Sentier de découverte de l’art rupestre

La Mémoire dans la Pierre

Le projet La Mémoire dans la Pierre estné de la rencontre de trois acteurs surle territoire des Trois-Pignons : l’Officenational des forêts, le Parc naturel régional du Gâtinais français et leGroupe d’études, de recherches et desauvegarde de l’art rupestre (GERSAR).Il a pour vocation de faire découvrir au grand public un patrimoine majeuret cependant méconnu des forêts deFontainebleau et des Trois-Pignons : lesgravures rupestres.

Ce projet est réalisé dans le cadre de ladémarche Fontainebleau, Forêt d’Excep-tion qui vise, à travers une large concer-tation locale, à accompagner demanière volontariste la préservation etla valorisation du patrimoine forestierdans ses dimensions écologique, paysa-gère, touristique et culturelle.

La Mémoire dans la Pierre permet depromouvoir l'identité du massif de Fontainebleau en s'appuyant sur sonpatrimoine. Ce projet participe enfin àla démarche définie par la charte duParc en faveur de la connaissance, de laprotection et de la valorisation du patri-moine archéologique de son territoire.

L’art rupestre sur le massif de Fontainebleau

Vue­sur­le­massif­de­Fontainebleau­

(ONF/T.Martin)

Les­chaos­gréseux­du­massif…

(­­ONF/C.Dardignac)

Les chaos gréseux du sud del’Île-de-France recèlent unpatrimoine discret et mé-connu dénommé art rupes-tre de Fontainebleau. Il s’agitde représentations essentiel-lement gravées, disposéessur les parois des petites cavités des blocs rocheux, lesabris ornés.

Signalés pour la premièrefois en 1864 à Ballancourt,les abris ornés dont environ1200 ont été recensés à ce jour, sontdispersés de façon irrégulière dans l’en-semble des formations gréseuses, sanssituation préférentielle par rapport aurelief ou à l’orientation. Leur découverteest donc aléatoire.

La technique de gravure utilisée, le rainurage, est adaptée à la nature dela roche et à sa dureté. Elle favorise lestracés rectilignes et géométriques. Lesoutils à graver, dénommés gravoirs,sont de simples éclats de grès dont lesarêtes présentent un émoussé caracté-ristique.

Cet art est principalement non figuratifet stéréotypé. Les gravures semi-figuratives, toujours schématiques,sont peu fréquentes : représentations

humaines et animalières. Les autrestechniques de gravures comme letracé linéaire, le raclage ou le pique-tage ont rarement été utilisées. Lespeintures sont rarissimes.

L’art rupestre de Fontainebleau s’étaledans le temps depuis la Préhistoirejusqu’à nos jours, mais de façon inégalesuivant les périodes.

Des gravures méconnues

…­peuvent­abriter­de­surprenantes­gravures­

Gravoir­attribué­au­Mésolithique­

(PNRGF/L.Hagenmüller)

(GERSAR/A.Bénard)

Dans le cadre du projet La Mémoiredans la Pierre, des recherches et étudesont été menées afin de replacer les gra-vures dans leur contexte humain et en-vironnemental pour répondre àcertaines questions : a-t’on retrouvé desimplantations humaines à proximité ? A quoi ressemblaient le paysage et lavégétation aux différentes époques ? La forêt a-t’elle toujours été présente ?

Pour cela, les différents sites archéolo-giques découverts sur le massif forestieret à proximité ainsi que les cartes etplans anciens représentant les forêts depuis la fin du XVIIe siècle ont été étudiés. Enfin des analyses palynolo-giques ont été réalisées dans certainesmares tourbeuses.

Dans le massif forestier de Fontaine-bleau, comme partout en France, l’évo-lution du paysage a eu des causesnaturelles jusqu’au début de la

Un environnement en évolution

Sondages­à­la­tarière­et­carottage­réalisés­dans­des­tourbières­de­la­forêt­de­Fontainebleau

(ONF/C.Dardignac)

La palynologie :La palynologie est l’étude des pol-lens et spores fossiles. Tous les végé-taux en produisent en grandequantité et ils sont reconnaissablesen fonction de différents critères(taille, forme, structure de la paroi etnombre d’ouvertures visibles surl’enveloppe).

Dans les milieux où ils sont bienconservés (notamment les tourbièreset les sédiments lacustres), ces grainsde pollens et de spores peuvent êtredéterminés et comptés. Ces ana-lyses, couplées avec des datations auradiocarbone (carbone 14) permet-tent d’avoir un aperçu de la compo-sition du paysage environnant àdifférentes périodes chronologiqueset donc de tracer les grandes lignesde l’évolution du couvert végétal.

Protohistoire (-1 800) où les activités humaines commencentà modeler l’environnement. Lesanalyses palynologiques nousmontrent ensuite, jusqu’à unepériode très récente, un paysage relativement ouvert etmarqué par les activités agro-pastorales (cultures, élevage)malgré la présence constantede boisements. Ces résultatscorrespondent aux informa-tions apportées par l’étude descartes anciennes : la forêt deFontainebleau, quoique admi-nistrativement très ancienne,n’a pas toujours été constituéeque d’espaces boisés.Au XVIIe siècle, près de 30 %de sa surface correspond àdes landes et il faudra atten-dre le milieu du XIXe sièclepour que la densité forestièresoit proche de celle d’au-jourd’hui.

(Archives­Départementales­de­Seine-et-Marne)

Plan­d’Intendance­de­la­commune­du­Vaudoué­(1787).­Les­espaces­boisés­sont­représentés­en­vert­foncé.

Comment les gravures sont-elles datées ?Dans quelques abris ornés, la présence d’outils à graver (les gravoirs) associés àdes vestiges archéologiques bien situés chronologiquement, permet d’attribuerla majorité des gravures à la période du Mésolithique (entre -9 000 et -5 500).Pour les gravures antérieures ou postérieures, les attributions chronoculturellessont basées sur des comparaisons stylistiques avec d’autres sites bien datés.

Le Paléolithique supérieur (-40 000 / -9 500)

Les hommesCette période voit l'homme modernes'installer en Europe et dans notre région. Sous un climat rigoureux correspondant à la fin de la périodeglaciaire, ils trouvent leur nourritureen pratiquant la chasse et la cueil-lette. Ces chasseurs-cueilleurs sontnomades. Quelques campementsont été découverts dans notre régionà Larchant, Montigny-sur-Loing ouBallancourt.Cette période marque le développe-ment de l'industrie lithique (taille dela pierre) et osseuse. De nouveauxoutils facilitant les activités de chasse,pêche et travail de la peau apparais-sent : lames de silex, harpons, sagaies, poinçons, aiguilles à chas...

Leur environnementAu terme de la période glaciaire, lepaysage du Paléolithique évolued'une steppe arbustive à une steppearborée où la callune (famille de la bruyère) et les graminées sontclairsemées de genévriers qui laissentensuite progressivement la place auxbouleaux, puis aux pins.

Les gravuresLes témoignages les plus anciens del’art rupestre de Fontainebleau remon-tent à la fin du Paléolithique supérieur(vers -12 000). Deux représentationsseulement sont connues : - une peinture de cheval découverte à

Boutigny-sur-Essonne sur une plaquede grès débitée par les carriers etdont la tête est manquante,

- une gravure de cheval dans un abrisitué à Noisy-sur-École.

Photographie­et­relevé­d’une­gravure­de­cheval­

(GERSAR/A.Bénard)

(GERSAR/A.Bénard)­

Paléolithique supérieur

-40 000

Le Mésolithique (-9 500 / -5 500)

Les hommesLes hommes du Mésolithique sonttoujours des nomades dont l'écono-mie est basée sur la chasse, la cueil-lette et la pêche. L'industrie lithiqueévolue avec l'apparition de l'arc etl'utilisation de petits outils appelésmicrolithes (armatures de flèches).Quelques campements ont été découverts à Larchant, au Vaudouéet en forêt de Fontainebleau. Une dizaine d’abris de grandes dimensions ont servi d’habitat etleurs parois ont été ornées par lesgraveurs.

Leur environnementLa période glaciaire est terminée. Leréchauffement progressif a pourconséquence le recul des grands espaces au profit de la forêt.Le massif de Fontainebleau est alorscomposé d’un boisement clair trèslargement dominé par le pin, accom-pagné par le bouleau.

Les gravuresLes représentations ont été réaliséesà partir de sillons qui sont restés iso-lés ou disposés en séries parallèles.Ils peuvent former également des figurations plus élaborées commeles chevrons, des parallélépipèdes,des triangles mais surtout des quadrillages. Ces derniers auxformes variées malgré une structure graphique stéréotypée abondentdans les abris ornés et constituentla gravure emblématique de l’art rupestre de Fontainebleau.

Paroi­ornée­avec­sillons­et­cruciformes­

(GERSAR/A.Bénard)

Quadrillages­gravés

(ONF/C.Dardignac)

-9 500 -5 500 -1 800 -52476

14922000...

Mésolithique Néolithique Protohistoire

Antiquité

MoyenAge

Moderne/Contemporain

Plan du sentier

Le Mésolithique (-9 500 / -5 500)

Gravure­de­cervidé­

(Photo­ONF/C.Dardignac)

(GERSAR/A.Bénard)­

Représentation­humaine­

Relevé­d’une­représentation­humaine­

(GERSAR/A.Bénard)

Les gravuresIl existe également, mais en petitnombre, quelques représentationssemi-figuratives, humaines ou ani-malières. Elles sont très hétérogènespar leurs styles. Elles ne sont pas pré-sentes dans tous les abris et leurs positions n’indiquent aucune situa-tion préférentielle par rapport auxautres gravures.Aucune organisation des gravuressur les parois n’est perceptible. Ilsemble que cet art rupestre soit denature accumulative, par réalisationssuccessives de gravures étalées dansle temps, sans volonté d’associationou de composition. Seuls quelquessous-ensembles apparaissent commeassociés à des irrégularités de la paroi :corniches barrées, sillons alignés surune fissure ou autour d’une cupule.L’exiguïté de la majorité des abrisornés évoque des actions cultuellesindividuelles, réalisées en fonctiondes besoins, indépendamment desgravures préexistantes. La cavité devait avoir une signification et uneimportance primordiale puisquenous ne connaissons pas de gravuresen plein air.

Paléolithique supérieur

-40 000

Le Néolithique (-5 500 / -1 800)

Tête­humaine­féminine­stylisée­ Gravure­de­hache

Les hommesLes derniers chasseurs-cueilleurs duMésolithique sont remplacés par lespremiers agriculteurs-éleveurs du Néo-lithique. Les populations se sédentari-sent et les modes de vie évoluent :élevage du bœuf, du mouton, duporc, culture de l'orge et du blé.Les outils en pierre polie, propres auxtravaux de défrichement, se dévelop-pent : haches, herminettes. La poterieapparaît.L'architecture mégalithique qui se développe à la fin de cette périodes'illustre par les menhirs (pierres dres-sées) et les dolmens (sépultures collec-tives). Notre région en a conservé denombreux témoignages : dolmen de Rumont, menhir de Milly la Forêt…

Leur environnementLa forêt se densifie d’abord sous laforme d’une chênaie diversifiée. Vers –4 700, le hêtre prend une place gran-dissante dans les peuplements, amenantle paysage vers la chênaie-hêtraie. Lespremiers défrichements ont lieu.

Les gravuresLocalement, les populations semblentabandonner l’art rupestre. Les abrisornés sont très rares.Un abri de Noisy-sur-École offre unereprésentation de visage ayant des similitudes stylistiques avec les déessesmères de certains mégalithes commeles allées couvertes du nord de l’Île-de-France ou les statues-menhirs duRouergue. A Buthiers, plusieurs gra-vures de haches ont un graphismeidentique à celui présent sur certainsmégalithes armoricains.

(Photo­ONF/C.Dardignac)

(GERSAR/A.Bénard)

-9 500 -5 500 -1 800 -52476

14922000...

Mésolithique Néolithique Protohistoire

Antiquité

MoyenAge

Moderne/Contemporain

La Protohistoire (-1 800 / -52)

Les gravuresPour l’Âge du Bronze, l’art rupestreest très peu répandu et nous neconnaissons qu’un seul témoignageindiscutable attribuable à cetteépoque. Il s’agit d’une compositionformée de trois armes accolées,épée-bouclier-lance, gravée dans unabri de la forêt de Fontainebleau. La période suivante, l’Âge du Fer,n’est pas représentée dans la région.

Leur environnementL’ouverture de la forêt par des prairiespâturées et des champs cultivésmarque le début d’une anthropisationgrandissante du paysage. Le chêneconserve sa représentation dominantedans les parties boisées, au sein d’unechênaie-hêtraie diversifiée.

(GERSAR/A.Bénard)

Paléolithique supérieur

-40 000

Les hommesLa Protohistoire regroupe l’Âge duBronze (-1 800 / -800) et l’Âge duFer (-800 / -52). Les hommes sontdésormais des agriculteurs et éle-veurs sédentaires qui vivent dansdes fermes ou de petits hameaux.Cette période se caractérise par uneforte croissance démographique etle développement des échanges commerciaux.Au début de l'Âge du Bronze, l'invention de la métallurgie modifieen profondeur les modes de vie etles équipements : armement, outils, bijoux. A partir de -800, l'utilisationdu fer va se généraliser et supplan-ter celle du bronze.

(GERSAR/A.Bénard)

Photographie­et­relevé­d’une­composition­gravée­de­l’Âge­duBronze­:­épée,­bouclier­et­lance­

L’Antiquité (-52 / + 476) et le Moyen Âge (476 / 1492)

Leur environnementDurant l’Antiquité, le paysage conti-nue de s’ouvrir en fonction des activi-tés agro-pastorales. Les surfacesboisées sont toujours présentes et encore majoritairement couvertes parla chênaie-hêtraie. Au Moyen Âge, onconstate un net recul de la forêt dansplusieurs zones du massif, entre la findu XIIe et la fin du XIVe siècle.

Représentation­d’un­cavalier

Triple­enceinte­

(GERSAR/A.Bénard)

Les gravuresSi la période gallo-romaine n’est pasreprésentée dans les abris ornés, leMoyen Âge renoue avec le mode d’expression par les gravures maissous une forme anecdotique. Nousavons ainsi quelques représentationsde personnages armés. Une représentation particulière, la triple-enceinte, fait exception par sonabondance dans les abris ornés, cequi permet d’avancer une fonctionprotectrice de ce symbole.

Les hommesA l'époque de la conquête de la Gauleen -52, la région est occupée par latribu celte des Sénons. L'occupation romaine apportera pour près de cinqsiècles la paix et la prospérité. Au débutdu Moyen Âge, la christianisation modifie en profondeur la physionomiedes territoires avec la formation des paroisses et le regroupement des populations en villages. La pression démographique nécessitera l'intensifi-cation des défrichements aux XIe-XIIe

siècles. Les XIVe et XVe siècles sont despériodes très troublées. La peste noireet surtout les désordres liés à laGuerre de Cent Ans frappent durement la région.

(GERSAR/A.Bénard)

-9 500 -5 500 -1 800 -52476

14922000...

Mésolithique Néolithique Protohistoire

Antiquité

MoyenAge

Moderne/Contemporain

Les périodes Moderne (1492 / 1789) et Contemporaine (1789 a nos jours)

49%

Fontainebleau

Trois Pignons

Moyenne massif forestier

Données non disponibles

100%

80%

60%

40%

20%

0%1697 Vers 1770-1780 Vers 1810-1820 Vers 1880-1900 Vers 1940-1950

63% 66%

89%

98%96%

99%

8%

34%?

?

Leur environnementDurant la période moderne, le massifde Fontainebleau présente un paysageouvert. A la fin du XVIIIe siècle, les boi-sements ne couvrent que 60 % de laforêt de Fontainebleau et 8 % de celledes Trois Pignons. Ils sont composés dechênes, hêtres, bouleaux et pins.C’est pendant la période contemporaineque la forêt va se développer à nouveaupour recouvrir presque intégralement lemassif dès le début du XXe siècle.Les analyses palynologiques montrentque ce développement de la forêt s’effectue parallèlement à une implan-tation progressivedu pin sur le massifayant débutée apriori entre la fin duXVIIIe et le début duXIXe siècle.

Les gravuresPour ces périodes, la pérennité de l’artrupestre dans les abris ornés se mani-feste de façon sporadique par desgraffitis qualifiés d’historiques : armes,outils, gravures ésotériques.

Les hommesA partir du XVe siècle, la région connaîtune alternance de périodes d'essor etde destruction (Guerres de Religions,Fronde, Révolution et occupationsétrangères). La prospérité du Gâtinaistient essentiellement dans la produc-tion de blé, de vin, de légumes, de bétail et de textiles (chanvre et soie)pour approvisionner Paris en pleine expansion démographique. Au XIXe

siècle, l'avènement du chemin de ferfavorise l'acheminement des produc-tions agricoles et du grès. Il favoriseégalement la naissance du tourisme enforêt de Fontainebleau.

Gravure­ésotérique(GERSAR/A.Bénard)

Paléolithique supérieur

-40 000

Evolution­du­%­de­surface­boisée­depuisla­fin­du­XVIIè­siècle­pour­les­forêts­de­Fontainebleau­et­desTrois-Pignons.

Une méconnaissance à l’origine desdégradationsLes forêts domaniales de Fontainebleauet des Trois-Pignons sont devenues depuis de nombreuses années une zone péri-urbaine de loisirs fortement menacée par la sur-fréquentation. Celaa des conséquences pour les abris ornésde gravures.

Sur certains sites prestigieux, les passages et piétinements répétés accentuent l’érosion des sols par la destruction du couvert végétal et déstabilisent les chaos rocheux.

Cela peut entraîner le basculement et lafracturation de rochers présentant desgravures. Mais les causes principales dedétérioration restent les graffitis, gravésou peints, et les feux de bivouacs. Ces dégradations irréversibles sont malheureusement trop fréquentes.

Favoriser la conservation de ce patri-moine unique en France et fragile implique certaines mesures préventives.Ainsi les sentiers de découverte et derandonnées sur le massif forestier évitent volontairement les abris ornés.De même les visites organisées sur placerestent exceptionnelles.

(GERSAR/A.Bénard)

-9 500 -5 500 -1 800 -52476

14922000...

Mésolithique Néolithique Protohistoire

Antiquité

MoyenAge

Moderne/Contemporain

Dégradation­d’un­abri­orné­par­le­feu­avec­éclatement­dela­roche.­Application­d’un­ciment­de­consolidation­liquideet­incolore­et­tentative­de­recollement.­

Le Néolithique (-5 500 / -1 800)

Tête­humaine­féminine­stylisée­ Gravure­de­hache

Les hommesLes derniers chasseurs-cueilleurs duMésolithique sont remplacés par lespremiers agriculteurs-éleveurs du Néo-lithique. Les populations se sédentari-sent et les modes de vie évoluent :élevage du bœuf, du mouton, duporc, culture de l'orge et du blé.Les outils en pierre polie, propres auxtravaux de défrichement, se dévelop-pent : haches, herminettes. La poterieapparaît.L'architecture mégalithique qui se développe à la fin de cette périodes'illustre par les menhirs (pierres dres-sées) et les dolmens (sépultures collec-tives). Notre région en a conservé denombreux témoignages : dolmen de Rumont, menhir de Milly la Forêt…

Leur environnementLa forêt se densifie d’abord sous laforme d’une chênaie diversifiée. Vers –4 700, le hêtre prend une place gran-dissante dans les peuplements, amenantle paysage vers la chênaie-hêtraie. Lespremiers défrichements ont lieu.

Les gravuresLocalement, les populations semblentabandonner l’art rupestre. Les abrisornés sont très rares.Un abri de Noisy-sur-École offre unereprésentation de visage ayant des similitudes stylistiques avec les déessesmères de certains mégalithes commeles allées couvertes du nord de l’Île-de-France ou les statues-menhirs duRouergue. A Buthiers, plusieurs gra-vures de haches ont un graphismeidentique à celui présent sur certainsmégalithes armoricains.

(Photo­ONF/C.Dardignac)

(GERSAR/A.Bénard)

-9 500 -5 500 -1 800 -52476

14922000...

Mésolithique Néolithique Protohistoire

Antiquité

MoyenAge

Moderne/Contemporain

Avec la participation de :

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :www.onf.fr dans la rubrique Loisirs en forêt, Trouver une sortie

www.parc-gatinais-francais.fr dans la rubrique Documents à téléchargerhttp://perso.numericable.fr/gersar

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