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#036 / La Semaine Grand-Est / Mars 2016 L’ICN, l’école des Mines et l’école des Beaux-Arts en un même lieu ouvert sur la ville dès 2017 ! Le parc et le musée de l'Ecole de Nancy (MEN) sont un concentré de Nancy et d'archives précieuses sur la construction d'un mou- vement artistique qui connaît encore le succès au jour d'hui. Les collections témoignent de la diversité des tech- niques (meubles, objets d’art, verre, vitrail, cuir, céramique, textile…) décli- nées par les artistes de l’Ecole de Nancy et recréent l’atmosphère de l’époque. Entrée : Musée de l' Ecole de Nancy, 36-38 rue du Sergent-Blandan, 03 83 40 14 86, www.ecole-de-nancy.com 6 ha de verdure, des arbres centenaires et de vastes pelouses. Convient aussi pour les amoureux de la photographie ! Rue Sergent-Blandan Rue Félix-Faure Qui vient avec moi au MEN le 30 mars ? Jʼai un pass 1 nuit/6 musées ! On a trouvé un passage public dans Artem. Ça bouge ici ! Tu viens ? Coucou ! On fait des photos au parc devant le conseil départemental. La maison Art Nouveau dʼEmile André, c ʼest bien au 26 rue Sergent Blandan ? Le bassin rond est vraiment top !

La maison de l'architecture de Lorraine - LSMAG47-036-Mon …maisondelarchi-lorraine.com/wp-content/uploads/2015/08/... · 2017. 3. 21. · Nancy et l’aquarium dans le jardin classé

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#036 / La Semaine Grand-Est / Mars 2016

L’ICN, l’école des Mines etl’école des Beaux-Arts en un

même lieu ouvert surla ville dès 2017 !

Le parc et le musée de l'Ecole de Nancy (MEN)sont un concentré de Nancy et d'archivesprécieuses sur la construction d'un mou-vement artistique qui connaît encore lesuccès au jour d'hui. Les collectionstémoignent de la diversité des tech-niques (meubles, objets d’art, verre,vitrail, cuir, céramique, textile…) décli-nées par les artistes de l’Ecole de Nancyet recréent l’atmosphère de l’époque.◆ Entrée : Musée de l' Ecole de Nancy, 36-38 rue du Sergent-Blandan, 03 83 40 14 86,www.ecole-de-nancy.com

6 ha de verdure, desarbres centenaires etde vastes pelouses.Convient aussi pourles amoureux de laphotographie !

Rue Sergent-Blandan

Rue Félix-Faure

Qui vient avec moi au MEN le 30 mars ? Jʼai un pass 1 nuit/6 musées !

On a trouvé un passagepublic dans Artem. Ça bougeici ! Tu viens ?

Coucou ! On fait des photosau parc devant le conseildépartemental.

La maison Art NouveaudʼEmile André, cʼest bien au26 rue Sergent Blandan ?

Lebassinrond estvraimenttop !

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Le parc Sainte-Marie est le second jardin de la villeen superficie. Situé à deux pas du musée de l’Ecole deNancy, il a été créé pour l’Exposition Internationale del’Est de la France en 1909, tout comme sa Maison Alsa-cienne. Aujourd’hui, elle abrite la Maison de l’Espacevert : on y trouve un espace pédagogique qui est lepoint de départ des Sentiers découvertes et donnetoutes les infos sur les parcs et quartiers verts de l’ag-glomération. ◆ Entrées : 38bis avenue du Maréchal Juin, rueDupont des Loges, avenue Boffrand.◆ La Brasserie du parc Sainte-Marie vous accueilledans un décor tout neuf. Il paraît qu'on y déguste lesmeilleures glaces deNancy..! Ouverte de8h à 22h non stop,03 83 39 59 82. Tu viens manger une glace avec

moi au Parc Sainte-Marie ? Onse rejoint à la brasserie...

Avenue du Maréchal-Juin

Suis devant lʼécole dʼart, Tu sais quʼils déménagenten juillet pour Artem ?

L’ŒIL DE LA MAISON DE L’ARCHITECTUREQUARTIERNANCY THERMALDans cette rubrique, GRAND-EST a choisi de collaborer avec laMaison de l'Architecture de Lorraine pour vous raconter com-ment naissent les lieux de vie, les édifices et les ensembles quevous connaissez bien. D'hier à aujourd'hui, l'histoire de monquartier c'est la construction d'une identité.

La Semaine Grand-Est / Mars 2016 / #037

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L’ŒILDE LA MAISON DE

L’ARCHITECTUREQUARTIER

NANCY THERMAL

LA MAISON DEL’ARCHITECTU RE QU’EST-CE QUE C'EST  ?La Maison de l’Architecture de Lorraine (MAL) estune association qui intervient auprès d'un largepublic afin de promouvoir l'architecture commesujet de culture et de d'échanges. La MAL n’a pasde “maison” ; elle part à la rencontre des publicset a tissé de nombreux partenariats, dans lecadre de ses manifestations, avec des institu-tions culturelles et des collectivités. Sa missionse développe à travers la production et l'organi-sation d'expositions, de conférences, d'ateliers,d’un Festival du Film d'Architecture...

La saison de la MAL reprendra à la fin de l’été. Unneuvième guide papier “Repères Urbains” verra lejour dans notre nouvelle Grande Région. Les étu-diants de l’École Nationale Supérieure d’Architec-ture de Nancy investiront de nouveau la GalerieNeuf. En partenariat avec la ville de Metz, uneexposition de l’architecte Thomas Batzenschla-ger sera visible à l’Église des Trinitaires puis à laPorte des Allemands. La Maison de la Culture etdes Loisirs de Metz accueillera également uneexposition de la MAL pour la quatrième fois, cetteannée en partenariat avec la revue D’A.

◆ www.maisondelarchi-lorraine.com et sur Facebook

#038 / La Semaine Grand-Est / Mars 2016

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La Semaine Grand-Est / Mars 2016 / #039

1909 L’’Exposition Internationale de l'Est de laFrance qui se déroule à Nancy cette année-

là est à la fois un acte politique, une démonstration de forceéconomique et une vitrine culturelle, didactique et pédago-gique. Démonstration des savoir-faire lorrains à travers sixpalais thématiques construits pour l’occasion, le pavillon del’Ecole de Nancy y représente la vitalité architecturale de cecourant artistique. Cet événement a lieu sur le site Blandan, l’actuel parc Sainte-Marie, au cœur d’un quartier qui s’urbanise progressivementpar l’expansion spatiale de la ville du début du XXe. De l'en-semble des constructions éphémères de l'exposition, subsisteaujourd’hui la maison alsacienne au colombage emblé-matique dans le parc Sainte-Marie. Elle illustrait, avecd'autres pavillons, le courant régionaliste.

Depuis la fin du XIXe, en France, le thermalisme est dans l’airdu temps dans les Alpes, les Vosges et en Auvergne. La sourceLanternier est inaugurée en 1909, au cœur de l’expositioninternationale. Une gerbe fumante de 3,50 m de haut consti-tue l'un des points phares de l'exposition. En 1911, l’acadé-mie de Médecine autorise l’exploitation des eaux :Nancy Thermal est né. L’ensemble thermal comprenant lapiscine ronde, les salles de soins attenantes et le pavillon dela Source ainsi que la piscine olympique est inauguré en 1913.A cette époque, Nancy possède alors la plus grande pis-cine d’eau minérale au monde. Comme ses prestigieusesvoisines de Vittel et Contrex, Nancy-Thermal accueillera ega-lement une usine d’embouteillage pour commercialiser l’eaude source aux nom breuses vertus.

QUARTIER NANCY THERMALDE L’EXPOSITIONINTERNATIONALE... À LA VAGUETHERMALE

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Les non-Nancéiens ignorent parfois qu'il existe une source dans la ville, qu'elle a été longtemps

exploitée pour le thermalisme à la faveur d'un coup de projecteur événementiel : l’Exposition Univer-

selle de l’Est. NANCY-THERMAL, c'est tout un quartier tourné vers un art de vivre dedans--

dehors qui s'est créé à Nancy, au début du siècle dernier. Découverte.

Louis Lanternier (1859 – 1916), architecte,est à l'origine de l'édification du Casinodes Familles, de l’hôtel Thiers et d’autres

immeubles à Nancy. Il a aussi travaillé à Liver-dun (usine des pompes Noël, LaFlie) et conçu l’église Saint-Pierre à Batilly, l’église Saint-Jean-Baptiste à Gorcy, l’égliseSaint-Laurent à Longlaville…Egalement conseiller municipalà Nancy, Lanternier fut le pre-mier qui émit l'idée, en 1908 dedévelopper la ville vers Blandan.Orienté par des études géolo-giques (il cherchait à exploiter un puits dehouille), Louis Lanternier fait exécuter en1908 sur le chantier de l’exposition un forage

à 800 m de profondeur, captant la nappethermominérale artésienne correspondant àla couche de grès vosgien. Au départ, il pen-sait seulement utiliser cette grande quantité

d’eau pour alimenter les bassinset les cascades de l’ExpositionInternationale. L’eau de sourcequi jaillit à 37° est silicatée, lithi-née et réputée bénéfique dansles cas d’arthritisme, de rhuma-tisme, de diabète gras et d’en-térite. De quoi faire jaser lors dela grande exposition internatio-nale...et nourrir les ambitions de

Lanternier pour faire de ce quartier le symboled’un nouvel art de vivre orienté vers le bien-être. Exactement ce dont l’Exposition avait

besoin pour attirer la foule !

Une ambition contrariéeVisionnaire ou chanceux ? Exploitable à raisond’un débit favorable de 2000l/minute, lasource fut officiellement reconnue pour sespropriétés thérapeutiques (lutte contre l'ar-throse, entre autres) par l'Académie de Méde-cine en 1911. Louis Lanternier imagine alors unvaste complexe thermal, complète par uncasino, un jardin à la Française et un grandhotel. En 1913, seul l’établissement thermal estinauguré. La guerre eut raison de ses ambitionscomme de sa propre vie (il meurt en 1916) etpetit à petit, l'activité thermale disparut.

A.M-B

Sources : lorraine café, Cugn, service de l’Inventaire du Patrimoine de Lorraine

LOUIS LANTERNIER, L'HOMME QUI A DÉCOUVERT L'EAU CHAUDE  !

EN 1909, ILS L’ONT FAIT !

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Sous une influence réciproque, cequartier sud-ouest de Nancy connaît

à cette période un essor particulier. Dans un pay-sage peu dense composé de vastes domainesmorcelés et urbanisés au gré des projets, les opéra-tions de lotissement sont, pour certains, des ter-rains d’expérimentation du mouvement artis-tique de l’Ecole de Nancy.

Terrain d'expression de l'Ecole de Nancy La rue Félix Faure est née dans cette atmosphèrecréative stimulée par l’effervescence du therma-lisme. Face au complexe thermal, ce lotissementd’initiative privée accueille des constructionsmajoritairement mitoyennes des deux côtés etsont précédées d’un jardinet clos. Ces dispositions

homogènes et le style architectural des maisonsde rapport, jumelles ou accolées, créent un ensem-ble remarquable malgré la grande variété stylis-tique de l’Ecole de Nancy. La maison réalisée par l’architecte EmileAndré (36 rue Felix-Faure) est entièrement enpierre meulière et fait écho à la villa des Rochesdu parc de Saurupt. Un autre type de langagearchitectural émerge également de l’ensembleremarquable de quatre maisons accolées (n°24à 30) réalisées par César Pain. L’une d’elle estréalisée en appareillage irrégulier de granit gristeinté de briques émaillées, tandis que les troisautres développent un autre langage architecturalà travers l’utilisation de nombreux matériaux :pierre calcaire blanche, pierre meulière, briquerouge et jaune, brique émaillée colorée, fer forgé,

bois, vitrail, peinture murale et ardoise. Le décor depeinture murale d’arbres fruitiers et de fleurs y estremarquable. Enfin, un autre style prédomine marqué par desfaçades à l’influence balnéaire et normande,construites plus tardivement vers 1912 (exemplesaux n°54 et 52).Rue du Sergent-Blandan, face au site thermal,l’ensemble créé par l’actuel Musée de l’Ecole deNancy et l’aquarium dans le jardin classé monu-ment historique atteste de l’énergie créatrice de cequartier.

# A.HUSSON, ARCHITECTE POUR LA M.A.L.

Sources : service de l’Inventaire General du Patrimoinede Lorraine, fonds Nancy Thermal, “Nancyarchitecture 1900”(F.Roussel)

#040 / La Semaine Grand-Est / Mars 2016

L'ŒIL DU PRO SUR...Histoire d’unpatrimoinevivantLa découverte de la sourceenclenche instantanément ledémarrage du projet du com-plexe thermal de Nancy. L’ar-chitecte Louis Lanternier ima-gine dans son projet initial unvaste pôle comprenant unétablissement thermal, uncasino, un grand hôtel et unjardin.

Deux corps de bâtimentssont finalement achevés en

1913. Un édifice luxueux quis’adresse tout autant au grandpublic qu’aux curistes, une pis-cine ronde, un pavillon d’ac-cueil, le pavillon de la sourceet des salles des massages.Un autre édifice composé d’une

grande nef accueille lagrande piscine. En référence aux thermes del’architecture antique, le bâti-ment de la piscine ronde estcomposé de coupoles en bétonfaisant l’objet d’un travail soignéde l’apport de la lumière par unjeux de vitraux et lanterneaux.Fragment correspondant à l’ailegauche d’un projet de grandeenvergure initialement symé-trique, le bâtiment de la piscineronde est remarquable à diffé-rents niveaux. En façade, des galeries à por-tiques longent le bâtiment dansla tradition des promenadescouvertes bordées de colon-nades. Le pavillon d’accueilcoiffé d’une des trois coupolesde l’édifice est éclairé par desvitraux multicolores créés en1958 à l’occasion d’une restau-ration de l’édifice. La salle du bassin circulaireest certainement la plus specta-culaire. La géométrie du bassinfait écho à celle de la coupole.

Le bassin est bordé par unecéramique de tons de camaïeubleu vert sur le garde corps quidonne à l’eau thermale un refletsubtil. La mise à l'eau est pro-gressive par un double escalierqui s'évase dans l'eau. L’archi-tecture dans sa forme accom-pagne le bien être. L’accès sefait par les cabines disposées encouronne autour du bassin. Le pavillon de la source s’ou-vre sur le parc Sainte-Marie. Il aconservé sa mosaïque d’origineen sous face du dôme.Le bâtiment a fait l’objet denombreuses transformationscomme notamment la ferme-ture de la grande galerie en 1934par de grands vitraux blancsdont les baies de clôtureseraient attribuées à JeanProuvé. En 1965, la construction dubassin olympique extérieur surl’emplacement d’un ancienvélodrome, complète cet impor-tant pôle aquatique. La piscineLouison Bobet est un exemple

remarquable d’une architecturemoderne qui s’efface au profitde l’usage populaire d’un lido aucentre ville. Ce thermalisme détourné auprofit d’un pôle aquatique auraoffert une architecture de hautequalité pour tous, un équipe-ment exceptionnel au centre-ville permettant la pratiquepublique d’un lieu précieux, uneidée qui véhicule encoreaujourd’hui une certaine moder-nité malgré son état d’usure.L’effet du temps et les transfor-mations ultérieures ont profon-dément altéré cet ensemble quimérite une politique audacieusede restauration à la hauteur dece patrimoine vivant.

# A.H.

Sources : fonds Nancy Thermal /Service de l'IGP en Lorraine,piscine ronde, doc.de 1909,“Nancy architecture1900”(F.Roussel)Robaux Paul et Dominique, "Rue

du Sergent Blandan", Les rues deNancy, Berne : Editionsuniversitaires Peter Lang, 1984.

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