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Bureau du Représentant de l’OMS en République Démocratique du Congo 42, Avenue des Cliniques, Gombe, KINSHASA, Tél.: +472 41 39000 & 03; Cell.:+243 81 700 6405; Fax: +472 41 39070 L’Editorial Lieu de rencontres et de réexions: Kinshasa retrouve ses marques et ses lustres ! Depuis quelques mois, Kinshasa la belle, la ville au million de musiciens et d’artistes fait peu à peu sa place, ou mieux la retrouve, comme lieu de rencontres et de exions en matière de santé. Au cours du mois de mai 2010, elle est passée à la vitesse de croisière, en accueillant plusieurs groupes d’experts du Siège, du Bureau régional, des Bureaux Pays, des pays ainsi que des institutions diverses. Ils sont venus pour cogiter sur les principes et les pratiques relatifs à la formulation d’une politique nationale de santé, à l’élaboration d’un Plan national de développement sanitaire et d’un cadre de suivi/évaluation. Pendant la même période, d’autres se sont réunis pour orienter les gestionnaires des programmes de santé maternelle et néonatale d’une part, et pour s’accorder sur les modalités de conception des interventions communautaires relatives à la promotion de la santé. Cette activité a été suivie par une consultation régionale sur la mise en place d’outils communs de référence pour la réponse, l’évaluation et la préparation aux urgences et catastrophes. Des délégués du Bureau des Nations Unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA), de la Fédération internationale de la Croix- Rouge (IFRC) et d’autres partenaires y ont pris une part active. Enn, au même moment, un atelier de consensus sur le curriculum de formation initiale de logisticien de la santé a regroupé une trentaine d’experts en la matière. D’autres rencontres sont prévues dans les prochaines semaines. Soyez tous les bienvenus ! Kinshasa vous attend ! Nous vous attendons ! Dr Matthieu Kamwa Représentant de l’OMS en RDC. LA TRIBUNE DE L’OMS Bulletin mensuel d’information et de liaison N° 08 du 31 mai 2010 15 pages Sommaire s du secteur de la santé: le Représentant de l’OMS rencontre le Président de l’Assemblée Nationale de la RDC. Pp. 1-2; Signature du Mémorandum d’entente entre le Gouvernement et ses partenaires du secteur santé; Pp. 3-4; Atelier inter pays de renforcement sur la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation d’une Politique nationale de santé et d’un Plan national de développement sanitaire. Pp 5-6; Atelier d’orientation des gestionnaires de programme en Santé maternelle et néonatale et en Promotion de la Santé. Pp. 7-8; Réunion de consultation sur les urgences à Kinshasa: pour une mise en place des outils de référence dans les interventions sanitaires en Région africaine. P. 9. 23è Journée mondiale sans tabac: l’OMS appelle à la protection de femmes contre le marketing du tabac et de la fumée du tabac. P. 10; Reportages sur les activités de l’OMS au Nord Kivu et au Sud Kivu (Est); Pp. 11-13. (Suite à la page 2). U n tête-à-tête entre l’Honorable Evariste Boshab, Président de l’Assemblée Nationale et le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC a eu lieu récemment au Palais du Peuple, Siège du Parlement de la RDC. Au menu de l’entretien, la situation et les réformes en cours dans le secteur de la santé, le nancement de la santé, la mortalité maternelle et les maladies non transmissibles. La RDC, pays en post-conit, consacre à peine 5% de son budget national à la santé. Dans le même temps, “la mortalité maternelle est à la fois une injustice et une violence extrême faite aux femmes qui constituent plus de la moitié de la population du pays et une force sociale et économique, une force politique sur laquelle la nation compte pour le développement”, a afrmé le Dr Kamwa à la presse, à l’issue de l’audience. Selon lui, les maladies non transmissibles dont les maladies chroniques telles que le diabète ou le cancer constituent “une Plaidoyer pour le financement du secteur de la santé de la RDC: Le Représentant de l’OMS rencontre le Président de l’Assemblée Nationale de la RDC. L’Honorable Evariste Boshab, Président de l’Assemblée Nationale, accueillant le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC en son Bureau du Palais du Peuple de Kinshasa (photo: OMS). Dr Matthieu Kamwa, Eugène Kabambi, Louis Ilunga.

LA TRIBUNE DE LʼOMS - WHO · Soyez tous les bienvenus ! Kinshasa vous attend ! Nous vous attendons ! Dr Matthieu Kamwa ... (Suite à la page 2). Pp. 11-13. Un tête-à-tête entre

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Page 1: LA TRIBUNE DE LʼOMS - WHO · Soyez tous les bienvenus ! Kinshasa vous attend ! Nous vous attendons ! Dr Matthieu Kamwa ... (Suite à la page 2). Pp. 11-13. Un tête-à-tête entre

Bureau du Représentant de l’OMS en République Démocratique du Congo 42, Avenue des Cliniques, Gombe, KINSHASA, Tél.: +472 41 39000 & 03; Cell.:+243 81 700 6405; Fax: +472 41 39070

L’Editorial

Lieu de rencontres et de réfl exions: Kinshasa retrouve ses marques et ses

lustres !Depuis quelques mois, Kinshasa la belle, la ville au million de musiciens et d’artistes fait peu à peu sa place, ou mieux la retrouve, comme lieu de rencontres et de réfl exions en matière de santé.

Au cours du mois de mai 2010, elle est passée à la vitesse de croisière, en accueillant plusieurs groupes d’experts du Siège, du Bureau régional, des Bureaux Pays, des pays ainsi que des institutions diverses. Ils sont venus pour cogiter sur les principes et les pratiques relatifs à la formulation d’une politique nationale de santé, à l’élaboration d’un Plan national de développement sanitaire et d’un cadre de suivi/évaluation.

Pendant la même période, d’autres se sont réunis pour orienter les gestionnaires des programmes de santé maternelle et néonatale d’une part, et pour s’accorder sur les modalités de conception des interventions communautaires relatives à la promotion de la santé. Cette activité a été suivie par une consultation régionale sur la mise en place d’outils communs de référence pour la réponse, l’évaluation et la préparation aux urgences et catastrophes. Des délégués du Bureau des Nations Unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA), de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (IFRC) et d’autres partenaires y ont pris une part active. Enfi n, au même moment, un atelier de consensus sur le curriculum de formation initiale de logisticien de la santé a regroupé une trentaine d’experts en la matière.

D’autres rencontres sont prévues dans les prochaines semaines. Soyez tous les bienvenus ! Kinshasa vous attend ! Nous vous attendons !

Dr Matthieu Kamwa

Représentant de l’OMS en RDC.

LA TRIBUNE DE L’OMSBulletin mensuel d’information et de liaison

N° 08 du 31 mai 201015 pages

Sommaire

Défi s du secteur de la santé: le Représentant de l’OMS rencontre le Président de l’Assemblée Nationale de la RDC. Pp. 1-2;

Signature du Mémorandum d’entente entre le Gouvernement et ses partenaires du secteur santé;

Pp. 3-4; Atelier inter pays de renforcement sur la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation d’une Politique nationale de santé et d’un Plan national de développement sanitaire. Pp 5-6;

Atelier d’orientation des gestionnaires de programme en Santé maternelle et néonatale et en Promotion de la Santé. Pp. 7-8;

Réunion de consultation sur les urgences à Kinshasa: pour une mise en place des outils de référence dans les interventions sanitaires en Région africaine. P. 9.

23è Journée mondiale sans tabac: l’OMS appelle à la protection de femmes contre le marketing du tabac et de la fumée du tabac. P. 10;

Reportages sur les activités de l’OMS au Nord Kivu et au Sud Kivu (Est);

Pp. 11-13.(Suite à la page 2).

Un tête-à-tête entre l’Honorable Evariste Boshab, Président

de l’Assemblée Nationale et le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC a eu lieu récemment au Palais du Peuple, Siège du Parlement de la RDC. Au menu de l’entretien, la situation et les réformes en cours dans le secteur de la santé, le fi nancement de la santé, la mortalité maternelle et les maladies non transmissibles. La RDC, pays en post-confl it, consacre à peine 5% de son budget national à la santé. Dans le même temps, “la mortalité maternelle est à la fois une injustice et une violence extrême faite aux femmes qui constituent plus de la moitié de la population du pays et une force sociale et économique, une force politique sur laquelle la nation compte pour le développement”, a affi rmé le Dr Kamwa à la presse, à l’issue de l’audience. Selon lui, les maladies non transmissibles dont les maladies chroniques telles que le diabète ou le cancer constituent “une

Plaidoyer pour le fi nancement du secteur de la santé de la RDC: Le Représentant de l’OMS rencontre le Président de l’Assemblée Nationale de la RDC.

L’Honorable Evariste Boshab, Président de l’Assemblée Nationale, accueillant le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC en son Bureau du Palais du Peuple de Kinshasa (photo: OMS).

Dr Matthieu Kamwa,Eugène Kabambi,Louis Ilunga.

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2 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8 -- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS véritable bombe à retardement pour le pays”. D’après lui, “la nation toute entière doit se lever en vue d’apporter des solutions et réponses immédiates, en villes et en campagnes, avec la participation des uns et des autres”.

Le Dr Kamwa a appelé le Gouvernement, la Représentation nationale et la Société civile à une mobilisation générale “pour que chaque partie concernée s’investisse à mettre un peu plus de ses moyens dans le secteur de la santé”. Il a plaidé pour “un engagement des autorités nationales”, dans le but “d’entraîner non seulement les autres composantes de la nation, mais aussi les partenaires, qui sont disponibles et disposés à jouer leur rôle et à assumer leur responsabilité”. Il a dit attendre de la Chambre basse une “réelle impulsion en tant que Représentation nationale”, et ce, à travers ses “élus qui peuvent, dans leurs circonscriptions électorales respectives, jouer un rôle important dans l’effort de sensibilisation et de mobilisation pour la santé”.

Le Représentant de l’OMS s’est dit très satisfait de ces entretiens qu’il a qualifi és de “fructueux” avec le Président de la Chambre basse qui, a-t-il espéré, usera de son infl uence auprès des élus du peuple pour une meilleure approche de la mobilisation des ressources en faveur du Plan national de développement sanitaire (PNDS). Plan qui a été reçu et validé par les Ministères de la Santé Publique et du Plan le 18 mars 2010, avant son adoption très prochaine en Conseil des Ministres du Gouvernement.

De son côté, l’Honorable Boshab s’est “engagé personnellement” à soutenir tous ces efforts à partir de l’Institution qu’il dirige. C’est la troisième fois que le Dr Kamwa est reçu au Siège du Parlement congolais. En octobre 2009, il avait été reçu en audience par M. Léon Kengo Wa Dondo, Président du Sénat, pour un plaidoyer en faveur d’une contribution accrue de l’Etat dans le budget de la santé. Bien avant cela, il avait aussi accompagné le Dr Luis Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique en visite en RDC en juin 2009, auprès des hauts responsables du pouvoir législatif congolais, toujours dans le sens du même plaidoyer en faveur du secteur de la santé.

(Suite de la page 01)

Une attitude des deux personnalités lors de la rencontre au Palais du Peuple (photo: OMS).

Le Dr Kamwa répondant aux questions de la presse après l’audience auprès de l’Honorable-Président Boshab au Palais du Peuple (photo: OMS).

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3 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8-- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS & des partenaires

(Suite à la page 04).

Signature du Mémorandum d’entente entre le Gouvernement de la RDC et ses partenaires du secteur santé en faveur du PEV.

Eugène Kabambi,Dr Matthieu Kamwa.

Cérémonie de signature du Mémorandum d’entente entre la partie gouvernementale et les partenaires (photo: OMS).

Le Dr Victor Makwenge Kaput et M. Jean-Baptiste Nthawa

Kuderwa, respectivement Ministre de la Santé Publique et Ministre du Budget de la RDC ont signé, au nom du Gouvernement le 11 mai 2010 à Kinshasa, le mémorandum d’entente avec les partenaires au développement de la RDC, en vue de l’organisation du travail qui va être fait tout au long de cette année 2010 dans le domaine de la vaccination. Du côté des partenaires qui ont également paraphé ce document, on peut citer le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS, Mme Pierrette Vu Thi, Représentante de l’UNICEF, M. Art Brown, Directeur adjoint de l’USAID, M. Bart Callewaert, Coordonnateur par intérim du Groupe inter bailleurs Santé (GIBS) en RDC et M. Jean Kalala Ntumba, Secrétaire général de l’Alliance pour le Rotary Club en RDC (ARCC).

La cérémonie, qui a eu lieu au Cabinet du Ministère de la Santé Publique, a été qualifi ée par le Dr Makwenge d’ “étape importante pour la collaboration avec les bailleurs et qui permettra à ce que nous puissions continuer notre mission de vaccination”. C’est à ce titre qu’il a tenu à remercier les partenaires “pour

les engagements et les appuis” qu’ils ne cessent d’apporter au secteur de la santé, dans le cadre de la lutte contre la maladie. Ce mémorandum qui fera l’objet d’un suivi trimestriel au cours des réunions de la sous commission technique du Comité National de Pilotage (CNP), a pour “but de circonscrire les rôles et les responsabilités du Gouvernement de la République et des Gouvernements provinciaux d’une part et de ses partenaires d’autre part, dans l’appui à donner au Programme Elargi de vaccination pour l’atteinte de ses objectifs”.

C’est dans cette perspective que le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a organisé en novembre 2009, une réunion d’évaluation des activités de vaccination à l’issue de laquelle il s’est dégagé une augmentation de la couverture vaccinale (CV) rapportée au DTC3 qui est passée de 83,5% en 2008 à 88,8% pour la période de janvier à septembre 2009. Cette augmentation est le résultat des efforts fournis par le Gouvernement et ses partenaires pour le fi nancement des activités de vaccination conformément au mémorandum d’entente, signé en décembre 2008. Toutefois, en dépit de

cette performance, la revue annuelle a constaté que 209.360 enfants n’ont pas été vaccinés au DTC3. Cette situation est due à la rupture de stock en vaccins, pétrole et seringues, ainsi qu’aux diffi cultés de distribution des intrants. Une situation qui s’explique par l’insuffi sance de fi nancement et les contraintes logistiques (moyens de transport, faible couverture de chaîne du froid, etc.).

Dans le même temps, le fi nancement du secteur de la santé de la RDC par les partenaires a connu une baisse assez sensible en 2009. Le pays lui-même est l’un des rares, dans la Région africaine de l’OMS, à accuser un faible engagement de l’Etat, à la fois en termes d’apport fi nancier, de régulation du secteur et de fourniture de services de soins médicaux; ce qui rend sans doute le Programme Elargi de Vaccination (PEV) très dépendant vis-à-vis des partenaires extérieurs.

C’est donc dans ce contexte qu’est intervenue la signature du Mémorandum d’entente, pour lequel le Dr Kamwa a lancé un appel à “l’engagement des uns et des autres et à la mobilisation des ressources tant matérielles que fi nancières ainsi

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La Tribune des Actions de l’OMS & des partenaires

que de l’assistance technique pour atteindre un noble idéal, à savoir: la vaccination de tout enfant et de toute maman de la RDC qui en ont le plus besoin”.

Le Représentant de l’OMS a également estimé que “les efforts ne doivraientnt pas être relâchés”, en dépit des progrès enregistrés au cours des deux dernières années en RDC dans le cadre de l’Initiative d’Eradication de la Polio (IEP). En effet, une nette amélioration a été observée, réduisant les cas de PVS de 41 (en 2007) à 3 cas (en 2009). Des campagnes de riposte ont été menées pour faire face à cette situation. Toutefois, la découverte en octobre 2009 d’un cas de poliovirus sauvage de type 1 au Burundi voisin, génétiquement lié à celui qui a été découvert au Sud Kivu en 2008, montre, à n’en point douter, que ce virus circulerait encore dans le pays.

Dans le domaine de la lutte contre la rougeole, les campagnes de suivi qui ont commencé en 2004 ont pris fi n en 2009. En 2010, le pays amorcera une phase de pré élimination de la rougeole qui comportera des campagnes de suivi par blocs de provinces. Trois provinces sont programmées pour l’année en cours, à savoir: les provinces du Kasaï Occidental, du Kasaï Oriental et du Maniema.

Pour ce qui est de l’élimination du Tétanos Maternel et Néonatal (TMN), les efforts fournis en 2008 dans 150 zones de santé (ZS) et se sont poursuivis en 2009. La pays est en pré élimination du TMN. Pour l’année 2010, le pays poursuivra les campagnes de rattrapage dans les 45 ZS à haut risque.

Au regard des défi s logistiques du pays et de la mobilisation des ressources, les résultats obtenus restent fragiles. Dès lors, les parties signataires conviennent de ce qui suit:

1. PEV de routine • La réduction du nombre d’enfants non vaccinés à travers le renforcement de la mise en œuvre de l’approche ACZ et l’organisation des activités de vaccination intensifi ées dans les

Le Dr Victor Makwenge Kaput, en compagnie du Dr Matthieu Kamwa, répondant aux questions de la presse après la signature du mémorandum d’entente (photo: OMS).

zones de santé d’accès diffi cile; • L’amélioration du processus d’introduction des nouveaux vaccins et en particulier du pneumocoque en 2011; • L’amélioration de la gestion des données par l’organisation des monitorages et des réunions de validation des données; • En vue de disposer des informations et données objectives sur le fonctionnement du programme et les couverture vaccinale (CV), une revue externe du programme et une enquête de CV seront organisées au cours de l’année 2010.

2. Eradication de la poliomyélite

L’arrêt de la circulation du PVS sur le territoire national d’ici décembre 2010 à travers l’organisation des campagnes de riposte de qualité et le renforcement de la surveillance épidémiologique.

3. Lutte accélérée contre la maladie

La poursuite des campagnes de vaccination de rattrapage contre le TMN dans les ZS à haut risque et la poursuite des campagnes de suivi contre la rougeole dans le cadre de la pré élimination. Ces interventions seront menées dans une approche intégrée et de renforcement du système de santé, prenant en compte d’autres interventions pertinentes

notamment en ce qui concerne la réduction de la morbidité et de la mortalité de la mère et de l’enfant.

En ce qui concerne l’estimation des besoins, le coût global du programme pour l’année 2010 s’élève à environ 90.613.000,00 USD. Ce coût prend en compte l’acquisition des intrants, les coûts opérationnels et logistiques, les coûts de gestion du programme. Les montants disponibles proviennent de GAVI Alliance (24.601.000 USD pour les nouveaux vaccins) et UNICEF (1.500 000 USD pour les vaccins traditionnels).

En application des dispositions constitutionnelles et dans le cadre du Programme Elargi de Vaccination, le Gouvernement de la République s’occupe de la politique, des stratégies, des normes et des directives. Il prend en charge les frais liés à l’achat des vaccins, des matériels d’inoculation, de facilitation douanière en exonération et de leur expédition aux chefs lieux des provinces.

Quant au Gouvernement provincial, il a la responsabilité de la mise en œuvre de la politique nationale et des soins de santé de base au niveau provincial. Il prend en charge les frais liés aux coûts opérationnels (distribution des intrants, achat du pétrole, supervision etc).

(Suite de la page 03)

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3 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8-- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS & des partenairesAtelier inter-pays en RDC:

Les travaux de l’atelier inter-pays portant sur la formulation, la mise

en oeuvre, le suivi et l’évaluation d’une politique nationale de santé (PNS) et d’un Plan national de développement sanitaire (PNDS) ont été ouverts le 18 mai 2010 à Kinshasa au nom du Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS empêché, par le Dr André Enzanza, Chargé du Bureau. Les délégués de 11 pays de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’ouest, à savoir: le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RD Congo, le Burkina Faso, la Guinée, la Mauritanie, le Niger et le Togo ont pris part à cet atelier qui s’est achevé le 21 mai 2010 en présence du Dr Victor Makwenge Kaput, Ministre de la santé publique de la RDC.

L’objectif général de l’atelier était renforcer les compétences techniques des participants sur la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation d’une PNS et d’un PNDS. Concernant les objectifs spécifi ques dudit atelier, il convient de rappeler ce qui était attendu des participants, à savoir: i) guider le processus d’élaboration

d’une Politique Nationale de Santé en adéquation avec l’approche Soins de santé primaires (SSP); ii) obtenir l’engagement des responsables des pays dans la mise en œuvre effective du processus le plus inclusif possible avec une feuille de route par pays.

L’OMS rappelle, à cet effet, l’attention particulière portée par le Dr Margaret Chan, Directeur-Général de l’OMS et du Dr Luis Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique sur le renforcement des Systèmes de Santé basés sur les Soins de Santé Primaires (SSP). L’allocution du Représentant de l’OMS s’est focalisée notamment sur le Rapport mondial sur la Santé (2008) et sur la Déclaration de Ouagadougou sur les Soins de Santé Primaires et les systèmes de santé qui demandent aux pays d’actualiser leurs Politiques Nationales de Santé (PNS) et leurs Plans Nationaux de Développement Sanitaire (PNDS), en tenant compte de l’approche des SSP. A ce sujet, il faut noter que le Rapport mondial de l’OMS 2008 fait ressortir quatre réformes sanitaires importantes, à savoir: i) la couverture universelle,

ii) les prestations de services, iii) les politiques publiques de la Santé, iv) la bonne gouvernance et le leadership.

La tenue de cet atelier à Kinshasa répondait au besoin d’un renforcement des systèmes de santé, basés sur les SSP. Ce qui constitue à la fois “une priorité pour de nombreux pays et, conséquemment, pour les agences de développement et les initiatives globales de santé”, indique le document de travail distribué aux participants. Dans cette perspective, il est établi que la formulation de politiques et de Plans nationaux de développement sanitaire marque la différence entre un système de santé cohérent et un système caractérisé par la fragmentation comme cela s’observe actuellement dans de nombreux pays. Un plan national de santé complet permet de répondre aux problèmes de santé, aux problèmes du système de santé et aux attentes de la population en termes d’accès aux soins, de protection sociale, de soins personnalisés et d’un environnement sain.

Une vue partielle des participants lors de l’ouverture de l’atelier en la salle de conférence de l’OMS à Kinshasa (photo: OMS).

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Formulation, mise en oeuvre, suivi et évaluation d’une politique nationale de santé et d’un plan de développement sanitaire.

(Suite à la page 6).

Eugène Kabambi,Dr Matthieu Kamwa,Dr Jean-Pierre Lokonga.

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6 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8 -- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS & des partenaires

Parlant plus particulièrement du cas de la RDC, le Dr Mukengeshayi Kupa, Secrétaire général par intérim à la santé publique a rappelé que sur le plan sanitaire, son pays a connu des affrontements armés, des confl its larvés et des guerres à répétition qui l’ont plongé “dans une situation d’urgence, avec pour conséquence la désarticulation du système de santé”. Dans le même temps, “le Ministère de la santé publique et ses partenaires étaient piégés dans un modèle d’interventions réactives et de la gestion des urgences”, a-t-il encore relevé, ajoutant que cette situation était à l’origine d’une incidence de plusieurs maladies à potentiel épidémique, de la pauvreté ainsi que de la mortalité maternelle et infanto-juvénile très élevée en RDC.

Systèmes de santé: un défi majeur dans un contexte

international en mouvement

Ce point a été présenté par Dr Denis Porignon du Département chargé des politiques et prestations de services à l’OMS/Genève. Son exposé introductif s’est focalisé sur les SSP qui sont au cœur des préoccupations de toutes les parties prenantes dans le domaine de la santé.

Au niveau mondial, cela se traduit par la multiplication des initiatives globales, avec une orientation sur l’un ou l’autre problème de santé par des actions visant à assurer une meilleure cohérence, en vertu des valeurs importantes reconnues par les sociétés, à savoir: la solidarité, l’équité, la participation etc. “Face à ces défi s sanitaires, les réponses mondiales ont été remarquables à partir de l’année 2000”, a rappelé le Dr Porignon. Il a donné l’exemple de la création des guichets RSS à travers les initiatives internationales (GAVI, Fonds mondial etc.).

D’autres défi s tels que la complexité des partenaires et la multiplicité des programmes ont été abordées, avec à la clé, l’ouverture offerte par le partenariat international pour la santé (IHP+). A ce sujet, des opportunités ont été développées ainsi qu’il suit:

◊ Les SSP : un cadre pour les valeurs

Photo de groupe comprenant le Ministre de la Santé Publique de la RDC (au centre) et les participants à l’atelier (photo: OMS).

(Suite de la page 5).

sous-tendant les politiques et les plans/stratégies sanitaires, s’orientant vers les quatre groupes de reformes proposées dans le RSM 2008 (couverture universelle, prestation des services, politiques publiques ainsi que gouvernance et leadership);

◊ Le Renforcement des systèmes de santé pour améliorer les résultats sanitaires, avec 6 piliers selon l’OMS: i) Prestations des services, ii) Ressources humaines, iii) Informations sanitaires, iv) Médicaments, vaccins et technologies, v) Financement, vi)Leadership et gouvernance;

◊ L’appui pour le dialogue politique autour des politiques, stratégies et plans nationaux;

◊ La réunion de tous les partenaires autour d’une même table dans le cadre de la Déclaration de Paris et le Partenariat International pour la Santé (IHP+).

Directives pour la formulation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation d’une politique

nationale de santé et d’un plan stratégique national de santé

Cette présentation a été faite par le Dr Barry Saïdou Pathé, Gestionnaire du Programme HPS/HSS au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Il s’agit notamment du contexte, du processus d’élaboration, des conditions requises, du résumé du processus du PNS et du PNDS, de leur contenu respectif, des composantes clés d’un PNDS, et de l’appui technique de l’OMS aux pays pour les messages essentiels et la conclusion.

Dans le débat qui a suivi la présentation, les participants ont eu le temps de poser des questions

d’éclaircissement, et on l’on peut retenir, entre autres, les points suivants:

● L’élaboration d’un PNS relève de la responsabilité du Ministère de la Santé. Le processus d’élaboration des politiques de santé doit être un processus dynamique, concerté, ciblé, voulu et conduit par les autorités sanitaires nationales pour résoudre les problèmes prioritaires de santé publique;

● Le Ministère de la Santé ne peut pas, à lui seul, améliorer sensiblement l’état de santé des populations. Il est donc indispensable d’impliquer tous les secteurs connexes afi n d’optimiser les infl uences positives de ces secteurs en intégrant dans la politique nationale leurs objectifs sectoriels relatifs à la santé;

● Les partenaires au développement doivent éviter à tout prix de se substituer aux nationaux. Ils feront en sorte que leur appui induise des améliorations durables sous la conduite éclairée et la direction des pays eux-mêmes;

● L’accroissement des dépenses de santé qu’engendrent les politiques doit s’accompagner des gains réels en effi cience du système de santé, à travers des plans opérationnels - amélioration de la disponibilité et de la qualité des services de santé et de l’état de santé des populations par le biais de la réduction de la morbidité, de la mortalité et du handicap.

C’est à ce stade seulement que l’ on peut parler d’effets positifs.

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La Tribune des Actions de l’OMS & des partenaires

Atelier d’orientation des gestionnaires de programme en Santé maternelle et néonatale et en Promotion de la Santé.

L’atelier d’orientation des gestionnaires de programme en

Santé Maternelle et Néonatale et en Promotion de la Santé qui a regroupé à Kinshasa du 24 au 27 mai 2010 les experts venus de l’Angola, du Burundi, du Burkina Faso, de la RDC, du Bureau régional et du Siège de l’OMS, a été ouvert par le Dr Lokadi Otete Opeta, Secrétaire général à la Santé Publique. L’objectif principal était d’appuyer les pays pour le renforcement des moyens d’agir des individus, des familles et des communautés (IFC), en vue d’améliorer la santé maternelle et néonatale dans le contexte de la feuille de route pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. “Le Gouvernement de la RDC se réjouit de la tenue de cet atelier d’orientation sur la conception d’interventions

communautaires visant à promouvoir la santé”, a indiqué le Dr Lokadi dans son mot de circonstance. Au regard de nombreux défi s de santé et différents déterminants sociaux qui affectent les populations, “il est donc important pour le secteur de la santé de travailler en étroite collaboration avec les autres secteurs, dans le but de faire prendre conscience aux uns et autres de l’importance d’une action commune visant l’amélioration de la santé”, a expliqué pour sa part le Dr Pierre Issaka Compaoré qui parlait au nom du Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC empêché.

Les objectifs spécifi ques de cet atelier peuvent se résumer de la manière suivante:

a) Discuter et comprendre les

Des participants en pleine séance de travail en la salle de l’hôtel Luntu, à Kinshasa (photo: OMS).

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Dr Brigitte Kini,Dr Marie-Claude Mbuyi,Eugène Kabambi.

déterminants sociaux et économico- culturels qui infl uent sur la santé de la mère et du nouveau-né; b) Echanger sur les expériences des pays - approches, succès et défi s - en matière de la collaboration avec les individus, les familles et les communautés pour améliorer la santé de la mère et du nouveau-né;c) Défi nir les meilleures approches pour renforcer l’appropriation par les communautés et les individus des moyens d’agir pour leur santé en général, et la santé de la mère et du nouveau-né en particulier; d) Concevoir les stratégies et développer des plans d’action pour mettre en œuvre ou renforcer la collaboration avec les individus, les familles et les communautés pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.

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8 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8 -- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS & des partenaires

Une attitude des participants pendant les discussions en groupe lors de l’atelier de Kinshasa (photo: OMS).

Dans le même temps, l’OMS a rappelé les menaces qui pèsent de nos jours sur la viabilité des économies nationales et des systèmes de santé en Afrique en général, et en RDC en particulier. Parmi celles-ci, il y a notamment l’émergence des nouvelles pathologies, le fardeau des maladies non transmissibles, la survenue des épidémies, la pauvreté et la mortalité maternelle et infantile très élevée, handicapant ainsi l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

“Des discussions constructives et fort animées ont caractérisé nos travaux, notamment pour la compréhension des déterminants socio-culturels et du genre qui infl uencent la santé de la mère et du nouveau-né”, a expliqué un participant. Les travaux de groupe se sont également appésantis sur les approches, les concepts et les principes de la promotion de la santé pour agir contre les iniquités en santé.

Au cours des échanges en plénière lors de la première journée, les participants ont eu à suivre deux présentations, notamment celle de

la RD Congo axée sur les Mutuelles de santé communautaire pour l’amélioration de l’accès aux soins, et celle du Burkina Faso sur les interventions pour éliminer les barrières fi nancières à l’accès aux soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU).

Un autre point important abordé était celui lié aux expériences des pays - approches, succès et défi s - en matière de collaboration avec les individus, les familles et les communautés pour améliorer la santé de la mère et du nouveau-né. Les participants se sont imprégnés du rôle des agents de santé communautaire, avec comme référence en la matière, l’expérience de la prise en charge intégrée de la maladie du nouveau-né et de l’enfant - PCIME communautaire en Afrique.

La session qui a suivi, juste après le point susmentionné, a été quant à elle consacrée aux “actions avec les femmes, les familles et les communautés pour la santé maternelle et néonatale”. Il a été rappelé la nécessité d’avoir un bon

“cadre d’action stratégique de mise en oeuvre des interventions communautaires”. A cet effet, les expériences des pays tels que l’Angola et le Burundi ont été mises à contribution, pour comprendre le travail avec des groupes de femmes dans l’amélioration de la santé de la mère et du nouveau-né, et le système de référence et contre-référence au niveau communautaire - acquis, défi s et perspectives.

Cet atelier a été l’occasion fort intéressante pour les participants de réfl échir sur les mécanismes qui vont désormais permettre le renforcement des liens entre les services de santé et les communautés qu’elles desservent. Ceci non seulement dans la gestion et le soutien à l’amélioration des services, mais aussi dans le maintien de la qualité des services.

L’OMS et ses partenaires appellent à une utilisation judicieuse des agents de santé communautaire et la redynamisation de la participation communautaire.

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3 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8-- du 31 mai 2010 9

L’atelier de formation des formateurs du Programme des

urgences et action humanitaire du Bureau régional qui s’est tenu à Kinshasa, du 25 au 28 mai 2010, a été présidé par le Dr Matshidiso Moeti, Assistante du Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. Outre les experts de l’OMS venus de la Région africaine, de la Région de la Méditerranée Orientale et du Siège, on a noté également la présence des délégués de OCHA et des différentes ONG internationales telles que ISDR, IFRC, GRP et Merlin à ces travaux, dont l’objectif général était de mettre en place des outils communs de référence à utiliser lors de la réponse, l’évaluation et la préparation aux catastrophes, en vue de réduire les risques et les vulnérabilités sur les populations en cas de crise humanitaire.

A l’issue de ces travaux, une équipe de formateurs a été créée pour apporter l’appui nécessaire en formation à la réponse et aux urgences dans les pays qui en ont besoin. “Il existe

actuellement sur le terrain plusieurs outils et concepts qui doivent être clarifi és et harmonisés pour éviter toute confusion lors de la survenue des catastrophes”, a indiqué à la presse le Dr Kalambay Kalula du Programme EHA au Bureau régional. Il a ajouté qu’un nombre croissant de catastrophes et d’urgences humanitaires dans la Région africaine de l’OMS ont montré la nécessité de renforcer les capacités des Etats-Membres et des acteurs dans la préparation et la réponse à la réduction des risques.

Ceci explique notamment le fait que la plupart de pays ont déjà inclu cette stratégie dans leurs propres plans d’action, avec les opportunités de fi nancement pour la réduction des vulnérabilités à travers le processus du Plan Cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF).

Parlant au nom du Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS empêché, le Dr André Enzanza, Chargé du Bureau s’est félicité du choix de Kinshasa pour

abriter cet atelier. “Ce choix procède sans doute de ce que la RDC constitue un théatre des urgences complexes et de l’action humanitaire”, a-t-il souligné, rappelant toutefois que la RDC constituait un “terrain d’initiatives pionnières telles que le dispositif de fi nancement du Fonds commun ou du Mécanisme de réponse rapide”, sans oublier le concept des Clusters, la planifi cation des coûts plus réaliste et l’approche plus innovatrice de la protection des civils, à travers les unités conjointes de protection.

Selon lui, ce qui compte pour la communauté humanitaire en RDC est l’impact positif des actions pour la population et une collaboration étroite avec les autorités et les autres acteurs. “Cela permet de faire effi cacement face aux urgences pour sauver des vies et faciliter la transition déjà en oeuvre dans certaines parties du pays, de l’urgence vers le développement durable”, a-t-il affi rmé.

La Tribune des Actions de l’OMS & des partenairesRéunion de consultation sur les urgences à Kinshasa:Pour une mise en place des outils de référence dans les interventions sanitaires dans la Région africaine.

Une vue de participants à la réunion de consultation du Programme des Urgences et Action humanitaire (EHA) en la salle “Salonga” de l’hôtel Memling de Kinshasa (photo: OMS/RDC).

Eugène Kabambi

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10 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8 -- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS

L’OMS appelle à la protection de femmes contre le marketing du tabac et de sa fumée.

A l’occasion de la 23ème Journée mondiale sans tabac:

Dr Matthieu Kamwa.

Le Ministre de la Santé et le Représentant de l’OMS en RDC livrant leur message à la presse en la salle de conférence de l’OMS lors de la Journée mondiale de la lutte anti-tabac (photo: OMS).

Dans un message en date du 31 mai 2010, le Dr Luis Gomes Sambo,

Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a invité les gouvernements dans la Région à “protéger les femmes contre le marketing du tabac et la fumée du tabac”. Son message a été relayé à la presse à Kinshasa par le Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC, en présence du Dr Victor Makwenge Kaput, Ministre de la Santé Publique de la RDC, du Dr Lokadi Otete Opeta, Secrétaire général à la Santé Publique, de M. Mbuyu Muteba, Directeur du Programme National de Lutte contre le Tabac et de M. Jacquemain Mvilambi, président des ONG anti tabac en RDC et de plusieurs autres invités.

Le thème de l’édition 2010 de la Journée mondiale Sans Tabac est “Tabac et appartenance sexuelle: la question du marketing auprès des femmes”. Il est démontré que

le marketing du tabac auprès des femmes s’intensifi e et accentue les problèmes liés à l’exposition au tabagisme passif. “J’invite tous les gouvernements à protéger les femmes contre le marketing du tabac et l’exposition au tabagisme. Ce faisant, les gouvernements peuvent considérablement aider à réduire le nombre de femmes victimes de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux, de cancers et de maladies respiratoires, mortels et invalidants”, précise le Dr Sambo.

Pour sa part, le Ministre de la Santé Publique de la RDC a dénoncé “une autre forme de publicité dite de masse, telle que le théâtre, le cinéma qui relève de la stratégie subtile de l’industrie du tabac, laquelle publicité consiste à utiliser la jeune fi lle à des activités de protocole, de promotion ou de service àl’occasion des fêtes sponsorisées par elle”. A

ce sujet, il y a lieu de rappeler que le contrôle du tabagisme en RDC est régi par deux arrêtés - 010 et 020 - datant de 2007. “Ces mesures ont pour objet de réglementer les activités tabacicoles sur l’usage et la consommation du tabac et des produits du tabac”, a affi rmé le Dr Makwenge.

Selon les estimations de l’OMS, sur plus de cinq millions de personnes qui meurent chaque année des suites du tabagisme, environ 1,5 millions sont des femmes. A moins que des mesures urgentes ne soient prises, la consommation du tabac pourrait tuer plus de huit millions de personnes chaque année d’ici 2030, dont 2,5 millions de femmes. Environ les trois-quarts de ces décès chez les femmes surviendraient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, les moins à même de supporter de telles pertes.

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3 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8-- du 31 mai 2010 11

La maternité de Ndosho, située dans la ville de Goma (Chef-lieu du Nord Kivu), a été construite en 2008 grâce à un fi nancement obtenu par l’OMS auprès du CERF, dans le cadre du projet: “Initiative pour une grossesse à moindre risque”, relative au cinquième Objectif du Millénaire pour le développement, qui vise une réduction de trois-quarts du taux de mortalité maternelle. Bien avant cela, l’ancienne maternité qui n’avait qu’une capacité d’accueil de trois lits fonctionnait dans le petit Centre de santé du même nom.

L’actuelle maternité qui a fait peau neuve et qui est fonctionnelle depuis janvier 2009 dispose de 18 lits au total, dont 3 en salle de travail, 2 en salle d’accouchement et 13 en salle de surveillance du post-partum. Cette augmentation de capacité d’accueil a entraîné une forte fréquentation d’accouchements: “plus de 623 accouchements sur 532 attendus”, selon M. Bruno Biritsene, Infi rmier titulaire (IT) du Centre de santé de Ndosho. Auparavant, “il n’y avait que 3 lits pour l’ensemble de la maternité, et il y avait souvent deux femmes pour un même lit, avec leurs bébés, dans des conditions pénibles”, explique-t-il.

Pour la seule année 2009, 1.400 bébés sont nés dans cette maternité dans des conditions d’accouchement améliorées. Les consultations prénatales (CPN 1) sont également passées de 532 à 634. “Sur les 634 femmes consultées, 143 d’entre elles présentaient des grossesses à risques et ont été référées à l’hôpital général de référence de Goma”, indique l’IT Biritsene qui donne un bilan largement positif d’une année d’existence de cette structure sanitaire.

En vue d’améliorer davantage les conditions d’accouchement dans cette maternité, l’OMS avait

également prévu un volet de formation pour les accoucheuses et les autres membres du personnel soignant. “Nous avons amélioré la qualité des prestations à travers les formations reçues de l’OMS sur la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) ou encore les soins de la mère et du nouveau-né dans le post partum”, affi rme l’infi rmier. Cet appui technique en

renforcement des capacités, dont l’objectif était d’améliorer la qualité des soins périnatals par la promotion de méthodes modernes, fondées sur des bases factuelles, et la mise en évidence de leur rentabilité, a également aidé le personnel soignant du Centre de Santé de Ndosho à comprendre qu’“au moins une maladie ou problème de (Suite à la page 12).

La Tribune des Actions de l’OMS

Maternité de Ndosho : un exemple d’appui de l’OMS aux structures de santé pour une grossesse à moindre risque.

Une vue de la maternité de Ndosho, à Goma, au tout début des travaux appuyés par l’OMS (photo: OMS).

L’actuelle maternité de Ndosho, plus d’une année après sa réhabilitation grâce à l’appui fi nancier de l’OMS (photo: OMS).

Eugène Kabambi,Dr Valentin Mukinda.

Reportage dans un quartier défavorisé de Goma, Chef-lieu du Nord Kivu:

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12 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8 -- du 31 mai 2010

La Tribune des Actions de l’OMS(Suite de la page 11)

santé compliquait la grossesse des femmes; le plus souvent, il s’agissait d’anémie causée par la grossesse ou des maladies génito-urinaires”, fait remarquer Biritsene. Ces nouvelles pratiques encouragent le dialogue, la formation, le soutien et l’information à la femme, tout en prévoyant la fourniture de certains équipements.

L’OMS continue par ailleurs à aider cette formation sanitaire, en l’équipant avec un panneau solaire d’une grande capacité (165 watts)

pour les besoins en électricité. Avec les autres partenaires, elle appuie également la structure en médicaments, mais “la diffi culté est liée à la durée trop longue de livraison”, estime le responsable sanitaire de Ndosho.

Pour le moment, il plaide pour une acquisition urgente d’une ambulance en faveur de son centre de santé. “On est à l’autre bout de l’extrémité par rapport à l’hôpital général de référence de Goma qui est situé

à plus de 6 km d’ici, et on n’a pas d’ambulance. Ce qui fait que le taux de référence est bien bas, dans une zone où la sécurité n’est pas encore totalement revenue”, affi rme-t-il.

Dans les tout prochains jours, le Représentant de l’OMS en RDC procédera à la remise offi cielle de cette maternité aux autorités provinciales du Nord Kivu, pour le plus grand bien des parturientes de Ndosho.

A Bunyakiri, l’une des zones touchées par le choléra, l’OMS apporte un appui aux soins de santé d’urgence en faveur des populations déplacées.

Eugène Kabambi,Dr Valentin Mukinda.

Les habitants de Bunyakiri ont accueilli avec joie l’arrivée de médicaments offerts par l’OMS en faveur de leur zone de santé (photo: OMS).

Reportage dans les hauts plateaux du Sud Kivu:

Coincée entre des hauts plateaux et des collines verdoyantes,

la localité de Bunyakiri (130.000 habitants), est située à 83 km au nord-ouest de Bukavu, Chef-lieu de

la Province du Sud Kivu. La zone est très enclavée et n’a pas de réseau téléphonique moderne, ni une simple radioélectrique privée (phonie) pour la désenclaver. Il faut payer pas

moins de 25 dollars américains – par personne - aux rares motards pour joindre Bukavu, avec tous les risques de tomber dans les embuscades des (Suite à la page 13).

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éléments armés des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), retranchés dans la vaste forêt qui prolonge le parc de Kahuzi-Biega et les escarpements qui entourent les villages tels que Mangaa, Cinene ou encore Cibira.C’est dans ce contexte que les responsables sanitaires de Bunyakiri -Médecin Chef de Zone, Médecin-Directeur de l’hôpital général de référence ou encore l’infi rmier superviseur – travaillent en permanence. Ils ont pris soin de mettre leurs familles à l’abri à Bukavu, loin de la bourgade insécurisée. “On est tout le temps sur le qui-vive ici”, explique le Dr Baudry Katende Mwitangoma, responsable de l’hôpital de Bunyakiri. “Dans les collines qui surplombent la cité, les FDLR sont là présents”, affi rme le médecin qui vit seul à Bunyakiri, et qui repart à Bukavu une fois toutes les deux semaines pour voir sa famille.

La cité connaît également des enlèvements à répétition et des viols de femmes par les FDLR. “Malheureusement, les cas des viols ne se déclarent pas, par peur que la victime ne soit marginalisée par la population très attachée aux coutumes”, affi rme le Dr Albert Totoro, Médecin Chef de Zone (MCZ) de Bunyakiri. Dans certaines aires de santé éloignées, plusieurs centres hospitaliers ont été tout simplement fermés à cause de l’insécurité généralisée. “Ces structures sanitaires se trouvent dans les zones contrôlées par les FDLR. On ne sait pas aller là-bas, ils nous traitent d’ennemis”, ajoute-t-il.

Pour le moment, la sécurité est en train de revenir peu à peu dans la cité, grâce notamment à la présence du bataillon pakistanais de la MONUC et des Forces armées de la RDC qui y mènent l’Opération “Amani leo”, c’est-à-dire ‘Paix maintenant’. Le 30 mars 2010, l’OMS y a dépêché ses épidémiologistes chargés des urgences, sous escorte des Casques bleus de l’ONU, en vue de la mise en oeuvre du projet d’appui aux soins de santé primaires d’urgence en faveur des populations déplacées et des familles d’accueil.

Le choléra en hausse

Bunyakiri est parmi les 34 zones de

santé les plus affectées du Sud Kivu par le choléra, avec en moyenne 15 à 20 cas notifi és par semaine. L’épidémie sévit essentiellement parmi les retournés dont les habitations de fortune ont été incendiées par les FDLR. “Au cours de la 13ème semaine épidémiologique, 22 cas de choléra ont été enregistrés parmi les déplacés internes”, affi rme le Dr Albert Totoro. “La promiscuité, le manque d’eau potable et l’absence des latrines hygiéniques constituent les facteurs favorisants de la fl ambée épidémique du choléra”, détaille ce responsable sanitaire.

Bunyakiri présente également un taux de mortalité maternelle très élevé: “entre 2008 et 2009, 22 décès maternels ont été récensés”, affi rme le MCZ. Cela est dû notamment à l’inaccessibilité de certaines zones de santé et le manque de moyen de transport.

L’appui apporté par les partenaires permet aux autorités sanitaires locales de soulager les populations déplacées. “Au cours des 6 derniers mois, les déplacés ont été soignés gratuitement, grâce notamment aux médicaments reçus de l’OMS”, indique le Dr Totoro. Pour lui, “l’aide aux familles d’accueil qui prennent en charge les déplacés est

très importante, d’autant plus que leur pouvoir d’achat est très faible ici”. Il apprécie à sa juste valeur le volontarisme des partenaires au développement qui continuent à y apporter l’aide humanitaire. “C’est très vital, cet appui en médicaments que nous recevons des organismes internationaux tels que l’OMS et les autres ONG. S’il arrive que ces partenaires se retirent d’ici, ce sera une vraie catastrophe”, dit-il. “On a même constaté qu’à chaque fois que les appuis des partenaires diminuaient, des guérisseurs traditionnels montaient au créneau, avec toutes les conséquences sanitaires que vous pouvez imaginer sur la population démunie”, note le MCZ qui se résigne à constater “une multitude de dispensaires pirates à Bunyakiri”. “Si on a deux maternités modernes de plus, ça changerait beaucoup de choses”, plaide-t-il.

La zone de santé a bénéfi cié également de plusieurs formations appuyées par l’OMS et qui ont eu lieu en fi n d’année dernière, notamment la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME), la sensibilisation sur le choléra et le renforcement des capacités des relais communautaires.

(Suite de la page 12)

Le Dr Constantin Makakala, épidémiologiste de l’OMS chargé des urgences et action humanitaire dans le Sud Kivu (à droite), remettant au nom du Dr Matthieu Kamwa, Représentant de l’OMS en RDC, les médicaments au Dr Albert Totoro, Médecin Chef de Zone (MCZ) de Bunyakiri (photo: OMS).

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14 Bulletin d’information et de liaison de l’OMS en RDC N° 8 -- du 31 mai 2010

La Tribune scientifiqueBref aperçu sur l’hépatite virale B.

L’hépatite virale est une infl ammation du foie, provoquée

par l’un des cinq principaux virus de l’hépatite, que l’on appelle A, B, C, D et E. En général les hépatites A et E sont causées par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Les hépatites B, C et D surviennent habituellement après un contact parentéral avec des liquides biologiques contaminés (transfusions sanguines par exemple, ou procédures médicales invasives avec du matériel contaminé). L’hépatite B peut également se transmettre par voie sexuelle. Les symptômes de l’hépatite sont les suivants: ictère (jaunissement de la peau et des yeux), urines foncées, grande fatigue, nausées, vomissements et douleurs abdominales.

L’hépatite B est quant à lui, une infection du foie potentiellement mortelle. C’est un problème majeur de santé à l’échelle mondiale et la forme la plus grave des hépatites virales. Elle peut entraîner une maladie chronique du foie et expose les sujets atteints à un risque élevé de décès par cirrhose ou cancer du foie. On estime à deux milliards le nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite B (HBV) et plus de 350 millions ont des infections chroniques (de longue durée). On dispose d’un vaccin depuis 1982. Ce vaccin est effi cace à 95% pour éviter l’infection par le HBV et ses conséquences chroniques et il a été le premier vaccin contre l’un des cancers majeurs de l’homme.

Symptômes

Le virus de l’hépatite B peut être à l’origine d’une maladie aiguë dont les symptômes se prolongent pendant plusieurs semaines: jaunissement de la peau et des yeux (ictère), urines foncées, asthénie extrême, nausées, vomissements et douleurs abdominales. Il faut parfois plusieurs mois, voire une année, pour s’en remettre. Le virus de l’hépatite B peut également provoquer une infection chronique du foie qui évolue à un stade ultérieur vers la cirrhose ou le cancer.

Personnes les plus exposées au risque de devenir porteurs

chroniques ?La probabilité qu’une infection par

le virus de l’hépatite B devienne chronique dépend de l’âge à laquelle l’infection a lieu, les enfants infectés jeunes ayant la probabilité la plus grande de devenir des porteurs chroniques. Environ 90% des nourrissons infectés pendant la première année de vie développent une infection chronique ; entre un et quatre ans, cette proportion tombe entre 30 et 50%. Le risque de décès par cirrhose ou cancer du foie dus au virus de l’hépatite B est approximativement de 25% si l’infection a eu lieu pendant l’enfance. Environ 90% des adultes en bonne santé infectés par le virus de l’hépatite B guérissent et se débarrassent complètement du virus en 6 mois.

Où l’hépatite B est-elle la plus fréquente?

Elle est endémique en Chine et dans d’autres régions d’Asie où les porteurs chroniques représentent 8 à 10% de la population adulte. La plupart des personnes infectées l’ont été pendant l’enfance. On observe aussi des taux élevés d’infections chroniques dans l’Amazone et dans le sud de l’Europe centrale et orientale. Au Moyen-Orient et dans le sous-continent indien, les porteurs chroniques représentent 2 à 5% de la population selon les estimations. En Europe occidentale et en Amérique du nord, cette proportion tombe à moins de 1%.

Transmission

L’hépatite B se transmet par contact avec le sang ou les liquides biologiques d’une personne infectée (sperme ou sécrétions vaginales). Le mode de transmission est le même que celui du virus de l’immunodéfi cience humaine (VIH) mais le virus de l’hépatite B est 50 à 100 fois plus infectieux. À la différence du VIH, il peut survivre pendant au moins 7 jours à l’extérieur de l’organisme. Pendant toute cette période, il peut provoquer une infection s’il pénètre dans l’organisme d’une personne indemne.

Les voies de transmission courantes dans les pays en développement sont les suivantes: périnatale (de la mère à l’enfant pendant l’accouchement), infections dans la petite enfance (infection asymptomatique due au

contact étroit avec des proches infectés), injections à risque, transfusions sanguines, rapports sexuels.

Dans de nombreux pays développés (en Europe occidentale et en Amérique du Nord par exemple), les modalités de transmission diffèrent de celles que nous venons de mentionner. De nos jours et dans ces pays, la transmission survient surtout au début de l’âge adulte, lors des rapports sexuels ou de la consommation de drogues injectables. Le virus de l’hépatite B représente un risque majeur d’infection des personnels de santé.Le virus ne peut être transmis par de l’eau ou des aliments contaminés, ni par simple contact sur les lieux de travail.

La durée d’incubation est de 90 jours en moyenne, mais va de 30 à 180 jours environ. On peut détecter le virus de 30 à 60 jours après la contamination et il persiste dans l’organisme pendant des périodes pouvant varier considérablement.

Traitement

Il n’existe pas de traitement spécifi que. Les soins visent à préserver le confort du patient et l’équilibre nutritionnel, avec notamment la substitution liquidienne en cas de vomissements et de diarrhées. On peut traiter l’hépatite B chronique à l’aide de médicaments, dont l’interféron et des médicaments antiviraux, utiles dans certains cas.

Prévention

Il faudrait administrer le vaccin contre l’hépatite B à tous les nourrissons: c’est le fondement de la prévention.La vaccination complète induit une concentration protectrice en anticorps chez plus de 95 % des nourrissons, des enfants et des jeunes adultes. Après l’âge de 40 ans, la protection induite par la vaccination primaire passe en dessous de 90%. À 60 ans, seuls 65 à 75% des sujets vaccinés conservent une concentration suffi sante en anticorps. La protection dure au moins 20 ans et devrait se maintenir toute la vie.

Source: www.who.int/mediacentre/factsheets

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La Tribune de l’humour

I. UN KLAXON PLUS FORT !

Patty a un problème avec sa voiture. Alors, il entre dans le garage situé en face de son habitation.- Elle me fait des histoires cette vieille carcasse, dit-il au mécanicien.- Comment ça ? retorque ce dernier !- Je voudrais y mettre un klaxon plus fort.- D’accord, j’ai à disposition un klaxon de gros camion. Mais franchement, pourquoi désirez-vous un klaxon si puissant ?- Parce que les freins ne travaillent presque plus !

II. CHEZ LE DENTISTE

Un dentiste vient d’extraire une dent à un patient.- Demain, vous me direz si tout va bien.Le jour suivant, le patient appelle au téléphone.- Alors dites-moi, est-ce que votre dent vous dérange encore ? demande le dentiste.- Je ne sais pas, Docteur. Ma dent est restée chez vous !

La Tribune de l’OMS.

LA TRIBUNE DE L’OMS

DIRECTEUR DE PUBLICATION REDACTEUR EN CHEF

Dr Matthieu Kamwa

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SECRETARIAT DE REDACTION

M. Eugène KabambiE-mail:

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Dr Diallo N. KonkouréE-mail:

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Dr Casimir ManzengoE-mail:

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COMPOSITIONPHOTOS &

MISE EN PAGE

M. Eugène KabambiMai 2010

III. VIE DE FEMME !

a) Quand Christ fut ressuscité, il apparut d’abord à des femmes pour que la nouvelle se répande plus vite !

b) Si tu vas en guerre, prie une fois; Si tu vas em mer, prie deux fois; Si tu prends une épouse, prie trois fois.

IV. TROU DE MEMOIRE !

Trois personnes de troisième âge se plaignent que, de temps en temps, elles oublient des choses. La première dit:- Hier, je me suis retrouvée avec un balai à la main et je ne me rappelais plus si j’avais balayé la maison ou non.- Cela n’est rien, dit la deuxième. L’autre jour, je me suis vue debout, à côté du lit, en robe de nuit, et je ne savais pas si je venais de me reveiller ou si j’étais en train d’aller me coucher.- Oh mon Dieu, dit la troisième, en frappant sur la table: TOC ! Que le ciel me protège de cela. Puis elle regarde le visage des autres et calmement dit: attendez un peu, je vais aller voir, quelqu’un a frappé à la porte !

La Tribune de l’OMS.