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La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale (1914-1918).

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La Première Guerre mondiale : vers une guerre totale

(1914-1918).

Thème 2 : Les totalitarismes dans les années 1930.

Introduction.

Le 28 juin 1914, à Sarajevo, l’archiduc François-

Ferdinand (héritier de l’Empire Austro-hongrois) et sa femme

sont assassinés par un Bosniaque partisan du rattachement de la

Bosnie à la Serbie indépendante.

Le 28 juillet, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. C’est

le début du conflit qui s’étend rapidement à une grande partie de

l’Europe à cause du système des alliances défensives.

Pourquoi la Première Guerre mondiale est-elle une guerre

totale ?

1ère partie : GUERRES MONDIALES ET RÉGIMES

TOTALITAIRES (1914-1945).

L'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg.

I. La Première Guerre

mondiale : une guerre

extrêmement violente …

A. Les phases de la guerre.

1914 1915 1916 1917 1918

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à

la Serbie qu’elle accuse d’être

responsable de l’assassinat.

La Russie veut protéger la Serbie

et mobilise son armée.

Inquiétée par la mobilisation de la

Russie, l’Allemagne lui

déclare la guerre.

L’Allemagne déclare la guerre à

la France et envahit la Belgique

(pays neutre).

Le Royaume-Uni déclare la guerre à

l’Allemagne car elle n’a pas respectée la

neutralité belge.

1914 1915 1916 1917 1918

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

3 août 1914 L’Allemagne

déclare la guerre à la France

1914 1915 1916 1917 1918

3 août 1914 L’Allemagne

déclare la guerre à la France

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

1914 1915 1916 1917 1918

3 août 1914 L’Allemagne

déclare la guerre à la France

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

2 avril 1917 Entrée en guerre des Etats-Unis

Octobre 1917

Retrait de la Russie

traité de brestlitovsk 1917

1914 1915 1916 1917 1918

3 août 1914 L’Allemagne

déclare la guerre à la France

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

2 avril 1917 Entrée en guerre des Etats-Unis

Octobre 1917

Retrait de la Russie

1914 1915 1916 1917 1918

3 août 1914 L’Allemagne

déclare la guerre à la France

2 avril 1917 Entrée en guerre des Etats-Unis

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

Octobre 1917

Retrait de la Russie

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

1914 1915 1916 1917 1918

3 août 1914 L’Allemagne

déclare la guerre à la France

2 avril 1917 Entrée en guerre des Etats-Unis

Guerre de mouvement Guerre de position (tranchée) Bataille

1919

28 juin 1914 Assassinat de

François Ferdinand à Sarajevo

Octobre 1917

Retrait de la Russie

Bataille de la Marne (6-9 sept. 1914)

Bataille de Verdun (21 fév. 1916 / 19 déc. 1916)

Contre-offensive dans la Marne (juil. 1918 / nov. 1918)

LA TRIPLE ALLIANCE LA TRIPLE ENTENTE

11 novembre 1918 Signature

de l’armistice

En août 1914, l’armée allemande envahit le Nord de la

France en passant par la Belgique (pays neutre). En peu de temps,

les Allemands se retrouvent à 40 kilomètres de Paris.

Les taxis parisiens sont réquisitionnés pour convoyer les soldats en

renfort sur le front. Après la bataille de la Marne en septembre 1914,

les Allemands reculent. C’est la guerre de mouvement.

À la fin de l’année 1914, les armées n’avancent plus. Les

fronts se stabilisent. Pour s’abriter, les soldats creusent alors des

tranchées qui s’étendent de la Suisse à la mer du Nord (650 km de

long). C’est la guerre de position.

Durant trois ans, l’objectif est d’user l’ennemi par des offensives

quotidiennes pour lui prendre quelques mètres.

Toutes ces tentatives pour percer le front se soldent par un échec : de

février à juin 1916, les Français et les Allemands se battent à Verdun.

Cette bataille cause la mort de 500 000 Français et Allemands et fait

400 000 blessés.

L’année 1917 marque un tournant dans la guerre. En effet,

les Etats-Unis entrent en guerre au côté de l’Entente. Autre

événement, la Russie bolchevik suite à deux révolutions, signe le

traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918. Cette paix séparée la

désengage des combats et permet à l’Allemagne de rapatrier ces

soldats sur le front de l’ouest.

En 1918, l’utilisation de nouveaux matériels (comme les chars

et les avions) permet de relancer la guerre de mouvement et de

stopper l’avance allemande.

Progressivement, l’Allemagne voit ses alliés l’abandonner les uns

après les autres. La situation devient catastrophique. L’empereur

Guillaume II abdique. Le nouveau gouvernement (républicain

socialiste) accepte de signer l’armistice le 11 novembre 1918 à

Rethondes qui met un terme à quatre années de combats.

B. La bataille de Verdun : des soldats confrontés à d’extrêmes

violences.

Camarades,

Nous sommes 9 régiments qui n’avons pas voulu monter en ligne.

Nous allons à l’arrière à nous tous d’en faire autant si nous voulons sauver notre peau.

Signé 5ème …

En 1916, lors de la Première Guerre mondiale, les soldats

français et allemands s’affrontent, avec une « violence de masse »,

dans les tranchées de Verdun. Comment se traduisent ces violences

de masse durant les combats et les moments de répit ?

Lors des combats, les soldats devaient soit monter à l’assaut

et prendre la tranchée ennemie soit défendre leur position. Dans le

no man’s land, ils se retrouvaient à découvert face aux tirs ennemis.

Les combats se terminaient souvent au corps à corps. Les soldats

utilisaient alors leur baïonnette ou bien tout simplement des pelles

aiguisées. Les offensives étaient particulièrement meurtrières. Celles-

ci s’expliquent par l’utilisation d’armes nouvelles (ex : les

mitrailleuses, les gaz asphyxiants ou toxiques, les obus, les lance-

flammes, etc…). La bataille de Verdun (1916) qui a fait plus de

500 000 morts allemands et français, dont 30 000 le premier jour, le

montre bien. Les hommes étaient alors devenus de « la chair à

canon ».

Lors des moments de répit, les soldats vivaient entassés dans

des tranchées étroites dépourvues de confort, creusées à même le sol.

Entre deux attaques, ils s’occupaient en lisant le courrier envoyé par

la famille et les marraines de guerre ou ils confectionnaient des

objets avec les douilles d’obus. Ils devaient en plus de la menace

ennemie affronter l’attente et l’ennui, la fatigue, le froid, le manque

d’hygiène (ce qui a valu aux soldats français le surnom de « Poilus »)

et de sommeil, les ravitaillements qui tardaient mais aussi la boue,

les rats, les poux et les puces qui s’introduisaient partout (dans leur

couchage, leurs vêtements et leur nourriture). Ils devaient également

vivre au quotidien avec la peur de mourir et le dégoût de la mort

omniprésente puisqu’ils étaient entourés de cadavres, parfois leurs

camarades.

Pour conclure, cette bataille qui a fait plus d’un demi-million

de morts parmi les soldats français et allemands sans compter les

milliers de blessés, de mutilés (« gueules cassées ») et les

traumatismes psychologiques engendrés reflète bien la violence de

masse dont ont été victimes les soldats durant la guerre des

tranchées.

C. Le génocide arménien : des violences faites aux civils.

Les Arméniens sont une minorité catholique au sein de

l’empire ottoman. Ils sont persécutés depuis le XIXème siècle en

raison de leur religion et de leur aspiration à l’autonomie.

En 1915, la guerre entre les Ottomans et Russes sert de prétexte au

gouvernement turc pour mettre en place une politique de génocide

contre la minorité arménienne, dans le Nord-Est du pays.

Dès leur première défaite face aux Russes à Sarikamich en

janvier 1915, les Turcs ottomans, qui sont entrés en guerre au côté de

l’Allemagne, les accusent de trahison et commencent à désarmer,

torturer et massacrer les soldats arméniens. À partir d’avril, des

rafles ont lieu dans les villes puis, en mai, les civils, notamment les

femmes et les enfants, sont systématiquement déportés dans les zones

désertiques. Beaucoup meurent en route en raison des massacres et

de l’absence de nourriture et d’eau.

Cette violence de masse qui touche des civils s’exprime par les

moyens utilisés : pillage, viol, déportation, exécutions collectives

dans des camps mais aussi privation.

Le bilan humain est extrêmement lourd : plus de la moitié de

la population vivant dans l’Empire ottoman a péri. C’est un

génocide (extermination intentionnelle et systématique de tout un

peuple) puisque ce massacre a été soigneusement préparé par l’État

ottoman en vue de supprimer cette population en raison de ses

origines et de ses différences religieuses (les Turcs sont

majoritairement musulmans et les Arméniens chrétiens).

La violence de masse (entre 1,5 et 2 millions de morts) exercée

contre la population arménienne en 1915 fait que ce peuple est

victime du premier génocide de l’histoire.

II. … devenant une guerre totale …

La mobilisation de toute la population Les hommes

La mobilisation de toute la population Les femmes

Les « anges blancs »

Les « munitionnettes »

La mobilisation de toute la population Les hommes des colonies

La mobilisation de toute la population Les enfants

La mobilisation de l’économie Les emprunts nationaux

La mobilisation de l’économie Les usines d’armement

La mobilisation des techniques Les obus

La mobilisation des techniques Les gaz toxiques

La mobilisation des techniques Les lance-flammes

La mobilisation des techniques Les chars d’assaut

La mobilisation des techniques Les avions

La mobilisation des esprits La censure

La mobilisation des esprits La propagande

La mobilisation des esprits La propagande

La mobilisation des esprits La propagande

La guerre totale

Sur le front

L’Etat

A l’arrière

A la suite de l’assassinat de François-Ferdinand, héritier du

trône austro-hongrois, le 28 juin 1914, le monde est plongé dans une

guerre totale qui se termine 4 ans plus tard avec l’armistice signé le

11 Novembre 1918. En quoi la Première Guerre mondiale est-elle

une guerre totale ?

Tout d’abord, la Première Guerre mondiale est une guerre

totale car elle mobilise toutes les ressources humaines. L’entrée en

guerre des pays provoque la mobilisation de milliers d’hommes qui,

persuadés d’une victoire rapide, ont accueilli l’annonce avec une

certaine détermination. Même les colonies sont mises à contribution

puisque des tirailleurs sénégalais ou algériens ont participé aux

combats dans les tranchées. A l’arrière, les femmes ont été

également mobilisées : elles ont remplacé les hommes aussi bien

dans les champs que dans les usines (ex : les “munitionnettes”). De

même, les scientifiques sont mobilisés pour créer de nouvelles armes

(ex : les gaz asphyxiants).

Puis, la Première Guerre mondiale est une guerre totale car

elle mobilise aussi toutes les énergies. En effet, comme il faut

produire rapidement des millions d’obus, des canons, des avions et

des chars par milliers chaque Etat installe alors une économie de

guerre. Ainsi en France, Renault qui fabriquait des automobiles se

met à construire des tanks. Par ailleurs, l’approvisionnement en

armes provoque de graves problèmes financiers. Les Etats

organisent donc des emprunts populaires tout en s’endettant auprès

d’autres pays (dont les Etats-Unis pour la France) pour financer la

guerre.

Enfin, la Première Guerre mondiale est une guerre totale car

elle mobilise également tous les esprits. Dès le début de la guerre, les

Etats ont eu le souci de contrôler l’information et de maintenir le

moral des troupes et de la population civile.

C’est pourquoi les gouvernements ont pratiqué la censure

(notamment de la presse et des lettres des soldats) et la propagande

: celle-ci, véritable “bourrage de crânes”, affirmait la supériorité de

son camp et annonçait une victoire rapide. De plus, les enfants sont

endoctrinés dès l’école avec des livres vantant le patriotisme.

La Première Guerre mondiale est donc bien une guerre totale

car elle mobilise toute la population (aussi bien sur le front qu’à

l’arrière), l’économie et les esprits. Cette guerre qui laisse un bilan

de neuf millions de morts, a profondément marqué les pays

impliqués dans le conflit : pour certains, elle suscite une forte

volonté de ne plus jamais revivre cela (“la der des ders”) ; pour

d’autres, elle laisse un goût amer et un sentiment d’humiliation.

III. … puis engendrant des révolutions et une nouvelle carte de

l’Europe, source de tensions.

A. La révolution russe et ses conséquences en Europe.

Le tsar de l’Empire russe, Nicolas II, s’oppose aux revendications de la foule contre la hausse des prix, les pénuries et la guerre lors des manifestations organisées à Petrograd en février 1917. Souhaitant rétablir l’ordre, il donne l’ordre de tirer sur la foule mais les soldats refusent d’obéir. Nicolas est renversé et doit abdiquer. Un gouvernement provisoire se constitue mais décide le maintien de la Russe dans la Première Guerre mondiale.

Doc 1 : La révolution de février 1917.

Révolution russe de février 1917.

Qui ?

Pourquoi ?

Comment ?

Où ?

Conséquence ?

Vladimir Ilitch Oulianov étudie le droit puis la doctrine de Marx et devient socialiste sous le pseudonyme de Lénine. Exilé à partir de 1907, il fonde le parti bolchevik en 1912 et s’oppose à la guerre. Après la révolution de février 1917, il rentre à Petrograd et publie ses « thèses d’avril » qui réclament la paix immédiate, le pouvoir aux soviets, la terre aux paysans et les usines aux ouvriers. Il dirige l’insurrection d’octobre 1917 et organise la défense de la révolution contre les armées étrangères. Puis il fonde l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) en 1922 et prend la tête du gouvernement jusqu’à sa mort en 1924.

Doc 2 : La révolution bolchevik d’octobre 1917. Doc 3 : Les premières mesures.

Révolution russe d’octobre 1917.

Qui ?

Pourquoi ?

Comment ?

Où ?

Conséquence ?

Rosa Luxembourg, installée en Allemagne, étudie la doctrine de Marx. En 1915, elle fonde avec Karl Liebknecht le groupe spartakiste (du nom de Spartacus, un gladiateur qui s’est révolté contre les Romains). Opposée à la guerre, elle est emprisonnée en 1916. Après sa libération en 1918, le groupe spartakiste devient le parti communiste allemand (KPD). En janvier 1919, les spartakistes tentent une révolution, mais elle est écrasée par le gouvernement allemand.

Doc 4 : Le programme des spartakistes en Allemagne.

Révolution spartakiste de janvier 1919.

Qui ?

Pourquoi ?

Comment ?

Où ?

Conséquence ?

En 1917, la Russie est fragilisée par les conséquences de la

guerre (pénuries, hausse des prix…). En février 1917, le pays est

frappé par des grèves et des manifestations : c’est la première

révolution. Le tsar Nicolas II abdique et un gouvernement provisoire

est créé.

En octobre 1917, une seconde révolution est menée par les

bolcheviks (communistes). Conduits par Lénine, ils prennent le

contrôle de Petrograd dans la nuit du 24 au 25 octobre 1917, et

renversent le gouvernement provisoire. Ils signent la paix avec

l’Allemagne et mettent en place des réformes. Mais la guerre civile

s’installe dans le pays.

La révolution russe provoque des tentatives révolutionnaires

en Europe. Ainsi en janvier 1919, les communistes allemands

(appelés spartakistes), dirigés par Karl Liebknecht et Rosa

Luxembourg, tentent de prendre le pouvoir en Allemagne. Le

gouvernement en place réprime alors l’insurrection.

B. Une nouvelle carte de l’Europe.

Doc 2 : Le traité de Versailles vu comme un Diktat. Caricature allemande de Simplicissimus (1922).

1) Comment les Allemands vivent-ils le traité de Versailles ?

Doc 1 : Extraits du traité de Versailles (1919).

Art. 10 : Les Membres de la Société des Nations (SDN) s'engagent à respecter et à maintenir contre toute agression extérieure l'intégrité territoriale et l'indépendance politique présente de tous les Membres de la Société. Art. 42, 43 : Il est interdit à l'Allemagne de maintenir ou de construire des fortifications soit sur la rive gauche du Rhin, soit sur la rive droite, à l'ouest d'une ligne tracée à 50 kilomètres à l'est de ce fleuve. Sont également interdits dans cette zone l'entretien ou le rassemblement de forces armées (...). Art. 51 : Les territoires cédés à l'Allemagne en 1871 sont réintégrés dans la souveraineté française à dater de l'armistice du 11 novembre 1918. Art. 80, 81, 87 : L'Allemagne reconnaît l'indépendance et les frontières de l'Autriche, de la Tchécoslovaquie et de la Pologne. Art. 119 : L'Allemagne renonce à ses droits sur ses possessions d'outre-mer. Art. 160, 171, 173, 198 : L'armée allemande ne pourra dépasser 100 000 hommes. La fabrication de tanks est interdite. Tout service militaire est aboli. Les forces militaires ne pourront comprendre aucune aviation. Art. 231, 232 : L'Allemagne reconnaît qu'elle et ses alliés sont responsables, pour les avoir causés, de toutes les pertes et de tous les dommages subis par les gouvernements alliés (…). Les gouvernements alliés exigent (...) et l'Allemagne en prend l'engagement, que soient réparés tous les dommages causés à la population civile des alliés et à ses biens. Art. 428 : À titre de garantie (...) les territoires allemands situés à l'ouest du Rhin seront occupés par les troupes des puissances alliées pendant 15 ans.

Extraits des 440 articles du traité de Versailles, 28 juin 1919.

2) Pourquoi les Allemands se sentent-ils humiliés ?

3) Quels empires ont disparus ?

3) Quels pays en sont issus ?

4) Cite une zone de tension majeure :

Complète la carte à l’aide du doc 4 p. 39.

La Première Guerre mondiale s'achève avec l'armistice du 11

novembre 1918, c’est l’arrêt des combats.

Les représentants des États vainqueurs se réunissent pour

préparer les 5 traités de paix entre les différents pays. En janvier

1919, le traité de Versailles condamne l'Allemagne à de lourdes

réparations très car elle est déclarée seule responsable de la guerre.

Les frontières des pays vaincus sont modifiées en fonction du

principe « du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » énoncé

dans les 14 points par le président américain Wilson. Pour éviter de

nouveaux conflits, une Société des Nations est créée. Dans la réalité

ces traités de paix provoquent de nombreuses tensions. De plus, les

Allemands reçoivent le traité de Versailles comme un diktat, une

paix dictée.