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COMMISSION SCOLAIRE DES DECOUVREURS Images et textes principalement tirés de Recitus et certains d’Allô Prof La Nouvelle-France en 1645 Dossier documentaire

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COMMISSION SCOLAIRE DES DECOUVREURS

Images et textes principalement tirés de Recitus et certains d’Allô Prof

La Nouvelle-France en 1645

Dossier documentaire

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La Nouvelle-France en 1645

Dossier documentaire

Sommaire LE TERRITOIRE................................................................................................................. 3

LA FONDATION DES VILLES ............................................................................................... 5

QUEBEC ................................................................................................................. 5

TROIS-RIVIERES ........................................................................................................ 5

MONTREAL (VILLE-MARIE) ........................................................................................... 5

CARACTERISTIQUES DU TERRITOIRE : ATOUTS ET CONTRAINTES ..................................................... 6

CARACTERISTIQUES DE LA SOCIETE : REALITES ECONOMIQUES ........................................................ 7

COMMERCE DES FOURRURES ............................................................................................ 7

LA CHASSE .................................................................................................................. 8

L’AGRICULTURE ........................................................................................................... 8

LA PECHE ET LA CHASSE ................................................................................................... 9

CARACTERISTIQUES DE LA SOCIETE : REALITES ECONOMIQUES ...................................................... 10

LES MOYENS DE TRANSPORT ........................................................................................... 10

CANOTS, BATEAUX, CHARRETTES ET LA MARCHE ............................................................... 10

LES VOIES DE COMMUNICATION ................................................................................... 11

CARACTERISTIQUES DE LA SOCIETE : REALITES DEMOGRAPHIQUE ................................................... 12

LA POPULATION ......................................................................................................... 12

CARACTERISTIQUES DE LA SOCIETE : REALITE POLITIQUE ............................................................. 13

UN ROI QUI DIRIGE DE LOIN - 1645 ................................................................................... 13

1663, LE GOUVERNEMENT ROYAL .................................................................................... 14

CARACTERISTIQUES DE LA SOCIETE : REALITES CULTURELLES ........................................................ 15

L’ALIMENTATION ........................................................................................................ 15

HABILLEMENT ............................................................................................................ 16

DIVERTISSEMENT ET COUTUMES ....................................................................................... 16

LA RELIGION .............................................................................................................. 17

LA LANGUE ............................................................................................................... 17

LES PERSONNAGES ET LES GROUPES SOCIAUX ........................................................................... 18

SAMUEL DE CHAMPLAIN ................................................................................................ 18

LAVIOLETTE .............................................................................................................. 19

PAUL CHOMEDEY DE MAISONNEUVE ................................................................................. 19

LES COUREURS DE BOIS ................................................................................................. 20

LES COMPAGNIES......................................................................................................... 21

LES RELIGIEUX ............................................................................................................ 22

LES EVENEMENTS MARQUANTS ............................................................................................ 23

FONDATION DE QUEBEC ............................................................................................... 23

FONDATION DE TROIS-RIVIERES ...................................................................................... 23

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FONDATION DE VILLE-MARIE .......................................................................................... 23

POSTE DE TRAITE ........................................................................................................ 23

EXPLORATIONS .......................................................................................................... 24

GUERRES IROQUOISES ................................................................................................... 25

DES CARTES .................................................................................................................. 26

LEXIQUE .................................................................................................................... 26

LEXIQUE ...................................................................................................................... 27

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Le territoire

Les Français

s’installent sur le

bord du fleuve Saint-

Laurent

En 1608, les Français

s’établissent à Québec,

la première ville

française en Amérique.

Ils s’installent à

l’endroit où le fleuve

devient étroit, tout en

haut du cap Diamant.

Cela permet aux Français de contrôler l’accès au fleuve, qui pénètre loin dans les terres, jusqu’aux

Grands Lacs. Tout le long du Saint-Laurent, on trouve des terres fertiles pour l’agriculture. Ce territoire

se nomme les Basses-Terres du Saint-Laurent.

Un hiver difficile

Les Français qui vivent en Nouvelle-France doivent affronter des hivers très froids, comme ils n’en

avaient jamais connu en France. Il fait tellement froid que le fleuve est gelé la moitié de l’année, ce qui

rend impossibles les voyages par bateau. La Nouvelle-France est donc privée de contacts avec

l’Europe pendant l’hiver.

Un territoire à apprivoiser

Quels sont les avantages à habiter le Canada? Il y a beaucoup de terres pour l’agriculture. Les

fleuves et les rivières permettent de se déplacer facilement en été et on est près de l’océan Atlantique

pour voyager vers l’Europe.

Quels en sont les désavantages? Les hivers sont froids et le vaste territoire est difficile à défendre

contre les ennemis.

Lexique

Basses-Terres du Saint-Laurent:

Bandes de terres qui longent le fleuve Saint-Laurent. Les colons se sont établis en premier dans cette région à cause de ses terres fertiles et de son relief plat.

Grands Lacs: Ensemble des cinq lacs situés à la source du fleuve Saint-Laurent. Ce sont les lacs Ontario, Érié, Huron, Michigan et Supérieur.

Terres fertiles: Terres qui produisent de bonnes récoltes.

Fertile: Capacité de produire; qui produit en quantité.

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En 1645, les trois établissements les plus importants de la Nouvelle-France sont Québec (fondé en 1608), Trois-Rivières (fondé en 1634) et Montréal (Ville-Marie) (fondé en 1642). Même si le territoire de la Nouvelle-France est assez grand, presque toute la population est concentrée dans ces trois villes qui sont toutes situées dans la vallée du Saint-Laurent. À Québec, on a agrandi l’église et on

a commencé à tracer des rues. Québec est en train de devenir un petit village. Trois-Rivières est encore un très petit poste de traite. Montréal vient d’être fondé et n’est habité que par quelques personnes, dont quelques missionnaires qui veulent convertir les Amérindiens à la religion catholique. Le premier fort de Montréal est en construction. Des postes de traite À cette époque en Nouvelle-France, une raison importante de s’établir à un endroit est la possibilité de faire le commerce des fourrures. Québec, Trois-Rivières et Montréal sont situés dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, près des cours d’eau qui facilitent le transport vers l’Europe. Elles sont aussi près des Amérindiens avec qui on fait le commerce des fourrures. On s’installe aussi à ces endroits parce que la terre est fertile pour faire un peu d’agriculture. De petit village à grande ville Québec, Trois-Rivières et Montréal sont des villes qui existent toujours. Que sont-elles devenues? Peux-tu dire ce qui a changé dans ces villes?

Lexique

Basses-Terres du Saint-Laurent:

Bandes de terres qui longent le fleuve Saint-Laurent. Les colons se sont établis en premier dans cette région à cause de ses terres fertiles et de son relief plat.

Missionnaire: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Mission: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Poste de traite: Endroit choisi pour sa situation géographique stratégique où se faisaient les échanges de produits locaux ou régionaux, principalement les fourrures.

Fertile: Capacité de produire; qui produit en quantité.

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La fondation des vi l les

Québec

Québec a été fondé par Samuel de Champlain en

1608. Ce site dispose de certains avantages : un

fleuve étroit, le sol fertile et il s’agit d’un endroit

intéressant pour les navires puisque le fond est assez

profond pour que les navires mouillent. Enfin,

puisque nous retrouvons des collines, cela facilite la

défense naturelle du site.

La fondation a été réalisée dans le but d’installer une

colonie française en Amérique.

Trois-Rivières

Trois-Rivières a été fondé en 1634 par Sieur

Laviolette. Ce site est une petite plate-forme naturelle

permettant de surveiller les allées et venues sur le

fleuve. De plus, il s’agit d’un lieu de rencontre de

cours d’eau dont le St-Laurent et le St-Maurice qui

sont utilisés depuis longtemps pour le commerce des

fourrures.

La fondation a été réalisée dans le but de construire

un nouveau poste de traite le long du St-Laurent.

Montréal (Vi l le-Marie)

Montréal (Ville-Marie) a été fondé en 1642 par Paul

Chomedey de Maisonneuve à un endroit stratégique,

où tout comme Québec, le fleuve est étroit. Il

s’agissait tout comme Québec, d’un fleuve étroit à cet

endroit. Puis, comme pour Trois-Rivières, il s’agit

d’un lieu de rencontre de plusieurs cours d’eau (St-

Laurent et Outaouais). Enfin, nous retrouvions la

présence d’animaux à fourrure à cet endroit.

La fondation a été réalisée dans le but de convertir au

catholicisme les Amérindiens et de faire le commerce

de fourrures.

Images : Google Maps

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Caractéristiques du territoire : atouts et contraintes

Un inconvénient pour les nouveaux colons est la rigueur de l’hiver, c’est-à-dire que les hivers sont très froids, longs et qu’il y a beaucoup de neige. De plus, pendant l’hiver, les cours d’eau gèlent, ce qui empêche les déplacements sur une longue distance. En été, les colons ne sont pas habitués aux moustiques, ce qui crée un autre souci. L’avantage, c’est que la nature est généreuse : - les sols sont fertiles et les précipitations abondantes sont favorables à l’agriculture; - les forêts mixtes, boréales et de feuillus offrent de nombreux arbres et plusieurs différentes espèces d’animaux; - les nombreux lacs sont purs et pleins de poissons. Les colons profitent de ces nombreux cours pour les récoltes, la pêche et leur utilisation de tous les jours (boire, laver).

En ce qui a trait à l’hydrographie, les confluents favorisent l’établissement de postes de traite. Quant aux rapides, ils limitent les déplacements.

La traite des fourrures se fait sur un immense territoire. Les postes de traite sont isolés : il n’y a pas de routes pour s’y rendre et la forêt est dense. L’été, on se déplace en canots d’écorce sur les rivières et les lacs. Lorsqu’il y a des chutes ou des rapides, il faut descendre du canot et tout transporter sur ses épaules. Des sentiers sont aménagés pour faciliter le portage jusqu’aux eaux plus tranquilles. Malgré cela, certains portages sont longs et pénibles, notamment en raison de la chaleur et des moustiques! L’hiver, les rivières et les lacs sont gelés. La navigation devient impossible. On chausse alors des raquettes pour ne pas s’enfoncer dans la neige épaisse. On utilise aussi le toboggan pour transporter des vivres et des peaux de castor. Les froids extrêmes sont fréquents en hiver. Il faut s’habiller chaudement et porter des vêtements faits de peaux et de fourrure d’animaux.

Pour le relief, la plaine facilite l’agriculture.

[Aquarelle représentant "L'Abitation" de Québec,

construite en 1608] © Léonce Cuvelier / Bibliothèque et

Archives nationales du Québec / P551, D2, P37

Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport -Géographie,

histoire et éducation à la citoyenneté – 2 e cycle du primaire

Comment, vers 1645, la société française en Nouvelle-France

s’organise-t-elle sur son territoire? Cahier de l’élève

Lexique

Confluent Point de rencontre de deux cours d'eau

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Caractéristiques de la société : réalités économiques

Commerce des fourrures

Au cœur du développement de la colonie

Tout le développement de la Nouvelle-France tourne autour du commerce des fourrures : les

explorations, le peuplement, les premiers établissements, les échanges et les alliances avec les

Amérindiens.

Pourquoi des fourrures?

Les Français veulent des fourrures pour confectionner des chapeaux de feutre, alors à la mode en

Europe. Le feutre est fabriqué avec les poils du castor. En Europe, le castor a tellement été chassé

qu’il est en train de disparaître. Les Français préfèrent le castor qui a été chassé en hiver car son poil

est plus beau, plus soyeux. Si la peau a été portée par un Amérindien, c’est encore mieux. C’est ce

qu’on appelle le castor gras d’hiver, la fourrure la plus chère de toutes. Outre le castor, d’autres

animaux à fourrure sont aussi recherchés, par exemple, les loutres, les martres et les renards.

Un réseau d’échanges

Ce sont les Amérindiens qui fournissent les fourrures aux Français. Ce sont eux qui chassent les

animaux. Les Amérindiens font du troc, c’est-à-dire qu’ils échangent les fourrures contre des produits

européens. Parmi les produits convoités par les Amérindiens, les objets de métal occupent une place

importante : des marmites, des couteaux, des haches. Ils apprécient aussi les vêtements de laine

européens parce qu’ils offrent plus d’avantages que le cuir. Ils protègent du froid et sèchent mieux

après la pluie.

Lexique

Alliance: Accord entre deux groupes qui se défendent contre un ennemi.

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Confectionner: Fabriquer.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Troc: Échange de marchandises sans que l’argent soit impliqué.

[Le commerce des fourrures à Montréal] © George Agnew Reid /

BIBLIOTHÈQUE et ARCHIVES Canada / C-011014

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[Louis Hébert préparant son terrain pour l'agriculture] © Artiste inconnu / BIBLIOTHÈQUE et

ARCHIVES Canada / C-016952

La chasse

Pour le commerce des fourrures, ce sont les Amérindiens qui fournissent les fourrures aux Français. Ce sont eux qui chassent les animaux. Les Amérindiens chassaient le castor pour vendre sa fourrure aux Européens en échange de produits.

Exemple de liste de prix (1665) :

‐ une couverture blanche de Normandie........six castors

‐ un fusil.........................six castors

‐ une barrique de blé d'Inde...six castors

‐ une couverture de ratine (1)........quatre castors

‐ une couverte à l'Iroquoise.....trois castors

‐ un grand capot (2)......trois castors

‐ un moyen capot.....deux castors

‐ un petit capot.........un castor

‐deux épées ou deux haches …. un castor.

L’agriculture

L’agriculture est un travail très difficile en Nouvelle-France. Souvent, les habitants qui occupent les terres n’étaient pas des agriculteurs en France. Ils doivent apprendre le métier rapidement s’ils veulent pouvoir nourrir leur famille. Un travail difficile

Presque tous ceux qui arrivent en

Nouvelle-France peuvent avoir une terre parce qu’il y en a beaucoup de disponibles. Les terres où les habitants s’installent ne sont pas défrichées. Ils doivent d’abord eux-mêmes couper les arbres la

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première année, pour ensuite commencer à faire pousser des légumes l’année suivante. Cela peut parfois prendre plusieurs années avant que la terre d’un habitant soit complètement défrichée. Avec le bois qu’ils coupent, les habitants peuvent se construire une cabane, puis une maison quelques années plus tard. Une agriculture familiale L’agriculture pratiquée en Nouvelle-France sert uniquement à nourrir les familles qui n’ont aucun surplus à vendre au marché du village. Les habitants ont souvent de grandes familles de cinq ou six enfants. Quand ils sont assez vieux, les enfants peuvent travailler sur la ferme. Les habitants cultivent surtout du blé pour faire du pain et quelques légumes comme le maïs, le concombre et la citrouille.

La pêche et la chasse

Même si la traite des fourrures est la principale activité économique de la Nouvelle-France, beaucoup de gens pratiquent la pêche à la morue. Les premières personnes à voyager en Nouvelle-France étaient des pêcheurs. Ils venaient pêcher du poisson près de Terre-Neuve, qu’ils ramenaient ensuite en Europe pour le vendre. La pêche ne profitait pas à la colonie puisque les poissons étaient vendus en Europe et que les pêcheurs ne s’établissaient pas en Nouvelle-France. Une technique européenne

Contrairement aux Amérindiens, les Européens pêchent pour vendre le poisson et non pour leur propre consommation. Du poisson, on en a beaucoup besoin. Pour le conserver pour la durée du voyage, on amène le poisson sur la terre ferme pour le vider, le laver et le sécher. Le poisson se conserve ainsi beaucoup plus longtemps. Il est encore bon lorsqu’il est vendu en France, un ou même deux mois plus tard. Les établissements des Maritimes La pêche a commencé dans la région de Terre-Neuve et de l’Île-du-Prince-Édouard et a continué au même endroit depuis tout ce temps. Sais-tu si les gens qui habitent ces endroits de nos jours pêchent encore? Reste-t-il encore du poisson après 350 ans de pêche?

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Consommation: Utilisation des biens.

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[Champlain explorant le territoire avec des Amérindiens] © John Henry Rinzy / BIBLIOTHÈQUE et

ARCHIVES Canada / C-013320

Caractéristiques de la société : réalités économiques

Les moyens de transport

Canots, bateaux, charrettes et la marche

En été, les voyageurs se déplacent en canot sur les lacs et les rivières du territoire. Sur ces cours

d’eau, il arrive parfois que l’on rencontre des rapides. Lorsque les rapides ou les chutes sont trop

dangereuses, les voyagent doivent accoster, marcher dans le bois près du cours d’eau en portant leur

canot et leur bagage.

Puis, il y a le coureur des bois qui lui, lors d ‘une longue randonnée à pied, transporte sa

marchandise à l’aide d’un collier de charge, méthode qui a été empruntée aux Amérindiens. Le

coureur des bois place alors un morceau d’écorce de bouleau sur son front et il marche avec ses

bagages sur le dos. Il place ce morceau d’écorce sur son front afin d’éviter de se blesser avec la

courroie.

Puis, les moyens de transport s’améliorent pour les habitants qui sont établis près du fleuve. Tout

d’abord, on retrouve le bœuf qui fait son arrivée dans la colonie vers 1630. Le colon peut alors utiliser

une charrette tirée par un bœuf pour transporter de lourdes charges et ainsi faciliter son travail au

champ.

Les plus longs voyagent nécessitent

un déplacement en bateau. Les

explorateurs et les colons voyagent

par bateau pour plusieurs raisons,

mais entre autres pour la recherche

de fourrures.

D’autres raisons motivent aussi les

Français. Certains, comme

Champlain, cherchent le chemin

vers les richesses de l’Asie.

D’autres, comme les Jésuites, ont

un idéal missionnaire et veulent aller

parmi les nations amérindiennes

pour les évangéliser. Toutefois, en

1645, les plus grandes explorations

sont encore à venir.

La Nouvelle-France est une colonie très isolée du reste du monde. Les habitants de la Nouvelle-

France ont souvent une famille en France qu’ils ne peuvent pas voir parce que le voyage en bateau

est très long. En plus, il est impossible de voyager durant l’hiver parce que les glaces nuisent à la

circulation fluviale.

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Les voies de communication

Par voie d’eau

En 1645, les cours d'eau sont les principales voies de transport. Le fleuve Saint-Laurent, que les

Amérindiens nomment le « chemin qui marche », est la voie de transport la plus importante. Les

postes de traite de Tadoussac, de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal se trouvent tous sur le

bord du fleuve. De là, les rivières et les lacs permettent d’aller plus loin à l’intérieur du territoire. La

plus grande contrainte : on ne peut utiliser ces routes en hiver! Il faut attendre la fonte des glaces au

printemps.

En été, les voyageurs se déplacent aussi en canot sur les lacs et les rivières. Ces cours d’eau sont

parfois entrecoupés de rapides.

Par voie de terre

Sur la terre ferme, des sentiers à l’intérieur et autour des premiers établissements se dessinent, dont

certains deviendront des rues et des routes. Mais les premières villes sont encore très petites.

Québec est la seule à posséder un réseau de chemins pour relier les différentes parties de la ville et

les paroisses environnantes. Il n’y a toutefois qu’un seul moyen de locomotion sur terre : ses jambes!

Il n’y a encore aucun cheval en Nouvelle-France en 1645. Pour tirer des charges ou une charette, les

colons peuvent toutefois disposer de bœufs, mais ceux-ci servent d’abord aux travaux de labourage,

pour cultiver la terre.

Le savais-tu?

Le premier cheval en Nouvelle-France arrive en 1647. C’est un cadeau offert au gouverneur

Montmagny. Ce n’est qu’en 1665 que des habitants pourront à leur tour disposer d’un cheval pour le

labour ou pour se déplacer.

Lexique

Gouverneur: Personne qui détient le pouvoir de diriger le gouvernement.

Labourage et labourer: Action de travailler la terre avec une charrue en formant des sillons (creux en long) où on pourra planter du blé, des légumes ou des fruits.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

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Caractéristiques de la société : réalités démographiques

La population

La plupart des colons s’installent dans les environs de Québec, Trois-Rivières ou Montréal. En dehors de ces zones, il y a très peu d’habitants. Comme il y a sept fois plus d’hommes que de femmes en Nouvelle-France, il est difficile pour ces hommes de trouver une femme pour fonder une famille et s’établir de façon permanente. La majorité des habitants de la Nouvelle-France vivent autour des postes de traite des fourrures parce que c’est le principal travail dans la colonie. Le territoire est grand, mais nous ne pouvons l’occuper partout tellement nous sommes peu nombreux.

Cela fait presque quarante ans que Québec a été fondé, mais la colonie ne se développe pas rapidement. Le Canada est bien fragile face aux Amérindiens et aux Anglais qui sont beaucoup plus nombreux. Nous avons désespérément besoin de colons pour peupler et développer la colonie! Charles Huault de Montmagny, gouverneur de Nouvelle-France Le savais-tu? Il est difficile de savoir combien il y avait d’habitants au Canada en 1645. Pourquoi? C’est parce qu’il n’y a pas eu de recensement cette année-là. Par contre, on sait qu’il y avait 250 habitants en 1641 et 2000 en 1653. Avec ces chiffres, on peut estimer combien de personnes habitaient le Canada en 1645.

Il n’y a pas beaucoup de Français qui viennent en Nouvelle-France au début du 17e siècle. En 1645, il

y a environ 1000 habitants en Nouvelle-France. La majorité de ces colons vivent à Québec. Ce sont presque seulement des hommes qui habitent en Nouvelle-France, car le travail est difficile physiquement et les conditions de vie sont ardues.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Gouverneur: Personne qui détient le pouvoir de diriger le gouvernement.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Recensement: Enquête qui permet de connaître le nombre de personnes qui habitent une région.

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Caractéristiques de la société : réalité politique

Un roi qui dir ige de loin - 1645

À cette époque, la Nouvelle-France est dirigée comme un commerce bien plus que comme une colonie. On y envoie des hommes pour travailler, on y ouvre des postes de traite pour faire le commerce des fourrures, mais presque personne n’y établit sa demeure permanente. Il n’y a presque pas d’autorités sur place, seulement quelques seigneurs. Une colonie comptoir Le roi de France confie la colonie à la Compagnie des Cent-Associés en 1627. En échange du monopole du commerce des fourrures, la compagnie est chargée d'administrer et de développer la colonie. Elle a l'obligation d'envoyer 4 000 colons en Nouvelle-France dans les quinze premières années et de les aider à s'établir. Les affaires de la compagnie des Cent-Associés ne vont pas très bien et peu de gens viennent s'installer en Nouvelle-France. En 1663, le roi prend le contrôle direct de la colonie. La compagnie a l’obligation de peupler la colonie. Par contre, par privilège, elle obtient le monopole du commerce des fourrures.

Qui défend la colonie? En 1645, la France laisse un très petit nombre de soldats dans la colonie. Si la Nouvelle-France est attaquée, ce sont les habitants eux-mêmes qui doivent la défendre parce que l’armée n’est pas assez bien organisée.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Colonie comptoir: Endroit choisi comme lieu de commerce de produits locaux ou régionaux.

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1663, le gouvernement royal

Depuis la fondation de Québec en 1608,

la Nouvelle-France est une colonie

comptoir. On l’appelle ainsi parce qu’elle

ne sert qu’au commerce des fourrures.

En effet, les compagnies qui la

dirigeaient sont surtout intéressées à

faire de l’argent et elles n’ont pas réussi

à peupler la Nouvelle-France. Louis XIV,

le roi de France, décide de la prendre

directement en charge en 1663.

Un nouveau gouvernement

À partir de 1663, la Nouvelle-France a un nouveau gouvernement. La colonie est maintenant dirigée

par deux hommes :

- un gouverneur qui s’occupe principalement de l’armée;

- un intendant qui s’occupe de la justice et de l’économie.

Jean Talon est le premier intendant de la Nouvelle-France. Grâce à lui, plusieurs colons vont venir s’y établir. Être plus nombreux pour défendre le territoire Les Anglais sont les ennemis des Français en Europe et en Amérique. Le roi Louis XIV tient à protéger la Nouvelle-France. Comment peut-il le faire ? En amenant des colons pour occuper et cultiver le sol, mais aussi des soldats pour défendre le territoire. Avec Louis XIV, la Nouvelle-France n’est plus une colonie comptoir. Elle devient une colonie de peuplement.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Colonie de peuplement: Territoire qu’on veut développer en y installant des hommes et des femmes qui fonderont des familles.

Colonie comptoir: Endroit choisi comme lieu de commerce de produits locaux ou régionaux.

Fondation: Création d’une nouvelle ville. La personne qui est à l’origine de cette initiative est un fondateur.

Gouverneur: Personne qui détient le pouvoir de diriger le gouvernement.

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Caractéristiques de la société : réalités culturelles

L’al imentation

Même s’il est difficile de défricher la terre, même si les étés sont courts et que les hivers sont froids, les habitants de la Nouvelle-France arrivent à subvenir à leurs besoins en récoltant du blé et des légumes. Ils découvrent également de nouveaux aliments comme le maïs, la courge ou le haricot. La chasse et la pêche La chasse et la pêche fournissent assez de viande et de poissons pour tout le monde. On peut trouver du gibier comme l’orignal, l’ours et le castor dans les nombreuses forêts autour des établissements et dans le territoire de la Nouvelle-France. La pêche est pratiquée surtout dans le golfe du St-Laurent, près de l’Acadie. Elle fournit assez de morue pour les besoins des habitants. Les nouveaux aliments d’Amérique Les Amérindiens font découvrir plusieurs nouveaux aliments aux colons français. En plus des légumes (maïs, courge, haricot) et des viandes (orignal, ours, castor), les colons découvrent l’eau d’érable, une eau sucrée qu’ils aiment beaucoup. Tous ces aliments offrent une alimentation plus variée aux habitants de la Nouvelle-France qu’aux Français.

Nous pouvons constater que les colons conservent leurs habitudes alimentaires européennes. Tout d’abord, le pain fait de farine de blé est à la base de leur alimentation. Puis, ils vont d’ailleurs importer, de la France, du bœuf séché, de la mélasse, du vinaigre, des épices, du vin et de la farine.

Le menu d’un colon est principalement constitué de pain, de soupe aux pois et de lard salé. On vient compléter ce menu par des fruits sauvages et des légumes. Le colon mange de trois à quatre repas par jour. Afin de se désaltérer, les colons de l’époque vont boire de l’eau, du vin ou de la bière d’épinette. Cette bière d’épinette est fabriquée à partir de l’épinette noire.

Aujourd’hui, nous préparons toujours de la soupe aux pois et nous mangeons du lard, surtout sous forme de bacon.

[La chasse à l'orignal] © Millicent Mary Chaplin / BIBLIOTHÈQUE et ARCHIVES Canada / C-000895

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Habillement

Lorsque le temps est plutôt frais, le colon va enfiler un caleçon sous sa culotte. On appelle ce caleçon haut-de-chausses. Elle le couvre de la taille aux genoux. Pour compléter, il porte des longs bas qui lui montent jusqu’aux genoux. De plus, il porte une chemise de toile. Par-dessus cette dernière, il porte une chemisette plus courte. Enfin, une cravate et des souliers à talons complètent sa tenue. En hiver, le colon porte une cape et des mitaines en peau de castor. Il est parfois vêtu d’un capot ajusté à la taille par une ceinture.

Pour sa part, la femme porte une chemise blanche par-dessus laquelle elle met un corsage, un jupon, une jupe et un tablier. Comme l’homme, elle porte des bas et des souliers à talons. Sur sa tête, elle porte une coiffe et parfois une cornette. Pour ce qui est de l’hiver, la femme porte un manteau court, une cape et des gants de mouton. L’habillement des enfants est très semblable à celui des adultes.

Pour les plus fortunés, les vêtements sont faits de tissus plus fins. L’homme portera, entre autres, des bottes de cuir et la femme, des dentelles et des ornements.

Divertissement et coutumes

De quelles façons se divertissent les habitants aux premiers temps de la Nouvelle-France?

On peut d’abord imaginer les nombreux récits racontés le soir près du feu : les exploits de l’un et les

mésaventures de l’autre, lors d’un voyage d’exploration par exemple. Mais la musique, les chansons

et la danse ont aussi leur place. Le père Le Jeune écrit le 14 août 1636 : « ... on a fait danser

quelques-uns de nos jeunes gens au son d'un instrument à cordes, que tenait un petit Français »

(Relations des Jésuites, vol. IX, p. 268).

Toujours dans les récits des

Jésuites, on apprend qu’on a

joué du violon lors d’un mariage

en 1645 et qu’à Noël de la

même année, en plus du violon,

on a aussi joué de la flûte.

Maisonneuve, le fondateur de

Montréal, était un joueur de luth.

Enfin, des pièces de théâtre sont

interprétées par les élèves des

Jésuites et des Ursulines à

Québec.

Lexique

Fondateur: Personne qui participe à l’élaboration et à la réalisation d’un projet.

Jésuite: Communauté religieuse masculine arrivée à Québec en 1625 pour convertir les Amérindiens à la religion catholique.

Ursulines: Communauté religieuse de femmes arrivée à Québec en 1639 pour enseigner aux fillettes françaises et amérindiennes.

Théâtre: Art dans lequel des comédiens jouent un rôle sur la scène.

[Le temps des fêtes en Nouvelle France] © Musée de la civilisation, bibliothèque du Séminaire de Québec.

Non daté. Le Samedi, (20 décembre 1941). No. 505.6

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La rel igion

En France, au début du 17e siècle, la religion

catholique est la plus importante. Ce n’est

toutefois pas la seule religion : de nombreux

Français sont protestants. Par contre, tous

ceux qui souhaitent venir en Nouvelle-

France en 1645 doivent être catholiques. À

Montréal (Ville-Marie), la religion joue un rôle

plus important qu’ailleurs en Nouvelle-France.

Contrairement à Québec et à Trois-Rivières, ce n’est pas le commerce des fourrures qui amène la

fondation de Montréal, ce sont des raisons religieuses. Les fondateurs souhaitent établir une colonie

missionnaire destinée à accueillir les Amérindiens pour les évangéliser. Ils souhaitent que les

Français et les Amérindiens cohabitent de façon harmonieuse. Le nouvel établissement est nommé

Ville-Marie, en l’honneur de Marie, la mère de Jésus. Les communautés religieuses seront

nombreuses à s’établir à Montréal après 1645.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Fondation: Création d’une nouvelle ville. La personne qui est à l’origine de cette initiative est un fondateur.

Fondateur: Personne qui participe à l’élaboration et à la réalisation d’un projet.

Missionnaire et mission:

Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

La langue

Cette question te paraît peut-être surprenante? Tu te dis que ce sont des Français qui viennent vivre

en Nouvelle-France, alors ils doivent tous parler français. Attention, ce n’est pas si simple. En fait,

environ un tiers des colons qui viennent s’installer dans la vallée du Saint-Laurent ne parlent pas et ne

comprennent pas le français. Tu es étonné? Cette situation s’explique.

En France

En 1645, la France est composée de différentes régions. Dans plusieurs de ces régions, le dialecte

parlé par les gens est si différent du français de Paris et des grandes villes qu’ils ne le comprennent

tout simplement pas. C’est une langue étrangère pour eux.

En Nouvelle-France

Cette situation se reflète donc en Nouvelle-France : les gens ne parlent pas tous le même dialecte et il

arrive que certains ne comprennent pas la langue généralement utilisée, le français de Paris.

Toutefois, ce dialecte va rapidement devenir la langue commune de tous les habitants durant le 17e

siècle.

Lexique

Dialecte: Particularités régionales d’une langue.

[Sainte-Marie chez les Hurons, construite par les Jésuites à partir de 1639] © Vernon Mould /

Musée McCord / M976.180.3

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Les personnages et les groupes sociaux

Samuel de Champlain

Si tu demandes à des gens autour de toi qui est Samuel de Champlain,

plusieurs te répondront qu’il a fondé la ville de Québec en 1608. Et ils ont

raison. Québec est la première ville francophone en Amérique du Nord, voilà

une bonne raison de se souvenir de Champlain.

Mais il a fait bien plus : pendant plus de trente ans, il a travaillé au

développement de la Nouvelle-France. Imagine : Champlain a traversé

l’Atlantique une vingtaine de fois entre 1603, l’année de son premier voyage,

et 1635, l’année de sa mort!

Géographe et cartographe

Durant ses premiers voyages en Nouvelle-France, il explore le territoire. Comme il est géographe, il

dessine plusieurs cartes qui permettent de mieux connaître le pays. Il identifie de nouveaux territoires

sur ses cartes. Par exemple, en 1612, il décrit et trace la rivière des Outaouais pour la première fois.

De bonnes relations avec les Hurons

Champlain a toujours cherché à établir de bonnes relations avec certaines nations amérindiennes,

particulièrement les Hurons. Il a même passé tout un hiver chez eux en 1615. Les récits qu’il a laissés

sont très précieux pour connaître le mode de vie des Amérindiens.

L’importance de coloniser la Nouvelle-France

Champlain pense aussi qu’il faut plus de colons en Nouvelle-France. Il croit que le commerce entre la

France et sa colonie sera meilleur. La plupart des gens ne pensent pas comme lui. Il doit essayer de

les convaincre.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Nations amérindiennes: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Francophones: Qui parlent français.

[Portrait imaginaire de Samuel

de Champlain] © Louis-César-

Joseph Ducornet /

BIBLIOTHÈQUE et ARCHIVES

Canada / C-014305

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Laviolette

M. de Laviolette est le fondateur d’une des premières villes du

Québec. Laquelle? Voici des indices pour l’identifier : son nom

commence par un chiffre, elle est située à mi-chemin entre

Québec et Montréal et elle se trouve à l’embouchure de la

rivière Saint-Maurice. Observe bien la carte si tu n’es pas

certain de ta réponse.

C’est Champlain, lors de son premier voyage en Nouvelle-

France, qui avait remarqué que ce lieu était parfait pour établir

une habitation, particulièrement pour protéger la route du

commerce des fourrures. Mais ce n’est que trente ans plus

tard, en 1634, qu’il envoie le sieur de Laviolette pour fonder le

poste de traite de Trois-Rivières.

Les Algonquins de la région de Trois-Rivières étaient venus demander à Champlain, l’année

précédente,de construire un fort près de leur territoire. M. de Laviolette commandera le poste fortifié

pendant deux ans, de 1634 à 1636. Il est alors très fréquenté par des Hurons, des Algonquins et des

Montagnais. Laviolette est probablement retourné en France à l’été 1636.

Lexique

Fondateur: Personne qui participe à l’élaboration et à la réalisation d’un projet.

Poste de traite: Endroit choisi pour sa situation géographique stratégique où se faisaient les échanges de produits locaux ou régionaux, principalement les fourrures.

Paul Chomedey de Maisonneuve

As-tu déjà visité le Vieux-Montréal? On y trouve une rue qui porte le nom de Saint-Paul, en souvenir

de Paul de Chomedey de Maisonneuve. Qu’a-t-il fait pour mériter un tel honneur? Eh bien, il est le

fondateur de Montréal, qu’on appelle Ville-Marie en 1642.

Il est né en France où il a été officier militaire. Il a été choisi par la Société de Notre-Dame pour

devenir le premier gouverneur de Montréal. Il a trente ans quand il arrive à Ville-Marie, accompagné

d’une quarantaine de colons.

Colons recherchés

Maisonneuve travaille pendant plus de vingt ans au développement

de la colonie, allant à quelques reprises en France pour chercher de

l’aide financière et matérielle et surtout, pour recruter de nouveaux

colons. Lors d’un voyage, en 1653, il réussit à ramener une centaine

d’hommes.

Il retourne définitivement en France en 1665 où il meurt onze ans

plus tard.

[Buste de Laviolette] © Artiste inconnu / Québec en images

[Portrait de Paul Chomedey de Maisonneuve] ©

Archives nationales du Québec /

P1000,S4,D83,PM21

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[Un coureur des bois] © Arthur

Heming / BIBLIOTHÈQUE et

ARCHIVES Canada / C-005746

Les coureurs de bois

En 1645, la Nouvelle-France est à la veille d’assister à la formation d’un

nouveau groupe social : les coureurs des bois. Encore peu nombreux, ils

deviendront un élément essentiel dans le commerce des fourrures. Dans

les années 1660, ils étaient entre 500 et 800 dans la région des Grands

Lacs.

Au début de la colonisation, ce sont les Amérindiens qui viennent à la

rencontre des Français dans les postes de traite de la vallée du Saint-

Laurent. Mais les Français seront de plus en plus nombreux à se rendre

chez les Amérindiens pour commercer directement avec eux. On appelle

ces Français des coureurs des bois.

Qui sont-ils?

Ce sont des hommes plutôt jeunes, entre 20 et 30 ans, qui n’ont pas

peur des dangers et de l’effort physique. Ils partent généralement au

printemps, dans des canots d’écorce remplis de marchandises, vers les

« Pays-d’en-Haut » du côté des Grands Lacs. Ils ne reviennent qu’à

l’automne. Les coureurs des bois font du troc, c’est-à-dire qu’ils utilisent les marchandises comme

monnaie d’échange contre les fourrures des Amérindiens. Certains font quelques voyages de traite

afin de mieux s’installer sur une terre par la suite, alors que d’autres en font leur mode de vie.

Lexique

Colonisation: Groupe de personnes (colons) qui s'établit sur un nouveau territoire.

Grands Lacs: Ensemble des cinq lacs situés à la source du fleuve Saint-Laurent. Ce sont les lacs Ontario, Érié, Huron, Michigan et Supérieur.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Troc: Échange de marchandises sans que l’argent soit impliqué.

Voyages de traite: Expéditions entreprises par les coureurs des bois vers les régions habitées par les Amérindiens pour faire provision de peaux de fourrures.

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[Lecture d'une charte octroyée à la Compagnie des

aventuriers pour le commerce des fourrures] © Charles

Walter Simpson / BIBLIOTHÈQUE et ARCHIVES Canada

/ C-013958

Les compagnies

En 1627, la France crée la Compagnie des Cent-Associés.

La Compagnie doit s’occuper des affaires de la Nouvelle-

France en échange du contrôle du commerce des fourrures.

Elle est donc la seule compagnie qui peut vendre les

fourrures de la Nouvelle-France. En échange, la Compagnie

des Cent-Associés engage des colons pour venir s’établir

dans la colonie et fait de son mieux pour qu’ils restent en

Nouvelle-France et fondent des familles.

Les origines de la compagnie

La Compagnie des Cent-Associés a été créée en 1627 par le

Cardinal de Richelieu. Elle regroupait cent marchands et

aristocrates à qui le Cardinal avait confié le développement

de la colonie. En échange du contrôle du commerce des

fourrures, la Compagnie s’était engagée à amener 4 000

colons en Nouvelle-France en quinze ans. En 1645, la Communauté des Habitants remplace la

Compagnie des Cent-Associés parce qu’elle n’a pas réussi à amener assez de colons.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Aristocrate: Personne noble, plus favorisée et plus riche.

Cardinal de Richelieu: Français (1585-1642) qui fut à la fois prêtre et homme d’État. Il participe à la fondation de la Compagnie de la Nouvelle-France (Compagnie des Cent-Associés) qui jouera un rôle important dans le développement de la colonie.

Origine: Qui concerne le lieu d’où viennent les personnes.

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Les religieux

En 1645, la population de la Nouvelle-France est catholique et compte un certain nombre de religieux et de religieuses. Mais les communautés religieuses sont encore peu nombreuses à ce moment. La plus importante est celle des Jésuites, établie dans la colonie depuis 1625. Les Jésuites On retrouve des Jésuites à Québec, à Trois-Rivières et à Montréal, mais aussi parmi les nations amérindiennes. Ils fondent des missions afin de convertir les Amérindiens à la religion catholique. Les Jésuites sont particulièrement présents chez les Hurons. De 1632 à 1672, ils publient chaque année les récits de leur travail dans la colonie (les Relations). En plus de leur travail missionnaire, ils ont fondé un collège pour les garçons à Québec en 1635.

Les Ursulines et les Hospitalières Deux communautés de femmes sont aussi présentes en 1645 : les Ursulines et les Hospitalières de la Miséricorde de Jésus. Elles arrivent par le même bateau à Québec en 1639. Les Ursulines enseignent aux Françaises et aux Amérindiennes, alors que les Hospitalières s’occupent de l’Hôtel-Dieu, l’hôpital de Québec. C’est plus tard qu’arriveront ou reviendront s’établir d’autres communautés, comme les Sulpiciens et les Récollets.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Jésuites: Communauté religieuse masculine arrivée à Québec en 1625 pour convertir les Amérindiens à la religion catholique.

Missionnaire et mission: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Nations amérindiennes: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Récollets: Communauté religieuse masculine arrivée à Québec en 1615 pour convertir les Amérindiens à la religion catholique.

Ursulines: Communauté religieuse de femmes arrivée à Québec en 1639 pour enseigner aux fillettes françaises et amérindiennes.

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Les événements marquants

Fondation de Québec

En 1608, le Français Samuel de Champlain fonde Québec sur le bord du fleuve Saint-

Laurent. L’établissement est situé près des territoires où vivent les animaux à fourrure. Le site est

facile à défendre, car le fleuve se rétrécit à cet endroit. De plus, on peut surveiller les

environs du haut du Cap Diamant.

Avec vingt-huit hommes, Champlain construit une habitation entourée d’une palissade. Il a

l’intention de faire venir des familles qui s’établiront sur les terres fertiles des environs.

De Québec, Champlain remonte le fleuve Saint-Laurent vers l’intérieur des terres. Il explore le

territoire et fait des alliances avec les Amérindiens qu’il rencontre.

Fondation de Trois -Rivières

En 1634, Champlain envoie Laviolette fonder un poste de traite à Trois-Rivières. Le poste est

situé au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent. Il permet aux Français de se

rapprocher des territoires de chasse des Amérindiens.

De nombreux lieux et bâtiments portent aujourd’hui le nom de Champlain et de Laviolette. Il y a,

par exemple, le pont Laviolette à Trois-Rivières et le pont Champlain à Montréal. On trouve le lac

Champlain aux États-Unis et le quartier du Petit-Champlain, à Québec. Le poste de traite fondé

par Champlain en 1608 est aujourd’hui la capitale nationale du Québec.

Fondation de Vil le -Marie

En 1642, Paul Chomedey de Maisonneuve fonde Ville-Marie (Montréal) sur une île située au

confluent de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint-Laurent. Il accompagne un groupe de

gens pieux qui s’est donné pour mission de convertir les Amérindiens à la religion catholique.

Maisonneuve fait ériger un petit fort au pied du mont Royal. Il fait venir des colons pour cultiver les

sols fertiles des basses-terres du Saint-Laurent. Le petit fort devient vite un poste de traite

important. C’est à partir de Montréal (Ville-Marie) que les coureurs des bois partent vers la région

des Grands Lacs, riche en fourrures.

Le nom de Maisonneuve est encore très présent dans la vie des Montréalais d’aujourd’hui. En effet,

un quartier, une rue, un marché, un hôpital et un collège portent ce nom.

Poste de traite

En 1645, les trois établissements les plus importants de la Nouvelle-France sont Québec (fondé en

1608), Trois-Rivières (fondé en 1634) et Montréal (Ville-Marie) (fondé en 1642). Même si le territoire

de la Nouvelle-France est assez grand, presque toute la population est concentrée dans ces trois

villes qui sont toutes situées dans la vallée du Saint-Laurent.

À Québec, on a agrandi l’église et on commence à tracer des rues. Québec est en train de devenir un

petit village. Trois-Rivières est encore un très petit poste de traite. Montréal vient d’être fondé et n’est

habité que par quelques personnes, dont quelques missionnaires qui veulent convertir les

Amérindiens à la religion catholique. Le premier fort de Montréal est en construction.

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Des postes de traite

À cette époque en Nouvelle-France, une raison importante de s’établir à un endroit est la possibilité

de faire le commerce des fourrures. Québec, Trois-Rivières et Montréal sont situées dans les Basses-

Terres du Saint-Laurent, près des cours d’eau qui facilitent le transport vers l’Europe. Elles sont aussi

près des Amérindiens avec qui on fait le commerce des fourrures. On s’installe aussi à ces endroits

parce que la terre est fertile pour faire un peu d’agriculture.

Lexique

Basses-Terres du Saint-Laurent:

Bandes de terres qui longent le fleuve Saint-Laurent. Les colons se sont d’abord établis dans cette région à cause de ses terres fertiles et de son relief plat.

Missionnaire: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Mission: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Poste de traite: Endroit choisi pour sa situation géographique stratégique où se faisaient les échanges de produits locaux ou régionaux, principalement les fourrures.

Fertile: Capacité de produire; qui produit en quantité.

Explorations

Pour chercher des fourrures

Il y a bien des raisons d’explorer le territoire au début de la colonisation, mais il y en a une qui

dépassera toutes les autres en importance : la recherche de fourrures. C’est ce qui motive un

explorateur et coureur des bois comme Jean Nicollet, arrivé dans la colonie en 1618.

Afin de protéger le commerce des fourrures entre les Amérindiens et les Français, Jean Nicollet a été

envoyé auprès de différentes nations. Il a vécu parmi les Amérindiens, apprenant leur langue et

explorant le territoire comme aucun Français ne l’avait fait avant lui. Les coureurs des bois seront des

explorateurs précieux pour la nouvelle colonie.

D'autres explorateurs comme Hudson, Radisson et Des Groseilliers ont également parcouru le

continent à la recherche de fourrures et d'autres richesses.

Pour trouver un chemin vers l’Asie ou pour évangéliser

D’autres raisons motivent aussi les Français. Certains, comme Champlain, cherchent le chemin vers

les richesses de l’Asie. D’autres, comme les Jésuites, ont un idéal missionnaire et veulent aller parmi

les nations amérindiennes pour les évangéliser. Toutefois, en 1645, les plus grandes explorations

sont encore à venir.

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Guerres iroquoises

Tout n’est pas rose pour les colons en 1645. De nombreuses difficultés compliquent leur quotidien. Il faut construire, défricher, s’adapter au rude climat de l’hiver, sans compter les attaques iroquoises. Les amis de mes ennemis sont mes ennemis! Quand les Français s’installent dans la vallée du Saint-Laurent, les Iroquois ne sont pas tout de suite en guerre contre eux. Ils sont plutôt en guerre contre les Algonquins, les Montagnais et les Hurons, d’autres nations amérindiennes. Pourquoi? Oh là là! voilà une bonne question. Disons que les Iroquois veulent protéger leur territoire de chasse et être les plus importants dans le commerce des fourrures. Les Français deviennent les ennemis des Iroquois parce qu’ils sont amis avec les Algonquins, les Montagnais et les Hurons. La peur dans la colonie Les forts de Montréal et de Trois-Rivières sont attaqués à plusieurs reprises par les Iroquois, causant la mort de nombreux colons. Les habitants ont peur d’aller cultiver les champs. Pour se protéger, ils s’y rendent en groupe, certains sont armés alors que les autres travaillent. Heureusement, il y a des périodes de trêve, qui permettent à la colonie de se développer. Mais comment ces guerres se terminent-elles? Tu trouveras la réponse en lisant la fiche sur la Grande paix de Montréal.

Lexique

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Défricher: Couper les arbres, enlever les souches et les pierres pour qu’un terrain devienne cultivable.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Nations amérindiennes: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Trêve: Temps d’arrêt durant une période de guerres.

[Un guerrier iroquois] © Jacques Grasset de

Saint-Sauveur / BIBLIOTHÈQUE et ARCHIVES

Canada / C-003163

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Des cartes

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Alliance: Accord entre deux groupes qui se défendent contre un ennemi.

Amérindiens: Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Aristocrate: Personne noble, plus favorisée et plus riche.

Basses-Terres du Saint-Laurent:

Bandes de terres qui longent le fleuve Saint-Laurent. Les colons se sont établis en premier dans cette région à cause de ses terres fertiles et de son relief plat.

Cardinal de Richelieu:

Français (1585-1642) qui fut à la fois prêtre et homme d’État. Il participe à la fondation de la Compagnie de la Nouvelle-France (Compagnie des Cent-Associés) qui jouera un rôle important dans le développement de la colonie.

Colonie: Territoire possédé par un autre pays. Par exemple, la Nouvelle-France est la colonie de la France. - OU - Groupe de personnes (colons) établi sur un nouveau territoire.

Colonie comptoir:

Endroit choisi comme lieu de commerce de produits locaux ou régionaux.

Colonie de peuplement:

Territoire qu’on veut développer en y installant des hommes et des femmes qui fonderont des familles.

Colonisation: Groupe de personnes (colons) qui s'établit sur un nouveau territoire.

Confluent Point de rencontre de deux cours d'eau.

Confectionner: Fabriquer.

Consommation: Utilisation des biens.

Défricher: Couper les arbres, enlever les souches et les pierres pour qu’un terrain devienne cultivable.

Dialecte: Particularité régionale d’une langue.

Fertile: Capacité de produire; qui produit en quantité.

Fondateur: Personne qui participe à l’élaboration et à la réalisation d’un projet.

Fondation: Création d’une nouvelle ville. La personne qui est à l’origine de cette initiative est un fondateur.

Francophones: Qui parlent français.

Gouverneur: Personne qui détient le pouvoir de diriger le gouvernement.

Grands Lacs: Ensemble des cinq lacs situés à la source du fleuve Saint-Laurent. Ce sont les lacs Ontario, Érié, Huron, Michigan et Supérieur.

Jésuites: Communauté religieuse masculine arrivée à Québec en 1625 pour convertir les Amérindiens à la religion catholique.

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Labour: Action de travailler la terre avec une charrue en formant des sillons (creux en long) où on pourra planter du blé, des légumes ou des fruits.

Labourage: Action de travailler la terre avec une charrue en formant des sillons (creux en long) où on pourra planter du blé, des légumes ou des fruits.

Mission: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Missionnaire: Un missionnaire est chargé d’enseigner la religion catholique aux Amérindiens dans une habitation nommée une mission.

Nations amérindiennes:

Peuples qui habitaient l’Amérique à l’arrivée des Européens.

Origine: Qui concerne le lieu d’où viennent les personnes.

Poste de traite: Endroit choisi pour sa situation géographique stratégique où se faisaient les échanges de produits locaux ou régionaux, principalement les fourrures.

Recensement: Enquête qui permet de connaître le nombre de personnes qui habitent une région.

Récollets: Communauté religieuse masculine arrivée à Québec en 1615 pour convertir les Amérindiens à la religion catholique.

Théâtre: Art dans lequel des comédiens jouent un rôle sur la scène.

Troc: Échange de marchandises sans que l’argent soit impliqué.

Ursulines: Communauté religieuse de femmes arrivée à Québec en 1639 pour enseigner aux fillettes françaises et amérindiennes.

Voyage de traite:

Expédition entreprise par les coureurs des bois vers les régions habitées par les Amérindiens pour faire provision de peaux de fourrures.