20
Édition du lundi 1 décembre 2014 | VOLUME LXXXII N O 13 - Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - Sports et bien-être Profil de Matt Plunkett p. 14 Actualités Engagement étudiant pp. 4-5 FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca Parcours artistiques Au-delà des salles de classe TIMEKODE, DF, BOSVELD, LA PETITE MORT, ENSEMBLE JAZZ, DAMIEN ROBITAILLE

La Rotonde - 1er Décembre 2014

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Édition 13, du 1er Décembre 2014

Citation preview

Édition du lundi 1 décembre 2014 | VOLUME LXXXII NO 13

- L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a -

Sports et bien-êtreProfil de Matt Plunkett p. 14

ActualitésEngagement étudiant pp. 4-5

FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca

TWITTER @LaRotonde

WEB www.larotonde.ca

Parcours artistiques

Au-delà des salles de classeTIMEKODE, DF, BOSVELD, LA PETITE MORT, ENSEMBLE JAZZ, DAMIEN ROBITAILLE

L

TABLE DES MATIÈRES

Actualités

Conférence JeVote 3Engagement étudiant 4Polémique à l’ARUO 6Harcèlement sexuel à l’U d’O 8Événement de la semaine 8Chronique 9Brèves 9

Arts et culture

Timekode 10Critique de théâtre 10Concert de l’Ensemble Jazz 11Mieux connaître sa scène 12Damien Robitaille 13 Calendrier culturel 13

Sports et bien-être

Profil de Matt Plunkett 14Volleyball 15Hockey 15Basketball masculin 16Basketball féminin 16Entrevue avec Alannah McBride 17

OpinionsRetour sur la première AG de la FÉUO 18L’autre Assemblée générale 18

LabyrinthesÉchologie du Lac-Leamy 19

L

2 www.larotonde.ca

ÉditorialComité éditorial de La Rotonde [email protected]

Calcul pour la liberté musicaleIgnorer les réalités du marché du

travail ne porte pas à la création de meilleurs musiciens. Plutôt, le far-deau de dette d’un diplôme en mu-sique porte entrave à la capacité de vivre de la musique.

Le pavillon Pérez, situé discrètement au coin des rues Cumberland et Université, est autant une source de fierté pour l’Université pour sa capacité de produire des musiciens de renommée mondiale qu’une source de névrose et d’insécurité pour ses étudiants. La qualité de son enseignement est, sans doute, d’un calibre exceptionnel. Il est possible d’étudier l’interprétation, la composition, l’éducation, la pédagogie du piano, la musi-cologie, l’écriture et les techniques d’analyse avec des professeurs qui rayonnent dans leurs champs d’études. Ce qui n’est cepen-dant pas discuté en entrant dans ces pro-grammes, c’est la possibilité d’emploi une fois le diplôme en main. Sachant que la dette étudiante dépasse 28 000 $ pour la majorité des étudiants, le salaire moyen du musicien est de 10 000 $ en Ontario, l’incidence de travail autonome est de 44 % – soit cinq fois la norme nationale – et le montant de gens dans l’industrie de la musique aurait doublé par rapport à la norme nationale depuis le début des années 70. Par ces faits, il est pos-sible d’entrevoir un groupe de gens pauvres, débrouillards et nombreux.

Un stratagème pour survivreCes faits, s’ils étaient examinés avant l’en-

gagement coûteux aux études postsecon-daires, feraient réfléchir plusieurs quant à la nature et la longueur de l’éducation qu’ils recherchent. La hausse de paie pour les étu-diants détenant un ou même plusieurs di-plômes en arts visuels ou performatifs est en moyenne seulement quelques pourcentages plus élevée que ceux ayant un diplôme du secondaire ou aucun diplôme tout court. Le moment d’entrer au marché du travail, celui-ci pouvant être retardé d’une dizaine d’années pour ceux à la poursuite d’un doc-torat, est aussi à considérer, surtout dans un métier qui convoite la jeunesse. Quoique le raffinement de son pouvoir expressif soit certainement une noble ambition, nul ne peut nier le problème structurel qui afflige le monde musical.

Lorsque les dépenses annuelles de l’Otta-vien typique sont mises en ligne de compte, la situation pour le musicien, ainsi que pour l’artiste dans n’importe quelle discipline sauf la gestion artistique, devient rapidement précaire. Selon les données de différents or-ganismes, le loyer annuel pour une chambre simple s’élève à 8484 $, un laissez-passer adulte d’OC Transpo à 1209 $, 1370 $ pour l’électricité, 733 $ pour l’internet, 672 $ pour le téléphone et 3000 $ pour la nourriture, pour un total de 15 468 $. Ce coût n’inclut évidemment pas les dépenses de vêtements, dure réalité dans le creux de l’hiver; les ha-

bits de concerts, typiquement coûteux et dif-ficiles à maintenir; les voyages, dépense in-contournable pour accéder aux possibilités d’emploi à la soixantaine de postes orches-traux disponibles à l’échelle nationale; ou les sorties, partie intégrante du développement d’un réseau social qui pourrait mener à la possibilité d’emploi. Les cotisations syndi-cales, les assurances, les coûts de bénéfices, la couverture optique et dentale et la possi-bilité d’épargner sont souvent aussi mis de côté par l’artiste. Des dépenses tels le traite-ment de microtraumatismes répétitifs, l’uti-lisation de drogues et d’alcool autant comme source d’inspiration que de confort pré- et postperformance et des traitements psycho-logiques post-récital – événement annuel qui rassemble amis et famille et qui vaut de 3 à 9 crédits dont 100 % de la note est jugée sur la performance – sont des items qui ne se retrouvent pas typiquement dans les lignes budgétaires des artistes.

De tous ces frais, le plus crève-cœur est cer-tainement l’achat d’un instrument, celui-ci pouvant facilement s’élever à 15 000 $ pour un instrument orchestral de base et jusqu’à 100 000 $ pour des instruments pouvant ouvrir la possibilité du poste convoité de chef de section. À noter que des musiciens dans

les veines populaires peuvent eux aussi ac-cumuler des montants similaires pour leur équipement.

Alors, dans ce calcul qui sombre large-ment dans le négatif, comment faire pour ar-river à tout payer sans s’endetter? Selon les statistiques, il ne faut pas se faire d’illusions quant à la nature des études supérieures en musique et en arts. Celles-ci sont destinées à l’approfondissement personnel et la création d’un réseau d’amis et de compères qui ser-vira de soutien sur le plan financier et spiri-tuel dans le futur. Se lancer directement sur le marché du travail après les études secon-daires, prendre quelques années pour déve-lopper un plan d’affaires ou même suivre un diplôme collégial en affaires pourrait offrir beaucoup plus de possibilités que d’innom-brables heures passées à essayer d’impres-sionner son professeur avec ses trilles ou son vibrato. Le sujet de l’employabilité ne devrait jamais être un tabou dans les murs de Pérez ni dans aucune autre bâtisse universitaire. Les jeunes artistes d’Ottawa méritent de savoir quelles options leur sont disponibles puisque le piège de la dette est profond et peut saper de précieuses années créatrices des étudiants, empêchant que leur art dé-passe les confins de l’Université.

IllustratIon : andrey Gosse

Actualités

3www.larotonde.ca

Christopher Bernard [email protected]

Conférence JeVote

Les réformes démocratiques débattues Clémence Labasse [email protected] @LaRotondeClem

Trois membres du Parlement sont descendus, mardi soir, de la colline parlementaire pour ve-nir échanger avec les étudiants de l’Université d’Ottawa (U  d’O). Dans le cadre de l’initiative Je-Vote, une conférence a rassemblé les députés Michael Chong du Parti conservateur (PC), Stéphane Dion du Parti libéral (PL) et Craig Scott du Nouveau Parti démocratique (NPD) pour une discussion au su-jet de la Loi instituant des réformes démocratiques.

Mardi, la salle de conférence 4006 du pavillon des sciences sociales (FSS) était remplie de plus d’une centaine d’étudiants et membres de la communauté universi-taire. Tous étaient réunis pour entendre parler de l’état de la démocratie cana-dienne et particulièrement de la réforme apportée en décembre 2013 par M. Chong.

La soirée s’intitulait « La Dissidence constructive, les répercussions de la cen-tralisation du pouvoir au sein des partis politiques au Canada ». L’événement était organisé sous une forme de discussion entre les trois politiciens et les deux jour-nalistes « rockstar » modérateurs du dé-bat : Manon Cornellier, du Devoir, et Ste-phen Maher, du Ottawa Citizen.

Si les trois députés réunis ce soir-là ne s’entendaient pas sur les changements à faire, tous étaient toutefois d’accord sur un point : le système parlementaire canadien a besoin de réformes. « Notre démocratie est malade » a d’ailleurs lancé le député libéral dans sa première allocution de la soirée.

Sur la question d’une étudiante, les hommes politiques ont été amenés à ré-sumer leur position sur la nécessité de réformes démocratiques en un tweet, une phrase.

Pour Michael Chong, il s’agissait de mettre de l’avant que : « Les MP élus de-vraient représenter leurs électeurs à Ot-tawa, et pas Ottawa auprès de leurs élec-teurs ».

La position de Craig Scott était que : « Le futur de la démocratie n’est pas juste insti-tutionnel mais aussi sociétal et il nous faut trouver un moyen de connecter la connais-

sance sociale avec ce qui se passe au Par-lement ».

Et pour Stéphane Dion, qui a eu plus de mal à formuler une position brève, il était important de dire : « Désolé Michael, les gens de Saint-Laurent-Cartierville (sa circonscription électorale) ne veulent pas que je me soucie uniquement de Saint-Laurent-Cartierville. Ils veulent que je me soucie de tout le Canada. Nous de-vons élire des législateurs au sein de la po-pulation qui vont penser pour nous tous ».

Les positions défendues par chaque par-lementaire ont toutes été reléguées, en 140 caractères, sur le site officiel de JeVote, et l’événement a été filmé et diffusé en ligne sur La Chaîne d’affaires publiques par câble (CPAC).

Kevin Page, professeur de l’U d’O et titu-laire de la Chaire de recherche Jean-Luc-Pépin, organisait l’évènement. Pour lui, ce soir il s’agissait surtout de permettre aux députés d’avoir une conversation franche et honnête sur un projet de loi, et surtout sur la question des institutions, devant les étudiants. « Il est important de désigner tous ces problèmes aux générations futures afin de mieux pouvoir penser à changer les choses, et trouver de bonnes solutions ».

« Je suis heureux que tant de personnes soient venues assister à cet évènement », a déclaré Michael Chong à La Rotonde. « Ça montre que les Canadiens pensent beau-coup aux réformes du Parlement, et sont

conscients des problèmes de notre démo-cratie. Je suis optimiste pour l’avenir ».

Angela Wen, étudiante en administra-tion publique, a trouvé la soirée construc-tive : « Certains d’entre nous pensent que les parlementaires n’en ont pas grand-chose à faire de la démocratie, tant que ça les sert bien. Mais en réalité, nous avons pu voir ce soir qu’eux aussi veulent du changement, et que certains travaillent

dans ce sens ».L’initiative JeVote est un mouvement

qui est né au tournant de l’année 2014. En mars dernier ils avaient organisé une discussion similaire sur l’importance de voter, entre les différents chefs des grands partis nationaux, Justin Trudeau, Thomas Mulcair, Elizabeth May, et Michael Chong, devant plus de 500 étudiants et des camé-ras de télévision.

La Loi instituant des réformes démocratiques (C-586) Qu’est-ce que c’est?

Le débat de la soirée concernait un projet de loi dont le nom entier est « Loi mo-difiant la Loi électorale du Canada et la Loi sur le Parlement du Canada », proposé en décembre 2013 par le député conservateur Michael Chong. Essentiellement, ce projet de loi implique trois changements majeurs dans la dynamique de partis :

- Pour destituer un membre du Parlement, il faudrait que 20 % des membres du caucus en la demande et que cela soit ensuite voté par au moins la majorité du cau-cus.

- De même, pour la destitution du président du caucus, et s’il est différent, du chef du parti.

- Enfin cette loi retirerait au chef de parti le pouvoir d’approuver officiellement les candidats de leur caucus aux élections fédérales.

En septembre, une modification de cette loi a ajouté que les règles (1 et 2) seront optionnelles ; elles devront être adoptées par vote pour chaque caucus, après les élections.

La réforme C-586 a pour objectif de retirer une partie des pouvoirs des chefs de parti − qui dictent notamment une ligne de parti auquel, dans l’état actuel des choses, les membres ne peuvent pas s’opposer − pour la donner aux députés, de façon à ce qu’ils puissent mieux représenter leurs positions et celles des électeurs de leurs circonscriptions.

CrédIt photo : ayoub ben sessI

Kevin Page, professeur de l’U d’O et titulaire de la Chaire de recherche Jean-Luc Pépin, a organisé l’événement.

Actualités [email protected] décembre 2014

[email protected]

Engagement étudiant

La FÉUO explique sa stratégie Frédérique Mazerolle [email protected]

Suite à la tentative d’une assem-blée générale (AG) de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), qui s’est déroulée le 17 no-vembre dernier, plusieurs membres de la communauté universitaire se sont interrogés sur la manière dont avait procédé la Fédération pour informer les étudiants au premier cycle sur l’assemblée. La Rotonde s’est entretenue avec Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO, pour mieux comprendre les fondements de cette initiative.

La Rotonde : Avant l’assem-blée, quels moyens ont été em-ployés pour sensibiliser les étu-diants et attirer leur attention?

Anne-Marie Roy: L’assemblée géné-rale a été annoncée dans les journaux [La Rotonde et The Fulcrum] toutes les semaines du mois d’octobre et du mois de novembre jusqu’à la date de l’AG. Plusieurs courriels ont été envoyés à tous les étudiants annonçant l’AG et la possibilité de soumettre des motions tout au long des mois d’octobre et de novembre. Nous avons fait la promotion de l’événement sur notre site internet ainsi que sur les médias sociaux et nous avons mis plusieurs affiches partout sur le campus. Pendant les deux semaines avant l’AG, l’exécutif de la FÉUO a fait des présentations de classe partout sur le campus et nous sommes allés parler aux étudiants, un à un, avec des pam-phlets promotionnels dans les salons étudiants pour leur parler de l’AG et des motions qui avaient été soumises. Nous avons aussi communiqué avec les groupes étudiants qui ont soumis des motions afin de les encourager à mobili-ser les étudiants et de faire la promotion de leur motion et de l’AG.

LR : Vous êtes-vous inspiré de modèles d’assemblées générales, par exemple de ceux des associa-

tions étudiantes au Québec? AMR : Nous nous sommes inspirés de plusieurs modèles d’AG. Il n’y a pas seu-lement les étudiants du Québec qui font des assemblées générales, il y a plusieurs syndicats étudiants en Ontario qui font des AG depuis plusieurs années.

LR : Quelles leçons ont été tirées de cette assemblée? À l’avenir, la FÉUO procédera-t-elle différem-ment?AMR : L’AG du 17 novembre était une première à la FÉUO, donc oui, inévi-tablement j’ai tiré quelques leçons de cette première expérience. D’ici notre prochaine assemblée générale, j’aime-rais trouver des stratégies pour garder l’ordre lors d’une période de questions sans quorum. J’ai trouvé très décevant que plusieurs étudiants aient choisi de refuser de respecter les règlements du Robert’s Rules of Order sous prétexte que la présidente de l’AG n’avait aucun pouvoir sans quorum dans la salle. Le manque de respect de quelques per-sonnes dans la salle et leur refus de col-laborer et de garder l’ordre pendant la présentation du rapport de l’exécutif et

pendant la période de questions ont fait en sorte que nous avons raté une belle occasion d’avoir un dialogue productif avec une rétroaction constructive pour l’exécutif de la FÉUO. Par ailleurs, je travaille de pair avec Nicole Desnoyers, v.-p. aux services et communications, et nous révisons notre stratégie de com-munication pour la promotion de notre AG en mars. Dans cette stratégie, nous espérons engager la communauté étu-diante dans la promotion de l’AG, après tout, plus on est à l’annoncer, mieux sont les chances d’atteindre notre quo-rum pour notre deuxième AG.

LR : Y a-t-il des étudiants qui vous ont fait des suggestions pour les futures assemblées suite à celle qui vient de passer? AMR : Nous avons reçu plusieurs commentaires et suggestions pour les futures assemblées générales. Nous considérons toutes les suggestions pour améliorer l’AG. Notre objectif, c’est d’atteindre notre quorum en mars, et d’avoir une AG productive et d’adopter les motions et priorités des étudiants de l’Université d’Ottawa.

Dossier spécial

La promotion de l’AG en chiffres

Septembre - Annonce dans l’agenda de la FÉUO- Création de la page AG.feuo.ca

Octobre - 9 octobre : courriel à tous les étudiants de la FÉUO- Bannière web sur la page d’accueil de la FÉUO- 28 octobre : courriel à tous les étudiants de la FÉUO- 100 affiches de l’AG (60 babillards et co-lonnes officielles, quelques endroits à RGN, quelques espaces extérieurs)- 750 dépliants- Présentation de classes

Novembre - Présentations de classes à chaque jour (La FÉUO estime l’ensemble à 220 présenta-tions)- Conversations un-à-un avec les étudiants (les cafétérias, les salons étudiants, la bi-bliothèque, etc.)- Création de l’événement Facebook- Publication de Tweets- 12 novembre : courriel à tous les étu-diants de la FÉUO

Selon les données de la FÉUO. À l’exception des publicités dans La Rotonde et le Fulcrum, ces énoncés décrivent l’ensemble de la promotion pour l’AG.

Actualités [email protected] 1 décembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Engagement étudiant

La « culture de l’AG » au Québec

Frédérique Mazerolle [email protected]

Pour la première fois de son his-toire, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a organisé une assemblée générale, qui n’a pu obtenir le quorum né-cessaire pour avoir lieu. Plusieurs ont attribué le manque de parti-cipation étudiante au fait que les étudiants de l’Université d’Ot-tawa ne connaissent pas encore la « culture » des assemblées géné-rales. La Rotonde s’est entretenue avec ses voisins québécois, chez qui les assemblées générales sont une réalité présente depuis long-temps.

Alex Goyer, vice-président de la Fé-dération étudiante universitaire du Québec (FÉUQ), qui représente 13 as-sociations membres, affirme que mal-gré la grande mobilisation en 2012 lors de la grève étudiante, les associations étudiantes membres rencontrent tout de même des difficultés lors de leurs assemblées. Par contre, il croit qu’il n’existe pas de méthode sans faute pour attirer l’attention des étudiants.

« Il n’y a rien de magique pour attirer les étudiants à participer. C’est beau-coup, beaucoup, beaucoup de mobili-sation étudiante qui est nécessaire, les membres des associations étudiantes doivent se promener dans les corridors et interpeller les étudiants eux-mêmes. Ça prend des tournées dans les cafété-rias, dans les classes, dans les espaces étudiants », explique le vice-président.

À plus petite échelle, dans le cas de la Confédération des associations d’étu-diants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), les étudiants sont in-vités à assister à une assemblée géné-rale annuelle. D’après Caroline Aubry, présidente de la CADEUL, une bonne diversité d’étudiants se présente aux assemblées.

« Généralement, on essaie d’aller voir le plus de gens différents possible

dans les différentes facultés. On va voir les associations étudiantes locales pour leur demander de faire de la mobilisa-tion pour que les membres viennent. Nous essayons d’aller les voir et de leur parler une semaine avant l’assemblée générale. On passe aussi par les asso-ciations des programmes et des dépar-tements pour faire de la mobilisation individuelle », ajoute la présidente de la CADEUL.

« Le besoin d’informer les étudiants est très important. Il y a des associa-tions qui font bien ce travail et d’autres qui espèrent que les étudiants vont venir d’eux-mêmes », explique M. Goyer, qui est bien familier avec les mouvements étudiants. « Par contre, beaucoup ne savent pas exactement ce qu’est une assemblée générale ou voient cela comme étant très éloigné de leur réalité en tant qu’étudiant ».

Selon le vice-président de la FÉUQ, la force des assemblées générales repose dans l’idée que celles-ci vont servir à ouvrir la discussion et aller chercher l’opinion des étudiants sur les grands enjeux qui peuvent les toucher.

« Lorsqu’on a une association étu-diante qui travaille jour pour jour pour représenter ses étudiants, l’assemblée générale cherche périodiquement à aller chercher le pouls des étudiants pour savoir si celle-ci va toujours dans la bonne direction ou pas », déclare M. Goyer.

Cependant, mis à part le bas taux de participation, un des défis les plus im-portants est d’aller chercher plus qu’un type d’étudiant, pour ainsi diversifier la conversation.

« Dans la majorité des assemblées gé-nérales, c’est souvent la même “clique” qui va y assister, normalement des étu-diants très politisés et au courant. Le plus grand défi, c’est d’aller chercher l’opinion [de l’étudiant] moyen, celui qui va à ses cours et qui part chez lui par la suite » explique le vice-président de la FÉUQ.

Pour mieux desservir la population étudiante, plusieurs astuces et conseils ont été émis par la présidente de la CADEUL et par le vice-président de la FÉUQ, dont l’importance d’aller parler personnellement aux étudiants et de choisir un endroit qui sera facile d’ac-cès pour la rencontre et qui se dérou-lera à une heure décente pour la majo-rité. M. Goyer ajoute que les nouvelles techniques de publicité, par exemple l’utilisation des médias sociaux, ne sont peut-être pas la meilleure façon de mobiliser les étudiants.

« Quelques affiches sur un babillard déjà rempli ou des messages sur les médias sociaux, ça ne fera pas de ma-gie », conclut M. Goyer.

Dossier spécial

IllustratIon : andrey Gosse

Actualités [email protected] décembre 2014

[email protected]

Polémique autour de la destitution d’une représentante

Des résidents affrontent l’ARUO  Clémence Labasse [email protected] @LaRotondeClem

Marc-André Bonneau ré[email protected]

Les résidents de la résidence Marchand vivent maintenant sans représentante depuis le 10 novembre. Cherie Wong, leur représentante, a été destituée de ses fonctions après un vote de l’exécutif de l’Association des ré-sidents de l’Université d’Ottawa (ARUO). Par une pétition, plus de la moitié des résidents se sont mobilisés pour dénoncer la déci-sion de l’Association. L’ARUO explique que la destitution a été causée par un «  différent pro-fessionnel ». Toutefois, le doute subsiste quant aux raisons de son renvoie. Mme Wong affirme avoir été victime de harcèlement sexuel de deux hommes impli-qués dans l’ARUO et critique l’Association d’avoir ignoré ces accusations.

« Je suis sûr que j’ai plus de la moi-tié de la population de Marchand qui a signé », s’exclame Samuele Corsa-lini, résident de la résidence Mar-chand. « J’ai amassé 200 signatures la première journée. J’ai commen-cé à 19 h et j’ai circulé du 15e étage jusqu’au 9e », ajoute M. Corsalini. La pétition circule depuis le 13 no-vembre.

Puisque nous vivons dans un pays démocratique [et que] les résidents sont ceux qu’elle représente, on au-rait dû être consultés », réclame M. Corsalini. Gabrielle Read, présidente de l’ARUO, affirme que la pétition ne modifiera pas la décision de l’exécu-tif, même si elle considère que l’As-sociation fonctionne démocratique-ment.

« Je m’en fous de ce qui se passe à l’intérieur de l’Association des rési-dents. J’ai vu ce qu’elle a fait dans la résidence. Durant la période des exa-mens de mi- session, quand que tout le monde est stressé, on s’est réveillés un matin et il y avait des mots d’en-couragement un peu partout, qu’elle avait distribués. [...] Elle a encouragé

tout le monde », explique M. Corsa-lini. « Elle aurait pu étudier pour ses propres examens, mais elle a plutôt décidé d’encourager les autres », ex-plique ce dernier.

Cas de harcèlement sexuel ébranle l’ARUO

Cherie Wong a été destituée de son poste de représentante des résidents du bâtiment Marchand, poste auquel elle avait été élue en mars dernier. La Rotonde l’a rencontrée pour discuter des circonstances de son impeach-ment, par vote du conseil exécutif de l’Association, le 10 novembre dernier.

« La raison qu’ils m’ont donnée, et celle qu’ils ont transmise à mes résidents, est que je n’étais pas pro-fessionnelle, c’est-à-dire que je ne travaillais pas bien avec les gens de l’exécutif, deux membres en particu-lier », raconte-t-elle. « À propos de ces deux hommes, l’un d’entre eux m’a agressée sexuellement et l’autre me harcèle depuis plus d’un an et demi. C’est difficile de bien collaborer dans ces conditions », explique-t-elle.

Mme Wong souligne le manque soutien de la part de la présidente ou des vice-présidents, qui, bien qu’au courant n’auraient pas agi pour ré-gler la situation. Des conversations Facebook confirment les dires de la jeune femme.

Selon Gabrielle Read, présidente de l’ARUO, la destitution de la repré-sentante n’est pas liée à l’incident. « Je n’ai été mise au courant de cette affaire que le soir après que nous ayons décidé de voter la destitution de Cherie. J’ai eu des rencontres avec elle dans le passé, parce qu’elle avait eu d’autres problèmes personnels, et je lui ai demandé s’il y avait d’autres choses que je devrais savoir, mais elle ne m’a aucunement parlé de ça ».

L’agression a eu lieu au début du mois de novembre. « J’ai mis Gabrielle au courant le matin après l’incident, juste après m’être réveil-lée. Elle ne m’a pas vraiment dit quoi que ce soit », affirme Mme Wong.

Aucune mesure n’aurait été prise à l’encontre de son agresseur. Le jeune homme qui était également membre de l’exécutif de l’Association des étu-diants en sociologie et anthropologie (AESA), aurait démissionné de son poste, après que Chérie ait fait la dé-marche d’en informer la présidente de l’Association. Il travaille toujours dans l’exécutif de le l’ARUO.

Raisons officielles de l’im-peachment

Les raisons évoquées par le comité exécutif pour la destitution de Mme Wong sont tout autres. Officielle-ment, l’Association a communiqué sur Facebook que cela avait à voir avec

« des différences professionnelles au sein du comité exécutif ». L’ARUO explique aussi que par son comporte-ment, elle aurait rempli trois des cinq critères pour l’impeachment, mais ne donne pas plus de détails par souci pour sa réputation.

La présidente a transmis à La Ro-tonde ces critères : le refus ou la négligence dans l’accomplissement d’une tâche déléguée par l’Assemblée ou les Exécutifs, une mauvaise repré-sentation de l’Association et de l’abus de pouvoir.

Toutefois, en tant que représen-tante de bâtiment, pour beaucoup son travail était exemplaire. Samue-le Corsalini, résident de Marchand, raconte qu’« une fois, après la se-maine de lecture et l’incident au Par-lement, elle a pris le temps de mettre des notes positives d’encouragement partout dans la résidence, sur toutes les portes. Elle faisait admirablement bien son travail ».

L’ARUO a recensé dix infractions qui justifient sa décision. Les cas évoqués ne correspondent pas à des plaintes formulées par les résidents, mais principalement par une mau-vaise conduite à l’égard des membres de l’exécutif et, parfois, à l’endroit des partenaires de l’Association.

La présidente de l’ARUO a déclaré à La Rotonde que « nous avons eu des problèmes avec la façon dont elle se comportait professionnellement. À certaines occasions, elle passait derrière notre dos : faisait des de-mandes à d’autres personnes, et par-lait seul à seul avec certains membres de l’exécutif pour donner sa vision des choses. Elle tentait un peu de nous décrédibiliser ».

« J’ai dû la rencontrer pour lui dire ‘‘certaines choses que tu fais font mal à des gens dans le bureau’’ », ajoute la présidente, Mme Read.

Mais derrière le « manque de pro-fessionnalisme » se cacherait-il en réalité la mise à l’écart d’une menace pour l’exécutif de l’ARUO? Selon Mme Wong, l’Association a fait des démarches allant à l’encontre de la Constitution de l’ARUO, ce qu’elle tentait de dénoncer.

Des infractions constitution-nelles au sein de l’ARUO?

Selon la Constitution de l’Associa-tion, tous les membres de l’exécutif sont élus par les résidents, et si un siège est vacant avant la fin du mois d’octobre, un nouveau membre doit être élu par l’Assemblée des repré-sentants (AdR), organe décisionnel composé de 62 représentants, pro-venant de chacune des résidences. Après la fin octobre il est possible de désigner directement le membre.

Le vice-président aux finances de

l’Association, Pierre-Luc Losier, a lui été désigné par le Comité exécutif, sans vote de l’AdR. La position avait pourtant été ouverte avant la fin oc-tobre.

« J’ai tenté de leur rappeler la Constitution, encore et encore, mais à chaque fois ils m’ont juste envoyé promener », raconte Mme Wong. « Ils ont finalement nommé le v.-p. aux finances. À ma connaissance, les années précédentes quand il y a une nomination, un comité d’embauches était mis en place, mais cette année, aucun des représentants d’édifice n’a été invité à faire part d’un tel comité. La présidente a pu engager qui elle voulait ».

La jeune femme a tenté d’en parler au président d’Assemblée, chargé de faire respecter la constitution dans les AdR, et exceptionnellement dans d’autres réunions. Selon Mme Wong, il aurait admis percevoir le manque-ment aux procédures. Rien n’a ce-pendant été fait à ce sujet. Quelques jours plus tard, ce même membre de l’exécutif proposait la motion de l’im-peachment de Mme Wong. Cet indi-vidu est aussi celui que l’ancienne re-présentante accuse de harcèlement.

Il n’existe aucun tiers parti qui puisse juger de ces infractions en de-hors de l’Association elle-même.

Quelles possibilités d’appel? S’il est possible de destituer un

membre, en suivant plusieurs procé-dures lors d’une réunion du Comité exécutif, la motion ne sera officielle-ment mise en application qu’après avoir été votée par l’AdR. Une fois la motion votée, l’individu aurait alors la possibilité de faire appel dans les sept jours suivant la décision.

Seulement, l’AdR qui a suivi l’im-peachment de Mme Wong, le 17 no-vembre, a été ajournée avant que la motion puisse être votée, à cause d’une urgence médicale. La pro-chaine assemblée n’aura donc lieu qu’en janvier 2015.

Entre temps, l’ancienne représen-tante se retrouve sans honoraires, et sans possibilité de faire appel. Pour la présidente de l’Association : « il lui serait toujours possible d’aller voir the Conseil d’Arbitrage Etudiant, ou éventuellement le Centre des droits étudiants ». Selon nos sources, le premier n’existe plus depuis un an et le second, parce qu’il est dirigé par la Fédération étudiante de l’Univer-sité d’Ottawa (FÉUO), partenaire de l’ARUO, ne pourrait pas intervenir.

Les résidents de l’édifice Marchand se retrouvent sans représentant jusqu’à la désignation par le Comité exécutif de quelqu’un d’autre. La pré-sidente de l’ARUO doit d’ici là assu-rer les tâches de la représentante.

Actualités [email protected] 1 décembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Qu’est-ce que l’ARUO? L’Association des résidents de l’Université d’Ottawa est une

association indépendante de la Fédération étudiante de l’Uni-versité d’Ottawa, dirigée par et pour ses membres. L’Association statue que son objectif est « la représentation politique aux étu-diants qui demeurent dans les résidences universitaires ». Le regroupement est financé à partir de cotisations des résidents et l’exécutif est élu par les résidents en mars. Chaque résidence a son propre représentant, qui coordonne des activités sociales dans chaque édifice, en plus de représenter leurs intérêts au sein de l’exécutif.

CrédIt photo : ayoub ben sessI

Actualités [email protected] décembre 2014

8

Clémence Labasse @larotonde.ca @LaRotondeClem

Les témoignages de harcèlement sexuel continuent de se multiplier à l’encontre de Yanéric Bisaillon, ancien vice-président académique de l’Association des étudiants en études internationales et politiques (AEEIP). Dans une lettre ouverte anonyme sur Facebook, des victimes ont publié de nouvelles allégations en racontant leurs expériences avec l’ancien leader étudiant.

Une première affaire

Début novembre en effet, Arezoo Najib-zadeh, étudiante de sciences politiques et membre de l’AEEIP, a décidé de dénon-cer, via les réseaux sociaux notamment, le comportement du leader étudiant à son égard lors de la semaine 101. Elle rappor-tait alors qu’il aurait fait un commentaire déplacé, devant plusieurs autres per-sonnes, la menaçant de « mettre son pénis dans sa bouche et l’étouffer sur le lit ». Les sanctions sont vite tombées pour M. Bi-saillon, qui a été suspendu de son emploi d’adjoint parlementaire à la députée NPD Marie-Claude Morin et a perdu son poste de vice-président au sein de son corps fé-déré étudiant.

Le jeune homme s’est défendu d’avoir tenu des propos aussi violents. Lors de diverses entrevues, il a reconnu avoir « fait une blague déplacée » à une per-sonne qu’il considérait être son amie, et s’est excusé pour ce faux pas. Il a d’ailleurs affirmé publiquement avoir appris sa leçon et vouloir dans le futur travailler à contrer ce genre de comportement irrespectueux.

Il a également admis vouloir entamer des procédures juridiques. Selon diverses sources, il aurait eu recours à des avocats,

Harcèlement sexuel à l’Université d’Ottawa

L’affaire Yanéric Bisaillon prend de nouvelles proportions

Université d’Ottawa | University of Ottawa

À proximité de chez vous se trouve un Service de santé qui souhaite votre bien-être.Rendez-vous sur notre site Web uOttawa.ca/sante ou téléphonez au 613 564-3950 pour savoir où, parmi nos cinq emplacements, ces services sont disponibles pour vous.

MÉDECINE FAMILIALE POUR TOUSVotre santé nous préoccupe et c’est pour cela

que nous vous incitons à vous enregistrer, dès maintenant, avec l’un de nos MÉDECINS

DE FAMILLE, et ainsi vivre sainement.

CLINIQUE SANS RENDEZ-VOUSNotre clinique sans rendez-vous est

ouverte à TOUS, sept jours sur sept, soirset week-ends, pour soigner du mieux

possible vos besoins de santé non urgents.

CLINIQUE DE MÉDECINE DE VOYAGEÉvadez-vous l’esprit tranquille... Soyez à l’abri de toutesles maladies peu communes au Canada en

obtenant les conseils, produits et vaccins requis pour votre destination. BON VOYAGE!

uottawa.ca/sante/rendezvous uottawa.ca/sante/services/voyageuottawa.ca/sante/services/sport

MÉDECINE SPORTIVE ET PHYSIOTHÉRAPIENos médecins sportifs, physiatres, physiothérapeutes, podologues et chirurgiens orthopédistes traiteront vos

DOULEURS OU BLESSURES PHYSIQUES et assureront votre réadaptation.

uottawa.ca/sante/services/sansrv

613-564-3950uOttawa.ca/sante - uOttawa.ca/health

Service de santéHealth ServicesUOHS.SSUO UOHS_SSUO UOHS_SSUO

Événements de la semaineJEUDI 4 VENDREDI 5MARDI 2

14 h 30 – 16 h 00 : Les Nations unies et le Ca-nada – Comment faire mieux, FSS 4007.

18 h : Journée natio-nale de commémora-tion et d’action contre la violence faite aux femmes, Terrasse de Morisset.

10 h – 11 h 30 : Cafés Féministes, FSS 5028.

16 h : Réunion du conseil d’administra-tion de la FÉUO, en-droit à déterminer.

pour plus de 10 000 $, afin de se défendre contre son accusatrice et l’association étu-diante qui l’a destitué.

M. Bisaillon était très présent dans les médias pour faire entendre sa version des faits. Or, depuis que de nouvelles accusa-tions à son encontre ont fait surface lundi dernier, Yanéric Bisaillon a refusé toute entrevue à La Rotonde.

De nouveaux témoignages acca-blants

Lundi, un collectif anonyme a publié sur Facebook, via les comptes de plusieurs étudiants, une lettre ouverte intitulée « Yanéric Bisaillon – We demand justice through accountability ».

Dans celle-ci, les auteurs demandent au jeune homme de prendre conscience de la gravité de ses actes et d’en assumer la res-ponsabilité, afin qu’il puisse prendre des mesures pour se réhabiliter. Pour ce faire, ils ont livré de nouveaux témoignages, de deux étudiants, anonymes eux aussi, qui disent avoir respectivement été victimes de harcèlement et d’agression sexuels.

Appelé à témoigner à ce sujet, M. Bisail-lon a répondu : « Je n’ai rien à ajouter sur

ce sujet. Ma famille et mes amis savent que je suis une bonne personne et j’ai reçu des centaines de messages de soutien depuis ces fausses allégations, alors c’est tout ce qui compte ».

La Rotonde a rencontré une personne de ce collectif, qui a désiré rester anonyme. Pour le collectif, c’est dans ce soutien col-lectif que réside le problème.

« Nous ne voulons pas qu’il y ait des sanctions pénales à son encontre, ou qu’il soit renvoyé par exemple. Cela n’est pas notre objectif », nous a-t-on expliqué. « Nous voulons qu’il y ait une prise de conscience sur son comportement, une prise de conscience de sa part mais aussi de la part de son entourage ».

À propos des témoignages rapportés dans cette lettre ouverte, la personne a dé-claré : « Si nous avons décidé de publier ces histoires particulièrement, c’est pour que les gens prennent conscience de la gra-vité des actes de Yanéric, et du fait qu’il ne s’agissait pas d’une simple blague isolée, mais d’un comportement enraciné depuis longtemps ».

« Nous avons choisi de dévoiler ces deux histoires en particulier parce qu’elles nous semblaient représentatives de ce compor-

tement, mais nous pouvons confirmer qu’il y a certainementeu plus de cas ».

Se faire justice soi-même

Avec l’apparition de ces nouvelles accu-sations subsiste toutefois des interroga-tions importantes : est-il sain de se faire justice soi-même, par le biais des médias sociaux? Quelle crédibilité est-on en me-sure d’accorder à de telles accusations, sans autres preuves?

Pour le collectif, il n’y a pas de doute que cette lettre ouverte sur Facebook était le moyen le plus efficace de communi-quer avec la communauté universitaire. « Nous voulions donner une légitimité aux paroles des victimes, une parole qui avec les moyens de plainte plus traditionnels, justice ou médias, est trop souvent igno-rée ou décrédibilisée », explique-t-on. « Grâce aux réseaux sociaux, nous sou-haitions ouvrir un dialogue, un débat chez les étudiants, ainsi que chez Yanéric et ses proches ».

Les individus dont l’histoire a été rap-portée dans la lettre n’ont pas souhai-té entrer en contact avec M. Bisaillon, ni émettre de plainte officielle outre mesure, nous a-t-on appris.

larotonde.ca [email protected]

Actualités [email protected] 1 décembre 2014

Conférence Stop the Crisis à l’U d’OLa communauté musulmane Ahmadiyya du Canada a lancé l’initiative Stop the Crisis il y a deux semaines suite aux

récents évènements liés à la radicalisation au Canada. Parmi la quarantaine d’arrêts prévus de cette campagne pan-canadienne, une a eu lieu à l’Université d’Ottawa jeudi dernier. La communauté Ahmadiyya, bien établie au Canada, veut par l’entremise de sa campagne, rétablir les faits quant à l’Islam et le Coran. Cette communauté, qui a comme slogan « amour pour tous, haine pour aucun », s’inquiète de la radicalisation des jeunes musulmans et de la dérive dans l’interprétation du Coran qui s’y rattache. Au travers de la conférence, l’Imam Imtiaz Ahmed, principal confé-rencier, a récité plusieurs versets du Coran qui, selon lui, montrent que l’Islam est une religion de paix. Le prochain arrêt de cette conférence se fera mardi prochain à l’Université de Toronto.

Études concernant les salaires des diplômés de l’U d’OUne étude publiée la semaine passée par l’Université d’Ottawa dans le cadre de l’Initiative de recherche sur les

politiques de l’éducation de l’Université d’Ottawa a mis de la lumière sur les salaires que touchent les diplômés de l’Université. Cette étude a porté sur les salaires des diplômés de l’U d’O de 1998 à 2011. Dans le communiqué émis par l’U d’O pour présenter cette recherche, on y apprend notamment que le salaire des diplômés en sciences sociales tend à doubler en 13 ans de carrière et que les diplômés dans les secteurs des mathématiques, de l’infor-matique et de génie sont ceux qui sont les mieux rémunérés. Les chercheurs comptent maintenant approfondir la portée de leur recherche en incluant d’autres établissements pour avoir un portrait plus global de la situation.

EN BREF

Journée de la sécurité alimentaireLe Centre de développement durable a organisé la semaine dernière trois journées d’activités sur la sécurité ali-

mentaire sur le campus. Le thème de cet événement cherche à élargir la discussion entourant la sécurité alimentaire qui ne se limite pas juste aux systèmes alimentaires durables. Au menu, repas gratuits et conférences sur diffé-rents thèmes tels que la manière de faire durer son budget nourriture plus longtemps ou sur la campagne Boycott Chartwells. L’événement fut organisé en collaboration avec la Banque alimentaire de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa. Celle-ci aide encore des centaines d’étudiants à se nourrir chaque mois. La dernière activité de l’événement, un repas-partage, a dû être annulée, par contre, la discussion reprendra le 26 mars avec une activité liée aux questions alimentaires dans les villes, maisons et communautés.

Christopher [email protected]

Chronique

Dépasser la rhétorique

Christopher [email protected]

Ce qui m’a le plus déçu de l’assemblée gé-nérale de la Fédération étudiante de l’Uni-versité d’Ottawa (FÉUO)? Le manque de sérieux que certains (plusieurs) détracteurs de la FÉUO ont démontré lors de cette occa-sion. Par leur manque de bonne volonté, ces gens ont volontairement fait dérailler cette rencontre qui aurait pu être constructive malgré l’absence de quorum.

Premier exemple, alors que l’exécutif de la FÉUO nous explique comment sont dé-pensées les sommes d’argent déboursées par nous, étudiants, un étudiant se lève pour aller crier au micro que cette présentation l’emmerde et lui donne le goût de se souler. Alors que l’exécutif de la FÉUO partageait de l’information importante à sa population étudiante, celui-ci décide de les interrompre pour nous partager ses états d’âme. Le pire était à venir.

Comme plusieurs l’ont mentionné lors de l’AG, alors qu’ils sautaient sur le micro pour interrompre les réponses de l’exécutif, il n’y a jamais eu d’AG. Sans le quorum, la pré-sidente n’avait pas d’autorité et personne ne pouvait dicter la marche à suivre. Par contre au moins six personnes ont agi avec savoir-vivre et bon sens, les exécutants de la FÉUO.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas le plus grand fan de la FÉUO. À plusieurs reprises dans cette chronique j’ai critiqué ce que fai-sait la FÉUO. Pourtant, il faut reconnaître qu’ils ont été parmi les seuls qui ont agi de manière respectueuse lors de l’AG. Comme plusieurs l’on mentionné, n’ayant pas de quorum, il n’y avait aucune marche à suivre. Selon cette logique, les exécutants de la FÉUO auraient légitimement pu s’asseoir en attendant le quorum et ne répondre à au-cune question ou même simplement quitter les lieux. Ils ont pourtant enduré un barrage d’environ trois heures où toutes les ques-tions des plus pertinentes au plus démago-gues telles que : « Avons-nous finalement plus de feux d’artifice que Carleton? ».

Ce qui m’amène à mon point : il va falloir un jour que les étudiants de l’U d’O dépassent la rhétorique anti-FÉUO. Il y a des raisons pour ne pas aimer la FÉUO, des bonnes. L’assemblée générale aurait été une bonne occasion de faire valoir ces points. Mais de prendre le micro et d’hurler d’hystérie ne fait aucunement avancer le débat. Si les gens veulent être pris au sérieux par la FÉUO il faudra faire preuve d’un peu de savoir-vivre. À ce que je sache, toutes les questions qui ont été posées lors de l’AG ont été répondues du mieux que les exécutants le pouvaient, ça n’a pas empêché des gens de crier à la censure lorsqu’après 3 h de questions et réponses la présidente a tenté d’ajourner la rencontre.

Est-ce que la FÉUO est à blâmer pour le manque de participation lors de l’AG? Pro-bablement, du moins en partie. Par contre, si la moitié de tous les gens qui disent dé-tester la FÉUO avaient pris cette opportuni-té offerte par la FÉUO pour venir offrir du changement, le quorum aurait été atteint sans problème. Comme quoi il est parfois pas mal plus facile de se plaindre en coulisse que d’agir.

EN CAS DE

1.866.996.0991IL SUFFIT D’APPELER.

COMPTEZ SUR NOUS.

CRISE

Suivez-nous !

facebook.com/LaRotonde.ca

@LaRotonde

Visitez notre page web pour lire plus d’articles.

larotonde.ca

Alexandre Millaire et Didier Pilon [email protected]

Arts et culture

www.larotonde.ca10 www.larotonde.ca

Événement à venir 

Timekode : collecte de fonds pour CHUO

Alexandre Millaire [email protected]

DJ Zattar sera rejoint sur scène par les DJ Memetic, Magnificent et la légende ottavienne Trevor Walker pour cette première des méga-présentations au Maker Space North des soirées tassées et dansantes si bien connues à Ot-tawa.

Il y a neuf ans déjà que les célébra-tions des racines du funk et du soul, ain-si que les fruits de son échantillonage, font bouger des hanches ottaviennes. Ce vendredi, 5 décembre, Timekode, lé-gendaires soirées dansantes démarrées par DJ Zattar, DJ Memetic et Eric Ro-berts en 2005, se vera transporté dans son plus grand emplacement jusqu’à ce

jour, le Maker Space North – quai 216 du complexe industriel City Centre – avec des projections à grande échelle offertes grâce à la collaboration de Art Engine et Sasha V. de la collectivité au-dio-visuelle Fau Mardi. Ayant déjà mis de la buée dans les fenêtres du Eri Café et du Café Nostalgica, en passant par le Folk Fest en 2014, les organisateurs, cette fois rejoints des invités DJ Ma-gnificent et Trevor Walker, disent avoir hâte de célébrer leur neuvième anni-versaire dans ce nouvel espace.

Zattar exprime son enthousiasme pour Maker Space North : « Avec le montant d’événements et d’entreprises qui s’y installent, c’est excitant comme endroit, c’est central mais industriel, quelque chose qu’on n’a vraiment pas à Ottawa ». Avec sa taille gigantesque de 12 000 pieds carrés, l’ancien entrepôt de Wallack’s sera transformé au cours de la semaine pour accueillir les 400 à 500 spectateurs que les organisateurs espèrent attirer. Ce complexe aux al-lures berlinoises abrite aussi le Capital Rehearsal Studios, sa salle de spec-tacle, le Gabba Hey !, Art Is In Bakery et sera bientôt le nouveau chez soi de la brasserie artisanale Beyond The Pale.

Beau, bon et pas cher, les droits d’en-trée s’élèvent à 10 $ avant 23 h – plus par après – et la bière se vend entre 4,50 $ et 6 $ la grande cannette. Venez en grand nombre car tous les profits des ventes d’alcool iront à la collecte de fonds de CHUO, radio étudiante de l’Université d’Ottawa et lieu des ses-sions de mixage en direct par Zattar et compagnie chaque jeudi après-midi. Pour ceux qui se chercheront de quoi se mettre sous la dent, des bao buns, petits pains au porc et aux légumes cuits à la vapeur, seront disponibles par le Gongfu Bao Cart à quelques dol-lars seulement grâce au Programme de restauration ambulante instauré par la ville depuis 2013. Selon le succès de cette soirée, environ six Timekode par année seront planifiés par la suite.

Critique de théâtre

Zone familièreCarine PlamondonBénévole

Ottawa accueillait, samedi dernier, à l’École secondaire publique De La Salle, la 167e représentation de Zone dans une coproduction du Théâtre la Catapulte et du Théâtre français de Toronto.

La troupe jointe du Théâtre la Catapulte et du Théâtre français de Toronto, qui a présenté le spectacle dans un total de 38 villes au cours des dernières années, s’est arrêtée à Ottawa samedi dernier pour une représentation entraînante de la pièce Zone. Bien qu’il se soit écoulé plus d’une soixantaine d’années depuis la première représentation de la pièce de théâtre de Marcel Dubé, cette œuvre dramatique attire encore aujourd’hui bon nombre de specta-teurs. Alors que certains pourraient y voir une occasion d’actualiser la pièce de Dubé, le metteur en scène a choisi de conserver

l’essentiel des éléments de l’œuvre origi-nale. En effet, hormis quelques modifica-tions et une réorganisation de l’acte deux, la production demeure assez fidèle au texte dramatique de 1953. Même les costumes des comédiens témoignent de cette volon-té de rester fidèle à l’œuvre et au contexte dans lequel elle est née.

Quoique la situation économique, sociale et politique du Québec ait beaucoup évo-lué depuis les années 50, les cinq jeunes contrebandiers parviennent toujours à émouvoir et à faire rire les spectateurs. Les répliques, enchaînées rapidement, de sorte qu’il est parfois difficile de bien les saisir ou d’en rire, donnent tout de même un rythme d’« urgence » qui convient à l’intrigue. Quant à l’environnement sonore, il nous plonge dès le départ dans une atmosphère urbaine où l’on verra évoluer les cinq jeunes criminels. De plus, les décors simples mais efficaces favorisent une bonne utilisation de l’espace scénique par les comédiens. En-fin, la coproduction de Zone est une occa-sion agréable de découvrir ou de redécou-vrir l’une des œuvres les plus marquantes du théâtre québécois.

Des spectacles à votre portée!

AVIS AUX ÉTUDIANTS*

Suivez les dernières nouvelles :Visitez buzzendirect.ca pour la liste des spectacles Buzz en direct bientôt à l’affiche au CNA! MÉDIAS PARTENAIRES *Certaines restrictions

s’appliquent. Pour les étudiants à temps plein de 13 à 29 ans.

12$

Billets du CNA

11–13 DÉC

avec l’Orchestre du CNA

MICHAEL JACKSON

LA MUSIQUE DE

version Windborne

CrédIt photo : sylvaIn sabatIe

Arts et culture [email protected] 1 décembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Concert de l’École de musique

« Le Jazz existe à l’U d’O! » - Yves Laroche

Samuel Poulin [email protected]

C’est sous la tutelle d’Yves Laroche que L’Ensemble de Jazz de l’École de musique de l’Uni-versité d’Ottawa (U d’O), en collaboration avec l’Associa-tion des étudiant(e)s de premier cycle en musique (ADEMSA), s’est produit en concert, mer-credi dernier. Devant une foule d’une trentaine de personnes à la salle Freiman du pavillon Pérez, l’assemblée d’étudiants musi-ciens a interprété, pendant trois quarts d’heure, une sélection de standards de ce genre musical métisse issu de La Nouvelle-Or-léans.

« Nous allons jouer une dizaine de pièces, assez courtes, pour mettre en évidence les divers talents du groupe », a expliqué M. Laroche, qui en est à sa 14e année à la direction de l’Ensemble de Jazz. Le professeur de l’U d’O originaire de Pine Falls au Manitoba a pris le rôle de chef d’or-chestre, coordonnant la troupe estu-diantine qui était composée d’un bas-siste, d’un pianiste, d’un guitariste, de deux violoncellistes, d’un clarinet-tiste, d’un percussionniste et de cinq saxophonistes. L’année dernière, le professeur avait mené la charge à titre de bassiste.

C’est avec un combo pack du grand Sonny Rollins que l’Ensemble a don-né le coup d’envoi à l’après-midi, un morceau permettant aux saxopho-nistes d’illustrer les composants de l’instrument que Rollins a su exploiter pour devenir l’un des saxophonistes les plus influents du Jazz.

À leur tour, le clarinettiste Evan Friesen et le bassiste Patrick Arms-trong ont pu étaler tout leur talent, se partageant harmonieusement la com-position « Cheryl », du maître amé-ricain du saxophone Charlie Parker, pour ensuite faire place à un arrange-ment de M. Laroche ayant permis aux cinq saxophonistes de faire rêver la salle avec un titre qu’il intitule « Old Cape Cod » et dont la mélodie frôlait les airs d’une berceuse.

Les moments forts de la journée

furent sans contredit les interpréta-tions de la célèbre « Si tu vois ma mère » du soliste américain Sidney Bechet et de « The Child Is Born », « à ne pas confondre avec le chant de Noël », aux dires de M. Laroche, morceau com-posé par le trompettiste Thad Jones. Les cinéphiles ayant visionné le récent Midnight in Paris (2011) auraient tout de suite repéré l’air de Bechet, s’ima-ginant même aux Deux Magots avec Woody Allen, si agréablement la com-position fut-elle exécutée. Au même titre, l’interprétation de la composi-tion de Jones avait de quoi célébrer la vie ; le timbre des violoncelles marié à la mélodie de la clarinette, basse et piano se révélant en musique de fond, il y avait là une nostalgie propre à la jeunesse.

Alors que les violoncelles ont égale-ment eu leur moment de gloire avec l’interprétation de « Light House Blues », grave et mélancolique, les rythmes

de la batterie de Chris Dixon, l’invité spécial de la journée, et le doigté affi-né de Brittany Clayton au piano ont su mettre terme à la pièce en soulageant l’atmosphère d’un ton qui aurait pu mener à la danse dite charleston.

Malgré une humble assistance, la prestation de l’Ensemble Jazz a méri-

té les applaudissements des parents et amis qui s’étaient déplacés pour profi-ter d’un spectacle enjoué et guilleret. « Il y a du Jazz qui existe à l’U d’O, et c’est juste ici devant vous! », s’est ex-clamé M. Laroche en saluant la presta-tion de sa troupe, qui n’a pas à rougir de sa performance, bien au contraire.

CrédIt photo : MayseM atyaouI

C’est devant une petite foule que l’Ensemble Jazz a offert un concert à la salle Freiman.

THÉÂTRE FRANÇAIS

SAISON 2014/2015 cna-nac.ca/tf

Dieux ! Qu’est-ce que j’entends ? Madame, oubliez-vousQue Thésée est mon père, et qu’il est votre époux ?

–HIPPOLYTE

10 au 13 décembre à 20 h au Studio du CNA

© J

ulie

Art

acho

Textes : RACINE, OVIDE, SÉNÈQUE, DANTE et JÉRÉMIE NIELConception et mise en scène : JÉRÉMIE NIEL

Avec MARIE BRASSARD, BENOÎT LACHAMBRE, EMMANUEL SCHWARTZ et MANI SOLEYMANLOU

Production : PÉTRUS Coproduction : THÉÂTRE FRANÇAIS DU CNA et FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES

« Nous allons jouer une dizaine de pièces, assez courtes, pour mettre en évidence les divers talents du groupe »

- Yves Laroche

[email protected]

Arts et culture [email protected] décembre 2014

MIEUX CONNAÎTRE SA SCÈNEBosveld

L’humanité dans la musique électro-acoustique

La Petite MortEspace multi-art au cœur de la scène artistique de la ville

Alexandre Millaire [email protected]

La sensibilité folk et les nouvelles technologies ne font pas antonymes, nous raconte Théan Slabbert dans une entrevue accordée à La Ro-tonde.

Bosveld, groupe fondé en 2012, offre un souffle de nouveauté dans la capitale natio-nale avec un style hybride qu’il dénomme futur-folk. Les deux membres fondateurs, Théan Slabbert et Jeremy Mulder – tous deux anciens de l’École de musique à l’Uni-versité d’Ottawa – se sont produits en tour-née à vélo cet été, au Arboretum Festival et plus récemment à la galerie la Petite Mort avec Dustin Finer et Daniel Fredder. Char-mant la foule avec des descriptions quel-quefois trop personnelles de leurs œuvres et leur capacité de sonder les profondeurs de leur matériel, leurs chansons s’étendent dans la sphère électronique sans pour au-tant perdre le fil conducteur du folk acous-tique plus traditionnel. Leurs prestations se basent sur l’échantillonnage plutôt que le déclenchement de pistes préenregis-trées, laissant les sons de la guitare et du saxophone se répéter, se recombiner et rester suspendus dans les airs par le biais d’effets électroniques.

Une panoplie de musiciens ottaviens se sont récemment ajoutés au groupe dont Pascal Delaquis à la batterie, JF Beau-champ à la trompette et Philippe Charbon-neau – musicien omniprésent à Ottawa – à

la basse. Leurs enregistrements sont dis-ponibles en format numérique et sur sup-port cassette en verve ces temps-ci depuis que des boîtes de production telles Bruised Tongue offrent la reproduction de cassettes à prix modique. Leur deuxième œuvre, Ca-talyst Mixtape, nous emporte dans un rêve de guitare acoustique, de sons ambiants voyant quasiment musique concrète, et des bribes de chansons qui viennent percer le

brouillard.Commentant sur leur récente tournée à

vélo, Slabbert explique :« On était fatigués des méthodes non-soutenables de vivre, et on ne voulait pas ignorer ça lorsqu’on est partis en tournée. […] Être dans une four-gonnette pour un mois, c’est affreux, puis il n’y a vraiment aucun point de la faire sauf pour s’y rendre plus rapidement d’une place à une autre. Ce n’est pas impossible ».

Évidemment, ce ne l’est pas car dans un mois, ils ont pu faire des prestations dans six villes ontariennes, se rendant jusqu’à Toronto lors du trajet, et ce avec 200 livres d’équipements par membre. Ils affirment qu’il y a très peu de facteurs qui pourraient les empêcher de refaire l’expérience en plus grand l’été prochain et qu’ils gardent tou-jours l’œil ouvert pour des possibilités de performances aux États-Unis et en Europe.

Alexandre [email protected]

Acclamée par des critiques mon-diaux pour ses expos à la fois scan-daleuses et attrayantes, cette gale-rie défie son public à éguiser son œil et, tel était le cas du concert de DF et Bosveld jeudi dernier, ses oreilles.

De fil en aiguille, Guy Bérubé est rapi-dement passé d’un nouvel arrivé de New York à un quêteur d’emploi, à un ouvrier de constuction embauché pour remettre

à frais un ancien salon de bronzage dont le propriétaire était marchand de dro-gues illicites. Il proclame n’avoir jamais eu l’intention d’ouvrir une galerie, mais qu’il était tellement séduit par l’espace qu’il ne pouvait s’en empêcher. Le reste, raconte-il dans une entrevue accordée à La Rotonde, appartient à l’histoire. La philosphie « Fait de l’art, au diable le cri-ticisme » lui a valu cher pour son habileté d’attirer des artistes des quatre coins du globe.

Depuis son ouverture en 2005, une exposition par mois est venue transfor-mer les 1500 pieds carrés de la galerie dans le but de provoquer, titiller et faire réfléchir le public ottavien tout en sou-tenant au-delà de 1000 artistes locaux, nationaux et internationaux. Des images

parfois dérangeantes, parfois ouverte-ment sexuelles et toujours baignées dans l’humanisme attirent régulièrement des foules qui y restent longtemps après les heures d’ouverture, la paume à la vitrine et le regard chercheur.

Bérubé, conservateur artistique prêt à tout, invite aussi les groupes musicaux et théâtraux ainsi que n’importe quelle idée pouvant être contenue dans les quatre murs et deux étages de la galerie de l’approcher. Jeudi dernier, DF, duo audiovisuel composé de Dustin Finer, saxophoniste avant-gardiste faisant forte utilisation du loop, et Daniel Fredder, éclairagiste incorporant des objets trou-vés tels des boîtes de carton illuminées par des écrans DEL, ont proposé un concert audio-visuel avec le soutien de Bosveld,

duo futur-folk ottavien. Une soixantaine de gens rassemblés dans l’intimité du 306 Cumberland ont bien apprécié le concept participatoire « aventure dont vous êtes le héros » de DF et les méandres élec-tro-acoustiques de Bosveld.

Une galerie toujours à la recherche de courants nouveaux, Bérubé fait régulière-ment affaires avec des initiatives sans but lucratif et des programmes de conserva-tion artistique internationaux dont ceux de Buenos Aires, Santiago, New York, Mexico, Amsterdam et Valparaiso. Ce dernier, avec son projet de résidence ar-tistique Discípulos, cherchait à mettre en relief la vie de 12 prisonniers issus de la même prison et de les dépeindre d’une lueur humaine et sympathisante afin d’appuyer leur processus de guérisson.

CrédIt photo : ayoub ben sessI

Le groupe Bosveld s’est produit à la galerie la Petite Mort, accompagné de Dustin Finer et de Daniel Fredder.

Arts et culture [email protected] 1 décembre 2014

larotonde.ca [email protected]

LUNDI 1 déc

Calendrier culturel | du 1er au 7 décembre 2014 | [email protected] 2 déc mercREDI 3 déc jeudi 4 déc vendredi 5 déc DIMANCHE 7 décSAMEDI 6 déc

19 h à 21 h : Jour de l’Abolition de l’esclavage : concert flamenco avec Guy Massicotte. Bronson Centre.

12 h : Yoga gratuit. Centre Universitaire.

19 h : Vernissage : Intersections et Introspections. Atomic Rooster.

19 h à 23 h : Vernissage et levée de fonds pour le Centre d’alimentation Parkdale. Hintonburg Public House.

18 h à 20 h : Hintonburg Happening: cercle auteur-compositeur-interprète. The Record Centre.

12 h : Une offrande musicale pour Noël. Pavillon Tabaret.

19 h : Charlie Brown Christmas avec Jerry Granelli Trio. Dominion-Chalmers United Church.

20 h : Adam Marshall, Emilie Scott et Connor & Aidan. Zaphod Beeblebrox.

20 h 30 : Motel Raphaël, Thrifty Kids, Sarah Bradley. Cafe Dekcuf.

20 h à 22 h : Dance ecstatique. Surround Circle Yoga.

21 h 30 : 9ième anniversaire de Timekode. Maker Space North (City Centre, quai 216).

21 h : Spectacle burlesque Smoke N Garters. Fatboys Southern Smokehouse.

20 h : Le Cabaret Clandestin.Le Petit Chicago.

13 h : A Christmas Carol. Ottawa Little Theatre.

20 h : Olde Tyme Christmas with a Twist. Southminster United Church.

15 h à 18 h : Foire féministe. Pressed.

21 h 30 : Concert jazz : Richard Page, Mike Essoudry et Ed Lister. Irene’s Pub.

11 h à 17 h : Festival de thé d’Ottawa. Bilbiothèque et Archives nationales.

16 h à 18 h : OSCA présente White Christ-mas. Théâtre Mayfair.

12 h : Concert des ensembles de musique de chambre. Pavillon Perez.

17 h 30 : Concert du chœur de cuivres. Pavillon Perez.

20 h : Concert de l’ensemble de musique contemporai-ne. Pavillon Perez.

Entrevue avec Damien Robitaille

Spectacle hommage à l’École nationale de la chanson Didier Pilon [email protected]

La Quatrième Salle du Centre na-tional des Arts accueillera, le jeu-di 4 décembre, Damien Robitaille, Alex Nevsky, Caroline Savoie et An-dréanne A. Malette pour un spectacle hommage à l’École nationale de la chanson.

Ce spectacle sera la première édition de la série « Cercle des créateurs ». Inspiré du légendaire Johnny Cash Show, cette série sépare les auteurs-compositeurs-interprètes de leurs musiciens et présente une mise en scène minimaliste. Accompagnés que de leur instrument, les interprètes offriront une prestation simple et intime de leurs chan-sons les plus connues. Pour cette édition, Marcel Aymar a invité quatre artistes fort différents. La Rotonde s’est entretenue avec Damien Robitaille pour discuter du concert et de l’importance de l’École nationale de la chanson.

La Rotonde : Pouvez-vous nous parler de vos études en musique classique à l’Université Wilfrid

Laurier, du concours Ontario POP et de l’École nationale Granby, et du rôle qu’ils ont joué dans votre développement musical?Damien Robitaille : Quand j’étais à Lau-rier, je jouais surtout de la musique clas-sique. Ce qui m’a beaucoup aidé, c’est sur-tout l’éthique de travail. Ça m’a aussi ouvert les yeux sur mon désir de chanter en fran-çais, puisque c’était la première fois que je vivais sans français.

Ontario POP, ça m’a donné la chance d’écrire des chansons. C’était une bonne expérience de scène et une première expé-rience à la télévision. Ça m’a aussi donné la chance d’aller à l’école de la chanson.

LR : Et l’École nationale de Gran-by?DR : C’était neuf mois d’école. C’était béné-fique pour moi à plein de niveaux. J’aime bien le classique, mais je voulais écrire des chansons et l’École m’a donné cette oppor-tunité. Puis, en plus, j’étais plongé dans une autre culture. C’était au Québec, et je ne connaissais pas vraiment cette culture-là. Ça m’a donné de la confiance avec mon français.

LR : En ce qui concerne le concert de la semaine prochaine, que pen-sez-vous du format?DR : C’est très intéressant quand tu ne connais pas tous les artistes. C’est une façon de voir les artistes d’un autre point de vue.

On raconte des histoires sur les chansons, puis on va peut-être faire des collaborations. Ça devrait être intéressant!

LR : Avec qui avez-vous hâte de par-tager la scène.

DR : Moi, c’est vraiment Robert Paquette et Marcel Aymar. Je ne savais même pas qui allaient jouer, mais comme eux étaient là, je me suis dit, « ben, je vais y aller ».

LR : Avez-vous des conseils à donner aux jeunes musiciens qui essayent de percer en Ontario français?DR : C’est sûr qu’il va avoir des défis, mais il faut continuer. Faut pas utiliser le fait qu’on vient d’Ontario comme une excuse, mais il faut l’utiliser comme une force. Il faut prendre ce qu’on a de particulier et l’exploi-ter à fond, tout en restant soi-même. Restez vous-même, travaillez fort, gardez votre ac-cent, gardez votre façon de parler.

CrédIt photo : CourtoIsIe

Sports et bien-êtreMoussa Sangaré-Ponce [email protected]

www.larotonde.ca14

Profil d’un Gee-Gee

Matt Plunkett : Finalement sur le terrain Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

Matt Plunkett est maintenant un des joueurs de soutien clés du pro-gramme de basketball masculin de l’Université d’Ottawa. Pour le faire, il a dû garder la tête haute malgré toutes les frustrations en étant sur le banc lors de ses deux premières an-nées.

Durant les trois dernières années, le pro-gramme de basketball masculin a eu des saisons remplies de succès. Bien qu’il faisait partie de l’équipe pour ces trois saisons, Matt Plunkett a plus regardé du banc que contri-bué au succès. Cette année, les Gee-Gees, à nouveau une des meilleures équipes au pays, ont agrandi le rôle de Plunkett et il est pas-sé de « spectateur » à joueur de soutien clé. Plunkett est aujourd’hui le joueur que ses entraineurs ont vu au secondaire. « On avait beaucoup d’attentes pour lui au début. On l’avait vu jouer au niveau club. Il faisait de bonnes décisions, bon tireur, bon passeur, c’est ça qu’on a aimé », souligne l’entraineur adjoint du Gris et Grenat, Justin Serresse.

Bien qu’ils aient toujours eu confiance en lui, Plunkett était cloué sur le banc lors de ses premières années, notamment parce qu’il a eu de la difficulté à s’adapter au niveau du jeu universitaire. « C’était un ajustement. Après le secondaire, je pensais que je vien-drais ici et que je dominerais, mais quand je suis venu ici, je jouais contre Warren Ward, Terry Thomas l’année dernière et Johnny [Berhanemeskel] et Gab [Gonthier-Dubue], plein de gars qui avaient plus d’expérience que moi », se rappelle Plunkett. Ces ajuste-ments n’étaient pas les seules choses qui ont ralenti son développement, les entraineurs ont aussi dû développer plusieurs aspects du basketteur. « Ça été un peu plus difficile pour sa transition du high school à l’Université du côté physique, mais mental surtout. Il a per-du un peu confiance et ça nous a pris deux ans pour essayer de travailler là-dessus », mentionne Serresse. Être sur le banc deve-nait frustrant par moments pour le Gee-Gee, mais il comprenait sa situation. Il sera main-tenant un exemple pour les prochaines re-crues et même celles de cette année. Plunkett et ses entraineurs comptent partager son his-toire avec les nouveaux membres de l’équipe qui seront eux aussi restreints au banc pour une bonne partie de leurs premières années. Cependant, ayant appris beaucoup à cause de cela, Plunkett est confiant que « quand ça sera leur temps, ils brilleront aussi ».

Aujourd’hui, Matt Plunkett ne contribue pas seulement du côté offensif, mais il est également un des joueurs défensifs les plus athlétiques de l’équipe. « Son activité défen-sive ; c’est ça qu’on aime et il nous donne un autre style de défense par rapport à Vik [Gill] », commente Serresse. Même si l’athlète de troisième année est très heureux de pou-voir jouer un plus grand rôle avec l’équipe, il retournerait au banc si cela signifierait plus de succès pour les Gee-Gees. « J’adore ça! », répond-t-il lorsque La Rotonde lui demande ce qu’il pense de pouvoir contribuer plus. « Je veux aider l’équipe du mieux que je peux, donc si je dois être sur le banc ; je serai sur le banc. Ç’est bon de voir tes efforts récompen-sés, ça fait trois ans que je travaille et c’est gratifiant de voir ça maintenant ». Il ajoute : « Quand on gagne, c’est une affaire d’équipe. [On ne dit pas] qui a contribué le plus. Même être sur le banc, on a fait ça quelque chose de

fun avec nos célébrations et en amenant de l’énergie ». Avec un plus grand rôle, les attentes envers Plunkett ont augmenté, « mais ce n’est pas quelque chose pour lequel [il n’est] pas prêt ».

Le succès que connait Matt Plunkett est at-tribué au travail que ses entraineurs ont fait avec lui, mais également aux sacrifices qu’il a faits lors des dernières années. Au lieu de retourner chez lui lors des deux dernières va-cances d’été, Plunkett est resté à Ottawa pour s’entrainer. « Je n’ai pas pu rentrer chez moi et voir ma famille, mais je suis resté ici, j’ai travaillé dans les camps et je me suis entrai-né chaque jour », explique-t-il. Bien qu’il fût encore sur le banc pour la plupart du temps la saison dernière, ses entraineurs ont re-marqué les efforts qu’il mettait dans le gym et sur le terrain lors des pratiques. « C’est difficile d’être un joueur de banc. C’est son éthique de travail qu’il faut souligner. C’est

un gars qui travaille avec Johnny [Berhane-meskel] tout le temps, tout l’été. Il a travaillé sur son dribble, sur son tir, il a fait deux étés où il est resté ici à travailler comme un fou, même quand c’était dur, il n’a pas lâché. Il a beaucoup appris de son expérience sur le banc », raconte Serresse.

Durant les matchs, Plunkett se retrouve surtout avec d’autres joueurs de troisième année comme Mehdi Tihani, Matt Nelson et Moe Ismail, mais il arrive parfois qu’il se retrouve à jouer aux côtés des partants Mike L’Africain, Vikas Gill, Gabriel Gonthier-Du-bue, Caleb Agada et Johnny Berhanemes-kel. Il apporte un style de jeu qui s’adapte très bien, peu importe qui est sur le terrain, et cette année, il a développé un tir de trois points qui le rend encore plus dangereux. « Il pouvait toujours tirer au secondaire. Souvent quand un gars arrive du secondaire il pense qu’il peut tirer, sauf Vik et Mike. Avec les répétitions qu’on fait ici, les gens se rendent compte qu’ils ont encore du travail à faire. C’était un bon tireur mais pas aussi consistent que maintenant », explique Ser-resse.

Maintenant, non seulement les autres équipes doivent s’adapter à Plunkett, mais ils doivent également s’adapter à l’attention qu’on porte sur lui lorsqu’il est sur le terrain. Plunkett avoue que c’est un peu plus difficile maintenant que des ajustements sont faits par rapport à lui, « surtout que maintenant les gens savent que je peux tirer des trois points. Je travaille avec Justin pour savoir quoi faire durant ces situations ».

Le Gee-Gee était un joueur recruté par plusieurs équipes au secondaire, cepen-dant, malgré le fait qu’il aurait pu avoir un plus grand rôle et même être un partant dès sa première pour certaines universités, il a quand même choisi l’Université d’Ottawa. Il est très content de son choix parce qu’Ot-tawa lui offrait la meilleure chance de gagner un championnat.

Tradition d’avant-matchAvant chaque partie, après que les équipes

se soient réchauffées et dirigées vers le banc pour écouter les mots de l’entraineur et les introductions des joueurs, on peut souvent voir Matt Plunkett et son coéquipier Johnny Berhanemeskel rester au panier pour faire quelques lancers supplémentaires. C’est une de plusieurs petites traditions de l’équipe.« Je ne sais même pas comment ça commen-cé. Quand je jouais au secondaire, je devais faire deux tirs en course avant [le match] et Johnny faisait la même chose avec ses tirs et on a combiné nos deux routines. Je fais mes deux tirs en course, après je prends les rebonds pour lui lorsqu’iltire et ensuite on fait notre poignée de main. On le fait depuis longtemps et des fois l’arbitre essaye de nous en empêcher mais on s’assure de rester et le finir ».

CrédIt photo : ayoub ben sessI

Volleyball

Ottawa chante le (Varsity) BluesEmmillie LindonBénévole

Ottawa a dominé les Rams de l’Université Ryerson, mais n’a pas réussi à remporter la victoire contre Toronto le lendemain.

La fin de semaine dernière, l’équipe de vol-leyball féminin a joué contre deux équipes de Toronto. Le samedi 29 novembre, les Gee-Gees ont affronté les Rams de l’Université Ryerson. Ottawa a fait bonne figure en rem-portant le match en trois manches. Kelsie English et Kaly Soro ont mené leur équipe à la victoire. English et sa coéquipière Kira Tome se sont aussi démarquées en mar-quant des aces à plusieurs reprises lors du match. Comme c’était le cas il y a deux fins de semaine, le pointage s’est rapproché avec chaque manche. Le premier set a fini avec un score de 25-18 pour Ottawa, suivi par une vic-toire de 25-19 au deuxième, et le troisième set a finalement été remporté 25-22 par le Gris et Grenat. Kelsie English a remporté le set final pour son équipe avec un point sur une at-taque. Le deuxième set était rempli d’erreurs

pour les Rams et il était de même pour la troi-sième, mais après avoir marqué quinze points Ryerson s’est stabilisé.

Le dimanche 30 novembre, les femmes ont joué contre le Varsity Blues de l’Université de Toronto qui était invaincu. Le Varsity Blues est parti du pavillon Montpetit comme tou-jours invaincu, étant la seule équipe de sa di-vision n’ayant encore pas perdu de match. To-ronto a remporté la première manche avec un pointage de 25-19. La deuxième manche était plus ou moins identique à la première, mais Ottawa s’est inclinée 25-18. Les Gee-Gees se sont battues pour chaque point du dernier set, mais elles ont été vaincues 26-24. Ottawa a pris le contrôle lors de la dernière manche, mais les Rams se sont rattrapées pour éven-tuellement remporter la manche et le match. Toronto est classée quatrième au sein du top 10 du Sport interuniversitaire canadien.

Le Gris et Grenat affrontera à nouveau ces équipes en février, mais cette fois les Rams et le Varsity Blues joueront à domicile. Ot-tawa est maintenant en deuxième place de la division Est des Sports universitaires de l’Ontario derrière le Varsity Blues. Les Rams quant à elles restent en quatrième place. Les Gee-Gees terminent la première moitié de la saison avec une fiche de 8 – 3. Le prochain match pour Ottawa sera un match d’exhibi-tion à domicile contre l’Université de Mon-

tréal le 9 janvier 2015 à 18 h. Les matchs de ligue recommenceront le 11 janvier lorsque

les joueuses voyageront à Thunder Bay pour affronter l’Université Lakehead.

HockeyDéfaites des Gee-Gees aux mains des Stingers et des Carabins

Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

Malgré le fait qu’elles ont dominé la plu-part du match vendredi soir contre les Stin-gers de l’Université Concordia, les Gee-Gees ont perdu 1-0. Le Gris et Grenat a eu plu-sieurs chances en zone offensive, mais n’a pu capitaliser, passant plusieurs chances en zone adverses sans un tir au but. Maude Lévesque-Ryan était entre les poteaux pour l’équipe, mais malgré sa bonne performance, elle a dû ajouter une défaite à sa fiche. Avec une victoire contre Concordia, les Gee-Gees auraient pu se rapprocher d’une position qui les qualifierait pour les séries éliminatoires. La défaite était aussi décevante en considé-rant le fait que les Stingers sont une équipe du même calibre, voire inférieure à Ottawa. Tout de même, il faut saluer certains efforts du Gris et Grenat. Lors d’un désavantage numé-rique, Vickie Lemire a bloqué des tirs à deux reprises. Cependant, il faut se demander s’il n’y avait pas un manque de motivation chez les joueuses puisque ce n’était pas un match contre Montréal ou McGill qui sont les plus grandes rivales des Gee-Gees.

Défaite crève-cœur contre MontréalLa dernière fois que le Gris et Grenat a af-

fronté Montréal, le 16 novembre dernier, c’était une victoire historique pour Ottawa. Cette fois-ci, jouant à domicile, Ottawa a es-sayé de prouver que le dernier match n’était pas un hasard et que les joueuses sont vérita-blement capables de vaincre les Carabins.

Après la première période, Montréal me-nait 1-0. Ottawa a eu deux bonnes chances

consécutives en zone offensive, mais la gar-dienne des Carabins a fait de superbes arrêts pour permettre à son équipe de garder son avance. Avec un peu plus de six minutes de jeu, Montréal a marqué son deuxième but.

Les Gee-Gees ont ensuite pris le contrôle du match, mais beaucoup d’erreurs sur des passes ratées ont empêché les joueuses de mettre la rondelle dans le filet. Montréal a en-suite saisi sa chance, en zone offensive après plusieurs bousculades devant le filet, les Ca-rabins ont poussé assez fort pour marquer le troisième but du match. Avec 7 : 44 à jouer dans la deuxième, Asha Kauffeldt a marqué le

premier but du match pour Ottawa. Vickie Le-mire et Carling Chown ont toutes deux assisté sur le but. Moins de cinq minutes plus tard avec 3 : 33 secondes à jouer, Vickie Lemire a marqué sur un beau tir du revers.

Maude Lévesque-Ryan et sa rivale des Ca-rabins ont été les vedettes de la troisième pé-riode. Aucune des deux gardiennes n’a laissé un but entrer malgré le fait qu’elles ont fait face à plusieurs tirs. Ottawa a gagné du mo-mentum vers la fin du match et au lieu de pou-voir prendre avantage de cela, l’arbitre a sifflé une pénalité contre Ottawa. Avec deux mi-nutes à faire au jeu, Ottawa serait en désavan-

tage numérique. Yanick Evola, l’entraineur, a enlevé sa gardienne pour pouvoir mettre une joueuse de plus, donnant à l’équipe une chance de jouer à cinq contre cinq, mais une autre pénalité aux Gee-Gees a mis fin à ses plans. Ottawa a fini le match avec une joueuse sur le banc des pénalités, quelque chose qui a peut-être coûté à l’équipe une période en pro-longation et, qui sait, même une victoire.

Les Gee-Gees se sont quand même bien battues et ont prouvé qu’elles sont capables de jouer au même niveau que Montréal. Mainte-nant, il ne reste plus qu’à le faire d’une façon plus consistante.

larotonde.ca [email protected]

Sports et bien-être [email protected] 1 décembre 2014

CrédIt photo : MayseM atyaouI

Les Gee-Gees ont vaincu l’Université Ryerson, mais ont perdu contre l’Université de Toronto.

CrédIt photo : JéréMIe lefebvre

Les Gee-Gees ont connu des défaites la fin de semaine dernière.

Basketball masculinOttawa conserve sa deuxième place au Canada

Basketball féminin

Les Gee-Gees se rachètent en l’emportant contre Toronto

Léa Papineau RobichaudBénévole

Le Gris et Grenat quitte pour le congé des Fêtes toujours invaincu, grâce à deux victoires cette fin de se-maine, 93 à 64 contre les Rams de Ryerson vendredi et 86 à 60 contre les Varsity Blues de Toronto samedi.

Le gymnase de Montpetit était plein ven-dredi pour l’important affrontement entre la deuxième et la troisième meilleures équipes au pays. Les Rams, toujours invaincus eux aussi, se sont présentés sur le terrain gonflés à bloc. Les deux équipes ont offert le spec-tacle tant attendu par les spectateurs : un match très serré.

Au premier quart, aucune équipe n’a vraiment pris les devants, s’échangeant des points sans arrêt. Le premier 10 minutes s’est soldé par une égalité, 22 à 22. Au deu-xième quart, les Gee-Gees ont réussi à aug-menter leur niveau de jeu d’un cran. Mike L’Africain, Johnny Berhanemeskel et Vikas Gill ont réussi des paniers de trois points, clouant ainsi le bec aux partisans des Rams plutôt nombreux. Les joueurs locaux ont re-traité au vestiaire menant le match 44 à 31.

Pour la deuxième partie du match, les Gee-Gees ont su montrer pourquoi ils occupent le deuxième rang canadien, avec une défensive solide et une attaque efficace. Caleb Agada a marqué 13 points dans cette deuxième de-mie. Il a d’ailleurs obtenu le plus de points lors de ce duel de titans avec un total de 21. Lors de ce match, Gabriel Gonthier-Dubue a atteint les 400 rebonds en carrière, se po-sitionnant ainsi au 11e rang de l’histoire de l’équipe à ce chapitre.

« Grosse victoire »« C’est une grosse victoire, nos gars

sont fiers d’eux-mêmes », a lancé l’en-traîneur-chef James Derouin. « Je crois que notre défensive a fait la différence au-jourd’hui », a-t-il ajouté en soulignant le tra-vail presque impeccable de Mehdi Tihani et Caleb Agada sur l’un des meilleurs joueurs au pays, Jahmal Jones, qui n’a pas pu mar-

quer plus de 12 points lors de la rencontre.Le lendemain de cette victoire importante,

Ottawa a battu plutôt facilement les Var-sity Blues, mais a tout de même démontré quelques lacunes qui ont un peu déçu leur entraîneur.

« Après le match d’hier [vendredi], je m’at-tendais à un départ lent, mais je croyais que nous nous serions repris plus vite. Nos tirs déposés n’étaient pas beaux et nous avons eu de la difficulté à terminer les paniers près de l’anneau. Nous n’étions pas super ce soir et nous devrons travailler sur notre constance, particulièrement en défensive », a avoué De-rouin.

Malgré tout, Ottawa était clairement plus fort que ses adversaires. Ainsi, l’équipe hôte a rapidement pris les devants en première demie, 37-24. Les joueurs semblaient ce-pendant se laisser porter par les prouesses de Johnny Berhanemeskel, qui a marqué 17 points dans la première moitié de la partie. James Derouin a donc décidé d’assoir son joueur-étoile lors du dernier quart. Noel Jones, Mackenzie Morrison et Brandon Ro-binson ont ainsi vu un peu plus d’action qu’à l’habitude. Jones en a d’ailleurs profité pour marquer huit points. « Noel n’est pas encore au sommet de sa forme, mais je crois qu’il a montré de belles choses ce soir et c’est très positif », a souligné l’entraîneur.

Berhanemeskel a tout de même terminé la rencontre avec 27 points, un sommet dans le duel.

Encore une fois, l’intensité de Matt Plun-kett a donné un bon coup de pouce à son équipe. Il a connu un bon match en défen-sive avec quatre blocs et huit rebonds. Ce dernier a cependant avoué que la fatigue avait peut-être joué dans le match. « Je crois qu’on était un peu fatigués avec le match d’hier [vendredi] qui nous a pris beaucoup de notre énergie. On s’est repris en deuxième demie et nous avons fait le travail. Il fallait gagner ce match, car c’est bon pour la fin de session et ça nous permet de commencer à penser au congé des Fêtes et de nous prépa-rer pour notre tournoi à Halifax », a lancé le joueur de troisième année.

Un gros défi attend les Gee-Gees au retour des Fêtes, le 9 janvier, alors qu’ils affronte-ront la meilleure équipe au pays, les Ravens de Carleton.

Léa Papineau RobichaudBénévole

Le Gris et Grenat n’a pas réussi à obtenir une fin de semaine parfaite, s’inclinant 58 à 55 contre les Rams de Ryerson vendredi, mais l’empor-tant 63 à 57 contre le Varsity Blues de Toronto, samedi.

Les Gee-Gees ont passé à un cheveu d’une victoire vendredi, alors qu’elles re-cevaient les Rams. Elles tiraient de l’ar-rière 40-35 pour entamer le quatrième et dernier quart du match. Les joueuses adverses, dans leur détermination, ont rapidement marqué cinq points, portant ainsi l’écart à 10 points entre elles et les hôtes. Les Rams ont ensuite conservé cette avance de 10 points la majeure partie de la première moitié de ce quart.

C’est à la sixième minute de jeu qu’Ot-tawa s’est levé et a travaillé avec achar-nement pour réduire considérablement l’écart. Alors qu’il ne restait que 30 se-condes au compteur, les deux équipes étaient nez à nez, 53 à 53, grâce aux efforts notamment de Danielle Marion et de Kel-lie Ring. Cependant la garde des Rams, Ke-neca Pingue-Gile, a décidé du sort des Gee-Gees, réussissant un lancer en suspension ainsi que ses deux lancers francs à la toute fin du match.

La joueuse de deuxième année Danielle Marion a terminé avec le plus de points de la rencontre, avec un total de 14, tandis que Stephanie MacDonald et Jen Stoqua ont chacune terminé avec un respectable 11 points.

La défaite comme motivationCette défaite a cependant motivé la for-

mation d’Andy Sparks, qui est revenue en force le lendemain pour affronter les Blues. « Je crois que pour les vétéranes de l’équipe, c’était important après la défaite de montrer qu’elles sont capables de se re-lever et de prendre le contrôle du match », a lancé la joueuse de troisième année Julia

Soriano.Les Gee-Gees ont enchaîné les paniers

de trois points dès le premier quart pour remporter ce dernier 18-10. Le deuxième quart a cependant été plus laborieux pour l’équipe locale, qui n’a réussi qu’à marquer 6 points. Ottawa a retraité au vestiaire avec une maigre avance de 2 points, 24-22.

Malgré leur productivité à l’attaque, le Gris et Grenat semblait avoir particulière-ment de la difficulté à maintenir Toronto en défensive. Les Blues ont ainsi pu rame-ner l’écart à zéro au troisième quart, qui s’est soldé par la marque de 45 à 45. Lors du dernier 10 minutes de jeu, Kellie Ring et Sarah Besselink ont mené la charge des siennes, marquant chacune 6 points pour ainsi mener à une victoire.

Malgré un match plutôt serré, l’entraî-neur-chef Andy Sparks semblait plutôt satisfait de son équipe. « On a commen-cé le match avec un très bon débit de jeu, mais par la suite, probablement parce que j’ai mis les substituts trop rapidement sur le jeu, le débit a semblé ralentir », a-t-il affirmé, soulignant aussi le travail de la joueuse de troisième année, Kellie Ring. « Elle a connu son meilleur match de la saison selon moi ce soir », a-t-il ajouté.

« Ç’a été un match difficile pour nous parce qu’il fallait revenir après notre dé-faite contre Ryerson », a avoué Julia So-riano. « On est arrivées sur le terrain avec un plan de match, on l’a bien exécuté et on a joué avec intensité tout le long du match. Je crois que c’est pour cela que nous avons gagné », a-t-elle ajouté.

Un congé pour revenir en forceLe Gris et Grenet ne jouera son pro-

chain match de la saison que le 9 jan-vier. L’équipe pourra bénéficier d’un peu de repos. Sparks espère bien sûr que ses joueuses reviendront en santé, particuliè-rement Catherine Traer et Katherine Le-moine, qui n’ont pas vu beaucoup d’action depuis le début de la saison en raison de blessures.

« Nous sommes constamment incons-tantes », a-t-il lancé en concluant qu’il es-père que cela changera après le congé des Fêtes.

CrédIt photo : MayseM atyaouI

Moe Ismail en est à sa troisième année avec les Gee-Gees.CrédIt photo : MayseM atyaouI

Julia Soriano est l’une des joueuses qui ont affronté l’Université de Toronto

Sports et bien-être [email protected] décembre 2014

[email protected]

Sports et bien-être [email protected] 1 décembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Entrevue avec Alannah McBride

Toujours à la course Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

Alannah McBride partage les hauts et les bas d’être membre de l’équipe d’athlétisme de l’Université d’Ot-tawa et les différences entre les sports individuels et les sports d’équipe.

Alannah McBride, qui court depuis la huitième année, est maintenant membre de l’équipe d’athlétisme de l’Université d’Ot-tawa. « L’année dernière je faisais le pen-tathlon et cette année je fais le 300 mètres et le 600 mètres », explique-t-elle. Contrai-rement aux autres programmes sportifs du Gris et Grenat, l’équipe d’athlétisme est di-rigée et entrainée par un parti externe. Le club local des Lions d’Ottawa prend l’équipe en charge, ce qui veut dire que les Gee-Gees et les Lions ont les mêmes entraineurs et le processus pour faire partie des deux équipes est plus ou moins le même. « Il y a une équipe qui voyage, mais si tu es assez bon tu peux aller à plusieurs rencontres et en-suite te qualifier pour les championnats des Sports universitaires de l’Ontario [SUO] et du Sport interuniversitaire canadien [SIC] ».

Manque d’installationsToutes les équipes interuniversitaires de

l’Université d’Ottawa ont accès aux installa-tions et peuvent s’entrainer sur le campus, que ce soit au pavillon Montpetit, au stade Lees ou au complexe sportif Minto. Cepen-dant, l’équipe d’athlétisme doit utiliser les installations de l’École secondaire Louis Riel. « L’Université n’a pas une piste. J’ai-merais qu’il y en ait une pour ne pas avoir à aller si loin pour s’entrainer, mais on a une installation qui est vraiment bonne appelée le dôme. C’est une piste de 400 mètres re-couverte par un dôme et il y a trois terrains de soccer », explique McBride. L’École se situe à Gloucester, à environ 45 minutes en autobus du campus. Cela prend donc beau-coup de temps aux athlètes juste pour aller s’entrainer. Ils ne sont pas les seuls à le faire puisque selon McBride, certains athlètes de

l’équipe de football et de rugby viennent par-fois s’entrainer avec eux.

Horaire typique d’étudiant athlèteComme beaucoup d’étudiants athlètes,

McBride étudie, s’entraine et a même un emploi à temps partiel. « J’essaye d’avoir une vie sociale », confie-t-elle en riant.

L’équipe d’athlétisme a deux horaires d’entrainement : un lorsque la saison com-mence et un autre pendant la saison morte. Lors de la saison morte, les athlètes font un entrainement de base. Ils s’entrainent sur la piste les mardis, jeudis et samedis et doivent s’entrainer le lundi, mercredi et vendredi dans la salle de conditionnement physique. Lorsque la saison a commencé, l’équipe s’entrainait du lundi au jeudi et le samedi sur la piste et il est recommandé que les athlètes fassent un tour dans la salle de conditionnement physique autant que pos-sible. Les semaines avant les compétitions, les entrainements et les exercices sont plus concentrés sur les techniques et les évène-ments spécifiques.

Différences entre sports indivi-duels et sports d’équipe

Bien qu’elle fasse partie de l’équipe d’ath-létisme, Alannah McBride n’a pas d’amie sur la piste. Contrairement aux sports d’équipe où il faut s’entraider lors des pratiques et des compétitions, en athlétisme, il faut faire les choses soi-même. « Aux pratiques, on est des coéquipiers et on se pousse les uns les autres. Les filles courent ensemble. Tu pousses la fille qui est devant toi et tu aides la personne qui est derrière toi, tu les encou-rages quand ils veulent abandonner. Donc c’est vraiment une équipe dans ce sens, mais dès que t’es sur la piste pour une com-pétition, c’est comme un champ de guerre. Tu t’en fous si elles t’ont félicitée après une bonne pratique hier. Si elles sont en avant de toi tu vas les battre, même si ça veut dire prendre leur médaille », explique l’athlète.

Lorsqu’elle court, McBride est dans une autre zone. Elle laisse l’adrénaline et son corps l’emporter. « Je cours des courses comme le 60 mètres et le 60 mètres haies et tu ne penses même pas. Tu cours, tes ins-tincts prennent le contrôle », raconte-t-elle. Par contre, plus la distance est longue, plus elle est apte à avoir des pensées lorsqu’elle

court. Elle continue : « Par exemple [lors] d’un 400 mètres, les derniers 100 mètres tu penses ‘‘ok, il faut continuer à pousser’’ ».

Une autre différence est que les athlètes des sports d’équipe s’entrainent pour jouer des matchs qui durent des heures, tandis qu’en athlétisme, les gens s’entrainent pour des moments qui ne durent que des minutes, voire des secondes. Cependant, pour la cou-reuse qui en est à sa deuxième année pour les Gee-Gees, c’est tout aussi gratifiant de voir les fruits de son labeur. « On s’entraine tellement fort, des fois même six jours par semaine pour une minute. C’est gratifiant de voir des fois des cinq secondes enlevées de

ton temps, même une seconde ».

Il y a quand même quelques ressem-blances avec les autres équipes sportives et McBride les voit lorsqu’elle rencontre d’autres athlètes durant des évènements où toutes les équipes participent, comme le banquet des sports de fin d’année. « C’est bon de voir d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes que toi. Ils doivent tous s’entrainer, travailler ». Malgré le fait que son horaire déborde, elle est heureuse de pouvoir porter le Gris et Grenat et elle est encore plus heureuse de pouvoir courir puisque cela lui permet de « rester saine ».

Séance d’information: 15 janvier 2015Projet avec Sentinelle Outaouais

Projet avec Arbres Canada

Projet avec Ottawa Centre EcoDistrict

Université d’Ottawa | University of Ottawa

Le programme des leaders en environnement de TDOffre aux étudiants des opportunités de bénévolat dans la communauté!

CENTRE D’ENGAGEMENT MONDIAL ET COMMUNAUTAIRE auservicedumonde.uOttawa.ca

Serving Others | Au service du monde – uOttawa @uOVolunteer

Joignez-vous à un groupe! Pour tous les détails et les dates limites, visitez auservicedumonde.uOttawa.ca

CrédIt photo : MayseM atyaouI

Alannah McBride court pour l’équipe d’athlétisme de l’Université d’Ottawa.

[email protected]

Opinions

Retour sur la première AG de la FÉUOLe 17 novembre dernier, la Fédé-

ration étudiante a tenu sa première assemblée générale. Pour ceux qui en furent témoins, ce fut une première très mouvementée. Malgré les hauts et les bas, je maintiens que les assem-blées générales demeurent la clef d’un meilleur engagement étudiant. Dans cette lettre, je tiens à partager ce que j’ai retenu de positif durant la soirée, dans le but d’améliorer certains points pour la prochaine assemblée générale en mars 2015.

S’il y a une chose que j’ai apprise au cours des trois dernières années au sein du mouvement étudiant c’est que pour voir du progrès il faut des efforts. Parfois, il faut comprendre que nos objectifs ne se réaliseront pas du jour au lendemain. L’adoption même des assemblées générales a pris un certain temps. Lors de ma campagne électo-rale pour le poste de vice-présidente aux communications à l’hiver 2012, le programme électoral de mon équipe incluait la mise en place d’assemblées générales. L’exécutif élu de cette an-née-là n’en avait pas fait une priorité, j’ai donc repris l’idée l’hiver suivant lors de ma première campagne électo-rale pour la présidence. À l’époque, le mouvement étudiant révolutionnaire démarrait sa campagne pour déclen-cher un processus référendaire pour donner un mandat officiel à l’orga-

nisation d’adopter une structure de démocratie directe à la FÉUO. En no-vembre 2013, un premier référendum sur la question des assemblées géné-rales eut lieu – référendum dans le-quel 85 % des étudiants qui ont parti-cipé ont voté oui. Faute de quorum, il faudra attendre février 2014 afin que la FÉUO reçoive le mandat légitime d’adopter la structure des assemblées générales. L’adoption des assemblées générales représente seulement le début de nos efforts vers leur succès et vers un meilleur engagement étu-diant.

Si certains croient que le fait que nous n’ayons par réussi à atteindre le quorum est une défaite, laissez-moi vous convaincre du contraire. Oui, certes, c’était décevant, par contre ce n’est pas hors de l’ordinaire. La ma-jorité des syndicats étudiants ne réus-sissent pas à atteindre leur quorum lors de leur première assemblée géné-rale. La participation étudiante dans les assemblées générales c’est une habitude qu’il faut inculquer chez les étudiants. Pour notre part, notre pre-mière assemblée générale n’a malheu-reusement pas eu lieu sur le campus et nous avons raté notre quorum de onze personnes seulement! Je l’avoue, j’aurais préféré atteindre notre quo-rum, mais je tiens à souligner que de réunir 326 étudiants dans une salle

pour influencer les décisions de la FÉUO, c’est une première et une vic-toire en soi. Le projet des assemblées générales à la FÉUO est un projet de grande envergure qui nécessite des objectifs fixés sur le long terme. Per-cevoir le manque au quorum comme l’ultime défaite déconsidère les objec-tifs que l’on peut seulement atteindre par l’entremise d’efforts continus.

Un autre défi qui nous attend c’est de s’assurer que les discussions qui ont lieu, avec ou sans quorum, soient pro-ductives. Le 17 novembre j’ai vu des interventions agitées et un manque de respect de la part de certains membres qui sont intervenus aux microphones. À l’avenir, il est essentiel que toutes interventions se fassent avec respect pour que tous nos membres puissent se sentir à l’aise de partager leur point de vue. C’est de cette manière que nous ferons place à un dialogue constructif pour la FÉUO. Pour prendre des dé-cisions, en effet, il nous faut quorum. Par contre, pour permettre à l’exécu-tif de faire un bilan sur leur travail et pour laisser la chance à tous de parti-ciper lors d’une période de questions, il me semble évident qu’il faudra que tous respectent les règles d’ordre de bon vouloir. Je fais donc appel, par l’entremise de cette lettre, à tous les étudiants de faire preuve d’ouver-ture et de respect envers leurs pairs

lors des prochaines assemblées géné-rales. Qu’on atteigne quorum ou non, il reste que les assemblées générales ont comme objectif de faire entendre la voix de tous et chacun. Il est donc primordial de s’assurer de créer des espaces sécuritaires et ouverts qui permettent à tous de s’exprimer et de partager leurs idées aux microphones.

Pour conclure, je tiens à remercier ceux qui ont pris le temps de mobi-liser les étudiants sur des enjeux qui leur tiennent à cœur en soumettant des motions. Je garde espoir que l’assemblée générale prévue en mars 2015 atteindra quorum et fera place à un débat qui saura mettre de l’avant les priorités des membres de la FÉUO. C’est en travaillant ensemble que l’on réussira à faire de notre prochaine l’assemblée générale un succès. Sur cette note, j’invite tous ceux qui au-raient des idées ou commentaires sur notre dernière assemblée générale à me les faire parvenir à l’adresse sui-vante : [email protected]

En solidarité,

- Anne-Marie Roy Présidente de la Fédération étu-diante de l’Université d’Ottawa

Plusieurs ont dénoncé, comme l’a fait mon collègue Christopher Bernard dans sa chronique, le manque de sérieux de la dernière Assemblée générale. Plusieurs des interventions manquaient de sa-voir-vivre. Mais ça ne s’inscrit pas dans une rhétorique comme la FÉUO.

À mon avis, ceux qui étaient fondamen-talement contre la FÉUO étaient les plus sérieux de la salle. Les étudiants qui ont enlevé du sérieux à cet exercice démocra-tique sont plutôt ceux qui se sont présen-tés pour maintenir le statu quo.

C’est aussi ceux qui critiquent et qui ne proposent rien.

Être fondamentalement contre la FÉUO, ça l’implique aussi de proposer autre chose. Une grève, par exemple. L’As-semblée générale, en théorie, est la plus inclusive possible. Mais dans ce contexte, c’était aussi un rendez-vous entre ceux qui l’ont réclamée, en circulant la pétition qui a rendu l’AG obligée, et l’exécutif de la FÉUO. C’était un rendez-vous bien or-ganisé et respectueux qui n’a pas pu avoir lieu, faute de quorum.

Je pense aussi que c’est un rendez-vous qui déplait à plusieurs. Consciemment ou pas, ceux qui ne proposent rien n’ont pas apprécié tout le labeur que représente se déplacer jusqu’au Centre des congrès

pour s’opposer à la grève. Même s’il n’y avait aucun mandat de grève à l’ordre du jour. En étudier la possibilité est déjà bien trop dérangeant.

Quand quelqu’un a demandé à An-ne-Marie Roy si elle avait déjà rencontré un étudiant, on ne s’opposait pas sérieu-sement à la FÉUO. On ne faisait pas une critique de ses fondements. On entre-tenait tout le marasme qui accompagne l’inaction. Et ceux qui semblent y être les plus habitués ont cru pouvoir le faire avec incivilité. Dommage. Mais on ne peut simplement associer cet abrutissement à l’ensemble des revendications, dont cer-taines ont semblé être plus organisées que

la FÉUO. Leur démarche aurait fait une Assemblée générale tout autre.

La critique constructive de l’AG, à mon avis, c’est celle qui sera en mesure de dépolariser les regroupements qui sup-portent des motions. Rassembler ceux qui ne voulaient pas payer pour l’assem-blée activiste et ceux qui aimeraient voir une grève d’une journée pour montrer qu’ils ne veulent pas d’une dixième année de hausse de frais de scolarité. Parce que peu importe ce qui est débattu, il n’y aura qu’une seule FÉUO.

- Marc-André Bonneau Co-rédacteur en chef

L’autre Assemblée générale

LA ROTONDE PRODUIT MAINTENANT DES VIDÉOS REPORTAGES !Découvrez nos reportages hebdomadaires sur notre chaîne YouTube LaRotondeVideo

Édition du lundi 1er décembre 2014Volume LXXXIII NO 13

109, rue OsgoodeOttawa, OntarioK1N 6S1TEL: 613-421-4686

RÉDACTIONCo-Rédacteurs en chefSara Ghalia et Marc-André [email protected]

Secrétaire de rédactionSamuel [email protected]

CorrecteursFrédéric [email protected]

Zoé [email protected]

ActualitésChristopher [email protected]

Alex Jürgen [email protected]

Clémence [email protected]

Frédérique [email protected]

Arts et cultureDidier Pilon et Alexandre [email protected]

SportsMoussa Sangaré[email protected]

WebGabrielle [email protected]

Directrice de productionVéronique [email protected]

Directeur artistiqueAyoub Ben [email protected]

PhotographeMaysem [email protected]

IllustrateurAndrey [email protected]

VidéasteAntoine [email protected]

Direction généraleJérôme Simon et Simon-Nicolas Grandmaî[email protected]

Prochaine parutionLundi 8 décembre 2014 La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 000 copies dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Associa-tion des étudiants diplômés. La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffamatoires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

L

larotonde.ca [email protected]

Labyrinthes

ÉCHOLOGIE DU LAC-LEAMYC’est l’automneet je pisse mon envie sur les feuilles mortespour en enlever le givre qui se forme la nuitet pour aussi laisser ma marqueavant que n’arrive la neige de décembre.

Je me permets de t’écriremême si tu ne me liras jamais.Je me permets de jeter une larme dans l’eaupour faire vibrer un peu plus dou-cement ce monde.

Je marche en cherchant les traces de tes passur le sentier du Lac-Leamy.Il ne reste que la sensation de fourmillement hallucinosiquede ta main dans la mienne.Il ne reste que les fantômes de tes massages.

Il reste un couple de canardset une bande de goélands qui se font passer pour eux.Je retrouve aussi les cerfs pas trop peureuxet la gorge me serre, serre, chère.

Les cyclistes passent rompant le silence et me rappelant queje marche seul autour du Lac Leamyavec rien d’autre que mes maux dits.

Et je suis sans mot de toi.Et je suis à sec.Et je suis affamé.Et je suis âme-aigrie.

C’est comme se réveiller dans la peau de Macaulay Culkin un ma-tin de Noël.C’est comme se réveiller dans la

peau de Macaulay Culkin un ma-tin, point.

Notre histoire redonnait de l’espoir aux plus cyniques de ce monde.Pendant longtemps, on a permis à Zygmunt Bauman lui-même de croire en l’amour solideconfrontant ainsi les idéologies et les théories modernes sur la vie.

Mais la réalité liquide nous a rattrapésEt nous avons glissé entre nos doigtsEt nous nous sommes évanouisSous nos regards passifs et com-plicesNous nous sommes sentis à la fois libres et impuissantsEt nous sommes vulnérables.

Depuis je suis en exil parmi le

monde.Je suis un oiseau qui a perdu une ElleMais qui en a une autre avec assez de plume pour t’écrire.

Je suis largué sur l’Île-aux-Sou-venirs de ton premier regard vers moi.Je suis poussé par l’air de ton der-nier souffle sur nos dix bougies.Je suis bani de ta vie pendant que tu brûles pour d’autres envies.Je suis jeté dans le compost de notre errance sur Terre.

Et nous sommes poussière.

Sans écho.Le silenceDe la distance entre nos étoilesEst.

- Steeve Ferron

souhaite remercier les contributeurs de la semaine

Emmilie Lindon | Léa Papineau Robichaud | Jérémie Lefebvre | Carine Plamondon | Steeve Ferron

Merci de la part de l’équipe de La Rotonde