CAHIERSTECHNIQUES

fondationde l'eau

LA POSEDES

CANALISATIONSPOUR L'ADDUCTION ET LA

DISTRIBUTION DE L'EAU POTABLE

MINISTERE DE L'ENVIRONNEAHIERS TECHNIQUES DE LA DIRECTION ML'EAU.ET DELA PREVENTION DES POLLU têt-o -

il:' ' '¡Étin.,. 'Him /i,iu; I

POUR L'ADDUCTION ET LADISTRIBUTION DE L'EAU POTABLE

Achevé d'imprimer le 21 février 1990Imprimerie Centre Impression - Limoges

Dépôt légal : février 1990

Fondation de l'Eau 1990Droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays

NUMEROSPECIAL :DOUBLE VOLUME

Prix : 100 FF/TTCFranco de port France métropolitaine

Pour les néophytes et les professionnels,Pour ceux qui savent mais ont peut-être oublié,Pour ceux qui ne savent pas et veulent connaître,

ENFIN UN DOCUMENT

qui permet, sous un trait agréable et vif, de présenter les règles etles contraintes liées à la pose des canalisations d'eau.

Pour le néophyte, comment ne pas être attiré par la présentationclaire, colorée et humoristique d'un métier qui allie la volonté devivre au grand air à celle du travail rigoureux et bien fait.

Pour le professionnel de la pose des canalisations, pourquoi nepas lui reconnaître le droit à l'erreur et, par là même, le devoir d'yremédier en s'informant? Ce document doit donc lui permettre dese rappeler les principes de base dont il a peut-être oubliécertaines facettes, au fil des années.

Chacun de nous : néophyte, professionnel, ouvrier, technicien,ingénieur, cadre ou représentant deï'Administration,

chacun se doit de replonger dans les bases du métier de "poseurde canalisations", ne serait-ce que pour se rafraîchir la mémoireet, qui plus est, d'une façon divertissante !

LIBRARY, INTERNATIONAL REFERENCECENTRE FOR COMMUNITY WATER SUPPLYAHO 3A:JJW!GN (IRC)< ••••' ">• r'o- í ¿0 , 2 5 0 9 A D The H a g urn •"

Tsl. (070) 814911 ext 141/142J.-J. BERINGUE,

Président,Syndicat Professionnel

des Entreprises de Travauxde Canalisations d'Eaux de France.

SorniTiâirG

Des pages jaunes pourmieux utiliser ce guide

Des pages rosés pourtester vos connaisances

Des pages bleues pourles informationstechniques

Des pages vertespour vous aiderà résoudredes problèmesconcrets et quotidiens

D 1 POUR QUI, POUR QUOI?

• 2 JEU-TEST

6

3 LESAVEZ-VOUS?

Page 3

4

6

4 LA POSE DES CANALISATIONS D'EAU :CASGENERALTravaux préliminairesExécution de la tranchéeConfection du lil de poseManutention dea tuyauxLea différentes techniques do nivellementMise on œuvre des accessoires et des branchementsReprise des efforts dus à la poussée du fluideContrôle de l'étanchéitéEnrobage de la canalisationRemblaiement de la tranchéeMise en service

5 CAS PARTICULIERS DE POSEPose en terrain aquifèrePose en terrain marécageuxPose sous l'eauPose en élés/ationTraversées de routes et de voies ferréesFonçage horizontalPose en terrain rocheux

PRECAUTIONS PARTICULIERES A CHAQUEMATERIAUAcierFonteBétonFibres-cimentMatières plastiques : PVC, PCHD, PRV

• 7 JEU-TEST

8 SECURITE - SIGNALISATION DES CHANTIERSRisques et moyens de préventionParamétres conditionnant la stabilité de la tranchéeLes techniques de blindageSignalisation des chantiers

9 ANNEXESCaractéristiques des matériauxRaccords et pièces spéciales .

D 10 LEXIQUE

1616161719PO222326273133

3434353636373839

404043464950

57

58586165

707070

72

POUR QUIPOUR QUOI?

POUR QUI ? POUR QUOI ?

Ce cahier techniques'adresse

aux maîtres d'œuvre,aux entrepreneurs,

aux exploitants de réseauxd'eau potable, aux équipementiers

et à tous ceux qui souhaitentmaîlriser les problèmes

liés à la pose des canalisationsd'eau potable.

Chaque année, en France,sont posés plusieurs milliersde kilomètres do canalisations.Or, cette opération délicate influedirectement sur la durée de vie,les conditions et les coûts d'entretiendu réseau d'eau dont un élément malposé peut entraîner un mauvaistonctionnemenl du systèmedans son ensemble.Il importe donc que la posesoit conduite avec méthode, en respectantles règles qui garantiront un servicesans défaillance, quelles que soientles conditions initiales d'environnementet de marche du roseau d'eau.

COMMENT?

Ce cahier technique peut s'utiliserde plusieurs façons. Pour une premièrelecture, nous vous conseillons de feuilleterl'ensemble afin do bien en comprendrela structure, la couleur des pages(voir sommaire) vous indiquant le typed'informations fournies, puis de reprendreau début.Les jeux-tests peuvent vous renseignersur voire niveau de connaissances;ils pourront par la suite témoignerde vos acquisitions.

En suivant l'ordre proposé,vous aurez ainsi une bonnecompréhension :— des étapes successiveset des techniques de posedes canalisations d'eau;

- des problèmes de mise en oeuvrerelatifs à chaque matériau;•• des règles à respecterquant à la sécurité des personnelset à la signalisation des chantiersde pose.

CACHER LA PARTIE "REPONSES AU TEST".

PRENDRE UN CRAYON A PAPIER.LIRE ATTENTIVEMENT LES QUESTIONS.

COCHER LA OU LES CASES DES REPONSES PROPOSEESQUI VOUS SEMBLENT JUSTES(pour une même question, une ou plusieurs réponses sont possibles)

CONSULTER LES REPONSES.

L'enfouissementdes canalisationsa pour objectif :a - de les protéger contre

les dégradationsextérieures U

b - de prévenirles phénomènesde corrosion D

c - de conserver la fraîcheurde l'eau n

d - de les mettre à l'abride la gelée D

Le terrassement doit être menéde l'amont vers l'aval :a - vrai •b - faux D

Le rabattement de nappeest-il :a - une configuration

particulière du terrain? Db - une méhode d'assèchement

de surface des terrainspour le passagedes véhiculesde chantier? D

c - un procédé d'assèchementdes terrains à l'endroitdes fouilles? D

La largeur d'une tranchéeest fonction :a - du type de joint Db - de la nature du sol •c - du diamètre

de la conduite Dd - des conditions de pose n

II est indispensable de nivelerle fond de la fouilleafin d'obtenir :a - une pente nulle

b)

c)

D

b - une pente constanteentre les pointsde changementde pente D

c - des pentes suffisantespour l'évacuation de l'airen terrain horizontal D

6Un profil en long correctpour une canalisation AEPa-t-il la configuration?

a)

D

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Le lit de pose doit avoirune hauteur minimale de :a - 5 cm Db - 70 cm üc - 10 cm D

8Le sens de posed'une canalisation se faitde préférence :a - tulipe du tuyau

vers l'amont Db - tulipe du tuyau

vers l'aval •c - embout mâle en aval D

La hauteur de couverturedepuis la génératricesupérieure du tuyaudoit être :a - supérieure à 30 cm D

b - supérieure à 1 m Dc - supérieure à 1,80 m •

10La mise en place d'un grillageavertisseur est obligatoire pour :a •• les canalisations de gaz Db - les câbles PTT Dc - les câbles électriques Dd - les canalisations d'eau D

11II est conseillé de poserun treillis métallique au-dessusd'une conduite en PVCou PEHD :

a - pour diminuer les effortsdus aux chargesroulantes ' fi

b - pour signaler l'existenced'un tuyau •

c - pour faciliter la recherchede la canalisation D

12Le rôle des joints est :

a - de s'opposer aux effortsdus a la pousséede l'eau D

b - d'assurer l'étanchéitédes différents élémentsde canalisation D

13Les vannes de sectionnementà opercule sont mises en placeafin :

a - de pouvoir isoler ¡un tronçon en casde réparation

b - de limiter la pressionsur certains roseaux

c - de régler le débitd'écoulement

D

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14Les tri. ersées de routesexigent la pose des conduitesdans une buse dans le but :a - d'évacuer les fuites

éventuelles hors dela chaussée •

b - d'éviler uno pollutiondu réseau D

c - de protéger la canalisationdes chocs et vibrations D

d - de faciliter la recherchedes fuites D

15La mise en place de butéesest nécessaire poura - réaliser les jonctions

entre tuyaux Db - équilibrer les efforts

résultant de la pousséede l'eau D

c - colmater les fuites au niveaudes joinls el des piècesde dérivation •

d - reporter sur une surfaceimportante la pousséede l'eau D

16Quels sont, parmi les élémentssuivants, ceux qui doiventêtre contrebutéspar des massifs en béton ?

a - coudes - cônesb - canalisations à joints

souciésc - pièces de dérivations

à bridesd - canalisations à joints

verrouillése - extrémités - tés

17Lors d'un essai hydraulique,la longueur des tronçonsessayésa - ne doit pas dépasser

500 m

D

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b - doit être supérieureà 1,000 m D

c - doit être inférieureà 100 m D

18La pression d'épreuvedes canalisations d'adductionet de distribution gravitairea - doit être égale à la pression

maximale de servicemajorée de 50 %si celle-ci est inférieureà 10 bars D

b - doit dépasserla valeur limite indiquéepar le fabricant D

c - doit être appliquéependant une duréede 30 mn D

d - ne peut être inférieureà 8 bars D

19II est indispensablede procéder à la désinfectiondes canalisationsa - avant la mise en service

définitive du réseau Db - avant l'essai d'étanchéité Dc - après toute réparation

sur une canalisation D

20Sur un chantier,une mauvaise signalisationengage en cas d'accident :a - la responsabilité civile

de l'entrepriseb - le cas échéant,

la responsabilité pénaledu chef de chantier

D

Dc - la responsabilité pénale

des personnes présentessur le lieu de l'accident D

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LA POSEDES CANALISATIONSCAS GENERAL

Jalonnement d'une tranchée.

MAUVAIS BON

TRAVAUX PRELIMINAIRESAvant de commencer le chantier de pose, l'entrepreneur, sur direc-lives du maître d'oeuvre, doit procoder aux opérations do piquetageet de jalonnement qui permettent :-— de matérialiser sur le terrain le tracé et le profil en long descanalisations;— de reporter la position de tous les ouvrages enterrés existants telsque réseaux d'assainissement, câbles électriques et PTT, canalisa-tions de gaz. Pour un repérage précis, l'entrepreneur peut exécuterdes sondages de reconnaissance, perpendiculairement aux tracésdes canalisations indiquées sur les plans du projet.

L'entrepreneur doit s'assurer de la concordance entre les hypothèsesdéfinies au niveau du projet et les conditions d'exécution des travaux.Dans le cas où certains paramètres tels que la nature du sol, lesconditions de pose, la pente du terrain, etc., sont en discordanceavec les directives du projet, il convient d'en informer le maîtred'oeuvre.

EXECUTION DE LA TRANCHEEOUVERTURE DE LA FOUILLE

Lorsque la tranchée doit être ouverte sous une voie de circulation, ilest conseillé, dans un premier temps, de découper la chaussée sur'emprise de la tranchée au moyen d'une scie diamantee ou d'unmarteau pneumatique afin de ne pas dégrader les parties voisines.

Lors de l'exécution de la tranchée, on veillera à stabiliser les paroissoit par talutage, soit par blindage (cf. chapitre 7), et à ne pas déposerles déblais près de la fouille. Il convient, de plus, d'éliminer lesgrosses pierres des talus de façon à éviter leur chute accidentelle surla canalisation une fois posée.

Le terrassement est ensuite réalisé pour les terrains meubles avec lesengins classiques tels que pelle mécanique à pneus, pour lestravaux sur chaussée, ou à chenilles pour les travaux en campagne.Ces pelles sont souvent équipées de godets travaillant en rétro pourla mise en place et l'emboîtement des canalisations.

Il est conseillé de mener le terrassement de l'aval vers l'amont; cottedisposition permet une auto-évacuation de l'eau du fond de fouille.

16

Sens du terrassement : mauvais.

La largeur de la tranchée est évidemment fonction du diamètre de laconduite. Elle varie aussi selon la nature du sol, le matériau consti-tuant la conduite, le type de joint et les conditions de pose. Générale-ment, la tranchée devra présenter en son fond une largeur entreblindages au moins égale au diamètre extérieur du tuyau, avec dessurlargcurs, de part et"d'autre, de 0,30 m. Cette surlargeur devra, engénéral, être suffisante pour permettre un damage correct du remblaisur les flancs de la canalisation. Au droit des joints, il peut êtrenécessaire de pratiquer, dans les parois latérales, des élargisse-ments de la tranchée appelés niches. C'est le cas des joints soudéset des joints nécessitant une reprise après la pose (béton, acier).

Pour ce qui concerne la profondeur de la tranchée, le fascicule n° 71,dans son article 47, prescrit :Les tranchées sont établies en chaque point à la profondeur indiquéeau profil en long. Saut stipulations différentes du CCTP, la profondeurnormale des tranchées est telle que l'épaisseur du remblai ne soitpas inférieure à un mètre au-dessus de la génératrice supérieure dutuyau.

Cette hauteur se justifie par la nécessité d'une protection contre legel et d'une bonne tenue des canalisations souples aux charges desurface.

CONFECTION DU LIT DE POSE

Le mode d'appui du tuyau sur le fond de la fouille ou sur une couchede fondation, le contrebutage latéral, le remblai influencent et condi-tionnent le comportement du tuyau dans le sol. Ils interviennent :— dans la répartition des réactions du sol sur un angle d'appui plusou moins défini;— dans l'action de l'effet latéral des terres;— dans la transmission continue des charges sur le tuyau;— dans la protection du tuyau contre l'effet de charges ponctuellesrésultant de la présence de corps durs à sa périphérie.

On comprendra donc aisément le soin particulier à apporter à laconfection du lit de pose et au remblaiement des tranchées.

Le lit de pose a pour fonction première d'assurer une répartitionuniforme des charges sur la zone d'appui. Il y a donc lieu de poserles tuyaux de manière à ce qu'il n'y ait ni appui linéaire, ni appuiponctuel.

Sens du terrassement : bon.

Aménagement de la tranchée.

Caractéristiques dimensionnelles d'une tranchée.

Contraintes subies par un tuyau enterré.

Poids des terres

surcharge éventuelle de surface

Pousséelatérale

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Pousséelatéraledesterres

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17

Lit de pose.

Pose sur sol en place sans cohésion.

Lit de pose rapporté.

Mise en place Mise en placedu voile non tissé du matériau calibré

Pose du tuyau

Fermeture de la couche Mise en placeanticontaminante du matériau d'enrobage

Remblaiement

Mise en place d'un textile non tissé anticontaminant.

18

Les éléments susceptibles de constituer des appuis ponctuelsdoivent être prohibés afin d'éviter les concentrations locales descontraintes. Suivant ces propriétés, le sol en place peut constituer lelit de pose ou nécessiter un lit rapporté.

POSE SUR SOL EN PLACE SANS COHESION

Dans le cas où le sol en place est pulvérulent (sables ou graviers), lapose directe peut être envisagée à la condition d'inscrire préalable-ment la surface de contact du tuyau dans le sol en place de façon àconstituer une assise uniforme sur toute sa longueur.

LIT DE POSE RAPPORTE

En règle générale, lorsqu'un fond de fouille ne se prête pas à laréalisation in situ du lit de pose, du fait de sa nature, de sa portance,des efforts statiques et dynamiques, il y a nécessité de décaisser iatranchée plus profondément afin de rapporter un lit de pose engravillons concassés, ou en sables. L'épaisseur après damage du litde pose sous la génératrice Intérieure du tuyau sera au minimumégale à 0,10 m.

Dans une tranchée, il y a souvent des cheminements d'eau. Cescheminements sont susceptibles d'enlraîner les matériaux fins du litde pose et de déstabiliser l'appui longitudinal de la canalisation encréant des affouillements. De même, des entraînements de fines dela couche d'enrobage ou du fond de fouille vers le lit de pose peuventse produire. Il est donc conseillé, dans le cas de canalisations derésistance mécanique moyenne à faible, pour des lits de posecomportant des matériaux fins cl dans les cas où le fond de fouille estpeu stable, de mettre en place un textile non tissé afin d'éviter letransfert des particules.

De plus, l'angle de pose qui determino l'arc d'appui de la canalisationsur le lit de pose doit être uniforme sur toute \a tranchée et égal à120°. Pour un tel angle de pose, la hauteur de tuyau enfoui dans le litde pose est égal au quarl du diamètre extérieur.

LIT DE POSE AVEC ENROBAGE EN BETON

Enfin, si la réalisalion d'un lit de pose en matériaux pulvérulentsn'apparaïl pas possible du fait :— de la difficulté d'approvisionnement en matériaux pulvérulents,

de la trop faible largeur de la tranchée ne permettant pas un com-pactage efficace,— des risques d'entraînement de fines,ou ne constitue pas une solution fiable (cas d'une tranchée de fortepente pas exemple),on peut envisager la réalisation d'un lit de pose avec enrobage enbéton. Dans ce cas, le fond de la tranchée est soigneusement nivelé.Les tuyaux sont posés sur cales cl réglés de manière à ce que lagénératrice inférieure du tuyau soit au moins à 0,10 m du fond de latranchée. Cette dernière est ensuite remplie de béton maigre dontl'épaisseur sera au moins égale à 0,10 m.

MANUTENTION DES TUYAUXLa manutention des tuyaux et accessoires sur le chantier doit êtreréalisée en suivant quelques précautions pouvant faciliter le déroule-ment de celui-ci. Il convient tout d'abord de contrôler, avant ladescente en fouille, l'état des tuyaux, raccords et accessoires. Onévitera les chocs et le déplacement des tuyaux sur les pierres dessols rocheux.

On s'assurera que ces éléments ne présentent pas de défauts telsque fissures et ovalisations. On en examinera l'intérieur et on lesdébarrassera des corps étrangers éventuels qui pourraient s'ytrouver.

Les tuyaux sont ensuite descendus soigneusement dans la tranchéepar des dispositifs de levage tels que :— pelle mécanique,— grue,— chariot à fourche,— pipe layer,et présentés dans le prolongement les uns des autres.

Il est recommandé d'utiliser des sangles de cuir ou de caoutchoucpour la manutention des tuyaux, car celles-ci évitent :— le glissement du tuyau en position inclinée, afin de faciliter sonpassage sous les vérins du blindage,- la détérioration du revêtement extérieur de la canalisation.

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Exécution du lit de pose

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Manutention des tuyaux.

19

En définitive, pour les cas courants de pose, des règles fondamen-tales de bonne pratique sont à respecter :— éviter de poser les tuyaux sur des tasseaux qui concentrent lesefforts d'écrasement et les font travailler en flexion longitudinale,

réaliser un fond de fouille bien rectilignc pour que les tuyaux yreposent sur toute leur longueur,

creuser le fond de fouille, au droit de l'emboîtement, de façon àéviter que celui-ci ne porte sur le sol,- placer toujours les tuyaux dans des fouilles hors d'eau,— éliminer du fond de fouille tous les points durs (grosses pierres,crêtes rocheuses, vieilles maçonneries, etc...) qui constituent destasseaux naturels,— réaliser, si possible, dans tous les cas, un appui de manière à ceque le tuyau repose sur un arc'égal au moins au quart de sacirconférence extérieure. Plus le diamètre est grand, plus la surfaced'appui doit être soignée.

L'assemblage des joints devra être réalisé dans le respect desdispositions de l'article 54 du fascicule 71 et des prescriptions desfournisseurs.

LES DIFFERENTES TECHNIQUESDE NIVELLEMENTPour tout chantier de pose de canalisations d'eau potable, il estindispensable de niveler soigneusement le fond de la fouille afin quela pente soit constante entre les points de changement de penlcprévus et que les cotes des tuyaux après pose soient en conformitéavec celles inscrites sur le profil en long.

On substituera, pour les tracés comportant un profil horizontal (quitteà avoir des surprotondeurs), un profil comportant des montées lentes(pente de 2 à 3 mm/m) et des descentes rapides (pente de 4 à6 mm/m), ceci afin de localiser l'air aux points hauts d'où il pourra êtreévacué par une ventouse.

Trois techniques de nivellement sont fréquemment utilisées pour lapose des tuyaux d'eau :

nivelette,— niveau à lunette, '— laser (pour les chantiers importants).

LES NIVELETTES

Elles sont constituées par des planchettes fixées sur des pieds. Ellessont employées par jeu de 3, dont 2 à voyant simple blanc et une àvoyant double rouge et blanc, et utilisées pour déterminer les niveauxdes points intermédiaires de la pente à respecter sur une canalisationdont on connaît les points extrêmes.

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Profil schématique à substituer à une pose horizontale.

Nivelettes.

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Pose à l'aide de nivelettes.

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Pose à l'aide d'un niveau (nivellement géométrique direct).

Pose au laser.

NIVEAU A LUNETTE

L'objectif est ici de rechercher la hauteur des différents points de lagénératrice supérieure de la canalisation au-dessous d'une surfacede niveau prise comme origine. Cette origine étant matérialisée parun point extrême donl la cote est connue el qui est repérée sur unechaise ou sur un piquet de nivellement. Connaissant la pente àrespecter ainsi que la longueur unitaire d'un tuyau, il est aisé decalculer les hauteurs prévues dos différents points de la conduite.

LASER

Pour ies chantiers de pose importants, on utilise le laser afin d'établirl'alignement et la pente des canalisations. Le laser émet un faisceaude lumière rouge intense et finement localisé qui sert de référence endirection et en pente. Le rayon est visualisé sur une cible sous formed'un spot lumineux. La cible peut être placée soit dans le tuyau, soitsur un jalon. Le réglage consiste à placer le spot laser rouge aucentre de la cible.

Cette technique présente de nombreux avantages qui sont, entreautres :— assurance d'obtenir une pente et une direction précises,••- réglage par la pelle du fond de fouille avec rapidité et précisioncar la profondeur du godet est contrôlée en permanence, ce qui éviteles rattrapages en profondeur avec des matériaux de calage coûteux,

meilleure utilisation de l'équipe de chantier, disponible pour d'au-tres opérations.

21

Pose d'une vanne.

MISE EN ŒUVRE DES ACCESSOIRESET DES BRANCHEMENTSLes robinets-vannes peuvent faire partie d'une installation de surfaceou d'une installation enterrée. Dans ce dernier cas, ils sont soilenterrés sous remblai direct et placés sous bouches à clé, soit situésen chambres sous regards. Ils peuvent occuper :— sur une canalisation horizontale, trois positions : debout (depreference), renversée (à éviler pour les DN > 300 mm) ou couchée,- sur une canalisation verticale, une position à plat.

De plus, pour éviter que les tuyauteries n'exercent, lors-de leur miseen œuvre sur les brides dos robinets-vannes, un effort anormal detraction susceptible de provoquer leur arrachement ou la déformationdu corps de l'appareil, il y a lieu, préalablement à la pose de lavanne, de procéder à son assemblage avec les raccords bridos-emboîtoments ou raccords à brides on dehors de la tranchée et dedescendre ensuite l'ensemble pour sa mise en place. Il est souhaita-ble que la vanne reposo dans la tranchée sur un massif en maçonne-rie sur lequel elle sera scellée, à moins qu'elle ne soit verrouillée surla conduite.

Conduiteprincipale V

Compteur

Embüui-avec cantifhfidí

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Schéma d'un branchement.

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Zone de drainage

Clapet

Massif béton

Mise en place d'un poteau incendie.

22

Les branchements particuliers comprennent les canalisa-tions et ouvrages situés entre la canalisation publique dedistribution et le point de livraison de l'eau à l'abonné.

Les branchements sont des points très sensibles du réseaud'eau potable, car environ 40% des fuites (en nombre) seproduisent à ce niveau, souvent par défaut de serrage descolliers de prise qui permettent de réaliser la jonction entrecanalisalions d'alimentation et de branchement. Leur miseen oeuvre doit donc faire l'objet d'une attention particulière.

Les prescriptions de montage des matériels de branchement sontrépertoriées à l'article 58 du fascículo 71.Les appareils de fontainerie et de lutte contre l'incendie doivent êtreposés d'une manière rigoureusement verticale et respecter la hauteurde couverture de 1 m au droit du clapet. Quelques précautions sontà prendre lors de la mise en placo d'un poteau incendie :— éviter l'introduction de terre ou de graviers,— faire reposer le patin du coude sur un radier de béton de dimen-sions suffisantes,-• placer sur un massif en maçonnerie un robinet-vanne entre lacanalisation d'alimentation et le poteau d'incendie,— constituer une zone de drainage avec des matériaux concasséspour l'évacuation des eaux de vidange.

[ es appareils de protection et de régulation tels que ventouses,clapets, réducteurs de pression, purgeurs soniques doivent obligatoi-rement être posés sous regards. Les ventouses se montent sur unpiquage vertical pratiqué à la partie supérieure de la canalisation àl'aide d'un té à tubulure bride. Il est indispensable de placer, enamont des appareils ne possédant pas leur propre moyen d'isole-ment, un robinet de sectionnement.

REPRISE DES EFFORTS DUSA LA POUSSEE DU FLUIDELes conduites d'eau sont constituées par une suite de tuyaux réunispas des joints dont le rôle est d'assurer l'étanchéité entre lesdifférentes pièces. En dehors du cas où ces joints sont à brides ousoudés (conduite acier ou béton armé avec une âme tôle), desdéboîtements des éléments de canalisations, provoqués par lesefforts dus à la poussée du fluide véhiculé, peuvent se produire :

à chaque extrémité de la conduite (plaques pleines),— à chaque changement de direction (coudes),— à chaque changement de diamètre (cônes),— à chaque dérivation (tés).

Il est donc indispensable de calculer ces forces et de les équilibrer :— soit au moyen de massifs en béton correctement dimensionnésqui s'opposeront à ces forces :

• par la réaction du sol sur leur surface d'appui,• par le frottement du massif sur le terrain,soit par l'utilisation de joints verrouillés.

Il est parfois nécessaire, pour des diamètres importants et despressions de service élevées, de mettre en place des massifs enbéton associés à des fers d'amarrage sur des conduites à jointssoudés ou à brides.

CALCUL DES POUSSEES

En toute rigueur, pour trouver la valeur de la poussée, on devraitappliquer au déplacement de l'eau le théorème des quantités demouvement projetées en prenant pour axe des projections la bissec-trice de l'angle de dérivation du coude.

Cependant, les efforts engendrés par l'écoulement de l'eau sontnégligeables pour les vitesses rencontrées dans les réseaux d'eau(inférieures à 3 m/s).

Seule interviendra donc la poussée hydrostatique de l'eau sur lespièces spéciales citées précédemment.

Les poussées se calculent par la formule :F = K x P x S

Montage d'une ventouse.

Cal

23

A l'extrémité de la canalisation,la poussée tend à décoller laplaque pleine.Elle a pour valeur :

F = P x S

K = 1.

Sur un cône, la poussée quitend à chasser le cône dans ladirection de la petite section apour valeur :

F = P x (S - S')S : grande section en cm2

S' : petite section en cm2.

Sur un coude, la poussée estdirigée suivant la bissectrice ettend à chasser le coude versl'extérieur. Elle a pour valeur :

F - 2.P.S. Sin 2L

a étant l'angle de dérivation ducoude,

ou F = K.P.S.

avecK = 1,414 pour les coudes au 1/4K = 0,766 pour les coudes au 1/8K = 0,39 pour les coudes au 1/16K - 0,196 pour les coudes au 1/32

Le massif de butée prend placenormalement à l'extérieur ducoude. Mais, dans cette posi-tion, il peut être difficile, danscertains cas, de le construire,en raison de la présence àproximité d'ouvrages enterrés(égouts, conduite, etc.). Dansce cas, on l'exécute à l'intérieurdu coude et les efforts de pous-sée sont transmis au massif parles tirants ancrés dans la butéeet ceinturant la conduite. On ditque l'on amarre le coude.

24

• . T f - •;- •'

¡y

Amarrage d'un coude.

Sur un té, la poussée est dirigéesuivant l'axe de la tubulure et apour valeur :

F = P.S.

S : section de la tubulure encm2.

DN

606580

100125I50

200250300

350400450

500600700

8009001000

110012001400

150016001800

Poussée F en daN

Téset plaquespleines

475375

109163227

387590835

112214451809

222331674278

556870148626

104051237016787

192362185127612

Coude1/4

6675107

155230321

5478341180

—

—

-

-

Coude1/8

364058

84125174

296451639

85911061385

170123243274

426253686602

7964946812848

147231672421133

Coude1/16

182129

436389

151230326

438564706

86712361669

217327373366

406048276550

7506852610773

Coude1/32

91015

213244

76116164

220283355

436621839

109213751691

204024253291

377142845413

Valeurs des forces de poussée calculées pour différents élémentsde canalisation et pour une pression de 1 bar.

Il ne faut pas omettre, lors de la confection desbutées, de laisser les joints dégagés, commeindiqué sur les figures, pour permettre leurinspection pondant l'essai hydraulique et, sibesoin, un démontage éventuel.

BUTEE POIDS

Une butée poids constituée par un massif en béton oppose à lapoussée de l'eau F une force F1 proportionnelle à son poids Q, quel'on calcule par la formule :

P = f x Q

II est donc aisé de calculer le volume de béton à mettre en œuvre quiévitera tout déboîtement des elements de canalisation.

~ f x pV : volume de béton à mettre en oeuvre en m3

F : poussée de l'eau calculée précédemment en daNf : coefficient de frottement ontre béton ot terrainP : masse volumique du béton en kg/m3 ( p = 2100 kg/m3).Le béton étant coulé à pleine fouille, le coefficient f est au plus égal àtg li', l f étant l'angle de frottement intérieur du terrain.

Les valeurs de ce coefficient sont données, dans le tableau suivant,selon la nature du terrain.

Nature du sol

Débrisrocheux

Tout venant

Sableslimoneux

Argiles

ANGLEDE FROTTEMENT <f

(degrés);' WurWtde

40

35 J

. 30 ,;

25

Immergé

35

30

25

15

COEFFICIENTDE FROTTEMENTf

(tgin• •'WiMitte

0,84

0,7

0,58

0,47

Immergé

0,7

0,58

0,47

0,27

Remarques :Les terrains réels n'entrent généralement pas strictement dans la

classification ci-dessus; c'est au projeteur d'évaluer de quelle caté-gorie ils se rapprochent le plus et d'en déduire les valeurs à introduiredans les calculs.— Le cas des sols secs n'est jamais traité car, les canalisations étantpeu enterrées, le sol est toujours susceptible d'avoir une importanteteneur en eau.

— Les limons et argiles immergés (liquides) ou les vases sont desterrains qui fluent et il est fortement déconseillé d'y placer des butéessans une étude approfondie.

FORCE PORTANTE

II s'agit de la contrainte maximum admissible sous la fondation del'ouvrage. La valeur admissible de cette contrainte dépend égale-ment des caractéristiques du sol (cohésion, angle de frottement etdensité). Elle est également fonction croissante de la profondeur. Aune profondeur de 1,5 m, on peut lui donner les valeurs suivantes :

Naturedu sol

Force portanteen MPa(MegaN/m2)

Graviers

Humides

0,76

Immergés

0,24

Sables

Humides

0,39

Immergés

0,13

Argileshumides

" 0,1

ANCRAGE DES CONDUITES EN PENTE

Sur un terrain en pente, les canalisations doivent être maintenues pardes massifs en béton pour éviter qu'elles ne glissent dès que lavaleur de cette pente dépasse celle de l'angle de frottement existantentre le sol et la conduite.

Chaque tuyau doit être ainsi maintenu par un massif d'ancrage placéderrière la tulipe d'emboîtement qui, dans ce cas, est généralementdirigée vers le haut.

Massif d'ancrage

ANCRAGE D'UNE CONDUITE

25

L'effort de glissement à repren-dre par le massif se calcule àl'aide de la formule :F = P (sin a - t g f . cos a )

dans laquelle :F est en daN,P est le poids total exprimé endaN de la portion de conduitesituée entre deux massifs d'an-crage,a est l'angle formé par la con-duite avec l'horizontale,f est l'angle de frottemententre la conduite et le terrain,

Si la valeur entre parenthèsesest positive, la mise en placed'amarrages devient indispen-sable, afin d'éviter tout glisse-ment des tuyaux.

Dès qu'un glissement peut seproduire, il y a avantage à utili-ser des tuyaux non susceptiblesde se déboîter, afin de solidari-ser l'ensemble de la conduite etd'éviter de faire transmettre, parles joints, des efforts longitudi-naux auxquels ils résistent trèsmal (fuites possibles). On utili-sera donc de préférence destuyaux fonte à joints verrouillés,des tuyaux en béton armé àjoints autobutés ou des tuyauxen acier à joints soudés. Lesmassifs d'ancrage pourrontalors être espacés, voire unmassif à chaque extrémité de lapente.

CONTROLEDE L'ETANCHEITEEPREUVEDES CANALISATIONSPRINCIPALESET DES BRANCHEMENTSL'essai hydraulique d'étan-chéité d'un réseau constituel'examen final : il permet en par-ticulier de vérifier que le mon-tage des joints a bien été faitcorrectement. Il est réalisé parl'entrepreneur et à ses frais aufur et à mesure de l'avancementdes travaux. La longueur destronçons essayés dépend de laconfiguration du chantier (tracé,profil du tronçon essayé). Il estrecommandé au fascicule 71, àl'article 76, de ne pas dépasserdes longueurs de 500 m : plusle tronçon d'essai est grand,plus les recherches de fuiteséventuelles sont difficiles.

L'épreuve est réalisée, si possi-ble, avant remblaiement com-plet de la tranchée afin de pou-voir examiner effectivement letronçon de conduite éprouvé et,en particulier, tous les joints quidevront rester à découvert.Dans la pratique, les entrepre-neurs expérimentés peuvent,sous leur responsabilité, procé-der à l'essai après le remblaie-ment, sur des tronçons pouvantexcéder 500 m.

Avant l'essai : l'aval de la cana-lisation est obturé avec une pla-que d'extrémité munie d'un ori-fice avec robinet placé en baspour le raccordement à la pompeet le remplissage. L'extrémitéhaute du tronçon est obturéeavec une plaque pleine équipéed'un robinet placé vers le hautpour la purge d'air,On met en place autour de cesdeux plaques des butées dontl'assise est réalisée sur desmadriers encastrés transversa-lement dans la tranchée ou surun dispositif équivalent (rideaude palplanche par exemple).De plus, pour éviter tout dépla-cement de la conduite sous l'ef-fet de la pression, on prendrasoin de mettre en place descavaliers, c'est-à-dire d'effec-tuer le remblayage des tuyauxsur leur partie médiane.

Extrémité haute Extrémité basse

Obturation des extrémités du tronçon.

Remblayage en partie médiane.

26

Les conduites en fibres ciment ou en béton armé doivent respective-ment avoir été remplies d'eau au moins 24 heures et 48 heures avantl'épreuve réglementaire afin de saturer les tuyaux en eau. Pour ce quiconcerne les canalisations en matière plastique, il est, afin de tenircompte de leur élasticité différée, effectuée une mise en pressionpréalable de 15 minutes avant l'épreuve proprement dite.

CONDUITE DE L'ESSAI

La conduite est mise progressivement en eau, en assurant une purgecorrecte de l'air. Lors de la mise en pression, il se produit untassement de la butée (ex. : sous une pression de 8 bars, uneconduite de 400 mm subit une poussée de 10000 kgf).

Pour que la conduite ne subisse pas d'allongement, il convient deprévoir un rattrapage du jeu. On utilise, pour ce faire, des vérins quipermettent un réglage précis.Le fascicule 71, dans son chapitre XI précise :La pression d'épreuve est, en règle générale, la pression maximalede service majorée de :— 50% lorsqu'elle est inférieure à 10 bars,— 5 bars lorsqu'elle est supérieure ou égale à 10 bars.Dans tous les cas, cette pression devra être supérieure à 8 bars.La pression d'épreuve est appliquée pendant une durée de 30 mn,sans que la diminution de pression soit supérieure à 0,2 bar. Aprèsl'essai, l'entrepreneur doit, si nécessaire, remédier, à ses frais, à toutdéfaut d'étanchéité. Les réparations effectuées, ¡I est procédé à unenouvelle épreuve telle que décrite précédemment.Les branchements particuliers sont éprouvés par mise à la pressionde service avant tout remblaiement de la tranchée. Les épreuves ontlieu avec un robinet d'arrêt compteur fermé. Les raccordementsalimentant les poteaux d'incendie, bouches d'incendie, bornes fontai-nes et bouches de lavage sont éprouvés en même temps et dans lesmêmes conditions que le réseau.

ESSAI GENERAL DU RESEAU

Avant la réception provisoire des travaux, il est procédé par l'entre-preneur, en présence du maître d'oeuvre, à une mise en pressiongénérale du réseau par l'intermédiaire du réservoir, les robinets etvannes de branchement et de raccordement étant fermés.

Il est impératif de remplir les conduites lentement, avec un débit de'ordre de 1/20 à 1/15 de leurs débits normaux prévus. Cette opérationest indispensable pour donner à l'air le temps de cheminer, des'accumuler aux points hauts et enfin de s'échapper par les ventou-ses. On utilisera les robinets-vannes de vidange pour vérifier l'arrivéeprogressive de l'eau. Dans un premier temps, ces robinets sontouverts, ils sonl ensuite refermés au fur et à mesure de l'arrivée del'eau. L'opération de remplissage étant terminée, le réseau est mis enpression pendant 48 heures. Après cette période, on mesure la pertepar rapport à la capacité du réseau; celle-ci ne doit pas dépasser2%.

L'épreuve des conduites d'eau potable est décrite en détail auchapitre XI, du fascicule 71.

ENROBAGE DE LA CANALISATIONL'enrobage est une opération très délicate pour la stabilité du tuyau.Elle assure son calage et la transmission régulière de l'effet latéraldes terres, particulièrement important pour les tuyaux semi-rigides et

Butée d'extrémité lors d'un essai d'étanchéité.

Evacuation de l'air R : robinets - vannesD : vannes de vidangeV : ventouses

Remplissage d'un réseau.

Coupe d'une tranchée remblayée.

Zone de remblai

Zone d'enrobaga

27

Coupe d'une tranchéeremblayée.

mmZone d'enrobage & : i îw*,v

(Matériaux meubles |pviï;v;::^expurgés ;?iî3Pj:,'-:.ou sable) ifiaSpí'V•'•'•—•

777

M/se en œuvre des matériaux d'enrobage.

28

souples qui, par leur déformation propre,font intervenir ce contrebutage latéral pourassurer leur stabilité. Cette opérationconsiste à remblayer par couches succes-sives de 15 cm dûment compactées.

L'enrobage de la canalisation jusqu'à environ30 cm au-dessus de sa génératrice supé-rieure est à distinguer du remblaiement qui alieu au-delà de cette zone.Le choix des matériaux d'enrobage et leurmise en œuvre ont une grande influence surla durabilité du réseau. Ainsi, lorsque lesdéblais ne présentent pas une bonne apti-tude au compactage et que la canalisation lenécessite, il y a lieu d'utiliser des matériauxd'apport pulvérulents tels que : sables, gra-viers, terre tranche, ou alors un enrobage enbéton. Le matériau de remblayage doit êtreexempt de pierres et blocs (grains de 20 mmau plus) et de matériaux gelés. De plus, dessols susceptibles d'endommager les canali-sations (cendres agressives) ainsi que dessols ayant des tassements ultérieurs ne doi-vent pas être utilisés comme remblai.

convient donc d'insister sur l'importancede la zone d'enrobage au regard de la répar-tition des charges à la périphérie des tuyaux.Le tableau ci-contre, établi par la méthodeATV, montre l'importance de cette opération.

EFFETDE

SILO

CHARGESVERTICALES

en kN/m?

CHARGESHORIZONTALES

kN/m:->

COEFFICIENT DE SECURITE

DE REIN RADIER PORTAIL

CAS 1 (BON)

Bon remblai

Bon compactage0,65 60 29 7,02 10,74 6,26 3,79

CAS 2 (MOYEN)

Remblai moyen

Mauvais compactageRéalisation moyenne

0,81 118 15 2,77 4,16 2,59 2,21

CAS 3 (MAUVAIS)

Mauvais remblai

Mauvais compactage

Mauvaiseréalisation

0,97 165 1,58 2,31 1,18 1,14

EXEMPLE DE REPARTITION DES CHARGES A LA PERIPHERIE D'UN TUYAU

29

Dans la zone de tuyau jusqu'à 0,30 m au-dessus de la génératrice supérieure, lesmatériaux de remblai doivent être mis enœuvre par couches successives de 0,30 md'épaisseur maximale; ces remblais serontdamés et compactés manuellement ou pardu matériel léger. Le compactage ne doitcependant pas être excessif afin de ne pasmettre en péril la stabilité du tuyau, notam-ment pour les tuyaux déformables.

// faut compacter autour du tuyau autant qu'ilest nécessaire et non autant que possible.

Zonede

remblai

Zoned'enrobage

Lit de pose

DIAMETRE INTERIEURen mm

80

100

125

150

200

250

300

350

400

N

h1

0,10

0,10

0,10

0,100,100,100,100,100,10

CARACTERISTIQUES DIMENSIONNELLES DU

/

/

DN

Anglede pose

*—-^>/\ r

h2

0,12

0,13

0,14

0,14

0,16

0,17

0,18

0,19

0,21

LIT DE POSE

\

h3

0,30

0,30

0,30

0,30

0,30

0,30

0,30

0,30

0,30

ET DE LA ZONE

h4

0,38

0,39

0,40

0,43

0,46

0,50

0,55

0,59

0,62

D'ENROBAGE

30

VWMM

Enrobage et remblaiement.

h ¡hauteur de remblai prévue

WM///////.

P%1

Retrait des blindages.

REMBLAIEMENTUn remblayage de qualité est nécessairepour assurer, d'une part, la transmissionrégulière des charges agissant sur la canali-sation et, d'autre part, sa protection contretout dégât lors de l'exécution des remblaissupérieurs. Le matériau utilisé est générale-ment similaire à celui mis en œuvre pourl'enrobage du tuyau. Le remblaiement estréalisé par couches successives dontl'épaisseur est déterminée en fonction del'engin de damage (jamais supérieure à 0,30m), en tenant compte de la nature du remblai,afin de garantir une compacité optimale etrégulière. Durant cette opération, les tuyauxne devront subir aucun dommage.

Pour cette raison, l'utilisation d'engins decompactage moyens ou lourds n'est admissi-ble qu'à partir d'une hauteur do couverturede 1 m.

Par ailleurs, dans le cas de faible couverturedes tuyaux, la circulation des véhicules ainsique le stockage des déblais des tranchéessont interdits sur le tracé de la canalisation.Dans les deux cas, des surcharges excep-tionnelles peuvent apparaître sur les tuyaux.

Lors du remblaiement et avant le compac-tage, tous les matériaux d'étayage sont àretirer progressivement afin de rétablir uneparfaite homogénéité entre le remblai et leterrain naturel.

31

CONTROLEDU COMPACTAGEDES TRANCHEES

Le compactage de la zoned'enrobage et de la zone deremblaiement influe directementsur la répartition des charges àla périphérie du tuyau, donc surla stabilité de celui-ci. Il estnécessaire de vérifier à poste-riori la qualité; de réalisation decette opération. Le contrôlepeut utilement être réalisé àl'aide d'un outil peu coûteux,pratique et très rapide à mettreen œuvre, que l'on appellesonde battue. Cet appareil estutilisé dans le département duBas-Rhin depuis plusieurs an-nées et permet ;— une approche relativementfiable de la densité du sol;— de déceler rapidement lesdéfauts de compactage d'unetranchée.

Cette sonde est constituéed'une pointe d'un diamètre de2,52 cm qui est enfoncée dansle remblai à l'aide d'un moutonde 10 kg tombant d'une hauteurde 50 cm. On enregistre le nom-bre de coups nécessaires pourenfoncer la pointe de 10 cm.Cette valeur sera comparée à lavaleur minimale acceptablepour la densité des différentssols utilisés.

¿ = 1

Nombre de coups

T Enrobage insuffisamment compacté

Contrôle du compactage à l'aide d'une sonde battue.

32

MISE EN SERVICELa pose est terminée. Grâce au soin apportéaux travaux de pose, la canalisation va deve-nir un excellent outil de transport, sûr, écono-mique et durable.Malgré toutes les précautions prises, la pro-preté de la canalisation est insuffisante. Ellecontient toujours de la terre ou des pierresqui, en se déposant dans les appareils derobinetterie ou de fontainerie, peuvent gênerleur manœuvre, détériorer les sièges et cla-pets de fermeture. Avant la mise en servicedéfinitive du réseau d'eau potable, commeaprès toute réparation sur une canalisationd'eau, il y a lieu de procéder à la désinfectiondu réseau avant de distribuer l'eau auxconsommateurs.

Cette opération fait l'objet d'une descriptiondétaillée dans la circulaire du ministère de laSanté publique en date du 15 mars 1962. Ladésinfection peut s'effectuer soit au chlore,soit au permanganate de potassium. Il faudraobtenir aux extrémités du réseau :— une coloration violacée pour le perman-ganate,— une teneur de 5 mg par litre de chlore.

Il est impératif de respecter un temps decontact minimum pour l'opération de désin-fection; ce temps de contact dépend duproduit utilisé et de la dose introduite.

DESINFECTANTUTILISE

Chloreou hypochlorites

Permanganate de potassium

TEMPS DE CONTACTMINIMUM EN HEURES

241,20,5

Instantané

24

DOSE CORRESPONDANTE(mg de désinfectant/l)

1050

15010.000

50

L'opération de désinfection étant terminée(après respect du temps de contact), il estprocédé à un rinçage du réseau à l'eauclaire.

33

CAS PART1CIDE

cá

* " * w

ï r —£ 1 Pompe

' ' . ' • : . • ' . '

• Aspiration •

" - *.. - ' •

* " i * #

* t ' '' "7

Epuisement par pompage.

POSE EN TERRAINAQUIFERELorsque la conduite traverse des terrainsaquifères, il convient de prendre des mesu-res destinées à assécher la fouille pendant ladurée des travaux. Pour ce faire, trois techni-ques sont couramment employées.

EPUISEMENT PAR POMPAGE

I! s'agit là d'un procédé simple nécessitantune pompe, submersible ou non, que Tonpeut disposer dans la Iranchée ou dans unpuisard. Les pompes comportent des turbi-nes présentant une faible aptitude au bou-chage. Le choix de la pompe doit prendre encompte le mode d'alimentation, la hauteurmaximale de refoulement, le débit d'eau eldonc le temps disponible pour l'assèche-ment de la tranchée.

34

DRAINAGE PAR DRAINSPERFORES

Ce procédé met en œuvre des drains (PVC,amiante ciment) qui sont posés avec unelégère pente dans un lit constitué d'un maté-riau graveleux (silico-calcaire par exemple)de granulométrie 20/40. De plus, leur implan-lation sera dés¿ixóc par rapport au réseaud'eau potable de façon à ne pas déstabiliserle lit de pose. Les eaux captées devront êtrepompées hors de la fouille dans des petitspuits en bout de drainage. Après exécution,et afin d'éviter l'établissement d'une circula-tion d'eau favorisée par le lit drainant, celui-cisera obturé par un écran étanche, en argileou en béton, disposé tous les 50 ou 100 m.

RABATTEMENT DE NAPPE

Cette technique consiste à pomper l'eau parl'intermédiaire de pointes filtrantes mises enplace par fonçage, le long de la tranchée oude part et d'autre de celle-ci et reliées à despompes ou des groupes d'aspiration sousvide. Cette technique est intéressante dansle cas de sols moyennement ou faiblementperméables, mais elle nécessite l'interventionde spécialistes.

POSE EN TERRAINMARECAGEUXLorsque la conduite traverse des terrainsmarécageux, il faut :— Utiliser des engins équipés de chenilles"marais" à grande surface portante;— Prévoir des travaux confortatifs pour évi-ter tout mouvement ultérieur des tuyaux.

Suivant les circonstances, on peut :— Prévoir sous le tuyau une semelle conti-nue en béton armé enserrant la conauitesous un angle de 90°, ou plus, de façon àdiminuer l'effort que supportera le tuyau,— Réaliser un empat tement suff isant,compte tenu de la charge que le sol est enmesure de supporter,

II peut être prévu, également, que les tuyauxreposent sur des tasseaux en béton danslesquels des tètes de pieux sont noyées,pieux battus au préalable jusqu'au sol stable.Ces tasseaux pourront être au nombre dedeux par tuyau. Si l'on ne dispose qu'un seutasseau par tuyau, celui-ci sera prévu prèsdu joint.

Lit de poseen bétonDrain

Couchedrainante

Lit de pose sable

GéotextileDrain

Drainage par drains perforés.

Ü

Pose sur semelle continue Pose sur pieux

Pose en terrain marécageux.

35

" • - : - : ^ - - ~ ; . ••.•••.vj\f

Mise en place dans le lit d'une rivière.

Etrierde fixation

Tasseau Tasseaudéfinitif provisoire

Pose sur tasseaux.

POSE SOUS L'EAULorsqu'il s'agit de franchir une rivière, laconduite peut emprunter ie caniveau ordinai-rement réservé sous le trottoir d'un pont, s'ilexiste, mais celle-ci peut aussi être poséedans le lit même de la rivière. L'immersiond'une canalisation peut être égalementnécessaire quand il s'agit d'alimenter lapopulation d'une île à partir d'installationsexistantes sur le continent.

Pour une telle opération, il est nécessaire,tout d'abord, de pratiquer dans le lit de larivière ou au fond de la mer une tranchéedite "souille" à l'emplacement de la traver-sée, en vue de la protection de la canalisa-tion. La conduite sera recouverte ensuite parune épaisseur de 0,60 m à 1 m de toutvenant ou, mieux, de béton immergé, ce quipermettra de la soustraire aux accidentséventuels en liaison avec la navigation(ancres des bateaux, courants divers, etc.).

S'il s'agit d'une courte traversée, on peututiliser des tuyaux rigides que l'on assembleà l'air libre, sur un échafaudage construitau-dessus de la souille. La conduite, une foisassemblée et essayée, est descendue avecprécaution grâce à des engins de levage. Ilest indispensable d'opérer en eau calme etd'éviter les manœuvres pouvant induire desefforts pour lesquels la conduite n'a pas étéprévue.

POSE EN ELEVATIONQuand les canalisations d'eau sont placéesdans une galerie (fréquent à Paris), sur unplancher ou en caniveau (cas du passagesur un ouvrage d'art ou sur un pont), ellesreposent sur des tasseaux en maçonnerie.Quand il s'agit de diamètres importants, ondispose provisoirement chaque tuyau surdes madriers en bois et on effectue uncalage sur ces madriers correspondant auprofil en long. Les calages doivent être biensoignés et très solides. Les joints sont exécu-tés et, parallèlement, une équipe exécute lestasseaux définitifs en maçonnerie. Pour lespetits diamètres, la conduite est directementposée sur tasseaux coulés à l'avance.

36

TRAVERSEESDE ROUTESET DEVOIES FERREESTRAVERSEESDEROUTES

En raison des charges suppor-tées, qui peuvent amener desruptures el, par conséquent,des infiltrations nuisibles à laconduite comme à la route, lestraversées de routes doiventêtre limitées dans la mesure dupossible. Une autorisation d'oc-cupation du domaine public doitêtre demandée; elle fixe lesconditions de pose et d'entre-tien. Elle prescrit la pose desconduites dans une gaine dansle double but de protéger lacanalisation des chocs et vibra-tions et d'évacuer les fuiteséventuelles hors de la chaus-sée. D'autre part, la profondeurd'enfouissement doit être auminimum de un mètre sous lachaussée; le remblaiement et lareconstitution de la chausséedoivent être exécutés avec soin.

Couches de roulement

E

V . . ; < /

i Zone de remblai- " - ; : • • V • ".

' s •

/////// r/77 /////Zone d'enrobage

Pose sous chaussée.

TRAVERSEESDE VOIES FERREESLes sujétions imposées par laS.N.C.F. pour la traversée desvoies sont également très stric-tes. Elles sont données lors dela demande d'autorisation dufranchissement. En général, unebuse métallique est imposée,dans laquelle est introduite laconduite d'eau; celle-ci doitpouvoir être isolée en casd'anomalie; pour cela, on meten place deux vannes de sec-tionnement de part et d'autrede la traversée de la voie ferrée.

La pose classique de tuyaux entranchée s'avère dans ce caspratiquement impossible à réali-ser en raison des gênes inac-ceptables qu'elle occasionne-rail et des coûts prohibitifs quien résulteraient (maintien provi-soire des voies, signalisation,ralentissement de trains), il con-vient donc de poser la gainepar la méthode du fonçage hori-zontal.

37

Moteur Vis sans fin

Câble pour l'avance du moteur

', Massif de butée

Fonçage d'un tuyau avec enlèvement préalable des terres.

M Têtecoupante

Fonçage d'un tuyau sans enlèvement préalable des terres.

FONÇAGEHORIZONTALCette technique consiste à faire pénétrer lescanalisations dans le sol au moyen d'unemachine hydraulique permettant de les fairepasser sous les routes, les voies ferrées etles cours d'eau, ceci en ne perturbant quetrès légèrement la pression naturelle desterres.

Le fonçage est réalisé par poussage destuyaux à partir d'un puits de travail :— Soit avec enlèvement préalable des ter-res à l'avant de la trousse coupante placéeen tête du premier tuyau, par une excavationmanuelle ou mécanique de terres à un dia-mètre légèrement inférieur de quelques cen-timètres a ceiui du tuyau,

— Soit sans enlèvement préalable des terrespar poussage des tuyaux munis à l'avantd'une trousse coupante, et ce, aussi loin quele permet la puissance de l'installation defonçage; les terres sont ensuite excavéesmanuellement ou mécaniquement.

38

Ces techniques sont généralement appli-quées pour les tuyaux de diamètres moyenset importants. Pour les petits diamètres(jusqu'à 200 mm) et pour les branchements,on utilise fréquemment la fusée. Celle-cifonctionne à l'air comprime (6 à 7 bars) etassure la formation d'un tunnel avec unevitesse moyenne de perforation de 10 à 80moires/heure suivant la nature du terrain.Elle tracte un fourreau en polyethylene danslequel sera placée la canalisation de bran-chement.

POSEEN TERRAINSROCHEUXDans le cas d'un sol rocheux, suivant saconsistance et sa densité, on pourra réaliserla fouille :

soit par des pelles si la roche n'est pastrès compacte (sables fortement agglomé-rés) ou fragmentée,— soit par des marteaux piqueurs (pneuma-tiques, thermiques...) ou des brise-rochesmontés sur pelle hydraulique ou sur tracto-chargeurs,— soit au moyen d'explosifs en respectantleurs conditions d'utilisation définies en parti-culier dans le décret n° 62.1218 du 15 oc-tobre 1962.

Le lit de pose, le remblaiement et le compac-tage seront réalisés en suivant les prescrip-tions définies au chapitre 4.

Echappement d'air CorpsEnciumei

Frappeur

Utilisation d'une fusée en traversée.

39

PRECAUTIONSPARTICULIERES

2) A CHAQUE MATERIAU

Coupe d'un tuyau en acier.

40

ACIERL'acier est constitué de fer combiné au carbone, le pourcentage decarbone étant compris entre 0,1 et 1,5%. Les tuyaux en acier sontdotés d'une résistance aux contraintes élevée, mais sont en revanchetrès sensibles aux phénomènes de corrosion. Les tuyaux sont doncmunis de revêtements qui constituent une première protection anti-corrosion :

A l'intérieur : revêtement à base de mortier de ciment,— A l'extérieur :

• revêtement dit "C" composé d'un primaire d'adhérence, d'unecouche d'émail bitumineux et d'un voile de verre noyé dans lacouche d'émail,

• revêtement polyethylene.Ces protections ne doivent pas être détériorées pendant la manuten-tion des tuyaux afin de les mettre à l'abri de la corrosion et d'assurerle bon fonctionnement de la protection cathodique.

PROTECTION ELECTRIQUE CONTRE LA CORROSION

Le revêtement extérieur qui équipe le tuyau en acier peut s'avérersuffisant, en raison de ses propriétés diélectriques, mais il peut êlrecomplété d'une protection cathodique, afin de résister à la corrosionengendrée par l'agressivité des sols ou par des sollicitations électri-ques extérieures (courants vagabonds). Cette technique a pour butd'éviter la corrosion d'un ouvrage métallique mis en contact avec unelectrolyte (sol ou eau).

Grâce à une polarisation électrique adéquate de la canalisation, laprotection cathodique interdi! tous les phénomènes d'oxydation dumétal qui sont alors thermodynamiquement irréalisables.Il est rappelé, au titre de l'article 74 du fascicule 71, que la protectioncathodique des tubes acier doit être prévue et étudiée sous laresponsabilité de l'entrepreneur chargé de la pose des conduites.Cette protection doit par ailleurs faire l'objet de contrôles périodiquesréguliers destinés à s'assurer de son bon fonctionnement et de sonefficacité dans le temps.En vue de l'installation de la protection cathodique, certains travauxdoivent être effectués au moment de la pose des conduites.Les dispositions qui sont imposées dans le fascicule 71 consistent :

- à assurer une parfaite continuité électrique des réseaux decanalisations par un shuntage (ou pontage électrique) des joints nonsoudés, des organes de robinetterie placés sur la canalisation, desréservoirs et stations de pompage,— à isoler électriquement les canalisations par rapport au sol par :

• une protection passive (revêtement protecteur),• une suppression des mises à la terre,• une mise en place des ¡oints isolants.

MISE EN ŒUVRE DE LA PROTECTION CATHODIQUE

Dans la pratique, et pour réaliser la protection cathodique d'unestructure enterrée en acier, deux méthodes sont utilisées :— soutirage de courant,— Anode sacrificielle appelée encore "anode réactive" (petits tron-çons à protéger).

PROTECTION PAR ANODE REACTIVEEn associant un tuyau en acier à un métal plus électronégatif que lui,on constitue une pile dont l'acier sera la cathode. L'autre métal(anode sacrificielle) sera corrodée. Les métaux les plus indiquéspour servir d'anodes réactives sont le magnésium et le zinc électro-lytique.

PRINCIPE

Magnésiumanode

Aciercathode

Protection

anode

magnesiumanions • • , • cations

' soi = electrolyte " -,

SCHEMA TYPE D'INSTALLATIONBouche à clé ovale

Câbles de connexion

Anode réactiveavec mélange régulateur

préconditionné

Platine de connexion

i'-''.? - Massif en béton

Tube souple 0100 mm

Connexion conduite

/ _ _Canalisation f u r _r ï%

2,50 à 4,00 m

Protection par anode réactive. 41

PRINCIPE Source

Anode Cathode

Corrosion Protection

r - . • Anodes . -, - - ' _ __

. . , " ! " 'p r i se de terre "'*".": Anions ." Cations • .

"' '_' ' . - • ' : • _ • ' . Sol = electrolyte ' ' ' . . '

SCHEMA TYPE D'INSTALLATION

Protection par soutirage de courant.

Joint S.

Peintureépoxy

Anneaude

caoutchouc

• Soudure

Tulipe

PROTECTION PAR SOUTIRAGE DE COURANTLos postes de protection par soutirage de courant sont constituéspar un redresseur de tension et une chaîne d'anodes qui vont secorroder et, par la même occasion, protéger les canalisations enacier.

Les anodes les plus employées sont en acier, en graphite ou enferro-silicium.

CONTROLE DES INSTALLATIONS

II est nécessaire qu'une vérification générale des installations soiteffectuée au moins une fois par an par un spécialiste. Lors del'utilisation de dispositifs de soutirage de courant, un contrôle men-suel du bon fonctionnement des appareillages électriques devra êtreassure par le personnel d'exploitation selon los prescriptions indi-quées dans les notices de surveillance et d'enlrelien,

ASSEMBLAGE DES CANALISATIONS EN ACIER

On utilise des joints soudés qui ont l'avantage de réaliser uneconduite d'une seule pièce qui n'a, par conséquent, pas besoind'être butée, mais qui exige une main-d'œuvre spécialisée et descontrôles sur chantier (grammagraphie). Avant l'opération de soudureà l'arc, les extrémités des tuyaux sont dégagées de leur protectionextérieure pour l'exécution des joints. Le joint terminé, cette protectiondoit être rétablie avec le plus grand soin afin de mettre le tuyau àl'abri de la corrosion. Cette opération terminée, un contrôle durevêtement est réalisé avec un appareil appelé "balai électrique".

RECOMMANDATION

En élé, il faut éviter de procéder à la descente en fouille aux heureschaudes de la journée; cette opération, do même que le remblayage,ne doit avoir lieu qu'aux heures les plus fraîches, de préférence lematin avant l'action du rayonnement solaire sur les tubes et leremblai. Cette disposition est nécessaire pour la bonne tenue durevêtement C, dont la résistance à la pression des sangles estnaturellement moins bonne aux heures chaudes de la journée. Onprendra soin, lors de la descente en tranchée du tuyau et au momentdu remblayage, de ne pas endommager le revêtement C qui consti-tue une des protections de la canalisation contre la corrosion.

4 2

PONTELa fonte est un alliage de fer et de carbone, la proportion de carbonevariant de 2,2 à 4%. Dans les fontes anciennes, les fontes grises, legraphite se présentait sous forme de lamelles; chaque lamellepouvait, sous une concentration d'efforts anormaux en certainspoints, entraîner une amorce de fissure, ce qui rendait ce matériaucassant.Au lendemain de la dernière guerre, la fonte ductile a été découverte.Grâce à un traitement au magnésium, le graphite n'est plus disposédans le métal en lamelles mais rassemblé sous forme de sphères quiéliminent les lignes de propagation de ruptures. Aussi riche engraphite que la fonte grise, la fonte ductile ou fonte GS (graphitesphéroïdal) conserve des qualités chimiques analogues (bonnerésistance à la corrosion). Elle est dotée de caractéristiques mécani-ques bien supérieures à celles de la fonte grise et comparables àcelles de l'acier, à savoir : résistance à la traction et aux chocs,allongement important, haute limite élastique.

ASSEMBLAGE DES TUYAUX

Le mode d'assemblage des canalisations en fonte ductile varie avecleur utilisation. Les joints à brides sont plus particulièrement utilisésdans les installations industrielles. Les canalisations d'adduction etde distributon d'eau potable comportent presque toujours des tuyauxavec joints à emboîtement tels que :

JOINT AUTOMATIQUE STANDARDL'étanchéité est obtenue par la compression d'une bague de joint enclastomère par seule introduction du bout uni dans l'emboîtement.Ce joint est employé dans la plupart des configurations.

Fonte grise (graphite lamellaire).

Fonte ductile (graphite spheroidal).

Joint automatique.

43

Montage d'un joint mécanique.

Contrebride de verrouillageBoulon

lüonc de verrouillage

Cordon de soudure

Joint verrouillé.

44

JOINT MECANIQUE EXPRESSL'étanchéité est également obtenue par lacompression d'une bague de joint logéedans l'emboîtement, mais, cette fois, on arecours à uno contrebride serrée par desboulons prenant appui sur la colleretteexterne à l'emboîtement. Ce type de joint estrecommandé pour ses possibilités de mon-tage et de réemploi et dans les circonstancesoù l'application d'une poussée est mal aisée.Les boulons de ces joints doivent être resse-rés après les essais d'étanchéité.

JOINT STANDARD VERROUILLECe type de joint permet une reprise desefforts tendant à déboîter les éléments deconduite sous l'effet de la pression. Il estrecommandé dans le cas où la constructionde butée en béton est malaisée ou troponéreuse. Le verrouillage est assuré par unjonc bloqué d'un côté par une contrebride etde l'autre par un cordon de soudure. Celui-ciest habituellement posé en usine, mais ilpeut être effectué sur site. Cette opération,plus simple que la soudure des tubes acieret béton (car elle n'intervient pas dans l'étan-chéité), nécessite néanmoins du soin et uneformation appropriée.

PROTECTIONCONTRE LA CORROSION

Les tuyaux en fonte ductile sont revêtus inté-rieurement de mortier de ciment de hautfourneau et reçoivent un ¿ingage métalliqueextérieur revêtu d'une peinture bitumineuse.Ces revêtements s'avèrent être une protec-tion suffisante dans la plupart des cas.Cependant, pour certains milieux très corro-sifs, une manche polyethylene doit cire miseen place pour renforcer ce dispositif.

La manche polyethylene se présente sous laforme d'un fourreau souple de diamètre légè-rement supérieur au diamètre maximal del'élément de canalisation, de façon à pouvoirêtre enfoncée sur celui-ci. Les deux extrémi-tés de cette manche sont fixées à proximitéde l'emboîtement, d'une part, et du bout uni,d'autre part, à l'aide d'une bande plastiqueadhesive posée à cheval sur le fût et lamanche PEI. Toutes les précautions doiventêtre prises pour cviier de détériorer la man-che au cours des opérations de pose. Touteblessure de celle-ci doit faire l'objet d'uneréparation soignée avec de la bande adhe-sive ou une portion de manche appliquéesur la première. Deux types de protectionsont préconisés : l'un protégeant le fût dutuyau; c'est la manche de fût posée horsfouille; l'autre, l'ensemble du joint; c'est lamanche de joint posée après emboîtement.Un revêtement de polyuréthane peut équipercertains tuyaux destinés à dos milieux agres-sifs.

d. Manche de joint

i en atienteManche de fûten attente

, i ^ _ Bandes Mancha de jointM0ʧP aanesives en attente

Au sol

Ligature*interné diairet

Manche de fûten place

Manche de fût en place Manche de joint en place

Bandes adhésives Ligatures intermédiaires

En fouille

Mise en œuvre des manches polyethylene de fût et de joint.

45

Spires qui assurentla résistanceaux chargeset à la pression intérieure

Ame en tôle mincequi garantit Pétanchéitéde la conduite et participeà la résistanceaux charges

Parois de bétonextérieure et intérieurequi protègent les acierscontre la corrosionet participentà la résistance

"Surface intérieure"riche en ciment lisse

Spires Tôle Génératrices

Revêtementextérieur

Revêtement *intérieur

Coupe de la paroi du tuyau.

Confection d'une niche au niveau du joint.

46

BETOND'une façon générale, les tuyaux en bétonutilisés sur ¡es réseaux d'eau potable com-portent une épaisseur importante de bétonrenforcé en son milieu par un tube en acierqui assure l'étanchéité de la conduite (tuyauâme-tôle). Le revêtement intérieur et extérieuren béton concourt à la résistance du tuyau etassure la protection du tube acier contre lacorrosion. Lorsque la canalisation doit êtreposée dans des terrains très riches en sulfa-tes et on chlorures, la protection du tuyaudoit être renforcée par l'application d'unepeinture bitumineuse et l'enroulement decelui-ci dans des fouilles de polyane.

EXECUTION DES JOINTS SOUDESDES TUYAUX A AME TOLE

Au droit des joints, on doit prévoir une nichenécessaire à la réalisation de la soudure deceux-ci et au rejointoiement en béton. Cetteniche doit être dirnensionnée pour laisser unespace libre de 0,5 m tout autour du tuyau,sur une longueur de 0,5 m de pari et d'autrede l'axe du joint.

Après pose et réglage du tuyau, la souduredu joint est réalisée manuellement à l'arcélectrique, ou avec un appareil semi-automa-tique. Un contrôle systématique de l'étan-chéité des soudures est réalisé par pénétra-tion capillaire de pétrole coloré (resuage).Le joint soudé résiste aux efforts de tractionlongitudinaux, ce qui évite la confection demassifs de butée, lorsque les tuyaux et lespièces spéciales ont été calculés pour ren-dre la conduite auto-butée.

TUYAUX DE DIAMETRE INFERIEUR OU EGAL A 1200 mmTOLE COFFRAGE PERDU—| | REJOINTOIEMENT

AU MORTIER

RËJOINTOIEMËNTAU MORTIER

SOUDURE DU JOINTO < 800 A L'EXTERIEUR0 > 800 A L'INTERIEUR

L_ IOU A L'EXTERIEUR)

TUYAUX DE DIAMETRE SUPERIEUR A 1200 mmTOLE COFFRAGE PERDU REJOINTOIEMENT

AU MORTIER

REJOINTOIEMENTAU MORTIER

SOUDURE DU JOINT ^ : ' " ' ' : :• ; ; • ; :A L'INTERIEUR (OU A L'EXTERIEURAVEC DEGARNIS REALISES SUR DEMANDE)

Joints soudés SL

47

TIGE DE MANŒUVRE

APPAREIL DE LISSAGEdu rejointoiement intérieur

T : • • • •

L TUYAU OU PIECE AT 0-4500

L BROSSE CIRCULAIRE BROSSE CIRCULAIREN°2

Lissage intérieur du mortier.

About E About R

Coffrage perdu Rejointoiement au mortier

. Tôle

Rejointoiement Bague d'étanchéitéau mortier en élastomère

si nécessaire

Joints souples ER.

PROTECTION DES PARTIESMETALLIQUES PAR REJOINTOIEMENT

Après soudure du joint et essai au pétrole decette soudure, on protège les parties métalli-ques apparentes par un rejointoiement aumortier à l'intérieur et à l'extérieur de laconduite.

Le rejointoiement extérieur est réalisé parcoulage de mortier à l'intérieur d'un coffrage.Préalablement à cette opération, on appliquesoigneusement au pinceau, sur toutes lessurfaces métalliques ou de béton des zonesà remplir, une solution qui sert de primaired'adhérence.

Le rejointoiement intérieur est réalisé parprojection de mortier à base de cimentsPortland purs effectuée manuellement oumécaniquement avec lissage intérieur de laconduite.

Pour les canalisations de diamètre inférieurou égal à 500 mm à l'intérieur desquelles onne peut pénétrer, les opérations de lissageintérieur du mortier et d'évacuation du mortierexcédentaire sont réalisées à l'aide d'unappareil qui comprend :— deux brosses circulaires : la premièredestinée au lissage du mortier, la deuxièmedestinée à entraîner le mortier excédentaire,

un suppo r t à t ro is rou le t tes de cesbrosses,- une tige pour le tirage de l'appareil audroit du joint et du dernier élément posé,

II convient de signaler que l'assemblage destuyaux en béton à âme tôle peut être réaliséau moyen de joints souples à garniture élas-tomère de type E.R. par compression de labague en élastomère entre les deux piècesmétalliques du joint.

48

FIBRES CIMENTLes tuyaux en fibres ciment sont obtenus par enroulement continu,sur un mandrin en acier poli, de couches successives très mincesd'un mélange constitue d'amiante, de ciment portland et d'eau. Lescouches sont fortement comprimées les unes sur les autres au fur età mesure qu'elles s'enroulent. Les diamètres nominaux varient de100 à 500 mm pour des longueurs utiles de 5 à 6 m

ASSEMBLAGE DES TUYAUX

Les joints courants sont des manchons en fibres ciment munisintérieurement de trois gorges :— une gorge centrale dans laquelle se logent un ou deux joints debutée en élastomère qui assurent le positionnement dos tuyaux,

— deux gorges latérales symétriques destinées à recevoir chacuneun joint d'étanchéité.Le joint est du type automatique, l'étanchéité étant obtenue par lacompression d'un anneau.

L'assemblage des tuyaux peut être réalisé au moyen de joints Gibaultpour trois applications spécifiques :— démontage éventuel,— réparation,— conduite en élévation.L'étanchéité est obtenue par compression des anneaux entre labague centrale ut les deux brides, le serrage étant réalisé à l'aide deboulons-écrous.Les pièces de raccords courantes sont en fonte, leurs extrémitéslisses ou à emboîtements aux mêmes cotes que les extrémités destuyaux permettent le montage à l'aide des joints décrits ci-avant.

RECOMMANDATIONSLes tuyaux en fibres ciment sont sensibles aux chocs ainsi qu'autravail en poutre; ils doivent donc être manutentionnés avec précau-tion et exigent la confection d'un lit de pose soigné.

¿ Li

Coupe d'un tuyau.

Caractéristiques dimensionnelles d'un manchon.

anneau I I bagued'étanchéité de butée

DN

mm

100125

150200250

300350400

450500

L2

mm

150

150150180

180180

i_200200220220

Dl

mm

133164

195241295

353413471

529587

D2

mm

206

239281307372

442514582654724

Masse

kg3,65,47,18,0

12,516,7

31,5i 30,6

,55,0

66,9|

Joint Gihault.

49

Talon

Talon

Cerclede repérage

(surface externe)

Joint automatique PVC.

MATIERES PLASTIQUESOn dit qu'une substance est plastique lorsqu'elle peut se déformersous l'action d'une force extérieure, puis conserver la forme ainsiacquise lorsque l'action est interrompue.

En ce qui concerne les conduites destinées à la distribution de l'eaupotable, il y a lieu, du point de vue de la nature du matériau, dedistinguer trois catégories :— tuyau en polychlorure de vinyle : PVC,— tuyau en polyethylene haute densité : PEHD,— tuyau composite en stratifié verre-résine : PRV.Les tuyaux en PVC et PEHD sont obtenus par extrusion de matièrechauffée sous pression entre une filière chaude et un poinçon.La tenue à la corrosion des tuyaux en matière plastique est excel-lente. C'est le point fort de ces canalisations, qui offrent cependantune plus faible résistance mécanique que celles des matériaux déjàcités, résistance mécanique qui va s'atténuer avec le vieillissementdes canalisations. Il est donc impératif que leur mise en œuvre soiteffectuée dans le respect des prescriptions des fabricants, à savoir :lit de pose et enrobage soignés.

TUYAUX PVC

Les conduites PVC destinées a la distribution d'eau sont des élé-ments de longueur A• à 6 m dont l'une des extrémités, appeléeemboîture, est modifiée géométriquement afin d'assurer l'assem-blage des tubes entre eux.Cet assemblage peut être réalisé par collage ou par l'intermédiaired'une bague de joint en forme d'anneau, logée dans l'une des cavitésde l'emboîlure.

ASSEMBLAGE

Joint collé : II s'agit en réalité d'une soudure à froid; cependant, ceprocédé est très peu employé sur les réseaux d'eau potable, car il aposé des problèmes lorsque les nombreuses précautions de posen'étaient pas respectées, et que celle-ci n'était pas effectuée par unemain-d'œuvre spécialisée.Joint automatique : Le joint comprend une bague en élastomèrequi, comprimée lors do l'emboîtement, assure l'étanchéité. Le mon-tage s'effectue à l'aide d'une barre à mine, après avoir intercalé unecale de bois entre le tube et la barre. Il convient, lors de cetteopération, de bien respecter la profondeur d'emboîture.

50

PRESCRIPTIONS SPECIALES

I! est conseillé de poser les canalisationsavec certaines sinuosités afin de contenir lesdilatations thermiques qui peuvenl êtreimportantes.

En cas de pose par dos températures infé-rieures à 0uC, il convient de prendre les plusgrandes précautions pour les manipulationsdes canalisalions et de les protéger deschutes de matériaux divers. En cas de posependant les journées chaudes, il y a lieu deprocéder au serrage des assemblages desraccordemcnls sur des points fixes.

Les tubes PVC doivent être stockés à l'abridu soleil (sous bâche, par exemple) et appro-chés, au fur et à mesure des besoins, del'aire de stockage au lieu d'utilisation.

Pose de tubes PVC.

Stockage des tubes PVC.

51

Longueurs decanalisations

PVC(m)

1 m

6 m

10m

50 m

100 m

200m

300 m

400 m

500 m

600 m

700 m

800 m

900 m

1000 m

1500 m

2000 m

2500 m

3000 m

DIFFERENCE DE TEMPERATURE ENTRE LE TUYAU ET LE TERRAIN AU MOMENT DU REMBLAI

0,01

0,06

0,10

0,50

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

15

20

25

30

2o

0,02

0,12

0,20

1,00

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

30

40

50

60

3"

0,03

0,18

0,30

1,50

3

6

9

12

15

18

21

24

27

30

45

60

75

90

4°

0,04

0,24

0,40

2,00

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

60

80

100

120

5°

0,05

0,30

0,50

2,50

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

75

100

125

150

6°

0,06

0,36

0,60

3,00

6

r 12

18

24

30

36

42

48

^ 5 4

60

90

120

150

180

7°

0,07

0,42

0,70

3,50

7

14

21

28

35

42

49

56

63

70

105

140

175

210

8°

0,08

0,48

0,80

4,00

8

16

24

32

40

48

56

64

72

80

120

160

200

240

9"

0,09

0,54

0,90

4,50

9

18

27

36

45

54

63

72

81

90

135

180

255

270

10°

0,10

0,60

1,00

5,00

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

150

200

250

300

15°

0,15

0,90

1,50

7,50

15

30

45

60

75

90

105

120

135

150

225

300

375

450

20"

0,20

1,20

2,00

10,00

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

300

400

500

600

25°

0,25

1,50

2,50

12,50

25

50

75

100

125

150

175

200

225

250

375

500

625

750

ALLONGEMENTS ET RACCOURCISSEMENTS DES CONDUITES EN PVC EN FONCTION DES VARIATIONS DE TEMPERATURE(valeurs données en centimètres)

52

TUYAUX EN POLYETHYLENEHAUTE DENSITE

Les conduites destinées à la distribution del'eau potable sont constituées de :— polyethylene pur,— noir de carbono finement dispersé, dansune proportion de 2%.Ces tuyaux peuvent être livrés en barres de5, 6 ou 12 m ou on couronnes par longueursde 50 ou 100 m

ASSEMBLAGE

Pour le raccordement des tuyaux, deux pro-cédés sont employés :• - Jusqu'au diamètre 63, raccord mécani-que à serrage extérieur.

— Raccords électrosoudables.Les raccords électrosoudables en polyethy-lene à emboîtement femelle sont munis surleur diamètre intérieur d'une résistancechauffante. Les deux extrémités de cetteresistance sont reliées à des plots situés àl'entrée de chaque emboîtement.L'appareil de soudage, alimenté en 220 Vpar un groupe électrogène, est connectéaux bornes de la résistance. La températurede fusion, créée ainsi par la résistance élec-trique, soude les surfaces en contact, detelle manière que les deux parties sontassemblées en une pièce compacte.

Le temps de soudage est de l'ordre d'uneminute, celui du refroidissement d'environune heure.

Pendant les cycles de chauffe cl de refroidis-sement, le serrage, l'alignement et le main-tien des tuyaux et accessoires en polytéthy-Icne sont assurés par des positionneurs.Ce procédé d'assemblage des tuyaux pré-sente l'avantage d'éviter l'a mise en place debutées, d'où une économie d'exécution, àlaquelle s'ajoute celle d'encombrement dusous-sol

Portée pourjoint fibre

Filetage coniquepas du gaz

•"Corps et pousseur /avec 8 pans

Raccord mécanique.

Connexions électriques

Résistance électrique

Avant fusion Après fusion

Raccord électro-soudable.

Positionneur pour alignement.

53

PRESCRIPTIONS SPECIALES

II est déconseillé de poser les canalisations en polyethylene :— à proximité de réseaux de chauffage urbain et d'égouts industrielsoù la température dopasse 25UC. Lorsque l'éloignement n'est paspossible, il convient de protéger la canalisation par un matériauisolant,

à proximité d'une zone fortement imprégnée d'hydrocarbures,auquel cas la conduite doit être placée dans un fourreau afin d'évitertout risque de pollution des eaux.

Comme pour le PVC, les tubes polyethylene doivent être stockes àl'abri du soleil; ils ne doivent pas être poses lorsqu'ils sont portés (ausoleil, par exemple) à une température élevée, afin d'éviter de lessoumettre à des ettorts de rétraction.La mise en place des tuyaux doit être réalisée en larges ondulationsdestinées à compenser le retrait et la dilatation (le polyethylene a unedilatation linéaire qui peut atteindre 8 millimètres par mètre pour unedifférence de température de 40üc).

Un soin particulier est à apporter lors de la manipulation des tuyauxdu fait de la sensibilité du polyethylene aux blessures tranchantes.Aux traversées de roules, le tuyau doit être placé dans un fourreau deprotection rigide et solide. Au-delà de 1,20 m de couverture, cetteprotection ne s'impose plus.Enfin, il est vivement conseillé de repérer les tuyaux par un grillageavertisseur métallique posé dans la tranchée au-dessus de la canali-sation.

MAUVAIS

Pose des tubes polyethylene.

PRECAUTIONS DE POSE.

54

Repérage.

MAUVAIS,

Fourreau rigideBON.

Pose du polyethylene sous chaussée.

55

GELCOAT

TUBE PRIMAIRE PVC

STRATIFIE VERRE/RESINE

Structure du tuyau.

Jointcaoutchouc

Joint intégré à la tulipe.

TUYAU COMPOSITE PRV

Les tuyaux PRV possèdent les mêmes carac-téristiques genérales (y compris spécifica-tions cle pose) que los tuyaux PVC, seule larésistance mécanique est supérieure. Ils sontcomposés de trois éléments :— un tube primaire en PVC pour assurerl'étanchéilé et la résistance chimique inté-rieure,- un stratifié verre-résine garantissant la

résistance mécanique du tuyau,— un gelcoat riche en résine pour assurerla resistance chimique externe.

Les canalisations en PRV sont le plus souventassemblées à l'aide de ¡oints automatiques,l'étanchéilc étant obtenue par la compres-sion du joint caoutchouc lors de l'emboîte-ment.

56

JEU

L'angle de pose de la canalisationsur le lit de pose doit être égal à :

a- 30° Db - 90u Dc - 120° • •d - 180° •

Quelle catégorie de fouilles nécessitela mise en place d'un blindage?

a • tranchée de plus de 1,30 mde profondeur cl d'une largeursupérieure aux 2/3de la profondeur D

b - tranchée de 3 m do profondeuret d'une largeur de 1 rn D

c - tranchée de plus do 1,30 mdo profondeur et d'une largeurInférieure aux 2/3de la profondeur . D

La pression maximale de servicesur un réseau d'eau potable est égaleà 4 bars.Quelle doit être la valeur de la pressiond'épreuve lors de l'essai d'étanchéité?

a - 4 bars •b- 6 bars . . . Dc - 8 bars • D

Le débit de remplissage d'une canalisationdoit être :

a égal au débit normalde fonctionnement

b - de l'ordre de 1/15e du débit normaldo fonctionnement D

c - égal à 5 l/s D

Sur un chantier, on fait l'épreuved'étanchéité d'un tuyau de 150 mmà une pression de 12 bars.Quel est le volume de béton à mettreen œuvre pour confectionner la butée,le terrain étant composé de sableslimoneux humides?

a - 200 Ib - 2 m3

c - 10 m3

DDD

SSIGNAUSAT1ONDES CHANTIERS

RISQUESET MOYENSDE PREVENTIONL'exécution des fouilles en tranchées néces-saires pour la pose des canalisationsd'adduction et de distribution d'eau potableexpose les travailleurs à de nombreuxrisques :

— ensevelissement à la suited'éboulement de parois de tran-chées,

renversement par des véhiculescirculant au voisinage des lieux detravail,— electrocution, asphyxie causéespar la rupture de canalisations élec-triques ou de conduites de gaz,

blessures consécutives à uneffondrement d'ouvrage suite à une

inondation brutale de la fouille provoquéepar la rupture d'une conduite d'eau,— electrisation par contact accidentel deflèches d'engins de levage ou de godets depelles avec des conducteurs de lignesaériennes électriques sous tension.

58

Pour ce qui concerne la rupture accidentelle de canalisations, ilimporte, avant le début des travaux, de so renseigner auprès desservices compétents (CDF, GDF, Service des taux), sur la présenceéventuelle de conduites enterrées. S'il en existe dans la zone où lesterrassements doivent être effectués, il est nécessaire de balisersoigneusement leurs parcours et de prendre toutes les mesuresnécessaires pour qu'à leur proximité immédiate le travail soit effectuéavec precaution. Dans son article 64, le décret du 8 janvier 1965prescrit : Avant tous travaux de terrassement à ciel ouvert, s'assurerauprès des services de voirie et des propriétaires de terrains do laprésence do canalisations, vieilles fondations, terres rapportées, etc.Dans les cas de présence de canalisations, l'article 178 du décret du8 janvier 1965 impose la signalisation de ceux-ci et la présence d:unsurveillant afin que la pelle mécanique ne s'approche pan a moins de1,50 m.

Le risque le plus fréquent et le plus grave qui puisse se présenter aucours de l'exécution des fouilles est i'éboulement. Il est la cause de90 % des accidents survenus sur les chantiers de pose. Le décret du8 janvier 1965 impose dans la majorité des cas la mise en place d'unblindage, c'est-à-dire la consolidation des parois de la tranchée pouréviter tout éboulcment. Une analyse montre que 55 % des accidentssurviennent dans des tranchées non blindées et que 40 % sont dus àun blindage mal conçu el mal réalisé. La majorité de ces accidents aou lieu alors que la fouille était ouverte depuis plusieurs jours et queies parois semblaient apparemment stables.

ocooooooooocoEboulement.

59

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l.iiJrffcAi..

Type de tranchée à blinder.

10,401̂ -

m

0,15 m f ""TI

Aménagement des bermes.

La réglementation concernant l'exécutiondes tranchées est contenue dans le titre IVdu décret du 8 janvier 1965. Les articles lesplus importants de ce titre sont les suivants :

Article 66 :Les fouilles de plus de T,30 m de profondeuret d'une largeur inférieure aux 2/3 de lahauteur doivent être blindóos. Ces blindagesdoivent suivre l'avancement des travaux (art,70).

Article 73 :Dans le cas de tranchées de plus de 1,30 mde profondeur, il faut aménager une bermede 40 cm dégagée en permanence de toutdépôt et une plinthe de 15 cm de hauteur.

Article 75 :Les fouilles en tranchées ou en excavationdoivent comporter les moyens nécessaires àune évacuation rapide des personnes; purexemple, une échelle à proximité de la zonede travaux.

60

PARAMETRESCONDITIONNANTLA STABILITEDE LA TRANCHEE

NATURE DES TERRAINS

Les terrains dans lesquels on peut êtreamené à ouvrir des tranchées peuvent êtreclasses en trois catégories en fonction deeur cohésion :— les terrains rocheux,— les terrains meubles,— les terrains boulants.La cohésion d'un sol peut être définie commela propriété qui lui permet de résister à uneffort de cisaillement. C'esl cette propriétéqui permet à une paroi verticale de tranchéede rester stable un certain temps. Cette résis-tance au cisaillement est due à la présenced'une mince pellicule d'eau qui enveloppechacun des grains du terrain et les lie entreeux grâce à des forces de traction capil-laires"La cohésion d'un sol peut être modifiée par :— les conditions météorologiques : pluiesabondantes, ensoleillement excessif, vent,gel,— les surchages et vibrations à proximitéde la fouille,— la proximité d'anciens travaux qui créedes lamelles de terrain Instables.

-i .• •

Modifications desconditionsmétéorologiques.

* I L.O" 'l.J

•. I météi

; N

T T j VibrationsSurcharges.

Proximitéd'ancienstravaux.

Modifications de la cohésion du sol.

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Sol rocheux.

LES TERRAINS ROCHEUX

Ils possèdent uno 1res grande cohesion quicomplique le travail de" lorrassement, maisqui n'exclut pas toute possibilité d'éboulé-mont. Ils présentent parfois dos fissures quipeuvent provoquer la chute de blocs entiers(ex, : calcaire).

LES TERRAINS MEUBLES

Ce sont les plus nombreux. Ils présententune certaine cohésion qui, lors dos travauxde terrassement, leur permet de tenir quelque temps. Cette cohésion pouf varier trèsrapidement sous l'offot dos facteurs déjàcités cl provoquer un éboulement.

LES TERRAINS BOULANTS

Ce sont des terrains dépourvus de toutecohésion, tels que sable sec, vases ou rem-blais fraîchement déposés. Ils s'éboulentpratiquement instantanément. Tous travauxdans ces terrains nécessitent la mise enœuvre de procédés spéciaux (injection,congélation).

Il est donc impératif de se protéger contretout risque d'éboulement :— soit en talutant,— soit en blindant les parois de la fouille.

LE TALUTAGE

Rarement employé en milieu urbain en raisondes surfaces nécessaires, il consiste à don-ner aux parois une inclinaison appelée"angle de lalulage" qui doit être voisin del'angle V de traitement intérieur du terrain.Cet angle varie avec la nature des terrainsrencontrés.

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Sol boulant.

Talutage.

63

NATURE DU TERRAIN

Rocher durHocher tendreDébris rocheuxTerre végétaleMélange sable et argileArgile + marneGravierSable fin

ANGLEDE FROTTEMENT^

FNTFRRAINSFC

80 à 9055454545403530

qÀ

4

3

_2

_J

O

(t/m2)

1 2

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3

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À

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5

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6

A

j / \

7

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H (m)

q : poussée des terres en t/m2

H : profondeur en m

Poussée des terres pour différents angles de frottement

POUSSEE DES TERRES SUR UN BLINDAGE

Un blindage est constitué par deux parois en bois ou métalliques quisont maintenues contre le terrain par des étrésillons. Ces parois sontsoumises à une pression provoquée par la poussée des terres, cettepression est donnée par la formule ;

avec q : poussée en kgf/cm2

p : masse volumique du terrain en kg/m;i

<j) : angle de frottement interne du terrainH : profondeur de la tranchée en mètres.

Les panneaux mis en oeuvre doivent donc être capables sur touteleur hauteur de résister à cette poussée.

64

LES TECHNIQUESDE BLINDAGEDe nombreux procédés de blindage existentactuellement; ¡I est, en conséquence, judi-cieux qu'une étude soil enlrcprise avant dedémarrer les iravaux afin de faire un choixconciliant à la fois la rentabilité et la sécuritédes travailleurs. La mise en place des paroisdu blindage devra suivre au plus prés l'avan-cement des travaux.

BLINDAGE PAR PANNEAUXPREFABRIQUES EN BOIS

Des panneaux en planches d'une hauteurlégèrement supérieure à la profondeur de latranchée sont fabriqués au sol, descendusau fond de la fouille en les faisant glisser surune perche, puis plaqués contre les parois.A l'aide d'une corde, on place les étrésillonsprovisoires, puis les ouvriers descendentdans la tranchée et bloquent les panneauxavec des étrésillons définitifs.

Mise en place d'un blindage.

N

Blindage par panneaux préfabriqués en bois.

65

Blindage par caissons.

Mise en place des caissons. Descente de la canalisation.

Mise en place de la canalisation.

66

Enlèvement des caissons - Remblayage.

BLINDAGE PAR CAISSONSLes caissons en bois ou en métal sont consti-tués de deux panneaux latéraux 1res résis-tants reliés entre eux par des vérins à vis ouhydrauliques. Ils sont descendus completsau fond dû la fouille à l'aide d'un engin delevage. Les ouvriers peuvent dès lors des-cendre en fond de fouille pour bloquer lesparois contre le lorrain en manœuvrant lesvérins. Cette technique est la plus employéesur les chantiers de pose de canalisationsd'eau.

BLINDAGE PAR BATTAGEDE PALPLANCHESCe procédé est intéressant pour les chantiersimportants exécutés dans des zones où lesous-sol est peu encombré. Le blindage pro-prement dit est constitué par un doublerideau de palplanches que l'on enfonce dansle sol à l'aide d'une machine spéciale, cecisur les Iraces de la tranchée à réaliser etavant le terrassement. Le blindage est main-tenu on placo sur sa partie supérieure parune seule rangée d'étrésillons.

BLINDAGE PAR PLANCHES VERTICALESDES FOUILLES EXECUTEESMANUELLEMENTDans les terrains sans cohésion, il est impos-sible de creuser une fouille sur une profon-deur supérieure à quelques dizaines de cen-timètres sans qu'un éboulement se produise.Le blindage doit donc suivre rigoureusementle creusement et être joinlif, Pour sa mise enplace, on construit un cadre qui est posi-tionné en partie supérieure et sur lequel lesplanches vont s'appuyer. Celles-ci sontensuite enfoncées au fur et à mesure quele creusement progresse, leur extrémitébiseautée précédant toujours le creusementd'une dizaine de centimètres, les parois dela fouille no sonl donc jamais découvertes.Lorsque les planches sont complètementenfoncées, un autre cadre est placé à lapartie inférieure et l'on recommence l'opéra-tion.Ce mode de blindage, délicat à exécuter, estégalement employé en milieu urbain où lesIravaux sont exécutés à proximité d'immeu-bles qui transmettent des contraintes dansun sol où aucune décompression ne peutêtre tolérée.En mauvais terrain, le blindage par caissonsmétalliques ou par battage de palplanchespeut également être utilisé. Les caissonsmétalliques se mettent alors en place parhavage, c'est-à-dire qu'ils s'enfoncent dansle soi au fur et à mesure que le creusementprogresse.

1. Positionnement d'un double rideau de palplanches.

¿— • Enfonc'ifoncement des palplanches dans le sol.

Creusement de la tranchée-.

Blindage en place. Pose du tuyau

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Blindage par battage de palplanches. Blindage dans les terrains sans cohésion.

67

- 2

o55O(L111O

55

o5Ï

B31 B34SIGNALISATION DE FIN Fin do toutesDE PRESCRIPTION interdictions

Avers

| FIN DE CHANTIERFnversK2

A A

SIGNALISATIONDE POSITION

K5a K5b K5c

(321a

Délimitation dechantier

mnnrnoK14

SESK8

SIGNALISATIONINTERCALAIRE

B3 B14 B?1aDépassement Limitation Contournemont

de obligatoirevitesse

SIGNALISATIONAVANCEE

AK:

Signalisation de chantier.

68

SIGNALISATIONDES CHANTIERSLes chantiers de pose de canalisations d'eauconstituent un danger sérieux, tant pour lepersonnel astreint à y travailler que pour lesusagers de la route. Tout doit être mis enœuvre pour signaler de façon claire et com-préhensible les dangers temporaires crééspar l'existence de travaux.

Les règles à respecter pour la signalisationtemporaire sont fixées par l'instruction minis-térielle du 15 juillet 1974 qui est le seuldocument officiel s'imposant à tous ceux quiexécutent des travaux ou qui interviennentsur le domaine routier.La signalisation doit être efficace, c'est-à-direvisible, claire et compréhensible afin :— d'informer l'usager,— de le guider,— de le convaincre de modifier son compor-tement pour l'adapter à une situation qui luiest inhabituelle.

MISE EN PLACEDE LA SIGNALISATION

Les principes fondamentaux de mise enplace de la signalisation sont conditionnéspar :— la nature de la voie (route importante ouordinaire),— l'importance du chantier, la gêne appor-tée à la circulation,— la visibilité,— la localisation du chantier (milieu rural ouurbain).La signalisation d'un chantier se subdiviseen trois catégories :— la signalisation d'approche : constituéepar des panneaux triangulaires et circulaires,— la signalisation de position : placée auxabords immédiats du point ou de la zone àsignaler,

la signalisation de fin de prescription :placée en aval du chantier, elle marque la finde la ou des prescriptions imposées.

La limitation de vitesse, lorsqu'elle est néces-saire, ne doit pas être inférieure! à :— 80 km/h si le chantier empiète légèrementsur la chaussée,— 60 km/h s'il y a réduction du nombre devoies.La pose d'un panneau de limitation devitesse est subordonnée à la prise d'un arrêtépréalable par l'autorité compétente.Par ailleurs, lea agents travaillant sur ledomaine- routier doivent être constammentvisibles, aussi bien par les usagers de laroute que par les conducteurs d'engins cir-culant sur les chantiers. L'usage d'un vèle-menl de travail de couleur claire est doncrecommandé, ce qui n'exclut pas le portd'un vêtement de signalisation tel que lebaudrier ou le gilcl.

La signalisation des chantiers de pose descanalisations d'eau doit être considéréecomme un facteur essentiel de sécurité. Unemauvaise signalisation engage, en casd'accident, la responsabilité civile de l'entreprise el peut, le cas échéant, engager la responsabilité pénale de l'agent responsabledu chantier.

9XVw og

uu 05

LUQUI

SIGNALISATIONDEPOSITION

LU 05

SIGNALISATIOND'APPROCHE

SIGNALISATIONDE FIN DEPRESCRIPTION

B31

50 m[FIN DE CHANTIER]

K2 ou K8

100 m

B14

AK3a50 m

50 mAK5

Exemple de mise en place d'une signalisation de chantier : travaux sur route ordinaire avecempiétement sur la chaussée.

69

9. ANNEXESCARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES EN ADDUCTION ET DISTRIBUTION D'EAU POT.

Masse volumique (kg/dm3)

GAMME :— Longueurs (m)— Diamètres (mm)— Pressions (bar)— Joint

•— Raccords

NORMES PRINCIPALES :— Françaises homologuées— Internationales ISO

FABRICANTS :

ACIER

7,8 à 7,9

10à 12 m80 à 1400 mm10 à 70 bars

Soudé

Acier

NFA 49-150ISO 559

GTS Industries

FONTE

7 à 7,3

6, 7, 8 m60 à 1800 mm25 à 64 barsEmboîtement

avec élastomèreFonte

NFA 48-801, 48-806ISO 2531

Pont-à-Mousson

BETON AME-TOLE

Ciment = 2,3 à 2,5Acier = 7,8 à 7,9

2 à 6 m250 à 4000 mm

Soudé ou à élastomè

Béton âme-tôle

Pas de normePas de norme

Bonna

RACCORDS ET PIECES SPECIALES

DESIGNATION

Bride emboîtementBE

Bride unieBU

Manchon

Coudeà deux emboîtements

DESSIN DE LA PIECE

oírSYMBOLE DESIGNATION

Coudeà deux brides

Té à troisemboîtementset tubulure égaleinclinée à 45°

Côneà deux emboîtements

DESSIN DE LA PIECE SYMBOLE

70

DIRECTIVES DE POSEFascicule n° 71 du ministère de l'Environnement et des Transports sur la fourniture et la pose des canalisations d'eau.Cahier des clauses techniques particulières sur les réseaux d'eau sous pression de la DDAF du Bas-Rhin.Guides de pose des fabricants de canalisations pour l'adduction et la distribution de l'eau potable.

FIBRES-CIMENT

2 à 2,2

4, 5 m

60 à 1000 mm10 à 15 barsManchons

avec clastomère

Fonte ou fibres-ciment

NFP 41 302ISO 160

Eternit IndustriesPont-à-Mousson

PVC

1,37 à 1,40

6 à 12 m63 à 315 mm

6 - 1 0 - 1 6 barsManchon ou emboîtementavec élastomère (ou collé)

PVC ou fonte

NFT54 016ISO 161

SeperefAlphacanSotra-lndustriesWavinNicoll

POLYETHYLENE

Toutes longueurs63 à 200 mm2,5 à 16 bars

Soudé (miroir ou manchonélectro-soudable)Fonte, acier, PE

NFT 54 072ISO 3607

SeperefAlphacan

Sotra-lndustriesGeorge Fischer

Méridional des plastiques

PRV

6 m100 à 350 mm

6-12 bars

Emboîtement ou manchonavec élastomère

Fonte ou PRV

Pas de normeISO 7370

Seperef

DESIGNATION

Cône à deux brides

Plaque de réduction

Plaque pleine

Té à deuxemboîtementset tubulurebride

DESSIN DE LA PIECE

¡••.-litLz:±ir J

SYMBOLE DESIGNATION

Té à trois brides

Té de vidangeà deux emboîtementset tubulure bride

Té à troisemboîtements

DESSIN DE LA PIECE SYMBOLE

71

LEXIQUE

ANGLE DE POSEC'est l'arc d'appui effectif du tuyau sur le sol.

CANALISATIONS EN TRANCHEESII s'agit de canalisations posées en Iranchéeset remblayées.

CANALISATIONS EN REMBLAI INFINICe sont des canalisations posées directe-ment sur terrains en place et recouvertes demasses de terre (digue, remblaiement duterrain, etc).

ENROBAGEL'enrobage comprend le remblai latéral et leremblai allant jusqu'à 0,30 m au-dessus dela génératrice supérieure de la canalisation.

HAUTEUR DE RECOUVREMENTII s'agit de la hauteur comprise entre lagénératrice supérieure de la canalisation etle niveau définitif du terrain.

REPONSES

1 c - 2 b e t c - 3 c - 4 b - 5 b .

72

LIT DE POSELe lit de pose correspond à la zone d'appuide la canalisation. On désigne par lit depose la zone comprise entre le fond defouille et le niveau défini par l'angle de pose(en principe 120").

REMBLAIOn désigne par remblai la zone commençantà 0,30 m au-dessus de la génératrice supé-rieure du tuyau jusqu'au niveau du sol ou dela structure de chaussée.

STRUCTURE DE CHAUSSEELa structure de chaussée se compose de lacouche de forme, du corps de chaussée,des couches de roulement.

TUYAUX FLEXIBLESLes canalisations sont dites flexibles lors-qu'elles se déforment sous l'effet des char-ges et des pressions.

TUYAUX RIGIDESLes canalisations sont dites rigides lorsque,sous l'effet des sucharges, elles ne subissentpas de déformations sensibles; de ce fait, larépartition des pressions n'est pas modifiée.

ZONE DE POSELa zone de pose comprend le lit de pose etl'enrobage jusqu'à 0,30 m au-dessus de lagénératrice supérieure de la canalisation.

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT

LES!CAHIERS COLLECTION DES CAHIERS TECHNIQUES

DE LA DIRECTION DE L'EAU ET DE LA PREVENTIONDES POLLUTIONS ET DES RISQUES

fondationde l'eau

DISPONIBLES AUPRES DESERIE VERTESERIE BLEUECentre de Documentation de I eau14, boulevard du Général-Leclerc92524 Neuilly-sur-Seine Cedex

Techniques et économie de I épurationdes eaux rêsiduaites (1979)

1 LES POMPESCENTRIFUGESEntretien etmaintenance.

2 Techniques et méthodes deRECHERCHE ETDETECTION DES FUITESdans les réseauxd'adduction d'eau.

3 L'utilisation desREACTIFSDE TRAITEMENTD'EAU POTABLEet le contrôle de leur mise enœuvre.

4 Utilisation et entretien desINSTRUMENTS DEMESURE dans le contrôlede la qualité des eaux.

5 La distributionde l'eau potable :LE COMPTAGE.

6 LA ROBINETTERIEChoix - Mise en œuvre -Entretien.

7 RESEAUXD'ASSAINISSEMENTConception - Réception -Entretien - Réhabilitation.

8 Eaux usées urbaines :NITRIFICATIONDENITRIFICATIONDEPHOSPHATATION :Contraintes d'exploitation.

9 L'OZONATIONDES EAUXPrincipe, exploitationet maintenancedes installations.

10 LACHLORATIONDES EAUXPrincipe, exploitationet maintenancedes installations

11 LA TELEGESTIONDES RESEAUXPrincipes, matérielset équipements,exploitation.

12 LA POSE DESCANALISATIONSpour l'adductionet la distributionde l'eau potable

A PARAITRE

• POMPESà motricité humaine

• EAUX DE CHAUDIEREET DEREFROIDISSEMENT

JL

12

13

16

20

Elimination des déchets des ménages (1979)

Assainissornent individuel {1981 )

La décrwqe contrôlée de résidus urbains(1981)

i.a valorisation agricole des bouesde stations d'épuration (1982)

Guide pour l'élimination et la valorisationdes déchets industriels (1984)

L'analyse at la earactérisationdes déchets industrials ( 1984)

La collecte sélective des ordures ménagères(1984)

L'entretien des cours d'eau (1984)

Les odeurs et les nuisances olfactives (1984)

L'élevage porcin et l'environnement (1984)

Mottes de traitementdes matières de vidange domestique ¡1985)

Traitements de surface :dópóllution à la source ( 1985)

Système de gestion du service d'éliminationdes déchels des ménages (1986)

Traitement de surface :méthodes d'analyse des effluents aqueux

Les Techniques propres dans l'industrie

ANRED2, square Lafayette - B.P 406

49004 Angers Cedex

AF6

ANREJD ou Mission administrative

ANRED

ANRED ou Mission administrative

ANRED ou Mission administrative

ANRED ou Mission administrative

ÀFB ou Mission administrative

CITERA ou Mission administrative3. rue Henri-Heine, 75016 Paris

Tél. 45,2/. 12,88

ClTEPA

ANRED

AFB (Loire-Bretagne)

ANRED

CETIM *SërviEB de diffusion52, rue Fêlix-Louat, B0304 Senlis

Tél. 44.58 32 66

ADIFE14, boulevard du Général- Leclerc

925Í4 Neuilly-sur-Seine

15 F

•25F

20F

20 F

50 F

40 F

50 F

50 F

50 F

30 F

40 F

70 F

70 F

180 F

¿es numéros 1 et 4, épuisés, sont en consultation au Centre de Dncumûntation des Déchets.

12 LA POSE DES CANALISATIONSpour l'adductionet la distributionde l'eau potable

Edité par SEDA, B.P. 1516, 87021 Limoges Cedex.Tél. 55.38.48.48Réalisé avec le concours de :Alain GIRAULT, Fondation de l'Eau,Jean-Claude CHAZELON Communication Graphisme, Limoges.