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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 7 décembre – Volume LXXVII N o 14 SPORTS ARTS ET CULTURE Théâtre à l’U d’O Volley-ball Double victoire Photo Mathieu Langlois Photo Pierre Bertrand Les amis et la solitude La Rotonde imagine l’U d’O

La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 7 décembre – Volume LXXVII No 14

SPORTS

ARTS ET CULTURE

Théâtre à l’U d’O

Volley-ballDouble victoire

Photo Mathieu Langlois

Photo Pierre Bertrand

Les amis et la solitude

La Rotondeimagine

l’U d’O

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ActualitésAriane MarcotteIsabelle [email protected]

le 7 décembre 2009

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2020

Philippe Teisceira-Lessard

Plus d’un an de consultation de tous les acteurs pertinents et par tous les moyens possi-bles, voilà ce que l’Université promet d’accomplir avant

d’adopter son plan stratégique Vision 2020. Que ce soit par des groupes-té-moins, des consultations électroniques, des invitations à des soirées de discus-sion ou par les débats qui auront lieu dans les assemblées facultaires, la voix des étudiants sera entendue et infl uen-cera réellement le travail des rédacteurs, selon François Houle, vice-recteur aux études, et Hélène Carrière, directrice du rendement organisationnel.

Pourquoi un plan stratégique? « Ça sert de canevas pour beaucoup de nou-velles initiatives. Ça sert aussi aux facul-tés et aux services afi n qu’ils choisissent des initiatives qui aident à rencontrer les objectifs universitaires », explique Car-rière. On peut notamment penser aux embauches, aux questions budgétaires ainsi qu’à la mise sur pied de nouveaux services.

La première phase d’enquête se dérou-lera en janvier, quand une esquisse de ce que pourrait être l’U d’O dans cinq ans sera diffusée dans la communauté pour fi n de commentaires. Par la suite, une première ébauche de plan (avec objectifs et moyens d’action) retournera dans les facultés afi n, encore une fois, de susci-

ter des débats et des discussions. Bâtie comme la version précédente à partir des commentaires des intervenants, une dernière version du plan sera alors dé-posée au Bureau des gouverneurs et au Sénat universitaire pour approbation fi nale.

Les étudiants ne risquent-ils pas de se perdre, dans ce processus étalé sur tou-te une année? « Non, ce n’est pas trop compliqué pour l’étudiant qui souhaite se faire entendre. Ce qu’il a devant lui, ce n’est pas le processus, mais bien les moments d’intervenir, et il a plusieurs options pour le faire », soutient Houle.

Des rêves au régime forcé

De l’avis même du vice-recteur et de la responsable du plan, Vision 2020 ne se développera pas dans une situation bud-gétaire très confortable. « Ce sera une période où nos budgets seront beaucoup plus serrés. Il y avait plus de moyens fi -nanciers dans Vision 2010 qu’il va y en avoir dans Vision 2020, ça m’apparaît évident à ce moment-ci », avertit Houle. Celui-ci ne voit pas de problème insur-montable dans cette conjoncture. « Ce n’est pas nécessairement un mal, ça nous obligera a être plus stratégiques », lance-t-il, apparement optimiste.

Les deux gestionnaires croient aussi que les étudiants et les autres membres de la communauté sauront compren-dre cet état de fait en participant aux

consultations qui s’organiseront. Même s’ils ne connaissent pas en profondeur le plan d’optimisation de l’Université, tous sont au courant du piètre état des fi nances publiques du fédéral et de l’Ontario et tiendront compte de ces in-formations.

« Il ne faut pas s’empêcher de rêver à cause des moyens fi nanciers », insiste Houle. Prenant l’exemple de la bibliothè-que, il affi rme que si la communauté ne lance même pas la réfl exion de peur de se faire rabrouer par manque de budget, aucune amélioration ne sera apportée.

Cinq axes... ou six?

Les objectifs et les moyens d’action contenus dans le plan stratégique s’arti-culeront autour de cinq axes récupérés de Vision 2010. « Pour n’importe quelle institution universitaire, l’expérience étudiante, la recherche et l’internatio-nalisation sont des éléments centraux. La francophonie et le bilinguisme, c’est ce qui fait ce que nous sommes, ici. Et les relations avec la communauté, on es-time que c’est essentiel pour l’Université d’Ottawa », expose le vice-recteur. Ce dernier se dit aussi conscient de l’actuel-le absence du développement durable comme axe stratégique. L’équipe affi rme souhaiter introduire cet élément lorsque la demande de la communauté se fera sentir, un peu comme une preuve que les consultations sont effectives.

DOSSIER VISION 2020

Vision 2020 :La situation budgétaire n’est pas idéale, mais il ne faut tout de même pas s’empêcher de rêver, selon les architectes du projet.

Comment serait votre Université d’Ottawa idéale en 2020?

Aaron Chiang – Traduction, deuxième année

Je voudrais une université ayant moins de liens avec les com-pagnies privées. Il y a une beaucoup trop grande commercia-lisation et ça me fâche. Par exemple, en allant sur le site de uoZone, j’ai remarqué qu’il y avait une grosse publicité dans le bas de la page. Je veux que l’Université redevienne comme autrefois : une institution publique.

VOX POP » VISION 2020

Texte et Photos: Catherine Blanchard

Florence Sauvé-Lafrance – Droit civil, développement international et mondialisation, troisième année

Des plus petits groupes d’étudiants permettraient d’avoir un enseignement plus personnalisé. Il faudrait aussi plus de prises électriques pour les portables et une plus grande bibliothèque.L’Université est un milieu vraiment trop bureaucratique. Tout est compliqué, particulièrement pour les changements de cours. Tout le monde se lance la balle sans vraiment donner de réponse.J’aimerais que la cafétéria soit dirigée par des étudiants, pour les étudiants, au lieu qu’une grosse entreprise qui existe à tra-vers toutes les universités du Canada en soit la gérante, et ce afi n d’offrir de la nourriture abordable et non pas des produits qui sont beaucoup trop chers par rapport à leur qualité.

Vincent Hardy – Sociologie, quatrième année

Je trouve qu’il manque un sens de communauté. Il faudrait que les gens soient plus présents et qu’il y ait moins de division sur le campus. C’est normal que les gens ne se sentent pas attachés à l’Université, car il n’y a pas de place où on peut aller socialiser. L’expérience universitaire passe par la socialisation, et pour ce faire, on doit avoir plus d’espaces étudiants, un bar ou un café par exemple.En faisant des classes plus petites, et non pas des classes de 200 étudiants, on permettrait aussi davantage aux gens de se parler, car, paradoxalement, plus il y a de gens, moins on a tendance à aller vers les autres.Sans cette socialisation, c’est presque aliénant d’être ici. C‘est très bureaucratique et je ne ressens aucune appartenance à l’Univer-sité d’Ottawa.

Suite page 5 »

la communauté invitée à s’exprimer

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Alors qu’une bibliothèque est habi-tuellement synonyme de calme et de tranquillité, la bibliothèque Moris-set rime plutôt avec fi les d’attente, bruit, espaces limités et odeur de café. Avec plus de deux millions de visites par année, le pavillon Moris-set doit être repensé et agrandi afi n de mieux répondre aux besoins de la communauté étudiante, qui ne ces-sent d’augmenter.

Construite en 1972 pour une po-pulation de 14 000 étudiants, la bibliothèque Morisset est devenue beaucoup trop étroite pour des-servir une population étudiante qui s’élève maintenant à près de 40 000 étudiants. « L’édifice ne répond plus aux besoins », admet Hélène Carrier, bibliothécaire en chef par intérim. Un constat diffi-cile à réfuter lorsque le simple fait de prendre l’ascenseur dans cet édifice devient un exercice de pa-tience, que l’accès à un ordinateur relève de l’exploit et que le plan-cher devient une surface de tra-vail non négligeable en raison du manque de tables et de bureaux. À titre d’exemple, la bibliothèque ne compte que 350 ordinateurs dis-ponibles pour les étudiants, soit un ordinateur pour environ 111 étudiants. De plus, faute d’espace, entre 30 et 35 % des livres de la collection de la bibliothèque ont dû être retirés des tablettes au cours des cinq dernières années pour être entreposés à l’extérieur. Les étudiants qui souhaitent consulter un de ces 700 000 volumes en exil doivent faire une demande et at-tendre que le livre soit rapporté à la bibliothèque pour pouvoir l’em-prunter.

Toujours populaire

Malgré le fait que la plupart des étudiants ont facilement accès à l’Internet et qu’ils possèdent sou-vent un ordinateur portatif, la bi-bliothèque demeure un endroit très populaire. Depuis cinq ans, le nom-bre d’étudiants qui fréquentent ce lieu a doublé. « Les étudiants utili-sent énormément l’espace. Durant les années 1990, avec l’arrivée des nouvelles technologies, on pensait que plus personne ne fréquenterait les bibliothèques, mais ce n’est fi -nalement pas ce qui s’est produit. La bibliothèque est devenue le centre névralgique de l’Université. C’est un lieu d’études, un lieu social où les étudiants peuvent se rencon-trer pour faire des travaux », indi-que Hélène Carrier. Effectivement, ceux qui ont déjà été au cinquième étage ne peuvent nier que la biblio-thèque s’apparente parfois davan-tage à un club social qu’à un lieu d’études.

Chut!

Le bruit est probablement le plus grand problème soulevé par les étudiants, souvent exaspérés

par le non-respect des règlements, particulièrement dans les aires de silence. « Les gens qui viennent à la bibliothèque pour parler, je ne suis plus capable! C’est la même chose pour ceux qui laissent la sonnerie sur leur cellulaire allu-mée et qui répondent sans même chuchoter », s’exclame Marie-Pier Chiasson, étudiante à la maîtrise en ergonomie. « Au sixième étage, quand il est écrit “silence com-plet,” le règlement devrait être res-pecté au complet. Pas de chucho-tage, pas de cellulaire qui sonne, personne qui mange à côté de toi, surtout pas quand ça fait beau-coup de bruit », ajoute Eugénie Lambert, étudiante de troisième année en marketing. Hélène Car-rier ajoute avoir reçu beaucoup de plaintes et de courriels concernant le bruit excessif : « Les étudiants nous demandent beaucoup d’être plus stricts. C’est bien beau d’avoir des panneaux qui délimitent les différentes aires, mais ce n’est pas ça qui fait une réelle différence. Ce n’est pas évident de savoir que tel ou tel étage a un règlement parti-culier », avoue la bibliothécaire en chef. Cette dernière mentionne que même si un gardien de sécurité est déjà engagé pour veiller à l’or-dre, les étudiants pourraient être plus sensibilisés par le personnel. Toutefois, ce dernier n’est pas le seul responsable. « C’est un effort individuel; le silence est une den-rée rare, mais c’est quelque chose que la bibliothèque veut encore of-frir », soutient Hélène Carrier.

Un Second Cup controversé

Situé au beau milieu de la biblio-thèque, le Second Cup a surpris plus d’un visiteur qui en était à sa première visite à la bibliothèque. Bien qu’il réponde à un besoin réel chez les étudiants, Hélène Carrier ne cache pas que l’emplacement du café est loin d’être idéal. Elle avoue même que cette décision d’aménager un Second Cup s’est prise trop rapidement à l’époque : « On ne voulait pas l’avoir dans le corridor. Personnellement, j’aime bien l’idée d’avoir un café dans la bibliothèque, mais je l’aurais placé derrière des portes fermées. » La bibliothécaire en chef intérimaire admet avoir reçu plusieurs plaintes d’étudiants par rapport au Second Cup. Une demande de déménage-ment de la franchise dans un en-droit plus approprié a d’ailleurs été faite par les administrateurs de la bibliothèque.

La bibliothèque de rêve

En 2020, quelle serait la bi-bliothèque idéale? On ne peut se poser la question sans considérer un agrandissement. Bien que les rénovations des cinq dernières années aient amélioré la situation à certains égards, Hélène Carrier

admet que plusieurs problèmes de-meurent : « On a ajouté plusieurs prises de courant pour les ordina-teurs portatifs, mais ce n’est pas assez. De plus, toutes les places assisses sont souvent occupées. Il faut repenser la structure en en-tier. » Déjà, des idées de construc-tion ont été mises sur papier. Deux scénarios sont actuellement envi-sagés. Le premier consiste à ajou-ter quatre étages à la partie de l’édi-fi ce Morisset qui n’en compte que deux et à les relier à la structure existante. Le second consisterait à bâtir une nouvelle tour en verre de six étages sur la terrasse Morisset. Ainsi, la bibliothèque actuelle se-rait dédiée en entier aux livres et aux collections, alors que le nouvel édifi ce serait utilisé pour aména-ger des espaces d’études. « Tout le monde est conscient qu’on a besoin d’une nouvelle bibliothèque. On a un véritable appui sur le campus », affi rme Hélène Carrier. L’Univer-sité d’Ottawa entrant dans une nouvelle phase d’optimisation des ressources où plusieurs budgets se voient coupés de 5 %, un tel projet est loin de voir le jour.

En plus d’un espace plus vaste, Hélène Carrier rêve d’un édifice loin du « bunker » comme l’ac-tuel édifice Morisset. Elle parle d’un « espace inspirant », éclairé avec de la lumière naturelle où le silence occuperait une place im-portante, au même titre que les collections de livres de recherche. L’ajout de postes de travail, de pri-ses électriques et de salles pour les rencontres d’équipe est également souhaitable. Côté technologie, créer un système informatisé pour la réservation des salles et le paie-ment des amendes en ligne est une idée qui gagnerait à être dévelop-pée. « On n’a pas de boule de cris-tal, c’est difficile de savoir où sera rendue la technologie en 2020. On essaie de voir ce qui s’en vient, les livres numériques par exemple. Il faut rester pertinent et s’adapter aux besoins des étudiants », men-tionne Hélène Carrier en faisant

également référence aux équipe-ments technologiques de présen-tation comme les « tableaux intel-ligents ». Finalement, on ne peut imaginer une bibliothèque de rêve sans penser à une communauté étudiante qui serait respectueuse et soucieuse d’autrui. Une com-munauté dans laquelle le silence serait possible et où les cellulaires seraient éteints. Pour cela, faut-il vraiment attendre 2020?

Repenser la bibliothèque MorissetVISION 2020 SELON LA ROTONDE

« Les étudiants nous demandent beaucoup d’être plus stricts. C’est bien beau d’avoir des panneaux qui délimitent les di� érentes aires, mais ce n’est pas ça qui fait une réelle di� érence. »

- Hélène Carrier

Suite page 5 » Plusieurs problèmes demeurent malgré les rénovations récentes.Photo Jessica Rose

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Avec environ 36 000 étudiants en-tre les murs du campus, l’Université prend des allures de petite ville, avec des responsabilités envers la com-munauté, l’environnement, et ce au-delà de ses frontières. En 2006, l’Université d’Ottawa s’est dotée d’un bureau du développement du-rable. Les groupes d’action sur le campus affl uent en abondance. On estime que l’Université d’Ottawa a présentement l’utilisation la plus basse d’énergie au Canada com-parativement aux universités de la même envergure. La facture d’élec-tricité, qui, ici, s’élève approximati-vement à 14 millions de dollars, est relativement basse par rapport à celle de 30 millions de dollars de ses

homologues. La situation actuelle de l’Université en ce qui concerne la conscience environnementale est fort appréciée par les groupes revendicateurs. Alors en quoi les ac-tions plus écologiques sur le campus pourraient s’améliorer d’ici 2020? Pour tenter de répondre à nos avi-des interrogations, Jonathan Hol-mes, président de Campus vert, et Jonathan Rausseo, coordonnateur du développement durable sur le campus, ont fourni des visions tout à la fois réalistes et ambitieuses.

Un travail jamais fi ni

« Je pense que notre univer-sité est sur une bonne voie et nous sommes prêts à devenir l’une des meilleures universités canadiennes sur le plan vert, affi rme Jonathan Holmes. On est chanceux d’avoir autant d’individus dédiés à la cau-se environnementale. » Beaucoup de gens se demandent quel serait le niveau de développement dura-ble acceptable, ce à quoi Holmes et Rausseo répondent en chœur qu’« il n’y en a pas ». On cherche

toujours à se dépasser. Quoique les activistes disent apprécier les me-sures adoptées par l’Université, ils ne seront jamais satisfaits, « car le développement durable est un che-minement et non une destination; il est dynamique, en mouvance per-pétuelle », explique Rausseo. Ainsi, les organisations vertes du campus ont décidé de se fi xer des buts assez ambitieux pour Vision 2020. Une fois le rapport annuel sorti, on vise plus haut que ce qu’on pourrait at-teindre, on tente de réorienter la pensée environnementale pour tirer le maximum d’un minimum. Pour cette année, par exemple, on visait une diffusion de CO2 de la centrale thermique de moins d’une tonne par étudiant. L’idée est de voir grand à partir de simples actions. Dans cette optique, le prochain pas pour le Bureau du développement durable est de réduire le CO2 émis à une quantité égale, sinon inférieure, à celle expirée par la communauté universitaire.

Sensibilisation des étudiants : conditionner ou pas?

Pour le président de Campus vert, l’idéal serait en fait une com-munauté étudiante dans son in-tégralité qui serait aussi engagée et active pour la cause environne-mentale que les gens y travaillant présentement. Une communauté plus sensibilisée, impliquée dans ce qui se passe, « comme le com-postage sur le campus, notamment dans la cafétéria. Les gens restent plus ou moins intéressés alors que ces actions infl uencent directement leur espace! » souligne Holmes. La première étape, selon lui, serait d’engager plus d’étudiants dans le processus structurel et admi-nistratif de la question verte. Une autre manière effi cace de mobiliser les étudiants est le lancement de concours interuniversitaires tels que « Recyclo-Manie », pour initier la population estudiantine a une manière écologique de vivre. Ce-pendant, de tels concours peuvent se révéler des armes à double tran-chant : « Après l’expérience univer-sitaire, dans la réalité, on ne sera pas confronté à des concours avec des prix pour récompenser l’initia-tive verte, explique Rausseo. Il ne faut pas forcer les choses. On ne tente pas de changer la personne, mais de changer sa pensée, de lui donner une direction plus verte. »

Plus d’implication, plus de verdure,

moins de gaspillage

Les groupes d’action sur le cam-pus ont de grands projets pour les années à venir. Le gaspillage de pa-pier, une question soulevée moult fois par les environnementalistes, peut être résolu de diverses maniè-res. Le Bureau du développement durable met le papier recyclé à la disposition des étudiants au cen-

tre de reprographie et est aussi parvenu à éliminer l’utilisation de sacs de plastique par presque tous les commerces du campus, à l’ex-ception de la librairie de l’Univer-sité d’Ottawa. Le club Campus vert, pour sa part, lutte pour l’élimina-tion du papier en classe et prône une préférence pour les travaux ne voyageant que dans le cybe-respace, et non du sac d’école à la poubelle. Tant pour le coup d’œil que pour le bien-être, on désire moins d’espaces de stationnement et plus d’espaces verts sur le cam-pus tels que celui devant Tabaret. L’Université d’Ottawa, n’ayant pas beaucoup de circulation automo-bile à son actif, réduira le nombre de stationnements graduellement au fi l des années. « Par ailleurs, s’approprier un parking dans la ville d’Ottawa est plus coûteux que le revenu qu’on en obtiendra à long terme », souligne Holmes. En ce qui concerne le futur budget alloué au développement durable, Rausseo précise qu’il n’y aura pas de changement apporté et que cela lui sied très bien. « Les sommes ne sont pas très grandes, mais c’est ce qui constitue la particularité de no-tre groupe. On désire rechercher la créativité le plus possible à travers les ressources présentes. On ne fait qu’en changer l’orientation. Et puis, que ferions-nous avec plus de budget? On s’achèterait des t-shirts avec un logo? Plus de publicité? Non merci !» professe sagement le coordonnateur du développement durable, qui préfère de loin que

l’argent économisé par ses projets soit utilisé au profi t de l’expérience étudiante.

L’Université étant une fi gure de proue pour sa performance sur le plan environnemental, Jonathan Rausseo suggère que l’idée d’un campus écologique soit ajoutée aux trois stratégies-clés de la promotion de l’Université que sont l’expérience étudiante, l’emplacement dans la capitale ainsi que le caractère bilin-gue. Qui sait, peut-être qu’en 2020, l’Université d’Ottawa sera reconnue à l’échelle nationale pour son carac-tère environnemental?

L’U d’O sur le chemin de la durabilitéVISION 2020 SELON LA ROTONDE

« Je pense que notre université est sur une bonne voie et nous sommes prêts à devenir l’une des meilleures universités canadiennes sur le plan vert. »- Jonathan Holmes

« On désire rechercher la

créativité le plus possible à travers

les ressources présentes. »

- Jonathan Rausseo

Moins de stationnements et plus d’espaces verts sur le campus en 2020.Photo Jessica Rose

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Pas les premiers en termes de qualité d’éducation, ni les premiers dans la course aux meilleurs professeurs, ni même les premiers dans le controversé dossier de la nourriture servie dans les cafétérias du pays. Plutôt, une étude de Statistique Canada confi rmait que les étudiants ontariens étaient ceux qui, d’un océan à l’autre, devaient dé-penser le plus pour leur éducation. La Nouvelle-Écosse, qui, jusqu’à cette an-née, maintenait sa position en tête du palmarès, est depuis deux ans en plein processus de diminution de ces droits de scolarité.

En réponse à ces augmentations, les organisations étudiantes semblent dé-couragées d’avance dans leur lutte. La Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), par exemple, ne ré-clame même pas un gel ou une baisse des frais, se contentant de se prononcer

« contre leur augmentation », dixit la politique offi cielle. En fait, les seuls frais qu’elle veut voir éliminés sont les « frais cachés », notamment les frais de retard de paiement, ainsi que ceux associés à la division des paiements.

Certains diront qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction. Cependant, si même un syndicat étudiant universitaire ne conteste que ces gouttes d’eau dans l’océan et ne veut pas critiquer ce sys-tème dans ses fondements, qui d’autre pourra le faire?

À travers les débats et les autres dis-cussions dans les entrailles de la FÉUO, on assiste à une critique constante de l’organisation qui, selon plusieurs, choisirait des luttes qui divisent les étu-diants, sans rapport avec leur condition commune. Les frais de scolarité peu-vent représenter une base unifi catrice où tous trouvent leur compte. Il ne

reste qu’à s’entendre sur une revendi-cation claire, et pas seulement une va-gue demande de limiter les barrières à l’accessibilité.

Les décideurs

Quant à l’administration universitai-re, elle devra comprendre qu’elle ne peut continuer à appliquer une telle pression sur ses étudiants. Les hausses de frais de l’an dernier (plus 4 % pour tous, plus 8 % pour les programmes « profession-nels ») sont exagérées.

Le principal argument avancé par Allan Rock et son équipe lors de la der-nière hausse était la nécessité de suivre les autres universités. À ce que nous sa-chions, l’éducation postsecondaire n’est pas un marché dans lequel les institu-tions compétitionnent pour s’attirer la plus grande part de profi t.

Fin octobre dernier, les étudiants de toute la province de l’Ontario apprenaient qu’ils étaient les premiers.

À bas les frais (pour vrai)!VISION 2020 SELON LA ROTONDE

» Suite de la page 2

Marie Suzor-Morin – Communication, première année

Je voudrais qu’on fasse du campus un endroit plus vert, qu’on fasse davantage attention à l’environnement.

J’aimerais aussi qu’on arrête de harceler les étudiants avec les publicités qui sont présentes sur le campus. Être étudiant, c’est pour plusieurs un travail à temps plein. Nous ne sommes pas payés, donc nous ne devrions pas être ciblés de cette façon.

Il faudrait aussi travailler à faire baisser le prix de la nour-riture, qui est très élevé.

Hugo Coldebœuf – Maîtrise en économie

Il faudrait continuer à développer les activités extrascolaires et la vie communautaire. On doit être plus ouvert avec les clubs et les associations étudiantes. Par exemple, je trouve ça honteux que les clubs doivent payer les locaux qu’ils utilisent alors que c’est eux qui participent au rayonnement de l’Université. Bref, on a besoin de moins de bureaucratie. Je trouve aussi qu’il y a un manque de vie sur le campus. On doit travailler sur le sentiment d’unité.

Simon-Nicolas Grandmaître – Science politique et histoire, première année

J’aimerais que les étudiants aient plus d’information sur les conférences données à l’Université. Je voudrais aussi que les pro-fesseurs soient complètement bilingues, dans le sens où un pro-fesseur qui donne un cours en français parle dans un français cor-rect et non pas diffi cilement compréhensible, et vice versa pour les professeurs anglophones.

Xavier Lemire – Économie et mathématiques, pre-mière année

Tout d’abord, l’Université devrait être plus bilingue. Elle de-vrait offrir plus de ressources informatiques et plus d’initiati-ves politiques qui incitent les étudiants à s’impliquer.

Ensuite, je crois qu’on devrait développer plus de program-mes comme celui des pages à la Chambre des communes et au Sénat et que ceux-ci soient plus accessibles.

Je souhaiterais également que l’accès à des cours hors fa-culté soit facilité et que le soit aussi l’accès à la faculté de Droit. Un plus grand nombre de conférences devraient être ouvertes aux étudiants, particulièrement si ces conférences sont orga-nisées ou données par des professeurs.

VOX POP » VISION 2020

Plainte déposée à l’ONU : deux exécutifs de l’AMS risquent la

destitution - The Ubyssey

Le 25 novembre dernier, l’Alma Mater Society (AMS), association étudiante de l’Université de la Colombie-Britannique, déposait une plainte au Haut-commis-sariat des Nations unies aux droits de l’Homme contre les gouvernements de la Colombie-Britannique et du Canada pour violation du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

Le comité exécutif ayant agi au nom de l’association sans en avoir préalablement consulté les membres, le Conseil s’est prononcé en faveur du retrait de la plain-te et a demandé aux deux instigateurs de celle-ci de démissionner lors d’une réu-nion d’urgence tenue le 28 novembre. Blake Frederick, président de l’AMS, et Tim Chu, vice-président aux affaires ex-

ternes, refusent tous deux d’obtempérer, arguant avoir agi dans l’intérêt des étu-diants qui les ont élus. Le Conseil déci-dera de leur sort le 7 décembre.

Dans la plainte soumise à l’ONU, les gouvernements provincial et fédéral sont accusés de contrevenir à l’article 13(c) du Pacte en « ne fi nançant pas adé-quatement le système d’éducation post-secondaire », en « permettant aux frais de scolarité de devenir un obstacle » et en « ne fournissant pas suffi samment de soutien fi nancier aux étudiants dans le besoin ».

Ministre occupé, manifestants arrêtés - The Varsity

Indra Noyes, étudiante de quatrième année en psychologie à l’Université de Toronto, fait partie des sept manifes-tants arrêtés le lundi 30 novembre der-nier pour avoir occupé toute la journée le bureau de circonscription du ministre des Finances Jim Flaherty. Les manifes-tants ont fait irruption dans le bureau du ministre vers 9 h 30 et se sont enchaînés les uns aux autres, tandis que d’autres sont restés à l’extérieur. « On nous a dit que [Flaherty] était trop occupé pour nous parler », a affi rmé Noyes. Une let-tre à été remise à l’intention du ministre pour réclamer l’adoption de la loi sur les responsabilités du Canada dans la pré-vention des changements climatiques et la signature de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples

autochtones. À l’approche de l’ouverture de la conférence de Copenhague, cette manifestation n’était qu’une des actions prévues par le groupe People for Cli-mate Change pour faire pression sur le gouvernement afi n de le faire bouger en matière de changements climatiques.

Une technologie secrèteaméliore la performance de

l’Équipe Canada - The Gauntlet

L’équipe canadienne masculine de ski alpin s’entraîne depuis 2007 avec un gadget top secret mis au point à l’École de génie Schulich de l’Université de Calgary en vue des Jeux olympiques de Vancouver. Le système STEALTH, qui a été dévoilé au public le 26 novembre dernier, consiste en un senseur que le skieur porte à sa ceinture et qui enregis-tre sa vitesse et sa position sur la piste tout au long de la descente. L’examen de la séquence enregistrée permet en-suite aux athlètes et à leurs entraîneurs de déceler les endroits du parcours où une plus grande vitesse peut être at-teinte. « Nous sommes les seuls dans le monde à posséder cette technologie », confi ait Gerard Lachapelle, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le positionnement sans fi l et directeur du groupe de positionnement, localisation et navigation de l’École de génie Schu-lich. L’outil a été conçu par Lachapelle et deux étudiants diplômés : Richard Ong et Aiden Morrison.

Joanie Demers

Revue de presse universitaire

L’Ontario dépasse maintenant la Nouvelle-Écosse en matière de frais de scolarité.Photo Archives de La Rotonde - Mathieu Langlois

Page 6: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

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Ariane Marcotte

Le vendredi 27 novembre dernier, la Couronne annonçait qu’elle ne poursuivrait pas les accusations criminelles pour inconduite por-tées contre l’étudiant de premier cycle Marc Kelly. La Couronne a aussi accepté de modifier les conditions de remise en liberté qui s’appliquaient à Kelly, lui per-mettant, après près d’un an d’exil, d’être de nouveau présent sur le campus.

Rappel des faits

Le 1er décembre 2008, Marc Kel-ly a assisté à la réunion mensuelle du Sénat de l’Université d’Ottawa, la plus haute instance décisionnelle en matière d’affaires scolaires.

Inspiré par la phrase « Collégia-lité, transparence et imputabilité dirigent notre gouvernance univer-sitaire » publiée dans le document « Vision 2010 » de l’Université, Marc Kelly a essayé de fi lmer la réunion, qui était ouverte au public.

En date de cette réunion, aucune politique du Sénat n’interdisait l’en-registrement audiovisuel de ce type d’événement. d’ailleurs, des mé-dia avaient déjà, dans le passé, été autorisés à enregistrer la réunion du Sénat.

Cependant, au moment de débu-ter la séance, certains sénateurs, y compris Robert Major, ancien vi-ce-recteur aux études, et Nathalie Des Rosiers, ancienne vice-rectrice à la gouvernance, se sont adressés à Marc Kelly pour lui faire savoir qu’il était interdit de réaliser un enregistrement vidéo au Sénat.

Kelly aurait alors fait valoir l’ar-gument qu’aucune politique n’in-terdisait de fi lmer les réunions du Sénat. Il aurait ensuite suggéré que les sénateurs débattent la question avant le début de la réunion.

L’Université a alors contacté le Service de police de la Ville d’Ot-tawa afi n de procéder à l’arres-tation de Marc Kelly, et c’est au même moment que des accusations criminelles ont été portées contre l’étudiant.

Abandon des accusations

Près d’une année jour pour jour après son arrestation, la Couronne a annoncé dans un communiqué de presse que les accusations crimi-nelles d’inconduite ne seraient pas retenues. Les raisons de ce change-ment de position restent cependant nébuleuses.

SAGA MARC KELLY

Accès au campus, mais interdiction de s’inscrireAlors que la Couronne abandonne les accusations criminelles portées contre Marc Kelly et lui donne accès au campus, l’Université d’Ottawa décide unilatéralement de ne « pas accepter » son inscription pour l’hiver 2010.

Philippe Teisceira-Lessard

La réunion du Conseil d’adminis-tration de la Fédération étudiante (FÉUO) du mercredi 2 décembre dernier a été le théâtre de débats acharnés autour de plusieurs propo-sitions controversées. Les directeurs de faculté sont restés debout jusque tard dans la nuit pour participer aux discussions.

Julien de Bellefeuille a été choisi, puis confi rmé par le Conseil d’admi-nistration afi n d’agir comme direc-teur des élections l’hiver prochain. Celui qui sera en charge du scrutin a, dans le passé, siégé à l’exécutif de la FÉUO avant d’y travailler comme employé. De Bellefeuille est proche d’une partie de l’actuel exécutif de la Fédération, ayant notamment agi en tant que représentant-plaideur lors de la contestation des élections du printemps dernier.

Seamus Wolfe, président de la FÉUO, Laura Rashotte, directrice pour la faculté des Sciences de la santé, et Khadijah Kanji, directrice pour la faculté de Gestion, font par-tie du comité des élections mandaté par le CA pour choisir le directeur général des élections. C’est tou-tefois au CA de ratifi er cette déci-sion.

Malgré le huis clos imposé aux administrateurs sur le dossier, La Rotonde a appris de sources exter-nes que Sylvia Lewis-Havard, une vétéran des élections de la FÉUO avec quatre scrutins sur son curri-culum vitae (dont un partiel) avait aussi posé sa candidature pour le poste. Celle-ci avait même atteint, l’an dernier, un record de participa-tion de plus de 27 % pour la FÉUO.

« Le comité des élections a dé-cidé d’aller dans une nouvelle di-rection pour les élections. Il a eu la chance de voir en quoi consistait le travail de [directeur général des élections] lors des élections partiel-les qu’il a organisées, où moins de 3 % de l’électorat a choisi de voter.

Je suis fi ère de mon bilan », expose-t-elle par courriel, diplomate. « J’ai confi ance que la FÉUO pourra se servir des bases mises sur place par mon équipe et moi et visera un taux de participation supérieur à 3 %. Du moins, je l’espère », continue-t-elle.

Questionné quelques minutes après le huis clos afi n de savoir si l’impartialité était un critère im-portant dans le choix du comité des élections, Seamus Wolfe n’a pas souhaité répondre. Les directeurs consultés n’ont pas non plus sou-haité faire de commentaires. Julien de Bellefeuille n’avait pas répondu au courriel de La Rotonde au mo-ment de mettre sous presse.

D’autres décisions importantes

En outre, les directeurs ont aussi accepté la proposition d’envoyer une lettre de protestation à la pré-sidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) afi n d’exprimer le mécontentement de la FÉUO après l’adoption de la motion 6 à l’assemblée générale de l’organisation, qui s’était déroulée du 25 au 28 novembre derniers. Cette décision a resserré les condi-tions pour la tenue d’un référendum de désaffi liation d’un membre de la FCÉÉ. Selon les directeurs, cette motion limite de façon exagérée les droits démocratiques des associa-tions locales. Wolfe a par ailleurs réussi à faire ajouter à ce texte une dénonciation du comportement des délégués présents à la rencontre contre l’avis de Guillaume Pelegrin, qui avait originalement proposé la motion, et de ceux qui l’appuyaient.

Finalement, la tentative de Pe-legrin d’abolir le droit de vote des membres du comité exécutif s’est avérée un échec total. Bloquée dès le départ par une plaidoirie assu-rée d’un Ted Horton bien préparé, la motion a été battue par une lar-ge majorité.

En dépit des quatre élections à son actif, Sylvia Lewis-Havard est dépassée par un ancien employé de la FÉUO.

Une vétéran des élections laissée sur la touche

FÉUO

Le 30 novembre dernier, Diane Davidson, vice-rectrice à la gou-vernance, a répondu à une lettre adressée par le Centre de recours étudiant au recteur Allan Rock lui demandant d’intervenir en faveur de Kelly dans le processus. Dans cette lettre, dont La Rotonde a obtenu copie, La vice-rectrice an-nonce qu’il a « été décidé qu’il était dans l’intérêt de tout le monde que [Kelly] poursuive ses études dans une autre Université ». Elle décla-re également que l’inscription de Kelly pour le semestre d’hiver 2010 n’est « pas acceptée ».

Mireille Gervais, directrice du Centre de recours étudiant, dénonce les actions de l’administration : « Il n’existe aucun règlement permet-tant à l’administration universitaire d’accepter ou de rejeter l’inscription

d’un étudiant dont le rendement scolaire est satisfaisant. Il s’agit d’un abus de pouvoir que nous ne pouvons tolérer. »

Selon le principal intéressé (Marc Kelly), « les actions de l’adminis-tration équivalent à des actions qui auraient été permises en vertu du code de conduite personnelle in-troduit en 2007. Les étudiants se sont pourtant révoltés contre l’idée même d’un tel code. Selon moi, ce code de conduite existe toujours et il est plus que jamais nécessaire de s’y opposer. »

Dans un courriel envoyé au rec-teur le 1er décembre 2009, le Cen-tre de recours étudiant demande à l’administration de retirer les pro-pos de la lettre du 30 novembre 2009 au plus tard le 4 décembre 2009 à 9 h.

« Il n’existe aucun règlement permettant à l’administration universitaire d’accepter ou de rejeter l’inscription d’un étudiant dont le rendement scolaire est satisfaisant. »- Mireille Gervais

Les raisons de l’abandon des accusations contre Marc Kelly demeurent obscures.Photo Archives de La Rotonde - Mathieu Langlois

Julien de Bellefeuille est nommé directeur des élections 2010 de la FÉUO.Photo Archives de La Rotonde - Mathieu Langlois

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Ariane Marcotte

Selon le site Internet de Condition féminine Canada, « en plus de com-mémorer les 14 jeunes femmes qui ont perdu la vie à la suite d’un acte de violence à l’égard des femmes qui a choqué la nation, le 6 décembre offre l’occasion aux Canadiennes et aux Canadiens de réfl échir au phé-nomène de la violence à l’égard des femmes dans notre société. C’est également l’occasion de penser aux femmes et aux jeunes fi lles pour qui la violence est une réalité quotidien-ne et de se souvenir de celles qui sont mortes par suite de la violence dirigée contre les femmes. »

Cérémonies

Partout au pays, les communautés se sont rassemblées pour dénoncer cette violence et souligner le som-bre anniversaire. Ici à l’Université, le Centre de ressources des femmes en collaboration avec la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa ont préparé un véritable marathon pour souligner l’événement. Qua-torze journées d’activités, à l’image des 14 victimes, se sont déroulées sur le campus entre le 18 novembre et le 6 décembre. Vente de chocolat en forme de vagin, documentaires, journée de tricot, cours d’autodéfen-se : il y en avait pour tous les goûts. Les activités se sont terminées avec la vigile aux chandelles le soir du dimanche 6 décembre. Pour l’oc-casion, des étudiants ont tenu une vigile aux chandelles, dimanche, sur la terrasse Morisset, avant de se mê-

ler aux membres de la communauté dans le parc Minto, à Ottawa.

Chronologie du 6 décembre 1989

La majorité des étudiants actuels de l’Université étaient très jeunes au moment du drame. Voici donc un résumé des faits survenus le 6 décembre 1989.

Peu après 17 h, le jour fatidique, les premiers coups de feu retentissent dans les couloirs de l’École polytech-nique. Marc Lépine, 25 ans, parcourt trois étages de l’institution en tirant sur des femmes. Les témoins racon-tent par ailleurs que le tireur, dans un calme déconcertant, ne s’en pre-nait qu’aux femmes, de même qu’aux hommes qui tentaient des les aider.

Lépine se trouve dans l’édifi ce de-puis déjà une heure, un sac dissimu-lant son fusil semi-automatique. Vers 17 h 10, il fait une première victime, une employée d’administration. Il fait ensuite irruption dans une salle de classe où un étudiant présente un exposé. C’est à ce moment qu’il or-donne que les hommes et les femmes se séparent en deux groupes, pour alors laisser sortir les hommes.

Une fois ces derniers en dehors de la salle, il s’adresse aux étudian-tes en génie en ces termes : « Vous êtes une gang de féministes. J’haïs les féministes. » Puis il tire 30 balles sur les dix étudiantes. Quatre d’en-tre elles survivront.

Une vingtaine de minutes après le commencement de la fusillade, soit vers 17 h 25, Marc Lépine entre dans une salle de classe du troisième

étage après avoir semé la terreur dans les couloirs et la cafétéria. Il sépare à nouveau les femmes des hommes, tire sur deux d’entre elles qui tentaient de s’enfuir, avant de s’attaquer aux autres. Réalisant à ce moment qu’il ne reste qu’une balle dans son chargeur, Lépine met fi n à ses jours dans la salle de classe. Marc Lépine tua 14 femmes au total et blessa 14 autres personnes, dont quatre hommes.

Controverse politique

Le gouvernement de Stephen Harper assistait aussi, le 1er dé-cembre dernier, à une cérémonie commémorative pour l’événement. Le Bloc Québécois l’a cependant boycottée, considérant le geste des conservateurs comme hypocrite. « La ministre [d’État à la Condi-tion féminine, Helena Guergis] déposait des roses blanches pour chacune des 14 victimes de Poly-technique avec à ses côtés [la dé-putée Candice Hoeppner] qui a présenté la loi pour mettre fin au registre des armes à feu [...] C’est de l’hypocrisie, c’est du cynisme, c’est se moquer des familles des victimes », s’est indigné Gilles Du-ceppe, le chef bloquiste, à sa sortie des Communes.

En réponse aux accusations du Bloc, la ministre Guergis a déclaré en entrevue qu’elle « [aurait] aimé croire qu’il y a certaines choses en politique qui sont au-dessus des jeux partisans ».

Les familles des victimes n’étaient pas présentes lors des commémora-tions.

JOURNÉE NATIONALE CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

C’était le 6 décembre 1989En 1991, le 6 décembre est devenu la journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette année, le 6 décembre marque aussi le 20e anniversaire de la fusillade dans laquelle 13 étudiantes et une secrétaire avaient trouvé la mort à l’École Polytechnique de Montréal pour l’unique raison qu’elles étaient des femmes.

Isabelle Larose

À partir du 1er mai 2010, les fran-cophones membres de l’Association étudiante des études politiques, internationales et en développe-ment (AÉÉPID) auront une voix de moins pour défendre leurs intérêts. Lors de l’assemblée générale du 17 novembre dernier, une motion qui proposait l’élimination du poste de vice-président aux affaires franco-phones a été acceptée par une as-semblée qui atteignait le quorum de justesse.

« Ce poste était pertinent pour représenter les francophones, qui constituent plus de 30 % des étu-diants de l’AÉÉPID, l’une des plus grandes associations du campus », soutient Brandon Clim, vice-pré-sident aux affaires francophones. Amalia Savva, présidente de l’AÉÉ-PID, défend cette décision en argu-mentant qu’il s’agit davantage d’une fusion de postes que d’une élimina-tion et que cela ne devrait pas affec-ter la représentation des francopho-nes : « Techniquement, nous avons seulement éliminé un vote sur l’exé-cutif, et non pas les responsabilités, puisque nous avons alloué toutes les tâches liées au poste de vice-prési-dent aux affaires francophones au vice-président aux affaires sociales francophones. En ce moment, nous avons dix membres votants au sein de l’exécutif, en incluant le vice-pré-sident aux affaires francophones. Avec la décision, l’AÉÉPID aura neuf membres votants, ce qui va beaucoup aider lors des rencontres de l’exécutif. »

Deux postes en un

Tristan Dénommée, l’actuel vi-ce-président aux affaires sociales francophones, ajoute que cette mo-tion était pertinente, car les deux postes en question étaient sembla-bles : « Le poste de vice-président aux affaires francophones empié-tait en quelque sorte sur celui du vice-président aux affaires sociales francophones et vice versa. Il est tout à fait juste de croire qu’une seule personne peut faire les tâches appartenant aux deux postes. […] Nous avons seulement besoin de quelqu’un qui soit en mesure de répondre aux tâches inscrites dans la Constitution de l’AÉÉPID. » Bien qu’il admette que les deux postes se ressemblaient à certains égards, Clim croit en la légitimité de son poste. Il soutient qu’au-delà de l’or-ganisation d’événements en colla-boration avec le vice-président aux affaires sociales, il veillait à stimu-ler le sentiment d’appartenance des francophones et à la création d’une communauté francophile active. « Le vice-président aux affaires so-ciales francophones est tellement occupé avec l’organisation des évé-nements que je ne pense pas qu’il

ait le temps de défendre les choses que je défends en ce moment », souligne-t-il.

Selon Dénommée, la fusion des deux postes ne serait que positive : « La population francophone aura toujours droit à la même qualité de services, qualité qu’elle reçoit de-puis l’apparition du poste de vice-président aux affaires francopho-nes. Seulement une conséquence se présentera, et celle-ci sera positive. Présentement, le budget annuel accordé aux affaires francophones n’est que de 500 $, alors en fusion-nant avec le portfolio des affaires so-ciales, le budget de ses événements pourra se voir augmenté exponen-tiellement. »

Manque de volonté?

Clim évoque la difficulté d’as-surer la représentativité fran-cophone au sein de l’exécutif de l’AÉÉPID : « Ce sont des défis qui sont difficiles à relever; je ne sens pas vraiment la volonté des autres membres. En général, c’est dif-ficile de faire passer des choses pour la communauté francopho-ne. » Il fait entre autres référence au site Internet de l’AÉÉPID, qui est incomplet en français et où les ajouts et mises à jour se font prio-ritairement du côté anglais. « Ce sont les petites choses comme ça qui font sentir aux francophones qu’ils ne sont pas une priorité », soutient-il. « J’ai personnellement grandi dans une communauté francophone et j’ai la francopho-nie à cœur. Ici, je travaille avec des gens qui sont pour la plupart anglophones et je n’ai pas toujours eu le soutien nécessaire pour cer-tains projets », ajoute-t-il. Clim mentionne également les difficul-tés de communication entre l’exé-cutif et la communauté étudiante qui font en sorte que celle-ci n’est pas très bien informée de ce qui se passe durant les assemblées et que peu y assistent. Savva admet que plusieurs problèmes techniques ont empêché de diffuser l’informa-tion cette année. Dénommée in-siste, quant à lui, sur le fait que les motions de dernière minute sont monnaie courante : « Il est diffi-cile de tenir les étudiants informés du contenu de l’ordre du jour et des motions qui seront présentées dans une assemblée générale puis-que, plus souvent qu’autrement, les étudiants apportent leurs mo-tions à l’exécutif de l’Association la journée même. »

Malgré l’élimination du poste de vice-président, Brandon Clim compte bien se représenter aux prochaines élections. Il ne sait pas encore quel poste il briguera, mais il souhaite continuer de défendre les droits des francophones à tra-vers son prochain mandat, adve-nant son élection.

Poste de v-p aux a� aires francophones aboli

AÉÉPID

Une vigile aux chandelles à la mémoire des victimes de la Polytechnique s’est tenue sur la terrasse Morisset.Photo Ariane Marcotte

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L’adage dit qu’il faut de tout pour faire un monde. Je n’ai d’autre choix que de me le répéter en boucle pour tenter de me convaincre que ce que je viens de découvrir sur la toile se passe vraiment!

Un sombre personnage publie en ce moment sur In-ternet un blogue pro-Marc Lépine. Marc Lépine qui, je vous le rappelle, est l’auteur du massacre de la Polytech-nique dans lequel 14 femmes ont trouvé la mort, 13 étu-diantes et une secrétaire. L’individu s’est suicidé après avoir poignardé sa dernière victime.

Le blogueur, qui utilise les pseudonymes John Giso-god, Rick Flashman ou encore Giskhan, entretient en ce moment trois sites Internet dans lesquels il promeut ses idées machistes radicales et son admiration sans bornes pour l’auteur de la fusillade.

Sur l’un de ses blogues, marclepine.blogspot.com, « Rick Flashman » publie des montages photo sexistes et violents sur lesquels Marc Lépine a toujours une arme à feu à la main. Par exemple, sur l’une des photos, on voit une carte routière de l’île de Montréal, l’école Polytech-nique ciblée, une silhouette féminine recouverte d’un

symbole nazi entouré de mitrailleuses automatiques avec les inscriptions : « Voici où tout a commencé et où cela pourrait se reproduire avec les bonnes personnes et le bon équipement. » Sur une autre, on retrouve Lépine dans la rue avec un pistolet, marchant aux côtés d’un policier en lui disant : « S’il te plaît, Marc, rends-nous service : tue toutes ces salopes! »

Des immondices comme celles-là, il y en a par centai-nes sur le site Internet de ce brillant individu, qui pro-pose humblement que le 6 décembre devienne la fête de la Saint-Marc… Je suis à court de commentaires.

Je pourrais rager sur encore plusieurs paragraphes à propos de ce genre de comportement, mais ce serait peut-être donner raison à ce type de personnage qui se proclame antiféministe. Selon moi, à ce stade, il s’agit simplement de pure misogynie et de haine gratuite.

Ce genre de propos vient simplement alimenter la fl amme qui fait en sorte qu’on se doive de continuer la lutte contre cette forme de violence et de la dénoncer.

Longue vie à la journée du 6 décembre, et ce pour les bonnes valeurs.

Alors que le Canada soulignait hier la journée contre la violence faite aux femmes, journée marquant également le 20e anniversaire de la tragédie de l’école Polytechnique de Montréal, certains internautes pro� tent de l’attention médiatique pour exprimer leur vénération envers le tueur Marc Lépine…

Marc « le héros » Lépine

Point d’ordre Ariane Marcotte, Chef de pupitre Actualités

La Rotonde informe ses lecteurs que l’article « Apprendre sur le terrain », au sujet de l’initiative Shared World, un monde à partager,

publié dans l’édition du 26 octobre dernier, est à nouveau disponible en ligne sur LaRotonde.ca, purgé des citations erronées.

Ariane Marcotte

Au cours des derniers mois, plu-sieurs activités ont eu lieu partout sur la planète pour faire entendre les revendications de la population aux dirigeants qui seront autour de la table du 7 au 18 décembre pro-chain lors de la conférence à Co-penhague. La colline parlementaire pourrait témoigner de l’affl uence des groupes de défenseurs de la cause environnementale dans la capitale nationale. Les étudiants de l’Université ont aussi eu l’occa-sion de se faire entendre lors du rassemblement de l’organisation Power Shift Canada, le plus gros événement jeunesse sur les chan-gements climatiques de l’histoire canadienne, entre les 23 et 26 oc-tobre derniers.

« L’heure est maintenant arri-vée pour nos dirigeants de passer à l’action pour protéger notre climat. On fait appel au Canada pour qu’il fasse sa part en construisant et en ratifi ant un accord équitable, am-bitieux et contraignant au sommet de l’ONU sur le climat, en décembre 2009 », expliquait Amber Church, directrice nationale de la Coalition canadienne des jeunes pour le cli-mat, lors des manifestations d’oc-tobre.

De quoi sera-t-il question à Copenhague?

L’ultime but de la rencontre à laquelle seront présents les repré-sentants de 170 pays est avant tout de renégocier un accord internatio-nal sur le climat, qui remplacera le protocole de Kyoto, ce dernier expi-rant en 2012. À titre d’exemple, les États-Unis, représentés par Barack Obama, souhaitent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 83 % d’ici 2050, l’Union européen-ne vise une diminution de 20 % d’ici 2020 par rapport aux valeurs de 1990 et la Chine a exprimé la vo-lonté de diminuer ses émissions de CO2 de 45 % d’ici 2020 par rapport au niveau de 2005.

Le Canada dans tout ça?

Le gouvernement de Stephen Harper prévoit annoncer une di-minution de 20 % par rapport au niveau de 2006, d’ici 2020. Par rapport au niveau de 1990, il ne s’agit que de 3 % de diminution. Rappelons qu’en 2006, les conser-vateurs de Stephen Harper ont souhaité réviser le protocole de Kyoto. Le premier ministre avait même dit que « Kyoto [était] es-sentiellement un complot socia-liste qui vise à soutirer des fonds aux pays les plus riches ». En fé-vrier 2006, le Canada affirmait

que les objectifs de Kyoto étaient « irréalistes et inaccessibles » et que le gouvernement ne pouvait plus honorer ses engagements de réduction des gaz à effet de serre, ce qui avait fait sursauté les éco-logistes.

« Je pense personnellement que notre gouvernement n’est aucune-ment prêt à prendre les actions né-cessaires pour changer notre trajet vers une intensifi cation de la des-truction environnementale et des conséquences graves sur les vies des populations mondiales. Je pense que seulement un message clair et puissant de la population canadien-ne jumelé à la pression des autres pays engagés vers des solutions pourra faire en sorte que le Canada ne bloque pas les négociations et qu’on se montre à la hauteur de nos responsabilités », affi rme Danika Brisson, l’une des participantes aux activités de Power shift Canada, re-présentante de la faculté des Arts au conseil d’administration de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et ex-vice-prési-dente aux affaires étudiantes de la FÉUO.

Suzuki, Harper et Copenhague

David Suzuki, la vedette cana-dienne de l’écologie, en a gros sur le cœur quand le sujet de la confé-rence vient sur la table. « Le pre-mier ministre Harper a déclaré en 2006 qu’il n’allait rien faire par rapport à Kyoto, que c’était mauvais pour l’économie cana-dienne. Il n’a rien compris, c’est tout à fait le contraire! Il a tourné le dos à tous les engagements pris par Jean Chrétien. Dire que Kyoto nuisait à notre économie était un mensonge énorme, il ne faut pas un doctorat pour faire le lien en-tre les changements climatiques que nous commençons à vivre et un effondrement de l’économie si nous restons inactifs! L’économie du Canada sera même l’une des premières à en souffrir, car c’est l’agriculture, la pêche et les forêts qui seront les premiers secteurs à tomber… Le capitalisme et la po-litique ne sont pas des forces de la nature! Monsieur Harper, si ce que vous faites n’est pas un crime contre l’humanité, je ne sais pas ce que c’est! » avait-il déclaré lors de son passage au Centre Bronson le 23 novembre dernier dans le cadre des Semaines vertes de la-FÉUO.

L’opinion populaire et politique reste très divisée sur la question et certains pensent que le nouveau traité ne pourra être signé à Copen-hague étant donné les profondes di-vergences de point de vue entre les principaux concernés.

CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Bilan du monde « post-Kyoto »C’est aujourd’hui que s’ouvre la conférence de Copenhague, au Danemark, rassemblant les représentants des pays qui ont rati� é la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. De quoi y traitera t-on? Quelles passions et attentes soulève l’événement?

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Julie-Anne [email protected] Arts et Culture

Valérie Lachaîne

De passage dans la région d’Ottawa-Gatineau le 27 novembre dernier dans le cadre de la tournée promo-tionnelle de Bushido, son tout der-nier disque, Xavier Caféïne se disait heureux de rentrer au bercail. Natif d’Aylmer, il est attaché à l’Outaouais et trouvait important de revenir dans son coin de pays.

Décaf ou non?

Et pourquoi Caféïne? Xavier Plan-te, de son vrai nom, explique que le choix d’avoir remplacé son nom de famille est plutôt nébuleux. Xavier Caféïne dit avoir inventé beaucoup d’histoires afi n de donner une répon-se, mais qu’au fond, il aime simple-ment le mot. En fait, il ne le voit plus

comme caféïne « café », mais bien comme son propre nom de famille. Quand on change de nom comme il l’a fait, on pourrait croire en la créa-tion d’un nouveau personnage. Pas dans le cas de Xavier Caféïne. « Ça a déjà été plus un personnage au début, mais maintenant, j’ai plus le goût de jouer un rôle. Je n’ai pas be-soin de jouer le rôle du bad boy. »

Un homme, un projet

Ayant commencé sa carrière dans le groupe Caféïne pour ensuite pour-suivre en chantant, cette fois en an-glais, avec Poxy, Xavier Caféïne consi-dère tout de même sa carrière comme un ensemble incluant cinq disques au total. Depuis le début, il écrit toutes ses paroles, compose sa musique et joue de plusieurs instruments, le tout

caché sous un nom de groupe. C’est pourquoi, un jour, sa compagnie de disque lui proposa qu’on appelle le tout « Xavier Caféïne » puisque c’était bien lui le projet. Mais qu’est-ce que ça fait d’avoir soudainement tous les projecteurs dirigés sur soi? « Ça fait partie de la game. Y’a des avantages à ça, mais y’a aussi des désavantages, comme tout, dans le fond, mais je m’en plains pas. J’ai la chance de pou-voir faire de la musique que j’aime, je suis pas obligé de faire de la “marde” et je peux en vivre correctement. Ça, pour moi, c’est un accomplissement incroyable. »

Un doux “bad boy”

Côté look, Xavier Caféïne se dé-marque, entre autres, des autres artistes de sa tranche par son style

et sa tenue vestimentaire. D’appa-rence « mauvais garçon » avec son habillement sombre, ses tatouages et son collier de métal déniché dans une animalerie, le chanteur n’est pas une brute pour autant. Quand on lui demande s’il est un mauvais garçon, il rit. « J’essaie de l’être moins, parce que je ne suis pas un bad boy dans le sens “bum” ou violent, mais disons que j’ai mené une vie assez rock-and-roll et que ça m’arrive encore. Ce que je veux dire, c’est que je suis pas un garçon sage, mais je suis pas non plus un “tata,” je pense. Disons que je suis un peu des deux : un mélange de petit gars gêné et de délinquant. »

L’identité à la base

Auteur-compositeur-interprète, Xavier Caféïne a décidé de réaliser son dernier album par lui-même au lieu d’expliquer sa vision à quelqu’un. Sur Bushido, la musique laisse de côté

le pop et l’électro pour plutôt se pen-cher vers l’alternatif, voire le hardcore. Comprenant des thèmes mondiaux, comme sur Gisèle, son premier al-bum, le chanteur juge important de comprendre l’autre et de ne pas juger spontanément ce qui semble différent.

On dit que les voyages forment la jeunesse et Xavier Caféïne l’a com-pris assez jeune. C’est justement à travers de nombreux périples qu’il a pu s’ouvrir sur le monde et consta-ter que tout le monde est pareil, que seules nos cultures et nos religions diffèrent. « C’est en apprenant à accepter les autres dans leurs diffé-rences qu’on apprend à se connaître soi-même. » Se voyant comme un « franco-francophone-Québécois-Canadien-Franco-américain », il trouve intéressante l’idée que cha-cun ait une identité propre. « Rester soi-même au maximum, c’est le but dans la vie, peu importe si on fait de la musique ou pas! »

ENTREVUE AVEC XAVIER CAFÉÏNE

De loup solitaire à mauvais garçon

Marie Suzor-Morin

Qu’est-ce que ça fait lorsqu’un photographe de mode fait coïncider photo et peinture en y apportant

audace, créativité et extravagance dans une galerie d’art? Ça donne… « Fleshlight ». Du 4 au 30 décem-bre, le photographe montréalais Ludwig Ciupka, reconnu pour ses photos de mode, expose une série d’environ 30 images à la galerie La Petite Mort, située au 306, rue Cumberland, à Ottawa.

« Fleshlight », un titre plutôt provocateur qui rappelle la marque

d’un sex-toy pour homme, pourrait être traduit par « Corps et lumière ». L’exposition présente une partie des photos prises à la suite d’un appel à tous lancé par Ciupka et La Petite Mort l’an dernier. Des nombreuses personnes qui se sont alors portées volontaires pour poser nues, seule une quarantaine ont été retenues. Ce projet à mi-chemin entre la photo-graphie et la peinture exprime un dé-sir de démontrer la beauté du corps humain d’une façon hautement ori-ginale en projetant sur l’humain de la lumière et en y ajoutant des pig-ments. En effet, ce qui donne à cette exposition son cachet et sa sensualité

est la manière dont la lumière em-brasse la nudité de ces corps sortis de nulle part. Le « nulle part », ici, renvoie au fond noir sur lequel sont exposés ces corps et qui donne toute l’attention à leurs formes, à la chair et à la lumière auxquelles sont ra-joutés des pigments de rouge, rose, jaune, orange, bleu et vert.

Ludwig Ciupka a su démontrer, au travers de ses photographies, une impressionnante délicatesse qui charme dès le premier coup d’œil. Les visages qui se perdent dans la noirceur permettent de met-tre l’accent sur la forme, la chair et les os, qui deviennent les sujets de

cette exposition. La façon dont la lumière caresse le corps met en re-lief la texture de la peau, qui paraît douce, uniforme et satinée. Rappe-lons que les photos n’ont pas étés retouchées, sauf pour y ajouter de la peinture afi n de créer un contact avec la matière.

La galerie La Petite Mort est un espace de forum qui expose la diver-sité de l’art contemporain canadien, donnant la chance à des artistes de tous genres, incluant les marginaux, de s’exprimer à leur façon. Peinture, photographie, sculpture, nouveaux médias, petits objets insolites, occu-pent cette galerie toujours animée,

que ce soit par des événements va-riés qui y prennent place où tout simplement par la diversité et la créativité qui y débordent quoti-diennement.

L’exposition de Ludwig Ciupka « vous fera regretter de ne pas avoir posé nu pour [lui] ». Elle occupera quelques murs de la galerie du 4 au 30 décembre. Gardez l’œil ouvert pour ne pas manquer les expositions toutes aussi uniques et intéressantes les unes que les autres. Rendez-vous sur le site web de la galerie : www.lapetitemortgallery.com ou joignez le groupe Facebook pour en savoir plus sur les événements à venir!

EXPOSITION

En chair, en os… et en lumière

Ludwig Ciupka a su démontrer, au travers de ses photographies, une impressionnante délicatesse

qui charme dès le premier coup d’œil.

Photo Ludwig CiupkaUne exposition qui « vous fera regretter de ne pas avoir posé nu pour [Ciupka] ».

Page 10: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

Arts et Culture

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le 7 décembre 2009

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Catherine Dib

Le chaos absurde et tonitruant at-taque le spectateur de plein fouet dès les premiers instants de Lim-bes, où sont scandés des versets bibliques. Pour ajouter au blasphè-me, les cinq acteurs en rang lancent avec âpreté les écrits au visage du public abasourdi. « Nous sommes tous déjà morts », lui déclare-t-on. Cette introduction, relevant à la fois du religieusement ordonné et de la débâcle bordélique frôlant le grotesque d’Antonin Artaud, n’est qu’un prélude à l’univers déjanté dans lequel Christian Lapointe, le metteur en scène, s’apprête à nous entraîner.

Lointain écho des sources

Dès le début de son mandat de di-recteur artistique au Centre national des Arts, Wajdi Mouawad a annoncé un retour aux sources du théâtre par la mise en scène de grandes tragé-dies grecques de l’Antiquité. Il veut pousser à la réfl exion sociale ou en-core philosophique par ses choix de pièces. La dernière pièce de Chris-tian Lapointe, Limbes, entre préci-sément dans le moule singulier de Mouawad.

Célébrant les dix ans du Théâtre Péril fondé par le metteur en scène lui-même, Lapointe revient aux tex-tes de l’écrivain Nobel qui l’a inspiré à ses débuts : William Butler Yeats.

Réputé pour concrétiser des pièces de théâtre ju-gées injouables par une mise en scène qui ne laisse personne indiffé-rent, Christian Lapointe a pris trois pans du my-thique auteur irlandais pour y ajouter plus que sa touche personnelle. Traitant du Christ et de la question religieuse, Calvaire, Résurrectionet Purgatoire sont deux fois jouées et une fois superposées. Il a divisé la pièce de 2 h 40 sans entracte en trois chapi-tres distincts, donnant ainsi lieu à une nouvelle façon de voir le théâtre, un théâtre qui se dénude gracieusement pour en-suite rire cruellement de lui-même. Le sym-bolisme lourd de Yeats est opposé à la légèreté étrange de la seconde partie.

La trinité

Ne sachant à quoi s’at-tendre, l’audience est écrasée par l’allure céré-moniale et l’esthétisme symbolique du nô. Le nô, théâtre japonais que Lapointe emploie à sa

CNA

Nedggy Mauricin

C’est le 3 décembre dernier que s’est déroulé le dernier cabaret francophile de l’année 2009 au bar étudiant 1848 de l’Université. Pour l’occasion, trois artistes franco-phones étaient réunis sur la scène. Le 1848 était rempli d’étudiants qui attendaient la venue du chan-teur montréalais David Jalbert. Le public a eu la chance de découvrir trois artistes francophones qui ont tous contribué à l’atmosphère de la soirée.

Trois jeunes musiciens à découvrir

La première partie du spectacle était consacrée à deux artistes : Butch Bouchard et Bastien Vaultier. La soirée a commencé avec la per-formance de Butch Bouchard, qui a interprété les chansons de son al-bum bilingue Coïncidences et anec-dotes sorti le 5 octobre dernier. Il a donné une belle prestation, comme en témoigne le nombre de person-nes présentes dans le bistro étu-diant. Il faut souligner que le public avait le cœur à la fête. On pouvait entendre les étudiants taper des mains et chanter les chansons, ce qui semblait ravir le chanteur. De

plus, il y avait une belle chimie en-tre ce dernier et les spectateurs.

Ensuite, la soirée s’est poursui-vie avec la prestation de Bastien Vaultier, accompagné de trois mu-siciens dont une choriste et Butch Bouchard à la basse. Vaultier a une manière de chanter qui est cap-tivante en raison de la façon dont il exprime ses paroles et projette sa voix. Les chansons qu’il a in-terprétées étaient quelquefois un peu trop lentes. Cependant, elles allaient bien avec l’atmosphère de cabaret qui régnait dans le bar. De plus, on pouvait ressentir l’émotion et l’intensité des paroles grâce à son visage expressif. Un des musiciens jouait du « djembé », ce qui donnait une belle sonorité à la prestation du jeune chanteur. Les instruments étaient un important élément de sa prestation. Ils apportaient un amal-game de sons « jazzés » se mêlant bien à l’atmosphère.

Découverte de la soirée

Après ces deux prestations, Da-vid Jalbert est monté sur scène ac-compagné de cinq musiciens. On pouvait apercevoir les étudiants applaudir, chanter et quelques-uns avaient le sourire aux lèvres. Ils semblaient heureux de voir le

chanteur. David Jalbert a performé des chansons de son album Des histoires. Lancé l’an dernier, celui-ci a été bien reçu par le public.

Le répertoire musical de Jalbert est diversifi é. Il comporte des chan-sons douces, comme celle dédiée à son fi ls, et d’autres un peu plus en-traînantes comme « Référendum ». Parfois, on aurait cru entendre les Cowboys fringants étant donné la ressemblance dans les sons et les rythmes des chansons. Cette diver-sité musicale s’est ressentie avec le public qui dansait. Le chanteur a ex-pliqué qu’il s’agissait de sa première prestation à Ottawa et exprimait sa joie d’être présent dans la capitale. Un des moments forts de la soirée a été lorsqu’il a invité une fi lle de la foule à venir sur scène pour chanter une chanson avec lui. La jeune fi lle était émue, un peu intimidée, mais a tout de même semblé s’amuser en compagnie de Jalbert.

Ce dernier cabaret francophile a été réussi. Le public est sorti avec un sourire et a semblé satisfait de sa soirée. De plus, le cabaret a mis en scène trois jeunes artistes francophones, lesquels ont chacun apporté un ingrédient différent les distinguant des autres. Soyez aux aguets pour le retour du cabaret francophile en 2010.

CABARET FRANCOPHILE

Un trio de découvertes pour la dernière édition 2009

guise, était à l’honneur dans les décors et les costumes, Yeats ayant été fasciné par l’art de l’Extrême-Orient. Masques japonais gri-maçants, dialogues so-lennels et immuables et tableaux oniriques sont au menu. Un jeu d’ombre et de lumière, dans l’ambiance feu-trée et grise de la scène, apporte de la couleur au récit. De la musique jouée sur place par le metteur en scène en personne et son com-pagnon agrémente le dialogue de cornemuse et de luth. Plusieurs spectateurs, de peur de suffoquer dans le brouillard lent et dense de cette première par-tie perlée, se lassent et quittent les lieux.

Après 1 h 10 de cette première partie fort cérémoniale et mysti-que, on nous surprend encore une fois par l’arrêt complet de la pièce pour un change-ment total de jeu. Pla-ce à la profanation du Christ, de Yeats et du Saint-Esprit, amen! En effet, il entreprend

de détruire l’œuvre de l’auteur qui l’a engendrée, dans les mots de Lapointe lui-même, de tuer son père dans cette seconde par-tie apocalyptique. On procède au blasphème, à la violence artisti-que, à un point tel qu’on se sente presque violé. On fait les bouffons de carnaval cauchemardesque, on fait usage de joual et de flui-des corporels. On pointe la mise en scène précédente en se mo-quant d’un borborygme guttural, en la brûlant dans les flammes de l’apocalypse.

Les 25 dernières minutes sont allouées à une superposition des deux parties précédentes, un flot-tement dans la prose du théâtre. Après avoir servi de combustible dans la destruction pragmatique de Lapointe, Yeats renaît des cen-dres à travers la poésie interpré-tative du metteur en scène. On a plongé et sombré dans les pro-fondeurs abyssales des limbes de Christian Lapointe, on est tous les enfants non baptisés de Dieu. On aborde les enjeux contemporains, la question politique, la place de l’art dans la société moderne, la misère qu’engendrent les conflits religieux et la mort à laquelle on a tous été condamnés à la suite de l’apparition divine. On finit le cy-cle infernal de l’humanité en bou-clant la pièce avec la même décla-ration du début : « Nous sommes tous déjà morts. »La mise en scène de Limbes ne laisse personne indifférent.

Photo Guillaume D. Cyr

Le cycle des Limbes

David Jalbert sur la scène du 1848 pour la première fois.Photo Jessica Rose

Page 11: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

Arts et Culture

[email protected]

le 7 décembre 2009

www.larotonde.ca • 11

Karine Lacelle

Pour terminer la session en beau-té, la pièce Les Amis, mise en scè-ne par le professeur Jean Stéphane Roy du Département de théâtre, a été présentée du 1er au 5 décembre à la Salle académique de l’Univer-sité. Il s’agissait d’une collabora-tion entre le Département de théâ-tre de l’Université d’Ottawa et la Comédie des Deux Rives. Les Amis est une pièce japonaise écrite par Kôbô Abe et traduite par Cécile et François Sakai.

La pièce

Un homme s’occupe seul dans son appartement, quand soudain une fa-mille complète s’invite chez lui. Ces neuf inconnus s’installent dans l’ap-partement de l’homme comme s’il s’agissait de leur demeure. Le chaos s’ensuit lorsque la famille essaie d’arracher l’homme à sa solitude.

À chaque repré-sentation, un invité « surprise » devait monter sur scène afi n d’interpréter un rôle dans la pièce. Le soir de la première, Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa, a fi guré dans la pièce Les Amis afi n d’y interpré-ter le rôle d’un policier. Il semblait très content d’être sur scène avec les comédiens. Il s’en est très bien sorti,

même après une brève pratique qui a eu lieu à peine une heure avant à la pièce. Les gens ont bien réagi à sa présence et auraient aimé en voir plus.

L’ouverture du rideau imaginaire, composé d’une chaîne des amis, a mené le spectateur dans la maison des années 70-80. Du divan rétro orange dans le coin de la cuisine jusqu’à l’épaisse fenêtre carrelée, tout le décor représentait bien cette époque, surtout les murs en plan-ches de bois. L’espace était très bien éclairé par des lampes suspendues à la hauteur réelle d’un plafond. Une belle ambiance musicale de diffé-rents styles était présente tout au long de la pièce.

De vrais personnages

Le jeu était spectaculaire. Cha-que personnage avait sont propre style et sa propre personnalité. Un

jeu tellement crédible qu’on voulait bercer le hamac dans lequel était assis le pauvre homme rempli de solitude afi n de le réconforter. On retrouvait dans le jeu une égalité de satire et de sarcasme chez les personnages. Pour ajouter au réa-

lisme, les personnages buvaient, fumaient et mangeaient sur scène. Cela permettait au spectateur d’uti-liser le sens de l’odorat, en plus de la vue et de l’ouïe, et lui donnait l’impression d’être dans la maison de l’homme.

Les comédiens étaient habillés d’un style rétro décontracté. Ceux plus âgés avaient le visage maquillé de façon exagérée. Les expressions faciales étaient alors plus visibles, ce qui accentuait le réalisme des per-sonnages. Il était d’ailleurs facile de les différencier grâce à leur costume et leur maquillage unique, ce qui permettait au spectateur de mieux suivre l’histoire.

Excellente mise en scène

Le metteur en scène Jean Sté-phane Roy a bien réussi à coor-donner tous les mouvements des comédiens. Les répliques s’enchaî-

naient et les mouve-ments se faisaient avec fl uidité, sans temps mort. Avec 15 comédiens et un in-vité, cela n’a pas dû être chose facile. La

scène était bien remplie et chacun y avait sa place.

La fermeture du rideau par les amis laisse le spectateur réfl échir sur la solitude. La pièce a bien clô-turé la session. Les spectateurs ont semblé ravis de leur soirée.

THÉÂTRE

Chasseurs de solitude

CNA

Grand classique du temps des FêtesLisa Pitre

Du 2 au 6 décembre derniers, le Centre national des Arts (CNA) a présenté un spectacle qui a su im-pressionner plusieurs jeunes fi lles et leur maman. Le ballet traditionnel du temps des Fêtes Casse-noisette présenté au CNA est une produc-tion du Royal Winnipeg Ballet de-puis plusieurs années. Inspiré d’une version de Casse-noisette d’Alexan-dre Dumas et dansé aux airs des célèbres pièces musicales du grand compositeur Tchaïkovski, ce ballet est une tradition classique du temps des Fêtes. Les danseurs interpré-taient cette année les chorégraphies de Nina Menon et Galina Yordano-va. Sous la direction d’André Lewis et accompagné de l’Orchestre du CNA, le ballet a connu une fois de plus cette année un grand succès.

Un conte de Noël

Le ballet raconte l’histoire d’une jeune fi lle de 12 ans, du nom de Cla-ra, lors de la célébration de Noël. On décore le sapin et Clara a l’hon-neur de mettre l’étoile sur le som-met. Son parrain, monsieur Dros-

selmeier, lui présente son neveu Julien et distribue de magnifi ques cadeaux aux enfants. Clara reçoit alors un casse-noisette, sculpté par Drosselmeier lui-même. Elle ima-gine ensuite que son jouet prend vie et l’invite à danser...

Les costumes rappelaient ceux que les jeunes filles rêvent de por-ter un jour, quand elles seront ballerines. On aurait dit qu’ils sortaient d’un livre enchanté, soigneusement fabriqués pour une fée. Paul Daigle, concepteur des costumes, a su incorporer un schéma de couleurs vives à ceux-ci. La scénographie de Brian Per-chaluk était très bien pensée; il est évident que la conception a nécessité beaucoup de planifica-tion et de temps. Les décors ont su surprendre et mettre des specta-teurs en extase de temps à autre. Chaque fois que le rideau fermait, le décor changeait rapidement de la chambre de Clara au grand sa-lon, de l’extérieur de la maison à la forêt enchantée, ou du royaume de la fée Dragée à la chambre de Clara. L’éclairage était subtil, mais englobait et illuminait l’ensemble de la scène et des danseurs.

L’interprétation

Cette version demeure fi dèle aux traditions allemande et russe du ballet original. L’ours Filbert (in-terprété par Catherine Rutherford) ajoutait un élément humoristique à la pièce. De jeunes danseurs du Royal Winnipeg Ballet du Canada ont joué le rôle des enfants, des anges et des souris. Les danseurs étaient presque toujours en par-faite synchronisation. La danse la plus captivante et originale, voire hypnotique, était néanmoins la danse arabe.

Lorsque l’Orchestre a frappé la dernière note et que les danseurs ont arrêté de faire leurs grands je-tés, leurs pirouettes et leurs ara-besques, la foule applaudissait déjà à tout rompre. Lors des saluts des danseurs principaux et du directeur artistique, tout le monde était de-bout en ovation.

Casse-noisette est un ballet cap-tivant, même pour les gens qui n’apprécient pas habituellement ce genre de spectacle. Il s’adresse à l’enfant en chacun. Plus qu’un spec-tacle, il nous prépare et nous plonge dans l’esprit de Noël.

Les Amis, une pièce de théâtre japonaise ayant pour thème la solitude.Photo Pierre Bertrand

La fée Dragée enchante les rêves de Clara cette année encore.Photo David Cooper

Le jeu était spectaculaire. Chaque personnage avait sont propre style et sa propre personnalité.

Page 12: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

• Né à Québec le 29 août 1990 et résident de Val-Bélair (ville de Québec)

• Fils de Jackie Lajeunesse, originaire de Mont-Laurier, et de Stéphane Gariépy, né à Ottawa et originaire de Cantley et An-

gers; frère cadet de Charles

• École primaire protestante L’Eau-vive, Québec, de 1995 à 2001

• Sixième année du primaire à l’école L’Orée-des-Bois, Val-Bélair, programme d’anglais enrichi, 2001-2002

• École secondaire Mont Saint-Sacrement, Saint-Gabriel-de-Valcartier, de 2002 à 2007; musicien dans les harmonies (trom-

bone); participant au Programme d’éducation internationale (PÉI); cours d’anglais enrichi et d’espagnol

• Échange Québec-Bavière en 4e secondaire, automne 2005; apprentissage de l’allemand

• Apprentissage du latin en 2004-2005 avec monsieur Michel Bourget, puis de manière autodidacte; apprentissage de la lec-

ture de l’italien

• Membre des Cadets de l’air de 2003 à 2007, Escadron 921 L’Ancienne-Lorette; grade de sergent; pratique du biathlon et de

l’art oratoire (http://www.quebechebdo.com/article-89887-Le-meilleur-orateur.html )

• Moniteur de camp de jour à l’été 2006 à la Ville de Québec

• Diplôme du secondaire en 2007, récipiendaire du trophée du PÉI, entre autres pour la rédaction d’une tragédie grecque

intitulée Tarquin et comportant quelque 2000 alexandrins

• Échange jeunesse Rotary International à Taïwan en 2007-2008, parrainé par le club de Val-Bélair; apprentissage du man-

darin (http://echangejeunesse7790.blogspot.com/2007_08_01_archive.html)

• Travail à l’hôtel Loews Le Concorde, été 2008

• Admission à l’Université d’Ottawa; programme de baccalauréat en Histoire et Science politique 2008-2009; initiation à la

langue arabe; traducteur pour la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

• Admission en Droit civil pour l’automne 2009

• Programme des guides parlementaires, au parlement d’Ottawa; guide de mai à septembre 2009; visite de ses parents avec

fi erté et joie de vivre le 12 juillet; visite protocolaire en mandarin à la ministre de la justice de Chine

• 19e anniversaire de naissance le 29 août

• Dernier et ultime voyage de Michel, entrepris à Ottawa, le 12 septembre 2009

• Mise en terre à Québec, au cimetière Mount-Hermon, le 26 septembre 2009

Cette page commémorative est pour nous, les parents de Michel, l’oc-casion d’exprimer notre reconnaissance à la communauté de l’Uni-versité d’Ottawa, qui est une belle famille et qui nous a apporté un

soutien si précieux. Le lendemain même du décès de Michel, le recteur, monsieur Allan Rock, nous a appelés pour nous transmettre ses vœux de condoléances et nous proposer la mise en place d’un fonds commémoratif en Droit civil au nom de Michel, le fonds « Michel autour du monde pour les droits humains ». Et combien de membres du personnel comme de la communauté étudiante nous ont entourés affectueusement durant cette période des plus diffi ciles. Au risque d’en oublier, nous désirons mention-ner mesdames Andrée Dumulon, Micheline Charbonneau-Séguin, Anne Allard, Chantal Dompierre, Julie Séguin (FÉUO). Un grand merci aussi au personnel et amis du Programme des guides parlementaires, dont madame Kali Prostebby, madame Kati Alt et monsieur Benoît Morin. Un merci des plus chaleureux à madame Donna Johnson de la police d’Ottawa, qui nous a accompagnés, telle une amie intime, dans nos émotions et dans les dé-placements diffi ciles en lien avec le décès de Michel. Merci aussi à l’ins-pecteur Lethellier pour sa courtoisie dans les circonstances. Notre recon-naissance également à madame Lynn Bigras de la Coopérative funéraire de l’Outaouais pour sa gentillesse et sa disponibilité. Finalement, le plus grand MERCI à tous les étudiants, étudiantes, collègues, amis de Michel, dont les témoignages ont été tels un baume sur notre cœur brisé de parents. Grâce à vous, Michel continuera à sourire, à être une source d’inspiration, à aimer et être aimé. Michel, nous t’aimerons toujours. Ton papa et ta maman, ta famille, et tous tes amies et amis pour la vie.

Stéphane Gariépy et Jackie [email protected]

« Mon pays est le monde et ma religion est de faire le bien. » – Thomas Paine

Le matin du 12 septembre 2009, à Québec, il faisait un temps magnifi que, que j’avais qualifi é de « par-fait, trop parfait », comme si quelque chose de sur-

réel se dessinait dans le temps et l’espace. La veille, au tra-vail, nous avions évoqué l’attentat du World Trade Center, alors que des gens se jetaient de l’édifi ce pour échapper à la souffrance de la chaleur de l’incendie; le même jour, j’avais mentionné à une collègue le fait que mon fi ls Michel n’avait pas répondu à mon dernier courriel… Il est des épi-sodes de notre vie pour lesquels nous aimerions pouvoir voyager dans le temps et apporter la petite correction qui, à nos yeux humains, ferait une différence dans l’histoire et dans la vie de ceux que l’on aime. Le 12 septembre 2009 s’ajoute à ces instants. Au moment même où je conversais avec une dame – qui avait deux petits garçons – dans un commerce de Québec, lui mentionnant que pour moi et ma femme, Jackie Lajeunesse, notre mission était prati-quement accomplie, à l’Université d’Ottawa, notre fi ls Mi-chel commettait l’irréparable.

Cet événement tragique, le suicide de notre fi ls Mi-chel, et le moyen qu’il a pris, ont déferlé sur le campus comme un tsunami d’horreur et d’incompréhension, d’abord chez les témoins de la scène, chez les nombreux amies et amis de Michel, puis sur toute la communau-té universitaire. La vague nous a atteints, à Québec, à 14 h 30, par l’entremise de deux agents de la Ville de Québec. Peu étaient au courant des combats intérieurs de Michel dans ses derniers jours. Et, chez ceux qui le connaissent, qui aurait pu deviner qu’il s’enlèverait la vie? Il aimait tellement la vie, les amis, les voyages, ap-prendre et partager ses découvertes, et sa relation avec nous, ses parents, était des plus belles. Son dynamisme et sa passion étaient communicatifs. L’annonce de son décès a été reçue avec incrédulité et consternation par tous ceux et celles qui ont eu le privilège de le côtoyer et qui ont pris le temps de le connaître.

Philippe Teisceira-Lessard, de La Rotonde, avait fait un article empreint de sensibilité lors de l’événement et, en octobre, nous l’avons contacté afi n de lui proposer de réaliser une page souvenir. Nous sommes recon-naissants à La Rotonde d’avoir accepté cette offre, ainsi qu’au journal The Fulcrum, pour l’édition anglophone. Nous croyons que la communauté de l’Université, qui

nous a tellement soutenus, mérite cet écho de la part des parents et amis de Michel. Cette page n’a pas pour but d’apporter des réponses. Poser des questions pour les-quelles les répliques appartiennent à Michel ne contri-buerait pas à lui rendre l’hommage qu’il mérite. Il existe un seuil d’honneur et de pudeur que l’indiscrétion ne doit pas franchir. Certainement, Michel vivait une pé-riode dépressive et avait été admis dans un hôpital quel-ques jours auparavant. Mais à l’instar des soldats à qui nous avons rendu hommage en novembre, Michel vivait des combats intérieurs, tout aussi réels, mais peu appa-rents du fait de sa personnalité et de sa détermination. La gravité de son geste témoigne de la souffrance qu’il vivait. Nous encourageons, nous implorons même l’étu-diant ou l’étudiante qui se reconnaît en Michel d’aller chercher de l’aide. Nous pensons que si Michel avait su la douleur aiguë qu’il causerait à ses proches et ses amis, il serait encore parmi nous et nous serions en train de l’entourer de notre aide et de notre amour.

Quiconque aime et respecte Michel désirera se sou-venir de l’être exceptionnel qu’il était et de la source d’inspiration qu’il sera pour toujours. Exception faite d’une note biographique, la parole est aux amis, col-lègues du Programme des guides parlementaires et membres de la famille de Michel, qui ont laissé un mot au bas de la résidence, dans une carte, un courriel, ou dans l’album de condoléances. Les témoignages reçus sont innombrables et seule une partie pouvait être pu-bliée; mais tous ont été lus et sont conservés précieuse-ment. Avant son départ, Michel a laissé quelques mots, sous la forme d’un poème, dans lequel il évoque un clairière de laquelle il se lève pour aller rejoindre l’Être suprême. Le corps de Michel repose dans une telle clai-rière, sur laquelle nous voyons se lever et se coucher le soleil, un lieu idyllique, avec une ouverture sur le fl euve Saint-Laurent, sur le monde. Pour nous, ses pa-rents, cette clairière est le pâle refl et du pays céleste où l’âme de Michel a trouvé le repos, où les souffrances de ce monde ne l’atteignent plus, un pays d’éternelle vivacité – pour utiliser l’une de ses expressions préfé-rées – et où il restera jeune à jamais.

Stéphane Gariépy et Jackie Lajeunesse, parents de Michel

En souvenir de

Michel Philippe Gariépy, alias « Philippe de Valois », …

Remerciements

• Né à Québec le 29 août 1990 et résident de Val-Bélair (ville de Québec)

• Fils de Jackie Lajeunesse, originaire de Mont-Laurier, et de Stéphane Gariépy, né à Ottawa et originaire de Cantley et An-

gers; frère cadet de Charles

• École primaire protestante L’Eau-vive, Québec, de 1995 à 2001

• Sixième année du primaire à l’école L’Orée-des-Bois, Val-Bélair, programme d’anglais enrichi, 2001-2002

• École secondaire Mont Saint-Sacrement, Saint-Gabriel-de-Valcartier, de 2002 à 2007; musicien dans les harmonies (trom-

bone); participant au Programme d’éducation internationale (PÉI); cours d’anglais enrichi et d’espagnol

• Échange Québec-Bavière en 4e secondaire, automne 2005; apprentissage de l’allemand

• Apprentissage du latin en 2004-2005 avec monsieur Michel Bourget, puis de manière autodidacte; apprentissage de la lec-

ture de l’italien

• Membre des Cadets de l’air de 2003 à 2007, Escadron 921 L’Ancienne-Lorette; grade de sergent; pratique du biathlon et de

l’art oratoire (http://www.quebechebdo.com/article-89887-Le-meilleur-orateur.html )

• Moniteur de camp de jour à l’été 2006 à la Ville de Québec

• Diplôme du secondaire en 2007, récipiendaire du trophée du PÉI, entre autres pour la rédaction d’une tragédie grecque

intitulée Tarquin et comportant quelque 2000 alexandrins

• Échange jeunesse Rotary International à Taïwan en 2007-2008, parrainé par le club de Val-Bélair; apprentissage du man-

darin (http://echangejeunesse7790.blogspot.com/2007_08_01_archive.html)

• Travail à l’hôtel Loews Le Concorde, été 2008

• Admission à l’Université d’Ottawa; programme de baccalauréat en Histoire et Science politique 2008-2009; initiation à la

langue arabe; traducteur pour la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

• Admission en Droit civil pour l’automne 2009

• Programme des guides parlementaires, au parlement d’Ottawa; guide de mai à septembre 2009; visite de ses parents avec

fi erté et joie de vivre le 12 juillet; visite protocolaire en mandarin à la ministre de la justice de Chine

• 19e anniversaire de naissance le 29 août

• Dernier et ultime voyage de Michel, entrepris à Ottawa, le 12 septembre 2009

• Mise en terre à Québec, au cimetière Mount-Hermon, le 26 septembre 2009

Stéphane Gariépy et Jackie Lajeunesse, parents de Michel

Michel Philippe Gariépy, alias « Philippe de Valois », …

Centre d’entraide de la FÉUOCentre universitaire, pièce 211DOuvert du lundi au vendredi de 10 h à 17 h 30Numéro de téléphone : 613-562-5249Ligne d’entraide : 613-562-5604, du lundi au vendredi, de 19 h à 1 h, pendant les sessions d’automne et d’hiverhttp://sfuo.ca/services/peerhelp/fr/index.html

Service de counselling du Service d’appui au succès scolaire (SASS)100, rue Marie-Curie (4e étage)Numéro de téléphone : 613-562-5200http://www.sass.uottawa.ca/bienvenue.php

Ligne de détresse pour Ottawa et la région613-238-3311, disponible 24 heures/jour, 7 jours/semaine, service bilinguehttp://www.dcottawa.on.ca/

Ressources pour étudiants en détresse

Michel « Mike » Gariépy-Lajeunesse

Page 13: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

« Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24). Que ce dernier voyage de Michel puisse apporter à ceux qu’il laisse, la force d’accepter ce qu’ils ne peuvent changer, et le courage de changer ce qui peut l’être.

Michel était certes un hardi voyageur et un polyglotte doué. Or, certains de ses poèmes sont aussi pourvus d’une esthéti-que et d’une force dramatique hors du commun. En ce qui me concerne, j’ai retrouvé le Michel d’antan, celui dont j’étais pro-che, en lisant et découvrant récemment ses écrits personnels. Par ces textes, lui et moi pouvons entretenir une communion d’esprit au-delà de la mort.

Charles, frère aîné de Michel

Michel, avec ton sourire, ton visage et ton énergie, tu savais toujours rendre les gens heureux. Ici, sur Terre, nous t’avons perdu, mais le Ciel doit se réjouir de te compter parmi les an-ges. Michel continuera de vivre dans notre cœur. Personne ne l’oubliera, surtout pas moi. Même avec une vie si courte il a su changé le monde.

Sean Kaw, ami proche de Michel et de la famille Gariépy-Lajeunesse, Université d’Ottawa

Au moment où la chenille croyait la fi n du monde arrivée, elle se transforma… en papillon. Je t’aimerai toujours. Affectueu-sement,

Ellen (à la mode…), amie, Université d’Ottawa

J’ai adoré Michel, il a été extraordinaire pour moi. Je partage de tout cœur la douleur et aussi la douceur des souvenirs de Michel.

Laurence Trudel, Québec (amie chère et source précieuse d’inspi-ration pour Michel, en particulier pour les voyages et les langues)

Depuis que je suis tout petit, je puis affi rmer être fi er de mon ami, fi er d’avoir grandi à ses côtés et fi er de faire partie de la famille Gariépy! Plus tard, j’ai côtoyé un jeune homme rempli d’ambition qui a su, bien avant tout le monde, réaliser des rê-ves et cheminer vers l’excellence. Michel, tous les jours je te parle, car dans mon cœur, tu es vivant.

Mathieu Labrecque, ami d’enfance

J’ai tellement de bons souvenirs! Je me rappelle quand Mi-chel est arrivé [en Bavière], sans vraiment parler l’allemand, et comme il a tout appris si vite! Notre excursion aux châteaux, etc. Puis au Québec, on a fait du ski-doo, du ski de fond; les excursions à Montréal et à Ottawa… c’était unique!

Maximilian Ciochina, Allemagne, ami de l’échange scolaire de 4e secondaire

Michel était un garçon incroyable et en avance sur son temps. À l’instar de bien d’autres grands hommes, la mort de Michel est un événement tragique qui ne manquera pas d’en faire grandir plus d’un, moi la première.

Anne-Sarah Côté, amie de l’école secondaire MSS

J’étais trop triste pour vous écrire, car je ne peux croire que je ne pourrai aller le visiter au Québec, car il est déjà parti… Michel était l’un de mes meilleurs étudiants, il était vraiment intelligent et poli; dans ma classe, il était comme le Chinois ancien, gentil et studieux. J’ai beaucoup aimé Michel et je ne l’oublierai jamais.

Munia Kao, professeure de mandarin, Taipei, Taiwan

J’ai été terriblement ébranlé et attristé de ce qui est arrivé à Michel. C’était un de mes très bon amis, que j’ai rencontré à Taiwan et qui est venu me visiter à Seattle. Je n’ai jamais connu une personne aussi attentionnée et merveilleuse, pas-sionnée par tant de choses. C’est de cette personne que je me souviendrai.

Ryan Bielby, État de Washington, ami de l’échange Rotary international 2007

Michel avait un petit air timide à l’extérieur, mais il était tel-lement grand à l’intérieur. On pouvait discuter de n’importe quoi avec lui, car il avait toujours une bonne réponse de re-tour. Michel était un petit génie à découvrir, à dix-neuf ans, il entreprenait déjà sa deuxième année d’université. J’espère que d’autres étudiants poursuivront son beau et long chemi-nement à travers le monde. Michel, tu seras toujours dans nos pensées.

Grand-maman Marie-Paule (Paquette)

Au réveillon de Noël de l’an 2008, nous avions un invité spécial du nom de Michel. Les cousins Sébastien et Benjamin étaient très ravis d’avoir de la visite. Au cours de cette soirée, je me souviens avoir observé un jeune homme d’une grande fi nesse.

Grand, mince, cheveux noirs, les yeux bleus foncés perçants, ce Michel a bien rigolé avec ses deux cousins. La soirée était simple, chaleureuse et des rires aux éclats transigeaient dans la pièce du salon. Le plaisir était bien au rendez-vous!

Tante Janie Lajeunesse

Je pouvais voir dans les grands yeux pétillants de Michel qu’il était un garçon curieux avec une soif d’apprendre inestimable. Lorsqu’il avait 14 ans, il m’avait dit qu’il voulait devenir « his-torien », de façon confi ante, sûr de lui… ça m’avait beaucoup impressionné. Il montrait une grande force de caractère et il nous l’a aussi prouvé par ses nombreux voyages et sa force de volonté à apprendre d’autres langues. Michel, tu seras toujours dans nos cœurs!

Tante Marilyne Lajeunesse

Salut cousin, je te garde une place dans mon cœur pour toujours.Vincent Gariépy, cousin

Tu vas nous manquer, Michel.Julie Robert, cousine

Michel sera toujours en nous et nous ne l’oublierons pas. Son séjour parmi nous aura été malheureusement beaucoup trop court. Bon voyage cher Michel.

Ta tante Jeanne-d’Arc Bertrand

Cher Michel, nous ne pouvons demander plus de toi que de nous laisser penser aux joies avec lesquelles tu as rempli nos vies, jusqu’au moment où tu as franchi le seuil. Nous permet-tons de garder levée l’orifl amme de ton éternelle vivacité et de mener une vie digne de ton amour, de ta gentillesse et de ton amitié. Nous espérons te rencontrer encore à la fi n quand les luttes de cette vie sont fi nies et de toujours avoir le bonheur de te voir, là où ça goûte le jus du paradis! On t’aime, Michel, et tu nous manques. Prends soin de toi.

L’Association des résidents et résidentes de l’Université d’Ottawa

Michel était pour nous un bénévole dévoué, un traducteur in-telligent, un étudiant curieux, un ami amusant, un voyageur sans peur, un gars incroyable, mais surtout... une personne aimable. Tu vas beaucoup nous manquer, Mike.

Ta Fédération étudiante

À ce moment-là, j’ai pensé à beaucoup de choses – tout le temps que j’avais passé avec Michel et toutes les choses qu’on avait faites ensemble. Jamais dans ma vie je ne me suis senti plus confus – Michel était plein de vie et de rêves. Il me parlait toujours des langues qu’il voulait apprendre et des pays qu’il voulait visiter. Il m’avait enseigné plein de choses et, en me parlant de ses rêves, m’avait donné la même passion de vivre qu’il avait. Je veux vous dire merci pour avoir élevé un garçon comme Michel, qui m’a appris tellement de choses.

Joseph Vincent, État de l’Ohio, ami de l’échange à Taiwan

Cher Michel, ta belle âme sera dans ma vie pour le restant de mes jours. Nos souvenirs ensemble ne me quitteront jamais. Tu n’as rien mérité de tout ça. […] Les mots m’échappent. Si tu pouvais seulement voir combien tu nous as affectés. J’espère que tu nous surveilles du Ciel. Tu me manques énormément.

Steph Parent, amie, Université d’Ottawa

À Mike, mon cher ami. Tu étais débordant d’énergie, ça pa-raissait dans ton beau sourire. Tu étais si créatif et intelligent, j’ai toujours été fasciné par ton truc de magie pour ouvrir les portes… Je l’ai essayé moi-même et les visiteurs ont adoré! Tu avais tant de talent, merci de m’avoir aidé avec le chinois, j’as-pire toujours à être comme toi et à parler chinois aussi bien que toi. Je t’embrasse fort! Toujours dans mon cœur! (Adressé aux parents) Vous avez fait un beau travail! Michel était vrai-ment intelligent, il m’aidait beaucoup à apprendre le chinois. Un beau garçon.

Kristine Simpson, amie, Université d’Ottawa

Nous t’aimons tous, Mike. Je t’aime. […] J’essaie de me rap-peler de nos bons moments parce que je veux célébrer ta vie. […] Tu as tant accompli, tu as vécu tellement plus que bien des gens de ton âge. Tu es un modèle pour plusieurs et un ami hors pair. J’aurais aimé te connaître mieux. Je ne t’oublierai

jamais. À bientôt, Mike, j’ai bien hâte de te revoir au Ciel. Af-fectueusement,

Alexandra Wolf, amie, Université d’Ottawa

Je sais que tu peux m’entendre et que tu m’observes d’où tu es. Ce qu’on dit est vrai : on ne se rend pas compte de la valeur de ce qu’on a jusqu’à ce qu’on le perde. J’aurais aimé que tu saches quelle bonne âme tu étais et seras toujours. Les anges ne sont jamais déchus et ne t’abandonneront jamais. Je me souviendrai toujours des fois où nous allions en classe ensem-ble, ou de nos discussions animées sur la politique, l’histoire ou la religion. Malgré nos divergences d’opinion, je te tenais en haute estime pour ton intelligence et ton attitude… Mike, tu as laissé une belle marque dans ce monde. Il faut que, comme moi, tu saches et comprennes ce que tu vaux. Je t’aime, mon beau. Repose avec les anges. Affectueusement,

Reem, amie, Université d’Ottawa

Il racontait vraiment des histoires des plus incroyables et je l’en remercie.

Gillian Fische, amie, Université d’Ottawa

Michel est sans aucun doute l’une des personnes qui m’aient le plus impressionné.

Granthy Franklin, Ottawa

Je suis venue aujourd’hui pour vous remercier d’avoir élevé une personne aussi bonne, aussi bienveillante et aussi opti-miste, pour qui j’avais énormément d’estime.

Liann Lachance, guide parlementaire et collègue

Le programme des guides est immédiatement tombé en amour avec Mike, avec sa soif de savoir et son sens de l’humour. Nous nous considérons chanceux de l’avoir connu.

Sophie Bourgon, Programme des guides parlementaires

Mike a été un jeune homme exceptionnel, de la soumission de sa candidature en personne pour le Programme des guides parlementaires au soutien apporté à ses amis et collègues. Ce fut un privilège de le connaître.

Kali Prostebby, Programme des guides parlementaires

Mike était un rayon de soleil au travail. Il a conquis notre cœur dès qu’il est entré pour son entrevue et qu’il s’est présenté en chinois!

Stacey Watson, Programme des guides parlementaires

J’ai connu Michel pendant quelques mois cet été, ce qui, pour vous qui l’avez connu toute une vie, peut sembler comme cinq minutes. J’ai passé beaucoup de temps à lui parler et je veux que vous sachiez à quel point il vous aime et qu’il n’aurait ja-mais voulu vous blesser. Je me souviendrai de votre fi ls, une grande inspiration.

Pascale-Renée Cyr, amie, Université d’Ottawa

Mike, pendant que moi, à 17 ans, je mettais des épiceries dans un sac, toi, tu étais partout dans le monde. Dès le moment qu’on te rencontre, on est soudainement inspiré. Je sais que d’où tu es, tu vas continuer d’inspirer le monde. Avec amour.

Sophie

Michel a été mon premier véritable ami à Ottawa. Nous avions tant en commun. Son amitié, ses idées et nos discussions me manqueront longtemps. C’est un privilège de l’avoir connu.

Peter « O-K » Doherty, ami, Ottawa

Votre fi ls était un de mes seuls amis pendant l’été. Merci, Mi-chel, et merci à vous aussi.

John Simpson, Kamloops, BC

Michel a été ma famille quand je n’en avais pas. Je ne l’oublie-rai jamais.

Bernd Buschke

Michel, ton sourire inoubliable et ton intelligence sans bornes font de toi une très belle âme.

Kerry Duncan, Ottawa

La mémoire de Mike continuera de vivre dans le cœur de tous ceux qu’il a connus. Ceux dont il a touché la vie sont certaine-ment bénis.

Josh Haire, Calgary

Hommages

« Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24). Que ce dernier « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12:24). Que ce dernier voyage de Michel puisse apporter à ceux qu’il laisse, la force d’accepter ce qu’ils ne peuvent changer, et le courage de changer ce qui peut l’être.voyage de Michel puisse apporter à ceux qu’il laisse, la force d’accepter ce qu’ils ne peuvent changer, et le courage de changer ce qui peut l’être.

et de la famille Gariépy-Lajeunesse, Université d’Ottawa

Au moment où la chenille croyait la fi n du monde arrivée, elle se transforma… en papillon. Je t’aimerai toujours. Affectueu-

Ellen (à la mode…), amie, Université d’Ottawa

J’ai adoré Michel, il a été extraordinaire pour moi. Je partage de tout cœur la douleur et aussi la douceur des souvenirs de Michel.

Laurence Trudel, Québec (amie chère et source précieuse d’inspi-ration pour Michel, en particulier pour les voyages et les langues)

Depuis que je suis tout petit, je puis affi rmer être fi er de mon ami, fi er d’avoir grandi à ses côtés et fi er de faire partie de la famille Gariépy! Plus tard, j’ai côtoyé un jeune homme rempli d’ambition qui a su, bien avant tout le monde, réaliser des rê-ves et cheminer vers l’excellence. Michel, tous les jours je te parle, car dans mon cœur, tu es vivant.

Mathieu Labrecque, ami d’enfance

J’ai tellement de bons souvenirs! Je me rappelle quand Mi-chel est arrivé [en Bavière], sans vraiment parler l’allemand, et comme il a tout appris si vite! Notre excursion aux châteaux, etc. Puis au Québec, on a fait du ski-doo, du ski de fond; les excursions à Montréal et à Ottawa… c’était unique!

Maximilian Ciochina, Allemagne, ami de l’échange scolaire de 4e secondaire

Michel était un garçon incroyable et en avance sur son temps. À l’instar de bien d’autres grands hommes, la mort de Michel est un événement tragique qui ne manquera pas d’en faire grandir plus d’un, moi la première.

Anne-Sarah Côté, amie de l’école secondaire MSS

J’étais trop triste pour vous écrire, car je ne peux croire que je ne pourrai aller le visiter au Québec, car il est déjà parti… Michel était l’un de mes meilleurs étudiants, il était vraiment intelligent et poli; dans ma classe, il était comme le Chinois ancien, gentil et studieux. J’ai beaucoup aimé Michel et je ne

Munia Kao, professeure de mandarin, Taipei, Taiwan

J’ai été terriblement ébranlé et attristé de ce qui est arrivé à Michel. C’était un de mes très bon amis, que j’ai rencontré à Taiwan et qui est venu me visiter à Seattle. Je n’ai jamais connu une personne aussi attentionnée et merveilleuse, pas-sionnée par tant de choses. C’est de cette personne que je me

Ryan Bielby, État de Washington, ami de l’échange Rotary international 2007

Michel avait un petit air timide à l’extérieur, mais il était tel-lement grand à l’intérieur. On pouvait discuter de n’importe quoi avec lui, car il avait toujours une bonne réponse de re-tour. Michel était un petit génie à découvrir, à dix-neuf ans, il entreprenait déjà sa deuxième année d’université. J’espère que d’autres étudiants poursuivront son beau et long chemi-nement à travers le monde. Michel, tu seras toujours dans nos

Grand-maman Marie-Paule (Paquette)

Au réveillon de Noël de l’an 2008, nous avions un invité spécial du nom de Michel. Les cousins Sébastien et Benjamin étaient très ravis d’avoir de la visite. Au cours de cette soirée, je me souviens avoir observé un jeune homme d’une grande fi nesse.

Je pouvais voir dans les grands yeux pétillants de Michel qu’il était un garçon curieux avec une soif d’apprendre inestimable. Lorsqu’il avait 14 ans, il m’avait dit qu’il voulait devenir « his-torien », de façon confi ante, sûr de lui… ça m’avait beaucoup impressionné. Il montrait une grande force de caractère et il nous l’a aussi prouvé par ses nombreux voyages et sa force de volonté à apprendre d’autres langues. Michel, tu seras toujours dans nos cœurs!

Tante Marilyne Lajeunesse

Salut cousin, je te garde une place dans mon cœur pour toujours.Vincent Gariépy, cousin

Tu vas nous manquer, Michel.Julie Robert, cousine

Michel sera toujours en nous et nous ne l’oublierons pas. Son séjour parmi nous aura été malheureusement beaucoup trop court. Bon voyage cher Michel.

Ta tante Jeanne-d’Arc Bertrand

Cher Michel, nous ne pouvons demander plus de toi que de nous laisser penser aux joies avec lesquelles tu as rempli nos vies, jusqu’au moment où tu as franchi le seuil. Nous permet-tons de garder levée l’orifl amme de ton éternelle vivacité et de mener une vie digne de ton amour, de ta gentillesse et de ton amitié. Nous espérons te rencontrer encore à la fi n quand les luttes de cette vie sont fi nies et de toujours avoir le bonheur de te voir, là où ça goûte le jus du paradis! On t’aime, Michel, et tu nous manques. Prends soin de toi.

L’Association des résidents et résidentes de l’Université d’Ottawa

Michel était pour nous un bénévole dévoué, un traducteur in-telligent, un étudiant curieux, un ami amusant, un voyageur sans peur, un gars incroyable, mais surtout... une personne aimable. Tu vas beaucoup nous manquer, Mike.

Ta Fédération étudiante

À ce moment-là, j’ai pensé à beaucoup de choses – tout le temps que j’avais passé avec Michel et toutes les choses qu’on avait faites ensemble. Jamais dans ma vie je ne me suis senti plus confus – Michel était plein de vie et de rêves. Il me parlait toujours des langues qu’il voulait apprendre et des pays qu’il voulait visiter. Il m’avait enseigné plein de choses et, en me parlant de ses rêves, m’avait donné la même passion de vivre qu’il avait. Je veux vous dire merci pour avoir élevé un garçon comme Michel, qui m’a appris tellement de choses.

Joseph Vincent, État de l’Ohio, ami de l’échange à Taiwan

Cher Michel, ta belle âme sera dans ma vie pour le restant de mes jours. Nos souvenirs ensemble ne me quitteront jamais. Tu n’as rien mérité de tout ça. […] Les mots m’échappent. Si tu pouvais seulement voir combien tu nous as affectés. J’espère que tu nous surveilles du Ciel. Tu me manques énormément.

Steph Parent, amie, Université d’Ottawa

À Mike, mon cher ami. Tu étais débordant d’énergie, ça pa-raissait dans ton beau sourire. Tu étais si créatif et intelligent, j’ai toujours été fasciné par ton truc de magie pour ouvrir les portes… Je l’ai essayé moi-même et les visiteurs ont adoré! Tu avais tant de talent, merci de m’avoir aidé avec le chinois, j’as-pire toujours à être comme toi et à parler chinois aussi bien que toi. Je t’embrasse fort! Toujours dans mon cœur! (Adressé aux parents) Vous avez fait un beau travail! Michel était vrai-ment intelligent, il m’aidait beaucoup à apprendre le chinois. Un beau garçon.

Kristine Simpson, amie, Université d’Ottawa

Nous t’aimons tous, Mike. Je t’aime. […] J’essaie de me rap-peler de nos bons moments parce que je veux célébrer ta vie. […] Tu as tant accompli, tu as vécu tellement plus que bien des gens de ton âge. Tu es un modèle pour plusieurs et un ami hors pair. J’aurais aimé te connaître mieux. Je ne t’oublierai

jamais. À bientôt, Mike, j’ai bien hâte de te revoir au Ciel. Af-fectueusement,

Alexandra Wolf, amie, Université d’Ottawa

Je sais que tu peux m’entendre et que tu m’observes d’où tu es. Ce qu’on dit est vrai : on ne se rend pas compte de la valeur de ce qu’on a jusqu’à ce qu’on le perde. J’aurais aimé que tu saches quelle bonne âme tu étais et seras toujours. Les anges ne sont jamais déchus et ne t’abandonneront jamais. Je me souviendrai toujours des fois où nous allions en classe ensem-ble, ou de nos discussions animées sur la politique, l’histoire ou la religion. Malgré nos divergences d’opinion, je te tenais en haute estime pour ton intelligence et ton attitude… Mike, tu as laissé une belle marque dans ce monde. Il faut que, comme moi, tu saches et comprennes ce que tu vaux. Je t’aime, mon beau. Repose avec les anges. Affectueusement,

Reem, amie, Université d’Ottawa

Il racontait vraiment des histoires des plus incroyables et je l’en remercie.

Gillian Fische, amie, Université d’Ottawa

Michel est sans aucun doute l’une des personnes qui m’aient le plus impressionné.

Granthy Franklin, Ottawa

Je suis venue aujourd’hui pour vous remercier d’avoir élevé une personne aussi bonne, aussi bienveillante et aussi opti-miste, pour qui j’avais énormément d’estime.

Liann Lachance, guide parlementaire et collègue

Le programme des guides est immédiatement tombé en amour avec Mike, avec sa soif de savoir et son sens de l’humour. Nous nous considérons chanceux de l’avoir connu.

Sophie Bourgon, Programme des guides parlementaires

Mike a été un jeune homme exceptionnel, de la soumission de sa candidature en personne pour le Programme des guides parlementaires au soutien apporté à ses amis et collègues. Ce fut un privilège de le connaître.

Kali Prostebby, Programme des guides parlementaires

Mike était un rayon de soleil au travail. Il a conquis notre cœur dès qu’il est entré pour son entrevue et qu’il s’est présenté en chinois!

Stacey Watson, Programme des guides parlementaires

J’ai connu Michel pendant quelques mois cet été, ce qui, pour vous qui l’avez connu toute une vie, peut sembler comme cinq minutes. J’ai passé beaucoup de temps à lui parler et je veux que vous sachiez à quel point il vous aime et qu’il n’aurait ja-mais voulu vous blesser. Je me souviendrai de votre fi ls, une grande inspiration.

Pascale-Renée Cyr, amie, Université d’Ottawa

Mike, pendant que moi, à 17 ans, je mettais des épiceries dans un sac, toi, tu étais partout dans le monde. Dès le moment qu’on te rencontre, on est soudainement inspiré. Je sais que d’où tu es, tu vas continuer d’inspirer le monde. Avec amour.

Sophie

Michel a été mon premier véritable ami à Ottawa. Nous avions tant en commun. Son amitié, ses idées et nos discussions me manqueront longtemps. C’est un privilège de l’avoir connu.

Peter « O-K » Doherty, ami, Ottawa

Votre fi ls était un de mes seuls amis pendant l’été. Merci, Mi-chel, et merci à vous aussi.

John Simpson, Kamloops, BC

Michel a été ma famille quand je n’en avais pas. Je ne l’oublie-rai jamais.

Bernd Buschke

Michel, ton sourire inoubliable et ton intelligence sans bornes font de toi une très belle âme.

Kerry Duncan, Ottawa

La mémoire de Mike continuera de vivre dans le cœur de tous ceux qu’il a connus. Ceux dont il a touché la vie sont certaine-ment bénis.

Page 14: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

Arts et Culture

[email protected]

le 7 décembre 2009

14 • www.larotonde.ca

Audrey Labrie

The Swell Season est un groupe aux origines multiples, formé principa-lement du chanteur irlandais Glen Hansard du groupe The Frames et de la pianiste et vocaliste tchèque Markéta Irglová. Ceux-ci ne parta-gent malheureusement plus leur vie amoureuse. Malgré leur rupture, ils n’ont pas cessé de composer ensem-ble et ils sont de retour pour nous éblouir de leur musique. Leur his-toire a d’ailleurs inspiré 12 pièces à saveur pop-folk avec lesquelles on ressent une gamme d’émotions qui passent par la mélancolie et la nostalgie, pour ensuite se transfor-mer en sentiment d’espoir. L’album permet de suivre leur séparation non sans douleur et l’ambiguïté de l’amitié après une relation. En effet, l’univers musical intime dévoile les inquiétudes d’un cœur brisé et le dé-sir de garder un lien avec la person-ne tant aimée. Beaucoup se recon-naîtront lorsque Hansard et Irglová

chantent : “Will you stay? Here, stay around, and we’ll both start working this out.”

L’ambiance générale de Strict Joy est plus légère que la trame sonore de Once, et d’autant plus accessible pour les gens qui ne connaissent pas préalablement The Swell Season. En effet, le piano, qui était plus pesant sur le deuxième album si l’on pense à “Lies,” est maintenant en commu-nion avec la guitare acoustique et le violon. De plus, les voix, teintées de tristesse sur la trame sonore de Once, se sont égayées sur quelques pièces et adoucies sur d’autres. Quelques mélodies rappellent Cat Stevens tandis que d’autres arran-gements musicaux font penser à Patrick Watson. Les voix chaleu-reuses sont principalement celles de Hansard et Irglová, mais il n’est pas rare d’entendre tout le groupe à l’unisson, ce qui donne une im-pression envoûtante. “The rain” sera sans aucun doute la pièce qui

restera dans la tête des auditeurs pendant des heures tandis que “Fantasy Man” et “The Verb” les berceront dans leurs plus profon-des pensées.

Dans une entrevue accordée au magazine canadien d’actualité mu-sical Exclaim!, Hansard explique que l’origine du titre de l’album provient du poème “Strict Joy” de James Stephens. « [Celui-ci] évoque le mal-être et cette idée de “je ne souffrirai pas” », explique Hansard à propos de ce qui l’a inspiré dans les paroles de Stephens. “Strict Joy” décrit également l’introspection, qui se marie bien avec l’idée de la rup-ture et de la composition musicale ou lyrique.

Les paroles rassurantes des chan-sons et les mélodies réconfortantes de Strict Joy méritent, selon moi, un 8,75/10. The Swell Season n’a certainement pas fi ni d’épater avec sa musique et le groupe est la preuve irréfutable que l’amitié peut exister après l’amour.

CRITIQUE CD

La pluie, la rupture et la belle saisonLa formation irlandaise The Swell Season donnait naissance à son troisième album, Strict Joy, le 21 novembre dernier. Ceux qui ont entendu parler de l’œuvre cinématographique Once et de sa magni� que trame sonore seront enchantés d’écouter leur nouvel album.

Calendrier culturel du 7 au 13 décembre

ARTS VISUELS

MUSIQUE

DIVERS

Exposition internationale d’estampe numérique miniatureQuand? Jusqu’au 15 décembreOù? Centre d’artistes Voix Visuelle, 81, Beechwood, Ottawa

Paroles de photographies, présenté par la Croix-Rouge canadienneQuand? Du 10 au 17 décembreOù? Galerie Montcalm, 25, rue Laurier, Gatineau (secteur Hull)

Dom Lebo et Les MoindresQuand? Le 11 décembre à 19 h 30Où? Dépanneur Sylvestre, 9, rue Fortier, Gatineau (secteur Hull)

Vilain PingouinQuand? Le 12 décembre à 20 hOù? Salle Odyssée, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

ChinatownQuand? Le 12 décembre à 21 h 15Où? Le Petit Chicago, 50, promenade du Portage, Gatineau (secteur Hull)

Café philo : Le bonheur au quotidienQuand? Le 7 décembre à 19 hOù? Café Gaïa, 103, rue Frontenac, Gatineau (secteur Hull)

SUR LE CAMPUS

Collecte de fonds – Galerie 115 : Vente d’œuvres d’art de fi n de saisonQuand? Le 7 décembre de 14 h à 20 hOù? Galerie 115, 100, rue Laurier est, Ottawa

Véronique Strasbourg

Cyrano TagQuand? Du 12 au 20 décembreOù? La Nouvelle Scène, 333, avenue King-Edward, Ottawa

THÉÂTRE

The Swell Season prouve que l’amitié peut subsister après l’amour.Photo The Swell Season

Envoyez votre CV et votre lettre de présentation à [email protected] avant le 11 décembre.

Pour plus d'information, visitez larotonde.ca ou contactez-nous via [email protected].

Poste bien rémunéré!!!

embauche!!!Vous voulez vous joindre à une équipe dynamique et acquérir une expérience sans égale? La Rotonde est présentement à la recherche d’un Rédacteur en chef.

Expertise en gestion d’équipe et en journalisme requise ainsi qu’une bonne connaissance des enjeux du campus de l’Université d’Ottawa.

est à la recherche d’un Chef de pupitre Actualités

Pour des renseignements supplémentaires, veuillez contacter Céline Basto, directrice générale, à [email protected]

ou visitez larotonde.ca

Page 15: La Rotonde - Édition du 7 décembre 2009

Arts et Culture

[email protected]

le 7 décembre 2009

www.larotonde.ca • 15

La semaine dernière, le ballet Cas-se-noisette était, encore cette année, présenté au Centre national des Arts. « Quelle bonne façon d’entamer le mois de décembre et la période des Fêtes! » peut-on penser. Le concept est pertinent – on parle, après tout, d’un casse-noisette reçu en cadeau de Noël – mais, avouons-le, pas très ingénieux. Tout le monde le sait : Casse-noisette rime avec Noël. On n’ira pas assister à une représen-tation de ce ballet en juillet. Il n’y aurait aucune logique là-dedans : c’est en décembre que ça se passe. Et si on manque la représentation de cette année, pas de danger! On pourra se reprendre dans un an.

On est tellement devenu habitué au fait que ce spectacle soit présenté annuellement que plusieurs tiennent pour acquis qu’ils iront revoir le chef-d'œuvre chorégraphique du temps des Fêtes. On ne demande plus « as-tu déjà vu le ballet Casse-noisette? », mais plutôt : « es-tu allé voir le ballet Casse-noisette de cette année? » Le spectacle fait partie, pour plusieurs, des traditions de Noël. Il faut déci-dément qu’ils aient une profonde ad-miration pour celui-ci pour vouloir y assister d’année en année.

Évidemment, si on apprécie une œuvre, on en veut plus. On entend souvent, à la sortie du cinéma : « C’était bon, mais je ne le regar-derais pas deux fois », synonyme de « fi nalement, j’ai pas “trippé ”». Quand on a adoré un livre, on veut le relire. On veut réentendre la nou-

velle chanson à la radio qui nous est restée dans la tête toute la journée tellement on l’a aimée. Son fi lm pré-féré, on ne se lasserait pas de l’écou-ter. On le connaît par cœur, mais on ne peut pas s’en empêcher.

C’est pourquoi, en décembre, les fans de Casse-noisette assistent une fois de plus à leur spectacle du temps des Fêtes. Ils en connaissent les chansons, l’histoire, les person-nages, le décor approximatif… mais ça ne les empêche pas d’être là, assis fi èrement dans leur siège au CNA en attendant impatiemment la ver-sion annuelle – modifi ée, repensée, retravaillée, remodelée – de la cho-régraphie.

Le phénomène est quand même étrange, admettez-le. Plus on connaît une œuvre, plus elle nous intéresse. Jusqu’au jour où, oups! on l’a trop vue, entendue, lue… et qu’on décide de changer de disque, littéralement.

La beauté de Casse-noisette, c’est qu’on a pensé à tout ça. Le spectacle est présenté une fois par année. On a donc 11 mois pour passer à autre chose et approfondir nos connais-sances de la scène culturelle ailleurs. Décembre arrive alors pour nous rappeler nos devoirs. On troque nos albums pour d’autres à thématique du temps des Fêtes, et nos soirées au cinéma pour une représentation de Casse-noisette. Qu’on aime ou non la version de cette année, on sait qu’on y retournera l’année sui-vante. C’est comme ça.

Redon-danseIn abstractoJulie-Anne Lapointe, Chef de pupitre Arts et culture

Création états-unienne datant du 19e siècle, le hamburger a rapidement été adopté par le reste de l’Amérique du Nord et, par la suite, le monde entier. Le hamburger est universel. On l’admire, le critique, le réinvente et le déguste. Pour certains, il évoque le fast-food et la cor-ruption de notre alimentation; pour d’autres, ce mets rappelle les barbecues familiaux ou les premiers moments d’une gourmandise naissante.

Je ne le cache pas : je me range très clai-rement dans le camp des amateurs de ham-burgers. Et c’est en tant que défenseur du hamburger que j’écris cet article. Voyez-vous, on témoigne d’un phénomène inquiétant à Ottawa depuis quelques années. En effet, il semblerait que des gens mangent de mauvais hamburgers, mais sans s’en rendre compte. Je cible ici la chaîne ottavienne The Works, gagnante de plusieurs prix « Meilleur ham-burger en ville ». Avant de m’embarquer dans une tirade insensée, je vais prendre le soin de défi nir ce qu’est, idéalement, le hamburger.

Il est simple, le hamburger. Pain, bœuf ha-ché et peut-être fromage : ce sont les ingré-dients de base et, outre un ou deux condiments de votre choix, c’est tout ce dont vous avez be-soin pour un excellent hamburger. Qu’en est-il

des autres ingrédients? J’y reviendrai. Parlons d’abord de la viande : le bœuf haché.

Le bœuf haché trouvé en épicerie, maigre ou extra-maigre, est, on en convient, banal. Or, on peut hacher toutes sortes de coupes de bœufs, atteignant ainsi différents résultats en ce qui a trait au goût, au contenu de gras et à la texture. Si le bœuf haché maigre est insipide, c’est jus-tement parce qu’il ne contient pas de gras. Ain-si, un bon hamburger doit contenir environ 20 à 25 % de gras, ce qui assure ce savoureux goût de bœuf et, aussi, empêche la viande de se des-sécher lors de la cuisson. Il est aussi important que la viande ne soit pas hachée trop fi nement, car on risque ainsi de se retrouver avec une texture granuleuse et déplaisante. Le sel est un ingrédient nécessaire dans une boulette de hamburger, puisqu’il permet de dégager toutes les saveurs et les arômes de la viande et d’éviter qu’on sombre dans un terne ennui gustatif. La cuisson est tout aussi importante : trop cuite, la viande devient sèche, perd son gras et déçoit. Cuite un peu plus que saignante, la boulette reste juteuse et succulente. Certains ajouteront des œufs, des oignons ou d’autres assaisonne-ments au mélange de leurs boulettes, mais c’est une erreur. Ces agréments ne vont qu’atténuer le goût du bœuf, qu’on veut plutôt souligner.

Après tout, c’est un hamburger, pas un pain de viande.

Le pain comme tel est aussi crucial. Sec, friable ou grumeleux, il gâche toute bouchée. Il devrait plutôt être moelleux, pliable et frais, mais suffi samment consistant pour bien sup-porter son contenu. Idéalement, le pain est un complément, un véhicule dont les caractéris-tiques accentuent la qualité de la viande sans nous en distraire. J’ai souvent trouvé que les pains à hamburger en vente à 99 ¢ à l’épicerie s’avèrent le meilleur choix.

Pour ce qui en est de The Works, la viande qu’on y trouve, d’abord, est sèche, trop cuite, fade et débarrassée de sel. Lourde et consis-tante, elle reste néanmoins insipide et inin-téressante. Malgré l’absence de gras dans la viande, le pain sec arrive à se détacher en miettes et je dois plusieurs fois prendre une gorgée d’eau afi n d’avaler aisément. Si les hamburgers sont de piètre qualité, pourquoi les gens fréquentent-ils en masse cet établis-sement? En raison de l’énorme quantité d’in-grédients, saugrenus et inusités, qu’on ajoute aux hamburgers. Mais ce ne sont pas ces arti-fi ces qui vont me distraire de la réalité. Pour l’instant, quand je cherche un bon hamburger, je le trouve dans ma cuisine.

Au secours du hamburgerLe coin du gloutonEric Ricou

Julie-Anne Lapointe

Plusieurs étudiants et gens de la communauté se sont déplacés au pavillon Tabaret le vendredi 4 dé-cembre dernier, à midi, pour assis-ter à une représentation musicale soulignant Noël et le travail acharné des étudiants en musique. Le grand concert annuel du temps des Fêtes « Offrande musicale pour Noël », organisé par le Département de mu-sique de l’Université d’Ottawa en collaboration avec le Centre des ser-

vices spirituels, mettait en vedettes des ensembles choraux, un chœur de cuivres, des solistes et d’autres musiciens sous la direction de Lau-rence Ewashko.

Les membres du Chœur Cali-xa-Lavallée, l’Ensemble choral de l’École de musique, ont livré une excellente interprétation d’un ré-pertoire de chansons à thématique de Noël. Tous vêtus de noir, de vert et de rouge, les choristes ont chanté les classiques du temps des Fêtes connus du grand public, tels « D’où

CONCERT DE NOËL

L’École de musique en spectacleviens-tu bergère? » et « Ô nuit de paix ». Le répertoire comportait autant de pièces françaises que d’anglaises.

La musique et les chants livrés étaient d’un excellent calibre. Le programme du concert avait été bien pensé, puisqu’un enchaîne-ment fl uide se faisait entre les dif-férentes prestations. L’ensemble de chorales chantait deux chansons pour ensuite laisser la place au qua-tuor de violonistes et violoncellistes, et, plus tard, à la soprano Isabelle Lacroix. Le public était d’ailleurs in-vité, à plusieurs reprises, à mêler sa voix à celle des choristes.

D’une durée d’environ 1 h 15, la cérémonie a permis aux specta-teurs de constater le talent des étu-diants en musique de l’Université d’Ottawa. L’événement aurait été d’autant plus impressionnant s’il avait eu lieu dans une salle plus pro-pice aux spectacles. L’éclairage fl uo-rescent et le décor fade de la grande salle multifonctionnelle du pavillon Tabaret (local 112) nuisaient quel-que peu à l’ambiance créée par les musiciens.

À leur sortie de la salle, les cho-ristes ont continué d’entonner leurs chants jusqu’à la rotonde du pa-villon, au foyer principal de Taba-ret. Le public les a suivis et a écouté les derniers airs chantés, tandis que des employés de l’édifi ce sortaient un à un des bureaux pour assister eux aussi à ce spectacle. Le concert a bien clôturé la session et a souli-gné les efforts des étudiants en mu-sique.

Une offrande de talent au concert annuel du temps des Fêtes.Photo Jessica Rose

Photo Eric Ricou

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le 7 décembre 2009

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Maxime [email protected] SportsL’année 2009 tire à sa � n. Fin d’année étant souvent synonyme de bilan annuel, La Rotonde a trouvé pertinent de rassembler les meilleurs et les plus assidus des journalistes qui couvrent l’actualité sportive du campus pour qu’ils se prononcent sur certaines questions. Maxime Goulet (MG) a recueilli les opinions, impressions et prises de position d’Andrew Hawley (AH) du Fulcrum, Simon Cremer (SC), Romain Guibert (RG) et Pierre Bergeron (PB) du Pony Express et Vincent Duquette (VD) de La Rotonde.

La presse se prononce

Quelles équipes sont susceptibles de remporter un championnat (Sports universitaires de l’Ontario, SUO, ou Sport interuniversitaire

canadien, SIC)? Expliquez.The Fulcrum (TF) LePonyExpress.com (PX) La Rotonde (LR)

Consensus : L’équipe de basket-ball masculin connaît jusqu’à maintenant d’excellentes performances.RG, PX : « Inévitablement, le nom de l’équipe de basket-ball arrive en tête. On a eu quelques frayeurs en début de saison, pensant qu’elle aurait beaucoup de mal à rivaliser avec les plus grandes pointures. Mais avec la grande victoire contre Lakehead, il ne reste plus qu’à voir le chemin que cette équipe continuera d’emprunter en janvier. Si elle est aussi dominante, on peut s’attendre à ce qu’elle soit un sérieux prétendant aux titres ontarien et canadien, d’autant plus que Carleton semble prenable cette année. »AH, TF : « Parce que Dave DeAveiro et Josh Gibson-Bascombe sont les meilleurs! L’équipe joue bien ensemble. »

L’Athlète qui s’est le plus démarqué cette année?TF Brad Sinopoli

(foot ball masculin)

AH : « Brad Sinopoli, Courtney Luscombe [soccer féminin], Dax Dessurault [basket-ball masculin]. »

PX Brad Sinopoli, Courtney Luscombe

SC : « Brad Sinopoli. Brad n’a pas joué avant septembre, mais il a sauté dans les souliers de l’athlète avec le plus de pression sur le campus [Josh Sacobie], et a répondu à des attentes très, très élevées. »PB : « Courtney Luscombe. Quand tu fi nis meilleure buteuse de ton équipe et que ton équipe est la plus performante de l’Université d’Ottawa! pas besoin de se poser la question. »

LR Brad Sinopoli,Josh Gibson-

Bascombe (basket-ball

masculin)

VD : « Brad Sinopoli. Il a été la pierre angulaire de l’offensive ottavienne et a dominé tous les aspects du jeu avec son bras et ses jambes. Il a permis aux Gee Gees de fi nir avec une fi che de six victoires et deux défaites. »MG : « Je n’ai pas assez suivi les fi ns de saison 2008-2009, mais je vais y aller pour Josh Gibson-Bascombe parce qu’il mènera son équipe loin. »

Les améliorations à apporter au Service des sports (SDS), au Streaming Sports Network Canada (SSN), au Sport interuniversitaire canadien (SIC) et/ou aux Sports universitaires de l’Ontario (SUO)?

TF AH : « Pour l’instant, je suis assez content avec les sites web du SDS, du SSN Canada, du SIC et des SUO... Peut-être plus de vidéos des Gee-Gees sur le site du SDS. »

PX RG : « Le SDS a quelques problèmes de personnel, donc tant que ce n’est pas résolu, on ne peut leur en demander plus. Une chose est sûre, leur campagne de promotion est sur le bon chemin. Le SUO et le SIC ont revu leurs sites web respectifs. Rien à dire : celui des SUO est super. Mais le site du SIC, c’est tout le contraire (euphémisme). Il manque encore tellement d’information (euphémisme). »SC : « SDS : Plus de publicité pour les matchs, des cheerleaders, obtenir une licence pour la vente d’alcool (et, conséquemment, compartimenter les tribunes).[…] SIC/SUO : Sites [Internet] ennuyeux, résultats qui tardent à apparaître. Souvent, on se demande si ça vaut vraiment la peine d’avoir une entité nationale, au lieu de simplement se fi er aux autorités de chaque conférence. »PB : « Pourquoi ne pas garder les statistiques des années passées en archives sur le site? Pas seulement à des fi ns journalistiques, mais aussi pour les recruteurs professionnels! »

LR MG : « Il est surprenant de voir que certaines statistiques diffèrent d’un site web à un autre. Pour ce qui est du SIC, son nouveau site a la qualité d’être… nouveau. »

Photo Jessica Rose

Photo Maxime Goulet

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Sports

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le 7 décembre 2009 Sports

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Le meilleur coach de 2009 (janvier à décembre)? Pourquoi?

TF Paul Carson (golf masculin)

AH : « En golf masculin. […] C’est toujours bon quand on gagne le SUO! Surtout quand les autres équipes ont beaucoup plus d’argent. »

PX Andy Sparks (basket-ball

féminin) Dave DeAveiro

(basket-ball masculin)

Steve Johnson

RG : « On ne peut pas passer sous silence le travail d’Andy Sparks. La fi n de saison des Gee-Gees, l’an dernier, était incroyable. Il a transformé une équipe qui avait un dossier de 3-19 en une formation qui a signé une fi che de 15-7, puis qui a terminé deuxième au championnat ontarien, se qualifi ant pour les Nationaux. Cette année, le départ est plus ardu, son équipe étant tout juste au dessus de .500, mais la moitié de ses joueuses sont des recrues. Il a vraiment transformé ce programme de la plus belle des façons. »

LR Dave DeAveiro,Denis Piché

VD : « Denis Piché a accompli un travail phénoménal avec l’équipe de football de l’Université, gagnant six parties sur huit dans une division très compétitive du SUO. »

La plus belle amélioration jusqu’à maintenant (entre 2008-2009 et 2009-2010)?TF Baseball AH : « 3-13 en 2008 et 12-4 cette saison. Aller jusqu’aux

Nationaux en octobre, ils sont magnifi ques. »

PX Brad Sinopoli, Warren Ward (basket-ball masculin), Natation,

Soccer féminin

SC : « Warren Ward. L’an dernier, il était un touriste en défensive. Maintenant, c’est un joueur complet, qui vient régulièrement en appui à [Josh Gibson-Bascombe]. »RG : « La natation […] a réformé son système, comprenant moins de nageurs, et qui en a déjà mis plein les yeux. »

LR AthlétismeMG : « On n’a pas encore vu les résultats, mais l’équipe a beaucoup plus de profondeur que l’année dernière, ce qui risque d’avoir une incidence majeure au classement général. »

Tous sports confondus, quelle équipe ou athlète vous a le plus surpris cette année?

TF Baseball,Rugby féminin

AH : « L’équipe de baseball avait une saison terrible, l’année dernière, et, cette saison, elle est allée jusqu’aux Nationaux. Rugby a commencé 3-0 cette saison, ce qui m’a aussi beaucoup surpris. »

PX Football,Soccer féminin

Basket-ball féminin

PB : [Football] « Après un départ de 0-2, l’équipe a fi ni avec une fi che de 6-2 malgré la jeunesse de l’équipe. L’avenir est prometteur et j’ai confi ance que les recrues de cette année seront encore plus dominantes dans les années à venir. »SC : « Soccer féminin. Année après année, elles sont là. Un peu comme basket-ball masculin, mais je trouvais que mes réponses commençaient à se ressembler pas mal. »

LR Corey Thibaudeau

(hockey masculin),Volley-ball

féminin

MG : « En volley-ball, les fi lles sont d’un très bon calibre et pourtant, elles traînent en fond de classement. »VD : « L’attaquant de troisième année Corey Thibodeau en a surpris plusieurs cette année en étant le joueur le plus constant. Ce petit joueur qui se démarque par sa vitesse et son effort soutenu a su prendre sa place au sein du premier trio du Double G. »

L’entraîneur qui a le moins bien utilisé ses ressources en 2009?The Fulcrum (TF) LePonyExpress.com (PX) La Rotonde (LR)

Consensus : L’équipe de hockey masculine et/ou l’équipe de hockey féminine connaissent jusqu’à maintenant les performances les plus décevantes de l’année 2009.

PB, PX : « L’équipe [masculine] ne semble pas avoir de système et l’entraîneur ne peut fi xer le problème d’indiscipline qui coule l’équipe la plupart du temps. »RG, PX : « C’est dur de se prononcer sur la question. Pour l’instant, le début d’année plus que diffi cile de l’équipe de hockey masculine place Dave Leger dans l’eau chaude. Cela fait quelques saisons qu’il est en poste et, malgré de bonnes formations sur la glace, elles semblent toujours se chercher. »MG, LR : « J’ai confi ance que les fi lles vont avoir une meilleure deuxième moitié de saison. Pour les gars, je crois que je jette la serviette pour cette année. »

Quel média a le mieux couvert l’actualité sportive et pourquoi?TF AH : « C’était très proche, mais le Fulcrum! Ha ha! »

PX PB : « Le Pony Express certain, même si tu vas mettre La Rotonde! »SC : « Les étudiants sont vraiment choyés, parce qu’ils en ont, du choix. La Rotonde et Le Pony Express se complémentent tellement bien qu’il est trop diffi cile pour moi de les départager. »

LRMG : « posez la question, c’est y répondre : La Rotonde, voyons. »VD : « Évidemment, les deux journaux indépendants de l’Université ont offert une couverture des plus précises des différents événements sportifs. De plus, l’équipe du Poney Express a fait un travail remarquable avec leur site Internet ainsi que leur émission de radio hebdomadaire. Félicitations à La Rotonde, au Fulcrum et aux deux maîtres du Poney Express. »

Commentaire 2009…TF AH : « Félicitations à Queen’s pour avoir gagné la coupe Vanier… NON, je blague! »

PX SC : « Il y a beaucoup d’équipes avec du potentiel, à Ottawa. Mais tant qu’elles n’ont pas gagné de titre, les gens n’ont pas vraiment tendance à leur porter attention. Il serait temps de voir un championnat remporté par les Gee-Gees. »

LR « À l’instar de celui de l’année passée, le nouveau photographe du SDS est pas mal beau bonhomme. »

Photo Simon Cremer

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Sports

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Sports le 7 décembre 2009

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Maxime Goulet et Vincent Duquette

« Il faut vraiment gagner ces deux matchs », commentait Lio-nel Woods, entraîneur du Gris et Grenat, avant les deux rencontres contre Lakehead. Les Gee-Gees ont répondu aux attentes de leur entraî-neur en défaisant les Thunderwol-ves deux fois en autant de soirs. Le premier match s’est terminé en trois manches (25-14, 25-22, 25-28), tout comme le second (25-13, 25-21, 25-21).

Le premier match a pris un cer-tain temps avant de se mettre en marche. Les fans les plus loyaux percevaient d’ailleurs une certaine anxiété dans le jeu des Ottaviennes. Heureusement, tout a fi ni par se re-placer. Plusieurs frappes gagnantes leur ont donné un élan que leurs adversaires n’ont pas réussi à briser par la suite.

En effet, le reste de la rencontre s’est déroulé selon le même schème, c’est-à-dire une domination subtile, mais constante des Gee-Gees. Tess Edwards, qui s’était ouvert les ge-noux il y a quelques semaines en récupérant un ballon dans les es-trades, a récidivé cette semaine en montant la première marche de l’es-trade pour rapporter un ballon en jeu. Après deux sets, Lakehead, qui jouait déjà maladroitement depuis

le début du match, semblait de plus en plus fatigué.

Stephanie McGuinty et Melissa Morelli ont dominé les leurs au chapitre des points marqués avec respectivement neuf et huit frap-pes gagnantes. Du côté des blocs en solitaire, c’est Joanie Beauregard-Veillette qui a été la meilleure chez les siennes malgré un temps de jeu plutôt limité avec trois. Après la victoire des Ottaviennes, leur pi-lote se disait satisfait. « Il n’y a pas de partie de facile pour nous. Pour l’instant, au niveau de la constance, il faut s’assurer de bien faire ses de-voirs », a-t-il toutefois ajouté.

Le second match a donné lieu à une belle opposition de la part de Lakehead, mais les Ottaviennes étaient tout simplement trop fortes pour les joueuses de Thunder Bay. Une foule impressionnante s’était déplacée pour encourager le Double G, qui a répondu à ses encourage-ments en dominant leurs opposan-tes trois manches à zéro.

La première manche a été domi-née jusqu’à la fi n part la troupe de Lionel Woods, qui a pris une avance confortable de 14 points en début de manche. Lakehead a tenté tant bien que mal de revenir dans ce premier set, mais les Gee-Gees ont répliqué aux nombreuses attaques adverses. Karina Krueger Schwanke y est allée

de plusieurs smashs gagnants, bien servie par les passes de sa compa-triote Tess Edwards.

Le match a soudainement pris une tournure différente quand les Thunderwolves ont commencé à jouer du volley-ball plus inspiré et à attaquer avec plus de conviction. Elles ont même réussi à prendre un certain rythme en début de deuxiè-me et troisième manches pour me-ner celles-ci par cinq et sept points. Le Gris et Grenat ne s’est pas laissé impressionner par ces avancées, qu’elles ont rattrapées à deux repri-ses pour savourer leur quatrième victoire de la saison. C’est grâce à un travail collectif et à une performance sans faille de Tess Edwards (joueuse du match) et de Joanie Beauregard-Veillette que le Double G a pu quit-ter pour les vacances de Noël avec deux victoires importantes.« Disons que ça fi nit bien la mi-saison », a affi rmé Beauregard-Veillette, toute souriante. « Il faut y aller match par match », a-t-elle ajoutée.

Les volleyeuses des Gee-Gees re-noueront avec l’action le 8 janvier 2010 à Brock, où elles entameront la deuxième partie de leur calendrier. Plusieurs matchs importants atten-dent les Ottaviennes, aussi devront-elles jouer avec constance pour es-pérer remporter le championnat du Sport universitaire de l’Ontario.

VOLLEY-BALL FÉMININ

Deux victoires à point nommé

Catherine Cimon

La Rotonde : D’où t’es venue la vocation?Gee-Gee : Eh bien, dans l’écurie Gee-Gee et à la ferme, quand j’étais petit, mes parents me répétaient toujours qu’un jour, j’irais à l’univer-sité et que ce serait mon tour d’être le Gee-Gee; c’est quelque chose qui m’est venue naturellement.

LR : Tes parents ont-ils déjà représenté l’Université d’Ot-tawa?GG : Oh oui, mon père a été le Gee-Gee durant les années 1960 et ma mère, pendant un an, en 1972.

LR : Comment se sont-ils ren-contrés?GG : Par hasard, je crois, entre deux compétitions au cours d’une course d’obstacles.

LR : Est-ce que tous les Gee-Gees ont la chance de deve-nir, au moins une fois dans leur vie, la mascotte officielle des équipes ottaviennes?GG : Non, pas du tout. On nous fait passer des tests d’aptitude, des compétitions et des épreuves. Je dirais que la plus grande qua-lité qu’un Gee-Gee doit avoir, c’est toutefois de savoir danser; les vrais sont de bons danseurs.

LR : Quel est ton meilleur truc pour un public qui n’est pas en-joué, qui ne participe pas?GG : Je fais jouer la chanson de Jus-tin Timberlake, “Sexy Back.” C’est absolument la meilleure façon pour moi de faire participer les gens.

LR : Même si tu es diffi cile à manquer, on ne te voit pas souvent sur le campus. Où te caches-tu?GG : Mais non! Je suis souvent à différents endroits de l’Université. Par exemple, on peut me voir ré-gulièrement au pavillon Montpetit, dans les studios de danse, à la pis-cine et même dans la salle d’entraî-nement!

LR : Vas-tu veiller avec les équi-pes de sports dans les coins chauds de la ville?GG : Oui. Étant donné que je suis un bon danseur, j’aime sortir dans les boîtes à chansons; mais je man-que parfois de place, c’est parfois gênant…

LR : Est-ce qu’une mascotte, c’est toujours heureux, ou ça peut être triste de temps à autre?GG : (Rires) C’est certain qu’il y a des down, des fois. Surtout le ma-tin quand il y a moins de parties des Gee-Gees.

LR : As-tu une équipe de sport préférée parmi le Double G?GG : Le basket-ball, sans hésitation. Masculin.

LR : Que réponds-tu à ceux qui n’aiment pas la mascotte de l’Université d’Ottawa?GG : S’ils ont peur de la mascotte – parce que c’est normal, je peux intimider avec mes gros muscles –, je comprends. Sinon, je leur dirais qu’ils ne supportent pas leur école s’ils n’aiment pas la mascotte!

LR : En tant que mascotte, fais-tu des choses bizarres durant les matchs?GG : Oui. Je m’assois souvent dans une poubelle, je vole les sacoches et je prends les foulards des femmes…

LR : C’est donc une forme de fétichisme envers les accessoi-res féminins?GG : Si on veut, haha!

LR : As-tu déjà eu une histoire d’amour avec une autre mas-cotte?GG : Pas vraiment. De temps en temps je sors avec Youppi, c’est un bon « chum de gars ». Par contre, le Raven de Carleton et moi, on ne s’entend vraiment pas bien. On se croise quelquefois au Centre Rideau et on ne se dit même pas bonjour.

Après une absence de deux éditions dans votre Rotonde, les Tirs de barrage reviennent cette semaine avec un invité de marque, l’athlète le plus complet du Gris et Grenat : la mascotte des Gee-Gees.

Tirs de barrage

Photo Jessica Rose

Photo Mathieu Langlois

Les Ottaviennes ont su répondre aux attentes de leur entraîneur.

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Sports

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seurs adverses, les Gaels sont venus déjouer le gardien Riley Whitlock à un peu moins de cinq minutes de la fi n du match. Queen’s n’a plus ja-mais regardé derrière par la suite, ajoutant à leur avance en fi n de pé-riode pour se sauver avec la victoire. Le gardien de but des Gaels, Mac-kenzie Ball, a littéralement volé les Ottaviens tout au long du match en effectuant plusieurs arrêts spectacu-laires, dont 14 en troisième période.

Ce match met un terme à la mi-

saison de hockey des Gee Gees, qui renoueront avec l’action le 8 janvier 2010 à Carleton. Plusieurs matchs diffi ciles attendent la trou-pe de Dave Leger. Celui-ci espère d’ailleurs que l’équipe remplira les objectifs qu’elle s’était fi xés en dé-but de saison : « Il faut y aller un match à la fois, mais une présence en séries éliminatoires seraient grandement satisfaisante. Les gars sont très optimistes et fi ers de re-présenter l’Université d’Ottawa. »

Maxime Goulet

À 22 ans, Mélanie Banville est maintenant « trop vieille » pour continuer à faire le sport auquel elle se dédiait depuis son enfance : la gymnastique. Néanmoins, elle a décidé que sa carrière sportive ne s’arrêterait pas là et que sa soif de dépassement continuerait de la mener vers d’autres défi s à relever. Ainsi, la jeune femme a joint cette saison l’équipe d’athlétisme des Gee-Gees et a décidé de se donner un second souffl e. Elle s’entraîne maintenant activement au saut à la perche et compte bien étonner au cours de la saison.

Une expérience inoubliable

La nouvelle perchiste n’arrive toutefois pas en terrain totalement inconnu aux champs universitai-res. En effet, si c’est la première fois qu’elle faisait du saut à la perche, les compétitions de haut calibre, elle peut en parler longtemps.

C’est que Mélanie Banville est « retraitée » de l’Équipe Canada de gymnastique et compte à son actif plusieurs compétitions de niveau international, dont une participa-tion aux Jeux olympiques d’Athè-nes en 2004, une expérience qu’elle qualifi e d’inoubliable : « C’est dif-fi cile à expliquer, c’est l’expérience d’une vie. Pour un athlète, c’est le top. » Néanmoins, même si les Jeux olympiques regroupent pour une

PORTRAIT D’ATHLÈTE

Des Olympiques à l’athlétisme

Vincent Duquette

Les Gee-Gees affrontaient les Stin-gers de l’Université Concordia à Montréal dans un duel qui oppo-saient deux équipes des bas-fonds du classement du Sport universi-taire de l’Ontario. Ottawa n’a pas réussi à mettre fi n à sa série de dé-faites et s’est incliné par la marque de 6 à 1. Après une première période sans buts, Concordia a littéralement explosé en deuxième et troisième périodes, déjouant le gardien Aaron Barton à six reprises. L’attaquant ottavien Simren Sandhu a été le seul à percer la muraille du gardien ad-verse en fi n de troisième période.

« C’était un match très découra-geant », déclare l’entraîneur-chef Dave Leger. « Nous avons subi des punitions inutiles et, encore une fois, nous nous sommes retrouvés dans une situation diffi cile en ten-tant d’empêcher [Concordia] de

compter. C’était un effort décevant, un résultat décevant. » Les Gee Gees subissaient donc une cinquième dé-faite de suite et une septième en huit matchs.

Pas encore assez

La dernière partie du Double G avant le congé des Fêtes était dis-putée au Complexe sportif de l’Uni-versité d’Ottawa face aux Gaels de l’Université Queen’s, contre qui il avait perdu 8 à 5 la semaine der-nière. Malgré leur effort soutenu et leur belle performance générale, les Gee-Gees se sont tout de même in-clinés par la marque de 3 à 1, devant

une foule d’étudiants énergique. « Les gars ont bien joué, ils méritaient un meilleur sort. Il y avait une belle énergie dans l’amphithéâtre et nous avons pris beaucoup moins de pu-nitions qu’à l’habitude », soulignait Dave Leger après le match.

La première période a été tout à l’avantage du Gris et Grenat, qui a réussi à limiter la puissante attaque de Queen’s à seulement cinq lancers. L’échec-avant d’Ottawa a permis de créer plusieurs chances de marquer et de forcer les joueurs adverses à prendre des punitions. Les Gee Gees ont même ouvert la marque lors de leur premier jeu de puissance : Mat-thieu Methot a déjoué le gardien de Queen’s d’un lancer de l’enclave. Sandhu et Thibaudeau ont obtenu des passes sur ce but. Ottawa est fi nalement retourné au vestiaire avec une avance d’un but, et ce sans prendre de punition.

Le jeu robuste a été le fait mar-quant du deuxième engagement, plusieurs bonnes mises en échecs ayant été servies par les deux équi-pes. Même si quelques punitions sont venues gâcher un peu le ryth-me que le Double G avaient pris en première, ce dernier a effectué un travail solide en désavantage numé-rique pour limiter Queen’s à un seul but, celui de Joey Derochie.

Même si les Gee-Gees ont com-plètement dominé le dernier enga-gement en créant plusieurs chances de marquer et en pressant les défen-

Fin de semaine décevanteHOCKEY MASCULIN

quinzaine de jours les meilleurs athlètes du monde et que plusieurs s’effondrent sous la pression, Mé-lanie Banville les aborde avec une tout autre vision. Pour elle, la diffé-rence n’est pas grande entre le cali-bre des compétiteurs aux Olympi-ques et celui des championnats du monde. Elle ajoute qu’en plus, les fi lles en gymnastiques se connais-

sent, car ce n’est pas la première fois qu’elles s’affrontent les unes les autres dans de grands événements sportifs : « Ce n’est pas totalement nouveau. »

Questionnée au sujet du scan-dale des gymnastes chinoises aux Jeux olympiques de Beijing, Ban-ville répond qu’elle n’a pas vrai-ment été confrontée directement à

cette problématique lors de sa pro-pre expérience olympique, et qu’en 2004, toutes les fi lles semblaient être âgées de 16 et 17 ans. Elle ajoute toutefois que la situation semblait pire à Pékin, car, selon elle, les Chinois voulaient vraiment remporter des médailles et impres-sionner le reste de la planète avec leurs athlètes surhumains.

Un nouveau départ

Après une longue et brillante car-rière de gymnaste, Mélanie Banville a décidé cette année de ne pas laisser la passion du sport s’éteindre dans sa vie. On la retrouve maintenant au sein du Gris et Grenat en tant que seule perchiste de l’équipe.

L’étudiante de l’Université d’Ot-tawa se dit ravie de son choix et ne le regrette aucunement. Elle décrit l’ambiance qui règne dans les com-pétitions d’athlétisme comme ex-trêmement motivante et beaucoup moins stressante qu’en gymnasti-que et soutient que, jusqu’ici, c’est une très belle expérience. D’autre part, les pratiques d’équipe sont se-lon elle beaucoup plus entraînantes et « le fun ». La discipline est aussi moins stricte et ses collègues sont motivants : « Tout le monde qui est là l’est parce qu’il veut y être! »

Quant à ses chances de retourner un jour aux Jeux olympiques, cette fois en tant que perchiste, Mélanie Banville se garde un petite réserve. Ainsi, la jeune femme affi rme qu’el-le saura à quoi s’attendre après avoir participé à quelques compéti-tions de calibre universitaire. Pour l’instant, elle se donne à 100 % dans sa nouvelle discipline et reste positive quant à un éventuel retour aux Olympiques : « Tout est possi-ble; il ne faut jamais croire que l’on ne peut faire quelque chose, il faut toujours croire en soit et donner son maximum! »

« C’était un match très décourageant. »- Dave Leger

Photo Jessica Rose

Photo Maxime GouletDe gymnaste olympique qu’elle était, Mélanie Banville s’est convertie au saut à la perche.

L’effort soutenu et la belle performance générale n’ont pas suffi à défaire Queen’s.

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Sports

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Sports le 7 décembre 2009

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Maxime Goulet, Chef de pupitre Sports Prolongation

Vincent Duquette

La fin de semaine des 27 et 28 novembre a déterminé les deux suprématies du football canadien. En effet, le match de la coupe Va-nier avait lieu samedi et celui de la coupe Grey, dimanche. Ce sont les Gaels de l’Université Queen’s qui représentent la meilleure équipe universitaire au pays, eux qui ont défait les Dinos de l’Université de Calgary devant une foule record à Québec. Le lendemain, la 97e coupe Grey était disputée entre les deux équipes championnes de leur section. Les Alouettes de Montréal étaient les favoris pour remporter le match ultime face aux Roughri-ders de Régina. Même si les Rou-ghriders ont mené pendant tout le match, les Alouettes ont réalisé l’impossible en effectuant une re-montée spectaculaire au quatriè-me quart pour remporter ce match mémorable.

La coupe Vanier

Après une première demie do-minée par les Dinos, les Gaels ont effectué une remontée de 18 points en deuxième demie pour rempor-ter ce match avec un score final de 33 à 31 devant plusieurs de leurs partisans, qui ont fait le voyage

à Québec pour encourager leur équipe.

Les Gaels tiraient de l’arrière 25-7 en début de deuxième de-mie et plusieurs croyaient que les chances que Queen’s améliore le pointage étaient nulles. En revan-che, l’offensive dirigée par l’excel-lent quart Danny Brannagan a per-mis de marquer 26 points sans ré-plique aux troisième et quatrième quarts pour remporter la victoire. Même si les Dinos de Calgary ont tenté une dernière poussée en fin de match, celle-ci a échoué de deux points sur leur dernier tou-ché pour leur permettre d’équili-brer le pointage.

Il s’agit de la première conquête de la coupe Vanier depuis 1992 pour Queen’s.

La coupe Grey

Les Roughriders ont commencé le match en lions en prenant rapi-dement les devants 10 à 0. L’atta-que montréalaise a eu beaucoup de difficulté à démarrer, provo-quant deux revirements coûteux et ne marquant que trois points en première demie. À la fin de celle-ci, les Roughriders dominaient 17 à 3.

La deuxième demie a donné lieu à l’une des plus belles remontées

Scénarios dignes de � lms hollywoodiens

J’aime le sport. J’aime le cinéma. J’aime le sport au cinéma. Mais ce que j’aime encore plus que ces trois choses, c’est quand les spor-tifs « s’amusent » à faire du ciné-

ma. Je ne parle pas de Dan Marino qui fait une apparition dans Ace Ventura mène l’enquête. Non, Je parle plutôt de deux équipes qui s’affrontent dans un duel si épique que le scénario pourrait facilement être repris par un producteur de cinéma.

J'ai été gâté deux fois plutôt qu’une, la semaine dernière. Deux finales de football, deux histoires fantastiques. Vous dites que le mot « fantastique » est fort pour qualifier des matchs qui devaient se plier aux lois de la réalité en plus des règlements officiels du football? C’est probablement que vous n’avez pas vu les matchs en question.

Série B

Premier duel, niveau universi-taire. Les Gaels s’étaient taillé une place en finale nationale en l’em-

portant contre le terrible Rouge et Or. Ils affrontaient les Dinos. Leur quart arrière, Danny Brannagan, en était à sa cinquième année et n’a pas été choisi pour l’équipe d’étoiles. Quoi qu’il en soit, à la demie, Calgary avait pris l’avance 25 à 7. Plusieurs croyaient que le sort de Queen’s était joué; Branna-gan, de son côté, avait décidé que non. Faute d’espace, je vous invite à prendre connaissance du dérou-lement du match dans l’article de Vincent Duquette, dans la section Sports de cette édition.

Hollywood

Si celui qui collectionne les

Le mouchoir orange

FOOTBALL

de l’histoire de la coupe Grey et du football canadien. Même si les Alouettes étaient à la traîne 27 à 11 avec 11 minutes à faire au qua-

trième quart, ils ont effectué une remontée spectaculaire.

Ils ont marqué deux touchés rapides en fin de match, portant le pointage à 27-25 en faveur des Roughriders. Après une séquence offensive fructueuse, le botteur

Damon Duval avait la possibi-lité de faire remporter la victoire à son équipe à quatre secondes de la fin de la partie. Même si sa

première tentative de 43 verges a échoué, il a obtenu une seconde chance à la suite d’une pénalité pour un nombre trop important de joueurs sur le terrain du côté de la Saskatchewan. Duval a réussi sa deuxième tentative de

placement d’une distance de 34 verges et permis aux Alouettes de remporter le match 28 à 27. Les Roughriders de la Saskatchewan

se rappelleront longtemps de cette défaite crève-cœur, eux qui ont mené le match du début à la fin. La pénalité fatale en fin de match a permis aux Alouettes de remporter la sixième coupe Grey de leur histoire.

timbres est un philatéliste et non un timbré, comment s’appelle ce-lui qui collectionne les mouchoirs orange? Au début de la saison, on aurait pu penser que le Gris et Grenat s’était lancé dans cette entreprise. Depuis la dernière finale de la Ligue canadienne de football, je pense sérieusement à fonder mon propre club. La pre-mière pièce à se procurer, pour mon club de collectionneurs de mouchoirs orange, serait sans aucun doute celui qui a été lancé à cinq secondes de la fin de cette finale. Les Alouettes perdaient par deux points et le fameux mouchoir a permis à Damon Du-val de reprendre le placement qu’il venait de rater.

Cette fois, en ayant eu au der-nier lancé un avant-goût des conditions auxquelles il faisait face : distance, force du vent,

condition du terrain à l’emplace-ment exact où il bottait, etc.

Parenthèse mouchoir orange

Le mouchoir orange possède au football au moins une carac-téristique fantastique : il arrête le temps. Dès qu’il est lancé, peu im-porte combien de temps, le jeu se joue et si la pénalité est acceptée, on remonte le cadran au temps qu’il était quand le mouchoir a été lancé.

La remontée des Alouettes avait été spectaculaire au quatrième quart, on ne pouvait pas en espé-rer davantage. Pourtant, malgré les 14 points marqués sans réplique dans les 11 dernières minutes et le botté de plus de 40 verges que Du-val venait de rater, on pouvait s’at-tendre à encore plus : un mouchoir

orange. Duval avait une deuxième chance de permettre à son équipe de remporter la coupe Grey. Les deuxièmes chances sont extrême-ment rares, dans le sport, et leur valeur est inestimable.

Cette fois-ci, le botteur a ajusté son tir. Le ballon a franchi les 43 verges qu’il fallait pour finalement passer entre les deux poteaux, au-dessus de la barre transversale. Par le fait même, les trois points donnaient l’avance aux siens, le temps écoulé au cadran offrait la victoire aux Alouettes et Duval, la coupe Grey à son équipe.

J’aime le sport dans ces mo-ments-là, lorsqu’il me rappelle le cinéma. Pendant le congé des Fê-tes, je crois que je vais me louer l’un des meilleurs films de sport. Any Given Sunday? Little Giants? Non, je vais me louer la finale 2009 de la coupe Grey!

Les deuxièmes chances sont extrêmement rares, dans le sport, et leur valeur est inestimable.

En revanche, l’offensive dirigée par l’excellent quart Danny Brannagan a permis de marquer 26 points sans réplique aux troisième et quatrième

quarts pour remporter la victoire.

Le symbole de la défaite essuyée par les Roughriders.Photo Simon Cremer

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Sports

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le 7 décembre 2009 Sports

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ErratumDans « Les trois étoiles de La Rotonde » du 30 novembre dernier, l’étoile numéro 1 aurait dû être Cassandra Sparks, et non Christine Sparks.Toutes nos excuses.

Nota bene: Tous les membres sont les bienvenus, mais seuls ceux ayant acquis le statut de journaliste peuvent voter. Pour plus d'information, veuillez contacter [email protected].

La Rotonde ouvre sa Constitution et a besoin de toi!Réunion de bénévoles extraordinaire, mardi le 8 décembre, à midi!Viens rencontrer l’équipe et apporter ton grain de sel à la Constitution de La Rotonde.

CLASSEMENTS

Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

Montréal 9 7 1 1 27 21 6 15

McGill 7 7 0 0 32 7 25 14

Carleton 7 3 4 0 14 16 -2 6

Concordia 7 1 4 2 15 25 -10 4

Ottawa 8 1 6 1 14 33 -19 3

Hockey masculin SUO Est – Division Est

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 13 11 2 0 61 32 29 22

McGill 9 8 1 0 49 21 28 16

Carleton 13 6 5 2 44 42 5 14

Nipissing 14 6 7 1 46 51 -5 13

Ryerson 14 6 7 1 44 57 -13 13

Toronto 14 5 7 2 36 44 -8 12

Queen’s 12 5 6 1 43 60 -17 11

CMR 13 4 6 3 31 54 -23 11

Ottawa 13 4 8 1 36 45 -9 9

Concordia 13 2 11 0 34 61 -27 4

Volley-ball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D PTS

Toronto 9 5 4 10

York 6 4 2 8

Queen’s 8 4 4 8

Ryerson 8 3 5 6

Ottawa 7 2 5 4

Lakehead 6 1 5 2

CMR 5 0 5 0

Basket-ball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D +/- PTS

Carleton 9 6 3 100 12

Ryerson 10 6 4 35 12

Laurentienne 9 5 4 -7 10

Ottawa 9 5 4 -14 10

Queen’s 9 5 4 58 10

Toronto 8 4 4 14 8

York 9 1 8 -142 2

CMR 9 0 9 -225 0

Basket-ball masculin – SUO Est

Équipe PJ V D +/- PTS

Carleton 8 7 1 135 14

Ottawa 8 6 2 94 12

Toronto 8 5 3 33 10

Queen’s 8 3 5 -39 6

Ryerson 8 3 5 -34 6

Laurentienne 8 2 6 -110 4

York 8 1 7 -108 2

CMR 8 0 8 -314 0

Volley-ball féminin – SUO Ouest

Équipe PJ V D PTS

McMaster 9 8 1 16

Waterloo 9 7 2 14

Western 9 7 2 14

Guelph 8 5 3 10

Brock 10 5 5 10

Laurier 8 3 5 6

Windsor 8 1 7 2

Basket-ball féminin – SUO Ouest

Équipe PJ V D +/- PTS

Windsor 8 8 0 94 16

Western 8 7 1 39 14

Brock 8 6 2 109 12

Lakehead 7 4 3 69 8

McMaster 7 4 3 -47 8

Laurier 8 3 5 2 6

Waterloo 8 2 6 -80 4

Guelph 8 1 7 -121 2

Basket-ball masculin – SUO Ouest

Équipe PJ V D +/- PTS

Lakehead 8 7 1 43 14

Windsor 8 6 2 93 12

McMaster 8 5 3 45 10

Waterloo 8 5 3 31 10

Western 8 5 3 5 10

Brock 8 3 5 -3 6

Guelph 8 3 5 -30 6

Laurier 8 3 5 -26 6

1 UBC

2 Carleton

3 St. FX

4 Calgary

5 Cape Breton

6 McMaster

7 Windsor

8 Toronto

9 Dalhousie

10 LakeheadSp

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est branchée!larotonde.ca

Venez clavarder avec votre recteurmercredi le 8 décembre

entre 19h et 20h sur

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le 7 décembre 2009

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Divertissements

[email protected]

À la dernière assemblée générale annuelle (AG) de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ), j’ai eu la chance de faire partie de la délégation représentant la Fédé-

ration étudiantes de l’Université d’Ottawa (FÉUO).La FCÉÉ était à un point tournant de son histoire.

Alors que plus de 11 universités à travers le pays ont soumis des pétitions pour se désaffi lier de la Fédéra-tion, plusieurs motions étaient amenées à l’AG et pro-posaient des réformes qui auraient pu convaincre ces milliers d’étudiants insatisfaits que la Fédération est un organisme qui peut se transformer et être plus ouvert aux besoins de tous ses membres.

En me rendant à cette AG, je comptais participer à un exercice démocratique et surtout prendre une part active aux débats et aux décisions faites au nom de tous les étudiants à travers le pays. Ce que j’y ai vu est troublant!

J’ai été témoin de tactiques déloyales utilisées par la FCÉÉ pour amputer le processus démocratique de la Fédération. Est-ce normal que l’on bloque l’accès à l’assemblée générale à une délégation en raison de leurs idées? Est-ce normal que l’on doive recourir à des avocats et à des avis légaux pour empêcher ces membres de participer à l’AG? Bien sûr, une motion que ces membres avaient proposée était problémati-que, mais elle avait déjà été enlevée de l’ordre du jour de l’AG. De telles mesures étaient-elles alors légiti-mes?

J’ai également été témoin d’un vote aveugle et sans fondement pour défaire tous les changements ration-nels proposés par des membres concernés. Les mo-tions étaient évaluées sur la personne qui les amenait plutôt que sur leur substance. On rejetait en bloc tout ce qui aurait pu amener des changements positifs en se fondant sur des arguments démagogiques récités en boucles.

J’ai également été témoin du plus fl agrant manque de respect. Plusieurs délégués ont insulté les membres des délégations du Québec. À leur tour, ces délégués

ont également manqué de respect en enregistrant d’autres délégués à leur insu et en utilisant un langage inapproprié. Vers la fi n de l’AG, plus aucune forme de respect ne subsistait des deux côtés.

J’ai également été témoin de l’illusion de la signi-fication du mot solidarité. Ce même mot qui était placardé sur tout les murs était-il présent lorsqu’on a refusé aux universités québécoises d’obtenir un simple local? C’est la même Fédération qui prône la solidarité avec les mouvements sociaux qui disait à ces quatre universités : Too bad si vous ne l’avez pas fait avant! Alors pourquoi plusieurs autres groupes ont-ils été accommodés durant la rencontre alors que le groupe avec une opinion divergeant de la majorité s’est vu discriminé?

Mais j’ai surtout été témoin du premier pas vers la destruction de la FCÉÉ. En adoptant la motion 6, la Fédération a envoyé le message que l’insatisfaction grandissante de ses membres peut être réglée sim-plement en resserrant les règles de désaffi liation. Nul besoin d’être à l’écoute des besoins criants de change-ment provenant des membres si l’on peut simplement les museler et les empêcher de partir. Bien sûr, ce pro-blème s’ajoute également aux préoccupations légales (loi ontarienne sur les corporations, contrat) et éthi-ques (critères beaucoup plus souples pour s’affi lier) que pose l’adoption de la motion 6.

La Fédération doit se transformer, évoluer avec les besoins de ses membres. Ce sont nous, les mem-bres, et je peux vous garantir qu’une grande majorité des gens autour de la table à l’AG n’avaient pas cela en tête.

Je fi nirai en répondant à l’argument le plus souvent amené lors de l’AG : Il faut protéger la Fédération… NON, IL FAUT ÉCOUTER LES MEMBRES DE LA FÉDÉRATION ET CES MEMBRES, CE SONT NOUS!

Bruno Gélinas-Faucher

Témoignage de l’autodestruction de la FCÉÉ

Des « équipes climat » se préparent de Victoria à Halifax, de Prince George à Ottawa, pour demander que leurs élus s’enga-gent à travailler pour la justice environnementale, c’est-à-dire, s’engagent à investir des fonds pour venir en aide aux commu-

nautés qui vivent les impacts des changements climatiques, incluant les communautés du Nord, les communautés rurales et les communautés autochtones. Ces « équipes climat » se déploient chaque lundi et emprun-tent les tactiques de fl ash mobs – que ce soit d’effectuer des danses cho-régraphiées à l’improviste dans des lieux publics, d’exposer des bannières engagées ou encore de se réunir pour téléphoner en masse au premier ministre ou au ministre de l’Environnement. Chaque lundi a son thème et ces actions auront lieu jusqu’à la Conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se déroule à Copenhague (Danemark) du 7 au 18 décembre.

Ces actions, organisées en partie par des membres de la délégation jeu-nesse canadienne qui se rendra à Copenhague à titre d’observatrice des né-gociations, constituent un travail préparatoire indispensable. Bien que le Sommet sur le climat soit une conférence des plus importantes et que la participation d’acteurs de la société civile soit critique, le travail primordial doit être effectué avant la conférence. Bref, mobilisation et sensibilisation citoyenne sont de mise.

Avec quatre autres jeunes d’Ottawa, et une trentaine d’autres d’un peu partout au Canada, je me prépare à être l’une des déléguées. Avant le début de la conférence, nous devons faire pression sur le ministre de l’environnement Jim Prentice pour que les négociateurs de la Déléga-tion (officielle) canadienne aient réellement la capacité de négocier (et de bonne foi) avec les autres parties, que le projet de loi C-311 – la loi visant à assurer l’acquittement des responsabilités du Canada pour la prévention des changements climatiques dangereux – fasse son chemin en Chambre des communes, pour ne rien dire de nos collectes de fonds et de l’étude nécessaire pour s’assurer d’être en mesure de comprendre cet univers onusien rempli de fond en comble d’acronymes, de données codées, de vocabulaire architechnique, et de procédures et de marches à suivre déconcertants.

La Conférence des jeunes, qui a lieu avant la Conférence des parties, débutait le 3 décembre et les délégués de partout commencent à faire leur chemin vers la ville. Pour suivre la délégation jeunesse canadienne pen-dant la COP, visiter le http://cydcopenhagen.org/.

Josée Madéïa

La délégation jeunesse canadienne au Sommet de l’ONU pour le climat

OpinionsOpinionsOpinions

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www.larotonde.ca • 23

le 7 décembre 2009 • Vol. LXXVII No. 14

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédactrices en chef IntérimairesJoanie DemersAriane [email protected]

Secrétaire de rédactionJoanie [email protected]

Adjointe à la secrétaire de rédactionAxelle Perry

ActualitésAriane Marcotte (Chef de pupitre)Isabelle Larose(Adjointe)[email protected]

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PublicitéEdgar DonelleAccès Mé[email protected] 524 11821 800 391 1182 (sans frais)

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 7 décembre 2009

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Éditorial

L’heure est maintenant au bilan pour l’administration Rock alors que l’échéance est sur le point de tom-

ber pour le plan stratégique Vision 2010. Rappelons que l’exercice de planifi cation avait débuté en janvier 2004 par une vaste consultation interne impliquant toute la com-munauté universitaire : étudiants, personnel de soutien, corps profes-soral et personnel administratif. Se-lon le document présentant le bilan de Vision 2010, ce sont plus de 150 des quelque 200 initiatives prévues, ou qui se sont ajoutées depuis, qui sont complétées ou sur le point de l’être. Tout comme il est important de dénoncer les erreurs et les points négatifs, il est juste de souligner les bons coups de l’Université dans ce rapport.

Si l’Université est loin de com-bler les attentes des francophones sur plan du bilinguisme, soulignons tout de même qu’à la suite du plan stratégique établi en 2004-2005, le nombre et le pourcentage de per-sonnes bilingues actives au sein du personnel de soutien a augmenté, le niveau de bilinguisme passant de 91,5 à 93,2 %. Du côté du corps pro-fessoral, la proportion de personnes bilingues est passée de 59,7 % à

Post mortem

72,5 % en trois ans.La bibliothèque Morisset conti-

nue de faire l’objet de sévères cri-tiques. Malgré les investissements massifs qui y ont été faits, on peut mettre en doute le taux de satisfac-tion des étudiants de 93 % dont le rapport fait état en ce qui la concer-ne, notamment en raison de l’espace restreint et de l’ambiance impropice au travail qui y règne.

La question des espaces étu-diants, quant à elle, était toujours un enjeu à l’ordre du jour cet automne. Ces dernières années, l’Université a procédé à la rénovation de plu-sieurs de ces espaces. Cependant, le bilan de Vision 2010 mentionne un léger recul de l’espace dédié à l’ap-prentissage par étudiant. Celui-ci s’explique peut-être par l’augmen-tation des inscriptions, qui, elle, n’est sans doute pas étrangère à la création d’une douzaine de nou-veaux programmes de premier cycle depuis 2005, et encore moins à la féroce campagne « Ça part d’ici ».

Plusieurs reprochent d’ailleurs à l’Université d’injecter des sommes faramineuses en marketing de re-crutement alors que les infrastruc-tures actuelles suffi sent à peine à ré-pondre aux besoins de la population étudiante déjà inscrite. Néanmoins, on peut espérer que la situation sera au moins partiellement corrigée avec la construction de la nouvelle tour des Sciences sociales.

Les attentes envers Vision 2020 sont modérées comparativement au plan précédent vu l’impact qu’aura eu la récente crise économique, qui n’a pas épargné le budget de l’Uni-versité d’Ottawa. On peut vraisem-blablement s’attendre à un suivi du

plan établi il y a cinq ans plutôt qu’à une stratégie entièrement nouvelle qui nécessiterait plus d’investisse-ments.

Somme toute, Vision 2010 a été l’occasion de sonder l’ensemble de la communauté universitaire afi n de déterminer l’orientation à donner à l’U d’O. Espérons que la prochaine vision donnera à nouveau lieu à un dialogue constructif entre les diffé-rents intervenants.

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DU CASH VOS LIVRES

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L’équipe de La Rotonde vous souhaite de

joyeuses fêtes

Nous serons de retour en janvier 2010