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HEBDOMADAIRE POLITIQUE BASQUE 31 mai 2007 N° 1981 1,22 Patxi La Navarre bascule Zabaleta Dimanche, meeting EH bai à Bayonne

La Navarre bascule - ELA Sindikatua...pos d’un ancien agent du MI6 britannique, Alastair Crooke: «On m’a dit que [Fatah Al-Is-lam] s’était vu offrir des armes et de l’argent

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HEBDOMADAIREPOLITIQUE BASQUE

31 mai 2007N° 19811,22 €

Patxi

La Navarrebascule

Zabaleta

Dimanche, meeting

EH bai à Bayonne

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T OUT devient possible. Même le retour de laNavarre dans le vivre ensemble basque.L’UPN perdant la majorité, une nouvelle gou-vernance est ouverte. Au sortir du franquisme

la transition démocratique, préparée de longue main enexil, avait préfiguré une autonomie unique pour lesquatre provinces d’Hegoalde. Le pacte alors passé entrele PSOE et le PNV avait conduit à des listes uniquesaux élections sénatoriales. C’est ainsi que le PNV, Ma-nuel de Irujo, était élu en Navarre et que l’ensemble desparlementaires socialistes et nationalistes des quatreprovinces du régime de la pré-autonomie étaient venusscellés leur alliance sous le chêne de Gernika. Cela nedura guère et le PSOE tourna vite le dos à ses engage-ments envers les droits des diverses nations de l’Etat es-pagnol. La corruption le chassa du gouvernement deNavarre, repris jusqu’à ce jour d’une main de fer anti-basque par les conservateurs. Le vote de dimanche der-nier permet d’entrevoir le retour de la Navarre dans lejeu basque. Au léger repli du vote UPN et de ses alliés,s’oppose une spectaculaire avancée abertzale dans lecadre de la coalition Nafarroa Bai. Certes tous les par-tis qui la composent en partagent le mérite. Mais forceest de reconnaître la place éminente prise par Aralardans ce succès collectif. Ses atouts: sa courageuse rup-ture d’avec Batasuna par la condamnation de la violen-ce, son implantation sur tout le territoire de la provinceet la qualité de son personnel politique au premier du-quel Patxi Zabaleta qui, souvent sous les insultes, en aporté la création. Longtemps élu d’opposition à l’assem-blée forale, il lui faut maintenant envisager de gérer laNavarre en coalition avec les socialistes. Ces dernierssont-ils prêts à renouer le pacte avec les abertzale?Sont-ils prêts à reconnaître le leadership de NafarroaBai que le suffrage universel a placé légèrement devant

eux? Il y a aujourd’hui en Navarre une opportunité his-torique à ne pas laisser échapper.

Comme l’a chanté Michel Labéguerie, la Navarre peutmême prendre la tête d’un nouveau basquisme. Le PNVy a perdu son aura nationale pour avoir sacrifié cetteterre-mère à sa stratégie bizkayenne. La scission don-nant naissance à EA a pris également sa source ici. Lagauche abertzale, bien qu’en s’opposant radicalementau PNV, pratiqua curieusement en Navarre la mêmehégémonie gipuzko-bizkayenne avec cependant quelquesavatars succursalistes navarristes. L’abertzalisme enNavarre ne doit sa survie qu’aux familles EA et Batasu-na s’étant écartées du monde PNV. Il amorce aujour-d’hui sa reconquête par la voie de l’union impossibledans les trois autres provinces du Sud. La Navarrecontraint l’abertzalisme au réalisme, à l’adaptation auxhistoires et mentalités différentes de nos territoires. Labonne politique abertzale en Navarre, c’est le contrairede l’alignement sur le modèle gipuzko-bizkayen où ilrègne en maître. C’est le contraire de la marche versl’autodétermination tous ensemble et le même jour prô-née encore il y a peu par Batasuna. C’est enfin faire dela politique et non de l’idéologie. Aller vers des alliancesparce qu’on est assuré de sa force et de l’unité de soncamp voilà ce que nous propose aujourd’hui la Navarrepour sortir l’abertzalisme de son statut minoritaire. Il ya sûrement là une voie originale à explorer en Iparral-de, elle aussi terre de mission. Dans l’immédiat celapourrait indirectement réduire à néant le projet detransnavarraise rejeté par Nafarroa Bai. Derrière pa-reille remise en question de l’aménagement du territoirec’est aussi la nature des relations de la région Aquitai-ne et du département des Pyrénées-Atlantiques avec laNavarre qui est remise à plat.

Nafarra, oi Nafarra, Euskadi lehena...

H ORI da Iulen Madariaga-k atera berri duen li-buruaren azpi-titulua-Liburu mamitsu bezainkementsua. Nork ez daki Iulen-ek, beste abert-zale zonbeitek bezala, duela berrogoi bat urte,

borroka armatuaren hautua egin zuela? Gudarien artetikurruntzea eta berextea ez bide da errex izan, Aralar-ko al-derdia, besteak beste, Patxi Zabaletarekin eraiki duelarik!Noizbait gerla egin behar balinbada, ez ote da bakea erenoizbait egin behar? Ahatik ez nola-nahiko bakea, hastekoez Bernanos idazleak «hil-herrietako bakea» deitzen zuena!Ez eta irabazleen eta galtzaileen arteko bakea. Hain xuxen,hain bortizki Iulen eta Patxi jorratu dituzten «militarrak»beldur ziren, elgarrizketa abiatuz, hek, militarrak, zirelagaltzaile aterako. «La peur est mauvaise conseillère» = bel-durra aholku emaile txarra. Beldurrak bakarrik ote du«militar» horien joera esplikatzen? Dena den, Bilbotik Sen-pere Zamaldegirako bidean Iulenek ez du larrialdi eskasikizan… Iraia bere alaba gazteena etxeko pizinan ito, Kilmenhiru urte zauzkan bere semea, meningita kolpe batek zenduarazi, auzitegiko epaile frantsesen ezazolkeria edo gaixtake-ria jasan, Fresnesko presondegian egin gogoeten ondorioa:Irlandan Sinn Fein, politiko alderdiak dio manatzen IRA-ko gudarieri. Euskal Herrian aldiz, itxura guzien arabera,ETA-k du manatzen BATASUNA politiko alderdiari. Horra

zer gatik, mutatis mutandi, konparaketan aldatu beharrakaldatuz, bixtan da, Sinn Fein ez den sekula debekatua izan,ez Tony Blair, ez John Major, ez eta Margaret Thatcher«burdinezko anderearen» denboran ere! Horra zer gatik«Espainiako demokrazia gazteak» duen Batasuna legez kan-po ezartzen eta kriminalizatzen. Iulenek badaki zertazmintzo den gose-greba aipatzen duelarik… Badaki ere zer-taz mintzo den PNV-ren «geldikeria» eta idekidura eskasaaipatzen dituelarik. Manzanas, poliza gizon beldurgarria-ren aztaparretarik pasatu zen Iulen. Beste behin, guardiazibilen artetik ihes egiteko, erreka baten ur hotzean bi orenegonik, errainak blokatu zitzaizkon eta pixa ezin eginezgelditu. Sendagile batek gaizki tratatu zuen eta bertze ba-tek sendatu. Besteak beste, Barcelona Hipercor-eko hilketa-tik landa, Iulen eta beste asko hasi ziren indarkeriari buruzgogoeta zonbeiten egiten. Gizakiaren ahalik ederrena ez oteda gogoarena. «Buruz jokatzeak» ez dio nehori kalterikegin. ARALAR alderdia bide hortarik dabila, Euskal Her-riaren geroa Europako-ari josiz. Duela zonbeit urte, EL-KARRI mugimendu baketsuak manifestaldi eder batmuntatu zuen Bilbon. Han, gure sahetsean, ikusi ginuen Iu-len. Ez ginen harritu: «Il n’y a que les imbéciles qui nechangent pas d’avis» = txotxoloak baizik ez dira iritziz al-datzen.

éDITORIAL sAR HITZA

Nafarra, Euskadi lehena

Armak bazterturik, mintzatzen has baginte

2 Enbata, 31 mai 2007

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3Enbata, 31 mai 2007

CETTE SEMAINE

TARTAROs’est étonné

… pas tant que ça, qu’Alexandre Varaut, comme4 ou 5 autres candidats Villieristes, se présenteaux législatives en Seine St-Denis, avec le sou-tien de Nicolas Sarkozy… Philippe de Villiers etses 2%, à défaut d’avoir sauvé la France, vontsauver les meubles!… que, contrairement à ses prédécesseurs Chiracou Mitterrand qui se contentaient d’appeler à voterpour les leurs, Nicolas Sarkozy, lui, bien que se pré-tendant «Président de tous les Français», mène di-rectement campagne partisane en participant aumeeting UMP du Havre. Quelqu’un lui a-t-il dit qu’ilétait élu et n’avait donc plus besoin de battre lacampagne?… qu’Hervé Morin, ministre de la Défense et dé-froqué de l’UDF, présente sa femme, une partiede sa famille, et même son chauffeur commecandidats dans diverses circonscriptions del’Hexagone, sachant qu’il faut couvrir au mini-mum 50 circonscriptions pour bénéficier desfonds publics. En général, une large famille etune nombreuse domesticité, ça coûte cher… là,pour Morin, ça rapporte!… du peu d’intérêt apparent porté par les exilés fis-caux de Belgique et de Suisse aux promesses debouclier fiscal de Nicolas Sarkozy. Relativisant l’effi-cacité de la mesure, un ministre aurait prétendu: «siça n’en fait pas revenir, ça en dissuadera d’autresde partir». Combien sont-ils revenus pour bénéficierde ce nouvel impôt sur le revenu?… pas tant que ça, qu’à peine élu Nicolas Sarko-zy place son directeur de campagne, LaurentSolli, à la modeste place de Directeur général ad-joint de TF1, la télévision de Martin Bouygues,l’homme avec qui l’Etat passe des milliards decommandes dans le BTP. Circuler y-a rien àvoir… Honni soit qui mal y pense!… que la nouvelle garde des Sceaux, Rachida Dati,évoquant le cas du Président sortant Jacques Chi-rac, s’en tire avec une pirouette: «La Justice est in-dépendante, et j’y tiens!». Indépendante… au moinsjusqu’à ce que la prochaine Assemblée nationale nevote une loi d’amnistie…… du fiasco de l’impôt canicule qui fait de celundi de Pentecôte un jour travaillé au profit despersonnes âgées. Pas moins de 75% de la Fonc-tion publique sont restés chez eux, alors queprofs et chauffeurs routiers devaient travailler:mais les uns sans élèves et les autres sans leurscamions qui n’avaient pas le droit de circuler!Avec le réchauffement de la planète, quel bordelnous réserve la multiplicité des canicules?

gOGOETA

L E lecteur d’Enbatavoudra bien m’en ex-cuser, mais pour la

deuxième fois en moins d’unan, je ne résiste pas à la tenta-tion de détourner cette chro-nique dédiée aux mouvementsde libération nationale pour

parler du Liban. C’est en gran-de partie le biais systématiquepar lequel l’actualité libanaiseest traitée dans les médiashexagonaux qui me fait réagir.

Pas dans le sens de la doxa médiatique

Prenons par exemple l’éditodu Monde du 23 mai consacréaux terribles combats oppo-sant l’armée libanaise à FatahAl-Islam dans le camp de réfu-giés palestiniens de Nahr Al-Bared: «aucune preuve nepermet de lier formellement laSyrie au groupuscule radicalFatah Al-Islam. En revanche,la concomitance des affronte-ments avec les discussions encours aux Nations-Unies pourimposer la création d’un tribu-nal international chargé de ju-ger les assassins présumés del'ancien Premier ministre liba-nais, Rafic Harir i, ne peutqu'alimenter les suspicions».On appréciera ce «formelle-ment» lourd de sous-entendusqui vient secourir une accusa-tion grave que n’étaye aucunélément précis (pour ne pasfaire de jaloux, signalons quel’on pourrait dire exactement lamême chose sur les éditos deLibération et du Figaro du 22mai). Des éléments concretspermettant de porter des accu-sations précises il en existepourtant, mais ils ne vont pasdans le sens de la doxa mé-diatique française…Il y a trois mois, Seymour Her-sh, l’une des figures mondialesdu journalisme d’investigation,publiait un article consacré au

Moyen-Orient dans le presti-gieux New Yorker (The Re-direction, disponible sur www.newyorker.com). Dans cet ar-ticle, Hersh rapporte les pro-pos d’un ancien agent du MI6britannique, Alastair Crooke:«On m’a dit que [Fatah Al-Is-lam] s’était vu offrir des armeset de l’argent par des gens af-firmant représenter les intérêtsdu gouvernement libanais —probablement pour contrer leHezbollah». Hersh affirme que,de manière plus générale,l’Arabie Saoudite (et en parti-culier le prince Bandar benSultan ben Abdel Aziz) sou-tiendrait avec l ’accord deWashington des groupes ex-trémistes sunnites pour com-battre l’influence croissantedes chiites au Moyen-Orient.

L’article prémonitoirede Hersh

L’article de Hersh ne permetcertes pas d’accuser «formel-lement» la majorité pro-occi-dentale de M. Hariri, mais il estautrement plus étayé que lathèse des éditorialistes fran-çais; une simple recherche surles archives électroniques duMonde, du Figaro et de Libéra-tion révèle pourtant que l’ar-ticle prémonitoire de Hersh,qui secoue actuellement lapresse arabe, n’a pas été évo-qué une seule fois…Et il en est de même de plu-sieurs éléments qui tendraientà infirmer le lien de Fatah Al-Islam avec Damas commel’emprisonnement pendant 5ans de son chef dans desgeôles syriennes ou la mort enavril dernier de 4 militants deFatah Al-Islam dans des af-frontements avec les forcessyriennes… Un journalistescrupuleux, titillé par l’articlede Hersh (dont tout le mondea connaissance au Liban), au-rait pu trouver d’autres élé-ments à charge contre le clanHariri —et par conséquentcontre Washington et Paris quien ont fait la tête de pont deleur politique régionale. Parexemple, même la presse liba-naise pro-Hariri reconnaît quela sœur de feu Rafic Hariri aversé de l’argent à un groupesunnite radical, Jund As-Sham, pour qu’il quitte sa cir-conscription. Un certainnombre des militants concer-nés s’est alors empressé derejoindre le camp de Nahr Al-

Bared pour grossir les rangsde Fatah Al-Islam…

L’acharnement occidentalSi, comme les éditorialistes dela presse française, on s’autori-se à relever des «concomi-tances» pour «alimenter dessuspicions», on peut pousser leréquisitoire bien plus loin. Le 29mai, une résolution devrait êtreproposée à l’ONU pour «impo-ser» (l’éditorialiste du Monde achoisi le bon terme) la créationd’un tribunal international à plusde la moitié de la population li-banaise qui n’en veut pas, dumoins dans les conditions ac-tuelles. Cet acharnement occi-dental à vouloir «imposer» untel tribunal a déjà plongé lepays dans une crise politiquedont il ne se relèvera peut-êtrepas. Pourtant, un tribunal pénalinternational ne peut s’occuperque des crimes les plus graves(crimes contre l’humanité, gé-nocide, etc.) dont l’assassinatde M. Hariri ne fait clairementpas partie —contrairement auxcrimes de guerre commis parIsraël pendant l’invasion du Li-ban d’août 2006, mais c’est unautre problème.

L’opposition du conseil de sécurité

Pour reprendre le titre d’unarticle récent du Monde Diplo-matique, cette «douteuse ins-trumentalisation de la justiceinternationale au Liban» auprofit de la politique de Wa-shington et de Paris n’apporte-ra de toute évidence rien debon. Et c’est en grande partiepour cette raison que le conseilde sécurité (Russie, Chine etplusieurs membres non perma-nents) s’oppose au projet derésolution du 29 mai. Contrai-rement à l’impression que l’onpeut avoir à la seule lecture dela presse française, la créationdu «Tribunal International Hari-ri» est donc loin de faire l’una-nimité. Vu les circonstances,quoi de plus efficace pour fairetaire les voix discordantesqu’une série de troublesgraves déstabilisant la régionet attribués à la Syrie? Dans unentretien tout récent avec unetélévision américaine, S. Hershdéclarait: «la guerre civile…nous [les Américains] sommesen train de fomenter, à certainsendroits et en particulier au Li-ban, la violence confessionnel-le». Quiconque s’est rendurécemment au Liban ne pourramalheureusement que lui don-ner raison…

David Lannes

A qui la faute ?

■ Enbata, hebdomadaire politique basque, 3 rue des Cor-deliers, 64100 Bayonne. Tél.: 05.59.-46.11.16. Fax: 05.59.46.11.09. Abonnement d’un an: 55€. Responsable de lapub-l ication: Jakes Abeberry. Dessins: Etxebeltz.Imprimerie du Labourd, 8 quai Chaho à Bayonne. Com-mission paritaire n°1010 G 87190.

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4 Enbata, 31 mai 2007

La coalition abertzaleNafarroa bai arrive endeuxième position derrière la droite en Navarre et ouvre la porte à l’alternance. Làoù elles ont été autorisées, les listes ANVpermettent à la gaucheabertzale d’exister sur lacarte politique basque, en particulier dans ses fiefstraditionnels. Vote nul etabstention battent des records pour ce scrutin oùles alliances tirent bénéfice du système électoral à la proportionnelle. Le PSOEarrive en tête en Gipuzkoa où il détrône unPNV miné par des affairesde corruption et la division interne. La coalition Aralar-Ezkerbatua progresse dans la communauté autonome etdevient un allié indispensable dans toutecoalition abertzale. EAqui a tenu à se comptervoit son influence s’éroder inexorablement,sans pour autant bénéficier à son frère ennemi, le PNV qui domine en Bizkaye. Quantau PP, il maintient son influence prépondéranteen Alava, mais avec difficultés.En Espagne, le Parti populaire arrive en têteen nombre de voix, mais ilne parvient pas à abattrel’hégémonie territorialedu PSOE: coup de semonce pour José LuisRodriguez Zapatero quiprépare les élections législatives de 2008.

Nafarroa bai crée la surprise, le PNV mEn Espagne, le

eLECTIONS

UN nouveau panoramapolitique se dessine enPays Basque avec lesrésultats des électionsmunicipales et foralesqui ont eu lieu le 27 maidans tout l’Etat espa-gnol. Ce scrutin a été

marqué par une forte hausse du tauxd’abstention qui a atteint des records, de36% à 43% selon les provinces basques,et par l’importance du vote nul. Autant dedonnées à mettre sur le compte desconsignes lancées par Batasuna qui n’apu désigner des candidats dans de nom-breuses municipalités et circonscriptionsde députations. Deux scandales finan-ciers récents ont défrayé la chronique enGipuzkoa où une partie de l’électoratPNV a sans doute préféré aller pêcher àla ligne. Divers incidents ont marqué cet-te élection avec la présence de militantsde la gauche abertzale dans les bureauxde vote, face à plusieurs leaders poli-tiques. Ils tenaient à marquer leur répro-bation. 237 listes municipales présentéespar Abertzale Sozialistak et 133 des 256listes de candidats ont été interdites le 10mai par le Tribunal constitutionnel espa-gnol. ANV, qui a reçu le soutien officiel deBatasuna, n’a pu se présenter que dansquelques rares circonscriptions forales,en Araba et en Bizkaye et dans seule-ment 131 municipalités de Hegoalde.Cette élection voit toutefois le retour del’implantation locale de la gauche indé-pendantiste longtemps interdite d’élec-tions. En tête dans 31 municipalités de laCommunauté autonome, ANV obtient337 conseillers municipaux et des repré-sentants aux juntes générales d’Alava etde Bizkaye. En Navarre, elle arrive en tê-te dans seize localités. En tenant comptedu taux exceptionnellement élevé del’abstention et du vote nul, la mouvanceBatasuna récupère peu ou prou sesscores de 1999.Le grand perdant de cette élection n’estautre qu’Eusko Alkartasuna qui a eu lecourage de se présenter seul et donc dese compter. Mais cette opération lui coû-te cher: pas un seul élu à Bilbao, EA par-vient difficilement à maintenir unereprésentation à Gasteiz et Donostia. Ilperd la majorité à Zarautz, un de sesfiefs. Seul baume au cœur, il arrive de-vant le PNV à Gernika et voit la splendi-de avancée de Nafarroa Bai dont il faitpartie. Cependant, EA et Aralar/EBconservent un rôle-clef pour que lesabertzale parviennent à constituer desmajorités.Il y a peu, le PNV proposait aux socia-listes un nouveau pacte «antiterroriste»contre les menaces d’ETA. Cette offre dedialogue visant à ménager le parti aupouvoir peut ouvrir la porte à quelques

alliances ou à de bienveillantes neutrali-tés pour un parti qui voit son influences’affaiblir en particulier en Gipuzkoa et enAlava. En ces temps de basses eaux, laligne gestionnaire et possibiliste de sonleader actuel Josu Jon Imaz se voitconfortée.En nombre de voix, le PSOE arrive pourla première fois en tête dans la provincede Gipuzkoa et l’UPN, le parti régionalis-te proche du PP au pouvoir en Navarre,sort battu de ce scrutin, tels sont les deuxrésultats qui susciteront le plus de com-mentaires au lendemain de ce 27 mai.

GipuzkoaAux Juntes générales de Gipuzkoa, lessocialistes et le PNV se retrouvent à éga-lité avec 16 députés chacun, bien que lePSOE totalise 5000 voix de plus que lePNV qui recueille 71.800 suffrages(27,14%). EA conquiert 7 sièges (34.172voix et 12,92%), mais l’addition de cesdeux partis se situe très en deçà de lacoalition PNV-EA. Ils s’étaient présentésunis en 2003 et avaient totalisé 27 élus(156.178 voix, soit 46,8%), la majoritéabsolue des juntes générales se situantà 26 députés. La nouvelle alliance entre Aralar, petitparti de gauche abertzale issu deBatasuna et Ezker Batua (ex-commu-nistes/Verts) porte ses fruits. Elle obtientsix élus (36.738 voix, soit 13,89%), bienau-delà des trois élus (23.298 voix,6,9%) gagnés par EB en 2003 et la seuleélue d’Aralar avec 18.708 voix (5,6%). LePP recule et perd deux députés, il détientaujourd’hui 6 élus (35.027 voix, 13,24%).

L’abstention s’élève à un niveau impor-tant (40,08%), le nombre de bulletinsblancs est de 7.325, mais la nouveautévient du nombre de bulletins nuls:72.880, un chiffre énorme qui situe le vo-te nul en deuxième position, devant lePNV. Ce score est en grande partie àmettre sur le compte d’électeurs qui n’ontpu s’exprimer en faveur de Batasuna. La désaffection de l’électorat PNV pro-

vient sans doute de deux scandales ma-jeurs qui ont secoué le parti: l’éviction ré-cente de son chef de file Jon Jauregiaccusé d’enrichissement très rapide etde fraude fiscale ainsi qu’une affaire decorruption à Irun qui a entraîné la démis-sion d’un sénateur PNV et l’éviction d’unhaut fonctionnaire, membre du cabinetdu député général du Gipuzkoa. Il s’agi-rait donc d’un vote sanction contre levieux parti historique, il affecte tout parti-culièrement la zone nord de la province. Le PNV ici comme ailleurs regrettaitbeaucoup le fait qu’EA ait décidé de fairecavalier seul après un difficile débat inter-ne. En effet, le type de scrutin à la pro-portionnelle au plus fort reste en vigueuren Hegoalde favorise les coalitions et pé-nalise l’émiettement des formations. Lo-giquement, l’union entre Aralar et EB enbénéficie. Le PNV gipuzkoan est égale-ment victime de ses dissensions in-ternes, la bataille entre la tendance Imazautonomiste, favorable à une allianceavec les socialistes, se déchire avec Jo-seba Egibar, le dauphin désigné hier parXabier Arzallus, réputé plus souverainis-te. Comment le PNV parviendra-t-il à dirigerla province? Deux scenarii d’alliance sontpossibles: PSOE+PNV+EA qui a les fa-veurs du président du parti Josu JonImaz ou bien PNV+EA+Aralar/EB qu’ap-puie Joseba Egibar, patron du PNV dansla province. Pour les élections municipales, OdonElorza, le maire socialiste sortant de Do-nostia la capitale, voit sa position renfor-cée, il gagne un élu. Le PP devient la

deuxième force politique de la cité (6élus) et l’on assiste là aussi à une entréeen fanfare de 3 élus Aralar/EB. Le mairea le choix entre deux formules de coali-tion: ou bien reconduire le scénario anté-rieur en s’alliant avec Aralar/EB, maiscette solution bat de l’aile après un grosconflit autour de l’incinération des or-dures ménagères; ou bien s’allier avec lePNV.

Gipuzkoa

71.800 voix

76.865 voix

34.172 voix

36.738 voix

35.027 voix

Abstention: 40,08%

Blancs: 7.325

Nuls: 72.880

Résultats de 2003: PNV-EA 27 sièges. 156.278 voix: 46,8%PSE-EE 12 - 78.735 23,6%PP 8 50.424 15,1%IU-EB 3 23.298 6,9%Aralar 1 18.708 5,6%

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Jakes a 46 ans et a été militant actif de la gauche abertzale durant une quinzaine d'annéesau sein d'EMA puis d'AB. A cette époque il habitait sur la côte, et il lui étaitplus facile de suivre de près le quotidiendu mouvementabertzale.

Depuis dix ans,une opportunitéprofessionnellelui a permis defaire un retouraux sources.Ainsi, il habite à115 km de la côte,à Lakarri (villagede 135 habitants). En 2001 il est devenuconseiller municipalde Lakarri.

Il répond aux questions d’Alda!sur son expériencede militant élu.

Qu'est-cce qui vous a amené à vous pré-senter sur une liste électorale ?

A l'époque où je militais au sein d'EMAnous avions bien vu qu'il fallait occuper

tout l'espace politique, y compris l'es-pace électoral. Ainsi, le

choix avait été fait deprolonger notreengagement mili-tant en participanttout naturellementaux différentesélections. J'avais

même eu l'occa-sion de me pré-

senter (sans suc-cès) sur une listed'ouverture à l'occa-sion des électionsmunicipales deGuéthary.

D'autre part, avecl'expérience on noteaussi que les périodes

d'élection sontaussi très

favorables à la mise en place et à l'organi-sation de groupes de travail et de réfle-xion... Il est plus dur de les mainteniractifs entre les élections.

Quelles sont les caractéristiques d'unconseil municipal de village ?

L'action du conseil municipal est sur-tout tournée vers la gestion du quotidiendu village.

Notre conseil municipal est composé de11 personnes dont le maire. Dans le casde Lakarri, l'actuel maire a monté uneliste ouverte durant la campagne de2001, en faisant le tour du village et enproposant à différentes personnes (j'enfaisais partie) de s'impliquer dans la ges-tion municipale.

Nous gérons un budget communal (fonc-tionnement et investissement) d'environ160 000€. Dès que vous faites les entre-tiens municipaux nécessaires (maintien desroutes, des 3 églises et du fronton) les mar-ges de manœuvre sont minces.

Enfin, nous nous réunissons 5 à 6 foispar an.

Existe-tt-iil des domaines danslesquels l'action d'un ou d'une

abertzale peut changer ladonne ?

Tout comme Lakarri,les 159 communes d'I-

parralde reçoiventdes demandes desubvention de dif-

férentes asso-ciations.

Cahier N°2 - Enbata N°1981 - 31 mai 2007 5

2007ko maiatzaren 31a

"Etre élu pour persuader plus de monde !"

L'utilité et l'efficacité de la réflexion et de l'engagement des militants abertzale dans les lieux de décision.

Alda!gogoeta, eztabaida eta formakuntza tresna

Jakes Sarraillet, conseiller municipal de Lakarri depuis 2001

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6 Cahier N°2 - Enbata N°1981 - 31 mai 2007

Ici nous avons chaque année de 20 à 30demandes de subvention. Elles peuvent êtred'organismes luttant contre telle ou tellemaladie et implantée sur toute la France maisaussi d'associations locales (Xiberoko Botza,Ikastolak, etc.).

KKoorrrriikkaa

En 2003, quand le Conseil Municipal a euune proposition faite par l'AEK de participer àla Korrika en achetant un kilomètre (pour150€), nous avons eu de nombreuses discus-sions au sein du conseil municipal. J'ai dûexpliquer en long et en large ce qu'était AEK,la Korrika, etc. pour que le Conseil accepte demettre au vote l'achat du kilomètre. Nousavons eu 6 voix pour, 3 contre et 2 absten-tions… C'était la première fois que Lakarriparticipait à la Korrika ! Deux ans plus tard, lekilomètre a été acheté tout naturellement !

Petite anecdote : les conseils municipaux devillage ne se réunissant pas forcément tousles mois, les associations doivent veiller àfaire parvenir leur demande de subventionavec suffisamment d'avance pour laisser letemps à la commune de se prononcer.

LLaabboorraannttzzaa GGaannbbaarraa

Un projet comme Euskal Herriko Laboran-tza Ganbara a eu un très bon accueil à Lakar-ri. Les arguments en faveur de l'agriculturepaysanne, durable ou respectueuse de l'envi-ronnement passent très bien et l'aide munici-pale de cette année à EHLG a été votée à nou-veau, en dépit de la décision du Préfet.

LLee ffoonncciieerr

Le travail concernant le thème du foncier,qui a été mené par Abertzaleen Batasuna per-met à tout militant abertzale élu dans des lieuxde décision de mieux comprendre les dossierset les enjeux liés. A Lakarri, nous avons eu àune époque deux "bordes" que leurs propriétai-res ont commencé à aménager en maison...sans autorisation. L'action abertzale n'a pas étésans effet dans les décisions de la mairie qui amis fin à ce mouvement (près de 50 “bordes”étaient ainsi potentiellement transformables !).Toute transformation de "borde" en maisonentraînant des aménagements municipaux(voirie) obligatoires de la part de la mairie… lacommune a décidé de prendre le taureau parles cornes et de construire un lotissement enspécifiant les conditions d'accès aux 4 lots(habitation à l'année (et non résidence secon-daire comme les “bordes”), etc.).

FFoorrmmaattiioonn eett eexxppéérriieennccee

Les abertzale ayant déjà une formation etune expérience militante conséquente, ilscontribuent au bon déroulement de réunionsoù tout le monde n'a pas la même culture dela discussion et de la participation !

QQuueellllee rreeccoommmmaannddaattiioonn ddoonnnneerriieezz-vvoouuss ààuunn((ee)) ffuuttuurr((ee)) ccaannddiiddaatt((ee)) ??

Pour motiver le ou la futur(e) candidat(e) jedirai qu'il est indispensable de se retrouver dansles lieux de décision. A l'extérieur d'un conseilmunicipal un désaccord ou une désapprobation,du militant non élu, n'a pas le même poids qu'à

l'intérieur, quand le militant est élu. Il en est demême pour l'écho dont bénéficie tout projetabertzale appuyé par un conseil municipal. Eneffet, tout projet porté ou appuyé par un conseilmunicipal est censé représenter l'intérêt généraldes citoyen(ne)s de la commune.

D'autre part, un élu doit être prêt à êtrerégulièrement consulté par ses concitoyens.

Enfin, une fois élu, il est très important de sepréparer à être adjoint au maire(*). En effet, lemaire et ses adjoints communiquent ou se réu-nissent de façon presque hebdomadaire.

Pour mieux connaître le fonctionnementmunicipal et pour être en condition d'agir plusefficacement autant être prêt à assumer ce rôle.

(*)

AAddjjooiinntt aauu MMaaiirree ::

√√ DDééffiinniittiioonn ::

Il représente le maire et la commune après avoir été élu par le

conseil municipal.

√√ CCoommppéétteenncceess ::

Connaître le système administratif

Savoir gérer un budget

Savoir coordonner une équipe

√√ AAccttiivviittéé ::

Il est rattaché à un domaine particulier comme la jeunesse et les

sports ou la culture. Il peut également être nommé premier adjoint.

Il s'occupe de la planification de travaux ou d'aménagements, coor-

donne la création d'événements dans la commune ou met en place

et assure le suivi des budgets.

√√ QQuuaalliittééss ::

Etre à l'écoute et avoir une aisance relationnelle

Etre disponible et actif

Aimer sa commune et avoir envie de la représenter

AAbbeerrttzzaalleeeenn ppaarrttee hhaarrttzzee eettaa eesspplliikkaazziioo llaanneeii eesskkeerr,, 22000033 uurrtteeaann,, LLaakkaarrrriikkoo HHeerrrriikkoo EEttxxeeaakk,, KKoorrrriikkaa-kkaarrii,, bbeerree lleehheenn kkiilloommeettrrooaa eerroossii dduu..

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Hitzak dira hitzakGalzagorri

Boz urte, gezur urte…, errepikatubehar ote da demokraziaren ohar irain-garria?

Bego hortan.

Hala ere hitzaren balioaz bi hitz.

"Apezaren hitzak ahal bezalakoak"zion Lurdesen kantu hunkigarriak, hit-zak soleigarri, kontsolagarri direla, zion,beste askoren ildotik.

Hitz idatziaz ar gaiten berdin:

Maiatz elkarteak 25 urteren hitzmetatzeaz oharrak agertu ditu larunbatgoiz batez, berriki.

Zergatik idatzi behar da Iparraldean,zioten, duda muda eta ironia zerbaitekinbatzuek, bestek beren goiburu agertzenzutela hori.

Inutilkeria zela, debaldetan ibili hitza,Jainkoaren goresgarri izan behar zela,edozoin jakitate bezala, erakatsi ziguten,duela aspaldi.

Hitza landuz, gure artean trukaketaeta eraikuntza goxoak egiten ditugu.

Gure hizkuntza hobeki ikasten daidaztean.

Idazleak gure munduaren minak,edertasunak, zorionak, partekaraztenahal ditu. Eta ametsa sorrarazten ere!

Eta ez ote da gehienik eskas duguna?

Gure bazterren aitzurtzen bizia higa-tzen dugu, kopeta ildoari buruz makur-tua, izerdiak gorde izarrak ikusi gabe.

Irakurketak jakitatea, gogoeta, gel-dialdi eta bakartasun beharrezko etagero eta nekezago ardiesgarriekin, isur-tzen dizkigu.

Eta irudimena, gure barneko mun-duaren eraikuntza atsegina, gainera!

Eta maite dugun Euskal Herriarenarma nagusia zer ote da?

Marc Legassek, menderen mende,urte batetik bestera, gure herria kontra-bandan pasarazten ginuela oihakatu duurte ainitzez.

Gure barruko libertatearen gozoa,inork inolaz lapurtuko diguna, bakoitzarida eraikitzea eta hitzak hor badu lehenleku bat.

Cahier N°2 - Enbata N°1981 - 31 mai 2007 7

A mon avis, le militant passe d'abordpar la syndicalisation ; et en général, onse syndique à son travail.

Le choix du syndicat dépend de plu-sieurs critères :

√√ Y a-t-il un ou des syndicats dans monentreprise ?

√√ Et s'il n'y en a pas, lequel vais-je créer ?

Ces deux interrogations déterminenttrès souvent son choix.

Il est plus facile d'adhérer à une struc-ture déjà existante.

Je rajouterai que les syndicats françaissont plus représentés que les syndicatsbasques en Iparralde, alors qu'en Hego-alde la situation est différente. Le rapportde force des syndicats basques est plusimportant.

Observer et choisir

Dans mon entreprise, à Hendaye, il yavait déjà 4 syndicats français.

Je n'ai donc pas ressenti le besoin d'al-ler voir ailleurs.

Après plusieurs mois d'observation,mon choix c'est porté sur la CGT : unsyndicat représentatif au niveau français,qui me semblait plus proche de mesidées, et plus encore, un syndicat deterrain.

Petit à petit, je me suis fait ma place etje suis devenu un jeune représentant dessalariés puisque je me suis présenté auxélections dans l'entreprise.

S’impliquer

En même temps, mon attachement auPays Basque et à ses valeurs, m'ont per-mis de me rapprocher du milieu abertza-le par le biais d'AEK, de la musique ouencore des gaztetxes.

Il faut dire que je ne suis pas euskal-dun. Etant natif du Béarn j'ai ressenti lebesoin de m'imprégner de l'euskara.

D’autre part, j’ai eu des contacts per-sonnels avec des militants du syndicatLAB avec qui nous avons débattu syndi-calisme et identité.

Nous avions des revendications et desidées communes, mais malgré tout, avecdes notions syndicales plus importantesque des notions identitaires, je me suistrouvé à ma place à la CGT.

Je ne me considère pas comme unabertzale pur et dur mais sans aucundoute pour un proche. Seulement, l'inter-nationalisme a pris le dessus.

Je ne veux pas opposer les questionssyndicales et identitaires, mais il est diffici-le de construire dans l'unité, puisque trèssouvent elle se fait sur des compromis.

Respect et actions unitaires

D'ailleurs, au sein de mon syndicat, lesavis divergent, voir s'opposent sur lesquestions basques. Heureusement, j'aide bons exemples de respect et d'actionsunitaires sur Hendaye, où les choses sontbeaucoup plus simples entre syndicats.

Après être devenu militant syndical,j'ai pris des responsabilités dans ma pro-fession : la Métallurgie.

Mon combat, c'est un monde plusjuste, un monde sans pauvre et unmonde sans misère.

Pour ça il faut que les forces syndicalesde salariés soient plus importantes.

Alors moi, je me pose une autre ques-tion : “Pourquoi les salariés ne se syndi-quent pas plus, que ce soit dans unsyndicat basque ou français ?”

FR É D É R I C CA N T O N

Syndicalismeet identitéHendaye offre de bons exemplesde respect et d’actions unitaires.

K L I X K A I R I T Z I A

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8 Cahier N°2 - Enbata N°1981 - 31 mai 20078

Fondation Manu Robles-Arangiz Institutua20, Cordeliers karrika

64100 BAIONA+ 33 (0)5 59 59 33 23

[email protected]

ZuzendariaFernando Iraeta

Ipar Euskal Herriko arduradunaTxetx Etcheverry

Alda!ren koordinatzaileaXabier Harlouchet

L'Agenda 21 est un programme de miseen œuvre du développement durable (DD)pour le 21è siècle. Plus de cent soixante-dix pays l'ont signé lors du Sommet de laTerre à Rio (1992) et se sont engagés àl'appliquer. Le chapitre 28 de cet Agendastipule que les collectivités territoriales oumunicipalités ou localités se donneront unAgenda 21è siècle local (A21L), c'est-à-direun plan d'action de DD approprié auxcaractéristiques de leur territoire, favori-sant ainsi l'émergence de communautésviables. Ce programme, à caractère inter-national, a reçu le support financier desNations-Unies (NU).

DDéévveellooppppeemmeenntt DDuurraabbllee VViiaabbllee

Malgré le desiderata et le financementconsenti des organisations internationales,les résultats attendus se font toujoursattendre. C'est pourquoi les maires, réunisau Sommet de la Terre de Johannesburgen 2002, y ont réaffirmé et renouvelé l'im-portance de cette démarche territoriale deplanification et d'application du dévelop-pement durable viable (DDV).

L'Agenda 21 local est un processusmultisectoriel et participatif destiné àatteindre les buts de l'Agenda 21 auniveau local et au moyen de la prépara-tion et de la mise en œuvre d'un planstratégique d'action sur le long terme,plan qui traite des enjeux locaux et prio-ritaires de développement durable.

Enfin, l'A21L peut être considéré commeune innovation sociale puisqu'il impliqueune nouvelle gouvernance caractérisée parune complémentarité entre la démocratieélective et participative, la responsabilisa-tion de tous les acteurs territoriaux.

Agenda 21 baten ezaugarriak.

Frantses estatuaren kasuan Agenda21a lurraldeen mobilizatzaile denproiektua bezala definitua da.

Proiektuak eta bere ekintzek behardituzte 5 helburu argi ukan:

klima aldaketaren aurka arizan;

ingurumen eta baliabideen bio-aniztasuna babestu;

oreka soziala bai eta ere belaunaldi etalurraldeen arteko elkartasuna segurtatu;

jende guzien ongi izana aintzathartu;

arduraz betetako ekoizpen eta kon-tsumo moduen gainean eraikia den gara-pen dinamika sustatu.

Gainera, proiektuaren bultzatzekoondorengo 5 egiteko moldeak jarraitubehar dira:

herritar, hautetsi eta tokiko aktoreenparte hartzea;

kudeaketaren antolaketa;

ikuspuntu transbertsalak (anitz sek-tore hunkitzen dituen prozesuak beharditu ingurumena, soziala, ekonomia etatokiko antolaketa konduan hartu);

ebaluazio partekatua;

hobetze estrategia jarraikia.

Qu’est-ce qu’un Agenda 21è siècle local ?Présentation d’un outil opérationnel (plan d'action/priorités/orientations) pour guider

les décisions (court/moyen/ long terme), à l'échelle d'un territoire d'action pertinent(quartier, municipalité, regroupement de municipalités, microrégion, région, bassin versant…).

A S T E K O F I T X A

SSEESSSSIIOONN DDEE FFOORRMMAATTIIOONN

MMaarrddii 2277 jjuuiinn àà 1199hh0000

Conférence sur “Le pouvoir syndical dans l'éco-nomie mondiale”

La mondialisation économique provoque-t-elleinéluctablement un affaiblissement syndical ?

Une conférence exceptionnelle avec deux cher-cheurs universitaires québécois spécialisés dans lamondialisation économique et le monde du travail :Christian Lévesque et Gregor Murray, venant spécia-lement de Montréal pour une série de réunions detravail et de conférences en Pays Basque.

Il est conseillé de s'inscrire au 05 59 59 33 23ou à l'adresse mail : [email protected]

Entrée gratuite, au local de la Fondation (20, ruedes Cordeliers au Petit Bayonne).

L ´ A g e n d a d e l a F o n d a t i o n

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9Enbata, 31 mai 2007

marque le pas, les socialistes avancent. e PP progresse

Dans le reste de la province, ANV se his-se en tête de 21 municipalités, ses fiefstraditionnels (Arrasate, Hernani, Pasaia,Oiartzun, Usurbil, Lezo, etc.) qui luiavaient échappé en 2003 du fait de l’in-terdiction espagnole de toute liste indé-pendantiste. Les socialistes maintiennentleur hégémonie à Irun, Eibar, Errenteriaou encore Aindoain et Lasarte-Oria.

NavarreUn récent sondage l’avait annoncé.L’UPN perd au parlement foral de Na-varre la majorité absolue et les abertza-le de Nafarroa Bai deviennent ladeuxième force politique de la provin-ce. Le parti régionaliste UPN très

proche du PP, perd un siège avec au-jourd’hui 22 élus (42,3%) et son allié leCDN, issu d’une scission avec l’UPN,perd la moitié de ses représentantsavec seulement 2 députés. Mais letremblement de terre politique provientde l’arrivée de Nafarroa Bai issu d’unecoalition née en 2004 entre Aralar, EA,le PNV et une petite formation degauche, Batzarre. Nafarroa Bai ras-semble 12 élus (23,6%), alors qu’en2003 Aralar et EA/PNV n’en totalisaientque 4 chacun. On retrouve là encoreles bénéfices de la loi électorale, maisaussi ceux de l’alliance et de la raisondans une province où les abertzale de-meurent minoritaires. Une fraction del’électorat de Batasuna qui n’a pu pré-senter de liste ANV aux élections fo-rales de Navarre s’est apparemmentreportée sur Nafarroa Bai, l’abstention(24,8%) et le vote nul (5,35%) étant in-férieurs aux scores des autres pro-vinces. Le parti socialiste arrive en troisième

position avec près de 3500 voix demoins que Nafarroa Bai et obtient luiaussi 12 députés foraux. Il gagne unélu et sort ainsi peu à peu du marasmedans lequel il a été plongé après degrosses affaires de corruption qui luiont coûté la direction de la provincevoici quelques années. Ezker Batua fai-sant cavalier seul voit sa représentationdiminuer de moitié avec seulement 2élus. La grande question qui se pose aujour-d’hui est évidemment celle du départde Miguel Sanz et de la future majoritéabertzale et socialiste qui gouvernerala province. La tête de liste de NafarroaBai, Patxi Zabaleta (leader d’Aralar)

peut prétendre à la présidence du gou-vernement navarrais, mais rien n’estfait pour l’instant. L’UPN tend la mainaux socialistes dont le nouveau diri-geant Fernando Puras rejette l’offre deNafarroa Bai d’occuper le siège de laprésidence. Pour le PSOE, «l’importantest de garantir la stabilité et la gouver-nabilité de la communauté forale».Assistera-t-on à un «pacte constitution-naliste» comme en Alava, dans le butd’écarter les abertzale du pouvoir?Des résultats similaires caractérisentceux de la capitale Iruñea, à cette diffé-rence près qu’une liste ANV a pu s’yprésenter et obtient 2 élus (6,60%).Bien que l’UPN ait gagné un élu, ellereste minoritaire (13 conseil lers,42,86%) car elle ne peut plus obtenir lamajorité avec le CDN qui voit sa repré-sentation disparaître, comme à gauchecelle d’Ezker Batua. L’addition entreNafarroa Bai (8 élus, 26,26%), socia-listes (4 élus, 15,23%) et ANV est ma-thématiquement possible, mais difficile

à obtenir dans la pratique. La tête deliste Nafarroa Bai, Uxue Barkos, déjàdéputée aux Cortés, risque de voir lamairie lui échapper.

ArabaLa droite espagnole demeure le premierparti de la province avec 15 députés et

26,41% des voix. Le PP perd un élu etse voit donc talonné par les deux sui-vants, le PSOE (14 élus, 26,30%), quasi-ment à égalité avec le PNV (14 élus,25,91%). Les socialistes gagnent deuxdéputés par rapport au scrutin de 2003.À l’époque, la coalition PNV/EA en avaitrecueilli 19, mais EA seul n’en obtient au-jourd’hui que 2 (5,78%). A égalité avecAralar/EB (2 députés, 6.78%) qui perd 2sièges, Aralar ayant obtenu un député en2003 et Ezker Batua (EB) 3. Quatre dé-putés ANV (8,71%) siègeront, une nou-veauté par rapport au scrutin précédent.Le PNV est un des perdants de la soiréeélectorale, il y a fort à craindre que le PPet le PSOE reconduisent «le pacte

constitutionnaliste» ou espagnoliste qui adéjà permis à la droite de diriger la pro-vince. En revanche, les socialistes arrivent entête dans la capitale Gasteiz avec31,92% des voix et 9 élus, suivis de

près par le PP (30,27%, 9 élus). LePNV et EA obtiennent respectivement6 et 1 élu, nettement moins que les 9élus obtenus en coalition lors du scrutinprécédent. Le PSOE ravira le poste demaire au PP, une première dans l’his-toire de la ville. Il s’agit de Patxi Lazcozqui fit partie de la majorité PNV/Socia-

listes qui dirigea la cité avant la victoiredu PP.

BizkayeComme toujours le PNV maintient sonhégémonie dans la province qui l’a vunaître (40,04% des voix et 23 députés),non loin de la majorité absolue qui estde 26. Mais on assiste en Bizkaye aumême phénomène d’érosion. EA ensolitaire n’obtient qu’un seul élu(5,18%), alors que la coalition PNV/EAavait totalisé 47 % des voix en 2003 etobtenu la majorité absolue et 27 dépu-tés. Le PNV devra donc chercher desalliés pour diriger la députation ou serésoudre à gouverner en minorité. Le

PSOE progresse et gagne 3 sièges (14élus, 24,79%), au détriment du PP quien perd 2 (8 élus, 16,35%). L’allianceAralar/EB porte là aussi ses fruits avecun gain d’un député (4 élus, 7,88%).

Araba

Navarre

Bizcaye

129.525 voix

209.170 voix

85.437 voix

41.147 voix

27.083 voix

15.015 voix

39.596 voix

39.661 voix

39.010 voix

13.113 voix

10.207 voix

8.709 voix

75.230 voix

134.701 voix71.166 voix

13.970 voix

13.968 voix

☞(Suite page 10)

Abstention: 39,60%

Blancs: 9.688

Nuls: 57.099

Résultats de 2003: PNV-EA 27 sièges. 296.954 voix: 47,0%PSE-EE 11 - 128.724 20,4%PP 10 123.991 19,7%IU-EB 3 56.124 8,9%

Abstention: 36,17%

Blancs: 2.773

Résultats de 2003: PNV-EA 19 sièges. 59.060 voix: 36,0%PSE-EE 16 - 47.339 28,8%PP 12 35.733 21,7%IU-EB 3 11.888 7,2%Aralar 1 6.373 3,8%

Abstention: 27,7%Blancs: 4.378Nuls: 17.242

Résultats de 2003: PNV-EA 4 sièges. 22.824 voix: 7,4%PSN-PSOE 11 65.003 21,1%UPN 23 127.460 41,4%IU-EB 4 26.962 8,7%Aralar 4 24.068 7,8%CDN 4 23.516 7,6%

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Enbata, 31 mai 200710

eLECTIONS

■ Torture en Espagne, Amnesty ac-cuse. Lors de leur procès le 24 maidevant l’Audiencia nacional, les mili-tants basques Zaine Rekondo, GorkaDiez de Ulzurrun et Eder Ruiz ont dé-noncé une fois de plus les tortures queleur ont fait subir en garde à vue lesagents de la guardia civil.La veille, Amnesty International (AI)venait de publier son Rapport annuel àLondres. L’Espagne y était particulière-ment visée, notamment pour ses cinqjours d’«incommunication», de mise ausecret durant la garde à vue (pouvantaller jusqu’à treize jours!), ce qui don-ne lieu à de nombreuses suspicions detorture. Malgré les mises en garde,l’Espagne a «maintenu des pratiquescondamnées par le Rapporteur spécialdes Nations Unies qui considérait quele risque de tortures et de mauvaistraitements allait en s’aggravant». AIsouligne que «de nombreux cas res-tent impunis et ne font pas l’objetd’investigations systématiques et indé-

pendantes». AI constate que, biensouvent, les responsables de ces tor-tures «sont des policiers et des fonc-tionnaires chargés de faire respecter laloi».

■ Violences de rue. La tension aaugmenté, non seulement en politique(élections en cours), mais aussi dansles rues d’Euskadi. Une nouveauté:l’attaque aux cocktails Molotov degares de chemin de fer. Ainsi le 12 àZizurkil, et surtout le 21 mai contre cel-le de la Renfe à Ortuella (Biskaye), oùle feu a affecté la salle d’attente et ledistributeur de billets. Le 20 mai, engins incendiaires contreun distributeur bancaire de la Caja Vi-tal de Gasteiz. On signale un sabotagecontre un bus du PNV et le lancercontre le batzoki de Lekeitio d’unebonbonne de gaz qui n’a pas explosé,ainsi qu’une explosion le 27 mai à Za-rauz, près de la voiture d’un élu socia-liste.

De son côté, la garde civile a pénétréle 20 mai dans diverses aubergesd’Oiartzun et Renteria et a procédé àla fouille de ces établissements.

■ Expulsion. Après plus de cinq an-nées de détention dans les prisonsfrançaises, Angel Gurutz Arrospideétait attendu le 20 mai par les policiersavant de sortir du Muret. Ils l’ontconduit à la frontière de la Jonquera,où une partie de sa famille a pu l’ac-cueillir et le ramener à Hernani, où 300personnes l’ont fêté devant l’herriko ta-berna. Ne sachant où les Français al-laient le conduire, des proches et desamis s’étaient répartis sur plusieurspostes-frontières.

■ Libérés ou pas. Au bout de quatreans de prison préventive, Thierry Iriartest sorti le 13 mai de la prison deFresnes. Il a reçu le lendemain à Ar-cangues l’accueil chaleureux réservéaux preso.

Malgré l’accomplissement des 3/4 deleur peine, Ander Errangonea et Esta-nix Lopez sont toujours détenus, àHerrera et à Castello. Pour leur 21ème

année de détention, plus de 200 per-sonnes ont réclamé leur libération surla place de leur village, Oiartzun.Quant à Jon Parot, il devra attendreencore jusqu’à fin juin pour savoir s’ilpourra enfin sortir de prison après dixsept ans de détention. Ainsi en a déci-dé le 24 mai le tribunal d’applicationdes peines, centralisé à Paris.

■ Un accident. Cinq amis de la presoArgi Perurena ont été victimes le 18mai d’un accident de la circulation,alors qu’ils étaient sur le chemin du re-tour, après avoir rendu visite à Argi à laprison de Rennes (à 800 km). Près deNiort, leur véhicule est entré en colli-sion avec un camion. Fort heureuse-ment, cette fois-ci, les passagers n’ontsubi aucun dommage et leur véhiculeassez peu.

Nafarroa bai crée la surprise, le PNV marque le pas, les socialistes avancent. En Espagne, le PP progresse

ANV n’a pu être que très partielle-ment présent, elle obtient un députéforal. En ce qui concerne le scrutin munici-pal, le PNV perd 62 élus locaux,mais il a une bonne surprise à Bil-bao. Sous sa seule étiquette, il totali-se autant d’élus (13) et le mêmepourcentage de voix qu’hier en coali-tion avec EA. Ce dernier n’a plus unseul représentant à la mairie dans lacapitale. L’al l iance Aralar/EB nefonctionne pas dans la capitale, ellen’obtient que 2 conseillers, alorsqu’EB seul en avait 3 en 2003. Maisils seront précieux pour que le PNV,dirigé par Iñaki Azkuna, continue à

administrer la ville avec une majoritéqui dépasse l’addition du PP et duPSOE (7 élus chacun). Les socia-listes gagnent ainsi 2 élus à Bilbao etrécupèrent quelques fiefs historiquesde la rive gauche du Nervion, com-me Sestao, Portugalete ou Basauriqu’ils avaient perdus il y a quatre ansau profit des nationalistes basques.

Dans l’Etat espagnolLe Parti populaire bat le PSOE ennombre de voix il peut aligner uneavance de 158.000 suffrages (0,72%) aux élections municipales. Ilgagne les élections dans ses fiefstraditionnels, Valence par exemple,et surtout à Madrid. Le PSOE comp-

tait bien conquérir la capitaleet subit là un échec cuisant.La carte électorale reste tou-tefois stable, le parti de JoséLuis Rodriguez Zapatero arri-ve à conserver une majoritéde municipalités. Il obtient debons résultats aux Iles Cana-ries et consolide son pouvoirdans les Asturies, en Extre-madure, en Aragon. Il pour-rait revenir aux affaires dansles Baléares et conquiert laville de Tarragone hier enco-re aux mains de CiU. Maisles socialistes voient bienque la critique très dure duPP à l’égard de leur traite-ment du dossier basque aporté ses fruits. Il s’agit bel etbien d’un coup de semonce

et il faut donc s’attendre à ce que lePSOE modifie sa stratégie dans cedomaine s’il ne veut pas perdre lesélections aux Cortés en 2008. Unemauvaise nouvel le pour le PaysBasque. Dans l’année qui vient, lesrisques politiques et les décisionscourageuses ne seront guère àl’ordre du jour.

Un groupe d’ANV-Batasuna accueille Josu Jon Imaz à son bureau de vote

☞ (Suite de la page 9)

pRESO

Odon Elorza élu maire de Donosti savoure sa seconde réélection

Patxi Zabaleta prédit sa victoire

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Enbata, 31 mai 200711

lEGISLATIVES

Comité de soutien 4ème circonscription (à ce jour)

■ Geneviève Carricart. Antton Etxeberri. DidierAguerre Pagola. Jean-Michel Galant(conseiller général de Baigorri et maire d’Asca-rat). Madouce Araguas Gotaine. Mixel Bergoui-gnan. Olivier Bibens. Allande Errezarret.Christine Maynard.Janine Urrutuy. Leire Bidart. Margaita Etxart.Oihana Larrandaburu. Peio Uhalde.Patxi Tikoipe. Marie Fleuri. Mizel Alibert. Jean-Marie Lacoste. Henri Mogabure. Mattin Erre-cart. Antton Etxeberri. Maialen Errecart. CélineTourneuil. Michel Etcheverry. Ttele Leizagoien.Joanes Goyhenetche. Joanes Borda. XemarkHarotzarene. Edouard Exilard. Erramun Elichi-ry. Christian Alçugarat. Stéphane Irola. JosePerez. Jeanine Agergarai. Arno Harispuru. Ma-rie-Pierre Réca (conseillère municipale de StJust Ibarre). Sandrine Mercapide. Jean-MarieIrigoin. Agustin Erdozaintzi. Beñat Etcheto. Ani-ta Lopepe. Evariste Laco (conseiller municipalde Juxue). Pantxika Maitia. Panpi Sainte-Ma-rie. Jean Minondo. Aña-Mari Costera. Françoi-se Eliceits. Mattin Oillarburu. Beñat Eliceits(maire de Suhescun). Maurice Bortheirie. Ttot-te Larre. Olivier Bibens. Anne-Marie Andurand.Xabier Chohobigarat. Leire Ourthiague. Agux-tin Alkhat. Daniel Barbarena. Kattalin Indaburu.Jean-Claude Barreix. Christine Jauréguy. Isa-belle Barreix. Jean-Jacques Etcheberry. BeñatNegueloua. Eric Etchart. Dominika Aguergaray.Bixente Claverie. Jean-Louis Davant. BeñatSarazola. Panpi Lacarrieu. Jenofa Serbielle.Jojo Malharin. Gérard Breillet. Luxi Etchecopar.MaritxuCastillon. Andrée Queheille. GonzaloEtxeberria. Patrick Queheille. Michel Etcheco-par. Christine Etchebest. Agnès Agorroty.Jean-Claude Basagaizteguy. Jean-Do Iriart .Jüje Etchebarne. Jakes Sarraillet (conseillermunicipal de Lacarry). Thérèse Hoqui. Marie-José Thornary. Maryse Espil. Andde Ithur-riague. Panpi Inçagaray (maire d’Ossas).Francis Poineau. Dani Etchart. Koldo Amestoy.Martine Etxezaharreta. Philippe St-Esteben.Xabi Haritschelar. Patxi Arotçarena. Kristian Et-cheto. Jean-Michel Hargous. Jon Irazola.Jean-Michel Bergara. Mattin Etchepare(conseiller municipal de Mendionde). JeronimoPrieto. Myriam Seguin. Menane Oxandabaratz.Mattin Etcheverria. Pantxoa Carrère. Domi-nique Duhalde (conseiller municipal de Bon-loc). Ttitto Betbeder. Christophe Arotçarena.Martine Ampo. Koxe Larre. Isabelle Henry.Aines Arizmendi. Brigitte Larre. GenevièveCarricart . Maite Goyhenetche. Ttitto Etche-goyen. Maialen Irigoyen. Arantxa Oxandaba-ratz. Iñaki Berhocoirigoin. Arno eta LutxiOxandabaratz (conseiller municipal de Gamar-te). Sandrine Sabarots. Koldo Biscay. PantxoEtcheverria. Jean-Bernard Oillarburu. TtaleOuret. Laurent Urrutia. Peio Iralour. MargaitaEtxeleku. Gabriel Etchekolana. Chantal Aram-bel. Mixel Rouspeyrous. Daniel Alfaro(conseiller municipal d’Irouleguy). Joelle Dar-raidou. Mirentxu Biscaychipy. Mizel Anzolabe-here. Anne-Marie Iribarne. Nadine Felix . XoleAire. Argitxu Cantero. Paxkal Indo. Peio Juan-torena. Argia Olzomendi. Erramun Martikorena. Betti Bidart. Antton Curutcharry. Greko Prat.Terexa Lekunberri. Graxi Etchebehere. MizelUrricariet. Peio Setoain (maire des Aldudes).Eztitxu Sabarots. Marcelle Etchebehere. JakiAguerre.

Profession de foi de Léonie Aguergaray et Mirentxu LakoDes paroles aux actes,

faisons le choix du Pays BasqueMadame, Mademoiselle, Monsieur,La grande majorité des habitant(e)sdu Pays Basque exprimons notreappartenance et notre attachementà ce Pays. Nous sommes candi-dates d’Euskal Herria Bai sur la 4ème

circonscription pour porter une can-didature qui revendique la diversitéculturelle et le droit pour chaquepeuple de prendre son avenir enmain. Avec Euskal Herria Bai, nousrevendiquons la spécificité basque,dans sa dimension nationale.Nous formons un duo qui allie lajeunesse et l’expérience, le toutconjugué au féminin. Face à unepolitique libérale qui génère de plusen plus d'exclusion, nous voulonspromouvoir des valeurs humainesde dignité, de solidarité, d'égalitédes droits. En tant que mères, nousvoulons transmettre ces valeurs ànos enfants.Avec de très nombreux(ses) mili-tant(e)s nous partageons ces va-leurs et participons à des projets

innovants et constructifs dans le do-maine économique, social, culturelet environnemental. C’est la raisonqui nous porte à être candidates dela coalition Euskal Herria Bai. Nousvenons vous adresser aujourd'huiun message fort et positif pour lareconnaissance du Pays Basque, etla nécessité de le doter d'un projet

fondé sur une économie respec-tueuse de l’environnement, la justi-ce sociale et la démocrat ieparticipative. Au-delà des limitesadministratives et des frontières,contribuons à bâtir un monde plusjuste et plus solidaire par la recon-naissance des peuples. Le 10 juin,votons Euskal Herria Bai!

Réunions publiques Euskal Herria BaiPour les 3 circonscriptions

● Dimanche 3 juin: Meeting à laMaison des associations de Bayonne.

Pour la 4ème circonscription(Léonie Aguergaray et Mirentxu Lako):

● Jeudi 31 mai: 21h, mairie de StJean Pied de Port.● Lundi 4 juin: 21h, mairie (salleVerte) de St Palais.● Mercredi 6 juin: 21h, Centre multi-services de Mauléon.● Jeudi 7 juin: 21h, mairie de StEtienne de Baigorri.

Pour la 5ème circonscription (Mikel Torret et Manex Pagola)

● Jeudi 31 mai: de 10h à 12h, An-glet, marché Quintao, distributionmassive de prospectus en présencedes médias. ● Samedi 2 juin: 10h30, Espelette.Paricipation à la réunion de BATERA,puis à partir de la fin de matinée, à lacollecte de signatures pour demanderau nom de BATERA le référendum surle Département Pays Basque. ● Dimanche 3 juin: de 12h à 19 h,grand Meeting- Fête à Bayonne(Glain) Maison des associations: Apé-ro, repas. 16h: Intervention des candi-dats EH bai des 3 cinconscriptions deSoule, Basse Navarre, Labourd. Ani-mations diverses, musique, chants...

● Mardi 5 juin: de 19h à 21h30, àBayonne, à l'amphi de l'IUT (PetitBayonne). Table ronde avec le candi-dat Miguel Torre et la jeunesse d'An-glet, Bayonne «Sur lesens des candidaturesEH bai». Nombreux inter-venants qualifiés.

Pour la 6ème

circonscription(Beñat Elizondo et Eliane Etcheverria),

dans les mairies suivantes:

● Jeudi 31 mai:— 9h à la mairie deJatxou. — 10h à la mairie d’Halt-sou. — 11h à la mairie d’Usta-ritz.— 15h à la mairie de Lar-ressorre.— 16h à la mairie d’Ain-hoa.— 17h à la mairie de Sa-re.● Vendredi 1er juin:

— 9h à la mairie de Gue-thary. — 10h à la mairie de Bi-dart.

— 11h à la mairie de Saint Jean deLuz.— 15h00 à la mairie de Ciboure.

Euskal Herria BaiLa semaine passée nous présentions les candidats de la coalition abertzale des 5ème et 6ème circonscriptions

aux législatives des 10 et 17 juin prochain. Coup de projecteur cette fois-ci sur la 4ème circonscription.

Léonie Aguergaray et Mirentxu Lacau simulent un péage sur la transnavarraise

Page 12: La Navarre bascule - ELA Sindikatua...pos d’un ancien agent du MI6 britannique, Alastair Crooke: «On m’a dit que [Fatah Al-Is-lam] s’était vu offrir des armes et de l’argent

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12 Enbata, 31 mai 2007

L ES élections législatives ne représen-tent pas une échéance évidente pourles abertzale. Le vote abertzale s’expri-

me beaucoup plus faci lement à l ’occasiond’élections à caractère «local» comme c’est lecas pour les cantonales ou les municipales. Acet égard le contexte post élections présiden-tielles n’est pas pour faciliter notre tâche. Pourbeaucoup, l’enjeu est plutôt de savoir si le prési-dent Sarkozy bénéficiera ou pas d’une amplemajorité parlementaire. Ces élections législa-tives constituent cependant un rendez-vous à nepas manquer pour les abertzale, car justement àla veille des prochaines échéances muncipaleset cantonales de 2008, un bon score aux législa-tives est évidemment le bienvenu. A ce titre, ceslégislatives 2007 se situent indubitablementdans la dynamique d’un l’impact de plus en plussignificatif du mouvement abertzale en Iparralde.Même si les choses n’évoluent malheureuse-ment pas aussi vite que nous le voudrions, l’ana-lyse des précédentes élections législativesattestent du renforcement progressif de notreassise électorale. Notre meilleur score à des lé-gislatives est celui réalisé en 1997: 10.943 voix,soit 9,32% des suffrages exprimés. Dix ans plustôt, en 1988, ce score s’établissait à 6757 voix(5,67%). En près de 10 ans, les abertzale ontdonc été capables de faire progresser leur scorede plus de 60%! Par rapport à cette progression,les résultats de 2002 totalisant 8.750 voix appa-raîssent comme une parenthèse sûrement impu-table à la dispersion du camp abertzale engagédans trois campagnes différentes (AB, Batasu-na, EA-PNB). Dans la campagne 2007 aujour-d’hui en cours, cette incidence croissante dumouvement abertzale est tout à fait palpabledans les stratégies et les discours des princi-

paux candidats. Si on prend par exemple la 5ème

circonscription, on ne trouvera personne quin’affiche un soutient aussi inconditionnel à laculture et à la langue basque que J. Grenet de-puis ces six derniers mois. Alors qu’il s’est tou-

jours opposé à ce qu’il ait la moindre mote enbasque sur un support aussi «banal» que les af-fiches des fêtes de Bayonne, notre député sor-tant a été le premier maire du BAB à signer endécembre dernier une convention avec l’officepublic de la langue basque. Excusez du peu!Même J. Espilondo dont l’«anti-basquisme» pri-maire n’est plus à démontrer, affirme dans sonblog (dont je ne citerai pas l’adresse pour évitertoute publicité tendencieuse) que nous devonsla signature de la Charte européenne deslangues minoritaires par le gouvernement Jospinà son séjour au parlement. On croit rêver!...Grâ-ce au travail des abertzale durant des années,une petite bataille semble gagnée: personnen’ose aujourd’hui s’afficher comme étant opposéà la culture et à la langue basques. Cette réalitéest illustrée par la photo du kilomètre des partisde la korrika de cette année, où toutes les sensi-bilités étaient représentées, même le PCF avecD. Romestan dont la fibre ultra-jacobine est bien

connue… Reste une «ligne rouge» que peu decandidats qui adressent autant de clins d’oeilaux euskaltzale et aux abertzale s’aventurent àfranchir: celle de la reconnaissance institution-nelle d’Iparralde. A cet égard, et quoi que pour-ront nous raconter les gens du PNB, je ne croispas une seconde que les candidats du MODEM-UDF fidèles à un Bayrou qui s’est si farouche-ment opposé au département Pays Basquequand il était président du Conseil Général desP.A défendront une reconnaissance politiqued’Iparralde de quelque ordre qu’elle soit s’ilsétaient un jour élus député. Quand je pense quele départ du PNB a failli mettre en péril la dé-marche d’Euskal Herria Bai, je ne peux pasm’empêcher de me dire, «tout ça pour ça…» Leconstat, c’est que la candidature abertzaled’Euskal Herria Bai est en fait la seule qui défen-de le principe d’une réelle reconnaissance insti-tutionnelle et politique du Pays Basque Nord. Le10 juin, il donc non seulement de poursuivredans la voie d’une capitalisation politique du tra-vail réalisé par les abertzale, mais aussi de por-ter haut les couleurs d’une exigence dereconnaissance politique du Pays Basque à la-quelle s’associent de larges secteurs de la so-ciété. Pour ce faire, nous disposons d’autantplus d’atouts entre nos mains qu’un rapide coupsur l’histoire récente nous montre que c’est lapremière fois depuis 1988 qu’une seule candida-ture abertzale se présente aux législatives. Au-tant d i re que nous ne pouvons pas nouspermettre de râter le rendez-vous du 10 juin pro-chain! (PS: en parlant de rendez-vous je profitede ma tribune pour rappeler que tous les abert-zale sont conviés à participer au meeting decampagne d’Eusakl Herria Bai de dimanche pro-chain).

iRITZIA tRIBUNE LIBRE

Xabi Larralde

Le 10 juin prochain : votons Euskal Herria Bai !

«Personne n’ose aujourd’huis’opposer à la culture et à la

langue basques»

Batera inviteles candidats

LES candidat(e)s aux électionslégislatives des trois circons-

criptions du Pays Basque sont invi-té(e)s samedi 2 juin, 10h30, mairied’Espelette, à rencontrer les repré-sentant(e)s des quatre secteurs deBATERA. Chacun(e) pourra faireconnaître sa position sur les quatrerevendications portées par la plate-forme (Laborantxa Ganbara, Offi-cialisation de l’euskara, universitéet département Pays Basque) ainsique sur la campagne «signatures»pour la mise en place d’uneconsultation de la population.Pour BATERA: G. Florence (maired'Espelette), S. Bacho (maire d'Ar-berrats et président de l' associa-tion des élu(e)s pour undépartement Pays Basque) et lesreprésentants du secteur chambred'agriculture/Laborantxa Ganbara,du collectif enseignants/cher-cheurs/techniciens de l'universitéet d'Euskal Konfederazioa.

Un colloque à prolonger

L E nouveau Forum peut êtrequalifié de réussi. Quelquesannées après «Oroit eta Sa-

la», la formule proposée cette fois-cipar Askatasuna au CDDHPB qui l’apatronnée, vise à explorer les at-teintes portées aux libertés par noschers Etats qui nous gouvernent. Al’IUT-Château neuf de Bayonne,nous était donc proposée cette pre-mière «Rencontre pour la défensedes l ibertés», Askatasun Oihua,consacrée à la juridiction antiterroris-te.Le soir du vendredi 25 mai, Domi-nique Tasani du CAR de Corse aprésenté les aléas du procès Eri-gnac, avec les approximationsconcernant les accusations contreCastela, Andruzzi, finalement acquit-tés, et Yvan Colona, qui le sera peut-être, si la justice existe. Mais c’est

aussi tout un pande la répression«ordinaire» quel’ invité, avec lesquestions du pu-blic, a pu parcou-rir.Samedi 26 au ma-tin: cours magis-traux des avocats.Koko Abeberry surla période 1981-1986, entre lacour de sûreté del ’Etat et les loisPasqua: commentfaisait-on doncsans ces lois d’exception? DidierRouget sur la mise en place et l’évo-lution de plus en plus aggravée de lalégislation antiterroriste, avec la vi-déo-surveillance, les sanctions, jus-

qu’à l ’appl icat ion maximale despeines, le mandat d’arrêt européen.Iolanda Molina, en euskara, sur lapratique au quotidien avec son lot dedifficultés pour les accusés et leursfamilles. Dans l’après-midi, on estpassé à l’Audiencia nacional avecdeux praticiens des lieux et des pro-cès hors normes, comme le récent18/98. Bref, un coup d’essai réussi,à transformer avec un auditoire plusfourni.

Cahier n°1 Enbata● Nafarroa bai crée la surprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4, 9 et 10● Législatives: Euskal Herria Bai. . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . .11Cahier n°2 «Alda!» . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . quatre pages de 5 à 8

Sommaire

De g. à dr.: Gabi Mouesca et Koko Abeberry