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VERDICT DANS L’AFFAIRE DE CORRUPTION Q uotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55 e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 € LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE 14 Rabi’e ath-thani 1441 - Mercredi 11 Décembre 2019 - N° 16849 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287 LA PRÉSIDENTIELLE AURA LIEU DEMAIN LE CHEF DE L’ÉTAT REÇOIT LE PREMIER MINISTRE VOTER POUR UN CHANGEMENT RADICAL EXAMEN DE LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE P. 24 P. 9 P. 15 De 3 à 20 ans de prison ferme Début de la remise des actes de propriété PROGRAMME DE LOGEMENT PUBLIC ÉDITORIAL ÉTAT DE DROIT l Le juge du tribunal de Sidi M’Hamed a rendu son verdict concernant le procès de deux anciens Premiers ministres, de ministres et d’hommes d’affaires impliqués dans les affaires de montage automobile et de financement illicite de la campagne électorale de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. C’est un précédent inédit dans les annales de notre justice, qui lève le voile sur un énorme scandale. Ils se côtoyaient dans une infinie indécence, argent sale, instrumentalisation de la loi, ambitions politiques, dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d’indus avantages. Une enfilade de délits qui aura profondément choqué et indigné nos compatriotes. L’opinion publique a pris acte, à son corps défendant, de la faiblesse criante de mécanismes d’audit et de contrôle censés conjurer ce genre de pratiques. La jeune industrie automobile, budgétivore à l’excès, sur laquelle tant d’espoirs ont été fondés, a bénéficié de gros subsides de l’État, d’exonérations fiscales et douanières, dans le but initial de parvenir à réduire les importations et les prix des véhicules. Ce n’était, en définitive, qu’un gouffre financier, fardé d’illusions flatteuses. Une imposture économique. Une de plus à inscrire au compte de la bande et de ses relais. Depuis l’émergence du mouvement populaire du 22 février, des personnages omnipotents sont tombés du haut de leur piédestal, qui, il n’y a pas si longtemps, se croyaient au-dessus des lois. Ce défilé de hauts responsables et d’hommes d’affaires devant les tribunaux est la preuve incontestable qu’une nouvelle ère s’installe dans les mœurs judiciaires et politiques de notre pays. Les choses vont changer. Il n’est plus question de tolérer que des cercles ténébreux puissent orchestrer une quelconque mainmise, leur diktat sur quoi que ce soit. Une lutte sans merci et de longue haleine est livrée à la corruption, à la grande satisfaction de millions d’Algériens. D’autres grosses affaires de même importance vont certainement être jugées. Les citoyens seront encore en droit de porter un jugement sur la compétence des magistrats et de la persévérance des pouvoirs publics à combattre la corruption sous toutes ses formes. Le futur président de la République se devra de faire de la bonne gouvernance un cheval de bataille et sceller la rupture avec des pratiques qui ont fait le lit d’un système suranné. L’Algérie ne pourra plus s’accommoder de responsables obnubilés par des prérogatives excessives. Les Algériens militent en masse, depuis le 22 février, pour mettre, avec détermination et pacifisme, le cap sur un État moderne, un État de droit, fondé sur une justice désormais indépendante. Un système judiciaire qui ne tolère plus l’arbitraire ou l’impunité. Il faut rendre grâce à l’institution militaire qui a, d’emblée, accompagné les aspirations du peuple pour la concrétisation de toutes ses revendications. EL MOUDJAHID Le second souffLe de La révoLution PP. 11 à 13 LES MANIFESTATIONS DU 11 DÉCEMBRE 1960 EN DÉBAT AU FORUM DE LA MÉMOIRE PRÉVENTION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES DÉROULEMENT DU SCRUTIN : TOUTES LES DISPOSITIONS ORGANISATIONNELLES ET SÉCURITAIRES PRISES l M. Bensalah signe plusieurs décrets portant ratification d’accords bilatéraux. Un dossier prioritaire Ph. Billal Ph. Archives Ph. Wafa Ph. Louiza M. PP. 3-4-5 et 7 P. 15

LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE LA ... · EXAMEN DE LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE P. 24 P. 9 P. 15 De 3 à 20 ans de prison ferme Début de la remise des actes de propriété

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VERDICT DANS L’AFFAIRE DE CORRUPTION

Quotidien national d’information — 20, rue de la Liberté - Alger — Tél. : (021) 73.70.81 — Fax : (021) 73.90.43 — 55e Année — Algérie : 10,00 DA - France : 1 €

L A R E V O L U T I O N P A R L E P E U P L E E T P O U R L E P E U P L E

14 Rabi’e ath-thani 1441 - Mercredi 11 Décembre 2019 - N° 16849 - Nouvelle série - www.elmoudjahid.com - ISSN 1111-0287

LA PRÉSIDENTIELLE AURA LIEU DEMAIN

LE CHEF DE L’ÉTAT REÇOIT LE PREMIER MINISTRE

VOTER POURUN CHANGEMENT RADICAL

EXAMEN DE LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE P. 24

P. 9

P. 15

De 3 à 20 ans de prison ferme

Début de la remisedes actes

de propriété

PROGRAMME DE LOGEMENT PUBLIC

ÉDITORIALÉTAT DE DROITl

Le juge du tribunal de SidiM’Hamed a rendu sonverdict concernant le procès

de deux anciens Premiers ministres,de ministres et d’hommes d’affairesimpliqués dans les affaires demontage automobile et definancement illicite de la campagneélectorale de l’ex-président AbdelazizBouteflika. C’est un précédent inéditdans les annales de notre justice, quilève le voile sur un énorme scandale.Ils se côtoyaient dans une infinieindécence, argent sale,instrumentalisation de la loi,ambitions politiques, dilapidation dedeniers publics, abus de fonction etoctroi d’indus avantages. Uneenfilade de délits qui auraprofondément choqué et indigné noscompatriotes. L’opinion publique apris acte, à son corps défendant, de lafaiblesse criante de mécanismesd’audit et de contrôle censés conjurerce genre de pratiques. La jeuneindustrie automobile, budgétivore àl’excès, sur laquelle tant d’espoirs ontété fondés, a bénéficié de grossubsides de l’État, d’exonérationsfiscales et douanières, dans le butinitial de parvenir à réduire lesimportations et les prix des véhicules.Ce n’était, en définitive, qu’ungouffre financier, fardé d’illusionsflatteuses. Une impostureéconomique. Une de plus à inscrireau compte de la bande et de ses relais. Depuis l’émergence du mouvementpopulaire du 22 février, despersonnages omnipotents sonttombés du haut de leur piédestal, qui,il n’y a pas si longtemps, se croyaientau-dessus des lois. Ce défilé de hautsresponsables et d’hommes d’affairesdevant les tribunaux est la preuveincontestable qu’une nouvelle ères’installe dans les mœurs judiciaireset politiques de notre pays. Les choses vont changer. Il n’est plusquestion de tolérer que des cerclesténébreux puissent orchestrer unequelconque mainmise, leur diktat surquoi que ce soit. Une lutte sans merci et de longuehaleine est livrée à la corruption, à lagrande satisfaction de millionsd’Algériens. D’autres grossesaffaires de même importance vontcertainement être jugées. Lescitoyens seront encore en droit deporter un jugement sur lacompétence des magistrats et de lapersévérance des pouvoirs publics àcombattre la corruption sous toutesses formes. Le futur président de laRépublique se devra de faire de labonne gouvernance un cheval debataille et sceller la rupture avec despratiques qui ont fait le lit d’unsystème suranné. L’Algérie ne pourra pluss’accommoder de responsablesobnubilés par des prérogativesexcessives. Les Algériens militent enmasse, depuis le 22 février, pourmettre, avec détermination etpacifisme, le cap sur un Étatmoderne, un État de droit, fondé surune justice désormais indépendante.Un système judiciaire qui ne tolèreplus l’arbitraire ou l’impunité. Il fautrendre grâce à l’institution militairequi a, d’emblée, accompagné lesaspirations du peuple pour laconcrétisation de toutes sesrevendications.

EL MOUDJAHID

Le secondsouffLe de La

révoLutionPP. 11 à 13

LES MANIFESTATIONS DU 11 DÉCEMBRE 1960 EN DÉBAT AU FORUM DE LA MÉMOIRE

PRÉVENTION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES

DÉROULEMENT DU SCRUTIN : TOUTES LES DISPOSITIONS ORGANISATIONNELLES ET SÉCURITAIRES PRISES

l M. Bensalah signe plusieurs décrets portant ratification d’accords bilatéraux.

Undossierprioritaire

Ph. B

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PP. 3-4-5 et 7

P. 15

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Mercredi 11 Décembre 2019

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONEdité par l’EPE-SPA

EL MOUDJAHIDau capital social de 200.000.000 DA

20, rue de la Liberté, Alger

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Rédacteurs en ChefAmel Zemouri

Ahmed Mesbah

DIRECTIon GEnERALE Téléphone : 021.73.79.93—Fax : 021.73.89.80

REDACTIon En CHEFTéléphone : 021.73.99.31—Fax : 021.73.90.43

Internet : http://www.elmoudjahid.comE-mail : [email protected]

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Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent fairel’objet d’une réclamation..

EL MOUDJAHIDAGENDAL’2

- Dohr.............12h41- Asr................15h14

- Maghreb..........17h35- Icha ................. 19h00

Jeudi 15 Rabi’e El-Thani 1441 correspondant au 12 décembre 2019

- Fedjr...............06h19 - Echourouk.....07h51

VIE RELIGIEUSEHoraires des prières de la journée du Mercredi 14 Rabi’e

El-Thani 1441 correspondant au 11 décembre 2019

Températures (maximales-minimales) pré-vues aujourd’hui : Alger (17° - 9°), Annaba (15° - 9°), Béchar (21°- 5°), Biskra (18° - 10°), Constantine (12° - 5°),Djelfa (13° - 4°), Ghardaïa (19° - 8°), Oran (19°- 9°), Sétif (12° - 4°), Tamanrasset (26° - 4°),Tlemcen (18° - 8°).

Météo

Installation des nouveaux PDG de la BNA et de la BEA

Le ministre des Finances procédera, ce matin à 8h30, ausiège de la Banque nationale d’Algérie, à l’installation dunouveau PDG et, à 13h30, à l’installation du nouveau PDGde la BEA.

Plutôt ensoleillé

D’EL MOUDJAHIDCE MATIN À 10H

Me Rachid Berredane,membre de l’ANIE, sera notre invité

Le Forum d’El Moudjahid recevra, cematin à 10h, Me Berredane Rachid, ancienprésident de la Chambre nationale des no-taires et membre de l’instance indépendantede préparation des élections. Notre invité re-viendra avec nous sur le déroulement de lacampagne électorale, le vote de notre com-munauté à l’étranger et nous éclairera sur lesmissions de l’ANIE le jour du scrutin.

CE MATIN

CONFÉRENCESCOMMÉMORATIVES

DES MANIFESTATIONS DU 11 DÉCEMBRE

Ce matin à 9h30 à El-Biar À l’occasion du 59e anniversaire des ma-

nifestations du 11 Décembre 1960-2019, leministère des Moudjahidine organise, mer-credi 11 décembre à 9h30, une conférencehistorique commémorative sur l’évènement,au Centre national d’études et de recherchesur le mouvement national et la Révolutiondu Premier Novembre 1954.Cet après-midi à 13h30

à Bir Mourad RaïsÀ l’occasion de la commémoration du

59e anniversaire du 11 Décembre 1960, leCentre culturel islamique organise uneconférence sous le thème «Commémorationdes manifestations du 11 Décembre 1960,étape historique décisive», à Dar El-Coran,Cheikh-Ahmed-Sahnoun.

DU 19 AU 28 DÉCEMBRE AU PALAIS DES EXPOSITIONS

Foire de la production algérienne

La 28e édition de la Foire de la production algé-rienne se tiendra, du 19 au 28 décembre, au palaisdes Expositions, Pins-Maritimes, sous le thème«L’Algérie, économie diversifiée,  innovante etcompétitive».

JUSQU’AU 19 DÉCEMBRE À DARABDELLATIF

Exposition de peinture de Yasmine Siad

L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel or-ganise une exposition de peinture, de Yasmine Siad,qui se tiendra jusqu’au 19 décembre, à Dar Abdellatif.

*******************************JUSQU’AU 20 DÉCEMBRE À LA GALERIE

D’ARTS AÏCHA-HADDADMorad Foughali

expose L’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger or-ganise une exposition de peinture, de Morad Foughali,sous le thème «Rayonnement des sens», jusqu’au 20décembre, à la galerie d’arts Aïcha-Haddad.

******************************SAMEDI 21 DÉCEMBRE

À 16H À L’OPÉRA D’ALGERConférence

du Pr Hafid Hamdi L’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh accueillera le pro-fesseur Hafid Hamdi Cherif, qui animera une confé-rence intitulée :  «Le chant de l’ouvert», samedi 21décembre, à partir de 16h.

02.qxp_Mise en page 1 10/12/2019 8:54 PM Page1

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Mercredi 11 Décembre 2019

EL MOUDJAHID Nation

Tout est fin prêt du côté del’Autorité indépendantedes élections (ANIE) qui

supervise la tenue, demain, de laprésidentielle, une première ex-périence du genre pour cette ins-tance née des mutations de lamouvance citoyenne revendi-quant le changement pour l’ins-tauration d’une nouvelle Algérie. Le président de l’ANIE, Mo-

hamed Charfi, a été on ne peutplus clair à ce propos en réitérantdans un entretien à l’agence russeSputnik la ferme volonté decontribuer efficacement à laconsécration de la souverainetépopulaire, telle que stipulé dansles articles 7 et 8 de la Constitu-tion. Ali Draâ, chargé de commu-nication de cette Autorité,explique quant à lui dans les dé-tails les structures d’organisationmises en place en prévision dudéroulement «dans de parfaitesconditions» du scrutin. Il met l’accent d’entrée, lors

du bref entretien qu’il nous a ac-cordé, hier, sur le nombre de6.000 encadreurs mobilisés parl’Anie pour la surveillance et lasupervision de l’opération devote. «C’est une armée d’enca-

dreurs aptes à relever le défid’une présidentielle à la hauteurdes attentes de nos concitoyenspour la mise en place d’un sys-tème démocratique respectueux

de la volonté populaire», assurenotre interlocuteur. La formation dont ont bénéfi-

cié récemment les délégués del’Anie, à travers les 48 wilayas,et qui ont appliqué scrupuleuse-ment les instructions reçues,confortent M. Draâ dans sesconvictions. «Nous avons mis en place un

mode d’organisation infaillibleoù rien n’a été laissé au hasard»,dit-il, mettant l’accent sur la lo-gistique mise en place au siège

de l’Anie avec des équipementstechnologiques permettant unsuivi en temps réel de l’opérationde vote à travers, notamment, uncentre de collecte des données.Sur un autre volet, Ali Draâ nemanquera pas de saluer les me-sures de sécurité en prévision durendez-vous de demain. Très optimiste, notre interlo-

cuteur se dit convaincu que cetévénement historique est syno-nyme «d’un premier pas vers unevéritable démocratie et l’instau-

ration de l’Algérie nouvelle». In-terrogé sur l’éventualité de voirle scrutin émaillé par des inci-dents compte tenu du contextedans lequel il intervient, M. Draârépond : «Même si incidents il ya, ceux-ci seront à mon avis denature marginale et ne pourraienten aucun cas influer sur l’évolu-tion du scrutin, encore moins surson issue». Il rappelle à ce propos que

même lors des rendez-vous élec-toraux antérieurs, «il y a eu, enmatière d’incidents, quelques casisolés», avant d’ajouter que «leseul véritable incident qu’il estimpératif d’éviter à l’Algérie estde rester dans une situation sansélection». L’intervenant a tenu àpréciser que les plaintes, au nom-bre de trois, formulées par lescandidats lors de la campagneélectorale sont «non fondées»,certifiant que cette campagnes’est déroulée dans de bonnesconditions.

Il convient de rappeler queconformément aux dispositionsde la loi organique relative au ré-gime électoral, l’Anie a la chargede préparer les élections, de lesorganiser, de les gérer et de lessuperviser, et ce, dès le début del’opération d’inscription sur leslistes électorales jusqu'à l’an-nonce des résultats provisoires.

Karim Aoudia

APPEL À UNE PARTICIPATION MASSIVE AUX ÉLECTIONS

UN MESSAGE FORT À TOUTE TENTATIVE D’INGÉRENCE

L’expert sécuritaire et colonel à la retraite,Abdelhamid M. Larbi Cherif, a insisté surl’importance de la réussite du scrutin du 12décembre qui représentera, selon lui, «la vraieimage du peuple algérien».«Malgré la situation dans laquelle se

trouve le pays, une bonne partie du peuplesoutient les élections, et la meilleure preuve,c’est bien le nombre important des inscritsdans les listes électorales», a-t-il argumenté.Pour lui, une participation massive à

l'élection présidentielle «est un message fortà toute tentative d’ingérence étrangère.» Animant une conférence sur «le rôle de

l’institution militaire durant la crise», le co-lonel à la retraite a appelé les citoyens à as-sumer leurs responsabilités envers la patrie,mettant en garde contre «les idées et courantsque soutiennent des forces étrangères avec fi-nancement et information, dans le but de nousdéstabiliser». Abordant longuement l’importance de la

prochaine échéance pour sortir de la crise enun temps rapide, au moment où le danger del’ennemi guette le pays, le colonel à la retraitea salué aussi la transparence du processusélectoral du 12 décembre, notant, à titred’exemple, que «nul ne peut prévoir qui serale prochain président de la République parmi

les candidats qui partent à chances égalesdans le prochain rendez-vous électoral.» Enpoursuivant, il dira : «Peu importe la per-sonne qui sera à la tête du pays, il faut se fo-caliser aujourd’hui sur son programme. Jesuis certain que le prochain président qui serachoisi par le peuple, ne sera certainement paspire que son précédent (Abdelaziz Bouteflika,ndlr)», prévoit-il.Affirmant dans le même ordre d’idées que

«le prochain chef de l’État aura beaucoup detravail à faire et une mission loin de toutrepos», il indiquera que ses priorités ne sontpas des moindres : «Il s’agit de revoir laConstitution et la restructuration des institu-tions de l’État», a-t-il dit, soulignant sur cettelignée que la situation actuelle ne permet pasd’aller vers une «transition ou un conseilconstituant». Abdelhamid Larbi Chérif a rendu un vi-

brant hommage à l’ANP, digne héritière del’ALN, pour les efforts inlassables qu’elle necesse de fournir pour la stabilité et la sécuritédu pays, malgré l’environnement géopoli-tique et sécuritaire instable et les complots quise dessinent contre l’Algérie par certains paysjaloux des positions constantes de l’Algérie. Le conférencier a valorisé le rôle leader de

l’Armée nationale populaire (ANP) «garante

de la sécurité de la nation qui poursuit avecabnégation sa mission en démasquant tous lescomplots et intrigues tramés contre notrepays.»Abdelhamid Larbi Chérif s'est également

félicité du professionnalisme de l’ANP et deson rôle de préservation de la paix et de la sta-bilité dans le pays, d'accompagnement et deprotection du Hirak pacifique et de luttecontre le terrorisme, tout en rappelant les ten-tatives passées pour frapper la stabilité del’Algérie dont notamment l’attentat terroristecontre les installations de gaz de Tiguentou-rine en 2013.D’une autre part, le colonel à la retraite a

affirmé que le chef d’état-major de l’ANP,Ahmed Gaïd Salah, reste fidèle à ses engage-ments vis-à-vis du mouvement populaire dé-clenché le 22 février. «Le chef d’état-majoraccompagnera le mouvement populaire légi-time jusqu’à l’aboutissement de ses revendi-cations», assure-t-il.Enfin, il fera savoir que «le commande-

ment de l’ANP a pu rendre l’indépendance dela Justice qui a arrêté les personnes impli-quées dans les affaires de corruption mêmes’ils occupaient des postes importants dansl’État».

Salima Ettouahria

AGRESSION D’UN JOURNALISTE

À BRUXELLESLA RADIO

CONDAMNEAprès la journaliste de l'ENTV, Nadjoua

Krika, c'est le correspondant permanent àBruxelles, Habib Bensafi, qui a été agresséhier, a indiqué un communiqué de la Radionationale. «Des individus dirigés par unepersonne identifiée par notre correspondantl'ont copieusement insulté et lui ont adresséles incivilités les plus ignobles à sa sortie duconsulat d'Algérie à Bruxelles où il accom-plissait son travail de journaliste en couver-ture de l'élection présidentielle à l'instar des15 envoyés spéciaux et correspondants per-manents à l'étranger qui couvrent de lafaçon la plus professionnelle le déroulementdu scrutin», est-il précisé. «La Radio algé-rienne condamne avec la plus grande fer-meté de tels agissements indignes émanantde personnes qui n'ont absolument rien àvoir avec notre communauté établie àl'étranger dont l'esprit patriotique et le sensde l'intérêt général les amènent sans aucundoute possible à réprouver ces agissementscontraires au bon usage de la liberté deconscience et ces atteintes à un des droitsque nous confère la Constitution, le droitfondamental de voter librement», ajoute lecommuniqué. Cette agression ne restera passans suite et la Radio se réserve le droitd’engager, à travers les canaux habilités, lespoursuites judiciaires pour faire la lumièresur ce condamnable incident, conclut lecommuniqué

MANIFESTATIONSCONTRE LESÉLECTIONS

UN EFFET CONTRAIRESUR LE NOMBRE

DE VOTANTS Les manifestations qui ont eu lieu, sur-

tout ces deux derniers jours, devant leconsulat de Nanterre (île-de-France) ont euun «effet contraire» sur le nombre de vo-tants venus en «force» pour élire un nou-veau président de la République, a déclaréhier, la déléguée adjointe de l'Autorité na-tionale indépendante des élections (ANIE),Fatima Chergui. «Nous enregistrons, depuisl’ouverture du scrutin samedi dernier, la pré-sence de manifestants qui se rassemblentdevant les portes du consulat pour empêcherles électeurs de se rendre aux urnes, et ce,tout en les insultant de tous les mots», a dé-ploré Mme Chergui, qui a fait savoir, néan-moins, que ces rassemblements, surtoutceux des deux premiers jours, «ont eu, parla suite, un effet contraire sur le nombre devotants».Plus explicite, la déléguée adjointe de

l'ANIE a fait savoir que les manifestationsont provoqué chez les électeurs «une vo-lonté manifeste de se rendre aux urnes pouraccomplir leur devoir électoral».«Beaucoup de personnes ont rebroussé

chemin les deux premiers jours du scrutin.Toutefois, nous avons assisté, depuis hier, àune affluence du nombre de votants. C'estleur manière à eux de répondre à ceux quiveulent les empêcher de voter», a-t-elle pré-cisé. «Je suis venu accomplir mon devoir entant que citoyen algérien. Les intimidationsdes uns et des autres m’ont poussé à parti-ciper et donner ma voix au candidat que j’aiestimé le mieux apte à diriger le pays», a dé-claré Mohamed rencontré sur les lieux duvote.«Au début, j'avais peur de me déplacer,

mais par la suite, j’ai jugé qu’il était de mondevoir d’aller voter pour une nouvelle Algé-rie, où la justice règnera», a précisé pour sapart Redouane.De son côté, Sid-Ahmed a fustigé les

manifestants qui empêchent les gens devoter. «Comment peuvent-ils prétendre êtredémocrates, vouloir un Etat de droit, et em-pêcher les gens de voter ?», s'est-il inter-rogé.

J-1ALI DRAÂ, CHARGÉ DE COMMUNICATION DE L’ANIE :

«SUPERVISION INFAILLIBLE DE L’OPÉRATION DE VOTE»

n «LE SEUL VÉRITABLE INCIDENT QU’IL EST IMPÉRATIF D’ÉVITER EST DE RESTER DANS UNE SITUATION SANS ÉLECTION.»

Ph.: A

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4 EL MOUDJAHIDNation

Mercredi 11 Décembre 2019

Le Conseil constitutionnel a émis, hier, un com-muniqué, dans lequel il a été rappelé aux candidatsà la présidentielle, toutes les dispositions relatives audroit de recours sur la validité des opérations de vote.Le Conseil constitutionnel citera, dans ce contexte,l'article 182 alinéa 3 de la Loi fondamentale du pays,l'article 172 de la loi organique relative au régimeélectoral, ainsi que les articles 52 et 35 du règlementfixant les règles de fonctionnement du Conseilconstitutionnel.

«Soucieux d'assurer les conditions appropriées àl'exercice du droit de recours sur la validité des opé-rations de vote, le Conseil constitutionnel rappelleaux candidats à la présidentielle du 12 décembre2019, les dispositions de l'article 182 alinéa 3 de laConstitution, l'article 172 de la loi organique relativeau régime électoral modifiée et complétée, et les ar-ticles 52 et 35 du règlement fixant les règles de fonc-tionnement du Conseil constitutionnel», indique eneffet le communiqué, qui précise que ces disposi-tions prévoient que «tout candidat ou son représen-tant dûment habilité a le droit de contester larégularité des opérations de vote, en faisant mentionner leurréclamation sur le procès-verbal de dépouillement disponibledans le bureau de vote». Aussi, «le Conseil constitutionnelest saisi immédiatement de cette réclamation pour l'étudier».Autre remarque importante que doivent retenir les candidats,c’est que la requête du recours éventuel doit comporter, im-pérativement, un certain nombre d’indications. Il s’agit de«la qualité du requérant, son nom, son prénom, son adresse,le numéro de la pièce d'identité, date et lieu de son émission,sa signature, nom et prénom du candidat qu'il représente, avecl’exposé des faits et moyens justifiant le recours». Le numérode fax groupé comportant pas moins de 10 lignes (023 25 3874), le numéro de téléphone (021 79 00 88/ 021 79 00 41) etl’adresse du courrier électronique (info@conseil-constitu-

tionnel.dz) sont également rappelés, en cette occasion. Cecid’autant que toutes les mesures ont été prises pour assurer latransparence totale du scrutin, avec, faut-il le rappeler, uneautorité indépendante chargée de la supervision et de l’orga-nisation du processus électoral, de A à Z, soit depuis le lan-cement du processus jusqu’à la proclamation des résultats duvote. Cette autorité (l’ANIE) prend en effet «toutes les me-sures et dispositions pour garantir la préparation et l’organi-sation des élections en toute intégrité, transparence etimpartialité, sans discrimination entre les candidats», commele stipule la loi algérienne. Aussi, l’autorité nationale indé-pendante des élections — qui compte dans sa composantepas moins de 50 membres — est composée de vingt membresparmi les compétences de la société civile, dix membres

parmi les compétences universitaires, quatre magis-trats de la Cour suprême et du Conseil d’État, deuxavocats, deux notaires, deux huissiers de justice, cinqcompétences professionnelles, trois personnalités na-tionales et deux représentants de la communauté na-tionale établie à l’étranger. Le travail de l’ANIE, quia débuté en septembre dernier, se poursuit toujours,et ce jusqu’à l’annonce du nom du prochain présidentde la République.

Il convient de signaler enfin que pour ce quiconcerne les résultats de l’élection présidentielle, laloi organique relative au régime électorale stipule,dans son article 145, que c’est le Conseil constitution-nel qui proclame «les résultats du premier tour et dé-signe les deux candidats appelés à participer audeuxième tour, le cas échéant». L’article 146 vientpréciser ensuite que la date du deuxième tour du scru-tin est fixée au «quinzième jour après la proclamationdes résultats du premier tour par le Conseil constitu-tionnel», et que «la durée maximale entre les premieret deuxième tours ne doit pas dépasser trente (30)jours». Cela dit, «en cas de retrait de l’un des deux

candidats au deuxième tour, l’opération électorale se poursuitjusqu’à son achèvement, sans prendre en compte le retrait ducandidat.

En cas de décès ou d’empêchement légal de l’un des deux(2) candidats au deuxième tour, le Conseil constitutionnel dé-clare qu’il doit être procédé de nouveau à l’ensemble des opé-rations électorales. Le Conseil constitutionnel proroge, dansce cas, les délais d’organisation de nouvelles élections pourune durée maximale de soixante (60) jours». L’article 148souligne que le Conseil constitutionnel proclame les résultatsdéfinitifs de l’élection présidentielle, au plus tard dans les dix(10) jours qui suivent la date de réception des procès-verbauxdes commissions électorales.

Soraya Guemmouri

EXERCICE DU DROIT DE RECOURS

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL RAPPELLE LES DISPOSITIONS DE LA LOI

J-1PÉRIODE DE SILENCE ÉLECTORAL

LA COURSE À LA PRÉSIDENTIELLESE POURSUIT SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

La campagne électorale pour la présidentielle, prévue demain, a pris fin dimanche, après trois semaines de tournées marathonienneseffectuées aux quatre coins du pays par les cinq candidats. Jusqu'à l'annonce des résultats, ces candidats et les médias doivent observer

et respecter le silence électoral, comme exigé par la loi. Le but est de ne pas influencer les électeurs, et même les indécis.

Ceci d’autant que le débat télévisé, quia clos cette campagne, leur a permisd'expliquer leur position sur divers

sujets, et de revenir sur les principaux axesde leurs programme politique. Depuis, lescandidats sont tenus au silence. L'électeurdoit faire son choix seul, sans influence ex-térieure. Mais qu'en est-il des internautes ?Depuis l'avènement des réseaux sociaux, lesacteurs politiques multiplient «les interven-tions virtuelles», pour lesquels il est devenubeaucoup plus complexe de mettre en placecette fameuse «période de silence».

L’Autorité nationale indépendante desélections (ANIE) est ferme : pas de meeting,pas de propagande, pas d’intervention oumessage à caractère ayant un caractère depropagande électoral, lors de la période desilence. En effet, l'article 173 du code élec-toral indique que la campagne électorale«s'achève trois (3) jours avant la date duscrutin» ou «deux (2) deux jours en cas d'or-ganisation d'un second tour». Également etselon l'article 174, «nul ne peut, par quelquemoyen et sous quelque forme que ce soit,faire campagne en dehors de la période pré-vue à l'article 173» de la même loi.

En outre, l'article 181 stipule que «la pu-blication et la diffusion de sondages portantsur les intentions de vote des électeurs et lescotes de popularité des candidats, à moins desoixante-douze (72) heures à l'échelle natio-nale et cinq (5) jours pour la communauténationale établie à l'étranger, avant la date du

scrutin, sont interdites». Mais, avec plus de20 millions d’internautes en Algérie, l’en-gouement pour les réseaux sociaux pendantla campagne pour l’élection présidentielle nepeut être ignoré. Pour preuve, le nombre des«fans» et abonnés des pages officielles descinq candidats en lice est de plus en plus im-portant.

Ainsi, sur la page officielle du candidatAbdelkader Bengrina, ils sont plus 175.000abonnés. Ils sont un peu plus sur la page du

candidat Abdelaziz Belaïd, avec 178.000,suivis par les 131.000 autres abonnés d’AliBenflis et les 137.000 du candidat Abdel-madjid Tebboune.

Cet attrait pour les réseaux sociaux a étéparticulièrement visible, lors de la campagneélectorale, où les candidats se sont livrés àune véritable course politique «virtuelle». Enclair, les équipes de campagne, tout commeles candidats ne se sont pas abstenus d’inter-venir pendant cette période d’arrêt de la

campagne. Ces derniers sont restés actifspour alimenter les pages officielles des prin-cipaux candidats par des contenus rappelantles moments forts des interventions, décla-rations et meetings. Ce qui a été l’occasiond’offrir un flashback à la communauté desinternautes et usagers des réseaux sociaux,permettant par là, un échange interactif avecles électeurs et internautes. Cela a permiségalement de laisser libre la parole aux in-ternautes et autres facebookers. Les candi-dats incitent donc indirectement leurspartisans et sympathisants à occuper l’espacevirtuel.

Il est à noter, dans ce contexte, que le ré-cent débat télévisé a été considéré comme«une première» et «un exercice nouveau»dans l’histoire récente des rendez-vous élec-toraux en Algérie.

En plus de leurs diagnostics des pro-blèmes et des propositions pour remédieraux problèmes dont souffre le pays, notam-ment le secteur de l’économie, le systèmepolitique, la diplomatie et les affaires étran-gères, les candidats n’ont eu de cesse de réaf-firmer leur attachement aux constantes de lanation, de se référer à la volonté populaire,de refuser et de condamner fermement lestentatives d’ingérence étrangère dans les af-faires intérieures du pays. Ils ont insisté éga-lement sur l’importance de préserver «l’élanpopulaire» et la cohésion avec l’institutionmilitaire.

Tahar Kaidi

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Àce propos, le général de Corpsd’Armée, Ahmed Gaïd Salah,vice-ministre de la Défense

nationale, chef d’état-major de l'ANPa affirmé avoir, déjà, donné des ins-tructions «fermes» à l'ensemble descomposantes de l'ANP et des servicesde sécurité sur «la nécessité de fairepreuve des plus hauts degrés de vigi-lance et de disponibilité, et de veillerà garantir une sécurisation totale deces élections afin de permettre aux ci-toyens à travers tout le pays, d'ac-complir leur droit et devoirélectoraux dans un climat de sérénitéet de quiétude».

Le chef d’état-major de l'ANP aexhorté, à ce titre, le corps de la Gen-darmerie nationale, en coordination avec les uni-tés de l'ANP et les différents corps de sécurité, à«prendre toutes les dispositions afin de sécurisertotalement les centres et bureaux de vote à traverstoutes les régions du pays, ainsi que les bureauxitinérants dans les régions reculées, afin de ga-rantir la réussite des prochaines présidentielles».

A Biskra, le vice-ministre de la Défense na-tionale avait assuré, il y a quelques jours, que«toutes les mesures idoines à même de préserverau peuple algérien sa sécurité et sa stabilité et àl'Etat algérien et ses institutions vitales leur no-toriété et leur pérennité ont été prises, et ce,jusqu'à atteindre l'étape de la tenue des électionsprésidentielles». En effet, pour la réussite de cesélections, M. Ahmed Gaïd Salah a soutenu que«toutes les dispositions de sécurisation de l’en-semble des étapes du processus électoral ont étéprises, en sus des mesures légales permettant deprotéger la voix du citoyen et de préserver le ca-ractère constitutionnel de ce processus nationald’importance».

Il a promis, à ce titre, de «faire face, avec laforce de la loi, à quiconque tenterait de cibler etperturber la sérénité de cette journée décisivedans le parcours de l'Algérie et troubler ce ren-dez-vous électoral important et décisif».

Lors de sa visite à Oran, le général de Corpsd’Armée a mis en garde, une nouvelle fois,contre toute tentative de perturber le processusélectoral ou d'empêcher les citoyens d'exercer

leur droit constitutionnel. «Nous mettons engarde de nouveau, la bande et ses relais, voiretoute personne tentée de porter atteinte à cette dé-marche constitutionnelle ou de l’entraver, pourenliser le pays dans des voies périlleuses, en per-turbant les élections ou en tentant d’empêcher lescitoyens d’exercer leur droit constitutionnel», a-t-il averti, rappelant que «la justice et tous les or-ganes de l’Etat leur feront face».

Les personnels de l’Armée et les servicesde sécurité, mobilisés

Tous les personnels de l'ANP et des servicesde sécurité sont, ainsi, appelés à faire preuve des«plus hauts degrés de vigilance et de prudence»afin «d'avorter toute tentative malveillante ou demachination qui attenterait au bon déroulementde cet important évènement et d'empêcher qui-conque de perturber ce processus électoral».«Conscients de cette responsabilité vitale et deson extrême importance, nous sommes prêts à ac-complir nos nobles missions et contrecarrertoutes les tentatives désespérées de porter atteinteau bon déroulement des élections, quelle que soitleur origine, afin d'amener le pays à bon port», a-t-il ajouté.

Le chef d'état-major de l'ANP a estimé, dansce contexte, que l'Algérie a besoin de l'effort detous ses enfants pour «surmonter, en toute sécu-rité, cette conjoncture, et contribuerait par consé-quent à atteindre les nobles objectifs nationalistes

de cet important rendez-vous électoral».Le ministre de la Communication,

Porte-parole du Gouvernement, et mi-nistre de la Culture par intérim, HassaneRabehi a affirmé, à plusieurs reprises,que toute les mesures nécessaires ont étéprises, pour «assurer le bon déroulementde l'élection présidentielle dans la trans-parence et sur la base de valeurs démo-cratiques».

«L'Etat a pris toutes les mesures etassuré les conditions susceptibles depermettre au pays d'organiser une élec-tion présidentielle transparente sur labase des valeurs démocratiques et à lafaveur des mesures sécuritaires préven-tives considérables à la hauteur de cerendez-vous historique important»,

avait-il indiqué en marge de l'installation desmembres du jury du Grand Prix Assia-Djebar duroman.

Il avait estimé que la réaction du peuple sera«positive à travers une participation massive».Selon le ministre, «l'Algérien est conscient qu'ens'acquittant de son devoir électoral, il contribueraà la préservation de la sécurité et de la stabilité,conditions indispensables au développement du-rable de notre pays».

Pour sa part, l'Autorité nationale indépendantedes élections (ANIE) a affirmé son engagementà veiller à ce que l'élection présidentielle du 12décembre, soit «régulière et démocratique».

Intervenant lors d'une conférence de presseconsacrée à l'annonce de la liste des candidats àla présidentielle, M. Mohamed Charfi a renou-velé l'engagement de l'instance qu'il préside à«garantir une élection régulière et démocra-tique», soulignant que «ses membres sont mobi-lisés pour préserver le choix du peuple».

Réaffirmant sa détermination à protéger lesvoix des citoyens et du peuple lors du scrutin pré-sidentiel du 12 décembre, l'ANIE s'est engagéeégalement à concrétiser l'aspiration du peuple àtravers son Hirak à» élire un président de la Ré-publique en toute liberté, démocratie et transpa-rence. Elle a, à ce titre, mis en garde «quiconquetente ou même songe de s'attaquer à la volontédu peuple». Selon l'ANIE, «ces temps sont révo-lus».

DÉROULEMENT DU SCRUTIN

TOUTES LES DISPOSITIONSORGANISATIONNELLES ET SÉCURITAIRES PRISES

Toutes les dispositions légales, organisationnelles et sécuritaires ont été prises pour garantir la réussite de la présidentielle du 12 décembre et permettre aux Algériens de s'acquitter de leur devoir en toute liberté

et dans un climat de sécurité, soutiennent, depuis quelques jours, les autorités publiques.

BUREAUXITINÉRANTS

AU SUD LE VOTE SE POURSUIT

NORMALEMENTLes électeurs parmi les popula-

tions nomades et de zones éparses dela wilaya déléguée de Bordj BadjiMokhtar (Sud d’Adrar) ont com-mencé, hier, à voter dans les bureauxde vote itinérants mis à leur disposi-tion, a-t-on appris du coordinateur dela délégation de la wilaya d’Adrar del’Autorité nationale indépendantedes élections (ANIE). Neuf bureauxde vote dans la commune de BordjBadji Mokhtar et de Timiaouine ontété mobilisés pour permettre aux5.490 inscrits sur leurs listes d’ac-complir leur devoir électoral, a pré-cisé M. Ali Zine El-Abidine.

L'opération de vote a aussi débutéà travers les 15 bureaux itinérantsconsacrés pour les zones éloignées etles nomades disséminées à traversles vastes steppes de la wilaya deNaama. Ces bureaux itinérantsconcernent 9.639 électeurs et élec-trices répartis sur sept communesque sont Naama, El Byodh, Kasdir,Ain Sefra, Tiout, Asla et Sfissifa,sous la supervision de la délégationde l'ANIE, a souligné le coordinateurde la délégation, Bendjedid Fethi.

A El-Oued, six bureaux itinérantsont été retenus pour couvrir les com-munes de Taleb-Larbi, Douar El-Maet Benguecha, à raison de deux bu-reaux par commune, a expliqué lecoordinateur de wilaya, Said Ben-berdi. L’opération de vote a dé-buté dans de «bonnes conditions» etles électeurs parmi les populationsnomades ont commencé à affluerpour glisser leur bulletin dans l’urne,a affirmé à l’APS l’encadreur du bu-reau de vote itinérant du village Cha-bab, dans la commune deTaleb-Larbi (80 km d’El-Oued), D.Lotfi, en relevant une affluence «ac-ceptable» en ce début de vote.

A Bechar, l’opération se poursuit«dans de bonnes conditions» au ni-veau du bureau itinérant de la com-mune frontalière de Béni-Ounif (100km au nord de Bechar), a-t-on apprisde la délégation de wilaya de Becharde l’ANIE. Les 2.456 électrices etélecteurs inscrits sur les listes électo-rales de ce bureau itinérant, qui sontlocalisés à travers les localités ruraleset éparses de Rosf-Ettayba, Fendi,Oued-Lakhdar et Oued-Namous etqui avaient commencé à voter lundi.

À L’ÉTRANGER

UN FLUX RÉGULIER ET PERMANENT Le coordonnateur de l'Autorité nationale indépendante des

élections (ANIE), Kazi-Tani Abdelakder a qualifié, hier, à Mar-seille, la participation des membres de la communauté nationaleétablie dans les 5 circonscriptions consulaires du sud de laFrance de «flux régulier et permanent».

M. Kazi-Tani a indiqué, dans une déclaration à l'APS, que laparticipation des ressortissants établis à Bordeaux, Marseille,Nice, Toulouse et Montpellier peut être considérée comme un«flux régulier et permanent», même si ce n'est pas le «rush ha-bituel» pour des considérations liées, notamment «aux tentativesdes opposants à la tenue de l'élection et la grève des transportsqui a paralysé la France ces jours-ci».

Toutefois, il a expliqué que «tout a été mis en œuvre» pourpermettre aux 145.000 ressortissants d’accomplir leur devoir àtravers les 52 bureaux de vote dans 29 départements, mobilisésdans toute la zone sud, dont les «bureaux délocalisés». A ce titrel'opération de délocaliser des bureaux vise principalement à «serapprocher de l'électeur» afin de lui épargner la pénibilité du dé-placement parfois «couteux» également, et ce, pendant troisjours. Pour le reste de la durée du scrutin, les bureaux seront re-groupés par mesure de sécurité et mais aussi pour «la transpa-rence» du dépouillement.

M. Kazi-Tani n'a pas manqué de déplorer le comportementdes opposants à cette élection, ayant à maintes reprises essayéde bloquer l'accès au centre de vote, ce qui n’a cependant pas«enlever l'envie aux votants de donner leur voix au candidat deleurs choix». Dans ce sens il réitère son appel au respect de l’avisde l'autre et des valeurs démocratiques. «La démocratie ne se

lègue pas et ne se décrète pas. C'est un apprentissage et le voteavant qu'il ne soit un devoir c’est un droit qui a été arraché».

L'opération du vote des membres de la communauté établieà Paris se poursuivait hier dans de «bonnes conditions», selon lereprésentant de l'ANIE. Saisissant l’occasion, notamment, de lagrève générale en France, des membres de la communauté na-tionale établis à Paris se sont déplacés, au quatrième jour dudébut du scrutin, au niveau des cinq circonscriptions consulairesconstituant la Zone 1 (Créteil, Bobigny, Pontoise, Nanterre etParis) pour accomplir leur devoir électoral pour l’élection d’unprésident de la République. «Nous comptons 319.328 électeursdans la Zone 1, dont 83.999 à Créteil qui est comprend 8 bureauxde vote dont un délocalisé, 81.098 à Bobigny (12 bureaux de

vote), 62.944 (14 bureaux dont 12 délocalisés), 51.258 à Nan-terre (12 bureaux dont 5 délocalisés) et 40.127 à Paris (11 bu-reaux de vote dont 6 délocalisés)», a déclaré à l’APS, leCoordinateur de l'ANIE pour la Zone 1, Boualem Bourenane.

Interrogé sur le taux de participation, M. Bourenane a déclaréque le taux enregistré depuis samedi était «appréciable», rele-vant, néanmoins, des actes de perturbation à l’extérieur de desenceintes consulaires. «Les conditions du travail et du vote sontexcellentes. Toutefois, nous avons enregistré des perturbationscausées par des manifestants contre l'élection, qui se sont ras-semblés en face des circonscriptions consulaires et intimidenttoute personne voulant accomplir son devoir électoral», a-t-il dé-claré, estimant que ce genre de comportement «est loin de re-présenter le slogan de ‘silmiya silmiya’ (pacifique-pacifique).

Rencontrée au niveau du Consulat général de Paris aprèsavoir accompli son devoir électoral, une veille dame a préciséque son geste témoigne de son «respect profond» à l’Algérie qui«vit actuellement une crise politique, d’où mon déplacementpour accomplir mon devoir, malgré que certains manifestants onttenté de me dissuader».

Lui emboîtant le pas, une autre dame a exprimé son respectà ceux qui sont contre le vote, tout en fustigeant «ceux qui inti-mident les personnes qui veulent voter». «J’ai toujours voté. Au-jourd’hui, plus que jamais, je dois le faire.

Notre pays est en danger. Nous n’avons pas le droit de ratercette chance historique qui nous ai offerte pour élire un présidenten toute démocratie et pour une nouvelle République», a-t-elleprécisé.

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COMMENTAIREL’HEURE DES URNESl

Après une campagne électoralepleine et intense, les Algériens vontrenouer demain avec les urnes pour

élire un nouveau président et mettre fin à lasituation d’intérim. Ce jeudi 12 décembremarque la fin d’une phase de turbulences etle début d’un vrai changement démocratiquedans le pays. Les électeurs sont conviés àchoisir en toute liberté et transparence unprésident de la République parmi les cinqcandidats à ce scrutin décisif. Ils auront àrendre le verdict définitif et trancher pourl’un des postulants qui remplit les conditionspour diriger l’Algérie pendant les cinqprochaines années. Durant trois semaines,les Algériens ont écouté et suivi lesprogrammes, visions et propositions des unset des autres, à travers des meetings, dessorties de proximité et des interventions dansles médias, audiovisuels ou presse écrite. Lescandidats ont tout fait pour expliquer,convaincre et séduire des citoyens de plus enplus exigeants sur la conduite des affairespubliques.Sur le plan organisationnel et logistique, toutest fin prêt pour la tenue du scrutin dans lesmeilleures conditions possibles. Tout est misen place pour accueillir les électeurs, lesjournalistes et les observateurs durant cettephase importante de l’élection présidentielle.Les structures qui doivent organiser,superviser, contrôler et encadrer lesopérations électorales sont installées etopérationnelles, grâce au grand etformidable travail réalisé par les membres del’Autorité nationale indépendante desélections (ANIE). Sous la conduite del’ancien ministre de la Justice, garde desSceaux, Mohamed Charfi, les membres decette instance, tant au niveau national quelocal, ont déployé de grands efforts sur leterrain pour parachever les préparatifs pourla tenue de cette élection dans les meilleuresconditions et pour garantir son déroulementdans un climat de sérénité, de transparenceet de liberté. Pour réussir cette mission, tousles moyens matériels et humains ont étémobilisés durant toutes les phases électoralesqui se sont déroulées, il faut le rappeler, dansd’excellentes conditions.L’élection présidentielle de demain, quiconstitue la clé de voûte dans le processus derèglement de la crise qui perdure depuis prèsde dix mois, est parmi les résultats dudialogue inclusif qui avait eu lieu en étédernier. Un dialogue conduit par un panel depersonnalités nationales, coordonné parl’ancien président de l’APN, Karim Younès,s’est déroulé en plusieurs rounds. Un bonnombre d’acteurs et chefs de partis etresponsables d’organisations de la sociétécivile y ont pris part. Le processus a étécouronné par l’élaboration d’un rapportdétaillé portant synthèse des différentespropositions et avis émis par les participantsainsi que les recommandations portant lesmesures et actions qui doivent êtreannoncées. Suite à ce dialogue, il a étédécidé en septembre dernier l’institutiond’une Autorité nationale indépendante pourorganiser, superviser et contrôler l’électionprésidentielle du 12 décembre. Depuis lamise en place de cette instance, le processusélectoral est en marche pour aboutir dèsdemain à l’expression de la souverainetépopulaire par les urnes. Encadré et organisépar l’ANIE, le scrutin présidentiel de demainsera une nouvelle expérience à inscrire dansle processus de renouveau démocratiquedans le pays. Il consacrera le changement etla victoire de la volonté populaire par la voiedémocratique dans des conditions detransparence et de régularité, tant souhaitéespar les citoyens. Le scrutin de ce jeudi estincontestablement l’amorce d’une nouvelleère qui consacre la concrétisation desaspirations du peuple par les urnes. Enélisant demain librement etdémocratiquement le futur chef de l’Etat, lescitoyens lui donneront un mandat populairepour engager toutes les réformes nécessairesdans tous les domaines et à tous les niveaux,afin de répondre aux attentes et aspirationsexprimées par le peuple. Muni d’un mandatpopulaire et auréolé par la légitimité desurnes, le président de la République quisortira des urnes à l’issue de ce scrutin auratous les pouvoirs et prérogatives pourconduire le changement et le renouveaudémocratique et lancer les chantiers dudéveloppement économique et social du pays.

M. Oumalek

CHLEF, AÏN DEFLAET TISSEMSILT

SENSIBILISATIONDES CITOYENS

À LAPRÉSIDENTIELLEL'association la Radieuse, par le

biais de son président, Kada Chafiet plusieurs figures du monde spor-tif, à l'image de Belloumi Lakhdar,Hansal Mohamed, Benzerga,Foussi, en plus de la gent féminineet quelques imams, ont fait le dépla-cement à Chlef, Aïn Defla et Tis-semsilt dans le but de lancer unegrande campagne de sensibilisationsur l'importance du rendez-vousélectoral de ce jeudi. La délégation a insisté sur le fait

d'aller en force vers les bureaux devote pour élire un nouveau présidentpour une nouvelle Algérie. D'autrepart, la Radieuse a lancé un appel àtoutes les associations, la société ci-vile et les figures sportives et artis-tiques pour jouer leur rôle et peserde leurs poids afin de motiver lesélecteurs sur ce jour historique. Parailleurs, un immense soutien a étéexprimé par la Radieuse mais aussipar les populations de ces deux wi-layas à l'Armée nationale populaire,sagement guidée par le général decorps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah,vice-ministre de la Défense natio-nale, chef d'état-major de l'ANP,dans l'accompagnement du Hirakdepuis le 22 février 2019, et quiveille depuis toujours à la sécuritédu pays et du peuple.

L’un des enseignements de la campagne électoraleest qu’elle n’a pas connu l’animation habituelle pourun tel événement et on est loin de l’effervescence en-registrée lors des élections législatives et locales. Lemanque d’engouement des citoyens s’explique par lefait qu’ils s’intéressent davantage aux élections lo-cales car les candidats ne leur sont pas inconnus, cequi pousse les citoyens à prendre d’assaut les sallesde meetings et les permanences électorales.Pour Bordj Bou Arreridj, 3 candidats se sont dé-

placés dans la wilaya. Il s’agit de MM. Ali Benflis, Abdelkader Bengrina

et Azzedine Mihoubi, et seul Benflis a animé un mee-ting électoral ; les deux autres se sont contentés derencontres de proximité. La campagne électorale a étéanimée surtout par les marches pour et aussi contre lesélections. C’est ce qui a caractérisé le dernier jour dela campagne qui a été marqué par deux marches aux

objectifs diamétralement opposés. Dans la matinée,les citoyens qui sont favorables au scrutin ont sillonné,sous une pluie battante, les principales artères du chef-lieu pour défendre cette option qui est, selon eux, lavoie idoine pour sortir le pays de la crise. Ils ont profité de l’occasion pour dénoncer l’ingé-

rence étrangère dans les affaires intérieures du pays,citant comme exemple la déclaration du Parlement eu-ropéen qu’ils n’ont pas manqué de rejeter. Dans l’après-midi, les opposants à cette option

sont sortis pour exprimer leur refus de la tenue duscrutin, arguant que les conditions ne sont pas réuniespour ce faire. Dans la soirée, soit quelques heuresavant la fin de la campagne, Azzedine Mihoubi a tenuà rencontrer ses partisans. Notons que l’ANIE a retenu117 lieux de rassemblements et 54 sites pour l’affi-chage.

F. D.

A ‘‘J moins 1’’ du rendez-vous historique de de-main, Sétif s’apprête activement à faire de cetteéchéance celle d’une Algérie forte et unie, décidée àrelever le défi et infliger une réponse cinglante à tousceux qui doutent des potentialités de ce grand peuplesolidaire de son armée. Les Sétifiennes et les Séti-fiens sont sortis plus d’une fois dans la rue pour direhaut et fort leur adhésion à la tenue de ces électionset exprimer leur soutien indéfectible à l’Armée natio-nale populaire et son Haut commandement etcondamner toute tentative d’ingérence. La résolutionsur l’Algérie qui été adoptée par des Eurodéputés n’apas tardé à provoquer une réaction aussi énergiquequ’unanime de tous les Algériens jaloux de leur pa-trie, à travers laquelle ils ont secoué la mémoire deceux-là qui prétendent être les défenseurs des droitsde l’homme. Les enfants de la cité du 8-Mai-1945

n’ont pas alors hésité à investir la rue et crier à la facedu monde que l’Algérie, forte des enseignementsd’une décennie de sang, n’est pas prête à vivre ceprintemps noir imposé à des peuples frères, en Syrie,en Irak, au Yemen ou en Libye. Au pays de MustaphaBen-Boulaïd, Amirouche, Saâl Bouzid et d’enfants«glorieux»de ce peuple qui se sont sacrifiés pour quevive l’Algérie, Sétif qui a de tout temps pesé lourd surl’échiquier politique avec plus de 1.021.000 électeursinscrits, saura sans nul doute donner à ce rendez-voussa dimension historique et dire aux ennemis de l’Al-gérie que ce pays n’est pas à vendre. Rien n’a étélaissé au hasard et toutes les dispositions ont été misesen œuvre pour que les 561.658 hommes et 459.659femmes puissent accomplir leur devoir électoral dansde bonnes conditions au niveau des 2.317 bureaux devote répartis à travers 618 centres. F. Zoghbi

Les marcheurs, qui se sontregroupés à la place du 1er-Novembre au centre-ville,

ont sillonné les artères principalesde Sidi Bel-Abbès, brandissant ledrapeau national et des banderolesportant des slogans de soutien àl’élection présidentielle et à l’ins-titution militaire et de rejet detoute ingérence étrangère dans lesaffaires du pays. Ils ont appelé àse rendre massivement aux urnesle 12 décembre en vue de préser-ver l’unité et la stabilité de l’Al-gérie et contrecarrer lesopportunistes qui œuvrent à semerla discorde et le chaos, a déclarél’un d’eux.Ils ont également dénoncé l’in-

gérence du Parlement européendans les affaires du pays et lavague de violence dont fait l’objetla communauté algérienne àl’étranger lors de l'opération devote et l’agression de journalistesen couverture des élections horsdu pays.Les manifestants ont exprimé

leur soutien indéniable à l’Arméenationale populaire (ANP) ettoutes les forces de sécurité, valo-risant leur rôle de préservation dela stabilité et la sécurité dans lepays et la protection des manifes-tants lors des marches populaires.Ils ont également salué l’indépen-dance de la justice et sa détermi-nation à lutter contre la corruptionen infligeant des sanctions aux

personnes impliquées dans des af-faires portant atteinte à l’écono-mie nationale.Entre autres slogans scandés et

soulevés lors de cette marche,«Djeich-Chaâb, khawa-khawa»,«Non à la discorde», «Oui pourles élections», «Non à l’ingérenceétrangère dans nos affaires in-ternes» et «Non à la violencecontre les électeurs». Les acteurs de la société civile

à Tipasa ont aussi organisé unemarche pacifique pour appeler àl’impératif du déroulement de laprésidentielle demain jeudi, dansle calme et la sérénité.Les participants à cette marche

se sont réunis à la place publiquede la ville de Tipasa en brandis-sant l’emblème national et des

pancartes exprimant l’impératif de«préservation de l’unité nationaleen allant voter en force, pour évi-ter à l’Algérie le chaos et l’anar-chie».Les manifestants ont, égale-

ment, scandé des slogans dénon-çant toutes formes de violence,notamment les actes enregistrésdans des centres de vote de lacommunauté algérienne, dans cer-tains pays européens. Parmi eux,Islam Badji, président d’une asso-ciation juvénile, qui a soulignél’impératif pour toutes les frangesde la société de «préserver l’Etatet de ne pas se laisser influencerpar les appels provocateurs contrel’Institution militaire». Il a quali-fié l’accompagnement assuré parl’Armée au Hirak d’ «historique et

unique», nécessitant, selon lui,«encouragement et valorisation».La prochaine élection prési-

dentielle est «fatidique et déci-sive» pour l’histoire de l’Algériecontemporaine, a souligné unautre citoyen, estimant que l'«Al-gérie fait partie des pays ciblés pardes agendas étrangers», mais lamobilisation de l'«Armée natio-nale populaire, des institutions del’Etat et des citoyens libres et no-bles a fait échouer ces desseins»,a-t-il assuré. Il a été rejoint en cela par un

autre citoyen, qui a lancé un appelaux habitants de Tipasa, en vued'«être réactifs, à l’instar des au-tres wilayas du pays, aux événe-ments politiques ‘‘historiques’’traversés par l’Algérie depuis le22 février passé».

Il a loué, entre autres, les ac-quis «historiques» obtenus, «la re-nonciation au 5e mandat duprésident démissionnaire», et «lalibération de la justice des mainsde la Issaba (bande) désormais enprison», le tout «dans une am-biance pacifique, que les plusgrandes démocraties au monden’ont pas vécu à ce jour», a sou-tenu ce citoyen. Cette marche est la 4e du genre

enregistrée à Tipasa, durant cesdeux dernières semaines, pour lerejet de l’ingérence étrangère et lesoutien de la présidentielle de ce12 décembre.

BORDJ BOU-ARRÉRIDJ UNE CAMPAGNE SANS ÉCLAT

SÉTIFUNE ALGÉRIE FORTE ET UNIE

SIDI BEL-ABBÈS ET TIPASA

SOUTIEN À L’ÉLECTIONDes travailleurs et des représentants des branches syndicales relevant de l’Union générale

des travailleurs algériens (UGTA), à Sidi Bel-Abbès, ont organisé, hier, une marche pacifiquede soutien à l’élection présidentielle du 12 décembre, tout en dénonçant toute forme

d’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.

J-1

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9EL MOUDJAHID

Mercredi 11 Décembre 2019

Nationaffaire De corruption 

LE TRIBUNAL DE SIDI M’HAMED REND SON VERDICT

De nouveaux procès Des ex-hauts responsables, programmés 

ABDELGHANI HAMEL BIENTÔT DEVANT LA JUSTICE

Le président du pôle judi-ciaire spécialisé de SidiM’Hamed a rendu, dans la

matinée d’hier, son verdict dansl’affaire de corruption dans la fi-lière du montage automobile et fi-nancement occulte de la campagneélectorale.L’ancien Premier ministre,

Ahmed Ouyahia, a été condamné à15 ans de prison ferme, assortied’une amende de 2 millions de DA,alors que l’ancien Premier minis-tre, Abdelmalek Sellal, a étécondamné à 12 ans de prison fermeet une amende d’un million de DA.Le tribunal a également prononcéune peine de 20 ans de prisonferme par contumace contre l’an-cien ministre de l’Industrie, Abdes-salem Bouchouareb, en fuite,assortie d’une amende de 2 mil-lions de DA et d’un mandat d’arrêtinternational. La justice a en outreordonné la saisie de tous les bienset fonds illégaux de ces trois ex-responsables, et une interdictiond’exercer leurs droits civiques.S’agissant des deux anciens mi-

nistres de l’Industrie, YoussefYousfi et Mahdjoub Bedda, ils ontécopé de 10 ans de prison fermeassortie d’une amende de500.000 DA alors que l’ancien mi-nistre des Transports, AbdelghaniZaâlane, a été acquitté. Zaâlaneétait poursuivi pour financement dela campagne électorale du prési-dent sortant, Abdelaziz Bouteflika.Ce délit n’a pas été retenu par letribunal. L’ex-wali de Boumerdès,Nouria Zerhouni, a été, quant àelle, condamnée à une peine de 5années de prison ferme.Concernant les hommes d’af-

faires et concessionnaires, le tribu-nal a prononcé des peines de 7 ansferme contre Ali Haddad et AhmedMaâzouz. Hassan Arbaoui a écopéde 6 ans de prison ferme, alors queMohamed Baïri s’est vu infliger 3ans de prison ferme, le tribunall’ayant innocenté du délit de blan-chiment d’argent. Les trois frèresSamai, importateurs, ont été, eux

aussi, acquittés. Quant à Farès Sel-lal, fils de l’ancien Premier minis-tre, il a écopé de 3 ans de prisonferme. Pour ce qui est des ex-ca-dres du ministère de l’Industrie,Amine Tira s’est vu infliger unepeine de 5 ans de prison ferme as-sortie d’une amende de200.000 DA, alors que MustaphaA. et O. Amar ont été condamnés àde 2 ans de prison, dont 12 moisavec sursis. Trois autres ex-cadresont été acquittés, dont Hassina M.,en détention provisoire, Abdelka-der N., Karim D.. L’ex-PDG de laBNA, Achour Aboud, a étécondamné à 3 ans de prison fermeassortie d’une amende de100.000 DA.

20 milliards de dinars d’indemnisation

pour le Trésor public Par ailleurs, les cinq accusés en

fuite poursuivis pour transfert illi-cite de fonds vers l’étranger ont été

condamnés par contumace à unepeine de 7 ans de prison ferme as-sortie d’une amende d’un millionde DA. Le tribunal a égalementcondamné Hadj Saïd Malek, direc-teur de cabinet de l’homme d’af-faires Ali Haddad, à 2 ans de prisonferme, dont 12 mois avec sursis etune amende de 200.000 DA, avecconfirmation de la saisie des fonds.Pour ce qui est de la partie civile,le tribunal a retenu la demande duministère de l’Industrie concernantsa constitution comme partie civilemais a rejeté ses demandes d’in-demnisation. Il a par contre décidéle versement, au titre de dommageset intérêts, d’un montant de 20 mil-liards de DA au Trésor public.Pour les concessionnaires, qui

se sont constitués partie civile danscette affaire, le tribunal acondamné Ahmed Ouyahia, Yous-sef Yousfi et Mahdjoub Bedda àverser 100 millions de DA à OmarRebrab, patron de la marque Hyun-dai, 2 milliards à Abderrahmane

Achaïbou (KIA) et de 500 millionsde DA à EMIN Auto. AhmedOuyahia et Amine Tira ont étéaussi condamnés à verser 200 mil-lions de DA à Abdelhamid Achaï-bou. Le tribunal a, en outre, décidéla restitution des fonds spoliés et larécupération des biens mal acquisdes accusés Ahmed Ouyahia, Ab-dessalem Bouchouareb, de leursépouses et descendants. Pour lespersonnes morales, soit les sociétésappartenant aux accusés, le tribu-nal a condamné les entreprises desconcessionnaires Arbaoui et Maâ-zouz à une amende d’un million deDA.Rappelons que le parquet avait

requis des peines allant de 3 ans à20 ans à l’encontre des accusés. Letribunal a retenu des délits de blan-chiment d’argent, abus de fonction,fausse déclaration, corruption dansla conclusion des marchés, octroid’indus avantages, dilapidation vo-lontaire de deniers publics, pour lesdeux anciens Premiers ministres

Sellal et Ouyahia et l’ancien minis-tre de l’Industrie, AbdessalemBouchouareb, et dilapidation dedeniers publics, corruption en ma-tière de marchés publics et abus defonction délibéré par un agent pu-blic en violation des dispositionslégislatives et conflits d’intérêtspour Yousfi et Bedda.

Un verdict dans le calmeA l’annonce du verdict, Ahmed

Ouyahia est resté sans la moindreréaction, alors qu’Abdelmalek Sel-lal, qui s’était effondré à la fin desplaidoiries, est apparu plus calme.Youssef Yousfi a tenu, quant à lui,à saluer et rassurer sa femme pré-sente dans la salle. Zaâlane, qui aété acquitté dans cette affaire, sa-luait et souriait à sa fille qui étaitproche du banc des accusés. BeddaMahdjoub a salué, lui aussi, sesproches de la main.Dans la salle d’audience, les

proches des accusés acquittés pleu-raient de joie et demandaient auxavocats : «Seront-ils libérés au-jourd’hui ?». Quant aux membresde la famille Baïri, ils n’arrivaientpas à retenir leurs larmes, idempour les proches de Amine Tira.Dans le hall du tribunal, lesépouses et proches des accuséslourdement condamnés, pleuraientdiscrètement, avant de quitter letribunal en silence. Les frères de Hassan Arbaoui,

semblaient abattus. Des avocatsont vainement tenté de les rassureren annonçant l’introduction d’unappel dans les prochaines heures. Al’extérieur, des citoyens se sontrassemblés à la sortie du fourgontransportant les condamnés. Cer-tains ont considéré les peines de«légères par rapport au préjudicecausé au Trésor public». A noter que le parquet, près le

tribunal de Sidi M'Hamed, a an-noncé, dans la soirée d’hier, dansun communiqué, qu'il a fait appeldu verdict.

Neïla Benrahal

Ph. :

Lou

iza M

.

Des ex-hauts responsables seront présentés, bientôt, de-vant le pôle judiciaire spécialisé près le tribunal de SidiM’Hamed, a annoncé, hier, la télévision nationale, citant«des sources généralement bien informées».La justice est déterminée à accélérer l’examen des grandes

affaires de corruption, suite à l’expiration des délais de dé-tention provisoire. Il s’agit notamment de l’enrôlement duprocès de l’ancien DGSN, le général major en retraite, Ab-delghani Hamel, dans une affaire liée à l’enrichissement il-licite, au blanchiment d’argent et à l’abus de fonction. Le juge d’instruction de la 5e chambre a ordonné le mandat

de dépôt contre Abdelghani Hamel, ses trois fils ainsi quecontre le directeur des domaines pour la région ouest d’Al-ger, Ali Bouamrirane, et l’ex-directeur de l’OPGI de HusseinDey, Mohamed Rehaimia. Sept autres inculpés ont été placéssous contrôle judiciaire, dont l’épouse d’Abdelghani Hamel,l’ex-directeur général des Douanes, Abdou Bouderbala, etcinq autres fonctionnaires de l’Etat. L’affaire concerne éga-lement cinq anciens walis, deux d’Oran, Abdelmalek Bou-

diaf et Abdelghani Zaâlane, d’Alger, Abdelkader Zoukh, deTipasa, Ghelaï Moussa, et d’Annaba, Zoubir Bensebbane.Dans ce dossier, le juge d’instruction a auditionné 17 per-

sonnes, dont Hamel, ses quatre enfants, son épouse, 10 fonc-tionnaires de l’Etat et un promoteur immobilier, ainsi que 13sociétés (appartenant aux enfants de Hamel), qui ont été in-culpés d’ «enrichissement illicite», «blanchiment d’argent»et «transfert illicite des revenus de la corruption dans le butde dissiper leur origine illégale dans le cadre d’une associa-tion de malfaiteurs», «incitation d’agents publics à abuser deleur influence dans le but de bénéficier d’indus avantages»,«trafic d’influence» et «incitation de fonctionnaires de l’Etat,des collectivités locales, d’institutions publiques, écono-miques et commerciales, durant la signature de contrats etmarchés, à augmenter les prix et agir dans leur intérêt sur laqualité des produits, des services et de l’approvisionne-ment», «abus de fonction délibéré dans le but d’octroyerd’indus privilèges à autrui» et «dilapidation de deniers pu-blics».

L’ancien DGSN est également impliqué dans une autre af-faire de blanchiment d’argent et de transfert de devises, avecdeux anciens ministres Abdelghani Zaâlane et Mohamed ElGhazi ainsi que le sénateur Ali Talbi. Par ailleurs, la mêmesource indique que l’homme d’affaires Ali Haddad placésous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribu-nal de Sidi M’Hamed, sera de retour au tribunal, dans lecadre d’une affaire liée à des crédits bancaires et des marchéspublics. Sont poursuivis dans cette affaire, les deux anciensPremiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia,d'anciens ministres, du Commerce, Amara Benyounès, desTravaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane,ainsi que le wali d'El Bayadh, Mohamed Djamel Khenfar. Ces anciens hauts responsables sont poursuivis pour plu-

sieurs chefs d'accusation liés essentiellement à l'octroi d'in-dus avantages au titre de l'octroi de marchés publics et decontrats, dilapidation de deniers publics, d'abus de pouvoiret de fonction et de conflit d'intérêts.

N. B.

l OUYAHIA ET SELLAL, CONDAMNÉS, RESPECTIVEMENT, À 15 ET 12 ANS DE PRISON FERME. l LA JUSTICE ORDONNE LA RESTITUTION DES BIENS MAL ACQUIS ET LA RÉCUPÉRATION DES FONDS SPOLIÉS.

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Invitée hier au Forum de la mé-moire initié par le journal ElMoudjahid, en coordination

avec l’association Machaâl Echa-hid, l’avocate est revenue sur lescauses et les origines de ces événe-ments qualifiés de tournant décisifpour l’indépendance de l’Algérie.

Me Benbraham raconte que « legénéral de Gaulle avait prévu unséjour en Algérie du 9 au 12 dé-cembre 1960 pour promouvoir sonprojet néocolonial de ‘‘troisièmevoie’’, nommé ‘‘Algérie algé-rienne’’ calqué sur les modèles im-posés dans les anciennes coloniesfrançaises. Le chef de l’État vou-lait également sonderles troupes et les‘‘pieds-noirs’’, maisson projet déchaînala colère des colons‘‘ultras’’».

«Et comme leFront de l’Algériefrançaise (FAF) cher-chait à faire chuter deGaulle pour imposer‘‘l’Algérie fran-çaise’’, ils se sont re-trouvés face à uneFrance déchirée et lapremière fracture estexprimée par la créa-tion de l’OAS le 08 mars 1960»,dira la conférencière.

Revenant sur la chronologie desévénements qui ont précédé lesmanifestations du 11 Décembre,l’invitée du forum raconte que dèsle 9 décembre, à Alger, le FAF, unmouvement anti-indépendance, aordonné une grève générale, trèssuivie par la population euro-péenne.

Le 10 décembre, de Gaulle estinformé d’un éventuel attentat etprend une autre direction car desmilliers d’Européens l’attendaientdans la capitale avec des ma-traques. Le 11 décembre 1960, àpartir de 9 heures du matin, desmilliers d’Algériens déferlent dansles rues des grandes villes du pays,et notamment à Alger, pour mani-fester en faveur de l’indépendancede l’Algérie et du Front de libéra-

tion nationale (FLN). « Ils organi-sèrent une manifestation pacifiquepour réaffirmer le principe de l'au-

todétermination du peuple algériencontre la politique du général deGaulle, visant à maintenir l'Algérie

comme étant une partie de laFrance dans le cadre de l'idée del'Algérie algérienne d'une part, etcontre la position des colons fran-çais qui cultivaient le rêve de l'Al-gérie française.

Aux cris de ‘‘Vive le FLN’’, ‘‘leFLN vaincra’’ et ‘‘Algérie indépen-dante’’, ces manifestations pren-nent vite l'allure d'un soulèvementpopulaire contre le colonialisme etla population affronte directementles forces de l'ordre et les parachu-tistes», raconte Me Benbraham, quiaffirme qu’il va sans dire que lesmanifestations du 11 Décembre ont

permis aux nations entières de serendre compte de la gravité de lasituation en Algérie.

A l’extérieur, la cause algé-rienne fut portée avec célérité àl’ONU. Le peuple algérien a su at-tirer sur lui le regard des autrespeuples et des dirigeants de plu-sieurs pays qui ont soutenu avecferveur et fermeté la lutte menéepar celui-ci.

« Les manifestations de décem-bre 1960 étaient tout à fait impré-vues tant pour le GPRA que pourles wilayas de l’intérieur.

Ce n’est qu’après qu’elles eu-rent éclaté que les directives furentexpédiées», précisera Me Benbra-ham. Ammi Tahar, moudjahid etvéritable ‘‘encyclopédie’’ en ma-tière de faits historiques liés a laguerre de Libération, ne croit pastrop en la spontanéité des manifes-tations du 11 Décembre.

«Loin d'être le fait d'une spon-tanéité, encore moins d'une réduc-trice improvisation, lamanifestation du 11 Décembreétait bel et bien organisée. Et croirele contraire, c’est faire insulte auxchouhada Djilali Bounaâma, Ben-naï Ahmed, Rouchai Boualem ditSi Zoubir, qui avaient supervisé etmené ces manifestations», a-t-ilconclu.

Farida Larbi

«NOUS AVONS APPRIS L’ESPRIT DU NATIONALISME AU SEIN DE LA FAMILLE»

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Mercredi 11 Décembre 2019

EL MOUDJAHID Histoire

LE SECOND SOUFFLE DE LA RÉVOLUTION«Le 4 novembre, le général de Gaulle évoque sans détours une ‘‘République algérienne qui existera un jour’’. Lorsqu’ il débarque à Aïn Temouchent

le 9 décembre 1960, il est accueilli par des Européens en colère, clamant : ‘‘Algérie française !’’» C’est sous cet angle, celui des discours politiques duprésident de Gaulle et des événements qui les ont précédés, que Me Fatma-Zohra Benbraham a voulu traiter les manifestations du 11 Décembre 1960.

Dans son témoignage au Forum de la mé-moire, organisé cette fois à l’occasion de lacommémoration des évènements de 11 Dé-cembre 1960, l’universitaire à la retraite, Mme

Seddiki Leila, a pris la parole pour mettre enexergue le rôle des parents dans l’ « apprentis-sage du nationalisme» à leurs enfants. Un ap-prentissage initié dans le but de « nousinculquer l’amour de la mère patrie et de met-tre en valeur sa culture». Pour Mme Seddiki,qui était une élève à la révolution de Libérationnationale, a rappelé que « nous avons apprisl’esprit du nationalisme auprès de notre familleet de nos parents avant d’entendre la voix duFLN et du GPRA», précisant que « c’est grâceà l’espace familial qu’on nous a éduqués dansl’esprit du nationalisme». Dans ce cadre, l’in-

tervenante a dit : « Nos parents avaient le sensdu nationalisme, car ils nous ont appris à sau-vegarder notre propre identité et notre Histoire,qui diffère de celle du colonialisme, soit au ni-veau de la langue et des traditions». Pour sapart, le moudjahid Mohamed Ghafir, aliasMoh Clichy, responsable de la région Nord deParis, de 1956 à 1962, a rappelé les « nuancesétroites» entre les manifestations du 17 Octo-bre 1961 «organisées» par la Fédération duFLN de France et les manifestations du 11 Dé-cembre 1960 « déclenchées spontanément» surle territoire algérien.

Après avoir estimé que ces deux repèreshistoriques sont importants dans le parcours dela révolution de Libération, le moudjahid Mo-hamed Ghafir a dit que les manifestations du

17 Octobre, qui ont suscité la répression meur-trière par la police française, ont été « orches-trées» par le Front de libération nationale, alorsque les manifestations de 11 Décembre 1960sont des réactions « spontanées» du peuple al-gérien. Et c’est ce dernier évènement qui a été« récupéré» par le FLN et le GPRA pour l’en-cadrer et faire face au gouvernement de deGaulle et à l’armée de la France coloniale.

A la fin de son allocution, le moudjahidMohamed Ghafir a responsabilisé « les moud-jahidine et les chercheurs en histoire face aulegs de l’histoire algéro-française», tout en li-sant des versets coraniques et des citationsd’anciens combattants sur la nécessité detransmettre l’histoire véridique à la postérité.

Hamza Hichem

11 Décembre 1960, une date gravée dans l’histoire denotre glorieuse révolution. Une date qui marqua la révoltepacifique des milliers d’Algériens qui sont sortis massive-ment pour revendiquer leur indépendance et rejeter toute do-mination coloniale. Cette révolte populaire s’est déclenchéeaprès la première visite du général de Gaulle en Algérie, le9 décembre 1960, en déclarant, à l’adresse des troupes ar-mées françaises installées en Algérie, que «l’Algérie estfrançaise», confiant que l’unique issue à ce conflit armé ré-sidait dans l’instauration d’un État algérien étroitement lié àla France. Un rêve chimérique et utopique de la France co-loniale. Une déclaration qui vient au moment où le peuplealgérien menait une guerre sans répit à l’armée française de-puis le 1er Novembre 1954. Ainsi, la hogra des colons enversla population algérienne et surtout les paysans et la confis-cation de leurs terres ont créé un sentiment de révolte chezces derniers qui ont répondu, à leur manière, aux colons pardes slogans forts, tels que : «Algérie algérienne». Une révoltequi s’est instaurée dans toutes les villes du pays dont les lo-calités de la vallée de la Soummam, qui abrita auparavant lepremier rassemblement des chefs de zones, le Congrès de laSoummam, le 20 Août 1956. Les populations, hommes,femmes et enfants, brandissant des drapeaux vert, blanc etrouge, confectionnés à la hâte, sont sortis dans les communes

d’Ighzer Amokrane, Akbou, Kherrata, Souk El Tenine etBougie (Béjaia). La population de Bougie, comme l'appe-laient les Francais, a investi les quartiers habités par les Eu-ropéens, comme le boulevard Biziou (Bd Amirouche),boulevard Clemenceau (Bd Bouaouina) et autre quartiers,créant une panique chez ces derniers qui ne s’attendaient pasà cette grande mobilisation et à cette réaction farouche desAlgériens qui revendiquaient très haut l’indépendance del’Algérie. Le moudjahid Attoumi Djoudi, qui a pris part à

cette manifestation avec quelques moussabeline, a témoigné:«La visite de de Gaulle en Algérie, le 9 décembre 1960, etsa déclaration d’instaurer une ‘‘Algérie Française’’ a provo-qué une véritable étincelle chez la population qui a répondupar une manifestation grandiose à travers les rues. De laplaine jusqu’au boulevard Clemenceau, quartier des Euro-péens, la foule était grandiose, bravant les quelques policiersfrançais en faction devant le commissariat de la place Lu-mumba et criant haut et fort ‘‘l’Algérie aux Algériens’’». Ja-mais la population n’avait affiché auparavant pareillesgrande volonté et détermination d'en finir avec le colonia-lisme. Cinquante-neuf années se sont écoulées depuis cettemanifestation populaire qui ébranla le président français deGaulle et les troupes coloniales. Une véritable leçon de na-tionalisme pour que la France revoie sa copie et confirmed’elle-même que le peuple algérien, épris de justice et de li-berté, est attaché plus que jamais à sa souveraineté et son in-dépendance pour une «Algérie algérienne». Une Algérie quia vu le soleil briller un 5 Juillet 1962. Une Algérie qui a ar-raché des mains du colonialisme toutes ses richesses et quis'est lancée, tous azimuts, dans la reconstruction du pays.Une Algérie qui aspire toujours à assurer une vie meilleureà ses populations et une souveraineté totale de son territoire.

M. Laouer

CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DU 11 DÉCEMBRE 1960

BÉJAÏA LA POPULATION INVESTIT LES QUARTIERS EUROPÉENS

Ph. L

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M.

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Mercredi 11 Décembre 2019

EL MOUDJAHIDHistoire

La colère de la population d’Aïn Témou-chent, sortie le 9 décembre 1960, annonçaitles prémices de la grande manifestation du11 Décembre et dont l’onde de choc a ré-sonné jusqu’à l’ONU. «La première étin-celle de la révolte des algériens survenue àAïn Témouchent le 9 décembre a provoquéune sorte d’effet « ‘’boule de neige’’ en ga-gnant plusieurs autres wilayas et s’est éten-due jusqu’au 17 décembre 1960», selon leprésident de l’Association 9 décembre 1960,Benabdeslam Mohamed. Ce dernier estimeque ce qui s’est passé le 9 décembre à AïnTémouchent a, d’un côté, mis en échec les vi-sées de De Gaule qui comptait sur l’appui denombreux colons d’une zone économique-ment importante pour sa nouvelle politiqueintégrationniste et, de l’autre, cela a appuyéla revendication du peuple algérien pourl’exercice de son droit à l’autodéterminationet le rejet du système colonial.

Dans le même sens abonde, le directeurdu Musée national du moudjahid avait af-firmé, lors de sa participation à un forum or-ganisé par le confrère El Djemlhouria, que«les manifestations des 9, 10 et 11 Décembre1960 ont un seul point commun. Elles ontmontré que les Algériens dans les quatrecoins du pays étaient unis autour de la reven-dication de l’indépendance». «La révolutionalgérienne n’est le monopole ni d’une région,ni d’un douar, ni d’une personne. Elle a étéfaite par tout le peuple algérien et partoutdans le pays. Plus que nationale, elle avaitune dimension nationale maghrébine, afri-caine, arabe et même humaine» a-t-il dit. Parailleurs et sur un autre registre, de nombreuxhistoriens estiment que ce n’était pas desimples manifestations, mais une véritableintifada. «Ce qui s’est passé en décembre1960 marque un vrai tournant dans le proces-sus de la guerre de Libération, car il a

confirmé le caractère populaire de la révolu-tion et la détermination du peuple algérien àrecouvrer son indépendance nationale. A vraidire, il ne s’agissait pas de manifestationsmais d’une intifada qui a porté la révolutiond’une réalité à une autre, celle de l’embargoet l’encerclement des moudjahidine dans lesmaquis à l’action militaire et les opérationsfadaies de la ville. Elle a aussi permis la re-prise de l’action militaire sur le terrain, et auplan politique, les retombées étaient impor-tantes, palpables et très positives, notammentque cette intifada a coïncidé avec la tenue dela session ordinaire de l’assemblée généralede l’ONU», avait indiqué l’historien AmmarRekhila, dans une précédente déclaration ànotre journal. Les retombées de cette intifadase résument, selon lui, à trois niveaux. Lepremier au plan interne : L’obstacle psycho-logique vis-à-vis de l’armée coloniale esttombé. L’Algérien s’est libéré et a décidé de

prendre son destin en main. En outre, il y aeu la reprise des opérations fadaies dans denombreuses villes, ce qui a permis au gou-vernement provisoire de bien utiliser cettecarte dans son combat politique et les négo-ciations pour l’indépendance de l’Algérie. Cette intifada a scellé, définitivement, la

fin de l’Algérie française». dit-il. Au plan in-terne français, les répercussions étaient aussimultiples, souligne la même référence qui ex-plique que ces évènements ont intensifié leconflit entre les partisans de la solution poli-tique. C'est-à-dire, s’asseoir à la table des né-gociations avec les Algériens et lesextrémistes partisans de l’Algérie françaisejusqu’au bout. Et ce n’est, certainement pas,un hasard qu’au début de l’année1960, il y aeu l’apparition de l’OAS à Oran et Alger,comme conséquences directes de l’intifadaalgérienne, a précisé notre interlocuteur.

Amel Saher

Les glorieuses manifestations du 11Décembre 1960 représentent l’une desgrandes étapes de la révolution de no-vembre 1954 de par l’impact média-tique et les réactions d plomatiquesqu’elles avaient suscitées. Ces mani-festations, qui ont commencé à Bel-court (Alger) avant de se propager àtravers plusieurs villes du pays, ont,selon des historiens, faussé tous lescalculs de la puissance coloniale, à satête le général de Gaule qui voulaitmaintenir l’Algérie sous son autorité.Mais s’était sans compter sur la déter-mination du peuple algérien à en finirdéfinitivement et irréversiblementavec la longue et la plus abominablecolonisation. Les manifestations du 11 décembre

1960 ont constitué un tournant décisifpour la glorieuse révolution algériennetant qu’elles avaient réussi à contrain-dre les autorités coloniales à accepterdes négociations avec le Gouverne-ment Provisoire de la République Al-gérienne (GPRA), négociations ayantabouti à la proclamation de l’indépen-dance nationale. La mobilisation géné-rale et massive du peuple algérien enfaveur de son indépendance a fini pardissuader la puissance coloniale de

poursuivre sa politique de répressionsauvage et de se plier à la volonté dece peuple engagé comme un seulhomme derrière son armée de Libéra-tion nationale (ALN) et son gouverne-ment provisoire pour arracher sonindépendance totale.Vu l’importance historique de ces

glorieuses manifestations ayant eu unrôle déterminant dans le changementdu cap de la politique coloniale, lesAlgériens commémorent chaqueannée cette date mémorable par l’or-ganisation de plusieurs activités pourles perpétuer dans la mémoire collec-tive et transmettre aux générations fu-tures ce legs précieux témoignant surles sacrifices incommensurablesconsentis par leurs aînés pour libérernotre pays de la plus longue nuit colo-niale durant laquelle d’horriblescrimes ont été commis sur les popula-tions à travers tout le territoire de l’Al-gérie. A l’instar donc de toutes les autres

wilayas du pays, la wilaya de Tizi-Ouzou concocte un programme richeet varié pour célébrer l’anniversaire deces illustres manifestations. Ce programme qu’exécute habi-

tuellement la direction de la culture de

Tizi-Ouzou, en collaboration avec lamaison de la culture Mouloud-Mam-meri, théâtre régional Kateb-Yacine etle musée El Moudjahid, et qui s’étalesur plusieurs journées et à travers plu-sieurs localités de la wilaya, consistesouvent en un travail de transmissionet de vulgarisation des valeursd’amour de la patrie exprimé par lesmanifestants et manifestantes du 11décembre 1960 qui avaient courageu-sement défié la police coloniale en sor-tant dans les rues pour exiger, à gorgedéployée et avec détermination, l’in-dépendance de l’Algérie. Ces commé-morations visent également à rendreun hommage appuyé et mérité aux ac-teurs de cette épopée marquant del’histoire de la glorieuse Révolution denovembre 1954. La célébration dans la communion

de cet événement est aussi une occa-sion pour perpétuer cette halte impor-tante dans le processus du combatlibérateur mené par nos glorieux chou-hada et moudjahidine contre l’an-cienne 4e puissance coloniale, commeelle vise à dévoiler les atrocités quefaisait subir cette puissance colonialeau peuple algérien.

Belkacem Adrar

TIZI OUZOU

ENTRETENIR LA MÉMOIRE

Avoir quinze ans sous la mitraille n’est guère le fruitd’un hasard. Les prémices d’une indépendance annon-cée se sont éclatées au grè d’une très forte explosion po-pulaire qui a mis en avant une détermination à en finiravec la très longue nuit coloniale. L’âge de cette profu-sion révolutionnaire ne se comptait que sur le front ju-vénile des «ados» ayant pris le destin en marche. Nul nepouvait comprendre l’aboutissement d’un tel événe-ment, tel un torrent emportant sur son passage tous lesobstacles à l’indépendance : Le soulèvement populairedu 11 Décembre 1960, né d'une farouche volonté d'ar-racher l'Indépendance, a fait basculer le cours de l'His-

toire en prenant de vitesse les stratèges de l'Elysée quantau modèle de paix à accorder aux Algériens. La rue s'estfait le forum d'une revendication irrévocable. Après latentative de « la paix des braves», ou encore la troisièmevoix, les rues, de Aïn Témouchent à Alger, furent por-teuses de la spontanéité d'un combat final pour la sou-veraineté de l'Algérie. Les quarante-huit heures debraise lancées à l'adresse du général de Gaulle en tour-née des popotes dans l'Oranie avaient déclenché l'inévi-table face-à-face entre l'Algérie algérienne et l'Algériefrançaise des ultras. La question algérienne en débat àl'ONU incita les tenants de la Ve République à opter

pour des politiques de substitution afin d'arriver auschéma fatal face à la volonté populaire. Le général deGaulle, se pliant devant le plébiscite de la rue algérienne,eut à se prononcer sur le choix algérien. Le soulèvementde Décembre a, dans son essence, incarné cent trente ansde lutte que l'administration coloniale avait à chaquefois repoussée avec une extrême violence. Ce grand cha-pitre de la lutte nationale est à même de situer la Révo-lution dans son véritable contexte, celui de la victoire dupeuple algérien dont l'omniprésence lui a valu en ce moisde décembre d'être le catalyseur de l'Indépendance.

Mohamed Bentaleb

COUP DE GRÂCE AU COLONIALISME

ORAN

UNE DIMENSION NATIONALE ET INTERNATIONALE

CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DU 11 DÉCEMBRE 1960

Page 10: LA REVOLUTION PAR LE PEUPLE ET POUR LE PEUPLE LA ... · EXAMEN DE LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE P. 24 P. 9 P. 15 De 3 à 20 ans de prison ferme Début de la remise des actes de propriété

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Mercredi 11 Décembre 2019

EL MOUDJAHID Histoire

Cet événement de grande dimen-sion historique de l’épopée detoute une nation entière n’est passeulement à commémorer maisc’est une opportunité de revisiter

un douloureux événement qui nous rappelleque ce jour-là, le peuple algérien, à traversl’ensemble des villes, s’est soulevé pour scan-der de vive voix : «Non à l’Algérie fran-çaise.» Toute la population, hommes etfemmes, jeunes et moins jeunes, a bravé lapeur pour faire entendre sa voix et exprimerfermement son attachement aux valeurs denovembre 54, faisant face, les mains nues,aux forces coloniales. Parmi les moudjahi-dine, témoin de l’heure, toujours en vie, siAbdallah nous dira à ce propos que le 11 Dé-cembre est une cinglante réponse du peuplealgérien à de Gaulle pour que vive l’Algérielibre et indépendante. Une réaction claire etdécisive. Un événement qui intervient six ansaprès le déclenchement de la lutte armée du-rant lesquelles le peuple algérien a eu droit àtoutes les souffrances et les atrocités de ceuxqui ont spolié sa terre et ses biens. Depuis1830, le peuple algérien n’a cessé de dire nonà la soumission et à l’assimilation clamant sonattachement aux principes et aux valeurs denovembre 1954. Le peuple algérien était dé-cidé de mener le combat jusqu’à la victoire fi-nale. S. B. dira : «Ce sont des manifestationspopulaires mais organisées et spontanées,c’est le déclic, et surtout une prise deconscience que la liberté ne se donne pas maiss’arrache.»

Quant au maquisard Boudjellal, il s’agit desursaut national car, pour lui, en investissantla rue et en manifestant, les Algériens ontbrandi l’emblème national pour montrer leurdétermination et prouver au monde entier queles Algériens défendraient leurs terres,jusqu’à la dernière goutte de sang s’il le fal-lait. Et c’est aussi après 1958 que furent lan-cées les opérations dites «Pierres précieuses»,nous explique H. D., professeur universitaireet historien. D’après lui, les manifestations du11 Décembre ont permis aux nations entièresde se rendre compte de la gravité de la situa-tion en Algérie et la cause algérienne fut en-tendue à l’ONU.

Les manifestations du 11 Décembre sontla continuité de tous les événements qui ontprécédé cette date historique à travers lesquelsle peuple algérien a démontré qu’il était dé-cidé à aller jusqu’au bout de ses revendica-tions, c'est-à-dire la victoire finale. Lesgénérations qui n’ont ni connu ni vécu cesdouloureux événement, s’ils ne sont pas in-formés de l’histoire réelle de leur pays, reste-ront à la marge de ce que le peuple a enduréde 1830 à 1962.

Il est grand temps que les générationsmontantes apprennent ce qui s’est passé du-rant cette période. Les manifestations du 11Décembre 1960 contre la colonisation fran-çaise n'ont pas touché uniquement les grandes

villes mais se sont déroulées à travers tout leterritoire national, selon les déclarations deM. T., historien. Argumentant ses déclara-tions, notre interlocuteur avait indiqué queplusieurs villes, même au Sahara, se sont ma-nifestées face à l'atrocité des Français, àl'image de la ville de Saïda qui a vécu desmouvements de représailles à la suite des-quels des édifices ont été saccagés, tels que lesiège de la mairie. M. D. et M. B., historienset professeurs universitaires, s’accordent à af-firmer que cet événement historique, qui adonné un nouvel élan à la guerre de Libéra-tion, était une révolution de tout un peupleavec ses diverses franges. Ces manifestationsont obligé le colon à venir s’asseoir autour dela table des négociations avec la délégationdu Front de Libération Nationale et a permisde mettre fin à l’époque coloniale d’une façonprématurée. L’Histoire en témoigne.

Ces pratiques inhumaines utilisées par laFrance pour faire avorter les tentatives delutte n’ont fait que renforcer l’attachementdes Algériens à l’autodétermination dans lecadre de l’unification des rangs du mouve-ment national. Cinquante-neuf années sontdéjà passées et les Algériens s’en souvien-nent.

Le 11 Décembre 1960, qui coïncide cetteannée avec la tenue de l’élection présiden-tielle, est commémoré dans toute sa dimen-sion historique. Une opportunité douloureuse,ajoutent-ils, de revenir sur les crimes contrel’Humanité commis par la France coloniale.Des témoignages sur la répression sanglantedes manifestations du 11 Décembre et duMouvement national, qui s’inscrivent dans lecadre de la commémoration de ces événe-ments, ont été rapportés par des moudjahi-dine, chercheurs et étudiants dans leursmémoires de fin d’études. Certains historiensse sont penchés sur les massacres sanglantscommis durant ce mois, et bien d’autres com-mis depuis le début de la colonisation. Le 11décembre, un soulèvement populaire, est àl’origine de répercussions positives sur la Ré-volution.

Des drapeaux distribués en cachette ontété brandis ce jour-là à la tête de chaque ras-semblement... et c’est là qu’ils ont essuyé desrafales de mitraillettes ; c’était une véritablemarée humaine qui a envahi les rues notam-ment à Alger. El Hadj Boukhari, anciendocker au port, se rappelle bien que c’était le11 Décembre qui a redonné espoir à tout unpeuple vaillant. L’auteur a mis en exergue lesconséquences désastreuses citées par l’histo-rien dans son livre, notamment le génocide etla torture contre les manifestants, le bombar-dement des villes par des avions ou à partirde la mer avec l’implication de légions étran-gères. Des témoignages de moudjahidine surles manifestations du 11 Décembre 1960 ontmis à nu les atrocités perpétrées à l’encontredu peuple algérien (tortures, arrestations etautres). Au cours des manifestations, beau-

coup de militants de première heure ont étéarrêtés et emprisonnés. Nos interlocuteursnous ont expliqué que les manifestations du11 Décembre, même si elles n’étaient pasd’une grand ampleur comme dans les grandesvilles, les régions de l'Oranie n'ont paséchappé, pour ainsi dire, à l’hégémonie des-tructrice du colonisateur. Les festivités mar-quant le 56e anniversaire du soulèvement du11 Décembre 1960 se dérouleront cette annéeà Zahana, ville natale du premier chahidguillotiné, Ahmed Zabana.

Né en 1926 dans la commune de Zahana(Mascara), le chahid Ahmed Zabana, de sonvrai nom Ahmed Zahana, a été guillotiné le19 juin 1956 à la prison Barberousse (Alger).Ce valeureux martyr était militant de la causenationale pendant plusieurs années dans lesrangs des Scouts musulmans algériens et ausein du Mouvement national pour le triomphedes libertés démocratiques (MTLD) avant derejoindre le maquis. Après son arrestation en1954, le tribunal militaire de la France colo-niale l'a condamné à mort.

Les conférences prévues à cet effet dont ledébat ouvert avec des échanges de questionsréponses entre les moudjahidine et les jeunesgénérations permettront à coup sur de mieuxcomprendre et de savoir ce qui s’est réelle-ment passé. Les soulèvements populairesdans la région de Béni Chougrane contre l’oc-cupant dans l'Algérie combattante. Des évè-nements qui font date dans l’histoire del’Algérie tels que le 8 mai 1945, le 1er novem-bre 1954, le 20 août 1955, le 17 octobre 1961,le 19 mars 1962, le 5 juillet 1962, le 11 dé-cembre 1960, sont plus que des évènement àcommémorer.

Le soulèvement populaire de 11 Décembrea réussi à attirer l’attention des autres peupleset des dirigeants de plusieurs pays qui ontsoutenu avec ferveur et fermeté sa cause. Lorsde ses visites en Algérie, le général de Gaulles’est rendu à l’évidence que les ultras agis-saient à l’encontre de sa politique vis-à-vis del’Algérie, de même qu’il s’est rendu comptedu désir des Algériens présents dans les ruespartout où il est passé.

Les manifestations du 11 Décembre sontla continuité de tous les événements qui ontprécédé cette datte historique à travers les-quels le peuple algérien a démontré qu’il étaitdécidé à aller jusqu’au bout de ses revendica-tions... l’Indépendance. Le 11 décembre 1960a constitué, en définitive, un tournant crucialet définitif dans la lutte de Libération qui apermis à la nation de recouvrer son indépen-dance pour que l’Algérie vive libre et souve-raine. S’il est établi historiquement que lesévénements du 11 Décembre 1960 sont dou-loureux pour les Algériens, des actes de bar-barie commis par la colonisation françaisecontre le peuple Algérien, des représailles,l’histoire en témoigne.

A. Ghomchi

Il est des datesqui demeurent

ancrées dans lamémoire du

peuplealgérien...Et 59 ansaprès, les

événements du11 décembre

1960 fonttoujours date

dans l’histoirede l’Algérie.

CONSTANTINE

LA VICTOIRE DU PEUPLE

Intervenues dans un contexteparticulier, les manifestations du11 Décembre 1960 ont constitué uncamouflet sévère pour la politiquefrançaise, marquée par une recru-descence de la répression, car ellesont non seulement signifié l’entréeen scène d’un « acteur nouveau, lepeuple », selon les termes du socio-logue Daho Djerbal, mais égale-ment démontré, et de manièreirréfutable, l’adhésion de la popu-lation des villes au combat pourl’indépendance.

Dans une contribution à larevue Naqd (hors-série 2 de fé-vrier 2010), l’historien Moham-med Harbi fait un état des lieuxprécis de la lutte armée au tour-nant de la décennie 50 : « Le FLNsortait alors d’une grave crisedont l’enjeu était le pouvoir surl’armée. La mise en place d’unÉtat-major de l’ALN a ouvert lavoie à une remise en ordre destroupes cantonnées aux frontières.» La morosité n’est pas loin de

s’installer, et « les sceptiques puisent dansl’actualité de quoi nourrir […] leursdoutes », et pour cause : « Il y eut, toutd’abord, le 24 janvier 1960, l’insurrec-tion des activistes européens contre la po-litique d’autodétermination, épreuve quibénéficia de la mansuétude du comman-dement militaire colonial. Suivit l’échecdes négociations de Melun entre les émis-saires du GPRA et les représentants dugouvernement français (25-29 juin 1960).Il y eut surtout la rencontre secrète entrele général de Gaulle et les chefs de la wi-laya IV en vue d’un cessez-le-feu (1960),ignorée jusqu’à sa tenue par la directiondu FLN ». Au milieu de cette confusion,les imposantes marches qui commencentle 9 décembre prennent quasiment toutle monde au dépourvu, et rappellent que« les mouvements plébéiens que l’Algériea expérimentés en mai 1945 se [sont don-nés] des porte-parole issus d’en bas etnon des chefs », explique Harbi.« Lestemps étaient passés où l’intervention po-pulaire pouvait être attribuée à des indi-vidus isolés ou à une poignéed’agitateurs.

L’initiative était partout et les mili-tants qui appartenaient au FLN ou àd’autres partis clandestins (messalistes,communistes, etc.) ne formaient pas uncorps extérieur à la grande masse ».Desprolongements des évènements enFrance, l’historien dit :« Le fossé entrepartisans des négociations et adeptes de“l’Algérie française” s’élargit. On passeà la lutte ouverte. Les esprits avertispoussent à une solution rapide pour pré-venir toute radicalisation de la révolutioncomme ce fut le cas à Cuba ». Dans l’opi-nion nationale, « la transformation desattitudes bénéficie au FLN et le consacrecomme interlocuteur de la France. Toutesles bonnes intentions dont fait montre lepouvoir colonial se heurtent à la volontéd’indépendance. Le développement, lascolarisation, la politique de logement ettous les autres témoignages de bonne vo-lonté sont mis au crédit de la résistancearmée, ruinant par là même toute possi-bilité de troisième voie ». Ainsi, conclutHarbi, c’est la plèbe qui, «plus qu’aucuneautre force sociale, […] a fourni au mou-vement national les troupes qui l’ontmené à la victoire sur le colonialisme ».Qualifiées de véritable référendum popu-laire pour l’indépendance, les manifesta-tions de décembre 1960 ont affirmél’adhésion de l’ensemble des Algériens àla volonté d’affranchissement du joug co-lonial, et porté la voix de tout un peupledevant l’opinion internationale, accélé-rant de manière indéniable le recouvre-ment de la souveraineté nationale.

Issam Boulksibat

MASCARA

LE JOUR OÙ LA POPULATION SE SOULEVA

CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DU 11 DÉCEMBRE 1960

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15EL MOUDJAHID

Mercredi 11 Décembre 2019

NationANSEJ ET ANGEM

LE NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES EN CROISSANCELe nombre des jeunes entrepreneurs

ayant bénéficié des services de l’ANSEJet de l’ANGEM a enregistré une crois-sance remarquable en 2019, par rapportaux années précédentes.Dans une déclaration à El Moudjahid,

le directeur de l’ANSEJ antenne d’Algera tenu à préciser que la situation politiqueet les circonstances économiques ac-tuelles n’ont pas empêché les jeunesd’entrer dans le monde d’entreprenariatet a précisé que plus de 5.000 entreprisesont été créées durant cette année. «C’estun chiffre qui n’a pas été atteint l’annéedernière», a révélé M. Mebarek Guet-tache qui soulignera que les jeunes entre-preneurs s’intéressent, aujourd’hui, auxdifférents domaines. «Cela est dû géné-ralement, à la spécificité de chaque ré-gion du pays. Certains se sont orientésvers l’agriculture et le tourisme, d’autresvers l’artisanat et les transports», a-t-ilnoté en marge de l’organisation du salondes petites entreprises. De son côté, lachargée de communication de la Caissenationale d'assurance chômage a déclaréà El Moudjahid que les bénéficiaires dela CNAC a connu une hausse de 97% etindiqué que le nombre des projets finan-cés a atteint cette année 149.103.Pour la promulgation de l’âge jusqu’à

55 ans, après qu’il était limité à 50 ans,pour pouvoir bénéficier des services de laCNAC, Mme Fella Belhacen a soulignéque cette décision commence à apporterses fruits sur le marché national et la qua-lité des prestations en particulier, indi-quant que des médecins, entre autres,bénéficiant de cette décision en ouvrantdes cabinets médicaux de soins et de trai-tement. Elle a rappelé en outre les avan-cés remarquables de la CNAC,notamment après l’allégement des procé-dures administratives, qui se font au-jourd’hui sur une plateforme, d’autantplus que les préinscriptions se font enligne. A cette occasion, Mme Belhacen arappelé le couloir vert pour les start-upset les guichets spécialisés qui sont àl’écoute des citoyens, indiquant que lesrécepteurs de la clientèle ont bénéficié decycles de formation.

568.206 femmes ont bénéficié de microcrédit

Lors de son allocution, la ministre dela Solidarité nationale, de la Famille et dela Condition de la femme, Ghania Edda-lia a mis en exergue le rôle de la femmedans le monde de l’entreprenariat, préci-sant que «la lutte en chômage et la mar-ginalisation sont parmi les objectifsstratégiques du pouvoir public», d’autantplus, «des moyens nécessaires, notam-ment financiers, ont été conçus pour faireparticiper les différentes classes de la so-ciété qui sont aptes à travailler». Dans cecadre, la membre du gouvernement asouligné que la petite entreprise en Algé-rie a une place importante dans le déve-loppement économique et social, et celaaprès que «les jeunes entrepreneurs sesont imposés dans le marché».Après avoir souligné les efforts

consentis par le ministère de la Solidariténationale, visant à insérer les jeunes dansle monde d’entreprenariat, la ministre afait savoir que plus de 895.937 de béné-ficiant de crédit jusqu’à fin octobre der-nier, d’un budget de 58 milliards dedinars, dont 568.206 pour les femmes et327.631 pour les hommes, tout en préci-sant que le système du microcrédit est de-venu «la destination préférée des jeunesentrepreneurs». Dans ce cadre, la minis-tre a estimé que le système de microcréditest devenu un outil efficace pour encou-rager les initiatives qui visent à créer desactivités, comme il fait partie d’une poli-tique de développement social tracé parles pouvoirs publics, dans le but de ren-forcer les capacités des jeunes et de l’en-courager à faire leur propre entreprise, àtravers la création d’activités commer-ciales.

Hichem Hamza

PROGRAMMES DE LOGEMENT PUBLIC DÉBUT DE L’OPÉRATION DE REMISE DES ACTES DE PROPRIÉTÉLe ministre de l'Habitat, de l'Ur-

banisme et de la Ville, Kamel Beld-joud, accompagné du wali d’Alger,Abdelkhalek Sayouda, a procédé,hier, lors d’une cérémonie officielleau siège de la wilaya d’Alger, à laremise aux citoyens des actes depropriété de différentes formules delogement, dans le cadre du pro-gramme de logement public. Aussi dans la perspective d’en

finir avec les programmes de loge-ments, les pouvoirs publics s’attel-lent à régulariser les actes depropriété pour tous les bénéficiairesde logements déjà distribués et dontla totalité du coût a été versée.Comme première étape, les autori-tés publiques ont remis, hier, pasmoins de 2.400 actes de propriétéaux bénéficiaires dont 616 Loge-ment public locatif (LPL), 1.130 lo-gement social participatif (LSP) et(LPA), 365 Logements promotion-nels publics (LPP), 40 logementspromotionnels, 65 actes pour les ac-quisitions des assiettes foncières, et184 actes de la formule location-vente (AADL). Pour le ministre de l’Habitat,

cette action découle de la décisiondu gouvernement de régulariser lesactes de propriété, et contribueracertainement au redressement dumarché du logement, notammentlocatif. Il déclarera à cet effet que,«l’État poursuit ses efforts dans lesecteur, en consentant tous lesmoyens nécessaires, budget et suivi

notamment, pour la réalisation dece programme». «Cette même opé-ration, selon le ministre, se poursui-vra jusqu’à ce que tous lesbénéficiaires des logements obtien-nent leurs actes de propriété «. Ilexpliquera que ce sont les instruc-tions du Premier ministre d’accor-der une attention particulière à cetteopération et de remettre les actes depropriété aux bénéficiaires dans lesdélais impartis. Et d’ajouter, «nousavons aussi rencontré des difficul-tés en rapport avec la propriété dufoncier dans certains sites. Des ef-forts se poursuivent pour régulari-ser ce problème afin d’entamer ladélivrance des actes de propriété àtous les bénéficiaires». Toujours selon M. Beldjoud, le

gouvernement a mis en place unnouveau mécanisme et un plan detravail pour régulariser la situationde toutes les assiettes foncières et

les logements dont la réalisation aété achevée ou en cours d’achève-ment, relevant des programmes pu-blics ou privés.Le ministre de l’Habitat indi-

quera que lors de la réunion du gou-vernement du 6 novembre dernier,le Gouvernement a approuvé leplan d'action à savoir permettant àtout citoyen d’obtenir, dans les sixmois, l’acte de propriété de son lo-gement privé ou réalisé dans lecadre des programmes publics delogement, et le Premier ministre aordonné de procéder à sa concréti-sation selon les délais impartis, etde bannir tous les obstacles procé-duraux pour y parvenir, Pour atteindre cet objectif, M.

Beldjoud précisera qu’il est impé-ratif de suivre les instructions deNoureddine Bedoui comme l'élabo-ration d’une instruction destinée àl’encadrement de cette opération,

notamment à travers l'installationofficielle du dispositif gouverne-mental présidé par le ministre del'Intérieur pour assurer sa supervi-sion et le suivi rigoureux de son étatd'avancement, l'élimination de tousles obstacles et l'installation detoutes les commissions locales quiconstituent son prolongement, touten précisant la nécessité de présen-ter un rapport d’étape lors dechaque réunion du Gouvernementainsi que la définition d’un délai de20 jours pour les commissions lo-cales afin de parachever le recense-ment de tous les cas concernés parla délivrance des actes de propriété,notamment les constructions indi-viduelles. Il dira également que «M. Bedoui a instruit la délivranceimmédiate des titres de propriété,bloqués seulement en raison desprocédures administratives, aux bé-néficiaires de logements réaliséspar des promoteurs immobiliers».De son côté le wali d’Alger, a an-noncé, en marge de la cérémonie, ladistribution prochaine dans la capi-tale, de 2.000 logements sociaux.Cette nouvelle opération de reloge-ment touchera les habitants des bi-donvilles et des habitationsprécaires. Le même responsable aaffirmé que «le processus d’éradi-cation de l’habitat précaire dans lacapitale, s'inscrit dans le cadre desinstructions du Premier ministreNoureddine Bedoui.

Mohamed Mendaci

PRÉVENTION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES

UN DOSSIER PRIORITAIRE

Àl’occasion de la célébrationde la Journée internationaledes droits de l’homme, qui

s’est déroulée au Centre nationalde formation des personnels spé-cialisés de Birkhadem, M. Rabehia rappelé qu’«il y a 70 ans, l’adop-tion de la Déclaration universelledes droits de l’homme a été unegrande première», rappelant, aupassage, que les valeurs de l’islamsont venues défendre la femme etses droits, et ce depuis plus de 14siècles. Dans ce sillage, il a tenu àrappeler que l’Algérie s’est tou-jours inscrite dans la bataille dedéfense des droits de l’homme etde la femme, en particulier. Il a souligné que lepays a même été précurseur, avec la créationd’une instance nationale des droits de l’homme.M. Rabehi a annoncé que son département resteouvert pour toutes démarches de communicationayant pour but de sensibiliser aux violencesfaites aux femmes. «Nous proposons égalementdes sessions de formation à l’adresse des journa-listes, pour pouvoir promouvoir la culture du res-pect de la femme et de lutte contre toutes formesde violences faites à leur égard», dit-il. Pour sa part, la ministre de la Solidarité na-

tionale, de la Famille et de la Condition de lafemme, Mme Ghania Eddalia, a déclaré que l’Étata répondu favorablement à l’appel de l’Onu-femmes, en organisant une caravane dédiée à lasensibilisation contre toutes formes de violenceà l’égard des femmes qui a sillonnée le pays du-rant 16 jours, a-t-elle déclaré, avant d’ajouter queles droits de l’homme et de la femme sont lapierre angulaire du développement durable. Ellea, notamment mis en relief le fait que cette jour-née d’information a été placée sous le thème :«La jeunesse défend les droits de l’homme». La ministre a affirmé que l’État a mis en

œuvre un ensemble de moyens pour assurer auxfemmes le respect de leurs droits, passant notam-ment par un cadre légal. «Toutes les Constitutions de l’Algérie ont ac-

cordé une place de choix aux droits de la femmeet à la prévention contre toutes formes de vio-lence», a-t-elle révélé, avant d’indiquer que laprévention contre ce phénomène est un des dos-siers prioritaires du gouvernement. À ce titre,elle n’a pas manqué de rappeler que l’adoptionde la loi de 2015 portant sur ce sujet est venue

protéger davantage la femme contre l’ensembledes violences faites à son égard en milieu pro-fessionnel et même au sein des familles. Elle arappelé que l’instauration du Fonds de pensionpour les femmes divorcées (Nafaqa) a bénéficiéà plus de 5.000 femmes. La ministre a mis en évidence l’importance

du rôle du secteur des Affaires religieuses dansla réussite de cette opération de sensibilisation.Elle a appelé, en qualité de citoyenne, à se rendremassivement aux urnes le 12 décembre, pourélire un président de la République à même dedéfendre les intérêts suprêmes de la patrie. Une allocution du ministre de la Justice,

garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a été lueen son nom, dans laquelle il a soutenu que «l’Al-gérie a effectué de grand pas et a réalisé de nom-breux acquis dans la promotion de la conditionféminine, et ce en lui donnant la place qu’il luisied dans la société». Il a salué le renforcement du cadre juridique

propre à la lutte contre les violences faites auxfemmes. «Le Code pénal a renforcé les peinescontre les auteurs de violences, notamment sil’acte est le fruit de l’époux», a-t-il insisté avantd’enchaîner sur le fait que la protection de lafemme passe aussi par le durcissement despeines et la lutte implacable contre le harcèle-ment sexuel.M. Zeghmati a déploré l’augmentation des

violences faites à l’encontre des femmes : «Entre2015-2018, nous avons enregistré une augmen-tation de 104 % des plaintes pour ce type de vio-lence soit 37.763 plaintes déposées. »Le ministre a conclu son intervention en as-

surant que la lutte contre ce phénomène n’est pas

l’apanage exclusif de son dé-partement mais celui de tous,appelant à renforcer la sensibi-lisation pour lutter plus effica-cement contre ces violences. Le président de Conseil na-

tional des droits de l’homme,Bouzid Lazhari est, quant à lui,revenu sur le rôle de la jeunessedans la défense des droits del’homme pour rappeler que lorsdu 1er novembre 1954, lesjeunes se sont soulevés pourlutter contre le colonialisme etqu’aujourd’hui, ils se sont levéspour l’instauration de réformes.« Or, poursuit-il, cela ne peut

passer que par la tenue de l’élection présiden-tielle qui est la voix unique de sortie de crise»,dit-il. «Il faut protéger l’Algérie en allant aux urnes

nous n’avons pas d’autre maison que notrepays», a-t-il mis en exergue avant d’ajouterqu’un cadre légal ambitieux a été mis en placepour assurer la transparence de ce rendez-vousélectoral décisif. «L’ensemble des conditions ont été mis en

œuvre pour sa réussite. D’ailleurs, c’est pour lapremière fois qu’une instance indépendante a étémis en place», ajoute-t-il. Il a condamné l’ingé-rence du Parlement européen dans les affaires in-térieures de l’Algérie, ajoutant que beaucoup dedéputés qui sont à l’origine de ce «grave déra-page» sont connus pour leur soutien au colonia-lisme. L’orateur s’est également interrogé surl’agenda de ces parlementaires européens qui nediscutent jamais des massacres commis par le ré-gime sioniste contre le peuple palestinien. Enfin, il n’a pas manqué de révéler le refus

de l’Union européenne de coopérer avec l’Algé-rie dans la lutte contre la corruption affirmantque tout cela est documenté. De son côté, le coordinateur résident du sys-

tème des Nations unies, Eric Overvest a salué lacaravane de sensibilisation contre la violencefaite aux femmes organisée par le ministère dela Solidarité nationale. Et de faire savoir que lesNations unies restent mobiliser pour atteindrel’égalité des sexes et atteindre le «zéro violence»faite aux femmes. Enfin, il a rappelé sa disponi-bilité à appuyer les efforts constants de l’Algérie.

Sami Kaïdi

«L’Algérie s’est engagée à protéger la femme et ses droits par tous les moyens», a indiqué, hier à Alger,le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim,

M. Hassan Rabehi, à l’occasion de la journée d’information de clôture de la campagne nationale de luttecontre la violence à l’égard des femmes.

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17EL MOUDJAHID

Mercredi 11 Décembre 2019

Economie

Le renforcement des Investissements directs étrangers constitue un élément incontournable de la futurepolitique de l’économie nationale. Diagnostiquant une morosité et une complexité du contexte économique,

résultat de la situation politique régnant depuis plusieurs mois, Rachid Sekak, spécialiste en finance, voit en le rétablissement de la confiance, qu’il qualifie d’une «alchimie complexe», le principal souci.

RACHID SEKAK, EXPERT EN FINANCE,À PROPOS D’UN MEILLEUR CAPTAGE DES IDE :

«REVOIR NOTRE GOUVERNANCEÉCONOMIQUE»

P our attirer les IDE, «il faudraconvaincre en communiquantet en agissant dans la bonne

direction». Plus explicite, l’ex-direc-teur de la dette extérieure de laBanque d’Algérie, dans un entretienaccordé au site Centre algérien de di-plomatie économique, préconise de«définir et communiquer sur des tra-jectoires budgétaires, et de balancedes paiements qui organisent un re-tour crédible aux grands équilibresmacroéconomiques».

L’autre mesure qui s’impose, auxyeux de M. Sekak, consiste à «défi-nir une stratégie économique plu-riannuelle» et «mettre en œuvre avecconviction un programme de réformesstructurelles essentielles visant à diversifiernotre économie et à encourager la libre en-treprise». Cette démarche implique l’inté-gration des acteurs économiques locauxdans le processus d’attractivité des IDE.Comment y parvenir ? Pour l’expert en fi-nance, il y a, d’abord, un postulat de base :«faciliter la vie aux acteurs locaux repré-sente aussi un excellent moyen d’accroîtrel’attractivité du pays pour les IDE». Dansson analyse, M. Sekak recommandequ’«un choc culturel est impératif». Argu-mentant ses dires, il appelle à «revoir defond en comble notre gouvernance écono-mique, notamment par la mise en œuvre

d’une nouvelle philosophie du service pu-blic». Le texte réglementaire «doit devenirun outil qui trace les manières de faire, pro-meut et incite les innovations et les initia-tives. L’administration doit se recentrer surles exigences du terrain et ne pas seconcentrer sur celles associées à la redis-tribution de la rente». Dans le même ordred’idées, l’expert indique que «ce recen-trage implique aussi l’allégement et la sim-plification des formalités administratives»,ainsi que la «concentration» à travers lesévolutions réglementaires et institution-nelles qui «doivent être menées au traversd’une concertation en amont avec la tota-lité des parties prenantes». Mieux capterles IDE impose, certes, une feuille de route

efficace. Ainsi, il est question detrouver une solution aux facteursd’inquiétude des investisseurs étran-gers qui sont multiples : l’instabilitépolitique, l’instabilité économique etmonétaire, la bureaucratie, l’instabi-lité du cadre juridique et réglemen-taire et bien sur la corruption. Cesperceptions, explique M. Sekak,«sont amplifiées par un manque devisibilité et de transparence, maisaussi par une communication offi-cielle inefficiente, pour ne pas direinexistante». Sur sa lancée, l’expertdit que la modernisation de notre sys-tème bancaire et financier est «unpréalable à l’amélioration de notre at-

tractivité». Plusieurs mesures conjointes et cohé-

rentes sont nécessaires. Entre autres propo-sitions, l’expert propose le retour à uneautonomie de la banque d’Algérie, telleque définie par la loi monnaie et créditd’avril 1990, la clarification du rôle desbanques publiques et le renforcement-mo-dification de leur gouvernance pour leséloigner d’un simple rôle de redistributionde la rente. Des évolutions réglementaires,notamment en matière de contrôle deschanges et de supervision bancaire, l’amé-lioration du cadre macro-prudentiel avecnotamment le renforcement des registresde crédit. Fouad Irnatene

COUR DES COMPTES EN 2017

936 RAPPORTSDE CONTRÔLE La Cour des comptes a produit, au titre de

l’exécution du programme de 2017, 936 rapportsde contrôle, contre 1.137 rapports en 2016, selonle rapport annuel de 2019 de cette institution, pu-blié au Journal officiel No 75. Ces rapports se ré-partissent sur 144 rapports de contrôle portant surla qualité de la gestion et 792 rapports à fin d’apu-rement des comptes de gestion des comptablespublics, selon le Rapport annuel. La Cour descomptes a, par ailleurs, rendu 1.528 actes qui re-lèvent aussi bien de ses attributions administra-tives que juridictionnelles. Au titre de sesattributions administratives, la Cour a adopté 158actes répartis sur 110 notes d’appréciation portantsur les conditions de gestion des organismescontrôlés, assorties de recommandations appro-priées aux gestionnaires concernés. La Cour aégalement adopté 40 notes sectorielles portant surla gestion par les ministères des crédits ouvertspar les lois de finances et auxquelles s’ajoutent 9synthèses sur les conditions d’exécution des Planscommunaux de développement (PCD), au titre dela contribution des chambres territoriales. Elle a,en outre, élaboré six lettres de présidents de cham-bre adressées aux gestionnaires d’organismes pu-blics concernés, en vue de prendre les mesuresqu’implique une saine gestion des finances pu-bliques ou bien à l’effet de récupérer des sommesirrégulièrement perçues ou restant dues au Trésorpublic, par toutes les voies de droit. Deux notesde principe, mettant en exergue des insuffisancesdans les textes régissant les conditions d’utilisa-tion, de gestion, de comptabilisation et de contrôledes deniers publiques assorties de recommanda-tions à l’endroit des autorités concernées, ont étéégalement formulées au titre du contrôle de 2017.Dans l’exercice de ses attributions juridiction-nelles, la Cour a rendu 1.370 actes qui se décom-posent en 474 arrêts provisoires sur les comptesdes comptables publics, 809 arrêts définitifs por-tant sur les comptes des comptables publics, dont717 arrêts de décharge et 92 arrêts de mise endébet engageant la responsabilité personnelle etpécuniaire des comptables publics. Le montanttotal des débets prononcés est de plus de 38,7 mil-lions de DA. La Cour a produit, dans le mêmecadre, 51 rapports circonstanciés en vue de la sai-sine de la chambre de discipline budgétaire et fi-nancière (CDBF), provenant, en majorité, deschambres territoriales de la Cour. Les infractionsles plus récurrentes concernent la violation, parles ordonnateurs des budgets de fonctionnementet d’équipement, et des dispositions législatives etrèglementaires régissant l’utilisation et la gestiondes fonds et des moyens matériels publics. Enoutre, 33 rapports circonstanciés, consignant desfaits susceptibles de qualification pénale, ont étédestinés à être transmis aux procureurs générauxterritorialement compétents. En matière de reddi-tion des comptes, 3.529 arrêts provisoires ont étérendus à l’encontre des gestionnaires (comptablespublics et ordonnateurs) pour retard de dépôt deleurs comptes au greffe de la Cour des comptes,en plus de 107 arrêts définitifs dont 55 arrêts por-tant condamnation à l’amende. Le montant totaldes amendes prononcées est de 465.000 DA,selon le Rapport annuel de la Comptes.

Plus de 1.000 opérations de contrôlé effectuées en 2017

La production de ces rapports a été le fruit del’engagement de 1.010 opérations de contrôle en2017, contre 1.070 opérations en 2016, sur 1.033opérations inscrites initialement, soit un tauxd'exécution de 98 %, selon le document. Ces opé-rations se décomposent en 825 apurements decomptes, 113 contrôles organiques de la qualitéde gestion, 57 travaux relatifs à l’avant-projet deloi portant règlement budgétaire (APLRB) et 38contrôles thématiques. Ces opérations couvrentaussi bien le secteur administratif régi par les rè-gles de la comptabilité publique (ministères, ins-titutions nationales, services déconcentrés del’État, collectivités locales, établissements publicsadministratifs... ) que le secteur économique régipar la législation et la comptabilité commer-ciales(entreprises publiques économiques, établis-sements publics à caractère industriel etcommercial... ). «En raison de l’étendue du champde ses compétences, qui couvre l’ensemble desentités administratives économiques dont le finan-cement est assuré, en totalité ou en partie, surfonds publics, la Cour des comptes avait adoptéen 2017 une démarche qui lui permet, grâce à uneutilisation rationnelle de ses moyens, d’améliorerl’efficacité et la performance de ses contrôles»,souligne le rapport.

La politique d’aménagement du terri-toire doit impérativement s’accompagnerde réformes, notamment au plan des fi-nances publiques. C’est ce que suggèrel’expert financier, Mourad Goumiri, dansune contribution pour le site d’actualitééconomique Maghreb Émergent, sous l’in-titulé «Les nouvelles wilayas, les financespubliques et la démocratie». Dans cecontexte, affirme-t-il, «ces réformes quitardent à venir dans notre pays sont les plusemblématiques et nécessitent un traitementparticulier qui doit absolument entraînerune révolution en la matière».

En effet, «dans un pays comme l’Algé-rie où la dépense publique (dans son voletde fonctionnement et d’équipement) prenddes proportions de plus en plus importanteset mobilise l’essentiel des ressources descollectivités locales et des établissementspublics, il est urgent d’introduire des ré-formes drastiques afin de réviser la répar-tition et d’améliorer leurs rendements».

En fait, «L’avènement de la loi des fi-nances, chaque année, est un momentd’une extrême importance dans la vie éco-

nomique de la nation. Mais, au-delà del’aspect purement politique de ce texte ju-ridique, prévu par la Constitution, il ne fautpas perdre de vue qu’il implique le citoyende base puisque c’est la collecte de l’impôt(recettes fiscales) qui est censé nourrir lesressources budgétaires (impôts sur les per-sonnes physiques et morales).

D’autre part, l’affectation de la dépensea des répercussions sur la vie de la popula-tion dans de très larges secteurs de sa viequotidienne, comme l’éducation, la santé,le transport…».

Il fera remarquer également que «les di-verses subventions accordées aux secteursapparaissent également dans le budget gé-néral. Dès lors, affirme Mourad Goumiri,«les allocations de ressources publiques,hiérarchisées par ordre de priorité, doiventêtre en même temps efficaces et transpa-rentes», notamment en matière d’imposi-tion fiscale. Il s’avère que «la réformefiscale a été un levier pour tous les pou-voirs, qui se sont succédé, depuis l’indé-pendance, sans qu’aucun n’ait pu identifierles vrais enjeux politiques et subséquem-

ment proposer des solutions acceptablespar un consensus sociétal. Conscients de lanature politique de la réforme fiscale, lespouvoirs successifs n’ont pas réuni lesconditions minimales pour obtenir l’assen-timent populaire pour arriver à un consen-sus politiquement acceptable.

D’autant que les réformes structurellesimpliquent nécessairement des décisionsspécifiques en matière de «finances lo-cales» et, subséquemment, sur les relationsentre le pouvoir central et les régions, re-lations très sensibles depuis toujours dansl’histoire récente et ancienne de notrepays». L’expert précise que «la conditionsine qua non de cette démarche est entiè-rement dans une plus grande ouverture dé-mocratique, l’implication de la sociétécivile dans la prise en charge des pro-blèmes sociétaux et certainement pas dansla création de dix (ou plus) nouvelles wi-layas». En fait, «le dossier est complexe etsuffisamment explosif pour le traiter sé-rieusement !» insiste-t-il.

D. Akila

RÉFORME DES FINANCES PUBLIQUES GOUMIRI : «NÉCESSITÉ D’UN TRAITEMENT PARTICULIER»

«Parmi les dossiers prioritaires à traiter,c’est celui du secteur bancaire et financierqui a connu un décalage important par rap-port aux pratiques internationales», a indi-qué, hier, l’expert financier, AbderrahmaneBenkhalfa, lors de son passage à l’émission«L’invité de la rédaction» de la Chaîne III.«Le secteur bancaire et financier est le plusmodernisé partout dans le monde», dit-il.Il a estimé que «l’essentielle, aujourd’hui,est d’inscrire l’action de modernisation etde développement du secteur dans la duréeaux fins de les libérer des habitudes ducourt-termisme». Et de poursuivre : «Le

secteur des finances est coincé entre unexcès de social et un excès des options po-litiques», avant d’insister sur la nécessitéde libérer davantage le secteur économiquedu monde politique et des documents ad-ministratifs et du social.

Il a ajouté qu’il est temps égalementd’aller vers l’ouverture des banques, no-tamment à la Bourse et aux partenairesétrangers. Pour ramener le bateau à bonport, l’expert a estimé qu’il faut une vo-lonté politique et la mobilisation des élites.Selon lui, les banques algériennes sont pré-sentement détentrices d’un portefeuille de

11.000 milliards de dinars. À ce propos,l’invité de la rédaction a insisté sur la né-cessité de «mixer les capitaux», car, juge-t-il, «ces derniers, détenus par les banques,sont à cent pour cent» publics, et celles-cine pourraient pas changer de mode de gou-vernance. D’après M. Benkhalfa, pour as-seoir l’autonomie dans les banques, ilfaudrait que soient désignés, tout commed’ailleurs dans l’ensemble des entreprisespubliques, des administrateurs indépen-dants, dotés d’un pouvoir d’initiative et deprise de décisions.

M. A. Z.

ABDERRAHMANE BENKHALFA, EXPERT FINANCIER :

«IL FAUT LIBÉRER LES BANQUES DU MONDE POLITIQUE»

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La petitefilleOuardiaMetrouh,4 ans, estgravementmalade.Son casnécessitedesopérationslourdes :greffes du foie et des reins. Selon sesmédecins traitants, il y a un grand espoir dela sauver à l’étranger, précisément en Turquieoù des cas similaires ont été traités avecsuccès.

Elle vit avec sa famille un véritablecalvaire, dans la localité Ath Mansour, daïrade M’chedallah, wilaya de Bouira. Toute lapopulation d’Ath Mansour est mobilisée pourl’aider. Pour toute aide charitable, veuillezcontacter M. Zoubir Zoubiri au numéro suivant : 0782 951 115.

Celui qui sauve une vie sauve l’humanité toute entière.

EL MOUDJAHID18

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El Moudjahid/Pub du 11/12/201 9

Jeune homme, 35 ans,orphelin, handicapé moteurde naissance à 100%, sansressources ni logement, prieles âmes charitables de bienvouloir l’aider à surmontercette pénible situation enl’aidant financièrement àconcrétiser son projet poursubvenir à ses besoins.Contacter M. Bouffera ZarieTél.: 0674.49.72.49

Mercredi 11 Décembre 2019

Vie pratique

S.O.S

El Moudjahid/Pub du 11/12/201 9

RACHA aenfin décidé defaire sonpremier pasdans la vieauprès de sesparents qui sontau comble de laj o i e .  N o t r epetite princesseest née le 1er

décembre 2019, donnant dubonheur à la familleBOUARAB. Son papa Bilal estfou de joie ainsi que tontonBoumediène.

NAISSANCE

El Moudjahid/Pub du 11/12/2019

El Moudjahid/Pub du 16/11/2019

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El Moudjahid/Pub du 11/12/201 9

Djemoui Faizi,34 ans,

atteint d’unemaladie rareau niveau dupied (cuisse etgenougauches),opéré en1999, 2001,2003 sansaucun résultat, demande à touteâme charitable de l’aider pourune prise en charge à l’étrangerafin de subir une interventionchirurgicale.

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CONDOLÉANCES

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MondeEL MOUDJAHID 19

Mercredi 11 Décembre 2019

Les deux présidents se sontconvenus à Paris d'une sériede mesures pour relancer le

processus de paix en Ukraine, maisont surtout acté leur désaccord surson volet politique, se donnant ren-dez-vous dans quatre mois pour ten-ter de le surmonter. Malgré ladéception affichée par le présidentukrainien, qui espérait plus de cetterencontre comme déclaré lors de saconférence de presse, les observa-teurs demeurent, quant à eux, una-nimes sur les perspectives de cepremier round. Un optimisme par-tagé par le maître du Kremlin qui asalué cet évènement en précisant quec’est un «pas important» vers unedésescalade. Pour le président dupays hôte, Emmanuel Macron, etl’architecte de cette rencontre, An-gela Merkel, le temps de la paralysiedans ce dossier semble être révolu,laissant suffisamment d’espoirs pourune avancée notable dans le règle-ment de ce dossier qui envenime de-puis des années les relations entre laRussie et l’Occident. «Le fait que nous soyons côte à

côte est en soi un résultat important»,a assuré Emmanuel Macron. Il aqualifié de «blessure ouverte aucœur du continent européen», cetteguerre entre Kiev et les séparatistespro-russes qui a fait plus de 13.000morts dans le Donbass, bastion in-dustriel de l'Est ukrainien, et près de1,5 million de déplacés depuis 2014.

Consolidation du cessez-le-feu,échange massif des prisonniers res-tants dans les territoires séparatistesd'ici la fin décembre, nouveau retraitde combattants de trois zones d'icifin mars prochain... Le sommet adans son ensemble envoyé plusieurssignaux positifs. Mais le gros mor-ceau reste à venir. Comme l’organi-sation d’élections locales dans lesterritoires contrôlés par les sépara-tistes pro-russes. A ce sujet, Moscoun’a fait aucune concession au nou-veau président ukrainien qui réclameaussi le démantèlement préalable detous les groupes armés pro-russes etle retour sous contrôle ukrainiend'une partie de sa frontière, actuelle-

ment aux mains des séparatistes, etpar laquelle Moscou est accusé deleur fournir des armes et troupes. Audifférend sur la frontière, Moscou ré-clame de son côté l'application desaccords de Minsk qui prévoient le re-tour de la frontière sous contrôleukrainien après les élections seule-ment. M. Zelensky n’a pas cessé demarteler que son pays ne cédera ja-mais ses territoires —le Donbass etla Crimée annexée par la Russie—,n'acceptera une "fédéralisation" et nepermettra à personne d' «influer sonvecteur de développement» pro-eu-ropéen. Seulement, les Russes nel’entendent pas de cette oreille. PourMoscou, Sébastopol, la deuxième

ville de Crimée, où sont stationnésses bâtiments navals, c’est le lieuidéal pour un accès aux merschaudes telle la Méditerranée. Avecl'éviction de l'ancien président ukrai-nien Viktor Ianoukovitch, les Russess'inquiètent pour leur bail de cettebase navale qui court théoriquementjusqu'en 2042. Cet accès à la Médi-terranée importe plus à la Russie qu'àl'Ukraine, qui n'a pas particulière-ment l'intention de jouer un rôle surla scène internationale, contraire-ment à la Russie qui voit là un véri-table corridor pour son espace vital.Depuis longtemps, le détroit deKertch —entre la Crimée et le Cau-case russe— a été source de conflit.En 2003, les deux pays se battentconcernant l’île de Touzla, au beaumilieu du détroit. Seule la partie occidentale du dé-

troit, avec seulement huit mètres defond, est navigable. Posséder l'île deTouzla, un lopin de 3,5 km², permetdonc à la Russie de prétendre pou-voir naviguer de la mer d'Azov à lamer Noire. Si la Crimée passe à laRussie, Moscou aura imposé ses vi-sées sur le détroit de Kertch, par le-quel ne transitent pourtant que peude bateaux. En mer Noire, le vérita-ble détroit à enjeu est le Bosphore.Ce dernier représente un futur pilieréconomique pour la Russie, surtoutaprès son rapprochement avec laTurquie.

M. T.

SOMMET RUSSIE - UKRAINE À PARISPOUTINE - ZELENSKY

ACTENT LEURS DIVERGENCESLa première rencontre entre les deux voisins ennemis russe et ukrainien dans la capitale française peut être qualifiée de test réussi pour la diplomatie et la médiation internationales. Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ont franchi

cette étape avec succès, compte tenu du climat délétère qui régnait entre les deux capitales.

Les travaux de la 40e session dusommet du Conseil de coopération duGolfe (CCG) ont débuté hier à Ryadh,sans la participation de l'émir duQatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a été invité par le roi Sal-mane d'Arabie saoudite, alors que lesrelations diplomatiques entre les deuxpays sont rompues depuis juin 2017.Deux jours avant le début du Sommet,le roi Salmane et le secrétaire généraldu CCG, Abdellatif al-Zayani, ontpassé en revue les sujets dudit som-met, ainsi que les moyens d'améliorerl'action conjointe des pays du Golfe,selon l'agence de presse saoudienne.Les dirigeants devront discuter des po-litiques régionales et internationales,mais aussi des sujets visant à renforcerla coopération et l'intégration dans desdomaines tels que la défense et la sé-curité.Lundi, une réunion préparatoire

ministérielle pour le sommet s'esttenue à Ryadh. Elle a été présidée parle ministre d'Etat aux Affaires étran-gères des Emirats arabes unis, Anwar

Mohamed Gargash, avec la participa-tion du secrétaire général du CCG al-Zayani, qui a indiqué que les ministresont discuté des sujets mis à l'ordre dujour de la session préparatoire et no-tamment du rapport du secrétariat gé-néral sur les décisions des conseilssuprême et ministériel.

Un rapprochement entre le Qatar etl'Arabie saoudite semblaient se profi-ler avec l'invitation envoyée par le roiSalmane à l'émir qatari cheikh Tamimben Hamad Al-Thani alors que les re-lations diplomatiques entre les deuxpays sont rompues depuis juin 2017,mais il n'était pas encore clair si celui-

ci y participerait jusqu'à mardi, àquelques heures avant le début duSommet. Selon l'agence officielle depresse qatarie QNA, l'émir ne partici-pera pas encore une fois au Sommet eta chargé le Premier ministre, cheikhAbdallah ben Nasser Al-Thani, d’y re-présenter le Qatar.

40e SOMMET DU CONSEIL DE COOPÉRATION DU GOLFELE POIDS DU POLITIQUE

Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé hier quela Turquie était prête à envoyer des troupes en Libye poursoutenir le Gouvernement libyen d'union nationale (GNA)de Fayez al-Sarraj, aux termes d'un récent accord signéentre les deux parties. "Si la Libye formule une telle de-mande nous pourrons envoyer nos personnels (militaires),surtout que nous avons conclu un accord militaire", a dé-claré M. Erdogan. L'accord "de coopération militaire et sé-curitaire" a été signé le 27 novembre lors d'une rencontre àIstanbul entre MM. Erdogan et Sarraj. Selon Ankara, ceprotocole "est une version plus large" d'un accord-cadre decoopération militaire existant" entre les deux parties et "ren-force les liens entre" les deux armées. Fayez al-Sarraj est notamment soutenu par la Turquie et

le Qatar. L'Italie, ancienne puissance coloniale en Libye,semble aussi en sa faveur. Son rival Khalifa Haftar, hommefort de l'Est libyen dont les forces ont lancé en avril une of-fensive contre la capitale Tripoli, bénéficie de son côté dusoutien de l'Egypte et des Emirats arabes unis et d'un appui

au moins politique notamment des Etats-Unis et de la Rus-sie. La France a été accusée de le privilégier, ce dont ellese défend. M. Erdogan a affirmé hier que les forces de Haf-tar bénéficiaient aussi "du soutien d'une compagnie de sé-curité russe qui s'appelle Wagner. "Cette compagnie aenvoyé des personnels sur place", a-t-il ajouté. M. Erdogansemble ainsi donner du crédit à des informations de presse,démenties par Moscou, sur la présence de mercenairesrusses en Libye.

Le journal américain New York Times avait en effet faitétat début novembre du déploiement en Libye de près de200 mercenaires du groupe Wagner, entreprise russe de sé-curité privée. Outre l'accord militaire, la Turquie et le GNAavaient conclu le 27 novembre un accord de délimitationmaritime qui permet à Ankara de faire valoir des droits surde vastes zones en Méditerranée orientale convoitées pard'autres pays, notamment la Grèce, qui a appelé hier les Na-tions unies à condamner cet accord, qu'elle qualifie de "per-turbateur" pour la paix et la stabilité dans la région.

CONFLIT LIBYENANKARA, PRÊTE À ENVOYER DES TROUPES

POUR SOUTENIR LE GOUVERNEMENT SARRAJ

GRAND ANGLE

PARTIE REMISE (?)l

L’espoir, alimenté par lesrécents progrès dans la crisedu Golfe, de voir le sommet du

Conseil de coopération du Golfe(CCG) concrétiser la réconciliationattendue entre le Qatar, d’un côté, etles autres pays du Conseil, de l’autre,aura duré quelques jours. Le roiSalmane d’Arabie saoudite a adresséune invitation à l’émir du Qatarcheikh Tamim ben Hamad Al-Thani,pour le convier à prendre part ausommet qui s’est tenu hier dans lacapitale saoudienne Ryadh, mais cedernier l’a finalement déclinée. Il achargé le Premier ministre, cheikhAbdallah ben Nasser Al-Thani, dereprésenter le Qatar à ce sommet. Lanon-participation de l’émir doit-ellepour autant être interprétée commeun échec définitif de la médiationkoweitienne ? Il serait hasardeux des’aventurer sur ce terrain et deprédire l’avenir, d’autant qu’il estcertain que l’émir du Koweït nes’avouera pas vaincu et poursuivra,sans nul doute, ses efforts pour faireaboutir la réconciliation espérée.Une fois l’effet de la douche froidedissipé ! Car force est de croire queles signes d’apaisement constatés nesont pas une création de l’esprit. Dureste, deux ans après le début de lacrise, les pays du Golfe —qui ontrompu leurs liens avec le Qatar et ontimposé au riche émirat gazier unembargo terrestre, maritime et aérienqui a entraîné la suspension ducommerce— doivent se dire que lastratégie adoptée pour obliger Dohaà revoir sa politique étrangère n’estpeut-être pas celle qu’il aurait fallusuivre. D’autant qu’il était prévisible,voire légitime, que Doha fasse valoirsa souveraineté nationale pourrefuser tout diktat d’un autre pays.Dès lors, le Qatar ne pouvait querejeter les 13 conditions sine qua nonimposées par ses frères membres duCCG et l’Egypte, afin de reprendreleurs relations rompues. Mais letemps écoulé depuis juin 2017 apermis d’atténuer la tension,d’autant que la crise, qui n’a quetrop duré, est préjudiciable à leursintérêts et à ceux de toute la région.Une réalité sur laquelle l’émir duKoweït tente de convaincre lescapitales des pays du CCG. « Cedifférend menace les acquis duConseil », a-t-il récemment indiqué.Ajoutant que sa « poursuite estdevenue inacceptable et intolérable ».D’où, selon lui, la nécessité detranscender immédiatement lesdivergences et de raffermir l’unité.Mais cela ne se fera pas lors dusommet de Ryadh. Toutefois, gageonsque ce n’est que partie remise.

Nadia K.

SYRIEAL-ASSAD ÉVOQUE

LES CAUSES DU CONFLIT

DANS SON PAYSLa tolérance à l’égard des

terroristes depuis des décenniesa provoqué le conflit armé sur lesol syrien, a annoncé Bachar el-Assad dans un entretien accordélundi à la chaîne italienneRai24, soulignant que ladeuxième cause de la guerre aété la présence dans le pays deplus de 50.000 criminels quin’ont pas été arrêtés. Pour M. el-Assad, les autorités syriennessuivent toujours la même poli-tique neuf ans après le début duconflit et ne la considèrent pascomme fautive. "Si on parle dela mise en place de cette poli-tique, bien entendu, il y a eubeaucoup d’erreurs", a-t-il dé-claré. Selon lui, la guerre est la

conséquence de précédents évé-nements, notamment de l’extré-misme qui a vu le jour dans larégion dans les années 1960 etqui s’est amplifié dans les an-nées 1980.

"Si vous voulez débattre deserreurs sur cette question: oui, jevous dirais que nous avons ététrop tolérants sur cet enjeu trèspérilleux. C’est une grande er-reur que nous commettons de-puis des décennies –je parle dedifférents gouvernements, ycompris du nôtre– et que nousavons commise jusqu’au débutde la guerre", a tenu à indiquerle chef d’Etat syrien. La deuxième cause de la

guerre, selon le Président syrien,a été la présence dans le pays deplus de 50.000 criminels quin’ont pas été arrêtés. "Pour cescriminels, le gouvernement estun ennemi naturel, parce qu’ilsne veulent pas se retrouver enprison", a expliqué el-Assad.

Le ministre luxembourgeois desAffaires étrangères, Jean Asselborn,a exhorté les pays membres del'Union européenne (UE) à reconnaî-tre un Etat palestinien, en réponse àla récente annonce américaine quiconsidère que la colonisation israé-lienne en Cisjordanie ne contreditpas le droit international. Dans une lettre envoyée aux mi-

nistres des Affaires étrangères del’UE, la semaine dernière, M. Assel-born, cité par l'agence palestinienne

de presse, Wafa, a déclaré que la re-connaissance de la Palestine en tantqu'Etat ne serait ni une faveur ni unecarte blanche, mais plutôt une simplereconnaissance du droit du peuplepalestinien à son propre Etat. «Sinous voulons contribuer à résoudrele conflit palestino-israélien, nous nedevons jamais oublier (...) la justiceet la dignité du peuple palestinien»,a-t-il ajouté. Bien que les Etats-Unisaient déclaré que les colonies necontredisent pas le droit internatio-

nal, l'UE a néanmoins déclaré qu'ellecontinuait de croire que les coloniesisraéliennes dans les territoires pales-tiniens occupés sont illégales au re-gard du droit international. L’UEsoutient également la solution à deuxEtats avec El-Qods occupée commecapitale partagée. La lettre du chef dela diplomatie luxembourgeoise a étéenvoyée avant la réunion mensuelledu Conseil des affaires étrangères del'UE à Bruxelles du lundi.

RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT DE PALESTINEINITIATIVE LUXEMBOURGEOISE VERS LES PAYS DE L’UE

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23Sports

Mercredi 11 Décembre 2019

EL MOUDJAHID

DANS LA LUCARNEILS ONT LEVÉ LE PIED ?l

Souvent, le football est dominé pardes faits nouveaux qui fontpratiquement le «buzz», et

nombreux sont les amateurs de sports quiaffectionnent cela. En effet, ces dernierstemps, même si cela existait bien avant lacréation du football lui-même enAngleterre, les «matches truqués» et autresfesaient parler d’eux. Certes de nos jours,ils sont devenus plus organisés en touchanttout le globe. Ce qui est encore innovantc’est que toutes les disciplines sontdirectement touchées. Même si on arrivait àcapturer des «filières» entières, lephénomène est toujours là encore, plus fortqu’il ne l’a été. On a mis la main sur desréseaux entiers en Espagne, mais on nepeut pas dire que tout est définitivementenrayé. Bien au contraire, on ne faitqu’attirer l’attention sur sa «nuisance» quironge sournoisement le football. Seloncertaines enquêtes plus fines, même les«ptites catégories» sont investies par ces«malfaiteurs» des temps modernes. A côtéde cet aspect dangereux au demeurant, lefootball est aussi «gangrené» par despratiques qui ont des répercussions directessur la morale et l’éthique sportives. C’estun phénomène qui a tendance à devenirrécurent dans le football en raison de saperpétuité à chaque saison. C'est-à-direqu’il fait partie du football lui-même. Il estaujourd’hui curieusement lié à la façondont un coach ménage son équipe etsurtout ses relations avec les joueurs etnotamment ceux qu’on affable du sobriquetde «stars». Là, le coach a intérêt de ne pasles mettre sur son dos. Car il risque toutsimplement de précipiter son départ. Celan’est pas le propre du championnat et desjoueurs algériens, mais il s’agit d’unepratique qui est «usitée» de par le monde.Les joueurs qui détiennent le pouvoir ausein d’une équipe donnée peuvent à toutmoment «dégommer» un entraîneur. Lemoyen le plus approprié, c’est de se fairebattre par un grand rival ou une équipe trèsmal-classée. La défaite du Real Madrid surle score de 4 à 0 devant le Barça, il y aquelques années, avait précipité le départ deBenitez. La défaite du MCA devantl’USMBA sur le score de 3 à 1 a étéconsidérée comme «louche». Beaucoup dejoueurs ne sont pas en odeur de saintetéavec l’entaîneur et ils veulent son départ.Cela a failli se reproduire. Le directeurgénéral du club a voulu faire venir uncoach portugais ? Finalement, Casoni estpour le moment maintenu, mais jusqu’àquand ? La question reste posée.

Hamid Gharbi

OPSTEURO-2020

ANGLETERRE - ITALIE EN AMICAL

LE 27 MARS À WEMBLEYL'Angleterre disputera un match amical

contre l'Italie le 27 mars prochain à Wem-bley en vue de l'Euro 2020, a annoncé laFédération anglaise de football (FA) lundi.La FA avait annoncé mi-novembre que

les "Three Lions" recevront aussi le Dane-mark quatre jours plus tard, toujours àWembley.En juin, l'Angleterre ira à Vienne affron-

ter l'Autriche le 2 avant de recevoir la Rou-manie le 7 dans un stade qui reste à précisermais qui ne sera pas à Londres.L'Euro 2020, dont les demi-finales et la

finale se dérouleront à Wembley, l'Angle-terre sera l'un des pays-hôte du groupe Ddans lequel elle retrouvera la Croatie quil'avait battue en demi-finale du dernierMondial, la République Tchèque, qui étaitdans son groupe de qualification, et l'équipequi sortira de la voie C des barrages.L'Italie, quadruple championne du

monde mais qui n'a plus remporté l'Eurodepuis 1968, figure comme pays hôte dansle groupe A où elle affrontera la Turquie, laSuisse et le Pays de Galles.

Lancé en 2009, dans la précipitation et sans vraiment tenir compte des réalités socio-économiques du pays, ni de la situation catastrophique des clubs, le modèle du professionnalisme, adopté par laFédération algérienne de football, ne cesse de montrer ses limites depuis une décennie, notamment

pour ce qui est des aspects organisation, structuration, planification et financement des clubs.

En l’absence de véritablesinvestisseurs et de com-pétences à tous les ni-

veaux, les clubs algériens ontété livrés à des trabendistes etautres personnes qui, pour lemoins, manquent d’expériencedans le domaine du profession-nalisme. Bénévoles par lepassé, patrons aujourd’hui.Pour la plupart des 32 forma-tions, initialement touchées parla mesure, se sont en effet lesmêmes dirigeants qui ont re-pris le flambeau et hérité desclubs dont le statut juridiqueest passé à Sociétés SportivesPar Actions. Dans un communiqué pu-

blié sur le site officiel de la FAF,la chambre de résolution des li-tiges de l’instance en questionannonce le chiffre mirobolantde 69,8 milliards de centimes desalaires impayés. Ceci sans par-ler des autres dettes des clubs,relatives à l’hébergement, la res-tauration, le transport et autresfrais, qui dépasseraient large-ment les trois cent milliards decentimes. Le constat est acerbe.Les cas du CRB, la saison der-nière, et de l’USMA, cetteannée, sont les exemples par-faits d’une gestion anarchique,tout à fait contraire aux règles

commerciales et surtout incons-cientes de ces SSPA. La FAF etla LFP, qui, par leur silence etpar le gel de la DNCG, ontcontribué de manière indirecteau pourrissement de la situation,ne sont pas sans reproches nonplus. Les seules mesures prises par

ces instances, jusque-là, demeu-rent une menace de gel de recru-tement à l’approche du mercato,qui finit toujours par s’estomper.Aucune sanction sportive. Auniveau judiciaire, les clubs nesont pas non plus inquiétés.Pourtant ces SSPA sont sou-mises aux règles strictes du code

du commerce. Croulant sous lesdettes, ces sociétés commer-ciales devraient normalementfaire l’objet de procédures judi-ciaires et la responsabilité deleurs actionnaires est engagée.Un argument légal de taille pourfaire le ménage au sein desclubs, sans les pénaliser sur leplan sportif, par respect à leurhistoire et leurs supporteurs.Une solution qui ne semble pasêtre dans les projets des respon-sables. Du moins pas dans lesconditions actuelles. La tutellepréfère proposer des solutionsde façade, qui risquent sérieuse-ment d’aggraver les choses,

voire engendrer d’autres pro-blèmes. On cherche à désha-biller Pierre pour habillerPaul. On invite, pour ne pasdire forcer, les entreprises na-tionales, dans un contextepolitico-économique délicatet au risque de dégrader leursanté financière, à prendre encharge, sous forme de parte-nariat ou de sponsoring, lesclubs et bien évidement épu-rer leurs dettes. Cela suppose aussi que

les entreprises en questiondoivent assumer d’une cer-taine manière la masse sala-riale assez conséquente etsurréaliste des clubs. Selon le premier responsable

du secteur, cette association vapermettre aux dirigeants desclubs de bénéficier de l’expé-rience des entreprises dans ledomaine de la gestion, principa-lement. Lorsqu’on sait commentsont gérés les clubs, on seraittentés de dire que cette mesureest utopique. La seule solution demeure

l’application de la loi pour cesSSPA, tout en prenant en consi-dération l’aspect sportif des for-mations en question, otages despetits actionnaires.

Redha M.

69,8 MILLIARDS DE SALAIRES IMPAYÉS

QUELLES SOLUTIONS POUR LES CLUBS PROFESSIONNELS

JSK - MCO REPORTÉLa rencontre devant opposer, mardi (16h00), la JSK au MCO

au 1er-Novembre de Tizi-Ouzou n’a pas eu lieu. Ce match entrantdans le cadre de la mise à jour de la 13e journée de la Ligue 1 estreporté à une date ultérieure. JSK-MCO est de nouveau reporté. Ce match en retard comp-

tant pour la mise à jour de la 13e journée de la Ligue 1 se joueradans une date qui reste à définir, a annoncé la FAF, lundi, en finde journée, dans un communiqué. «La Fédération algérienne defootball (FAF) porte à la connaissance de toutes les ligues, desclubs et du grand public que toutes les compétitions et manifesta-tions footballistiques sont reportées du lundi 9 décembre à 00heure jusqu’au 15 du même mois à 06h00, et ce, conformément àun arrêté du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS)», a écritla FAF dans son communiqué. Le report de cette rencontre fait

suite à un arrêté du ministère de la Jeunesse et des Sports qui an-nonce le gel de toutes les compétitions sportives du 10 au 15 dé-cembre prochain. Il faut dire que ce report arrange parfaitementles affaires de la JSK qui fait face à plusieurs défections pour causede blessure. En effet, Velud devait aborder ce match face au MCOsans plusieurs cadres, dont la plupart sont blessés, à l’image deAddadi et Bounoua. C’est dire que le report ne pouvait mieuxtomber pour les Canaris qui visent la 3e place en championnat.L’annulation du match de mardi permet aussi au groupe de récu-pérer après un match intense et difficile, vendredi, face à l’Espé-rance de Tunis en Ligue des champions d’Afrique. Ainsi, Velud espère récupérer la plupart de ses blessés dans une

semaine pour la suite du parcours.Amar B.

LIGUE 1

Mauvaise nouvelle pour l’étoile montantede la sélection nationale et révélation duchampionnat de France, la saison passée,Youcef Atal, sorti sur une civière, samedipassé, après avoir contracté une blessure auterme d’une demi-heure de jeu seulement. Ilsera indisponible pour une longue période. En effet, après avoir effectué les examens

nécessaires pour connaître la nature de sa bles-sure, ces derniers ont révélé que l’enfant deTizi-Ouzou a une lésion méniscale au genoudroit. Cette mauvaise nouvelle a été publiée parson club, l’OGC Nice, sur son site officiel. Ladirection du club niçois a aussi fait savoirqu’Atal sera prochainement opéré et qu’il seramalheureusement éloigné des terrains pendantune assez longue période. L’OGC Nice lui ap-porte son soutien et lui souhaite un prompt ré-tablissement sur ledit site. Son entraîneur,Patrick Vieira, a exprimé en conférence depresse ses regrets après la blessure de l’un deses meilleurs atouts, tout en apportant son sou-tien indéfectible à son poulain auquel il sou-haite un prompt rétablissement. Ce qui fait dela peine pour ce joueur modèle aux immensescapacités physiques et technico-tactiques, quiest un régal sur le terrain. Un joueur qui

mouille le maillot à chacune de ses apparitionssur le rectangle vert et qui suscite l’admirationdu public. C’est donc un vrai coup dur pournotre défenseur international. Il pourrait mêmeêtre indisponible jusqu’à la fin de la saison,croit-on savoir. Pour le moment, son club n’apas encore révélé avec exactitude la durée deson absence. Le journal l’Equipe annonce unedurée d’indisponibilité qui variera entre 4 et 5

mois. Ce qui reste de la saison actuelle est àprésent compromis pour lui. Toutefois, comme le joueur a été opéré hier,

il est d’ores et déjà clair qu’il ne pourra pasjouer de sitôt. Atal n’a vraiment pas de chance.Pour rappel, lors de la dernière CAN-2019remportée par l’Algérie, il s’était aussi grave-ment blessé à l’épaule lors du match des quartsde finale du tournoi face à la Côte d’Ivoire, aucours de la première période. Ce qui l’a contraint à suivre le reste de la

compétition sur le banc en tant que spectateur.Du coup, il a manqué la demi-finale contre leNigeria et le big match de la finale devant leSénégal. Par ailleurs, ce que l’on peut dire,c’est qu’heureusement Atal a évité une rupturedes ligaments, ce qui aurait représenté une bles-sure plus grave pour lui. Même si l’on avoueque le problème dont il souffre au ménisqueprête aussi à inquiétude. C’est le Dr BertrandSonnery-Cotet qui va opérer le latéral droit desVerts. C’est triste que le sort s’acharne sur lui,à chaque fois qu’il est en plein boom. On luisouhaite une bonne guérison et un retour réussisur le terrain, une fois que son genou seraconsolidé.

Mohamed-Amine Azzouz

ÉQUIPE NATIONALE - BLESSÉ FACE AU FC METZYOUCEF ATAL PASSERA SUR LE BILLARD

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Le chef de l'État, Abdelkader Bensalah,a signé hier cinq décrets présidentiels por-tant ratification d'accords bilatéraux dansles domaines de la coopération et du com-merce, conformément à l'article 91-9 dela Constitution, indique un communiquéde la présidence de la République.

Le chef de l'État, Abdelkader Bensa-lah, a signé hier cinq décrets présidentielsportant ratification d'accords bilatérauxdans les domaines de la coopération et ducommerce, conformément à l'article 91-9de la Constitution, indique un communi-qué de la présidence de la République.

Le premier décret concerne l'accord-cadre relatif à la coopération dans le do-

maine de la Santé entre le gouvernementde la République algérienne démocratiqueet populaire, et le gouvernement de la Ré-publique de Cuba, signé à Alger le 10 mai2016. Le second décret porte sur l'avenantno 1 à l'accord-cadre relatif à la coopéra-tion dans le domaine de la Santé entre legouvernement de la République algériennedémocratique et populaire, et le gouverne-ment de la République de Cuba, signé à LaHavane, le 30 janvier 2018.Le troisième décret est relatif à l'accord

commercial entre le gouvernement de laRépublique algérienne démocratique etpopulaire, et le gouvernement de la Répu-blique fédérale démocratique d'Éthiopie,

signé à Alger le 13 avril 2017. Le qua-trième décret a trait au protocole de coo-pération entre le gouvernement de laRépublique algérienne démocratique etpopulaire, et le gouvernement de la Répu-blique de Turquie, sur la valorisation dupatrimoine culturel commun, signé à Algerle 6 février 2018. Le cinquième décret concerne le mé-

morandum d'entente entre le gouverne-ment de la République algériennedémocratique et populaire, et le gouverne-ment de la République fédérale démocra-tique d'Éthiopie pour la coopération dansles domaines de l'élevage et de la pêche,signé à Alger le 13 avril 2017.

Le ministère de l'Intérieur porte à la connaissance des ci-toyennes et citoyens désirant accomplir le devoir du hadj, quel'opération des inscriptions au tirage au sort, au titre des saisons2020 et 2021, a été reportée au dimanche 15 décembre, au lieu demercredi 11 décembre, comme cela été annoncé précédemment.

Le ministère avait annoncé auparavant, dans un communiqué,que l'opération des inscriptions «se poursuivra jusqu'au 18 janvier2020, et le tirage au sort aura lieu samedi 25 janvier 2020». Cetteformule «s'inscrit dans le cadre des démarches des autorités pu-

bliques visant à donner une plus grande chance aux citoyens sou-haitant accomplir le hadj, en sus d'assurer une bonne organisationde l'opération et de fournir les meilleurs services aux hadjis»,ajoute le communiqué.Le ministère de l'Intérieur invite les citoyens souhaitant ac-

complir le pèlerinage pour cette saison à s'inscrire via l'applicationmise à leur disposition sur le site web du ministère (www.inter-ieur.gov.dz), sans avoir à se déplacer au siège de leur communede résidence.

LA FRONTIÈRE ALGÉRO-MAURITANIENNE

RACCORDÉE

Le chef de l'État, Abdelkader Bensalah, a reçu, hier, le Premier ministre, Noureddine Bedoui, avec lequel il a passé en revue la situation socioéconomique du pays, a indiqué la présidence

de la République, dans un communiqué.

RATIFICATION D’ACCORDS BILATÉRAUX DE COOPÉRATIONM. BENSALAH SIGNE PLUSIEURS

DÉCRETS PRÉSIDENTIELS

TIRAGE AU SORT DU HADJREPORT DES INSCRIPTIONS À DIMANCHE PROCHAIN

LE CHEF DE L’ÉTAT REÇOIT LE PREMIER MINISTRE EXAMEN DE LA SITUATION

SOCIOÉCONOMIQUE

LUTTE CONTRELA CONTREBANDE

20 INDIVIDUS ARRÊTÉS DANS LE SUD

Des détachements de l’ANP ont arrêté, le 9décembre à Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtaret In-Guezzam/6e RM, vingt individus et saisideux véhicules tout-terrain, divers matériels et2000 litres de carburants. D’autres détachementsont appréhendé, en coordination avec les servicesde la Sûreté nationale, six narcotrafiquants etsaisi 4.383 comprimés psychotropes à Constan-tine/5e RM et Ghardaïa/4e RM, tandis qu'un autredétachement de l'ANP a saisi 5.000 paquets decigarettes à In-Amenas/4e RM. Des éléments dela Gendarmerie nationale ont intercepté, àSétif/5e RM, un individu en possession d'un fusilde chasse. Par ailleurs, une unité de sauvetage etde recherche des Forces navales a secouru troiscandidats à l’émigration clandestine et a repêchéle cadavre d'un autre, suite au naufrage de leurembarcation à deux miles marins de Merset BenM'hidi, alors que 27 immigrants clandestins ontété interceptés à Adrar/3e RM et à Tébessa/5eRM.

La ministre de laPoste, des Télécom-munications, desTechnologies et duNumérique, Houda-Imane Faraoun, aprocédé, hier à Tin-douf, à l'inaugurationdu projet de raccorde-ment de la frontièrea lgé ro -maur i t an -nienne au réseau defibre optique, à la fa-veur de l'achèvementdu dernier tronçon enfibre optique Tin-douf-Poste frontalierK75, d’une distancede 75 km.La cérémonie de

mise en service de cecâble a eu lieu en pré-sence des autoritéslocales, ainsi que dudirecteur générald'Algérie Télécom(AT), MohammedAnouar Abdeloua-hed.Mme Faraoun a,

par ailleurs, procédéà la pose de la pre-

mière pierre d'un pro-jet de réalisation d'uncentre technique d'ATau niveau de ce Postefrontalier, une infra-structure qui «facili-tera le raccordementdu câble en fibre op-tique avec les paysvoisins et africains»,a-t-on expliqué au-près d'AT.Un responsable

d'AT, AbderraoufHammouche, a faitsavoir que le projetde pose de 75 km defibre optique entreTindouf et le postefrontalier K75 «a étépossible, grâce à lamise en service, toutrécemment, du réseauen fibre optique re-liant Adrar à Tindoufsur une distance de1.100 km, via la loca-lité de Chnachen,permettant ainsi deraccorder à Internetplusieurs régions re-culées du pays».

Une délégation du Conseil de la nationa pris part, à Madrid, à une réunion parle-mentaire sur les risques environnemen-taux, et ce dans le cadre des travaux de laConférence sur les changements clima-tiques COP25. Initiée par l'Union interparlementaire,

en collaboration avec le parlement espa-gnol, la réunion se tiendra sous le thème«Le risque environnemental et les engage-ments nationaux pour la réduction desémissions de gaz à effet de serre», a pré-cisé le communiqué.La délégation parlementaire est com-

posée de Leila Brahimi et de Mohamed

Laid Belaa. Cette rencontre vise à «encou-rager les pays ayant rejoint l'Accord deParis à réviser leurs ambitions progressi-vement en ce qui concerne la réductiondes gaz à effet de serre».Elle sera, en outre, «une occasion pour

les parlementaires d'écouter un exposé desexperts sur la réponse au changement cli-matique et les opportunités que fournissentces mesures afin de favoriser la croissanceéconomique mondiale». L'Algérie est représentée au sommet

COP25 par la ministre de l'Environnementet des Énergies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati.

La COP25, à laquelle prennent part desdélégations de 196 pays, vise à finaliserles préparatifs pour appuyer l'Accord deParis de 2015 sur le climat et continuer derelever le niveau d'ambition, en prévisionde l'élaboration des plans d'action natio-naux contre les changements climatiques,à l'approche de la phase cruciale de miseen œuvre en 2020.Pour rappel, l'Algérie a ratifié l'ensem-

ble des accords internationaux visant la ré-duction de l'émission des gaz à effet deserre et la lutte contre le réchauffement cli-matique.

«Dans le cadre dusuivi des activitésdu gouvernement,

le chef de l'État, M. Abdelka-der Bensalah, a reçu, ce mardi10 décembre 2019, le Premierministre, M. Noureddine Be-doui, avec lequel il a examinéla situation politique, à la veillede l'élection présidentielle, etun rapport sur la situationsocio-économique», lit-ondans le communiqué.Selon la même source, le

Premier ministre a évoqué, àce propos, les résultats duConseil interministériel, tenule 7 décembre 2019, consacréà l'évaluation de la session duHadj 2019 et à l'examen despréparatifs de la session duhadj 2020, mettant en avant lesprincipaux axes abordés, no-tamment la gestion électro-nique de toutes les étapes dupèlerinage et l'organisation dutirage au sort, par anticipationet en une seule opération, pourdeux sessions consécutives.

À cet égard, M. Bensalah asalué les efforts consentis pourpromouvoir les prestations of-fertes à nos hadjis, exhortant legouvernement à œuvrer davan-tage, en coordination avec tousles acteurs, pour une prise encharge optimale lors de leurprésence sur les Lieux saints,ajoute le communiqué.

Le Premier ministre a évo-qué, par ailleurs, les conclu-sions de la réunion du Conseildu gouvernement du 04 dé-cembre 2019 consacrée à l’ap-probation d'une série de textesjuridiques relatifs aux secteursde l'Intérieur, des Finances, desAffaires religieuses, de l'Édu-cation, de l'Enseignement su-

périeur, de la Jeunesse et desSports, de l'Habitat, du Com-merce, des Ressources en eauxet de la Santé.Soulignant «l'importance

des procédures mises en placepar l'État, notamment celles vi-sant la rationalisation des dé-penses publiques et laréduction du déficit de la ba-lance des paiements, ainsi quedes grands investissements dé-cidés par l'État pour améliorerle niveau de vie des citoyens àtravers tout le territoire natio-nal, le chef de l'État a mis enavant l'impératif d'œuvrer àl'amélioration de la qualité duservice public, particulière-ment dans les domaines priori-taires».«L'audience a été, en outre,

l'occasion d'aborder les princi-pales rencontres internatio-nales de haut niveauauxquelles l'Algérie a pris partle mois courant», conclut lecommuniqué.

RENCONTRE PARLEMENTAIRE SUR LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX UNE DÉLÉGATION DU CONSEIL DE LA NATION À MADRID

M. BENMESSAOUD REÇOITLA REPRÉSENTANTE DU PNUD

RENFORCEMENT DE LACOOPÉRATION BILATÉRALE Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Ab-

delkader Benmessaoud, a passé en revue, lundi,lors d'une audience accordée à la nouvelle Repré-sentante résidente du programme des Nationsunies pour le développement (PNUD) en Algérie,Blerta Aliko, les perspectives de développementdes relations de coopération dans le secteur duTourisme et de l'Artisanat.Lors de cette audience, le ministre a affiché

son souhait de «renforcer les relations bilatérales,à la faveur du soutien et de l'accompagnement duPNUD au secteur dans la concrétisation du pro-gramme tracé entre le ministère du Tourisme et lesorganes onusiens, en vue de redynamiser le secteurdu Tourisme en Algérie».Pour sa part, la Représentante résidente du

PNUD s'est félicitée du «potentiel touristiqueénorme dont recèle l'Algérie», se disant «disposéeà soutenir et à accompagner le secteur afin de réa-liser les objectifs tracés en adéquation avec la stra-tégie sectorielle pour relancer ce domaine pourqu'il soit un levier important à la diversification del'économie nationale».

FIBRE OPTIQUE