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OLIVIER ARIFON LE COMMUNICANT MULTIDIMENSIONNEL KÉZAKO ? PROJECT MANAGER À GAGNER 1kg de LARD ! rendez-vous p.15 La Plume Le périodique des étudiants en journalisme et communication n°4 Mars 2013

La Plume N°4, mars 2013

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La Plume N°4, mars 2013

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OLIVIER ARIFONLE COMMUNICANT MULTIDIMENSIONNEL

KÉZAKO ?PROJECT

MANAGER

À GAGNER1kg de LARD !rendez-vous p.15

La P lumeLe périodique des étudiants en journalisme et communication

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Si le printemps arabe était à base de sang et de liberté, le printemps belge aura lui été à base de neige et de congestion pul-monaire.

Après la Brassicole du Semeur, la se-maine folklo s’achève, les animaux rega-gnent leur préfab’, l’ULB s’est dotée d’un nouvel Empereur et d’une nouvelle Impé-ratrice (bravo à eux, et un grand merci à la philo de la part du CJC pour la dédicace foireuse de ce soir-là), et malgré la pluie verglaçante, l’ambiance sur le campus a été plus chaude en ces quelques jours de décadence orchestrée que depuis le dé-but de l’année civile. Mais qui sonne le glas de la semaine folklo sonne aussi la trompette de résurrection… des bonnes habitudes studieuses ! Exit l’exercice périlleux que de brosser une se-maine de cours entière. Exit les breakfasts Kellog’s-pâtes bolo à 14 heures du matin. Exit les après-midis glande réflexion sur le sens de la vie au Cercle.

L’heure est de nouveau au squattage de la BSH (ou de Droit – pour les filles – ou de Psycho – pour le cadre) à bouffer de la note de cours à en crever la gueule ou-verte. BA1, as-tu terminé tes lectures obli-gatoires en littérature ? BA2, sur quel cha-pitre de Stiglitz potasses-tu actuellement ? BA3, ton PMD est-il prêt à être rendu ? Et vous, chers masters, l’introduction du mé-moire est-elle déjà rédigée ? Et le stage, ça se passe bien ?

Pour vous accorder un instant de détente, la Plume, surfant sur la mode des grandes cérémonies de remises de prix, a décidé de lancer la sienne, via sa nouvelle page Facebook.(http://facebook.com/LaPlumeCJC)

Dans le dernier numéro de l’année (à paraître au mois de mai, nous vous pré-senterons, sur le modèle des Ballons d’Or (France Football, pas pour rire) et de Plomb (So Foot, mais là c’est pour du rire), les Plumes d’Or et de Plomb, récom-pensant vos professeurs dans des caté-gories particulièrement truculentes. Envie de participer ? De proposer un thème ? Rendez-vous sur notre nouvelle page ! En attendant, il ne vous reste qu’à savou-rer ce quatrième numéro de votre beau journal qui, après avoir étudié le journa-lisme sous toutes ses formes, commence un nouveau cycle sur les métiers de la communication, avec Olivier Arifon, pro-fesseur de commu marketing et Olivia De Clerck, chef de projet chez Emakina. Puissiez-vous nous rester si fidèles tout en réussissant à res-ter concentrés sur vos syllabi.

Amen.

Julien DUEZRédacteur en chef

La Plume

Édito ..............................................................................................................................................................2Mot du Perskring ...........................................................................................................................................3Interview Olivier Arifon ...................................................................................................................................4Interview Emakina .........................................................................................................................................6ActULB : Travailler à l’ULB ............................................................................................................................8Reportage : Staline en 2013 ........................................................................................................................10La vie du Cerk’ .............................................................................................................................................12Espace détente............................................................................................................................................14

Édito

Sommaire

La Plume, le périodique des étudiants en journalisme et communication, numéro 4 Mars 2013.

Rédacteur en chef : Julien Duez.

Rédacteur en chef adjoint : Joël Stouffs.

Ont collaboré à ce numéro :Michaël Léon, Corneliu Gaina, Sébastien Brouwers,Raoul Petit, Mauro Sanna, Florent Malice, Angélique Colson.

Création graphique : Anna Konczuk.

Impression : Presses Universitaires de Bruxelles.

facebook.com/LaPlumeCJC

Ce numéro a partiel-lement été réalisé grâce au soutien du BePhil.http://dev.ulb.ac.be/students/bephil/

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Le bon vieux temps – vive le présent

Eind september 2004. Feestdag van de Franse Gemeenschap en mijn eerste dag aan de VUB. Alles nieuw en indrukwekkend, speech van de vakgroepsvoorzitter (prof. C. Pauwels) en vervolgens een rondleiding van PERSKRING die eindigde in café De Confrater.

Twee weken later Spel-Zonder-Grenzen, de initiatiecantus, onze doop en uiteindelijk onze eerste St-Vé... Kort samengevat; een fantastisch eerste jaar meegemaakt onder de hoede van PERSkring. En zeer blij dat ik nadien zelf deel kon uitmaken van mijn kring. Vanaf het begin met eenzelfde doel; nieuwe eerstejaars een geweldig jaar bezorgen, de kring proberen te versterken en mij amuseren met nieuwe vrienden.

De jaren die daarop volgden waren een zalige roes vol geweldige momenten, maar soms ook met redelijk wat werk/engagement. De doop bezorgt elk jaar kippenvel, maar de weken ervoor dienen we wel intensief te knutselen/schachten entertainen op café/dopen opkuisen (geen wonder dat iedereen meer dan cassé is na St-Vé).Bijgevolg zijn er veel mooie herinneringen van mijn

zes jaar aan de VUB die zijn blijven hangen; onze overwinning op het zangfeest in 2008, het eerste PERSweekend (en de daarop volgende), elke doop, St-Vé, de ongelooflijke Fluo-td’s. De PERSquiz en de mini-barbeque op de avond van de Eindjeaars-td, etc.

Maar genoeg over ‘de goeien ouwe tijd’. Want momenteel ben ik toch voornamelijk aan het supporteren voor/trots op degenen die zich ook weer dit jaar deel uitmaken van de kring of die ervoor werken; week na week cursusdienst, inkopen doen voor td’s, affiches plakken/flyers verspreiden, prijzen verzamelen voor de quiz (hint; eind april!)... en er uiteindelijk voor zorgen dat er weer een nieuwe lichting een onvergetelijk jaar achter de rug heeft. En waardoor wij, anciens, met plezier proberen af te zakken naar jullie activiteiten, van Initiatierite tot ouwezakkencantussen naar de overdracht; bedankt voor jullie inzet en dat we elke keer weer trots kunnen zijn op onze PERSkring.

DixiMichaël LÉON

Praeses PERSkring ‘08-’09

TDIFFERENT?ALORS VIENS AU TD DU CJCAVANT 23H : 2,50APRES 23H : 4MEMBRES : 2,50

MERCREDI 27/0322H

SALLE JEFKE

MIAM MIAM YA BON LA DIFFERENCE !

In ‘t Nederlands

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La Plume

Olivier ArifonCOMMUNICANT MULTIDIMENSIONNEL

Pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre parcours ? J’ai commencé par des études d’économie, mais rapidement cette discipline me paraissait trop abstraite. Je me suis donc orienté vers des études de communication au CELSA (Centre d’Etudes Littéraires et Scientifiques Appliquées) à Paris. Arrivé au niveau du Master, j’étais à l’âge où l’on a envie de travailler plutôt que de continuer des études. C’est pourquoi je suis devenu ingénieur commercial dans le privé. Ma tâche consistait à vendre des produits

de communication (imprimerie, radio, vidéo) dans différentes entreprises. Cela constitue une expérience inoubliable car les huit années pendant lesquelles j’ai exercé ce métier m’ont permis d’apprendre les règles de la profession et de l’entreprise, notamment la confrontation à un client qui formule une demande.Un événement important est survenu en 1991 : la guerre du Golfe. À ce moment-là, il n’y avait plus aucun travail ; l’activité s’est arrêtée pendant 6 mois. Une connaissance me suggéra alors de reprendre des études (c’est ainsi que j’ai suivi des cours d’ethnologie), et m’a ensuite proposé d’aller enseigner. Une place se libérait et j’ai pris le poste. Ma carrière universitaire a donc débuté sur cette opportunité que la vie m’a donnée et que j’ai su saisir. Cependant, j’ai appris la profession dans un environnement assez incertain, étant donné qu’il s’agissait d’une nouvelle formation dans laquelle tout était à construire. À la suite de cela, j’ai occupé plusieurs postes dans des universités, notamment à Strasbourg. Mais je ressentais un besoin d’ouverture: je voulais toucher à l’international. L’ULB recherchait des candidats pour un poste qui se libérait. Je me suis présenté et j’ai été sélectionné pour la chaire de Communication des organisations. À présent j’enseigne trois disciplines. En bachelier, le cours de Communication des organisations et institutions en BA2 est une formation générale qui aborde les métiers de communication n’appartenant ni au journalisme ni au domaine de la publicité. Et en master, je donne les cours d’Influence et lobbying au sein de la communication politique et d’e-communication des entreprises.

Vous avez exercé plusieurs métiers différents. Vous aimez toucher à tout ?En effet, je revendique quatre métiers différents. Mais à un certain moment dans sa carrière, on se pose la question : « pourquoi ai-je fait tout ça ? ». C’est alors qu’on dégage sa propre cohérence. Pour ma part, je me suis aperçu qu’en fin de compte, il

Professeur de Communication des organisations et des institutions, d’e-Communication et de Lobbying, chercheur spécialisé sur la Chine et l’Inde, ex-ingénieur commercial, le CV d’Olivier Arifon est extrêmement varié. Dans cette interview, il nous raconte son parcours, son activité à l’université et il donne des sages conseils aux futurs communicants.

Interview Prof

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s’agissait tout le temps du métier, à savoir tenir le rôle de passeur. Dans toutes mes professions, l’objectif était de mettre un message en forme entre deux interlocuteurs qui n’entretenaient pas de rapport entre eux. Que ce soit dans le cas du dialogue entre un client et le fournisseur ou bien entre mes élèves et moi-même, le principe est le même. Il y a toujours la communication, le passage d’information et la gestion de plusieurs dimensions. Dans mon cours, je montre que tous ces métiers sont multidimensionnels : on se situe au milieu et il faut mettre les éléments en musique.

Vous présentez un fort intérêt pour l’Asie, en particulier la Chine et l’Inde. D’où vous vient cet attrait ? Une réalité qu’il ne faut pas oublier, c’est que l’enseignant est également chercheur. Il donne cours en auditoire ou reçoit des étudiants pour leur mémoire ou leur thèse ; il s’agit de la partie enseignement. Mais nous consacrons l’autre moitié de notre temps à la recherche. Par exemple, pour mes études, je me rends au Parlement européen afin de suivre des lobbyistes. Ne pas se contenter des livres sur le sujet, mais se déplacer soi-même sur le terrain est primordial. Par goût personnel, je m’intéresse à la Chine depuis très longtemps. Lors de mon premier séjour, j’ai découvert une culture qui me plaisait. Plus exactement, cet univers me posait question et me sortait de ma zone de confort. Nous avons tous une zone, à l’intérieur de laquelle on se sent à l’aise (l’université, la Belgique, ou même l’Europe). Et justement, le défi que me proposaient des pays comme la Chine et l’Inde était de dépasser ces limites et de me remettre en jeu. Cependant, mes voyages ne servent pas uniquement à élever ma gloire personnelle ; il y a aussi de la recherche à faire. Il y a plusieurs questions qui m’animent et pour lesquelles je me déplace en Asie. Nous nourrissons beaucoup de clichés sur un pays. Effectuer un travail de compréhension nécessite d’aller au-delà de ces représentations. Et cet exercice incombe au journaliste comme au chercheur.

Quelle est votre activité en tant que chercheur ce moment ?Je prépare deux conférences sur le rapport entre TIC et société civile en Inde. J’ai étudié comment la société civile indienne est en train de se transformer et d’essayer de prendre la parole grâce aux nouvelles technologies. Je travaille également à une autre recherche sur la Chine, appelée China Corporation: comment la Chine gère à un niveau national les industries pour devenir une puissance mondiale. En ce qui concerne mon activité en tant qu’enseignant, je travaille constamment à l’amélioration des cours. On les améliore chaque année, d’ailleurs le cours change beaucoup d’un an à l’autre.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs communicants parmi les étudiants ?Je pense qu’un communicant, c’est d’abord quelqu’un qui doit savoir écouter : c’est la première des qualités. Il est essentiel d’arriver à être calme intérieurement, pour bien comprendre ce que l’autre est en train de dire, sinon on va se tromper. Je me suis déjà trompé en tant que commercial parce que j’avais mal écouté les attentes du client. Ça m’a valu la réduction de la moitié de la facture ! J’ai compris ce que sont les erreurs d’écoute. L’écoute constitue presque une posture éthique, avant d’être une posture professionnelle. La deuxième démarche est de savoir s’informer dans un milieu où l’on peut tout trouver comme information. Sortir du cadre est la troisième étape. Il est important de connaître ce cadre, mais il ne faut pas se censurer ou s’autolimiter si on ressent l’envie de faire d’autres expériences : faire un an le tour du monde, travailler dans une ONG en Amazonie, etc. Tant que c’est une expérience humaine qui enrichira son parcours.Enfin, il faut faire ce que vous demande la structure : suivre le règlement, bien écrire en français, être présent au cours. Vous pouvez combattre la structure, c’est votre droit, mais en général on perd (rires)… Une bonne chose à savoir est que vous exercerez entre trois et six métiers différents au cours de votre vie. Vos parents ont connu un job ou deux, moi j’en ai connu trois ou quatre (mais je suis un cas assez atypique dans mon secteur), vous en connaîtrez plus.

Qu’est-ce que vous pensez de la filière Information et Communication ? Est-ce qu’il y a des éléments qui doivent être améliorés ? Je n’ai pas assez de recul pour pouvoir juger cela. Je sais que les gens qui travaillent actuellement au sein de ce département sont de très grande qualité. Et des étudiants très intéressants arrivent au Master. En tout cas, le cocktail commence à prendre, mais pour l’heure il est impossible de se forger un avis… On le saura dans 5 ans.

Sébastien BROUWERSMauro SANNA

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Parle-nous un peu de toi, quel est ton parcours ?Je suis de père belge, née au Brésil, j’ai passé 6 ans là-bas puis 5 en Argentine, et puis je suis arrivée en Belgique, où j’ai fait mes secondaires avec option anglais-espagnol-sciences sociales. J’ai poursuivi une seconde rhéto aux USA en Pennsylvanie avec la WEP, pour apprendre l’anglais. Je ne savais pas en-core ce que je voulais faire, mais j’avais une facilité avec les langues, je parlais le portugais, l’espagnol, le français et là j’ajoutais l’anglais. A mon retour en Belgique, j’ai fait un stage au Soir, et je me suis dit : « pourquoi ne pas tenter le journalisme ? ». Après quelques recherches, j’ai découvert l’IHECS, qui soi-disant mettait l’accent sur la pratique dès la BA1. En 3ème année, je me suis orientée et ai choisi les relations publiques en mineure, et publicité comme majeure. Ensuite, j’ai affiné mes choix en master et ai pris communication commerciale-management. En MA2, on a deux mémoires, médiatique, et théorique. Il y a aussi un stage à effectuer. J’avais postulé dans différentes boîtes de comm’, et je suis tombée sur Base Design, boîte bruxelloise, mais qui cherchait des gens pour aller sur Madrid, Barcelone, Santiago du Chili ou encore à New York, que j’ai choisi, ce qui me permettait de peaufiner encore mon anglais. Chez Base Design, j’étais dans le project mana-gement, qui consistait à gérer des projets pour les clients ; il y avait aussi une dimension business deve-lopment où l’on devait présenter la boîte à de poten-tiels clients, et une fois convaincus, l’on devait les vendre à Base Design. C’était comme être l’ambas-sadeur des deux côtés, où il fallait conclure et réali-ser le contrat. En tant que stagiaire, j’avais beaucoup de responsabilités. Je travaillais avec des créatifs : designers, copywriters, webdesigners et des intégra-teurs. J’ai finalement présenté mon mémoire en sep-

tembre 2010, et en octobre j’ai été engagée directe-ment après mon premier entretien ! J’ai débuté chez Morris & Chapman, une agence de communication 360°, c’est-à-dire qu’ils font du web, du print, du digital, de la vidéo. Après 6 mois et un commun accord, et j’ai été engagée dans une autre boîte qui s’appelle Section Media. J’y suis resté un peu plus d’un an, en tant que project manager (ndlr : chef de projet). Par la suite, la société a fait faillite et Emakina a racheté le client dont j’étais chargée. Ils m’ont proposé de continuer le job pour ce client. Évidemment, étant donné la renommée de l’agence, j’ai accepté ! Actuellement, je suis à mon 7ème mois et j’interagis avec de nouveaux clients, des banques ou sociétés de consultance. C’est très international, et avec mon atout langues, ça aide plutôt bien.

En quoi consiste ton rôle chez Emakina ?Je suis chef de projet dans un département Applica-tion & CRM – Custom Relationship Manager. Je suis intermédiaire entre les clients, qui vont me briefer sur leurs attentes, et tous les créatifs, ceux qui vont construire et designer les campagnes sur le web. Pour une opération de mailing par exemple, je vais aller chez les créatifs, et dire : « voilà, le client veut un mail comme ceci, ils veulent leur logo là, le texte ici, etc. ». En bref, ma communication est bilatérale : avec le client et avec le département. Les équipes sont organisées selon les technologies utilisées.

Emakina, « The Full Service Digital Native Agen-cy », mais encore ? Je ne suis là que depuis 7 mois, donc je ne pourrai pas vendre la boîte au mieux. Mais c’est une agence qui s’occupe de communication digitale, donc elle répond aux besoins des sociétés à communiquer et

Malgré son retour de vacances et son programme chargé, Oli-via, project manager chez Emakina, agence de communication de renom prend le temps de nous recevoir. Ambiance décon-tractée autour d’un verre, elle nous raconte son expérience universitaire et professionnelle. Teintés d’internationalité et de créativité, elle nous livre les projets auxquels elle travaille tous les jours !

EmakinaRENCONTRE AVEC UN PROJECT MANAGER

Interview Pro

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à s’approprier l’espace web. On ne fait pas que de la publicité comme le bannering, mais aussi tout ce qui est stratégie, la communication newsletters, le direct marketing, campagnes mailing, de la communica-tion community au niveau des réseaux sociaux, du SEO (ndlr : l’optimisation pour le ranking et résultats Google), etc. Le département « Mobile et Applica-tions » par exemple, s’occupe des apps et sites ver-sion mobile pour smartphones et tablettes. Chez Em-akina, il y a aussi une équipe interactive qui prend en charge le community management, dont concours, gaming, les applications flash, mais ça c’est plutôt l’équipe des cools où il n’y a que des jeunes ! Actuel-lement, nous réalisons pour une banque allemande un outil comparatif des différents frais bancaires, en ligne, dans une sélection de banques basées en Bel-gique. Mais en amont, il y a toute une campagne à construire, avec des infographies et illustrations à l’appui, avec l’aide des graphistes.

Y a-t-il des outils spécifiques à maîtriser ?Dans le project management digital, on doit utiliser des logiciels permettant de planifier les étapes et pro-cessus d’un projet. Cela nécessite une bonne coor-dination et une communication constante entre les clients et son équipe. On doit également avoir des connaissances dans les outils qu’utilisent les desi-gners, tels que Photoshop ou InDesign, afin de gar-der un coup d’œil sur ce qu’ils font. Il y a également des notions de HTML/CSS ou de Flash à connaître, c’est toujours intéressant d’avoir la main là-dessus. Sinon tu te retrouves avec quelqu’un où tu n’as pas idée ce qu’il est en train de faire et tu lui dis « bon je te laisse gérer », sans avoir une maîtrise parfaite sur le résultat. Avoir un minimum de connaissance en informatique, c’est souvent exigé par l’employeur et c’est plus chouette parce que tu peux interagir beaucoup plus facilement avec les créatifs et infor-maticiens. Je trouve ça vraiment indispensable ! À l’IHECS, j’ai travaillé avec ces outils, et je peux don-ner des directives au designer sur ce qu’il serait bon de faire. J’espère que l’ULB intégrera cela à son pro-gramme, parce que c’est vraiment un bagage à avoir.

Justement, entre un étudiant sorti de l’ULB et un étudiant sorti de l’IHECS, selon toi, lequel est le plus favorisé sur le marché de l’emploi ?Honnêtement, je ne sais pas du tout ce qu’il en est de l’ULB. Dans ma section, tous ceux qui étaient en pub dans ma promo se sont fait engager dans l’année, c’est-à-dire avant la fin 2010, dans diffé-rentes boîtes. Je pense que l’avantage de l’IHECS, ce sont les cours de langues obligatoires pendant les 5 années. On a quand même de bonnes bases en anglais et néerlandais. Lorsque je suis arrivée en Belgique, je ne connaissais rien du néerlandais, et au final je m’en sors avec un bon niveau. Tout comme à l’ULB je pense, à l’IHECS on n’avait pas assez de

cours qui nous préparaient à être sur le terrain, ce qui reste quand même le meilleur apprentissage, avec le stage.

Selon toi, à quel point les technologies de l’infor-mation prennent-elles place au sein des foyers et dans les entreprises ? À ce jour, le digital a-t-il bouleversé l’organisation et les outils de comm’ d’une entreprise ? Je trouve que ça devient de plus en plus important, il n’y a plus seulement les jeunes qui sont tournés vers le monde digital, cela concerne toute tranche d’âge, et de plus en plus les seniors. Le grand public ac-quiert plus d’expérience avec les TIC et se tournent naturellement vers les tablettes et smartphones, où l’interface se simplifie et devient intuitive. On se dirige vers ça, le tout digital. Les gens ont besoin d’avoir l’information tout de suite à portée de main et partout, c’est le futur, tout a basculé sur le web. Le print n’est pas prêt de mourir parce qu’on aura toujours besoin d’un support papier, mais petit à petit tout glisse sur le web. Prenez Le Soir, il a son site en ligne, une version numérique et l’application tablette. Pour les gens et les entreprises, le numérique est l’avenir, dès maintenant.

Quelles compétences et aptitudes doit avoir un étudiant en communication pour se préparer à l’entreprise de demain, baignée dans les TIC ?Déjà il faut une certaine facilité ou curiosité avec les langues, c’est impératif, et une certaine volonté de vouloir apprendre. Il faut être curieux, avec tout, le plus possible, surtout avec toutes les différentes technologies, les logiciels qui touchent à la commu-nication, au design, au web. Il faut aussi être un bon négociateur, de manière à ce que ce soit bénéfique pour le client mais aussi pour l’agence. Tu dois égale-ment être bien organisé, savoir gérer les ressources que tu as, gérer ton planning. Comme chef de pro-jet, ainsi que dans toute profession du digital ou de la communication, il faut pouvoir tenir un planning et gérer son temps, son budget et ses ressources.

Pour terminer, tu te vois où dans quelques années ?Aujourd’hui, l’on ne peut plus vraiment passer sa carrière dans une même boite. Mais c’est justement intéressant pour la personne de pouvoir changer, d’avoir d’autres expériences. Selon moi, un jeune diplômé devrait rester 3-4 ans dans la même boîte, puis devrait changer. Je me vois en tant que chef de projet encore pendant 2-3 ans et puis évoluer au poste de senior, ou m’occuper plus des clients en tant qu’account manager avec plus de responsabili-tés, et enfin pourquoi ne pas changer pour un rôle de consultante !

Joël STOUFFSCorneliu GAINA

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Vous vous êtes sûrement donné bien des fois ren-dez-vous dans les restaurants qui bordent l’avenue Paul Héger. Vous savez peut-être qu’ils sont gérés par la société Sodexo. Mais savez-vous que celle-ci, en plus d’employer des travailleurs à temps plein, en-gage un grand nombre d’étudiants, issus uniquement de l’ULB ? En effet, les restaurants, en plus de lieux de convivialité et de restauration, ont aussi une voca-tion sociale : fournir des salaires à des étudiants pour qu’ils puissent assurer leurs besoins, nous explique Fabrice Peeters, chef du service des restaurants. Mais attention, l’Université ne veut pas des travail-leurs qui étudient, mais des étudiants qui travaillent ! C’est pourquoi le nombre d’heures est limité à quinze par semaine, afin que les jobistes ne sabotent pas leurs études.

En ce qui concerne le travail en tant que tel, nous dé-cevrons probablement les marmitons qui se cachent parmi vous, mais il ne s’agit pas de cuisine. Les pres-tations des étudiants concernent plutôt le service, le rangement ou le nettoyage. Les candidatures peuvent être envoyées toute l’an-née car le recrutement se fait en permanence. Ce-pendant, la demande est énorme, votre réussite se joue donc à peu de choses : une place qui se libère, un manque dans l’horaire, etc. À vous d’être au bon endroit au bon moment !

Si la bibliothèque n’est pas en proie au plus grand des désordres et si le service de prêt peut tourner à plein temps, sachez que c’est également grâce aux jobistes. En effet, le service des archives et bibliothèques emploie une trentaine d’étudiants de manière plus ou moins régulière afin de remplir des tâches diverses : reclassement des ouvrages, étique-tage, service de prêt, etc. On compte également des jobistes qui s’occupent de la partie des périodiques (opérations de catalogage, reclassement et occa-sionnellement le déménagement de ceux-ci vers une

autre bibliothèque).Tâches parfois routinières mais ô combien importantes. Sans les jobistes, je ne sais pas comment nous ferions pour travailler correcte-ment car nous avons-nous-même énormément de travail souligne Tyana Altounian, responsable du se-crétariat de la bibliothèque des sciences humaines. Excepté les étudiants assignés au service de prêt, les jobistes disposent d’une grande latitude au ni-veau des horaires de travail. Ils ont la possibilité de travailler ponctuellement par période de deux heures de 8 à 10 heures, sur le temps de midi ou après 18 heures. Les CV sont traités par ordre chronologique afin de ne pas favoriser un type d’étudiant en par-ticulier. Ici aussi, la demande est importante : Il y a énormément d’étudiants qui souhaitent travailler en bibliothèque. Nous ne pouvons répondre qu’à un quart des demandes qui nous arrivent rajoute Tyana Altounian.

Plusieurs autres services de l’ULB, souvent mécon-nus de la plupart de la communauté universitaire, vivent quasi essentiellement grâce aux étudiants. Nous avons prêté attention à deux d’entre eux en par-ticulier : le service Cérémonie et le CTE (Centre des technologies au service de l’enseignement). Le ser-vice Cérémonie est chargé d’organiser tous les évé-nements académiques et institutionnels (séances de rentrée, séances de docteur honoris causa, débats de l’ULB, etc.), ainsi que les événements organisés à l’attention des futurs étudiants (salons SIEP, la jour-née porte ouverte). Tandis que le CTE s’occupe de la gestion de toutes les salles de cours, de conférences et de séminaires des campus de la Plaine et du Sol-bosch et fournit une assistance dans l’utilisation des moyens audiovisuels mis à disposition.

Ces deux cellules étant composées d’une petite équipe, elles ont régulièrement besoin d’étudiants pour leur donner un coup de main. Elles ont pour ca-ractéristique de proposer des fonctions très variées.

Il vous est difficile de boucler les fins de mois, au point que vous deviez vous priver des der-niers TD ? Vous kottez et vous en avez marre de ne manger que des raviolis ? Nous avons la solution ! Sachez que de nombreux jobs étudiants existent sur le campus-même, permettant de participer à la vie de notre université. Ce mois-ci, la Plume a décortiqué pour vous bon nombre de moyens de trouver un job au sein de l’ULB. Et il y en a pour tous les goûts.

Travailler à l’ULBTOUS LES GOÛTS SONT PERMIS

ActULB

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Au service Cérémonie, les tâches concernent tout ce qui est nécessaire au bon déroulement d’un événe-ment: montage de stands, l’accueil et l’habillage d’in-vités, etc. Les jobistes mettent la main à la pâte lors de l’organisation des grandes cérémonies de notre université. On travaille beaucoup, mais dans des bonnes conditions et avec le sourire, nous affirme Bénédicte Meekers, responsable du département. De plus, le travail que nous offrons permet à chacun de trouver ce qui lui convient et de se sentir bien.En ce qui concerne le travail au CTE, il s’agit de gérer la structure audiovisuelle utilisée dans toute l’univer-sité. Les étudiants sont initiés à la manipulation de matériel professionnel et découvrent les technologies qui garantissent le bon fonctionnement des supports de l’enseignement et des événements importants.Ne soyez pas effrayés si vous n’avez jamais tripoté de câble ou de micro de votre vie ; le CTE fournit une formation poussée pour les jobistes. Yves Renard, l’un des responsables du service, nous explique que les étudiants apprennent tout pendant la formation. On prend le temps qu’il faut pour les accompagner. J’y mets un point d’honneur, car on ne peut pas de-mander à des étudiants d’être des professionnels. L’accompagnement est vraiment primordial. Travail-ler pour ce genre de service permet aussi de se fami-liariser avec le domaine de l’audiovisuel et de faire des rencontres fructueuses. Les étudiants découvrent parfois des événements prenants qui font partie de leur discipline, et qui leur permettent de se créer des contacts, poursuit Yves Re-nard. Nous avons beaucoup d’étudiants qui, grâce à ces modules d’événements, sont entrés dans des structures profes-sionnelles ou ont obtenu un stage.

Un dernier endroit où il est intéressant d’aller jeter un coup d’œil de temps à autre est le site internet de la cellule ULB Job, qui centralise et distri-bue les offres d’emploi adressées aux étudiants. ULB Job fait partie du Service Social Étudiant (SSE), qui s’occupe des étudiants présentant des difficultés fi-nancières. Auparavant, le système ULB Job ne fonc-tionnait pas car les offres d’emploi étaient réservées exclusivement aux étudiants ayant un dossier au Ser-vice Social. La plupart restaient donc souvent sans réponse. Désormais, lorsque que la cellule reçoit une offre, elle examine d’abord si elle peut convenir à un des étudiants inscrits au SSE. Si oui, l’offre est réser-vée à l’étudiant en question ; si non, elle est mise sur le site, alors accessible à tout le monde.

Il s’agit d’offres venant à la fois de l’ULB et de l’exté-rieur (entreprises ou particuliers). Actuellement, le service en propose plus de 900 par an. On y trouve de tout : travail ordinaire, horeca, baby-sitting, cours particuliers, travaux divers, etc. Pour ne pas entraver

son cursus universitaire, le service social permet à l’étudiant d’interrompre son job durant les périodes de blocus où elle subvient elle-même aux besoins de l’intéressé (jusqu’à 600 euros par mois). De plus, chaque année, vers le mois d’avril, le service social recrute une trentaine d’étudiants afin de les for:er pour la rentrée académique (accueil des nouveaux étudiants, réception, etc.). Ils travaillent alors un à deux jours par semaine durant les quatre mois sui-vant la rentrée.

Quelques précisions pour terminer.La plupart de ces jobs ne nécessitent aucune qualifi-cation particulière. Ils accueillent tous les étudiants de l’ULB faisant preuve de sérieux et de bonne volonté. De plus, ces jobs garantissent une certaine latitude. Ainsi, si vous êtes embauchés, vous ne serez pas contraints de sacrifier vos études. Les gérants sont bien conscients que les étudiants ont des obligations académiques, et que les cours passent avant tout. C’est pourquoi les étudiants disposent d’une grande liberté dans le choix de leur horaire de travail. Attention, ne vous attendez pas à ce que les offres viennent à vous. La communication de ces services s’effectue essentiellement par le bouche-à-oreille. C’est donc à l’étudiant de prendre les devants pour

obtenir le job.

Une dernière chose, les services aiment travailler avec des étudiants expérimen-tés. Par conséquent, il n’est pas rare de voir les jobistes réengagés d’une année à l’autre. Ainsi, une fois entré dans le cir-cuit, il est fort probable que vous puissiez garder votre travail pendant la majorité, si pas l’intégralité de vos études.

NB : Ce panorama n’est pas exhaustif, il existe bien d’autres services qui recrutent des étu-diants, venez partager vos bons plans sur notre page.

Raoul PETITSébastien BROUWERS

Yves Renard

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La Plume

Reportage

Le 5 mars 2013, voilà soixante ans que Serge Pro-kofiev, génial compositeur de « Pierre et le Loup », a trépassé. Cinquante minutes avant Staline pour être précis. Mais à l’époque, la Pravda a bien fait les choses : on n’éclipse pas l’architecte de la vic-toire sur l’Allemagne nazie par un petit chansonnier progressiste, que diable ! Résultat, Prokofiev est officiellement mort dix jours après la date réelle, et aujourd’hui, ce n’est pas son portrait qui vient fleu-rir les pancartes de ces manifestants venus honorer la mémoire du Géorgien le plus connu de l’Histoire. Ils sont peu à lui fêter son anniversaire, ces nostal-giques de Staline. Mais à en croire un récent son-dage publié par la Fondation Carnegie pour la paix internationale, jamais l’auteur des Grandes Purges des années 30 n’a connu pareille popularité depuis sa mort. En effet, 45 % des Russes pensent que Staline a joué un rôle positif dans l’histoire de leur pays. 50 % reconnaissent en lui un leader sage qui a apporté à l’URSS sa puissance et sa prospérité. Et presque 60% pensent que la victoire de la Grande Guerre Patriotique (dénomination russe de la Se-

conde Guerre mondiale) est le fait le plus important de son ère. Nous, Occidentaux bien pensants, retien-dront plutôt la répression et le goulag. Et nous aurons raison, car qui réécrit mieux l’Histoire que ceux qui ne l’ont pas vécue ? Soyons sérieux, personne ne remet en cause les Grandes Purges et le totalitarisme de fer qui caracté-risait Staline. Seulement, il est absent de la mémoire collective. Pourquoi ? Parce que la déstalinisation imposée par Nikita Khrouchtchev à partir de 1953 visait à effacer toute trace de l’appareil stalinien. Et si l’on continuait de citer Lénine et Marx comme des figures historico-idéologiques, Staline, lui, n’a aucune stèle qui honore sa mémoire quelque part en la Russie d’aujourd’hui. Le Politburo de l’époque s’efforcera de ne conserver que l’image du grand stratège de guerre qui aura conduit l’Union Sovié-tique à la victoire, dans la lutte contre l’impérialisme fasciste. C’est ce que nous appellerons le syndrome de Pétain. Lorsque décède un personnage public à double facette, on n’en retient officiellement que la plus valorisante d’entre elles, tout en minimisant le travail de mémoire afin d’éviter que le côté sombre ne resurgisse inopinément. Lorsqu’en France, le Général de Gaulle enterra le Maréchal Pétain, il fit l’éloge du Général qui, au cours de la Première Guerre mondiale, avait permis à la France de sortir victorieuse des combats. Seulement personne n’est dupe et l’Histoire se rappelle avant tout des années noires de la collaboration. Mais le cas Staline est dif-férent. L’altération de la mémoire collective s’est faite de telle sorte qu’aujourd’hui, seule une poignée de

Le 5 mars 1953, Joseph Djougachvili, dit Staline (l’homme de fer), s’éteint dans sa datcha proche de Moscou. Victime d’une crise cardiaque, ultime conclusion d’une soirée marquée par un délire paranoïaque et complotiste assez pitoyable, quoique marque de fabrique des grands dictateurs sur le déclin, il dictera à Béria, chef du NKVD, la cause officielle du décès : empoisonnement au coumaphène, et le coupable : Viatcheslav Molotov, pourtant son bras droit. Les funérailles du Petit père des peuples suscitent un tel engouement populaire que des centaines de personnes meurent écrasées en tentant d’accéder à son mausolée. La suite est connue : arrivée de Khrouchtchev au pouvoir, déstalinisation massive, succession de dirigeants jusqu’à Gorbatchev, perestroïka, glasnost, chute du Mur, et explosion du capi-talisme sauvage, cumulée au règne des oligarques. Douce Russie, Sainte Russie, où sont donc passés tes fantômes ? Ne t’inquiète pas, camarade ostalgique, ils sont de retour.

Staline en 2013LA RÉSURRECTION DU SYNDROME DE PÉTAIN

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Mars 2013

militants des droits de l’Homme ose manifester publi-quement contre les tentatives de redorer le blason du Petit père des peuples. La Milicia du président Poutine se charge de rétablir l’ordre et l’Europe occi-dentale s’indigne. Un scénario classique en somme depuis la chute du Mur.

À ce propos, quelle attitude Poutine exerce-t-il face à cet engouement populaire ? L’ancien officier du KGB aux pratiques viriles et fort peu délicates sur le plan diplomatique oserait-il faire référence à Staline dans sa politique intérieure ? On connaissait déjà la traque et la répression acharnées de ses opposants, à commencer par l’emprisonnement de l’oligarque Mikhaïl Khodorkovski en 2004. Désormais, les réfé-rences sont explicitement visibles dans ses discours. Lorsque Poutine estime que la Russie a besoin d’une « percée (militaro-industrielle, ndlr) aussi importante que la modernisation de l’industrie que celle ordon-née par Staline dans les année 1930 », on ne peut être plus clair. Mais à une époque où la confiance du peuple envers ses dirigeants est au plus bas, compte tenu en partie d’un contexte économique difficile, le président russe a compris que la population retrou-vait de l’attirance pour le pouvoir fort. Preuve en est dans le peu de contestation qu’a subi le jugement du tribunal qui a envoyé les Pussy Riots en colonie pénitentiaire. Dès lors, il devient facile d’agiter les bons côtés du fantôme de Staline et de s’en servir comme outil politique pour gagner les faveurs de ses électeurs. L’équation est simple, le résultat l’est tout autant. « Staline nous a enseigné la fidélité au peuple et nous a incité à l’exploit ». C’est ce qu’indique une inscrip-tion dans les couloirs de la station Kourskaïa du mé-tro moscovite. Les voyageurs passent sans la voir, mais elle n’est pourtant pas entièrement dénuée de sens. L’âme russe a toujours voué un culte au super-latif. La grandeur, la magnificence, la sainteté, sont autant de termes qui apparaissent consécutivement dans les œuvres des grands maîtres de la littérature slave, dans les discours marxistes-léninistes et plus modestement, dans la bouche du peuple. Le Russe

est pragmatique, et conscient qu’il vit sur une terre millénaire qui a jadis connu prospérité et rayonne-ment international. L’illusion soviétique qui prétendait apporter l’égalité entre les hommes n’était qu’une forme édulcorée de l’ère tsariste. Les deux ont en commun un chef suprême qui, du haut de son piédes-tal, domine une population de vassaux qui doit choi-sir entre l’obéissance ou la mort. Aujourd’hui on par-lerait plutôt de répression, car la Russie de Poutine, quoiqu’autoritaire, n’égalera jamais, et merci bien, les 1600 têtes qui tombaient quotidiennement durant le stalinisme. Pourtant, Staline est considéré par de plus en plus de jeunes comme une icône révolution-naire, au même titre que Ché Guevara. Une dérive que tentent d’enrayer bon nombre de professeurs du secondaire ou d’université. Hélas, malgré les nom-breux travaux publiés dans les années nonante pour rétablir une vérité masquée par l’appareil du Parti, la tendance va à contresens. Si les monuments hono-rant la mémoire de Staline ne sont pas prêt à sortir de terre, ceux en mémoire de ses victimes sont tout autant invisibles. Pour l’anecdote, la ville de Volgo-grad a officiellement regagné en février dernier son ancien patronyme, plus connu sous le nom historique de Stalingrad. Et ce, suite à la volonté populaire. Le vrai visage de Staline est connu de tous, reste à savoir qui désormais osera le regarder en face.

Julien DUEZ

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La Plume

Bouillon de culture

Nous voilà déjà presque en avril...Et voilà donc déjà presque venu l’heure du bilan de l’année pour notre Comité. Et du bilan culturel pour ma part...Haaa, la Culture. Quel beau poste que délégué culture dans un Cercle culturel ! Quel beau défi que celui de replacer l’église culturelle au milieu du village bibitif que constitue le CJC... parce que oui, recon-naissons-le, ces dernières années, notre Cercle avait laissé son côté intellectuel de côté pour se vautrer avec délectation (et moi avec) dans la plus sombre dépravation houblonnée. Le défi semblait donc de taille.

Et malgré les obstacles, on peut dire qu’il a été relevé. Obstacles ? Oh, rien de grave : une visite de la RTBF le lendemain des 24h de LLN, le Musée Magritte fort difficile à comprendre un lendemain de TD organisé par nos soins (j’en profite pour saluer les délégués qui ont traîné leur carcasse avec moi ce jour là, les gars, vous avez été top)... quand mon cher Comité n’organisait pas carrément sa réunion un soir de sor-

tie théâtre ! Et malgré cela, jamais une activité culturelle à moins de 10 personnes, et même une Revue des Galeries à 21 au lieu de 20... sans oublier une collaboration probablement inédite Solvay-CJC !

Mais d’ici à ce que votre serviteur passe le flambeau à quelqu’un d’encore plus motivé, il vous réserve en-core quelques petites surprises, comme par exemple le retour des Oubliés du Mardi, troupe d’impro qui avait scotché tout le monde, mais aussi la visite de l’expo Yves Saint-Laurent (parce que le CJC est un cercle girly, ne l’oublions jamais !)...

Merci à tous pour cette année culturelle, merci aux participants récurrents et occasionnels, et merci à mon Comité pour la confiance qu’il m’a accordée.

Maintenant, buvons à la Culture !

Florent MALICEDélégué culture

La vie du Cerk’

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Mars 2013

Où nous trouver ? Local UD1. 226 Bâtiment U, par la petite porte de l’avenue Héger, au fond à droite du couloir, porte verte sur la gauche.

Mais aussi :Email : [email protected] : CJC ULBTwitter : @CJCULB

Permanences :Du lundi au vendredi, de 12h à 14h.Il y a toujours quelqu’un pour vous accueillir, vous renseigner, boire un verre, manger une crasse, écouter de la bonne musique, jouer au kicker ou vous vendre quelque chose d’absolument es-sentiel.

Devenir membre :La carte de membre (3€) vous offre de nombreux avantages : • Des réductions sur les consom-mations au Cerk’, les TD’s CJC, le Grand Bal de Journalisme, la vente de résumés.• Une place prioritaire lors de nos activités et visites culturelles.• La possibilité de voter et de vous présenter comme délégué lors de l’Assemblée Générale.

Infos pratiques

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VERSEAU (20 Jan.-18 Fév.)Attention à observer un régime alimen-taire sain et équilibré, sans quoi, gare au ver solitaire !

POISSONS (19 Fév.-20 Mars)Votre jour de gloire arrive. Ouais, le premier avril. Le jour où vous faites chier TOUT le monde. Super connard for a day.

BÉLIER (23 Mars-19 Avril)Amour : les astres ne vous aiment pas. Preuve en est de la neige verglacée tombée au premier jour du printemps. Argent : né(e) un 27 mars ? Vous ga-gnez une bière au TDifférent. Bon anni-versaire !Travail : Plus de place. Allez en cours. C’est la base de tout.

TAUREAU (20 Avril-20 Mai)Faites-vous partie de la race supé-rieure des rouges ? Alors gardez vos noix bien remplies : dans les semaines à venir, la consommation déjà astrono-mique de Redbull à l’ULB en général, et au CJC en particulier, risque fort de doubler.

GÉMEAUX (21 Mai-20 Juin)Tout va toujours par deux, c’est bien connu. D’ailleurs, on prépare la deu-xième période de blocus. En attendant la deuxième session. Et le redouble-ment. Faut faire les choses bien. Vous êtes astrologiquement condamnés.

CANCER (21 Juin-22 Juil.)Cancer : qu’on arrêtera les jeux de mots faciles avec ce signe à la con (cert) ?

LION (23 Juil.-22 Août)Il est l’heure. Prouvez au monde que ce blocus à venir n’est pas votre Waterloo,que vous avez un coeur de lion, pas de Président, ni pire, de Rus-tique. « N’oublie pas qui tu es », disait Papa !

VIERGE (23 Août-22 Sept.)Comme votre tableau de chasse cette année ? Trop tard. La Jefke ferme ses portes, et avec elle l’Eldorado de tout puceau. Enfin, du puceau sans dignité, du puceau cradingue, quoi. Pas du pu-ceau classieux.

BALANCE (23 Sept.-22 Oct.)Envie de nouveaux défis ? Les condi-tions climatiques ont poussé le comité olympique belge à envoyer des athlètes nous représenter en bobsleigh à Sotchi. Alors balance man, cadence man, trace la glace, c’est le bob man !

SCORPION (23 Oct.-21 Nov.)Ce n’est pas parce que votre vie manque de piquant qu’il faut venir empoisonner la nôtre.

SAGITTAIRE (22 Nov.-21 Déc.)Faites gaffe. Vous pourriez bien finir en lasagne (comment ça, «elle est dépas-sée, cette vanne»?? )

CAPRICORNE (22 Déc.-19 Jan.)Vous avez déjà remarqué qu’en rajou-tant un H entre le C et le A et qu’en remplaçant PRICORNE par la lettre T, on obtient le mot CHAT ? Pensez-y ! C’est tout de suite plus glamour qu’une chèvre des montagnes.

La Plume

Horoscope de Florent « Nostradamus » MALICE

Le succès ne se démentant pas, nous faisons donc à nouveau appel à votre sagacité pour remporter de merveilleux prix, offerts par votre cercle préféré. Ce mois-ci, les 3 plus rapides d’entre vous à nous rapporter la grille de la page 15 correctement complétée, gagneront, dans l’ordre : un kilo de LARD, un menu kra ou croque au choix et une carte de membre. Bonne chance à tous !

Espace détente

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Mars 2013

Mots codésLa règle du jeu est simple : chaque chiffre correspond à une et une seule lettre. Vous pou-vez vous aider de la réglette en bas de page pour y reporter les lettres découvertes. Les cinq premières ont été trouvées, à vous de terminer le boulot. Bonne chance !