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Unión Europea Fondo Europeo de Desarrollo Regional Invertimos en su futuro La tortue caouanne dans la mer d’Alboran La tortue à bahut, caret ou caouanne (Caretta caretta) peut atteindre une longueur de carapace de 120 cm et un poids de 200 kg. Elle a une grande tête avec le bec et le cou très robustes. Elle a une coloration dorsale brune avec des bords rouges ou orange et le ventre avec des nuances de jaune. La dossière dorsale montre 5 écailles vertébrales, 5 écailles costales et 11 à 13 écailles marginales de chaque côté. Elle a deux griffes à l’extrémité de ses nageoires avant. Elle se caractérise par deux paires d’écailles préfrontales sur la tête. Quand elle se trouve en haute mer elle se nourrit de plancton et les méduses peuvent constituer la moitié de son régime alimentaire. Quand elle se déplace vers des zones peu profondes, son régime alimentaire est plus varié et comprend des crustacés, des mollusques et des méduses. Elle accompagne de manière opportuniste les bateaux de pêche pour se nourrir des appâts et des rejets. Les femelles effectuent les migrations de reproduction tous les 2 ou 3 ans, ainsi la ponte pendant deux années consécutives est très rare. Elles effectuent de 3 à 6 pontes dans chaque saison avec une fréquence comprise entre 14 et 18 jours. Dans chaque nid, elle peut pondre entre 70 et 120 oeufs blancs et souples d’un diamètre d’environ 35-40 mm. Dans la mer d’Alboran se nourirraient environ 10.000 à 20.000 tortues, étant pour la grande majorité des jeunes mesurant entre 15 et 70 cm de longueur de carapace (3 à 20 ans). La densité serait inférieure à 1 tortue par kilomètre carré. Elle est classée comme «En Danger» dans le monde entier selon le classement de la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN. L’une des principales menaces pour cette espèce dans la mer d’Alboran est l’interaction avec différents engins de pêche dans lesquels elle peut s’entraver et mourir par noyade ou à la suite de blessures graves. © Diego Moreno Données essentielles La tortue à bahut, ou tortue caouanne (Caretta caretta) peut atteindre une longueur de carapace de 120 cm et un poids de 200 kg. Quand elle se trouve en haute mer elle se nourrit de plancton et les méduses peuvent constituer la moitié de son régime alimentaire. Elle fait partie des tortues marines qui nichent en Méditerranée. Eckert et al., 1999, IUCN/SSC Avec le soutien de :

La tortue caouanne dans la mer d’Alboran - iucn.org · écailles costales et 11 à 13 écailles marginales de chaque côté. ... C’est la seule tortue marine qui niche dans la

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Unión EuropeaFondo Europeo de Desarrollo Regional

Invertimos en su futuro

La tortue caouanne dans la mer d’Alboran

• La tortue à bahut, caret ou caouanne (Caretta caretta) peut atteindre une longueur de carapace de 120 cm et un poids de 200 kg. Elle a une grande tête avec le bec et le cou très robustes. Elle a une coloration dorsale brune avec des bords rouges ou orange et le ventre avec des nuances de jaune.

• La dossière dorsale montre 5 écailles vertébrales, 5 écailles costales et 11 à 13 écailles marginales de chaque côté. Elle a deux griffes à l’extrémité de ses nageoires avant. Elle se caractérise par deux paires d’écailles préfrontales sur la tête.

• Quand elle se trouve en haute mer elle se nourrit de plancton et les méduses peuvent constituer la moitié de son régime alimentaire. Quand elle se déplace vers des zones peu profondes, son régime alimentaire est plus varié et comprend des crustacés, des mollusques et des méduses. Elle accompagne de manière opportuniste les bateaux de pêche pour se nourrir des appâts et des rejets.

• Les femelles effectuent les migrations de reproduction tous les 2 ou 3 ans, ainsi la ponte pendant deux années consécutives est très rare. Elles effectuent de 3 à 6 pontes dans chaque saison avec une fréquence comprise entre 14 et 18 jours. Dans chaque nid, elle peut pondre entre 70 et 120 oeufs blancs et souples d’un diamètre d’environ 35-40 mm.

• Dans la mer d’Alboran se nourirraient environ 10.000 à 20.000 tortues, étant pour la grande majorité des jeunes mesurant entre 15 et 70 cm de longueur de carapace (3 à 20 ans). La densité serait inférieure à 1 tortue par kilomètre carré.

• Elle est classée comme «En Danger» dans le monde entier selon le classement de la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN.

• L’une des principales menaces pour cette espèce dans la mer d’Alboran est l’interaction avec différents engins de pêche dans lesquels elle peut s’entraver et mourir par noyade ou à la suite de blessures graves.

© Diego Moreno

Données essentielles

La tortue à bahut, ou tortue caouanne (Caretta caretta) peut atteindre une longueur de carapace de 120 cm et un poids de 200 kg. Quand elle se trouve en haute mer elle se nourrit de plancton et les méduses peuvent constituer la moitié de son régime alimentaire. Elle fait partie des tortues marines qui nichent en Méditerranée.

Eckert et al., 1999, IUCN/SSC

Avec le soutien de :

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Pour plus d’informations sur le projet POCTEFEX-AlboranCentre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICNAndrés Alcántara: [email protected]://www.iucnredlist.org/details/3897/0Fiche élaborée par Adolfo Marco et Elena Abella. Avril 2014

Menaces• La capture accidentelle dans les activités de

pêche est la plus grande menace dans la mer d’Alboran. Chaque année, des milliers de tortues sont capturées par des hameçons ou des filets dans lesquels elles se noient ou souffrent de blessures sévères et d’amputations.

• Elles sont aussi souvent piégées dans les filets fantômes abandonnés en mer. Les collisions avec les bateaux et les hélices causent des blessures considérables voire la mort de certains spécimens.

• Elles avalent des matières plastiques, du pétrole et d’autres débris flottant dans la mer qu’elles confondent avec de la nourriture. Il est également très fréquent de trouver une accumulation de PCB, de dioxines et de métaux lourds dans leurs tissus adipeux.

• La destruction ou la modification des plages de nidification représente une menace grave en Méditerranée orientale, et résulte des changements climatiques mondiaux. De plus, l’augmentation des températures peuvent influencer le déterminisme du sexe en faveur des femelles, réduisant ainsi la production des mâles. En réponse au changement climatique, les plages de la mer d’Alboran pourraient être importantes pour la dispersion de la nidification de cette espèce.

Mesures de conservation

• La proposition de déclarer comme Site d’importance communautaire (SIC) la partie Sud d’Almería-Seco de los Olivos et l’élargissement du SIC de l’île d’Alboran, destinés à la conservation de la tortue caouanne et d’autres espèces citées dans l’annexe II de la directive Habitats, couvrira une partie de la zone occupée par l’espèce dans la mer d’Alboran.

• Le Service d’assistance aux échouages agit tout le long de la côte andalouse, et inclut la mise en oeuvre d’un protocole d’assistance aux tortues marines échouées sur les plages (tél. d’urgence 112). Celui-ci s’appuie sur des programmes de volontariat qui contribuent à l’identification et la collecte de données des tortues mortes. Depuis les Centres de Gestion du Milieu marin du Gouvernement régional de l’Andalousie sont effectuées les tâches de récupération de celles qui survivent.La côte d’Alboran est considérée comme une zone importante d’alimen-

tation pour les juvéniles qui atteignent fréquemment 70 cm de longueur de carapace. L’espèce est particulièrement abondante dans le Détroit, le Seco de los Olivos et le Cap de Gata.

Les courants puissants du Détroit de Gibraltar sont un obstacle physique naturel qui empêchent aux tortues de petite taille (<50 cm) de sortir vers l’Atlantique, provoquant une forte concentration de jeunes tortues dans la mer d’Alboran.

Elle est classée comme «En Danger» en vertu du classement de la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN. La population du Cap-Vert, présente dans la mer d’Alboran, est la plus menacée de l’Atlantique et l’une des plus menacées dans le monde. Dans la législation espagnole, elle est incluse dans le Catalogue Espagnol des Espèces Menacées comme «Vulnérable». Le Maroc et l’Espagne sont signataires de plusieurs conventions internationales qui incluent la protection de cette espèce dans leurs annexes, telle que CITES (Annexe I) sur le commerce des espèces, la Convention de Bonn pour les espèces migratrices et la Convention de Barcelone.

Répartition de l’espèce

État de conservation

Données des échouages sur les côtes, dans les ports et en moindre mesure observations en mer, filtrées au hasard parmi la multitude de données recueillies. Source: Programme SIARE développé par l’Association Herpétologique Espagnole (AHE). http://siare.herpetologica.es/Il n’a pas de données précises sur les côtes marocaines mais il s’agit probablement d’une espèce très répandue dans cette zone.

Source: Wallace et al. 2010 PLoS ONE 5: e15465. doi:10.1371/journal.pone.0015465

La plus grande densité de tortues caouannes se trouve dans la partie la plus occidentale de la mer méditerranée (comprenant la mer d’Alboran). C’est la seule tortue marine qui niche dans la mer d’Alboran, même s’il s’agit actuellement d’une nidification occasionnelle en Méditerranée. Les zones importantes de nidification des tortues d’Alboran se trouvent par ordre d’im-portance en Floride, au Cap-Vert, au Mexique et en Méditerranée orientale.