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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 1 février 2010 – Volume LXXVII N o 18 La Rotonde Photographe ama- teur, Adrien Lavoie a développé un intérêt pour les logiciels de retouche| P. 6 HOCKEY FÉMININ La troupe de Miguel Filiatrault réussit à battre l’une des puissances cana- diennes | P. 15 ARTISTE ÉTUDIANT Deux grandes rivales, Ottawa et Carleton, s’étaient donné ren- dez-vous, comme chaque année, à la place Banque-Scotia pour la Classique de la capitale. Pour l’oc- casion, plus de 8074 spectateurs s’étaient déplacés. Au grand dé- sarroi de leurs supporters, les Gee- Gees ont été défaits dans les deux duels. Carleton l’a emporté par huit points (74-66) dans le match des hommes et par 13 points dans celui des femmes (53-40). L’excellent centre Kevin McClee- ry a été le meilleur pointeur des Ra- vens avec une récolte de 24 points en plus d’ajouter six rebonds. Chez les perdants, Warren Ward y est allé d’une production de 15 points et cinq rebonds, ce qui le mettait en tête des deux catégories à la fin de la soirée. Le numéro 3 du Double G, Josh Gibson-Bascombe, a connu une soirée difficile avec une maigre récolte de 13 points et neuf assis- tances. | Article en page 13 FINANCEMENT DÉFAITE EN 3 e ANS POUR LE NUMÉRO ET SA BANDE 3 3 Quatre millions de plus pour le fran- çais à l’Université d’Ottawa Les étudiants francophones de- vraient bénéficier de plus de cours et de services en français. En effet, l’Université aura touché un total de 30 millions de dollars pour le déve- loppement de programmes en fran- çais pour l’année 2009-2010. Les quatre millions supplé- mentaires provenant de l’Ontario continueront d’être accordés dans les années à venir. Allan Rock a d’ailleurs affirmé qu’il apprécie le fait que le gouvernement provincial considère le statut spécial de l’Uni- versité d’Ottawa en ce qui a trait au bilinguisme. | Article en page 2 CAHIER SPÉCIAL ÉLECTIONS Les candidats aux postes exécutifs de la FÉUO répondent aux ques- tions de La Rotonde | P. 9 -12 Artistes et designers se sont réunis pour échanger sur plusieurs pro- jets dans le cadre de la soirée Pecha Kucha. Ce type de soirée, qui a lieu dans plus de 260 villes, s’est tenue dans la région de la capitale pour la première fois le 27 janvier dernier. L’événement qui s’est déroulé à la Cour des Arts a permis au public de savourer différentes formes d’art : de l’architecture à la sculpture en passant par des formes d’art moins communes. En bref, 12 présenta- tions toutes plus originales les unes que les autres ont été offertes au public. | Article en page 5 SOIRÉE PECHA KUCHA Innovations et design dans la région In abstracto Androphobie | P. 8 Stéphane Dion s’est entretenu avec les étudiants sur l’après-Copenhague. DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Entrevue avec Susan Spronk, spécialiste des questions de développement en Amérique du Sud. | Articles en page P. 4 CLASSIQUE DE LA CAPITALE

La Rotonde - Édition du 1er février 2010

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 1 février 2010 – Volume LXXVII No 18

La Rotonde

Photographe ama-teur, Adrien Lavoie a développé un intérêt pour les logiciels de retouche| P. 6

HOCKEY FÉMININ

La troupe de Miguel Filiatrault réussit à battre l’une des puissances cana-diennes | P. 15

ARTISTE ÉTUDIANT

Deux grandes rivales, Ottawa et Carleton, s’étaient donné ren-dez-vous, comme chaque année, à la place Banque-Scotia pour la Classique de la capitale. Pour l’oc-casion, plus de 8074 spectateurs s’étaient déplacés. Au grand dé-sarroi de leurs supporters, les Gee-Gees ont été défaits dans les deux

duels. Carleton l’a emporté par huit points (74-66) dans le match des hommes et par 13 points dans celui des femmes (53-40).

L’excellent centre Kevin McClee-ry a été le meilleur pointeur des Ra-vens avec une récolte de 24 points en plus d’ajouter six rebonds.

Chez les perdants, Warren

Ward y est allé d’une production de 15 points et cinq rebonds, ce qui le mettait en tête des deux catégories à la fin de la soirée. Le numéro 3 du Double G, Josh Gibson-Bascombe, a connu une soirée difficile avec une maigre récolte de 13 points et neuf assis-tances. | Article en page 13

FINANCEMENT

DÉFAITE EN3e

ANS POUR LE NUMÉRO

ET SA BANDE

33

Quatre millions de plus pour le fran-çais à l’Université d’OttawaLes étudiants francophones de-vraient bénéfi cier de plus de cours et de services en français. En effet, l’Université aura touché un total de 30 millions de dollars pour le déve-loppement de programmes en fran-çais pour l’année 2009-2010.

Les quatre millions supplé-

mentaires provenant de l’Ontario continueront d’être accordés dans les années à venir. Allan Rock a d’ailleurs affi rmé qu’il apprécie le fait que le gouvernement provincial considère le statut spécial de l’Uni-versité d’Ottawa en ce qui a trait au bilinguisme. | Article en page 2

CAHIER SPÉCIAL

ÉLECTIONSLes candidats aux postes exécutifs de la FÉUO répondent aux ques-tions de La Rotonde | P. 9 -12

Artistes et designers se sont réunis pour échanger sur plusieurs pro-jets dans le cadre de la soirée Pecha Kucha. Ce type de soirée, qui a lieu dans plus de 260 villes, s’est tenue dans la région de la capitale pour la première fois le 27 janvier dernier. L’événement qui s’est déroulé à la

Cour des Arts a permis au public de savourer différentes formes d’art : de l’architecture à la sculpture en passant par des formes d’art moins communes. En bref, 12 présenta-tions toutes plus originales les unes que les autres ont été offertes au public. | Article en page 5

SOIRÉE PECHA KUCHAInnovations et design dans la région

In abstracto Androphobie | P. 8

Stéphane Dion s’est entretenu avec les étudiants sur l’après-Copenhague.

DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

Entrevue avec Susan Spronk, spécialiste des questions de développement en Amérique du Sud. | Articles en page P. 4

CLASSIQUE DE LA CAPITALE

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ActualitésAnaïs ElboujdaïniIsabelle [email protected]

le 1 février 2010

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Hélène Boulay

En plus de la somme venant du gou-vernement provincial, le montant pour l’ensemble du développement des programmes dans la langue de Molière se chiffre à 30 M $ pour l’an-née 2009-2010. Les quatre millions provenant de l’Ontario continueront d’être octroyés dans les années à ve-nir et permettront à l’Université d’Ot-tawa d’offrir davantage de cours et de services en français à ses étudiants et d’élargir son régime d’immersion française. Une partie de l’argent ser-vira aussi à offrir plus de bourses aux étudiants francophones.

« À l’Université d’Ottawa, nous sommes heureux de constater que le gouvernement provincial est conscient du caractère unique de notre établissement et des défi s pro-pres à sa mission bilingue. Le bilin-guisme de l’Université est un de ses plus grands atouts et je suis content qu’il y ait une volonté politique de soutenir cette richesse », a déclaré le recteur, Allan Rock, par voie de communiqué cette semaine.

De 2006 à aujourd’hui

L’arrivée de fonds supplémentai-

res pour les services en français a réjoui le personnel de l’Université, d’autant plus qu’en 2006, cette der-nière avait été la cible de critiques sévères provenant de 68 profes-seurs, chercheurs, étudiants et diri-geants de la francophonie. Ceux-ci avaient dénoncé publiquement la politique de bilinguisme de l’Uni-versité d’Ottawa, qui, selon eux, avait mené au recul du français au sein de l’établissement.

Un groupe de travail sur les pro-grammes et services en français avait donc été créé afi n de déterminer les besoins de l’établissement en ma-tière de francophonie. Les 31 recom-mandations faites par le groupe de travail sont donc en voie d’être mises en œuvre, ayant été acceptées par le Sénat de l’Université l’an dernier.

Pierre de Blois, qui a présenté les recommandations du groupe de travail au Sénat en 2008, se dit satisfait du rythme auquel les chan-gements sont apportés. Il explique aussi que la création d’une com-mission permanente des affaires francophones à l’Université d’Ot-tawa a contribué à assurer que les changements se font bel et bien et dans des délais raisonnables. Cette commission se réunit chaque mois.

D’autres améliorations à venir

Depuis le début l’année scolaire 2009-2010, l’Université d’Ottawa offre six nouveaux programmes en français, ce qui représente 89 nouveaux cours disponibles dans cette langue. De plus, une qua-rantaine de nouveaux enseignants francophones ont été embauchés par l’Université afin de donner ces cours.

Le régime d’immersion française, de son côté, ne cesse de prendre de l’ampleur, avec plus de 300 étu-diants qui s’y sont joints cette année. Au total, 56 programmes d’études sont offerts en immersion française cette année.

L’objectif futur pour l’Université d’Ottawa, comme mentionné dans les 31 recommandations faites par le groupe de travail, est d’offrir tous les cours obligatoires de premier cycle en français ainsi que d’élargir l’éven-tail des cours optionnels en français.

Quant à la proportion d’étudiants francophones à l’Université d’Ot-tawa, elle n’a pas beaucoup changé. En effet, bien que le nombre de fran-cophones a augmenté ces dernières années, la population anglophone aussi continue de croître.

Le gouvernement de l’Ontario octroie quatre millions de dollars supplémentaires à l’Université d’Ottawa pour le développement de ses programmes en français.

Quatre millions de plus pour les programmes en français

FINANCEMENT

Philippe Teisceira-Lessard et Anaïs Elboujdaïni

Le jeudi 28 janvier dernier, le Conseil municipal de la Ville d’Ottawa a approuvé un pro-

jet-pilote de laissez-passer univer-sel de transport en commun pour les étudiants au coût de 145 $ par semestre et par étudiant.

Plaidoyer du recteur

Deux jours avant l’adoption du projet, le recteur Allan Rock avait lui-même visité les membres du Conseil municipal afi n de tenter de les convaincre d’appuyer le projet.

« Avec un laissez-passer d’auto-bus universel, il serait plus facile pour une étudiante infi rmière de la Côte de Sable de travailler avec des aînés à Orléans; plus facile pour un étudiant en gestion d’aller aider une entreprise à Kanata, et plus fa-cile pour les étudiants qui veulent faire du bénévolat d’aller appuyer un programme pour les jeunes à Ottawa-Sud », a-t-il déclaré à cette occasion.

Réaction positive généralisée

« Je suis vraiment content. J’ai travaillé sur ce projet pour presque les quatre années de mon implica-tion. C’est un bon moment pour réussir à faire accepter ce projet »,

se réjouit Seamus Wolfe, prési-dent de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO). La Rotonde a ap-pris la nouvelle à Gaétan-Philippe Beaulière, commissaire à l’externe de l’Association des étudiants diplô-més (GSAÉD) : « Excellent! Je suis très content, c’est une excellente nouvelle, ça fait longtemps qu’on y travaillait. Ça montre que la GSAÉD et la FÉUO peuvent travailler en-semble avec l’administration pour obtenir des résultats. Un effort concerté, un effort collectif, c’est ef-fi cace », a-t-il déclaré.

Erik Halliwell, président du syn-dicat des étudiants de l’Université de Carleton, CUSA, a commenté : « uper nouvelle! Cela montre que la Ville d’Ottawa prend en compte les étudiants d’Ottawa et leurs requêtes. Rock, quant à lui, a décrit la décision du Conseil comme empreinte de lea-dership et de prévoyance, la qualifi ant même « d’excellente nouvelle ».

Ce sera maintenant aux étudiants de choisir par voie de référendum s’ils acceptent ou non le prix de 125 $. Le référendum de la FÉUO se tiendra du 9 au 11 février prochains, et ceux des autres syndicats étu-diants suivront.

« Maintenant, on a convaincu la Ville de choisir un prix qu’elle ac-cepte et on peut maintenant revenir aux étudiants », a commenté Ted Horton, vice-président aux affaires universitaires de la FÉUO.

La Ville accepte un projet-pilote pour un an, au coût de 145 $ par semestre et par étudiant.

Ottawa accepte, aux étudiants de décider

LAISSEZ-PASSER UNIVERSEL

Point d’exclamationAnaïs Elboujdaïni, Chef de pupitre Actualités

L’effort collectif a porté fruit.Photo Jessica Rose

Avec La Rotonde, je me découvre une nouvelle passion pour les archi-ves. En effet, elles sont d’un bour-gogne et d’une élégance, les reliures qui, depuis 75 ans, conservent les publications de notre journal étu-diant. D’une part, il est amusant de voir l’effet de la technologie sur la mise en page. Mais par-delà les ans, quelque chose semble demeu-rer : l’éternelle rhétorique politique.

Dans l’édition du 28 février 1980, il y a 30 ans presque exactement, les candidats aux diverses fonctions de la FÉUO se prononcent. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est la relative stagna-tion des débats. Je cite Chabot, alors candidat à la présidence : « D’abord, le Centre universitaire a été mal pensé. On aurait dû y faire une salle permettant aux étudiants de

se rencontrer, de là mon idée d’un café étudiant. […] J’aimerais que les étudiants puissent contrôler un jour leur propre librairie [dans le Centre universitaire]. » Du côté d’un autre candidat, Coakeley, je note ceci : « Un changement de la mentalité de la Fédé apparaît urgent. On doit accroître la communication entre la Fédé et les étudiants, soit par des forums aux pavillons Tabaret et Colonel By […]. » Les questions d’implication étudiante, de commu-nication claire avec les étudiants, de bilinguisme, etc., se retrouvent dans toutes les bouches cette année-là.

C’est d’ailleurs ce qui m’énerve de cette campagne, comme de toutes les précédentes. Je comprends le désabu-sement des gens : le vote électronique, l’an passé, a peut-être gonfl é le taux de

participation, mais à quoi bon si les candidats s’évertuent à nous raconter les mêmes salades? Partout, la même histoire de partis-âneries! A-t-il déjà existé, le temps où les idées primaient? Les membres de l’exécutif ont beau-coup à faire pour soulever les défi s de transparence et d’accessibilité.

Cette année, il n’y aura pas de mi-racle. Les discours auront toujours cet accent de démagogie. La langue sera toujours un grand défi , vu la population anglophone croissante. Mais si mes souhaits pouvaient s’exaucer, je voudrais que le princi-pe d’assemblée générale soit adopté. Est-ce trop demander? Peut-être que dans 30 ans, les étudiants de de-main se battront encore pour quel-que chose qui aurait pu être acquis… grâce à l’exécutif élu cette année?

Je vous parle d’un temps que les moins de 50 ans connaissent encore

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Actualités

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le 1 février 2010

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Meghann Dionne

Pour avoir une économie solidaire, déclare l’ancien président du Mou-vement Desjardins, il faut qu’il y ait un équilibre entre les trois piliers suivants : l’économie, la politique et le pouvoir citoyen. « Aujourd’hui, l’ultralibéralisme prend trop de place et c’est ce qui cause du tort à l’économie […] Ce n’est pas le libé-ralisme qu’on a voulu », précise-t-il.« Nous voulions que l’État n’in-tervienne pas dans notre économie alors que son rôle est essentiel », a-t-il ajouté. Selon lui, si le Canada reprend le dessus sur la crise écono-mique, c’est grâce à l’intervention de l’État.

Il faut, d’après Béland, que le pays mette en place des outils de déve-loppement pour les entreprises, car

celles-ci ne savent pas gérer l’argent qu’elles gagnent : « On doit savoir, au Québec, ce qu’on veut faire en-semble. Nous devons recentrer nos objectifs sur le “coopérisme” et non sur le capitalisme. C’est donc toute la machine qui est à réviser.»

L’équité et la solidarité se sont transformées au fi l du temps, lais-sant tranquillement place à l’indi-vidualisme. Pour reprendre l’exem-ple de Béland, en 1960, pendant la révolution tranquille, Jean Lesage voulait investir dans l’éducation, la santé et les services sociaux. Il a obtenu l’appui de la population. « Aujourd’hui, Barack Obama tente d’implanter un système de santé pour tous et on lui lance des roches. Ce n’est pas normal », affi rme-t-il.

« La crise économique de 2008 est une grande maladie qui a frappé

l’économie mondiale », explique le spécialiste. Si l’économie reprend de la vigueur, le Bonheur intérieur brut (BIB), lui, est en baisse. Pour Béland, la crise économique actuel-le n’est pas un accident de parcours, c’est un problème récurrent. « De-puis 1970, il y a eu une crise tous les sept ans. Je peux même prédire qu’il y en aura une en 2014 », exprime-t-il sur le ton de l’humour.

Selon la logique du professeur, la mondialisation en tant que telle était inévitable. Avec l’évolution des tech-nologies, les effets des communica-tions ont créé une véritable révolu-tion. Les uns craignent les autres et les liens sociaux sont brisés. L’un des problèmes majeurs avec l’internatio-nalisation, explique le conférencier, c’est qu’il n’y a pas d’autorité sur les fi nances internationales. D’après

lui, la défaillance n’est pas tant dans la mondialisation que dans la façon dont elle est gérée.

L’économie solidaire, envisageable au Canada?

Selon Claude Parthenay, écono-miste et professeur d’origine fran-çaise invité à l’Université d’Ottawa, l’économie solidaire est un inter-médiaire entre l’État et la société. Elle permet de répartir les pouvoirs. « Nous sommes dans une société individualiste et interdépendante à la fois. Autrefois, ce qui se passait dans les autres pays ne nous inté-ressait pas. Aujourd’hui, lorsqu’un problème perturbe un de nos par-tenaires, nous en ressentons égale-ment les répercussions », soutient-il. Selon Parthenay, si l’Europe est

plus avancée que le Canada sur le plan environnemental, c’est grâce à l’Union européenne (UE). Il ex-plique que l’UE écoute beaucoup les groupes de pression comme les

écologistes. « Nous nous dirigeons vers l’individualisme, mais l’être humain étant grégaire, je ne crains pas que la solidarité disparaisse. Ce qui m’inquiète plutôt, c’est le com-munautarisme», conclut-il.

Mercredi dernier, à la Maison du Citoyen de Gatineau, Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins, récipiendaire de deux doctorats honorifiques et professeur à l’UQAM, a présenté des solutions aux problèmes économiques actuels.

L’économie solidaire : une révolution pour le Canada?CONFÉRENCE

Philippe Teisceira-Lessard

Le comité directeur d’optimisation des ressources de l’Université remet-tra son rapport le lundi 1er février, un document qui contient des dizaines de suggestions pour réaliser une com-pression budgétaire de 30,3 M $ en 2010-2011. La Rotonde en a obtenu copie en primeur et analyse pour vous les différentes coupes proposées.

Parmi la première catégorie, 5 M $ d’économies se feront par des aboli-tions de poste de professeurs à temps plein et partiel. En outre, 185 000 $ seraient coupés pour les postes d’as-sistanat remplis par des étudiants. À 4,5 M $, les réductions de dépenses de fonctionnement constituent les plus importantes compressions et comprennent des éléments aussi va-riés que les bourses étudiantes et le papier à photocopies.

Les coûts directs pour les étudiants

À la faculté des Études supérieu-res et postdoctorales, les bourses aux étudiants chuteront de 1,4 M $, en comptabilisant la mystérieuse ligne « éliminer d’autres contributions à la maîtrise et au doctorat » à hauteur de 1 M $. Par contre, une mesure vi-sant spécifi quement « les étudiants des facultés scientifi ques » promet de leur verser entièrement la part en argent comptant de leur bourse.

Pour ce qui est du Service de l’aide fi nancière comme tel, des compres-sions de l’ordre de 743 000 $ pour-raient être effectuées, la plus grande partie étant attribuée à une « modifi -cation à la grille de la Bourse d’admis-sion renouvelable », une économie de

500 000 $. Avec 84 % des étudiants qui perdent leur bourse d’admission renouvelable un an après leur entrée à l’Université, le rapport n’explicite pas les nouveaux critères.

Autres coupes

La bibliothèque de l’Université souffrira d’une « réduction des col-lections » de plus de 600 000 $ et ne remplacera pas les 13 employés de soutien qu’elle devait engager.

Le Centre des services spirituels sera complètement fermé, engen-drant ainsi des économies de pres-que 100 000 $. Un autre effet direct proposé par le rapport est l’aboli-tion de l’une des quatre conférences annuelles du recteur. La Gazette de l’Université, bulletin offi ciel de liaison pour toute la communauté, ne sera plus imprimée ou envoyée par la poste, pour des économies de l’ordre de 50 000 $.

« Les économies nettes de 25 M $ n’assureront pas en elles-mêmes la viabilité fi nancière »

Même si le rapport porte d’abord et avant tout sur les compressions à effectuer pour équilibrer le budget universitaire, les auteurs se permet-tent aussi de commenter la gestion de l’Université.

« Les efforts entrepris par les fa-cultés et services […] s’attaquent à un problème budgétaire bien réel, mais ne conduisent pas à une optimisa-tion à proprement parler », chargent d’emblée les membres du comité, qui estiment que le volet « recherche de l’excellence » inclus dans un proces-sus d’optimisation n’a pas été pris au

sérieux. Pour eux, par exemple, le fait que l’U d’O se classe 52e sur 53 au pays pour ce qui est des étudiants qui choisiraient « la même université si c’était à refaire » est problématique.

Dans le volet que le comité bap-tise lui-même la « transformation » de l’Université, trois grands do-maines nécessiteraient des chan-gements radicaux : l’excellence du service, la gestion fi nancière et, fi nalement, l’équilibre entre la re-cherche et l’enseignement.

Ce dernier domaine contient une recommandation qui, si elle est ap-pliquée, créera deux classes de pro-fesseurs bien distinctes : d’une part, les professeurs-chercheurs dont « on devrait envisager de réduire la charge [d’enseignement] », car leur programme de recherche est « important et largement subven-tionné », et, d’autre part, les profes-seurs-enseignants qui « devraient voir leur charge d’enseignement augmenter progressivement ».

Réactions

Dans une lettre qui sera envoyé au début de la semaine aux respon-sables universitaires et dont La Ro-tonde a obtenu copie, Allan Rock, recteur de l’Université, en appelle aux suggestions de la communauté avant le 15 février prochain. Rappe-lons que ce rapport n’a pas de force d’application effective et doit être intégré au prochain budget univer-sitaire pour être effectif.

L’Association des étudiants diplô-més et la Fédération étudiante de l’U d’O ont toutes deux exprimé le souhait de se concerter avant d’ex-primer leur opinion.

« Certaines options pourraient nuire à la qualité de l’expérience étudiante », dit le comité.30,3 M $ de moins dans le budget de l’U d’OPLAN D’OPTIMISATION

Options d’optimisationCATÉGORIES D’OPTIONS DES FACULTÉS

Personnel de soutien régulier 2 883 777 $

Personnel de soutien contractuel 84 775Dépenses de fonctionnement 7 182 726

Frais étudiants (obtention de diplômes et demandes d’admission aux études supérieures) 264 171

Aide aux étudiants – études supérieures 870 000Aide aux étudiants – premier cycle 1 600 000Autres revenus 2 710 504Investissements compensatoires (1 013 283)

CATÉGORIES D’OPTIONS DES SERVICES

Personnel enseignant à temps plein (postes vacants et attrition) 3 515 202 $

Personnel enseignant à temps partiel 1 422 245Personnel de soutien régulier (195 000)Personnel de soutien contractuel 65 000Assistants étudiants 185 000Dépenses de fonctionnement 4 460 869Droits de scolarité – hausse de l’e� ectif 4 060 910Frais étudiants – laboratoires, etc. 582 000Autres revenus 80 000Investissements compensatoires (1 657 900)

Total 12 518 326 $

Total 14 582 670 $

Total des options d’optimisation des ressources 30 340 496 $Source: Rapport du Comité de direction sur l’optimisation des ressources au Comité d’administration de l’Université d’Ottawa

« Depuis 1970, il y a eu une crise tous les sept ans. Je

peux même prédire qu’il y en aura une en 2014. »

- Claude Béland

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Actualités

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le 1 février 2010

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Calendrier d’actualités du 1er au 6 février

ACTIVITÉS CAMPUS

CONFÉRENCES

La Journée de la craie Quand? Le 3 février à 13 hOù? Devant les murs de la bibliothèque Morisset

Premier gala de l’Histoire des NoirsQuand? Le 6 févrierOù? Centre universitaire, pièce 07

Films à réfl échir : Amal, Food Inc. et Shake Hands with the DevilQuand? Le 6 février à 11 hOù? Cinéma Empire, Centre RideauCombien? 5 $ (toutes les recettes seront versées au chapitre de l’U d’O des organismes Enfants Entraide, Canada Mathare Educa-tion Trust et Nourriture SOLE)

Angela DavisQuand? Le 2 février à 19 hOù? Centre Bronson

Gilles DuceppeQuand? Le 3 février à 12 hOù? Pavillon Tabaret, pièce 112

Conférence annuelle de David Makow sur la tolérance et l’intolé-rance – “The Next Einstein Initiative”Quand? Le 3 février à 19 hOù? Pavillon Tabaret, pièce 112

GOUVERNANCE

SénatQuand? Le 1er février à 15 hOù? Pavillon Tabaret, pièce 083

Élections FÉUO : premiers débatsQuand? Le 3 février de 11 h à 13 hOù? Pavillon ÉITI

Élections FÉUO : deuxièmes débatsQuand? Le 4 février de 19 h à 22 hOù? Centre universitaire, terminus

Susan Spronk est spécialiste des questions de développement en Amérique du Sud et enseigne depuis deux ans au Département de développement international et mondialisation de l’U d’O. En entrevue avec Antoine Trépanier, elle parle de la vie d’une chercheuse sur le terrain et en milieu académique.

La Rotonde : Avant d’ensei-gner en développement inter-national, vous travailliez sur le terrain. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consistait votre travail sur le terrain?

Susan Spronk : J’ai commencé au Nicaragua. Quand j’étais jeune, j’étais chef d’un groupe de jeunes de l’Alberta. Nous avions fait un échan-ge artistique entre jeunes avec une ONG [Change for Children]. J’y suis allée deux fois avec eux parce que je m’impliquais beaucoup, au secon-daire, dans le travail de solidarité avec l’Amérique latine. Par la suite, j’ai travaillé en Ontario avec des tra-vailleurs immigrants du Mexique, ce qui m’a permis d’apprendre l’espa-gnol. C’était après mon baccalauréat en science politique à l’Université de l’Alberta. Puis, j’ai été stagiaire pour l’Agence canadienne de développe-ment international au Nicaragua. J’ai eu la chance de travailler avec les enfants de la rue à Managua, la capitale, pendant six mois. C’était vraiment une belle expérience!

LR : Quels sont les plus grands défi s auxquels vous avez été confrontée?

SS : C’était tout un défi que de travailler en Bolivie, parce que c’est un pays où une partie de la popula-

tion est fortement anti-impérialiste, alors être une jeune femme blanche de classe moyenne, ça pose parfois des diffi cultés pour avoir un bon rapport avec eux. Même pour les activistes, les professeurs de classe moyenne comme moi actuellement, c’est diffi cile. Mais je les respecte beaucoup parce qu’ils ne recher-chent pas l’aide des gens. Ils me demandaient toujours ce que j’allais leur apporter. Oui, c’est bien, j’ai écrit une thèse, mais qu’est-ce que je fais avec? Cela m’a beaucoup fait réfl échir au rôle de chercheur et à voir ce qu’on peut faire en solidarité pour les peuples du sud.

LR : Que pensez-vous de la va-leur morale de l’aide humani-taire, que ce soit sur le terrain ou ici, à l’Université?

SS : Ce n’est pas une question qui m’intéresse vraiment, car je trouve que l’aide humanitaire vient sou-vent avec une bonne intention, mais mal placée. Personnellement, ce que je trouve le plus important, c’est

Du terrain à la classeSEMAINE DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

Antoine Trépanier

La conférence de Stéphane Dion portait sur l’après-accord de Co-penhague et « l’enjeu du siècle » : l’environnement. Il y a deux semai-nes, c’était son successeur Michael Ignatieff qui rencontrait les étu-diants de l’université canadienne. Contrairement à son chef, le député libéral a entretenu tant bien que mal une petite foule rassemblée dans un auditorium du pavillon Fauteux. Stéphane Dion a évidemment porté des coups au gouvernement du pre-mier ministre Harper en matière d’environnement, lui qui a essuyé bon nombre de critiques au cours du dernier mois.

L’ex-ministre de l’environnement a toutefois souligné qu’au moins, il y avait eu un accord. « Je préfère ce faible accord que rien du tout, même si on peut diffi cilement qualifi er cela d’“accord.” » Selon lui, Barack Obama est le sauveur de cette confé-rence même si son plan pour dimi-nuer les émissions de gaz à effet de serre ne suit en rien les recomman-dations des scientifi ques. Il ajoute que le Canada devrait devenir un leader en matière d’environnement et cesser d’être l’ombre derrière les États-Unis.

Intelligence, intégrité, courage…

C’est le recteur et vice-chancelier de l’U d’O, Allan Rock, qui a présen-té le conférencier du jour à l’audien-ce. Les deux amis anciens et collè-gues sous le gouvernement de Jean Chrétien dans les année 1990 ont eu la chance de se retrouver lors de cet événement. Il s’agissait probable-ment du fait saillant de cette confé-rence, qui n’a tout compte fait pas tenu en haleine les étudiants réunis. Rock a soutenu cer-taines critiques envers le Bloc québécois. Il a aussi présenté Stéphane Dion comme étant un homme politique accompli en soulignant à maintes repri-ses son intelligence, son inté-grité et son courage.

Un public silencieux

La conférence du critique en matière d’environnement au sein du Parti libéral ne marquera pas l’histoire, cer-tes, mais la réaction du public présent n’était pas des plus en-thousiastes. Quelques-uns ont jugé bon de tout simplement quitter au milieu du discours du conférencier. Pendant la deuxième partie de l’événe-ment, les étudiants ont eu la chance de lui poser des ques-tions, auxquelles il a répondu avec intégrité et intelligence.

Stéphane Dion s’exprimait dans un français irréprochable. Toute-fois, son anglais était très rudimen-taire. Il est dommage qu’il se soit ex-primé en langue anglaise la majeure partie du temps, car l’audience fran-cophone a complètement décroché. Plusieurs notaient d’ailleurs qu’il aurait dû donner la conférence uni-quement en français.

Le 28 janvier dernier, l’ex-chef du Parti libéral du Canada, Stéphane Dion, s’est entretenu avec des dizaines d’étudiants de l’U d’O dans le cadre de la Semaine du développement international.

L’après -Copenhague présenté par Stéphane DionCONFÉRENCE

l’implication des institutions fi nan-cières internationales. Mais il y a des exceptions! Par exemple, il faut intervenir d’une manière ou d’une autre à Haïti parce qu’il y a un dé-sastre. Mais est-ce qu’on doit aider via l’ONU, qui est en fait contrôlée par les États-Unis, ou par Via Cam-pesina, où les cubains donnent une aide beaucoup plus solidaire? Selon moi, il est nécessaire d’appuyer de manière solidaire les mouvements sociaux.

LR : Michael Ignatieff croit qu’il est diffi cile d’investir dans l’aide internationale, notam-ment à cause de la corruption. Qu’avez-vous à dire à propos de cela?

SS : Premièrement, il faudrait fermer tous les comptes bancaires suisses, par exemple. Ça aiderait bien plus que les politiques contre la corruption. Selon moi, parce que ces comptes créent des « trous » dans le système fi nancier, il y aurait beaucoup plus d’argent alloué à

l’aide humanitaire […]. Par ailleurs, la crise fi nancière aide à exposer les failles du système et il y a un mouve-ment qui s’installe qui souligne l’im-portance de ce problème. Un auteur et chercheur du nom de Raymond Baker démontre avec les statistiques que l’argent perdu dans ces trous re-présentent 30 % de plus que ce qui est alloué à l’aide humanitaire.

LR : Dernièrement, Stephen Harper a annoncé qu’il sou-haitait investir davantage dans l’aide internationale, particu-lièrement auprès des femmes et des enfants dans le besoin. Qu’en pensez-vous?

SS : Ah oui? (Rire) C’est l’excuse principale qu’on donne pour inter-venir en Afghanistan. « On va sau-ver les femmes! » C’est sûr que pour le développement, lorsqu’on parle du développement du capitalisme, la manière effi cace est d’investir pour remettre les jeunes fi lles dans les écoles. C’est une belle priorité, mais je préfère ne pas critiquer.

Photo Anaïs Elboujdaïni

Dion n’a pas manqué de critiqué le gou-vernement Harper.

Photo Mathieu Langlois

« Il faudrait fermer tous les comptes bancaires suisses.»

« Je préfère ce faible accord que rien du tout, même si on peut di� cilement quali� er cela d’“accord.” »

- Stéphane Dion

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Julie-Anne [email protected] Arts et CultureAndrée-Ann Déry

Du 28 au 30 janvier derniers, pour la toute première fois au Canada, le Boston Ballet

présentait son spectacle au Centre national des Arts. Mikko Nissinen, directeur artistique de cette compa-gnie des plus réputées d’Amérique du Nord, a présenté aux fervents amateurs de danse une programma-tion qui a su plaire à tous les goûts. Du grand chef-d’œuvre classique au style contemporain, cinq presta-tions ont été présentées au public de la capitale nationale.

Un duo avec musique et danse

C’est le renommé Ballo della Re-gina, chorégraphié par George Ba-lanchine il y a un peu plus de 30 ans, qui a donné le coup d’envoi à la soi-rée. Le lever du rideau à lui seul a sai-si la foule, alors qu’une douzaine de danseuses prenaient place devant un décor pratiquement inexistant, mais qui laissait la visibilité aux artistes. Malheureusement, le volume de la musique tirée de l’opéra Don Carlos et interprétée par l’orchestre du CNA

manquait nettement d’intensité. Par conséquent, l’attention du pu-blic était davantage dirigée vers les sons que produisaient les danseurs à l’exécution de leurs divers sauts plutôt que sur la magie qui aurait pu s’en dégager. Sur une note plus po-sitive, ce numéro mettait de l’avant la virtuosité des danseurs en démon-trant parfaitement leur maîtrise des

innombrables fi gures et pirouettes propres à la danse classique.

Dans un éclairage sobre et théâ-tral, le numéro Ein von viel, choré-graphié par la Torontoise Sabrina Matthews, a permis aux spectateurs d’apprécier le potentiel du corps hu-main lorsqu’il effectue des mouve-ments saccadés à un rythme effréné, le tout sans compromettre la justes-se des fi gures exécutées par les dan-seurs John Lam et James Whiteside (prestation du 28 janvier 2010), qui arboraient des tenues teintées de blanc. Le pianiste Andreï Streliaev, qui accompagnait les interprètes sur scène, ajoutait de la proximité entre l’auditoire et le ballet contem-porain. On aurait toutefois souhaité une plus grande complicité entre les danseurs, qui semblaient évoluer sur deux tableaux bien distincts.

Ballets russes

Le Boston Ballet a offert un vérita-ble délice pour les yeux en présentant deux prestations tirées des Ballets russes de Diaghilev. La première, Le spectre de la rose, a transporté l’as-sistance dans un tout autre monde.

D’une saveur traditionnelle et hau-tement théâtrale, cette pièce raconte l’histoire d’une jeune demoiselle qui rêve à une rose dansante après être tombée dans les bras de Morphée. La seconde, L’après-midi d’un fau-ne, est sans aucun doute la pièce la plus originale de la soirée. Rappelant l’époque de la Grèce antique de par les costumes, cette chorégraphie de

Vaslav Nijinsky sur une musique de Debussy donnait l’impression d’une action se déroulant en deux dimen-sions, et ce, sur des déplacements en-tièrement de profi l. Note parfaite au décor tout à fait sublime ainsi qu’au danseur Altan Dugaraa (28 janvier), qui a su démontrer que l’excellence n’est pas seulement l’enchaînement de mouvements complexes, mais également la capacité de ressentir chacune de ses articulations lors de multiples changements de position, aussi minimes qu’ils soient.

Danser avec Mozart

Le clou du spectacle est sans contredit le numéro Brake the Eyes du chorégraphe résident Jormal Elo. Donnant la nette impression d’une certaine odyssée de l’espace sur la musique du légendaire Wol-fgang Amadeus Mozart, ce numéro transporte le public dans un univers unifi ant le ballet classique et la dan-se contemporaine. Ajoutons à cela un système d’éclairage qui donne l’illusion d’être envahi par la lumiè-re de manière à ce qu’elle représente le pilier central de la pièce. Fait inté-

ressant et pour le moins percutant, le public pouvait entendre les souf-fl es et les quelques répliques d’une des danseuses de la troupe.

Le moins que l’on puisse dire est que le Boston Ballet a laissé sa mar-que pour sa première canadienne. Chapeau à l’ingéniosité et à l’origi-nalité du directeur artistique et de la compagnie elle-même.

DANSE

Le Boston Ballet séduit Ottawa

Nedggy Mauricin

L’événement Pecha Kucha, au cours duquel des artistes et des designers se réunissent pour

échanger et discuter de nombreux projets, a pris naissance à Tokyo. Ce phénomène s’est propagé dans plus de 260 villes et s’est déroulé dans la région d’Ottawa pour la première fois le 27 janvier dernier. Cette première soirée de Pecha Kucha s’est déroulée dans une salle de la Cour des Arts, qui était remplie pour l’occasion de jeu-nes étudiants et de personnes intéres-sés par les différentes formes d’art.

La formule de cette soirée est qu’un artiste fasse une présentation d’une durée de six minutes 40 secondes en démontrant 20 diapositives de 20 se-condes chacune. Le concept est origi-nal et permet de comprendre le sujet avec précision et détails. Les artistes, qui proviennent de divers domaines comme l’architecture et la sculpture, ou même des étudiants universitaires sont venus partager leurs projets et idées innovatrices. Il y a eu 12 pré-sentations toutes aussi originales les unes que les autres. Les sujets étaient diversifi és et intéressants puisqu’il y en avait pour les goûts.

Une variété de projets artistiques

On comptait parmi les participants à la soirée des architectes de Mon-tréal, Laroche et Gagné Architects, lesquels ont présenté leur projet de reconstruction de maison et leurs plans détaillés. De plus, le directeur du musée Bytowne, Mike Steinhauer, a présenté son projet, qui consiste en une variété de photos prises dans dif-férentes parties du monde où il voulait observer l’objet et l’espace dans lequel il était situé. Cette présentation était originale et démontrait « ce qui est souvent ignoré », comme l’a témoigné Steinhauer lors de sa présentation.

L’un des coups de cœur de la soirée

a été la présentation d’une étudiante de l’Université Carleton, Yasaman Sheri, qui a présenté son projet “Design : Tomorrow.” Elle a expliqué au public le processus d’innovation de produits. À travers sa présentation, Sheri faisait prendre conscience des produits que l’on consomme et elle voulait faire comprendre l’utilité de ces produits.

Également, elle a démontré que la technologie, qui prend une énorme place dans nos vies, se développe rapidement et que nous, les êtres humains, ne pouvons pas aller plus vite qu’elle. Elle expliquait d’ailleurs que le processus d’innovation d’un produit ne se fait pas seul : pour avoir un produit, il faut commencer par se raconter des histoires et s’en inspirer. De plus, l’inspiration pour construire et produire provient d’idées, d’actions et de la façon dont les individus uti-lisent différents outils. Le designer peut donc utiliser tout ce qui l’entoure pour s’inspirer et commencer un nou-veau projet de création.

Concept original

Cette première soirée de Pecha Kucha a été un succès. On a pu dé-couvrir des artistes de la région qui ont partagé leur passion ou même leur métier avec l’assistance. Malgré l’occasionnelle timidité des artistes, les présentations et les éléments qu’ils ont démontrés ont bien été compris et reçus par le public. Le Pecha Kucha est une soirée qui dé-montre une autre forme d’art à la-quelle on est moins habitué. Il ne s’agit pas d’une soirée de théâtre ou de musique, mais plutôt d’un mo-ment pour apprécier les couleurs, les formes, et qui permet de s’inspi-rer de jeunes artistes passionnés.

L’événement Pecha Kucha a ac-cueilli beaucoup de curieux qui semblent avoir bien apprécié leur soirée étant donné les chaleureux applaudissements que les artistes et les organisateurs ont reçus.

SOIRÉE PECHA KUCHA

Innovations et design dans la région

Photo Rosalie O’Connor

L’art expliqué en six minutes, 40 secondes et 20 diapositives.Photo Jessica Rose

L’après midi d’une faune évoquait la grèce antique de par les costumes.

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Arts et Culture

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Julie-Anne Lapointe

Radio-Canada a lancé, au début du mois de janvier, un nouveau concours national de création média destiné aux Canadiens âgés de plus de 18 ans. Le concours « Racines » vise à permettre aux participants de puiser au plus profond d’eux-mê-mes, de leurs origines et de leur his-toire afi n de créer une œuvre multi-média à leur image des « racines ».

Les participants du concours ont jusqu’au 7 mars pour faire parvenir une œuvre sous forme de court mé-trage ou de document média d’une durée de trois à huit minutes.

Le thème « Racines » a été choisi afi n qu’une grande place soit accor-dée à la créativité et à l’imagination

des participants lors de la création de leur œuvre. « Si on demande à un artiste de peindre une pomme, il y a 100 façons différentes de le faire », explique Boris Chassagne, coordon-nateur du projet. « C’est un peu dans cette direction que l’on veut aller. » Le thème pourra alors être exploité sous tous les angles possibles : les racines de ses ancêtres, d’un arbre, d’un individu, ou même l’absence de racines.

Les juges sélectionneront plusieurs œuvres parmi celles reçues afi n qu’el-les soient mises en ligne sur le site de Radio-Canada. Les internautes pourront alors visionner les œuvres et voter pour celle qu’ils préfèrent. Un total de huit œuvres – quatre en français et quatre en anglais – seront

retenues comme gagnantes, en fonc-tion des catégories du choix du public et de celui des juges.

Puisque les amateurs comme les professionnels peuvent parti-ciper au concours, Chassagne dit être conscient que les candidats débutants se sentiront peut-être désavantagés en raison de leur manque d’expérience. Il affirme pourtant que ce ne sera pas le cas et que les consignes données aux juges feront en sorte que l’origina-lité et la créativité aient davantage de poids que la qualité technique de l’œuvre. « On invite tous les intéressés à participer, dit-il, et à ne pas reculer devant la difficulté technique. Ce que l’on recherche, c’est un traitement original. »

« Racines » : un concours de création média

VIDÉO + PHOTOS

AU THÉÂTRE À 19 H 30TEXTE DE GEORG BÜCHNERADAPTATION POUR LA SCÈNE DE BRIGITTE HAENTJENS, AVEC LA COLLABORATION DE LOUIS BOUCHARD, FANNY BRITT, STÉPHANE LÉPINE ET MARIE-ELISABETH MORFMISE EN SCÈNE DE BRIGITTE HAENTJENS

AVEC PAUL AHMARANI, CATHERINE ALLARD, MARC BÉLAND, RAOUL FORTIER-MERCIER, PIERRE-ANTOINE LASNIER, GAÉTAN NADEAU, SÉBASTIEN RICARD, EVELYNE ROMPRÉ ET PAUL SAVOIE UN SPECTACLE DE SIBYLLINES

À PARTIR DE 31.50 $ ÉTUDIANTS 17 $

RENCONTRE DU MIDI - VENDREDI 12 FÉVRIER, 12 H Avec Marc BélandQuatrième Salle du CNAEntrée libre

TARIFS DE GROUPE613-947-7000 [email protected]

BILLETTERIE DU CNALun . - s am. 10 h à 21 h

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« ALORS MÊME QUE LA SOCIÉTÉ EST EN PROIE À UNE PROFONDE CRISE ET À LA TENTATION DE SACRIFIER L’HUMAIN AU PROFIT, LE WOYZECK DE HAENTJENS

EST INDISPENSABLE. ET BEAU. ET INOUBLIABLE. »

MARIE-CHRISTINE BLAIS, LA PRESSE

CONCOURS

Julie-Anne Lapointe

Photographe amateur à temps partiel, Adrien Lavoie est aussi étudiant en communication et employé dans un magasin de bicyclettes. Après avoir développé un intérêt pour la photo et les logiciels de retouche, il a travaillé fort afi n de découvrir, seul, le fonc-tionnement du matériel et les prin-cipes de la photographie. Il compte aujourd’hui un portefolio de plusieurs centaines de photos travaillées et re-travaillées pour donner un résultat de qualité professionnelle.

Sa passion pour la photo est assez récente. En 2005, dans le cadre d’un cours au secondaire, un ami lui a montré le logiciel Photoshop et cer-taines fonctions intéressantes pour modifi er les photographies. « Mon

ami, qui connaissait un peu ça, a commencé à mettre des yeux un peu partout, des boutons dans la face du monde, et j’ai trouvé ça bien drôle. C’est un peu ce qui m’a amené à Pho-toshop », explique Adrien. Il a donc commencé à consacrer beaucoup de son temps à retoucher des photos à l’ordinateur. Au départ, celles-ci sont des images téléchargées sur Internet ou prises par d’autres, dans divers contextes.

Photographier les sports avant tout

Ce n’est qu’après quelques mois de familiarisation avec le logiciel Photoshop qu’Adrien joint la pho-tographie à son intérêt déjà marqué pour les retouches de photos. Au

lieu de modifi er les photos d’autrui pour en faire un produit différent de celui de départ, il prend désormais ses propres clichés. Grand adepte de vélo de montagne, ses séances de photographie ont surtout lieu à l’extérieur lors de descentes en vélo. « Je me rendais à la montagne et, une fois sur cinq, j’apportais mon appareil et je prenais des photos, dit-il. Je les mettais sur Internet, je voyais ce que les gens disaient et, avec le temps, elles sont devenues de meilleure qualité. »

Après quelque temps passé à ap-prendre seul le fonctionnement d’un appareil photo manuel et à expéri-menter avec celui-ci, Adrien com-mence à vendre certaines photos pri-ses lors de compétitions sportives. Il prend des photos au cours d’une

ARTISTE ÉTUDIANT

Photographier ce qui bouge journée de compétition pour ensuite s’installer dans le chalet, son portatif ouvert à la vue de tous et ses photo-graphies défi lant les unes après les autres. Les skieurs intéressés par ses clichés le paient pour que leur en soit envoyée une copie par courriel.

Immortaliser un moment

Adrien ne se limite toutefois pas aux sports : que ce soient des paysa-ges variés, la ville la nuit, une soirée dans un bar, des portraits ou des ani-maux, tout ce qui lui importe est que le sujet soit intéressant. Comme il ne traîne pas toujours son appareil photo avec lui, il lui arrive de retourner, plus tard, photographier un endroit ou un objet ayant attiré son attention. Cette activité est devenue une passion pour lui. « Ce que j’aime, avec la photo, c’est être capable de saisir un moment du monde réel et le mettre sur une image pour que les gens le voient d’une façon différente », témoigne-t-il. Pour lui, il s’agit d’un moyen effi cace d’oublier les problèmes de la journée.

Trouver le temps

Le plaisir de la photographie n’a toutefois pas remplacé les heures pas-sées à retoucher des images, activité qui l’avait séduit à ses débuts. Selon Adrien, le résultat est nécessairement mieux réussi en combinant les deux activités. « Je pense que les deux vont ensemble, à moins d’être un photo-graphe traditionnel avec la caméra authentique et les fi lms 35 mm, esti-me-t-il. Photoshop est vraiment deve-nu l’outil par excellence pour le pho-tographe. » En faisant des retouches, toutefois, le photographe s’engage à passer en moyenne une heure par image. Il est donc nécessaire d’avoir le temps et la patience.

Même si le jeune photographe n’entrevoit pas faire de son loisir une carrière professionnelle, la pho-tographie occupe une grande partie de sa vie. Il s’assure d’avoir du temps réservé à la pratique de cet art qui le passionne, et ce, malgré son horaire assez chargé avec ses activités sur le campus et son emploi.

Pour Adrien, il s’agit de « Saisir un moment du monde réel [...] pour que les gens le voient d’une façon différente. »Image Adrien Lavoie

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le 1 février 2010

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Katherine Sullivan

La salle Southam du Centre natio-nal des Arts (CNA) a su attirer une foule fébrile le lundi 25 janvier der-nier avec un concert de taille par l’Orchestre symphonique d’Ottawa (OSO). Cet orchestre a présenté trois œuvres aussi alléchantes les unes que les autres : Tezeta de Pier-re Chrétien, le Concerto no 1 pour violoncelle de Chostakovitch, et en-fi n un spectaculaire Concerto pour orchestre de Bartok.

L’importance était de mise avec la causerie d’avant concert au salon du CNA en compagnie de Chris-topher Moore, professeur adjoint à l’École de musique de l’U d’O. Celui-ci nous proposait un petit voyage dans le temps afi n de faire la connaissance des trois compo-siteurs ainsi que de leurs œuvres. Il a su peindre des images élo-quentes au sujet de ceux-ci à l’aide d’un clavier à portée de main, et à remplir la majorité des sièges. Mal-heureusement, il y a eu quelques problèmes techniques et certaines explications se sont perdues dans le bruit provenant du foyer. Par la suite, un invité de marque est venu présenter l’orchestre ainsi que son chef, David Currie. Anecdote savoureuse, le recteur de l’U d’O, Allan Rock, a déambulé sur scène pour ensuite révéler qu’il aurait jadis joué du violon et été l’un des membres fondateurs de l’Orchestre des jeunes d’Ottawa.

La nostalgie et l’émotion en première partie

Puis a débuté Tezeta de Pierre Chrétien, compositeur ayant com-plété en 2009 une maîtrise en mu-

sique en composition et en théorie à l’U d’O. La grande première s’est déroulée dans une atmosphère de mystère créée par les vents dans une longue plainte qui s’est transformée en fanfare. Le titre seul donne rapi-dement le ton de la pièce : Tezeta peut signifi er une émotion (la nos-talgie, dans ce cas), un style musical et un mode ou une gamme. Les mu-siciens ont su bien interpréter cette oeuvre avec énergie et émotion, tout en faisant des transitions im-peccables entre les thèmes afi n de conclure de façon victorieuse avec les accords tutti.

un soliste de l’U d’O

Ensuite, ce fut au tour de Brian Yoon de prendre place sur scène en tant que soliste au même en-droit où avait joué Lynn Harrell quelques mois plus tôt. L’étudiant de dernière année du baccalauréat en musique de l’U d’O a attaqué le Concerto no 1 pour violoncelle de Chostakovitch avec confi ance, en-tamant le motif de quatre notes de façon à capter toute l’attention dès le début. Il s’est perdu dans la mu-sique au point où quelques crins de son archet se sont brisés à quelques reprises pendant le Moderato. La symbiose entre le soliste et l’or-chestre était remarquable lors de passages où les cordes semblaient imiter un vent froid pendant une envolée lyrique du violoncelle.

Les passages pizzicato et arco se sont enfi n mariés afi n de créer un duo en soi. Tout en jouant une mélodie en utilisant l’archet, Yoon s’accompagnait de pizz avec sa main gauche. Aussitôt la prestation ter-minée, la salle s’est levée en ovation devant ce chef-d’œuvre sonore.

CNA

L’Orchestre symphonique d’Ottawa en trois temps

Lisa Pitre

C’est dans le cadre du Défi hivernal 2010 organisé par la Fédération étudiante que se tenait l’événement Snowstock, qui a su mettre une fi n éclatante aux célébrations de la se-maine dernière. L’événement de fer-meture de cette semaine d’activités hivernales s’est déroulé le vendredi 29 janvier au Pure Lounge, dans le secteur Hull.

Avant le spectacle, il y avait possi-bilité de se réunir à la terrasse du café Nostalgica, où étaient offertes des boissons chaudes gratuites et la mu-sique du groupe Les Balconies. Bien que la température à l’extérieur ait été glaciale au point de faire geler les pieds après 25 minutes, les boissons servies réchauffaient tout le corps.

C’est à partir de 21 h, au café Nos-talgica, que les autobus ont com-mencé à se remplir d’étudiants afi n de se rendre au Pure Lounge pour la soirée du spectacle. Les étudiants at-tendaient avec impatience le départ des navettes, chantant dans le froid

des cris de ralliement de l’U d’O.Finalement arrivés au lieu de

l’activité, les étudiants ont attendu impatiemment dans le froid pour entrer et danser sur les airs de JFK de MSTRKRFT, St. Mandrew, Om-nikrom et Let’s Go to War. Ces der-niers se sont vraiment démarqués avec de bonnes performances qui donnaient une envie de bouger. Cet

événement était comparable à Feds-tock, la célébration pour étudiants au début de l’année scolaire. Entre les changements de groupes musi-caux, on annonçait plusieurs prix que certaines équipes du Défi hiver-nal 2010 se sont mérités.

JFK de MSTRKRFT a électrifié la foule avec son style « électro-pu-nk-rap », surtout avec la chanson

“Bounce,” qui a fait bouger tout le monde sur la piste de danse. En ef-fet, MSTRKRFT est un groupe de Toronto assez populaire dont plu-sieurs attendaient impatiemment la prestation. Let’s Go to War était captivant, surtout avec sa perfor-mance de “Burn Down the Disco” où son énergie et son interaction avec la foule était sublime. Om-

nikrom, un groupe de Montréal, à ajouté une touche francophone à la soirée.

La soirée avait lieu dans un club où l’on avait installé une scène pour les artistes. L’éclairage était plutôt sombre, créant une ambiance de fête de soirée. La salle à deux étages était remplie d’étudiants voulant se di-vertir et prendre un verre avant que

SNOWSTOCK 2010

Un méga-concert pour célébrer l’hiver

Concerto pour orchestre

Enfi n, Bartok a monopolisé toute la deuxième partie du concert. Ce Concerto pour orchestre fut com-posé par un Bartok malade, exilé de Hongrie et tentant de gagner sa

vie à New York. Ce fut grâce à deux autres expatriés hongrois que Bartok reçut la commande de la Fondation Koussevitzky pour une œuvre dédiée à la mémoire de l’épouse du chef d’orchestre. Le titre de l’oeuvre s’ex-plique du fait qu’un concerto met en

valeur un ou plusieurs solistes, qui peuvent alors étaler leurs prouesses musicales. Le Concerto pour orches-tre exige une telle maîtrise de chaque section de l’orchestre que chaque musicien pourrait avoir l’impression d’être l’élu de la soirée.

l’étude en vue des examens de mi-session devienne une priorité. L’éta-ge du haut, plus calme et silencieuse, convenait parfaitement à ceux qui préféraient discuter avec la musique du spectacle en arrière-plan, tandis que l’étage du bas permettait à une foule de gens de danser et d’être plus

près des groupes musicaux.La soirée s’est terminée aux pe-

tites heures du matin. Encore une fois, les navettes attendaient les étudiants pour les ramener sur le campus. Le concert a donc clôturé les activités du Défi hivernal sur une bonne note.

JFK de MSTRKRFT a électri� é la foule avec son style « électro-punk-rap », surtout avec la chanson “Bounce,”

qui a fait bouger tout le monde sur la piste de danse.

Les étudiants ont pris d’assault la piste de dance du Pure Lounge.Photo Nicholas Choquette

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Arts et Culture

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Le coin du gloutonEric Ricou

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La cuisine mexicaine, c’est des in-grédients frais, des saveurs brillan-tes, des couleurs vives et des épices d’une étonnante variété. Il est facile de comprendre pourquoi tant de pays ont importé, soit intégralement ou par quelque réinterprétation, cet-te tradition culinaire. Malheureuse-ment, la qualité des restaurants mexicains est souvent inversement proportionnelle à leur distance de la mère patrie. Pour ceux qui ne sui-vaient pas en géographie, Ottawa, c’est plutôt loin du Mexique.

J’ai donc visité Ahora (307, rue Dalhousie) avec l’intention de véri-fi er ma théorie. Situé dans un sous-sol coloré et festif, ce petit restau-rant fait souvent l’objet d’éloges et de compliments : convivial, simple, abordable et rapide sont des qua-lifi catifs communs. Pour ce qui est de l’atmosphère, je me range dans ce camp. On s’assoit où on veut et on commande ensuite au comptoir, où l’on est accueilli avec sourires et chaleur. Les assiettes sortiront rapi-dement de la cuisine, mais dans ce bref délai, prenez le temps de visiter le bar à condiments, qui offre entre autres une variété de salsas, piquan-tes ou non, des jalapeños et du pico de gallo. Si vous êtes comme moi,

Ahora : on n’est pas tout à fait au MexiqueCalendrier culturel du 1 au 6 février

ARTS VISUELS

MUSIQUE

Le temps court – Exposition de Natalie RollandQuand? Jusqu’au 28 févrierOù? Centre d’exposition l’Imagier, 9, rue Front, Gatineau

SwingQuand? Le 4 février à 20 hOù? Salle Jean-Despréz, 25, rue Laurier, Gatineau

Marie-Mai : Version 3.0Quand? Le 5 février à 20 hOù? Salle Odyssée, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

Loco LocassQuand? Le 6 février à 20 hOù? Salle Odyssée, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

SUR LE CAMPUS

Concert – Musique à Tabaret : Grande fête d’anniversaireQuand? Le 1er février à 20 h Où? Pièce 112, pavillon Tabaret

Parlez-moi de la pluie à la Soirée ciné-idéesQuand? Le 4 février à 18 hOù? Pièce 147A, pavillon Fauteux

Ligue d’improvisation étudiante universitaire (LIEU)Quand? Le 4 février à 20 h 30Où? Agora du Centre universitaire

Cabaret francophile : Samian et XLAQuand? Le 4 février à 21 hOù? Bistro 1848, Centre universitaire

Histoires chaudes pour nuits froidesQuand? Le 6 février à 19 h 30Où? Cabaret La Bascoche, 120, rue Principale, Gatineau

THÉÂTRE

Morphoses / The Wheeldon CompanyQuand? Le 2 février à 20 hOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

DANSE

In abstractoJulie-Anne Lapointe, Chef de pupitre Arts et culture

Le ridicule du concept de l’androphobie (nom féminin désignant la peur de l’homme) se trouve dans le fait même que celui qui a peur de l’homme a donc, par as-sociation, peur de lui-même et de son espèce. On a beau en rire, voir cette phobie comme étant complètement ridicule ou la comparer à une maladie rare qui n’atteint que les malchanceux de ce monde, cette peur de soi et d’autrui est pourtant un phénomène quotidien que l’on retrouve partout. Attention : vous êtes peut-être entou-rés d’androphobes à l’instant même…

On ne se rend pas compte de l’existence des andropho-bes parce qu’ils ont réussi à s’incruster à peu près partout où l’on va, à un point tel que nous ne les apercevons plus. Pis encore : on adopte, sans s’en rendre compte, leurs comportements craintifs à l’égard des autres.

Prenons, à titre d’exemple, un autobus voyageur de 58 places en moyenne. Toutes les places sont occupées. Pourtant, seuls 50 passagers sont à bord du véhicule. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas? Pourquoi, une fois à bord, le 51e passager n’arrive-t-il pas à se trouver une place? C’est que huit des 58 places occupées servent d’appui pour des objets tels sac à dos, valise, casquette. Évidemment, ces objets ne sont pas là par hasard. Il s’agit en fait de l’application d’une bonne vieille métho-de connue de tous qui consiste à empêcher un inconnu de venir s’asseoir à côté de soi. Voyant que le 51e passa-ger continue son chemin sans lui demander de déplacer

son sac, le passager rusé soupire de soulagement.L’exemple de l’autobus n’en est qu’un parmi tant

d’autres. Plusieurs situations quotidiennes sont la preuve que les gens ont de plus en plus peur des autres. S’il manque de tables dans un café, rares sont ceux qui iront demander à un client s’ils peuvent s’asseoir avec lui. Dans les salles de cours, on laisse un, deux ou trois espaces entre sa place et celle du collègue de classe que l’on ne connaît pas. En croisant quelqu’un dans la rue, on détourne rapidement le regard ou, un autre truc classique, on consulte son cellulaire ou sa montre, mine d’être soudainement intéressé par autre chose.

L’androphobie nous atteint tous et de façon tellement brutale que l’on ne se rend pas compte à quel point elle nous affecte. Pensons à toutes les amitiés que l’on ne développera pas en raison d’un regard détourné ou d’une situation sociale évitée. L’esprit de communauté est assurément manquant dans nos vies. C’est d’ailleurs le cas sur le campus, où le sentiment d’appartenance à la communauté universitaire serait beaucoup plus présent si les étudiants étaient plus ouverts aux nouvelles ren-contres et montraient plus de sympathie à l’égard des individus au style de vie semblable au leur.

L’androphobie n’est pas une maladie. On en est atteint, quelquefois ou souvent, mais on peut aussi s’en dissocier. Plus qu’une simple peur, c’est un choix de vie, une vieille habitude qu’il faut, je crois, tenter d’abandonner.

Androphobie

vous en profi terez avec un peu trop d’enthousiasme.

Cet enthousiasme ne saura se maintenir tout au long du repas. Une entrée de nachos au poulet (9,25 $) commence le repas sans trop de fanfare, un peu trop gé-nérique malgré les chips fraîches et croustillantes. Des quesadillas (7,25 $) n’inspirent pas davantage, avec des tortillas commerciales et d’infi mes couches de fromage et de guacamole qui n’arrivent pas à bien cadrer le poulet bien grillé. Ces deux plats n’étant pas typiquement mexi-cains, je garde espoir pour le reste.

Mais, en vain. Des tacos (4,75 $) au poulet sont presque identiques aux quesadillas, sauf plus froids et avec un peu de salsa. Une tranche de lime ne réussit pas à réveiller le tout. La salade qui l’accompagne est fl étrie et fl asque, demeurant pres-que intact au bord de l’assiette. La viande (poulet ou bœuf) rôtie de l’assiette de carne asada (12,75 $) est la même qu’on retrouve dans tous les autres plats, goûtant bien le gril, oui, mais sèche et tout à fait dépourvue d’assaisonnement. Les burritos sont peut-être les plus in-téressants des mets goûtés, même s’ils arrivent tièdes à deux reprises. Une grande tortilla fourrée de bœuf, de fromage, de haricots noirs, de riz, de salsa, de laitue, de guacamole et de crème sure (8,95 $) ne satisfait pourtant pas les critères d’un bur-rito idéal, qui devrait être gros, mais

densément fourré, avec un équili-bre d’ingrédients faisant en sorte qu’ils se marient et tirent avantage de leur union. Les ingrédients, ici, restent distincts, situation qui met en valeur leur manque de goût et de fraîcheur.

Les salsas dont je vous parlais plus tôt peuvent être utilisées pour raviver dans la mesure du possible les mets, mais ces sauces, plutôt liquides, lais-sent les tortillas ramollies et désagréa-bles. Ce n’est évidemment pas la solu-tion parfaite, solution qu’on ne devrait d’ailleurs pas avoir à chercher.

Cependant, ce n’est pas que dé-ception. Une diversité de boissons mexicaines sont disponibles, comme des boissons gazeuses au melon ou au tamarin. On retrouve aussi la horchata (2,25 $), une boisson pré-sente dans plusieurs cultures latino-américaines et faite à partir de riz, de lait, d’amandes broyées, de sucre, de vanille et de cannelle. Le résultat est un liquide laiteux au goût unique et, surtout, sucré. Également, au dessert, des churros (beignets frits mexicains) au dulce de leche (3,75 $) sont croustillants, chauds et déca-dents : tout à fait délicieux.

Reste que ma théorie semble tout à fait convenir à Ahora, qui n’arrive pas à faire voyager notre palais au Mexique.

Pour encore plus de critiques, de photos et de commentaires au sujet des repas, visitez le blogue de bouffe d’Eric Ricou à l’adresse http://mo-tdelafaim.blogspot.com/.

Page 9: La Rotonde - Édition du 1er février 2010

Président

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?D’après moi, c’est d’organiser une sacrée Se-maine 101 et un le Défi hivernal et de perdre leur temps le reste de l’année. Aussi, lancer l’argent des étudiants par la fenêtre à travers la FCÉÉ, la campagne « À bas les frais » et le Centre de recours aux étudiants.

Quel type de gestion préconises-tu?J’ai l’intention de prendre tout le crédit du tra-vail des vice-présidents. Aussi, je veux avoir plus d’exclusivité et je veux mettre fi n aux par-tis politiques secrets.

As-tu des projets concrets?En fait, j’en ai trois. En ce moment, la dette étudiante est de 20 000 $ par étu-diant après quatre ans, alors je vais com-mencer par des coupes dans nos priorités, donc l’alcool. Je veux changer les « mardis à 2 $ » pour les « mardis à 25 ¢ », comme ça, la bière coûtera 25 sous. Aussi, je veux institutionnaliser le français, l’anglais et l’analphabétisme comme les trois langues officielles de l’Université d’Ottawa. Finale-ment, je veux réengager François Picard et Federico [Carvajal].

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?La FÉUO a été créée pour les étudiants, pour représenter leurs droits et intérêts. Que ce soit à travers les services, la Semaine 101 ou des campagnes comme « À bas les frais », la Fé-dération est là pour travailler pour ce que les étudiants veulent.

Quel type de gestion préconises-tu?Je veux unir le campus, ramener tous les étudiants ensemble. En tant que présidente, j’aimerais mettre en valeur les forces de cha-cun des membres de l’équipe, que ce soit de l’exécutif ou des employés, afi n qu’on puisse bien travailler tous ensemble.

As-tu des projets concrets?J’ai deux projets principaux. Je veux tra-vailler avec l’administration pour qu’on abo-lisse les examens durant les fins de semaine. Mon autre projet est de travailler avec des compagnies comme Via Rail et Greyhound afin qu’on puisse vendre des billets de train et d’autobus sur le campus, mais à prix ré-duits pour les étudiants. La campagne « À bas les frais » me tient aussi à cœur et je crois qu’il est important de continuer à tra-vailler en ce sens.

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?C’est de promouvoir la participation étudiante et pour cela, c’est important que chaque faculté ait son mot à dire. Avant tout, la participation étudiante doit venir de la base. En ce moment, la FÉUO vit dans une tour d’ivoire. Selon moi, la FÉUO, c’est vraiment les corps fédérés et les facultés, car ce sont vraiment eux qui peuvent promouvoir la participation à la base et ainsi améliorer la vie étudiante en général.

Quel type de gestion préconises-tu?Une gestion participative, c’est-à-dire que l’argent et le pouvoir doivent retourner dans les facultés. Les surplus générés à la FÉUO ne doivent pas retournés dans les poches des exécutifs où personne n’en bénéfi cie; ça doit retourner dans les facultés. Je préconise donc une décentralisation du pouvoir.

As-tu des projets concrets?J’aimerais créer des assemblées générales à la FÉUO afi n de démocratiser les décisions et que ça redevienne une fédération. Les corps fédérés pourraient ainsi apporter leurs idées et non se les faire imposer par une gestion centrale. De plus, il faut apporter une solution aux problèmes de la FCÉÉ et faire en sorte que tous les directeurs du conseil d’administration doivent passer un test de bilinguisme.

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?C’est de faire ce que les étudiants ne peuvent pas faire par eux-mêmes parce que ça prend trop d’organisation ou trop d’argent, comme la Semaine 101 ou le Défi hivernal. La FÉUO assure également la représentation; on peut parler beaucoup plus fort avec 30 000 voix.

Quel type de gestion préconises-tu?Selon moi, il faut du leadership qui repose sur une vision forte. Il faut croire en son travail, croire qu’on peut changer les choses et toujours faire le meilleur possible. J’aimerais donner de la passion et de la vision à la FÉUO.

As-tu des projets concrets?Je veux que les dates des examens de fi n de session soient écrites sur les syllabus de cours, afi n que tout le monde puisse plani-fi er son temps et prévoir d’avance ses dépla-cements. Je veux également m’assurer qu’il y ait un calendrier en ligne qui soit toujours mis à jour afi n que tous les étudiants soient au courant de ce qui se passe sur le campus. Je veux aussi mettre sur pied un programme au Centre de bilinguisme pour ceux qui veu-lent apprendre une langue seconde, mais qui n’ont aucune notion de base.

Élections de la

Sébastien St-AmourBruno Gélinas-Faucher Tyler SteevesAmalia Savva

La course électorale a été lancée dimanche dernier à 13 h 00. La Rotonde a rencontré chacun des candidats a� n de vous aider à faire le choix le plus éclairé possible lorsque vous irez aux urnes le 8, 9 et 10 février prochains. | Textes par Isabelle Larose, Anaïs Elboujdaïni et Philippe Teisceira-Lessard. Photos par Mathieu Langlois.

Dossier Spécial

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le 1 février 2009 Dossier Spécial

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FÉUO

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Dossier Élections

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VP aux � nances VP aux a� aires universitairesQuelle est, selon toi, la raison d’être de la

FÉUO?La FÉUO est là pour défendre les droits des étu-diants et pour s’assurer que leurs besoins soient satisfaits. La FÉUO doit être une ressource pour les étudiants, les clubs et les corps fédérés.

Quel type de gestion préconises-tu?Je veux être une ressource pour les étudiants et faire un budget qui refl ète leurs besoins. Je veux que les besoins des étudiants soient comblés à travers ce que les commerces vendent. Ces derniers doivent faire des profi ts, mais il faut aussi accorder une grande importance à la durabilité, autant pour les aspects économique et social que pour l’environnement.

As-tu des projets concrets?Je veux ouvrir un emplacement du même type que le Café Alt au pavillon ÉITI pour desservir les étudiants au sud du campus. Je veux également présenter un budget alternatif à l’administration, c’est-à-dire que je vais prendre le budget de l’ad-ministration et le refaire en refl étant réellement les priorités des étudiants. C’est un bon moyen de faire pression sur l’Université pour montrer les réels désirs des étudiants.

Sarah Jayne King

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?C’est de s’assurer que chacun des étudiants puisse avoir la meilleure expérience universitaire possible. La FÉUO doit donc essayer de régler les problèmes des étudiants afi n que ceux-ci aient les meilleures conditions possibles pour étudier et qu’ils puissent atteindre le meilleur de leurs capacités.

Quel type de gestion préconises-tu?Je veux m’assurer que l’étudiant puisse profi ter de chacun des sous qu’il investit sur le campus. Je crois qu’il faudrait qu’on retourne l’argent mainte-nant et non à l’étudiant du futur. Chacun des inves-tissements doit être fait pour le présent et non pour deux ou trois générations futures.

As-tu des projets concrets?Je veux m’assurer que le prix des livres et de la nour-riture baisse et qu’il y ait plus d’opportunités d’em-plois sur le campus. Ainsi, je veux que la cuisine du Pivik commence à fonctionner afi n qu’elle puisse faire concurrence à Chartwells. Il faut aussi redyna-miser l’Agora sous la forme d’un café Internet afi n que le lieu soit utilisé pleinement et pas seulement deux fois par année. Finalement, je veux apporter des machines pour consigner les canettes et les bouteilles qui permettent de récupérer directement l’argent.

Maureen Hasino� Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?La FÉUO a la responsabilité de représenter les étu-diants devant l’administration et les gouvernements extérieurs. Elle doit aussi s’assurer que leurs besoins soient comblés à travers les entreprises du campus.

Quel type de gestion préconises-tu?Je pense que ce poste a besoin de quelqu’un d’ex-périence, quelqu’un qui s’y connaisse avec les fi -nances. Je veux des budgets qui sont consultatifs, donc il est primordial de consulter davantage les clubs, les étudiants et les services. Il est également important d’avoir des plans à long terme pour les entreprises afi n qu’on puisse faire des profi ts tout en travaillant en partenariat avec Campus vert.

As-tu des projets concrets?Il faudrait implanter une politique pour les res-sources humaines, car les employés de la FÉUO n’ont aucun recours. Je veux également qu’on tra-vaille avec l’Agora et l’administration de l’Univer-sité afi n de remettre l’Agora sur le campus. En ce moment, il est interdit de faire de la publicité sur l’Agora sur le campus et c’est une règle que je sou-haite voir renversée.

Sydney Loko Stephanie Marentette

Ted Horton

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?C’est un groupe de personnes qui travaillent pour les étudiants, qui dépensent de l’argent de façon respon-sable et qui les représentent. Ils améliorent l’expé-rience des étudiants.

Quelles est la relation actuelle entre la FÉUO et l’administration? Comment devrait-elle être?C’est très important d’avoir une très bonne relation avec l’administration. Actuellement, les relations avec elle sont comme ci comme ça. Il est nécessaire pour la FÉUO d’avoir une personne qui sait comment parler avec les personnes de l’administration. Avec l’UNICEF, j’ai parlé avec Allan Rock pour qu’il porte un tee-shirt ou un cos-tume d’Halloween. J’ai beaucoup d’expérience de négo-ciation avec les administrations pour qu’ils contribuent fi nancièrement à un événement. Parler avec les bons mots, avec l’administration, c’est très important.

Quels sont les enjeux sur le campus? Comment mobiliser les étudiants par rapport à ceux-ci?Le niveau d’intérêt des étudiants pour les affaires orga-nisées pour eux, c’est un gros problème. Pour la cam-pagne « À bas les frais », il y a peut-être 5 % de partici-pation. Pourquoi? C’est un événement pour améliorer le prix de l’Université. On a besoin de créer un message différent parce que le message actuel est radical.

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?À son cœur, c’est une organisation qui lutte pour amélio-rer la vie de ses membres, dans tous les aspects de leur vie qu’ils partagent,. Il faut se battre pour de meilleurs cours, un meilleur campus, une meilleure communauté.

Quelles est la relation actuelle entre la FÉUO et l’administration? Comment devrait-elle être?Cette année, on a une meilleure relation avec l’adminis-tration que celle qu’on a eu pendant toutes les dernière années. On a pu travailler très bien ensemble sur le pro-jet de semaine de relâche en automne, sur la déclaration des droits des étudiants. On est dans le processus d’em-bauche pour un ombudsman, on est dans un processus très rapide pour la création d’un nouveau centre étu-diant. Avec du respect, avec du travail, avec une bonne représentation, on peut travailler ensemble.

Quels sont les enjeux sur le campus? Comment mobiliser les étudiants par rapport à ceux-ci?Un des plus grands enjeux est le nouveau centre étu-diant. C’est un point dans le processus où on fait le premier design, puis on va aller consulter les étudiants. C’est le plus grand projet que la FÉUO va faire et c’est le plus grand qu’elle ait jamais fait. C’est un édifi ce qui sera un édifi ce de la FÉUO, pour les étudiants.

Osama Berrada Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?L’objectif principal est de faire du lobbying auprès des trois gouvernements (municipal, provincial et fédéral) et aussi auprès de l’administration sur les préoccupations et les in-térêts des étudiants. Bref, on est là pour les étudiants.

Quelles est la relation actuelle entre la FÉUO et l’administration? Comment devrait-elle être?Il y a beaucoup de problèmes avec l’administration. La raison pour laquelle je me suis présenté c’est parce que les droits des étudiants ne sont pas clairement établis, et on n’a pas de charte des droits . La voix des étudiants n’est pas entendue. Ils n’ont pas de droits du tout, et sont limités dans leurs actions. Quels sont les enjeux sur le campus? Comment mobiliser les étudiants par rapport à ceux-ci?J’ai beaucoup de projets que je veux entreprendre, par exemple les frais pour les étudiant-parents, qu’ils doivent payer en plus des frais de garde. C’est une barrière injuste pour eux, ça créé du stress supplémentaire. Je veux élabo-rer une banque en ligne de tests pour laisser la chance aux étudiants de s’exercer. C’est d’intérêt pour tous, mais sur-tout pour ceux de sciences et de mathématiques. Actuel-lement, ça n’existe qu’en génie, mais on devrait l’élargir.

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Tristan Dénommée

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?C’est un organisme qui devrait repré-senter à 100 % les étudiants, et non une certaine couche de la société plus socialiste ou activiste. J’aimerais qu’on aille regrouper tous les éléments qui englobent les étudiants de l’U d’O.

Comment comptes-tu établir le dialogue avec les étudiants et quels projets apporteras-tu?Le seul projet que je vois pour chercher les étudiants est le Web 2.0, plus com-municationnel. Je veux travailler avec des blogs, parce qu’en ce moment, le blog de l’exécutif est vide. Je veux prôner l’accessibilité. Quand on va essayer de me contacter, je vais être là; je veux être à l’écoute de la population étudiante. Ce n’est pas parce que j’ai été élu et qu’ils me paient que je vais être leur boss.

Est-ce que tu considères que le bilin-guisme est respecté à l’U d’O?L’augmentation de la promotion de la francophonie serait à améliorer : elle est beaucoup délaissée. Avec mes pos-tes de représentant des francophones ces deux dernières années, je trouve que c’est dur de travailler en français, mais ce n’est pas une raison de descendre en bas du 50-50 dans les activités offertes. Si on continue de parler français durant nos événements, on va aller chercher la population francophone.

Concrètement, je veux que la docu-mentation de la FÉUO soit de qualité supérieure, sans délaisser une langue ou une autre à aucun moment, à aucun prix et pour aucune raison.

Paige Galette

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?Non seulement le nom le dit, la Fédéra-tion étudiante, mais j’aime l’idée qu’elle est l’avocate qui représente les étudiants; c’est vraiment la voix des étudiants.

Comment comptes-tu établir le dialogue avec les étudiants et quels projets apporteras-tu?Je veux établir de très bonne relation, non seulement avec La Rotonde ou le Fulcrum, ainsi que l’Université, mais je veux aussi sortir en dehors de la « boîte » universitaire et aller voir la communauté et voir ce qu’on peut lui apporter. Je pense qu’il faut une relation donnant-donnant. Je veux aussi établir des consultations et des sondages pour améliorer la relation entre l’exécutif et les étudiants.

Est-ce que tu considères que le bilinguisme est respecté à l’U d’O?Je pense que le fait que je suis bilin-gue me permet de comprendre l’uni-vers des deux côtés, anglophone et francophone. Je veux vraiment sensi-biliser, et aussi conscientiser les deux communautés. Je pense que le devoir de la FÉUO est d’utiliser ses forces pour établir de bons liens entre les deux communautés linguistiques.

Je veux miser sur la traduction, surtout pour les clubs. Je sais que c’est une chose dont ils ont besoin. Pour moi, ce serait important que tous les étudiants aient accès au cen-tre de traduction pour toucher le plus d’étudiants possible. VP

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Nicole Tishler Amy Hammett

Véronique Duchesne – sciences de la santé

Oui, c’est important. Si on ne suit pas les élections, les étudiants ne seront pas bien représentés. Personnellement, je vais essayer de les suivre.

Jihay Arafa – génie chimique

Je pense que oui, parce que c’est bon pour l’Université. Il faut que les étudiants restent au courant de ce qui s’y passe.

DOSSIER ÉLECTIONS » VOX POP

Allez-vous suivre les élections et croyez-vous qu’il est important que les étudiants s’intéressent à la campagne électorale?Textes Maxime Goulet | Photos Mathieu Langlois

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?Je crois que le but de la FÉUO devrait être d’inclure tous les étudiants sur le campus et de bien les représenter. Pas seulement un petit groupe sur le cam-pus, mais vraiment tout le monde, et de les faire participer à la vie étudiante.

Les services de la FÉUO sont-ils assez connus en ce moment?Je dirais que non, et c’est vraiment dommage parce que les services sont vraiment bons et il y en a une grande variété, je pense qu’ils répondent aux besoins des étudiants. Mais je crois qu’il y a des façons d’améliorer la connaissance que les étudiants ont de ces services. En ce moment, le calen-drier ne donne pas beaucoup d’infor-mation sur ce que les services organi-sent et plusieurs événements n’y sont pas publiés. Je crois que si les services pouvaient publier toute l’informa-tion sur leurs événements dans le ca-lendrier, ce serait une façon de faire en sorte que tous les membres de la FÉUO sachent ce qui se passe.

Existe-t-il un problème d’espace étudiant sur le campus? Com-ment le régler?En ce qui concerne les clubs et les ser-vices, je ne crois pas vraiment que ce soit un problème. Il y a seulement un local où les clubs peuvent aller, mais de mon expérience comme présiden-te de club, il y a toujours un espace ouvert et disponible pour ce que nous voulons faire. Ce serait une bonne idée d’avoir une autre pièce pour les clubs.

Quelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?Je crois que c’est principalement de créer une sorte de communauté sur no-tre campus. Il y a déjà plusieurs com-munautés et puis la FÉUO doit donner aux différentes communautés des op-portunités de travailler ensemble. Elle doit aussi faire la communication avec les étudiants pour toujours être au cou-rant de leurs besoins, pour s’assurer que ceux-ci sont toujours satisfaits.

Les services de la FÉUO sont-ils assez connus en ce moment?Absolument pas. Je pense que si les services étaient utilisés par le nombre d’étudiants qui pourraient vraiment l’utiliser, ils seraient trop occupés, mais je pense que ce devrait être no-tre but. Je pense que les services ont besoin d’avoir beaucoup de publicité, mais aussi qu’il devrait y avoir des étu-des sur les services pour être sûr que chacun d’eux sont vraiment au cou-rant des besoins.

Existe-t-il un problème d’espace étudiant sur le campus? Com-ment le régler?Absolument. Il n’y a pas assez d’espa-ce pour étudier, pour parler avec nos amis, pour manger. Il faut savoir quel est l’espace qu’on n’utilise pas main-tenant et comment l’utiliser. L’autre chose, c’est de savoir où on peut créer un nouvel espace. L’une des choses que je veux faire, c’est de créer un cen-tre de communication pour les clubs, parce qu’il y a tellement d’événements de clubs qui ne sont pas bien.

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» Suite de la page 11

Simon Morin – communication

Les élections sont très importantes. C’est important de choisir la bonne personne qui va agir pour les étudiants. Pour l’ins-tant, je n’ai pas encore fait mes devoirs, mais je vais allez voir les sites des candidats avant de voter.

Matt Topic – communication

C’est vraiment important, ça affecte directement les étudiants de toutes les facultés. Ceux qui ne s’intéressent pas aux élec-tions ne se rendent pas compte à quel point ça les concerne. Le risque, là-dedans, c’est que quelqu’un qui n’a aucune idée de ce qu’il fait soit élu.

VP aux actvités socialesQuelle est, selon toi, la raison d’être de la FÉUO?La FÉUO est vraiment là pour servir les étudiants, pour améliorer la vie sur le cam-pus et créer un sentiment d’appartenance à l’Université.

Quelle nouveauté souhaites-tu appor-ter sur le campus?Je veux faire un plus gros Défi hivernal, contrairement à celui de cette année que j’ai organisé en deux mois. Aussi, je veux introduire de nouvelles activités qu’on n’a jamais vues sur le campus, comme la soi-rée de type karaoké avec un vrai groupe que j’ai organisée cette année. Ce que j’ai aimé de cet événement, c’est qu’il a attiré

des gens qui ne participent pas habituel-lement aux activités qui se déroulent sur le campus.

Comment comptes-tu faire augmen-ter la participation des étudiants?J’aimerais réintroduire les compétitions de danse, car il y a vraiment beaucoup d’étudiants qui dansent. Je crois que c’est important d’aller chercher ces gens et d’avoir une activité pour eux, et même ceux qui ne dansent pas peuvent appré-cier cet art.

Je crois que ce type d’événement pour-rait aller chercher beaucoup d’étudiants qui ne participent pas régulièrement à no-tre programmation.

Alexandre Chaput

Christina Sloan – histoire

Je ne suis pas sûre si je vais les suivre, mais je crois que c’est important. Je trouve que les étudiants ne prennent pas la politique étudiante assez au sérieux à l’Université d’Ottawa, moi incluse. Mais qui sait, c’est peut être cette année que ça va changer?

Jonathan Wyatt – chimie

Je n’y prête pas vraiment attention. Je n’ai pas vraiment vu de changement depuis l’année passée. Par exemple, je n’ai aucune idée où je peux me procurer ma carte d’étudiant internationale alors que ça faisait partie des enjeux. En fait, je ne crois pas que ça serve à grand-chose.

DOSSIER ÉLECTIONS » VOX POP

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Catherine [email protected] Sports

Vincent Duquette

Malgré deux superbes re-montées au début du troi-sième quart et à la fi n qua-

trième, les Gee Gees de l’Université d’Ottawa se sont inclinés pour la troisième année consécutive à la classique de la Capitale face aux

Ravens de l’Université Carleton. Les Ravens ont remporté ce duel de poids lourds par la marque de 74-66 devant plus de 8074 specta-teurs à la place Banque Scotia.

L’excellent centre Kevin McClee-ry a été le meilleur pointeur des Ra-vens avec une récolte de 24 points en plus d’ajouter six rebonds. Du côté de la défaite, Warren Ward a produit 15 points et cinq rebonds,

ce qui le mettait en tête des deux catégories à la fi n de la soirée. Le numéro 3 du Double G Josh Gib-son-Bascombe a connu une soirée diffi cile avec une maigre récolte de 13 points et neuf assistances.

« Je crois que nous nous sommes battus jusqu’à la fi n. J’aimerais pou-voir revenir en arrière et effacer le

deuxième quart », a déclaré Dave DeAveiro, entraîneur-chef du Gris et Grenat, après la partie.

Les Gee-Gees (12-3) subissent leur troisième revers de la saison et leur première défaite depuis le 14 novem-bre dernier contre Windsor. Pour ce qui est des Ravens (14-1), ils accen-tuent leur avance au premier rang de la division avec un total de 28 points, soit quatre de plus qu’Ottawa.

BASKET-BALL MASCULIN

Le chi� re 3 porte malheur aux Gee-Gees

Vincent Rioux

Mercredi soir avait lieu la qua-trième édition de la Classique de la capitale de la MBNA. Cet affronte-ment annuel entre les deux rivaux de longue date, les Ravens de Car-leton et les Gee-Gees d’Ottawa se tenait à la place Banque-Scotia. Le match des femmes présenté à 18 h a été suivi de la rencontre masculine très attendue qui opposait les deux meilleures équipes de basket-ball de l’association de l’est.

Sunley-Paisley laissée à elle-même

En ouverture, la troupe de l’entraîneur Andy Sparks tentait d’oublier la défaite crève-cœur su-bie aux mains des Gaels de l’Uni-versité Queen’s, samedi dernier, en se frottant à la meilleure équipe de leur division : les Ravens de Carle-ton. Malgré les partisans bruyants qui encourageaient leur équipe fa-vorite, le Gris et Grenat a dû plier bagages et s’avouer vaincu sur un pointage fi nal de 40-53.

Le premier quart s’est terminé à l’avantage d’Ottawa qui semblait confi ante et en pleine possessions de ses moyens face à des adver-saires coriaces. Cependant, les ré-jouissances ont été de courte durée. Durant le quart suivant, les Ravens ont montré aux Gee-Gees pourquoi elles occupent le premier rang de la division, en marquant 16 points pour porter leur avance à 24 contre 18. Comme d’habitude, Hannah Su-nley-Paisley a terminé la première demie en étant la meilleure poin-teuse avec huit points en banque. Ses coéquipières avaient quant à

elles du mal à la suivre la cadence, car aucune n’avait réussi plus d’un panier après 20 minutes de jeu.

De mal en pis

Le Double G a amorcé la deuxiè-me demie du mauvais pied en lais-sant leurs adversaires prendre leur envol et creuser l’avance qui sépa-rait les deux équipes avec un poin-tage de 25-41. Par ailleurs, Sunley-Paisley semblait toujours être la seule joueuse capable de tenir tête aux puissantes Ravens.

Enfi n, le quatrième quart a été marqué par la remontée du Gris et Grenat, qui tentait de revenir dans la partie. D’autre part, Émilie Mo-rasse et Melina Wishart avaient l’air nerveuses dans leur jeu de transition et prenaient de mauvai-ses décisions. C’est peut-être la rai-son pour laquelle on a vu apparaître sur le jeu des joueuses moins expé-rimentées comme Charlotte Mac-kenzie et Catherine Cloutier. Cette stratégie a souri au coach Sparks qui a vu son équipe s’améliorer nettement par rapport au troisième quart. Néanmoins, ce fut, une fois encore, trop peu et trop tard pour l’Université d’Ottawa.

Mea culpa

Après la rencontre, Andy Sparks était visiblement déçu de la perfor-mance de ses joueuses. « Nos joueu-ses doivent être les meilleures pour que nous l’emportions. Cependant, ça n’a pas été le cas. » a-t-il confi é. Sparks a aussi critiqué celle qui orga-nise le jeu de transition et qui monte

Suite en page 14 »

BASKET-BALL FÉMININ

D’une pierre deux coups pour les Ravens; les Gee-Gees rentrent bredouilles

Un deuxième quart désastreux

Le premier quart a fait place à un jeu rapide et excitant marqué par des montées spectaculaires des deux cô-tés. Les Ravens ont pris rapidement les devants 14 à 8, saisissant plus d’occasions que le Double G. C’est en mettant beaucoup de pression sur le monteur de balle que Carleton a réussi à provoquer plusieurs revire-ments dans sa zone pour empêcher Ottawa de maintenir le rythme im-posé par les Corbeaux. Le premier quart s’est terminé avec un pointage de 18 à 16 pour Carleton.

Les Ravens y sont ensuite allés d’une poussée de 15 points sans ré-plique d’Ottawa pour prendre une avance confortable au deuxième quart. Gibson-Bascombe a marqué les premiers points du quart pour les Gee Gees avec 2:31 à faire à la pre-mière demie. Les deux équipes sont retournées au vestiaire; Carleton en avance par la marque de 38 à 23.

« On n’a pas bien tiré le ballon ce soir. Nous étions à 25 % après la pre-mière demie et il est évident qu’on ne peut pas avoir d’avance si on ne réussit pas nos paniers », a déclaré le centre Louis Gauthier.

Les Gee-Gees ont ensuite tenté d’effectuer une belle remontée au début du troisième quart avec une poussée de sept points pour ré-duire l’avance des Ravens à huit points. Ward et Donnie Gibson ont réussi quelques tirs de trois points pour aider le Gris et Grenat à ré-duire l’écart. Ottawa a même réus-si à réduire l’avance de Carleton à trois points. Cependant, Carleton a repris son avance de 15 points avant la fin du troisième quart en profitant des nombreux tirs ratés des Gee-Gees et de leurs largesses en défensive.

Ottawa a tenté une seconde re-montée au début du quatrième quart, mais le manque d’initiative et la contre-performance de l’excellent garde Gibson-Bascombe ont fait

couler le Double G. Les Gee-Gees se sont fi nalement inclinés par la marque de 74-66 face à une équipe expérimentée qui prône une éthique de travail exemplaire.

« Notre objectif pour le reste de la saison est de gagner tous nos matchs pour que nous puissions les affronter à nouveau, que ce soit en séries éliminatoires ou en fi nale de conférence », a ajouté DeAveiro.

« Nos joueuses doivent être les meilleures pour que nous l’emportions.» Photo Mathieu Langlois

Le Double G a perdu son 3e match de la saison.Photo Mathieu Langlois

« Je crois que nous nous sommes battus jusqu’à la � n. J’aimerais pouvoir revenir en arrière et e� acer le deuxième quart. »

- Dave DeAveiro

Page 14: La Rotonde - Édition du 1er février 2010

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Un léger goûter sera servi

Vincent Rioux et Catherine Cimon

Avant la rencontre de vendredi soir, le Gris et Grenat occupait le quatriè-me rang de sa division, à égalité avec les Rams de l’Université Ryerson au chapitre des points. Or, les joueuses dirigées par Sparks n’ont pas obtenu leur dixième victoire de la saison. Les Rams ont pris le contrôle de la partie en l’emportant 80-76.

À un cheveu de la victoire

Dès le début, Hannah Sunley-Paisley a affi rmé sa supériorité en inscrivant sept points, pendant qu’Émilie Morasse en enfi lait six. Néanmoins, le premier quart s’est tout de même terminé à l’avantage des Rams (20-24).

Alors que l’on voyait de plus en plus les recrues sur le jeu, Sunley-Paisley, quant à elle, gardait son équipe dans la partie. Les deux formations sont retournées au vestiaire sur un score de 27-35 pour les Torontoises.

Les Gee-Gees ont éprouvé des diffi cultés après la mi-temps en lais-sant leurs adversaires contrôler le jeu et imposer le rythme. La troupe de Sparks a joué du basket-ball de rattrapage pendant la majeure par-

tie de la deuxième demie. Ryerson l’a fi nalement emporté par la mar-que de 80-76.

À défaut de briller, le double G s’impose

On ne peut pas dire que la ren-contre opposant l’Université de To-ronto aux Gee-Gees a été particuliè-rement enlevante. Ainsi, il ne serait pas étonnant que le public se soit senti plutôt spectateur de ping-pong que de basket-ball, samedi soir au pavillon Montpetit.

De fait, en première demie, To-ronto et Ottawa semblaient éprouver énormément de diffi culté à conserver un rythme de jeu compétitif, s’échan-geant le ballon à intervalles réguliers, chacune faisant un panier pour ensui-te laisser la formation adverse faire de même. Pointage avant la mi-temps : 25-28, avantage Toronto.

Les Gee-Gees se sont cependant re-prises durant le troisième quart. Avec des jeux nettement plus constructifs et profi tant de l’essouffl ement de leurs adversaires, le Gris et Grenat a été en mesure de reprendre les devants sur un panier de Melina Wishart et de s’assurer une victoire confortable par la marque de 69-57.

BASKET-BALL FÉMININ

Les Gee-Gees trébuchent, puis se relèvent

Vincent Rioux et Catherine Cimon

Les Rams de Ryerson se sont pointés au pavillon Montpetit, vendredi soir, avec une seule idée en tête : rempor-ter la rencontre. Les Gee-Gees, quant à eux, n’allaient pas se laissé intimi-der à domicile. Les Rams ont livré un bon combat, mais les Gee-Gees l’ont fi nalement emporté (82-73).

Un match en dents de scie

Après le premier quart, le Gris et Grenat menait déjà 21-12 de-vant Ryerson grâce aux dominants

Gibson et Gibson et Max Clarkson. Or, durant le deuxième quart, les Rams en ont profi té pour reprendre l’avantage, allant même jusqu’à éga-liser après 40 minutes (31-31).

Les Gee-Gees ne se sont pas laissé impressionner pour autant. En ef-fet, la deuxième demie a commencé par un slam de Warren Ward et un autre de Louis Gauthier. Ensuite, la rencontre est restée relativement serrée jusqu’à la fi n.

Après la partie, Dave DeAveiro n’est pas passé par quatre chemins pour décrire le match : « Il y a eu des moments où nous avons bien joué et d’autres où nous avons été horribles. Nous ne pouvons pas laisser une équipe comme Ryerson revenir dans le match comme ils l’ont fait. ».

Gibson et Gibson honorés, les Gee-Gees dominants

Peu avant la fi n de l’échauffe-ment, samedi soir, les spectateurs au pavillon Montpetit ont eu droit à un discours touchant de Dave DeA-veiro, l’entraîneur des Gee-Gees, qui honorait ses deux protégés, Donnie Gibson et Josh Gibson-Bascombe, vétérans qui en sont à leur dernière année au sein du Gris et Grenat.

Ensuite, en début de match, le Double G a littéralement explosé. En effet, les Ottaviens, dirigés par Warren Ward, semblaient décidés à donner le ton à la partie les oppo-sant aux Varsity Blues de Toronto.

Si la partie s’est ensuite déroulée à un rythme compétitif et avec de bel-les démonstrations de talents, tant du côté ottavien que du côté torontois, on

BASKET-BALL MASCULIN

Un autre week-end réussi ne peut pas passer sous silence l’atti-tude du coach de Toronto, révolté et fulminant, qui est venu bien près de se voir expulsé du terrain.

Bref, la partie s’est terminée par la marque finale de 89-69, une domination ottavienne marquée par Warren Ward, qui semble être fin prêt à prendre les rênes de la formation après le départ de Josh Gibson-Bascombe.

» Suite de la page 13

la balle pour le Gris et Grenat, Émi-lie Morasse. Il a mentionné que cette dernière avait été terrible ce soir-là. Marie-Ève Caouette, quant à elle, a tenté d’expliquer la défaite par la dé-fensive poreuse du Double G.

Malgré la victoire de Carleton, une belle ambiance régnait à la place Banque-Scotia. Après la par-tie, Caouette a déclaré avoir aimé l’atmosphère. Elle assure que ça ne l’a pas stressée de jouer devant une foule aussi nombreuse.

L’entraîneur Sparks et ses joueu-ses devront maintenant se préparer à affronter Ryerson vendredi et To-ronto samedi. Ces matchs, qui seront présentés au pavillon Montpetit, sont d’une importance cruciale vu la po-sition des Gee-Gees dans le classe-ment. Au moment d’écrire ces lignes, les universités d’Ottawa et Ryerson avaient le même nombre de points en banque. Vendredi soir, elles se dispu-teront donc la quatrième position.

BASKET-BALL FÉMININ

Sunley-Paisley a gardé son équipe dans le match.Photo Jessica Rose

Photo Jessica Rose

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L’enseignement, un défi à votre portée!

Vincent Duquette

Suite à un séjour de deux matchs à l’étranger, la troupe de l’entraîneur Miguel Filiatrault était de retour à domicile pour y affronter les Ca-rabins de l’Université de Montréal, classées deuxième dans la division du Québec. Grâce à deux buts de Fannie Desforges et au beau travail de la gardienne Stéphanie Auger, les Gee-Gees l’ont emporté 4 à 2.

« On était vraiment déçu du match de la semaine passée contre Carleton, alors c’était vraiment un match rédemption pour nous. C’est vraiment un ou deux points dont on avait besoin », a déclaré Miguel Fi-liatrault après la partie.

Le Gris et Grenat a rapidement

pris les devants dans le match, Kayla Hottot, qui connaît un excel-lent mois de janvier, ayant ouvert la marque au bout de trois minutes en première période. Les Carabins ont aussitôt répliqué en avantage numérique, mais Fannie Desforges a redonné l’avance à son équipe en déjouant la gardienne adverse à 36 secondes de la fi n du premier tiers.

Le Double G a ensuite profi té de plusieurs chances de marquer et a continué de dominer cet affronte-ment. Les quelques arrêts de Stépha-nie Auger ont permis aux joueuses ottaviennes de préserver leur avance, qu’elles ont accentuée en fi n de pé-riode avec le but d’Ashley Burrill sur une passe parfaite de Kayla Hottot.

Ottawa et Montréal se sont échan-

gé des buts en troisième période, mais le bon travail en défensive des Gee-Gees a limité les Carabins à quelques lancers provenant de l’extérieur. Le Gris et Grenat a donc créé la surprise, samedi après-midi, en défaisant, pour la deuxième en janvier, la dixième meilleure équipe du Canada.

« On s’améliore chaque jours, chaque game est de mieux en mieux. Il fallait sortir fort en première et prendre le moins de punitions possibles », a expliqué l’attaquante Dominique Lefebvre. Le Double G reprendra la route pour les deux prochaines semaines. Il se mesurera aux Stingers le 6 février à Concordia et aux puissantes Martlets le 13 fé-vrier à McGill.

HOCKEY FÉMININ

Un retour à domicile qui fait du bien

Sinisa Sindik

En cette fi n de semaine de grand froid dans la capitale nationale, le Double G (6-16-1) poursuivait sa chaude lutte pour une place en sé-ries éliminatoires. En effet, la trou-pe de Dave Leger recevait d’abord la visite des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (18-3-1) vendredi, puis celle des Stingers de Concordia (7-14) samedi.

Les Patriotes vaincus

En arrivant au Complexe sportif, les hockeyeurs de l’UQTR pensaient bien récolter un ou deux points faci-les, mais c’est avec grande joie que les partisans locaux ont vu leur équi-pe offrir une solide performance et remporter le match 3-2 en fusillade.

En première période, Paul Forster a ouvert la marque en profi tant d’une passe savante soulevée du revers de son coéquipier Ryne Gove. Les deux gardiens se sont illustrés à plusieurs reprises pendant la période. Après une trentaine de secondes d’écoulées en deuxième, Simren Sandhu a pro-fi té d’une rondelle laissée libre devant le gardien des Patriotes pour doubler l’avance des siens. Encore une fois, une pénalité est venue jouer un mau-vais tour aux joueurs ottaviens, per-mettant à Jean-Sébastien Breton de marquer le but égalisateur. Le reste du temps réglementaire et de la pro-longation a été l’affaire de Riley Whit-lock qui s’est dressé tel un mur face à la puissante attaque des Patriotes.

Finalement, en fusillade, Simren Sandhu, a servi une feinte magis-trale à Jean-Christophe Blanchard pour inscrire le but vainqueur et infl iger à l’UQTR sa quatrième dé-faite seulement.

Après le match, c’est un Dave Leger très heureux, mais terre à terre qui a confi é ses propos à La

Rotonde : « Ils [Les Gee-Gees] ont montré beaucoup de courage et de détermination et nous ont donné une grosse victoire. Mais, nous de-vons nous préparer pour les Stin-gers demain. » L’entraîneur a égale-ment souligné l’excellent travail du gardien Riley Whitlock (51 arrêts).

Les Gee-Geesperdent du terrain

Les joueurs du Double G étaient de retour sur la glace samedi pour y affronter leurs rivaux directs dans la lutte à la huitième place de la divi-sion Est : les Stingers de Concordia. Malheureusement, les Gee-Gees n’ont rien pu faire face à des adver-saires et se sont inclinés 2-0.

Dès la première minute de jeu, les Stingers ont imposé leur rythme en profi tant de quelques bonnes occa-sions de marquer, mais, fi dèle à son habitude, Riley Whitlock a fermé la porte. En deuxième période , les adversaires ont réussi à percer la muraille de Whitlock, quand Daniel Michalsky y est allé d’un tourniquet pour le surprendre entre les jambiè-res. La troupe de Dave Leger a eu droit à six avantages numériques, mais la défense des Stingers n’a pres-que jamais été menacée.

Les joueurs locaux semblent avoir manqué d’énergie durant le match, eux qui ont dû batailler très fort la veille pour vaincre l’UQTR. « Les gars ont démontré des signes de fati-gue, ce soir. Ils n’exécutaient pas les petits détails qui nous ont permis de gagner hier [vendredi]. Ce n’est pas une excuse pour un match de cette importance, mais ça a certainement joué en faveur de Concordia », a dé-claré l’entraîneur-chef à la suite de cette défaite. Concordia possèdent maintenant une avance de trois points sur Ottawa pour le huitième rang, avec cinq matchs à jouer.

Surprise et déception chez les Gee-Gees

HOCKEY MASCULIN

Le Double G a surpris en battant la deuxième meilleure équipe de sa division.Photo Jessica Rose

Malgré la défaite, Whitlock peu être fi er de sa performance. Photo Mathieu Langlois

Page 16: La Rotonde - Édition du 1er février 2010

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On se souvient tous de l’ancien capitaine des Canadiens, Saku Koivu, célèbre pour son in-capacité, après des années au sein de la for-mation montréalaise, de prononcer quelques mots en français. Cela dit, certains me trai-teront probablement d’alarmiste et peut-être même de frustrée, mais je prends le risque et je porte à votre attention cette semaine le bilinguisme, ou plutôt le non-bilinguisme, dans les équipes sportives de l’Université d’Ottawa, l’université canadienne. Juste-ment, pour une université qui se targue de donner le choix à sa clientèle d’étudier et de vivre sur le campus dans la langue désirée, c’est plutôt moyen, médiocre même de faire du sport un cas à part.

En tant que journaliste pour la section Sports, vous imaginerez bien que j’assiste assez souvent aux rencontres des Gee-Gees et, du volley-ball à la natation, je dois vous avouer que je n’ai jamais entendu que quel-ques bribes de français perdues ça et là, qui sonnent faux à l’oreille tellement elle s’est habituée à l’anglais. Le fait est qu’une grande partie des athlètes et même des entraîneurs du Gris et Grenat ne sont pas du tout bilingue. Il est cependant vrai qu’ils n’en ont pas vrai-ment besoin dans le cadre sportif du moins.

De fait, le secteur sportif de l’université ca-nadienne n’est pas un environnement idylli-

que où le français et l’anglais cohabitent en harmonie, loin de là. Les athlètes francopho-nes sont plutôt portés à abandonner volon-tairement leurs prérogatives pour l’anglais qui semble faire la loi chez les Gee-Gees.

Bien entendu, on me dira que la majorité des athlètes sont anglophones et qu’il est normal de s’adapter… à l’anglais. Oui, parce que ce sont les francophones qui doivent naturellement s’accommoder à l’anglais étant donné qu’ils sont minoritaires. En outre, soyons de bonne foi, car le contraire serait presque impossible. Je ne nierai pas que beaucoup d’athlètes anglophones maî-trisent bien le français, mais il ne faut pas non plus se cacher que d’autres n’en pos-sèdent qu’une connaissance rudimentaire; entraîneurs compris.

Enfi n, je dois dire que je n’ai pas de dif-fi culté à comprendre la réalité à laquelle sont confrontés les Gee-Gees francophones et pourquoi ils s’y conforment, mais j’ai du mal à l’accepter. J’accepte mal que le fran-çais soit si facilement mis de côté, j’accepte mal qu’il soit considéré comme une option, qu’il soit si faible.

Somme toute, le bilinguisme dans les équipes sportives de l’Université d’Ottawa, vous le retrouverez sur leur site web, mais sûrement pas sur le terrain.

«À vous de choisir!»ProlongationCatherine Cimon, chef de section sports intérimaire

Catherine Cimon

La Rotonde : Quels sont tes ap-préhensions pour la fi n de la saison?Stéphanie Auger : Eh bien, nous nous battons actuellement pour obtenir la troisième place au classe-ment de l’Est, contre Carleton, et je dirais que nous gardons le focus sur la victoire.

LR : Par rapport à cela, on dit de l’équipe de McGill qu’elle est imbattable. Qu’en penses-tu?SA : Je ne crois pas que ce soit im-possible! Nous avons failli les battre au moins deux fois cette saison.

LR : En ce qui concerne ton équipe, comment trouves-tu ta première année au sein des Gee-Gees?SA : J’adore ça!

LR : Alors tu es fi ère de dire que tu es une Gee-Gee?SA : Oui!

LR : Sur un autre ton, que pen-ses-tu de la performance des garçons cette saison?SA : En fait, je ne les ai jamais vus

jouer, alors je ne pourrais pas dire…

LR : Est-ce que tu crois qu’il est plus diffi cile d’être une gar-dienne de but; que c’est plus de pression à gérer avant une par-tie ou après une défaite?SA : Je travaille toujours très fort pour ne pas me blâmer. C’est une question de psychologie quand on aborde cet aspect du jeu. Je fais de mon mieux.

LR : Mis à part le but lui-même, comment défi nirais-tu ton rôle de gardienne sur la glace?SA : En tant que gardienne, je regarde beaucoup ce qui se passe sur la glace et je communique aussi beaucoup avec mes défenseuses; c’est de la communi-cation avec les autres, en fait.

LR : Question à part : ton nom a une consonance francophone, mais tu ne parles pas français?SA : Non, mais je le comprends. Je pourrais le lire par exemple, car mon père est francophone.

LR : Maintenant, une chose qui m’a toujours intriguée : com-bien de temps est-ce que ça te prend pour enfi ler tout ton équi-pement de gardienne de but?

SA : (Rires) Oh, ça doit me prendre environ une quinzaine de minutes, je dirais, mais c’est parce que je suis lente. Pour l’enlever, ça va plus vite, je m’en débarrasse vite fait!

LR : Et d’où t’es venue la voca-tion? Parce que gardienne de but pour une fi lle, c’est plutôt inhabituel…SA : En fait, au début, je n’ai pas vraiment eu le choix. Quand j’étais jeune, mon frère aîné jouait souvent au hockey avec des amis, et moi, il me mettait automatique-ment dans les buts et je n’avais pas mon mot à dire. J’ai fini par aimer ce sport.

LR : Pour conclure, as-tu des superstitions ou des habitudes bizarres d’avant-match comme certains autres Gee-Gees?SA : Oui, quand j’enfi le mon équipe-ment de gardienne, je le fais toujours en commençant par la gauche pour ensuite terminer par la droite…

LR : Et tes coéquipières?SA : Hum… Nous ne sommes pas vraiment superstitieuses; quelques-unes le sont un peu, mais je crois que c’est plus une certaine routine qui s’est installée qu’autre chose.

En toute simplicitéAvec nous cette semaine : Stéphanie Auger. Originaire de Belleville en Ontario, la jeune recrue et gardienne de but pour l’équipe féminine de hockey des Gee-Gees a répondu à nos nombreuses questions naturellement et simplement, voici ses impressions.

Photo Jessica Rose

WARREN WARD» BASKET-BALL MASCULINEn plus de s’être illustré durant la Classique de la capitale à la place Banque-Scotia mer-credi passé, le basketteur a continué de briller et de s’imposer dans les deux matchs de la fi n de semaine contre Toronto. À l’aube du départ de Josh Gibson-Bascombe, Ward assure que l’on peut se fi er à lui l’an prochain pour reprendre le fl ambeau.

RILEY WHITLOCK» HOCKEY MASCULINLe gardien de but de l’équipe de hockey masculine des Gee-Gees continue de s’illustrer, notamment en réalisant plus de 51 arrêts en un match cette fi n de semaine. Son entraî-neur, Dave Leger, est fi er de lui et La Rotonde aussi!

Les trois étoiles de La Rotonde

HANNAH SUNLEY-PAISLEY» BASKET-BALL FÉMININÉgale à elle-même, la garde de l’équipe féminine de basket-ball continue de faire la fi erté de son entraîneur, Andy Sparks, en amassant les points et en se retrouvant dans le haut du tableau des meilleures marqueuses de l’association.

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Page 17: La Rotonde - Édition du 1er février 2010

le 1 février 2010

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J’ai eu l’occasion de vous en-tendre pour la première fois parler hier à la conférence de

monsieur Stéphane Dion. Je dois vous admettre que j’ai été très déçue par votre allocution.

Le sujet de la souveraineté du Québec est très sensible et je crois que vous avez manqué de respect envers vos étudiants québécois en qualifi ant le dernier référendum de “near-death experience.” La loi sur la clarté référendaire est aussi un sujet controversé et plusieurs la considèrent comme une atteinte à la démocratie; le recteur ne devrait pas en faire la promotion.

Ottawa se trouve au cœur de la rencontre entre deux nations; je crois donc que le recteur devrait

s’abstenir de discours politique-ment engagé. Vous n’êtes plus un député libéral et votre poste doit s’accompagner, selon moi, d’un de-voir de réserve sur certains enjeux. La conférence de Stéphane Dion n’ayant aucun rapport avec la politi-que interne canadienne, je crois que cette allocution n’était pas nécessai-re et ne fait qu’attiser les débats déjà vifs au sein de l’Université. Je vous demande donc de vous excuser pu-bliquement pour le vocabulaire em-ployé pour parler de la souveraineté et pour la prise de position quant à la loi sur la clarté référendaire.

Merci,

Lise-Anne Léveillé, étudiante

Bonjour monsieur Rock,OpinionsOpinionsAVIS AUX

MEMBRES DE LA ROTONDE!

Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 22 février 2010 à 19 :30Veuillez vous rendre au www.larotonde.ca pour plus d’information ou contactez Caroline Bouchard à [email protected]

au www.larotonde.ca pour plus d’information ou contactez Caroline Bouchard à [email protected]

Bénévole du moisLa Rotonde tient à féliciter et remercier Nedggy Mauricin pour son engagement rotondien tout au long du mois de janvier

De toute l’équipe de rédaction, un grand merci!

Page 18: La Rotonde - Édition du 1er février 2010

www.larotonde.ca • 18

le 1 février 2010 • Vol. LXXVII No. 18

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédacteur en chefMaxime [email protected]

Secrétaire de rédactionJoanie [email protected]

Adjointe à la secrétaire de rédactionAxelle Perry

ActualitésAnaïs Elboujdaïni(Chef de pupitre)[email protected] Larose(Adjointe)[email protected]

Arts et CultureJulie-Anne [email protected]

Sports Catherine Cimon (Intérimaire)[email protected]

Section [email protected]

WebPhilippe [email protected]

Directeur de la production visuelleMathieu [email protected]

PhotographieJessica Rose

Montage de la couvertureMathieu Langlois

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCéline [email protected]

PublicitéEdgar DonelleAccès Mé[email protected] 524 11821 800 391 1182 (sans frais)

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 1 février 2010

Éditorial

Cet éditorial ne refl ète pas l'opinion de Maxime Goulet, rédacteur en chef de La Rotonde et également coordonnateur des Productions Zoom.

Une proposition sexyL

a proposition est vendeuse : un « laissez-passer universel à 145 $ pour les étudiants ». D’emblée, elle séduit. Elle paraît rassembleuse,

abordable; bref, elle évoque l’« estudian-tisme » à son meilleur. De surcroît, elle est applaudie par tous les grands. Allan Rock, la FÉUO et la GSAÉD attendent la propo-sition référendaire avec fébrilité. Mais que veut dire, au juste, l’expression « laissez-passer universel »? Que tout le monde en profi te ou que tout le monde paie?

À première vue, le bien-fondé de la pro-position semble aller de soi. Toutefois, il faut se rappeler que le même genre d’initia-tive n’a pas toujours été payant pour l’étu-diant. Jadis, un « campus sans fumée », autre proposition référendaire sexy – qui, après tout, voudrait appuyer un campus avec fumée? – est passé avec facilité (OUI : 5993; NON : 1680). L’année suivante, la FÉUO – donc les étudiants – constatait qu’à la suite de l’abolition de la vente de cigarettes sur le campus, ses coffres accu-saient un manque à gagner de plus de 50 000 $. En bout de ligne, il y a toujours autant de fumeurs qu’avant, mais ce sont plutôt les dépanneurs situés à proximité du campus qui récoltent les profi ts de la vente de clous de cercueil.

L’important, dans cette proposition, ce n’est pas

qu’elle bénéfi cie à tous, mais qu’elle puisse bénéfi cier à tous. La nuance est primor-diale. Les étudiants habitant de l’autre côté de la rivière et ceux qui demeurent dans les municipalités rurales doivent pouvoir pro-fi ter du laissez-passer universel. À défaut de quoi, la seule chose qui serait univer-selle, dans ce laissez-passer, serait que tous doivent débourser.

La question vous sera posée ainsi : « Êtes-vous d’accord de créer un laissez-passer d’autobus universel obligatoire pour les étu-diants au coût de 145 $ par étudiant à temps plein par session d’automne et d’hiver? » Rien n’est plus vague que cette proposition. Il n’est pas spécifi é s’il est question d’OC Transpo et/ou de la STO. Le problème, c’est qu’il est impossible, pour un résidant de Ga-tineau, de se procurer un passe OC Transpo. Même s’il y avait exception pour les étu-diants, le passe OC Transpo n’est valide qu’à certaines conditions de l’autre côté de la rivière. En effet, sur les trajets de la STO, il n’est pas accepté avant 9 h à l’extérieur du « périmètre des centres-villes du secteur Hull et d’Ottawa » à moins de posséder la carte « STO-résidant de l’Ontario ».

Si la possibilité pour tous d’en profi ter est essentielle, possibilité n’est pas pour autant synonyme d’adoption. En d’autres mots, ce n’est pas parce que l’étudiant peut en profi ter qu’il choisira de le faire. On fait ici référence à l’étudiant-automobiliste. Ce-lui qui choisira de payer, en plus de ses frais

d’inscription, un stationnement pour sa voiture.

À cet égard, la q u e s t i o n

est différente. La région possède des instal-lations très décentes en matière de transport en commun. Les parc-o-bus, pour ceux qui ne sont pas directement desservis par un service d’autobus adéquat, et le transport en commun régulier pour les autres sont des alternatives vertes à considérer plutôt que de s’offusquer du prix qu’on leur imposerait dans le cas où le projet de « laissez-passer universel » fi nirait par se concrétiser.

Dans cette optique, le laissez-passer uni-versel peut être perçu comme une initiative verte. Elle encouragerait l’étudiant à troquer sa machine à pollution pour une solution de transport plus écologique. À l’ère où l’on vit, les mesures incitatives du genre manquent.

Le seul bémol : ceux qui vivent près du campus. L’étudiant qui a choisi d’habiter près du campus pour éviter de payer des frais reliés au transport en commun ne devraient pas être pénalisés. Ne devrait-on pas penser à une exemption pour ces cas particuliers? À ce jour, on ne sait même pas combien de per-sonnes sont dans cette situation.

Bref, il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur la question. On est loin d’en savoir assez sur le laissez-passer universel pour prendre une décision éclairée. Se pro-noncer sur une proposition en se basant sur son titre revient à voter pour un candi-dat en se basant sur le look de ses affi ches : c’est inconcevable. Avant de convier les étudiants aux urnes, il faudrait s’assurer qu’ils connaissent les enjeux et les consé-quences possibles de leur choix. Il reste deux semaines aux élus pour informer adé-quatement la population étudiante, sans quoi les étudiants iront voter sur la pro-

position sans savoir pourquoi ils votent réellement.

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PAVILLON TABARET, LOCAL 112550, RUE CUMBERLAND, OTTAWA (ONTARIO) K1N 6N5

LE 3 FÉVRIER À 12 H

TABARET HALL, ROOM # 112550 CUMBERLAND STREET, OTTAWA, ONTARIO K1N 6N5

FEBRUARY 3RD AT 12

Association étudiante des jeunes bloquistes de l'Université d'Ottawa

Young Bloquists Student Association of the University of Ottawa

GILLES DUCEPPEÀ L'UNIVERSITÉ D'OTTAWAAT THE UNIVERSITY OF OTTAWA

Page 20: La Rotonde - Édition du 1er février 2010

Université d’Ottawa

www.viecommunautaire.uOttawa.ca | 613-562-5800 (4424)

Tout simplement hypnotisant!

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Première partie : XLA

Mardi 9 février 2010, 20 h

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Première partie : Dominic Paquet

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