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La Vie religieuse mémoire évangélique de l'Église by Jean-Claude GuyReview by: Jean SéguyArchives de sciences sociales des religions, 32e Année, No. 64.2 (Jul. - Dec., 1987), p. 286Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30129157 .

Accessed: 16/06/2014 03:38

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

tuel charisme personnel s'accommode-t-il de la fonction et/ou vice versa ? Dernire remar- que -ou troisibme problEme--: peut-on d~cemment r6duire les effets de la geste ponti- ficale A la constatation de leur nature symbo- lique ?

L'expression de notre dissensus ne doit pas tromper sur l'int~r~t de l'ouvrage comment6 : sa lecture s'impose A quiconque d6sire r6fl6- chir sociologiquement sur un ph6nombne de capitale importance (religieuse et sociale) et dont La Narrazione del carisma repr6sente - croyons-nous - la premiere 6tude scienti- fique d'importance.

Jean S~guy.

La Vie religieuse m6moire 6vangl61ique de l'Pglise. Paris, Le Centurion, 1987, 195 p.

64.273 GUY (Jean-Claude).

Le Pbre J.-C. Guy, mort A 58 ans en 1986, 6tait connu comme sp6cialiste des P~res du d6sert, dont il avait 6dit6 critiquement les Apophthegmes. Il s'6tait fait aussi une r6putation dans l'interpr6tation et la pratique des Exercices spirituels ignatiens. Enfin il avait 6t& un chro- niqueur averti des transformations de l'Eglise et de la spiritualit6 chr6tienne apris Vatican II.

Le pr6sent ouvrage recueille diff6rents tra- vaux de lui publi6s dans des p6riodiques ou des ouvrages collectifs difficilement accessi- bles au grand public, bien que ce soit A lui que ces travaux s'adressent plus qu'A des sp6cia- listes.

Le titre choisi ici retient I'interpr6tation que I'auteur faisait de la conception de la vie reli- gieuse (celle des ordres et congr6gations ca- tholiques) que v6hiculent les textes de Vati- can II: la vie religieuse non plus comme < 6tat de perfection >, mais comme < r6alisation plus parfaite de l'id6al 6vangl61ique >>. C'est A partir de ce point de vue que sont 6crits les diff6rents survols ici pr6sent6s (dans la premiere partie) de l'histoire ou des concepts de la vie religieuse.

Une deuxisme partie r6fl6chit sur les pro- blames actuels de cette m~me vie religieuse (probl~mes dont l'A. avait une connaissance de premibre main et pas seulement quant son ordre). La < crise > est ici au premier plan, vue avec optimisme et courage.

La troisibme partie du livre se r6duit A un article assez 6pais visant A d6crire les tendances actuelles dans la spiritualit6 catholique, et A

indiquer des voies d'avenir. On notera ici, comme une des limites de ce travail, le fait qu'il n6glige les tendances < conservatrices >. Leur importance numbrique et strat6gique n'est peut-8tre pas sans quelque signification dans la conjoncture actuelle de l'Eglise catho- lique.

Ce recueil pr6fac6 par un ancien provincial de France de la Compagnie de J6sus, le P. Henri Madelin, repr~sente bien, croyons-nous, les lignes principales de la pens6e du P.J.-C.G. sur la vie religieuse dans le catholicisme actuel. De ce point de vue-lA il remplit une double fonction de m6morial et de t6moignage. De plus, il offre A l'historien ou au sociologue en qu~te d'information sur les transformations r6centes de la vie religieuse vues de l'int6rieur, par un observateur perspicace, une somme de notations et de remarques d'un rare int6ret.

Jean S6guy.

La Tombe gallo-romaine. Paris, Picard, 1986, 419 p.

64.274 HATIT (J.-J.)

En 1951, date de sa premibre parution, la these de J.-J. Hatt repr6sentait la seule synthbse sur le vaste et difficile sujet de la tombe gallo- romaine et ouvrait, malgr6 ses d6faillances, des perspectives utiles. Le titre 6tait ambigu, puisque l'auteur se bornait A 6tudier non pas les pratiques fun6raires et les cimetibres des Gallo-Romains, mais les inscriptions et l'art fun6raires, en d'autres termes, le monument fundraire dans les Gaules. L'objectifdu travail 6tait de retrouver sous les noms des d6funts, sous les symboles et le style de ces monuments un particularisme local, < celtique >, de suivre sa formation et son 6volution. Le sujet ne manque, certes, pas d'int6ret, mais ne #6pond pas A l'attente du lecteur. A la sortie du livre, certains critiques s'6taient d6jA 6tonn6s de cette lacune, qui consistait A isoler les monu- ments de leur contexte rituel et surtout de s'interroger sur la repr6sentation de la mort en pays gallo-romain sans prendre en compte I'ensemble des pratiques fundraires ou la ma- jorit6 des tombes. En 1951, cette lacune pouvait sans doute etre justifi6e, mais aujourd'hui elle est inexplicable, car de tres nombreuses n6cro- poles ont 6t6 fouill6es, publi6es et 6tudi6es depuis (voir p. ex. la synthese de A. Van Doorselaer, Les Nicropoles de l'poque gallo- romaine en Gaule Septentrionale, Bruges, 1967 et la bibliographie de M. Th. et G. Raepsaet-

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