La Maison Des Négawatts - Economies d' Énergie Isolation Chauffage Éclairage

7/26/2019 La Maison Des Ngawatts - Economies d' nergie Isolation Chauffage clairage

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La maisondes [nga]watts>Le guide malin de l'nergie chez soi

Thierry Salomonet Stphane Bedel

terre vivante
http://www.terrevivante.org/http://www.terrevivante.org/


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T h i e r r y S A L O M O N ingnieur des Arts et

Mti ers , a fond en 1978 GEFOSAT, une association

technique travaillant au dveloppement des nergies

renouvelables et de la matrise de l'nergie. Il anime

galement Ri2e, un rseau de points d'information

sur l'nergie et l'environnement. ce titre il a parti

cip depuis 1991 la mise en place d'une douzaine de

cellules d'informations et de conseils sur l'nergie.

Stphane BEDEL est thermicien au GEFOSAT.En tant que formateur et responsable d'un point

d'information, il a assur depuis 10 ans de trs nom

breux conseils aux particuliers sur la matrise de

l'nergie et les nergies renouvelables.

Le catalogue des ouvrages publis par terre vivante estdisponible sur simple demande chez l'diteur :

terre vivante, 38710 Mens,tl.: 04 76 34 80 80

Terre vivante vous fait partager vingt-cinq ansd'expriences de l'cologie pratique :

jard inage bio log ique, alimentation et sant ,habitat cologique, nergie.

A travers :

- l'dition de livres pratiques,- la revue Les Quatre Saisons du jardinage,- un Centre de dcouverte de l'cologiepratique visiter de mai octobre, dans les Alpes,au pied du Vercors.

Terre vivante, domaine de Raud, 38710 Mens.

Tl. : 04 76 34 80 80. Fax : 04 76 34 84 02.Email : [email protected]

terre vivante, 1999, 2002, 2003, 2004Mens France

ISBN 2-904082-77-8

Tous droits de traduction, de reproduction, d'adaptation,strictement rservs pour tous pays.

Remerciements

Merci tous ceux qui nous ont aid, au quotidien,

concevoir ce guide pratique la suite de l'exposi

tion La maison des [nga]watts ralise par terre

vivante : Sandrine Buresi, Danielle Suied, Renaud

Mikolasek, David Lenoir et Stphane Davy (Gefosat

et Ri2e), ainsi que Bernard Favre et Denis

Delebecque (Louma Productions).

Merci aussi Laurent Le Guyader.Thomas Gueret,

Bruno Peuportier, Alain Anglade,Yves Mo ch, Did ierCherel, Cline Vachey, Maxime Tassin... et tous

ceux qui nous ont fourni de trs pertinentes infor

mations.

Nos remerciements particuliers vont enfin trois

pionniers de l'efficacit nergtique :

Claude Aubert, directeur de terre vivante, pour sa

relecture critique et amicale,

Olivier Sidler, inlassable dnicheur de ngawatts ,

dont les campagnes de mesures rigoureuses ont per

mis de comprendre comment mieux utiliser l'nergie

dans notre vie de tous les jours,

et Benot Lebot, ardent promoteur de l'efficacitnergtique dans les instances internationales et

europennes.

Comme eux, il est ncessaire d'agir par la com

munication, l'analyse et l'outil rglementaire, pour

construire une socit plus responsable en matire

d'nergie.

Mais comme pour les dchets, la fin du gaspillage

nergtique est aussi l'affaire de tous : nous vous

invitons, tout au long de ce guide, y participer.

"Demain ne sera pas comme hier...

Il sera nouveau et dpendra de nous :

il est moins dcouvrir qu' inventer."

Gaston Berger
mailto:[email protected]://www.terrevivante.org/http://www.terrevivante.org/mailto:[email protected]


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Prface

La premire ampoule lectrique filament, invente en 1879 par Thomas Edison, avait un rendementnergtique de 1,5 lumens par watt. Aujourd'hui , lesampoules incandescence ont un rendement nergtique de l'ordre de 13 lumens par watt : ellesconsomment donc neuf fois moins d'nergie lectrique pour fournir la mme quantit de lumire.

Si ce rendement n'avait pas progress, il faudrait

donc mobiliser aujourd'hui neuf fois plus de centrales lectriques dans nos paysages pour satisfairenos besoins d'clairage. Ce qui reprsenterait unboulet conomique, nergtique et environnementalpeu glorieux pour notre socit.

Mais il est possible de faire encore mieux en utilisant des lampes fluocompactes, dont le rendementest de 60 lumens par watt.

D'Edison aux lampes basse consommation, unemme quantit d'nergie est donc quarante foismieux employe !

Ainsi l'utilisation toujours plus rationnelle de nos

ressources nergtiques (prsente dans ce guidesous le concept de ngawatt , c'est--dire leswatts qu'il devient inutile de produire pour unmme service rendu) fait partie intgrante de notredveloppement. Par ailleurs, nous avons pris pleinement conscience (certes avec retard) qu'exploiter etbrler toutes ces ressources nergtiques n'est passans consquence sur notre environnement procheou lointain, prsent ou venir.

Mais ne nous y trompons pas : dbusquer lesngawatts ne constitue en rien un retour la bougie. Cela reprsente, au contraire, un lan de moder

nit, de citoyennet et de solidarit.lan de modernit, pour utiliser toujours mieux

l'nergie produite.lan de citoyennet, parce que l'nergie qui pol

lue le moins sera toujours celle que l'on ne produitpas. Mieux consommer l'nergie dans son quotidien est une rponse immdiate la rduction leur source des missions et des dchets indsirables pour le bnfice du plus grand nombre et le

respect de tous ceux qui nous succderont surcette plante.

lan de solidarit, enfin. Un Franais consommeen moyenne cinq fois plus d'nergie qu'un Chinois,sept fois plus qu'un Africain. Le dveloppement despays pauvres passera invitablement par unedemande plus forte d'nergie. Il est souhaitable derduire l'impact environnemental que reprsenteracette croissance. Dans le pass, les pays riches n'ont

pas toujours montr le bon exemple. Ils peuventaujourd'hui se racheter par une juste matrise deleur consommation d'nergie.

Les petits ruisseaux faisant les grandes rivires,chacun d'entre nous se doit de faire un geste sonchelle, ds maintenant : voici un guide concret et la porte de tous qui permettra dans un premiertemps d'encourager de nouveaux rflexes puis d'ouvrir les esprits de nouveaux choix.

L'nergie nous est si prcieuse que nous enoublions qu'elle est le vecteur de notre confort etqu'elle conditionne notre dveloppement. Hlas, par

bien des aspects de son exploitation actuelle, l'nergie contribue aussi une svre dgradation denotre environnement. Gageons que cela n'est pasirrversible : chacun de nous, son niveau, peutralentir ces dsagrments et d'autre part contribuer,en liminant tout gaspillage, l'mergence de solutions nergtiques moins polluantes comme l'eau, lesoleil, et le vent.

Adoptons la dmarche ngawatt!

Benot LEBOTAncien ingnieur l'ADEME,

actuellement l'Agence

internationale de l'nergie (OCDE)


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Mode d'emploide la maison des ngawatts

INTRO > INTRODUCTION : 7la dmarche ngawatt

CONCEVOIR > Bien CONCEVOIR son projet 15

MATRIAUX > Le choix des MATRIAUX 27

CHAUFFER > Se CHAUFFER sans gaspillage 43

VENTILER > VENTILER au juste dbit 67

RAFRACHIR > RAFRACHIR simplement 75

CLAIRAGE > L'CLAIRAGE efficace 81

APPAREILS > Les APPAREILS conomes 95

EAU > EAU et nergie 111

DEMAIN > Les ngawatts de DEMAIN 127BILAN > Le BILAN des ngawatts 133

PLUS > Des livres, des sites internet 139pour en savoir PLUS

ADRESSES > ADRESSES utiles 141

LEXIQUE > Petit LEXIQUE de l'nergie 145

INDEX > INDEX 151

Les rfrences des ouvrages et documents cits sonten fin de chaque chapitre (par exemple :[A] ).

IntroductionLa dmarche ngawatt

L'nergie, une richesse ingalement consomme

La consommationd'nergie, reflet

de l'ingalit entreles hommes

Sans nergie, pas de vie, pas de dveloppement.Or, aujourd'hui, sur not re plante, la surconsomma

tion la plus dbride ctoie des pnuries criantes : uncitoyen amricain consomme lui seul 8 tonnesd'quivalent-ptrole par an, alors qu'un habitant duBangladesh doit vivre avec quarante fois moins. Laconsommation d'lectricit est encore plus ingale :7070 kWh par an et par personne en France,contre... 22 kWh seulement en Ethiopie [A]!

Et 40% de la population mondiale reste tout simplement prive d'lectricit.

Consommation d'nergieprimaire dans le monde entonnes d'quivalent ptrole

par habitant (I994)[B].

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sobrit nergtique au gaspillage1. C'est rechercher la meilleure utilisation possible de l'nergie,plutt que de continuer d'en consommer toujoursplus.

Loin du re tour la bougie ou la lampe ptrole , cette dmarche vise faire la chasse aux wattsinutiles grce une utilisation plus efficace del'nergie, et recourir judicieusement aux nergiesrenouvelables.

Ilexistechez vousde vritables gisementsde ngawatts

Une dmarche triplement gagnante :

- pour le consommateur, qui voit ses facturesd'nergie diminuer,

- pour l'emplo i, par la diffusion de nouveaux quipements plus performants et le dveloppementdcentralis de tous les mtiers de l'nergie,

- pour l'environnement, car l'nergie la moins polluante est celle que l'on n'a pas besoin de produire.

Il existe chez vous de vritables gisements de

ngawatts : ils se cachent dans l'isolation de votremaison, le chauffage, l'eau chaude sanitaire, l'clairage et tous les appareils lectromnagers. Il y a aussides ngawatts dans vos fentres, vos robinets, votretlviseur, et dans la faon dont votre logement estorient!

Nous vous invitons, dans ce guide, partir ensemble leur recherche en adoptant la dmarchengawatt .

1 Due Amory Lowins, fondateur du Rocky Mountain Institute, cettenotion de production de ngawatt est une conception analogue laproduction de kilowatt lectrique. Elle commence recevoir dans certainspays une traduction conomique concrte : pour vendre du ngawatt, dessocits proposent leur client de raliser des conomies d'lectricit quiseront ensuite factures comme s'il s'agissait de l'nergie produite par unenouvelle centrale. Dans ce guide, cette notion est tendue toutes lesformes d'nergie et pas seulement l'nergie lectrique.

nergie, puissance : petit rappel...La puissance est une quantit d'nergie produite ou consomme par unit de temps. L'unit

de puissance est le watt (W).1000 W = I kilowatt (en abrg I kW ).

L'unit d'nergie est le Joule. On utilise souvent, surtout pou r l'lectricit, le kilowat t-heure,qui correspond l'nergie cons omme par un appareil d'une puissance de I kW pend antune heure.

1000 W pendant une heure = 1000 Wh = I kilo watt- heure (en abrg I kW h)

Ainsi une lampe de 100 W allu me durant 10 heures con somme I k Wh d'ner gie, c'est--

dire autant qu'une lampe halogne de 500 W durant 2 heures.

On exprime galement les consommations d'nergie par rfrence celle qui peut trefournie par une tonne de ptrole. On parle alors de tep (tonnes d'quivalent-ptrole).Une tep est quivalente 11600 kWh 2 .

2 Coefficient international de conversion pratiqu dans tous les pays sauf... la France qui a choisi pour sacomptabilit nergtique un autre coefficient (I tep = 4500 kWh) ne tenant pas compte des gaspillages dechaleur lors de la production d'lectricit par cycle thermodynamique comme dans les centrales thermiqueset nuclaires.

Rfrences[A] Statistiques de l'Agence internationale de l'nergie, 1997.[B] PNLUD, Agence internat ionale de l 'nergie, B. Dessus (CNRS).[C]

Estimations Unesco, 1984.[D] Observatoire de l'nergie, 1999.[E] Confrence mondiale de l'nergie, 1989.

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Il n'en est rien car la maison B est beaucoup moins

compacte : les pertes totales par les parois sont

82 % plus leves que celles de A, et les besoins en

nergie seront donc trs suprieurs pour un volume

et une surface au sol identiques.

Bien sr, la conception bioclimatique n'a pas pour

objectif l'hyper-compacit. Il est cependant impor

tant de savoir, lors de la conception d'une habitation,

que toute diminution de la compacit gnre auto

matiquement des consommations d'nergie et des

cots d'investissement plus levs.

Ensoleillement et rpartition des pices

En matire d'orientation et d'architecture le tra

vail du concepteur doit consister combiner au

mieux apports du soleil d'hiver et protections du

soleil en t et en mi-saison.

titre indicatif, voici quelques principes de base

sur lesquels s'appuient nombre de maisons biocli

matiques :

Les pices occupes en permanence durant la jour

ne devraient de prfrence tre orientes au sud.

Les chambres seront plutt situes au sud et

l'est, profitant du lever du soleil. Elles garderont ainsi

leur fracheur en fin de journe.

On veillera limiter dans la cuisine les apports

solaires sur les vitrages sud-ouest, souvent gnra

teurs de surchauffe.

Une serre ou vranda place au sud permet, tout

en apportant de la chaleur en hiver, de crer unespace intermdiaire entre l'intrieur et l'extrieur.

Suffisamment grande pour pouvoir y prendre des

repas, elle sera accessible depuis le sjour, la cuisine

et les chambres.

Les espaces peu ou non chauffs (entre, atelier,

garage) seront plutt disposs l'ouest ou au nord.

Si le vent est souvent violent, un sas d'entre sera

ncessaire pour viter que l'air froid ne pntre dans

la maison.

En premire approche, on peut choisir une surface de vitrage en fonction de la surface deEn premire approche, on peut choisir une surface de vitrage en fonction de la surface de

Orientation Ratio surface fentre/surface plancher

Sud 20 35%

Est et Ouest 10 25%

Nord 0 10%

Ces valeurs ne sont bien sr qu'indicatives. Attention aux risques de surchauffe s'il y a tropde vitrage : il est indispensable de se protger du rayonnement solaire d't par des cransvgtaux, des avances de toitu re, des stores ext rieurs ou des pergolas...

L'isolation joue un rle toujours bnfique : en hi

ver, elle ralentit la fuite de la chaleur du logement vers

l'extrieur. En t, au contraire, elle rafrachit l'habitat

en limitant les apports de chaleur. L'isolation vite ga

lement les condensations et cette trs dsagrable

impression de mur froid qui oblige surchauffer

l'air pour conserver un niveau de confort suffisant.

fiche pratique

Isoler avec soin18

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Lors de la rnovation d'une maison, les travauxd'isolation doivent porter en priorit sur la toitureou les combles (35%des dperditions en moyenne).

Les premiers centimtres d'isolant sont toujoursles plus efficaces. Les paisseurs optimales sont fonction du climat. En premire approche et pour de lalaine minrale, elles se situent 10 cm pour les mursextrieurs, 20 cm pour le toi t et 12 cm pour unsol sur cave.

Les besoins de chauffage

diminuent rapidement en

fonction de l'paisseur

d'isolant dans les murs'.

Chacun a pu constater qu'un mur massif, ensoleillet bien abrit du vent, reste chaud longtemps aprsle coucher du soleil, ou bien a t surpris par

l'agrable fracheur d'une cave mme lors des plusfortes chaleurs.La forte inertie thermique du mur et de la cave

explique ces impressions : la chaleur solaire stockedurant la journe dans la masse du mur est lentement rediffuse vers l'extrieur; l'air chaud estival

1 Calculs GEFOSAT sur le logiciel de simulation dynamique PLEIADES+ COMFIE.

Les matriauxlourds ont undouble rle :stocker la chaleurenhiver etamortir lessurchauffes

ent

ne parvient pas lever en temprature les murs dela cave, gardant celle-ci une tempratu re proche dela moyenne annuelle.

Construire en forte inertie , c'est donc utiliserdes matriaux lourds l'intrieur de l'habitat afin destocker la chaleur solaire et d'attnuer les variationsde temprature interne.

l'inverse, une maison faible inertie montera vite en temprature au moindre rayon de soleil,sans possibilit de stocker la chaleur solaire. Les

carts de temprature interne seront importants,les risques de surchauffe plus levs.

Comparons deux maisons identiques, l'une fort einertie dont l'isolation est place l'extrieur, l'autre faible inertie avec une isolation intrieure. Si l'onaugmente progressivement, dans ces deux maisons,la surface de vitrage en faade sud, voici commentvont voluer les besoins de chauffage2:

2Calculs GEFOSAT, logiciel de simulation dynamique PLEIADES + COMFIE.Conditions mtorologiques de Montlimar. tude sur une maison de100 m2, 250 m3, mur isolation par l'intrieur (faible inertie) ou par l'extrieur (f orte i nertie) , fentres alu double vitrage, surface de vitrage 1,6 m2l'est, l'oue st et le nord , chauffage 15 C nuit et 19 C jour.

loge de l'inertie thermique

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Avec une faible inertie, un augmentation de la sur

face des vitrages accrot les besoins en nergie : le

stockage de l'nergie ne peut s'effectuer efficace

ment. Avec une fort e inertie, le bilan est au cont rai

re positif : l'nergie solaire capte compense large

ment les pertes par les vitrages, permettant ainsi de

diminuer les besoins de chauffage.

En hiver une maison bioclimatique forte inertie

met profit ce mme phnomne. Lorsque les

rayons solaires pntrent travers les fentres ils

frappent le sol et les murs : si ces parois sont forte

inertie (par exemple avec une isolation place l'ex

trieur et non l'intrieur), elles rayonnent ensuite

lentement leur chaleur dans l'habitation.

Inversement, en t, l'inertie permet de bnficier

de la fracheur des murs refroidis la nuit par venti

lation : c'est une excellente faon de raliser un

rafrachissement naturel.

Dans les deux cas l'inertie joue un rle important

sur la qualit du confort intrieur en attnuant les

variations de temprature.

Quelques conseils

L'isolation intrieure, outre la suppression de l'inertie,expose le mur extrieur aux contraintes climatiques.

Une for te inertie est sur tou t utile dans le cas d'un logement occupation permanente.

Evitez de revtir une dalle de maonnerie d'une moquette :celle-ci diminue de moiti l'inertie de la dalle.

Que choisir? Test comparatif sur trois maisons

Comparons trois maisons, de mme surface(100 m2) et de mme volume (250 m3).

La premire est une maison trs classique, aux

normes actuelles, mais sans travail de conception

particulier sur l'orientation et les vitrages.

La deuxime lui ressemble en tous points et utilise

exactement la mme surface de vitrages. Quelques

diffrences toutefois : une meilleure orientation et

rpartition des fentre, un chauffage rduit 15 C

la nuit au lieu de 19 C, des volets correctement

utiliss hiver comme t...

La troisime a une surface et un volume iden

tiques aux deux prcdentes, mais elle intgre dif

frents composants de l 'architecture bioclima

tique : serre-vranda intgre l 'habitation, mur

massif de fond de serre, forte ventilation nocturne

l't, stores extrieurs isolants, renforcement de

l'isolation des murs...

Si ces trois maisons sont situes au mme endroit,

voici leurs besoins de chauffage et de climatisation3 :

Maison 1classique

Maison 2bien oriente

Maison 3bioclimatique

Surface 100m2 100m2 100m

2

Volume 250m3 250 m3 250 m

3

Temprature hiver 19C

en permanence

19 C jour

15 C nuit

19 C jour

15 C nuit

Vitrages 16m2

dont 3,2 m2au Sud

16m2

dont 11,2 m2au Sud

28 m2

dont 22 m2au Sud

La nuit en hiver volets ouverts volets ferms volets ferms

Le jour en t volets ouverts volets ferms 85 % volets ferm 85 %

lsolation des murs 7 cm intrieur 7 cm intrieur 10 cm extrieur

Isolation en toiture 14cm 14cm 20cm

Besoins chauffage et climatisation 14300 kWh 9420 kWh 5070 kWh

- 34 % - 6 5 %

La maison 2, mieux gre et correctement orien

te et vitre, permet de rduire d'un t iers les

besoins de chauffage et de climatisation sans aucun

surcot l'investissement!

La maison 3, bioclimatique, diminue de deux

t iers les besoins thermiques hiver et t! Un qui

pement de climatisation est inutile, mme dans des

rgions trs ensoleilles. Un tel rsultat ne demande

que peu d'investissements supplmentaires ; un travail de conception plus approfondi est par contre

indispensable.

Mais construire pour toute une vie ne vaut-il pas

quelques semaines de rflexion ?

3 Calculs GEFOSAT. logiciel PLEIADES + COMFIE. Simulation dynamiquesur 8760 heures pour une anne-mto type, moyenne des stations deTrappes, Rennes et Montlimar.

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conomie d'nergie, confort et sant

conomied'nergie,

confort thermiqueet meilleuresant sonttroitement lis

Concevoir une habitation de faon saine etconfortable ne signifie pas dpenser plus d'nergie.Au contraire.

Si les murs d'une maison sont mal isols, il y aurabien sr d'importantes pertes de chaleur au traversdes parois. Mais ce n'est pas la seule consquence :les occupants auront tendance surchauffer l'airpour retrouver un niveau suffisant de confort.

En effet la temprature ressentie par lecorps humain n'est pas la temprature de l'air : c'estune moyenne entre cette temprature et celle desmurs environnants.

C'est ce qui explique que l'on peut ressentir uneimpression de froid dans une pice mal isole, auxparois froides, mme si l'air est la bonne temprature. Par exemple si l'air est 19 C mais que lesparois ne sont qu' 15 C, on aura le sentimentd'tre 17. Pour avoir moins froid, il faudra pousser le chauffage de l'air jusqu' 24 C pour retrouver la sensation d'tre 20 C.

En hiver, l'occupant d'une habitation mal isole estdonc contraint de surconsommer pour retrouver unniveau de confort suffisant. Et chaque degr dechauffage supplmentaire consomme 7 % d'nergieen plus!

En t, l'occupant d'une maison laissant trop facilement pntrer la chaleur pourra tre tent d'installer la climatisation pour retrouver un niveau deconfort correct : il en rsultera la fois une consommation d'nergie lectrique supplmentaire et unrisque pour la sant si la climatisation est trop forteou mal entretenue.

La vitesse de l'air est aussi un paramtre important du confort thermique : pour ne pas tre gnante,elle doit tre infrieure 0,15 mtres par seconde. Audel, un courant d'air ou une ventilation inadapteprovoquent une sensation d'inconfort et un risqued'attraper froid : si la vitesse de l'air passe de 0,10 0,30 m/s, la sensation de refroidissement est de 3 C !

L'humidit relative de l'air doit tre compriseentre 30 70%.

Une humidit trop faible dessche les muqueusesrespiratoires qui ne jouent plus leur rle filtrant vis--vis des poussires et des germes pathognes.

Une humidit trop forte drgle la thermo-rgulation de l'organisme car l'vaporation la surfacede la peau ne se fait plus, ce qui augmente la transpiration.

Un logement dont la temprature est trop basseest rapidement trop humide : les risques de condensation sur les parois sont alors grands ce qui peut

entraner le dveloppement de moisissures, degermes microbiens ou d'acariens qui favorisent lestroubles respiratoires (comme l'asthme, en particulier chez les enfants).

Trop d'humidit contribue dgrader l'intrieurdu logement (taches grises, salptre, pourrissementdes tissus et papiers) et augmenter la consommation de chauffage car un mur humide est bien moinsisolant.

D'autres facteurs entrent galement en jeu : pourun bon renouvellement de l'air, la ventilationdoit tre de l'ordre de 0,5 I volume du logement

par heure ou de 25 m3

par heure et par personne.Une valeur trop forte augmente les pertes de chaleur l'extrieur. Une valeur trop faible limite l'vacuation de l'eau et renforce l'humidit.

Une mauvaise combustion du systme de chauffage pourra affecter la qualit de l'air ambiantpar dgagement de CO et de C 0 2 dans le logement.

Enfin l'utilisation insuffisante de la lumire naturelledans un logement oblige recourir trop souvent l'clairage artificiel, ce qui augmente la consommation d'nergie lectrique et la fatigue visuelle.

Temprature, humidit, vitesse et renouvellementde l'air, lumire intrieure : chaque fois confort,sant et faible consommation d'nergie sont troitement lis.

La recherche du confort thermique n'est doncpas un luxe coteux : elle permet de rduire lescharges en nergie, de vivre dans une ambiance intrieure plus saine et... d'viter des visites chez lemdecin.


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La plupart des isolants bnficient d'une certification ACERMI, dcerne par le CSTB.

Celle-ci garantit les performances de l'isolant selonde nombreux critres : la rsistance thermique R de l'isolant ; ces proprits physiques, dfinies par les cinq

lettres du mot ISOLE, chacune assortie unchiffre. Dans chaque catgorie, plus l'isolant estperformant, plus le chiffre est lev.

Faible Forte

1 Incompressibilit II I5

s Stabilit des dimensions SI S40 Comportement l'eau 0I 03

L Traction Ll L4

E Permance la vapeur d'eau5

El E4

Le classement de l'isolant par rapp ort au feuMO IncombustibleMl Non inflammableM2 Difficilement inflammableM3 Moyennement inflammableM4 Facilement inflammable

Planchers et isolation

Pour le plancher du rez-de-chausse, deux solutionssont possibles : couler directement une dalle sur le sol(plancher sur terre-plein) ou raliser un plancher survide sanitaire (sous-sol ventil ou garage).

Le plancher sur terre-plein est un peu plus intressant car il permet d'associer la masse thermiquedu sol pour augmenter l'inertie de la maison.

Si le sol est peu stabilis ou assez humide, aucunehsitation : un vide sanitaire est impratif pour viter toute fissuration de la dalle et toute remonted'humidit. Dans ce cas il est prfrable que la dallesoit de forte paisseur pour qu'elle puisse, par son

5El signifie que l'isolant a une forte valeur de permance,et qu'il est doncmoins impermable la vapeur d'eau qu'un isolant class E4.

inertie, mieux stocker l'nergie et amortir la temprature ambiante.

Dans le cas d'un plancher chauffant, une dalleflottante isole en sous-face est la solution la plusapproprie.

Coupes sur terre-plein et vide sanitaire avec isolation sous dalle [A].

Si les murs principaux sont isols par l'extrieur, ilest ncessaire d'isoler les fondations sur une profondeur de 0,60 m 1,20 m.

Si les murs principaux sont isols par l'intrieur, ilfaut en premier lieu prvoir un isolant priphriqueperpendiculairement au plancher pour diminuer lespertes thermiques entre la dalle et le sol extrieur.

Au del, trois solutions sont possibles : prolonger l'isolation sur la face interne des fonda

tions ;

assurer une isolation priphrique horizontale dela dalle sur un mtre de largeur ; placer une isolation horizontale sur toute la surfa

ce afin de raliser une dalle flottante.Cette dernire configuration permet d'amliorerde 40 % l'isolation de la dalle par rapport aux solutions I et 2. Elle est par cont re un peu moins favorable en t car la chaleur du logement s'vacuemoins facilement par le sol.

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Les murs porteurs

L'isolation de la dalle peut tre galement assureen remplaant le gravier contenu dans le bton pardes granulats synthtiques ou naturels comme lechanvre, l'argile expans, la vermiculite ou la fibre debois.

Qu'il soit en bois, en bton, en terre ou bien en

pierre, le choix du composant principal des mursn'est pas sans consquences sur la qualit nergtique et le confort thermique d'une habitation.

Le boisprsente beaucoup d'avantages : il est naturel, sain, recyclable et ne demande que trs peud'nergie pour sa mise en oeuvre. Une ossature boisavec un remplissage isolant a cependant l'inconvnient d'offrir peu d'inertie. Celle-ci doit alors trerecherche dans la dalle et les murs lourds intrieurs6.

Les blocs en bton alvolaires (parpaingscreux) sont largement utiliss dans la construction

individuelle. Un mur en blocs de bton, mme deforte paisseur, doit absolument tre complt parune trs bonne isolation. La faible porosit dubton en fait un mauvais rgulateur hygromtrique.Enfin il a une inertie assez moyenne, infrieure celle d'un mur en blocs pleins ou en bton banch.

Le bton cellulaireest un mlange de sable, deciment et de chaux qui, additionn avec de lapoudre d'aluminium (1%) provoque la crationd'une multitude de bulles d'air. Cette particularitlui confre de bonnes qualits thermique, acoustique et hygromtrique. Sa protection au feu est

excellente. Il n'a pas besoin d'un isolant complmentaire et un bloc de trente centimtres procure

6 Les murs intrieurs pourront tre en bton, en terre cuite ou crue. Unetechnique plus rcente permet d'amliorer l'inertie des parois en bois ennoyant, par banchage, l'ossature dans un mlange de chanvre, de chaux etde pltre. Ce procd a par ailleurs l'avantage d'assurer une protection fongicide du bois tout en assurant une bonne rgulation hygromtrique del'ambiance.

une inertie moyenne. Sa faible rsistance mcanique ncessite cependant une mise en uvre soigne.

Les briques de terre cuite sont ralises partir de terre argileuse. Les briques classiquessont lgrement plus isolantes que les parpaings enbton mais elles doivent tre, comme eux, compltes par un doublage isolant intrieur ou extrieur.Des briques alvolaires d'paisseur importante(briques G) permettent cependant de raliser unmur la fois porteu r et isolant. Outre l'inertie the rmique qu'il apporte, ce matriau assure une bonnergulation hygromtrique.

La terre crue est un matriau de constructiontraditionnel qui offre une excellente qualit hygromtrique et une forte inertie. Elle a l'avantage d'tredisponible en de nombreux endroits, de demandertrs peu d'nergie sa fabrication et d'tre recyclable7. Les murs raliss en terre crue n'offrentcependant pas une isolation suffisante. Ils seront plutt employs comme murs intrieurs ou murs capteurs du rayonnement solaire en fond de vranda.

La pierre n'est plus beaucoup utilise aujourd'hui. Sans avoir les mmes qualits hygromtriques, ses qualits thermiques et environnementales se rapprochent de celles de la terre.

InfosLa construction en bois reprsente 90 % des maisonsindividuelles et petits collectifs aux tats-Unis, au Canada,en Australie et dans les pays Scandinaves.

Plus proche de nous, 35 % des maisons en Allemagne et enGrande-Bretagne sont construites en bois contre... 4 %seulement en France, pays le plus bois d'Europe!

La gnralisation du parpaing est cologiquementregrettable.. .

7 On la met en uvre soit en pis (la terre, additionne avec de la chauxpour la stabiliser, est tasse entre deux banches), soit en blocs d'adobe(dans ce cas les briques en terre crue stabilise la chaux - 5% environ -sont compresses l'aide d'une presse puis sches).

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http://www.terrevivante.org/sable.dehttp://www.terrevivante.org/sable.de


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L'isolation des toitures

InfosIsolants fibreuxet prcautionsde pose

Non protgs, lesisolants fibreux en vracou en rouleauxdissminent dansl'atmosphre des fibres

dangereuses pourl ' o r g an i sme , d o n t l es

effets sont encore malconnus. Il faut seprotger de touteinhalation par unmasque lors de la poseet limiter leur emploi l'isolation derrirecloisons ou parementsparfaitement tanches l'air du logement.

De la laine isolantetasse ou crase perdune grande partie deson efficacit :deschemins de passage

doivent tre prvuspour circuler dans uncomble o de la laine at droule. Enfin lesrongeurs adorent sefaufiler dans les lainesisolantes. Pour viterd'entendre leurpromenade nocturne,veillez rendre bienhermtiques les fauxplafonds isols.

Dans le cas d'un comble non habit, l'isolant peut

tre pose directement au-dessus du plafond en

vrac ou en rouleaux. Dans ce dernier cas, l'idal est

de le disposer en deux couches croises pour vi

ter toute perte de chaleur la jonction entre deux

rouleaux.

Pour les toitures-terrasse, il faut placer l'isolant

sur la toiture, sur ou sous l'tanchit.

Pour une toiture en pente, plusieurs techniquessont possibles.

La pose entre chevrons de panneaux ou rou

leaux de laine minrale ou vgtale est une solu

tion peu coteuse en fourniture mais plus longue

mettre en oeuvre. L'idal est de disposer l'isolant

en deux couches croises et de le maintenir l'ai

de de pattes fixs aux chevrons. Des rails mtal

liques ou en bois fixs sur ces pattes servent de

support au parement intrieur.

La pose d'un isolant en vrac entre chevrons

ncessite une hauteur de chevron importante et

l'addition d'un produit qui fixe l'isolant pour qu'ilne glisse pas. Elle ne permet pas en outre une iso

lation continue avec de nombreux ponts ther

miques entre chevrons.

Les panneaux isolants prfabriqus regrou

pent dans un mme panneau trois lments

constructifs : le plafond, (en pltre, lambris ou

agglomr), l 'isolation thermique et le support de

couverture8. Si le cot de ce type de composant

est plus lev que l'ensemble des matriaux d'une

solution traditionnelle, le gain la mise en oeuvre

est important.

L'isolation sur toiture : le parement intrieur puisl'isolant sont placs en une ou deux couches croi

ses sur les chevrons.

8Parement hydrofuge avec contrelattage ventuel.

Consei ls prat iques

> Avec un isol ant en laine min ral e ou

vgtale, placez

un pare-vapeur sur la face interne de

l'isolant.

> Prvoyez de ventile r en partie haute

et basse la couverture, et rservez

une lame d'air d'au moins deux

centimtres entre les liteaux et

l'isolant pour permettre le passage

de l'air de ventilation.

> Dans les rgions for tem entensoleilles, n'hsitez pas

sur-isoler la toiture pour viter que la

chaleur ne finisse

par pntrer en fin de journe.

fiche pratique : Quels sont les performances et le prix des principauxisolants ?

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InfosLe labelACOTHERM

Attribu par le CSTB,ce label dfinit lesperformancesacoustiques etthermiques des fentresqui bnficient d'unclassement AEV dontles 3 lettres signifient :

A : permabilit l'airde niveau I (normal), 2

(amlior) ou 3(renforc)

E : tanchit l'eau deniveau de I 3 ou Epour exceptionnel

V : rsistance au ventde niveau de I 3 ou Epour exceptionnel

La plupart des fentressont classes A3 E3V 2.Le choix d'une fentreA3 est impratif pourlimiter les infiltrations.

Enfin le marquage CEKAL garantit laqualit de fabrication

du double vitrage et sacapacit isolante.

Le double vitr age anti-missivit VIR isolatio n

renforce comporte en face intrieure un revte

ment spcial arrtant le rayonnement infra-rouge

mis par les parois et le mobilier d'une pice. Son

pouvoir isolant est ainsi nettement renforc, aug

mentant de 20 30 % les performances du double

vitrage pour un simple surcot de 15 % environ.

Avec ce type de vitrage, la sensation de paroi froide

est rduite soixante centimtres seulement.

Utilis de faon tout fait courante en Allemagne,

le vitrage anti-missif est encore trs peu rpanduen France... Ce sera le standard de demain : autant

l'utiliser ds prsent pour une construction neuve

ou une rnovation.

Quel type de menuiseries employer? Les menuise

ries plastiques en PVC sont les plus isolantes. Vien t

ensuite le bois (+ 10 % de pertes par ra ppo rt au

PVC), l'aluminium rupture de pont thermique

(+ 35 %) puis l'aluminium classique ou l'acier (+ 55 %).

Les menuiseries PVC ont cependant une largeur

plus importante qui diminue l'clairement. Elle ne

demandent aucun entretien mais leur composition

les rend difficilement recyclables.Les menuiseries bois, videmment plus naturelles,

demandent un entretien rgulier, renouveler tous

les deux ou trois ans10. Inutile de participer au pillage

du bois exotique : des essences franaises comme le

chne ont de remarquables qualits.

Les menuiseries aluminium sont moins larges, per

mettant ainsi un meilleur clairement. Elles sont inal

trables mais leur fabrication demande beaucoup

d'nergie. Si vous optez pour ce type de menuiseries,

choisissez-les avec rupture de pont thermique :

cette isolation supplmentaire supprime des conden

sations, frquentes sur une menuiserie alu classique,vite l'effet radiateur si la menuiserie est expo

se au soleil l't, et permet enfin de rduire d'envi

ron 25 % les pertes de chaleur pour un surcot de

15 20%.

10 Des techniques de stabilisation des cellules du bois, encore au stadeexprimental (notamment l'cole des Mines de Saint-tienne), permettront bientt de s'affranchir de tout entretien sans pour autant utiliser desproduits chimiques dangereux.

Valeurs[B] U d'isolation globale (vitrage + menuiserie) de diffrentes fentres en W/m2.K".

Conseils pratiques

> Le soir, ferm ez bien les volets et, s'il y en a, les rideaux : cela

vous vitera d'importantes pertes de chaleur et diminuera la

sensation de froid devant les fentres.

> La mauvaise tanchit des menuiseries est le point faible

des fentres existantes. En posant des joints souples

(mtalliques ou en caoutchouc) sur les bords d'une fentre

vous pouvez diminuer de 15 % vos besoins de chauffage.

Sant et choix des matriaux

Les classifications actuelles tiennent encore trs

peu compte de l'impact des matriaux sur l'environ

nement et des effets ventuels sur la sant.

Dans tous ces domaines la rglementation pro

gresse trop lentement par rapport aux risques

potentiels sur la sant publique. Le cas de l'amiante

est significatif : alors que son caractre dangereux

pour la sant tait connu depuis de nombreusesannes, son interdiction en France n'est effective

que depuis janvier 1997[C] .

11Les doubles vitrages sont rfrencs par trois chiffres correspondant auxpaisseurs en millimtres du premier vitrage, de la lame d'air et dudeuxime vitrage. Par exemple un vitrage 4/10/10 est compos de deuxvitrages de 4 millimtres et 10 millimtres, spars par une lame d'air de10 millimtres.

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Se chauffersans gaspillage

Quelle doit tre

la tempraturedans unlogement ?

La rglementation fixe 19 C la tempraturede chauffage [C ] .

Correcte pour unepice de vie (salon,cuisine), cette valeurest trop leve pourune chambre o 15 C 17 C sont suffisantset bien meilleurs pourla sant : unetemprature de l'airtrop leve assche eneffet les muqueuses etne permet pas de biendormir.

Dans une pice o l'onreste sans bouger, il estessentiel d'avoir unebonne isolation desmurs pour viter ladsagrable sensationde refroidissementprovoque par lerayonnement froidprovenant des murs.

Enfin, pour viter descourants d'airdsagrables l'cart detemprature entre le

sol ou les murs et l'airambiant ne doit pasdpasser 4 5 C.

L't, une tempraturede 28 30 C est unmaximum pour resterdans des conditions deconfort. Au-del unepetite ventilationpermet une sensationde refroidissement dequelques degrs.

Un choix difficile...

lectricit,fioul,gaz ou bois? Systmes eau ou

air? Appareils individuels ou chauffage central?Radiateurs ou plancher chauffant?

Choisir le systme de chauffage le mieux adapt

son habitation n'est pas trs simple et, trop souvent,

le cot d'investissement reste le seul critre de

choix. Or le rendement, le prix de l'nergie, le

confort thermique ou l 'impact sur l 'environnement

sont aussi des facteurs essentiels.

D'autant plus qu'en matire de chauffage les appa

rences sont souvent trompeuses et les ides reues

frquentes : nous allons voir que le chauffage le

moins cher l'achat est aussi le plus coteux l'usa

ge, un des moins confortables et un des plus polluants !

Pourquoi un logement mal chauff est-ilplus humide!

L'air contient sous forme de vapeur une certaine quantitd'eau fonction de la temprature et de l'humidit.

Mais l'air ne peut se charger indfiniment en vapeur d'eau :pour une temprature donne, il existe une quantitmaximale d'eau absorbe dans l'air. On dit alors que l'air estsatur et que le taux d'humidit relative est de 100%.

Plus l'air est froid, moins il peut contenir de l'eau l'tat

vapeur : ainsi de l'air 60 % d'humidit relative pour 20 Ccontient 85 % d'humidit relative si la temprature de l'airbaisse 15 C.

L'humidit relative augmente donc si la temprature baisse,et les risques de condensation deviennent donc plus levssur les parois froides.

C'est ce qui explique que l'eau se condense plus facilementsur un simple vitrage que sur un double vitrage, ou bien ladsagrable sensation d'humidit que l'on ressent dans unemaison trop peu chauffe.

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Quelques gestes simples... maintenant plus rien voir avec les systmes rali


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Quelques gestes simples...

Placez des thermomtres chez vous pour mieux connatre la

temp rat ure. Il faut les fixer entre 1,20 et 1,80 m de hauteur,

l'ombre du rayonnement solaire.

Un appareil de chauffage doit diffuser corr ecte ment la

chaleur : ne l'occultez pas par des voilages, un meuble ou

une tablette.

Fermez les volets et tirez les rideaux durant la nuit : cela

contribuera diminuer les pertes de chaleur par les

fentres.

... soyez ngawatt !

Infos

Depuis quelques annessont apparus lesplanchers ou plafondschauffants lectriquesdans lesquels le courantchauffe des cbleslectriques noys endalle ou en plafond.Avec de telsquipements, il n'estpas possible de changerultrieurementd'nergie. Les planchers

eau peuvent, aucontraire, tr e utilissavec n'importe queltype d'nergie.

Avec un plancher chauffant,

de l'eau chauffe basse

temprature circule dans des

tubes plastiques noys dans ladalle du plancher.

Les diffrents modes de chauffage

Les appareils individuels (convecteurs, appareils

radiants, poles, etc.) sont destins en gnral

chauffer une seule pice.

Le chauffage central est constitu d'une chaudi

re fournissant de l'eau chaude un rseau de radia

teurs mettant leur chaleur dans diffrentes pices du

logement. Il prsente de nombreux avantages :

confort, souplesse d'utilisation, possibilit de choisir

tout type d'nergie et donc d'en changer facilement.

Les chaudires et les radiateurs eau ont fait d'importants progrs. L'eau circulant dans le circuit est

moins chaude qu'auparavant (50-60 C au lieu de 60-

80 C). La chaleur mise est plus douce, plus homo

gne, et les chaudires actuelles, surtout condensa

t ion1, ont d'excellents rendements.

Les radiateurs en fonte forte inertie maintien

nent une temprature d'air stable. Ils sont particu

lirement adapts aux maisons peu isoles ou

occupation permanente dans la journe.

Les radiateurs en acier ou en aluminium ragissent

plus vite et sont donc prfrables pour des loge

ments trs bien isols et occupation intermitten

te. Ils sont par contre plus sensibles la corrosion et

certains font du bruit en se dilatant.

Le plancher chauffant eau a lui aussi beau

coup progress depuis une vingtaine d'annes. Il n'a

1Ce type de chaudire rcupre la chaleur fournie par la condensation de lavapeur d'eau contenue dans les fumes. Le rendement global (chaudire+ circuit + rgulation) d'un chauffage central sur plancher basse temprature muni de ce type de chaudire est proche de 95 %.

maintenant plus rien voir avec les systmes rali

ss dans les annes 60 qui, trop chauds et mal rgu

ls, pouvaient provoquer des troubles de la cir

culation du sang au niveau des jambes. Ces planchers

sont dsormais basse temprature et calculs

pour ne pas dpasser 28 C la surface de la dalle.

Avec ce systme, c'est comme si toute la dalle de

plancher tait un radiateur basse temprature : la

pice entire est ainsi chauffe de faon trs homo

gne, sans courant d'air. C'est, aujourd'hui, en ma

tire de chauffage, le systme qui offre le meilleurconfor t thermique.

Fiche pratique : Quels sont les avantages et les inconvnients desappareils de chauffage lectrique individuels?

Type Avantages Inconvnients

Convecteur lectrique Le moins cher l'achat Ncessite une trs bonne isolation

du logement sinon les cots de

fonctionnement peuvent tre levs.

Dessche l'air et brle les poussires.

Stratification de l'air chaud.

Panneau radiant lectrique

ou infrarouge quartz

Chaleur radiante plus homogne

et plus douce qu'un convecteur.

Cots de fonctionnement levs.

Une relative conomie est possible

grce une meilleure diffusion de la

chaleur (10% environ).Prix d'achat deux trois fois plus

lev que les convecteurs classiques.

Les appareils infrarouge quartz

ne doivent pas tre accessible aux

enfants (risque de brlures), ni installs

prs de matriaux combustibles.

Radiateur bain d'huile et

radiateurs accumulation

Chaleur radiante plus homogne et

plus douce qu'un convecteurs.

Forte inertie permettant une bonne

stabilit de la temprature.

70%de consommation en heures

creuses, soit 15 20 % d'conomie.

Mobile, et plutt adapt aux pices

peu isoles occupation occasionnelle.

Mme cot d'utilisation que les

panneaux radiants dans le cas d'une

utilisation sans intermittence.

Environ 1,5 fois plus cher que le

convecteur classique.

Radiateur cramique Maintient une temprature constante.

Chauffage rapide.

Environ deux fois plus cher qu'un

convecteur.

Dessche l'air et brle les poussires.

Radiateur air puis Rapidit de chauffe. Fort mouvement d'air.

Accentue la stratification de l'air chaud.

Souple l'utilisation et facile d'entretien, tous ces appareils ne sont cependant pas non polluants :ils gnrent des dchets nuclaires et des missions de C 0 2lors de la production d'lectricit.

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les radiateurs l'exception de Fiche pratique : Mettre un convecteur sur maxi rchauffe-t-il


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la pice o se trouve le thermostat ou la sonde d'ambiance.Ils permettent de prendre encompte les apports gratui ts, diffrents pour chaque pice(ensoleillement, prsence

humaine, appareils lectromnagers). Ils peuvent rduired'environ 15 % la consomma

tion.Une horloge de programmation permet d'abaisser

automatiquement les tempraturespendant les priodes de sommeil ou

d'absence des occupants. Elle peut tre journalire ou hebdomadaire. C'est une source trs

importante d'conomies. Ainsi un programmateurqui rduit automatiquement de 4 C la temprature durant la nuit et les priodes d'inoccupation permet d'conomiser 10 15 % des charges de chauffage : un investissement souvent rentabilis enmoins de deux ans!

La consommation cache d'un circulateurUne installation de chauffage central comporte unthermostat qui stoppe la chaudire ds que latemprature choisie est atteinte.

Or, le plus souvent, seul le brleur est stopp. Lecirculateur continue de tourner, inutilement, engendrantune consommation lectrique qui peut tre aussiimportante que tout l'clairage de la maison.

Un thermostat n'aime pasles courants d'airLa mesure de temprature d'un thermostat peut tretotalement fausse si un courant d'air arrive juste sur lasonde de mesure. Par exemple, lors de la pose d'unconvecteur lectrique il faut veiller ce que le conduitlectrique d'alimentation ne laisse pas passer de courantd'air parasite affectant la mesure de temprature duthermostat.

plus vite une pice froide!

Supposons que dans votre logement, vous utilisiez un appareil de chauffage lectriquecomme, par exemple, un convecteur, un radiateur bain d'huile ou un petit ventiloconvecteur de salle de bains.

Cet appareil dispose gnralement d'une commande de rglage de la tem prature, parexemple une roue ou une molette gradue par des chiffres 0, 1 ,2, etc. jusqu' la position maxi .

Si la pice est un peu froide, vous souhaitez qu'elle chauffe plus vite. Vous dcidez alors de pousser le chauffage en mettant le convecteur sur la position maxi .

Ce rflexe courant est une mauvaise habitude : mettre sur maxi ne rchauffe pas plus viteet gaspille de l'nergie !

Un convecteur n'est en effet pas un appareil dont on peut faire varier la puissance de chauffe,comme par exemple la flamme d'un brleur d'une cuisinire gaz.

Ainsi un c onvec teur de 1000 W n'a que deux p ositions : 0 W (pas de passage de couran tlectrique), soit 1000 W (le courant passe dans les rsistances). En forant le convecteur surla po sition maxi , on n'augmente pas la puissance de chauffe : elle reste 1000 W. Onmodifie simplement le niveau de dclenchement du thermostat, qui sera par exemple de 25au lieu de 19 C.

Pour monter plus vite en temprature, il faudrait augmenter la puissance de chauffe, c'est--dire passer 1500 ou 2 000 W : cela ne peut se faire qu'e n raj outan t par exemple undeuxime convecteur.

Mettre le thermostat sur maxi ne fait donc pas monter plus vite la temprature, mais fixesimplement le seuil d'arrt du chauffage plus haut : dans ce cas la pice sera surchauffe, et

lorsqu'on s'en apercevra, beaucoup d'nergie aura t gaspille inutilem ent...

Fiche pratique : Comment choisir le type de rgulationd'un chauffage central!

Un chauffage central peut tre rgul soit en fonction de la temprature intrieure, soit de latemprature extrieure.

Quelle est la solution la plus conome en nergie?

Dans le premier cas un simple thermostat d'ambiance commande le brleur de la chaudire.Il n'y a pas d'anticipation de la demande en nergie en fonction de l'volution de latemprature l'extrieur du logement.

Une rgulation base sur la temprature extrieure permet au contraire d'avoir une actionanticipative qui modifie la puissance du chauffage pour toute variation de la tempratureextrieure, avant mme que celle-ci n'ait eu d'incidence sur la temprature intrieure dulogement.

Ce type de rgulation est prfrable lorsque les radiateurs sont trs loigns de la chaudireou lorsque l'habitation a beaucoup d'inertie. Elle est galement conseille dans le cas d'unplancher chauffant.

Dans tous les cas l'emplacement de la sonde extrieure doit tre dtermin avec soin : elledoit tre protge de l'ensoleillement et des intempries.

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Si on utilise l'air comme source de chaleur, il fautprvoir un systme de chauffage complmentaire :

Schma de foyer ferm. posant d'un chauffage beaucoupplus performant Les foyers ferms


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prvoir un systme de chauffage complmentaire :si la temprature de l'air descend en dessous de7 C la performance du systme dcrot et unchauffage d'appoint devient indispensable en dessous de - 5 C.

Chemines, inserts et foyers ferms

La danse des flammes dans une bonne vieille chemine est toujours un spectacle magique. Mais latraditionnelle chemine ouverten'a qu'un rendement de 10 15 % seulement, ce qui signifie que 85 90 % de la chaleur sont perdus par le conduit dechemine. Et ce mdiocre rendement peut treencore plus faible, car le tirage de la chemine peutentraner un appel d'air froid venant de l'extrieurrefroidissant le logement.

Aujourd'hui, la bonne vieille chemine a surtoutune fonction d'agrment pour rchauffer avanttout... l'ambiance. Elle ne doit plus tre utilisecomme chauffage principal : d'autres systmes sontbeaucoup plus performants.

Les rcuprateurs se placent directement dansl'tre, amliorant un peu le rendement de la chemine ouverte (jusqu' 25%).

Les rcuprateur air aspirent l'air ambiant, lerchauffe et le rejette dans la pice. Ils sont soit tirage naturel, soit convection force l'aide d'unventilateur.

Les rcuprateurs eau permettent de diffuser lachaleur dans toute la maison l'aide d'un rseau deradiateurs. Ils sont souvent employs en complment d'une chaudire au gaz ou au fioul.

Les rcuprateurs combustion inverseamliorent encore le rendement (jusqu' 50 %).L'aspiration des fumes et donc des flammes se faitessentiellement en dessous de l'tre. Le bois brlealors de faon moins rapide que dans une combustion montante.

Les foyers ferms ou les inserts permettentde conserver l'agrment du feu de bois tout en dis-

plus performant. Les foyers fermss'installent dans des constructionsnouvelles alors que les inserts s'encastrent dans des chemines existantes. Les appareils les plus performants permettent d'obtenir desrendements proches de celui deschaudires (jusqu' 70-80%). Parl'intermdiaire d'un rseau degaines et d'un groupe de ventilation,

la chaleur peut tre diffuse danstoute les pices. Ces systmesncessitent nanmoins un chargement rgulier qui en font dans laplupart des cas un chauffage d'appoint. Le chauffage au bois peut ainsirduire la facture d'nergie lorsquel'nergie du chauffage principal estd'un cot lev.

Poles performant et chaudires bois

Les bons vieux poles d'antan ont chauff desgnrations, et beaucoup sont encore en service. Cesont des appareils peu coteux, faciles transporteret installer. Mais ils doivent tre rechargs souvent,leur rendement est faible (environ 40 %), et ils mettent des quantits relativement importantes de polluants, notamment des particules. De nombreuxpoles bois vendus en France (et en particulier lesmodles bon march) utilisent toujours des techno

logies anciennes et ont donc un rendement peusatisfaisant.Une nouvelle gnration de poles est apparue il

y a une quinzaine d'annes en Amrique du Nord etdans les pays Scandinaves12. Grce une post-com-

12 On se reportera pour plus d'informations au livre de Claude AubertPoles, insertsetautres chauffages au bois - les nouveaux matriels, performants et conomes, dition terre vivante, 1999.

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Infosbustion alimente par une arrive d'air secondaire

et diverses autres amliorations techniques ils

Conseils pratiques

Le bois doit tre utilis au moins deux ans aprs la coupe,


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Vnrableet trsperformantKachelofenLe traditionnel poleen faence kachelofenalsacien, allemandou autrichien, est sansdoute ce qui se fait demieux en matire dechauffage au bois. Ilallie en effet

esthtique, confortthermique etefficacit. Sonrendement peutatteindre 80%. Sonprincipe est d'intgrerle foyer dans unensemble maonnimportant, pouvant ounon tre revtu decarreaux de faence.Cette masseaccumule fa chaleurdgage par le foyeret la restitue demanire progressiveet rgulire pendantplusieurs heures aprs

que le feu soit teint.D'o un chauffage trsrgulier, sans risquede se brler,s'effectuantessentiellement parrayonnement.Les vritables polesen faence sontconstruits sur place,par des artisansspcialiss, et sonttrs coteux. Maison trouve tous lesintermdiaires entrele traditionnel poleen fonte et leKachelofen alsacien,

depuis des poleschemines revtusd'une pierre spciale(dite pierre ollaire)ou de carreaux defaence, jusqu' devritables poles demasse vendus en kitet monter soi-mme.

et diverses autres amliorations techniques, ils

arrivent un rendement de 70 %, et mettent beau

coup moins de polluants. On trouve parmi eux de

nombreux modles de poles munis d'une large

porte vitre qui permet de jouir du spectacle du feu

sans perte de rendement. Leur seul inconvnient est

leur prix lev, mais le surcot est rcupr en

quelques annes par les conomies de bois, qui peu

vent atteindre 40 %.

Les poles granuls de bois sont des appareilsrelativement rcents, qui util isent comme combus

tible des granuls de sciure et de copeaux schs

et compresss. Leur rendement (environ 80 %) est

encore suprieur celui des poles les plus perfor

mants, et les missions de polluants sont pratique

ment nulles. Une rserve de granuls l'intrieur

du pole limite les frquences de chargement une

fois tous les deux ou trois jours, au maximum une

fois par jour par grands froids. Certains sont mme

dots d'un allumage automatique. Leurs seuls

inconvnients sont de ncessiter un branchement

lectrique, pour alimenter un petit moteur, etd'tre chers l'achat. Par ailleurs, les granuls co

tent plus cher que les bches.

Un e chaudire bois alimentant un rseau de

radiateurs offre d'excellentes performances avec

un rendement proche de celui des chaudires au

fioul ou au gaz (85 %). Il est prfrable dans ce cas

d'util iser une chaudire Turbo combustion

inverse qui permet au bois de se consumer lente

ment en fonction des besoins.

Il existe galement des chaudires granuls ou

plaquettes de bois dchiquet alimentes en

combustible partir d'un rservoir reli la chaudire par une vis sans fin. Le contrle de la vis est

ralis l'aide d'un thermostat, et l'allumage du

bois se fait automatiquement par un train d'tin

celles. La manipulation est limite au remplissage

tous les deux trois jours du rservoir. Ce rem

plissage peut ventuellement tre lui-mme auto

matis.

pour que son humidit rsiduelle soit infrieure 20 %.

Il doit tre stock de prfrence sous un abri bien ventil.

Un bois trop humide diminue fortement le rendement et

provoque un fort goudronnage du foyer et des conduits,

ainsi que l'mission de polluants.

Les feuillus durs (chne, htr e, charme, orme) donnen t le

meilleur bois de chauffage : I 700 kWh par stre contre

I 400 k Wh p our les feuillus plus tendres (peuplier, frne,

tremble).

Il est ncessaire d'isoler le conduit de fume pour viter les

condensations et donc des dpts de bistre sur le conduit.

Un cart de seize centimtres au moins doit tre laiss

entre la paroi intrieure du conduit et tout lment

combustib le.

Une entre d'air ext rieu re doit tre prvue pour

permettre un bon tirage du conduit de chemine et viter

que la chemine ne refoule.

Le ramonage doit tre effectu oblig atoir ement

deux fois par an.

... soyez ngawatt !

Se chauffer avec le soleilChacun d'entre nous, souvent sans le savoir, utilise

dj un quipement de chauffage solaire!

Le classique vitrage permet en effet, grce l'effet

de serre, de rcuprer plusieurs centaines de kWh

par an : 10 25 % des besoins de chauffage (selon

l'orientation et les caractristiques du logement)

sont apports par l'nergie solaire pntrant par les

vitrages d'une habitation.

Une conception bioclimatique permet d'optimiser

cette part d'apports solaires en jouant sur les orien

tations, la nature des vitrages et l'inertie thermique.

Mais d'autres techniques de chauffage solaire sontpossibles :

la serre ou vranda habitable, accole ou intgre

l'habitat,

les systmes uti lisan t des capteur s air,

des murs capteu rs disposs en faade sud,

les installations utilisant des capteurs eau cou

ples le plus souvent avec un plancher chauffant.

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t (VIR), soit un isolant transparent d'au moins cinqcentimtres d'paisseur. Une circulation naturelle de

la faible capacit calorifique de l'air (3400 foismoins que l'eau pour le mme volume) oblige


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Avec un simple vitrage etthermocirculation de l'air

dans une contre-cloison

intrieure

centimtres d paisseur. Une circulation naturelle del'air entre le mur et une contre-cloison isole n'estvraiment ncessaire que si le vitrage est simple et s'iln'existe pas d'occultation nocturne par volet. Dansce cas la circulation d'air travers les vents devratre stoppe lorsque le mur est plus froid que l'ambiance. Elle pourra tre ralise simplement l'aided'une feuille de plastique qui ferme les ouverturesds que le flux s'inverse.

Avec double vitrage

anti-missif

Avec un isolant

transparent de 5 cm

Comparatif des gains apports par diffrents murs capteurs[B] sur un lotissement dans les Ardennes.

Les capteurs solaires air

Dans un systme de chauffage solaire air, les capteurs alimentent un stockage ralis le plus souvent partir d'un stock de galets situs sous la maison.

Ce systme ncessite une surface de capteurd'environ I m2 pour 13 m3de volume habitable, etun stockage d'une tonne de galet par mtre carrde capteur.

Les systmes air prsentent l'avantage d'tre leplus souvent moins coteux que les systmes eau.Ils sont aussi, du fait de l'absence d'eau, insensiblesau gel et la corrosion.

Ils prsentent cependant plusieurs inconvnients : l'change thermique est vingt fois plus faible que

pour l'eau, ce qui oblige augmenter les surfacesd'change ;

moins que l eau pour le mme volume) oblige avoir un dbit d'air important ;

le mouvement d'air peut gnrer des dpts depoussires et du bruit, et il peut y avoir dveloppement de germes microbiens si le stock est humide.Pour ces raisons, les systmes air sont moins

dvelopps dans l'habitat que les systmes eau. Ilspeuvent par contre s'avrer trs intressants, avecou sans stockage, pour de nombreux usages comme

le chauffage de locaux artisanaux, commerciaux ouindustriels.

Le plancher solaire direct (PSD)

Chauffervotre plancheravec le soleil

Aujourd'hui, en France, 700 maisons solaires sechauffent avec un plancher solaire direct (PSD)14.

Il s'agit d'une technique confortable et efficace,adapte l'habitat neuf mais aussi l'existant lorsqu'un plancher doit tre refait.

Le PSD doit en partie son succs sa simplicit

par rapport aux premires installations de chauffagesolaire qui taient trop souvent de vritables...usines gaz!

Un liquide antigel, chauff dans les capteurssolaires, est envoy directement dans une dalle parcourue par des tuyaux d'eau (plancher chauffant).Cette dalle, paisse de treize vingt centimtres,sert la fois de stockage et d'metteur de la chaleurproduite. Il n'y a pas de gros ballon de stockageintermdiaire, d'o son nom de plancher solairedirect . Une surface de capteur comprise entre 12et 20 m2 (pour 100 150 m2de plancher chauffant)rpond aux situations les plus courantes.

Durant les jours les plus froids d'hiver, un appointde chauffage assur par une nergie classique, assu-

14 Cette technique a t dvelopp par la Socit CLIPSOL qui a mis aupoint des armoires techniques incluant tout le fonctionnement du systme.La tlmaintenance est mme possible grce un quipement de mesureintgr interrogeable par Minitel. Plus rcemment, la Socit GI ORD ANOa galement lanc sur le mme principe une chaudire solaire .

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63

51 kWh/m2/an 76 kWh/m2/an 118 kWhlm'Ian


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Infos

Commentarer en grand

Elle ne ncessite pas d'investissements impor

tants, et ne consomme aucune nergie. Son inconvInfosLa ventilationd'un logement

Avec une V M C simple f lux, des entres d'air

autorglables sont situes dans les pices principales


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arer en grandune pice l'hiver!

Pas si simple que cela :il faut renouveler latotalit de Pair sansperdre trop de chaleur.

Le mieux est de fermertous les appareils dechauffage de la pice,puis d'ouvrir lesfentres en grandpendant 5 minutes. L'airsera renouvelrapidement, sans queles murs et le mobilieraient le temps de serefro id ir.

A l'inverse, il ne sert rie n de laisser une 'fentre entrebil lelongtemps en gardantle chauffage allum. Lerenouvellement de l 'a irsera insuffisant pourassurer un bonrenouvellement danstous les endroits de lapice, et des courants

d'air dsagrables vonts'tablir des pointschauds (les metteursde chaleur) aux pointsfroids (la fentre, lesbas de porte), finissantpar refroidir les murs etles meubles.

nient est un mauvais contrle des dbits effectifs de

ventilation qui dpendent fortement du vent, des

conditions climatiques et de la saison.

Mal matrise, la ventilation naturelle peut donc

engendrer certain moment une sous-ventilation

nfaste, et d'autres une inutile augmentation des

besoins de chauffage.

Permanente, elle ne peut pas s'adapter l'occupa

tion relle du logement, et sera donc inutilement

leve lorsqu'il n'y a personne dans l'habitation.

La ventilation mcanique

Lorsque la ventilation naturelle n'est pas possible,

ou insuffisante, il est possible d'installer un systme

de ventilation mcanique contrle (VMC).

Ce type de ventilation est appele mcanique

car l'air est mis en mouvement par un ventilateur

lectrique. Elle est galement contrle car le

fonctionnement du ventilateur est rgul pour l imi

ter les dpenses d'nergie.

Elle est plus prcise qu'une ventilation naturelle.

Ses inconvnients sont videmment la consomma

tion lectrique du ventilateur et le bruit qu'une ins

tallation mal conue peut gnrer.

d un logementancien

Dans le cas d'unernovation, il n'est pastoujours possibled'vacuer l 'a ir de lasalle de bains et desto ile ttes par unechemine ou un canalde ventila tion vertica l. I lfaut a lors extra ire l 'a irpar un conduit

horizontal l'aide d'unventila teur mcanique.La dure defonctionnement dece ventila teur doitabsolument trecontr le afin de limiterles pertes d'nergie :la mise en marche duventila teur peut parexemple tre couple l ' in terrupteur, leventila teur fonctionnantencore durant10 minutes aprsextinction de la lumire.

et l'extraction mcanique de l'air est ralise dans

les pices de service. Le renouvellement de l'air est

constant, et ne tient pas compte de l'humidit ni du

nombre d'occupant.

Un e VMC hygrorglable est une VM C simple

flux dont les bouches de sortie modulent le dbit de

ventilation en fonction de l 'occupation et de l 'hygro

mtrie. Le dbit d'air varie alors en fonction des

besoins rels, d'o des conomies d'nergie dechauffage.

Une VMC double f lux permet de rcuprer la

chaleur contenue dans l'air vacu du logement : l'air

froid entrant est alors rchauff dans un changeur

par l'air chaud sortant puis est souffl dans les pices

principales et enfin vacu depuis les pices de ser

vice. Cette technique est largement utilise dans les

pays de l'Europe du Nord dans les constructions

rcentes. Elle prsente cependant quelques inconv

nients : elle exige un excellente tanchit l'air du

btiment, des ventilateurs faible consommation et

un entretien rgulier.

Bouche d'extractionhygrorglable.

1.Grille amovible2. Corps deta bouche3. Platine support4. Joint lvre

Principe d'une VMC simple fl ux et bouches hygrorglabl es.

A. Entres d'air autorglablesB. Bouchesd'extraction hygrorglablesC. Ventilateur d'extraction

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Fiche pratique : Quelle est la rglementation sur la ventilation!

L l i 1 f d F l d i i i

Prchaufferl'air extrieur

En t, une forte ventilation est galement indis

pensable pour vacuer le surplus de chaleur.

M i il t i t i t t d' tili


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La rglementation1se fonde en France sur les deux principes suivants :

l'aration doit pouvoir tre gnrale et permanente,

la circulat ion de l'air doi t se faire par des entres d'air dans les pices principales et dessorties dans les pices de service,

En ventilation naturelle sans dispositif de rglage, les pices doivent tre ventiles auminimum par les dbits suivants (en m3par heure) :

Nombre de pices

de l'habitation

Dbit minimum en m3 par heure

Nombre de pices

de l'habitation

Cuisine Salle de bains W C

1 75 15 15

2 90 15 15

3 105 30 15

4 120 30 30

5 135 30 30

Avec une ventilation mcanique (VMC), les dbits suivants doivent tre respects :

Nombre de pices

de l'habitation

Dbit minimum en m3 par heure

Nombre de pices

de l'habitation

Cuisine Total avec VMC

simple flux

Total avec VMC

hygrorglable

1 20 35 10

2 30 60 10

3 45 75 15

4 45 90 20

5 45 105 25

Parmi les diffrents types de VMC, la ventilation hygrorglable autorise des dbits minimumsinfrieurs car elle module le dbit des pices de service en fonction de leur utilisation. Ellepermet donc de relles conomies de chauffage.

1 Arr ts du 24 mars 1982 et du 28 octob re 1983.

La ventilation d'une vranda

Ventiler une vranda ou une serre est bien sr

indispensable pour renouveler l'air afin d'viter les

odeurs et l'humidit, surtout avec des plantes

vertes.

par une vranda :une solutionsimple et efficace

Mais il est aussi trs intressant d'utiliser une

vranda en hiver comme source de chaleur pour

prchauffer l'air froid extrieur. Le principe consiste

faire entrer tout d'abord l 'air extrieur par des

grilles en partie basse de la vranda, o il rcupre

une partie de la chaleur accumule. On fait ensuite

pntrer l'air ainsi prchauff dans les pices princi

pales de l'habitation soit par simple ouverture des

fentres et des portes donnant sur le logement, ou

bien par des grilles en partie haute du mur de spa

ration entre le logement et la vranda au moyen

d'une VMC simple flux.

Ce dispositif est simple, peu coteux et particuli

rement efficace : i l peut appor ter au logement autant

d'nergie que ce qui est dj transmis par les

fentres et les murs2. Il abaisse toutefois la tempra

ture de la vranda, ce qui la rend un peu moins uti

lisable en hiver comme pice d'agrment.

Schma de redistribution

vranda - habitation

L'air neuf transite parla vranda puis est extraitpar une VMC simple flux

2Ce qui peut donc doubler la productivit nergtique d'une vranda.On pourra se reporter au Guide des logements faibles besoins en nergie,d'Olivier Sidler, pour une analyse pertinente des critres de conceptiond'une vranda.

Rfrences[A]Pour plus de prcisions on pourra se reporter l'ouvrage Habitat QualitSant des docteurs Suzanne et Pierre Deoux.

Rafrachirsimplement


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Santdes docteurs Suzanne et Pierre Deoux.[B]Olivier Sidler,Guidedes logements faibles besoins en nergie. simplement

La climatisation inutile

Une maison qui abesoin de laclimatisation estune maisonmal conue

La climatisation par air conditionn consiste insuffler de l'air refroidi par un groupe frigorifique(analogue celui d'un rfrigrateur) et vacuerl'air chaud pour maintenir une temprature et unehygromtrie agrables.

Prsente comme un symbole de progrs, la climatisation fait l'objet d'agressives campagnes depromotion : selon elles, avoir la clim c'est accder un bien-tre dont personne ne pourra se passer. Et le producteur national d'lectricit va jusqu'affirmer que dans dix ans tout le monde aura laclimatisation 1 !

En ralit, sous nos latitudes, tre oblig de climatiser une habitation est le signe d'un grave dfautde conception : un logement bien conu, suffisamment isol, correctement orient et disposant desprotections solaires n'a pas besoin d'tre climatis,mme en zone mditerranenne.

La climatisation, quipement gourmand en lectricit2, n'a pas sa place dans la maison des ngawatts.

Pour rafrachir une maison, d'autres solutionssimples et efficaces existent : bien se protger de lachaleur, utiliser la fracheur de la nuit, amortir

les variations de chaleur grce des matriauxlourds.

1 Ce message figure depuis t rois ans, chaque t. au bas des factures EDF Montpellier...2 Les fabricants et installateurs sont gnralement trs peu explicites surce point.

7475

InfosClimatisationet sant

Principe de fonctionnement d'un climatisateur "split System"

compos de deux lments spars, l'un situ l'intrieur du

logement et l'autre l'extrieur.

caduques, complts par des volets ou des stores de

type persienne ne laissant pas le rayonnement solai

re pntrer dans la maison tout en assurant un clai-


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et sant

5 C en moinspar rapport latempratureextrieure suffisentpour crer unesensation de fracheurlorsqu'on rentre dansun logement. Au-dessus de 7 C d'cartentre l'extrieur etl'intrieur (ce qui est

trs souvent le caslorsque l'on force la climatisation),l'air froid insufflaugmente le risqued'une affection dularynx ou d'une touxirritative.

Un climatiseur doittre entretenu :il faut remplacerrgulirement lesfiltres air pour vitertoute manifestationallergique ou maladieinfectieuse.

Enfin le bruit(intrieur etextrieur) d'uneinstallation declimatisation estsouvent une sourcede nuisance dans lelogement ou pourle voisinage.

Unit

Intrieure

Air diffus

Pice

Unit

Extrieure

Air diffus35C

de la pice+ 28C

Extrieur

extrieur+ 27C

InfosLe plancher rafrachissant

Une technique utilise pour le rafrachissement, lorsqu'ondispose d'un plancher chauffant, consiste y faire circuler

en t de l'eau refroidie : c'est ce qu'on appelle un plancher rversible .

Dans les rgions chaudes et humides, cette technique ases limites : pour viter les condensations, la tempratureminimale de l'eau au dpart du circuit doit tre compriseentre 18 C (centre de la France) et 22 C (zone ctiremditerranenne)3 . Cette limitation ne permet d'abaisserla temprature de l'air intrieur que de 2 4 C.

3 Prescriptions du CSTB sur la conception et la mise en uvre desplanchers rversibles eau basse temprature.

Le rafrachissement naturel

Qui n'a jamais t tonn de la fracheur ressen

tie dans une vieille maison en plein t?

Pour maintenir une temprature agrable mme

en plein t, les rgles simples qu'utilisaient nos

anciens sont toujours valables :

Se protger tout d'abord du soleil par des

masques architecturaux ou des vgtations feuilles

re pntrer dans la maison tout en assurant un clai

rement satisfaisant.

Construire en parois lourdes, forte inertie,

pour absorber les pointes de chaleur de la journe

et viter d'atteindre en milieu de journe des tem

pratures trop leves.

Ventiler largement la nuit pour dcharger la

chaleur stocke dans les parois.

Enfin les matriaux actuels permettent d'isoler

for tement la toi ture4 et les murs les plus exposspour viter que la chaleur ne finisse par pntrer en

fin de journe, aprs plus de huit dix heures d'en

soleillement.

Une forte inertie permet d'amortir efficacement les pointes de chaleur.

Les masques architecturaux

Il est possible d'assurer une bonne protectionsolaire par toute une gamme d'lments fixes :masques architecturaux tels que casquettes, dbordde toit, auvent, loggias, patio, claustra, brise soleil...

4Au moins l'quivalent de vingt centimtres de laine de verre (R > 5) pourune terrasse ou une toiture faiblement incline.

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Rafrachir par surventilation nocturne

La nuit en t la tempratu re extr ieure descend

L'clairageefficace


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Le puitsprovenal

Le puits provenal consiste faire passer,avant qu'il ne pntredans la maison, unepartie de l'air neuf de

renouvellement par destuyaux enterrs dans lesol une profondeur deTordre d'un deuxmtres.

Et l'hiver, le sol cetteprofondeur est pluschaud que latempratureextrieure : l'air froidest donc prchauff lorsde son passage dans lestuyaux.

Et t, le sol est l'inverse plus froid quela tempratureextrieure : ce puits astucieux va doncutiliser la fracheurrelative du sol pourtemprer l'air entrantdans le logement.

Quelques installationsfonctionnent dans leSud de la France avecdes performances trsintressantes.

La nuit, en t, la tempratu re extr ieure descend

souvent en dessous de la temprature du logement.

Un moyen simple et efficace pour rafrachir une

maison consiste profiter au maximum de cette

fracheur nocturne de l'air pour vacuer la chaleur

accumule dans la journe. Les parois et le mobilier,

ainsi rafrachis, restitueront ensuite leur fracheur

dans l'ambiance de la maison.

Aucune ventilation mcanique n'est ncessaire : il

suffit de crer la nuit des courants d'air permanents

dans la maison par l'ouverture de fentres ou de

vasistas sur des parois opposes.

Associe une forte inertie, cette surventilation

nocturne permet d'abaisser de trois cinq degrs la

temprature intrieure de la maison, soit autant

qu'une climatisation.

Schma de fonctionnement en t d'un puits provenal.

efficace

De la lumire du jour la lumire artificielle

Au fait, qu'est-ce que la lumire? Tout corps met

un rayonnement d la plus ou moins grande excitation des atomes et des molcules qui le compo

sent : c'est ce qui produit la lumire , constitue

de radiations.

L'il humain est rceptif certaines de ces radia

tions, et c'est cette sensation oculaire qui nous per

met de voir les choses qui nous entourent et leurs

couleurs.

Pendant des millnaires, seul le rayonnement mis

en brlant un combustible (bois de feu, torches, bou

gies, lampes huile) a t utilis par l'homme pour

produire artificiellement de la lumire.

Puis au XIX e sicle est ne l'ide de produire dela lumire en util isant l 'lectricit. Depuis, la formi

dable souplesse de l'clairage lectrique a consid

rablement modifi notre confort et notre mode

de vie.

Aujourd'hui l 'clairage dans les secteurs rsiden

tiel et tertiaire reprsente 14% de toute l 'lectrici

t consomme en France, soit la production

permanente de sept racteurs nuclaires

(41 TWh) [A ]. Et un mnage consomme

annuellement de l 'ordre de 400

600 kWh pour s'clairer [B] .

Nous allons voir que ce chiffre peuttre rduit 150 kWh/an sans

perte de confort visuel par une

meilleure utilisation de la lumire

naturelle, quelques conseils simples

et l'emploi de lampes performantes

basse consommation.

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important et le rendu de couleur est lgrement

moins bon : on les utilisera de prfrence aux

endroits o l'clairage peut tre de moindre qualit

Les lampes fluocompactes fournissent aujourd'hui

une lumire douce trs semblable celle des

ampoules classiques incandescence, mais avec des

t bl Ai i l fl


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(cave, atelier, buanderie, garage, salle de bains).

Enfin une lampe compacte basse consomma

tion (souvent appele fluocompacte) est quatre

cinq fois plus conome et dure dix douze fois plus

longtemps qu'une lampe classique incandescence1.

Son faible encombrement lui permet d'tre utilise

directement sur les luminaires existants.

Les lampes fluocompactesLes premires lampes fluocompactes ont t pro

duites aprs la crise du ptrole dans les annes 70,

lorsque les chercheurs ont eu l'ide de replier sur

lui-mme un tube fluorescent et d'intgrer le starter

et le ballast dans le culot de la lampe.

l'origine ces lampes taient volumineuses, assez

lourdes, et donnaient une lumire un peu "papillon

nante". Depuis, les constructeurs ont fait des pro

grs techniques constants afin de miniaturiser tou

jo ur s plus l' lectr on iqu e et d' aug menter les pe rf or

mances.2

1 La dernir e gnration de lampes fluocompactes atteint mme 15000heures (DULUX-EL Longlife d'OSRAM).2 En 20 ans, les progrs ont t considrables : pour un mme flux lumineux, le poids d'une lampe fluocompacte a t divis par quatre, son efficacit lumineuse augmente de 24% et sa dure de vie a pratiquementdoubl. Elle fournit maintenant une lumire stable et non papillonnante(Comparaison entre une Philips SL 18 W de 1980 et une OSRAM DULUXEL Longlife 15 W de 1999).

InfosLuminaires pourfluocompactes

Contrairement ce quice passe dans d'autrespays, peu de fabricantsfranaiscommercialisent des

luminaires ralissspcifiquement pour leslampes fluocompactes :il serait pourtantjudicieux de fabriquerdes luminaires -clairage indirect(mural ou sur pied) oudes petits spots adaptsaux lampesfluocompactes.

avantages remarquable s. Ainsi une lampe flu oco m

pacte de 20 W :

fournit autant de lumire qu'une ampoule clas

sique de 100 W, dure jusqu' quinze fois plus longtemps,

dgage 80 % de chaleur en moins,

con somm e quatre cinq fois moins, et donc co

nomise prs de 1000 kWh pendant sa dure de

vie!Contrairement une lampe incandescence, une

fluocompacte se dtriore peu en cas de variation

de la tension du rseau lectrique, et son intensit

lumineuse baisse peu si la tension du rseau est

faible.

Dgageant peu de chaleur, son tube monte en sur

face 70 C seulement contre 230 C, vitant ainsi

les risques de brlure ou le jaunissement des abat-

jou r. Enfin elle su pp or te sans pr ob l me plusieurs

centaines de milliers d'allumages.

Les lampes fluocompactes al imentat ion in t

gre sont destines remplacer les lampes classiques incandescence car directement adaptables

sur des culots vis ou baonnette. Il en existe

maintenant avec rflecteur, incorpore dans un

globe, de forme circulaire pour abat-jour, ou bien

encore avec dtecteur de lumire incorpor...

Les lampes fluocompactes alimentation s

p are s'adaptent par un culot deux broches sur

un bloc d'alimentation 220 V. Cette solution perme t

de ne changer que la lampe, la dure de vie du bloc

d'alimentation tant gnralement beaucoup plus

longue. Elles existent galement avec alimentation

spare basse ou trs basse tension, pour panneauxsolaires, batteries ou gnrateurs.

Enfin le temps de monte en puissance d'une

lampe fluocompacte n'est pas instantan : elle met

une trentaine de secondes pour fournir la moiti de

l'clairement maximal, qui est atteint ensuite en une

deux minutes. On ne l'utilisera donc pas pour des

clairages de trs courte dure.

8687

Infos1.4 % de rendement...Le rendement thermodynamique d'une centrale de production d'electricit thermique

(classique ou nuclaire) est de l'ordre de 33 %. Les pertes sur le rseau franais sont de 11 % [D ] .Enfin le rendement de conversion en lumire d'une lampe incandescence n'est que de 5%seulemen t... Ces diffrents rendements se multi plien t : 33% x 89% x 5% = 1,4%.

98,6% de l'nergie primaire utilise pour nous clairer par des lampes incandescence estdonc perdue en chaleur!


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Fiche prat ique : Comment choisir une lampe bien adapte sonu t i l i sat io n !

s'al lumera chaque passage et s'teindra aprs un

temp s rglable d' ino ccup at ion . On est ainsi sr que

la lumire ne reste pas inut i lement al lume.

Un simple conta cteu r sur la feui l lure d'une po r t eOn a souvent reproch aux lampes fluorescentes de donner une lumire peu agrable :


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clairage et automatisme

Dans des endroi ts passages f rquents et peu

clai rs, comme un couloi r , pourquoi ne pas instal ler

un dtecteur de prsence inf rarouge? La lumire

Un simple conta cteu r sur la feui l lure d une po r t e

peut ga l ement a l l umer e t t e i ndre au tomat i que

men t une pice aveugle (un WC par exemp le) ou u n

placard. S i l 'a l lumage est f rquent , prfrez dans ce

cas un

Documents

La Maison Des Négawatts - Economies d' Énergie Isolation Chauffage Éclairage