La Pragmatique Et l'Implicite

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La Pragmatique et lImplicite

Ece Korkut Universit de Hacettepe - AnkaraSynergies Turquie n 1 - 2008 pp. 153-159

Rsum : Dans cet article, le concept dimplicite a t tudi travers la classification et les mthodes proposes par la pragmatique. Les deux concepts principaux de lexpression implicite, savoir la prsupposition et le sous-entendu ont t abords avec deux exemples. Mots-cls : pragmatique, actes de discours, implicite, prsupposition, sousentendu. Abstract : The study has been carried out to examine implicit utterances which are important in the right communication with natural language. It has been based on pragmatics data and it has been explained the notions like speech acts, implicit, presupposition with two examples. Key words : Pragmatics, speech acts, implicit, presupposition.

zet : Bu almada, dilsel iletiimde anlamay etkileyen nemli bir sorun olan rtk kavram, edimbilimin nerdii snflama ve yntemlere dayanarak ele alnmaktadr. rtk anlatmn iki dayana olan nvarsaym ve sezinletme kavramlar ve bunlarn anlamlandrma srecindeki yeri zgn rneklerle aklanmaktadr. Anahtar szckler : Edimbilim, szeylem, rtk, nvarsaym, sezinletme.

1. Introduction Les linguistes, quelles que soient les disciplines de science sur lesquelles ils se basent pour le dpart (philosophie, logique, sociologie, didactique des langues, etc.), ont tous tendance distinguer la langue scientifique, qui doit tre univoque et explicite, de la langue ordinaire, qui est, de par sa nature, quivoque, elliptique et implicite (Blanchet, 1995 : 15). Le philosophe amricain C. Morris divise la smiotique en trois types de recherches faites dans le domaine de la langue, qui ne sont pourtant pas entirement distinctes ni indpendantes : 1) La syntaxe, qui concerne les

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relations des signes aux autres signes ; 2) la smantique, qui traite de leurs relations avec la ralit ; 3) la pragmatique, qui sintresse aux relations des signes avec leurs utilisateurs, leur emploi et leurs effets (cit in Maingueneau, 1996 : 65). Compte tenu de cette classification qui reste un peu restrictive, il nous faut ajouter que la pragmatique, au lieu dtre un domaine part, apparat plutt comme une discipline qui se sert de toutes les recherches linguistiques antrieures ou simultanes, telles que recherches smiotiques, nonciatives, communicationnelles, argumentatives, rhtoriques et autres. Du fait quil sagit en premier lieu des effets de langue sur les cononciateurs, nous dirons mme que la pragmatique se substitue en quelque sorte la rhtorique traditionnelle. Eco, affirmant que les trois dpartements de la smiotique sont souvent interdpendants, propose une tude attentive et distinctive entre les objets et les mthodes de chacune des divisions faites par Morris. Et il met au net les objets de recherche principaux pour chacune et les frontires que lon peut tracer entre elles, notamment entre la smiotique, la smantique et la pragmatique : La smiotique tudie soit la structure abstraite des systmes de signification (tels que le langage verbal, les jeux de cartes, les signaux routiers, les codes iconologiques, etc.), soit les processus au cours desquels les usagers appliquent pratiquement les rgles de ces systmes afin de communiquer [...]. On serait tent de dire que la smantique concerne principalement les systmes de significations alors que la pragmatique traite des processus de communication (Eco, 1992 : 291). Dire processus de communication, cest parler en mme temps et avant tout de la prsence dun locuteur et de linterprtation dun interlocuteur. Il nen reste pas moins que les dfinitions changent dun chercheur lautre selon quils prfrent, pour prciser les mmes notions, un point de vue plutt extensif ou restrictif. 2. La communication implicite et la pragmatique La communication proprement dite se ralise en une chane (verbale) dont les maillons sont constitus dau moins deux locuteurs qui tchent de scouter dune manire vigilante et ininterrompue et qui portent lintention de sentendre lun lautre dune manire correcte et exhaustive. Ce qui assurerait alors une communication russie serait dabord une coute attentive, permanente, suivie dune bonne comprhension de ce que dit lautre (directement et explicitement) ainsi que de ce quil insinue (dune manire indirecte et implicite). Ceci dit, il faut demble signaler que, contrairement ce que lon peut attendre, le discours direct portant une signification explicite reste un cas plus rare par rapport un discours indirect ayant une signification implicite. Que les contenus implicites (ces choses dites mots couverts, ces arrire-penses sousentendues entre les lignes) psent lourd dans les noncs, et quils jouent un rle crucial dans le fonctionnement de la machine interactionnelle, cest certain (Kerbrat-Orecchioni, 1986 : 6), et pour interprter correctement cette partie elliptique et/ou implicite dans le discours, les cononciateurs doivent faire un effort particulier, la fois linguistique et interprtatif : [...] Lextraction dun contenu implicite exige du dcodeur un surplus de travail interprtatif [...] (idem, p. 5).154

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Pour mettre en rapport le rle du locuteur et celui de linterlocuteur dans la bonne expression et la bonne comprhension dun nonc verbal, nous nous proposons de les exposer brivement. La communication langagire implique simultanment :1 a) la transmission correcte dun nonc qui corresponde ce que le locuteur a dans la tte, 1 b) la transmission correcte (ou la dissimulation) dun sentiment qui corresponde ce que le locuteur a dans le cur, 1 c) la cration dun certain effet vis sur linterlocuteur de manire correspondre lintention du locuteur.

[du ct du locuteur/nonciateur]

La russite du locuteur dans ces trois dmarches simultanes peut tre obtenue par : [Du ct de linterlocuteur/nonciataire]2 a) la comprhension correcte de lnonc du locuteur (qui traduirait ce que celui-ci a dans la tte), 2 b) la perception correcte (et le dcryptage) du sentiment (qua le locuteur quand il parle) insr dans lnonc, dune manire explicite ou souvent implicite, 2 c) la disposition se laisser influencer par leffet que vise crer le locuteur sur lui.

En dfinitive, une bonne expression (locuteur/ou nonciateur) et une bonne comprhension (interlocuteur/ou cononciateur) dpendent, simultanment pour les deux ples de lacte de communication, dune part de la bonne organisation des ides et des sentiments, en se servant comme il faut de la langue, et dautre part de la bonne perception et valuation de tous les lments explicites et implicites de lnonc. 3. Lacte de langage Le philosophe anglais, J.L. Austin, considre lacte de langage (parfois dnomm lacte de parole ou lacte de discours) [comme] une des notions essentielles de la pragmatique linguistique (Maingueneau, 1996 : 10). Et l, il distingue trois espces dactes de langage. Lacte locutoire , la locution , est le simple fait de produire des signes vocaux selon le code interne dune langue. Lacte illocutoire , l illocution , consiste accomplir par le fait de dire un acte autre que le simple fait dnoncer un contenu, et notamment en disant explicitement (mais pas toujours) comment la locution doit tre interprte dans le contexte de son nonciation. Enfin, lacte perlocutoire , la perlocution , consiste produire des effets ou consquences sur les interlocuteurs (comme un mouvement, la peur, le rire ou le chagrin). Toute nonciation fait toujours intervenir, en fait, ces trois aspects de lacte de langage des degrs divers (Blanchet, 1995 : 32). Lactualisation dun nonc est souvent imprgne dune valeur affective qui, elle, reprsente un tout cohrent ou incohrent , compos de la vision du monde, des sentiments, des a priori des interlocuteurs et des implicites sous forme de prsuppositions ou de sous-entendus dans lnonc. On dirait alors que dans tout change verbal, les interlocuteurs doivent saisir simultanment la signification155

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exacte du dit et du non-dit (la valeur linguistique et smantique) et la valeur dont charge diffremment chaque individu son nonc (la valeur thymique). Ce qui fait quun savoir solide de la langue et de la culture partage savre en fait loin dtre suffisant pour parvenir la transmission et la rception exhaustives et satisfaisantes. Car il faut toujours tenir compte de ce que dire quelque chose provoquera souvent le plus souvent certains effets sur les sentiments, les penses, les actes de lauditoire, ou de celui qui parle, ou dautres personnes encore. Et lon peut parler dans le dessein, lintention, ou le propos de susciter ces effets (Austin, 1970 : 114). Force nous est de rappeler nanmoins que lillocution est conventionnelle et la perlocution non conventionnelle. [...] La perlocution est du ct de la rception, et donc difficilement contrlable par lmetteur. Elle se situe dans linterprtation effectue par le rcepteur [...] (Blanchet, 1995 : 32) Ce difficilement contrlable signifie en effet que la perlocution est un terrain plutt glissant, dautant que lvaluation et la mesure en sont variables. Alors que lacte illocutoire est de nature linguistique, quil est attach la profration dune certaine formule, lacte perlocutoire chappe au domaine de la langue (Maingueneau, 1996 :10). Car il sagit l dvaluer, dune manire attentive et prcise, la situation dnonciation ainsi que tous les indices significatifs, et de dtecter le dessein ou lintention (souvent implicites, ambigus ou vagues) du locuteur sur le compte de son interlocuteur : [...] une question peut tre destine flatter le cononciateur, montrer que lon est modeste, embarrasser un tiers, etc. (Maingueneau, 1996 :10). 4. Exemples Pour concrtiser ce qui vient dtre dit, prenons deux noncs titre dexemples. nonc-exemple 1 Rassurez-vous, je nai rien contre vous est une formule bien inquitante, car elle soulve la question de savoir si jen veux mon interlocuteur alors mme que je dnie que cette question se pose. La rponse ngative se dtruit elle-mme, et il ne reste plus alors comme solution possible que la rponse oppose : Jai quelque chose contre vous [...]. Quelquefois dailleurs, ce processus, loin dtre inconscient, est carrment intentionnel (Meyer, 1993 : 74).

Autant dans cet nonc que dans dautres, les cononciateurs auraient intrt ne pas tre crdules ou dupes, vu que la parole humaine est rarement innocente et quelle nest pas toujours prononce dans le sens littral. Alors, si le cononciateur de lnonc-exemple ci-dessus se tient sur la rserve et ne croit pas immdiatement la sincrit de cette assertion (linsincrit est une notion importante chez Austin), il sera pris plutt par le doute ou la peur ou encore par linquitude, ce que lon appelle, comme on vient de le mentionner plus haut, lacte perlocutoire (qui consiste produire des effets ou consquences sur les interlocuteurs). Pour ce qui est de la loi de sincrit , prcisons qu elle ne prtend nullement que lon croit ncessairement la vrit de ce que lon asserte, ni que lon a toujours lintention de tenir ses promesses ou de voir exaucer ses requtes (Kerbrat-Orecchioni, 1986 : 204). Ce qui aboutit lacte perlocutoire, ngatif dans notre cas, cest le sous156

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entendu qui est dfini comme suit : Un contenu implicite pragmatique, cest-dire des infrences tires du contexte par le cononciateur laide dun raisonnement plus ou moins spontan [...] (Maingueneau, 1996 : 77). Faisons remarquer que lnonc ci-dessus semble, au niveau de surface, rassurant, donc euphorique, car il tente de rconforter lauditoire tandis quau niveau profond, vu les effets ngatifs crs probablement sur les cononciateurs, tels le doute, la peur ou linquitude, il se rvle en fin de compte plutt dysphorique. Lnonciateur cache donc un autre contenu (implicite) sous le contenu explicite de son nonc, savoir : Jai quelque chose contre vous, vous le savez (ou le sentez) aussi bien que moi, mais jai lintention de le contredire pour en fait dissimuler cette ralit vidente. Il va sans dire quil appartient au cononciateur de faire merger cette signification implicite laide des indices de toutes sortes (paratextuels, cotextuels et contextuels). Dans cette ligne, un autre exemple venant de C. Fuchs soutient notre assertion sur le sous-entendu : [...] le sous-entendu peut au contraire restreindre, voire contredire, la signification explicite ; ainsi dans : Cette robe te va ravir, cest fou ce quelle tamincit ! o derrire lapparence du compliment, se cache linsinuation perfide (Si je te dis que tu es belle quand tu parais plus mince que tu nes, cest pour suggrer combien en ralit tu es grosse). Mais quelque distincts et argumentativement contraires que soient ici les fonctionnements respectifs des significations explicites et sousentendus, il nen reste pas moins que les deux participent ensemble du message et que le dcodage complet de celui-ci suppose de la part du rcepteur la reconstitution des deux strates, non le choix entre les deux (Fuchs, 1996 : 19, 20).

nonc-exemple 2 Dans une mission diffuse par TV 5 Internationale (7/7, le 12.03.1995), douard Balladur prononait deux noncs dont la valeur est diffrente du point de vue linguistique et pragmatique. Lorsquil disait : Je promets une France forte et prospre, unie et libre , cest dabord, pour reprendre les termes proposs par Austin, un nonc performatif, cest--dire que Balladur fait quelque chose (promettre) par le simple fait de lnoncer ; autrement dit, cet nonc ne dcrit pas laction (ce serait le cas dun nonc constatif sil sagissait dun nonc descriptif), elle est une action (on promet tout en nonant quon promet quelque chose). Cela dit, il est impossible, ds la profration de cet nonc, den mesurer la russite, car celle-ci dpend de certaines conditions de ralisation, et non pas de lnonc mme. Dautre part, lorsque Balladur poursuit son discours par cet nonc : Les obstacles ne viendront pas de moi , il sagit l simultanment de plus dun phnomne pragmatique. Cette fois-ci, ce qui est en question, cest, en plus des sous-entendus, la prsupposition o il y a une partie, de pos, et une autre, de prsuppos. Pour expliciter cette notion, citons Fuchs : Est prsuppos un contenu implicite qui se trouve automatiquement entran par la forme mme de certaines expressions linguistiques (Fuchs, 1996 : 18). La prsence du prsuppos ne dpend donc pas de certaines conditions comme dans le cas de sous-entendu, mais il est inscrit dans la structure linguistique

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(Maingueneau, 1996 : 68). Par ailleurs, Eco sinterroge sur le pourquoi dun recours la prsupposition : Les units dinformation ne peuvent pas toutes avoir le mme statut et la mme importance [...]. Autrement dit, certaines informations sont places sur le fond du discours, tandis que dautres sont mises particulirement en relief. [...] Les prsuppositions ne sont que lun de ces nombreux dispositifs linguistiques qui permettent cette distribution hirarchique du signifi (Eco, 1992 : 311, 312). Revenons la deuxime partie de notre nonc-exemple, pour linterprter la lumire de ces explications. 1) Le pos. Lnonciateur promet quelque chose et pose quil ne fera pas obstacle ou, pour mieux dire, ce ne sera pas lui qui fera obstacle ce que se ralise lacte de construire une France forte et prospre, unie et libre . 2) Le prsuppos. Lnonciateur prsuppose quil y aurait des obstacles devant son intention daccomplir son acte performatif quest promettre (et que sa russite dpendra invitablement de limportance de ces obstacles : sousentendu). 3) Le sous-entendu 1. Lnonciateur insinue (ou sous-entend) que des obstacles viendraient des /autres/, sans les prononcer ni les nommer prcisment. 4) Le sous-entendu 2. Il semble que lnonciateur sous-entend enfin ce qui suit : Il se peut que je ne tienne pas ma promesse, je vous avertis donc ds le prsent (implicitement, pour ne pas vous effrayer par des paroles trop explicites) que ce sont les obstacles ventuels venant des autres (prsuppos) qui risqueraient de mamener un chec (sous-entendu). Signalons immdiatement que lnonciateur ne parle ouvertement ni de la prsence des /autres/ (/opposants/) ni de lventualit dun certain /chec/, srement parce quil trouve ces mots trop inquitants pour les profrer ouvertement. Ce ne sont donc que des informations caches dans le discours. Le pos et le prsuppos, inscrits dans la structure linguistique (le prsuppos tant moins implicite par rapport au sous-entendu), et les sous-entendus nous conduisent rflchir avec circonspection sur la signification de cet nonc et sur lintention du sujet parlant qui le prononce. Il nous parat fort possible que lnonciateur (Balladur) soit conscient de la difficult dans la ralisation de sa promesse et quil ne veuille pas se charger tout seul de la responsabilit dun / chec/ ventuel. Aussitt aprs sa grande promesse, il ajoute un nonc pour avertir ses concitoyens sur les ventuels obstacles que feront les /autres/, mais pas lui-mme. Et au cas o il y aurait un /chec/, il serait ainsi dbarrass de toutes les responsabilits et il prtendrait cette fois-ci avoir fait de son mieux, mais que sil na pu tenir sa promesse , cest les obstacles venant des/autres/qui en sont responsables. 5. Conclusion Comme on vient de le voir dans la thorie pragmatique et travers les deux exemples interprts, la pragmatique traite essentiellement des sujets parlants (producteurs et interprtes) et de leurs rapports avec la langue. Dans ce dessein, elle fait souvent appel plusieurs domaines de recherches linguistiques. Cela158

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dit, elle reste pourtant, en partie, en marge du domaine concret, explicite (et scientifique) de la langue. Car la perception de la signification exacte dun message verbal (de la part des cononciateurs), surtout quand il sagit de limplicite, savre plutt une affaire interprtative et constitue donc un champ prcaire et instable. Ce qui rend laffaire du pragmaticien quelquefois fluctuante, cest que la mesure de leffet cr sur les interlocuteurs et la bonne interprtation (du domaine de non-dit) faite dans ce sens ne sont pas toujours videntes ni valables dans toutes les circonstances. Ce qui est tout fait certain et indniable, car linterprtation de limplicite et la mesure de leffet sur le cononciateur sont troitement lies aux proprits de chaque sujet interprtant, de chaque situation de communication et de chaque circonstance nonciative. De mme quil y a des cas o linterprtation pragmatique ne sera valable et raisonnable que dans des circonstances bien dlimites et prcises, de mme il y a bien des cas o le dcodage mticuleux dun message implicite amne irrfutablement une ralit plus ou moins vidente et plausible. Car bien que les penses et les sentiments de chaque sujet parlant aient une partie individuelle et singulire (non-conventionnelle), il est vrai que les tres humains en gnral et les individus dune communaut linguistique donne partagent certaines attitudes (conventionnelles) et certains processus mentaux dans leurs rapports avec la langue, dans lactualisation et lorganisation de leur parole. Voil pourquoi les efforts pragmatiques sont prcieux et le resteront tant quils tendent rechercher les universalits lors du dcodage de la parole implicite, en tenant compte des attitudes et des habitudes communes des sujets parlants. Il serait loisible de rappeler, au terme de cet article, que la linguistique, la smantique et la pragmatique sont toutes au service dun domaine interdisciplinaire plus vaste, dit analyse du discours . BibliographieAustin J.L. 1970 pour la version franaise. Quand dire cest faire. Paris. ditions du Seuil, coll. Essais. Blanchet Ph. 1995. La Pragmatique. DAustin Goffman. Paris. Bertrand-Lacoste. Eco U. 1992 pour la traduction franaise. Les Limites de linterprtation. Paris. Bernard Grasset, coll. le Livre de poche, srie Biblio/essais. Fuchs Ch. 1996. Les Ambiguts du franais. Paris. ditions Ophrys, coll. lEssentiel Franais. Kerbrat-Orecchioni Ch. 1986. LImplicite. Paris. Armand Colin, coll. Linguistique. Maingueneau D. 1996. Les Termes de lanalyse du discours. Paris. ditions du Seuil, coll. Mmo, Lettres. Meyer M. 1993. Questions de rhtorique. Paris. Librairie gnrale franaise, le Livre de poche, coll. Biblio, Essais.

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