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La Social-Ecologie

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document pédagogique support de la formation donnée le vendredi 3 avril 2015 par Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris et membre du bureau national du PS, devant les stagiaires de l'université permanente des cadres du PS et du MJS

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LE CHOIX DES MOTS - LA REALITE DES ENJEUX

Social-écologie ou Eco-socialisme?

Manifestement nous sommes toujours en train de tâtonner sur le concept .

Car chaque terme a déjà été préempté par d’autres forces politiques ou

associatives.

La social-écologie ou écologie sociale a été à l’origine portée par un

mouvement plutôt anarchisant, critiquant la société capitaliste et de

consommation et plaidant pour des actions communautaires.

L’éco-socialisme est davantage un mouvement de contestation du

capitalisme en y ajoutant la dimension écologique.

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MURRAY BOOKCHIN (1921 2006) L’ÉCOLOGIE SOCIALE

Il faut déranger l’ordre économique et politique responsable du saccage de la planète et de la désarticulation des rapports humains.

L’évolution du capitalisme sera entravée par des contradictions internes et externes: « Quel que puisse être le destin du capitalisme en tant que système économique ayant des "limites internes", nous pouvons maintenant hautement affirmer qu’il a des limites externes, celle de l’écologie. »

L’écologie sociale apparaît clairement et de manière récurrente liée à la notion de domination: « L’obligation faite à l’humain de dominer la nature découle directement de la domination de l’humain sur l’humain. »

L’écologie sociale l’amènera à fustiger le discours économiciste des libéraux et de Marx.

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MURRAY BOOKCHIN , L’ÉCOLOGIE SOCIALE /2

La social-écologie est indissociable d’un changement, lui aussi, radical de l’organisation politique. La démocratie représentative est malade de ses institutions et de notre apathie.

- imaginer des alternatives écologiques et simultanément de réinvestir le champ politique.

-un municipalisme libertaire dessine le projet politique d’une démocratie du "face to face", une démocratie directe grâce en particulier aux assemblées populaires.

- la représentation n’est pas la démocratie car le peuple ne parle plus. Certes, le consumérisme et l’hégémonie du discours économique favorisent l’égoïsme et le repli sur soi. Toutefois, cette désertion du champ politique a été suscitée également par les institutions représentatives.

Réduire les dimensions des communautés humaines d’abord pour résoudre les problèmes de pollution et de transport, ensuite pour créer des communautés véritables. En un certain sens, il nous faut humaniser l’humanité.

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ECO-SOCIALISME

Joël de Rosnay emploie en 1975 le terme d'éco-socialisme pour décrire « une convergence des grandes politiques

économiques et sociétales vers la protection de l'environnement »

James O'Connor définit comme éco-socialiste les mouvements souhaitant subordonner la valeur d'échange à la

valeur d'usage, en organisant la production en fonction des besoins sociaux et des exigences de la protection de l'environnement

Le « capitalisme vert » est impossible.

Refus de la marchandisation de la nature. Les mesures de régulation interne à la logique capitaliste (comme la

création de capitaux de nature et de marchés de droits à polluer) sont inefficaces pour protéger l'environnement naturel.

En plus de l'antagonisme entre capital et travail, un antagonisme entre capital et nature. Le productivisme serait

ainsi consubstantiel aux diverses formes de capitalisme, et toute écologie politique conséquente se définit comme socialiste.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE/1

En réalité, au-delà des mots et des concepts, se cherche une voie qui lie en des termes nouveaux la question sociale, économique, l’enjeu environnemental mais aussi la question démocratique.

• 1992: le sommet de Rio, sommet de la terre, sommet du millénium recense les problèmes environnementaux qui menacent le planète et fixe une liste d’actions à mener, un calendrier dit Agenda 21. C’est la sociale démocrate Norvégienne Gro Harlem Brundtland qui fait pour les Nations Unies le rapport introductif et fait reconnaitre l’idée de Développement Durable qui doit intégrer 4 dimensions: l’environnement, le social, l’économie et la gouvernance.

• Mais ce concept a été tout à la fois utilisé par les libéraux comme par la droite, les grandes entreprises etc.

• Il a beaucoup perdu de sa crédibilité.

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE /2

1987 : Rapport "Our Common future" en français "Notre avenir à tous" de la Commission des Nations unies pour l'environnement et le développement, présidée par Gro Harlem Brundtland (Parti travailliste), alors Premier ministre de Norvège, avant de devenir directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Y sont pointés la "faillite de notre gestion de l'environnement" et les échecs d'un développement qui, tout en ne parvenant pas à assurer à une partie importante de l'humanité la satisfaction de ses besoins essentiels, engendre des risques environnementaux et sociaux d'une gravité croissante.

Il faut passer à un développement durable, capable de répondre "aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs". L'expression est lancée. Cette fois-ci, ce n'est pas la question du prix de l'énergie ou de l'épuisement des ressources qui est posée, mais celle de la compatibilité de la croissance mondiale avec le respect de la biosphère.

Ce rapport est généralement considéré comme étant à l'origine de la formalisation du concept de développement durable puisqu'il consacre le terme de "Sustainable Development", proposé par l’UICN en 1980 dans son rapport sur la Stratégie Mondiale de la Conservation, et successivement traduit en français par « développement soutenable » puis "développement durable" ou "développement viable"

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CHARTE DES SOCIALISTES POUR LE PROGRÈS HUMAIN /1

« Nous voulons bâtir un éco-socialisme

Le rythme actuel de l’économie et de la consommation n’est pas supportable pour la planète. Le temps presse : il n’y a pas de deuxième Terre. Un changement de modèle s’impose pour mettre en harmonie développement économique, démarche écologique et justice sociale. Le réformisme écologique s’accomplit par une transition, il sait que riches et pauvres ne sont pas égaux face aux enjeux environnementaux, il ne fait pas rimer précaution avec prévention à l’égard du progrès. Pour préserver le climat, la biodiversité, les ressources naturelles disponibles, la création d’une organisation mondiale de l’environnement sous l’égide des Nations Unies, dotée d’un pouvoir réglementaire et contraignant, est vitale. Nous travaillons à rendre l’économie fonctionnelle car l’utilisation des biens est plus importante que leur propriété ; circulaire car l’éco-conception réduit l’exploitation des ressources naturelles et le gaspillage ; positive car toute la société doit servir les générations futures. «

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charte des socialistes pour le progrès humain/2

« A tous les échelons, nous soutenons des plans d’investissements massifs pour la

performance thermique des logements et des bâtiments. Nous agissons pour un

nouveau mix énergétique qui réduit la part des énergies fossiles, limite la

dépendance au nucléaire et déploie les énergies renouvelables. Pour la France qui

a la deuxième surface maritime du monde, la croissance bleue est un nouvel

horizon. L’agro-écologie et les industries à haute valeur environnementale,

gisements d’innovations et d’emplois, doivent être encouragées par la commande

publique, l’épargne, la fiscalité écologique, la finance solidaire, et prendre appui

sur les entreprises et la recherche. Le principe pollueur-payeur et la maîtrise

démocratique de l’eau s’imposent. Pour être durables, la mobilité doit privilégier

les transports collectifs et décarbonés, et les villes garantir l’accès au logement, à

la santé, aux commerces, aux transports, au numérique, en économisant l’espace

et les ressources. Pour nous, l’éco-socialisme est le chemin du progrès humain. »

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L’écologie permet de revisiter les fondamentaux socialistes.

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- La défense d’un intérêt général, la notion de bien commun, de biens

et services publics. La nature « Res-publica ». L’exigence de

solidarité.

- L’internationalisme et l’appartenance à l’humanité, au genre humain (dans l’histoire, le temps et l’espace) ; Elle y ajoute une interdépendance inéluctable entre les hommes mais aussi l’établissement d’un pacte nouveau avec la nature. Changer les rapports Nord Sud: de l’aide au

développement à l’indispensable co-évolution

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L’écologie permet de revisiter les fondamentaux socialistes.

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- La prise en compte du long terme dans l’action

urgente, restaure la nécessité d’une « planification », en

réinventer la forme et les méthodes d’élaboration.

- Le combat contre les inégalités qui permettent des

gaspillages considérables pour les plus riches et des

risques, des menaces permanentes pour les plus

pauvres.

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COMMENT NOS INÉGALITÉS POLLUENT LA PLANÈTE LAURENT EVIN

1) L’inégalité accroît inutilement un besoin de croissance économique

potentiellement nuisible à l’environnement

2) L’inégalité accroît l’irresponsabilité écologique des plus riches au sein

de chaque pays et entre eux

3) L’inégalité entrave les capacités d’action collective susceptibles de

préserver les ressources naturelles (justice, réciprocité)

4) L’inégalité réduit la sensibilité des plus modestes aux enjeux

environnementaux et la possibilité de compenser les éventuels effets

régressifs des politiques environnementales

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Des inégalités environnementales aux inégalités sociales :

le cycle de l’injustice

Si les inégalités de revenu et de pouvoir contribuent puissamment à nos crises écologiques, elles s’incarnent aussi dans la montée en puissance des inégalités environnementales.

- L’inégalité sociale devant des catastrophes non pas « naturelles » mais social-écologiques – dès lors que, de plus en plus, leurs causes et leur impact sont déterminés par les sociétés humaines– est bien documentée : la canicule ayant frappé Chicago en 1995, la canicule de 2003 en France et en Europe ou encore l’ouragan Katrina en 2005 furent autant de révélateurs et de catalyseurs de l’inégalité sociale.

- L’inégalité humaine face aux nuisances et aux pollutions quotidiennes

au plan mondial, l’OMS montre que l'environnement affecte de manière significative plus de 80% des principales maladies et détermine notamment les facteurs déclencheurs des maladies chroniques, qui représentent désormais près des deux tiers des décès annuels sur la planète.

Les travaux sur les effets de la pollution atmosphérique dans la région de Los Angeles montrent le lien entre exposition aux pollutions et résultats scolaires, via les maladies respiratoires qui se développent chez les enfants (l’asthme en particulier). Mais d’autres travaux vont plus loin en établissant une reproduction du cycle de pauvreté à travers le mauvais environnement des mères etc

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L’écologie permet de revisiter les fondamentaux socialistes.

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- l’élargissement de la démocratie et le primat du politique à tous les échelons.

Agir local, penser global montre la nécessite de permettre des choix d’intérêt général aussi

bien au niveau mondial qu’au plus près de chaque citoyen. Les formes actuelles de notre

démocratie montrent leurs limites (gouvernance mondiale ? démocratie participative ?

- l’éducation, l’esprit critique, le développement des connaissances pour tous. Une nouvelle

forme de citoyenneté.

Nous ne relèverons les défis écologiques qu’en transformant aussi nos pratiques individuelles,

notre regard et notre compréhension du monde ce qui nous entoure. Cette éducation et

l’esprit critique sont indispensables au renouvellement démocratique, à l’autonomie des

choix face aux Lobbys, conservatismes ou obscurantismes mais aussi aux peurs et

catastrophismes.

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L’écologie permet de revisiter les fondamentaux socialistes.

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- Un autre modèle de développement contre le capitalisme contemporain.

Ne pas laisser le profit guider le monde et restaurer la force du politique, refuser

la marchandisation de la nature et de toutes les activités humaines. Orienter

l’économie vers la satisfaction des besoins et s’attaquer à tous les

gaspillages.

Le juste échange contre le libre-échange. Les échanges commerciaux qui en se

multipliant sans régulation, normes, accroissent les transports inutiles et

favorisent les modes de production polluants et moins coûteux. L’éco-

socialisme promet des formes plus collaboratives, l’économie circulaire.

- Redéfinir la conception du progrès et des indicateurs du

développement humain et écologiques. la réduction de l’empreinte

écologique

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L’exigence écologique remet aussi en cause certaines idées.

1 les ressources infinies de la planète. Le productivisme.

2 une certain scientisme, une foi « aveugle » en la science. A contrario prenons garde à la négation de la science, à l’obscurantisme.. Débat autour du principe de précaution.

3 la croissance solution à tous nos maux.

Quelle croissance? Tout se joue-t-il autour du niveau de croissance?

A l’évidence, non. Il est essentiel de définir de nouvelles priorités et finalités à notre mode de développement et d’imposer de nouveaux indicateurs face au PIB.

.

Notre siècle voit s’inverser une tendance dominante : jadis la nature semblait stable dans le temps, et l’homme avec une vie finie. La perception d’une planète finie et en mutation rapide tandis que la vie humaine s’allonge n’est pas sans conséquence sur l’action politique.

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LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES SONT MULTIPLES

Si la question du changement climatique est devenue centrale au vue de

l’accélération du phénomène et de son impact sur la plupart des enjeux environnementaux, il ne faut pas négliger les autres.

- L’eau, de l’eau douce comme celle des mers et des océans

- La qualité de l’air ( extérieur et intérieur)

- La biodiversité

- L’impact des produits chimiques dans tous les domaines ( agricultures, nourritures

- L’impact des technologies nouvelles ( OGM, nano technologies, fréquences etc..)

- - la pollution des sols et l’urbanisation

- - le bruit

- - les déchets et l’économie des ressources naturelles.

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LES ENJEUX ÉCOLOGIQUES SONT MULTIPLES

Il n’y a pas de pollutions zéro. Nous devons en permanence arbitrer entre divers risques et établir des priorités.

Il est essentiel de développer des politiques intégrées et ne plus se contenter de développer des actions thématiques et moins encore uniquement réparatrices .

Les arbitrages entre l’exigence sociale et l’exigence écologique ne sont pas toujours aisés ( emplois ou fermetures d’activités polluantes, coût élevé de certaines normes pour les plus modestes etc..)

Indispensable de porter une vision d’ensemble et de rendre lisibles les enjeux pour les citoyens.. L’éducation, l’information, le débat, une nouvelle culture politique sont essentiels

Combattre la tentation du greenwasching , du verdissement du capitalisme.

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QUELS OUTILS POUR L’ÉCO-SOCIALISME? /1

1 des principes opposables ( prévention, précaution, pollueur payeurs, biens communs )

2 les normes

3 la fiscalité

4 l’intervention budgétaire publique

5 l’organisation de services publics

6 la mobilisation citoyenne et associative

7 programmation, planification, recherche innovation

8 les labels, l’information des consommateurs

9 l’organisation de « marchés »

10 économiser plutôt que de dépolluer ou retraiter. ( cf capitalisme vert)

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QUELS OUTILS POUR L’ÉCO-SOCIALISME ? /2

Niveau mondial

Des traités, des accords internationaux, des protocoles.. Les traités engagent les signataires et seulement eux. La plupart de ces textes n’ont de portées internationales que s’ils sont signés par un nombre suffisant de pays. ( protocole de KYOTO au moins 55 pays représentant plus de 55% des GES en 1990)

Niveau européen

Il est, pour nous, essentiel car la politique de l’environnement est communautaire ( pas le social) . La plupart des nos politiques nationales découlent de directives européennes.

Niveau national et local

La fiscalité, les priorités budgétaires, la révolution culturelle et des pratiques, la mise en œuvre concrète des politiques, la mutation industrielle agricole, la recherche, l’ innovation

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QUELS OUTILS POUR L’ÉCO-SOCIALISME ? /3A

Mais on le voit bien au niveau européen, une fois les objectifs fixés, les moyens privilégiés dépendent des choix Gauche/droite/ écologistes mais aussi même dans chaque camp des différentes cultures politiques et modèles sociaux, souvent nationaux.

Plus récemment plusieurs sujet dont débat.

Fiscalité sur la consommation /pollution ou prise en compte de l’effet redistributif de la fiscalité. Débat sur la taxe carbone, éco-taxe, tarification individuelle, tarification progressive.

Le marché peut il être vert? Marché carbone/mécanisme - les " permis d'émission ", la " mise en œuvre conjointe " (MOC), entre pays développés, pour des investissements en dehors de leur territoire national le " mécanisme de développement propre " (MDP), pour les investissements effectués par un pays développé, dans un pays en développement.

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QUELS OUTILS POUR L’ÉCO-SOCIALISME /3B

Les services publiques acteurs de l’éco-socialisme. Comment?

Notre charte parle de « maitrise démocratique de l’eau ».. La loi transition énergétique parle de service public de l’énergie avec des plateformes d’info locale mais aussi acte l’ouverture du capital EDF/GDF.. La péréquation tarifaire, les investissements à long terme, est il légitime de capter du profit sur les biens communs.

Ce débat fait

Les normes et règlements

Souvent européens

OMC/UE les accords mondiaux privilégient les principes de libre échange sur le respect des normes européennes et accords environnementaux internationaux. Risques TAFTA. Nécessité Organisation Mondiale de l’Environnement.

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QUELS OUTILS POUR L’ÉCOSOCIALISME /3C

Des politiques industrielles et agricoles pour les mutations .

Croissance verte… Investissements d’avenir… éco-conception

De nouvelles formes démocratiques

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LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE /1

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LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE /2

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LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE /3

Page 27: La Social-Ecologie

LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE /4

Page 28: La Social-Ecologie

LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE /5

Page 29: La Social-Ecologie

LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE /6

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VERS LA COP 21 À PARIS FIN 2015 /1

• LE PROTOCOLE DE KYOTO ( 1997) 1 - Les gaz à effet de serre concernés sont : CO2, méthane, Holocarbure (HFC), protoxyde d’azote (N2O), hexafluorure de soufre(SF6)

• 2- Des engagements : en application de la convention cadre de Rio, les États-Unis ont accepté une réduction de 7%, le Japon de 6% et l'Union européenne de 8%. L'Union européenne a réparti cet objectif entre les quinze États membres. A l'horizon 2008-2012, la France devrait donc stabiliser ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990.

• 3-Pour faciliter leur réalisation, trois mécanismes dits " de flexibilité "

• - les " permis d'émission ", cette disposition permet de vendre ou d'acheter des droits à émettre entre pays industrialisés ; - la " mise en œuvre conjointe " (MOC), entre pays développés, pour des investissements en dehors de leur territoire national - le " mécanisme de développement propre " (MDP), pour les investissements effectués par un pays développé, dans un pays en développement.

Page 31: La Social-Ecologie

VERS LA COP 21 À PARIS FIN 2015 /2

• L'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (le 16 février 2005) ratifiée par 175 pays

• La Russie a ratifié également le Protocole de Kyoto. Pas les États-Unis, qui à eux seuls émettent 30 à 35% du total des gaz à effet de serre .

• L’Union Européenne n’est pas trop loin de ses objectifs même s’il y a de grands écarts entre les différents pays;

• Mais quasiment tous les autres pays développés ne respecterons pas ces objectifs :

ex: le canada s’était engagé à baisser de 6% et c’est une hausse de 35% qui est constaté. Dans les mauvais élèves se trouvent aussi l’Australie; même pour le Japon le compte n’y est pas.

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VERS LA COP 21 À PARIS FIN 2015 /3

L’échec de la Conférence de Copenhague 2009

D’ici à janvier 2010, les pays devaient afficher leurs objectifs, mais aucune contrainte

juridique ne pèsera sur eux. Ainsi, l’accord n’imposait pas aux Etats de mettre en

place un traité pour prendre le relais du protocole de Kyoto, qui expirera en 2012.

Des objectifs ni datés ni chiffrés comme stabiliser la hausse des températures à +

2°C d’ici 2100 cette hausse est calculée par rapport à l’ère pré-industrielle.

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VERS LA COP 21 À PARIS FIN 2015 /4

La Conférence de Durban en 2011 devait préparer un accord pour la COP 21

accord sur la poursuite du protocole de Kyoto à compter du 1er janvier 2013 ;

accord sur la mise en place d'un mécanisme de fonctionnement du futur fonds

vert. L'alimentation du fonds pas réglée (100 milliards de dollars par an ? )

une procédure de négociations, dite Plate-forme de Durban « Durban Platform

for Enhanced Action », visant à élaborer un engagement juridique, Cet

engagement serait signé en 2015 pour une entrée en vigueur en 2020. Cet accord

souple modulable permet à chaque pays d'y adhérer tout en permettant aux

pays émergents le souhaitant de démarrer leurs engagements dans le cadre du

futur accord post-2020, alors que les pays développés contribueraient dès 2013.

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VERS LA COP 21 À PARIS FIN 2015 /5

Les limites de l’accord de Durban (fin 2011) et la difficile négociation de

Paris ( fin 2015)

Cet accord n'est pas juridiquement contraignant ( cf les États-Unis ont

fait insérer dans le texte final une « clause de sortie)

Les promesses de réductions de gaz à effet de serre faites par les pays sont

insuffisantes et ne couvrent au total que 60 % des efforts nécessaires pour

tenir le réchauffement en dessous des 2°C. Les additions des promesses

des différents pays amèneraient vers une hausse de 3,5 degrés.

Rien sur le financement en direction des pays en voie de développement