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Volume 6, Fascicule 2, Juin 2012
La relation enseignante-élève positive : ses liens avec les caractéristiques des enfants
et la réussite scolaire au primaire
Hélène Desrosiers, Christa Japel, Pooja R. P. Singh et Karine TétreaultI,1
I. Lesauteuressontnomméesparordrealphabétique.
L’ÉLDEQ 1998-2010 en bref
Ce fascicule s’appuie sur les données de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) conduite parl’InstitutdelastatistiqueduQuébecaveclacollaborationdedifférentspartenaires(voiràl’endosdufascicule).L’objectifdecetteétudeestdecomprendrelestrajectoiresqui,pendantlapetiteenfance,conduisentausuccèsouàl’écheclorsdupassagedanslesystèmescolaire.
Lapopulationviséepar l’ÉLDEQestcomposéedesenfants(naissancessimples)nésdemèresvivantauQuébecen1997-1998,àl’exceptiondeceuxdontlamèrevivaitàcemoment-làdanscertainesrégionssociosanitaires(Nord-du-Québec,Terres-Cries-de-la-Baie-JamesetNunavik)ousurdesréservesindiennes.Certainsenfantsontégalementétéexclusenraisondecontraintesliéesàlabasedesondageoudeproblèmesdesantémajeurs.L’échantilloninitialadmissibleausuivi longitudinalcomptait2120enfants.Lesenfantsontfaitl’objetd’unsuiviannueldel’âged’environ5moisàl’âged’environ8ans,puisd’unsuivibisannueljusqu’àl’âgede12ansalorsqu’ilsterminaientleursétudesprimaires.Unecollecteauprèsdesenfantsenpremièreannéedusecondaireaeulieuen2011.
L’ÉLDEQs’articuleautourdeplusieursinstrumentsdecollecteservantàrecueillir l’informationsurl’enfant, lapersonnequiconnaîtlemieuxl’enfant(PCM),sonconjointousaconjointe,s’ilyalieu,etlesparentsbiologiquesnonrésidants,lecaséchéant.Àchaquecollecte,l’enfantcibleestinvitéàparticiperàuneouplusieursactivitésouencoreàrépondreàunquestionnairequipermettentd’évaluersondéveloppement.Àpartirduvolet2004,lesenseignantesouenseignantssontégalementsollicitésafinderépondreàunquestionnaireabordantdifférentsaspectsdudéveloppementetdel’adaptationscolairedel’enfant.
Desrenseignementsadditionnelssurlaméthodologied’enquêteet la source des données sont consultables sur le site Web de l’ÉLDEQ,aussiconnuesouslenomde«JesuisJeserai»,àl’adressesuivante:www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca
PourlamajoritédesenfantsduQuébec,l’entréeàlamaternelleestlapremièreexpérienceformelledescolarisation.Eneffet,presquetouslesenfantsvontàl’écolepubliqueouprivéedès5ansmêmesicelan’estpasobligatoire(InstitutdelastatistiqueduQuébec[ISQ],2010;Ministèredel’Éducation,duLoisiretduSport[MELS],2011).Cettetransitiond’unmilieudegardeoudelamaisonversl’écoleoccasionnedeschangementsimportantsauseindeleursystèmeécologique(Bronfenbrenner,1979).Defait, lesenfantsseretrouventdansuncontextedéveloppementaldifférentdeceluiqu’ilsconnaissaient jusqu’alorset ilsfontsouventl’expériencedenouvellesrelationsavecleurspairsenplusdetisserdesliensavecuneenseignante2.
Audébutduprimaire, lesenfantspassentenviron6heuresparjourenclasse,etce,pendantpresque10moisparannée.Onpeutdoncs’attendreàcequelarelationqu’ilsentretiennentavecleurenseignantecontribuegrandementàleuradaptationsocialeetscolaire(Greenberg,SpeltzetDeklyen,1993;Pianta,1999;PiantaetStuhlman,2004).Enfait,diversesétudessuggèrentquelesenseignantespeuventavoirunimpactpositifounégatifsurlacapacitédel’enfantàréussiràl’école.Ainsi,lesélèvesquifontl’expérienced’unerelationpositiveavecleurenseignanteobtiennentdemeilleursrésultatsetfontpreuved’unemotivationetd’uneparticipationplusgrandesenclasse(HamreetPianta,2005).Deplus,cesélèvespossèdentunplushautniveaudecompétencessocialesetadoptentdavantagedecomportementsappropriésenclasse(HughesetKwok,
©iStockph
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2006;Piantaetautres,2002).Desétudesrévèlentaussiquecesrelationssontsusceptiblesd’influencerl’adaptationcomportementaleetaffectivedesenfantsainsiqueleurmotivationàinvestirdansleurapprentissagescolaire(ConnelletWellborn,1991;Pianta,1999;Sameroffetautres,1998;Yates,EgelandetSroufe,2003).Enfait,unerelationchaleureuseetouverteentrel’enseignanteetl’élèvefavoriseraitlefonctionnementsocial,affectifetscolairedel’enfant,tandisqu’unniveauélevédeconflitsetdedésaccordsentrel’enseignanteetl’élèvenuiraitaudéveloppementdecedernier(voirparex.:Baker,2006;Fortinetautres,2004;HamreetPianta,2001;LaddetBurgess,2001;Pianta,SteinbergetRollins,1995;PiantaetStuhlman,2004;Venet,SchmidtetParadis,2008;Venetetautres,2009).Enfin,unerelationenseignante-élèvepositiveaucoursdespremièresannéesduprimaireestassociéeàdemultiplesindicateursderéussiteéducativeàlongterme,nonseulementsurleplanscolaire(HamreetPianta,2001;PiantaetStuhlman,2004)maisaussisurleplansocioaffectif(Decker,DonaetChristenson,2007).
RobertPiantaaabondammentétudiédifférentsaspectsdelarelationenseignante-élèveetleurseffetssurledéveloppementdel’enfant.Ilaétablipourcetterelationuneclassificationfondéesurtroisdimensions:proximité,conflitetdépendance(Pianta,1994;Pianta,SteinbergetRollins,1995).Leprésentfasciculeporte,plusprécisément,surcertainsaspectsdeladimensiondelaproximité(ourelationpositive).Laproximitéconstitueunerelationproche,positiveetaidanteavecl’enseignante.Unlienétroitetpersonnaliséavecl’enseignante,marquéparunecommunicationfréquenteetempreintedesoutienplutôtquedecritiquespermettraitàl’enfantdedévelopperunerelationdeconfiance,dedémontrerplusd’engagementdanssesapprentissagesetd’adopterdescomportementspositifsenclasseet,conséquemment,d’obtenirdemeilleursrésultatsscolaires(Cornelius-White,2007;Rimm-Kaufman,2011).
Ilconvientdesoulignerquelaqualitédelarelationenseignante-élèven’estpasseulementfonctiondeshabiletésrelationnellesdel’enseignantemaisestaussilerésultatd’unprocessusinteractifentrecelles-cietlescaractéristiquesdesélèves(Sameroff,2010).Eneffet, larechercheadémontréquecertainescaractéristiquesdesenfantsontuneinfluencepositivesurlaqualitédelarelationenseignante-élève,alorsqued’autresontunimpactnégatif.Parexemple,lesbonnescompétencessocialesetscolairesdesenfantsseraientassociéesàdesrelationsenseignante-élèvedequalitéaucoursdespremièresannéesduprimaire(Maldonado-Carreño,2005).Àl’opposé,lesproblèmesdecomportementextérioriséschezl’enfantseraientassociésàunerelationenseignante-élèvemoinspositive(Baker,2006;Maldonado-Carreño,2005).
D’autrescaractéristiquesdesenfants(ex.:lesexe)etdelafamille(ex.:lestatutsocioéconomique)ontaussiétéidentifiéescommeétantassociéesà laqualitédelarelationenseignante-élève.Ainsi, lesenseignantesentretiendraientdemoinsbonnesrelationsaveclesgarçonsetlesenfantsissusdemilieuxmoinsfavorisés(Baker,2006;BirchetLadd,1997;HamreetPianta,2001;Ladd,BirchetBuhs,1999).
Àpartirdesdonnéesdel’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec(ÉLDEQ,voirl’encadréL’ÉLDEQ 1998-2010 en bref), ce fascicule viseàdocumenterladimensionpositivedelarelationenseignante-élèveàlamaternelleetenpremière,deuxièmeetquatrièmeannéeduprimaire;ils’agitdupointdevueàlafoisdesenseignantesetdesélèves3.Onyexploreaussilesliensentrel’évaluationdecelle-cietcertainescaractéristiquesdel’enfant.Finalement,onchercheàétablirlacontributionuniquedelarelationenseignante-élèvepositiveaurendementscolairedesenfantsainsiqu’àleursrésultatsàdestestsévaluantleurshabiletéslangagièresetleurscompétencesennumérationverslaquatrièmeannéeduprimaire.
Les méthodes d’analyse
Cefasciculeportesurlesdonnéesdel’ÉLDEQrecueillieslorsdesvolets2004,2005,2006et2008alorsquelesenfantsétaientâgésd’environ6ans,7ans,8anset10ans4;pourlamajoritéd’entreeux,celacorrespondàlamaternelle,lapremière,ladeuxièmeetlaquatrièmeannéeduprimaire5.L’ÉLDEQestuneétudemenéeauprèsd’unecohorted’enfantsnésauQuébecàlafindesannées1990.SontdoncexclusdelapopulationviséelesenfantsarrivésauQuébecaprèsleurnaissance,soitentre7%et10%environdesenfantsquébécoisquifontpartiedelamêmecohorted’âgequel’échantillondedépart6.Précisonségalementquelagrandemajoritédesenfantsvisésavaientdesenseignantesplutôtquedesenseignants.C’étaitlecaspourprèsde97%desenfantsdelamaternelle,96%deceuxdepremièreetdeuxièmeannéeet90%desenfantsdequatrièmeannée.
L’évaluation de la dimension positive de la relation enseignante-élève dans l’ÉLDEQ
Àchacunedecescollectes,uneséried’énoncésévaluantcertainsaspectsdelarelationenseignante-élèvepositiveaétéprésentéeauxenseignantesdesenfantsvisésparl’ÉLDEQ.Lesenfantsontégalementétésollicitésàpartirde7ans(premièreannéeduprimaire)afindefaireuneévaluationdesaspectspositifsdelarelationavecleurenseignante.Touslesquestionnairesontétéremplisverslafindel’annéescolaire7.Parcontre,danslecadreduprésentfascicule,seulslesénoncésfigurantàtouslesvoletsontétéretenusauxfinsd’analyse(voirencadré1).
Ilimportedesoulignerlefaitquel’ÉLDEQestlapremièreétudequébécoisedegrandeenvergureàévaluerlarelationenseignante-élèvetantdupointdevuedesenseignantesquedeceluidesenfants.Desanalyseseffectuéesàpartirdesdonnéesrévèlentd’ailleursquemêmesilesréponsesdonnéesparlesenseignantesetlesélèvessontliées,lescorrélationsobservéessontdefaiblesàmodérées,d’oùl’intérêtdeprendreencomptelesdeuxperceptions(donnéesnonprésentées).
Les caractéristiques de l’enfant et de sa famille
Lescaractéristiquesdel’enfantoudesafamilleretenuesàl’âgede7ans,8anset10anssontlesexedel’enfant,leniveauderevenuduménage(ménagesousleseuildefaiblerevenuounon8)telquerapportéparleparentainsiquelesproblèmesdecomportementextériorisésetlesproblèmesdecomportementintériorisésselonl’enseignante.Encequiatraitauxproblèmesextériorisés, lescomportementsexaminéssontl’hyperactivité, l’inattention,l’agressivitéphysiqueetl’opposition.Ducôtédesproblèmesintériorisés,l’anxiétéetlesproblèmesémotifsontétéretenus.Enplusdechacunedeséchellespourcescomportements,deuxéchellescompositesontétéconstruitespourl’ensembledesproblèmesextériorisésetintériorisés.L’approcheprivilégiéeaétédecomparerlesenfantsprésentantleplusdedifficultésselonleurenseignanteaveclesautresenfants.Selonladistributiondesdonnées,lesenfantssesituantdansledécileoulequintileleplusproblématiquedeséchelles9 sont comparés aveclesautresenfants.Touteslesvariablesrelativesauxenfantsetàleurfamillesontmesuréesaumêmevoletquelarelationenseignante-élève(voirl’annexeApourunedescriptiondétailléedecesvariables).
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Ilestànoterquebienquelescomportementsdesenfantssoientaussiévaluésparleparentdansplusieursvoletsdel’ÉLDEQ,seulel’évaluationdel’enseignanteestdisponiblepourl’année2005alorsquelesenfantsétaientâgésd’environ7ans.L’enseignanteconstituenéanmoinsunebonnesourced’informationpuisquesonévaluationducomportementetdurendementdesélèvesestbaséesursonexpérienceavecdesgroupesd’enfants.Parailleurs,pourévaluerlescomportementsdel’enfant, l’enseignantesebasesurl’observationdecedernierdansdifférentessituationsaucoursd’unepériodedesixmois.Enfin,desrecherchesindiquentquel’évaluationducomportementparl’enseignanteconstitueunemesurefiable,valideetsensibleauxproblèmesdecomportementextériorisésetintérioriséschezl’enfant(Duncanetautres,2007).Defaçonplusprécise,destravauxantérieursmenésàpartirdesdonnéesdel’ÉLDEQrévèlentqu’encequiatraitauxcomportementsd’hyperactivitéoud’inattention,lesévaluationsdesenseignantesdedeuxièmeannéesontcohérentesaveccellesdesmères(Cardinetautres,2011).
Lesmesuresayantserviàévaluerlaréussitescolairedesenfantssont:lerendementscolaireglobaldel’enfantselonlesenseignantesdepremière,deuxièmeetquatrièmeannée(leschoixderéponseoffertsétaient:1)parmilespremiersdelaclasse;2)au-dessusdelamoyennedelaclasse,maispasparmilespremiers;3)danslamoyennedelaclasse;4)au-dessousdelamoyennedelaclasse,maispasparmilesderniers;5)parmilesderniersdelaclasse)ainsiquedeuxtestsadministrésauxenfantsversl’âgede10ans,soit l’Échelle de vocabulaire en images Peabody et la versionabrégéed’untestd’arithmétique(CAT/2)(voirl’annexeApourunedescriptiondétailléedecesvariables).
Les stratégies d’analyse
Danscefascicule,lesénoncésdelarelationenseignante-élèvepositivesonttraitésséparémentplutôtquesouslaformed’échelles,etcelapourdeuxraisons.D’unepart,uneanalyseparitemsembleappropriéeafindepouvoirdocumenter,particulièrementauprofitdesintervenantsenéducation,certainsdesélémentsquicomposentunerelationpositiveentreenseignantesetélèvesetlescaractéristiquesdesenfantsquiysontassociées.D’autrepart, iln’apasétépossibledeconstruiredeséchellespossédantunniveaudecohérenceinterneacceptableàpartirdes réponses données par les enfants au premier cycle du primaire10,11.Autrementdit,lesitemsévaluésdupointdevuedel’enfantnesemblentpasappréhenderunemêmedimensionsous-jacente,d’oùl’intérêtdelestraiterséparément.
L’évolutiondelarelationenseignante-élèveetlescaractéristiquesassociées
Afindedocumenter l’évolutiondelarelationenseignante-élèveauprimaire, lesréponsesdonnéesparlesenseignantesetparlesélèvesàchaquevoletontd’abordétéexaminées.Desanalysesbivariéesontensuiteétéeffectuéesafindevoirdansquellemesurel’évaluationdeladimensionpositivedelarelationenseignante-élèvealorsquelesenfantsétaientâgésde7ans,8anset10ansestassociéeauxcaractéristiquesdel’enfant(sexe,comportementsextériorisés,comportementsintériorisés)oudesafamille(niveauderevenuduménage).
Encadré 1
Évaluation de la dimension positive de la relation enseignante-élève par l’enseignante
Larelationpositiveentrel’enseignanteetl’enfantcibleestévaluéeàpartirdeplusieursitemsinclusdansleQuestionnaire autoadministré de l’enseignant(QAAENS).CesitemsconstituentuneversionréduiteduquestionnaireStudent-Teacher Relationship Scale(STRS;Pianta,1992).Auvolet2004,alorsquelesenfantsétaientâgésd’environ6ans(maternelle),7questionsontétéposéesàl’enseignanteafind’évaluerlesaspectspositifsdesarelationavecl’enfantcible.Parmicelles-ci,seules4questionsontétéposéesauxvoletssuivantsalorsquelesenfantsétaientâgésd’environ7ans(volet2005),8ans(volet2006)et10ans(volet2008)etdoncretenuesauxfinsduprésentfascicule.Ainsi,l’enseignantedevaitseprononcersurlesénoncéssuivants:1)Jepartageunerelationprocheetchaleureuseaveccetenfant;2)Cetenfantpartagespontanémentdesinformationsàsonsujet;3)C’estfaciledebiencomprendrecequecetenfantressent;4)Mesinteractionsaveccetenfantmedonnentunsentimentdeconfianceetd’efficacité.Leschoixderéponseoffertsétaient:1)Nes’appliquedéfinitivementpas;2)Nes’appliquepasvraiment;3)Neutre,pascertain;4)S’appliqueunpeu;5)S’appliquedéfinitivement.Enraisondespetitseffectifs,lestroispremierschoixderéponseontdûêtreregroupéslorsdesanalyses.
Évaluation de la dimension positive de la relation enseignante-élève par l’enfant
Àpartirdel’âged’environ7ans(volet2005,premièreannée),lesenfantsontétéinvitésàévaluerlesaspectspositifsdeleurrelationavecleurenseignanteàl’aidedeplusieursquestionsinclusesdansle Questionnaire papier administré à l’enfant (QPAE).Lesquestionsconcernantlarelationenseignante-élèveontétédéveloppéespourl’ÉLDEQafindemesurerlaperceptiondel’enfantquantàlaqualitédesarelationavecsonenseignante.EllessebasentsurlesdimensionsidentifiéesparPianta(1992),notammentunerelationchaleureuseetdeproximitéetunerelationconflictuelleetsontrédigéesdefaçonàêtrecomprisespardesenfants.Parmicesquestions,quatreévaluaientlesaspectspositifsdelarelation.Ainsi,lesenfantsdevaientseprononcersurlesénoncéssuivants:1)Tutesensàl’aisedeposerdesquestionsàtonprofesseursitunecomprendspasquelquechose;2)Tonprofesseurtefélicitelorsqueturéussisàfairequelquechose;3)Tuaimestonprofesseur;4)Tupeuxparleravectonprofesseur,ilt’écouteetteréponddefaçonagréable.Leschoixderéponseoffertsétaient:1)Jamaisoupasvrai;2)Parfoisouunpeuvrai;3)Souventoutrèsvrai.Enraisondespetitseffectifs,lesdeuxpremierschoixderéponseontdûêtreregroupéslorsdescroisementsentrechacunedesquestionsetlescaractéristiquesretenues.
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Afindecompléterceportrait,desrégressionslogistiquesmultiplesontétéeffectuéespermettantdecernerlescaractéristiqueslesplusfortementassociéesàchacundesénoncésalorsquelesenfantsétaientâgésd’environ10ans(généralementenquatrièmeannéeduprimaire);eneffet,àcetâge,onnoteplusdevariationsdansl’évaluationdesenfantsqu’aupremiercycleduprimaire(voirplusloindansletexte).
Deplus,étantdonnél’intérêtquerevêtlaquestionpourlemilieuscolaire,lesrésultatsd’analysesbivariéesconcernantl’évaluationdelarelationenseignant-élèveenquatrièmeannéeduprimairesontprésentésselonlesexedel’enseignant.
Larelationenseignante-élèvepositiveetlaréussitescolaire au primaire
Afind’établir lesliensentrelesréponsesauxdifférentsénoncésdelarelationenseignante-élèvepositiveetlaréussitescolaire,desanalysesbivariéesontétémenéespourchacundesâgesconsidérés.Ensuite,desrégressionsmultiplesontétéréaliséesafindedéterminerlacontributiondelarelationenseignante-élèvepositiveàlaréussitescolairedesenfants(rendementscolaireglobalselonl’enseignante,résultatsauxtestsdenumérationetdevocabulaire)versl’âgede10ans,unefoisprisesencomptelescaractéristiquesdel’enfantetdesafamille.Desmodèlesséparésontétéproduitsafindetenircomptedel’évaluationdesenseignantes,d’unepart,etdecelledesenfants,d’autrepart.
IlestànoterqueleQuestionnaire autoadministré de l’enseignant(QAAENS)présenteuntauxderéponseinférieurcomparativementauxautresquestionnairesutilisésdansl’ÉLDEQ.Lefaitd’utilisercetinstrumentencombinaisonavecd’autresquestionnairesoudestestscontribueàlabaissedunombrederépondants.Pourcequiestdel’échantillon,ilvariede948à1526enfantsselonl’analysequiesteffectuée.Toutefois,lesdonnéesprésentéesontétépondéréeset,decefait,ontfaitl’objetd’ajustementsafindepermettrelagénéralisationdesrésultatsàlapopulationviséeparl’ÉLDEQ.Deplus,leplandesondagecomplexeaétéconsidérédanslecalculdelaprécisiondesestimationsetlaproductiondestestsstatistiques.Àmoinsd’indicationcontraire,lesdifférencessignaléesdansletexteontunseuildesignificationstatistiquede0,05.
Les résultats
L’évolution de la relation enseignante-élève positive alors que les enfants sont âgés entre 6 et 10 ans (de la maternelle à la quatrième année) : le point de vue des enseignantes
L’examendesrésultatsobtenusauprèsdesenseignantesmontrequ’unecertainedistancesembles’installerentrelesenseignantesetlesenfantsavecletemps.Plusprécisément,lorsquelesenfantsontenviron6ans(maternelle),prèsde68%desenseignantesconsidèrentqu’ellesontunerelationprocheetchaleureuseaveceux(voirfigure1).Cepourcentagediminuegraduellementpouratteindre47%lorsquelesenfantsont10ans
(quatrièmeannée).Unetendancesimilaireestobservéepourlaquestionportantsurlepartagespontanéd’informationsdelapartdesenfants.Eneffet,lepourcentaged’enseignantesdéclarantqueceténoncé«S’appliquedéfinitivement»diminue,passantd’environ54%àprèsde37%del’âgede6ansàl’âgede10ans.Demanièresemblable,unpeuplusde48%desenseignantesindiquentqu’ilestfaciledecomprendrecequeressententlesenfantsâgésde6ansalorsquec’estlecaspourseulement32%d’entreelleslorsquelesenfantssontâgésd’environ10ans.
Lorsqueinterrogéessur leursentimentdeconfianceetd’efficacitédansleursinteractionsaveclesenfants, lesenseignantesdesenfantsde6ans(maternelle)sontprèsde60%à indiquerressentiruntelsentiment.Cepourcentagediminuepoursesituerautourde50%chezlesenseignantesdesenfantsde7ans,8anset10ansenviron(respectivementpremière,deuxièmeetquatrièmeannée).Soulignonsqu’uneproportionnonnégligeabled’enseignantesreconnaissentvivredesdifficultésauregarddecertainsaspectsdeleurrelationaveclesenfantsconcernés.Parexemple,pourchaqueannéeétudiée,de18%à25%desenseignantesapproximativementdisentnepassesentirvraimentconfiantesetefficacesdansleursinteractionsavecles enfants concernés12(figure1).Parcontre,lorsqu’onexaminelesdonnéessousl’anglelongitudinal,àpeine6%environde l’ensembledesenfantsvisésonteudesenseignantesayantmentionnénepassesentirvraimentconfiantesetefficacesdansleursinteractionsaveceuxàlafoisenpremièreetenquatrièmeannéeduprimaire (données non présentées)13.
Àcepropos,ilconvientderappelerquelesenfantschangentgénéralementd’enseignantechaqueannéedesortequel’évaluationdelarelationenseignante-élèveestfaiteparunepersonnedifférenteàchacundesvolets.Ilestdoncpossiblequelechangementobservédanslesréponsesfourniesparlesenseignantessoitlerefletd’unchangementdanslerôledel’enseignanteentrelamaternelleetlaquatrièmeannéeduprimaireouencorededifférencesliéesauxcaractéristiquesdesenseignanteselles-mêmes.Deplus,ilfautgarderàl’espritquelesenfantssedéveloppentsurleplanaffectifetcognitifetquecelapeutinfluersurl’évaluationquefontlesenseignantesdeleurrelationaveceux.Danscecontexte,lepointdevuedesenfantsquantàl’évolutiondelarelationenseignante-élèvepeuts’avérerutilepournuancerceportrait.
L’évolution de la relation enseignante-élève positive alors que les enfants sont âgés entre 7 et 10 ans (de la première à la quatrième année) : le point de vue des enfants
Rappelonsd’abordquecen’estqu’àpartirduvolet2005,aumomentoùlesenfantsétaientâgésd’environ7ans,quelarelationenseignante-élèveaétéévaluéedupointdevuedel’enfant.Unexamendesréponsesauxdifférentesquestionsposéesauxenfantsdonneuneidéedecequ’ilspensentdelarelationqu’ilsentretiennentavecleursenseignantesdurantcettepériodedel’enfance.
De 18 % à 25 % environ des enseignantes des élèves de 7 ans, 8 ans et 10 ans disent ne pas se sentir vraiment confiantes et efficaces dans leurs interactions avec eux.
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Figure1Répartition des enseignantes selon la réponse donnée aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
et l’âge des enfants, Québec, de 2004 à 2006 et 2008
Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Figure2Répartition des enfants selon la réponse donnée aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive et l’âge des enfants,
Québec, 2005, 2006 et 2008
Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
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Figure3Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le sexe de l’enfant,
Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«S'appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Enpremierlieu,lepourcentaged’enfantsquirépondent«Souventoutrèsvrai»àl’énoncé«Tuaimestonprofesseur»estsensiblementlemêmeà7anset8ans(respectivement89%et87%environ),alorsqu’ilsesitueàprèsde75%versl’âgede10ans(voirfigure2).Demême, lorsqueinterrogéssur lapossibilitéqu’ilsontdeparleravecleurprofesseur(«Tupeuxparleravectonprofesseur, il t’écoute et te répond de façonagréable»),lesenfantsrépondentdansuneproportiond’environ80%pouvoirlefairesouventàl’âgede7ansou8ans,tandisquecetteproportionavoisineles73%àl’âgede10ans.Deplus, laproportiond’enfantsquidisentrecevoirsouventdesfélicitationsdeleurenseignantelorsqu’ilsréussissentquelquechosesesitueàprèsde72%à7anscontreenviron66%à10ans.Enfin,àlaquestion«Tutesensàl’aisedeposerdesquestionsàtonprofesseursitunecomprendspasquelquechose », peuimportel’âgeconsidéré,autourde60%desenfantsrépondentquec’estsouventlecas.
Cesrésultatssontbaséssurunesériedeportraitstransversaux.Entenantcomptedesréponsesdesenfantsàtouslestempsdemesure,cesontprèsde6enfantssur10quirépondent«Souventoutrèsvrai»àl’énoncé«Tuaimestonprofesseur»àtouslesâgesconsidérés(7ans,8anset10ansenviron).Àl’opposé,raressontlesenfants(autourde3%∗ seulement) quirépondent«Jamaisoupasvrai»ou«Parfoisouunpeuvrai»àcettequestionàtouslesvolets(donnéesnonprésentées).
Les caractéristiques associées à la relation enseignante-élève positive selon les enseignantes
Surleplanrelationnel,desdifférencesparfoisassezmarquéessontnotéesdanslesréponsesdesenseignantesselonqu’ils’agissedegarçonsoudefilles.Ainsi,uneplusgrandeproportiond’enseignantesindiquentqu’ilestfaciledecomprendrecequel’élèveressent,lorsqu’ellesfontréférenceauxfillesplutôtqu’auxgarçons,etce,peuimportel’âgedesenfants(voirfigure3)14.Lesenseignantesrépondentaussiplussouventfavorablementauxautresénoncés(relationprocheetchaleureuse,partagespontanéd’informations,sentimentdeconfianceetd’efficacité)lorsqu’ils’agitdefillesplutôtquedegarçonsvers7anset8ans,maisaucunedifférencesignificativeselonlesexedel’élèven’estdétectéevers10ans.
Parailleurs,unpourcentageplusfaibled’enseignantesindique,dansl’ensemble,avoirunerelationpositiveaveclesenfantsdeménagesàfaiblerevenu(voirfigure4).Lesenseignantesdesenfantsquiprésententdavantagedeproblèmesdecomportementextériorisésouintériorisésrépondentaussimoinssouventdefaçonpositiveauxénoncésévalués(figures5et6).Laseuleexceptionconcernel’évaluationdupartagespontanéd’informationsquineressortpascommeétantliéeàlaprésencedeproblèmesdecomportementextérioriséschezl’enfantàchacundesâgesainsiqu’àlaprésencedeproblèmesdecomportementintériorisésvers10ans.LesfiguresB.1àB.6enannexeillustrentpourleurpartlesrésultatspourchacundescomportementsquicomposentceséchelles.Cesfiguresmontrentquelesenseignantesdesenfantsquiadoptentplusdecomportementsd’opposition,d’agressivité,d’inattention,d’hyperactivitéouencorequiprésententdavantagedeproblèmesémotifsouanxieux, sontmoinsenclinesàdéclarerressentirunsentimentdeconfianceetd’efficacitéàlasuitedeleursinteractionsaveceux,etce,quelquesoitl’âgedesenfants(voirfiguresB.1,B.2,B.3etB.4enannexe).
Environ 9 enfants sur 10 disent aimer leurs ensei-gnantes au premier cycle du primaire; cette propor-tion diminue à trois sur quatre vers la quatrième année du primaire.
*Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.
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Figure4Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon que l’enfant vit
ou non dans un ménage à faible revenu, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S'appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Figure5Proportion d'enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le décile de l'échelle
des comportements extériorisés, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S'appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page8
Figure7Proportion d'enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le sexe de l'enfant,
Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Figure6Proportion d'enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le décile de l'échelle
des comportements intériorisés, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S'appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Les caractéristiques associées à la relation enseignante-élève positive selon les enfants
Lesassociationsnotéesentre l’évaluationdesenseignanteset lescaractéristiquesdesenfantstrouventéchoenpartiechezlesélèves.Parexemple,quelquesoitleurâge,lesfillessontproportionnellementplusnombreusesquelesgarçonsàdéclareraimerleurenseignante(voirfigure7).Parcontre,d’autresdifférencesnesontobservéesqu’àcertains
âges;également,lesfillesnesemblentpasplussujettesquelesgarçonsàsedireàl’aisedeposerdesquestionsàleurenseignante.
Parailleurs,comparativementàcequiestobservéducôtédesenseignantes,l’évaluationquefontlesenfantsdeleurrelationavecleurenseignantediffèrepeuoupasselonleniveauderevenudeleursparents.Onnotetoutefoisquelesenfantsdeménagesàfaiblerevenusontproportionnellementmoinsnombreuxquelesautresàdéclareraimerleurenseignante versl’âgede8anset10ans(voirfigure8).
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Figure8Proportion d'enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon que l'enfant vit
ou non dans un ménage à faible revenu, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Encequiatraitauxcomportements,ilressortquelesenfantsprésentantdavantagedeproblèmesdecomportementextérioriséssontrelativementmoinsnombreuxàdéclareraimerleurenseignanteoupouvoirparleravecelle,etce,quelquesoitleurâge(voirfigure9).Quantauxenfantsquimontrentplusdeproblèmesdecomportementintériorisés,ilssontmoinsenclinsàdireaimerleurenseignante,pouvoirluiparlerouêtreàl’aisedeluiposerdesquestionsseulementversl’âgede10ans(voirfigure10).
LesfiguresB.7àB.12enannexeprésententl’évaluationdesenfantspourchacundesénoncésenfonctiondescomportementsspécifiquescomposantleséchellesdecomportementsextériorisésetintériorisés.Onpeutyvoirparexempleque,saufexception,lesenfantsayantplusdecomportementsextériorisés,quelsqu’ilssoient(opposition,agressivité,inattentionouhyperactivité),sontrelativementmoinssusceptiblesderapporteraimerleurenseignanteetpouvoirparleravecelle.
Figure9Proportion d'enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le décile de l'échelle
des comportements extériorisés, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page10
La relation enseignante-élève positive en quatrième année du primaire : les caractéristiques des enfants qui comptent le plus
Demanièregénérale,lesenseignantesfontunemoinsbonneévaluationdeladimensionpositivedelarelationenseignante-élèvelorsqu’ils’agitdesgarçonsplutôtquedesfillesetpourlesenfantsperçuscommeayantdavantagedeproblèmesdecomportementintériorisésouextériorisés.Quantauxenfants, lamajoritéd’entreeuxfontuneévaluationtrèsfavorabledesaspectspositifsdelarelationavecleurenseignante,etce,peuimporteleurscaractéristiques,notammentversl’âgede7anset8ans(premièreetdeuxièmeannéeduprimaire).Parcontre,leportraitestunpeumoinspositifversl’âgede10ans(quatrièmeannéeduprimaire).
Ilconvientdesoulignerquelesanalysesprésentéesjusqu’icimettentenlumièrelesliensentreladimensionpositivedelarelationenseignante-élèveetplusieurscaractéristiquesdesenfantsprisesséparément.Cependant,certainesdescaractéristiquesexaminéessontliéesentreelles,parexemple
Figure10Proportion d'enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le décile de l'échelle
des comportements intériorisés, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
lesexedel’enfantetlesproblèmesdecomportementextériorisés(donnéesnonprésentées).Ilestdoncdifficiledecernerleurcontributionuniquedansl’évaluationdeladimensionpositivedelarelationenseignante-élève.Pourmieuxdépartagerlesliensentrecesdifférentescaractéristiquesetlarelationenseignante-élèveversl’âgede10ans,desrégressionslogistiquesontétéconduitespourchacundesénoncésévaluésparlesenseignanteset par les enfants15.L’item«Tonprofesseurtefélicitelorsqueturéussisàfairequelquechose »s’étantavérépeuliéauxvariablesretenuesdanslesanalysesbivariées,iln’apasétéinclusdanslesanalysesquisuivent.
Letableau1montre,touteschosesétantégalesparailleurs,quelesenseignantessontplusenclinesàindiquerpartagerune relationprocheetchaleureuselorsqu’ils’agitd’enfantsnevivantpasdansunménageàfaiblerevenuoud’enfantsn’affichantpasunniveauélevédeproblèmesdecomportementextériorisés.Pourcequiestdel’énoncé«Cetenfantpartagespontanémentdesinformationsàsonsujet»,lesenseignantesrépondentaussiplussouventdefaçonpositivelorsqu’ils’agitdesfillesetdesenfantsnevivantpasdansunménageàfaiblerevenu.Parailleurs,lesenseignantessontplussusceptiblesderépondrequel’énoncé«C’estfaciledebiencomprendrecequecetenfantressent»s’appliquedéfinitivementàleurrelationavecl’enfantlorsqu’ils’agitdesfillesetdesenfantsprésentantmoinsdeproblèmesdecomportementintériorisés(unetendanceencesensestaussiobservéepourlescomportementsextériorisés).Finalement,troiscaractéristiquescontribuentdefaçonindépendanteauxréponsesdonnéesparlesenseignantesàl’énoncé«Mesinteractionsaveccetenfantmedonnentunsentimentdeconfianceetd’efficacité»: leniveauderevenuduménagedanslequelvitl’enfant,lesproblèmesdecomportementextériorisésetlesproblèmesdecomportementintériorisés.Ainsi, lesenseignantessontplusenclinesàrépondre«S’appliquedéfinitivement»àceténoncélorsquelesenfantsneviventpasdansunménageàfaiblerevenuetlorsqu’ilsn’affichentpasunniveauélevédeproblèmesdecomportementextériorisésouintériorisés.
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Quandonexaminelepointdevuedel’enfant,onnotequelesfillesetlesenfantsayantmoinsoupasdeproblèmesdecomportementextériorisésouintérioriséssontplussujetsàrépondre«Souventoutrèsvrai»àl’énoncé«Tuaimestonprofesseur » (une tendance en ce sens est aussi observéepourlesenfantsnevivantpasdansunménageàfaiblerevenu)(voirtableau2).Lesenfantsprésentantrelativementmoinsdeproblèmesdecomportementextériorisésouintérioriséssontaussiplussusceptiblesdedirequ’ilspeuventparlersouventàleurprofesseur,quecelui-cilesécouteetleurréponddefaçonagréable.Quantàl’énoncé«Tutesensàl’aisedeposerdesquestionsàtonprofesseursitunecomprendspasquelquechose»,lesenfantsayantrelativementmoinsdeproblèmesdecomportementintérioriséssontsignificativementplussusceptiblesd’yrépondrepositivement.
Defaçongénérale,lesrésultatsdesanalysesmultivariéesrévèlentquel’évaluationfaiteparl’enseignantedesarelationavecl’enfantestétroitementliéeaumilieusocioéconomiquedel’enfant.Toutefois,celaestpeuoupaslecaslorsqu’onexaminelepointdevuedel’enfant.Parailleurs,àl’exceptiondel’énoncé«Cetenfantpartagespontanémentdesinformationsàsonsujet» auquelavaitàrépondrel’enseignante,touslesénoncésportantsurladimensionpositivedelarelationenseignante-élève,qu’ilssoientévaluésparl’enseignanteouparl’enfant,sontassociésàlaprésencedeproblèmesdecomportementextériorisésouintérioriséschezl’enfant.
Afindepouvoircernerlescomportementsspécifiquesassociésàl’évaluationdelarelationenseignante-élèveetdetenircomptedelacooccurrencedecertainsproblèmesdecomportementchezl’enfant, lemêmetype
demodélisationaétéreprismaisenintégrantchacundescomportementsextériorisésetintériorisésséparément,soit l’hyperactivité, l’inattention,l’agressivité, les comportementsd’opposition, lesproblèmesémotifset l’anxiété16. Lesanalysesontétémenées seulement pour les trois itemspourlesquelslesdeuxtypesdecomportementscontribuentdefaçonuniqueàprédire l’évaluationde larelation,soitlesentimentdeconfianceetd’efficacitédel’enseignanteainsiquelefaitpourl’enfantd’aimersonprofesseuroudepouvoir luiparler.Cesanalysesrévèlent,unefois lesautrescaractéristiquesconsidérées,queseuls lescomportementsd’inattentionetlesproblèmesémotifssontsignificativementassociésausentimentdeconfianceetd’efficacitédel’enseignante(donnéesnonprésentées).Chezlesenfants,cesontlescomportementsd’hyperactivitéetlesproblèmesémotifsquientreraientdavantageenjeu.Ainsi,lesenfantsprésentantmoinsdecomportementsd’hyperactivitéversl’âgede10ansseraientsignificativementplusenclinsàdéclareraimerleurenseignanteoupouvoirparleravecelle.Àcetâge,lesenfantsayantmoinsdeproblèmesémotifsseraientaussiplussusceptiblesdedéclarerpouvoirparleravecleurprofesseur(donnéesnonprésentées).
Tableau1Modèles de régressions logistiques multiples mesurant l’association entre différentes caractéristiques de l’enfant à 10 ans1 et les énoncés
décrivant la relation enseignante-élève positive du point de vue de l’enseignante, Québec, 2008
Modèle 1Jepartageunerelationprocheaveccetenfant
Modèle 2Cetenfantpartagespontanément des
informations
Modèle 3Il est facile de bien comprendreceque
cet enfant ressent
Modèle 4Mesinteractionsaveccet
enfant me donnent un sentimentdeconfiance
Rapportdecotes2,3
Sexe de l’enfant
Garçons 1,00 1,00 1,00 1,00
Filles 1,24 1,42† 1,66†† 1,11
Ménage à faible revenu
Oui 1,00 1,00 1,00 1,00Non 2,29†† 1,83† 1,09 1,79†
Comportements extériorisés
Décile supérieur 1,00 1,00 1,00 1,00Autres 1,79† 0,73 1,81‡ 4,37†††
Comportements intériorisés
Décile supérieur 1,00 1,00 1,00 1,00Autres 1,01 1,25 1,78† 2,30††
1. EnfantsnésauQuébecen1997-1998.2. Lacatégoriederéférenceestinscriteenitalique.Unrapportdecotessupérieurà1signifiequelesenseignantesd’enfantsprésentantunecaractéristiquedonnéesontplus
susceptiblesderépondre«S’appliquedéfinitivement»quelesautreschoixderéponseàl’itemenquestion,tandisqu’unrapportdecotesinférieurà1signifiequ’elleslesontmoins.3. Lesrapportsdecotessontsignificativementdifférentsde1auseuilde:‡:0,10;†:0,05;††:0,01;†††:0,001.Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Vers l’âge de 10 ans, l’évaluation que font les enseignantes et les élèves de certains aspects de leur relation est étroitement liée à la présence de problèmes de comportement exté-riorisés ou intériorisés chez l’enfant, notam-ment l’hyperactivité, l’inattention ainsi que les problèmes émotifs.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page12
Tableau2Modèles de régressions logistiques multiples mesurant l’association entre différentes caractéristiques de l’enfant à 10 ans1 et les énoncés
décrivant la relation enseignante-élève positive du point de vue de l’enfant, Québec, 2008
Modèle 1Tuaimestonprofesseur
Modèle 2Tupeuxparleravec
ton professeur
Modèle 3Tutesensàl’aisedeposerdesquestions
Rapportdecotes2,3
Sexe de l’enfant
Garçons 1,00 1,00 1,00Filles 1,50† 1,31 0,89
Ménage à faible revenu
Oui 1,00 1,00 1,00Non 1,60‡ 1,34 1,14
Comportements extériorisés
Décile supérieur 1,00 1,00 1,00Autres 2,12†† 2,23†† 1,22
Comportements intériorisés
Décile supérieur 1,00 1,00 1,00Autres 2,08†† 1,71† 2,51†††
1. EnfantsnésauQuébecen1997-1998.2. Lacatégoriederéférenceestinscriteenitalique.Unrapportdecotessupérieurà1signifiequelesenfantsprésentantunecaractéristiquedonnéesontplussusceptiblesderépondre
«Souventoutrèsvrai»plutôtque«Jamaisoupasvrai»àl’itemenquestion,tandisqu’unrapportdecotesinférieurà1signifiequ’ilslesontmoins.3. Lesrapportsdecotessontsignificativementdifférentsde1auseuilde:‡:0,10;†:0,05;††:0,01;†††:0,001.Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Encadré 2
Le fait d’avoir une enseignante ou un enseignant fait-il une différence dans l’évaluation de la relation enseignant-élève?
Moins de 5% des enfants de lapopulationviséeparl’ÉLDEQavaientunenseignantmasculinversl’âgede6ans,7anset8ans,tandisquecepourcentages’élèveàprèsde10%versl’âgede10ans,âgeoùlamajoritédesenfantssontenquatrièmeannéeduprimaire(donnéesnonprésentées).Lefaitd’avoiruneenseignanteouunenseignantpeut-ilfaireunedifférence?Afindepouvoirexplorercettequestion,lesréponsesauxhuititemsévaluantlarelationenseignant-élèveontété
examinéespourvoirsiellesvariaientselonlesexedel’enseignantalorsquelesenfantsétaientâgésd’environ10ans.Lesanalysesbivariéesrévèlentquecomparativementàleurscollèguesdesexeféminin,lesenseignantssontmoinsnombreux,toutesproportionsgardées,àindiquerquel’énoncé«Jepartageunerelationprocheetchaleureuseaveccetenfant»s’appliquedéfinitivementàlarelationqu’ilsontavecl’enfant(prèsde36%*c.unpeuplusde48%).Ducôtédesenfants,unpourcentagemoindred’enfantsseditàl’aisedeposerdesquestionslorsqu’ils’agitd’unenseignantplutôtqued’uneenseignante(unpeuplusde44%c.environ58%;donnéesnonprésentées).Ilauraitétéintéressantdevérifiersicesassociationsvalentautantpourlesgarçonsquepourlesfilles.Cependant, lespetitseffectifsd'enseignantsmasculinsnepermettentpasdefairedesanalysesplusdétailléesenfonctiondusexedel’enseignant.
*Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.©iStockph
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Volume6,Fascicule2,Juin2012-page13
Une relation enseignante-élève positive : un élément contribuant à la réussite scolaire?
Plusieursétudesrévèlentqu’unerelationenseignante-élèvepositivepeutcontribueràlaréussitescolaire(HamreetPianta,2001;PiantaetStuhlman,2004).Àcetégard,lesdonnéesdel’ÉLDEQmontrentunlienentrel’évaluationquefontlesenseignantesdeleurrelationavecl’enfantetlerendementscolairedecelui-ci,etce,del’âgede7ansàl’âgede10ans(voirfigure11ettableauxB.1,B.2etB.3).Cerésultatestnotépourtouslesénoncésévalués.Parcontre,ducôtédesenfants,cen’estqueversl’âgede10ans,soitaumomentoùlamajoritéd’entreeuxsontenquatrièmeannée,qu’untel lienestobservé(voirfigure12).Ainsi,comparativementauxenfantsdanslamoyenneouau-dessousdelamoyenne de leur classe, les enfants se situant parmi les premiers sont proportionnellementplusnombreuxàdéclareraimerleurenseignanteousedireàl’aisedeluiposerdesquestions.
Defaçongénérale, lesenfantsdanslamoyenneetau-dessousdelamoyenne(ycomprislesderniersdeclasse)nediffèrentpasentreeuxquantàl’évaluationdeleurrelationavecleurenseignante(voirfigure12).Toutefois,lorsqu’ils’agitdusentimentdeconfianceetd’efficacitéressentiparl’enseignante,larelationobservées’apparenteàungradientselonlequellesenseignantessontproportionnellementmoinsnombreusesàretireruntelsentimentdeleurrelationaveclesélèvessesituantau-dessousdelamoyenneouparmilesderniersqu’avecceuxsesituantdanslamoyenne,etce,peuimportel’âgedesenfants.Parailleurs,lesenseignantesdesenfantsconsidérésdanslamoyennedeleurclassesedisentmoinssouventconfiantesetefficacescomparativementauxenseignantesdesélèvessesituantparmilespremiers(voirfigure11ettableauxB.1,B.2etB.3).
Figure11Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon le rendement
scolaire global de l'enfant vers 10 ans, Québec, 2008
1. Soit«S'appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page14
Figure12Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive selon leur rendement scolaire
global vers 10 ans, Québec, 2008
1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Le sentiment de confi-ance et d’efficacité res-senti par l’enseignante est associé positivement au rendement scolaire de l’enfant vers l’âge de 10 ans, et cela, même en tenant compte du sexe, du niveau de revenu du ménage et des problèmes de comportement de l’enfant.
Commel’évaluationdeladimensionpositive de la relation par lesenseignanteset lesélèvesn’estpasindépendantedescaractéristiquesindividuellesoufamilialesdel’enfant,onacherchéàvoirsilesliensobservésentrecetteévaluationetlerendementscolairedel’élèvepersistaientunefoisprisencomptelesexedel’enfant, leniveauderevenuduménageainsiquedesproblèmesdecomportementextériorisésetintériorisésvers10ans.Il s’agit icidevérifiersi larelationenseignante-élèvepermetdeprédirel’appartenancedesenfantsaugroupemoyen-fort de leur classe (dans la moyenne, au-dessus de la moyenne ouparmilespremiersdelaclasse)plutôtqu’augroupefaible(au-dessousdelamoyenneouparmilesderniersdelaclasse),au-delàdesautrescaractéristiquesconsidérées.
Lesrésultatsprésentésautableau3(modèle1)révèlentqu’unefoisprisesencomptelesautrescaractéristiques, lefaitd’avoiruneenseignanterépondantfavorablementàl’énoncé«Mesinteractionsaveccetenfantmedonnentunsentimentdeconfianceetd’efficacité» augmenteleschancesdesenfantsdeseretrouverdanslegroupemoyen-fortdeleurclasseversl’âgede10ans.Unetendancesimilaireestrelevéeencequiconcernel’énoncé«C’estfaciledebiencomprendrecequecetenfantressent»(p=0,08).
Parcontre,lorsqu’onexaminelepointdevuedel’enfant,nilefaitd’aimersonenseignante,depouvoirparleravecelleoud’êtreàl’aisedeluiposerdesquestionsnecontribuentdefaçonuniqueàprédirel’évaluationdurendementscolaireparl’enseignante,au-delàdesautresvariables(voirtableau3,modèle2).
Lesdonnéesdel’ÉLDEQnouspermettentaussid’utiliserlesrésultatsàuntestdecompétencesennumération(CAT/2mod.)etàuntestdevocabulaire(EVIP)pourévaluerlaréussitescolairedel’enfantdefaçonplusobjective,àl’âged’environ10ans.Delamêmefaçonquepourlerendementscolaireglobal,onacherchéàvoir,aumoyendemodèlesderégressionslinéairescettefois,dansquellemesurelefaitpourl’enfantd’avoirunebonnerelationavecsonenseignanteestassociéauxrésultatsàcestests,au-delàdesautrescaractéristiques.
Lesrésultatsmontrentqu’aucunénoncéportantsurladimensionpositivedelarelationenseignante-élève,tellequ’évaluéeparl’enseignanteoul’enfant,neressortcommeétantassociéàlaperformancedesenfantsàcestests,au-delàdesautrescaractéristiquesconsidérées.Enfait,seulleniveauderevenuduménagecontribueàprédirelaperformanceàl’EVIP,tandisqu’encequiatraitautestdecompétencesennumération,tantleniveauderevenuquelaprésencedeproblèmesdecomportementextériorisésetintérioriséschezl’enfantcontribuentindépendammentàprédirelesrésultatsobtenus(donnéesnonprésentées).
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Tableau3Modèles de régressions logistiques multiples mesurant l’association entre les énoncés décrivant la relation enseignante-élève
positive et le rendement scolaire global de l’enfant à 10 ans1 évalué par l’enseignante, en tenant compte de certaines caractéristiques de l’enfant, Québec, 20082
Rendementscolaireglobaldans la moyenne ou plus
Modèle1 Modèle2
Rapportdecotes3,4
Sexe de l’enfant
Garçons 1,00 1,00Filles 0,82 0,85
Ménage à faible revenu
Oui 1,00 1,00Non 2,10†† 2,15††
Comportements extériorisés (selonl’enseignante)
Décile supérieur 1,00 1,00Autres 4,24††† 5,01†††
Comportements intériorisés (selonl’enseignante)
Décile supérieur 1,00 1,00Autres 2,23†† 2,46†††
Je partage une relation proche avec cet enfant (selonl’enseignante)
S’appliquedéfinitivement 0,77Autre 1,00
Cet enfant partage spontanément des informations (selonl’enseignante)
S’appliquedéfinitivement 0,91Autre 1,00
Il est facile de bien comprendre ce que cet enfant ressent (selonl’enseignante)
S’appliquedéfinitivement 1,57‡
Autre 1,00
Mes interactions avec cet enfant me donnent un sentiment de confiance (selonl’enseignante)
S’appliquedéfinitivement 2,62†††
Autre 1,00
Tu aimes ton professeur (selon l’enfant)
Souventoutrèsvrai 1,32Jamais ou pas vrai 1,00
Tu peux parler avec ton professeur (selon l’enfant)
Souventoutrèsvrai 0,86Jamais ou pas vrai 1,00
Tu te sens à l’aise de poser des questions (selon l’enfant)
Souventoutrèsvrai 1,10Jamais ou pas vrai 1,00
1. EnfantsnésauQuébecen1997-1998.2. Ànoterqu’aucunproblèmedemulticolinéaritén’aétédétectédansl’unoul’autredesdeuxmodèlesprésentés.3. Lacatégoriederéférenceestinscriteenitalique.Unrapportdecotessupérieurà1signifiequelesenfantssontplussusceptiblesdesesituerdanslamoyenne,au-dessusdela
moyenneouparmilespremiersdeleurclasseplutôtquesouslamoyenne,tandisqu’unrapportdecotesinférieurà1signifiequ’ilslesontmoins.4. Lesrapportsdecotessontsignificativementdifférentsde1auseuilde:‡:0,10;†:0,05;††:0,01;†††:0,001.Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
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La synthèse et la conclusion
Cefasciculevisaitàdécrirecertainsélémentsdelarelationenseignante-élèveauprimairedanslebutdemieuxcomprendreleurévolutionetdecernerquelquesfacteursquileursontassociés.Rappelonsquel’ÉLDEQestlapremièreétudequébécoisedegrandeenvergurequis’intéresseàlafoisaupointdevuedesenfantsetàceluidesenseignantes.Dansleprésentfascicule,cesperceptionsontétéexaminéesdefaçonparallèleàtraverslespremièresannéesduprimaireet,ensuite,misesenlienavecdiversescaractéristiquesdel’enfant,soitlesexe,lemilieusocioéconomiqueetlaprésencedeproblèmesdecomportementextériorisésetintériorisés.Puis,uneattentionspécialeaétéaccordéeauxliensentreunerelationenseignante-élèvepositiveetlaréussitescolaire.Lesprincipauxconstatsdecefasciculesontreprisetcommentésici.
Évolution de la relation enseignante-élève
Audébutdelascolarisation,lamajoritédesenseignantesetdesenfantsfontuneévaluationfavorabledeladimensionpositivedeleurrelation.Cependant,cetteappréciationtendàdiminueravecl’âgedesenfants,etcelatantdupointdevuedesenseignantesquedeceluidesélèves.Cephénomènepourraitêtreattribuable,enpartie,àl’évolutiondesbesoinsaffectifsetdescapacitéscognitivesdel’enfantainsiqu’àl’évolutiondurôledel’enseignante.Audébutduprimaire,l’enfanttendàsereprésenterl’enseignantecommelesubstitutd’unefigureparentaled’attachement,d’oùl’évaluationgénéralementtrèspositivequ’ilpeutenfaire(LynchetCicchetti,1997).Surleplandudéveloppementcognitif,ilfautnoterquelacapacitéd’auto-évaluationetd’évaluationd’autruidesenfantsseraffinedurantcettepériode;celapourraitaussicontribueràexpliquerlafaçondontévoluelaperceptiondelarelationenseignante-élèvechezl’enfant(BeeetBoyd,2008).Enfin,soulignonsquelesenfants,avecletemps,ontuneplusgrandeexpériencescolaire.Celaleurpermetdefairedescomparaisonsentrelesrelationsétabliesavecdifférentesenseignanteset,ainsipossiblement,devenirpluscritiques.Ducôtédesenseignantes,leursinterventionsetleursexigencesvarientsensiblementselonl’annéed’études:audébutdelascolarisation,leursinterventionssontaxéessurledéveloppementdescompétencessocialesetaffectivesdel’enfant,alorsqu’aucoursdesannées,lesexigencesd’ordrescolaireprennentde
plusenplusdeplace.Également,ilfautgarderentêtequelarelationenseignante-élèveestévaluéeparuneenseignantedifférenteàchacundesvoletsdel’étudepuisquel’enfantchanged’annéeetgénéralementd’enseignante.
Caractéristiques des enfants associées à une relation enseignante-élève positive
Surleplanrelationnel,desdifférencessontnotéesentrelesgarçonsetlesfilles.Ainsi, lesanalysesbivariéesrévèlentquelesenseignantesrapportentplussouventavoirdesrelationsprochesetchaleureuseslorsqu’ils’agitd’unefilleplutôtqued’ungarçonaudébutduprimaire.Unedifférenceentrelesdeuxgroupesestaussinotéeversl’âgede10ansencequiatraitauxénoncésconcernantlafacilitéàcomprendrecequel’enfantressentetlepartagespontanéd’informations,mêmeunefoisprisencompted’autresfacteurs(niveauderevenuduménage,problèmesdecomportementintériorisésetextériorisés).Lorsquelesenfantssontinterrogés,lesfillessontplusenclinesquelesgarçonsàdireaimerleurenseignanteet,mêmeenprenantenconsidérationd’autresvariables,celademeurevraiversl’âgede10ans.
Cesrésultatsconfirmentunconstatgénéraldanslalittératurescientifiqueselonlequellesfillesentretiennentdemeilleuresrelationsquelesgarçonsavecleursenseignantes(Baker,2006;Blankemeyer,FlanneryetVazsonyi,2002;Howes,PhilippsonetPeisner-Feinberg,2000).Cettesituationpourraits’expliquerparplusieursfacteurs.Parexemple,onanotéqu’aucoursdeleurdéveloppement,lesfillessontplusattentivesetsensiblesàdesstimulisociauxetrelationnels(BrownetGilligan,1992),cequipourraitfaciliterledéveloppementd’unerelationaffectivepositiveavecl’enseignanteaudébutduprimaire.Parcontre,lesgarçonsonttendanceàprésenterplusdecomportementsperturbateursetmoinsdematuritédéveloppementalequelesfilleslorsdeleurentréeàl’école(AlexanderetEntwisle,1988;Kesner,2000).Cescomportementsrisquentd’entraînerplusd’interactionsconflictuellesaveclesenseignantesetd’influencernégativementlarelationqu’ilsentretiennentavecelles(Baker,2006;HamreetPianta,2001).Soulignonsfinalementquecetteexpériencerelationnelledifférenteentregarçonsetfilles,avecleursenseignantes,pourraitêtreaccentuéeparlefaitquelagrandemajoritédesenseignantsdupréscolaireetdupremiercycleduprimairesontdesexeféminin.Comparativementauxenseignants,lesenseignantespourraientsesentirplusprochesdesfillesquedesgarçonsetplusàl’aised’intervenirauprèsd’elles.Lesdonnéesdel’ÉLDEQnepermettentmalheureusementpasd’étayercettehypothèse.
Ladimensionpositivedelarelationenseignante-élèveestégalementassociéeaumilieusocioéconomiquedesenfants.Ainsi,comparativementauxenfantsvivantdansunménageàfaiblerevenu,lesautresélèvessontplussusceptiblesderapporteraimerleursenseignantesàpartirdeladeuxièmeannée,etunetendanceencesensestobservéeversl’âgede10ansmêmelorsqued’autresvariablessontprisesencompte.Deleurcôté, lesenseignantessontaussiplusenclines,dansl’ensemble,àdéclarerentretenirunemeilleurerelationaveclesenfantsnevivantpasdansunménageàfaiblerevenu;celaestlecaspourlamajoritédesénoncésévaluantladimensionpositivedelarelationenseignante-élèveversl’âgede10ans,mêmelorsquelesexedel’élèveetlesproblèmesdecomportementsontconsidérés.Cesrésultatspourraientêtreenpartieattribuablesaufaitquelesenfantsprovenantdemilieuxsocioéconomiquesmoinsfavoriséssontplussusceptiblesd’éprouverdesdifficultéssurle
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hhoca
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planscolaire(Brooks-GunnetDuncan,1997).Lefaitquelesenseignantesentretiennentdemoinsbonnesrelationsaveclesenfantsissusdemilieuxsocioéconomiquesmoinsfavorisésaéténotédansplusieursétudes(Baker,2006;BirchetLadd,1997;HamreetPianta,2001;Laddetautres,1999).Cesrésultatssontpréoccupantssachantquelesélèvesdemilieuxdéfavorisésquifontl’expériencederelationsbienveillantesetaidantesavecleursenseignantes,tôtdansleurparcoursscolaire,perçoiventleurenvironnementscolairedemanièrepluspositive(Baker,1999).
Encequiatraitàlaprésencedeproblèmesdecomportement(extériorisésouintériorisés),nosrésultatsrévèlentqueceux-cisontgénéralementliésàunemoinsbonneévaluationdeladimensionpositivedelarelationentrel’enseignanteetl’enfantauprimaire.Cesrésultatscorroborentceuxd’autresétudesselonlesquelslesélèvesaffichantplusdecomportementsextériorisésouintériorisésontdemoinsbonnesrelationsavecleursenseignantes(Baker,2006;HenricssonetRydell,2004;Maldonado-Carreño,2005;MurrayetMurray,2004).Encoreici,untelconstatsoulèvecertainsquestionnementssachantquelesenfantsquiéprouventdesproblèmesdecomportementpeuvent,s’ilsontvécudesrelationschaleureusesavecleursenseignantesdèsleurentréeàl’école(HamreetPianta,2001;Hughes,CavelletJackson,1999),démontrerunemeilleurecapacitéd’adaptationetavoirdemeilleursrésultatsscolaires.Ainsi, établir des relationssignificativesavecdesadultesnonfamilierspermettraitauxenfantsvulnérablesd’acquérirlescompétencessocialesetcomportementalesnécessairesaudéveloppementetaumaintiendeleurengagementscolaire(Hughes,CavelletWilson,2001;LynchetCicchetti,1992;Pianta,1999).
Dansl’ensemble,cesrésultatssoulignentl’importanced’intervenirauprèsdesenfantsvulnérablesainsiqu’auprèsdeleursenseignantesafindefavoriserledéveloppementd’unerelationenseignante-élèvepositive,etcela,dèsl’entréeàl’école(Pederson,FaucheretEaton,1978;WerneretSmith,1989).
Relation enseignante-élève positive et réussite scolaire
Troismesuresontétémisesenlienaveclescaractéristiquesdesenfantsetlarelationenseignante-élèvepositive,soitl’appréciationdel’enseignantedurendementscolaireglobaldel’enfantetlesrésultatsàdeuxtestscognitifs(EVIPetCAT/2)administrésparunetiercepersonnealorsquelesenfantsétaientâgésde10ans.Quantàl’appréciationdurendementscolaireparl’enseignante,lesanalysesbivariéesrévèlentunlienétroitentrecelle-cietl’évaluationdelarelationenseignante-élève.Ducôtédesenseignantes,untellienestobservépeuimportel’âgedesenfants,tandisqu’ill’estseulementversl’âgede10ansducôtédesenfants.
Lesrésultatsdesanalysesmultivariées,lorsquel’évaluationdel’enseignanteestconsidérée,conduisentàunportraitplusnuancé.Enprenantencomptesimultanémentlesénoncésportantsurlarelationainsiquelesexedel’élève,leniveauderevenuduménageauquelilappartientetlesproblèmesdecomportementnotésvers10ans,seullesentimentdeconfianceetd’efficacitéet,defaçonplusmarginale,lacapacitédel’enseignantedebiencomprendrecequeressentl’enfantcontribuentdefaçonuniqueàprédirelerendementscolairedel’enfantverscetâge.Ainsi,nosrésultatssuggèrentqu’au-delàdecaractéristiquescommelefaiblerevenufamilialetlaprésencedecomportementsextériorisésetintériorisés,seulscertainsaspectsdelarelationenseignante-élèvepositiveseraientliésàlaréussite
scolairedel’élève.Toutefois,ilconvientderappelerquel’enseignanteévalueàlafoissarelationavecl’enfantetlerendementdecelui-ci,cequipourraitentraîneruncertainbiais.
Àcetégard,lesanalysesréaliséesàl’aidedetestscognitifsdirects(EVIPetCAT/2)révèlentqu’aucundesénoncésportantsurladimensionpositivedelarelationenseignante-élève,qu’ilssoientissusduquestionnairedel’enfantoudeceluidel’enseignante,n’estassociéàlaperformancedesenfantsàcestests,unefoislescaractéristiquesdel’enfantconsidérées.
Lefaitquel’énoncéportantsurlesentimentdeconfianceetd’efficacitédanslesinterventionsavecl’enfantressortecommeunfacteurprédicteurlorsqu’ils’agitdurendementscolaireévaluéparl’enseignante,maispaslorsqu’ils’agitderésultatsàdestestscognitifs,peutêtreattribuableàunecertainesubjectivitédansl’évaluationdurendementscolairepuisquecelle-ciestfaiteparl’enseignante.Mentionnonstoutefoisquelerendementscolairedel’élèvepeutêtretributairenonseulementdescompétencescognitivesdel’élèvemaisaussid’autresaspectsquin’ontpasétéabordésici,commel’engagementetlamotivationscolaires,lesquelspourraientêtreassociésausentimentdeconfianceetd’efficacitéressentiparl’enseignante(voirparexemple:Daniels,KalkmanetMcCombs,2001;Seifert,2004).Enfin,commel’évaluationdelarelationenseignante-élèveaétéfaiteenmêmetempsquel’évaluationdurendementscolairedel’enfant,ilestdifficilededéterminerlesensdelarelationentrelesdeux.LemodèletransactionneldeSameroff(2010)permetdemieuxcomprendrelarelationentrelesentimentdeconfianceetd’efficacitéetlerendementscolaireévaluéparl’enseignante.Seloncemodèle,lesenseignantesdesélèvesplusengagésetplusperformantssurleplanscolairepeuventsesentirpluscompétentesetretirerunplusgrandsentimentd’efficacitédeleurrôle.Cesentimentd’efficacité,àsontour,peutsusciterunplusgrandengagementdel’élèveetcontribueràsonrendementscolaire.Enrevanche,uneenseignanteauxprisesavecunenfantquiprésentedescomportementsdifficilespeutsesentirmoinsefficacedanssesinterventionspédagogiques.Untelsentimentpourraitentraînerunmoindreinvestissementdelapartdel’enfantdanssesapprentissagesetserefléterdanssonrendementscolaire(SutherlandetOswald,2005).D’autresétudesontmontréquelesentimentd’autoefficacitédesenseignantesseraitfortementassociéaurendementscolairedesélèves(voirparexemple:Goddard,HoyetHoy,2000).SelonBandura(1997), lesentimentd'autoefficacitédésignelescroyancesquepossèdeunindividuàl’égarddesacapacitédeproduireounonunetâche.Ainsi, lescroyancesdel’enseignantequantaufaitdepouvoiraiderlesélèvespourraientavoirunimpactsurlarelationqu’elleveutentreteniraveceuxainsiquesurleurengagementetleurrendementscolaires.
Soulignonsquede18%à25%environdesenseignantesdesenfantsvisésparcetteanalysedisentnepassesentirvraimentconfiantesetefficacesdansleursinteractionsaveceux.Entenantcomptedufaitqu’untelsentimentestétroitementliéauxcaractéristiquesdesenfants,notammentleursdifficultéssur leplancomportemental,commentaméliorer lesentimentdecompétencedesenseignantestoutenfavorisantlaréussitescolaired’unplusgrandnombred’élèves?Ilpourraits’avérerutiled’aiderlesenseignantesàdévelopperdesstratégiesvariéesetadaptéesauxdéfisqueposentcertainsenfants(voirparexemple:Webster-Stratton,ReidetHammond,2004).Celapourraitsefaireparlebiaisdeséancesdedéveloppementprofessionnelouparlamiseenplacedemesuresdesoutienprofessionnel.Quantauxélèves,lesprogrammesd’interventionprécocequifontlapromotiondel’autorégulationdescomportementsetdes
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émotionsainsiquedudéveloppementdecompétencessocialesetcognitivespourraientlesaideràreleverledéfiqueconstituel’établissementd’unerelationenseignante-élèvepositive(Blacheretautres,2009). Au Québec, parexemple,laparticipationàdesprogrammesvisantledéveloppementdescomportementsprosociaux(Fluppy; Capuano,FrancoeuretGiguère,1994;Gascon-GiardetRichard,2000)oulapromotiondelasantémentale(Les amis de Zippy;Denoncourt,2007)serait liéeàdesaméliorationssignificativesauchapitredesmécanismesd’adaptation,deshabiletéssocialesetdescomportements(MisharaetYstgaard,2006;Poulinetautres,2010).Ilapparaîtdoncsouhaitabledesoutenirlesenseignantesaussibienquelesenfants,etceladèsledébutdelascolarisation,afindefavoriserledéveloppementd’unebonnerelationentreeuxetainsilaréussitescolairedesenfants.
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Cefasciculeconstitueunpremierpasdans l’analysede larelationenseignante-élève.Desrecherchesfuturespourraients’attarderà ladimensionconflictuelledecesrelations,aussiévaluéedansl’ÉLDEQ.Deplus,ladimensionpositivedelarelationenseignante-élèveetsescorrélatsn’ontétéexaminésqu’aucoursdespremièresannéesduprimaire.Ilseraitpertinentd’étudierl’apportdelarelationenseignant-élèveaurendement,àlamotivationetàl’engagementscolairesdesenfantsàpluslongterme.
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ANNEXE A Évaluation des comportements et de la réussite scolaire en première,
deuxième et quatrième année du primaire
Problèmes de comportement extériorisés selon l’enseignante (vers 7 ans, 8 ans et 10 ans)
L’échelledeproblèmesdecomportementextériorisésestconstruiteàpartirdequatreéchellesévaluantl’agressivitéphysique,lescomportementsd’hyperactivité, l’inattentionet lescomportementsd’oppositionauxvolets2005,2006et2008del’ÉLDEQalorsquelesenfantsavaientenviron7ans,8anset10ans.Lesévaluationsontétéfaitesparlesenseignantesàl’aideduQuestionnaire autoadministré de l’enseignant(QAAENS).Pourprocéderauxévaluations,l’enseignantesebasesurlessixmoisprécédantlacollecte.Lesquatreéchellesayantserviàcalculercetteéchelleglobalesontdécritesci-après.Pourplusdedétailssurlessourcesdecesdifférenteséchelles,lelecteurpeutseréféreràladocumentationtechniquedisponiblesurlesiteWebdel’ÉLDEQàl’adressesuivante:www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca/doc_tech.htm.
Hyperactivité et inattention
Lescomportementsd’hyperactivitéetd’inattentionontétéévaluésàl’aidedeneufquestionsdansleQuestionnaire autoadministré de l’enseignant (QAAENS).L’enseignantedevait indiqueràquellefréquenceaucoursdessixderniersmoisl’enfant:1)n’apuresterenplace,aétéagité(e)ouhyperactif(ve);2)aremuésanscesse;3)aétéimpulsif(ve),aagisansréfléchir;4)aeudeladifficultéàattendresontourdansunjeu;5)aeudeladifficultéàrestertranquillepourfairequelquechoseplusdequelquesinstants;6)aétéincapabled’attendrelorsqu’onluipromettaitquelquechose;7)aétéincapabledeseconcentrer,nepouvaitmaintenirsonattentionpourunelonguepériode;8)aétéfacilementdistrait(e),aeudeladifficultéàpoursuivreuneactivitéquelconque;9)aétéinattentif(ve).Leschoixderéponseoffertsétaient:1)jamaisoupasvrai;2)quelquefoisouunpeuvrai;3)souventoutrèsvrai.Àpartirdesréponsesobtenuesàcesquestions,deuxéchellesontétéconstruitespourlesvoletsdel’ÉLDEQpourlesquelsl’informationétaitdisponible:uneéchelled’hyperactivitésebasantsurlessixpremiersitemsetuneéchelled’inattentionconstruiteàpartirdestroisderniers.Unscored’échelleaétécalculéafindeprendreunevaleursesituantentre0et10(alphasdeCronbachautourde0,89pourleséchellesd’hyperactivitéetd’inattentionà7,8et10ans).
Agressivité physique
Afind’évaluerleniveaud’agressivitéphysiquedesenfants,l’enseignantedevaitindiqueràquellefréquenceaucoursdessixderniersmoisl’enfant:1)s’estbagarré(e);2)aencouragédesenfantsàs’enprendreàunautreenfant;3)lorsqu’onle(la)taquinait,aréagidefaçonagressive;4)acherchéàdominerlesautresenfants;5)lorsqu’onle(la)contredisait,aréagidefaçonagressive;6)afaitpeurauxautresafind’obtenircequ’il(elle)voulait;7) lorsquequelqu’unluiafaitmalaccidentellement(parexempleenle(la)bousculant),il(elle)s’estfâché(e)etacommencéunebagarre(unechicane);8)aattaquéphysiquementlesautres;9)afrappé,mordu,donnédescoupsdepiedàd’autresenfants;10)lorsqu’onluiprenaitquelquechose,aréagidefaçonagressive.Leschoixderéponseoffertsétaient:1)jamaisoupasvrai;2)quelquefoisouunpeuvrai;3)souventoutrèsvrai.Àpartirdesréponsesobtenuesàcesquestions,unscored’échelleaétécalculéafindeprendreunevaleursesituantentre0et10(alphasdeCronbachautourde0,92à7,8et10ans).
Comportements d’opposition
Finalement,pourévaluerlescomportementsd’opposition,l’enseignantedevaitindiqueràquellefréquenceaucoursdessixderniersmoisl’enfant:1)aétérebelleouarefuséd’obéir;2)n’apassembléavoirderemordsaprèss’êtremalconduit(e);3)n’apaschangésaconduiteaprèsavoirétépuni(e);4)aeudescrisesdecolèreous’estfâché(e)vite.Leschoixderéponseoffertsétaient:1)jamaisoupasvrai;2)quelquefoisouunpeuvrai;3)souventoutrèsvrai.Àpartirdesréponsesobtenuesàcesquestions,unscored’échelleaétécalculéafindeprendreunevaleursesituantentre0et10(alphasdeCronbachautourde0,83à7,8et10ans).
Pourchacunedesannéesconsidérées,l’échelleglobaledecomportementsextériorisésestconstruiteencalculantunemoyennedesscoresobtenusauxquatreéchelles.Ceséchellesglobalesprésententunniveaudefiabilitésatisfaisant(alphasdeCronbachde0,83à0,85selonl’âge).
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Problèmes de comportement intériorisés selon l’enseignante (vers 7 ans, 8 ans et 10 ans)
L’échelledeproblèmesdecomportementintériorisésestconstruiteàpartirdedeuxéchellesévaluantlestroublesémotifsetl’anxiétéchezl’enfant.Leséchellespourlesvoletsde2005,2006et2008del’ÉLDEQontétéétabliesàpartirdesréponsesdonnéesparlesenseignantesauquestionnairequileurétaitdestiné(QAAENS).Pourprocéderauxévaluationsdecesmanifestations,l’enseignantesebasesurlessixmoisprécédantlacollecte.Leséchellesayantserviàcalculercetteéchelleglobalesontdécritesci-après.Pourplusdedétailssurlessourcesdeceséchelles,lelecteurpeutseréféreràladocumentationtechniquedisponiblesurlesiteWebdel’ÉLDEQàl’adressesuivante:www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca/doc_tech.htm.
Troubles émotifs
Afind’évaluerlessymptômesdetroublesémotifsdesenfants,l’enseignantedevaitindiqueràquellefréquenceaucoursdessixderniersmoisl’enfant:1)asemblémalheureux(euse)outriste;2)n’apasétéaussiheureux(euse)quelesautresenfants;3)amanquéd’énergie,s’estsenti(e)fatigué(e);4)aeudeladifficultéàs’amuser;5)aétéincapabledeprendredesdécisions.Leschoixderéponseoffertsétaient:1)jamaisoupasvrai;2)quelquefoisouunpeuvrai;3)souventoutrèsvrai.Àpartirdesréponsesobtenuesàcesquestions,unscored’échelleaétécalculéafindeprendreunevaleursesituantentre0et10(alphasdeCronbachautourde0,77à7,8et10ans).
Anxiété
Lesenseignantesontaussiétésollicitéesafind’évaluerlaprésencedesymptômesd’anxiétéchezl’enfant.L’enseignantedevaitindiqueràquellefréquenceaucoursdessixderniersmoisl’enfant:1)aététropcraintif(ve)ouanxieux(euse);2)aétéinquiet(ète);3)apleurébeaucoup;4)aéténerveux(euse)outrèstendu(e).Leschoixderéponseoffertsétaient:1)jamaisoupasvrai;2)quelquefoisouunpeuvrai;3)souventoutrèsvrai.Àpartirdesréponsesobtenuesàcesquestions,unscored’échelleaétécalculéafindeprendreunevaleursesituantentre0et10(alphasdeCronbachautourde0,78à7,8et10ans).
Pourchacunedesannéesconsidérées,l’échelleglobaledecomportementsintériorisésestconstruiteencalculantunemoyennedesscoresobtenusàcesdeuxéchelles.Ceséchellesglobalesprésententunniveaudefiabilitésatisfaisant,commeentémoignentlesalphasdeCronbachquivarientde0,74à0,78selonlevolet.
Rendement scolaire global selon l’enseignante (vers 7 ans, 8 ans et 10 ans)
Àpartirdelapremièreannéeduprimaire,onademandéauxenseignantesd’évaluerlerendementscolaireglobaldel’enfantetaussi,defaçonplusspécifique,sonrendementdansplusieursmatières(mathématiques,lecture, écriture et sciencesa)àl’aideduquestionnairequileurétaitdestiné(QAAENS).Dansleprésentfascicule,seullerendementscolaireglobalaétéretenuauxfinsd’analyse.Leschoixderéponseoffertsétaient:1)parmilespremiersdelaclasse;2)au-dessusdelamoyennedelaclasse,maispasparmilespremiers;3)danslamoyennedelaclasse;4)au-dessousdelamoyennedelaclasse,maispasparmilesderniers;5)parmilesderniersdelaclasse.Lesdeuxdernièrescatégoriesontdûêtreregroupéesenraisondespetitseffectifs.
Test d’arithmétique (vers 10 ans)
L’épreuve«Calculsmathématiques»portesurlamaîtrisedetroisopérationsmathématiques,soitl’addition,lasoustractionetlamultiplication.Cetteépreuveévaluelacapacitédel’enfantàeffectuerdescalculsdebaseportantsurdesnombresentiers.Laversionabrégéedel’épreuve(CAT/2)a été élaborée spécialement pour l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ)parleCanadianTestCenteretadaptéeparG.Dionne(UniversitéLaval).Lorsdelapassation,l’intervieweuses’assiedàcôtédel’enfantetluiditàvoixhautel’équationàfaire.L’enfantdoitcochersaréponsesurlafeuilledecotation.Ilpeuts’aiderd’unefeuillebrouillonsinécessaire.Pourchacundesitems, l’enfantdisposed’untempsmaximal.Aprèstroiserreursconsécutives,ilyaarrêtdelatâche,etce,pourchacundestypesd’opération.Lasommationdesitemsréussisdonnelescoredel’enfantàcetteépreuve.
Vocabulaire réceptif (vers 10 ans)
L’Échelle de vocabulaire en images Peabody (EVIP)(Dunn,Thériault-WhalenetDunn,1993),administréeindividuellementenfrançaisouenanglais,mesurelevocabulairecomprisparl’enfant.Cetest,d’uneduréede15minutes,peutêtreadministrédèsl’âgede3ans.L’undesaspectsintéressantsdel’EVIPestqu’ellenedépendpasdesréponsesoralesouécrites;ellesembledoncparticulièrementappropriéeauxpersonnesquipeuventavoirdeladifficultéàs’exprimerverbalement,telslesenfantsprésentantdestroublesdulangage(DunnetDunn,1981).L’administrationdecetestsefaitàl’aided’unmanuelcomprenantlesimagesàidentifier.Pendantletest,l’intervieweuseditunmotàl’enfantetluimontreunepagecomportantquatredessinsautrait.L’enfantdoitalorspointerl’imagequicorrespondaumotditparl’intervieweuse.L’échellecomplètecomprenddesimagesd’entraînementsuiviespar170autresclasséesparordrecroissantdedifficulté.Lepointdedépartdutestdépenddel’âgedel’enfant.L’EVIPafficheunecorrélationd’environ0,70aveclequotientintellectueld’aprèsl’échelled’intelligencedeWechslerpourlesenfants(DunnetDunn,1997).
a. Cettematièreaétéévaluéeuniquementlorsquelesenfantsavaient10ans,cequicorrespondgénéralementàlaquatrièmeannéeduprimaire.
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FigureB.2Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des comportements d’agressivité, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
47,040,8 36,8 40,7
61,0 57,049,0 48,7
42,6
36,7
39,8 36,8 33,4
53,1 52,7 51,2
23,1*23,3*22,5*22,9*20,8*25,4*
37,3*
35,1*
0
20
40
60
80
100%
Je partage une rela�onproche avec cet enfant
Cet enfant partage spontanément
des informa�ons
Il est facile de biencomprendre ce que cet enfant ressent
Mes interac�ons avec cet enfant me donnent
un sen�ment de confiance
Décile supérieur de l’échelle des comportements d'agressivité
Autres
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S’appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
ANNEXE B
FigureB.1Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des comportements d’opposition, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
0
20
40
60
80
100%
Je partage une rela�onproche avec cet enfant
Cet enfant partage spontanément
des informa�ons
Il est facile de biencomprendre ce que cet enfant ressent
Mes interac�ons avec cet enfant me donnent
un sen�ment de confiance
Décile supérieur de l'échelle des comportements d'opposi�on
Autres
37,2
53,7 52,2 51,3
14,1**14,8*12,8**13,9**
38,327,1* 32,3* 28,9* 34,2*
16,0** 19,4**24,3*
50,061,4 57,3
48,5 43,937,3 40,6
33,5
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.** Coefficientdevariationsupérieurà25%;estimationimprécisefournieàtitreindicatifseulement.1. Soit«S’appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page22
FigureB.3Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le quintile de l’échelle des comportements d’inattention, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S’appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
FigureB.4Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des comportements d’hyperactivité, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S’appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page23
FigureB.5Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des troubles émotifs, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
0
20
40
60
80
100%
Je partage une rela�onproche avec cet enfant
Cet enfant partage spontanément
des informa�ons
Il est facile de biencomprendre ce que cet enfant ressent
Mes interac�ons avec cet enfant me donnent
un sen�ment de confiance
Décile supérieur de l’échelledes troubles émo�fs
Autres
37,3
60,8 56,749,2 48,9 44,3
38,3 40,1 36,9 33,7
52,5 52,3 50,7
19,0*18,7*9,7**16,0**16,1*13,1**21,7*21,5*23,9**26,4*
37,5*
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.** Coefficientdevariationsupérieurà25%;estimationimprécisefournieàtitreindicatifseulement.1. Soit«S’appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
FigureB.6Proportion d’enseignantes répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des troubles d’anxiété, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
0
20
40
60
80
100%
Je partage une rela�onproche avec cet enfant
Cet enfant partage spontanément
des informa�ons
Il est facile de biencomprendre ce que cet enfant ressent
Mes interac�ons avec cet enfant me donnent
un sen�ment de confiance
Décile supérieur de l’échelle des troubles d’anxiété
Autres
52,0 55,245,1
35,5
60,5 55,748,5 49,4
43,2 38,4 40,3 36,7 33,8
52,7 51,2 49,8
32,3*30,1*31,626,7*21,6*26,2*32,9*33,3*
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«S’appliquedéfinitivement».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page24
FigureB.7Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des comportements d’opposition, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
0
20
40
60
80
100%
Ton professeur te féliciteTu aimes ton professeur Tu peux parler avec ton professeur
Tu te sens à l'aise de poser des ques�ons
Décile supérieur de l'échelle des comportements d'opposi�on
Autres
54,364,5
55,6 54,747,0
67,6
81,8
63,8 60,8 59,0
47,2
64,5
48,5
69,377,9
52,065,0
76,383,7
77,087,990,6
68,272,5
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
FigureB.8Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des comportements d’agressivité, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
0
20
40
60
80
100%
Ton professeur te féliciteTu aimes ton professeur Tu peux parler avec ton professeur
Tu te sens à l'aise de poser des ques�ons
Décile supérieur de l’échelle des comportements d'agressivité
Autres
68,764,1 66,3
81,4 76,0
53,6
68,8 73,7
58,8 54,2
72,4 67,9 67,0
90,7 87,877,1
83,7 82,076,0
60,6 59,0
62,2
42,0
63,0
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page25
FigureB.9Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le quintile de l’échelle des comportements d’inattention, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
FigureB.10Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des comportements d’hyperactivité, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page26
FigureB.11Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des troubles émotifs, Québec, 2005, 2006 et 2008
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
7 ans8 ans
10 ans7 ans
8 ans10 ans
0
20
40
60
80
100%
Ton professeur te féliciteTu aimes ton professeur Tu peux parler avec ton professeur
Tu te sens à l'aise de poser des ques�ons
Décile supérieur de l’échelledes troubles émo�fs
Autres
58,7 55,2
82,0 79,0
56,7
79,2 74,7
52,359,8
54,3
67,4 67,9
90,2 87,076,0
82,6 81,0 75,962,9 61,1 59,6
72,3
35,5*
72,1
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
FigureB.12Proportion d’enfants répondant favorablement1 aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive
selon le décile de l’échelle des troubles d’anxiété, Québec, 2005, 2006 et 2008
Lessymbolespleinsindiquentqueladifférenceentrelesdeuxgroupesestsignificativeautestdukhi-deuxauseuilde0,05.1. Soit«Souventoutrèsvrai».Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page27
TableauB.1Répartition des enseignantes selon leurs réponses aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive et leur évaluation
du rendement scolaire global de l'enfant vers 7 ans, Québec, 2005
7ans
Parmilespremiers Au-dessus de la moyenne
Dans la moyenne Au-dessous de lamoyenne/
Parmilesderniers
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
Je partage une relation proche avec cet enfant p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 4,4** 2,2 ; 7,7 7,7** 4,2 ; 12,8 11,9 8,8 ; 15,7 14,7* 10,0 ; 20,5S´appliqueunpeu 22,6 17,6 ; 27,5 28,7 22,8 ; 34,7 35,2 30,3 ; 40,2 37,0 30,4 ; 43,5S´appliquedéfinitivement 73,1 67,8 ; 78,3 63,6 56,9 ; 70,2 52,8 47,7 ; 58,0 48,3 41,6 ; 55,1
Cet enfant partage spontanément des informations p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 12,0* 8,2 ; 16,6 10,7* 7,0 ; 15,3 22,5 17,9 ; 27,1 27,0 20,8 ; 33,9S´appliqueunpeu 31,9 26,7 ; 37,0 35,1 28,8 ; 41,4 32,7 27,8 ; 37,6 39,8 32,6 ; 46,9S´appliquedéfinitivement 56,2 50,8 ; 61,5 54,3 47,5 ; 61,0 44,8 39,7 ; 49,8 33,2 26,8 ; 39,7
Il est facile de bien comprendre ce que cet enfant ressent p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 14,6 10,8 ; 19,2 19,6 14,3 ; 25,7 29,3 24,2 ; 34,3 48,8 42,1 ; 55,4S´appliqueunpeu 31,9 26,6 ; 37,1 33,9 28,0 ; 39,7 36,4 31,2 ; 41,7 34,3 28,0 ; 40,6S´appliquedéfinitivement 53,5 48,1 ; 59,0 46,6 39,9 ; 53,2 34,3 29,5 ; 39,1 16,9 12,4 ; 22,2
Mes interactions avec cet enfant me donnent un sentiment de confiance p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 8,8* 6,0 ; 12,4 14,4* 10,0 ; 19,8 26,5 21,8 ; 31,3 36,6 30,0 ; 43,3S´appliqueunpeu 21,9 17,5 ; 26,2 24,0 18,3 ; 29,6 30,5 25,6 ; 35,3 39,0 32,1 ; 45,9S´appliquedéfinitivement 69,3 64,3 ; 74,2 61,7 55,0 ; 68,3 43,0 38,2 ; 47,8 24,3 18,6 ; 30,1
* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.** Coefficientdevariationsupérieurà25%;estimationimprécisefournieàtitreindicatifseulement.Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
TableauB.2Répartition des enseignantes selon leurs réponses aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive et leur évaluation
du rendement scolaire global de l'enfant vers 8 ans, Québec, 2006
8 ans
Parmilespremiers Au-dessus de la moyenne
Dans la moyenne Au-dessous de lamoyenne/
Parmilesderniers
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
Je partage une relation proche avec cet enfant p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 4,7* 2,7 ; 7,6 7,5** 4,2 ; 12,1 16,1 12,2 ; 20,5 20,5* 14,7 ; 27,4S´appliqueunpeu 31,5 26,0 ; 37,1 27,0 21,0 ; 33,0 34,0 29,0 ; 39,0 35,1 29,0 ; 41,1S´appliquedéfinitivement 63,7 58,1 ; 69,4 65,5 59,1 ; 71,9 50,0 44,8 ; 55,2 44,4 37,9 ; 50,8
Cet enfant partage spontanément des informations p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 13,9 10,5 ; 17,9 13,6* 9,4 ; 18,6 20,4 16,1 ; 24,7 29,4 23,4 ; 35,4S´appliqueunpeu 34,2 28,4 ; 39,9 38,7 32,3 ; 45,0 40,6 35,4 ; 45,8 39,9 33,3 ; 46,6S´appliquedéfinitivement 51,9 45,9 ; 57,9 47,8 41,4 ; 54,2 39,0 34,0 ; 44,0 30,6 24,6 ; 36,7
Il est facile de bien comprendre ce que cet enfant ressent p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 24,8 19,7 ; 30,0 18,5 13,7 ; 24,1 33,6 28,5 ; 38,7 44,7 38,0 ; 51,5S´appliqueunpeu 30,0 24,8 ; 35,2 36,0 29,4 ; 42,6 33,8 29,0 ; 38,7 36,8 30,3 ; 43,3S´appliquedéfinitivement 45,1 39,3 ; 50,9 45,5 38,8 ; 52,3 32,6 27,6 ; 37,6 18,4 13,7 ; 24,0
Mes interactions avec cet enfant me donnent un sentiment de confiance p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 8,6* 6,0 ; 11,9 14,1* 9,9 ; 19,3 29,2 24,3 ; 34,0 40,2 33,8 ; 46,5S´appliqueunpeu 20,7 15,8 ; 25,5 23,9 18,1 ; 29,6 29,5 24,7 ; 34,2 33,8 33,9 ; 39,7S´appliquedéfinitivement 70,7 65,6 ; 75,8 62,0 55,2 ; 68,8 41,3 36,2 ; 46,4 26,1 33,1 ; 31,4
* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.** Coefficientdevariationsupérieurà25%;estimationimprécisefournieàtitreindicatifseulement.Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page28
TableauB.3Répartition des enseignantes selon leurs réponses aux énoncés décrivant la relation enseignante-élève positive et leur évaluation
du rendement scolaire global de l'enfant vers 10 ans, Québec, 2008
10 ans
Parmilespremiers Au-dessus de la moyenne
Dans la moyenne Au-dessous de lamoyenne/
Parmilesderniers
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
% Intervalledeconfiance(95%)
Je partage une relation proche avec cet enfant p = 0,002Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 8,5** 4,8 ; 13,8 13,1* 7,8 ; 20,1 16,5* 11,7 ; 22,4 18,9* 12,8 ; 26,3S´appliqueunpeu 29,2 22,4 ; 36,8 37,6 30,7 ; 44,5 40,1 33,9 ; 46,3 43,7 35,7 ; 51,7S´appliquedéfinitivement 62,3 55,0 ; 69,5 49,3 42,0 ; 56,6 43,4 37,0 ; 49,7 37,4 29,9 ; 44,9
Cet enfant partage spontanément des informations p = 0,016Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 18,4* 12,9 ; 24,9 23,2 17,3 ; 30,1 29,6 23,8 ; 35,3 32,7 25,1 ; 40,3S´appliqueunpeu 42,1 34,8 ; 49,4 31,8 24,6 ; 38,9 37,8 31,6 ; 44,0 36,3 28,8 ; 43,7S´appliquedéfinitivement 39,6 32,0 ; 47,1 45,0 37,2 ; 52,7 32,6 31,7 ; 38,4 31,0 23,5 ; 38,5
Il est facile de bien comprendre ce que cet enfant ressent p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 19,2* 13,7 ; 25,7 26,5 19,8 ; 34,0 35,7 29,8 ; 41,7 44,4 36,7 ; 52,2S´appliqueunpeu 41,7 34,1 ; 49,4 33,4 26,6 ; 40,2 34,6 28,5 ; 40,6 35,4 27,8 ; 43,0S´appliquedéfinitivement 39,1 31,6 ; 46,5 40,1 32,6 ; 47,7 29,7 24,2 ; 35,2 20,1 14,6 ; 26,7
Mes interactions avec cet enfant me donnent un sentiment de confiance p = 0,000Nes´appliquepas/Neutreoupascertain 12,3* 7,8 ; 18,1 19,5* 13,3 ; 27,0 27,4 21,6 ; 33,2 36,8 28,9 ; 44,6S´appliqueunpeu 13,4* 9,0 ; 18,9 26,8 20,5 ; 34,0 30,3 24,6 ; 36,1 38,2 30,6 ; 45,8S´appliquedéfinitivement 74,3 67,6 ; 80,3 53,7 46,2 ; 61,2 42,2 36,4 ; 48,0 25,0 18,6 ; 32,4
* Coefficientdevariationentre15%et25%;interpréteravecprudence.** Coefficientdevariationsupérieurà25%;estimationimprécisefournieàtitreindicatifseulement.Source:InstitutdelastatistiqueduQuébec,ÉLDEQ1998-2010.
Volume6,Fascicule2,Juin2012-page29
Notes
1. HélèneDesrosiersestcoordonnatriceduProgrammed’analyseetdevalorisationdesdonnéeslongitudinalesàlaDirectiondesenquêteslongitudinalesetsocialesdel’ISQ.KarineTétreaultestagentederechercheauseindecettedirection.ChristaJapeletPoojaR.P.SinghsontrespectivementprofesseureetstagiairepostdoctoraleauDépartementd’éducationetformationspécialiséesdel’UniversitéduQuébecàMontréal(UQAM).
2. Commelamajoritédesenseignantsauprimairesontdesfemmes,lefémininestutiliséàtitreépicèneafind’allégerletexte.
3. Ànoterqu’aucunecollecten’aétéeffectuéealorsquelesenfantsétaiententroisièmeannéeduprimaireetâgésd’environ9ans.Parailleurs,bienquelesaspectsconflictuelsdelarelationenseignante-élèvesoientaussidocumentésdansl’ÉLDEQ,ilsnesontpasabordésici.
4. Ils’agitdel’âgemédiandesenfantsàchacunedescollectes.
5. Ilestànoterqu’autourde3%desenfantsnesontpasaumêmeniveaudescolarisationquel’ensembledelacohortedelamaternelleàladeuxièmeannée,tandisquec’estlecasd’environ9%desenfantsenquatrièmeannée;certainsenfantssontenavancealorsqued’autresaccusentunretard.Dansleprésentfascicule,lesanalysessonteffectuéesentenantcomptedel’âgedesenfants.Ainsi,lorsquedescomparaisonssontfaitesentredesniveauxdescolarisation,ellesincluentuneproportiond’enfantsnesesituantpasaumêmeniveauquelesautres.
6. InstitutdelastatistiqueduQuébec,exploitationduFichier d’inscription des personnes assuréesdelaRégiedel’assurancemaladieduQuébec,2004,2005,2006,2008.
7. Lefaitquelesdonnéesontétérecueilliesàlafindel’annéescolaireexpliquepourquoil’âgemédiandesenfantsestde6ans,7ans,8anset10anspourlamaternelle,lapremière,ladeuxièmeetlaquatrièmeannée;eneffet,l’âgeau30septembreestde5ans,6ans,7anset9ansrespectivement.
8. UnenfantestconsidérécommevivantdansunménageàfaiblerevenusilerevenuavantimpôtsdetouslesmembresduménagedontilfaitpartiesesituesousleseuilétabliparStatistiqueCanadaenfonctiondelatailleduménageetdelarégionderésidencepouruneannéederéférencedonnée(soitcelleprécédantl’enquête).
9. Avecl’objectifd’identifierlesenfantsprésentantleplusdeproblèmesdecomportement,il a été décidé d’établir le point de coupure au décile supérieur dans la mesure du possible.Cependant,danslecasdecomportementsoudephénomènesoùonretrouvepeud’enfantsdansledécileproblématiquedel’échelle,ceseuiladûêtreassoupli;nousavonsalorsretenucommepointdecoupurelequintilesupérieur.Ànoterquepourunemêmeéchelle,lescorecorrespondantauseuilainsidéfinipeutvarierselonl’âgedel’enfant.Eneffet,ladistributiondesdonnéespeutprésenterdesvariationsétantdonnéquecertainscomportementsdeviennentplusoumoinsfréquentsaufuretàmesurequelesenfantsgrandissent.
10. LesalphasdeCronbachdeséchellesregroupantlesénoncéssoumisauxenfantsde7anset8anssontde0,46et0,52,cequiestsousleseuilacceptable.
11. AuQuébec,lepremiercycleduprimairecorrespondàlapremièreetàladeuxièmeannéealorsqueledeuxièmecyclecorrespondàlatroisièmeetàlaquatrièmeannée.
12. Soitlepourcentaged’enseignantesquirépondent«Nes’appliquedéfinitivementpas»,«Nes’appliquepasvraiment»ou«Neutreoupascertain»àl’énoncé«Mesinteractionsaveccetenfantmedonnentunsentimentdeconfianceetd’efficacité».
13. Aumomentdelarédactionduprésentdocument,nousnedisposionspasdespondérationsnécessairespourproduiredesestimationsàpartirdesréponsesdonnéesparlesenseignantesàtouslesvoletsconsidérés,soitlamaternelle, lapremière,ladeuxièmeetlaquatrièmeannéeduprimaire.
14. Lorsqu’ilestquestiondescaractéristiquesdesenfants liéesà l’évaluationdel’enseignante,seuleslesdifférencesserapportantauchoixderéponse«S’appliquedéfinitivement»sontcommentéesetillustréesdanslebutd’allégerletexte.
15. Encequiatraitauxitemsévaluésparl’enseignante,onacomparélesenfantspourquilesenseignantesontrépondu«S’appliquedéfinitivement»avecl’ensembledesautresenfants,tandisquedupointdevuedesenfants,onacomparéceuxquiontrépondu«Souventoutrèsvrai»avecceuxayantrépondu«Jamaisoupasvrai»ou«Parfoisouunpeuvrai»àchacundesénoncés.
16. Rappelonsqueleséchellessonticitraitéesdefaçondichotomique(décileouquintilesupérieurc.autres).Aucunproblèmedemulticolinéaritén’aétédétecté.
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La collection Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) est produite par la Direction des enquêtes longitudinales et sociales.
Éditrice de la collection et coordonnatrice du Programme d’analyse et de valorisation des données longitudinales : HélèneDesrosiers
Coordonnatrices du Programme d’enquêtes longitudinales – ÉLDEQ (depuis 2009) :DelphineProvençaletNancyIllick(parintérim)
Direction des enquêtes longitudinales et sociales: BertrandPerron,directeur
Cefasciculeainsiquelecontenudesrapportsdel’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) sont disponibles sur le site Web de l’ÉLDEQ (www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca)sousl’onglet«Publications».Ilestaussipossibledecontacterl’éditriceau514873-4749ouau1877677-2087(sansfraispourlespersonnesdel’extérieurdeMontréal).
Citationsuggérée:HélèneDESROSIERS,ChristaJAPEL,PoojaR.P.SINGHetKarineTÉTREAULT(2012).«Larelationenseignante-élèvepositive:sesliensaveclescaractéristiquesdesenfantsetlaréussitescolaireauprimaire»,dansÉtude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) – De la naissance à 10 ans,Québec,InstitutdelastatistiqueduQuébec,vol.6,fascicule2.
Aveclacollaborationde: LucBelleau,Directiondelaméthodologieetdelaqualité ClaudineGiguèreetJean-FrançoisCardin,Directiondesenquêteslongitudinalesetsociales
Avecl’assistancede: NicoleDescroisselles,révisionlinguistique,Directiondescommunications Marie-EveCantin,miseenpage,Directiondescommunications
Relecteurs: PierreLapointe,professeuragrégé,Départementd'administrationetfondementsdel'éducation,UniversitédeMontréal SophieParent,directriceetprofesseuretitulaire,Écoledepsychoéducation,UniversitédeMontréal MichèleVenet,professeureagrégée,Départementd'étudessurl’adaptationscolaireetsociale,UniversitédeSherbrooke
Laversionanglaisedecefasciculeestdisponiblesousletitre“PositiveTeacher-StudentRelationships:AssociationswithChildCharacteristicsandAcademicAchievementinElementarySchool”,inQuébec Longitudinal Study of Child Development (QLSCD1998-2010) – From Birth to 10 Years of Age, Vol.6,Fascicule2.
Les partenaires financiers principaux de l’ÉLDEQ 1998-2010 sont :
• leministèredelaSantéetdesServicessociauxduQuébec(MSSS)
• leministèredelaFamilleetdesAînés(MFA)
• laFondationLucieetAndréChagnon
• l’InstitutdelastatistiqueduQuébec
Contributionsfinancièresauxcollectesspéciales:
• Groupederecherchesurl’inadaptationpsychosocialechezl’enfant(GRIP)(UniversitédeMontréal,UniversitéLavaletUniversitéMcGill)
• Groupederechercheinterdisciplinaireensanté(GRIS)(UniversitédeMontréal)
• Québecenforme
Soutienàl’acquisitiondedonnéesadministratives:
• Ministèredel’Éducation,duLoisiretduSport
• Régiedel’assurancemaladieduQuébec
Soutienàlarecherche:
Denombreuxorganismessubventionnairespermettentlaréalisationdetravauxderechercheàpartirdesdonnéesdel’enquête. Pourplusdedétails,voirlesiteWebdel’ÉLDEQ(www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca).
©GouvernementduQuébec,InstitutdelastatistiqueduQuébec,2012ISBN978-2-550-64902-1(versionimprimée)ISBN978-2-550-64903-8(PDF)