La naturopathie, En aide au système immunitaire

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La naturopathie,

IFSH Marseille Praticien naturopathe promotion 2017

Le 26 décembre 2017

!1 LA NATUROPATHIE EN AIDE AU SYSTÈME IMMUNITAIRE

En aide au système immunitaire

mailto:[email protected]


Sommaire

Introduction 6

I - Anatomie et physiologie du système immunitaire 8

II - Intestin et microbiote 11

III - L’approche de la naturopathie 12

III - 1 - Le terrain

III - 2 - Les diathèses

IV - Le soutient du système immunitaire 15

IV - 1 - L’alimentation et hygiène de vie

IV - 2 - Les vitamines et oligo-éléments

IV - 3 - Les probiotiques

IV - 4 - La phytothérapie

IV - 5 - L’aromathérapie

IV - 6 - Les produits de la ruche

IV - 7 - L’homéopathie

IV - 8 - La réflexologie plantaire

V - Le confort du patient face aux affections hivernales 25

V - 1 - Les affections de la sphère ORL

V - 2 - Les affections de la sphère digestive

Conclusion 34

Bibliographie 35


Remerciements

Décider d’un changement de vie, d’un changement de vision, d’un saut dans

l’inconnu n’est pas chose aisé. Pour son soutien, son dévouement, son réconfort

dans chaque moments de doutes et de remises en question tout au long de ce

merveilleux parcours je remercie mon époux.

Pour toujours me pousser à aller de l’avant, me laisser vivre chaque expérience

sans jugement, m’aider à devenir moi-même je remercie ma maman et son époux.

Pour m’avoir permis d’ouvrir les yeux sur un autre monde, un monde plus sain et

plus naturel je remercie mes enfants sans qui tout cela n’aurait peut-être jamais

commencé.

Je remercie également toute l’équipe de l’IFSH pour son dévouement, pour la

transmission de leurs connaissances ainsi que de leurs expériences à la valeur

inestimable.


Avant propos

Préparatrice en pharmacie de formation, j’ai exercé durant sept années en

pharmacie d’officine. C’est au comptoir, au contact des patients souvent malades,

mis sous antibiothérapie voir corticothérapie pour de simple affections virales qu’il

m’est apparut essentiel d’approfondir le sujet qu’est notre système immunitaire.

Mon objectif à travers ce mémoire se veut pratique. Je souhaite qu’il puisse

apporter une connaissance suffisante vis à vis de notre système immunitaire à

toutes personne soucieuse de sa santé. En comprenant le fonctionnement du

système immunitaire et en sachant comment la naturopathie peut nous aider à le

soutenir ou le rendre opérationnel lorsque celui ci, faut de vitalité, ne peut plus

remplir son rôle de façon optimale.

De l’alimentation à la réflexologie plantaire, qu’est se que la naturopathie peut faire

pour soutenir et renforcer le système immunitaire ?

Lorsque le système immunitaire est défaillant comment peut-on aider par des

moyens naturels, à soulager nos maux ?

Ce seront quelques unes des questions auxquels je répondrais le plus précisément

possible dans ce mémoire en m’appuyant sur mes lectures, mes connaissances

mais aussi sur mon expérience en tant que professionnelle de la santé.


Introduction

En naturopathie nous abordons souvent la question de la vitalité de l’individu. En

effet, que serait un individu sans une bonne vitalité?

Le système immunitaire dépend en grande partie de la vitalité de son hôte. Un

système immunitaire faible ou déficient ne pourra pas remplir correctement son rôle

et ses fonctions. L’individu se trouvera affaibli, exposé à divers maux allant de la

fatigue, aux troubles du sommeil, incapables de se défendre correctement contre les

divers agents pathogènes qu’il rencontre au quotidien.

Un système immunitaire défaillant c’est un hôte qui perd de sa vitalité, la porte

ouverte à toute sorte de pathologie, allant des troubles anodins aux pathologies

auto-immunes.

À travers ce mémoire j’aborderais le système immunitaire et son fonctionnement afin

que, vous, lecteurs, puissiez comprendre les tenants et aboutissants de ma

réflexion. J’essaierais de vous montrer de quelle manière la naturopathie peut vous

aider à renforcer votre système immunitaire. De façon pratique, comment les

différents outils que détient le naturopathe sont une aide précieuse à ne pas

négliger.

Renforcer son système immunitaire, faire de la prévention, voilà un objectif idéal que

je souhaiterais que chacun mette en pratique. Pourtant parfois il est trop tard, le

virus à fait son entrée, il a passé les barrières de notre système immunitaire et les

premiers symptômes se font déjà sentir. Trop tard ? Non, pas vraiment. Là encore la

naturopathie est d’une grande aide. Elle sera l’allié de tous ceux qui souhaitent se

soigner naturellement et trouver la cause de leurs maux.

De nombreuses affections hivernales, des allergies saisonnières… Il est intéressant

de vérifier du coté de votre système immunitaire et de votre intestin. L’un ne va pas

sans l’autre finalement. L’intestin et son microbiote son intimement liés à notre

système immunitaire. Maintenir un intestin sain est une des clés pour conserver et

renforcer un système immunitaire fonctionnel.

En France les rhinovirus et les nasovirus sont les virus les plus fréquemment

rencontrés. Le naturopathe vous aide à soulager les symptômes de ces virus et aide

votre système immunitaire à les combattre. Il n’est peut-être plus nécessaire de faire


appel aux antibiotiques ou aux corticoïdes pour une laryngite ou une toux grasse un

peu trop persistante. Les méthodes naturelles n’en sont pas moins efficaces. Je

vous explique dans ce mémoire, clairement quoi utiliser et pourquoi. La liste que je

vous présente n’est pas exhaustive, mes choix se sont portés sur les spécialités les

plus couramment utilisés, celles avec le moins de contre-indications possibles et les

plus simple d’utilisation. Je me permet tout de même une petite parenthèse qui me

semble importante, les huiles essentielles, les oligo-éléments, la phytothérapie etc.

présentent certaines mises en garde. Des dosages trop élevés peuvent s’avérés

toxiques et dangereux, je vous conseil de toujours demander conseil auprès d’un

professionnel et de vous procurer des spécialités de qualité acheté en pharmacies,

magasins biologiques ou sites internet pouvant vous certifier leur provenance et de

préférence mentionnant un label ainsi que la composition exacte.

I - Anatomie et physiologie du système immunitaire


Notre immunité est définie comme la résistance aux maladies. Le système

immunitaire qui est l’ensemble des cellules, tissus et molécules qui concourent à

opposer une résistance aux infections envoie une réponse immunitaire contre les

infections. La réponse immunitaire est la réaction coordonnée de ces cellules et

molécules face aux germes pathogènes. La fonction physiologique du système

immunitaire est donc de prévenir les infections et d’éradiquer les infections déclarés.

Anatomie du système immunitaire

Le système immunitaire est composé :

- Des organes lymphoïdes primaires dans lesquels les lymphocytes T et B arrivent à

maturation et deviennent compétents pour répondre aux antigènes. Des organes

lymphoïdes périphériques (secondaires) dans lesquels les réponses de l’immunité

adaptative contre les microbes, se développent.

- Les organes périphériques sont constitués des ganglions lymphatiques, de la rate,

des systèmes immunitaires muqueux et cutanées. Ils sont organisés pour

optimiser les interactions entre les antigènes, les APC et les lymphocytes pour

former le développement de l’immunité adaptative.

Immunité naturelle et immunité adaptative

Les mécanismes de défense de l’organisme se composent d’une immunité naturelle

et d’une immunité adaptative aussi appelé immunité spécifique.

L’immunité naturelle est responsable de la protection initiale contre les infections

alors que l’immunité adaptative se développe plus lentement et met en oeuvre une

défense tardive plus spécifique face aux infections.

Le terme d’immunité innée est utilisé car ce type de défense développé par

l’organisme est présents chez tous les individus sains. Elle permet de bloquer les

microbes et d’éliminer rapidement ceux qui ont réussis à pénétrer dans les tissus de

l’hôte.

L’immunité adaptative est stimulé par les microbes qui envahissent les tissus. Elle

s’adapte à la présence de micro-organisme vivant.


Première ligne de défense de l’immunité innée : la peau et les muqueuses

La peau et les muqueuses représentent la première barrière physique et naturelle

contre les agresseurs. Elles sont composées de cellules épithéliales très serrés,

souvent renforcés par des poils ou des cils ainsi que par nos sécrétions corporelles

que sont le sébum et le mucus. Ces sécrétions forment un film protecteur. Leur

fonction est de bloquer la pénétration des microbes.

Certains de nos organes tel que l’intestin, le vagin, le tractus urinaire et l’appareil

respiratoire, sont également pourvu d’une couche protectrice formée de bactéries

appelées la flore ou le microbiote. Ces bactéries empêchent l’adhésion et le

développement des pathogènes.

Deuxième ligne de défense : l’immunité non spécifique

Dans le cas où la première barrière est franchie, les cellules de l’immunité

interviennent. Cette réaction est dite non-spécifique car elle intervient de la même

façon quel que soit l’agresseur. Différents phénomènes se mettent alors en place.

- Les mastocytes, qui sont des globules blancs, reconnaissent le corps étranger et

libèrent des médiateurs chimiques de l’inflammation. La réaction inflammatoire a

alors lieu. Les vaisseaux sanguins vont se dilater et permettre l’arrivée massive de

globules blancs sur le lieu de l’infection.

- La phagocytose : Les médiateurs chimiques vont également attirer les phagocytes

qui vont détruire les corps étrangers.

- Les cellules NK (Natural Killer) peuvent également intervenir. Elles détruisent les

cellules infectées par des virus grâce à des protéines, les perforines, qui

provoquent la mort cellulaire.

De cette façon, la réponse immunitaire naturelle est en mesure de combattre de

manière efficace un grand nombre d’infections. Néanmoins, les microbes

pathogènes pour l’Homme, c’est à dire capables de provoquer des maladies, ont

évolués de façon à résister à l’immunité naturelle. En effet, si les microbes pénètrent

au delà des épithéliums, dans les tissus ou dans la circulation, ils sont attaqués par


les phagocytes, les lymphocytes NK (natural killer) et par différentes protéines

plasmatiques. Lorsque cela se produit il incombe à la réponse immunitaire

spécifique d’agir.

Les réponses immunitaire naturelles stimulent les réponses immunitaires

adaptatives contre les agents infectieux.

Troisième ligne de défense : l’immunité adaptative

Le système immunitaire adaptatif se compose des lymphocytes et de leurs produits,

notamment les anticorps. Les lymphocytes reconnaissent de manière spécifique

différentes substances produites par les microbes, ainsi que des molécules non

infectieuses. Ces substances sont appelés antigènes.

La réponse immunitaire adaptative fait appel aux lymphocytes T et B pour éliminer

l’agresseur. Cette réponse immunitaire est dite spécifique ou adaptative car la

réponse élaborée dépend de la nature de l’agresseur. En effet, chaque lymphocyte B

ou T porte sur sa membrane un récepteur qui ne peut reconnaître qu’un seul type

d’agresseur.

- Les lymphocytes B produisent des anticorps qui s’accrochent aux agresseurs et

les neutralisent.

- Les lymphocytes T sont des cellules qui tuent par contact les cellules infectées.

Les réponses immunitaires spécifiques seront déclenchés que si les microbes ou

leurs antigènes traversent la barrière épithéliale et sont délivrés dans les organes

lymphoïdes où ils seront reconnus par les lymphocytes.

Au niveau de la muqueuse gastro-intestinale, le microbiote résidant peut interférer

avec l’adhérence et les effets toxiques des pathogènes. Les 100 000 milliards de

bactéries qui le constituent jouent notamment un rôle très important dans la

maturation du système immunitaire des muqueuses. Plus particulièrement le

développement des structures lymphoïdes organisées, le recrutement des

lymphocytes T et B dans la lamina propria et la sécrétion d’IgA et de peptides anti-

microbiens dans la lumière intestinale. Les cellules épithéliales quand à elles, jouent


un rôle de barrière physique représenté par le mucus et les jonctions serrés mais

aussi un rôle de barrière chimique liée à la production de peptides anti-microbiens.

Nous comprenons à présent qu’un système immunitaire fonctionnel peut à lui seul

défendre convenablement son hôte mais encore faut-il qu’il soit pourvu d’une bonne

vitalité afin de fonctionner de manière optimale.

II - Intestin et microbiote

Un système immunitaire performant passe par un microbiote sain.

L’intestin est long de 5 mètres, il assure la digestion des aliments après broyage

dans la bouche, homogénéisation dans l’estomac et bain dans différentes enzymes.

C’est un organe clé des défenses immunitaires. L’intestin grêle digère et laisse

passer les nutriments. Afin de remplir son rôle et de laisser passer les nutriments

pour qu’ils pénètrent la circulation sanguine, l’intestin possède une structure

particulière. En effet, sa muqueuse est constituée de cellules appelés entérocytes,

qui se replient et ondulent. La muqueuse hérissée de millions de villosités, elles

mêmes recouvertes de micro-villosités représente prés de 400m2. Elle est très

efficace pour absorber au plus vite et au mieux les nutriments, et se renouvelle en

permanence, les entérocytes vivant 2 à 6 jours.

L’intestin grêle représente une barrière protectrice avec un sens interdit pour

certaines molécules. Les entérocytes sont soudés à leur partie supérieur par des

protéines formant une jonction étanche prévenant le passage de molécules

indésirables tel que les toxines, les allergènes et les bactéries. Des cellules à mucus

viennent compléter cette barrière mécanique de l’intestin, ainsi que le système

immunitaire et le microbiote intestinale qui assurent ensemble une protection.

L’intestin joue un rôle majeur dans la défense immunitaire, 70 à 80% des cellules

immunitaires de notre corps s’y concentrent. Cellules de la muqueuse, cellules

immunitaire et flore intestinale sont intimement liés dans le maintien de l’intégrité.


Le microbiote intestinales est l’ensemble des micro-organismes qui colonisent notre

tube digestif. Il est essentiellement constitué des bactéries Lactobacillus et

Bifidobacterium. Ces bactéries vivent en symbiose avec notre organisme et sont au

nombre de prés de 100 milliards.

Le microbiote forme une barrière contre l’adhésion et le développement des

pathogènes. Il diminue l’inflammation de la muqueuse intestinale en cas de gastrite

infectieuse. Il induit la production de mucus intestinal protecteur par les cellules de la

muqueuse. il apporte de l’énergie aux cellules de la muqueuse intestinale pour leur

croissance et leur renouvellement.

L’intestin et le microbiote sont fragiles. Notre alimentation, le stress, la

consommation répétées de médicaments, d’antibiotiques et de substances toxiques,

peuvent provoquer un déséquilibre du microbiote ou une hyper-perméabilité

intestinale. Le déséquilibre du microbiote est appelé dysbiose. L’hyper-perméabilité

intestinale est en fait la conséquence d’une muqueuse intestinale poreuse, qui n’est

plus étanche et laisse passer les agents infectieux et les allergènes. Dans ces cas,

l’immunité peut-être perturbée et le risque d’infections est accrue.

III - L’approche de la naturopathie

La naturopathie aide l’organisme à maintenir un système immunitaire fonctionnel par

différents moyens naturels. Ces moyens devront être adaptés à l’individu. Pour ce

faire, le naturopathe doit dans un premier temps étudier cet individu. Ce qui est bon

pour l’un ne l’étant pas forcément pour un autre.

L’importance de déterminer le terrain pour une prise en charge individualisée

«Le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout »

Dr. A.BECHAMP ou Pr. Louis PASTEUR (cette citation étant attribué parfois à l’un

parfois à l’autre, selon les ouvrages, je la trouve néanmoins très pertinente).


Nous sommes différents les uns des autres, nous n’avons pas les mêmes

fonctionnements biologiques, les mêmes réactions. Face à ces comportements, ces

réactions et pathologies différentes nous allons aborder la personne selon son

terrain. C’est à dire considérer la personne dans sa globalité et pas uniquement en

fonction de ses symptômes.

C’est en abordant la personne dans sa globalité que l’on pourra éventuellement

prétendre à découvrir la cause de ses malaises ou de la maladie. Le terrain d’une

personne est une notion de base en naturopathie.

Le terrain est donc l’ensemble des prédispositions biologiques innées d’une

personne à développer plus particulièrement certaines maladies, mais aussi ses

facultés de défenses face à certaines pathologies, et qui se traduisent par différents

modes de réaction physique et psychique. Ces prédispositions d’origine génétiques

et donc présentes dés la naissance, vont se manifester par la suite sur l’ensemble

des plans de l’être humain, dans les dimensions physiques, physiologique et

psychologique.

Ce terrain inné se complète par un terrain acquis suite aux traumatismes vécus et

aux erreurs de mode de vie tel que l’alimentation déséquilibré, la sédentarité, les

intoxications (métaux lourds, pesticides, additifs alimentaires …) et dépendances

(alcools, tabacs, drogues, médicaments, sucres, etc).

La diathèse

Tout aussi essentielle que le terrain, la diathèse s’inscrit dans l’évolution habituelle,

entre la santé et la maladie, au sens habituel du mot. Elle traduit un état de

déséquilibre qui succède à l’équilibre naturel et qui précède la lésion. Elle est donc

un dysfonctionnement qui perturbe le fonctionnement organique et qui mène

progressivement au désordre et à la dégénérescence.

L’approche, la reconnaissance, la définition et l’évolution des diathéses sont liés à

l’étude des oligo-éléments et à la découverte progressive des conditions physiques

qui déterminent les propriétés catalytiques de ces éléments.


La diathése naturopathique s’exprime sur la base de trois états de vitalité :

- sous vitalité

- vitalité normal (normo-vital)

- survitalité

Ces états sont reconnus par le biais de l’anamnèse et par la pratique de bilans

naturopathiques. Il est très important que le choix des cures et l’applications des

techniques naturopathiques respectent l’état vital de la personne afin d’optimiser les

résultats.

Les diatéses de ménétrier

En 1942, le docteur Jacques Ménétrier pose les bases des applications

thérapeutiques des oligo-éléments en travaillant sur le terrain et non sur le

symptôme. Il définit ainsi cinq diathéses auxquels sont associés des oligo-éléments

spécifiques.

Si je vous parle des diathéses de Ménétrier c’est parce qu’elles sont très précises

dans leur descriptions et d’une grande aide pour identifier l’individualité de chacun

notamment lors d’un travaille sur l’immunité et la vitalité. Permettant de mettre

facilement en évidence les faiblesses potentiels selon la diathése.

(I) La diathése allergique :

L’oligo-élément associé sera le manganèse. Cette diathése est très comparable à

l’état arthritique de la médecine allopathique. Elle est en rapport intime avec l’allergie

classique et associe souvent la notion de terrain et d’hérédité. Elle se voit surtout

chez l’adolescent et les adultes jeunes. Ses manifestations s’estompent vers la

cinquantaine pour faire place généralement à celle de la diathèse dystonique.

On observe dans les antécédents familiaux un héritage arthritique.

(II) La diathése hyposthénique :

L’oligo-élément associé sera le manganese-cuivre. Cette diathése concerne les

personnes qui font des infections ORL et développent des états inflammatoire.


(III) La diathése dystonique

L’oligo-élément associé sera le manganèse-cobalt. C’est un terrain de dystonie

neuro végétative. L’évolution de cette diathése tend vers la baisse d’énergie produite

par les conditions de vie actuelle, produit du stress, fruit de notre société et de notre

culture, elle arrive de plus en plus tôt.

(IV) La diathése anergique

L’oligo-élément associé sera le cuivre-or-argent. Cette diathése est très incidieuse

car complètement fabriquée par notre hygiène de vie et l’usure psychologique et

physique. L’évolution est brutale, suite d’un choc important (décès, divorce, …). Elle

se caractérise par une chute des défenses immunitaires et un manque de réaction

adaptée.

(V) La diathése de désadaptation

L’oligo-élément qui la caractérise est le Zinc-cuivre et Zinc-nickel-cobalt. La diathése

de désadaptation peut se voir à tous les âges. Le sujet, par périodes, n’a plus

aucune réaction, il n’est pas bien dans sa peau, il perd ses forces et son moral, avec

parfois des retours en forme spectaculaires et déconcertants...

C’est une fois que l’on aura déterminé le terrain ainsi que la diathèse de l’individu

que nous pourrons envisager de prodiguer des conseils à celui ci.

IV - Le soutien du système immunitaire

IV - 1 - L’alimentation et l’hygiène de vie

« Que ton alimentation soit ta première médecine » Hippocrate (5 siècles avant J-C).

Afin de maintenir un système immunitaire efficace il est primordiale de donner à

l’organisme un carburant qui lui convient. L’alimentation sera à adapter au terrain de


l’individu bien entendu mais de manière générale il convient de conseiller une

alimentation saine et hypotoxique.

Des légumes et des fruits en abondances, biologiques et de saison, apportants de la

vitamine C. Les vitamines étant sensibles à la chaleur, il convient de consommer les

fruits et légumes crus ou bien cuits à la chaleur douce et pendant peu de temps. La

cuisson au Wok peut être une solution intéressante. De plus certaines vitamine étant

liposolubles (les vitamines A, D, E, K) il est nécessaire d’apporter un corps gras afin

de les assimilés. Une vinaigrette contenant différentes huiles comme l’huile d’olive

vierge de première pression à froid biologique, l’huile de colza biologique et l’huile de

lin biologique ajouter à quelques gouttes de vinaigre de cidre non pasteurisé fait un

accompagnement aux légumes crus qualitatif et apprécié.

Du poisson et des coquillages tel que les huitres afin d’apporter omega 3, minéraux

et iode.

Apportez à chaque repas des aromates et fines herbes qui contiennent de nombreux

minéraux, oligo-éléments et antioxydants s’ils sont consommés frais.

Assez de viande mais pas en sur consommation pour un apport de fer suffisant ainsi

que de glutamine et de la vitamine B2 (contenu aussi dans le poisson, les oeufs, les

produits de la mer et les oléagineux) qui contribuent au maintien des muqueuses

intestinales normales.

Veillez à consommer suffisamment de protéines animales et végétales, de

vitamines, minéraux, micro nutriments, fibres, acides aminés, glucides complexes et

eau de qualité.

Afin d’entretenir ou de rétablir l’équilibre de la flore intestinale consommez des

aliments riches en ferments lactiques tel que la choucroute, le pain au levain, les

olives… ou en fibre prébiotique. Pensez aux poireaux, panais, choux, légumineuses,

topinambours, endives, bananes, pommes, poires, etc.

Favorisez le bien-être mentale avec des aliments favorisants la production de

neurotransmetteurs apaisants par l’intestin tel que la sérotonine dont 90% est

produite au niveau intestinale, et le GABA. Consommez donc, banane, avocats,

betteraves, amande, brocoli, figue et fibres prébiotiques.


Il convient de réduire les apports de sucres qui induisent des troubles du

comportement, sont pro-inflammatoire et altèrent l’immunité.

De diminuer, voir de supprimer, les laitages qui ont une action direct sur la

perméabilité intestinale.

Bien manger est essentiel et pour une bonne hygiène de vie il ne suffit pas d’avoir ce

qu’il faut dans son assiette. Pensez à mastiquer, la bouche doit faire son travail afin

de ne pas surcharger le reste de la chaine digestive. Prenez le temps de manger en

conscience, dans le calme et sans activité annexe. L’hygiène de vie c’est ce qu’on

mange mais aussi ce que l’on fait.

Une activité physique, s’aérer, méditer… autant de possibilités pour diminuer le

stress. Pour une bonne vitalité et donc un système immunitaire compétent il est

important de ne pas négliger les effets du stress sur notre santé. En effet, le stress

chronique provoquerait un état inflammatoire du à la surproduction de globules

blancs qui en conséquence s’attaquent aux tissus sains de l’organisme. Il est donc

indispensable de favoriser le bien-être mentale.

Actuellement nous évoluons dans une société qui va à cent à l’heure. Cette

suractivité a des conséquence sur notre état général et sur notre assiette. Ce que

nous mangeons aujourd’hui n’a pas les mêmes valeurs nutritives qu’il y a 30 ou 50

ans, il est donc parfois nécessaire d’avoir recourt à des compléments alimentaires

afin de couvrir nos besoins ou de modifier un terrain.

IV - 2 - Les vitamines et oligo-éléments

Certaines vitamines et minéraux sont des éléments importants dans le bon

fonctionnement du système immunitaire. Lors de carences, les fonctions du système

immunitaire sont altérées et prédisposent aux infections et peuvent également

déréguler la réponse immunitaire.

- La vitamine D

En France 80% de la population présente un apport insuffisant en vitamine D. Or, la

majorité des cellules immunitaires expriment des récepteurs à la vitamine D. En


effet, la vitamine D amplifie l’activité de la phagocytose et induit la production de

molécules anti-microbienne. Elle stimule les défense immunitaire face à plusieurs

infection et induit par les cellules immunitaires la production de cathélicidine, un

peptide antimicrobien.

- La vitamine C

La vitamine C se retrouve de manière très concentrée dans les leucocytes et est

rapidement consommée lors d’une infection. C’est un antioxydant , elle protège les

cellules immunitaires qui produisent du stress oxydatif important pour combattre et

éliminer les pathogènes, à la fois à l’intérieur de la cellule comme à l’extérieur. De

plus, l’apport en vitamine C à dose physiologique augmente la capacité de

phagocytose des polynucléaires et stimule la production d’interféron. Elle diminue la

sensibilité de l’organisme à l’histamine et bloque l’élimination des lymphocytes T,

permettant ainsi le maintien de la réponse immunitaire à l’infection.

- Le cuivre

Le cuivre a une action anti-microbienne en augmentant le pouvoir phagocytaire des

cellules immunitaires. Il contribue également à réduire la réaction inflammatoire.

- Le manganèse

Le manganèse est nécessaire à la synthèse des anticorps et intervient dans le

contrôle de la réponse inflammatoire et des allergies.

- Le zinc

Le zinc intervient dans la croissance et la multiplication cellulaire, notamment dans la

production de cytokines, il limite la production d’histamine et protège des radicaux

libre. Un manque en zinc induit une altération de l’immunité à la fois cellulaire et

humorale génératrice d’infections, de moindre activité cytotoxique des NK et d’une

production cytokinique altérée.


IV - 3 - Les probiotiques

Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui lorsqu’ils sont administrés

en quantités adéquates confèrent un bénéfice sur la santé.

Plusieurs études ont mis en évidence que les bactéries probiotiques auraient une

action stimulante sur le système immunitaire en agissant sur les cellules de

l’immunité. L’administration par voie orale de diverses souches probiotiques peut

moduler la barrière immunitaire muqueuse et systémique, et conférer ainsi une

protection vis-à-vis de certaines infections virales récidivantes.

Ces micro organismes vont transités dans le tube digestif et agissent principalement

au niveau de la muqueuse intestinale et sur le microbiote. Un bon probiotique doit

être spécifique, documenté et avoir été étudié au niveau clinique. Il doit être

inoffensif pour l'organisme, résister au transit intestinal, répondre à un cahier des

charges strict en matière de production et de conservation.

Les probiotiques ont plusieurs actions essentielles au soutien de l’immunité

intestinale. Il vont participer à l’équilibre du microbiote intestinale, renforcer la

barrière intestinale grâce a leur importante capacité d’ancrage à la muqueuse, et ont

une action inhibitrice sur l’adhésion et la croissance des pathogènes, entrant en

compétition sur leurs sites de fiction à la paroi intestinale. Et enfin, ils contrôlent les

cellules immunitaires de l’intestin et favorisent la production d’anticorps, libérés dans

la lumière intestinale pour empêcher l’entrée de bactéries ou de virus infectieux dans

la muqueuse.

Les prébiotiques, quand à eux, sont des fibres alimentaires qui servent de nourriture

aux bactéries du microbiote. Elles sont dégradées en acide gras à chaine courte

(AGCC) dont le butyrate qui sert de carburant aux colonocytes. Leurs rôles sont la

croissance et le développement du microbiote, le renouvellement des cellules de la

muqueuse et le renforcement de la barrière intestinale.

On trouve les prébiotiques dans les fruits et légumes riches en fibres.


La glutamine

La glutamine est un acide aminé qui fournit l’énergie nécessaire aux cellules de la

muqueuse. Elle participe à l’entretient et la réparation de la barrière intestinale. Elle

permet le maintient de son imperméabilité. La glutamine agit aussi sur le système

immunitaire intestinale puisque indispensable au développement et à l’action des

cellules immunitaires.

IV - 4 - La phytothérapie

La phytothérapie désigne l'usage que l'on peut faire des plantes sous différentes

formes : infusions, décoctions, cataplasmes, macérations, etc. dans un but

thérapeutique préventif ou curatif.

L’échinacée

L’échinacée (echinacea) est une plante immunostimulante IgA, IgB, IgM et anti

infectieuse. Elle permet de mettre en alerte le système immunitaire. Elle est

principalement utilisée en prévention contre les refroidissement, la grippe ou en

début d’infection. Elle se consomme de préférence sous forme d’extrait liquide.

L’échinacée agit dans la stimulation de l’activité des macrophages

(arabinogalactane) et l’augmentation de la phagocytose des granulocytes et des

macrophages (extraits alcooliques de la racine). Elle augmente le nombre de globule

blanc et en particulier des lymphocytes, ainsi que la résistance à l’effort

(l’échinacéine serait surrénalo-mimétique). L’échinacée peut s’utiliser de façon

préventive (veillez à conserver une fenêtre thérapeutique) mais aussi en cas

d’affection avérée.

Le sureau noir

Riche en flavonoïdes, le sureau (Sambucus nigra) possède une action antivirale

notamment sur la grippe et l’herpès. Le Sureau neutralise l’activité des

hémagglutinines, des glycoprotéines antigéniques disposées à la surface du virus

afin de lui permettre de se fixer sur les récepteurs situés à la surface de la cellule


cible. Ainsi, les virus ne peuvent plus adhérer sur les cellules qu’ils comptaient

envahir pour se répliquer.

Le cyprès

Les proanthocyanidines (PAC) de cyprès ont été testées sur différents virus. Leur

mode d'action est double : non seulement elles entravent l'adhérence des virus sur

leurs cellules hôtes, ce qui limite leur multiplication, mais en plus elles induisent une

lyse, une destruction des virus, ce qui permet la diminution rapide de la charge

virale.

Le curcuma

De par sa capacité, démontrée par de nombreuses études, à favoriser la production

de globules blancs et de plaquette de sang, le curcuma augmente considérablement

notre défense immunitaire naturelle. Il permet ainsi de prévenir efficacement les

diverses infections et affections pouvant toucher l’organisme.

L’astragale

L’astragale augmente la formation des anticorps, en particulier les IgA et IgG dans la

muqueuse nasale des personnes sensibles aux refroidissements. L’astragale

augmente le nombre de cellules souches dans la moelle osseuse et le tissu

lymphatique et favorise leur développement en cellules immunitaires actives. Elle

réactive les cellules immunitaires au repos, produit des immunoglobulines, stimule

les macrophages et favorise la régénération des lymphocytes T et l’activation des

cellules NK (Natural Killer). D’autre part, elle induit la production endogène

d’interféron et potentialise ses actions dans les infections virales. Enfin, cette plante

est traditionnellement utilisée en Chine comme soutien des traitements de

chimiothérapie, puisqu’elle renforce la résistance aux effets immunosuppresseurs

des médicaments de chimiothérapie en incitant les macrophages à produire des

interleukines-6 et des facteurs de nécrose tumorale. Elle est donc parfaitement

indiquée pour limiter la toxicité des chimiothérapies et permet aux personnes

atteintes de cancer de renforcer leurs défenses, de récupérer rapidement et offre

une possibilité de vivre plus longtemps.


IV - 5 - Aromathérapie

L’aromathérapie est l’art d’utiliser les huiles essentielles pour permettre l’amélioration

de la santé. Huiles essentielles ou essences de plantes sont, du fait de leur mode

d'extraction et des quantités de plantes requises, les substances naturelles les plus

puissantes au monde ! Du fait de leurs concentrations extrêmes, les huiles

essentielles sont parfois élogieusement qualifiées de "substances vitales ».

Le tee trea : Melaleuca alternifolia

L'huile essentielle de Tea Tree est anti-bactérienne en raison de sa forte teneur en

terpinèn-4-ol. Elle aide l'organisme à éliminer les infections bactériennes que le

système immunitaire n'arrive pas à combattre. Elle est aussi antiviral et surtout

immunomodulatrice. Cette immunomodulation passe par la stimulation de l'activité

des globules blancs. Les effets obtenus sont une augmentation du nombre

d'anticorps et une limitation des réactions non bénéfiques du corps face aux

infections (c'est la réponse anti-inflammatoire).

Le ravintsara:

L’huile essentielle de ravintsara est antivirale puissante par ses 1,8-cinéole et alpha

terpinéol et immunostimulante par stimulation des glandes surrénales.

Le saro : mandravasarotra

L'huile essentielle de Saro est active sur les germes responsables d'infections

urinaires, pulmonaires et intestinales, et sur de nombreux autres germes

(staphylocoques, etc). Elle contient du beta pinène et du 1,8-cinéole, substances qui

empêchent le développement des virus et leur propagation dans l'organisme. Elle

agit notamment sur le virus de l’herpès.

IV - 6 - Les produits de la ruche

Miel, propolis, gelée royale… les produits de la ruche sont utilisés depuis longtemps

et sont reconnus notamment pour leurs effets positifs sur les défenses naturels de

l’organisme.


La gelée royale est riche en vitamines (principalement du groupe B), minéraux

(calcium, silice, magnésium, soufre, potassium, phosphore, cuivre, fer), acides

aminés essentielles et possède des composés phénoliques aux propriétés anti-

microbiennes.

La propolis, riche en flavonoïdes (chrysine, pinocembrine, galangine, quercétine,

pinobanksine…) possède des propriétés anti-inflammatoire et anti-microbienne.

IV - 7 - L’homéopathie

En ce qui concerne l’homéopathie je m’appuie sur ma pratique au comptoir en

pharmacie. Le plus efficace étant l’alternance de ces souches :

Echinacea angustifolia en teinture mère ou en D1 ou en D3

Influenzinum 9CH en alternance avec

Serum de Yersin 9CH et en alternance avec

Thymuline 9CH

Oscillococcinum

Une dose une fois par semaine.

IV - 8 - La réflexologie plantaire

Dans la tradition Taoïste le pied est étroitement mis en relation avec le corps tout

entier, environ 5000 ans avant J.C. Ainsi, afin de soutenir le système immunitaire il

est nécessaire de travailler le circuit lymphatique et tous les organes en rapport avec

le système immunitaire.


Système lymphatique

En réflexologie plantaire, après avoir effectué une

détente correct du pied et de la cheville, travaillez

le système lymphatique face interne et face

externe des deux pieds en partant d’entre chaque

orteil. Puis stimulez la citerne de Pecquet, la rate,

le thymus, les amygdales et l’appendice. Terminez

par le système digestif et le système urinaire afin

de conduire les déchets vers la sortie.

Système urinaire

Le système immunitaire est un système complexe que nous pouvons soutenir en

naturopathie grâce aux différents moyens que nous venons d’explorer.

Nous sommes constamment exposés aux micro-organismes présents dans

l’environnement. En dépit de cette exposition, le développement d’une maladie

infectieuse reste relativement rare. Il est d’ailleurs difficile d’estimer la proportion

d’infections repoussées par notre système immunitaire efficacement, en l’absence

de symptômes cliniques. Toutefois, l’hiver est une période au cours de laquelle certaines infections sont plus

fréquentes notamment en raison du confinement et de la promiscuité qui favorisent

la transmission de virus contagieux, de la baisse de température qui favorise la

persistance des virus et de la fragilisation de la muqueuse respiratoire. Par ailleurs,

ces infections sont probablement dues à une grande diversité des souches virales et

l’existence d’une protection croisée faible.


Les pathologies les plus fréquemment rencontrées l’hiver sont la gastro-entérite et le

rhume. Ces épidémies saisonnières de l’adulte, très souvent sans gravité, ont

principalement une origine virale. La plupart du temps, lorsque le système

immunitaire a une bonne vitalité, l’infection se résout spontanément, c’est-à-dire

sans avoir recours à l’utilisation de traitement antiviral mais les symptômes, lorsqu’ils

sont présents, sont gênants et ont un impact sur la qualité de vie des patients.

V - Le confort du patient face aux affections hivernales

V - 1 - Les affections de la sphère ORL

La plupart des affections respiratoires sont dues à des virus. Sensibles à la chaleur,

la baisse des températures qui accompagne la période automnale est propice à leur

développement. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, en cas d’infection virale,

l’organisme se défend en augmentant la température corporelle au-dessus de

37.5°C, dans le but de détruire le virus : la fièvre apparaît. Mais comment le virus pénètre-t-il dans notre organisme ?La transmission des virus saisonniers de l’hiver se fait principalement par voie

aérienne : lors de toux et éternuements, des gouttelettes chargées de virus sont

émises en suspension dans l’air ambiant et passent dans les voies respiratoires. Le

virus contamine alors les cellules et se multiplie très rapidement, surtout si le

système immunitaire est défaillant.

Après quelques jours d’incubation, les symptômes apparaissent : nez qui coule,

toux, douleurs et picotements, fatigue, courbatures... L’infection durera en moyenne

une semaine, avec un temps de rétablissement de plusieurs jours supplémentaires.

Les défenses naturelles de l’appareil respiratoire :L’exposition constante des voies respiratoires aux particules inhalées nécessite la

mise en place de mécanismes de défense efficaces pour lutter contre l’invasion des

microbes.

L’air que nous respirons subit plusieurs filtrations, dont la première, la plus grossière,

à travers les poils du nez. Puis au niveau de la muqueuse respiratoire, des cils


situés à la surface des cellules filtrent les impuretés, dont l’évacuation est effectuée

de façon mécanique par la toux.

D’autre part, les cellules de l’appareil respiratoire sécrètent le mucus. Ce fluide

recouvre les cils et participe à la captation des contaminants et leur élimination par la

toux. Le mucus contient par ailleurs des composés anti-microbiens ainsi que de

nombreux anticorps sécrétés par des lymphocytes B de la muqueuse respiratoire.

L’appareil respiratoire, tout comme l’intestin, est associé à de nombreuses cellules

immunitaires réunies sous forme d’amas cellulaires, principalement au niveau des

bronches. Plus particulièrement, des lymphocytes T sont présents au niveau du

tractus respiratoire supérieur. Ils produisent des molécules (cytokines) qui participent

à l’activation globale du système immunitaire, et certains ont également la capacité à

éliminer directement le pathogène.

Au niveau des alvéoles pulmonaires, de nombreuses cellules viennent compléter

cette immunité. Elles participent à la reconnaissance et à l’élimination du pathogène.

L’appareil respiratoire est lui aussi peuplé d’un microbiote !Nous savons que le microbiote intestinal joue un rôle clé dans la réponse

immunitaire au niveau de l’intestin. Or, plusieurs études récentes ont révélé

l’existence d’un microbiote dans les voies respiratoires, jusqu’alors considérées

comme un lieu stérile chez un sujet sain. Et il s’avère que le microbiote intestinal

régule la réponse immunitaire globale de l’organisme mais également des poumons.

En effet, une altération du microbiote intestinal peut perturber l’immunité pulmonaire

et favoriser l’apparition d’affections respiratoires.

Plusieurs hypothèses ont été établies concernant l’existence d’une communication

entre microbiotes intestinal et pulmonaire. Celle-ci se ferait via la sécrétion de

molécules microbiennes passant dans la circulation sanguine.

De plus, des migrations de microbes sont susceptibles d’avoir lieu entre les 2

microbiotes. En effet, plusieurs études ont montré que des microorganismes

déposés dans la cavité nasale peuvent être retrouvés peu de temps après dans le

tractus gastro-intestinal.

D’autre part, le microbiote intestinal régule l’immunité de l’intestin mais également, à

distance, celle des voies respiratoires. Les cellules immunitaires sont capables de


migrer de l’intestin à l’appareil respiratoire, où elles vont activer l’immunité

pulmonaire locale.

Le rhume Les rhinovirus sont le principal agent du rhume, infection limitée le plus souvent aux

voies aériennes supérieures. Le rhume, est l’infection la plus courante, tant chez

l’adulte que chez l’enfant.L’incubation est de 24 à 48h.Les symptômes : rhinorhée, obstruction nasale, éternuements, tous, douleurs

pharyngo-amygdaliennes accompagnés d’un malaise général et parfois de fièvre.Il existe différentes pathologies consécutives à l’infection par rhinovirus : rhinite

aiguë virale, sinusite aiguë virale, otite moyenne aiguë virale, pharyngite virale.La rémission est spontanée, la durée est d’une moyenne de 7 jours avec un pic des

symptômes entre le 3 eme et le 5 eme jour. La toux quand à elle peut perdurer

pendant 2 semaines.

La transmission se fait près avoir été déposés de façon manuportée ou par

inhalation de gouttelettes respiratoires. Les rhinovirus accèdent au nasopharynx via

le transport mucociliaire nasal, il en résulte une réponse immunitaire entrainant une

inflammation, une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité capillaire

responsables de la rhinorrhée et de l’obstruction nasale caractéristiques du rhume.

Traitement symptomatique

La toux C’est un réflexe protecteur destiné à débarrasser les bronches du mucus ou autres

toxines qui peuvent obstruer l’appareil respiratoire. Une toux sèche est plutôt

d’origine allergique, une toux grasse avec expulsion de sécrétions signifie en général

que les bronches sont irritées... mais ce n’est pas une règle absolue : l’écoulement

peut en effet provenir du nez ou des sinus, descendre dans la gorge, provoquer une

irritation... et déclencher une toux avec crachats.Précisons que la toux, symptôme typique des pathologies pulmonaires, ne doit en

aucun cas être traitée comme telle, sans discernement. En effet, elle est toujours


significative d’un trouble sous-jacent qu’il est impératif de rechercher avant toute

chose.

Retenons comme plantes antitussives d’action centrale le coquelicot, la lavande, le

lyciet, l’hysope, la ballote et la laitue vireuse chez les sujets nerveux.Le grindélia, le sureau, le bouillon blanc, l’aunée, la violette, l’eucalyptus, la

guimauve, la mauve, le marrube blanc, l’hédéra hélix, l’hysope, le polygale, le

serpolet et le thym ont une action plus périphérique.

Les propriétés expectorantes sont surtout assurées par les huiles essentielles telles

que l’Eucalyptus globulus, l’eucalyptus Radiata, le Myrte commun, le Cajeput. L’huile

essentielle d’ Inule odorante est aussi très mucolytique et anticatarrhale utile dans

l’encombrement bronchique, dans l’otite séreuse et la mucovicidose.

En cas de Toux séche : Le thym et la réglisse sous forme de macérât glycériné ou

en infusion pourront être conseillés chez les adultes.

Le thym

Le thym commun (nom latin : thymus vulgaris) est antiseptique et antitussif. Il calme

la toux et aide à dégager les voies respiratoires.Son principe actif provient surtout de son huile essentielle.En phytothérapie, le thym s’utilise généralement en infusion. Il existe également

sous forme de teinture mère, de sirop ou d’huile essentielle.

La prudence est requise chez certaines personnes qui peuvent présenter une

allergie au thym.

La drosera

Les parties aériennes de Drosera madagascariensis renferment de faibles

proportions de dérivés de la naphtoquinone. Ces dérivés ont des propriétés

antispasmodiques et mucolytiques (favorise l'élimination des mocosités) qui

contribuent à leur effet antitussif. La plumbagone présente en outre un pouvoir anti-


infectieux. Elle contient par ailleurs des mucilages qui renforcent cette action par

leurs propriétés adoucissantes.

Le bouillon-blanc Le bouillon blanc s'utilise dans le traitement de la toux ainsi que pour soulager les

inflammations de la gorge (bronchite et trachéite). Les fleurs de molène renferment

une quantité importante de mucilages, des saponosides, et des iridoïdes

(aucuboside). Les mucilages, aux vertus adoucissantes, permettent de soulager les

inflammations de la gorge comme les trachéites. Les saponosides présentent quant

à eux des propriétés expectorantes et favoriseraient l'élimination du mucus

bronchique. L'aucuboside posséderait pour sa part des propriétés antimicrobiennes

mises à profit dans les infections des voies respiratoires.

L’huile essentielle de Niaouli

Elle s’utilise en application locale chez l’enfant et l’adulte ainsi que par voie orale

chez l’adulte. Le niaouli soulage des problèmes respiratoires grâce à ses vertus

expectorantes, anti catarrhales et antispasmodiques.

Elle peut-être utilisée pour traiter le nez bouché, les bronchites, les trachéites,

calmer la toux, crise d’asthme, une otite, le rhume et la grippe.

L’huile essentielle de cyprès

Le cyprès ou cupressus sempervirens est composée d’alpha pinènes, de delta 3

carènes, de limonène et de linalol. Elle détient des propriétés principalement anti-

inflammatoires, antitussives, antispasmodique et anti-infectieuse.

La propolis La propolis agit comme un antibiotique naturel sur le système respiratoire.Ce produit de la ruche est anti-inflammatoire, anti-microbien, antiviral et

antifongique. Il convient à toutes les toux liées aux affections respiratoires.


http://huiles-essentielles-aromatherapie.eu/bronchite-aigue-huiles-essentielles/

L’huile essentielle d’eucalyptus radiata

Elle pourra être conseillé en application local même chez le jeune enfant, et par voie

orale chez l’adulte. Son action est expectorante. L’huile essentielle d’Eucalyptus

Radiata est concentrée en 1,8-cinéole (entre 60 et 80% pour une huile de qualité).

Cette molécule contribue à exciter les glandes exocrines des muqueuses

respiratoires. Concrètement, ces petites glandes vont entraîner le rejet du mucus qui

encombre les voies respiratoires. Les microbes sont expulsés avec ce mucus

lorsque l’on tousse et les trachées sont nettoyées.

Elle possède aussi une action bactéricide et antifongique. Grâce à l’alpha terpinéol,

l’huile essentielle d’Eucalyptus Radiata agit directement sur les bactéries. Elle les

élimine, réduisant ainsi leur nombre de façon très efficace pour éviter la surinfection

des voies respiratoires. Tout le système respiratoire (alvéoles pulmonaires, trachées,

et bronches) est libéré des bactéries pathogènes.Terminons par son action anti-

inflammatoire. La molécule de 1,8-cinéole est un anti-inflammatoire. Cela signifie

qu’elle apaise les muqueuses des voies respiratoires. En toussant, nous rejetons les

microbes de façon violente, tout en tapissant les tissus pour éviter une possible

irritation.

Les cataplasmes de Sinapisme RigollotLe cataplasme à base de graines de moutarde agit par effet révulsif c’est à dire qu’il

aide à expulser les mucosités et glaires qui encombrent les voies respiratoires en les

dérivant vers un autre endroit du corps grâce à l’irritation locale créée.C’est un excellent décongestionnant des voies respiratoires et un fluidifiant des

mucosités. Il convient en cas de toux, rhume et bronchite de l’adulte.

Le macérât d’Aulne Élaboré à partir de bourgeons, le macérât (mélange eau/glycérine/alcool) contient

tous les principes actifs de la plante ainsi que son potentiel énergétique. Il va

potentialiser les autres remèdes. L’aulne est recommandé pour les catarrhes

(inflammation avec écoulement) de la sphère respiratoire supérieure.


VI - 2 - Les affections de la sphère digestive

La gastro-entérite

Les responsable majoritaires dans les gastro entérites sont les nosovirus.La manifestation de la maladie passe généralement par un épisode violent et auto-

limité de gastro entérite. La période d’incubation varie de 6 à 48h, après quoi les

premiers symptômes se manifestent : nausée, vomissement, crampes abdominales

et diarrhée aqueuse. Les épisodes de gastro-entérite s’accompagnent le plus

souvent, de malaise, douleurs dans les membres et fatigue. Environ un patient sur 2

a une température subfebrile. Néanmoins, chez la plupart des adultes en bonne

santé, l’épisode de gastro-entérite ne dure que 48 à 72h.La transmission se fait par voie oro-fécale majoritairement. Les nosovirus se

multiplient dans le tube digestif et induisent une inflammation dans le jéjunum et le

duodénum.

La récidive : Si le principe d’une immunité à court terme semble acquis contre un

virus homologue, il n’en est pas de même de l’immunité à long terme pour laquelle

subsistent encore de nombreuses inconnues. Chez l’homme, on sait qu’il existe une

susceptibilité génétique à l’infection par ce virus.

Rappelons qu’en naturopathie la diarrhée et les vomissements visent à éliminer une

toxine de notre corps, nous ne chercherons donc pas à stopper ces symptômes

avec des anti-vomitifs ou des anti-diarrhéiques. Dans ce cas de figure, nous

recherchons à éviter une déshydratation et à rééquilibrer la flore intestinale mise à

mal durant l’épisode de gastro-entérite.

Traitement symptomatique

Dans un premier temps des mesures diététiques sont nécessaire. Une diète

hydrique peut-être bénéfique.

Si vous décidez de manger préférez une monodiète de riz, stoppez les produits

laitiers, les jus de fruits et les aliments gras. Limitez la consommation de viande, de

plats épicés, de produits sucrés. Hydratez vous avec de l’eau pure. Et surtout

reposez-vous.


Si les vomissements ne sont pas gérables vous pouvez utilisez de l’huile essentielle

de menthe poivrée (mentha piperita).

L’huile essentielle de menthe poivrée

C’est un stimulant hépato-pancréatique, anti-spasmodique et cholagogue (facilite

l’excrétion de la bile par la vésicule biliaire). Elle soulage donc des maux de ventre et

aide à digérer. Elle s’utilise par voie orale ou en olfaction.

Le gingembre

En phytothérapie, on utilisera le gingembre sous forme de poudre standardisé pour

ses effet contre les vomissements. Les dérivés de phénols, les gingérols et les

shogaols du gingembre sont considérés comme responsables des ses propriétés

anti-nauséeuses en agissant directement sur la muqueuse de l’estomac.

L'huile essentielle de Cardamome

Elle contient de l'acétate de terpényle. Comme tous les esters, c'est un

antispasmodique et anti-inflammatoire puissant. L'huile essentielle de Cardamome a

une action ciblée sur l'appareil digestif. Elle agit via les récepteurs muscariniques ;

ces récepteurs sont impliqués dans la transmissions des signaux nerveux qui

peuvent être à l'origine des spasmes. Cette huile essentielle calme les douleurs

causées par une inflammation de l'estomac. Son activité stomachique permet

également de stimuler la digestion et de favoriser un retour à la normale.

L’huile essentielle de basilic tropical

Ocimum basilicum chémotype méthylchavicol. Cette HE présente des précautions

spécifiques car le méthylchavicol et certains de ses dérivés sont classés comme

substance cancérigène. Elle s’utilise en application local pour ses propriétés anti-

spasmodique. Veillez à la diluer dans une huile végétale.


https://www.compagnie-des-sens.fr/huile-essentielle-cardamome/

Le charbon activé

Le charbon actif absorbe tous les poisons ainsi que les toxines bactériennes dans

l’intestin.

L’origan compact

En huile essentielle (à consommer sous forme de capsule de préférence) on utilisera

l’origan compact pour son rôle anti-infectieux. Les phénols tels que le carvacrol

contenus dans l’huile essentielle d’origan sont les molécules anti-infectieuses les

plus puissantes : elles tuent directement les germes par destruction de leur

membrane cellulaire. Le gamma terpinène est également un anti-infectieux.

Les probiotiques

Il y en a plusieurs efficace contre la diarrhée dont la levure Saccharomyces boulardii,

le Lactobacillus rhamnosus GG, le L. reuteri. Ils sont à prendre dans les premières

48h et à continuer durant une semaine même après disparition des symptômes. De

plus, ils est intéressant pendant la convalescence de s’appuyer sur les probiotiques

afin de rééquilibrer la flore intestinale comme démontrer plus haut.


Conclusion

Le système immunitaire fonctionne de manière organisée et complexe. Un

déséquilibre, une carence, un trop plein de stress, une alimentation trop sucré ou

pas assez riche en éléments essentielles… sont autant d’éléments qui peuvent

mettre à mal notre vitalité et par conséquent notre système immunitaire.

Veiller chaque jour à maintenir notre organisme sur un mode de vie sain et équilibré

reste la clé pour conserver un système immunitaire opérationnel.

L’alimentation reste la base, la clé essentielle. Une alimentation saine, bio, locale,

riche en fibres, en vitamines et pauvre en sucre et en aliments transformé permet

d’apporter un bon carburant à notre organisme.

N’oublions pas l’importance de l’esprit. Une technique de gestion du stress adapté à

l’individu permettra de diminuer le stress oxydatif et donc de conserver l’équilibre

tant recherché.

Et si parfois nous avons besoin d’aider notre organisme à lutter ou à remonter une

pente un peu trop raide, les compléments alimentaires, l’aromathérapie, la

phytothérapie,… sont de précieux outils à utiliser.

Je terminerais en soulignant que mieux vaut prévenir que guérir ! Alors veillons à

conserver notre vitalité et un système immunitaire au top de sa forme afin que notre

organisme puisse travailler correctement. Évitons de faire de la naturopathie une

allopathie verte, même s’il vaut mieux une allopathie verte qu’une corticothérapie ou

une antibiothérapie qui peut être éviter.


Bibliographie - Ouvrages ou dossiers de référence

- Les bases de l’immunologie fondamentale et clinique, Abul K.Abbas et Andrew

H.Lichtman (traduction Pierre L.Masson)

- Fiche de description de danger microbiologique transmissible, AFSSA 2006

- Le système immunitaire fondamentale et pathologique, De.Boeck 2003

- Agence française de la sécurité sanitaire des aliments - Effets des prébiotiques et

des probiotiques su l’immunité de l’Homme adulte

- Le charme discret de l’intestin, Giulia Enders

- La bible de l’aromatherapie, Gill Farell-Halls 2006

- Prescriptions et conseil en phytothérapie, Jean Raynaud 2005

- L’oligothérapie ces minéraux qui soignent, Alain Tardif 2011

- Dossiers et formations laboratoires LPEV, Pileje, Nutergia, Noria


Documents

La naturopathie, En aide au système immunitaire