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Emma Boyer, Lou Comte, Charlène De Guitaut et Élisa Juin
Présentent :
La modélisation
d'une villa à autonomie d'énergie
En partenariat avec M. Régis Olivès
Maître de Conférence à
et Chercheur au
Laboratoire
Avec M. Auriol
Pr de Sciences Physiques
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Sommaire :
***
Page 3 ….. Pourquoi le concours C.Génial ?
Page 4 ….. Introduction
Page 5 ….. Comment exploiter l’énergie solaire ?
Page 5 ….. Le Mur Trombe-Michel
Page 9 ….. Le panneau photovoltaïque
Page 10 ….. Le chauffe-eau solaire
Page 12 ….. Conclusion
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Pourquoi le concours C.Génial ?
Nous sommes quatre élèves en classe de première scientifique, au lycée
François Arago, à Perpignan.
C'est en début d'année, que notre professeur de physique-chimie et professeur
principal M. Auriol a proposé à notre classe le concours C.Génial. Il nous a
brièvement expliqué ses enjeux et le concept du concours, et nous avons été 4 filles à
venir lui faire part de notre motivation à y participer. Ainsi, nous avons prévu une
heure dans notre emploi du temps afin de nous retrouver tous les cinq et de démarrer
cette aventure. Tous les jeudis après-midi, nous nous sommes donnés rendez-vous
dans une classe de Travaux Pratique de Physique-Chimie, et là nous avons débuté nos
recherches.
Le thème des énergies renouvelables nous a toutes mises d'accord. C'est un
thème d’actualité. Nous pensons également qu’il sera un thème incontournable
concernant la santé de notre planète bleue. De cette manière, nous avons choisi
ensemble de partir sur la modélisation d'une maison à autonomie d'énergie. Nous
fournissons en complément essentiel de cette production écrite, une vidéo de notre
travail qui montre aussi notre rencontre avec M. Olivès, un enseignant-chercheur à
l'université.
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Introduction
Alors que la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre atteint encore des
sommets cette année, les ménages continuent de polluer. Avec cette constante
augmentation qui a déjà commencé il y a bien trop longtemps, l’environnement se
dégrade peu à peu, on assiste alors aux bouleversements des climats entrainant par
exemple la fonte des glaciers. Ces changements climatiques rythmeront notre avenir
sur la planète bleu. Ainsi la pollution doit devenir une préoccupation majeure, c’est
pourquoi nous avons jugé essentiel de vous en parler. Bien que fragile, la Terre
possède une richesse immatérielle qui pourrait permettre à l’Homme de la « sauver ».
Ainsi nous nous sommes intéressées aux énergies renouvelables, c’est-à-dire des
énergies inépuisables que fournissent le soleil, l’eau, le vent ou même les végétaux.
Nous avons donc suivi le chemin de physiciens et chimistes du XXème siècle comme
Félix Trombe qui a tenté de mettre à profit l’énergie solaire.
Mes amies et moi, rêvons, peut-être bien comme vous, d’avoir une maison en
accord avec l’environnement. Nous avons donc modélisé des parties de cet habitat ; il
se compose alors d’un mur trombe, qui combine l’exploitation de la ressource
naturelle solaire et l’utilisation de matériaux isolants limitant ainsi le chauffage. Nous
avons aussi pensé à installer un panneau solaire afin d’atteindre une structure
d’autosuffisance énergétique.
Ainsi notre projet permet à tout éco-citoyen de vivre sans avoir la culpabilité
de détruire sa planète.
***
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Comment exploiter l’énergie solaire ?
Nous participons donc au concours C.Génial avec l'accord et le soutien de
notre professeur de Physique-Chimie : M. Auriol.
Le but que nous nous étions fixées était donc d'arriver à mettre au point des
éléments d’une maquette de maison à autonomie d'énergie. Après avoir concentré nos
recherches sur la seule énergie solaire, nous avons suivi un premier conseil de M.
Olivès. Pour récupérer davantage d’énergie, il vaut mieux fabriquer un capteur pour
chaque utilisation, plutôt que de convertir la lumière du Soleil en électricité par
exemple, et alimenter ensuite un chauffe-eau et un radiateur.
À ce moment-là, nous nous sommes demandées pourquoi les capteurs de
chaleur étaient noirs. En fait, cela peut s’expliquer à partir du cours de Physique de
cette année. Si un objet apparaît d’une couleur, le jaune par exemple, c’est qu’il
absorbe la couleur complémentaire. Dans notre cas, c’est le bleu. Mais nous
cherchons à absorber toute la lumière pour chauffer le plus possible notre installation.
Et toutes les couleurs visibles donnent du blanc. La couleur complémentaire est le
noir.
Le mur Trombe
Nous nous sommes en premier lieu tournées vers le mur Trombe, qui entre
parfaitement dans note problématique en adéquation avec les progrès contemporains
liés aux énergies.
Le mur Trombe (ou Trombe-Michel) est un mur dont les fonctions sont
multiples : en effet, en plus d'isoler la maison, il va agir comme un « radiateur géant »
par système de chauffage solaire dit "passif" et de circulation d'air par des
mouvements de convection. C'est donc un dispositif qui tire partie, par effet de serre,
de l'énergie gratuite du soleil. Il a été mis en œuvre et expérimenté par le professeur
Félix Trombe associé à l’architecte Jacques Michel entre les années 1950-1970, mais
en réalité, Edward Morse déposa le brevet US Patent 246626 de ce concept en 1881,
brevet qui fut ignoré jusqu’en 1956.
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EXPLICATION DU PRINCIPE :
Pour optimiser son action, ce mur qui est fait de béton ou de pierres et de
couleur sombre mat doit être exposé au sud (de préférence dans l'hémisphère nord).
Devant lui, on accole un vitrage (il est préférable de se munir de vitrages performants
tels que les doubles vitrages). Ce dernier piège la chaleur du soleil qui se propage et
s'accumule dans le mur. L'air froid passe par l'ouverture en bas et remonte le long du
mur par un mouvement de convection. Ainsi chauffé, l'air s'échappe par l'ouverture
du haut pour chauffer la pièce. La protection des vitrages comme avec un volet
roulant est également souhaitable afin d'éviter une déperdition trop importante ou la
surchauffe en été. La restitution, à l'intérieur de l'habitation, se fait douce, lente,
continue et durable. De cette manière, le mur est couramment appelé « mur-capteur ».
La présence, dans la maçonnerie d'ouvertures en haut et en bas du mur permet à l'air
chaud d'être envoyé dans l'espace intérieur (ces ouvertures sont à dimensionner selon
un rapport entre les volumes à ventiler et la surface du mur). Au niveau de la
« passivité » du mur, il est qualifié de tel car le mouvement de convection est fait
naturellement, mais l'on peut opter pour l'option « active » en ajoutant simplement
une ventilation motorisée dans le mur.
Les deux tiers environ de l’énergie sont restitués en transmission directe. Le
tiers restant est, lui, restitué en déphasé grâce à l’inertie du mur. En l’absence de
rayonnement solaire, le flux convectif s’inverse, ce qui peut provoquer un
refroidissement accéléré de la pièce. Pour éviter cela, des clapets à fermeture
manuelle ou automatique sont disposés au niveau des ouvertures (voir schéma). Par
accumulation et déphasage, on continue tout de même à profiter de l'inertie du mur
capteur, en diffusant, durant la nuit, toute la chaleur emmagasinée le jour.
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MAQUETTE DU MUR TROMBE
Pour notre maquette du mur Trombe, Lou a ramené de chez elle une petite
caisse en bois qui modélise la pièce à chauffer. Nous l’avons recouverte d’une dalle
de carrelage peinte en noir. Par-dessus, nous avons fixé une plaque de plexiglas. À ce
sujet, M. Olivès nous a montré (voir le film) que ce matériau ne réfléchit
malheureusement pas le rayonnement infrarouge comme le verre. Mais il reste un 2e
effet intéressant. Le plexiglas empêche l’air chaud de repartir au dehors.
Comme la boîte est petite, la circulation de la chaleur par convection a du mal à
se faire. Il a donc fallu installer une ventilation forcée. M. Auriol a réalisé un petit
montage électronique pour régler la vitesse du ventilateur d’ordinateur que nous
avons inséré dans la boîte.
Nous avons pu alors effectuer un test d’efficacité grâce à la caméra infrarouge
de M. Olivès. Pour l’occasion notre Soleil était un projecteur de 500 W. Au bout de
quelques minutes d’exposition, un flux de chaleur, visible sur la vue suivante s’est
nettement formé. Noter modèle fonctionne !
plexiglas
Caisse en bois
Dalle peinte en noir
Montage électronique provisoire
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Cliché infra rouge
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Le panneau photovoltaïque
Le mur Trombe est un excellent système pour gérer la température intérieure et
il s'adapte bien aux différentes saisons, toutefois il ne suffit pas à lui seul à assurer
une autonomie d'énergie. Nous avons donc pour cela pensé à intégrer un panneau
solaire sur le toit
Notre panneau a une puissance de 7W, ce qui peut alimenter le ventilateur
servant à faire circuler l'air du mur Trombe et la pompe à eau pour le chauffe-eau
solaire.
***
Les panneaux solaires thermiques transforment la lumière en chaleur, le plus
souvent pour des chauffe-eaux. Pour cela, les rayons du soleil passent d'abord par une
plaque de verre transparente à la lumière. Sous ce verre, un absorbeur noir (plaque de
métal recouverte d'une fine couche de chrome) absorbe 80 à 90% des rayons
lumineux. L'absorbeur transforme ces rayons lumineux en chaleur, grâce au transfert
thermique par rayonnement.
En s'échauffant, l'absorbeur émet des infrarouges. Ces infrarouges sont bloqués
entre la plaque de métal et la plaque de verre, c'est le principe de l'effet de serre.
Ainsi, l'air entre les deux plaques s'échauffe et améliore le rendement.
Le panneau possède un assez bon rendement, cependant il est très coûteux et dépend
complètement de l'ensoleillement.
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Le chauffe-eau solaire
Toujours dans le but de modéliser une villa à autonomie d'énergie, nous avons
également intégré un chauffe-eau solaire :
Il s'agit d'un tuyau noir fixé sur un panneau de bois recouvert d’une feuille
métallique (cannettes de Coca-Cola peintes en noir), dans le but d'absorber davantage
la lumière et donc la chaleur des rayonnements du soleil.
L'une d'entre nous, Élisa, s'est chargée avec Lou de mettre en place le tuyau, et
de créer des encoches dans le plexiglas afin de ne point gêner la circulation de l'eau
dans le tuyau.
On fait circuler de l'eau à l'intérieur de ce système à l'aide d'une pompe afin de
réchauffer l'eau. Celle-ci pourra être utilisée pour alimenter une douche, par exemple,
et ainsi éviter d'utiliser de l'électricité qui pourrait être employée autrement et de
gaspiller de l'énergie pour la conversion d'électricité en chaleur, nous rapprochant de
l'autonomie énergétique. Cependant l'efficacité de ce chauffe-eau solaire dépend, lui
aussi de la météo. C'est donc davantage un complément qu'une alimentation à part
entière.
Il faut noter qu’en plus de la chaudière à gaz, notre lycée est équipé d’un
chauffe-eau solaire comme on le voit sur la photo suivante.
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Une partie des tubes du chauffe-eau solaire du Lycée
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Conclusion
Ainsi notre projet est une maquette d’un habitat à autonomie d’énergie. Nous
nous sommes concentrées sur l’exploitation de l’énergie solaire sous plusieurs
formes. En effet, notre villa se compose d’une part d’un mur trombe et d’autre part de
panneaux solaires de deux sortes qui sont aujourd’hui assez répandus. A la suite de la
construction de notre maquette, nous avons jugé indispensable de mesurer plusieurs
paramètres afin de montrer son efficacité. Les résultats ont été favorables. Nous
sommes donc parvenues à fournir à notre maison une certaine autonomie de
chauffage et d’eau chaude.
De fait, nous allons présenter notre projet à l’ExPOsciences de Perpignan le 21
mai 2015.
Cependant notre projet se révèle sans limite. Toujours dans l’objectif
d’optimiser l’énergie solaire, pourquoi ne pas installer par exemple une « vallée de
miroir » qui permettrait de concentrer tous les rayons solaires vers notre habitat. Nous
pouvons aussi construire une maison cylindrique qui tournerait avec l’orientation du
soleil. Ainsi l’hiver les pièces à vivre pourraient être ensoleillées et la chaleur sera
récupérée directement. De plus les dispositifs d’exploitation d’énergie seraient
toujours face au soleil ce qui optimise le rendement. En revanche, l’été, il sera
possible de garder certaines pièces dans l’ombre, ainsi nous limitons la climatisation.
Nous avons donc amorcé la construction de la maison du futur en nous
intéressant à l’énergie solaire. Mais nous pourrions combiner d’autres ressources
naturelles comme le vent ou l’eau.
Remerciements :
Nous sommes très reconnaissantes à Monsieur Olivès pour le temps qu’il nous
a accordé et le savoir qu’il nous a partagés. De plus il est indispensable de remercier
notre professeur de Sciences Physiques, Monsieur Auriol qui a su parfaitement nous
guider dans notre parcours. Nous vous remercions aussi, organisateurs du concours
C.Génial qui nous avez permis d’entreprendre ce projet.