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LA POLITIQUE ET LES BIENFAITS
DES BARRAGES
AU MAROC
Juillet 2016
Présentée par Mr Khalid El Ghomari Directeur des Aménagements Hydrauliques
Plan
Bilan des réalisations de la politique des Barrages
Bienfaits des barrages
Perspectives d’avenir :
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QUELQUES DONNEES GENERALES SUR LE MAROC
Le dernier recensement général de la population, effectué en 2014, évalue la population du Maroc à près de 33,8 millions d’habitants dont plus de 60% en milieu urbain et 40% en milieu rural.
Superficie : 710.850 Km²
Surface Agricole Utile représente 12% (9 millions ha),
Le domaine forestier couvre 12.7% du territoire national (9 millions ha),
les montagnes couvrent ~25% du territoire national,
Le désert s’étend sur plus de la moitié de la superficie du Royaume
Économie à forte composante agricole
3/82
4 Md m3/an
Eaux souterraines
18 Md m3/an
140 Milliards m3/an
Eaux de surface
Ressources en eau naturelles 22 Md m3/an
Répartition spatiale des précipitations
Les ressources en eau superficielle sont évaluées en année moyenne à 18 milliards de m3, variant selon les années de 5 Milliards de m3 à prés 50 Milliards de m3 enregistrant ainsi une très grande variabilité. Cette répartition inégale des ressources en eau dans le temps impose le stockage des apports des années humides pour les utiliser pendant les périodes de sécheresse.
UNE REPARTITION INEGALE DES APPORTS EN EAU DANS LE TEMPS
5/82
Politique de mobilisation des eaux
Genèse de la politique de mobilisation des eaux de surface :
1ère PHASE
1925 à 1956 : Construction de barrages à fortes potentialités en eau de surface pour faire face aux besoins de centres urbains (pop. à majorité coloniale) en eau potable et pour assurer la production d’énergie.
En 1956 : 13 barrages construits
Volume mobilisé = 1,8 Mdm3
6
Barrage Sidi Saïd Maâchou
premier barrage du Maroc, mis en eau en 1929
pour l'AEP de Casablanca
7
Barrage Bin El Ouidane 1953
Retenue : 1384 millions de m3, Hauteur : 133 m
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• Phase de transition
Evaluation des ressources disponibles
Définition des objectifs
• En 10 ans : 3 barrages construits,
Soit un total de 16 barrages
Volume mobilisé = 2,2 Mdm3
• Les barrages réalisés :
Mohamed V (1966) I, AEP
Nakhla (1961) AEP de Tétouan
Digue de Safi (1965) AEP de Safi
2ème PHASE-1956-1966
9
• En 1967, Feu SM HASSAN II a donné une nouvelle
impulsion à la politique des barrages pour
notamment l’irrigation d’un million d’hectare à
l’horizon 2000, politique poursuivie par SM
Mohamed VI avec la réalisation de 2 à 3 grands
barrages par an.
3ème PHASE
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Barrage Hassan 1er, mis en service en 1986 H=145m, V=245 Mm3
Barrage Al Massira V=2,7 Milliards m3
VR = 3.800 Mm3
Irrigation de 100.000 ha dans le Gharb ; ce qui a permis
d’atteindre l’objectif d’un million d’hectares irrigués.
Production de l’énergie électrique ; 400 Gwh / an.
Protection de la plaine du Gharb contre les inondations.
Barrage Al Wahda
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Inauguration du Barrage Al Wahda
20 Mars 1997
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Inauguration du Barrage Laghrass
19 Octobre 1999
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Hassan II (2006, H=115m, Vbge=640 000M3, V=400Mm3)
Plus grand BCR d’Afrique
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Bilan de la politique des Barrages
Grâce à la politique des Barrages, le Royaume dispose de plus de
140 grands Barrages avec une capacité globale de plus de 17,6
Milliards de m3, 13 ouvrages hydrauliques de transfert des eaux
(Débitance:200m3/s, Longueur 1100 km, Volume 2,5 Milliards
M3/an) et plus d’une centaine de petits Barrages et lacs collinaires.
La réalisation avance avec un rythme de 2 à 3 grands Barrages et
une dizaine de petits barrages par an . Actuellement 14 grands et 20
petits barrages sont en cours.
18
9 13
20 27
67
98
130 140
0
20
40
60
80
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00
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No
mb
re d
e b
arra
ges
Année
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
14 000
16 000
18 000
1950 1956 1967 1971 1981 1991 1996 1999 2015
Années
Evolution des capacités de retenue de barrages (Mm³)
20
Eau potable en milieu urbain : Desserte de 100% avec 94% comme taux de branchement individuels au réseau de distribution. Les barrages participent à hauteur de 66% à la satisfaction des besoins en eau potable et industrielle des agglomérations ( ce taux atteindra 80% en 2020),la production en eau potable a été multipliée par 3 entre 1975 et 2013, grâce en grand partie aux barrages
Eau potable en milieu rural : Taux d’accès est passé de 14% en 1994 à plus de 94% grâce notamment aux conduites régionales en provenance des grands barrages.
1985 1995 2000 2006 2013
69%
81% 86%
92% 94%
14%
61%
77%
94%
Evolution du taux de branchement et du taux de desserte
La station d’ Akrech, traite un débit de 11m3/s
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Bassin versant
Bienfaits des barrages
Bienfaits des barrages Irrigation
L’objectif du million d’hectares a été atteint en 1997,avec la mise en service du barrage
Al Wahda.
Prés de 1500.000 ha sont irrigués à partir des barrages , dont les 2/3 sont équipés par
les pouvoirs publics
La surface irriguée représente moins de 10% de la superficie utile, mais participe à près
de 45% de la valeur ajoutée agricole.
Les périmètres irrigués participent à 75% des exportations.
Création de 40% des emplois en milieu rural et 25% au niveau national.
Bienfaits des barrages Energie
Les usines hydroélectriques totalisent une puissance
installée de 1730 Mw,
Réduction de la dépendance vis à vis de l’extérieur en matière d’énergie,
Productible hydro-électrique actuel = 2.750 Gwwh/an,
L’énergie hydroélectrique représente 10 % de la production totale de l’énergie électrique et devra atteindre 14% en l’an 2020
Bienfaits des barrages Atténuation des effets de sécheresse
Les sécheresses des années 1980
et 1990 ont confirmé le rôle des
barrages dans l’atténuation de leurs
effets négatifs sur l’économie
nationale.
Les besoins des périmètres
agricoles sont assurés dans de
bonnes conditions.
Coût du transport, 300 MDH sur
300 km soit 45 Dh/m3 pour assurer
les besoins en eau de la ville de
Tanger.
Transport d’eau potable pour la ville de Tanger par bateau
Les Bienfaits des petits barrages dans l’atténuation des effets de la secheresse
Les premières années de la décennie 80 étaient très sèches, le monde rural dans le désarroi et sa population dans la détresse. Pour le soulager, les Pouvoirs Publics décidèrent de réaliser des barrages petits en régie avec des techniques simples utilisant beaucoup de main-d’œuvre.
Lac SIDI ALI
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LA MOBILISATION DE L’EAU PAR LES PETITS BARRAGES
Plus de 200 petits barrages ont été réalisés à peu de frais, les bureaux d’études nationaux ont donné libre cours à leur imagination, une multitude de barrages de différents types ont vu le jour, toutes les gammes sont présentes ce qui prouve que les Ingénieurs Conseils avaient le souci d’optimisation des coûts. Ces barrages ont en effet des répercussions socio-économiques considérables sur la population rurale, ils aident à réduire la pauvreté. Ils ont joué, en outre, un rôle d’école de formation professionnelle.
Barrage RWIDATE
Barrage AIN KOREIMA
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Premier barrage réalisé en régie en 1985 Lac sidi Ali
Barrage Ouled abbas
Bienfaits des barrages
Développement des compétences des bureaux d’études et entreprises marocaines
La réalisation de centaines petits barrages a permis le développement d'un pôle de compétence national qui s'exporte actuellement vers les pays étrangers qui souhaitent réaliser des études ou des travaux. Avant 1980, tous les barrages étaient
étudiés et réalisés par des étrangers , aujourd’hui tout se fait par des compétences nationales.
Le phénomène des inondations au Maroc a commencé à être ressenti plus fortement depuis les années 1990, en raison
d’une part, du développement urbain, industriel et touristique entraînant une occupation croissante des zones
vulnérables et d’autre part, de l’aggravation des phénomènes extrêmes suite aux changements climatiques.
La mémoire collective retiendra à jamais les événements catastrophiques vécus ces dernières années.
Bienfaits des barrages: Protection contre les inondations
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Tiznit 2014
Dernier phénomène d’inondation en fin novembre 2014 au sud du maroc (Guelmim,Sidi Ifni, Tiznit)
Oued Assaka , Guelmim
Bab khmiss ,Tiznit
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Protection de la ville d’Agadir contre les inondations
تاوريرت
تامالستواد
واد الحوار
تناوتواد
تلضيواد
واد الغـــــزوة
ســـومانواد
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PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS
Plan National de lutte contre les Inondations (PNI) : 400 sites vulnérables ou points noirs inventoriés
160 sites sont traités par l’aménagement des cours d’eau et réalisation des barrages.
Actualisation du PNI en cours de réalisation
Protection de la ville de Midelt contre les
inondations
Canal en béton , Coût : 28.4 Mdhs
Lekhnichat: endiguement et reconstitution
de la berge droite de l’oued Ouergha sur une longueur de 420 m
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Les activités sociales des projets de barrages en cours de réalisation consistent
principalement :
La rénovation et le réaménagement des écoles rurales existantes.
L’alimentation en eau potable des douar et des habitations avoisinantes
moyennant la réalisation d’un forage d’eau, d’un réservoir surélevé et d’une
adduction qui débouche bornes fontaines.
L’aménagement de pistes d’accès et routes de déviation
L’intégration des ouvriers du chantier dans le programme de lutte contre
l’analphabétisme moyennant des cours donnés par des instituteurs de
l’enseignement primaire dans les locaux de l’Aménagement.
Bienfaits des barrages en cours de construction: Activités sociales
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Bienfaits des barrages: Activités sociales
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Bienfaits des barrages: Activités sociales
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Satisfaire les besoins en eau pour accompagner le développement
du pays
Faire face aux phénomènes extrêmes;
Reconstituer les capacités perdues par envasement;
Préserver le patrimoine hydraulique;
Préserver l’environnement;
Atténuer les disparités inter-régionales par les transferts d’eau.
Perspectives d’avenir
Pour atteindre ces objectifs et répondre aux besoins du Maroc en eau à
l'horizon 2030, il a été élaboré le plan national de l’eau qui est une synthèse
des plans directeurs d'aménagement intégrés des ressources hydrauliques,
préparé par les Agences des bassins hydrauliques du Maroc . le PNE
nécessitera 23 milliards d’euros sur 20 ans et repose sur 3 grands piliers
(gestion de la demande et valorisation de l’eau, gestion et développement
de l’offre, préservation et protection des ressources en eau du milieu naturel
et des zones fragiles) .
,
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45
Longueur totale : 500 Km
Galeries : 145 Km (29%)
Conduites gravitaires : 63 Km (13%)
Conduites de refoulement : 95 Km (19%)
Canaux : 200 Km (40%)
L’étude de préfaisabilité du schéma retenu, menée sur la base des travaux topographiques et de
reconnaissance préliminaires a permis de définir les caractéristiques globales du projet et des principaux
ouvrages le composant
DESCRIPTION DU PROJET DE TRANSFERT
Stations de relevage : 9 stations
Hauteur manométrique totale : 455 m
Puissance nécessaire : Phase finale (230 MW);
Energie consommée : Phase finale (1500 GWh/an)
Ouvrages de prise : Barrage Beni Mansour
Prise sur l’Oued Loukkos
Seuil vanné de Koudiat Borna
Prise au barrage de Garde Sebou
Prise au barrage SMBA
Débit évacué : 30 à 45 m3/s
Volume transféré : 845 Mm3/an
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Coût total
Phases de réalisation Millions d’euros
Phase 1
Mobilisation de Ouergha vers Al Massira 14
Phase 2
Mobilisation de Laou et Loukkos vers Point P 13.5
Phase 3
Mobilisation des excédents du Sebou à partir du barrage de Garde 2.5
Total 30
Coûts d’investissement
CONCLUSION
La construction des barrages au Maroc a toujours occupé une place importante dans
la politique publique.
Le Maroc a développé un grand savoir-faire dans le domaine de l’eau en général et
dans le domaine des études et de construction des barrages, reconnu à l’échelle
mondiale. Il a également réalisé des acquis importants dans un contexte climatique
relativement difficile.
La construction des barrages est jugée nécessaire pour la maitrise de la gestion de
l’eau.
De par sa situation géographique, le Maroc est soumis aux effets des changements
climatiques, avec une tendance à la baisse de son potentiel en eau douce, qui se
confirme par les observations des dernières années.
Le Maroc, à travers son plan national de l’eau (PNE), dispose d’une feuille de route
lui permettant d’anticiper la raréfaction de l’eau (Planification pour 20 ans). En
effet, la diversification des mesures proposées basées sur la gestion , l’économie, la
maîtrise de la demande en eau ainsi que la combinaison du développement des
ressources en eau conventionnelles et non-conventionnelles permettent d’assurer la
sécurité hydrique du pays et réduire sa vulnérabilité aux aléas climatiques.
