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LA PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS DU QUARTIER DES CHAVANNES À SAINT MARCEL EPTB Saône & Doubs 752 av du Maréchal de Lattre de Tassigny – BP173 – 71017 MACON CEDEX – Tél. 03 85 21 98 12 – www.eptb-saone-doubs.fr - [email protected] L’HISTORIQUE DU PROJET DE PROTECTION S ituée en rive gauche de la Saône face à la Ville de Chalon, la com- mune de Saint Marcel a été régulière- ment touchée par les inondations de la Saône. A la suite des inondations catas- trophiques des années 1982-1983, la mairie a protégé le Bourg par une digue qui se poursuit au sud sur la commune d’Epervans. Un projet de longue haleine Plus difficile à protéger, le quartier des Chavannes est situé en plein milieu du champ d’inondation de la rivière, séparé de l’Île Saint-Laurent par deux bras de décharge (la Genise et le Boyau) et relié au bourg de Saint Marcel par une levée submersible de 1km (la RD5a). Les premières études sur la protection de ce quartier datent de la fin des an- nées 80, à la demande de l’association de défense des habitants fondée en 1983. En 1996, le Plan de Protection des Lieux Habités du Val de Saône (EPTB / SO- GREAH) estime a 130 personnes la po- pulation à protéger et prévoit un aména- gement de protection rapprochée d’un coût de 6,4 Millions de francs (1M€). Avec l’appui de l’EPTB (alors Syndicat Mixte Saône Doubs) la Mairie délibère en 1997 afin de lancer les études de dé- tail. Compte tenu des délais liés aux de- mandes de subventions et aux consulta- tions, il faudra attendre 1999 pour que les premières phases (levés topographi- ques + parcellaire, hydrogéologie et géotechnique) soient lancées sous maî- trise d’œuvre de la Direction Départe- mentale de l’Équipement (DDE). L’avant-projet sommaire est présenté fin 2000, quelques mois avant l’inondation de mars 2001 qui ravive les volontés lo- cales. Cependant les coûts affichés s’é- lèvent à près de 18 Millions de francs (2,8 M€) et remettent donc en cause la faisabilité financière. Pendant les an- nées qui suivent, la DDE et l’EPTB affi- nent les solutions techniques pour ré- duire ce coût et parviennent en 2004 à présenter un projet de 1,4 Millions d’eu- ros qui recevra l’accord des financeurs (Etat 25%, Conseil Général 40%) dans le cadre du Programme d'Actions de Prévention des Inondations de la Saône. Le projet, calé sur la crue de 1983, al- terne digue, murets, tranchées d’étan- chéification, renforcement de remblai routier… Compte tenu des délais liés aux démar- ches réglementaires (DUP, enquête pu- blique, Dossier Loi sur l’Eau) et aux diffi- cultés foncières liées notamment à l’ac- quisition d’une parcelle, il faudra atten- dre mars 2008 pour que les travaux dé- butent et s’achèvent courant 2009. Des effets limités sur l’expansion des crues de la Saône Pour limiter les effets sur l’expansion des crues de la rivière, conformément aux politiques publiques actuelles, l’en- diguement a été prévu au plus près des constructions. Ainsi, la surface protégée ne dépasse pas 20 ha, et le volume soustrait représente 95 000 m 3 . Selon les études réalisées par l’EPTB en 2004, l’impact local de l’aménagement sur la ligne d’eau est inférieur à 1cm. Fiche d’information du Programme d'Actions de Prévention des Inondations du Val de Saône – Août 2009 Inondation de mars 2001 (période de retour environ 20 ans) Les inondations aux Chavannes 1913 1955 1910 1982 1983

LA PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS ... - … · Inondation de mars 2001 (période de retour environ 20 ans) Les inondations aux Chavannes 1913 ... Fiche d’information du Programme

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LA PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS DU QUARTIER

DES CHAVANNES À SAINT MARCEL

EPTB Saône & Doubs 752 av du Maréchal de Lattre de Tassigny – BP173 – 71017 MACON CEDEX – Tél. 03 85 21 98 12 – www.eptb-saone-doubs.fr - [email protected]

L’HISTORIQUE DU PROJET DE PROTECTION

S ituée en rive gauche de la Saône face à la Ville de Chalon, la com-

mune de Saint Marcel a été régulière-ment touchée par les inondations de la Saône. A la suite des inondations catas-trophiques des années 1982-1983, la mairie a protégé le Bourg par une digue qui se poursuit au sud sur la commune d’Epervans.

Un projet de longue haleine Plus difficile à protéger, le quartier des Chavannes est situé en plein milieu du champ d’inondation de la rivière, séparé de l’Île Saint-Laurent par deux bras de décharge (la Genise et le Boyau) et relié au bourg de Saint Marcel par une levée submersible de 1km (la RD5a).

Les premières études sur la protection de ce quartier datent de la fin des an-nées 80, à la demande de l’association de défense des habitants fondée en 1983.

En 1996, le Plan de Protection des Lieux Habités du Val de Saône (EPTB / SO-GREAH) estime a 130 personnes la po-pulation à protéger et prévoit un aména-gement de protection rapprochée d’un coût de 6,4 Millions de francs (1M€).

Avec l’appui de l’EPTB (alors Syndicat Mixte Saône Doubs) la Mairie délibère en 1997 afin de lancer les études de dé-tail. Compte tenu des délais liés aux de-mandes de subventions et aux consulta-tions, il faudra attendre 1999 pour que les premières phases (levés topographi-ques + parcellaire, hydrogéologie et géotechnique) soient lancées sous maî-trise d’œuvre de la Direction Départe-mentale de l’Équipement (DDE).

L’avant-projet sommaire est présenté fin 2000, quelques mois avant l’inondation de mars 2001 qui ravive les volontés lo-cales. Cependant les coûts affichés s’é-lèvent à près de 18 Millions de francs (2,8 M€) et remettent donc en cause la faisabilité financière. Pendant les an-nées qui suivent, la DDE et l’EPTB affi-nent les solutions techniques pour ré-duire ce coût et parviennent en 2004 à présenter un projet de 1,4 Millions d’eu-ros qui recevra l’accord des financeurs (Etat 25%, Conseil Général 40%) dans le cadre du Programme d'Actions de Prévention des Inondations de la Saône.

Le projet, calé sur la crue de 1983, al-terne digue, murets, tranchées d’étan-chéification, renforcement de remblai routier…

Compte tenu des délais liés aux démar-ches réglementaires (DUP, enquête pu-blique, Dossier Loi sur l’Eau) et aux diffi-cultés foncières liées notamment à l’ac-quisition d’une parcelle, il faudra atten-dre mars 2008 pour que les travaux dé-butent et s’achèvent courant 2009.

Des effets limités sur l’expansion des crues de la Saône

Pour limiter les effets sur l’expansion des crues de la rivière, conformément aux politiques publiques actuelles, l’en-diguement a été prévu au plus près des constructions. Ainsi, la surface protégée ne dépasse pas 20 ha, et le volume soustrait représente 95 000 m3.

Selon les études réalisées par l’EPTB en 2004, l’impact local de l’aménagement sur la ligne d’eau est inférieur à 1cm.

Fiche d’information du Programme d'Actions de Prévention des Inondations du Val de Saône – Août 2009

Inondation de mars 2001 (période de retour environ 20 ans)

Les inondations aux Chavannes

1913

1955

1910

1982

1983

Fiche d’information du Programme d'Actions de Prévention des Inondations du Val de Saône – Août 2009

LA PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS DU QUARTIER DES CHAVANNES À SAINT MARCEL

LES AMÉNAGEMENTS RÉALISÉS

Cotes de crues La cote de protection (seuils de déversement)e s t c a l é e à 177.60 mNGF, soit 10 cm de plus que la crue de 1983, dont la période de retour varie entre 25 et 45 ans selon les estimations. La crue centennale (recalculée récemment) atteint envi-ron 177.97 mNGF à cet endroit.

Poste de crue (3 pompes, Qmax = 5625 m3/h)

(850 m)

(600 m)

Réseau remis à neuf entouré d’argile

Pose du poste de pompage (2008)

Mur de protection (270 m)

L e remblai de la RN73 est conforté par un

apport de terre argileuse arrasé à la cote 177.80 mNGF. Près des quais, il est prolongé sous la chaussée par un écran argileux de 4,5 m de pro-fondeur. Une station de pompage évacue les eaux d’infiltration. Pose du poste de pompage (2008) Poste de pompage (2009) Remblai enherbé (2009)

(tranchée argile + béton)

U ne digue de 850 mètres contourne les bâtiments

à l’est. Elle est enherbée, équipée d’un noyau étanche et d’un drainage. Un bassin stocke les eaux de pluie et d’infiltration.

Décapage (mars 2008)

Près des maisons (2008)

Près du parc DDE (2008)

U n muret de protection, composé de profilés en béton armé avec semelle enterrée, longe les

propriétés au nord. Des ouvertures pour les accès sont équipées de batardeaux amovibles en alumi-nium.

LA SAÔNE

LE B

OYA

U

Poste de crue (3 pompes, Qmax = 1265 m3/h)

Ecran argileux

St Marcel (Bourg)

Chalon

N