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LA TECHNIQUE DU TAO Texte 6 Il était une fois, quelque part dans la région sud de l’Océan Pacifique, une île perdue dont les frustres habitants menaient une vie très primitive. De temps en temps, ils voyaient passer au-dessus de leur tête des appareils volants, avions ou hélicoptères, appartenant à une grande nation civilisée dont les forces militaires occupaient des points stratégiques situés sur d’autres îles, éloignées de la nôtre de quelques milliers de kilomètres. Selon leur tournure d’esprit, les iliens, regardant passer ces engins dans le ciel, leur attribuaient une origine soit surnaturelle les chars volants des Dieux soit naturelle d’énormes oiseaux d’espèce inconnue qui émettent durant leur volume un grondement ininterrompu. Un j our, un hélicoptère se posa sur l’île. Les membres d’une mission scientifique en descendirent et les indigènes durent se rendre à l’évidence : ils n’avaient devant leur yeux ni Dieux ni oiseaux, mais une sorte de pirogue volante construite et conduite pas des êtres, supérieurs peut-être, mais humains. L’île était fort pauvre, le ravitaillement peu abondant. Les européens, désireux de ne point constituer une charge pour leurs hôtes, décidèrent de faire parachuter, par un avion de l’armée, la nourriture nécessaire à l’expédition durant son séjour dans l’île. Sous les yeux émerveillés de la population locale, la radio du bord lança un appel par l’intermédiaire de son poste émetteur et, le jour -même, des containers lestant des parachutes descendirent sur l’île. Ils contenaient d’énormes quantités de denrées comestibles dont une partie fut distribuée à la population éblouie. Le temps passa. Certains, parmi les iliens, plus intelligents ou moins timorés que d’autres, entrèrent en contact assez étroit avec les Européens pour en recevoir quelques notions élémentaires. Ils comprirent que cette distribution céleste de nourriture ne procédait d’aucun miracle et n’était que la résultante d’un usage judicieux d’une application technique de la Science. Ils apprirent à manier les forces bienfaisantes qui, par l’intermédiaire de l’émetteur, leur délivrait grâcieusement un supplément de nourriture. Un jour, les Blancs partirent. Mais ils laissèrent dans l’île le poste émetteur dont, maintenant, certains indigènes connaissaient assez bien le mode d’emploi. Les années passèrent. Les iliens initiés au maniement de l’appareil radio continuaient, lorsque la famine menaçait, de lancer des appels sur les ondes et la manne tombait ponctuellement les services d’intendance de la nation civilisée n’ayant pas eu connaissance, selon une vieille coutume administrative du départ de la mission. Les années passèrent encore. Les iliens vieillirent, moururent, les spécialistes-radio suivant le sort commun. Mais, ces derniers, avant de fermer les yeux, donnèrent à des jeunes gens pleins de bonne volonté, des conseils quant à la manière d’utiliser le poste -émetteur.

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  • LA TECHNIQUE DU TAO Texte 6

    Il tait une fois, quelque part dans la rgion sud de lOcan Pacifique, une le perdue dont les

    frustres habitants menaient une vie trs primitive.

    De temps en temps, ils voyaient passer au-dessus de leur tte des appareils volants, avions ou

    hlicoptres, appartenant une grande nation civilise dont les forces militaires occupaient

    des points stratgiques situs sur dautres les, loignes de la ntre de quelques milliers de

    kilomtres.

    Selon leur tournure desprit, les iliens, regardant passer ces engins dans le ciel, leur attribuaient une origine soit surnaturelle les chars volants des Dieux soit naturelle dnormes oiseaux despce inconnue qui mettent durant leur volume un grondement

    ininterrompu.

    Un jour, un hlicoptre se posa sur lle. Les membres dune mission scientifique en descendirent et les indignes durent se rendre lvidence : ils navaient devant leur yeux ni Dieux ni oiseaux, mais une sorte de pirogue volante construite et conduite pas des tres,

    suprieurs peut-tre, mais humains.

    Lle tait fort pauvre, le ravitaillement peu abondant. Les europens, dsireux de ne point constituer une charge pour leurs htes, dcidrent de faire parachuter, par un avion de

    larme, la nourriture ncessaire lexpdition durant son sjour dans lle.

    Sous les yeux merveills de la population locale, la radio du bord lana un appel par

    lintermdiaire de son poste metteur et, le jour-mme, des containers lestant des parachutes descendirent sur lle. Ils contenaient dnormes quantits de denres comestibles dont une

    partie fut distribue la population blouie.

    Le temps passa. Certains, parmi les iliens, plus intelligents ou moins timors que dautres, entrrent en contact assez troit avec les Europens pour en recevoir quelques notions

    lmentaires. Ils comprirent que cette distribution cleste de nourriture ne procdait daucun miracle et ntait que la rsultante dun usage judicieux dune application technique de la

    Science.

    Ils apprirent manier les forces bienfaisantes qui, par lintermdiaire de lmetteur, leur

    dlivrait grcieusement un supplment de nourriture.

    Un jour, les Blancs partirent. Mais ils laissrent dans lle le poste metteur dont, maintenant,

    certains indignes connaissaient assez bien le mode demploi.

    Les annes passrent. Les iliens initis au maniement de lappareil radio continuaient, lorsque la famine menaait, de lancer des appels sur les ondes et la manne tombait ponctuellement les services dintendance de la nation civilise nayant pas eu connaissance, selon une vieille

    coutume administrative du dpart de la mission.

    Les annes passrent encore. Les iliens vieillirent, moururent, les spcialistes-radio suivant le

    sort commun. Mais, ces derniers, avant de fermer les yeux, donnrent des jeunes gens pleins

    de bonne volont, des conseils quant la manire dutiliser le poste-metteur.

  • Les annes passaient toujours. Fidle au poste , lintendance expdiait par la voie des airs des colis de vivres chaque fois que demande lui tait faite. Or, peu peu, le poste se dtraqua.

    De plus en plus frquemment les missions natteignirent plus leurs destinataires et les colis de vivres se rarfirent. La gnration qui avait connu les visiteurs blancs avait depuis

    longtemps disparu. On ne parlait plus deux que par ou-dire et ils prenaient, rtrospectivement, un caractre plus quhumain. Bientt, on ne sut plus, dans lle, sils

    avaient t des hommes ou des Dieux.

    Mais, sur notre le, il existait, comme partout, des esprits forts. Nayant jamais vu les Blancs, ils nirent leur existence et mme la possibilit de cette existence : les Dieux nexistent pas. Quant au poste metteur, ctait un ridicule, un puril accessoire de magie, fabriqu par des malins pour mystifier et exploiter les imbciles. Ce quon demandait au poste arrivait quelquefois? Simple concidence qui rsultait dune loi naturelle qui serait un jour ou lautre

    dcouverte par les chercheurs srieux, cest--dire par eux-mmes.

    Nous vous avons cont cette historiette parce quil existe une analogie, une similitude mme,

    entre lexprience vcue par ces primitifs hypothtiques et laventure humaine toute entire.

    Dans notre dernier texte, nous vous avons propos dutiliser des forces inconnues de vous, grce ce quil nous faut bien nommer, faute dun terme meilleur, la magie crmonielle. Nous ne sommes donc pas contre lutilisation de procds dits magiques sous condition bien entendu, que cette pratique demeure un moyen et une tape et non un but ; mais nous

    voulons, avant daller plus loin, vous montrer ce qui se cache sous le mot de magie .

    Que disent tous les sotrismes ? Que disent les plus antiques traditions ?

    Elles disent ils disent ceci : jadis, il y a trs longtemps, laube de lhumanit, une ou plusieurs races intelligentes mais peut-tre non-humaines selon nos critres, enseignrent

    lhomme les rudiments de ce qui devait devenir la civilisation technologique, matrielle et des moyens daction directe sur la nature sans autre instrument que le corps et le cerveau. LHindouisme, La Thosophie, la Bible, mentionnent des cratures dune puissance inimaginable dont le psychisme pouvait, grce des connaissances particulires, modifier

    directement le milieu ambiant. Les lgendes affublent ces tres du nom de fes, gnies,

    enchanteurs. Plus tard, par une confusion fcheuse, diverses religions les assimileront aux

    anges et aux dmons.

    Dans ce domaine, la Doctrine du Tao a son mot dire, sans prtendre pour autant puiser le

    sujet, vraiment trop vaste. Mais voici ce qui se dit dans les monastres ouverts ou non, de

    lAsie centrale :

    Autrefois, les gants taient sur la terre Cette phrase apparat dans la bible , mais les

    hommes bruns, jaunes ou blancs des lamaseries et des monastres tao lentendent galement dire par leurs matres. Qutaient exactement ces gants ? Des hommes ? Des cratures diffrentes ? La technique du Tao ignore les dogmes dformants et nous prfrons dire avec

    simplicit : nous nen savons rien et ignorons mme si le caractre de gigantisme qui leur est prt sapplique leur corps matriel ou leur psychisme. Nous avons, tout au plus, des raisons de croire que les affirmations premptoires de certains occultismes sont inexactes.

    Daprs ceux-ci, les Anciens quels quils soient, auraient, ds les origines leurs origines orient leur civilisation vers la conqute directe de la matire par lesprit, sans passer le stade technique que connat lhomme actuel et surtout lhomme occidental. Nous avons des raisons

  • de croire quil nen nest rien et que les Anciens, les Gants (ou quel que soit le nom quon veuille leur donner) ont connu, au contraire, une civilisation matrielle, mcanique trs

    pousse et, dans son principe, trs semblable la ntre. Nous pensons, et estimons avoir des

    raisons de penser, que cette civilisation technique ne se dpassa que grce sa propre

    tendance la simplification et la miniaturisation : le perfectionnement technique serait

    devenu tel quil leur fut possible dagir directement sur le monde matriel sans lintermdiaire de la machine ou de loutil, le support permettant laction devenant le corps lui-mme

    transform en une sorte dmetteur rcepteur.

    Nous venons demployer deux mots : metteur rcepteur, qui peuvent prter confusion. Ces mots sous-entendent lexistence dondes, de fluides, etc or, nous navons pas du tout lintention de donner notre enseignement lorientation pseudo-scientiste quimpliquerait lemploi de ces mots. Nous ne savons pas quelle est la nature exacte des forces, des nergies, mises en action par certaines attitudes, par certains gestes faits certains moments et dans

    certaines conditions. Mais nous savons, la suite dexpriences poursuivies au cours des millnaires, que ces forces sont bienfaisantes et que le rsultat recherch est trs souvent

    atteint. Nous ne disons pas que nous naimerions pas en savoir davantage : mais nous ne possdons pas loutillage ncessaire et, de toute faon, notre mission est autre. Elle consiste simplement transmettre aux humains de ce temps le flambeau -rendu un peu fumeux par les

    sicles et lignorance mais jadis allum par les Anciens. Lorsque vous excuterez lopration appele fort justement appel aux forces , dites-vous bien que vous ne vous livrez pas une pantomime de sorcier de village mais une technique dont les origines se

    perdent dans la nuit des temps.

    Au moment o vous lisez ces lignes, vous navez certainement pas encore obtenu le degr de concentration ncessaire la mise en pratique de lappel aux forces . Par contre, nimporte qui, nimporte quel moment, peut utiliser avec fruit ce quil est convenu de nommer : le

    sceau tout puissant de Lao-Tseu.

    Quelques prcisions sur ce sceau qui est trs connu, et en mme temps trs mal connu dans tout lExtrme Orient. Cest un sceau dessin sur du papier, du carton ou du bois et non un sceau trac en lair par les mains dun adepte. On lui attribue les mmes proprits quau sceau non moins fameux de Salomon. Sceau de protection, il carte les influences nfastes,

    do quelles viennent. Cela est exact et, cependant, ce nest pas si simple. A linstar des pakoua dont lorigine elle aussi, se perd au fonds des ges, le sceau de Lao-Tseu nest pas un talisman. Et tout dabord, Lao-Tseu nen nest pas linventeur. Simplement, il a prouv la

    valeur protectrice de ce sceau, la recommand autour de lui et son nom lui est rest attach.

    Gnralement, le sceau de Lao-Tseu est prsent, dans les ouvrages traitant doccultisme sous

    cette forme (voir figure 1).

  • Comme vous le voyez il sagit l dun de ces signes sans signification rationnelle tel quil en apparat tout au long de lhistoire de la magie. Pourquoi peut-on fort logiquement demander un dessin de ce genre aurait-il le pouvoir de protger ltre humain ? Nous sommes daccord avec vous. Prsent sous cette forme, le sceau de Lao-Tseu nest quun gribouillis sans

    signification.

    Mais quoi quen puisse dire en toute bonne fois dailleurs, les auteurs douvrages doccultisme oriental, ce nest pas l la forme vritable de ce sceau ou plus exactement, les lments ne sont pas disposs de la faon qui convient. Quelle diffrence cela peut-il faire ?

    dira-t-on

    Cela fait une norme diffrence ainsi que vous pourrez le constater en regardant le dessin de

    la figure 2, le sceau tout puissant de Lao-Tseu, tel quil doit tre contempl et les psychanalystes qui utilisent de plus en plus de techniques bases sur des procds apparents

    ne nous dmentirons pas. Peut-tre, en contemplant le vritable sceau de Lao-Tseu et en le

    comparant avec sa version exotrique telle quelle est dessine sur la prsente page, comprendrez-vous demble en quoi consiste la diffrence. Si tel nest pas le cas, nous ne pouvons et nous le regrettons, dfinir cette diffrence avec des mots car ils constitueraient

    autant de piges. Mais nous pouvons faire mieux et nous vous proposons de tenter une

    exprience.

  • Voici donc le vritable sceau de Lao Tseu, le sceau sotrique. En quoi diffre-t-il du sceau

    prsent la page prcdente et qui est, comme nous lavons dit, connu de tout le lointain

    Orient ?

    HISTOIRE DE LOU-KI.

    Au temps des Royaumes Combattants, dans une Chine dvaste, la vie des paysans tait

    misrable. A cette poque, il ntait pas rare de voir les plus pauvres dentre eux vendre leurs

    enfants des trafiquants de chair humaine.

    Ce fut ce qui arriva Lou-Ki.

    Lou-Ki tait un jeune paysan du Ho-nan que son pre, par trop charg de famille, dcida de

    livrer, contre quelques sapques, un recruteur de larme. En un sens, Lou-Ki avait de la chance : il aurait pu tomber plus mal et tre vendu comme esclave, par exemple, un de ces

    entrepreneurs qui entretenaient des routes et distribuaient leur personnel plus de coups de

    rotin que de riz. Donc, en principe, Lou-Ki ntait pas trop dfavoris par le sort. Les soldats taient relativement bien nourris, mais un dtail rduisait nant cet avantage : ils payaient

    leur nourriture avec leur solde et une coutume particulirement barbare voulait quils ne touchent leur solde qune fonction du nombre dennemis tus. Chaque soldat apportait un certain nombre de ttes coupes lofficier payeur, et il recevait en change un nombre

    correspondant de pices de monnaie.

    Dans ces conditions, le pauvre Lou-Ki risquait fort de mourir de faim, plus srement encore

    qu la ferme de son pre. Car il se savait par nature, incapable de tuer quoi que ce soit. Dj, chez ses parents, il ne pouvait porter la main sur le moindre animal et sil navait tenu qu lui, le goret de la maison serait probablement mort de vieillesse. Ctait du moins en partie, en raison de cette caractristique que Lou-Ki avait t vendu. Que pouvait faire un paysan

    chinois dun fils aussi sensible ? Dans un pays aux moeurs plus bnignes, on eut dit : Il est un peu mou. Mais cest un bon garon. Dans la Chine brutale des Royaumes combattants, il

    ntait quun dchet, inapte la survie.

    Donc, Lou-Ki ne vcut, pendant assez longtemps que de rogatons quil disputait aux chiens ou de la piti mprisante de ses camarades. La vrit nous oblige dire que Lou-Ki ntait pas bon : il tait seulement faible. Il aurait bien voulu comme ses compagnons, couper les ttes

    ennemies et se sentir brave, aux poches pleines de pices de monnaie. Mais il ne trouvait pas

    le courage de combattre et de tuer. A la longue pourtant, il prit une grande dcision. Il se dit :

    il faut absolument que je devienne un homme brave, un vrai hros. Je veux devenir cela et jy

    parviendrai !

    A partir de ce moment, on le vit davantage sur les champs de bataille. Oh, il ntait pas aux tout premier rang avec les vtrans aux joues balafres. Lucide, il se tenait une place

    modeste o il avait quelques coups donner et recevoir. Pas trop. Lou-Ki sentranait

    progressivement.

    Cependant, cet entranement progressif ne donnait pas daussi bons rsultats quil avait espr. Les coups donner-et recevoir-lui faisaient toujours peur, et il se comportait au

    combat comme ces petits chiens qui font mine dattaquer puis qui se sauvent pour peu que ladversaire montre les dents. Les gains raliss restaient maigres, trs maigres. Lou-Ki se

  • rendait parfaitement compte de tout cela et, peu peu, il sentait le dsespoir lenvahir de

    nouveau.

    Que faudrait-il donc que je fasse pour devenir brave ? scria-t-il un jour alors quun combat venait de commencer. Et la rponse lui apparut, fulgurante, : rien ! il ne pouvait rien

    faire ! Lche, il tait, et lche il resterait ! Alors, nayant plus despoir, Lou-Ki fona

    nimporte o, devant lui, dans la mle

    Un moment plus tard, les soldats, brandissant leurs armes, acclamaient pleine voix Lou-Ki,

    le hros, qui lui seul, venait de couper plus de cinquante ttes

    :- :- :- :- :- :-

    Aux adeptes de la voie A :

    Ce nest pas par sadisme que nous vous avons cont cette petite histoire de ttes coupes. Dans le Sin-Kiang, son pays dorigine, ce conte est prsent sous cette forme de faon ce

    quil ne puisse sen dgager aucune implication dcoulant de la morale courante.

    Nous vous demandons de mditer longtemps cette historiette en tenant compte des faits

    suivants :

    1. Nous ne prtendons pas faire de son hros un personnage moral.

    2. La philosophie qui sen dgage ne saurait en aucun cas tre lapologie de laction oppose

    la rflexion.

    3.Il ne sagit pas non plus dune philosophie de l quoi bon ? ce qui doit arriver, arrivera !

    Mditez et trouver la solution vous-mme. Ce nest pas une attrape . La solution existe et, lorsque vous laurez trouve, vous serez bien prt de ce que nous appelons lEveil. Il ne vous restera gure plus, pour y parvenir qu pratiquer un exercice complexe psychophysiologique

    et mditer sur une option mtaphysique que nous vous fournirons.

    Nous demandons aux adeptes de la Voie B de ne pas chercher la solution de cette devinette

    . La trouver ne leur rapporterait rien, bien au contraire.

    Dans notre prcdent texte, nous avions demand aux adeptes de la voie A de pratiquer le

    Tsyng-Chen durant une heure par jour. Maintenant, nous leur demandons de rduire cette

    dure QUATRE sances de chacune UNE minute, mais en pratiquant un Tsyng-Chen

    intgral cest dire :

    durant la minute que dure lexercice, prenez connaissance de chacun de vos gestes et , EN MEME TEMPS, prenez par tous vos sens, conscience des attitude set mouvements de votre

    corps, essayez de percevoir aussi nettement que possible tous les bruits qui parviennent vos

    oreilles, de voir rellement et non pas vaguement toutes les images quenregistre vos regards, de ressentir ventuellement le souffle du vent sur votre visage et sur vos mains, etc.En un mot, nous vous demandons, durant quatre fois une minute chaque jour, dutiliser plein vos sens, tous vos sens-de les exacerber mme. Il est vident que, durant cet exercice, vous ne

  • pourrez plus penser consciemment quoi que ce soit dautre que ce que vous faites. Si quelque chose pouvait encore penser en vous ce qui nest pas votre activit ou vos perceptions physiques, ce quelque chose serait votre Inconscient. Or votre Inconscient

    possde au bas mot, dix fois la puissance rflective de votre Conscient. LInconscient de tout tre humain est gnial. Cest sur cette donne que nous comptons vous faire assimiler ce

    quest lEveil.

    Quelle que soit votre intelligence, vous ne pouvez comprendre avec vos seules ressources

    conscientes ce quest en ralit lEspace-temps. Aucun homme ne le peut. Einstein na pas pu et cependant ce sont ses travaux qui ont fait admettre aux hommes de science Occidentaux le

    bien-fond de notre doctrine. Mais leur certitude demeure thorique. Nous, hommes du Tao,

    possdons la connaissance pratique et cependant aucun de nous, trs probablement, ne

    possde lintelligence CONSCIENTE dun Einstein. Nous ne saurions trop insister sur le fait que vous devez prendre lhabitude, chaque jour, et pendant quatre fois une minute, dexacerber vos sens comme il est dit la page prcdente. Ce nest que par cette habitude

    prise que vous parviendrez ltat psychique ncessaire pour atteindre lEveil.

    Cependant noubliez pas non plus de pratiquer le Wou-We. Limpassibilit que donne la

    pratique de cet exercice est plus quutile lHomme Eveill.

    Pour terminer le texte daujourdhui, tous nous disons ceci :

    Vos problmes sont maintenant tels que nul questionnaire ne pourra les voquer tous. Dans

    une dizaine de jours, adressez J. Calmar une lettre personnelle les exposant.

    Et que les Puissances Bnfiques soient avec vous