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Magazine municipal Tourcoing Avril 2010 n°149 APPRENDRE UN MÉTIER RÉUSSIR SA VIE PROFESSIONNELLE & Les nouveaux visages de l’apprentissage

Label ville N°149

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Label ville, magazine municipal de la ville de Tourcoing N°149

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Magazine municipalTourcoing

Avril2010

n°149

APPRENDRE UN MÉTIERRÉUSSIR SA VIE PROFESSIONNELLE&

Les nouveaux visages de l’apprentissage

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21TRIBUNE

19REGARD

l’essentiel…

Philippe Gonay : coup de ciseau coup de cœur !

Laurent Noclain, un restaurateur

en tête d’affiche

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10-11

Tourcoing, ville pré-olympique…

AVRIL 2010 - LABEL VILLE - N°149

Retro

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SPORT

infos

QUARTIERS

­ LABEL­VILLE­N° 149­Avril­2010 :­mensuel­réalisé­et­édité­par­la­Mairie­de­Tourcoing­Service­communication­3­rue­de­l’industrie­-­Tél.­03 20 28 13 41Courriel :­[email protected]­de­la­publication :­Djil­ACHIBA

Directeurs­de­la­rédaction :­Jean-Yves­BATTAGLI­-­Maxime­LAMARQUE­Rédacteur­en­chef­:­Juliette­CAPETRédaction :­Juliette­CAPET,­Christelle­TACZALA, Franck­LELOIR,­Nathalie­HAUSSER,­Jean-Michel­CAILLAT,­Salima­MATASSEMPhotos :­Emmanuel­DUCOULOMBIERScan­et­chromie :­Didier­ALKENBRECHERSecrétariat :­Chantal­LIBBRECHT,­Nora­GUERRACHEMaquette :­Pélagie­GABEZ­(GrisMouse)Création­de­la­maquette­originale :­IntersignesImprimerie :­Imprimerie­Lefévère­-­Dépôt­légal­n° 75165­-­à­parution

Avril 2010

14CITE

Une nouvelle vieassociative pour lesALSH municipaux

Label Ville est imprimé sur un papier issu de forêts durables, certifié PEFC cequi signifie Program for the Endorsement of Forest Certification Schemes,c’est-à-dire Programme pour la Reconnaissance des CertificationsForestières. L’imprimerie Lefevere adhère au cahier des chargesImprim’Vert® visant à réduire les impacts environnementaux liés aux activitésde l’imprimerie.

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Pour ses 10 ans et pour répondre à la demande croissante des habitants, la fête desvoisins aura lieu un vendredi. En 2009, plus de 9 millions de participants ont fait de cerendez-vous, le premier événement citoyen en Europe.

> Vous souhaitez organiser un moment convivial avec vos voisins le 28 mai ? La Ville met à votre disposition des outils de communication (affichettes, cartons d’invitation) et s’occupe des arrêtés de voirie. Inscription possible jusqu'au vendredi 30 avril : service animation au 03 20 28 13 20

www.immeublesenfete.com

CONVIVIALITÉ, SOLIDARITÉ, PROXIMITÉVendredi 28 mai, c’est la fête des voisins !

Une impression éco-responsable

Les arts dans la rueVotre nouvel événement festif

les 15 & 16 mai> Lire page I de L'Affiche

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Les nouveaux visages

de l’apprentissage

APPRENDRE UN MÉTIERRÉUSSIR SA VIE PROFESSIONNELLE&

Tourcoing se positionne comme la capitalerégionale de l’apprentissage. Ambition ouréalité ? En matière d’éducation, l’apprentissageest une des priorités de la Ville. Cette for-mule alternative au système classique sco-

laire permet à la fois de bénéficier d'une formation de qualité etde résister à l'échec. Nous voulons profiter d'une conjonctiond'éléments favorables. L'installation en septembre dernier duCFA «Le Virolois» permet d’accueillir 800 apprentis de plus.Cet équipement métropolitain, qui vient s'ajouter aux autrescentres de formation déjà présents dans la ville, fait deTourcoing l’une des villes de la région qui propose une offreparmi les plus larges et une capacité d’accueil parmi les plusimportantes en matière d’apprentissage. La Ville elle-même s'est

investie en tant qu’employeur, en embauchant cetteannée huit apprentis. Nous voulons montrerl’exemple. Tout ceci nous permet d'afficher à la foisune ambition et une réalité.

L'apprentissage peut-il être une bonne réponse au chômage desjeunes de moins de 25 ans ? Alors que le chômage des jeunes s’aggrave sous l’effet de la crise,dépassant les 20% sur le secteur de Roubaix-Tourcoing, il estindispensable de donner toutes ses chances à la formation enalternance en direction des moins de 25 ans. L'apprentissageconvient bien aux jeunes, qui ont besoin pour apprendre etréussir, d'une pédagogie plus concrète et d'une mise en situationprofessionnelle. La France stagne à 400 000 apprentis, tandisque l’Allemagne par exemple en compte 1,6 million. Il est tempsque les mentalités évoluent. Avec nos partenaires, nous nousmobilisons pour que toutes les conditions soient réunies, pourque l'apprentissage soit une réponse efficace de lutte contre lechômage pour un grand nombre de jeunes. e

L'apprentissage est, pour les jeunes, une desvoies d’excellence pour entrer sur le marchédu travail : les formations en alternanceoffrent en effet un taux remarquable d’accès à l’emploi. Selon une étude révélée en avril2009 par l’Assemblée des chambres de com-merce, 75 % des apprentis ont obtenu leurpremier emploi dans les 3 mois suivant leurformation, 90 % dans les 6 mois. À Tourcoing,de nombreux professionnels ont compris ces avantages et ces enjeux, et embauchent volontiers des apprentis. Certains toutefoisrestent réticents. L’alternance mérite d’êtrepromue et développée partout et pour tous,dans tous les métiers et pas seulement lesmétiers manuels, à tous les niveaux de diplôme, y compris dans les grandes écoles,pour tous les employeurs, y compris lesemployeurs publics…

2 QUESTIONS À…Marie-Laurence Davoine,adjointe au maire chargée de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de l’apprentissage

Awa Diallo, 19 ans, en 2e

année de CAP coiffure auCFA Le Virolois et MiguelGonzalez, artisan coiffeur

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JJ : «Dès la 3e, je voulais travailler dansl’alimentation, mais comme j’étais tropjeune, j’ai fait une 2nde générale. Habitantdu Clinquet, j’ai répondu à l’annonce deLucidarme qui recherchait un apprenti.Clients chez eux, mes parents m’ont

encouragé : le choix de l’entreprise c’est important… Je suis les deux tiers dutemps en entreprise ; j’y suis un salarié comme les autres… je fais partied’une équipe. Je réfléchis encore à la suite de ma formation : bac pro,mention complémentaire… En attendant, je participe au concours du MeilleurApprenti de France et toute l’entreprise m’encourage. Je suis motivé et lacharcuterie… ça me plaît !»

GS : «Je suis un ardent défenseur du métier et suis très impliqué dans laformation. Lutter contre la discrimination que subit l’apprentissage est uncombat de tous les jours. Le temps où l’on considérait les apprentis commedu petit personnel corvéable est révolu. Ici, nos apprentis occupent une vraieplace au sein de l’atelier. L’alternance exige plus d’implication de la part dujeune qu’une formation initiale classique. Il ne suit pas, mais au contraire estacteur de sa formation et de sa carrière.»

GC : «J’ai fait une première année de BEP métiers de lamode au CAI-GAFIT, qui m’a aidée à trouver ce contrat d’ap-prentissage chez Lofatex. Entre la semaine de cours et celleen entreprise, c’est le travail en atelier que je préfère. Dansma famille, nous sommes trois en alternance : mon frère en

Bac pro paysagiste et ma sœur en 2e année de BEP vente. L’apprentissage, c’était pour moi labonne solution. L’avantage est que l’on est payé pour aller en cours. Je ne veux qu’une chose :travailler !»

MI : «Notre entreprise embauche des jeunes apprentis depuis 1980. En matière de recrute-ment, il ne faut pas se tromper, car c’est pour nous un investissement. Pour le poste d’appren-ti occupé par Gwenaëlle, ils étaient trois candidats. Lors de l’entretien, elle nous a montré samotivation et son dynamisme. Aujourd’hui, elle acquier t de l’expérience et apprécie son travailà la machine. Dans notre petite entreprise, elle est un peu comme un membre de la famille.»

Études gratuites,rémunération,

meilleure insertionprofessionnelle... Les avantages del’apprentissage nemanquent pas, maismieux vaut savoir,avant de s'y lancer,que la formule estexigeante. Lesjeunes que vous

découvrirez dans cedossier, sont à cetitre exemplaires.Avec leurs maîtresd’apprentissage, professionnels

installés à Tourcoing,fiers de transmettreleur savoir-faire et de partager leursvaleurs, ils nous

offrent leur témoignage. À euxtous, ils sont lesnouveaux visages de l’apprentissage.

APPRENDRE UN MÉTIERRÉUSSIR SA VIE PROFESSIONNELLE&

Les nouveaux visages

de l’apprentissageJérémy Jaroszyk,17 ans, en 2e année de CAPcharcutier-traiteur au CEFMA etGaëtan Scarbel, responsableatelier chez Lucidarme

Gwenaëlle Cardon,17 ans, en 1ère année de Bacpro métiers de la mode auCIA-GAFIT et Myriam Ihou,directrice de Lofatex

JB : «Après un bac STT, j’ai fait un BTS Comptabilité gestion des organisations. Aujourd’hui, j’effectue un Brevet professionnel fleuristerie enalternance. Mon parcours semble atypique, mais en fait il sert mon projetprofessionnel. Je peins depuis longtemps et mon rêve serait d’ouvrir unegalerie qui mêlerait expositions de peinture et créations florales. On m’arecommandé cette boutique tourquennoise pour le côté créatif notamment.J’ai postulé et ça a collé.»

YV : «Jérémy est mon premier apprenti. Je suis moi-même passé par là etje trouve naturel de transmettre à mon tour mon savoir-faire. Les techniquesapprises au CFA sont différentes ; nos enseignements se complètent.Jérémy apprend vite et nousapprécions sa créativité. D’ailleurs,ses œuvres sont exposées dans laboutique pour être vendues. Il estmûr et sait ce qu’il veut faire. Il estlà par choix et cela se sent.»

Jérémy Béghin,23 ans, en 1ère année de Brevetprofessionnel fleuristerie au CFALe Virolois et Yoann Vanoost,fleuriste à La fleur qui parle

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JP : «J’ai découvert ce métier au collège lors d’un stage d’observation et ça m’a plu. Aprèsla 3e, lors d’une 1ère année de CAP prothèse dentaire au lycée Colbert, j’ai croisé un profes-sionnel qui cherchait un apprenti. J’ai intégré le CFA pour faire mon CAP en alternance. Celafait deux ans que je suis en contrat ici et passe mon examen en juin. Je compte poursuivreavec le Brevet Technique des Métiers en deux ans. Avec deux autres jeunes de ma classe,je me présente au concours de Meilleur Apprenti de France. L’épreuve m’intéressait. C’estpour moi un challenge, mais surtout une occasion supplémentaire d’apprendre.»

DP : «Pour le CAP prothèse dentaire, alors que la formationclassique ne prévoit que deux petits stages d’observation, cellepar alternance offre aux apprentis la possibilité d’apprendre ‘surle tas’. Depuis que j’ai ouvert mon laboratoire il y a 28 ans, jeconsacre une part importante de mon temps à la formation. J’ainotamment intégré Natie, qui occupe ici un poste-clef. Je suisfier de voir des anciens apprentis aujourd’hui installés. Le CFA Le Virolois est un outil abso-lument superbe et pas uniquement en section prothèse dentaire. Qu’il soit désormais àTourcoing, est à mon sens très porteur.»

SS : «En 2008, j’ai obtenu mon bac pro ELEEC, puis j’ai passé un an à vivre de petits boulots…Un ami qui était en alternance chez Sitex, m’en a parlé. Je me suis rapproché du CFAI et mon amia transmis mon CV à l’entreprise. J’ai eu la chance d’être pris directement, alors que d’autresenvoient jusqu’à 50 CV avant de décrocher un contrat. Aujourd’hui, j’alterne entre deux semainesde cours théoriques au CFA et deux semaines sur des chantiers. J’aime les deux. Et puis je tra-vaille enfin dans ma branche.»

AJ : «Notre société est très attachée à la formation et investit volontiers dans l’alternance. C’estun formidable moyen de former des jeunes à nos métiers, le but final étant, si possible, d’embau-cher. Moi-même je suis passé par l’alternance. Cette année, Sylvain est sur les chantiers maisl’année prochaine, il me rejoindra dans les bureaux pour apprendre le métier de chargé d’affaires.

Les jeunes qui optent pour l’alternance doivent être extrê-mement motivés. Après le boulot, il faut réviser, préparerson rapport… Si on garde sa mentalité de lycéen, on seplante. Entre deux CV, un employeur qui cherche quel-qu’un de directement opérationnel, choisira celui qui a faitde l’alternance.»

SD : «Je suis en contrat d’apprentissage depuis octobre 2008. C’est un vrai contrat de travail, bienplus motivant qu’un stage. J’en avais fait un ici auparavant et le test a été réussi. On me confie de plusen plus de responsabilités. D’abord au bar, j’ai ensuite pris les commandes d’apéritifs, puis de des-serts… J’aime être en salle pour le contact avec les clients. La communication avec Audrey estexcellente et j’ai vraiment le sentiment de faire partie d’une équipe. Je veux continuer !»

AL : «Nous avons actuellement deux apprentis, l’autre suivant sa formation au CFA de Wattignies.Le handicap de Sabrina n’est absolument pas un frein. Son contrat est le même qu’un contrat d’ap-prentissage classique, sauf qu’il est signé pour trois ans au lieu de deux. C’est donc plus confortable.L’apprentie a le temps de s’adapter et de progresser. Sabrina est très mûre pour son âge. Elle a passéson permis, prend un appartement. Je suis fièred’elle.»

* Les CFAS sont pourvus d’un équipement et d’un encadrement adaptés, avec des objectifs centrés sur un accompagnement individualisé, pour les jeunes handicapés qui ne peuvent être intégrés dans un CFA.

Sabrina Dervaux,20 ans, en 1ère année de CAP agent polyvalent de restauration au CFAS* del’Impro et Audrey Lenud, responsable-associée du restaurant Le Rustique

Sylvain Splete,21 ans, en 1ère année de BTS électrotechnique au CFAI etArnaud Jacquard, chargé d’affairesélectricité chez Sitex Energy

Jean Pottier,18 ans, en 3e année de CAPprothèse dentaire au CFALe Virolois et Didier Poiret,prothésiste dentaire

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CFA, CFAS, CEFMA,CIA-GAFIT, CFAI et

UFA du lycée Jeanned’Arc… Aujourd’hui,à Tourcoing, ceux

qui souhaitent suivreune formation en alternance

bénéficient d’une offreexceptionnellementvariée. L’Université

s’y met aussi, permettant aux

jeunes d’envisagerautrement leurs

études supérieures. Les mentalités

évoluent, ouvrant de nouvelles

perspectives...

APPRENDRE UN MÉTIERRÉUSSIR SA VIE PROFESSIONNELLE&

Diriez-vous que l’appren-tissage est une nouvellevoie de réussite ?

Il s’agit d’une voie alter-native de réussite.L’apprenti est un étu-diant qui a un projetprofessionnel abouti. Ledépartement GestionLogistique et Transport(GLT) accueille desjeunes qui ont échoué à

des concours ou une 1ère année de formation… Ils cou-rent les salons, s’informent auprès du Centred’Information et d’Orientation (CIO), vont aux PortesOuvertes ou interpellent la Mission Locale qui nous lesenvoie. Bref, ils n’arrivent pas en Logistique parhasard. Pour obtenir leur Diplôme Universitaire deTechnologie (DUT), trois voies leur sont proposées.Celle de l’alternance implique sans doute plus d’adap-tation et d’investissement, mais c’est la voie qui semblela plus épanouissante. Au bout d’un an, les étu-diants/apprentis remplacent leurs collègues pendantl’été, alors que leurs camarades en formation initiale

effectuent des stages en manutention. Ils sont les pre-miers à dire «je suis affréteur» ou «je suis assistantlogistique» et non plus «je suis étudiant en logistique».Ils poursuivent leurs études, par exemple une licenceprofessionnelle… Un ancien apprenti a même réussi leconcours d’entrée à l’Institut d’Administration desEntreprises (IAE).

L’Université semble s’ouvrir de plus en plus à l’alternance…Vous confirmez ?

Le département GLT, créé en 1974, s’est ouvert à l’ap-prentissage en 2007/2008. L’alternance est une tradi-tion plus ancrée dans le secteur secondaire que dans letertiaire. Cette ouverture a demandé de la part del’équipe enseignante une grande implication (étude«marketing» sur le terrain, accords de branches…) etune remise en question. Ainsi, nous ne devrions plusêtre là uniquement pour donner du savoir aux étu-diants, mais aussi pour les former à un métier. Je par-ticipe au sein de l’Université à la réflexion menée surla question de la professionnalisation. Si l’apprentissa-ge souffre de préjugés en général, c’est aussi vrai chezles enseignants eux-mêmes. C’est un vrai changementde mentalités qui doit s’opérer. e

CHARTE DE L’ALTERNANCE

La Ville et ses partenaires s’engagent

350jeunes âgés 16 à 25 ans bénéfi-cieront de contrats d’apprentis-sage ou de professionnalisation

en 2010, grâce à la charte de l’alternance,signée le 24 février dernier au CFA LeVirolois. Par cette signature, une quinzaine departenaires, acteurs économiques et sociauxdu versant nord-est, dont Tourcoing, lesquatre missions locales, le Pôle Emploi ouencore la Chambre de Commerce etd’Industrie Grand Lille, se sont engagés àatteindre ce premier objectif. Tous se mobili-sent ainsi pour que 1 000 jeunes prennentconnaissance des avantages de l’alternanceet de tous les métiers concernés.Parallèlement, plus de 2 300 entreprises duversant nord-est seront visitées, notammentpour recenser leurs besoins et les inciter àrecourir aux contrats en alternance.

À TOURCOINGCentre d’Information et d’Orientation (CIO)2, rue Fidèle Lehoucq Tél. : 03 20 25 93 03Fax : 03 20 25 91 96Mél : [email protected] de l’Emploi21, rue des UrsulinesTél. : 03 20 28 82 20Site : www.emploi-tourcoing.frMission Locale Tourcoing - Valléede la Lys21, rue des UrsulinesTél. : 03 20 24 42 43Maison de la Jeunesse et des Étudiants16, rue Paul Doumer Tél. : 03 20 24 24 42Fax : 03 20 23 38 82Mél : [email protected]

SUR INTERNETwww.npdc-apprentissage.comwww.lille-apprentissage.comwww.apprentissage.nordpasdecalais.frwww.apprentissage.gouv.fr

2 QUESTIONS À…Laurence Peru Pirotte,responsable de la formation par apprentissage à l’IUT B

Les nouveaux visages

de l’apprentissage

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Dossier rédigé par Christelle Taczala

Caroline Amadei, 24 ans, 2e année de BTS optique au CFA Le Virolois et Julien Dubois, opticien

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Avril 2010

Tourcoing, ville des lofts et des artistes.Laurent Noclain, restaurateur d’affiches, l’a

bien compris : l’artisan exerce dans une ancien-ne fabrique de pain d’épices.

De l’art et de la technique. C’est ce qu’il faut àLaurent Noclain pour rendre à de vieillesaffiches, usées par le temps, toute leur beauté ettout leur éclat. En 2003, il n’hésite pas à inves-tir dans sa ville natale  : «J’ai réhabilité uneancienne fabrique de pain d’épices en lofts et enatelier, pour vivre de mon art». Faire du neufavec du vieux, c’est décidément la spécialité deLaurent, pour qui «la restauration d’affichesnécessite une technique pointue. Le désentoilageet le traitement chimique sont des processusdélicats. Mais la satisfaction est grande de rele-ver le défi et de redonner vie à une œuvre d’art».Ses clients sont des professionnels, exposants etrevendeurs. «Je travaille principalement pour

des étrangers. Après les Américains, actuelle-ment ce sont plutôt des Européens», nous confieLaurent, dont la réputation internationale n’estplus à faire. Les affiches françaises sontd’ailleurs reconnues mondialement et sontsignées Picasso, Miro, et bien sûr Toulouse-Lautrec. «Ce sont ces mêmes artistes qui m’ins-pirent. Je fais des copies, je me fonds dans l’artd’un autre pour comprendre ses techniques».De l’art et de la technique… pour faire deTourcoing la cité des métiers rares. e

Salima Matassem

> Laurent Noclain, 6 rue Henri Paris (06 26 51 59 13)http://passiongraphique.webnode.com

Laurent Noclain,un restaurateur en tête d’affiche

MALCENSE-ÉGALITÉ

Philippe Estran,bédéphile ? Uneuphémisme,tant le Tour-quennois se pas-sionne pour le 9e Art.Au point de courir les salons de bandes dessi-nées, de se battre pour faire connaître des talentsauxquels il croit, d’investir de son temps etde son argent pour imprimer et faire diffu-ser des albums inédits. Philippe Estran estéditeur de BD. S’il gère les impressions pourun groupe de vente à distance en tantque salarié, aujourd’hui, vivre exclusi-vement de sa passion est plus qu’unrêve : un projet. «En 2001,j’ai dépanné un ami librai-re. En 2008, j’ai sorti unmagnifique tirage detête de 400 exem-plaires.» Mordu,Philippe Estran faitune rencontre décisi-ve en la personne deWayne, un illustra-teur dont le blog le

séduit. Le 1er décembre 2009, LeStylo Bulle naît ; l’album Fœtus &Fœtus suit le 8 décembre. «Il fallait

faire vite. Nous ne pouvions man-quer Angoulême», confie-t-il. Les pro-

jets s’enchaînent, dont un album signéEffo, un auteur du Nord. Tous ses albums,

labellisés Imprim’Vert, sont de belles factures,car «la BD c’est cher et le lecteur doit enavoir pour son argent.» Ils sont référencésdans la base Electre des professionnels du

livre et en vente sur e-Bay notam-ment. Amoureux des livres et de lachose imprimée, Philippe Estrancroit également au numérique.Fœtus & Fœtus sortira bientôt en

«appli» pour l’iPhone… e

Christelle Taczala

> Editions Le Stylo Bulle,25 rue d’Arcole

VIROLOIS

7QUARTIERS

Décoration soignée, ambiance cosy etaccès wifi. Au Mag’, le client est chou-chouté. Fatima Bennabi et sa filleCheïneze ont «voulu participer à la vitalité

de la ville», en ouvrant un nouveau conceptde restauration rapide sans friture. À laplace, pâtes, pizzas, salades, paninis etgrillades sont cuisinés. L’après-midi, lesalon de thé propose gaufres, crêpes,macarons, et pancakes. Le tout accompa-gné d’un chocolat traditionnel fait maisonqui fait déjà la renommée du Mag’. e

> Le Mag’, 59 rue de Tournai (03 20 70 49 31ou [email protected]). Ouvert tous lesjours de 10h à 22h

Manger varié et sur le pouce,

c’est facile rue de Tournai. En

plus de Coffee & Cream qui

vient d’ailleurs d’être repris,

deux nouveaux points de res-

tauration rapide y ont ouvert

leurs portes.

Class’sandwichs : vos repas ont de l’allure

Le Mag’ branché du matin au soir

Du pain cuit sur place, des sandwichs, despâtes, des salades, le petit-déjeuner pour leslève-tôt … Telle est la recette gagnante deClass’sandwichs, ouvert par Karine Houzetet Maryline Quertemps. Lilloises, les deuxbelles-sœurs ont été séduites par Tourcoing :«La ville se transforme, et les loyers sont plus

abordables». Karine et Maryline ont commeprojet de varier la carte selon la demandeet la saison. De quoi offrir encore plus dediversité rue de Tournai. e

> Class’Sandwichs, 43 rue de Tournai (03 20 76 49 10). Ouvert de 7h30 à 18h

CENTRE-VILLE

Wayne et Effo seront endédicaces au 5e Salonde la BD et des Artsgraphiques de Roubaixles 24 et 25 avril

r�ves de bulles

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www.lestylobulle.com

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Avril 2010

8 BUDGET MUNICIPAL 2010

Label Ville : Quelle incidence aura ce budget sur la chargefiscale des contribuables ?Vincent Lannoo : Malgré une baisse brutale des rentréesfiscales, la Ville, contrairement à d’autres, a opté pour legel de son taux d’imposition. Les ménages et lesentreprises peuvent donc être rassurés. Il n'y aura pas dehausse de la fiscalité communale en 2010.

ÉDUCATION En 2010, 13 écoles publiquesseront mises aux normes pourl’accessibilité des personnes àmobilité réduite (400 000 €). À la fin du mandat, en 2013,chaque enfant porteur de handicap trouvera à moins de10 minutes à pied de chez luiune école publique accessible.

JEUNESSELa Maison de la Jeunesse et desÉtudiants s’installera au seind’une Cité de l’Initiative et de laCitoyenneté dans un bâtimentque la Ville vient d’acquérir, le95 rue de Lille, pour 1,5 M€*afin d’y accueillir aussi laMaison des Associations et les organisations syndicales.

PETITE ENFANCEEn vue de l’arrivée des futurshabitants sur Orions -Belencontre et sur l’Union,l’offre de services s’adapte à la ville qui se réinvente : lacrèche de l’Hippodrome va être modernisée (220 000 €) etla halte-garderie Jean Lamarqueva être construite rue de l’Épidème (100 000 € inscritscette année).

DÉVELOPPEMENTDURABLELe programme d’aide aux particuliers initié en 2009 estreconduit pour l’installation dechauffe-eau solaires individuels,de systèmes solaires combinésou/et utilisation de panneauxphotovoltaïques et pour la pose de cuves de récupérationd’eaux pluviales.* M€ = millions d’euros

LESPRIORITÉS

Un budget offensif surtout pour l’éducation,

le domaine prioritaire du mandat

3 QUESTIONS À…Vincent Lannoo,premier adjoint au maire délégué au budget

4 Le conseil municipal a voté, le 25 mars dernier, lebudget pour l’année 2010. Marqué par le gel destaux d’imposition et le maintien d’un fort niveaud’investissement, ce budget traduit une gestionresponsable et tournée vers l’avenir. Engagements tenus.

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Avril 2010

LV : En 2009, vous avez choisi de soutenir l’activité économiquedu territoire en réplique à la crise. Qu’en est-il en 2010 ?VL : En 2009, nous avons porté haut l’investissement, d’unepart afin de poursuivre le développement de la ville et,d’autre part pour favoriser la relance économique locale.Nous maintenons ces choix pour les mêmes raisons, ce quise traduit par le maintien d’un taux d'investissement élevé :26 millions d'euros ont été inscrits au budget 2010, aprèsles 29 millions de l'an passé. Se priver des moyens d'investirfortement aurait signifié freiner la dynamique de notre ville.

LV : Quelles sont les priorités du budget 2010 ?VL : Ce budget réaffirme les choix de la majorité municipa-le. L’enjeu éducatif est toujours en tête de nos priorités.Parce qu’il faut augmenter le niveau de qualification desTourquennois, il le sera d’ailleurs tout au long du mandat.Nous réitérons aussi nos engagements vers l’enseignementpublic comme privé. Notre promesse de rendre accessiblestoutes les écoles publiques sera tenue. En cette période decrise, nous ne sacrifierons rien à ce que nous considéronscomme primordial dans ce mandat : l'éducation, la jeunes-se, la petite enfance et le développement durable. e

Propos recueillis par Juliette Capet

Le concours annuel des maisons et balcons fleuris est une occasiondonnée à chacun d’entre nous de faire œuvre de créativité pour don-ner à notre quotidien un caractère de beauté et de bien-être. Alors, n’hésitez pas, inscrivez-vous pour qu’ensemble, Tourcoing separe de mille couleurs.

Le concours est organisé par la Ville et la Société d’horticulture deTourcoing. Les façades des maisons participantes sont examinées parle jury de juin à septembre. Le palmarès, pour chaque catégorie, estproclamé en octobre.La direction des Parcs et jardins et des espaces extérieurs de la Ville setient à votre disposition pour tout renseignement ou conseil sur le fleu-rissement au 03 59 63 44 40.

Je, tu, il… fleurissons la ville !Notre ville s’embellit chaque jour. Cette métamorphose prend encoredavantage de relief avec le printemps où ronds-points, squares, berges,parcs… explosent de couleurs !Toujours plus verte, Tourcoing poursuit ses efforts en matière d’es-paces verts et de fleurissement. Tourcoing fait aujourd’hui partie desvilles reconnues pour la qualité de leur environnement, distinguée auconcours national des villes et villages fleuris. Une distinction quirécompense à la fois l’engagement de l’équipe municipale, les agentsde la Ville et de la direction des Parcs et jardins, et les habitants. Le jurynational passera en juillet 2010 pour évaluer le maintien du fleurisse-ment de la ville au niveau de la quatrième fleur.

Jardinsvisibles de la rue

Façades Balcons Commerces Espacespublics

Etablissementspublics

* cochez la catégorie à laquelle vous participez

103,7 M€ de dépenses de fonctionnement dont :59,2 M€ de charges de personnel3 M€ de charges financières 5,692 M€ de subvention au Centre Communald’Actions sociales1,8 M€ de subvention pour la Caisse des écoles

26 M€ de dépenses d’investissement dont :2 M€ pour le renouvellement de l’éclairage public5,6 M€ de travaux dans les écoles publiques620 000 € de rénovation du patrimoine sportif> Plus d’infos sur

À retourner pour le 18 juin 2010 au plus tard : Concours 2010 des maisons et balcons fleurisLibre réponse 64 333 - 59339 Tourcoing cedex

Mlle, Mme, M. ..............................................................................

Adresse ........................................................................................

Quartier ........................................................................................

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Au cours des discussions budgétaires le maireavait «botté en touche» en reprochant à l'op-position de ne rien proposer.Cette tribune nous permet depuis de nom-breuses années d'informer les Tourquennois denos propositions passées sous silence par lapresse locale.Baisse des impôts : Nous avons continué à proposer une baissedes impôts en supprimant les augmentationsvotées par la majorité de gauche «à titre excep-tionnel» mais reconduites d'année en année.Aide aux victimes :Nous réclamons toujours un fonds d'indemni-sation au profit des victimes de l'insécurité.L'emploi surtoutEn 2009 le maire présentait un budget «offensif»pour soutenir les PME locales. Le budget rési-duel consacré à l'action économique se réduitchaque année au prétexte que c'est une com-pétence de la Communauté urbaine.Où sont les emplois créés ? À EuraLille, àEuratechnologies, etc… depuis 15 ans.Où est le soutien aux PME locales quand laCommunauté urbaine commande des pavés…défectueux… en Chine !!!Alors que le taux de chômage à Tourcoing est50 % plus élevé qu'à Lille, les investissementspublics donnent la préférence aux Chinoismalgré une mauvaise qualité, des mois deretard, le gaspillage de l'énergie (dans lestransports sur des milliers de km), etc.Une gestion de proximité par les services muni-cipaux n'aurait pas eu de peine à faire mieux.L'école égalementL'échec scolaire est très élevé à Tourcoing etdans la Région : nous proposons de soutenirtous les projets novateurs et d'amplifier lesactions existantes, par exemple grâce au«tutorat» assuré par les retraités.La municipalité affirme vouloir faire deTourcoing une «ville éducatrice» et noussoutenons cette ambition. Mais les aidesmunicipales n'augmentent pas et celles del'État restent prisonnières de la carte scolaireet des dispositifs qui se sont révélés inefficaces.Voici quelques orientations qui mériteraientd'être mieux prises en considération dansl'action municipale.

Cette rubrique ouvre, pour chacun des groupes officiellement représentés au sein du Conseil municipal, un espace d’expression identique.Les opinions exprimées, dans les limites du respect de la loi, n’engagent que leurs auteurs.

GROUPE «UMP ET APPARENTÉS»

UN BUDGET EXIGEANT ET OFFENSIF

L'EMPLOI ET L'ÉCOLE NE SONT PAS DES PRIORITÉS DANS LE BUDGET MUNICIPAL

BUDGET INQUIÉTANT À TOURCOING

Ce qui a permis ce choix volontariste, ce sontdes ressources propres en hausse dès cetteannée, mais aussi dans les prochaines années.Nous récoltons les premiers fruits des pro-grammes de logement et d’accueil de nouvellesactivités. Les dotations de l’État stagnant etl’incertitude planant sur leurs évolutions,hors le dynamisme de la ville, le recours àl’impôt eût été quasiment inévitable.

Dans ces conditions, proposer une baisse de5 % des impôts locaux est, pour le moins,démagogique. Quelles politiques faut-ilremettre en cause ? 20 % des ménages tour-quennois vivent sous le seuil de pauvreté,faut-il revoir le soutien au CCAS que nousavons dû augmenter de 16,3 % en deux ans ?Faut-il revoir la dimension humaniste,citoyenne et solidaire de nos choix ?

D’autant que, par souci de transparence,nous n’avons pas caché les faiblesses de notresituation financière. Un niveau d’épargnenettement insuffisant. L’engagement a étépris de reconstituer notre autofinancement,d’ici 2012, en y affectant, chaque année, lamoitié de l’accroissement de nos ressourcespropres.

Par un haut niveau d’investissement, la pour-suite de la métamorphose de la ville et l’ap-propriation des enjeux du développementdurable, la ville apporte aussi sa pierre ausoutien de l’activité économique, et donc del’emploi. Pour financer notre développement,le recours à l’emprunt sera nécessaire. LeMouvement Démocrate a recommandé lavigilance sur le niveau d’endettement.

Le groupe UMP et apparentés a voté contrele budget inquiétant des socialistes et com-munistes qui dirigent notre ville, qui, dans laligne droite de ce qu’a pu écrire la ChambreRégionale des Comptes, interpelle les amou-reux de la bonne gestion des deniers publics.

Pourquoi ?

1- Par manque d’informations. Parce que lesélus de l’opposition n’ont pu consulter (etdonc étudier) le budget de la ville que le ven-dredi qui a précédé le Conseil Municipal.

2- Parce que les impôts sont toujours aussiimportants. La majorité de gauche refusa devoter la baisse raisonnable des impôts pro-posée par le Groupe UMP de 5 % (alors queTourcoing est une des villes aux taux d’im-position les plus importants de France).Cette baisse était pourtant une boufféed’oxygène offerte au pouvoir d’achat desTourquennois.

3- Parce que nous empruntons pour rem-bourser notre dette. 80 millions de dettes en2009, vers plus de 100 millions en 2010…

4- Parce que le train de vie de la ville aug-mente continuellement. En pleine crise éco-nomique et financière, était-ce le momentd’augmenter de 30 % les budgets «petitsfours» et «communication» ?

5- Parce que la stratégie globale de la majoritéde gauche est dangereuse. Si, pour une raisonou une autre, la stratégie de recettes fiscalesde la ville était malmenée, c’est l’équilibreentier de notre budget qui sera gravementcompromis. Et aucune réponse à notre ques-tion : existe t-il un plan B ?

6- Parce que la sécurité est la grande oubliéedes politiques municipales. Pas de camérasde vidéo-protection supplémentaires (alorsque l’État en paye 50 %), pas de grand plande lutte contre l’insécurité.

«LE MODEM,FORCE DE RÉSISTANCE

ET DE REPÈRES»

«À TOURCOING, LES FRANÇAIS D’ABORD.LE PARTI DE LA FRANCE»

Christian BAECKEROOTRené DECLERCQConseillers Municipaux

Avril 2010

10 TRIBUNE

Albine COURDENT - Gérald DARMANIN Éric DENOEUD - Didier DROART Bertrand LEGRAND - Marie-Hélène LIARD Alexandra MAREEL - Jean-Marie VUYLSTEKER

Michel VAN TICHELENAdjoint au maire à l’économie et au centre-villeConseiller LMCUFrancis CATTEAUConseiller Municipal

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En 2010, à nouveau, la majorité municipalese dote d’un budget volontariste et ambitieuxpour faire de Tourcoing une ville dynamiqueet agréable à vivre pour les Tourquennoiseset les Tourquennois.

Elle mobilise un budget de fonctionnementde près de 108 millions d’euros pour favoriserle développement des politiques municipales,tout en mettant en avant trois priorités : l’en-fance et l’éducation  ; la jeunesse, parce qu’ilimporte d’être attentif à ces jeunes habitantsqui, demain, seront les adultes responsables denotre ville  ; le développement durable, parcequ’il importe que chacun, à sa juste place,puisse prendre en considération les enjeuxcruciaux qui pèsent sur la planète.

Malgré des recettes insuffisantes, avec desdotations de l’État qui ne sont pas à la hauteurdes besoins de la ville, l’équipe municipale ale souci de gérer l’argent public pour quechacun en retire des avantages dans sa viequotidienne.

La crise est là avec ses désordres, ses diffi-cultés dans les familles. La majorité munici-pale là, aussi, a décidé de ne pas se croiserles bras, dans une attitude fataliste.Grâce à une enveloppe de presque 26 millionsd’euros consacrée à l’investissement, la collec-tivité est un acteur majeur de la poursuite ,nos entreprises, elle développe de nouveauxprojets, elle œuvre concrètement pour quenos ambitions voient le jour sans retard  :nouveaux logements et zone de commerceset d’activités s’édifient dans la ville.

Fidèle à ses engagements électoraux, lamajorité municipale, cette année encore,n’augmentera pas l’impôt. Elle connaît ladifficulté des Tourquennois, en fin de mois,et ne veut pas alourdir la charge des ménages.Cette année encore, nous tiendrons les enga-gements pris, lors des élections de mars2008, dans la solidarité d’une équipe muni-cipale au service de ses concitoyennes, et deses concitoyens.

Sylvie BOUDRY-LHERMITEPrésidente du groupe Socialistes et Républicains Adjointe au MaireConseillère Communautaire de LMCU

Bernard DESPIERRE Adjoint au MaireConseiller Communautaire LMCU

11TRIBUNE

GROUPE«SOCIALISTES ET RÉPUBLICAINS»

GROUPE «L’ÉCOLOGIE, LES VERTS»

Avril 2010

Les docteurs en «Politologie» ne cessentdepuis quelques semaines de disséquer le malqui rongerait la société française : l'absten-tion aux élections.

Laissons-les à leurs expertises savantes et par-lons le langage simple :• Quand va donc s'arrêter l'hémorragie sala-

riale dont souffrent les entreprises du sec-teur de Tourcoing et de la Vallée de la Lys ?

• A qui profite ces fermetures, abandons,démantèlements, délocalisations, planssociaux, licenciements... ?

• N'y a-t-il d'autres perspectives que de couriraprès les meilleures primes de licenciements,les hypothétiques stages de reconversion, lesmirages de l'entreprenariat individuel... ?

Dans le rassemblement «Europe Écologie»,les éluEs Verts de Tourcoing agissent de façonréaliste, radicale et alternative.

Quelques exemples :• Le soutien à la filière économique des tech-

nologies des énergies renouvelables par unengagement fort pour développer l'utilisa-tion de l'énergie solaire.

• L'aide financière aux Tourquennois quisouhaitent s'équiper de dispositifs de pro-duction d'énergie solaire et la participationfinancière de la ville à la création de laSociété Coopérative SOLIS.

• L'incitation à la construction de logementsneufs et à la rénovation de l'habitat anciendans le respect des normes de performancesenvironnementales et énergétiques.

À qui profitent ces mesures ?• Au budget des familles qui voient ainsi leurs

factures énergétiques baisser pour unconfort au moins équivalent.

• Aux nouvelles entreprises de la filière éco-nomique des «Énergies Renouvelables» etaux nouveaux emplois non délocalisablescréés : chercheurs, fabricants, installateurs,agents de maintenance, commerciaux.

• À la lutte contre les bouleversements clima-tiques et à la protection de nos ressourcesnaturelles.

Pour éliminer le mode de production capita-liste destructeur de bonheur, avec EuropeÉcologie, nous vous invitons à participer à la«Conversion Écologique de l'Économie».

LES LICENCIEMENTS, ÇA SUFFIT ! LE SOLEIL NOUS SUFFIT !

UN BUDGET OFFENSIF MALGRÉ LA CRISEUN BUDGET SANS

AUGMENTATION D’IMPÔTSL’orientation budgétaire permet d’élaborerun budget qui est la traduction sonnante ettrébuchante des orientations politiques arrê-tées par la majorité municipale.

Au titre des priorités pour cette année 2010,figurent la jeunesse, l’éducation, les per-sonnes en situation de handicap et le déve-loppement durable. Ces priorités sont parta-gées par le groupe communiste.

L’année 2010 est marquée du sceau de cettecrise financière qui n’épargne ni les ménagesni notre ville de Tourcoing. Sur l’autel desprofits sont sacrifiés l’emploi, l’éducation, lasanté, le logement, la sécurité et le développe-ment durable. Cette situation n’est pas iné-luctable. La mise en place, comme le réclameles communistes, d’un pôle public financierpermettrait d’investir dans des projets répon-dant aux aspirations de la population.

Les recettes de notre ville sont en diminution,baisse essentiellement due à la chute du mar-ché immobilier. Pour les années à venir, lesdotations de l’État sont incertaines (taxe pro-fessionnelle, Dotation de Solidarité Urbaine).Difficile dans ces conditions de prévoir lesrecettes quand la visibilité financière est à cepoint réduite.

Pour autant, la volonté politique reste forte,notre ambition reste intacte. L’investissementen 2010 demeurera à un niveau élevé. 26 mil-lions d’euros seront engagés pour poursuivrela transformation de Tourcoing : rénovationde l’école maternelle Lamartine, travaux demise aux normes de sécurité du théâtre muni-cipal, rénovation du patrimoine sportif,construction d’une médiathèque dans lequartier de Belencontre…

Demain, ces investissements assureront lesnouvelles recettes fiscales qui permettront àla ville de restaurer et d’améliorer son autofi-nancement.

C’est pourquoi vos élus communistes et répu-blicains se sont exprimés contre toute aug-mentation des impôts, conformément auxengagements pris durant la campagne muni-cipale.

Yves-Marie JADÉConseiller municipal

GROUPE «COMMUNISTES,

RÉPUBLICAINS ET CITOYENS»

DES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRESVOLONTARISTES ET AMBITIEUSES

Page 12: Label ville N°149

Avril 2010

Label Ville : Avant de former l’un des 8 binômesmaître d’apprentissage / apprenti mis en placeau sein de la mairie de Tourcoing, quel a étévotre parcours ?Perrine Salomez : Après un Bac STT avec mention, je me suis inscrite en CAP PetiteEnfance : un choix à la fois économique, parceque je me suis installée avec mon ami, mais aussiprofessionnel, parce que travailler avec des tout-petits, c’est ma vocation.Juliette Desrumeaux : Auxiliaire de puériculturedepuis 1985, je travaille à la crèche Graine d’Éveildepuis 2000. Quand on m’a demandé si je voulaisbien accueillir une apprentie et lui apprendre mon métier, j’ai tout de suite accepté. Prête àm’investir, j’ai tenu à participer à son recrutement.Perrine était très motivée. C’est indispensablequand on veut se lancer dans l’alternance.

LV : Entre les cours et le travail en crèche, comment votre travail s’organise-t-il ?PS : Mes horaires ont été aménagés en fonctionde mes cours, qui ont lieu le mercredi et le vendredi après-midi. Je peux appliquer immédia-tement en crèche la théorie enseignée au lycée. JD : Perrine est salariée de la crèche et fait partieintégrante de l’équipe. Rien à voir avec un stagede 15 jours. Elle est à la fois mon «élève» et macollègue, et ce, pendant deux ans. Ça compte !

LV : Que vous a apporté jusqu’à présent cetteexpérience ?PS : J’avais conscience que l’apprentissage demanderait du travail et de l’organisation, maiscela m’a conforté dans mon choix de carrière. À la fin de mon contrat en 2011, le CAP enpoche, je tenterai le concours d’ATSEM, pour travailler en école maternelle. JD : Mon regard sur l’apprentissage a changé, aupoint que j’encourage mon fils, qui a un bac littéraireet veut être jardinier-paysagiste, à poursuivre danscette voie… une voie de réussite. Perrine est première de sa promotion. Je suis très fière d’elle.

Propos recueillis par Christelle Taczala

3 questions àLe

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i HÔTEL DE VILLEServices ouverts du lundi au vendredi de 8h à 17h30S 03 20 23 37 00i Vitaville

Pour un meilleur cadre de vieS 03 20 233 300i Etat civil

Du lundi au vendredi de 8h à 17h30iMAIRIES DE QUARTIERBourgogne :17, rue Claude Perrault S 03 20 01 37 07i Brun-Pain :

96, rue du Brun Pain S 03 20 94 41 46i Blanc Seau :

Maison des Services 285, bd Descat S 03 20 25 61 12i Flocon :

27, rue de Strasbourg S 03 20 26 61 59i CCAS

(centre communal d’action sociale)7, rue Gabriel Péri S 03 20 11 34 34

MAIRIEURGENCESà votre service

i Commissariat de police :6, rue de l’IndustrieS 03 20 69 27 27

i Police municipale :Rue de MeninS 03 20 36 60 19

i Pompiers :280, chaussée BerthelotS 03 20 68 96 00

iNoramu :S 03 20 27 34 34

i Centre anti-poison :S 03 20 44 44 44

i Drogue :S 03 20 54 78 50

i SOS amitié :S 03 20 55 77 77

i CLIRPA :S 03 20 69 40 40

i Enfance maltraitée(numéro vert) :S 08 00 05 41 41

i Alcooliques anonymes :S 03 20 24 08 75

i Alcool assistance la croix d’or du nord :S 03 20 32 81 99

i Ligue protectrice des animaux :S 03 20 70 69 20

i EDF dépannage :S 0 810 333 159

iGDF dépannage :S 0 810 433 059

i Eaux du Nord :(interventions d’urgence)

S 03 20 49 41 90

iEclairage public :S 08 00 88 04 54

SMUR ET SAMU 15POLICE SECOURS 17

POMPIERS 18

Pharmaciens de garde : s’adresser au commissariat de police rue de l’Industrie

12 REPERES

Juliette Desrumeaux,auxiliaire de pu�riculture � la

cr�che municipale

C’est le nombre de jeunes apprentis que nous avons recensés, actuellementen formation en alternance à Tourcoing : 800 au CFA Le Virolois, 590 auCEFMA (métiers de l’alimentation), 170 au CFAI (industrie), 25 au CIA-GAFIT(textile), 21 au département GLT de l’IUT B, 20 à l’UFA du lycée Jehanned’Arc, 8 au CFAS de l’IMpro.

Don du sangIl faut 5 dons pour sauver une vie. Grâce à ce geste vous contribuez à la mission de santé publiquede l’Établissement français du sang. www.dondusang.net ou 0 800 059 222 (appel gratuit)

> Prochaine collecte le vendredi 21 mai de 9h à 19h et le samedi 22 mai de 8h à 12h au com-plexe sportif Léo-Lagrange

Assistance gratuite des personnes percevant une retraite italienne INPSL’organisme de pension italien INPS a envoyé les formulaires de déclaration de revenus 2009 quidoivent être retournés dûment remplis dans un délai de 90 jours. L’ITAL se tient gratuitement à ladisposition des ressortissants italiens pour compléter et transmettre à l’INPS ces formulaires. Plusd’infos sur www.italuil-france.com ou au 03 20 57 01 79.

> Permanences les lundis 19 avril, 17 mai, 14 juin et 19 juillet, de 14h30 à 16h30 à la Maison desAssociations, 100 rue de Lille

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12 et 13 marsC’est la saison des carnavals ! Qu’on aime la fêter, cette fin d’hiver ! Parmi les carnavals tour-quennois, celui des écoles primaire Saint-Matthieu, Saint-Jeanet maternelle Branly (1), qui a réuni 400 enfants le 12 mars, alancé la saison des joyeux cortèges, tandis que le 13 mars, celuide l’amicale laïque des écoles publiques de la Croix-Rouge (2)a illuminé le quartier de ses couleurs festives.

Du 5 au 28 marsLes fenêtres qui parlent au

Flocon / Virolois Quand la rue devient galerie et les

fenêtres cimaises. Que ce soit sur lethème de la bande dessinée au Flocon

ou celui du recyclage au Virolois, lahuitième édition de la manifestation

métropolitaine «Les Fenêtres qui par-lent» a rencontré son public.

Expositions urbaines, animations dequartier… de belles occasions deposer un autre regard sur la ville et

entre poésie et humour… de faire debelles rencontres.

Avril 2010

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CITE 13

27 et 28 févrierWeek-end géant Fanfares et géants, sourires desenfants… dans un joyeux défilé, tout le monde a convergé samedi 27 vers lecentre-ville. Au pied de l’église Saint-Christophe, la fête a battu son plein,trouvant un bel écho avec la foire ins-tallée sur le parvis. Le soir, le concertdes Touffes Krétiennes a emballé lepublic qui avait eu la bonne idée de sedéplacer. Le dimanche, l’avis de tempêten’a pas empêché la bonne humeurd’entrer dans les cafés. Géant !

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CITE14

Une zone de stationnement payantelimitée à 24 minutes est réservée auxusagers ayant des formalités à accom-plir en mairie. Elle se situe le long dusquare Winston Churchill, face auMUba et au Conservatoire, rue PaulDoumer. e

JEUNESSE

Héritière du Forum des loisirs, maistotalement repensée, et dans saforme et dans le fond, une manifesta-tion baptisée «Faites des loisirs» seraorganisée cette année. Du 17 au 21mai, elle invite les familles à venirdécouvrir in situ, c'est-à-dire dans lesassociations mêmes, l’offre de loisirstourquennoise, et propose le 22, àl’Atelier, un après-midi festif. Animépar les associations résidentes, celui-ci sera prolongé, à l’extérieur desbâtiments, par des activités cultu-relles, scientifiques et sportives, etune scène ouverte. e

> Du 17 au 21 mai dans les associations ;le 22 mai à l’Atelier, de 14h à 18hRenseignements à la direction Jeunesse(03 59 63 40 40)

«Faites» des loisirs !

Avril 2010

Les Accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) municipaux s’apprêtent àvivre un changement important : dès cet été, ils seront intégralement orga-nisés par les cinq centres sociaux et les deux MJC de la ville. Mais cela nemodifiera pas les habitudes des familles, les enfants continuant à êtreaccueillis là où ils l’étaient auparavant.

Cliquez,la Ville s’occupe du reste

E-SERVICES

La Ville étoffe son offre de «e-services»,autrement dit de services à la populationaccessibles par Internet.

jeudi 27 mai

à 18h30 à l’hôtel de ville

Cette séance

est ouverte

à toutes

et à tous

«Nous proposons aux MJC et aux centressociaux qui ont pris l'initiative de le demander àla municipalité, d’augmenter leur capacité d’accueilen leur transférant les ALSH municipaux. Celapermettra de conforter leur offre», expliqueCatherine Bacon, adjointe au maire à la Jeunesseet à la Vie associative. 16 % des ALSH tour-quennois, soit six au total, relevaient jusque làde la municipalité : ceux des quartiers du Pontde Neuville (école Paul-Claudel), du Blanc Seau(école René-Lecocq), de l’Égalité (école Jules-Michelet), des Francs (école Edouard-Herriot),du Flocon (écoles Maurice-Bonnot et Maria-Dron) et du Virolois (école Antoine-Lavoisier).Les trois premiers fonctionnent toute l’année,les trois autres uniquement durant les grandesvacances. Dès cet été, ils deviendront doncassociatifs, ce qui ne changera rien pour lesfamilles puisque les enfants continueront d’êtreaccueillis dans les mêmes écoles. Grâce à unesubvention versée par la Ville aux structuresaccueillantes, les tarifs resteront similaires à

ceux des ALSH municipaux. Quant aux ani-mateurs jusque-là employés par la municipa-lité, il sera proposé aux structures associa-tives de les recruter de façon prioritaire pourbénéficier ainsi de leurs compétences. Si laVille n’organise plus les ALSH, elle garde néan-moins le pilotage et la coordination de ceux quiétaient déjà associatifs et de ceux qui le devien-nent. Ces changements répondent à une volontéde repositionner l’équipe de la direction Jeunessesur de nouvelles priorités, en direction notam-ment des 12 - 25 ans. «Nous sommes à la dis-position des structures tourquennoises en termed’accompagnement de la politique jeunesse danssa globalité», confirme la direction jeunesse.NB  : Les associations proposeront des tempsd'inscriptions spécifiques aux familles qui ontfréquenté les ALSH municipaux depuis le 1er

juillet 2009. Un courrier leur sera adressé pro-chainement. e

Nathalie Hausser

> Renseignements à la direction Jeunesse (03 59 63 40 40)

Depuis le début du mois d’avril, les Tourquennoispeuvent payer en ligne les factures liées à la restau-ration scolaire et à la petite enfance via l’espacefamille sur le site Internet de la ville. Cette facilitéde paiement complète une liste de e-services trèspratiques comme l’accès au service de proximité«Vitaville» ou les demandes d’actes d’état civil. «Sans publicité, précise la direction del’Informatique, nous avons enregistré 470 demandes pour le seul mois d’octobre 2009».Dernière nouveauté en ligne, l’inscription sur les listes électorales ou le recensement militairedes jeunes gens devrait faciliter l’implication citoyenne des Tourquennois. e

Juliette Capet

Une nouvelle vie associativepour les ALSH municipaux

STATIONNEMENT Stationnement

payant limité à 24 minutes

JEUNESSE

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Label Ville : Pourquoi avez-vous initié un ren-dez-vous annuel avec les habitants ?

Le maire, Michel-François Delannoy : Surle plan démocratique, je crois qu’il est trèsimportant de rendre compte annuellement del’action menée avec l’équipe municipale sansattendre le bilan de mi-mandat ou les élec-tions. La politique, et la politique locale enparticulier, doit se faire sous le sceau de latransparence. On n’a pas de secrets à avoir.On n’a rien à cacher. Jamais.

LV : 37 conseils de quartiers, 13 réunions deconcertation, 31 visites de quartier, une pro-menade du maire par semaine… Pourquoi tantde moments passés sur le terrain en 2009 ?

Le maire : Notre légitimité vient du mandatque nous ont confié les Tourquennois. Avec lacrise, certains se raccrochent à nous. À nousd’aller au-devant des gens car beaucoupn’osent pas solliciter les élus, le maire ou la

mairie. Pour ma part, je ne pourraisjamais décrocher du terrain et de tout cequi constitue la ville. Ce contact intimequasi charnel avec la ville m’est indispen-sable.

LV : Votre nouveau mandat de conseillerrégional va-t-il vous éloigner desTourquennois ?

Le maire : Ce mandat de conseiller régio-nal ne vient pas en plus mais à la place decelui de conseiller général duquel j’ai démis-sionné. Il ne se fait donc pas au détrimentde ma présence à Tourcoing. Au contraire,la 3e ville du Nord-Pas-de-Calais va tirer desbénéfices à être représentée par son maire àla Région. Beaucoup d’enjeux y trouverontleur réponse. Pour faire bouger la ville, ilfaut savoir lever les moyens d’actions ailleursqu’à Tourcoing. Mais mon cœur est ici.

Propos recueillis par Juliette Capet

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15CITE

Les 10, 11 et 12 mai, tous les Tourquennois sont invités à l'hôtel de villepour le compte-rendu de la deuxième année de mandat de l’équipemunicipale. Ce rendez-vous annuel liste les avancées du plan d’actions2008-2011 et lance les perspectives pour 2010. Cette démarche s’inscritdans l’élaboration d’une relation simple et transparente avec les habitants.

BILAN ANNUEL DE L’ACTION MUNICIPALE

«La mairie doit êtreune maison de verre»

Le maire, Michel-François Delannoy citant Guy Chatiliez

� Le secteur Sud� et le centre-villele 10 mai à 18h30

� Le secteur Nordle 11 mai à 18h30

� Le secteur Nord-Est

le 12 mai à 18h30

> Salle des fêtes de l'hôtel de ville,

possibilité de garderie des enfants de moins

de 10 ans sur place (inscription conseillée

au 03 20 69 09 80)

Les places étant limitées, il vous est vivement

conseillé de confirmer votre présence avant

le 26 avril par téléphone au 03 20 69 09 80 ou

par courriel à [email protected]

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Bourgogne

Croix-Rouge

MarlièreMalcenseEgalité

Pont-de-Neuville

Pont Rompu

Orions

ClinquetBelencontre

Phalempins

Centre-villeBrun Pain

Blanche Porte

Flocon

Virolois

Epidème

Gambetta

Blanc Seau

Les Francs

La réunion du mercredi 12 maisera entièrement traduite enlangue des signes.

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Avril 2010

DÉVELOPPEMENT DURABLE

VERT’AIDE : écologie et solidarité font bon ménage

JEUNESSE

Respect de la planète et solidarité. Tels sont lesprincipes de l’association Vert’Aide et de sonprésident, Yohann Wuydin. Ce passionnéd’écologie a créé l’association dans le but deréunir ce qui lui tient à cœur : «Président d’unclub d’amoureux de véhicules propres et béné-vole dans le social, j’aivoulu agir sur lesdeux fronts enalliant écologie etservice à la per-sonne». Avec sestrois salariés,Vert’Aide contri-bue au maintien àdomicile des per-sonnes âgées ou dépen-dantes en les aidant dansleurs tâches quotidiennes

- livraison de courses, travaux ménagers, jar-dinage, bricolage - tout en utilisant des véhi-cules propres et des produits ménagers bio.«Le but de l’association est aussi d’impulserde nouveaux comportements chez les porteurs

de projets», complète leprésident qui veut prouver

qu’écologie rime avecéconomie. De quoiintéresser tout lemonde. e

SM

> Vert’Aide, 189 rue deFleurus. Intervention surle secteur Tourcoing-Vallée de la Lys, devisgratuit : 06 61 72 37 38ou [email protected] www.vertaide.com.

ÉCONOMIE SOLIDAIRE

VITAMINE T : l’ENVIE d’agir

ENSEMBLE POUR UNE VILLE PLUS BELLE

Ronds-points, squares et parcs, bergeset parterres… les mosaïques floralesnées du talent des jardiniers de la direc-tion municipale des parcs et jardins etespaces extérieurs participent à l’em-bellissement de la ville. Pas moins de252 000 plantes florales sortent chaqueannée des serres de production del’Yser. Grâce à ce travail remarquableTourcoing se maintient depuis 2005dans le cercle très fermé des villeslabellisées «4 fleurs»… Ces plantationsnous offrent un cadre de ville renouve-lé à chaque saison ; elles sont un patri-moine vivant que nous partageons touset avons l’obligation de respecter. Pourrappel  : détériorer les espaces vertspublics, en y effectuant des prélève-ments (cueillette ou arrachage de fleursou de plantes) ou en y jetant des détri-tus est strictement interdit. Ces gestesne sont que vol et vandalisme, et sontpunissables comme tels. e

RESPECTERles plantations…

«Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi». Cet extraitde notre Constitution inspire le groupe VITAMINE T depuis 1978.Gestionnaire d'entreprises d'insertion, il a remis plus de 25 000 personnesdans «le circuit classique» de l’emploi. VITAMINE T compte 11 structures,dont le magasin ENVIE de Tourcoing.

Les services d’aide à la personne ont le vent en poupe. Tout comme lesvoitures hybrides. Vert’Aide les réunit dans son concept. Explications.

Quand vous poussez la ported’ENVIE, la tentation est forte. Lave-linge, réfrigérateurs, fours… le choixest grand et les prix petits. Ici, lesarticles sont en bon état et vendusjusqu’à 60% moins chers, comme entémoignent Madame et MonsieurBhouri de Tourcoing  : «Conseilléspar des amis, clients réguliers, onvient pour les prix et la qualité». Lemagasin récupère et répare l’électro-ménager, et fonctionne comme un magasinclassique. Mais ENVIE n’arrange pas que lesmachines  : elle répare aussi l’humain. Lemagasin embauche des demandeurs d’em-plois. Jean-Jacques, 42 ans, a été orienté parPôle Emploi : «Mon embauche a été un sou-lagement et m’a redonné le moral car j’étaisau chômage depuis 3 ans». Encadrés par desprofessionnels, les ouvriers effectuent diversestravaux : diagnostic, récupération des gaz etdes huiles, réparation, tests, et nettoyage.

Mais comme le dit le directeur, BrunoDurnez, «nos salariés ne sont pas de simplesexécutants. En lien avec notre Fédération,nous les formons, nous valorisons leurs com-pétences. Notre structure est un tremplin versl’emploi traditionnel». Quand vous sortez dechez ENVIE, vous savez que vous participez àune belle aventure, écologique et humaine.Durable. e

Salima Matassem

> ENVIE, 37 rue Jean Froissart (03 20 24 00 78)

Magicien, peintre, sportif, apprenti...Vous êtes scolarisé ou actif à Tourcoing,vous avez moins de 30 ans et vous pos-sédez un talent ou souhaitez faire parta-ger un projet. Le concours «OpérationTalents Jeunesse» est pour vous. Venezdéfendre votre projet (culturel, humani-taire, citoyenneté, environnement, créa-tion d'entreprise...) le 5 juin de 14h à18h au complexe sportif Leo-Lagrangeet tentez de gagner un prix pouvantaller jusqu'à 1 500 euros ! e

> Coupon de participation à retirer à la Maisonde la Jeunesse et des étudiants, 16 rue PaulDoumer (03 20 24 24 42) avant le 22 mai

Opération Talents Jeunesse

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CITE

Voici une trentaine d’années, un Tourquennois en balade à Angersdécouvrait un jeu proche de la bourle : la boule de fort.

TRAVAUX

Il n’en fallait pas plus pour que, curiosité etconvivialité aidant, naisse en 1979 un jume-lage, dont le 30e anniversaire, après avoirété célébré à Angers l’an dernier, sera fêté àTourcoing durant le prochain week-end del’Ascension. Durant deux jours, les équipesconstituées de deux Angevins et deuxTourquennois se rencontreront dans lesbourloires dépendant de la Fédération dessociétés de bourles de Tourcoing et envi-rons, à Tourcoing, Mouvaux et Halluin. Àcette occasion, les bourloires ouvrirontlibrement leurs portes au public. Ce sera

une occasion pour les Tourquennois dedécouvrir ce sport d’adresse, dans uneambiance témoignant de l’amitié qui, au fildu temps, s’est enracinée entre les joueursdes deux cités. e

Jean-Michel Caillat

> Les cercles de Bourle : Concorde, 2 rue de Seclin -Exposition, 27 rue de Strasbourg - ND Lourdes, 119rue Ingres - ND Consolation, 101 rue du Pont-de-Neuville - Saint-Eloi 71, rue du Riez - Saint-Christophe34, rue du Moulin-Fagot (à l’arrière du Jardin bota-nique). Renseignements : Jean-Pierre Moermann(06 45 42 07 36) ou Jean Turpyn (06 76 51 72 63)

LOISIRS

Les travaux d’aménagement et d’embellissement des espaces publics sepoursuivent dans le centre-ville. Ils ont déjà démarré rue Nationale,entraînant des modifications de la circulation.

Trente ans de jumelage fêtés

bourles en main

Le traitement de cette rue se fera en deuxtemps. Il concerne d’abord, à partir du 19avril, le côté droit de la chaussée du tronçoncompris entre la rue Aristide Briand et leparking Hôtel de ville. Ce premier tempssera lui-même divisé en 2 phases : du 19 au23 avril, la petite artère permettant d’accé-der depuis la rue Nationale au parkingHôtel de ville et à la rue de la Bienfaisancesera coupée à la circulation pour desbesoins d’élargissement. Elle sera rouvertele 24 et deviendra le passage obligé pourregagner le centre-ville via la rue Nationale

par sa seule voie laissée libre à la circula-tion, c'est-à-dire le tronçon situé entre leparking Hôtel de ville et la place VictorHassebroucq, que l’on empruntera en sensunique vers la mairie.À compter du 19 avril et jusqu’à la mi-décembre, la rue des Poutrains sera elleaussi fermée à la circulation. La déviation -pour rejoindre la rue du Dragon parexemple - se fera comme suit  : rueNationale, rue Jean Froissart et rue de Lille.

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Nathalie Hausser

Les 8 et 9 mai prochains auront lieu lesportes ouvertes de la SociétéProtectrice des Animaux (SPA). Placede la Croix-Rouge, un vaste chapiteauaccueillera chiens, chats et lapins quevous pourrez adopter. De 10h à 18 hsans interruption, l’équipe locale de laSPA vous préparera de quoi vous diver-tir  : kermesse, braderie d’objets pouranimaux et vente de pâtisseries et decrêpes. Le tout au profit du refuge. Dequoi allier l’utile à l’agréable. e

> SPA, 5 place de la Croix-Rouge (03 20 25 54 55)

ANIMATIONNos amies les bêtes

sont de sortie

LOISIRS

Vendredi 14 maide 9h à 12h : Concorde,Exposition, ND de Lourdes, Saint-Christophe, ND Consolationde 14 à 18h : Saint-Eloi,Exposition, ND de Lourdes,Mouvaux, Halluin

Samedi 15 maide 9h à 12h : Concorde,Exposition, Saint-Eloi, NDConsolation de 14h à 18h : Saint-Christophe, où les finalesseront disputées à partir de 15h

Rue Nationalecirculationdéviée

109e

marché aux fleursLe traditionnel marché aux fleurs organisépar la Société d’Horticulture et la Ville setiendra le samedi 8 mai sur la Grand-Place.Fleurs annuelles ou vivaces pour votrejardin, vos balcons et vos terrasses, plantsde légumes pour votre potager… Toute lajournée, le samedi uniquement, de 8h à 19h,une petite quinzaine de producteurs locauxsélectionnés et primés pour la qualité deleurs plants vous accueilleront et vous déli-vreront leurs précieux conseils. e

> Renseignements : 03 59 63 44 40

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Cercle de la Concorde

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Nos sept mamies, âgées de 62 à 90 ans, for-ment un groupe soudé, uni par la passion pourl’informatique et le plaisir de communiquer.Du traitement de texte à la mise en page, enpassant par la retouche d’images… depuisplus de dix ans, elles ont appris à manipulersouris et clavier. Depuis peu, les«mamies branchées» ont franchi unenouvelle étape en créant leur blog. «Enavril 2009, le Chef nous a montrécomment ouvrir un blog, y intégrer desvidéos, des liens, des mp3, etc» racon-tent-elles. «Le plus dur c’est de trouverdes idées. Alors on en discute… Onrefait le monde, comme les jeunes  !»Marie-Louise se met au clavier «parcequ’elle tape vite», Suzanne la doyenne,«un vrai puits de science» valide l’or-thographe. Chacune y va de son com-mentaire et toutes rient beaucoup

ensemble. Leur principe : s’amuser et surtoutne jamais se prendre au sérieux. Les pages deleur blog sont à leur image : sincères, pleinesde vie et d’humour. e

Christelle Taczala

> http://mamiesbranchees.blogspot.com

Nul n’est à l’abri du handicap. Il peutadvenir à tout moment. Dès qu’il s’instal-le, par accident ou par maladie, le statutde la personne est modifié. Pour autant,qu’ils soient porteurs de handicap ounon, tous les Tourquennois ont accès aumême droit : celui de leur participationpleine et entière à la vie de la cité.

18 CITE

Avril 2010

HANDICAP

SENIORSSENIORS

SOLIDARITÉ

«Les axes forts du plan d’actions tourquen-nois en faveur du handicap (PLATONH)sont l’accessibilité, le transport, les déplace-ments dans la ville, le stationnement, lacommunication, l’emploi, le logement,l’éducation, le sport, la citoyenneté et la vieassociative», détaille Nadia Benbahlouli,conseillère municipale déléguée auprès dumaire sur les politiques en direction despersonnes handicapées. Au premier rang decette mission transversale, l’accessibilité d’ici2015, des établissements recevant du publicimposée par la loi de l’égalité des droits etdes chances. Au sein du patrimoine commu-

nal, la mise aux normes des écoles et deséquipements sportifs sera la priorité de2010. Jusqu’en 2013, Tourcoing investira7,4 M€ pour porter le taux d’accessibilité del’ensemble de ses bâtiments de 71 % à 83 %.Pour atteindre les 100 % imposés par la loi,la Ville vendra ses bâtiments trop anciens ouprotégés ne pouvant être rendus accessibles.Mais, à Tourcoing, l’ambition va bien au-delà des obligations de la loi  : mettre enplace une culture partagée du handicapfavorisant le changement de regard et «fairede Tourcoing une ville de référence». e

Juliette Capet

Parce que les visages de la pauvretéchangent, le Secours Catholique s’adap-te. En supplément des rendez-vous,deux nouvelles permanences sont lan-cées. Chaque lundi et mercredi de 9h à11h30, les 12 bénévoles reçoiventtoutes les personnes en difficulté.Endettement, logement, factures, litiges,mais aussi maladie, solitude  : ils écou-tent et cherchent des pistes à suivrepour résoudre les problèmes. Grâce àde nouveaux partenariats, le SecoursCatholique s’inscrit ainsi dans unedémarche d’accompagnement sur lelong terme. e

> Secours Catholique, 35 rue Chanzy (03 20 26 30 69). Permanence «Accueilpour tous» chaque lundi et mercredi de 9h à 11h 30, sans rendez-vous.

Secours Catholique :évoluer pour mieux

vous aider

Les animations dansantes proposées auxaînés par le Centre Communal d’ActionSociale remportent tous les suffrages.Après le succès du bal, animé le 24février dernier par l’orchestre Pacifik(notre photo), le service AnimationSolidarité Retraités du CCAS vous inviteà chauffer le parquet de la salle des fêtesde l’hôtel de ville le mercredi 19 mai de14h à 18h pour un grand bal gratuit,ouvert à tous. L’ambiance sera assuréepar le DJ David Simoulin. Alors on réviseson pas de deux et… tous en piste ! e

> Renseignements : Service Animation Soli-darité Retraités (CCAS) : 03 20 11 34 49

Les plus beaux pour aller danser

le 19 mai

Le blog des mamies blagueuses

PLATONH : un plan d’actions, une culture partagée

Un jeudi matin dans le local informatique de Tourcoing Loisirs Seniors.Comme chaque semaine, sous le regard bienveillant du président de l’asso-ciation Philippe Delannoy, dit «le Chef», Jeannine, Danielle, Marie-Louise,Georgette, Yvette, Marie-Thérèse et Suzanne rapprochent leurs chaisesdevant un écran d’ordinateur, tel un essaim étonnant… et bourdonnant !

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n 1985, au terme de deux années d’apprentissageeffectuées en alternance dans un salon de Croix et auCFA de Tourcoing, il était déjà le premier avec la meilleure

note régionale de la catégorie coiffure. Ce fameux «coup deciseau» qui dans son trousseau est la clé… au côté de quelquesautres. «Ça c’est la base, explique-t-il sans fausse modestie, leminimum que l’on se doit de maîtriser. Mais si tu fonctionnes à30 % avec tes mains - c’est le savoir-faire -, à 30 % avec ton cœur- c’est la passion -, à 30 % avec ta tête, car il faut aussi savoir l’uti-liser, et à 10 % avec ce que tu es toi - le bonus - tout est possible.»

Trois et un font quatre… salonsDans le cas de Philippe, le bonus a des airs de super bonus, tant ilest vrai que chez lui la coiffure est une évidence, déjà présente àl’âge où, collégien, on remplit ses petites fiches d’orientation.Après son apprentissage, «une formation exceptionnelle chezMichel Dervyn» fait le reste. En 1989, il ouvre son 1er salon bou-levard Gambetta à Tourcoing, en 2003 un 2e à Lille, un 3e en 2007à Bruxelles et un 4e en 2008 à Marcq-en-Barœul. Mais tout celan’aurait pu se faire sans son associé, Jean-Jacques Doolaeghe, qui

en plus du sens acquis des couleurs avait celui inné du commerce…qui manquait à Philippe, l’esprit bien trop occupé par ses «millionsd’idées pour coiffer les nanas». Ni sans cette envie de se formercontinuellement et sans limites : Paris, Londres, New York, il n’estde rendez-vous de l’élite de la coiffure où Philippe n’aille «chercherde l’inspiration, une façon de regarder les choses de manièredifférente» pour en faire profiter ensuite ses 40 salariés.

Parole de proLauréat, en 2003, du concours national organisé par L’0réal ; dansl’équipe rapprochée, l’an passé, des six coiffeurs européens àl’origine d’une ligne de coupes de la même marque vendueaujourd’hui à travers le monde, Philippe Gonay continue pourtantd’employer son coup de ciseau si parfait au temps de l’humilité, etde «passer» son savoir à sa dizaine d’apprentis avec générosité.«Comme je l’ai fait moi-même, c’est extraordinaire de pouvoiraborder un métier de cette manière-là. Par rapport à un autrecoiffeur débutant, l’apprenti sait comment agir, comment sedéplacer dans le salon, comment accueillir.» e

Nathalie Hausser

Le petit air mutin, parfaitement

«raccord» avec l’apparente

décontraction d’une tenue ce

qu’il faut de fashion, laisse

d’emblée deviner le pétillant

du personnage et la passion

que Philippe

Gonay met en

toute chose. En un peu plus de

vingt ans, le coiffeur tourquen-

nois est devenu un «business-

man» à la tête de quatre salons

cotés. Le jeune apprenti, passé

maître dans l’art d’apprendre

et de transmettre.

REGARD

Avril 2010

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COUP DE CISEAU Philippe Gonay

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Avril 2010

VEILLÉE PATOISANTE

20 RACINES

1Nous vis aïeux, comme horizon,N’avot’te qu’ les murs d’leu majon,Tout l’journée, ouvrant à l’otile.*I n’avot’te pos d’instruction,I n’avot’te te pos d’distraction,Fallot norrir in.n’ grant’ famile.Pos question d’aller, comm’ à ch’t’ heure,Passer des vagances dins l’ caleurIn Grèce o bin à l’Martinique.In n’avot pos l’télévision,L’radio, l’auto et l’avionEt pos l’cinéma érotique.

RefrainPourtant, tchand qu’nous z’ aut’in babelle,Commint qu’in pouvot busi.ierQu’inveuc in.n’ pétit’ ritournelle,In arlie l’présint au passé.

2Nous z’ aut’, in savot pos l’français,In avot foque appris l’patos,D’zeur les écours d’nou mamère.A douze ans, in étot partisA l’fabrique apprinte in métiIn n’s’ otchupot pus de l’grammaire.Les afants, au jour d’aujourd’hui,I sont firs ed parler pointu,Allos, cha leu fait in.n’ gross’ tête.D’aller ouvrer, i z’ont bin l’temps ;I font d’z étutes jusqu’à trinte ans,In p’tit peu avant d’printe leu r’traite !

3Jul’ Watteeuw, Simons, Charl’ Bodart,Et cobin d’z’aut’ dins nou terroir,I z’ont tchanté leu terre natale.L’ patos, ch’est l’parler d’sin pays,Du tcheu et d’ù qu’in a grandi,L’ patos, ch’est nou lanqu’ incestrale ;In Savoie, in est savoyard,A Paris, d’partout et… d’nurvart,*Les Auvergnats dans’ te l’bourrée.In a tertous, au fond d’sin tchoeur,In.n’ séquo qui fait nou bonheur,Ch’est l’amour de s’pétite contrée.

Henri Vandoorsselaere

> Cette chanson a été choisie en hommage à notreami Henri, patoisant des Veillées disparu en 1996,et en hommage à Jean Ferrat, récemment disparu.

NOU PATOS(Air : La Montagne de Jean Ferrat)

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e grand dessin, exécuté aufusain et lavis d’encre (encrediluée à l’eau et appliquée au

pinceau) fait partie des 140 dessins de ladonation Eugène Leroy. La lumière quicapte le nu féminin est le sujet de prédi-lection de Leroy. Il l’interrogea tout aulong de sa vie, tant dans la peinture quedans le dessin, la gravure, et même lasculpture. La lumière effleure le corps, illumine lachair et efface les contours. Le bras droitrelevé s’efface sous la tête à peine esquisséepar l’encre du lavis qui s’étale sous lecorps, l’épouse, le souligne. Nu alangui,allongé, comme suspendu dans unpaysage dont on devine l’esquisse d’unarbre, au centre d’une colline juste sou-lignée par quelques traits vifs au fusain,estompés par l’encre brune du pinceau.La grande vivacité du trait parcourt cedessin d’une extraordinaire sensualitéqui est une interprétation très libre ettrès personnelle de la Vénus endormiede Giorgione, peinture exposée au muséede Dresde, qu’il regardait dans sesouvrages de peinture pour finalement la

découvrir au cours d’un voyage à Berlinen 1991. La lecture de cette œuvre l’afortement marqué dans la façon de tra-duire la fusion entre le nu et le paysage :la ligne du corps épouse la ligne de lacolline en un mariage sensuel qu’il vainlassablement tenter d’atteindre et qu’ilva traduire dans l’osmose des éléments,en peinture comme en dessin ou engravure. Vénus qu’Eugène Leroy a tantde fois interprétée et qui pose la questiondu rôle fondamental de la connaissancedes «maîtres» dans le cheminementartistique de l’artiste. C’est aussi laquestion de la relation du peintre et deson modèle, éternelle relation qui dépassele temps et l’espace. e

Evelyne-Dorothée Allemand

> Dimanche 25 avril, de 16h à 17h : Rencontreavec Caroline Legois, Conservateur-restaurateurautour de la découverte des différentes étapes de la restauration des arts graphiques> Samedi 15 mai, de 17h à 24h, Nuit deDébauche au MUba Eugène Leroy dans le cadrede La Nuit européenne des musées, entrée libre.Détail du programme : MUba Eugène Leroy, 2 rue Paul Doumer (03 20 28 91 60)

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Eugène Leroy, une donation, une œuvre [3/6]

Vénus ou l’éternel nu féminin

À sept mois de l’exposition Eugène Leroy, l'exposition duCentenaire, attendue le 10.10.2010, Label Ville vous invite àprendre la mesure de l’exceptionnelle donation faite au muséedes Beaux-arts renommé MUba Eugène Leroy. Cette troisièmelecture d'une œuvre du peintre tourquennois aborde le nuféminin, thème qui hante tant d’artistes, depuis des siècles…

* l’otile : métier à tisser* nurvart : nulle part

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Eugène Leroy, Sans titre, 1980-1990,fusain et lavisd’encre sur papier,108 x 75 cmDonation EugèneLeroy, MUba Eugène LeroyTourcoing

Page 21: Label ville N°149

Après la salle de lutte à L’Atelier,le 27 mars en avant-match de larencontre Tourcoing / Saint-Quentin, la salle Pierre-Dumortierau complexe Léo-Lagrange a été àson tour labellisée base de prépa-ration pour les Jeux Olympiquesde 2012. Cela lui permettra derecevoir pour leurs entraînementsles équipes nationales et étran-gères de volley-ball en route pourLondres2012.Rue Nationale, la salle d’Oriolasera elle aussi labellisée pour l’escrime, mais il faudra au préalableréaliser quelques travaux, prévus pour cette année 2010. En guised’avant-première et à l’invitation du Centre d’initiation à l’escrimetourquennois, elle a d’ailleurs accueilli l’équipe de France handi-sport d’escrime au mois de février.La labellisation de la salle Pierre-Dumortier et celle à venir de lasalle d’Oriola portent donc à trois le nombre de sites retenus pourles Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques faisant de Tourcoingune vraie ville pré-olympique. e

Nathalie Hausser

Avril 2010

SPORT 21

Plus HAUT

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Les 3, 4 et 5 avril Tournoi mondial de basket-ballLe 21e tournoi de la Jeune garde, challenge Robert et Zoé Scrive a offertun plateau de qualité à ses nombreuxspectateurs. Huit équipes Cadets-Espoirs invitées par la Jeune Garde se sont retrouvées sous les paniers de la salle Pierre-Dumortier. Au terme d’une belle finale, les Russes de Kazan ont remporté cette éditionface à la sélection de l’Eurométropole,78 à 73. Sur le parvis de l’église Saint-Christophe, un village handisportétait organisé par la Ville avec du Street basket en fauteuil et un parcours de sensibilisation au handicap moteur.

Les 27 et 28 février Altia Cup 2010 L’équipe de France a remporté le 3e challenge interna-tional épée Junior par équipe, à l’issue d’une finalecontre l’Allemagne remportée 45 touches à 35.Pendant deux jours, 14 formations se sont affrontéesparmi lesquelles la ligue du Nord-Pas-de-Calais avecdans ses rangs, Arthur Vandengerghe et Léo Lepers,licenciés au CIET, le club organisateur.

Tourcoing, ville pré-olympique…Lutte, volley-ball, escrime  : plus que jamais Tourcoingréaffirme sa vocation sportive en se positionnant autravers de trois disciplines dans «Le Plus grand terrainde jeux du Nord-Pas-de-Calais».

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Samedi 27 mars, le maire, Michel-François Delannoy, Michèle Demessine, vice-présidentechargée des équipements sportifs à LMCU, Thierry Fortané, président du TLM, Jean-JosephTusa, adjoint au maire chargé des Sports et Serge Deloute, président de la Fédération Françaisede Volley-ball ont officiellement labellisé la salle Pierre-Dumortier.

Page 22: Label ville N°149

Plus FORT

22 SPORT

Plus VITE

FOOTBALL

Volley-ballChampionnat de France ligue A phase régulière du TLM

RÉSULTATS23 > Narbonne / TLM : 2-3

24 > TLM / Montpellier : 0-3

25 > Poitiers / TLM : 3-2

26 > TLM / Ajaccio : 0-3

27 > Rennes / TLM : 3-1

28 > TLM / Saint-Quentin : 3-2

Avril 2010

Danseuse, étudiante, salariée. À 21ans, Élisa Salloum a une vie bienremplie. Sa philosophie, tra-vailler dur pour atteindre laperfection. Donnant descours de danse en plus deses études universitairesd’histoire, elle s’exerce 10à 15 heures par semaineavec son groupe. Tous lesmembres s’entraînent d’ar-rache-pied pour participeraux battles, des rencon-trent où les danseursconfrontent leurs talents.Prochaines étapes  : laRussie en avril et Porto enmai. La compétition inter-nationale Eurobattle, rem-portée en 2009 par Xplicitcrew, est organisée au Portugalchaque année. Mais le groupe aaussi des ambitions locales. «Nousvoulons organiser un battle auniveau régional, voire à Tourcoing»confirme la jeune sportive. Si dans lehip-hop, plusieurs courants coexistent,tous les membres d’Xplicit crew prati-quent la danse debout. «Contrairementau break, cette danse ne s’exécutepresque pas au sol. Et si parfois c’est lecas, il n’y a jamais d’acrobatie»explique Élisa.

Bercée dans son adolescence par le hip-hop écouté par son grand frère, c’esttout naturellement qu’Élisa, encouragéepar sa mère, s’est engagée dans cettevoie. «Je connaissais Dans la rue la

danse dont Salah, notre entraîneur,avait été membre. Puis sur lesconseils d’un ami, j’ai intégréXplicit crew en 2005», précise lajeune femme qui, danseuse classique

dans son enfance, préfère «le cotémoins strict du hip-hop. Il permetplus de liberté, de créativité. J’ai pu

ainsi me créer un personnage descène qui fait référence à mes origineslibanaises». La jeune sportive, pianisteà ses heures perdues, a une âmed’artiste. «La danse est un sport maisaussi un art, insiste-t-elle. Un sport,car il faut de la technique, unentretien physique. Et un art, car labeauté du geste et l’esthétisme sontindispensables». Un art auquel Élisas’adonne avec passion dans son«crew». e

Salima Matassem

Inauguration du terrain

«Medhi Bahiou»

Le 18 mars, Yohan Cabaye (notrephoto), Rudi Garcia et PatrickRobert du LOSC ont assisté àl’inauguration d’un équipementsportif de dernière génération, rueSchuman  : le terrain de footballsynthétique «Medhi Bahiou» quiaccueille l’Amicale Victor DuruyFootball, l’AS Bourgogne etl’Amicale Football des Phalempins.Avec cette dénomination, la Ville arendu hommage au jeune footbal-leur du quartier décédé dans unaccident de voiture à 21 ans alorsqu’il venait de signer un contratprofessionnel. e

Battle, danse debout, breakdance. Ces termes propres auhip-hop sont méconnus dugrand public. Pourtant, la dansehip-hop est pratiquée par denombreux groupes partout dansle monde. Parmi eux, Xplicitcrew. S’entraînant aucentre socioculturel des

Phalempins, le collectif est unexemple de réussite sportive etartistique. Entraînée par Salah,champion du monde et choré-graphe de renommée internatio-nale, l’équipe est composée dehuit membres âgés de 17 à 25

ans. Élisa Salloum, tourquen-noise, en fait partie.

«La beauté du geste et l’esthétisme sont indispensables»

Page 23: Label ville N°149

Avril 2010

23SPORT

Plus VITE

Le Tir national de Tourcoing organise,le samedi 1er et dimanche 2 mai, undouble concours départemental,Nord et Pas-de-Calais. Au program-me : carabine 22 LR à 50 m ; pisto-let (calibre 7,65 à 11,43) et revolver(38 spécial) à 25 m. Ce sera l’occa-sion pour les tireurs et les specta-teurs de découvrir ce bâtiment classémonument historique et dont les pasde tirs viennent d’être rénovés. e

> Les 1er et 2 mai, de 9h à 16h (entrée gratuite)199 rue de l’Yser (06 47 76 05 20 -www.tirnationaltourcoing.free.fr)

Le jeudi 13 mai aura lieu la 6e éditiondu tournoi Frédéric Pontzeele.Organisée en mémoire d’un jeunehandballeur décédé d’une leucémie,la manifestation, conviviale et festive,accueillera 21 clubs de la région, soit250 enfants. Elle aura lieu au stadedes Orions. En cas de pluie, un replien salle est prévu salle des Orions etsalle Rita Gérard. e

L’EGER-T (Expression rythmique et gymnique tourquennoise) a été sélec-tionnée parmi cinq candidats pour organiser la finale du championnat deFrance «ensembles» de gymnastique rythmique,

Construite à partir de 1962 pour laJeune Garde de Tourcoing, à l’instiga-tion de René et Gaston Tanghe, elle futentièrement financée et bâtie par lesbénévoles du club qui s’appliquèrentaussi à l’entretenir jusqu’à son rachatpar la Ville - au franc symbolique - en1991. Le 19 septembre 1965, les cham-pions de Belgique saluèrent son inaugu-ration dans un match qui les opposait àl’Alsace de Bagnolet et, en 1981 devant500 personnes, c’est sur ce même par-quet que les Tourquennois jouèrentcontre Évreux la montée en Nationale2. La Ville a investi 1,5 million d’eurospour ces travaux de rénovation. Ilsconcernent la salle de sport et son clubhouse Zoé et Robert Scrive, entraîneurdu club à partir de 1947, puis vice-pré-sident au côté de son ami et présidentRené Tanghe, dont le nom est à ce pointlié à l’histoire décidément peu communede cette salle que son enterrement y eutlieu en 1999. e

Nathalie Hausser

en catégories Nationale (ensembles de 5 plus 2individuelles), Fédérale 1 (ensembles de 5) etFédérale 2 (ensembles de 2). Les 29 et 30 mai,le complexe Léo-Lagrange verra ainsi évoluerpas moins de 1 600 gymnastes de 121 clubs !Les participantes seront définitivementconnues à l’issue des demi-finales, prévues le25 avril à Lille. Les Tourquennoises, dont laparticipation est plus importante que les autresannées, devraient être présentes dans cinqéquipes. Outre les benjamines et les cadettes del’EGER-T, des gymnastes sont en effet inté-grées dans les équipes minimes, juniors etseniors portant les couleurs de GR GrandLille, équipes constituées des meilleures «per-

formantes» des clubs de Tourcoing, Roubaix,Lomme et Wambrechies. L’EGER-T placebeaucoup d’espoirs dans ses benjamines, «trèsprometteuses pour l’avenir du club» selon ladirectrice technique, Véronique Pozo, ainsique dans les seniors, qui ont terminé 14e sur 30l’an dernier et 2e du championnat desensembles en 2007 à Tourcoing. e

Jean-Michel Caillat

> Complexe Léo-Lagrange, rue des Anges. Samedi 29 mai de9h à 19h30 ; divisions N1 de 20h30 à 22h ; dimanche 30 de9h à 17h30. Tarifs : pour les non-licenciés, 10 € par jour,15 € pour les 2 jours, 5 € pour les Nationales 1 ; pour leslicenciés, respectivement 7, 12, et 3 €. Détail des passagessur www.legertourcoing.free.fr - Renseignements :03 20 25 07 00.

Finale tourquennoise pour le championnat de France de gym rythmique

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Deux départementssur les pas de tir

Du mini-hand pourune grande cause

Après le temps de la construction de nouveaux équipements sportifs estvenu celui de la rénovation… dont celle de la salle Tanghe aux Phalempins.

Le catch est de retourLes stars du ring s’affrontent  ! Lechampion de la promotion, Dimitri«Rosto» Soliotopoulos défendra sontitre face au géant russe AlexeïPetrovitch qui sera accompagné dela sulfureuse Oxana «Creepy Bitch».L’association N’Catch propose unepromotion de catcheurs européensavec un environnement vidéo, audioet lumineux original. e

> Samedi 15 mai à partir de 20h, au Palaisdes Sports, rue du Calvaire - Réservationsau 06 81 23 70 74 ou 06 81 22 43 07www.ncatch.com

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