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Un periódico de Solidaridad... La VOZ, c’est un point de rencontre, au milieu d’un réseau. La Voz Les enfants et adolescents du Nicaragua parle de leur droits, en page 4 Par ELIETTE MEJÍA AGUIRRE Après l’indigation, la résilience, en page 3 Par SAMUEL BERGERON Groupe de théâtre Jicaro, un anniversaire qui signifie beaucoup, Par le CCOAR, en page 5 Un periódico de Solidaridad...

La Voz septembre 2011

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Vol 1 n°2

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Page 1: La Voz septembre 2011

Un periódico de Solidaridad...

La Voz, c’est un point de rencontre, au milieu d’un réseau.

La Voz

Les enfants et adolescents du Nicaragua parle de leur droits, en page 4 Par ELiEttE MEjía aguirrE

après l’indigation, la résilience, en page 3 Par SaMuEL bErgEroNGroupe de théâtre Jicaro, un anniversaire qui signifie beaucoup, Par le ccoar, en page 5

Un periódico de Solidaridad...

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LorsquequejequittaiNandaime,à17ans,j’étaisloindemedouterquemonprochainvoyagerévélateursurmapetitepersonnesedéroul-eraitauxÉtats-Unis,5ansplustard.J’avaisuneenvieférocedumondeentier,maisunintérêtbienfaiblepourlepaysdel’OncleSam.Orsil’Espagne,leHonduras,laFrancem’exaltèrent,lesÉtats-Unismemirentfaceàmoi-même.Alors,jevousparleunpeudel’Idaho,etdeSandpoint,lapetitevilleoùj’aivécudurant10mois. Àprimeabord,monintérêtpourlapolitiqueetlesenjeuxsociauxsemblaientêtrelesseulsélémentslogiquesquipouvaientmemenerd’unpayscommeleNicaragua,àunpayscommelesÉtats-Unis.J’arrivaienIdahoduNord,aveclesconceptsdemescoursdepoli-tiqueetd’idéologieaméricainepleinlatête.Cequimepassionnaitdansmescours,lacomplexitéetlescontradictionsdecepays,meheurtadepleinfouetdanslavieréelle.Desgensdecoeur,cloitrésdansunesociétélibérale,dictésparuneidéologiequi,àl’imaged’undieu,sefaitaussiomniprésentequ’invisible.Maissurtout,lescontradictionsgénéraless’avérèrentàêtreaussimesproprescontradictions,auxquellesjen’échappetoujourspas.

L’IdahoestuncoinreculédesÉtats-Unis,peupeuplé,isoléparunefloreetunefaunemajestueuseprotégéesparlefédéral.AlorsquelesÉtats-Unisconsomment98%desfilmsaméricains,cequiéquivautàseregarderconstammentlenombril,j’airencontréplusieurspersonnesquin’avaientjamaisquittéleurvillenatale.Uneouverturesurlemondepourlemoinslimitée.ÀSandpoint,laplupartdesgenspêchent,boivent,chassentetdiscutentdespotinsdelaville.Uneviesimpleetsouventroutinière,rythméeparlessaisonsetl’argentdestouristes.L’industrietouristiqueestd’ailleurslaprincipaleéconomiedecettemunicipalitéde7000habitants.Lestouristes,surtoutcana-diensetaméricains,viennentl’étépourlelacPendoray,quientredanslepalmarèsdes10lacslesplusprofondsaumonde.L’hiver,ilsvontsurlevillagedelamontagnepourleski,délaissantSandpoint.Ordonc,l’économieyestprécaire,puisquebeaucoupdegensn’habitentréel-lementSandpointquel’été.Cequirendlavieconsidérablementplusdifficilepourleslocaux,quandceux-cidépendentprincipalementdestouristes.

ÀSandpoint,j’airencontrédesstéréotypesdignesdemespréjugés.Ainsi,monvoisinouvraunjourlaporteàmoncopain,unfusilàlamain.Cevoisin,jenel’aivuqu’unefoisen10mois.IlastiquaitavecsoinsapancartedeSarahPalin(permettez-moidesourire).Lemotcommunisme,utiliséàoutrance,provoquefrayeur,effroisetdégoût.Onmedemandasijeparlaiscanadien.Laseulepositionsexuellelégaleestlemissionnaire(cetteloidésuèten’estcependantpasrespectée).Maistoutça,cen’estqu’unequestiond’éducation.

Carau-delàdecesraresconfirmationsdecertainsdemespréjugés,j’aisurtoutdécouvert,enIdaho,certainesdespersonneslesplusinfluentesdemavie.Despersonnessensibles,ouvertes,intelligentes,revendicatrices.Certainessebornentàresterdanscettepetiteville,auxhorizonsfermés,tentantdelafaireévoluer.JemerappelleencorelapiècedemonamiBen,DeathofasmalltownintheWest,quidénonçaitlaprivatisationdelaville,c’est-à-direlaventedulac,desforêts,desplagesàderichestouristes.J’yaidécouvertunsensdel’hospitalitébeaucoupplusgrandqu’auQuébec.Unehospitalitéquiflirtparfoisavecl’hypocrisie,sielletienttropauxrèglesdelabiensé-ance.Et,àdéfautdemesuressocialesgouvernementales,s’estétabliunsensdelacommunautétrèsfort,manquantàbiendesvillagesauQuébec.Voilàquelesnotionsthéoriquesdemescoursd’universitéontheurtédepleinfouetlasensibilitédesgens,avecdesvisagescon-crets,oscillant,commemoi,entreriresetlarmes. Etdonc,Sandpointm’aramenéàladécouvertequej’avaisfaiteauNicaragua,monamourdesgens.Surfonddeculturediffér-ente,quim’aparfoisfaitsentirétrangère,j’aisurtoutfiniparressentirnosressemblancesfondamentales.Etpuis,lerefraind’unchanson-nierdeSandpointmereviententête...weareallchildrenofadifferenttown.

FlorenceLamothe

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Vol1,numéro1,mai2011

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Pensées et Agir. Pistes de Réflexion...

Ay NicArAguA NicArAguitA… LA fLor mAs LiNdA de mi querer! Par ALexis gAgNoN, organisateur communautaire pour le groupe solidarité-Jeunesse

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Après trois ans de préparation, je vécumon premier stage au Nicaragua en no-vembre 2002. Profondément touché parcetteexpérience, j’aidécidédeformerungroupe de stage au Cégep de Lévis-Lau-zon pour partager mon expérience avecd’autres jeunes désireux d’en connaîtreplussurlemonde.JesuisdoncretourneràNandaimepourunesecondefoisendécem-bre2004pourunstaged’unmoisavecungroupede6cégépiens.Cefûtuneautreex-périencetrèsformativemaissurtoutbiendifférente.Ma deuxième expérience au CCOAR m’apermis d’en apprendre plus sur le fonc-tionnementducentreetsurlacomplexitédudéfiquecelareprésente.Eneffet,main-tenirunréseaud’entraidedansunmilieudéfavoriséavecsipeuderessourcesettantdeproblèmesàtouslesniveauxrelèvedumiracle. Établir des règles claires et lesfaire respecter par les familles, les indi-vidus et les groupes de stagiaires; gérerla répartition des emplois, des famillesd’accueiletdesboursesd’études;dénoncerlesinjusticesetéviterd’encréer;persévé-reretsurmonterlesépreuvesquelesauto-ritéslocalesimposent;etfinalementêtrecréatif,dynamique

JesuispartieauNicaraguadu26 févrierau10mars 2003. J’avais 16 ans. Ces 13 journées n’étaientpas les premières que je passais en sol étranger. Ellesont pourtant changé ma vie. Je voulais tout apprendre,tout connaître du peuple du Nicaragua. Avide de savoir,je notais tout dans mon jounal de bord. Jevoulaiscomprendre pourquoi et surtout comment ces gensvivaientdansdetellesconditions.Sansmêmequecenesoitdifficile, j’airapidementmaitrisélalanguedelà-bas,pourmieuxsaisirtoutcequechaquepersonnemeracon-tait.Enrelisantmesréflexions,jem’aperçoisquechaquejournée m’a fait connaître une personne qui est restéesignificative pour moi. Un parcours, un trajet, une vie. Avec lerecul, jem’aperçoisquemonexpérienceauNicaraguaamisenreliefdestraitsdemapersonnalitéqui restent, aujourd’hui. J’ai toujours ce même désirde connaître l’humain, cette même ferveur pour la lib-

erté et ce même besoin de faire évoluer ma société. J’ai bien sûr fait beaucoup de bénévolat. Je mesuis également impliquée au sein d’un parti politique,en tant que vice-présidente de l’aile jeunesse du BlocQuébécois.Avec toujoursen têtecette idéedeparticiperau progrès de ma société. Aujourd’hui, à 24 ans, je suisavocate. Ma pratique est orientée vers le droit familial.Dumieuxquejepeux,jetentedesaisirlesbesoinsréelsdes clients qui me confient le mandat de les représent-er dans le cadre de leur séparation ou de leur divorce.À l’heure actuelle, je suis très préoccupée par l’accèsà la justice et je m’implique notamment en ce sens. Avant mon départ, le 26 février 2003,j’étais une jeune femme, idéaliste et candide. Jesuis revenue consciente et avec une urgence d’agir; moteurs nécessaires pour participer à ma société.

moN exPérieNce Au NicArAguA Par sArAh désiLets-rousseAu

etcharismatiquemalgrédesconditionsdeviedifficiles,sontquelquesex-emplesdesdéfisquedoiventsurmonterl’équipeduCCOAR.Maisilsdémon-trentbienqu’avecdesjeunesénergiquesetavecénormémentdevolonté,cegenredemiracleestpossible.. La suite en page suivante...

Réflexions sur mes expériences solidaires au Nicaragua…

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Pensées et Agir. Pistes de Réflexions...

Que d’indignation devant les plantations decanneàsucre.C’esthorribledefairetravaillerdesgenscomme s’ils étaient des robots. C’est horrible de parti-ciperàunechaîned’exploitation….C’estvrai,maislessources d’indignations sont trop nombreuses dans lemonde.Unmomentdonné,c’estàsedemandersionneperdpassontempsàchercherdenouveauxscandales! Pourquoipasserevirerdebord?S’émerveillerdevantlesconstructeursdunouveaumonde.Lenouveaumonde, c’est celui qu’on construit à coup de solidaritépourremplacerl’injustice.Pour«revamper»unedignitéfragile.Encorelà,dequelcôtédonnerdelatête?

Il y a le Centre Romero qui se distingue. C’estun petit Centre qui résiste avec peu de moyens et quiréussit avec des résultats impressionnants. Pourtant,l’approcheduCentreRomeron’estpassicompliquée.

Ilssesontdit«etsionécoutaitlesjeunes?»«etsionleurdemandaitcedontilsontbesoin?».Puis,ilsontorientéleursactivitéspoursatisfairelesbesoinsdecesjeunes-là.

Ilfallaitypenser…

Il faut se rappeler que le Centre Romero n’estpasappuyépardegrossesONGcommeOXFAM.Ilréus-sit à survivre grâce aux stages de sensibilisation, àl’appui de quelques petites organisations et aux dons

dessympathisantsducentre.Maisleursactivitéssontimpressionnantes.IlyalaradioquirejointtouslesgensautourdeNandaime:prèsde40000personnes.Puis,ilya lescoursdedanse,dethéâtre,demusiqueet lescamps PID (Participation, identité, développement).C’étaitpasmoinsde80personnesduElSalvadorquisesont déplacées jusqu’à Nandaime pour participer à unéchangeaveclesjeunesNicasenJanvier. Quand on parle de développement, il ne fautpas seulement penser à de mégaprojets manufacturi-ers.Ilnefautpasnonpluss’imaginerqu’enenvoyantlesenfants à l’école les conditions de vie vont s’améliorercomme par magie. Il y a dans l‘approche éducative duCCOAR, une préoccupation humaine qui est source dedéveloppement.Elleestplusprofondeque lavisiondudéveloppementàcoupdemillionsetplusengagéequelaconceptiondu«laissez-l’école-faire». Cette approche m’impressionne parce que j’aieu beau chercher ailleurs, je n’ai pas trouvé d’autresoganisations qui combinaient une telle démarche avecdes résultats aussi clairs. C’est extraordinaire. Ça melaisse une impression de possible. C’est une excellenteleçonderésilience. Alors,àquoibons’attarderauxmauxdumondequand on a tout près le plus bel exemple d’alternativeetqu’onnousproposed’yparticiper?Moi j’arrêtedechercheretjem’active.

aPrèS L’iNdigNatioN, La réSiLiENcE Par SaMuEL bErgEroN

Suite, Alexis Gagnon

Matroisièmeexpériences’estdérouléeen2009oùj’aifait partie d’un groupe d’adulte de Victoriaville avecquij’aianimétroiscampsdevacancessurl’estimedesoi pour les jeunes nicaraguayens. Ce fût une expéri-encetrèsenrichissante.Unecentainedejeunesnicara-guayensontpuvivreplusieursateliersdecirque,d’art,d’acrobaties,deréflexionspersonnelles,derespectdesoi-mêmeetdesautres,etc.Lorsdecetroisièmestage,le sentiment d’être utile et de poser un geste concretpourdesenfantsnicaraguayensm’aapportégranment.J’aiappréciécettepossibilitéd’étendre lasolidaritéàplusqu’unsimpledond’argentoudemédicament. Finalement, ma quatrième expérience nica-raguayennes’estdérouléeenfévrierdernier,alorsquej’ai eu la chance d’accompagner un groupe de jeunesstagiairesdesecondaire5.Cettefois,j’airedécouvertàtraverslesjeunestoutcetémerveillementfaceàlanou-

veauté,àl’exotismeetauchocculturelquereprésenteun tel stage. J’ai aussi revécu à travers eux les pre-mièresfrustrations«brisecoeur»,l’incompréhension,ledégoûtetlechocémotifqueressententlesstagiairesfaceauxinjustices,auxconditionsdeviesextrêmesetàlaconstanteluttepourlaviequemènentlesNicara-guayens. Enbref,mesquatreexpériencesfurentbiendif-férentesmaisellesm’onttoutesfaitesgrandirénormé-ment.Àchacunedemesvisites,lesgensdeNandaimemedonnenténormémentetjetenteàtraversdespetitsgestesconcretsdetouslesjours,deleurredonnertoutce qu’ils ont pu partager avec moi par leur accueil etleurgoûtpourlavie.Longue vie au CCOAR et vive la Solidarité Québec-Ni-caragua!

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LegroupedethéâtreJicaroaétéfondéparleCentrecommunautaireOscarArnulfoRomero(CCOAR)enpartenariataveclaparoisseSantaAnapourrépondreàlademandedesjeunesdeNandaimed’ouvrirplusd’espacedeparticipationpoureux. Leprojetsedonnaitcommeobjectifdeparlerdesproblèmesauxquelssontconfrontéslesadolescentsdansuneperspectivechrétienneetparlamêmeperspective,trouverdessolutionsousensibiliserlesfamillessurlaré-alitéetlesproblèmesdesjeunesprincipalement. LeCCOARvoulaitoffrirunenouvellealternativededivertissementetdedéveloppementdupotentiel,don-nantaussiunautreespacepourfavoriserlaparticipation,l’identitéetl’affectiondesjeunesdansleurmilieu.Cetteinitiatives’inscritdanslamirededéveloppementdupro-jet«Construirelarésiliencedanslapratiqueetlaviecom-munautaire».Legroupeestappuyéparlesorganisationscanadiennes Horizons d’amitiés et Spirale. Il est actuel-lementformédeplusde60jeunesetadolescentsdeNan-daimequisedédientauthéâtre.Deceux-là,30formentdéjàunnoyaubienintégré. Pendantsapremièreannée,legroupedeThéâtreJicaroaréalisé4piècescomplètes:«Amène-moiavectoi»,«Faites-vouslumière»,«NoëlavecBaladin»et«Véritéouconséquence».Ilsontaussiscénariséplusde10courtesscènescommedesexercicesd’expressioncorporelle,desdramatisationsetdesjeuxd’interprétationàproposdesproblématiquesdesjeunes.

Pourquoi le théâtre? Oscar Noguera, professeur du groupe estime que « lethéâtrepermetdesocialiser,desurmonterdesépreuvestraumatisantes, d’augmenter son estime et de pren-dre contrôle de son corps ». Avec le théâtre, les jeunes«développent et renforcent leur identité, en participantd’une façonspéciale,envainquant leurspeursetenap-profondissantuneréalitépourenarriveràproposerdessolutions que les gens peuvent penser et méditer par lasuite»,ajouteYesseniaOrdoñezMorales,coordonnatricegénéraleduCCOAR.

un chemin d’apprentissage Durantl’année,lesparticipantsetleurprofesseurontvécuunprocessusd’apprentissage.PourNoguera,«letravailauCCOARaaidéàconnaîtrelesjeunesetàlescom-prendre;j’aiaussiapprisànepaslesjugeroulesétiquet-er,çaaideàdélaisser lespréjugésqu’ona. »«Les jeunesontpurompreleurtimidité,dépasserleurscomplexesetleurspeursetc’étaitunespacedepartageentreeux»af-firmeOrdoñez.Aussi,cefutuneopportunitépouraborderdesthématiquessocialesetspirituellesquiconcernentlejeunesetquisontdifficilesàaborderenfamillecomme

l’agressionsexuelle,lemachisme,lespréjugés,laviolenceetleradicalismequimèneàlaconfrontation.Enplusd’exposer lesdifficultésdes jeunes, « ondonneune idée de comment on peut surmonter ses problèmesenécoutantsavoixintérieureetenparticipantàlacon-struction de son identité », pense Noguera. «Le fait dereprésenter des problèmes apporte à chacun des par-ticipantsunesensibilitéàchacunedessituationsetàseredécouvrir,àrenforcersonidentitéetàreconnaîtrelesautresenmettantenpratiquelatoléranceetlaréflexion»,témoigneOrdoñez.

La résilience par le théâtre Pour Noguera, les jeunes ont développé des ca-pacités à surmonter des défis depuis plusieurs fronts;«monterunepiècen’estpaschosefacile,ilyadelarésil-ienceartistiqueparcequ’ilyaplusieursdifficultéspourfairedel’artdansnotrepays,maisonarriveàlesvaincreavec l’amouret lavolontétoutensefixantdesobjectifsspécifiques.Dans legroupe,on fait toujoursuneévalua-tiondechaqueprésentationetonfaitressortircequ’onaapprispourl’appliqueràl’intérieurmêmedugroupe.Onveutaussiquel’expériencevécueparrapportàlapartici-pation,l’identité,l’affectionetlarésiliencenerestepasàl’intérieurdugroupe,maisqu’elleserendejusqu’àlapopulationàtraverslespiècesdethéâtre.» Le groupe de théâtre Jicaro tient son nom del’histoire de Nandaime qui cite un arbre de Jicaro là oùestapparueplusieursfoislapatronneSantaAna.C’estàpartirdecetarbreques’estconstruitletempledelapa-roisse.D’unautrecôtépourlesindigènes,l’arbredeJicaroétait sacré parce que ses feuilles avaient la forme d’unecroixquireprésenteles4pointscardinauxouencoreles4éléments:laterre,l’eau,lefeuetl’air.Danschaquejardinindigène, ildoityavoirunarbredeJicaro.LesNahuatll’appelaientle«Tecomati»quisignifiequesesfruitssontenformedecourgeetc’étaitpoureuxleurarbrenatioal.Unarbredegranderésistanceetextrêmementproductif.

ccoar. des nouvelles.

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grouPe de théâtre JicAro, uN ANNiversAire qui sigNifie beAucouPPar le ccoAr

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Environ50adolescentsetjeunesimpliquésdanslesdifférentsgroupesduCentreCommunautaireOscarA. Romero ont participé à un rassemblement de deuxjourssurleprojetdevie.LarencontreétaitdirigéeparlasociologueMartheCabreraquis’intéresseaudéveloppe-mentorganisationnelethumain. Lorsdurassemblementquiaeulieuenjuin,lespartipants ont pu réfléchir sur leur expérience de vie,prenantencompteleurhistoirefamiliale,leurcultureetladynamiquedesociété.Unedestechniquesdethérapieutilisées,constellationsfamiliales,avaitpourobjectifdecontribuerauprocessusdeguérisond’évènementstrau-matiquesdanslaviedesparticipants. PourMariaCabrera,leprojetdeviesignifie«lechoixqu’unepersonneveutfairedanslaviepourseré-aliser,pouravoirunevieépanouissanteetsatisfaisante.Leprojetdevieconcernetouslesaspectsdelaviejusqu’àlafaçond’orientersonénergieetsapassion». Pourenvisagerunprojetdevie,certainesques-tionss’imposent:qu’est-cequejeveuxfairedemavie?Comment réussir? Pour cela, il faut faire une liste desressources familiales,communautaires,socialesetper-sonnellesànotredisposition.Enplus,ilexistecertainsprincipespourmeneràtermesonprojetcommelavolo-nté, ladiscipline, lapersévérance, l’encouragementdesparentsetdespolitiquesgouvernementalesdel’Étatquioffredesopportunitésauxjeunes. Demême,revoirsonhistoirepersonnelleaideàselibérerdecolères,deressentiments,detristessesquiaccaparentl’énergienécessairepourréalisersonprojetdeviepuisqu’ilspèsentcommeunechargequiempêched’avancer. L’histoire permet d’honorer le positif, deguériretcicatriserlesblessures.Ilestnécessairequelepère,lamère,lesorganisationscommunautairesetl’États’investissentdansleprojetdeviedesjeunes.

une meilleure relation familiale MariaMercedeCubillo,15ans,annoncequ’elle

a commencé un processus de guérison de ses trauma-tismesvécusantérieurement:«j’aicomprisqueleprojetde vie a un lien avec l’intériorité; guérir des trauma-tismes,selibérerdeseschaînesetdusilence,enappren-dreplussurnotrehistoire». Pour sa part, Wiston Ferreti, 17 ans, exprimequ’ilaréussisàréfléchirsurlarelationavecsonpèreetqu’ilacomprisqu’ildoitluipardonnerseserreurspourêtrebienaveclui-même. Francela Briceño, 19 ans, s’est concentrée surl’importancedereconnaîtrel’histoire,puisquec’estainsiqu’onpeutcomprendrelessituationsd’abandonetdere-jetquecertainsadolescentsontvécu. Pour Maurice Franco, la vie en communauté(conviviencia)arenforcécequ’ilaapprisdanssesren-contresduCCOARantérieuressur leprojetdevieet lesensdelavie.Enmêmetemps,ilaréussiàcomprendreque leprojetdevienereposepassur lematériel,maisenpartageantlavieavecsafamilleettentantdenepasrépéterleserreursdesesparents.

situations problématiques

Les récits de vie ont mis en lumière quelquesévènements comme l’abandon, le conflit avec ses par-ents, les dettes, la mort d’un proche, l’humiliation, lesmauvaistraitementsphysiquesetpsychologiques,ledé-ménagement, lerejet, laséparationdesparents, le tra-vailinfantileetladifficultéavecl’éducationdesgrands-parentsdueaudécalagegénérationnel.

Cette activité de formation s’ajoute à d’autresévènements réalisés par le CCOAR qui sont, selon Ca-brera, «d’une grande importance, car cela a permis decompter sur un terrain idéal, un chemin déjà ouvert »lequelapermisdefaciliterlaviedegroupe.Deplus,elleareconnulaqualitédutravailduCCOARaveclesjeunesetlesadolescents.

ccoar. Que ce passe-t-il?

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LES jEuNES coNStruiSENt LEur ProjEt dE ViE Par ELiEttE MEjia aguirrE

LES ENfaNtS Et adoLEScENtS du Nicaragua Par-LENt dE LEurS droitS Par ELiEttE MEjía aguirrE

Environ 54 enfants et adolescents ont apportéleurcontributionàuneconsultationinitiéeparleCCOARen exposant leur besoins, demandes et propositions afind’alimenter la création d’une politique jeunesse dans lamunicipalitédeNandaime. L’importance de cette activité réside dans le faitquelecontenudecettepolitiqueprendraencomptelapar-ticipationdesjeunesetviseraàdonnerplusd’effetàleursdroitsainsiquedepromouvoirunplusgrandsinvestisse-mentderessourcesmunicipalesàleurégard. Laconsultationapermisdesouleverlesproblèmesles plus urgents, tant dans les zones rurales qu’urbainesainsiquededécouvrirlaperceptiondesenfantsetadoles-centssurlerespectdeleursdroitsenvertudelaConven-

tionsurlesdroitsdel’enfant. La consultation a été menée selon une approcheludique à laquelle ont participés les jeunes issus desquartiersurbainsdeNandaimeetdecommunautéruralecommeElManchón,Elporvenir,Eldorado,ValleMenier,Las breñas, El peludo, La barranca, La Pintada, Monte-grande et La orilla. L’activité s’est déroulée le 13 juilletderniersdansleslocauxduCCOAR. Cesjeunes,toutesoriginesconfondues,appartien-nentàdifférentesconfessions,proviennentdedifférentsmilieuxsocioéconomiques,ontdescapacitésetdesniveauxdescolarisationvariés,certainsayantmêmedéjàintégrélemarchédutravail. La suite en page suivante...

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Pensées et Agir. Pistes de Réflexion.

suite, eliette mejia Aguirre

Selon les participants, le besoin est criant enmatièredeloisir,delibreexpression,departicipationcom-munautaireetfamilialeetderespectduCodedel’Enfanceetdel’Adolescence. Ils revendiquent le fait qu’une meilleure com-préhensiondansleurfamilleestnécessaire.Ilsexprimentégalementlanécessitédebénéficierdudroitàlavieprivée,dudroitaulogement,dudroitàuneéducationdequalité,du droit de ne pas subir de discrimination pour quelqueraisonquecesoit,etenfin,debénéficierégalementd’unaccèsfiableetadéquatàdel’informationconcernantleursdroits.

une opportunité de participer « Il est importantqu’onnousprenneencompte,nous, les enfants. Nous sommes fiers de faire partie decetteconsultation.Dansnotrepays,lesdroitsdesenfantsnesontpasrespectés»témoignelejeuneFidelRodríguezLópez,delacommunautéLaBarranca. Ana Teresa Estrada, 12 ans, estime que ce pro-cessus est intéressant parce qu’il permet d’exprimer lamanièredontsontvécus leursdroitsetdeconnaître lesdemandesdesenfants. Meleydi Patricia Potosme Carmona, une adoles-centedelacommunautéd’ElManchónnousdit:«Çame

plaitqu’onnousaitprisencomptelorsdelaconsultationetquenouspuissionsdirequelssontnosproblèmesdanslacommunauté».Desoncôté,SergioChávezdeLasbreñas,considèreque« la consultation fut très bénéfique. Elle nous a permisd’évalueràquelpointnosdroitsétaientbafoués.Jesuisd’accordavectouteslesdemandesquenousavonsexpo-séesetj’espèrequ’ellesserontacceptéesafinderenforcerdavantagenosdroits»

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J’écrissurcetévènementculturelquiaperdudesonsens.Avecunpeud’espoir,sinousfaisonstousunef-fort,peut-êtrepourrait-ilretrouversavraienature. JemesuistoujoursdemandéquandacommencélaReseñaetd’oùvientcettecoutume.Jesuispartiinterrogerdespersonnesâgées; laplupartm’ontditquelatraditionétaitliéeenpremierlieuàuneactivitéreligieuse,peut-êtrefut-elle introduite par les colons espagnols qui nous onttransmisplusieurscoutumestelleslalangueetlareligion.Dumoins,onsaitque la traditionn’estpaspropreàNan-daime,parcequ’ellesefaitaussidansd’autresrégionsduNicaraguacommeàMasayaouàChontales.NousvoyonsaussiàlatélévisiondansletempsdelasemainesainteenEuropeetenAmériquedespratiquessimilairesfaitespardesgensvêtusdelamêmefaçonpourfairedespromessesoud’autreschoses.

Cette tradition est due au début des jours lesplusrespectés de la Semaine sainte, le mercredi précé-dant le solennel Jeudi saint, le sanctifié Jeudi saint,l’impressionnantSamedidegloireetletantespéréDiman-chedePâquesavectoutessescélébrationspleinesde foi.J’aiaussidemandépourquoilacélébrationestàmidi.Lesréponses étaient logiques.Midi, l’heure de la crucifixion,mais aussi l’heure de l’annonciation de la Sainte Vierge.Le parcours de la Reseña a toujours été le même, la pro-cessionsefaitdanslesrues.LaReseñaduCalvariopassepar quelques rues pour se rendre à l’église Santa Ana etrevient au point de départ. Une autre procession part del’égliseSantaAnaetpasseparlesruestraditionnelles.Tra-ditionnellement,laprocessionsefaisaitenfile,ensilence,etonentendaitlesclochessonner.Cemomentétaitémou-vantparcequelescoinsderueétaientsaturésd’adultesetd’enfants.Jésusétaitl’objetdemoqueriesetc’estcelaquelaReseñatentederappeler.

LEttrE d’oPiNioN Sur La rESEÑa Par Maria dE jESÙS gutiérrEz

http://www.youtube.com/watch?v=GAkAcamhw_sAprès avoir vu le vidéo de la Reseña publié par la Nandaimeña, on pou-vait se demander quel sens cette activité avait pour les participants.Cela ressemblait à un Halloween religieux sans les bonbons. En lisantletextedeMaria,onpeutmieuxcomprendrecettetraditionnicaraguayenne.

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Je rappelle qu’il y avait trois personnes qui sor-taientdanslaprocessiondelaReseña,unportaitlacroix,etcelui-cipassaitdevant,représentantJésus.Unautrepor-taitunescabeauparcequ’ilaétéutilisépourdéclouerleSei-gneur.Letroisièmefaisaitsonneruneclochette,cellequelescatholiquesécoutentpoursemettreàgenouxàl’heuredelaconsécration. Dans les années 80, le nombre de personnes estpasséà5etilsutilisaientlesobjetsdutemple,l’eaubéniteetunfouet.Cederniernes’utilisaitpaspourfairepeurauxgens,encoremoinspoursevengerd’unefillequinous ig-norenipourfouetterunrivalouunennemi.Unmaximumde 12 personnes est arrivé à participer à la Reseña pourreprésenterles12apôtres. SurletrajetdelaReseña,celuiquireprésentaitJé-susétaitprotégéparlerestedelaprocession.Avecletemps,l’activitéaperduunpeudesonsensoriginal,elles’estdé-naturéeetmaintenantonvoitsouventdesgenslancerdel’eauavecde lapeintureetdestomates.Quands’est inté-gréeàcettetraditionlacoutumedelancerdestomates,desoranges,del’eausaleetdesroches? Aujourd’hui, la quantité de personnes qui parti-cipentàlaReseñaabeaucoupaugmentéetilestlamenta-bledevoirqu’ils’estperdulerespectd’autrui.Certainslevoientcommeunesimplediversionetilsfrappentdansles

portesdemaison,sur lesvéhiculesoumêmesurd’autrespersonnes,ilyaderespectnipourlesenfants,nipourlesadultes. Avantnousétionsconscientsdelasignificationdela Reseña, mais aujourd’hui la mauvaise attitude de cer-tains nous fait sentir mal, triste et honteux de voir com-ment notre tradition s’est déformée. Plusieurs personnessontdel’opinionqu’ilseraitmieuxdenepascontinuercettecoutumeouderevenirauxracinesdelatradition. Il y a quelques années, les jeunes qui désiraientparticiperontétéinvitésàparticiperàunéchangeaveclapoliceetd’autrespersonnesimportantes.Lacauserieaeupoureffetunmeilleurordreetplusderespect.Néanmoins,selonmoi,ceuxquidoiventparticiperàlaReseñasontceuxquis’engagentdanslesactivitésreligieuses,plutôtquelesautresquinevisitentjamaisletempleetquivontàlaRe-señaprofitantdel’occasionpoursemerledésordre. Nousdevonstousmettredunôtre,lesgrands-par-ents,lesparents,lesonclesdecesjeunesetlesadultesengénéraldoiventsauver latradition. Il fautqueçasoit faitcommeil faut,commeaudébutde la tradition.Nouspou-vonstousreveniràlavraiesignificationdelaReseña. Finalement,jedédiscetarticleauxpersonnesquiontparticipéàlaReseña,ceuxquiviventencoreetceuxquisontmorts.

Pensées et Agir. Pistes de Réflexion.

suite, maria de Jesùs gutiérrez

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Àceuxquisontmortsaugusto chávezalejandro y Manuel duartejulio LariosManuel dumasbayardo MoralesMundo castroSergio SalazarEdwin Morales

ÀceuxquiviventRoberto GuzmánLuis romeroalejandro bonilla.bayardo gutiérrezronald aguilarWilfredo Mirandajaime MolinaManuel Vanegas

Àceuxquisonnaientlesclochestoñito guevara (q.e.p.d).Pedro López.Enmanuel gutiérrez.Néstor Lugo.

une petite note pour dire que la photo en page 1 est celle de ben olsen. Elle fait partie d’une série de cartes postales quelque peu contro-versées sur Sand-point. aussi, les des-sins du journal sont de zach Hagadone.

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Avant de raconter mon cheminement avec le centre commu-nautaire Oscar Arnulfo Romero, permettez-moi de me présenter: jem’appelle Francela Guadalupe Briceño Mendieta, j’ai 19 ans, je dan-se dans le groupe de folklore Xochilt. J’enseigne également la dan-se aux enfants, sans oublier que je suis étudiante en journalisme àl’université.JereçoisprésentementuneboursepourétudieràManagua. Jedoisdirequec’est l’amourpour ladanseetpourmaculturequim’ad’abordfaitconnaîtreleCCOAR.Effectivement,jefaisdeladanse-folkloriquedepuisl’âgede8ans.J’yaiétéinitiéedanslecadred’unprojetde lagarderieMaríaElenaSavardduCCOAR,dans lequartierModestoMarín.Parlasuite,jemesuisimpliquéedansl’émissionderadioappelée“Visagesduprésent”,diffuséeàlaradioLaNandaimeñaetproduiteparlesjeunes.Pourcefaire,nousavonsdûnousinformerdenosdroitsetrespon-sabilitésenplusd’enapprendresurlestechniquesdeproductionradiopho-nique,caraucundenousneconnaissaitlaradio.Jeconsidèrecetteétapecommetrèsimportante,cardecettedernièresontnésl’inspirationetledésird’étudierlejournalisme,cettecarrièreavecuneorientationsociale. Demême,avecleCCOAR,j’aieul’opportunitédemerendreàuneconférence sur la sécurité et la souveraineté alimentaire à Toronto. Aucoursdecettedernière,nousavonsexposélasituationalimentaireauNi-caragua.Deplus,j’aiparticipéàdesspectaclesartistiquesd’uneenverguredépassanttoutcequin’avaitjamaisétéfaitàNandaime.Cesderniersm’ont

Pensées et Agir. Pistes de Réflexion.

MoN PaSSagE au ccoar Par fraNcELa bricEÑo MENdiEta

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Vol1,numéro2,septembre2011BienquelejournalsoitassociéàSpirale,lesopinionsexpriméesdanscejournalsontcellesdesauteursetnereflètentpasnécessairementcellesduGrouped’entraideinternationaleSpirale. ISSN1925-6825LaVoz,UnperiodicodeSolidaridad

permisdepromouvoirnotreidentitéculturelle.C’estbeaucoupdechosedansmacourtevie;maisjemesenscom-bléedefairecequej’aime. Présentement, je suis en train de préparer un magazine radio avec et pour les jeunes au cours duquelnous discuterons des problèmes auxquels ces jeunes de Nandaime font face. Jamais de ma vie je n’avais écritde nouvelle radio et pourtant aujourd’hui je le fais. C’est une très belle expérience et elle me plaît beaucoup.Pourtoutescesraisons,leCCOARalaissédesempreintesindélébilesdansmavieetjenepourrail’oublier.Entreautres, ici, j’ai appris à partager mes connaissances avec les autres. En fait, je suis heureuse d’avoir intégréunesibonneorganisationquifaitconfianceàdesjeunescommemoi.Malheureusement,raressontlesinstitutionsauNicaraguaquisoutiennentledéveloppementdesenfantsetadolescentsavecl’approcheadoptéeparleCCOAR.Ici, j’ai réalisé des pas de géants et pour cette raison je tiens à remercier toutes les personnes qui ontconfiance en moi comme le Padre Santiago Giroux, Yessenia Ordóñez, Denis Gaitán et tous les membresdu CCOAR qui sont les complices et les participants de cette belle et charmante expérience.

En pleine mutation, l’équipe de la Voz a rencontré le comité de rédaction de Spirale afin de travailler à vous offrir une Voz améliorée, avec encore plus de contenu. On espère éventuellement avoir une Voz qui touche plus en profondeur les enjeux actuels, l’environnement, la politique, les mouvements de résistance.

Comme la Voz est encore en phase d’adaptation, l’équipe espère une manifestation de ses lecteurs. Nous aimerions connaître vos intérêts, vos idées, vos motivations. La Voz étant un point de rencontre, nous aimerions savoir si rencontre il y a. La Voz a-t-elle sa raison d’être?Répondez-nous. Les collaborateurs sont les bienvenus. L’éQuiPE dE La Voz

du cHaNgEMENt la Voz !!!..à .