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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 2 novembre – Volume LXXVII N o 9 SPORTS ARTS ET CULTURE Agora UCU Soccer Le périple continue Photo Romain Guibert Photo Mathieu Langlois Découvertes au menu RECEVEZ Avenir sombre pour les finances de l’Université, malgré des frais de scolarité toujours à la hausse. PAYEZ plus, moins

La Rotonde - Édition du 2 novembre 2009

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 2 novembre – Volume LXXVII No 9

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ActualitésAriane MarcotteIsabelle [email protected]

le 2 novembre 2009

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Isabelle Larose

La crise économique n’a pas épar-gné le secteur de l’éducation, ni l’Université d’Ottawa. Fonte

des revenus d’intérêts, réduction des transferts gouvernementaux et augmentation des coûts d’approvi-sionnement ne sont que quelques-unes des raisons pour lesquelles le spectre des défi cits et des coupes budgétaires plane actuellement au-dessus du pavillon Tabaret.

Lors d’un discours sur la situation fi nancière de l’Université énoncé en mars dernier, Allan Rock avait an-noncé que l’établissement allait en-trer dans une ère de défi cit budgétai-re. À ce moment, on prévoyait qu’il manquerait cinq millions $ dans les coffres de l’Université pour boucler le budget de l’année 2008-2009. Bien que le défi cit n’ait fi nalement atteint que 400 000 $ en raison d’une augmentation imprévue du nombre d’inscriptions, la situation fi nancière de l’Université d’Ottawa est loin d’être rose. Selon les prévi-sions, l’exercice fi nancier en cours devrait se clore avec un défi cit total de 15 millions $, tandis que 25 mil-lions $ devraient manquer dans les coffres de l’Université pour l’année 2010-2011. « Sans vouloir être alar-miste, l’Université d’Ottawa, comme toutes les universités ontariennes, va connaître des mois et des années diffi ciles », affi rme Victor Simon, vi-ce-recteur aux ressources.

Moins d’argent du gouvernement

La réduction des transferts gou-vernementaux vers les universités est l’un des facteurs qui expliquent la diffi culté fi nancière de l’Universi-té. « À l’heure actuelle, les gouverne-ments voient leurs revenus diminuer et les besoins fi nanciers augmenter; ils ne sont donc pas en mesure de nous donner les subventions de fonctionnement accrues dont nous avons besoin, ni de compenser nos pertes en revenus de placement ou la diminution des contributions pri-vées », avait déclaré Rock en mars dernier. Aujourd’hui, Simon se dit également très préoccupé par les fi nances du gouvernement : « Le gouvernement fédéral annonce un défi cit de 50 milliards $ et affi rme qu’il n’y aura pas d’équilibre avant 2014. Le gouvernement ontarien vient de hausser pour la deuxième fois cette année le défi cit prévu. On est passé de 18 milliards $ à 25 mil-liards $ pour cette année et on pré-voit encore des défi cits pour les trois prochaines années. »

Revenus d’intérêts en baisse

L’Université a vu diminuer de sept millions $ ses revenus d’inté-rêts provenant du fonds de roule-ment, une somme normalement réinvestie dans les coûts de fonc-tionnement. Les fonds de dotation pour fi nancer les bourses d’études et la recherche ont rapporté trois millions $ de moins qu’à l’habitude. En plus de voir ses revenus dimi-nuer, l’Université a dû composer avec des augmentations de 5 % de la rémunération et du coût d’ap-provisionnement. Cette hausse peut s’expliquer par le recul du dollar ca-nadien, qui a fait augmenter le prix des fournitures achetées auprès de fournisseurs étrangers, comme des livres, des périodiques et du maté-riel scientifi que.

Victor Simon considère égale-ment que le fi nancement actuel du régime de retraite des employés contribue à dégarnir les coffres : « La contribution de l’Université au régime de retraite est passée de 8,75 % en 2003 à un peu plus de 12 % actuellement. C’est une hausse considérable qui met une grande pression sur le budget de l’Université. On ne peut plus conti-nuer comme ça. » Selon Simon, des négociations avec les syndicats devront avoir lieu pour procéder à un rééquilibrage afi n que « les em-ployés participent davantage au fi -nancement de leur régime ».

Fonds de roulement

Les défi cits des années 2008-2009 et 2009-2010 seront épongés grâce à la réserve de fonctionnement et de multiples fonds d’opération. Qua-torze millions $ seront entre autres puisés dans la réserve allouée à Vi-sion 2010. « On peut faire ça un an ou deux, mais on ne peut pas aller répéter ça chaque année », explique Simon. C’est donc dans ce contexte que l’administration a mis sur pied le plan d’optimisation des ressour-ces pour atteindre un équilibre bud-gétaire durant l’année 2010-2011. Le plan vise à diminuer les dépenses de l’Université ou à augmenter les re-venus de 5 % (25 millions $) afi n de ne pas terminer l’année 2010-2011 dans le rouge.

Bien qu’il qualifi e les prochaines années d’« austères », Victor Simon voit dans la hausse actuelle du dol-lar canadien un effet favorable à la situation fi nancière de l’Université. De plus, l’augmentation constante des inscriptions pourrait permettre à l’Université de mieux affronter les années de disette.

L’Université se serre la ceintureCOUPES BUDGÉTAIRES OPTIMISATION » VOX-POP

Dans le cadre de son dossier sur l’optimisation des ressources, La Rotonde a demandé à des étudiants s’ils savaient que ce processus était en branle et quels services ils seraient prêts à sacrifi er ou, au contraire, à sauvegarder.

Texte: Philippe Teisceira-Lessard Photos: Mathieu Langlois

Charline Guertin

Non, je ne le savais pas du tout. On ne devrait surtout pas tou-cher à l’aide fi nancière aux études, ça coûte tellement cher, étudier à Ottawa, par rapport au Québec, par exemple.

Allan Balfe

Non, je n’en avais aucune idée. Je dirais que la bibliothèque est essentielle. J’y passe beaucoup de temps pour mes études. Je ne sais pas ce qu’on pourrait couper, je ne vois pas vraiment de services inutiles.

Virginie Laganière

Je pense que tous les services sont utiles à la qualité de vie et de l’enseignement à l’Université d’Ottawa. Le service de la publicité devrait sûrement être coupé en premier.

Sarah Napp

Non, je n’étais pas au courant. Je ne sais pas ce qu’on pourrait couper. Les besoins sont tellement différents en-tre les individus, donc c’est difficile de prendre une déci-sion comme ça.

DÉFICITS

400 0

00 $

15 00

0 000

$

25 00

0 000

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2008

- 09

2009

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Philippe Teisceira-Lessard

La communauté universitaire s’inquiète grandement des impor-tantes coupes que prévoit l’admi-nistration Rock pour équilibrer son prochain budget déficitaire. Les associations représentant les étudiants, les professeurs et les employés de l’Université d’Ottawa ont en effet fait connaître leurs ré-ticences par rapport à tout le pro-cessus d’optimisation des ressour-ces lancé par Allan Rock en mars dernier.

Un processus effectué sans les étudiants

Depuis le printemps, des sous-comités chargés de secteurs d’ac-tivité particuliers élaborent des plans budgétaires afin de réussir à créer le fameux surplus de 5 %. Ces sous-comités présentent et remettent le fruit de leur travail au comité directeur afin que ce-lui-ci puisse rédiger et adopter un rapport final donnant une di-rection claire à l’action des diri-geants universitaires. Le problè-me, dans tout ce processus, selon les acteurs de la communauté? Le comité supérieur, celui qui aura le dernier mot sur les recomman-dations, ne comporte que deux

membres internes de l’Université, et aucun étudiant n’y siège. La présence étudiante a par ailleurs été évacuée de la composition de tous les sous-comités.

« Ce “plan d’optimisation” a dans sa mire des mesures qui ris-quent fort de réduire la qualité de l’éducation : gel d’embauche, réduction du nombre d’assista-nats d’enseignement, etc. C’est pourtant à des gens de l’extérieur de l’Université qu’on a demandé de prendre ces décisions, qui ris-quent d’affecter pour le pire la vie universitaire et académique », ex-pose Gaétan-Philippe Beaulière, commissaire aux affaires externes de l’Association des étudiants di-plômés (GSAÉD). Les deux mem-bres issus de la communauté uni-versitaire siégeant sur le comité directeur sont David Zussman,

détenteur de la Chaire Jarislows-ki sur la gestion dans le domaine public et ancien doyen de la fa-culté de Gestion, ainsi que Denis Prud’homme, doyen de la faculté des Sciences de la santé.

Loin de rejoindre les associations étudiantes dans leurs inquiétudes, Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa assure néanmoins que ceux-ci auront voix au chapitre. Lorsque La Rotonde l’interroge sur l’absence complète de ceux qu’il affi rme pourtant mettre au centre de ses priorités, il tente de se faire rassurant. « C’est vrai, répond-t-il, mais la chose la plus importante, c’est d’avoir une consultation et une discussion avec les étudiants avant que les décisions soient pri-ses. C’est vrai qu’ils ne font pas partie du comité, mais ils seront à la table quand nous prendrons les décision. »

Cependant, les regroupements étudiants du campus ne semblent pas vouloir se fier à la bonne pa-role du recteur et désirent être officiellement représentés dans le processus.

« Est-ce trop demander que ce processus de consultation com-prenne une participation active de toutes les parties prenantes, soit les étudiants, les professeurs et les employés? Selon la mission même

de l’Université : “Collégialité, trans-parence et imputabilité dirigent no-tre gouvernance universitaire.” À ce jour, sur ces trois plans, il y a place à beaucoup d’amélioration », atta-que Beaulière de manière diploma-tique. Seamus Wolfe, président de la FÉUO, reprend ces accusations avec plus de véhémence : « Le fait que les étudiants, les professeurs, les assistants à l’enseignement et le personnel de soutien – les groupes qui seraient directement affectés – ne sont pas inclus fait de ce proces-sus un processus illégitime et anti-démocratique. »

Professeurs en danger?

Au-delà de la composition du co-mité qui rédigera le rapport fi nal, c’est surtout la nature des coupes qui inquiète les membres de la commu-

nauté universitaire. Trouvez 5 % de dépenses à éliminer n’est chose fa-cile pour aucune organisation. Lors-que environ 80 % du budget passe dans la masse salariale d’employés hautement syndiqués, comme c’est le cas à l’Université, cela devient un vrai casse-tête.

Le comité directeur ne prend pas les décisions lui-même; il se contente plutôt de faire des recom-mandations concrètes de coupes budgétaires ou encore d’augmenta-tion des revenus. Son rapport sera déposé au Comité d’administra-tion, composé du recteur et des vi-ce-recteurs, qui possède le pouvoir de mise en oeuvre.

Questionné à propos des dépen-ses qu’il envisageait de réduire, Allan Rock retrouve ses réfl exes de politicien et se fait très prudent, avant de fi nalement attaquer de front le problème du salaire des professeurs : « Les postes qui ne sont pas comblés », donne-t-il en exemple. « Les dépenses au deuxiè-me étage [de Tabaret, i.e. la haute administration], pas de sandwiches pour les réunions, par exemple (rire). » Rock poursuit sur un autre ton : « Le syndicat des professeurs a une convention collective qui exi-ge une augmentation chaque année de 2,75 %, et on a également [une dépense de] progrès dans les rangs de 2 %. Ça veut dire presque que 5 % par année dans les salaires, qui composent 80 % de notre budget entier. Est-ce qu’on peut continuer à dépenser 5 % de plus par année, année après année, sans des pro-blèmes budgétaires, dans une ère de crise économique mondiale? Est-ce que c’est possible? Je soup-çonne que non, mais on verra. »

Pour leur part, les associations étudiantes refusent de s’avancer en nommant les services qu’elles accepteraient de voir partir en pre-mier. « C’est peu probable que des services soient entièrement cou-pés, mais ils se retrouveraient dans la situation illogique et absurde d’avoir à fournir plus de services avec moins de ressources. Encore une fois, le fardeau de l’éducation postsecondaire qui manque de fi-nancement serait entre les mains des étudiants et des professeurs », signale Wolfe. La GSAÉD, elle, conteste la nécessité même de ce processus et dénonce le manque d’information sur les finances de l’Université.

David Zussman, président du Co-mité directeur d’optimisation des ressources, n’a pas souhaité nous accorder une entrevue pour le béné-fi ce de cet article.

Si Allan Rock promet de prendre leur voix en compte, les étudiants ne détiennent aucun siège sur les nombreux comités

qui prennent part au processus.

Les étudiants évacués de la décisionCOUPES BUDGÉTAIRES

« C’est vrai qu’ils [les étudiants] ne font pas partie du comité, mais ils seront à la table quand nous

prendrons les décisions. »- Allan Rock

David Zussman, Président, Comité de direction, optimisation des ressources et Chaire Jarislowsky sur la gestion dans le secteur public

Bruce Joyce, Deloitte

Marie Lemay, Commission de la capitale nationale

Bob Plamondon, expert-conseil

Denis Prudhomme, Doyen, Faculté des sciences de la santé

Jean-Pierre Soublière, ancien membre du Bureau des gouverneurs

Charles-Antoine St-Jean, Ernst & Young

COMITÉ DE DIRECTION

Le recteur ne veut pas trop s’avancer quant aux ressources à «optimiser».Photo Mathieu Langlois

Charles-Antoine St-Jean

Bob Plamondon

Denis Prudhomme

COMITÉ DE DIRECTION

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Isabelle Larose

Après avoir fait pâle figure dans le classement du Globe and Mail, l’Université d’Ottawa ne fait guère mieux dans son bulletin d’éva-luation interne. À quelques mois de l’échéance du plan stratégique « Vision 2010 », l’Université n’a pas encore atteint 10 de ses 19 ob-jectifs et a même régressé sur plu-sieurs fronts.

Le « Tableau de bord 2009 » dévoile des statistiques qui dé-montrent un recul depuis un an en ce qui concerne les indices d’inter-nationalisation, de subventions de recherche des agences fédérales et du fonds de dotation. Porteurs d’un indicateur vert (« cible réalisable ») en 2008, ces trois indices sont maintenant passés au jaune (« défi à relever ») cette année. L’Univer-sité totalise à présent neuf indica-teurs verts, neuf jaunes et un rouge (« tendance à renverser »).

L’espace voué à l’apprentissage est l’indice qui accuse le plus de re-tard par rapport à la cible de 2010. Actuellement, la moyenne d’espace alloué à l’enseignement est de 3,4 mètres carrés par étudiant, alors que l’objectif fi xé pour l’an pro-chain est de 3,9 mètres carrés. Est-

ce que la construction de la tour Vanier sera suffi sante pour répon-dre aux attentes de « Vision 2010 » en matière d’espace? « Non », ré-pond Allan Rock. « Ça ne sera pas une réponse complète, mais ça va nous aider. Il va toutefois falloir continuer à lutter contre ces défi s d’espace », poursuit-il.

En ce qui concerne les subven-tions de recherche obtenues grâce au programme des agences fédéra-les, l’Université se classe au hui-tième rang parmi les universités canadiennes, trois rangs derrière son objectif de 2010. L’établisse-ment ottavien a même glissé d’un rang par rapport à 2007. Rock explique ce recul par l’embauche récente de 500 nouveaux profes-seurs : « Les nouveaux professeurs sont jeunes et ne sont pas encore productifs dans le domaine de la recherche. On ne peut pas avoir en même temps l’arrivée de 500 nou-veaux professeurs et une hausse considérable dans les investisse-ments. Les professeurs doivent passer par plusieurs années d’ap-prentissage pour développer la ca-pacité d’attirer les subventions. » De légers reculs ont également été enregistrés sur les indices d’appré-ciation de la qualité des services,

de l’intensité de la recherche et de la diversité du personnel.

Progrès

Malgré tout, le recteur de l’Uni-versité croit que la tendance est positive et que plusieurs secteurs de l’Université ont été améliorés depuis la mise à exécution du plan stratégique en 2005. « Quatre ans après le début de la mise en œu-vre de notre plan stratégique, j’ai confi ance que nous pourrons at-teindre la majorité des cibles qui avaient alors été fi xées. Pour le reste, à une exception près, nous aurons à tout le moins enregis-tré des progrès remarquables », mentionne Rock. L’indice du ratio étudiants-professeur s’est notam-ment amélioré en passant de 22,3 en 2008 à 21,4 en 2009. L’aide fi -nancière et le nombre d’étudiants francophones et en immersion ont aussi pris du mieux.

Le plan « Vision 2010 » servira d’assise au prochain plan stratégi-que de 2020. « Au cours des mois qui viennent, on va regarder le bilan et on va prendre en consi-dération les force, les faiblesses et les défi s qui restent à relever », ex-plique Rock. Six tables de concer-

tation ont déjà été mises sur pied pour cerner les objectifs qui feront partie du plan stratégique de 2020. De vastes consultations auprès de la communauté étudiante et des professeurs auront également lieu d’ici décembre.

Vision 2020 : dépasser les frontières

L’Université semble bien décidée à faire sa marque sur le plan inter-national, car deux des six tables

ont des objectifs qui dépassent les frontières. L’idée de créer une nou-velle unité administrative qui invi-terait les étudiants à aller « servir le monde » est déjà dans l’air. « Les conseillers de cette nouvelle unité créeraient une base de données ex-haustive des opportunités de servi-

ce offertes au pays et à l’étranger et trouveraient des mandats adaptés à l’âge, aux intérêts, à la formation, aux objectifs et à la disponibilité des étudiants. Le mandat de service, qui pourrait être rempli l’été, dans le cadre d’une année sabbatique ou à la fi n des études, pourrait prendre diverses formes : stage, échange, détachement, emploi temporaire ou bénévolat. Le travail serait soit rémunéré, soit accompli pour la simple satisfaction de servir les autres. Il serait possible d’oeuvrer

auprès d’une organisation gouver-nementale ou non gouvernemen-tale, ou même d’une entreprise », peut-on lire sur le site Internet de Vision 2020. Le nouveau plan stra-tégique devrait être adopté par le Sénat et le Bureau des gouverneurs d’ici mai 2010.

PALMARÈS DU GLOBE AND MAIL

Loin des objectifs de 2010Le bulletin d’évaluation interne met en lumière plusieurs retards.

3,9 m2 par étudiant* - 2010

3,4 m2 par étudiant - 2009

3,7 m2 par étudiant - 2005

« Quatre ans après le début de la mise en œuvre de notre plan stratégique, j’ai confiance que nous pourrons atteindre la majorité des cibles qui avaient alors été � xées. »

* Étudiants à temps complet selon le tableau de bord de l’Université d’Ottawa 2005, 2009.

2004-2005 2 0992008-2009 2 1482010 2800

Indice d’internationalisation

Nombre d’étudiants étrangés

2004-2005 12,2 %2008-2009 13,6 %2010 16 %

Inscriptions aux cycles supérieurs

Indice de réputation2004-2005 28 %2008-2009 34 %2010 38 %% de la population externe qui qualifi e l’Université d’Ottawa d’établissement de qualité supérieure

- Allan Rock

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Ariane Marcotte

Plus de 1000 jeunes Canadiens re-présentant toutes les provinces et territoires du Canada se sont ras-semblés à Ottawa la fi n de semaine du 23 et le lundi 26 octobre derniers

pour le plus gros événement jeunes-se sur les changements climatiques de l’histoire du Canada. Power Shift Canada, un projet de la Coalition ca-nadienne des jeunes pour le climat, a offert aux participants quatre jours d’activisme, de lobbying, d’ateliers, de même que quelques spectacles.

« Power Shift est un moment historique pour le mouvement jeunesse du climat au Canada »,

d’après Amber Church, directrice nationale de la Coalition cana-dienne des jeunes pour le climat. « Du nord au sud et de l’ouest à l’est, il y a des jeunes qui se mo-bilisent autour des principes de Power Shift. La priorité numéro

un pour ces jeunes est la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre », affirme-t-elle.

« L’heure est maintenant arrivée pour nos dirigeants de passer à l’ac-tion pour protéger notre climat. On fait appel au Canada pour qu’il fasse sa part en construisant et en rati-fi ant un accord équitable, ambitieux et contraignant au sommet de l’ONU sur le climat, en décembre 2009. »

De plus, les principes de Power Shift Canada incluent l’investissement dans les énergies propres et renou-velables, la création d’emplois verts et effi caces, un engagement envers la justice climatique et la gestion d’une économie durable.

L’après-Kyoto

Une fois rendus à Ottawa pour souligner « l’après-Kyoto », ces jeu-nes militants ont apporté leurs mes-sages aux élus. Ainsi, le 24 octobre dernier, des milliers de jeunes ont envahi la colline du Parlement pour la Journée internationale d’action autour du climat.

Deux jours plus tard, le lundi 26 octobre, les membres du Parlement et les sénateurs ont tenu une réu-nion afi n de débattre des principes du mouvement.

« À Power Shift Canada, on a fait passer le message aux offi ciels élus

que s’ils n’appuient pas l’action sur les changements climatiques, nous allons élire les politiciens qui appuient le principe », dit Tria Do-naldson, coordonnatrice principale de Power Shift Canada.

« Le moment est venu dans l’his-toire où la jeunesse n’acceptera plus d’être ignorée », ajoute Church. « On va s’élever ensemble et solidaire, et on va se battre pour notre avenir. J’espère tout simplement que nos dirigeants auront assez de courage pour se lever avec nous. »

Satisfaction

« Je crois qu’on est satisfait d’avoir fait plus de 60 rencontres en une journée et le feed-back des participants à la journée de lob-bying était très positif. Je crois que l’action de certains des par-ticipants lundi à la Chambre des communes durant la période de

questions démontre vraiment l’urgence de ces demandes. C’est très frustrant et décevant que le gouvernement aille à Copenha-gue sans plan », nous dit Danika Brisson, l’une des organisatrices et membre du conseil d’administra-tion de la Fédération Étudiante de l’Université d’Ottawa et ex-v-p aux affaires étudiantes.

« La fi n de semaine au complet était un grand succès, avec plus de 200 ateliers différents, 1000 partici-pants inscrits à Power Shift et 3000 sur la colline parlementaire pour C Day. Plus de 200 bénévoles ont tra-vaillé à la préparation de Power Shift et l’un des résultats principaux est de créer une masse de gens informés et prêts à agir », précise t-elle.

Rappelons qu’au mois de décem-bre prochain se tiendra à Copen-hague le Sommet de l’ONU sur le climat, auquel assisteront les diri-geants du monde entier.

ENVIRONNEMENT

Le plus gros événement jeunesse sur les changements climatiques de l’histoire du Canada

« Le moment est venu dans l’histoire où la jeunesse n’acceptera plus d’être ignorée. »

“Fill the Hill”, manifestation à laquelle les jeunes de Power Shift ont participé, samedi le 24 octobre.Photo Mathieu Langlois

- Amber Church

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Au moment d’écrire ces lignes, cela fait quatre jours que je suis en qua-rantaine à la maison suite à un dia-gnostic de la très (ou devrais-je dire trop?) médiatisée grippe AH1N1. Les réactions sont assez vives quand quelqu’un apprend que vous êtes at-teint; « Pauvre toi! », « Est-ce que tu vas mourir? » et « En tout cas, tiens-toi loin de moi! » sont dans le top du palmarès… Mais ma préférée reste « Wow! C’est comment, avoir la grippe du cochon? »

Pas la peine de vous préciser que tout d’un coup, mes proches semblent de plus en plus enclins à la vaccination, surtout avec la mort récente d’un jeune de Toron-to à peine âgé de 13 ans et en par-faite santé. Toronto, ce n’est pas le tiers-monde , c’est à seulement 450 km d’Ottawa…

Forte fi èvre soudaine, fatigue in-tense, nez qui coule, douleurs mus-culaires aux épaules et au cou et ganglions enfl és sont les premiers symptômes qui me sont apparus en moins de 24 heures. Ça n’a pas été long, je suis devenue un zombie lobotomisé qui déambulait entre sa chambre et la salle de bain avec deux mouchoirs bouchonnés dans

le nez et qui, de temps à autre, atter-rissait devant un bon bol de soupe aux tomates saupoudrée d’exquis biscuits soda.

Le menu gastronomique d’un zombie atteint de la H1N1 est sensi-blement le même que pour n’impor-te quelle autre grippe. Sirop contre la toux – j’ai d’ailleurs rassasié mon appétit pour les produits à saveur artifi cielle de raisins –, acétamino-phène pour soulager la fi èvre et les douleurs musculaires et, par-dessus tout, beaucoup de liquide. J’ai per-sonnellement opté pour l’overdose de jus d’orange.

Chaque jour, de nouveaux symp-tômes apparaissent et d’autres disparaissent. J’ai rempli, comme toute étudiante responsable, une auto-déclaration de la grippe que l’Université nous demande de compléter. Il ne s’agit en fait que de donner son numéro d’étudiant, sélectionner son état de santé et répéter le processus pour chaque cours duquel on compte s’absen-ter. Aucun représentant n’ira chez vous, c’est garanti!

Alors en attendant de purger ma peine chez moi, j’en profi te pour contaminer mes colocataires qui,

eux, se chargeront de contaminer leurs environnements de travail respectifs, soit une polyvalente et le casino de la région. Voyez comme le virus se propage facilement. J’ai la chance de pouvoir m’absenter une semaine et croyez-moi, je suis heureuse de ne pas avoir à sortir pour me faire mépriser comme si j’avais la lèpre!

Pour ce qui est de notre service de santé, consulter devient assez la-borieux… « Vous n’avez pas d’auto-mobile pour vous déplacer jusqu’au centre sans rendez-vous le plus près de chez vous? Ne pensez tout de même pas prendre le transport en commun, madame! Restez chez vous et appelez le 911 si votre fi èvre s’intensifi e ou si vous êtes en dé-tresse respiratoire! » Voilà ce qu’on vous répondra si vous réussissez à obtenir quelqu’un au bout du fi l chez Info-Santé Québec après 1 h 35 d’attente.

À vous tous, chers lecteurs, je lève mon mouchoir et vous souhai-te une bonne saison grippale! Sur-tout… restez chez vous si vous avez le moindre symptôme, on ne vou-drait surtout pas vous voir « zom-bifi er » sur le campus!

Point d’ordre Ariane Marcotte, Chef de pupitre Actualités

C’est comment, avoir la grippe du cochon?

Ariane Marcotte

Des étudiants de l’Université Carle-ton et de l’Université d’Ottawa ont assisté à une cérémonie funèbre théâtrale pour souligner la mort de l’éducation postsecondaire, jeudi le 22 octobre dernier, au monument des Droits de la personne de la rue Elgin. Les étudiants se sont rassem-blés en deuil vers midi pour le cortè-ge funéraire et la lecture de l’oraison funèbre qui ont eu lieu au Monu-ment, qui servira aussi de point de ralliement pour les étudiants d’Ot-tawa lors de la manifestation « À bas les frais » le 5 novembre prochain.

« Le décès de l’éducation post-secondaire accessible et de qua-lité est une perte tragique pour les étudiants et leurs familles », pleure Julie Séguin, vice-présidente aux communications de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). « Mais à cause des dettes étudiantes écrasantes et de l’aug-mentation des frais de scolarité, elle n’avait aucune chance. »

Même si l’éducation postsecon-daire était en grande souffrance sous le règne du gouvernement McGuinty, ce sont le taux élevé

d’étudiants sans emploi ainsi que les dettes étudiantes étouffantes qui sont identifi és comme étant les causes principales du décès. Statistique Canada a récemment déclaré que l’Ontario possède les frais de scolarité de premier cycle et de cycles supérieurs les plus éle-vés au pays, les étudiants payant en moyennes 5951 $ (premier cycle) et 8642 $ (cycles supérieurs) par année. La dette étudiante publi-que, d’un bout à l’autre du pays, a récemment atteint plus de 13 mil-liards de dollars.

« Nous ne pouvons qu’espérer que l’éducation abordable aura la force de revenir d’entre les morts grâce à une injection de fi nancement pu-blic », ajoute Roxanne Dubois, vice-présidente aux fi nances de la FÉUO. « Si ce fi nancement n’arrive pas d’ici le 5 novembre, par contre, nous promettons d’être de retour par mil-liers, à ce site symbolique! »

Questionné à propos de la forme qu’a prise la manifestation, Sea-mus Wolfe, président de la FÉUO à affi rmé qu’il était « amusant de rappeler que les frais de scolarité devaient être baissés d’une façon plus ludique. »

Les étudiants pleurent la mort de l’éducation abordable

À BAS LES FRAIS

Les étudiants souhaitent le retour à la vie de l’éducation abordable. Photo Mathieu Langlois

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Ariane Marcotte

Tandis que le Canada se prépare à accueillir les meilleurs du monde, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hi-ver de 2010 à Vancouver (COVAN) et le Globe and Mail travaillent en partenariat sur un projet unique. Ce dernier permettra aux gens de renforcer leurs capacités intellec-tuelles par l’entremise de balado-diffusions créées par certains des plus grands savants du pays. Cel-les-ci porteront sur des sujets liés aux Jeux d’hiver de 2010.

On peut télécharger dès mainte-nant la première baladodiffusion de la série Muscle intellectuel : « Dialogues universitaires pour Vancouver 2010 ». Cette dernière se trouve aux adresses www.van-couver2010.com/edu et www.glo-beandmail.com/intellectualmus-cle. Les baladodiffusions seront réalisées en français ou en anglais dans 25 universités d’un bout à l’autre du Canada. Elles porteront sur un large éventail de sujets, notamment sur la contribution des Jeux à la société, les stéréo-types sexuels dans les sports et la manière dont le Canada se définit

par rapport à des événements in-ternationaux.

Le site Web du Globe and Mail diffusera en direct les baladodiffu-sions en anglais, tandis que celui de Vancouver 2010 diffusera celles en français. Chaque semaine, au moins deux nouveaux produits se-

ront mis en ligne, les mardis et les jeudis, jusqu’au début des Jeux en février 2010. On diffusera le pre-mier en français le 30 novembre prochain.

« Les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver sont la célébra-tion des exploits les plus grands du “corps, de l’âme et de l’esprit” », a expliqué Burke Taylor, vice-prési-dent aux programmes de culture et célébrations du COVAN. « Nous

voulons créer un nouveau forum auquel les meilleurs et les plus brillants professeurs ainsi que tous les intellectuels du public pourront participer. »

« C’est un événement rare que de rassembler des universités ca-nadiennes à la fois francophones

et anglophones ainsi qu’un vaste éventail d’intellectuels pour dis-cuter d’un seul sujet d’intérêt national », a précisé Don Black, directeur des programmes d’édu-cation du COVAN. « Notre parte-nariat avec la faculté des Conti-nuing Studies de l’Université de la Colombie-Britannique, les uni-versités participantes et le Globe and Mail nous aident à atteindre ce but et nous espérons qu’il nous

servira de modèle pour les colla-borations à venir. »

Dès aujourd’hui, il est possible d’écouter Bruce Kidd, de l’Univer-sité de Toronto, parler de ce que les Jeux apportent à la société. Cet olympien et universitaire re-marquable a été le premier cou-

reur de demi-fond du Canada au début des années 1960.Il est présentement doyen de la faculté d’Éducation physique de l’Univer-sité de Toronto.

Le samedi 10 octobre, Vera Pe-zer, chancelière de l’Université de la Saskatchewan et quatre fois championne canadienne de cur-ling, parlera de ce qu’il y a d’inspi-rant dans les sports et s’il existe ou non de meilleures façons de discu-

ter du succès.L’Université Carleton, l’Univer-

sité Dalhousie, l’Université McGill, l’Université Memorial, l’Université de Queens, l’Université Simon-Fraser, l’Université de la Colom-bie-Britannique, l’Université de Calgary, l’Université de Guelph, l’Université du Manitoba, l’Uni-versité de Montréal, l’Université du Nouveau-Brunswick, l’Univer-sité du nord de la Colombie-Bri-tannique, l’Université d’Ottawa, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, l’Université du Québec à Montréal, l’Université de Water-loo, l’Université Western Ontario, l’Université Victoria et l’Univer-sité Wilfrid-Laurier réaliseront les prochaines baladodiffusions de la série Muscle intellectuel.

Il est possible d’obtenir de plus amples renseignements sur les produits à venir, ainsi que sur les professeurs, les sujets et les dates, à l’adresse www.vancouver2010.com/edu. Étant donné que les baladodiffusions feront partie de l’héritage des Jeux, les universi-tés participantes, les professeurs et les étudiants pourront poursui-vre leur utilisation après les Jeux de 2010.

L’art du muscle intellectuelVANCOUVER 2010

EMPLOIS

L’Université d’Ottawa parmi les 25 meilleurs employeurs de la région

ACCREDITATION CANADAASSOCIATION DES UNIVERSITÉS ET COLLÈGES DU CANADABITHEADS, INC.SOCIÉTÉ CANADIENNE D’HYPOTHÈQUES ET DE LOGEMENTPOSTES CANADARADIO-CANADAAGENCE CANADIENNE D’INSPECTION DES ALIMENTSINSTITUT CANADIEN DE RECHERCHE EN SANTÉSERVICE CANADIEN DU RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉSOCIÉTÉ DE L’ AIDE À L’ENFANCE D’OTTAWACHIPWORKS, INC.EXPORTATION ET DÉVELOPPEMENT CANADASANTÉ CANADAHYDRO OTTAWA LTD.INDUSTRIE CANADAKINAXIS CORP.LOCKHEED MARTIN CANADA INC.LUMENERA CORPORATIONMDS NORDION INC.CENTRE NATIONAL DES ARTSBUREAU DU VÉRIFICATEUR GENERAL DU CANADABUREAU DU SURINTENDANT DES INSTITUTIONS FINANCIÈRESMONNAIE ROYALE CANADIENNESTATISTIQUE CANADAL’UNIVERSITÉ D’OTTAWA

Ariane Marcotte

Pour une sixième année consécu-tive, le quotidien Ottawa Citizen a fait paraître son palmarès 2010 des 25 meilleurs employeurs dans la ré-gion de la Capitale nationale.

L’Université d’Ottawa a été nommée 25e meilleur employeur, selon le palmarès. Le processus de sélection passait par les critères suivants :

Selon l’administration de l’Uni-versité; «Située au cœur de la capitale, l’Université possède de multiples qualités qui en font l’un des employeurs de choix dans la région. On compte entre autres la gratuité scolaire pour ses em-ployés, leur conjoint et leurs en-fants, son engagement de longue date envers la collectivité par le biais d’activités telles que « Ra-ser pour sauver »/“Shave for the Cure”, Centraide, les collectes de denrées non périssables et les bar-becues communautaires.»

Toujours selon l’administration; «Forte du dévouement exception-

nel de la part de son personnel, de sa mission active d’offrir un environnement multiculturel et bilingue et de sa détermination à enrichir la vie intellectuelle et culturelle du Canada, l’Université d’Ottawa poursuit aussi sa quête de l’excellence dans son propre milieu de travail.»

Ce prix annuel est remis à des employeurs qui se sont démar-qués en offrant un cadre de travail

aux caracté-ristiques pro-gressistes et avant-gardistes en comparai-son avec des organisat ions analogues. Le processus de

sélection rigoureux est supervisé par un comité consultatif chargé d’évaluer les organisations qui partagent la même vocation.

La réjouissance aura cependant été de courte durée pour l’ad-ministration Rock, les étudiants ayant classé leur université au bas du palmarès des universités cana-diennes du Globe and Mail moins de deux semaines plus tard et se préparant à aller manifestater contre la hausse des frais de sco-larités. Rappelons que l’Ontario a récemment été nommée province canadienne la plus coûteuse en termes de droits de scolarité.

1- L’environnement physique2- L’atmosphère de travail et l’environnement social3- Les avantages familiaux, fi nanciers et de santé4- Les vacances et congés de maladie5- La communication avec le personnel6- Les compétences en gestion7- Les formations offertes8- L’engagement de l’employeur envers la communauté

Vingt-cinq meilleurs employeurs de la région de la Capitale nationale :

« C’est un événement rare que de rassembler des universités canadiennes à la fois francophones et anglophones ainsi qu’un

vaste éventail d’intellectuels pour discuter d’un seul sujet d’intérêt national. » - Don Black

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Actualités

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le 2 novembre 2009

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Kasie Egbocha, traduction d’Ariane Marcotte, The Fulcrum

Après avoir abaissé l’âge limite pour les étudiants utilisant les services d’OC Transpo le 9 septembre dernier lors de la séance du conseil munici-pal, la Fédération étudiante (FÉUO) et l’Association des étudiants diplô-més (GSAÉD) de l’Université d’Ot-tawa se questionnent sur ce qui est fait pour les nombreux étudiants qui vivent à Gatineau et qui utilisent les services de la Société de trans-port de l’Outaouais (STO).

Alors qu’OC Transpo avait établi la limite d’âge pour être reconnu étu-diant à 27 ans, de l’autre côté du pont, à Gatineau, on limite celle-ci à 21 ans.

« J’ai reçu quelques appels d’étu-diants au sujet de ce problème à la STO », affi rme Ted Horton, vice-président aux affaires universitaires de la FÉUO. Selon le site Internet de la STO, pour être éligible au tarif étudiant, l’usager doit obtenir une carte à puce « passe-partout ». En-suite, il doit fournir une preuve de résidence au Québec, une preuve d’âge (soit moins de 21 ans au 1er septembre de l’année) et une preuve d’études à temps plein dans une ins-titution reconnue par le ministère de l’Éducation.

« On amasse l’information pour savoir combien d’étudiants de l’Université sont en fait des usagers de la STO », dit Gaétan Beaulière, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD. « Nous prenons les inquiétudes et frustrations de nos membres très au sérieux. On tente de faire en sorte qu’ils aient accès à des frais abordables et non discri-minatoires », a t-il ajouté.

Beaulière et Horton ont travaillé sur une campagne contre l’âge li-mite imposé par la STO depuis qu’OC Transpo a supprimé le sien.

Ils ont organisé une rencontre à ve-nir avec Patrice Martin, directeur de la STO, pour savoir quelles op-tions s’offrent à eux. Si l’interven-tion est un succès, les étudiants de l’Université d’Ottawa âgés de plus de 21 ans qui vivent de l’autre côté de la rivière, en Outaouais, pour-raient bénéfi cier d’une réduction notoire de leurs frais d’utilisation pour ainsi obtenir la parité avec les étudiants de moins de 21 ans qui vi-vent et étudient au Québec.

Un étudiant de l’Université du Québec en Outaouais, par exemple, profi te d’une réduction de 40 % sur un abonnement mensuel et débour-se 52,50 $, alors qu’un étudiant de l’Université d’Ottawa paie les mê-mes frais qu’un adulte, soit 76 $ par mois.

Le processus en est cependant à ses premiers balbutiements et Beaulière admet qu’il sera proba-blement plus diffi cile de lever cette barrière que lorsque le cas s’est présenté pour OC Transpo. « La situation est différente au Québec, où plusieurs tarifs différents sont offerts aux étudiants. Ce n’est pas un sens unique comme ça l’était à Ottawa. » Il rappelle qu’au moins une campagne a déjà été lancée par le passé pour les mêmes motifs et que cela avait été un échec.

« Le processus est en cours et on essaie de négocier avec eux », ajoute Beaulière. Malgré toutes les étapes et tous les enjeux à considérer, Ted Horton et Gaétan-Philippe Beau-lière sont plutôt optimistes quant à l’éventuelle abolition de la limite d’âge actuelle de la STO. Horton affi rme que des étudiants l’appro-chent à ce sujet en revendiquant une baisse des frais d’utilisation et semblent prêts à manifester pour obtenir cette réduction.

« La clé, dans tout ça, c’est de voir

TRANSPORT EN COMMUN

Un autre combat s’annonce pour les étudiants usagers du transport en communEn chi� res

Les étudiants de 21 ans et plus paient 76 $ pour un abonnement mensuel. S’ils achètent le forfait Cam-Puce (semestriel) en temps réglementaire, ils recevront un mois gratuit, ce qui coûte 228 $ par session universitaire.Les étudiants de moins de 21 ans paient 52,50 $ par mois, totalisant 210 $ par session. Les étudiants du cégep sont ceux qui béné� cient des frais les plus avantageux, l’abonnement pour la session d’automne étant à 118 $ et pour celle d’hiver, à 120 $.

Il est interdit de stationner dans tous les parcs extérieurs ainsi que sur les rues de l’Université d’Ottawa, entre 23 h et 7 h, à compter du 15 novembre 2009 jusqu’au 15 avril 2010. Prière de consulter www.stationnement.uOttawa.ca et d’y ouvrir la rubrique « Règlements » pour obtenir plus de renseignements.

Université d’Ottawa

Des manifestants se déshabillent à l’Université Simon Fraser

Un groupe de cinq manifestants s’est dé-marqué de la foule qui protestait contre les coupes en matière de fi nancement postse-condaire. Seulement vêtus de leurs sous-vê-tements, ces cinq manifestants ont distribué des tracts, accompagnés de collègues qui, eux

sont restés habillés. « L’objectif principal était de sensibiliser les gens et de rendre la chose amusante », a déclaré Jonathan Brockman, représentant de la Simon Fraser Student So-ciety. Ce dernier a déclaré que le geste d’éclat se voulait également une façon d’attirer l’at-tention sur les budgets consacrés à l’éduca-tion postsecondaire par le gouvernement de la Colombie-Britannique.

Un présentoir de l’Excalibur est enfl ammé

Un présentoir du journal étudiant de l’Université York a été la proie des flammes, tout juste avant la semaine de lecture de l’université. « Nous avons des caméras de sécurité sur le campus, mais aucune là où le feu a été allumé », a avancé Dragan Spaso-jevic, responsable du service de sécurité de l’Université York. Il ne s’agit pas du premier acte de vandalisme perpétré à l’endroit d’un journal étudiant de cette université. L’an dernier, un kiosque du YU Free Press avait été vidé de son contenu pour ensuite voir

ses journaux lancés dans un bac de recy-clage. Keith Marnoch, directeur associé aux relations avec les médias de York, a affirmé qu’il s’agissait là d’un acte isolé et qu’aug-menter la présence d’agents de sécurité sur le campus n’était pas nécessaire.

La rectrice de l’Université Concordia appelle à une refonte

de l’institution

Judith Woodsworth, rectrice de l’Univer-sité Concordia, a affi rmé que l’éducation, et plus particulièrement l’éducation postse-condaire, ne fi gure pas parmi les priorités d’investissement du gouvernement. Dans un discours prononcé devant le Canadian Club de Montréal, la rectrice en a appelé de l’in-tégration des universités dans une économie post-récession. Elle a également fait appel à plus de fi nancement de la part de donateurs privés. « Ils [les gens] ne comprennent pas que les universités contribuent grandement à l’économie et que lorsqu’elles contribuent à l’avancement de la connaissance et de la

culture, cela est très important pour le dé-veloppement de l’économie locale », a-t-elle plaidé.

Une nouvelle pétition concernant la FCÉÉ à l’Université de Victoria

Le débat entourant la Fédération canadien-ne des étudiantes et des étudiants (FCÉÉ) fait de plus en plus rage à l’Université de Victoria, alors qu’une contre-pétition tente de faire an-nuler celle concernant un référendum sur la désaffi liation de la FCÉÉ. Toni Gore, membre de l’exécutif du University of Victoria Student Society et militante pro-FCÉÉ, a affi rmé croi-re « à la solidarité étudiante » et pense « qu’il est important de mobiliser les étudiants à travers la province et le pays afi n de réaliser des objectifs au niveau national ». Shawn Sla-vin, étudiant à l’Université de Victoria, a par ailleurs déclaré, à propos des coups de la cam-pagne anti-référendaire, qu’« ils vont proba-blement dépenser plus d’argent pour garder d’U de V membre de la FCÉÉ que ce qu’aurait coûté un référendum ».

Mathieu Gohier

Revue de presse universitaire

à quel point les étudiants sont prêts à faire pression sur la municipalité de Gatineau et la STO » dit Hor-ton. « Ce qui a poussé OC Transpo à agir, c’est la campagne à laquelle les étudiants et le public ont parti-cipé. Si la STO entend les réclama-tions de dix étudiants plutôt qu’un seul, elle va réaliser que l’âge limite de 21 ans est un problème. »

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le 2 novembre 2009

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[email protected] Arts et CultureSonia Noreau

Les 28 et 29 octobre derniers, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) accueillait le chef d’orchestre Alexander Shelley et le pianiste Simon Trpceski à l’oc-casion du concert « Prokofi ev le fl amboyant », donné dans le cadre de la série Signature Mark Motors Audi. Au programme, ce soir-là, fi guraient des œuvres d’un regis-tre assez classique. Les œuvres de Rossini (l’ouverture de Guillaume Tell), Prokofi ev (concerto pour piano numéro 1 en ré bémol ma-jeur, opus 10), Berlioz (scène 2 de Roméo et Juliette), Chostakovitch (extrait de la musique de scène pour Hamlet), Frank Bridge (There Is a Willow Grows aslant a Brook) et Richard Strauss (Don Juan) ont retenti dans la salle Southam au grand plaisir des mélomanes pré-sents.

L’interprétation de l’orches-tre était, comme à son habitude, impeccable. Le rythme des mélo-dies, sous la direction d’Alexan-der Shelley, a su toucher le cœur des Ottaviens. Très jeune, ce chef d’orchestre connaît déjà la gloire. Ayant reçu le prix de la direction d’orchestre de Leeds, Alexander Shelley bénéficie d’une reconnais-sance internationale. En plus de sa visite à Ottawa, il occupe depuis septembre 2009 le poste de pre-mier chef de l’Orchestre sympho-nique de Nuremberg.

Impressionnant virtuose

Le pianiste Simon Trpceski était quant à lui époustouflant. La journaliste de La Rotonde ne pouvait s’empêcher de remarquer avec ébahissement la vitesse des doigts du pianiste. La passion et la virtuosité de Simon Trpeski ne peuvent tout simplement plus être mis en doute. La fougue avec la-quelle il a interprété le concerto pour piano numéro 1 en ré bémol majeur de l’opus 10 faisait presque de l’œuvre de Prokofiev un sursaut vivant. Le pianiste a affirmé que ce qui le touche, dans cette pièce, c’est « l’incroyable force motri-ce, l’émotion sincère, l’humour, l’énergie, le bonheur et la “folie” dans un sens positif qui s’en déga-gent et qui nous rappellent que le compositeur était encore tout jeu-ne lorsqu’il a écrit ce concerto ». Son émotion et son appréciation sincère de ce morceau de Proko-

Proko� ev au rendez-vous…sans les étudiants

CNA

fiev étaient évidentes dans son in-terprétation.

Étudiants absents

Par ailleurs, la jeunesse des ar-tistes détonnait avec l’âge moyen de l’assistance. L’absence silen-cieuse des étudiants de l’Univer-sité d’Ottawa a été remarquée par la journaliste. Le phénomène est étrange, considérant les efforts que déploient l’orchestre et le CNA en général pour attirer des jeunes. Le programme « Buzz en direct », qui permet à n’importe quel étudiant de se procurer une place la veille ou le jour même du concert pour la som-me quasi-symbolique de 11 $, n’avait pas été utilisé par beaucoup. En fait, après observation, la salle a révélé son délaissement par les moins de 30 ans. Est-ce le mode de vie estu-diantin, où certains doivent parfois cumuler jusqu’à deux emplois en plus de leurs cours, qui ne permette pas aux étudiants de profi ter d’une telle aubaine? Il semble peu croya-

ble que personne sur le campus n’ait voulu aller voir des artistes de renommée internationale pour la modique somme de 11 $. Tout com-me il serait impossible d’accuser le CNA de ne rien faire pour rejoindre les jeunes, lui qui est maintenant présent dans les nouveaux médias comme Facebook et Twitter dans le but exprès de les séduire.

La question en est une d’impor-tance, car il est impératif, pour que la musique classique perdure, qu’elle soit portée par la génération à venir. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de jeunes à l’orchestre du CNA? L’expérience universitaire de cette journaliste la pousse à penser que c’est en fait un phénomène étendu à l’ensemble du monde artistique d’Ottawa. Les étu-diants, avec toutes leurs obligations, n’ont tout simplement pas le temps de s’arrêter pour jouir de l’Art ou de la vie. Là où certains voient un sim-ple délaissement par les jeunes, vo-tre journaliste de La Rotonde perçoit les symptômes d’un phénomène de société beaucoup profond.

Interprétation remarquable pour le pianiste Simon Trpeski.,Photo Jillian Edelstein

Nedggy Mauricin

C’était mardi le 27 octobre der-nier que se produisait Butch Bouchard à l’Agora du Centre

universitaire.Le Service de vie communautaire

de l’Université d’Ottawa, en collabo-ration avec l’Association des profes-sionnels de la chanson et de la mu-sique, mettait en vedette le chanteur de folk/pop acoustique Butch Bou-chard. Celui-ci a interprété quel-ques pièces de son premier album intitulé Coïncidences et Anecdotes, un album bilingue.

Il a également interprété des chansons de Coïncidences, son dis-que francophone, comme « Les vil-les », « Si jamais » et autres. Butch Bouchard était seul sur scène avec sa guitare acoustique, son micro et sa tasse. Le décor était simple, même très minimaliste.

Audience

Le public était calme, il y avait au moins une vingtaine d’étudiants, la plupart en pause de dîner. On pouvait apercevoir quelques étudiants qui faisaient des travaux sur leurs ordina-teurs portables ou qui étaient venus écouter et satisfaire leur curiosité. L’audience semble avoir apprécié la performance du jeune chanteur, car

on pouvait entendre des murmures de personnes qui exprimaient leur ap-préciation pour la musique. Aussi, il y a eu des siffl ements et des cris d’en-couragement de quelques personnes présentent dans l’audience.

Folk et pop!

La musique de Butch Bouchard semble bien avoir été appréciée par les étudiants de l’Université. Le style musical du chanteur est entraî-nant et sa guitare acoustique donne une belle sonorité. Le son était bon. Côté voix, c’était bien aussi, même si Bouchard a dit à quelques repri-ses à l’audience qu’il avait la grippe. Ça ne l’a toutefois pas empêché de livrer une belle performance. De plus, Butch Bouchard a interprété une nouvelle chanson, une ballade qui fait partie de son répertoire et qu’il a écrite tout récemment. Celle-ci a été bien reçue par le public.

Finalement, Butch Bouchard a bien rendu au public ce qui le pas-sionne le plus : chanter et perfor-mer. Il sera en spectacle au 1848, bar étudiant de l’Université, le 3 décem-bre prochain. Son premier disque, Coïncidences et Anecdotes, est dis-ponible en magasin. Pour plus d’in-formation sur ce chanteur émergent de la scène musicale consultez www.myspace.com/butchbouchard.

MIDI-DÉCOUVERTE

Butch Bouchard pour dîner !

Un mélange folk/pop présenté à l’Agora du UCU.Photo Mathieu Langlois

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En cette ère de l’instantané et de l’atrocement commun, Mathieu Gohier plonge dans un style

qui a donné ses lettres de noblesse au terme “cool”. Davis, Coltrane, Brubeck et autres classiques

du jazz sont revisités dans cette sélection d’albums que le néophyte doit à tout prix se procurer.

DOSSIER MUSIQUE

Arts et Culture

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Page 11: La Rotonde - Édition du 2 novembre 2009

Si Miles Davis est le champion incontesté de la trompette, John

Coltrane est ce qui s’en rapproche le plus comme équivalent au saxo-phone. Malgré une carrière écourtée par la drogue (à 30 ans, le meilleur de sa discographie est déjà derrière lui), Coltrane laisse une œuvre dy-namique et chaleureuse. Comme un chanteur de charme, Coltrane se sert de son saxophone pour séduire. Même si Coltrane Jazz n’aura pas l’impact d’un Kind of Blue ou d’une Bitches Brew de Davis, l’album reste à ce jour l’un des meilleurs du musicien. Coltrane Jazz ressemble à un cabaret feutré des années 1950. Chaleureux, il est teinté à la fois de bossa-nova latine (“Like Sonny,” en hommage au grand Sonny Rol-lins) et de l’ambiance des grands cabarets d’après-guerre (“My Shi-ning Hour”). Habile amalgame de piano et de contrebasse, Coltrane Jazz s’écoute autant près du feu, un scotch à la main, qu’en cabaret. Le sax à son meilleur! Meilleure pièce de l’album? “Like Sonny.”

Même si Miles Davis ou John Col-trane restent parmi les musiciens les plus appréciés des initiés du jazz, peu d’entre eux ont le mérite d’avoir vu leur œuvre rayonner autant que cel-le de Dave Brubeck et de son fameux quartette. Enregistré à la fi n des an-nées 1950, Time Out est une ode au plaisir et au cool, toujours aussi po-pulaire en 2009. Nombreux sont les bistros où l’on peu encore entendre les fameux airs de Brubeck. Et pour cause : d’un bout à l’autre, l’album transpire les mélodies accrocheuses et les airs étoffés de saxophone. De tous les albums présentés dans ce dossier, aucun n’intègre aussi bien le piano que “Take Five,” Brubeck étant un grand virtuose du clavier. Encore récemment, Dave Brubeck était de passage au Festival de jazz de Montréal afi n de célébrer le 50e

anniversaire de son plus célèbre al-bum. Il va sans dire que la foule fut au rendez-vous et qu’à mon plus grand malheur, je ne pus assister à ce concert. Alors qu’on associait – et qu’on le fait encore parfois – le jazz aux afro-américains, Brubeck fi t la preuve par 100 que le sens du ryth-me et le talent musical transcende la couleur de peau et les classes so-ciales. Meilleure pièce de l’album? Il me fut impossible de départager “Take Five” et “Blue Rondo à la Turk.” Tant pis, ça ne peut que vous encourager à tout écouter!

J’aime rarement un album du pre-mier coup, très rarement même. Un nouveau disque est pour moi un ani-mal sauvage et inconnu à apprivoiser. Les premières notes sont souvent au mieux bizarres et au pire, agressan-tes. Si Kind of Blue représente pour moi la pierre d’assise du jazz, c’est justement parce que dès les premiè-res notes, le mélomane est plongé dans une ambiance feutrée, un uni-vers où tout se joue entre élégance et nuances. Quelle joie ce fut pour lenéophyte que j’étais que de m’ouvrirau jazz, il y a de cela quelque temps,en commençant par ce chef-d’œuvrede Miles Davis. À vrai dire, ce choix m’avait été conseillé par un grand connaisseur de mon entourage et ce n’est qu’en explorant ce fascinant courant musical que j’ai pu apprécier cette recommandation. Kind of Bluereprésente encore la norme en jazz, aujourd’hui, et ce n’est qu’après un nombre incalculable d’écoutes que j’ai pu comprendre pourquoi. Évi-demment que la trompette de Davis, maître incontesté de la discipline, y est pour quelque chose, mais le génie (oui génie, car s’il s’agit aujourd’hui d’un terme galvaudé, il s’applique à merveille à l’opus de Davis) de l’album tient à autre chose. Le jazz, ce n’est certainement pas que de la trompette, et la présence d’un des plus grands saxophonistes de l’his-toire, en l’occurrence John Coltrane, joue un rôle prédominant sur cet album d’anthologie. Jamais la pré-sence d’un saxophone ne sera entrée en symbiose avec la trompette.

À vrai dire, Kind of Blue repré-sente pour l’amateur de jazz le sum-mum de deux maîtres à l’œuvre. Deux géants, torturés et fougueux, qui se lancent à la poursuite du beau, du cool. Parce que le jazz, c’est d’abord et avant tout ça, être cool. Meilleure pièce de l’album? Doulou-reux choix, mais si vous ne deviez en écouter qu’une seule, ce devrait être So What, Davis et Coltrane à leur meilleur. Du bonbon.

Règle générale, « trame sonore » rime avec « convenu » et « cliché ». Ces épithètes ne pouvaient évidem-ment pas être associées au grand Miles Davis. L’histoire de cet album mérite d’être racontée. Lors d’une tournée européenne, Davis est contacté par le producteur du jeune réalisateur Louis Malle. Lui ayant fait part de son projet, c’est-à-dire un polar noir mettant en vedette Jeanne Moreau et Lino Ventura, Malle profi te d’une tournée écour-tée de Davis pour le faire participer activement au projet. Après avoir accepté, le trompettiste américain fait installer un piano dans sa cham-bre d’hôtel, histoire de travailler un peu ses gammes. Durant ces quel-ques jours, Davis établit une ébau-che peu détaillée de la musique du fi lm avant de se présenter au studio. Accompagné de ses musiciens, Da-vis demande à Malle que les images du fi lm soient projetées lors de l’en-registrement.

C’est ainsi qu’en seulement quatre heures (!), la trame sonore fut réali-sée, tirée des quelques arrangements de Miles Davis, mais surtout de l’im-provisation de ses musiciens et de lui-même. Rien qu’en écoutant la trame sonore d’Ascenseur pour l’échafaud, on distingue les nuances et les ten-sions du fi lm. La musique de Davis réussit l’exploit de coller au fi lm sans toutefois en caricaturer les émotions. Meilleure pièce de l’album? On peut diffi cilement tirer de son contexte un extrait d’une trame sonore, mais la pièce «Florence sur les Champs-Ély-sées» est d’une telle beauté qu’on ne saurait la passer sous silence.

Coltrane Jazz

Time Out

John Coltrane

Dave Brubeck

Ascenseur pour l’échafaud

Miles Davis

Miles Davis

Kind of Blue

le 2 novembre 2009

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« Pourquoi jouer tant de notes alors qu'il su� t de jouer les plus belles ? » - Miles Davis

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Arts et Culture

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Calendrier culturel du 2 au 8 novembre

ARTS VISUELS

MUSIQUE

SUR LE CAMPUS

La tournée des Rendez-vous du cinéma québécoisQuand? Les 4 et 5 novembreOù? Cinéma des Galeries d’Aylmer et Cégep de l’OutaouaisInfos : www.rvcq.com

Mustapha Chadid – Les soldats de l’éternitéQuand? Jusqu’au 6 décembre 2009Où? Galerie Montcalm, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

Woyzeck (par Thomas Ostermeier)Quand? Le 3 novembre à 18hOù? Amphithéâtre de l’Université Saint-Paul, 223, Main Street, Ottawa

Le malade imaginaireQuand? Du 4 novembre au 12 décembre 2009Où? Théâtre de l’Île, 1, rue Wellington, Gatineau (secteur Hull)

THÉÂTRE

SuarezQuand? Le 6 novembre à 20hOù? La Basoche, 120, rue Principale, Gatineau (secteur Aylmer)

Cabaret francophile: Slam OutaouaisQuand? Le 5 novembre à 21hOù? Bar 1848, Centre universitaire

Le coin du gloutonEric Ricou

Stephen Beckta est une fi gure éminente sur la scène gastronomique ottavienne. En 2003, le restaurateur a inauguré Beckta Dining & Wine, qui s’est rapidement hissé au haut de la hiérarchie des restaurants locaux, présentant un menu moderne, novateur et exclusif. À l’aide de Michael Moffatt, son chef de cuisine, il a cette année ouvert un autre restaurant, espérant qu’il lui vaudra autant de louanges. Ce restaurant s’appelle Play Food & Wine (1, rue York) et, à l’occasion d’un après-midi plu-vieux, j’y suis passé dîner.

Le resto est installé dans un de ces beaux et vieux bâtiments qui longent la rue Sussex. En entrant, la salle fait contraste : des murs plus « ciel » avec accents rouges confèrent une allure moderne à la salle ouverte et bien fenêtrée. L’endroit est charmant et distingué, mais reste informel.

Le menu est composé de petites assiettes, une tendance qui voit la grosseur des portions diminuer en faveur de la qualité, donnant aussi l’occasion aux gens de goûter plusieurs mets. Une fois accueilli par notre serveur, j’apprends que, durant la période du dîner, les assiettes sont offertes au prix réduit de deux pour 20 $. Souriant, je parcours avec gour-mandise le menu, à la recherche de quatre plats à partager avec mon amie.

Les choix faits, je passe au choix du vin, en-treprise toujours intéressante, n’étant pas un connaisseur. Je tourne la page et… une page complète de vin! Ouf. Je crie au secours. Heureu-sement, le serveur est là et offre quelques échan-tillons pour m’aider. Je m’arrête sur un agréable pinot noir. Quel début plaisant au repas!

Et quel repas! Parmi nos quatre choix d’as-siettes, le premier est notre seule déception. Une salade Waldorf avec pommes grillées, betteraves, fromage stilton et huile d’amande. Malgré une description appétissante, le tout échoue. Les ingrédients n’arrivent pas à se complémenter, tous dominés par le fromage. L’harmonie qui est la clé de toute salade est tout à fait absente ici.

Or, on se reprend. Une assiette de thon sur gâteau de risotto avec tempura de gingembre présente de belles tranches de thon, presque crû, sur un carré de risotto croustillant et ri-che, le tout agrémenté de l’acidité légère d’un curd au citron. Les saveurs délicates du thon et du citron sont bien assises sur la consistan-ce du risotto, confrontant habilement les deux textures. J’ai mangé la tempura de gingembre seule, forte et sucrée, croquante sous la dent. J’en aurais voulu un bol.

Dans ma gourmandise, j’ai insisté pour qu’on commande deux plats de viandes.

Comme d’habitude, j’ai eu raison. Le menu disait : « Croustillante côte courte de bœuf, sauce Cumberland, topinambour, épinards. » « Oui », ai-je répondu. Ce qu’on me présente, cependant, est tout à fait distinct de mes atten-tes. Une imposante croquette panée remplie de bœuf effi loché, tendre, succulent et juteux, se voit accompagné d’une sauce Cumberland fruitée et d’épinards sautés à l’ail. Seul le tom-pinambour, tubercule se rangeant parmi les légumes-racines et proposé en purée, semble déplacé. Pour le reste, bouchée après bouchée, un enchevêtrement de saveurs : viande, acidité, sucré, salé et savoureux. Un vrai succès.

Le plaisir se répète avec une assiette d’on-glet, de champignons et de frites. L’onglet, une coupe de bœuf qui s’apparente à la bavet-te, est mariné dans un mélange d’ail, de gin-gembre, de sauce de soja et de thym. Résultat? Un steak parfait. Les frites sont également ad-mirables. Cuites dans du gras de canard, elles sont croustillantes tout en demeurant douces à l’intérieur. On trouvera diffi cilement mieux.

Une croustade aux pommes et aux canne-berges avec gelato de cannelle au dessert clôt bien le repas, avec sa note automnale et fami-lière. Un dîner des plus plaisants que je ten-terai de recréer dans l’avenir. Je vous y invite aussi, d’ailleurs, tant que vous m’invitiez.

Plaisirs chez Play

DANSE

Toronto Dance Theatre présente Dis/(sol/ve)rQuand? Le 3 novembre à 19h30Où? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Mathieu Gohier

Afi n de célébrer son 40e anniversai-re, l’École de musique de l’Univer-sité d’Ottawa, sous la gouverne de Stéphane Lemelin, lançait vendredi dernier sa saison 2009-2010 sous le thème « Série du 40e anniversaire ». La brochette d’artistes de cette série est impressionnante et rappelle que le talent musical foisonne dans la région de la Capitale nationale. Ar-tistes résidents ou invités, pianistes, violonistes, violoncellistes, sopra-nos et autres se produiront dans la pièce 112 du pavillon Tabaret, mieux connue sous le nom de « Chapelle », pour le plus grand plaisir des mélo-manes.

La série de concerts débutait avec « 1919 », une suite de pièces qui ont toutes été composées durant cette année. Avec Rennie Regehr, musi-

cien de renom au Canada et profes-seur invité à l’École de musique de l’Université, à l’alto et Jenny Rege-hr, réputée professeure dont les piè-ces ont souvent été diffusée sur les ondes de Radio-Canada, au piano, le récital de musique de chambre s’est ouvert sur la sonate pour alto et pia-no de Rebecca Clarke. Le rythme de la pièce, à l’image de cette période trouble d’après-guerre, est tantôt saccadé, tantôt plus harmonieux. Les musiciens nous plongent dans une atmosphère à la fois trouble et agréable. Il va sans dire que les qua-lités sonores de la chapelle de Taba-ret y est pour quelque chose. L’un des concerts de la série, Trio Hochelaga, y sera d’ailleurs enregistré pour une diffusion ultérieure sur les ondes de CBC Radio 2, la chaîne musicale de la radio publique anglophone. Pour en revenir à la pièce de Clarke, les

trois mouvements de la sonate (Im-petuoso, Vivace et Adagio) ont été interprétés avec justesse et nuances, au grand plaisir de l’auditoire, qui a signifi é son appréciation avec deux rappels à la suite de la sonate.

La deuxième sonate, celle de Paul Hindermith, opus 11, numéro 4, pour alto a quant à elle été des plus réussies, le duo Rennie et Jenny Regher réussis-sant à transmettre les réalités de cette année 1919. Le violoniste précisait d’ailleurs, entre les deux sonates, le contexte particulier de cette époque et son infl uence sur les compositeurs.

Il s’agit donc d’un premier concert réussi pour entamer la série du 40e anniversaire de l’École de musique de l’Université d’Ottawa. Souhaitons toutefois une plus grande présence des étudiants parmi l’auditoire, ce dernier étant majoritairement com-posé de têtes grisonnantes.

MUSIQUE À TABARET

Photo Eric Ricou

Spécial « 1919 » en ouverture

La saison est lancée

Véronique Strasbourg

Photo Jessica RosePremier concert de cinq réussi.

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Maxime [email protected] SportsVincent Duquette

C’est au stade Frank-Clair d’Ot-tawa que les Gee Gees (6-2) ont entrepris leur périple

éliminatoire face aux Maraudeurs de l’Université McMaster (6-2). Le Gris et Grenat était considéré comme le favori pour remporter ce match de quart de fi nale de la ligue du Sport universitaire de l’Ontario (SUO). Même si Ottawa était fort de cinq victoires consécutives, les Maraudeurs sont venus mettre un terme à leur saison en l’emportant par la marque de 27 à 15 devant près de mille spectateurs.

Comme la semaine précédente, le temps gris et venteux était de la par-tie en ce samedi après-midi. Ce sont les Maraudeurs, vêtus de blanc et de bourgogne, qui recevaient le ballon en début de match. Après une sé-quence offensive infructueuse pour McMaster, l’équipe de Denis Piché a repris le ballon en très bonne posi-tion sur le terrain à la suite d’un bot-té de dégagement court dévié par les vents forts, qui ont été présents tout au long de la partie. Après quelques longues courses du quart-arrière Brad Sinopoli, l’Université d’Ottawa a pris les devants 3-0 à la suite d’un placement de 38 verges du botteur Matthew Falvo.

La défensive du Gris et Grenat a ensuite stoppé l’attaque des Marau-deurs pour bénéfi cier d’une bonne position sur le terrain. Par contre, le quart Brad Sinopoli a lancé une interception que McMaster a su lui faire payer en allant marquer le pre-mier touché du match sur une cour-se d’une verge du porteur de ballon Joey Nemet. Le pointage était alors de 7 à 3 pour les visiteurs. Les Gee- Gees sont ensuite revenus avec une belle séquence à l’attaque, marquée par les nombreux attrapés des rece-veurs Steven Hughes et Alex For-tier. Cette séquence s’est fi nalement

La � n d’une belle saisonFOOTBALL MASCULIN SÉRIES ÉLIMINATOIRES

soldée par le deuxième placement du botteur d’Ottawa. Au début du deuxième quart, le pointage était de 7-6 pour les visiteurs.

Les Maraudeurs ont répliqué peu de temps après, profi tant des lar-gesses de la défensive ottavienne pour inscrire leur deuxième touché du match sur une longue passe du quart Kyle Quinlan au receveur Matthew Peressini. À la moitié du deuxième quart, le pointage était de 14-6 en faveur de McMaster. Avant la demie, les Gee-Gees y sont allés

d’une dernière poussée offensive, qui a permis au botteur Matthew Falvo de réussir son troisième pla-cement de la rencontre. À la mi-temps, le pointage était de 14 à 9 pour les visiteurs.

Les Gee-Gees recevaient le ballon en début de deuxième demie, mais l’attaque n’a pas su prendre son en-vol. Le troisième quart a été marqué par les nombreux arrêts défensifs de chaque côté et les nombreuses pénalités qui ont coûté cher aux Gee Gees. Les offensives n’ont pas su

prendre leur rythme et contrer les murs défensifs impénétrables érigés par les deux équipes ontariennes. Le pointage, à la fi n du troisième quart, était toujours de 14 à 9 en faveur de McMaster.

Le quatrième quart a débuté en force pour la troupe de Denis Pi-ché, quand l’attaque ottavienne a enfin réussi à déjouer la défen-sive de McMaster et à inscrire leur premier touché du match. C’est le receveur de quatrième année Mat-thew Bolduc qui a capté la passe du

quart Sinopoli pour permettre aux Gee-Gees de prendre les devants 15 à 14 à la suite d’une transforma-tion par deux points manquée. Mc-Master a immédiatement répliqué par l’entremise de Nemet, qui s’est chargé de mener les Maraudeurs jusque dans la zone des buts. Les visiteurs ont repris le contrôle du match et menaient par la marque de 20 à 15. À leur possession sui-vante, le quart-arrière du Blanc et Bourgogne a lancé une bombe à Jordan Kozina, qu’il a captée dans la zone payante. McMaster a alors pris une sérieuse option sur le match en augmentant son avance. Les Gee Gees y sont allés d’un dernier effort collectif, mais c’était trop peu, trop tard. Le poin-tage final était de 27 à 15 pour les Maraudeurs.

Cette défaite a été diffi cile à avaler pour Denis Piché, qui semblait, déçu de la tournure des événements : « Un partie de série éliminatoire, c’est sans lendemain. Je ne pense pas que nous avons joué à la hauteur des attentes. Nous avons manqué de détresse en fi n de partie », rappor-tait l’entraîneur-chef des Gee Gees après la partie.

Les joueurs des Gee Gees ont tout de même donné un bon spectacle aux partisans, notamment le quart-arrière Brad Sinopoli, qui a complété 30 passes en 54 tentatives pour des gains de 342 verges. Il a aussi couru pour 66 verges sur huit portés. Ce match a été rempli d’émotions pour les quelques joueurs de cinquième année présents dans l’équipe : « On s’attendait à un match serré et l’équipe qui a fait le moins d’erreurs l’a emporté », a dit Maxime Bédard, qui fait partie de ce groupe de fi nis-sants. Cette défaite marque ainsi la fi n d’une excellente saison pour Ot-tawa, qui a tout de même remporté six victoires en huit parties dans une division très compétitive du SUO.

La présence en série des Gee-Gees aura été de courte durée.Photo Simon Cremer

Maxime Goulet

Basket-ball masculin

À une semaine du début de la sai-son, les Gee-Gees affrontaient une équipe venue de Pologne. Après un tournoi diffi cile la semaine pas-sée, ils espéraient rebondir cette semaine. Au fi nal, les Polonais, qui évoluent en deuxième division dans leur pays d’origine, n’ont tout sim-plement pas été à la hauteur et ont encaissé la défaite au compte de 69 à 93 face à Ottawa.

À la première demie, la troupe

de DeAveiro, instructeur du Dou-ble G, menait 48 à 27. Josh Gib-son-Bascombe s’est encore illustré avec un total de 20 points tandis que son compatriote Max Clarkson en a inscrit 19. DeAveiro, qui men-tionnait la semaine dernière qu’il y avait beaucoup de facettes du jeu à améliorer, notamment l’attaque et la défense, s’est dit plus que satis-fait de la performance des siens à ces deux chapitres.

Ottawa entamera sa saison à l’ex-térieur la semaine prochaine contre l’Université Brock vendredi et celle de Guelph samedi.

Hockey féminin

La troupe de Miguel Filiatrault, entraîneur du Gris et Grenat, a fi na-lement remporté sa première partie de la saison. Dimanche dernier, les Ottaviennes affrontaient l’Université Concordia. Dès la première minute de jeu, Kayla Hottot, assistante-capitaine de l’équipe, a compté son premier but de la rencontre. Bien que Concordia soit par la suite parvenue à égaliser, Ottawa a gardé la cadence et a fi ni par l’emporter par la marque de 4 à 2.

Hottot a inscrit trois buts dans la rencontre et a ainsi complété son

premier tour de chapeau de la sai-son. De surcroît, elle a récolté un autre point sur le but de Jodi Rein-holz. Filiatrault était particulière-ment fier de sa troupe : « Mainte-nant, on sait qu’on est capable », a confié le pilote de l’équipe après la rencontre. Ce dernier a aussi affirmé que les efforts fournis à l’entraînement avaient été payants et que la victoire allait aider le mo-ral de l’équipe. Le prochain ren-dez-vous des Gee-Gees aura lieu au Complexe sportif dimanche prochain à 14 h, quand Ottawa ac-cueillera l’Université McGill.

Survol de la semaineGEE-GEES

Photo Jessica Rose

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Sports

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Sports le 2 novembre 2009

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Catherine Cimon et Maxime Goulet

Avant la rencontre de mercredi, plusieurs s’inquiétaient de l’état de santé de certaines joueuses. Selon les ouï-dire, Laurentienne aurait perdu son dernier match contre Ot-tawa avec leur équipe « B ». Ainsi, quelle bonne nouvelle pour l’uni-versité visiteuse d’entendre que la grippe, des chevilles blessées et un nez cassé affectaient les effectifs ot-taviens. Toutefois, au plaisir de leurs supporteurs, le Gris et le Grenat l’a emporté par la marque fi nale de 2-0 contre leurs visiteuses de Sudbury, ce qui leur a permis d’accéder à la deuxième ronde.

Un problème de taille

Si le clan de Steve Johnson, après deux matchs victorieux cette saison (7-0 et 2-0), s’amenait sur le terrain Matt-Anthony avec un net avantage, il appréhendait plutôt, selon Élise Desjardins, le style de jeu plus rude de ses opposantes, plus grandes et plus fortes.

Néanmoins, les Gee-Gees ne se sont visiblement pas laissées impressionner par Laurentienne, puisque Dominique Falardeau a décidé, dès la septième minute de jeu, de donner le ton à la partie avec un but compté de la tête sur une superbe passe de Brittany Har-rison. Falardeau nous offrait par la même occasion son troisième but en trois matchs; tout un exploit pour une défenseuse!

À part quelques belles tentatives du Double G pour trouver le fond du fi let, le reste de la demie s’est ensui-te déroulé sans réelles surprises de la part des deux équipes présentes sur le gazon. En effet, Courtney Lus-combe et Sarah Bullock ont donné à plusieurs reprises une raison à leur public de retenir leur souffl e en réa-lisant quelques beaux tirs cadrés et plusieurs échappées menaçantes, sans toutefois déjouer la gardienne de la cage adverse.

Mélissa Pesant, gardienne de but d’Ottawa, s’est vu offrir par ses coéquipières, nettement domi-nantes, une première demie très tranquille. Son homologue vivait quant à elle de longs quarts d’heu-res face à une attaque soutenue des Gee-Gees, une pression qu’elle a bien su soutenir après s’être lais-sée surprendre par le 11 ottavien en début de match.

Les efforts de la gardienne de Laurentienne étaient d’autant plus louables que son équipe semblait l’avoir délaissée en fi n de demie, troquant la technique pour la ru-desse. Sans doute énervée par son manque d’effi cacité, l’équipe de Sudbury a adopté un rythme visi-

Mercredi soir dernier, l’équipe de soccer féminine amorçait les séries éliminatoires. Première étape : l’Université Laurentienne. En cas de victoire, le Gris et Grenat allait ensuite se diriger vers Toronto.

Un décollage convaincantSOCCER FÉMININ – SÉRIES

blement plus agressif par rapport à son adversaire. Cela n’a pas em-pêché les Gee-Gees de poursuivre leur jeu offensif et de démontrer leur supériorité sur le terrain.

Au retour de la mi-temps, le froid ne semblait pas avoir réveillé les joueuses, mais plutôt avoir refroidi leurs ardeurs. L’allure du match a changé dans la seconde demie. Les spectateurs, qui s’étaient dépla-cés en bon nombre, ont souvent eu droit à des jeux décousus et des pas-ses imprécises. L’action se déplaçait de plus en plus vers le milieu du ter-rain, où les fi lles semblaient avoir de la diffi culté à construire des jeux.

Toutefois, les protégées de Steve Johnson ont encore fait de belles démonstrations de force en profi -tant de la mollesse technique crois-sante de leurs opposantes sur le ter-rain et des erreurs fréquentes de la gardienne de Laurentienne. Celle-ci a d’ailleurs à plusieurs reprises mis son équipe en position précaire en laissant derrière elle un fi let désert pour tenter d’aller aider ses coéqui-pières en défensive.

C’est cependant Sarah De Carufel, qui fait ses débuts cette année au sein du Gris et Grenat, qui a causé la surprise de la partie en marquant

le deuxième et dernier but de la soi-rée. À dix minutes de la fi n, la jeune joueuse a percé la défensive de Lau-rentienne pour ensuite subjuguer la gardienne adverse avant de faire glisser le ballon derrière la ligne de but. Il faut noter que Du Carufel en était à sa première présence de la soirée sur le terrain; une recrue à

surveiller pendant les séries!Malheureusement pour ses oppo-

sants, Mélissa Pesant n’a pas bron-ché face aux tirs Laurentiens et est restée de marbre devant leurs rares offensives. Au cours de la partie, la gardienne n’a en aucun cas été réel-lement menacée ou inquiétée, ce qui lui a permis de récolter son 11e blan-chissage de la saison.

Une équipe en forme?

Même si les fi lles ont offert une belle performance mercredi, en début de séries éliminatoires, on ne pouvait manquer de remarquer l’absence sur le terrain de plusieurs

éléments clés de la formation ot-tavienne. De fait, Nikki Moreau et Gillian Baggot, pour ne nommer que celles-là, manquaient à l’appel et observaient plutôt la partie du haut des gradins.

Questionné à ce sujet, Steve Johnson, entraîneur de l’équipe, admettait que le taux de blessu-

res chez les fi lles cette saison est anormal et qu’il a fallu trouver des façons de travailler sans plusieurs joueuses et de maintenir l’effi cacité sur le terrain. Mission accomplie, pour le moment.

Par ailleurs, il est à noter que plusieurs joueuses qui ont parti-cipé au match se sont démarquées tout en supportant des blessures, comme Catherine Scott et Brittany Harrison.

Bref, il faudra que les fi lles gar-dent l’attitude positive, confi ante et effi cace qu’elles ont adoptée mer-credi soir, ainsi que leur offensive soutenue, pour continuer à s’impo-ser dans les séries éliminatoires, où

elles feront face à un niveau de com-pétition de plus en plus relevé.

Samedi

Samedi, une autre étape atten-dait les Ottaviennes : Toronto. Le dernier affrontement entre les deux équipes, la semaine dernière, n’avait pas fait de vainqueur, le match s’étant terminé 1 à 1. Plus tôt dans la saison, le Double G était sorti vainqueur (2-0) d’un duel op-posant les deux formations.

Les joueuses savaient qu’elles allaient devoir jouer 90 minutes et ne pas donner d’opportunités à leurs adversaires. Mission accom-plie, puisque le Double G a réussi à conserver son avance pour l’empor-ter par la marque de 1 à 0.

En effet, Tara Condos a trouvé le fond du filet à la neuvième minute de la deuxième demie. L’équipe a ensuite su protéger son avance malgré les efforts torontois pour niveler la marque. Ainsi, à l’instar de Queen’s et de Wilfrid-Laurier, les Ottaviennes joueront un pre-mier match de demi-finale provin-ciale le 7 novembre prochain. Pour l’occasion, c’est York qui accueille-ra le 11 ottavien.

Le 11 ottavien est sur une lancée en série. Photo Romain Guibert

Les joueuses savaient qu’elles allaient devoir jouer 90 minutes et ne pas donner d’opportunités à leurs adversaires.

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Vincent Duquette

C’est avec plusieurs absents de taille que les Gee-Gees affrontaient les Lakers de l’Université Nipissing. Avec un alignement réduit, les Gee-Gees n’on pas su maintenir le ryth-me imposé par les Lakers et se sont inclinés par la marque de 5 à 4 en prolongation.

« Nous avions seulement 13 joueurs, trois joueurs de ligne et quatre défenseurs, mais nous avons fourni un gros effort », a déclaré Dave Leger, entraîneur-chef, au Service des sports après la partie. Malgré les nombreuses blessures

et la suspension de Gabriel Houde, Ottawa a tout de même réussi à ar-racher un point à l’équipe de l’heure du Sport universitaire de l’Ontario. « Nous avons très bien joué défen-sivement, mais nous avons manqué de gaz » a-t-il ajouté.

C’est le brio du gardien de troi-sième année Riley Whitlock qui a permis aux Ottaviens de rester dans le match. Dans la défaite, il a effec-tué 44 arrêts. Le joueur de centre de deuxième année Pat Millette s’est aussi illustré avec un doublé. Le joueur de première année Jonathan Reid et l’attaquant de troisième an-née Ryne Gove ont aussi marqué pour les Gee-Gees.

Samedi

Les Gee-Gees étaient de retour à domicile en cette soirée d’Hal-loween pour y affronter les Rams de l’Université Ryerson. Après avoir vu les Rams revenir à la

charge en troisième période, la troupe de Leger a su profiter d’un avantage numérique tard en fin de match pour marquer le but dé-cisif qui leur a permis d’enregis-trer une troisième victoire cette saison. Le match s’est terminé sur la marque de 6 à 4.

« Nous avons été chanceux de remporter le match. Nous n’avons pas joué avec assez d’intensité. Nous avons donné beaucoup trop de lan-cers, beaucoup trop de chances de marquer », déplorait Leger après la partie.

Le match avait pourtant bien commencé pour Ottawa, qui s’est

inscrit rapidement au pointage avec le but de Ryne Gove lors d’une des-cente à trois contre deux. Quelques secondes plus tard, l’attaquant de première année Brian Cayouette a effectué un tir précis de l’enclave, qui a déjoué le gardien de Ryerson. Il ne s’était pas écoulé trois minu-tes que les Gee-Gees menaient par la marque de 2 à 0. Le reste de la période a été l’affaire du gardien de but albertain Riley Whitlock, qui a multiplié les arrêts clés en volant littéralement les joueurs des Bé-liers. Par contre, il n’a rien pu faire sur le premier but de Ryerson, alors que Bryan Nadeau visitait le cachot pour deux minutes. À la fi n de la première, le pointage était de 2 à 1 en faveur d’Ottawa.

La deuxième période a été tout à l’avantage des Ottaviens, qui ont augmenté leur avance 4 à 1 grâce aux buts du défenseur de deuxième année Scott Ashton avec l’avan-tage d’un homme et du centre Pat

Millette, qui a débordé le défen-seur des Rams pour ensuite loger la rondelle dans la partie supé-rieure du filet. Les punitions sont ensuite venues casser le rythme du Gris et Grenat, mais le bon travail en désavantage numérique leur a permis de maintenir leur avance de trois buts.

Le troisième engagement a été tout à l’avantage de Ryerson, qui a réussi à niveler le pointage à seule-ment six minutes de la fi n du match. Le premier des trois buts des Rams a été marqué tôt en troisième pério-de, alors que Bryan Nadeau visitait à nouveau le banc des punitions.

Les Béliers ont ensuite compté leur deuxième but de la période à quatre contre quatre et c’est fi nale-ment lors d’un cinq contre trois que Ryerson a égalisé le pointage grâce au deuxième but de Brent Small. Le défenseur de première année Pa-trick Burns a sauvé l’honneur des Gee-Gees en marquant un but avec l’avantage d’un homme à trois mi-nutes de la fi n. Mattieu Germain a ensuite scellé l’issue du match dans un fi let désert.

Soulignons la belle performance du gardien de but ottavien Riley Withlock, qui a réalisé 52 arrêts dans la victoire, et du défenseur Scott Ashton, qui a obtenu trois points. Pour un deuxième match de suite, les Gee-Gees devaient se débrouiller sans leur capitaine, le joueur de deuxième année Matthieu Methot, qui était ennuyé par une blessure à l’épaule. Le prochain match des Gee-Gees aura lieu le 6 novembre à Toronto face aux Varsity Blues.

Les Gee-Gees ont eu chaudHOCKEY MASCULIN

Maxime Goulet

Les Gee-Gees avaient des choses à prouver en fi n de semaine. En effet, après des défaites contre Ryerson et York, la troupe de Lionel Woods, qui n’avait remporté qu’un seul set au cours de leurs deux premières parties, recevait la visite de Queen’s et du Collège militaire royal en fi n de semaine. « On est déçu de nos parties de la semaine dernière, mais il y a eu beaucoup de facteurs qui nous ont désavantagés. Ce n’est tou-tefois pas une excuse, [...] dans ces occasions, il faut rebondir! » com-mentait Woods au sujet du début de saison laborieux de son équipe.

Sortir du guêpier

L’ambiance était à son comble pour la première partie de la saison régulière au gymnase Montpetit. Une foule nombreuse et bruyante s’était déplacée pour encourager leurs athlètes. Le Gris et Grenat, qui avait démontré de l’inconstance lors des deux premières parties, n’avait pas l’intention de décevoir ses fans.

Les deux équipes se sont disputé chaudement les deux premières manches, remportant chacune un set par la marque de 25-23. Au troisième set, le clan de Woods a démontré de quoi il était vraiment capable, ne laissant aucune chance aux Gaels, en remportant un set convaincant par la marque de 25 à 15.

Alors que la foule était de plus en plus convaincue de la victoire du Gris et Grenat, Queen’s est revenue dans le match et a réussi à remon-ter un défi cit en début de set pour fi nalement s’échapper avec le set (25-21). Le dernier set s’est disputé tout aussi chaudement, les deux équipes prenant la tête du pointage

à tour de rôle. L’escouade ottavien-ne a toutefois réussi à faire les bons jeux aux bons moments et est par-venue à remonter un défi cit de 11 à 13, pour fi nalement l’emporter par la marque de 15 à 13.

« Queen’s n’est pas une équipe qui se laisse faire et on avait besoin de rencontrer ce type d’équipe. [...] Notre performance, ce soir, surtout comparée à la semaine dernière, est un exemple de ce dont on est capable », affi rmait Woods après la rencontre. Originaire du Brésil, la Gee-Gee Karina Krueger Schwanke en est à sa première année d’éligibi-lité, et ce même si elle a joué dans les rangs professionnels dans son pays d’origine. L’athlète de 21 ans accompagne l’équipe depuis deux ans à titre d’entraîneure adjointe et devrait s’avérer un atout de taille de pour Ottawa.

Deux en deux

Le lendemain, la troupe de Lionel Woods faisait face au Collège mili-taire royal. Le Gris et Grenat n’a pas perdu de temps, dans ce match, et a remporté la rencontre en seulement trois sets. Si les deux premiers sets ont été relativement serrés (25-23; 25-23), le troisième n’a été qu’une formalité pour la troupe de Woods.

Dans la rencontre, Melissa Mo-relli et Joanie Beauregard-Veillette se sont illustrées avec un total de six coups gagnants chacune. Le Double G possède maintenant une fi che de deux victoires et deux dé-faites, ce qui le place au troisième rang de leur conférence, derrière Queen’s et Toronto. Le Gris et Gre-nat affrontera Lakehead vendredi prochain. Les visiteuseuses seront en quête d’une première victoire cette saison.

À la hauteur des attentesVOLLEY-BALL FÉMININ

« Nous avons très bien joué défensivement, mais nous avons manqué de gaz. » - Dave Leger

Le Gris et Grenat peut encore remercier son gardien de but vedette, Riley Whitlock. Photo Jessica Rose

Les ottaviennes ont enfi n joué selon leur potentiel. Photo Jessica Rose

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Sports le 2 novembre 2009

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Tirs de barrage

Maxime Goulet, Chef de pupitre Sports Prolongation

J’attendais ce moment avec fébrilité : la vraie saison. Certes, plusieurs vous diront que la saison régulière est im-portante. Les équipes s’affrontent, mesurent leur talent ainsi que celui de leurs adversaires, calculent leurs chances, évaluent leurs effectifs, per-fectionnent leurs stratégies, etc. Mais pour moi, la saison régulière, ce sont des chiffres, des statistiques. Rien de réellement palpable pour l’amateur. Ainsi, dans les saisons régulières, il y a de bonnes défaites et de mauvai-ses victoires. En série, cette réalité n’existe pas. Les pires victoires sont d’autant plus satisfaisantes et les meilleures défaites sont par le fait même plus fatales.

Dans un match de la vraie saison, particulièrement avec les formats préconisés par le Sport interuniversi-taire canadien (SIC), chaque minute, chaque erreur, chaque action compte. Pour réussir, dans les séries, quelques ingrédients sont primordiaux.

La confi ance : La confi ance se bâtit pendant la saison régulière

en fonction des équipes que l’es-couade a réussi à battre et de la ma-nière dont elle l’a fait. La confi ance naît aussi de l’entraînement. Si des joueurs sont en mesure de réaliser parfaitement certains exercices en entraînement, ils sauront, le mo-ment venu, qu’ils sont en mesure de les répéter sur le terrain.

La préparation : La préparation donne la confi ance. De plus, elle permet de s’ajuster à un adversaire. Dans les sports d’équipe, il s’agit sou-vent de déceler la faiblesse dans le jeu de l’opposant et de l’exploiter. Au football, si l’équipe qu’on affronte n’a personne pour couvrir un receveur étoile, on va par la passe. Si l’autre équipe double la couverture, alors un joueur est nécessairement laissé libre. Si les différentes stratégies sont assimilées à l’entraînement, une équipe n’a aucune diffi culté à l’adop-ter, même en plein milieu d’une par-tie, lors d’un temps mort.

Le cœur : Deux facteurs déter-minent qu’un joueur atteigne ou

non un niveau d’élite : le talent (ses aptitudes) et le cœur (à quel point il veut). Les deux sont importants. Certains sportifs possèdent les deux, mais ils sont rares. La plupart possèdent l’un des deux. Le plus important, c’est le cœur. Plusieurs athlètes se sont rendus très loin sans avoir tant de talent. À l’inverse, plusieurs athlètes extrêmement ta-lentueux n’ont jamais rien réalisé parce qu’ils n’avaient pas assez de cœur. Pour ceux qui veulent que j’il-lustre mon propos, vous n’avez qu’à pensez à Alexandre Daigle.

Les séries permettent de mesurer le cœur, le talent, la préparation et la confi ance d’une équipe. Chaque match est un test sans lendemain. Dans les présentes séries, en football et en soccer féminin, Ottawa possède cette année des effectifs qui sont en mesure de franchir les obstacles qui se dresse-ront devant chaque équipe. Les limites rencontrées sont toujours celles qu’on s’impose. Il reste à voir quelles limites s’imposeront nos Gee-Gees.

La vraie saison

Catherine Cimon

La Rotonde : Qu’est-ce qui t’a incité à quitter la France pour venir jouer à Ottawa?

Thomas Baubriau : Eh bien, l’en-traîneur des Gee-Gees était venu donner un camp de formation en France et il m’a proposé de venir jouer dans l’équipe de l’Université d’Ottawa. Comme, à Rouen, je ne pouvais pas vraiment poursuivre mes études tout en pratiquant le hockey, j’ai décidé d’accepter sa proposition. J’étudie présentement en sciences environnementales.

LR :Comment se fait-il qu’un Français du sud du pays se soit intéressé au hockey?

TB : Eh bien, même si d’où je viens les sports les plus populaires sont le rugby et le surf, j’ai commencé à jouer au hockey à trois ans et demi. C’est un sport que j’ai découvert grâce à ma sœur qui faisait du pati-nage artistique et, après ses entraî-nements, c’était l’équipe locale qui embarquait sur la glace; je voulais toujours rester pour les regarder jouer!

LR :J’ai remarqué que Lucas Bini, un de tes coéquipiers, avait aussi joué dans la même équipe (HC Rouen) que toi; ha-bitez-vous ensemble?

TB : Oui. Lucas est arrivé l’an passé à Ottawa, et maintenant on partage un appartement près de l’Université.

LR :Tu as fait partie de la sélec-tion nationale des moins de 20 ans en France. Quelle est la dif-férence de calibre avec l’équipe de l’Université d’Ottawa?

TB : J’ai participé à deux champion-nats du monde, mais je savais à quoi m’attendre en arrivant ici, c’est-à-dire que le niveau de jeu est défi niti-vement plus soutenu et relevé.

LR : Qu’as-tu à dire sur les dé-buts plutôt lents des Gee-Gees sur la glace cette saison?TB : Bon, c’est certain qu’on n’a pas commencé comme on l’aurait voulu, mais on s’entraîne fort et on est confi ant de pouvoir battre les autres équipes lors des prochaines rencontres!

LR : Tes coéquipiers et toi êtes donc en mesure d’atteindre les fi nales cette année?

TB : On va se rendre le plus loin possible et je crois, oui, qu’on a de bonnes chances de faire les playoffs.

LR : Alors, après le match, c’est un verre de vin ou bien une Molson Canadian?

TB : (Rires) Une Molson Canadian, je dirais. Je ne bois pas vraiment de vin, même si chez moi on en consomme beaucoup… Je devrais m’y mettre, d’ailleurs!

LR : Question cruciale : de quel côté es-tu, Sens ou Habs?

TB : J’ai pas mal entendu parler de cette rivalité depuis que je suis ar-rivé ici, et moi, je penche plus pour les Sénateurs!

LR : À ce qu’il paraît, les joueurs de football « po-gnent » plus que les joueurs de hockey, notamment parce qu’il y aurait plus de choix de leur côté; quelle est ton opi-nion sur le sujet?

TB : Euh… je ne peux pas vrai-ment me prononcer sur la question, car je suis un gars et je ne suis pas en mesure de juger un autre gars face à son physique, mais je pense qu’abondance n’est pas toujours sy-nonyme de qualité…

LR : Est-ce que certains joueurs de l’équipe ont des manies bi-zarres ou des rituels d’avant-match?

TB : Oui, je dirais même qu’il y a beaucoup de superstitieux dans le groupe et j’en suis un! J’ar-rive toujours dans le vestiaire à la même heure avant une partie, je fais les mêmes choses dans le même ordre… C’est comme une habitude que j’ai prise au fil des années.

LR : Finalement, tu n’as pas trop de difficulté avec ton anglais?

TB : (Rires) Disons que je le com-prends bien et qu’avec l’équipe, dans les pratiques, par exemple, je me débrouille pas mal, mais je ne parle pas beaucoup, je suis un gars réservé en général…

LR : Et par rapport à l’accent?

TB : Sans commentaire!

La saison de hockey est maintenant commencée. Nouvellement arrivé à Ottawa, Thomas Baubriau, qui est originaire de Rouen, en France, évolue au sein du Gris et Grenat en tant que défenseur. Il a accepté de répondre à nos questions.

Photo Jessica Rose

NOUS VOULONS VOUS LIRE!!

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justi� er leur non-publication. Nous nous réservons la possibilité de réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Mathieu Gohier.

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Page 17: La Rotonde - Édition du 2 novembre 2009

Sports

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le 2 novembre 2009 Sports

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CLASSEMENTS

RILEY WHITLOCK» HOCKEY MASCULIN

Le gardien de l’équipe de hockey a fait face à plus de cent lancers au cours des deux matchs de la fi n de semaine. Il a d’abord permis à son équipe de se rendre en prolongation lors du match de vendredi contre les Lakers de Nipissing, arrêtant 45 des 49 tirs dirigés vers lui. Puis, le lendemain, le gardien a réussi à stopper 48 des 52 tirs décochés par Ryerson, permettant ainsi à son équipe de l’emporter par la marque de 6 à 4. Avec un total de 311 tirs reçus, il est le gardien le plus sollicité du Sport universitaire de l’Ontario. Keaton Hartigan (Waterloo), son plus proche rival à ce chapitre, en a reçu 232. Après les parties de la dernière fi n de semaine, son pourcentage d’arrêt est maintenant de 0.920.

TARA CONDOS» SOCCER FÉMININ

Dans des conditions venteuses et diffi ciles, la joueuse de soc-cer de milieu de deuxième année Tara Condos (Strathroy, Ontario) a marqué le seul but du match à la 54e minute de jeu, permettant ainsi à son équipe de prolonger sa saison et de se rendre aux demi-fi nales provinciales. Le numéro 15 de l’équipe ottavienne a été la joueuse la plus menaçante de la rencontre, elle qui a failli marquer un autre but plus tôt dans le match.

123

Les trois étoiles de La Rotonde

Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

Montréal 4 4 0 0 12 6 6 8

McGill 2 2 0 0 11 0 11 4

Concordia 5 1 3 1 11 18 -7 3

Carleton 2 1 1 0 3 3 0 2

Ottawa 3 0 3 0 4 14 -10 0

Hockey masculin SUO Est – Division Est

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 7 7 0 0 35 14 21 14

Nipissing 8 6 1 1 35 26 9 13

Toronto 8 4 3 1 22 21 1 9

McGill 4 4 0 0 25 6 19 8

Carleton 7 4 3 0 26 20 6 8

Ottawa 8 3 4 1 23 26 -3 7

Queen’s 6 3 3 0 20 33 -7 6

CMR 6 2 3 1 13 22 -9 5

Ryerson 8 2 5 1 21 30 -9 5

Concordia 8 0 8 0 15 37 -22 0

KAYLA HOTTOT» HOCKEY FÉMININLa hockeyeuse de quatrième année a inscrit trois buts dans la rencontre de dimanche dernier et a ainsi complété son premier tour de chapeau de la saison. De surcroît, elle a récolté un autre point sur le but de Jodi Reinholz. Avec ses quatre points, l’assistante-capitaine de l’équipe a forte-ment contribué à la victoire d’Ottawa en participant à tous les buts des siennes.

Volley-ball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

York 3 2 1 7 4 4

Queen’s 4 2 2 9 8 4

Toronto 4 2 2 7 7 4

Ottawa 4 2 2 7 8 4

Ryerson 3 1 2 3 7 2

CMR 1 0 1 0 3 0

Lakehead 3 0 3 2 9 0

Date limite pour déposer une demande d’admission : 15 février 2010

[email protected]

Université d’Ottawa

Vous aimeriez travailler dans le milieu de la santé? Vous aimeriez intervenir auprès de familles, d’enfants, de jeunes, d’adultes ou de personnes âgées?

• Programme professionnel agréé par l’ACFTS depuis plus de 15 ans• Deux champs d’études : santé et famille-enfance• Stages d’intervention et de recherche-intervention• Possibilité de continuer les études au programme de doctorat*

de l’École de service social de l’Université d’Ottawa

*Sous réserve de l’approbation du Conseil ontarien des études supérieures et du Sénat de l’Université d’Ottawa

Porte ouverteMaîtrise en service social

6 novembre 2009 De 12 h à 16 h 30

Ont participé à cette édition:

Simon Banville

Catherine Cimon

Simon Cremer

Vincent Duquette

Romain Guibert

Nedggy Mauricin

Eric Ricou

Véronique Strasbourg

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

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le 2 novembre 2009

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Divertissements

Remplissez les cases vides pour compléter le casse-tête. Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

DevinettesSudoku Je suis l’ainée de 26 sœurs. Je suis la reine d’Afrique et d’Amérique. Je

suis trois fois le Canada. Je suis au centre de l’Espagne. Sans moi, Paris serait pris.

Ôtez-moi une lettre, ôtez-m’en deux, ôtez-les-moi toutes, je reste toujours le même.

Qu’est-ce qui peut être une couleur ou une douleur ?

Solutions: La lettre A; Le facteur; La pied; Un bleu; Un peigne

Qui suis-je ?

Qui est-il ?Je suis debout il est couché, je suis couché il est debout.

Bonjour,

J’aimerais faire suite à l’article de Mathieu Gohier intitulé « Année chargée pour l’Association des étu-diants diplômés » paru dans l’édi-tion du 26 octobre de La Rotonde.

Suite à la question « En ce qui concerne la question de la diffu-sion de la recherche, quelles sont les demandes de la GSAÉD? », M. Beaulière, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD, a stipulé qu’il serait bon que l’Université suive la tendance américaine de rendre dis-ponible la recherche de façon gra-tuite et publique sur le Web et que l’Université « pourrait jouer un rôle majeur dans la diffusion de la re-cherche en Ontario et au pays ».

Un tel outil a été développé par la Bibliothèque en collaboration avec le Cabinet de la vice-rectrice à la recher-che. Cet outil, connu sous le nom de Recherche uO (disponible au https://www.ruor.uottawa.ca/fr/), a pour but de favoriser la diffusion du savoir en assurant la collecte et la conservation des produits de recherche numéri-ques émanant des professeurs, cher-cheurs et étudiants diplômés ainsi que l’accès en ligne à ces travaux.

Les étudiants diplômés peuvent notamment y déposer leur thèse une fois complétée, mais ils peuvent également contribuer à Recherche uO en soumettant des articles de recherche si ces derniers ont été pu-bliés dans des périodiques permet-tant l’auto-archivage.

Tel que souligné dans l’article par M. Beaulière, « la recherche man-que de diffusion parce que le coût de celle-ci est trop élevé ». Cela dit, avec Recherche uO et la publication en libre accès, la recherche bénéfi cie d’une visibilité accrue et, par consé-quent, d’un impact plus important, car l’obstacle fi nancier n’enfreint plus à l’accès universel.

Afi n de faire progresser le savoir, il est essentiel de diffuser la recherche à grande échelle. En appuyant le libre accès, les chercheurs et les étudiants contribuent de façon plus signifi ca-tive à l’avancement du savoir.

Patrick LabelleBibliothécaire responsable pour la

communication savante.Bibliothèque, Université d’Ottawa.

Je suis inscrit dans deux cours de communication cette session. Dans les deux cours, l’examen de mi-ses-sion a été donné la semaine passée. Dans les deux cas, les notes ne se-ront pas disponibles avant la date limite pour annuler un cours, soit lundi le 2 novembre. Dans les deux cas, les professeurs n’étaient pas au courant de cette situation.

On a expliqué que les profes-seurs ont droit à 10 jours pour la correction d’un examen, ce qui est parfaitement compréhensible. Un

des professeurs a même offert de me communiquer ma note avant lundi. Je ne crois pas que les ensei-gnants soient à blâmer, mais plutôt le Département, qui a approuvé les syllabus de ces cours. Je ne compte pas abandonner l’un ou l’autre des-dits cours, mais pour les étudiants qui y penseraient, l’administration les laisse dans une situation peu enviable.

Simon CremerÉtudiant en Communication

Le message ne passe pas au Département de communication

OpinionsOpinionsRéaction à l’article du 26 octobre

Qui suis-je ?

Il a des dents, mais il ne mord pas. Qui est-il ?

Qui suis-je ?

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www.larotonde.ca • 19

le 2 novembre 2009 • Vol. LXXVII No. 9

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

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Secrétaire de rédactionJoanie [email protected]

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La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

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le 2 novembre 2009

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Qui suis-je ?

Qui est-il ?

Éditorial

Évidemment que l’Université d’Ot-tawa n’allait pas échapper à la crise économique mondiale. Évidem-ment qu’une période d’austérité et

de pain noir allait suivre au sein de notre institution universitaire. Pas de surprise ici. Là où le bât blesse, c’est dans la maniè-re dont cette « optimisation des ressources » se fait. Parce qu’avant tout chose, il faut mettre au clair que parmi le comité direc-teur de ce conseil d’« optimisation », aucun étudiant n’aura de voix. Quand ce comité supérieur fera les recommandations fi nales aux vice-recteurs et au recteur, pas un seul de nos représentants n’aura eu son mot à dire sur ce vaste plan. Les étudiants sont aussi totalement absents des sous-comités chargés d’évaluer des secteurs particuliers et de remettre leurs rapports au comité directeur. En résumé : les étudiants sont absents de tout ce processus. Allan Rock tente de se faire rassurant en avançant que les étudiants « seront à la table quand [ils] prendront les décisions ». Quelle table, Monsieur Rock? Celle à laquelle les vice-recteurs et vous-même serez assis quand viendra le temps d’appliquer ou non les recommandations du comité directeur? Le même comité où l’étudiant brille par son absence? Comment prendre cette invitation au sérieux quand la voix étudiante ne peut se faire entendre pendant l’analyse précise des divers secteurs et services de l’Univer-sité? Ce sont nous, les étudiants, les plus à même de donner notre point de vue sur les services et l’éducation que nous recevons. Nous ne voulons pas attendre qu’un comité qui nous ignore y aille de ses recommanda-tions avant de nous faire entendre. Nous avons devant nous un recteur qui crie sur tous les toits que l’expérience étudiante dicte ses choix, de l’embauche de nouveaux professeurs jusqu’à ce qu’il mange au pe-tit-déjeuner. Comment peut-il alors faire fi des représentants des 36 000 personnes

qui donnent son sens à l’Université pour laisser plus de place à des représentants du secteur privé? Pour Allan Rock, il semble bien que l’expérience étudiante doive être élaborée par des gens d’affaires.

Ce même comité semble également avoir oublié la place qu’occupent les membres du corps professoral dans la vie universi-taire. Seulement deux des sept membres du comité directeur proviennent du milieu universitaire, les cinq autres appartenant au secteur privé. Voilà pourquoi nous ne pouvons qu’abonder dans le sens de Gaé-tan-Philippe Beaulière, commissaire à l’ex-terne de l’Association des étudiants diplô-més, et de Seamus Wolfe, président de la Fédération étudiante de l’Université d’Ot-tawa. Comment se fait-il que les acteurs les plus concernés par la gestion fi nancière de l’Université, c’est-à-dire les étudiants, les professeurs et leurs assistants ainsi que le personnel de soutien, ne font pas partie du processus d’évaluation? L’Université devra également, et ce dans un avenir rapproché, identifi er quels seront les premiers secteurs ou services à pâtir de cette « optimisation ». On ne peut imaginer que des services soient totalement éliminés, mais dans la mesure où le fardeau fi nancier de l’éduca-tion postsecondaire repose plus que jamais sur les épaules des étudiants, il y a des li-mites à faire plus avec moins. Le proverbial citron est déjà bien assez pressé.

On ne pourrait non plus passer sous silence la réduction des transferts gou-vernementaux vers les universités. Com-ment peut-on décemment augmenter les frais de scolarité alors qu’on coupe dans les budgets alloués aux institutions post-secondaires? Ne se rend-t-on pas compte que la vitalité économique d’une province ou d’un pays dépend largement du taux de scolarisation de sa population? S’il y a des gens capables de sortir le pays du marasme économique, ce sont bien les diplômés.

Qui suis-je ?

Le citron est assez pressé

Il a des dents, mais il ne mord pas. Qui est-il ?

Qui suis-je ?

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dicte ses choix, de l’embauche de nouveaux professeurs jusqu’à ce qu’il mange au pe-tit-déjeuner. Comment peut-il alors faire fi des représentants des 36 000 personnes

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Nos activités franco-écolos

Université d’Ottawa

Projection de Home de Yann Arthus-Bertrand (sous-titres anglais)Mardi 10 novembre, 12 hAgora du Centre universitaireEntrée libre

Dîner-conférence : À qui dois-je payer pour mon empreinte écologique?Jeudi 12 novembre, 12 hSalle UCU-205Entrée libre, goûter sur place

Cabaret francophile avec Slam OutaouaisJeudi 5 novembre, 21 hBistro 1848Entrée libre