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Unión Europea Fondo Europeo de Desarrollo Regional Invertimos en su futuro La tortue verte dans la mer d’Alboran La tortue verte (Chelonia mydas) est la tortue avec la plus grande carapace cornée, dont la longueur de moyenne chez les adultes est de 120 cm. La tête est petite par rapport au reste du corps, le cou est court et le bec est légèrement dentelé. La dossière des nouveau-nés est majoritairement noire ou gris foncé, et le plastron blanc. À mesure qu’ils grandissent, la couleur de la carapace change pour devenir brun-noir ou vert olive foncé, tachetée ou rayée. La dossière a cinq écailles vertébrales et 4 paires d’écailles costales. Elle n’a qu’une paire d’écailles frontales allongées et chaque nageoire a une seule griffe, plus rarement deux. Les jeunes tortues ont une vie océanique et sont omnivores. Cependant en grandissant, à partir de 20 à 40 cm, elles se déplacent vers les zones côtières et se spécialisent dans un régime herbivore, en vivant parmi les herbiers d’algues ou les phanérogames marines. La population est très petite en Méditerranée avec environ 350 femelles adultes qui y nichent chaque été. Aucune récupération de l’espèce n’a été détectée au cours des dernières décennies. Le nombre annuel moyen de femelles reproductrices a diminué entre 48 et 67 % au niveau mondial, mais il y a de grandes différences parmi les populations. Leur conservation est étroitement liée à la protection des herbiers marins et à la création de réserves marines protégées. Elle est classée «En Danger» suivant les catégories de la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN. Dans la mer d’Alboran les menaces qui pèsent sur les tortues vertes proviennent des interactions avec les activités de pêche, des collisions avec les navires, de la dégradation de l’habitat et de la pollution marine et côtière. © Gennaro Cancella Données essentielles La tortue verte (Chelonia mydas) est la tortue avec la plus grande carapace cornée, dont la longueur de moyenne chez les adultes est de 120 cm. Elle doit sa couleur verte à la graisse contenue sous la carapace. Les tortues marines adultes passent la plus grande partie de leur temps dans les eaux côtières peu profondes, abondantes en herbiers marins. Eckert et al., 1999, IUCN/SSC Avec le soutien de :

La tortue verte dans la mer d’Alboran - IUCN · 2016-05-19 · La chasse et la pêche des tortues vertes sont toujours légales dans certains pays, et elles font l’objet d’une

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Page 1: La tortue verte dans la mer d’Alboran - IUCN · 2016-05-19 · La chasse et la pêche des tortues vertes sont toujours légales dans certains pays, et elles font l’objet d’une

Unión EuropeaFondo Europeo de Desarrollo Regional

Invertimos en su futuro

La tortue verte dans la mer d’Alboran

• La tortue verte (Chelonia mydas) est la tortue avec la plus grande carapace cornée, dont la longueur de moyenne chez les adultes est de 120 cm. La tête est petite par rapport au reste du corps, le cou est court et le bec est légèrement dentelé.

• La dossière des nouveau-nés est majoritairement noire ou gris foncé, et le plastron blanc. À mesure qu’ils grandissent, la couleur de la carapace change pour devenir brun-noir ou vert olive foncé, tachetée ou rayée. La dossière a cinq écailles vertébrales et 4 paires d’écailles costales. Elle n’a qu’une paire d’écailles frontales allongées et chaque nageoire a une seule griffe, plus rarement deux.

• Les jeunes tortues ont une vie océanique et sont omnivores. Cependant en grandissant, à partir de 20 à 40 cm, elles se déplacent vers les zones côtières et se spécialisent dans un régime herbivore, en vivant parmi les herbiers d’algues ou les phanérogames marines.

• La population est très petite en Méditerranée avec environ 350 femelles adultes qui y nichent chaque été. Aucune récupération de l’espèce n’a été détectée au cours des dernières décennies.

• Le nombre annuel moyen de femelles reproductrices a diminué entre 48 et 67 % au niveau mondial, mais il y a de grandes différences parmi les populations.

• Leur conservation est étroitement liée à la protection des herbiers marins et à la création de réserves marines protégées.

• Elle est classée «En Danger» suivant les catégories de la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN.

• Dans la mer d’Alboran les menaces qui pèsent sur les tortues vertes proviennent des interactions avec les activités de pêche, des collisions avec les navires, de la dégradation de l’habitat et de la pollution marine et côtière.

© Gennaro Cancella

Données essentielles

La tortue verte (Chelonia mydas) est la tortue avec la plus grande carapace cornée, dont la longueur de moyenne chez les adultes est de 120 cm. Elle doit sa couleur verte à la graisse contenue sous la carapace. Les tortues marines adultes passent la plus grande partie de leur temps dans les eaux côtières peu profondes, abondantes en herbiers marins.

Eckert et al., 1999, IUCN/SSC

Avec le soutien de :

Page 2: La tortue verte dans la mer d’Alboran - IUCN · 2016-05-19 · La chasse et la pêche des tortues vertes sont toujours légales dans certains pays, et elles font l’objet d’une

Pour plus d’informations sur le projet POCTEFEX-AlboranCentre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICNAndrés Alcántara: [email protected]://www.iucnredlist.org/details/4615/0 SWOT Report ‐ State of the World’s Sea Turtles, vol. VI (2011)Fiche élaborée par Adolfo Marco et Elena Abella. Avril 2014

Menaces

• Les menaces qui pèsent sur les tortues vertes sont les mêmes que celles pesant sur les autres tortues marines : interactions avec les activités de pêche, collisions avec les navires, dégradation de l’habitat et pollution marine et côtière.

• En raison de leur régime végétal, elles sont très dépendantes des herbiers marins et par conséquent dépendantes de leur conservation. Il existe un lien direct entre la protection des aires marines et leur état de conservation.

• C’est l’espèce de tortue la plus vulnérable à la fibropapillomatose ou au développement de tumeurs externes, qui causent des problèmes de santé graves et qui pourraient être associés à la qualité environnementale de la mer. Dans les zones de nidification tropicales, c’est une espèce très exploitée pour la qualité de leur chair et leurs oeufs destinés à la consommation humaine. La chasse et la pêche des tortues vertes sont toujours légales dans certains pays, et elles font l’objet d’une capture massive par la pêche non sélective.

Mesures de conservation

• La mer d’Alboran accueille divers programmes de conservation et de récupération des herbiers marins qui constituent un habitat très important pour les tortues vertes. À souligner actuellement le Programme LIFE Posidonia Andalousie http://www.lifeposidoniandalucia.es/es/index.aspx

• Les propositions de déclaration de Site d’importance communautaire (SIC) du Sud d’Almería-Seco de los Olivos et l’élargissement du SIC de l’île d’Alboran pour la conservation des tortues caouannes et d’autres espèces sont toujours bénéfiques, même indirectement, pour la conservation de la tortue verte, car ainsi une partie de sa zone d’occupation en mer d’Alboran est également couverte.

Elle est présente dans les eaux chaudes du monde entier. Il existe en Mé-diterranée orientale des zones de nidification très menacées principale-ment en Turquie, à Chypre et en Syrie, mais aucune tortue verte de cette zone n’a été enregistrée dans les eaux d’Alboran. Il existe aussi des zones de nidification très importantes dans les Caraïbes, en Floride et au Brésil.

Sur les côtes d’Alboran, c’est une espèce occasionnelle avec des obser-vations isolées. Les tortues vertes étudiées dans les eaux d’Alboran et le reste de la Méditerranée occidentale sont nées dans les colonies de la Guinée Bissau, à Bioko ou sur l’Île de l’Ascension. Par conséquent, toutes ces tortues entrent à travers le Détroit de Gibraltar et traversent toute la mer d’Alboran.

Les observations de tortue verte en Espagne et en Méditerranée suggèrent une migration depuis l’Atlantique qui traverse la mer d’Alboran.

Concernant le risque d’extinction, elle est classée dans la catégorie «En Danger» de la Liste Rouge des Espèces Menacées de l’UICN. Dans la législation espagnole, elle est incluse dans la Liste des Espèces Sauvages sous régime de Protection Spéciale. Le Maroc et l’Espagne sont signataires de plusieurs conventions internationales dont les annexes incluent la protection de cette espèce, telle CITES (Annexe I) sur le commerce des espèces, la Convention de Bonn pour les espèces migratrices et la Convention de Barcelone.

Répartition de l’espèce

État de conservation© Adolfo Marco

Données des échouages sur les côtes, dans les ports et en moindre mesure observations en mer.Source: Programme SIARE développé par l’Association Herpétologique Espagnole (AHE). http://siare.herpetologica.es/