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La rue au Moyen-Age : Au Moyen Age , les villes médiévales sont construites sans ordre et sans plans. Ce sont des rues étroites et très sombres, sans trot- toirs, boueuses, avec des animaux en liberté. Certaines rues sont pavées. Il n’y a pas l’eau courante, il faut se la faire livrer. On s’éclaire à la lanterne et à la bougie. Dans les rues, il n’y a pas d’éclairage. Les modestes dimensions des rues (5 m de largeur maximale) sont en- core réduites par le ruisseau central dans lequel on jette les détritus. Devant leur porte, les enfants jouent à la toupie, à la marelle, ... Les rues au Moyen Age, sont encombrées par l’avancée des auvents, l’encorbellement des maisons, les enseignes pendantes et par tout ce que les citadins y entreposent. Les encombrements sont très fréquents. Les magasins sont ouverts sur la rue, mais faute de place, les artisans exposent leurs produits sur la chaussée. Les jours de marché, les rues s’emplissent de colporteurs, artisans itinérants, ... Dans la rue, on trouve quantité de petits traiteurs ou marchands ambulants qui proposent aux passants poêlons de tripes, pâtés de viandes, écrevisses, tortues, sau- cisses, gaufres ou petits gâteaux. Car à l’époque, tout le monde ne dispose pas d’une cuisine ; les foy- ers les plus modestes n’en sont pas équipés. Et la ville du Moyen Age est peuplée de voyageurs, d’étudiants, et de pèlerins qui logent chez l’aubergiste. Chez lui, ils peuvent par exemple se restaurer d’une carbonée, lamelle de lard sur une tranche de pain. Les plus pressés s’arrêtent chez le boulanger pour acheter pain et vin sur le pouce. De nuit, la rue est le royaume des professionnels du crime.

La rue au Moyen-Age

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vie quotidienne au Moyen Age

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La rue au Moyen-Age :

Au Moyen Age , les villes médiévales sont construites sans ordre et sans plans. Ce sont des rues étroites et très sombres, sans trot-toirs, boueuses, avec des animaux en liberté.Certaines rues sont pavées. Il n’y a pas l’eau courante, il faut se la faire livrer.On s’éclaire à la lanterne et à la bougie. Dans les rues, il n’y a pas d’éclairage.

Les modestes dimensions des rues (5 m de largeur maximale) sont en-core réduites par le ruisseau central dans lequel on jette les détritus. Devant leur porte, les enfants jouent à la toupie, à la marelle, ...Les rues au Moyen Age, sont encombrées par l’avancée des auvents, l’encorbellement des maisons, les enseignes pendantes et par tout ce que les citadins y entreposent. Les encombrements sont très fréquents.

Les magasins sont ouverts sur la rue, mais faute de place, les artisans exposent leurs produits sur la chaussée. Les jours de marché, les rues s’emplissent de colporteurs, artisans itinérants, ... Dans la rue, on trouve quantité de petits traiteurs ou marchands ambulants qui proposent aux passants poêlons de tripes, pâtés de viandes, écrevisses, tortues, sau-cisses, gaufres ou petits gâteaux.Car à l’époque, tout le monde ne dispose pas d’une cuisine ; les foy-ers les plus modestes n’en sont pas équipés. Et la ville du Moyen Age est peuplée de voyageurs, d’étudiants, et de pèlerins qui logent chez l’aubergiste. Chez lui, ils peuvent par exemple se restaurer d’une carbonée, lamelle de lard sur une tranche de pain. Les plus pressés s’arrêtent chez le boulanger pour acheter pain et vin sur le pouce.

De nuit, la rue est le royaume des professionnels du crime.

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L’habitat en Orient

Les maisons ordinaires, aux murs à colombages, sont assez étroites, avec une ou deux fenêtres par étages, serrées les unes contre les autres. Constituées d’un rez-de-chaussée de pierre et de trois ou quatre étages de bois et de torchis, elles sont desservies par un escalier à vis. La couverture du toit est faite de chaume ou de lattes de bois.

Il y a de gros risques d’incendies, d’autant plus que les maisons sont en bois. Les habitants doivent éteindre les lumières lorsque sonne le couvre-feu.

Les maisons bourgeoises sont peu à peu constru-ites en pierre, suite à l’évolution des engins de construction et de levage. Seules les demeures de nobles et de bourgeois possèdent une cuisine et une cheminée.

L’habitat en Europe

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Les fêtes :Les grandes fêtes se préparent plusieurs jours à l’avance. Il faut nettoyer les rues, dresser des estrades, dé-corer les murs des maisons, ériger des arcs de triomphe, aménager des fontaines de vins, liqueurs et lait. La veille des festivités, les riverains font un grand feu de joie autour duquel ils dansent la farandole. Les jours de fête les rues deviennent multicolores et bruyantes.

La ville médiévaleLa ville médiévale a été un lieu de commerce, d’échange monétaire, un centre artisanal, où se sont croisés des gens de toutes les classes sociales, dans de petites rues entourées de murs. La ville au Moyen Age est très animée, autour d’une église ou autour d’une place, d’un château, où les habi-tants se réunissent. Les villes au Moyen Age se sont développées dans un lieu dit “favor-able”, au point de vue de la circulation, auprès d’un port, auprès d’une rivière ou d’un fl euve navigable, auprès d’une Abbaye, qui attiraient les marchands, les artisans, les voyageurs. Dans les villes médiévales, les vendeurs en profi tent pour vendre des produits venus de pays lointains, ou qu’ils ont acheté dans les foires, les propriétaires des campagnes viennent y vendre des céréales, du vin, des légumes, etc. Dans les villes les boutiques et les ateliers sont situés au bas des maisons qui sont ouvertes sur la rue, les ouvriers travaillent devant les passants, les travailleurs d’un même métier sont rassemblés dans la même rue, comme les tailleurs, les barbiers, les bouchers, les tonneliers, les four-reurs, les tisserands, etc... La rue porte le nom de l’activité pratiquée.Les villes médiévales, attirent aussi de nombreux brigands, des mendi-ants, des vagabonds, des pauvres. Les tavernes y sont très nombreuses et très fréquentées. Il n’y avait aucune police.

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Les épidémiesLe Moyen Âge est traversé par de nombreuses épi-démies. La Peste de Justinien ravagea l’Empire romain d’Orient au VIe siècle et fut sûrement à l’origine du dé-fi cit démographique du Haut Moyen Âge en Europe.

La lèpre y sévit aussi de façon chronique depuis l’Antiquité. D’autres épidémies plus ou moins virulentes et localisées mais souvent mal identifi ées se déclenchèrent sporadiquement. Hormis peut-être le mal des ardents qui est dû à une intoxication alimentaire, la plupart de ces épidémies coïncident avec les disettes ou les famines qui affaiblissent les organismes.

La peste noire est une pandémie de peste bubonique qui a affecté toute l’Europe entre 1347 et 1350. Ce n’est ni la première ni la dernière épidémie de ce type, mais c’est la seule à porter ce nom.On estime que la peste noire a provoqué la mort d’un quart à un tiers de la population européenne, soit autour de 25 millions de victimes, et probablement le même nombre en Asie, soit globalement environ 50 millions. La peste noire eut des conséquences durables sur la civilisation européenne, d’autant qu’après cette première vague, la maladie refi t ensuite régulièrement son apparition dans les différents pays touchés (par exemple entre 1353 et 1355 en France, entre 1360 et 1369 en Angleterre, etc.)

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La médecine du XIVe siècle est bien impuissante face à la peste qui se répand, les médecins débordés ne savent que faire devant cette maladie qui les atteint autant que leurs patients. Néanmoins, quelques conseils, vains, sont donnés :

* brûler des troncs de choux et des pelures de coing * allumer des feux de bois odoriférants dans les chaumières * faire bouillir l’eau et rôtir les viandes * prendre des bains chauds * pratiquer l’abstinence sexuelle * pratiquer de nombreuses saignées * administrer des émétiques et des laxatifs, l’effet obtenu étant l’affaiblissement des malades qui meurent plus rapidement * organiser des processions religieuses solennelles pour éloigner les démons

Médecin affublé de son masque caractéristique de l’époque de la peste. Le long bec renfermait des épices pour atténuer l’odeur des cadavres

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Les métiers :Apothicaire :

Les apothicaires et apothicairesses préparaient et vendaient les drogues et médicaments pour les malades. De nombreuses préparations pharamaceutiques étaient réalisées dans la boutique : décoctions, sirops, poudres, thériaques.

Seuls les apothicaires vendaient du sucre et ils appartenaient à la corpo-ration des épiciers. Les boutiques pharmaceutiques demeuraient ouvertes dans toute la largeur de l’ogive qui encadrait leur devanture. Un ou plusieurs réchauds posés sur le sol opéraient la coction des préparations offi cinales, tandis que les substances se réduisaient en poudre ou subis-saient les mélanges prescrits dans d’énormes mortiers de fonte placés aux angles extérieurs de l’offi cine. Les drogues se trouvaient comme aujourd’hui sur des planches étagées ; mais au lieu de bocaux en cristal, de vases en fi nes porcelaines, c’étaient des espèces d’amphores en terre cuite et de petites caisses en bois blanc

La formation de l’apothicaire était, dans ses débuts, exclusivement pra-tique, consistant en un long apprentissage des tours de mains nécessaires pour réussir les préparations. Les maîtres apothicaires se chargeaient, dans leur apothicairerie, de l’instruction des candidats à la maîtrise. L’apprenti devait avoir des notions de latin et de grammaire afi n de lire les formulaires et les ordonnances des médecins. Après dix ans d’apprentissage et de compagnonnage, l’élève pouvait accéder à la maî-trise à la suite d’épreuves multiples dont la confection d’un chef d’œuvre.

Mais durant tout le Moyen Age, à côté de ces respectables apothicaires, il y en eut d’autres qui faisaient un commerce plus que suspect, qui tenaient à la fois de l’alchimiste et du sorcier, et qui eussent mérité, sans nulle exagération, le nom d’empoisonneurs.

Aubergiste :L’aubergiste est aussi appelé Albergeur. C’est aussi un cuisinier. Il loue quelques chambres au gens de passage, et leur prépare un repas. Pour les puissants, quelques quartiers de viande grossière-ment suspendus à de gigantesques land-iers, de plantureuses rôties, des coupes pleines de clairet. Pour les bourgeois, les artisans, les gens d’œuvre, un repas plus frugal composé de laitage et d’œufs, ra-rement de viande, souvent pris en plein air. Les gens du Moyen Age les mangent avec leurs doigts.

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Boulanger :Le boulanger, appelé aussi Bolengier ou Panetier, cuisait du pain dans un four à bois. Son four était fait en briques. Il cuisait du pain blanc, du pain bis et du pain mêlé d’orge.

Pour passer maître et avoir le droit d’exercer sa profession, le bou-langer devait faire un apprentissage de quatre années, acheter du roi, ou du grand panetier son intermédiaire, la maîtrise, et se prêter, pour sa réception, à certaines formalités de la corporation. Le droit de visite de cette dernière était établi, et le pain d’un poids insuff-isant était saisi et confi squé au profi t des pauvres ; tout délit était jugé par le maître de la communauté ; les appels étaient portés devant le grand panetier, qui jugeait en dernier ressort. La pénalité était fort simple : toute faute était punie d’une amende de six deniers.

Certaines femmes, commerçantes ambulantes, vendaient « chauldes oublées renforcies, galetes chaudes, es-chauldez », au hasard des coins de rue.

Chevalier :

Défi nition : Nobles et guerriers admis dans l’ordre de la chevalerie par l’adoubement et disposant d’un fi ef ou d’une tenure. Ce titre est souvent porté par les cadets d’une grande maison. L’adoubement est la céré-monie spéciale du Moyen Âge par laquelle le fi ls d’un seigneur était fait chevalier vers l’âge de 16 ans. C’était au cours de l’adoubement que le nouveau chevalier re-cevait son épée des mains du seigneur puis qu’il prenait possession de ses armes.

Conteur :La ville accueille fréquemment des bateleurs qui rompent la monotonie quotidienne. Ils sont à la fois diseurs de bonne aventure, montreurs de bêtes étranges, conteurs, musiciens... Mais le jongleur reste le plus populaire. Un jongleur est ac-teur, musicien, danseur, conteur, mime et poète.

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Drapier : Un drapier est une personne dont l’activité est de fabriquer des draps et de les vendre. Au Moyen Âge, cette profession était exercée entre autres par de riches bourgeois.

Entre l’arrivée de la laine brute et la présentation d’un drap prêt pour la vente, des opérations mé-caniques, manuelles et chimiques sont néces-saires : le triage de la laine, le battage, ledégraissage, le peignage ou le cardage, le fi lage et le dévidage. Vient ensuite le tissage sur des métiers sans cesse perfectionnés. Les dernières opérations sont le foulage, la teinture et les ultimes ap-prêts du drap. Ces dernières activités très polluantes sont rejetées loin du centre-ville, près des cours d’eau.

Maçon :Au Moyen Age, la même corporation comprenait les maçons, les tailleurs de pierre, les plâtriers et les morteliers ; les uns et les autres étaient sous la surveil-lance du maître maçon qui dirigeait la construction du roi.Le terme de maçon désignait fréquemment l’architecte, et le tailleur de pierre était souvent un sculpteur, parfois aussi un entrepreneur.

Menuisier:Au Moyen Âge il n’y a qu’un seul métier, celui de Charpentier. Ce titre est revendiqué par un grand nombre d’artisans travaillant le bois. Ils fabriquent des meubles et ouvrages divers en bois, dont les charpentes, servant à l’agencement et la décoration des bâtiments.Dès le XI ème siècle, les Charpentiers se groupent en corporation afi n de défendre leurs privilèges communs.

Le terme menuisier est surtout appliqué aux corporations travaillant les mé-taux : serruriers, potiers d’étain, horlogers.

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Noble :La noblesse est un petit groupe dominant issu du monde Gallo-Romain, dont les membres, de génération en génération, partagent le pouvoir avec les rois. Ils apportaient aux rois leur soutien et en attendaient des récompenses matérielles et symboliques, ainsi que l’octroi de diverses responsabilités. Les membres de ce milieu, riches de leurs trésors et de leurs terre, s’appuyaient sur de nombreux fi dèles.Au XIIème siècle, deux noblesses, qui partagent les mêmes valeurs, sont : la noblesse de barons, châtelains, hauts justiciers d’une part, et d’autre part la noblesse de chevalerie.

Pèlerin :

Pour le pèlerin “ordinaire” du Moyen Age, se rendre à Compostelle, c’est af-fronter tout au long du chemin un espace rural aux aspects géographiques certes très variés, mais aux mœurs et usages généralement proches des siens. Le chemin de Santiago, qui conduisait au Nord-Est de l’Espagne, où reposaient les restes de Jacques le Majeur, devient la route la plus fréquentée d’Europe. Les pèlerins voyagent habituellement à pied et par groupes peu nombreux.

Messager :Les messagers des différents palais étaient chargés de porter des messages le plus rapidement possible. A pied ou à cheval, ils parcouraient les routes. Les messages écrits existant peu, ils devaient être dignes de confi ance.

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Le mot maçon désigne un grand nombre de travailleurs différents. On compte parmi eux jusqu’à vingt ca-tégories distinctes, parmi lesquelles on remarque de préférence les limonsinans, qui construisent les murs en moellons ou en meulières, les briqueteurs, qui font les cheminées, ... Les maçons proprement dits ne travaillent que le plâtre, les uns ne font que les moulures, les autres préparent les plafonds, etc. De même chez les tail-leurs de pierre, chacun a sa spécialité.

CuisinierLa notion de restaurant est récente : autrefois, on ne mangeait en dehors de chez soi que pour des raisons de voyage : les restaurants étaient alors couplés à une auberge, qui proposait des lits pour la nuit.Ils proposaient quelques quartiers de viande grossièrement coupés, rôtis, des laitages, oeufs, ...

Chez les nobles, le cuisinier était moins un cuisinier, au sens propre du mot, qu’une sorte de maître d’hôtel, de majordome, ayant la surveillance des valets d’écurie ou de maison, et tenant la main à ce que tout marchât bien. Dans la bourgeoisie, un valet cumulait toutes les fonctions, chambrier, cuisinier, palefrenier.

Le 14ème siècle voit naître l’art de la cuisine et des cuisiniers.On dîne environ sur les neuf heures du matin, et l’on soupe le soir à cinq heures, dans la plupart des familles nobles ou bourgeoises.Dès cette époque, on peut affi rmer que le cuisinier n’est plus le manouvrier employé à la rotation des broches, ou au maniement du balai. Le “queux” est devenu alors un artiste au sens culinaire du mot : il invente, il crée, il diversifi e. Autour de la table couverte d’une nappe blanche « plissée comme rivière ondoyante qu’un petit vent frais soulève, ne s’assoient plus de grossiers festoyeurs, de vul-gaires gloutons, contents de tout et ne s’inquiétant guère que de la quantité des mangeailles. » Les plats deviennent de plus en plus recherchés et compliqués.

Maçon, Architecte et Bâtisseur :Au Moyen Age, la même corporation comprenait les maçons, les tailleurs de pierre, les plâtriers et les morteliers ; les uns et les autres étaient sous la surveil-lance du maître maçon qui dirigeait la construction du roi.Le terme de maçon désignait fréquemment l’architecte, et le tailleur de pierre était souvent un sculpteur, parfois aussi un entre-preneur.

Ce n’est que vers la fi n du Moyen-Age que les ar-chitectes commencent à dessiner des plans avant la construction d’un bâtiment.