PATRIARCAT GREC ORTHODOXE D’ALEXANDRIE

ARCHEVECHE D’AFRIQUE CENTRALEB.P. 11097 KINSHASA 1-R.D.C.

LA VOIX DE L'EGLISEORTHODOXEDimanche, le 07 Août 2011

Dimanche 8e Matthieu. Mémoire des saints Astérios le Sénateur, Dométios et de ses disciples

Matthieu 14. 14-22 I Cor.1.10-17 Ton VII Eothinon VIII

Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, en eut compassion et guérit les infirmes qui s’y trouvaient. Le soir venu, les disciples s'approchèrent de lui, et dirent: Ce lieu est désert, et l'heure est déjà passée; renvoie les foules, afin qu'elles aillent dans les villages, s'acheter des vivres. Jésus leur répondit: elles n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit: Apportez-les-moi ici. Il ordonna à la foule de s’asseoir sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, leva les yeux vers le ciel et dit la bénédiction. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, et les disciples les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants. Ensuite, il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu'il renverrait la foule.

Chers frères et sœurs dans le Seigneur, notre sainte Eglise nous lit aujourd’hui un récit tiré de l’Evangile selon saint Matthieu ; un grand miracle accompli par notre Seigneur et Dieu et Sauveur Jésus-Christ, celui de la multiplication des cinq pains et des deux poissons pour les cinq mille hommes. Ce miracle est d’une très grande importance qu’il est raconté par tous les quatre Evangélistes. Après avoir entendu la nouvelle de l’exécution de Jean le Baptiste, Jésus se retira en barque dans un lieu désert, pour y réfléchir et y prier. Nous aussi nous devons faire la même chose quand un événement important nous arrive dans notre vie. Qu’est-ce qui est arrivé ensuite ?

Avant tout nous devons connaître que ce miracle a un caractère surprenant, parce que avec cinq pains et deux poissons, Jésus a fait nourrir plus de cinq milles hommes, sans compter les

femmes et les enfants, et aussi tous sont des témoins de ce miracles. Nous devons voir comment ce miracle dépasse toute logique humaine et se transmet à toutes les générations. Le Christ était absorbé par les foules qui Lui amenaient les malades pour les guérir. C’est à ce moment que ses disciples s’approchèrent de lui et lui dire : « Ce lieu est désert, et l'heure est déjà passée; renvoie les foules, afin qu'elles aillent dans les villages, s'acheter des vivres. » Il leur répondit: elles n'ont pas besoin de s'en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui répondirent : ils sont très nombreux et nous n’avons pas de nourriture pour tous, nous n’avons que cinq pains et deux poissons. Ils ont alors fait obéissance à l’ordre du Seigneur, et ont amené à ses pieds les cinq pains et les deux poissons qu’ils possédaient. Le Christ les a béni, les a coupé et les a donné pour qu’ils en distribuent aux foules. Le miracle était accompli, tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Pensez aussi que c’est seulement les hommes qui étaient au nombre de cinq mille sans compter les femmes et les enfants.

C’est très caractéristique de voir que dans ce miracle le Seigneur a de l’affection même pour la santé du corps de son peuple, de sa créature et même pour des petits besoins. Et ce n’était pas la première fois ou la seule fois qu’Il a fait un tel miracle. Rappelons-nous aussi quand les Israélites sont partis de l’esclavage des Egyptiens et erraient dans le désert. Où pouvaient-ils trouver de l’eau pour à peu près un million cinq cents mille personnes ? Logiquement tous devraient mourir de faim et de soit ; mais le Dieu Tout-Puissant a pris soin de tout un chacun d’eux. Il leur a ouvert des sources d’eaux dans la terre sèche, et chaque matin Il leur envoyé du ciel la nourriture : « la manne », pour qu’ils ne leur manque rien. Voyons aussi au mariage de Kana en Galilée, lors qu’il y'a eu manque de vin, le Christ a changé l’eau en vin devant une grande foule ; et ce miracle qui s’est effectué par la supplication de Sa Sainte Mère la vierge Marie. Dans l’histoire de notre Eglise, nous voyons qu’il y'a beaucoup de miracles qui montrent avec quel amour Le Christ s’intéresse aux besoins de ses fidèles.

Et la Sainte vierge Marie que nous vénérons en cette période, intercède auprès de Son Fils et notre Dieu pour tous nos besoins. C’est aussi très caractéristique son miracle qui est raconté dans la vie de saint Athanase l’Athonite. C’était pendant la période où le saint construisait le monastère de la Sainte Lavra, le premier monastère le mien organisé de la sainte montagne « Mont-Athos », il est arrivé que le monastère se trouvait dans des grands besoins économiques, le saint a pensé de demander de l’aide auprès du Général Nicéphore Phocas. En route vers Karyes, la vierge Marie lui est apparue et lui dit : « retourne en arrière, Athanase, et tu trouveras toutes les choses prête…et à partie d’aujourd’hui, ne mets plus d’économe dans mont monastère de Lavra, parce que Moi-même je serai l’Econome de Lavra jusqu’à la fin des siècles.»

Effectivement, lors que le saint est rentré au monastère, il a trouvé les choses comme la sainte Vierge les lui avait dit, il a trouvé tous les dépôts remplis et les vases des recettes remplis de tout ce qui était nécessaire : des blés, d’huiles, des vins….etc. Et c’est depuis l’an 962 ap.J.C jusqu’aujourd’hui, dans ce monastère de la sainte Lavra, il n’ y a pas des problèmes économiques comme dans d’autres Monastères de l’ Athos. Au poste d’Economat, il y'a la Sainte Vierge Marie,

laquelle est responsable et unique Econome. Les miracles pareils sont témoignés par les familles chrétiennes qui ont beaucoup d’enfants ; dans des moments difficiles pour la survie de leurs enfants, ils voient leurs maisons se remplir de biens nécessaires. On souligne dans l’Evangile que : « Tous mangèrent et furent rassasiés, » qui ont bénéficié de ce miracle ? Pas ceux-là qui étaient restés dans leur maisons, mais ceux-là qui avaient suivi le Christ et écoutaient son enseignement.

Le Christ, leva les yeux au ciel, rendit grâce, Il rompit et Il donna. Ces gestes, à quoi nous font-ils penser ? Ce sont les mêmes actions que le Christ fit à la sainte Cène, le Grand Jeudi, au dernier repas qu’Il eut avec Ses Disciples avant Sa mort. Ce sont les mêmes actions qu’il fit lors de l’institution de la Sainte Eucharistie. Pourquoi appelle-t-on ce Mystère : « la sainte Eucharistie ?» Le mot : « Eucharistie » c’est un mot grec, qui veut dire : « rendre grâce ». Dans la Sainte Eucharistie, nous rendons grâce à Dieu le Père pour tout ce qu’Il a accompli, dans la création et dans les actions de Son Fils unique dans le corps humain qu’Il prit de la Sainte Vierge Marie, chose qui est encore à venir. Nous rendons grâce pour l’institution du saint Mystère de la Divine Communion. Le prêtre rend grâce pour tout cela dans une longue prière, tandis que le peuple chante : « Nous Te chantons, nous Te bénissons, nous Te rendons grâce, Seigneur, et nous Te prions, ô notre Dieu. » Lors qu’en même temps le prêtre prie Dieu le Père d’envoyer le Saint-Esprit sur nous et sur les dons, en faisant le pain le Précieux Corps de Son Christ, le vin et l’eau qui sont dans la Coupe le Précieux Sang de Son Christ, en les changeant par Son Saint-Esprit. Plus tard, le prêtre rompt le Pain Sacré pour Le distribuer aux Fidèles.

Ainsi ce miracle de la multiplication des pains fut une indication, une figure du plus grand miracle de la Divine Communion qui allait suivre. Ceci est montré encore plus clairement dans l’Evangile selon Jean, où le récit de la multiplication des pains se trouve au commencement du sixième chapitre. Le reste du sixième chapitre est consacré à l’enseignement du Christ sur la Divine Communion, quand Il dit : « Qui mange ma chair et boit Mon Sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. Dans ce même discours Il dit de lui-même : « Je suis le Pain de vie. Qui vient à Moi n’aura jamais faim ; qui croit en Moi n’aura jamais soif. »

Lors du miracle de la multiplication des pains et des poissons, tous ont mangé à satiété. Après ce repas miraculeux, personne n’eut faim. Et ceci est arrivé, bien qu’il y eût à manger cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. C’est encore plus merveilleux avec la Divine Communion. Elle suffit à satisfaire la faim et la soif spirituelle de millions de fidèles. De plus, Lui Qui est le Pain de Vie ne Se dépense jamais. A chaque Divine Liturgie, en rompant le Pain Sacré, qui a été changé au Précieux Corps de notre Seigneur et Dieu et Sauveur Jésus-Christ, le prêtre dit : « l’Agneau de Dieu est fractionné et partagé, Il est fractionné et non divisé, Il est toujours nourriture qui ne s’épuise jamais, mais sanctifie ceux qui s’y communient… »

Chers frères et sœurs, courons aussi tous, prenons soins d’abord pour notre âme avec la parole de Dieu, la prière et la grâce du saint Mystère ensuite Dieu Seul prendra soin de nous, pour la santé de notre corps. Le seul témoignage, c’est le miracle de ce jour ; les foules ont

accouru au Christ pour écouter la bonne nouvelle du Royaume de Cieux, pour l’intérêt de leur âme, ils avaient soif de la nourriture céleste. L’Evangéliste Matthieu souligne que le Christ eut pitié d’eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger, et Il s’est mit à les instruire longuement. Les foules n’ont pas pensées à la faim, à la soif, au temps qui était déjà passé ou aussi aux autres dangers, mais à écouter le Christ leur nourrir de la nourriture divine qui est Sa Sainte parole. Ayons nous aussi la même soif spirituelle, ainsi notre Seigneur nous rendra digne de voir se réaliser beaucoup de fois se miracle du désert et nous rendra tout ce que nous aurons besoin, pas seulement sur cette vie, mais aussi pour la vie éternelle, car c’est à Lui Seul, avec Son Père et Son Esprit-Saint, qu'appartient toute gloire, tout honneur et toute adoration, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen !

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