L’ÉCHo TRIGNYDE

N° 92 // janvier 2018

Crédit : Grégory Divoux

infos pratiques

Les habitants de Trigny et de Châlons-sur-Vesle peuvent réserver la salle des fêtes auprès de Valérie Sohier à la mairie par téléphone au 03 26 03 12 89 le mardi de 16h30 à 19h00 et le vendredi de 9h30 à 12h00.@ : possibilité de pré-réserver la salle des fêtes en ligne et de vérifier sa disponibilité.

Attention en raison de travaux de mise aux normes, la location de la salle des fêtes est suspendue jusqu'au 1er juillet 2018. Merci de votre compréhension.

horaires d’ouverture de l’agence postale

1er janv. - 31 oct.lundi à vendredi 13h30 - 15h30samedi 10h00 - 12h00

1er nov. - 31 déc.lundi à vendredi 13h30 - 16h45samedi 10h00 - 12h00

h o r a i r e s d ’o u v e r t u r e d e l a m a i r i e Lundi 13h30 - 15h30Mardi 17h00 - 19h00Jeudi et Vendredi 9h30 - 11h30

Samedi Permanence maire-adjoints de 10h30 à 12h00

Jour de collecte des ordures ménagères :le jeudi entre 4h30 et 12h00.

Jour de collecte des déchets recyclables :le mercredi des semaines paires entre 4h30 et 12h00.

Les bacs de collecte et les sacs de tri doivent être sortis exclusivement la veille au soir du jour de ramassage à partir de 18h.Les sacs de tri sont disponibles auprès de Valérie Sohier aux horaires d’ouverture de l’agence postale.@ : Le calendrier de ramassage des ordures ainsi que les horaires des déchetteries sont disponibles sur le site Internet de la commune, rubrique « Vie pratique ».

Attention à veiller à stationner votre véhicule la veille au soir de façon à ne pas gêner le ramassage des bacs, notamment dans le centre du village où les rues sont étroites.

location salle des fêtes

collecte des ordures

ÉTAT CIVIL

Décès

M. Jean THOUVENIN survenu à Reims le 7 novembre 2017.Mme Eliane CHASSE, épouse LABASSÉ, survenu à Reims le 8 novembre 2017Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles.

animaux domestiques

Suite à plusieurs événements ayant eu lieu fin 2017 (chien errant, chats disparus, déjections canines en grand quantité...), il semblait nécessaire à la municipalité de rappeler quelques régles concernant les animaux domestiques.

Il est interdit d'exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques et les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité. Plusieurs sanctions pénales sont prévues en cas de mauvais traitements, d'abandon, de sévices graves et d'atteintes à la vie ou à l'intégrité de l'animal (amendes de 450 € à 30.000 €). Le propriétaire est tenu par ailleurs d'alimenter et de soigner son animal.

En cas de maltraitance, vous pouvez contacter :• les autorités (gendarmerie, services de la

préfecture...),• les services vétérinaires de la direction

départementales de protection des populations,

• une association de protection animale.

Si vous avez trouvé un animal de compagnie, les démarches diffèrent selon qu'il est tatoué, pucé ou non identifié :

• Si l'animal n'est pas tatoué ou n'a pas de puce électronique, vous devez contacter la mairie.

• Si l'animal est tatoué ou a une puce électronique (transpondeur), vous devez le déclarer au fichier national d'identification des carnivores domestiques.

Des sacs ramasse-crottes de chien sont dispo-nibles gratuitement aux horaires d’ouverture de l’agence postale communale. Merci d’en faire bon usage pour le confort de tous et le respect des espaces publics.

Écho de Trigny | janvier 2018 | 3

édito

Infos pratiques ............................ page 2Édito ............................................. page 3En images ................................... page 4Événement : centenaire 14-18 .. page 6Micro-crèche .............................. page 10Pompiers ..................................... page 12Associations .............................. page 14La boule Trignicienne ................. page 14En'semble .................................. page 14À la croisée des fils .................... page 15Au cœur d'un grimoire ............... page 15

Entre nous .................................. page 16Histoire : Eugène Auger ............ page 16Paroisse ...................................... page 20

L’ÉCHO DE TRIGNY, N°92, janvier 2018Bulletin municipal1, place de la Mairie 51140 Trigny 03 26 03 12 89 / mairie-de-trigny@wanadoo.fr

Site Internet : www.trigny.fr

Directeur de la publication : Francis Blin

Responsable de rédaction : Grégory Divoux

Graphisme et mise en page : Grégory Divoux

Ont participé à ce numéro :Michel Bakalarczyk, Armelle Bertrand, Marie Cubero, Marie-Agnès de Francqueville, Régine Geers, Christine Godfroy, Sylvain Godfroy, Philippe Harlay, Françoise Marco, Pascal Sohier, .

Impression : A2 Buro - 02000 Laon a2.buro@wanadoo.fr

Tirage : 260 exemplaires.

Numéro disponible sous format numérique sur simple demande et sur www.trigny.fr

«L'attractivité d'un territoire se mesure à sa capacité à attirer des acteurs économiques (entreprises), de nouveaux habitants ou des touristes.

Après plus d'un an d'existence, la vitalité de notre Communauté Urbaine du Grand Reims démontre déjà des résultats positifs.

Ainsi entre le 1er janvier 2017 et le 1er janvier 2018 la population a progressé de plus de 2 100 habitants, 1 500 emplois ont été créés et 30 entreprises nouvelles se sont implantées.

Le Grand Reims continue de renforcer cette attractivité en consacrant des engagements budgétaires conséquents pour l'aménagement numérique (5.5 M €), pour l'aménagement du territoire et dans la sécurité.

Les bienfaits économiques et fiscaux de ces engagements profitent à nos communes rurales, périurbaines et urbaines, permettant la réalisation et la modernisation des équipements et infrastructures collectifs.

Notre village de Trigny tire profit des arbitrages budgétaires du Grand Reims, il est prévu pour 2018 :

• extension de la voirie du chemin de Chantereine

• mise en place d'un poste de refoulement pneumatique des eaux usées pour transférer les effluents de la commune vers la station d'épuration de Muizon

• poursuite de la 1ère tranche de création du collecteur d'eaux pluviales pour reprendre et acheminer les eaux de ruissellement de la CD 75 vers un bassin d'infiltration à créer au lieu-dit "Pendant de la Croisette"

• sécurisation de l'approvisionnement qualitatif et quantitatif de l'eau potable de notre commune par le prolongement de l'interconnexion existante jusqu'au réseau de Chenay, qui sera prochainement raccordé au réseau du Grand Reims via Saint-Thierry.

Enfin, pour rappel, la commune de Trigny procède à la réalisation du lotissement communal "Le Fond du Poirier" dont la commercialisation des premières parcelles devrait débuter au printemps.

Soyez assurés que les conseillers municipaux et la municipalité contribuent par leur travail, leur engagement personnel et leur assiduité au bien- être et à la qualité de vie des Trignaciennes et des Trignaciens.

Francis Blin

Édito

Prochain numéro : mai 2018

SPECTACLE DE NOÊL POUR LES ENFANTS DE TRIGNY

Dimanche 17 décembre après-midi, l'ex-Association des parents d'élèves, aidée par le Comité des fêtes, a invité les enfants du village à un voyage dans un monde féérique imaginé par Francis Pfeffen et sa troupe. Au programme : tour en traîneau, jeux anciens en bois, figurants costumés, conteuse et spectacle de feu une fois la nuit tombée... Le froid n'a pas découragé les enfants qui ont pu se réchauffer avec un chocolat chaud quand leurs parents sirotaient un vin chaud maison. Mention spéciale à Françoise, la conteuse, qui a captivé petits et plus grands, qui en redemandaient encore et encore.

en images

Photos :Françoise Marco, Grégory Divoux4 | Écho de Trigny | janvier 2018

CÉRÉMONIE DU 5 DÉCEMBRE

Les Anciens Combattants AFN UNC de Trigny ont célébré la cérémonie du 5 décembre avec le maire Francis Blin, des pompiers et quelques habitants, en hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie ; le président Roland Marion en a évoqué le souvenir avant que le maire ne lise la lettre de la secrétaire d’état aux Anciens Combattants

22 JANVIER 2018, CÉLÉBRATION DE LA SAINT VINCENT

Nouvelle année, nouveaux "croûtons" à Trigny : Michèle et Laurent Longuet ont succédé à Éric et Pascale Guillemart. Ces derniers leurs ont remis les traditionnels bâton et bouquet de Saint Vincent à l'issue de la messe célébrée par le chanoine Jean-Marc Guerlin et le diacre Bernard Leclerc. La pluie n'a pas gâché la fête ni entamé la bonne humeur des participants.

Écho de Trigny | janvier 2018 | 5

en images

événement

11 & 12 NOVEMBRE 2017 : WEEK-END DU SOUVENIR À TRIGNY

6 | Écho de Trigny | janvier 2018

L’histoire ne dit pas s’il pleuvait sur le massif de Saint Thierry le 11 novembre 1917 mais celui de 2017 a été particulièrement arrosé comme ont pu en témoigner les nombreuses personnes venues assister aux différents événements mis en place à l’occasion de la commémoration du Centenaire de la Première guerre mondiale à Trigny les 11 et 12 novembre dernier.

Pourquoi une commémoration à Trigny

Situé à quelques dizaines de kilomètres seulement du front, stabilisé pendant toute la guerre au nord de Reims (vers Courcy-Loivre-Berry au Bac), Trigny a été pendant quatre ans une véritable caserne à ciel ouvert : soldats en route ou de retour des tranchées de première ligne, hommes des unités de soutiens (sapeurs du génie, télégraphistes…), batteries d’artillerie à longue portée qui bombardaient le front, ballons d’observations, avions de reconnaissance ennemis. Tout un ensemble d’installations temporaires (baraquements, tentes, cabanes, dépôt de matériels, voies ferrées, écuries...) enserrait le village dont les habitants accueillaient soldats et chevaux. Quant aux Allemands, ils ne seront restés à Trigny que temporairement : très brièvement au début du conflit, en septembre 1914, sur le chemin de Paris, puis de mai à septembre 1918. Mais la première guerre mondiale, par ses destructions, par le nombre de soldats, et donc de pères, de frères tués, par sa durée tout simplement, aura marquée profondément notre village et ses habitants, qui l’auront vécu au plus près. En mettant sur place une commission dédiée dès 2014, la municipalité a souhaité rendre un hommage digne de la place de cet événement dans l’histoire nationale, tout en le mettant en perspective avec l’histoire locale, au plus proche du quotidien de ces hommes et de ces femmes marqués par l’escalade meurtrière de ces quatre années de guerre.

Pourquoi 2017

2017 a été choisi comme année de ces commémorations afin de faire écho à l’offensive du Chemin des Dames, du nom de ce plateau qui surplombe le village de Craone dans

l’Aisne et tenu par les Allemands depuis 1914. En effet cette offensive lancée en avril 1917 sous la conduite du général Nivelle, fut la plus importante dans notre secteur et mobilisa d’importants moyens humains et matériels dont une grande partie transita par Trigny et le massif de Saint Thierry. Une ambulance, au sens de petit hôpital de campagne, fut ainsi installée dans le village afin de trier et évacuer les blessés venus du front vers les hôpitaux de l’arrière, notamment celui installé à Prouilly. Mais l’échec de l’offensive fut tel que l’organisation sanitaire fut vite débordée et la bataille du Chemin des Dames s’acheva sur un désastre : 200.000 morts pour aucun gain territorial réel, au soir du 9 mai 1917.

Retour en 2017

De nombreux soldats, parmi les 101 réunis dans le carré militaire du cimetière communal, sont tombés lors de ces combats d’avril et mai 1917 ; leurs noms furent lus par plusieurs enfants du village lors de la cérémonie du 11 novembre 2017 qui ouvrait ce week-end de commémoration. Devant leurs tombes, ce moment de recueillement fut intense pour les personnes présentes : élus, anciens combattants et sapeurs pompiers derrière leurs portes drapeaux respectifs, figurants en uniformes d’époque de l’association le Poilu de la Marne et habitants du village venus en nombre malgré le

Des blessés du Chemin des Dames arrivent à l'ambulance de Trigny, rue de la Fontaine à l'Aulne, 16 avril 1917, Coll. Fonds des Albums Valois, BDIC

Écho de Trigny | janvier 2018 | 7

événement

temps maussade. Plusieurs membres de l’association Au cœur d’un grimoire étaient présents en costumes d’époque. Le cortège s’est ensuite rendu au monument aux morts. Dépôt de gerbes, minutes de silences et discours ont rythmé les cérémonies en ces lieux hautement symboliques ; le souvenir de cette terrible année 1917 fut longuement évoqué dans son discours par le président des Anciens Combattants et Soldats de France UNC de Trigny, M. Roland Marion. Lors du vin d’honneur à la salle des fêtes, M. Paul Labassé reçut des mains de M. Cabanne, directeur des services financiers de l’UNC Marne, la médaille de vermeil, pour son dévouement au sein de l’association.

Afin de permettre à chacun de saisir toute la profondeur de l’empreinte laissée par la Grande guerre dans l’histoire de Trigny, une exposition était organisée tout le week-end à la mairie. D’une part de nombreux objets et documents d’époque (armes, ustensiles, médailles, diplômes…) étaient exposés, magnifiquement mis en scène par les membres de l’association des anciens combattants sous l’impulsion de M. Michel Richard. D’autre part de nombreux documents d’époques remis en contexte rendait compte au mieux du quotidien du village pendant les quatre années du conflit, fruit du travail de la Commission Centenaire. Au final 200 personnes ont fait le déplacement à la mairie pour assister à cette exposition. Des reproductions de photographies d’époque étaient également disséminées en plusieurs points remarquables du village et des alentours, à l’initiative de l’association Nature et Patrimoine (voir encadré). Situées à l’endroit approximatif de leur réalisation, elles permettaient un saisissant voyage dans le temps. À noter l’excellente initiative des membres de l’association des anciens combattants qui ont rendu accessible un site remarquable encore visible aujourd’hui plus de cent ans après sa construction : un abreuvoir à chevaux situé au Vivier entre Chenay et Trigny.

Toujours dans cette volonté de mêler mémoire et pédagogie, MM. Jean-Louis Legay et Raymond Triboux ont animé une conférence l’après-midi à la salle des fêtes, devant plus de 80 personnes particulièrement attentives. Ils ont abordé différents thèmes sur la présence des Poilus dans la région, le tout accompagné de nombreuses images d’époque.

Ce samedi 11 novembre chargé s’acheva en chanson et en bonne humeur avec tout une chorale d’enfants de Cormicy puis le groupe En’semble enrichi de M. Gérard Rodriguez, venus interpréter de nombreuses chansons soit d’époque soit en lien avec la Grande Guerre.

Cette année, Trigny avait choisi de commémorer le centenaire de la Grande Guerre autour de la date du 11 novembre. Nature et Patrimoine se devait d’y participer et s’est investi dans l’organisation sur plusieurs chapitres.

Durant toute une période du mois de novembre, la population, au gré des rues, a pu voir des silhouettes de poilus, symbolique de la Grande Guerre, sur lesquelles des reproductions de cartes postales et photos de l’époque représentaient le village avec ses destructions ou ses installations sanitaires (les « ambulances » de Trigny). Ces silhouettes ont été dessinées, découpées, peintes par les membres de l’association et seront remises en place l’année prochaine pour le centenaire de l’Armistice.

Le 12 novembre au matin, une randonnée du souvenir s’est déroulée sous une pluie constante qui n’a pas empêché une trentaine de personnes de participer. Au cours de cette randonnée, nous ont été dispensées les explications éclairées de Jean Louis Legay et Sylvain Roesch lors de pauses : l’état-major installé dans la Mairie, les ambulances et le traitement des blessés, l’observation aérienne à partir de Trigny (le trou de la saucisse), un combat aérien, les sapes à la sortie de Saint Nicolas, le parc de stockage de l’artillerie et du matériel autour du Marais de Neuf Ans, les baraquements du contingent russe et le point de passage des poilus vers le front. La randonnée s’est terminée vers midi par le pot de l’amitié, un vin chaud, bien réconfortant et en clin d’œil au « pinard » des soldats. Après, chacun, selon ses envies a pu visiter l’exposition des « poilus de la Marne » qui se tenait autour de l’Eglise et déguster leur soupe.

Philippe Harlay

nature et patrimoineet la commémoration du centenaire de la grande

guerre

8 | Écho de Trigny | janvier 2018

Le lendemain a été marquée par la randonnée du souvenir organisée par l’association Nature et Patrimoine (voir encadré) et par la « soupe du Poilu » préparée par les Poilus de la Marne sur leur cuisine roulante d’époque. L’occasion de se réchauffer et de découvrir le campement d’époque installé par l’association autour de l’église. Vêtus de superbes uniformes de diverses unités de la Grande guerre (artilleurs, zouaves, officiers, fantassins…), ils y accueillaient les visiteurs pour de longues et passionnantes explications sur le quotidien des Poilus pendant le conflit. La pluie quasi continue pendant le week-end n’aura pas eu raison de leur enthousiasme à transmettre leur savoir sur cette période et à faire vivre et revivre la mémoire de leurs aînés. Bravo à eux !

Ce week-end fut donc riche et il fut particulièrement plaisant de voir autant de personnes se déplacer aux différents événements proposés. Beaucoup d’entre eux repartirent avec un recueil de plus de 70 pages présentant une synthèse détaillée des événements survenus entre 1914 et 1918 à Trigny et dans les environs. Fruit de l’excellent travail de M. Sylvain Roesch, habitant passionné par cette période, il présente de nombreux documents et témoignages sur le village et les alentours. Il reste encore des exemplaires à la mairie et à l’agence postale, disponibles au prix de 5 €.

Le samedi 18 novembre, cette séquence de commémoration s’est achevée par la plantation d’un arbre du souvenir square Saint-Nicolas. Il restera comme le symbole de notre engagement à se rapeler de cette période douloureuse de notre histoire et à faire vivre la mémoire de toutes celles et tous ceux qui auront subi les conséquences d’un déchaînement de violence comme le monde n’en avait encore jamais connu.

Un tel évènement ne serait pas possible sans le concours d'un grand nombre de personnes. Je tenais donc à remercier pour leur implication dans l’organisation de ce week-end du souvenir les membres de la commission municipale Centenaire, les membres de l’association des anciens combattants UNC de Trigny, les membres de l’association Nature et Patrimoine, les membres de l’association Au cœur d’un grimoire, les membres de l’association En’semble,

MM. Jean-Louis Legay, Raymond Triboux, Stéphane Guilbert, Gérard Rodriguez, toutes les personnes, de Trigny et d'ailleurs, qui ont ouvert leurs archives familiales et toutes les personnes qui ont contribué, par leur présence ou leur encouragement, à faire de ce week-end une réussite. Merci enfin à M. Francis Blin, pour sa confiance sur ce projet.

Grégory Divoux

événement

Photos :F. Marco, G. Divoux, S. Roesch, AC

Quelques Poilus de la Marne. Crédit photo : G. DivouxÉcho de Trigny | janvier 2018 | 9

Retrouver toutes nos activités et des informations,

sur notre page Facebook micro-crèche la Louvière

10 | Écho de Trigny | janvier 2018

micro-crèche

L’année 2017 s’est terminée à la crèche par une très joyeuse fête de Noël.

Le Père Noël, cette année, était bien caché chez une habitante de Trigny. Merci à Mme Denise Forest pour sa gentillesse et sa complicité.

Tous les enfants et leurs parents sont donc partis à sa recherche pour le ramener à la crèche, lui et sa hôte pleine de cadeaux. À l’arrivée, la maman de Luka nous attendait avec son violon pour interpréter quelques chants de Noël pour le plus grand plaisir de tous.

La distribution des cadeaux et un bon goûter ont clôturé cette belle fin d’après midi. Les familles ont également pu admirer les différentes réalisations des enfants.

Dès le 3 janvier la crèche a repris son activité : les petits grandissent, quelques bébés les ont rejoints… Les enfants apprennent à grandir ensemble.

Peinture, pâte à modeler, pâte à sel, mais aussi gymnastique, histoires, chansons, musique rythment nos journées.

Chantal, de l’association « Lire et faire Lire », intervient toujours toutes les semaines pour faire découvrir de nouveaux livres aux enfants.

La mamie de Luka, « Nonna », vient animer des ateliers musique à l’aide d’instruments et percussions de tous les pays.

Des ateliers de relaxation et baby yoga sont prévus dès le mois de février pour des bébés et des enfants très zen.

Un projet d’atelier va se mettre en place avec l’école des Jardiniers de Reims afin d’investir comme il se doit notre beau jardin désormais disponible.

Au mois de mars nous recevrons une ferme pédagogique ambulante qui s’installera dans notre jardin pour une matinée. Les enfants pourront découvrir et caresser des chèvres naines, des poules naines, des lapins, des moutons et même une vache naine. Des ateliers autour des sens et des animaux seront également proposés aux enfants par le personnel encadrant de cette mini ferme ambulante.

Les semaines à venir vont être riches en découvertes et émotions.

La Louvière est déjà bien remplie pour les prochains mois et pour la rentrée 2018 mais vous pouvez toujours nous solliciter et appeler la responsable, Mme Cubero, pour tous renseignements au 03 26 03 52 87 ou associationlalouviere@orange.fr.

En attendant les beaux joursTexte : Marie Cubero - Photos : Christine Godfroy

Merci Daniel ;-)

Écho de Trigny | janvier 2018 | 11

Si vous recevez la télé par antenne râteau*, vous risquez de perdre certaines chaînes !

Pour les retrouver : c’est simple ! Le 23 janvier, faites une recherche de chaînes à l’aide de votre télécommande.

POUR SAVOIR SI VOUS ÊTES CONCERNÉ PAR CES CHANGEMENTS :

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LE 23 JANVIER 2018 LES FRéQUENCES DE LA TNT CHANGENT !

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LE 27 MARS 2018

Le début d’année a été marquée par plusieurs interventions en secours à personnes, notamment sur la commune de

Châlons-sur-Vesle ; je tenais a remercier les personnes de Trigny présentes ce jour-là sur les lieux, elles ont su garder leur sang froid et ainsi déclencher les secours au plus vite sur cet accident grave.Notre chef de corps, le capitaine DEGREMONT, a pris ses fonctions au sein de la Communauté Urbaine du Grand Reims le samedi 20 janvier au terme d’une cérémonie à Villers-Marmery. Notre centre y fut représenté par notre drapeau et nos nouvelles recrues Marie-Laure MONIER et Valentin SOHIER, mis à l’honneur en recevant des hautes autorités l’écusson du grand REIMS.Merci de votre participation à tous.La Sainte Barbe début décembre (photo ci-dessus), en présence notamment du vice président du Grand Reims, M. KERHARO, a été l'occasion de dresser un bilan de l'année écoulée.Le CPI DE TRIGNY en profite pour vous souhaiter une heureuse année 2018. Bilan 2017Concernant notre centre, il a été reconduit CPI suite à la visite du colonel DELIN du SDIS en juillet.Cette reconnaissance est due à notre motivation, notre travail, notre expérience, et surtout au personnel formé.Je tiens à féliciter l’ensemble de l’équipe.Nous comptons à ce jour 18 pompiers dont deux nouvelles recrues, à qui j'ai remis leur "bip" le jour de la Saint Barbe. À présent ils font partie de la famille des sapeurs-pompiers.

DiplômesFélicitation aux caporaux MARTRA, MOREAU, LECROCQ, GODFROY pour leur diplôme CHEF D’AGRES OPERATIONS DIVERSES réalisé fin 2016. Félicitations également au 1ER CLASSE LONGUET CHARLOTTE qui a obtenu la formation d’équipier aux opérations diverses avec brio en mai dernier.

Remise de médailles Médaille ARGENT de l’UDSPM :

• Caporal MARTRA JEROME• Caporal MOREAU FABIEN• Caporal GODFROY ANTOINE• 1ère classe GUHUR LEA

• 1ère classe LONGUET CHARLOTTE

Médaille VERMEIL de l’UDSPM : • Sergent Chef LAMOUREUX

ALEXANDRE• Sergent GODFROY SYLVAIN• 1ère classe PARMENTIER EMMANUEL.

L'insigne d’anciens pompiers a été remis à tous les anciens pompiers. Si nous faisons perdurer notre centre de Trigny c’est que vous nous avez transmis vos valeurs et croyez-moi nous y sommes fortement attachés. Nous vous remettons cet insigne avec émotion et respect.

Bilan opérationnelPour 2017, il s’élève à 71 interventions, en légère augmentation comme depuis 3 ans.Le secours à personne représente 80% de nos missions. Cette année aura été marquée par quelques interventions plus délicates que les autres, notamment celle au centre équestre du Vivier, et celle sur la commune voisine de Muizon où nous avons apporté notre soutien en participant à la sécurité du spectacle délocalisé. Cela prouve notre amitié et la collaboration étroite entre nos deux centres.C’est la première année où nous sommes déclenchés pour autant d’incendies ou odeurs suspectes (feux de voiture, feu de détritus…).Les techniques d’interventions changent, cela démontre une nouvelle fois l’importance de la formation et la nécessité du maintien des acquis.

Nous avons réalisé sur la commune de Trigny :• 13 secours à personnes• 2 accidents sur voie publique• 5 feux divers • 1 odeur suspecte• 9 destructions de nid d’insectes.• 1 assèchement

Sur Chenay :• 11 secours à personnes• 1 épuisement• 6 destructions de nid d’insectes• 6 feux divers

Sur Châlons-sur-Vesle :• 1 secours à personnes• 4 feux divers + odeur suspecte• 2 assèchements• 4 destructions de nid d’insectes

Sur Prouilly :• 3 destructions de nids• 2 accidents sur voie publique

12 | Écho de Trigny | janvier 2018

pompiers

Bilan 2017 et perspectives 2018Texte : Sylvain Godfroy - Photos : CPI de Trigny

Écho de Trigny | janvier 2018 | 13

Sapeur-Pompiers de Trigny N° fixe N° portable

GODFROY Sylvain Chef de centre 03 26 04 20 09 06 89 10 52 06

LAMOUREUX Alexandre Adjoint 03 26 78 65 14 06 89 80 25 07

CHAMELOT Stéphanie 06 71 08 56 31DEMOGET Romain 06 89 06 62 75GODFROY Antoine 03 26 04 20 09 06 02 06 45 52GUHUR Léa 06 21 00 70 58LECROCQ Didier 06 61 83 17 37LEMAIRE Xavier 06 20 69 04 06LONGUET Charlotte 03 26 84 95 32 06 50 62 17 06MARTRA Jérôme 03 26 03 63 75 06 67 74 56 39MODAINE Renaud 03 26 04 80 12 06 07 35 89 29

MONIER Marie Laure 03 03 89 68 93MOREAU Fabien 03 26 05 18 85 06 22 16 59 03PARMENTIER Emmanuel (en journée uniquement) 06 27 92 76 49

SOBRA Maxime 06 35 13 77 88SOHIER Pascal 03 26 03 04 60 06 65 97 93 25SOHIER Valentin 06 64 54 30 14

Dans le cadre d’un secours à personne ou de sinistre, nous vous invitons à appeler le 18 pour que celui-ci nous

déclenche par bip.

En ce qui concerne les nids d’insectes, nous vous invitons à prevenir un pompier dans liste ci-dessous. Une astreinte

est mise en place d’avril à septembre.

Si vous êtes dans Trigny à proximité de la mairie, vous pouvez déclencher la sirène et attendre à cet endroit

jusqu’à l’arrivée d’un pompier.

Renseignements :Sergent Sylvain Godfroy, chef de centre

06.89.10.52.06 / 03.26.04.20.0913 rue des Lombards 51140 Trigny

N° d’urgences à retenirPOMPIERS 18 ou 112SAMU 15 ou 03 26 06 07 08

GENDARMERIE 17 ou 03 26 03 60 04Cabinet Médical (Dr BOULONNAIS) 03 26 78 00 49

Centre antipoison 03 26 86 26 86

IL EST RAPPELÉ QU’IL EST INTERDIT DE SE GARER DEVANT

UN POTEAU D’INCENDIE.

Amicale des sapeurs pompiersTexte : Pascal Sohier

pompiers

L'amicale des sapeurs pompiers de Trigny vous presente ses meilleurs voeux.

Nous vous remercions de votre accueil lors de notre passage pour les calendriers.

La fin d'année 2018 fut riche en évènements : concours de belote, qui a réuni 24 duos à la salle des fêtes (photo 1), Telethon à la caserne (photo 2 et 3), Sainte-Barbe, et l'arbre de Noël pour les enfants des pompiers (photo 4).

Photo : F. Marco et Amicale des sapeurs-pompiers

14 | Écho de Trigny | janvier 2018

En’semble

Darshana

La saison 2017 de la pétanque s'est achevée le 14 octobre. A l'issue de ce concours, le podium des vainqueurs est le suivant :

• 1ers ex aequo : Claude Thouvignon et Christophe Ploix

• 2ème : Christophe Lemasson

• 3ème : Michel Bakalarczyk

Ce sont 305 joueurs et joueuses qui se sont rencontrés lors des 8 concours dont le premier challenge Alain Renaux. Merci aux 65 adhérents de la Boule Trignicienne qui participent régulièrement à ces concours et ce malgré une météo qui n'a pas toujours été favorable. Les personnes de Trigny qui désirent adhérer à la Boule Trignicienne, pourront s'inscrire lors de notre assemblée générale qui aura lieu le vendredi16 Février à 20h30 au foyer rural (Petite rue de l'église). Tout le bureau vous souhaite une trés bonne année 2018

Michel Bakalarczyk

La Boule Trignicienne

associations

Le groupe En’semble vous souhaite ses meilleurs vœux pour l’année 2018.

En 2017, nous avons eu le privilège de faire de grandes salles, comme à Rethel ou au caveau Castelnau. Cerise sur le gâteau : nous réitérerons en 2018 et continuons l’aventure avec de nombreuses autres dates.

Au cours de ces journées et de ces soirées, nous partageons avec vous notre passion, c’est toujours un bonheur extrême !

Merci de nous faire confiance et venez nous retrouver sur notre page Facebook.

Notre assemblée générale se tiendra courant mars.

Sylvain, Aymeric, Mathilde, Christine G., Christine M. et Régine

AGENDA DES MANIFESTATIONS 2018

Voici la liste non exhaustive des manifestations déjà prévues pour l’année à venir à Trigny.

Février 2018 : repas des Anciens

Avril 2018 : chasse aux œufs

5 & 6 mai 2018 : fête patronale

13 & 14 juillet 2018 : fête nationale

Septembre 2018 (date à définir) : brocante

LISTE DES ASSOCIATIONS 2018

A la croisée des fils, broderieAmicale des sapeurs pompiersAssociations des anciens combattants et soldats de FranceAssociation des pa-rents d’élèvesAu cœur d’un grimoire, organisation de spec-tacles d’histoire vivanteComité de Saint VincentComité des fêtesDarshana, pratique du yogaEn’semble, animation et sonorisation de soirées

La boule trignicienne, pétanqueLa Louvière, gestion de la micro-crècheNature et patrimoineSociété de chasseSorga, musique et danse médiévaleTennis Club de TrignyTrigny Authentique

associations

L´association "À la croisée des fils" a organisé pour la seconde fois, début décembre, des ventes privées dans la salle mise à sa disposition par la mairie.

Les brodeuses remercient toutes les personnes qui sont venues leur rendre visite et vous adressent leurs meilleurs vœux pour 2018.

Christine Godfroy

À la croisée des fils

AU CŒUR D’UN GRIMOIRE

VOUS PRESENTE SES MEILLEURS VŒUX

POUR LA NOUVELLE ANNÉE 2018

16 | Écho de Trigny | janvier 2018

entre nous

«Liliane naît à Metz le 23 décembre 1929. Sa maman, Suzanne Goulard, est née à Trigny. Son papa travaille à la banque de la Société

Nancéienne, à Reims. Il s’appelle Étienne Saint-Aubin. Il est muté à Metz. Hélas, il meurt quatre ans plus tard, laissant toutes seules la petite Liliane et sa femme. Revenue à Trigny sur la place de la fontaine, Liliane déménage sur Reims en 1947, lors du remariage de sa maman. Et le destin la ramène dans son village. Marcel Petitfrère, alors maire de Trigny, célèbre le mariage de Liliane avec Milutin Teschitsch, le 8 mars 1952. Prisonnier de guerre yougoslave, Milutin est exilé en France, sans famille. Installé à Trigny comme maréchal-ferrant, il ferre les chevaux des vignerons dans sa petite rue de l’église. Les anneaux d’attache demeurent, encore aujourd’hui, les témoins de ce passé. La forge se trouve dans leur cour. De son côté, Liliane travaille dans les vignes et vend des bouteilles de gaz. Elle met au monde, dans sa maison, ses trois enfants : une petite fille mort-née en 1953, Alain en 1955 et Philippe en 1962. Liliane est l’heureuse grand-mère de trois petits-enfants et l’arrière-grand-mère de six arrière-petits-enfants. Malheureusement, elle devient veuve en 1993 et perd son fils Alain en 2006.

« Jeune, ma vie est triste. Mon papa me manque, même encore maintenant, à 88 ans. Je vais à l’école de Trigny. Je suis la « chouchoute » du maître d’alors, monsieur Hutinet. Très sévère, il nous interdit de bouger et tient scrupuleusement un cahier de punitions. Sur le tableau, il note du côté gauche, les punitions en plus à rajouter, et du côté droit celles en moins à déduire, suivies des initiales de chaque élève (LSA pour moi). Par exemple, si nous écoutons bien la leçon, nous bénéficions de quatre punitions de moins. En écrivant une dictée sans faute, c’est huit punitions de moins, tandis qu’une belle rédaction vaut pour seize punitions de moins. Tous les dimanches, je vais à la messe de l’abbé Pata, vêtu de sa soutane noire. Je fais ma communion en mai 1941. Un jour, juste avant de me rendre à l’église, je mange une cerise. La punition est immédiate : je n’ai pas le droit de communier. Nous achetons toutes nos courses au village. Nous prenons notre pain chez madame Roseaux et la viande chez le boucher, monsieur Laplaige. Il tue ses bêtes discrètement à l’arrière de sa

Suite de notre série « Paroles de Trigniciens » par Marie-Agnes de Francqueville qui vous propose de découvrir le portrait d’habitants de Trigny. Ils nous livrent leur regard sur leur village, sur notre village.Aujourd’hui : Liliane Teschitsch, née à Trigny il y a 88 ans.

P a r o l e s d e

TRIGNICIENS

Écho de Trigny | janvier 2018 | 17

entre nous

Établissements Goulet-Turpin situés rue de la Chapelle, carte postale, non datée, archives municipales

boutique ; il vaut mieux se « planquer » pour ne pas le déranger. À l’époque, trois épiceries cohabitent : le comptoir français dans la rue de Marzelle, le Goulet-Turpin et le coopérateur situés rue de la Chapelle. Le café est tenu par madame Genson. Fille unique, je suis inséparable de ma copine Odette Blin. Je joue chez elle, rue des Lombards, avec sa tribu de dix frères et sœurs. »

Pendant la guerre, Liliane et sa maman hébergent un soldat allemand. Il s’appelle Henké. Très sympathique, il leur fait écouter la radio française et dépose des boules de pain sur le rebord de la fenêtre. À sa mort, Liliane éprouve de la peine. Tout un régiment germanique loge au château de la Morinerie du village. Dès la nuit tombée, les Trigniciens se calfeutrent derrière les carreaux bleus et les volets fermés. C’est le couvre-feu. Des bombes détruisent le quartier du cimetière et deux maisons de la rue des Lombards. Après la guerre, les Américains débarquent à Trigny. Ils ne font guère attention avec leurs semi-remorques. Nous les guettons pour avoir des chocolats.

« Après mon mariage, je rencontre Liliane Betka. Nous nous promenons tous les jours et discutons midi et soir. Depuis sa mort, elle me manque. Je regrette le temps où l’on discutait entre villageois

dans les vignes et dans les rues, le temps où le travail manuel était fatigant, mais bien plus gai. La télé a fait du tort et a coupé du lien social. Cependant, j’essaie de participer, encore et toujours, au défilé du 11 novembre, à la fête des voisins, au repas des anciens, au nettoyage de l’église et au club du troisième âge de Saint-Thierry. Voici un poème écrit pour mes 80 ans :

J’ai 80 ans,mais plus toutes mes dents.

Je ne vois plus très clair,je porte mes verres.

Je n’entends plus trop bien,ça n’arrange rien.

Heureusement bons pieds,car j’aime bien marcher.Le dimanche pour moin’est pas signe de joie.

D’avoir la santé,c’est le plus grand bienfait. »

Texte : Marie-Agnès de FrancquevillePhoto : Grégory Divoux

EUGÈNE AUGER, UN PEINTRE À TRIGNY

18 | Écho de Trigny | janvier 2018

histoire

Célestin Eugène AUGER n’évoque plus grand-

chose de nos jours, ni à Trigny où il vécut la moitié de sa vie, ni à Reims où il y passa l’autre moitié.Il fut pourtant un dessinateur renommé et primé en son temps, notamment dans le milieu rémois où il participa à la vie artistique, fréquentant les grands mécènes de l’art, les membres de l’Académie de Reims, dont il fut nommé membre correspondant

en 1889, et ceux de la Société des Amis du Vieux Reims à laquelle il adhéra dès sa création. On fit appel à son talent de dessinateur et d’aquarelliste, d’autant plus qu’on pouvait apprécier ses créations aux expositions de peinture organisées chaque année à Reims en cette fin du 19ème et début du 20ème siècle.Une des premières aquarelles qu’il présenta au salon de 1877, fut cette vue de Trigny reproduite ci-contre [le village vue depuis l'actuelle route de Châlons-sur-Vesle]. Mais qui était Eugène Auger ?

Eugène Auger est né à Reims sous la Monarchie de Juillet, le 21 juin 1847, au 22 rue Saint Etienne dans une maison détruite lors de la Grande Guerre, située aujourd’hui en face de la place Godinot côté rue de l’Université. Son père était ferblantier lampiste, commerce qu’il avait créé peu de temps avant la naissance du jeune Eugène. Ce métier, aujourd’hui disparu, consistait à vendre et à réparer des lampes à huile, seul moyen d’éclairage à cette époque où la fée électricité n’avait pas encore pénétré dans les maisons. Son père voulait lui donner de bonnes bases pour prendre sa relève et assurer ses vieux jours. Il l’envoya suivre les cours du Petit séminaire situé rue des Augustins et de l’école préparatoire au Lycée de la rue Vauthier-le-Noir. Il fut un élève appliqué et il se passionna pour le dessin.Son biographe et ami, Ernest Kalas, le décrit comme un jeune homme petit, modeste, timide et réservé, consciencieux et obéissant, soumis à l’autorité paternelle. Autant de traits de son caractère qui persisteront et le feront apprécié de tous. Sa scolarité terminée, il lui faudra rejoindre l’atelier paternel et apprendre le métier. Celui-ci l’enverra à Paris se perfectionner dans l’art de la réparation des lampes à huile à mouvement d’horlogerie, le nec plus ultra technologique de ce qui se faisait alors en matière d’éclairage. Il en profitera pour fréquenter les musées copiant sur le vif les œuvres des maitres, et aussi pour déambuler dans Paris et ses alentours dessinant d’après nature au gré de ses promenades parisiennes, comme l’atteste plusieurs dessins datés de 1866. De retour à Reims, il reprit cette double vie qui était la sienne, ferblantier lampiste la journée, dessins et cours de dessin le soir, qu’il suivait à la Société Industrielle de Reims. Il y obtient d’ailleurs en 1867 le premier prix dans cette catégorie. Inlassablement il dessine Reims, le port du canal, la porte Dieu Lumière, la cathédrale un jour de neige, … et aussi des paysages du côté de Ville en Selve où ses parents possédaient une maisonnette. Un dessin de sa main de 1870 nous montre les prussiens installés place Godinot, juste en face de son échoppe. Premier contact avec l’ennemi de l’époque. Son père souhaitant prendre sa retraite, il est temps pour lui

de se marier. Il épousa donc le 28 février 1874 Marie Amélie Hyacinthe Corbelly, 19 ans, jeune personne de bonne éducation, excellente commerçante, aussi prévoyante et ordonnée que lui-même, pour reprendre les termes de son jeune ami Ernest Kalas. Son père lui remit les clés du commerce à cette occasion comme cela se faisait souvent, et prit sa retraite. En bon fils, il assura la reprise et un an plus tard, le 20 février 1875 naissait un fils, Henri Auguste Hyacinthe, qui fera carrière dans l’artillerie coloniale. C’est à cette époque qu’il commença à participer aux expositions annuelles de la Société des Amis des Arts de Reims. Le 30 mai 1880, son père décédait, suivi peu de temps après par la jeune sœur de celui-ci. Il changea alors radicalement de vie, quittant la ville, quittant ce métier dont le fonds de commerce sera repris par le beau-frère d’Ernest Kalas, pour aller vivre à la campagne, à Trigny. Son beau-père y avait acquis deux maisons quelques années auparavant, une rue de la Brigole, où il résidait, et une au début de la rue de l’Église, pratiquement face à la mairie, où emménagea le couple Auger [l'actuel numéro 2]. Devenu rentier à 34 ans, il vivra alors de son art, passant ses jours entre dessins et aquarelles, déplacements à Reims et aux alentours, quelques virées à Paris, et peut-être quelques séjours sur la côte comme semble l’attester une aquarelle qu’il a peinte de Saint Raphael. Ce sont certainement plusieurs milliers de dessins et centaines d’aquarelles qu’il aura réalisés, privilégiant les petits et moyens formats.

Période fructueuse où crayons et pinceaux seront ses outils de tous les jours. Période heureuse, son talent le fera connaitre par tous ceux qui le fréquenteront et lui passeront commande. Son quotidien est fait de dessins et d’aquarelles, de leçons pour les jeunes filles de la bonne société et de portraits pour cette même société, de diverses commandes d’importance passées par le monde érudit rémois. Le secrétaire de l’Académie Nationale de Reims, Henri Jadart, lui commande des dessins pour le Répertoire archéologique de l’arrondissement de Reims dès 1882. Le libraire Michaud fait appel à lui dès 1888 pour divers travaux d’illustration et l’envoie se perfectionner à Paris chez Jullian et Maurice Leloir. Le bibliophile Diancourt le fait travailler à l’illustration de livres qu’on peut admirer à la bibliothèque Carnégie. Hugues Krafft, fondateur de la Société des Amis du Vieux Reims lui commanda en 1908 une série de 33 aquarelles sur le vieux Reims. Bien d’autres lui passèrent commande. Tous, ils apprécieront sa précision dans le dessin, le soin qu’il apporte à ses travaux, sa modestie et son coté affable. Toute sa vie, il restera tel qu’il était, le succès ne le changera pas, ni la fréquentation de ce milieu rémois aisé ou savant, lui qui était originaire d’un milieu modeste.En 1885, l’Académie de Reims lui décerne une médaille d’argent pour sa participation à la publication du Répertoire Archéologique de l’arrondissement de Reims, puis une médaille d’or en 1891, pour l’ensemble du travail qu’il aura réalisé pour

La maison habitée par les Auger à gauche de la mairie, carte postale, 1910

Eugène Auger, photographie issue de la publication Le Reims d'Auger. La ville en aquarelles avant 1914, Société des Amis du Vieux Reims.

Écho de Trigny | janvier 2018 | 19"Vue de Trigny", 1911, aquarelle par E. Auger Coll. de la Société des Amis du Vieux Reims / Musée le Vergeur.

histoirel’Académie, devenant pratiquement le dessinateur de référence de l’Académie.Pour l’Exposition universelle de 1889, celle du centenaire de la révolution, qui vit la construction de la tour Eiffel, ses dessins seront réunis à ceux de 3 autres Rémois dans un album conçu pour l’occasion.Citons également toujours en 1889, un 2ème prix au concours artistique d’Epernay pour un dessin du château de Muizon.A la grande Exposition Universelle de 1900, il recevra une médaille de bronze pour ses illustrations de livres, et en 1911, c’est au tour de la Société Française d’Archéologie de lui délivrer une médaille d’argent lors de son congrès annuel qui se déroula à Reims. On fera appel à lui pour la décoration de la basilique Sainte Clotilde où on pourra admirer ce chemin de croix constitué de 14 grands panneaux cintrés en feuille de cuivre qu’il peint en grisaille colorée. Ce sera l’unique fois qu’il se livrera à un tel travail monumental.Puis viendra la guerre, l’occasion pour le couple Auger d’héberger dans les premiers mois du conflit la belle-famille de leur fils, les Bourgeois, qui fuyait Reims bombardé. Un jeune cousin, André Ragot, futur architecte de la reconstruction, sapeur-télégraphiste, cantonné avec son unité à Trigny. L’occasion de l’inviter d’autant plus que son chef loge chez les Auger. Sa guerre il la fait pinceau à la main dessinant et portraiturant sans cesse officiers et soldats. Mais cette guerre n’en finit pas. Et le 29 mai 1918, c’est le retour de la troupe allemande. Trigny est de nouveau occupé.2018 est la date anniversaire de son départ de Trigny, exode forcé et épuisant pour ce vieil homme de 71 ans très diminué. Dans leur retraite les Allemands emmènent avec eux des habitants du village dont ils ont occupé et pillé les maisons, les Auger en font partie. Trigny n’est libéré que le 2 octobre 1918,

mais ils devront attendre l’armistice pour retrouver la liberté. Ils ne reviendront pas habiter le pays, tous leurs biens ayant été sérieusement endommagés ou complètement détruits.Après la guerre, le couple s’installe chez leur fils à la Rochelle en 1919 puis en 1920 à Saint Maurice près de Vincennes, lorsqu’Henri Auger y prendra un commandement. C’est là qu’Eugène Auger s’éteindra le 28 janvier 1922 à l’âge de 74 ans. Il sera inhumé à Reims le 1er février au cimetière du Nord dans la concession où reposaient ses parents et beaux-parents, et où le rejoindra sa femme le 13 novembre 1941, presque 20 ans plus tard.On cherchera vainement la tombe, celle-ci n’existe plus aujourd’hui.Aujourd’hui, il est possible de consulter à la bibliothèque Carnégie et au musée Le Vergeur de Reims, des dessins, aquarelles et livres illustrés par Eugène Auger. On trouvera également dans le site Gallica de la BnF, des documents faisant référence à « Eugène Auger », notamment les travaux de l’Académie Nationale de Reims et la biographie d’Eugène Auger lu à l’occasion de son décès, par son ami Ernest Kalas, lors de la séance de l’Académie du 24 février 1922.

Ce portrait d'Eugène Auger a été proposé à l'Echo de Trigny et rédigé par Mme Brigitte Froissart et M. Jean-Louis Jaloux, lointains cousins du peintre. Ils ont pu approcher le passé de leur parent éloigné, lors des commémorations du 11 novembre dernier. En effet le grand père de Mme Froissart, André Ragot, télégraphiste pendant la première guerre mondiale, a cantonné à Trigny avec son unité pendant plus d'un an au début de la guerre, et mentionne dans ses carnets son "cousin Auger" chez qui il passe souvent. Les documents en possession à la mairie ont permis de retrouver la maison de ce cousin, dont les oeuvres sont aujourd'hui conservées au Musée le Vergeur à Reims.

PA R T I C I P E R

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ousur papier libre à déposer à la mairie.

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Paroisse du Mont d’Hor Paroisse Sainte-Thérèse des Grandes Voies

Fait le, 29.01.2018

CALENDRIER DES MESSES DOMINICALES ET FÊTESde février à avril 2018

DATE VEILLE JOURD. - 4 février 5ème dimanche ordinaire 18h30 Merfy 10h30 Cormicy

D. - 11 février 6ème dimanche ordinaire 18h30 Courcy 10h30 PouillonOnction des malades

Me. - 14 février Mercredi des cendres 19h LoivreMESSE EN FAMILLE

D. - 18 février 1er dimanche de carême 18h30 Thil10h30 Courcy Messe de l’Alliance

Eveil à la foi

D. - 25 février 2ème dimanche de carême 10h30 Hermonville

D. - 4 mars 3ème dimanche de carême 10h30 Brimont

D. - 11 mars 4ème dimanche de carême 10h30 Trigny

D. - 18 mars 5ème dimanche de carêmeC.C.F.D.

18h30 Monastère de Saint-ThierryJournée du Pardon 10h30 Loivre

L. – 19 mars Saint Joseph, époux de la Vierge Marie 11h* Monastère de Saint-Thierry

D. - 25 mars Rameauxet Passion du Seigneur 18h30 Berméricourt 10h30 Hermonville

Ma. – 27 mars Messe Chrismale 18h30 Abbatiale de Mouzon(Ardennes)

J. – 29 mars Cène du Seigneur(Séminaires) 19h Loivre

V. – 30 marsPassion et Mort du Seigneur(Eglise au Proche-Orient)Jour de jeûne et d’abstinence

19h Pouillon

S. – 31 mars Vigile Pascale 21h Cormicy

D. – 1er avril PâquesRésurrection du Seigneur 10h30 Brimont

D. – 8 avril2ème dimanche de Pâquesou de la Divine Miséricorde (Séminaires)

18h30 Chenay 10h30 Cormicy

L. – 9 avril Annonciation du Seigneur 11h* Monastère de St Thierry

D. – 15 avril 3ème dimanche de Pâques 18h30 Merfy 10h30 CourcyEveil à la foi - MESSE EN FAMILLE

D. – 22 avril 4ème dimanche de PâquesJournée des vocations

Pèlerinage au Mont Saint-Micheldu 22/04 au 24/04 11h* Monastère de St Thierry

D. – 29 avril 5ème dimanche de Pâques 10h30 Loivre

* Horaire à vérifier auprès des sœurs du Monastère de Saint-Thierry (03 26 03 10 72)

Presbytère - 2, place de l’église 51220 MERFYTél. 03 26 03 10 20

paroisse.montdhor@gmail.com