LA VALLÉE DE LA KOUMAC, 3 000 ANS D'HISTOIRE CALÉDONIENNE

La valléede la Koumac,

3000 ansd'histoire

calédoniennea

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La Nouvelle-Calédoniea été initialementpeupléevoici 3 000 ans environ par les descendants denavigateurs austronésiens venus, via laNouvelle­Guinée, du Sud-Est asiatique, quiontcolonisépro­gressivement les îles deMicronésie etdeMélanésie.Les sites lesplusanciens du territoire, localisés jus­qu'àprésent surle littoral, sont caractérisésparunpeuplement detraditiondite "Lapita" * d'après untype depoterie qui en est le "fossile directeur",Aucune information concernant l'époque, lesmodalités et lacontinuitédupeuplement des val-lées elles-mêmes de la Grande-Terre n 'existaitjusqu 'alors. Le choix d'un terrain s'estportésurlavallée delaKoumac, au norddela Grande-Terre,où un site "Iapiia" (NKM 001) avait déjà étéétu­diéen bord demer.

Unmatériel archéolo­gique très riche a été

exhumé. Outre denombreuses pierres,on note la présence

d'une grande variétédecoquilles censom­

mées, brülées ou non,depoterie (au centre)

et d'outils taillés (éclatsurgalet près de la

poterie).

"pointe" enphtanltenoire.

10 OR STOM ACTU A LITÉ S

l 'abri NKM 004s'ouvre par un largeporche interrompu parun piller stalagmitiquegravé de pétro ­glyphes. la cavité seprolonge à l'extérieurpar une avancée duplafond aménageantun emplacementouvert mais abrité.

l 'étude a révélé, pourla première fois , toute

l' import ance de l'in­dustrie de la pierre

taill ée dans les tempspré-européens sur la

Grande-Terre . AKoumac, cette indus­

trie se caractérisenotamment par un

outill age massif et parun outillage sur éclats;

le premier regroupedes percuteurs, des

choppers et desIl chopping-tools Il

(outils sur galets rou­lés ou sur blocs, com­portant un tranchant),

des rabots , desnucléus (en l'occur­rence, le résultat du

débitage), et desnucléus-outil s j le

second comporte despièces à coches et

des becs, des denticu­lés (au tranchant amé­

nagé par une séried'encoches régulières)

et des racloirs (autranchant façonné par

une retouche cont i­nue). a : chopper ; b :

rabot (" horse-hoof ") ;c : racloir j d : nucléus ;e : denticulé j f : bec j

g : coche. Diversmatériaux sont utilisés

pour la taille :a : gabbro ; b à g :

phtanite ; h : cristal eti : verre, qui fait sonapparition dans les

niveaux les plusrécents de la fouille et

sur certa ins sitesd'habitat de surface.

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OR STO M ACTUAL ITË S 11

LA VALLÉE DE LA KOUMAC , 3 000 ANS D'HISTOIRE CALÉDON IENNE

,lsl L...- _

Le pollen extrait dessédiments anciens partraitement chimiquepermet de retrouverle type de végétationà une époque donnée.Casuarina présenté iciest un co mposantimportant de la flore ily a 2 000 ans à proxi­mité de la grotte.

Lavallée de la Koumac.

12 O RS TOM A C T I.' A L I T ÉS

Glossaireremplissage/vidange:processus d'accumula­tion et de déblaiementalternatifs des sédimentsdans une grotte.forêt sclérophylle : for ­mation vegetale debasse altitude, caracté­ristiqu e des zonessèches de l'ouest de laGrande-Terre . Il s'agitd 'une formation fermée,peu élevée, à sous bo isdense et comprenant denombreuses lianes etplantes à feuilles vernis­

sées .Laplta : ce nom vient dusite de Foué à Koné ,dans le nord de la

Grande-Terre. La poteriede tradition Lap ita appa­raît en Nouvelle­Calédonie vers 1300avant J.C . et disparaît audébut de l'ère chré­

tienne. Elle est caractéri­sée par un décor riche etvarié, réalisé à l'aide

d'un peigne de bo is ou

d'os.

Pod t an éa n : ce type depoterie est chronologi­quement associé à lapoterie Lapita, Commela poterie lapita, il s'agitd 'une poterie montée aucolombin, puis affinéeau battoir et à l'enclume,et appelée autrefois"poterie au battoir" ou"poterie de reliefs impri­més".ré seau k arstique : for­mation calcaire affectéepar un modelé caracté­ristique dû principale­ment à la dissolution des

roches par les eaux deruissellement chargéesde gaz carbonique.phtan lte : roche sédi ­

mentaire sil iceuse etargileuse, opaque, géné­ralement grise à noire et ,à Koumac, également

rouge ou bleue. Elle estassimilée il un "silex"local et représente laprincipale matière

première de la taille dela pierre.

a vallée de la Koum ac présentait, pour l'étudede l'occupation hum aine plusieurs traits inté­ressants : so n imp ortant réseau kar stique *o ffre de nombreux abris so us roche et desgrottes souvent riche s en traces d'occupation;les vest iges d' ét abl issements pré-européens

et d' am én agements h orticoles sont rel ati vementab ond ants . l a présen ce de ces derniers s ites desurface a priori plu s réc ents permet, en assoc ian tun volet géog raph ique à l'approche archéo logique,de faire la tr ansition e n t re l'ancien e t l'actuelet de dessiner, en continu et sur le long terme,l'évolution co njo in te de l'e nv iron nemen t e t desoccupations.

L'APPROCHE ARCHÉOLOGIQUE:NATURE ET SUCCESSION DES OCCUPATIONS

Après avoir réalisé des sondages dans cinq grottesprésentant un intérêt archéologique (présence d'ob­jets en surface), il s'est avéré que les remplissages"subissaient fréquemment des phénomènes devidange.", provoquant la destruction d'éventuellescouches anthropiques. Le choix d'un site de fouilles'est porté sur un abri proche d'un cours d'eau (réper­torié NKM 004) dont le remplissage est préservé, etoù existent des traces de foyer et des pétroglyphes.

Deux types d'investigations ont été réalisées surle site NKM 004 :

- un sondage devant l'entrée de la grotte (1 x 5 m ;1,2 m de profondeur), qui a permis d'individuali­ser deux niveaux anthropiques: le plus ancien, datéau 14C de 2 800 ans BP, contient des tessons decéramique et de petits outils lithiques; le plusrécent correspond à la période européenne etcontient notamment des clous et du verre taillé;- des fouilles "classiques" d'une vingtaine de mètrescarrés au niveau du porche et à l'intérieur de lagrotte ont mis en évidence une stratigraphie com­plexe ; néanmoins on y retrouve les niveauxarchéologiques précédents. Des sols d'occupationont été datés respectivement de 400, 700 et 1 600ans BP.

Lasurface de fouilleprésentée Ici meten

évidence trois niveauxarchéologiques. Celuiqui se trouve aupre-mierplan est datéde700 ans BP, le niveauIntermédiaire de 1600ans BP. Celui qui setrouve à l'extérieur

correspond auXVIII­siècle.

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réce n ts ; les rest es de mollusques mar ins té moig nentd'éc ha nges avec les groupes humains du littoral oud 'act ivités de co llecte, les uns e t les aut res de ssin antl'a ire d'a pprov isionnement d es anc iens h ame aux .L'examen des sites de cu lture amène à dist inguer de uxsys tè mes d'aménagements. Le premier in tér esse lazone des terres a llu v ia les en ava l, où la p lup ar t desstr uc tures hortico les semblen t av o ir été consacrées à

l' ign am e ; le second système appa raît en a mo nt, da ns

les vallées affluentes de la rivière de Koumac , où domi­nent les co mplexes de tarodières, La pri se en compte

des ressources spéc ifiques de chacune des zones (ou trel'agriculture, la pêche, la foreste rie ... ) laisse entre vo ir

une co m plémen ta rité fon ct ionnelle en tre le littor al

e t l'i ntérieur, à la base d es importantes ac t ivitésd 'éc hange des tem ps préeuropéens.

La recherche porte ensuite sur les mécanism es e tles ryth mes du change me nt à ['oeu vre da ns trois

domaines essentiels et con nexes : les activ ité s de pro ­ductio n , le peu pleme n t e t l'enviro n n ement .

N éanmoins, l'obj ec tif n'es t pas de retrace r l'hi sto ire

L'APPROCHE GÉOGRAPHIQUE: ÉTENDUEET DYNAMIQUE DES ULTIMES OCCUPATIONS

Le vo let géograph ique fait le lien entre la périodepréeu ro péen ne, explorée par les fou illes archéol o­giques, et l'ac tu elle. Cette ap proche prend commepoi n t de dép art un e étude des sites arc héo logiques desurface .

O n ne re t ro uve guè re , dans l'organi sat io n des

anc iens établissements de la Koumac, le modèle "clas­sique" du centre de la G rande -Terre, o rganisé autou rde l'allée centrale s'achevant sur l'éd ifice de la "grande

case" : ic i, les a lignemen ts de construct ions tendent

à s'é tager le long des courbes de n iveau et à s'implanterpréférentiell em ent aux confluence s du réseau h ydro­

graph ique et dans les fonds de vallée. Les restes archéo ­logiq ues présent s sur les sites co nfi rme nt l'im portan cede certains é léments de la cultu re matér ielle rencon ­

tr és en fou ille . Ai ns i, la co nfection de la cé ram iqueou la ta ille de la phtanite cô toi ent le c rista l de roche

et le verre qui font leur appari tion sur les sites les plus

Laforêt sclérophylleest caractéristiquedes zones sèches enbasse altitude dansl'Ouest de la Grande­Terre. A Koumac,cette formationvégétale se rencontrefréquemment sur lesanciens sites d'habitatde surface.

LA VALLÉE DE LA KOU MAC, 3000 ANS D'HISTOIRE CALÉDONIENNE

L'essent iel du mat éri el exhu mé se répar t it de la façon

suivante :- les pote rie s : ce rta ins tesso ns pré sente n t un décorou un é lé men t carac té rist ique te l qu 'u n bord , unecarè ne , une anse . S i, dan s les niveaux an c iens, on

trouve une pote rie fine app arten ant à la tradition depodtanean" , contemporaine de la poterie lapita, aucuneautre tradit ion n 'a pu être cla irement défi n ie ;- le mat ériel lithi qu e : la mat ière première (ph tan ire",grès, gabb ro, ca lcaire) a été co llec tée da ns les en vironsimmédi ats du site et appo rt ée à des fins di ve rses :confection de foye rs, assainissement du so l bo ueux,aménagem en ts co n t re l'inonda ti o n, et ac t iv ités dedébitage pour la confection d 'outil s;- la faune : une ma lacofaune t rès riche en espèces aété exhumée : les coquilles, parfo is brûlées, présen tentso uve nt des t races de co nso mm ation e t des a ligne ­ments de Murex de grande ta il le o n t é té re t rou vés.La faune des verté b rés est pauvre et se résum e à

quel qu es os longs d'oiseaux et à que lques arêtes et ver­tèbres de poissons .

U ne é tude po ll in iq ue réal isée à pa rt ir de sédi ­ments prélevés par carottage dans un marécage prochede la grotte a m is en év ide nce, pour une péri odecontemporai ne de la phase ancie n ne d' occupation(2000 ans BP), une végétatio n différente de l'act uelle ,riche en Casuarinaceae, Poaceae e t Myrtaceae, t roi sfamill es rés istantes au feu .

L'étude archéo logique démontre a insi que, toutcomme ils occupa ien t le litto ral , les hommes ontinvesti t rès tô t , depuis près de 3 000 ans , l'intéri eurdes ter res de la N o uve lle-C a lédo n ie. Ils o n t occ upéles gro ttes de façon au moins tem poraire et y ont tailléla pierre , com me l'a tteste l'ex istence d 'u ne indus-tr ie jusq u'alo rs négligée, qui tire le me illeur parti dela mati ère pre m iè re disponible, en dé pit de la qu al itémédiocre de ce lle-c i.

14 0 R 5 T O M A Ci llAln ÉS

The Koumac valley, New Caledonia :3000 years of human settlement

de la vallée et de ses populati on s, si ce lle-c i présenteun intérêt local ce rta in. L'évolution du peup leme ntet des activités est mise systématiquement en relationavec celle , concomitante, de l'en vironnem en t. Lespaysages végétaux ont pu être confirmés comme d'ex­cellents marqueu rsdes occ upat ions et des utilisati ons :les anciens sites de surface kan ak sont ains i assoc iésà la forêt sclérophylle , et la form ati on de nou veauxpaysages végétaux "import és" avec la café iculture, oude faciès de dégradation imputables à la mine et àl'élevage, démontrent amplemen t un e relation qu ecette recherche s'emploie à systématiser. D'une éche llemaîtrisable, la vallée de Koumac sert ains i de témoinet de modèle des changements écol ogiques, écono­miques et sociaux intervenus sur la période historiq uedans le nord calédonien _

Dominique Guillaud et Anne-Marie SémahDépartement "Sociétés, urbani sati on,développement" UR "Patrim oine, culture ,environnement"

New Caledonia was first settled some3000 years ago, by people ofAustronesian descenl. Archaeologicalsites tromthis period on New Caledoniaare often characterised by their "Lapita"pottery with its rich, incised decoration.Untll recently, only coastal sites hadbeen excavated, but now, Orstomresearchers Investlgating the Koumacvalley , Grande-Terre, have shown thatthese early occupants also settledinland, at least temporarily, working localstone to make tools.The Koumac valley was chosen becauseit contains numerous caves and rockshelters and had already revealed manysigns of pre-European settlement andagriculture. Orstom took a combinedgeographical and archaeologlcalapproach, seeking to trace how natu­rai environment and human society andeconomy have evolved together.The site chosen for thorough excava­tion was a rock shelter near a stream,where cave floor deposits were undis­turbed, remains of a hearth had beenfound and a stalagmite at the cavemouth bore carvings.

Les Européens ont"importé", avec leurs

act ivités, de nou­veaux paysages végé­

taux : ici, le caféierdevenu spontané,

colonise d'ancien­nes tarodières en

terrasses , dont lesempierrements se

délitent peu à peu.

Ali in ail, the cave and the space in frontrevealed objects from 2800 BP, 1600BP, 700 BP and 400 BP. Finds included(a) fragments of co il pollery contempo­rary with the Lapita cullure, and otherpotsherds of types not clearly identified;(b) local stone brought ln for flooring,hearthstones etc. and for making nume­rous lools of many dlHerent klnds; (c)animal remains, mainly seashells butalso some bird and flsh bones. Theshells are proof of contact with Ihecoast, whether oblained through tradeor collecled by inlanders. A pollen studyshows that the vegetation has changedslnce 2000 BP, when fire-resistant spe­cies were common.Maklng a surface examinalion of otherKoumac sites (mostly located ln valleybottoms or at stream confluences, andwith material remains of the same kindsas at the cave dig ), the researchersfound that, unlike the "classic" Grande­Terre inland seUlement with a centralaUeybetween dwellings and a meetinghouse at one end, here the dweUingswere strung out along the slopecontours.

O R5 Tü M A C T l ' A L: 1 Es 15

LA VALLÉE DE LA KOUMAC, 3 000 ANS D'HISTOIRE CALÉDONIENNE

lj

~ sites d'habit at de surlace

NKM004

a 05 , km~

anuuoes (ml

> 500

400 -500

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100-200

J50- 100

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Paysage à Casuarlna,niaouli s (Melaleucaqulnquenervla) etgraminé es.

Tres mil aiios de asentamiento humanoen el Valle de Koumac, Nueva Caledonia

Pour en savoir plus

Los pobladores primigenios de NuevaCaledonla fueron descandientes denavegantas austroneslos asentados enesta isl hace 3.000 anos, Los vestigiosarqueol6gicos de esta época se suelencaracterizar par la ceràmlca "Laplta" ,profusamente decorada con mc slones.Hasta hace poco s610se hablan etec­tuado exacavaclonas en ernplaza­m!entos costaros, pero ahora los Inves­tigadores dei Orstom han explorado elValle de Koumac en la Grande-Terre yhan puesto de manlfiesto Que los prl­meros ocupantes tamblén se asanta­ron en el interior de la Isla y trabajaronla piedra para fabricar utensllios.Se decidi6 explorar al Valle de Koumacpar sus numerosas cuevas y refuglosrocosos con huellas de ocupaci6nhumana, asl como por los multiples ves­tigios de asentamientos y actlvldadeshortlcolas nterlores a la presenciaeuropea. El Orstom adopt ô un métodomixto -geogréfico y arqueol6gico- paraaveriguar de qué manera hablan evolu­cîonado el medlo ambiante, la socle­dad y la econom/a.El lugar escogido para etectuar exca­vaciones fue un refuglo r0c060 cercanoa un curso de agua y con los sedlmen­tos dei sueto ntactos, donde habia ves­Iiglos da un hogar y petrogltfos. Tantoen la cueva coma en su iIrea de accesose encontraron objetos que se handatndo de 2.800, 1.600, 700 Y400 ailosBP, respectlvamente.Entre los hallazgos figuran: (a) cascosde cerâmlca montada en espiral yccntempcrânea de la culture "Lapita",asi como fragmentos de culturas nodentlficadas con preclslèn: (b) mate-

rial illico traldo de los alrededorespara pavimentar la cueva y tabncarhogares y mûltiples utensillos; (c) res­tos de vertebredos como huesos dep âjaros y espinas de pescados, ysobre todo conches de moluscos queatestiguan la existencia de contactescon grupos humanos dellitoral 0 actl­vidades de recolecclôn de los habi­tantes dei interior,Un examen dei polen ha puesto demaniflesto que la vegetaclôn dei pe­rlodo de ocupaci6n primlgenla (2.000anos BP) dife 8 de la actual y era ricaen espectes resistentes al tuego.AI efectuar un estudlo de superficie deotros sltios arqueol6gicos de Koumacprovistos de restos slmllares a los dela cueva examinada, los lnvestlqadorashan comprobado que las vivlendas sehallaban ubicadas preferentemente enfondos de valle 0 puntos de confluen­cia de cursos de agua y se escalona­ban a la largo de las curvas de nivel,a diferencia dei modela "ct àslco" deasentarmento dei centro de la Grande­Terre con sus vivlendas a ambos ladosde la avenlda central y la "gran cabafla·en un extremo de ésta.Con respecta a los cultivas, los terre­nos aJuv!alesdeI curso Inferior parecenhaberse dedicado al Iiame, mientrasque en el curso supertor predominabanlas terrazas con co/ocasia escu/enta.Posteriormente, los europeos inlclaronel cultlvo de! café. la cria de ganado ylas actividades mineras. En la actuall­dad, el café silvestre ha Invadido las pri­mitivas terrrazas de cotocesie, cuyosmuras se estàn disgregando paulatl­namente.

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16 OR ST OM A C T UA li T ÉS

Guillaud Dominique, Sémah Anne-Marie

La vallée de la Koumac, 3000 ans d'histoire calédonienne

ORSTOM Actualités, 1997, (52), p. 10-16. ISSN 0758-833X