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EBB News n°1 - Octobre 2016 L’ACTU DU PROJET Lancement d’Entrepreneurship beyond borders Dès sa prise de fonction en juin 2016, l’équipe Unistra en charge d’Entrepreneurship beyond borders s’est attachée à mettre en oeuvre la communication autour du projet et à rencontrer le plus tôt possible les structures nationales ou transfrontalières identifiées comme pertinentes. Elle a également planifié les actions à mettre en place jusqu’à la fin du projet, en octobre 2018, afin de répondre aux objectifs centraux : • la promotion de l’esprit d’entreprise transfrontalier à l’Université et au-delà • l’émergence d’un réseau d’entrepreneurs interdisciplinaire, interculturel et transfrontalier • la capitalisation autour des bonnes pratiques existantes à l’international • la sensibilisation et la veille à l’esprit d’entreprise dans sa dimension internationale. Parmi les premières réalisations, on notera notamment la tenue d’un séminaire international les 29 et 30 septembre derniers autour de la question : « Comment développer un esprit d’entreprise dans sa dimension internationale au sein et autour de l’Université ? ». Une communication qui se met en place... Les premiers outils et supports de communication d’Entrepreneurship beyond borders prennent forme autour d’une identité visuelle qui évoque l’idée de lancement dans l’aventure entrepreneuriale : • le logo d’Entrepreneurship beyond borders : la fusée symbolise le dépassement des frontières et des barrières quelles qu’elles soient : géographiques, culturelles etc. • un dépliant personnalisé pour chacun des 8 partenaires, présentant d’une part Entrepreneurship beyond borders dans sa globalité et d’autre part la structure partenaire et sa contribution au projet • notre site internet trilingue (FR-DE-EN) • nos réseaux sociaux : Facebook, Twitter , Xing, Youtube • des roll-up et des affiches qui nous accompagnent sur nos événements Séminaire international autour de l’entrepreneuriat Les 29 et 30 septembre derniers, Entrepreneurship beyond borders organisait à Strasbourg dans les locaux de l’INET le séminaire international de réflexion « Comment développer un esprit d’entreprise dans sa dimension internationale au sein et autour de l’Université ? ». Issus de 5 pays européens, les participants ont échangé sur les méthodes utilisées pour promouvoir l’entrepreneuriat dans les universités, les facteurs de succès ou barrières au développement de l’entrepreneuriat international et le rôle des universités dans l’écosystème entrepreneurial. Une réflexion sur les critères d’évaluation des politiques publiques mises en place en soutien de l’entrepreneuriat a également été menée. Plus d’infos sur notre site internet. Permanence d’accueil de Start Hop Etudiants, vous avez envie de créer votre entreprise en Allemagne ou de développer une activité franco-allemande, vous avez plein d’idées mais vous ne savez pas par où commencer : Est-ce que mon idée est bonne? Quels statuts choisir ? Quels financements ? Comment se développer en Allemagne, à l’international ? Qui peut m’aider ? Vous avez envie de répondre à toutes ces questions, alors n’hésitez pas, téléphonez au 06 62 60 19 62 et prenez rendez-vous. Dans le cadre du projet «Entrepreneurship beyond borders» un consultant vous accueille au sein de votre université et peut répondre à vos questions. Vous êtes reçus tous les jeudis matin. L’équipe Unistra : Jérémie Bontinck, Anne Rouessard, Alison Garnier-Rivers et Irene Iervolino (de g. à d.)

L’ACTU DU PROJET - entrepreneurship.unistra.frentrepreneurship.unistra.fr/uploads/media/EBB_News_1.pdf · Les notions d’innovation, de transfert et d’entrepreneuriat se trouvaient

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EBB News n°1 - Octobre 2016

L’ACTU DU PROJET

Lancement d’Entrepreneurship beyond borders

Dès sa prise de fonction en juin 2016, l’équipe Unistra en charge d’Entrepreneurship beyond borders s’est attachée à mettre en oeuvre la communication autour du projet et à rencontrer le plus tôt possible les structures nationales ou transfrontalières identifiées comme pertinentes. Elle a également planifié les actions à mettre en place jusqu’à la fin du projet, en octobre 2018, afin de répondre aux objectifs centraux : • la promotion de l’esprit d’entreprise transfrontalier à l’Université et au-delà• l’émergence d’un réseau d’entrepreneurs interdisciplinaire, interculturel et transfrontalier• la capitalisation autour des bonnes pratiques existantes à l’international• la sensibilisation et la veille à l’esprit d’entreprise dans sa dimension internationale.Parmi les premières réalisations, on notera notamment la tenue d’un séminaire international les 29 et 30 septembre derniers autour de la question : « Comment développer un esprit d’entreprise dans sa dimension internationale au sein et autour de l’Université ? ».

Une communication qui se met en place...

Les premiers outils et supports de communication d’Entrepreneurship beyond borders prennent forme autour d’une identité visuelle qui évoque l’idée de lancement dans l’aventure entrepreneuriale :• le logo d’Entrepreneurship beyond borders : la fusée symbolise le dépassement des frontières et des barrières quelles qu’elles soient : géographiques, culturelles etc.• un dépliant personnalisé pour chacun des 8 partenaires, présentant d’une part Entrepreneurship beyond borders dans sa globalité et d’autre part la structure partenaire et sa contribution au projet• notre site internet trilingue (FR-DE-EN)• nos réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Xing, Youtube • des roll-up et des affiches qui nous accompagnent sur nos événements

Séminaire international autour de l’entrepreneuriat

Les 29 et 30 septembre derniers, Entrepreneurship beyond borders organisait à Strasbourg dans les locaux de l’INET le séminaire international de réflexion « Comment développer un esprit d’entreprise dans sa dimension internationale au sein et autour de l’Université ? ».Issus de 5 pays européens, les participants ont échangé sur les méthodes utilisées pour promouvoir l’entrepreneuriat dans les universités, les facteurs de succès ou barrières au développement de l’entrepreneuriat international et le rôle des universités dans l’écosystème entrepreneurial. Une réflexion sur les critères d’évaluation des politiques publiques mises en place en soutien de l’entrepreneuriat a également été menée.Plus d’infos sur notre site internet.

Permanence d’accueil de Start Hop

Etudiants, vous avez envie de créer votre entreprise en Allemagne ou de développer une activité franco-allemande, vous avez plein d’idées mais vous ne savez pas par où commencer : Est-ce que mon idée est bonne? Quels statuts choisir ? Quels financements ? Comment se développer en Allemagne, à l’international ? Qui peut m’aider ? Vous avez envie de répondre à toutes ces questions, alors n’hésitez pas, téléphonez au 06 62 60 19 62 et prenez rendez-vous. Dans le cadre du projet «Entrepreneurship beyond borders» un consultant vous accueille au sein de votre université et peut répondre à vos questions. Vous êtes reçus tous les jeudis matin.

L’équipe Unistra : Jérémie Bontinck, Anne Rouessard, Alison Garnier-Rivers et Irene Iervolino (de g. à d.)

FOCUS SUR L’UNISTRADans chaque numéro d’EBB News, nous vous présenterons l’un des 8 partenaires du projet Entrepreneurship beyond borders. Pour ce premier numéro, nous commençons donc avec le porteur du projet : l’Université de Strasbourg. Le Vice-président Partenariats avec les entreprises, Jean-Marc Jeltsch, nous présente donc l’action de l’Université en faveur de l’entrepreneuriat ainsi que la genèse et les axes déployés pour le projet.

Entrepreneurship beyond borders (EBB) : Bonjour et merci de nous accorder cet entretien. Pour commencer, pouvez-vous nous présenter les actions menées par l’Université en soutien de l’entrepreneuriat, et notamment de l’entrepreneuriat étudiant?

Jean-Marc Jeltsch (JMJ) : Depuis 2010, l’Université souhaite permettre à tous les étudiants d’exprimer leur volonté d’entreprendre et accompagner ceux et celles qui se lancent dans la création d’entreprise par l’intermédiaire d’ETENA (ETudiants ENtrepreneurs en Alsace). D’abord labellisé Pôle de l’Entrepreneuriat Etudiants (PEE) en 2010, ETENA a franchi en 2014 une nouvelle étape en étant lauréat de l’appel à projet « Pôle Etudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat »

(PEPITE). Les notions d’innovation, de transfert et d’entrepreneuriat se trouvaient ainsi judicieusement rassemblées en résonnance aux deux missions premières de l’enseignement supérieur, formation et recherche.Un parcours dédié à celles et ceux qui s’engagent dans la création d’entreprises répond aux exigences d’obtention du diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur (D2E). De plus, depuis janvier 2015, le comité d’engagement PEPITE-ETENA encadre l’attribution du statut étudiant-entrepreneur accessible aux étudiant(e)s et jeunes diplômé(e)s de moins de 28 ans ayant un projet d’entreprise de qualité.Depuis cette date, 79 étudiants ont reçu le statut d’étudiant-entrepreneur sur un total de 88 candidatures.De nombreuses opportunités en termes de concours, de simples présentations, de forums et autres salons facilitent les contacts pour transformer l’ébauche en une véritable entreprise pérenne. Il est question de start-up, de jeune entreprise innovante, d’économie sociale et solidaire, de créativité, de service à la personne, … autant de nuances qui trouvent écho notamment auprès de l’incubateur régional SEMIA.

EBB: Quelle est la genèse du projet Entrepreneurship beyond borders ? Pourquoi avoir souhaité répondre à l’appel national des Investissements d’Avenir ?

JMJ : A l’été 2014, en réponse à l’appel à manifestation d’intérêt pour un futur programme des Investissements d’Avenir dénommé « Culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat », Start Hop, avec notamment le soutien de l’Université de Strasbourg et en lien avec ETENA, s’était lancé. Lorsque l’appel à candidature et les conditions associées ont été publiés le 22 décembre 2014, les points critiques pour élaborer une réponse pouvant intéresser le jury et remporter un succès furent analysés. Suite au comité directeur d’ETENA du 26 janvier quelques personnes impliquées dans cette démarche ont opté pour confier le portage sous égide de l’Unistra. Le lendemain, suite à ma sollicitation pour monter le projet, l’accord unanime du bureau de direction de l’Unistra fut donné. D’arrache-pied, le document pour candidater a été construit par une petite escouade en mode commando, pour être déposé un mois plus tard, et dans les délais impartis par le Commissariat Général aux Investissements, soit le 27 février 2015. Le moteur de notre action et de notre engagement a été, et reste, l’ouverture à l’international de la thématique de l’appel à projet. Le socle de la réflexion et des actions est de comprendre et déployer les bonnes pratiques de cette culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat sur le territoire transfrontalier du Rhin supérieur, territoire d’Eucor. Ceci est une première vraie spécificité du projet, ce partage avec nos voisins allemands et suisses. Conscients à ce moment-là des enjeux de la réorganisation des régions en France en application imminente de la loi NOTRE, nous avons proposé une vision et un mouvement d’élargissement tout au

long de la ligne frontalière de la Région Grand Est, ajoutant ainsi le Luxembourg et la Belgique à la diversité des sensibilités sur notre thème, touchant ainsi 5 pays. Cette seconde spécificité du projet a également intéressé le jury qui l’a sélectionné conjointement aux 17 autres lauréats en mai 2015. Ce projet, mobilisant 8 entités partenaires, et qui est situé hors du périmètre de l’initiative d’excellence de l’Unistra, représente un effort consolidé de 2 millions d’euros sur 3 ans. Etre lauréat nous apporte 50 % du montant en financement de l’Etat, qui en a confié la responsabilité et le suivi à la Caisse des dépôts. Après quelques mois de montée en charge du projet, un premier cap a été franchi et nous permet désormais de le déployer sous son identité affirmée « Entrepreneurship beyond borders ».

EBB: Pourriez-vous nous décrire un peu plus en détail les actions du projet ?

JMJ : Grâce à l’apport de l’ensemble des partenaires, nous avons prévu un champ relativement large d’actions. Le projet se divise selon les 6 axes suivants : capitalisation autour de bonnes pratiques existantes, mise en synergie des écosystèmes transfrontaliers d’accompagnement à la création d’entreprises, création d’un espace de co-working transfrontalier, attraction de talents internationaux, création de formations transfrontalières et sensibilisation à l’esprit d’entreprise dans sa dimension internationale.L’action de l’Université se fait principalement par l’intermédiaire de l’équipe dédiée au projet. Elle a, par exemple, pour mission d’organiser des tables rondes d’échanges et de réflexions avec des experts internationaux, de réaliser une veille sur le thème de l’entrepreneuriat international, ou encore de développer des outils au service des créateurs d’entreprises. De plus, l’équipe s’occupe de la gestion administrative et financière du projet et s’assure de la coordination entre l’ensemble des partenaires, qui réalisent d’autres actions telles que l’animation d’un espace de co-working transfrontalier ou l’organisation de Summer Schools.Comme indiqué en réponse à la question précédente, l’objectif final est de pouvoir étendre le projet à l’ensemble du territoire frontalier de la région Grand Est à l’horizon 2018.

Fiche d’identité de l’Unistra• Près de 50 000 étudiants accueillis chaque année• 20% d’étudiants étrangers et 150 nationalités représentées• 4 800 enseignants chercheurs et personnels• 37 unités de formations et recherches• 79 unités de recherche• 116 associations étudiantes• 10 juniors entreprises• 79 étudiants entrepreneurs depuis le 1er janvier 2015• Implication dans de nombreux partenariats dont Eucor - Le

Campus européen et la LERU (Ligue des universités euro-péennes de recherches)

FACE À FACE AVEC... MARC TEMPEZ

Entrepreneurship beyond borders (EBB) : Bonjour et merci de nous accorder cet entretien. Pour commencer, pourriez-vous nous faire un descriptif rapide de l’activité de votre entreprise ?

Marc Tempez (MT) : Perspektiv est un cabinet de recrutement spécialisé dans le franco-allemand. Notre mission est de mettre en relation des entreprises qui recherchent des profils maîtrisant le français ou l’allemand avec les candidats correspondants. Nous travaillons en majorité avec des entreprises qui sont basées en Allemagne mais également avec des clients en France. Il nous arrive exceptionnellement d’avoir aussi des entreprises d’autres nationalités.

La demande commune de ces entreprises se retrouve donc dans leur recherche de profils franco-allemands. Nous parlons ici aussi bien de commerciaux, d’assistants trilingues ou d’ingénieurs par exemple.

EBB : Et quelle est l’histoire de Perspektiv ?

MT : Perspektiv a été créé le 12 septembre 2014 à Rennes avec cette idée de pouvoir faciliter le recrutement des entreprises françaises qui sont implantées en Allemagne ou en Autriche dans le cadre du programme VIE (Volontariat International en Entreprise). Notre activité et notre cible se sont ensuite progressivement élargies avec l’entrée de nouveaux types de contrats recherchés par les entreprises clientes tels que les CDI, des contrats sur lesquels nous n’étions pas forcément spécialisés mais qui représentent désormais la majorité de notre chiffre d’affaires.Après Rennes, le cabinet s’est rapproché de l’Allemagne avec un bureau à Strasbourg dans un environnement totalement transfrontalier puisque nous étions hébergés au KiosK.Pour finir, grâce à un projet de collaboration et de volontariat avec l’association Emploi Allemagne, Perspektiv a eu l’opportunité de partir à Francfort-sur-le-Main en continuant son activité de cabinet de recrutement tout en ajoutant une casquette de bénévole pour la reprise de l’activité d’Emploi Allemagne.Ce nouvel élan a débuté en janvier 2016 et le premier bénéfice de ce nouveau partenariat a été l’arrivée de mon associé Alexandre Cosmao, qui suivait déjà le projet depuis le départ mais qui n’avait jusqu’alors pas pu rejoindre Perspektiv.Nous sommes arrivés en Allemagne avec une structure française installée en France puis nous avons eu une adresse à Francfort avant de finalement créer une «Gesellschaft bürgerlichen Rechts» (GbR).

EBB : Avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de votre passage de Strasbourg à Frankfurt?

MT : Non, pas particulièrement, j’avais bien préparé mon arrivée en Allemagne. Ma difficulté principale a été de me refaire un réseau sur place, ce qui se passe dès que l’on change de lieu. Cela s’était très bien passé à Strasbourg, cela a été un peu plus difficile à Frankfurt.

EBB : Vous nous avez expliqué que Perspektiv a d’abord débuté son activité en se spécialisant sur les contrats VIE. Comment vous est venue cette idée de travailler sur les VIE ?

MT : De mon expérience personnelle en tant que VIE pendant 2 ans en Autriche. Je parlais déjà allemand, je ne connaissais rien de l’Autriche à proprement parler mais j’avais déjà vécu en Allemagne pendant 6 mois en Erasmus. Je me suis pris une claque en arrivant là-bas. En Autriche, on ne parle pas allemand, on parle autrichien. C’est de l’allemand mais avec des dialectes qu’il faut nécessairement

prendre en compte. De plus, je n’avais pas du tout mis dans la balance tous les aspects culturels. Lorsque j’ai fait un point sur ma situation et que j’ai compris que je n’étais pas le seul dans cette situation, j’ai constaté qu’il y avait un manque de préparation pour les VIE. C’était donc le premier point de départ.Le second point était que mon entreprise d’accueil cherchait depuis au moins 8 mois à recruter un VIE et ils n’avaient reçu que 3 candidatures pour lesquelles les candidats ne maîtrisaient absolument pas l’allemand. Les entreprises françaises avaient visiblement des difficultés pour le recrutement de collaborateurs pour l’étranger, et plus particulièrement pour les pays germanophones. L’Allemagne et l’Autriche ne sont pas des pays qui attirent les jeunes.La création du cabinet est donc venue de ce constat que les entreprises françaises avaient besoin d’un interlocuteur qui puisse leur présenter des personnes ayant le bon profil pour des missions de VIE en Allemagne ou en Autriche. Cet interlocuteur devait également former ces personnes à leur entrée sur les marchés locaux. Aujourd’hui, le programme VIE ne fait plus partie de la majorité de notre chiffre d’affaires mais nous tenons à le conserver dans la mesure où nous sommes partis de là et que c’est cela qui fait notre histoire.

EBB : Vous proposiez donc en plus du recrutement des formations pour préparer les personnes aux marchés allemand et autrichiens…

MT : Exactement. La personne avait beau parler allemand, ce n’est pas pour autant qu’elle était prête à travailler sur le marché allemand ou autrichien. Ce sont deux choses qui sont totalement différentes et qu’il faut dissocier pour comprendre l’enjeu d’une intégration avec les acteurs locaux.

EBB : Avez-vous toujours ce volet formation pour les autres types de contrats sur lesquels vous travaillez ?

MT : Oui, nous l’avons encore maintenant. Nous le proposons aux entreprises si elles le souhaitent et s’il y a un réel besoin. On s’aligne sur ce que souhaitent les entreprises. Certaines entreprises ne comprennent pas l’enjeu de ce type de recrutement. Mais la partie formation fait toujours partie de notre réflexion, de notre projet d’entreprise.

EBB : Revenons sur votre parcours d’entrepreneur et notamment, puisque c’est un des partenaires du projet Entrepreneurship beyond borders, sur votre passage par le KiosK office. Comment avez-vous découvert le KiosK et qu’est-ce que votre passage vous a apporté, outre cette intégration dans un environnement franco-allemand ?

MT : KiosK office m’a permis de m’organiser, de me stabiliser et de réellement lancer l’activité. Jusqu’à ce que j’y aille, je travaillais presque en « amateurisme » puisque je travaillais de ma chambre chez mes parents.Je suis allé au KiosK car je souhaitais me stabiliser, moi personnellement mais aussi car j’avais besoin de prendre un stagiaire et je ne me voyais pas lui dire de venir travailler chez moi. De plus, après être revenu chez mes parents suite à mon VIE en Autriche, j’avais besoin, de nouveau, de voler de mes propres ailes.

Pour ce premier «Face à Face avec...», Entrepreneurship beyond borders s’est entretenu avec Marc Tempez, fondateur de Perspektiv et partenaire actif de la reprise d’activité de l’association Emploi Allemagne et du jobboard du même nom www.emploi-allemagne.de. Il partage avec nous son parcours d’entrepreneur, et notamment son passage au KiosK Office, espace de co-working franco-allemand.

«Mes quatre points-clés pour l’entrepreneuriat: le travail, la persévérance, une connaissance précise de ses forces / faiblesses et l’ouverture»

C’est donc ce que j’ai fait en trouvant le KiosK grâce à une recherche sur internet. Strasbourg était, de plus, une ville que je ciblais. D’une part, je connaissais un peu la ville et je m’y sentais bien mais j’avais également des clients qui étaient à Kehl. Le choix était donc logique et s’est fait très rapidement.Lorsque je suis arrivé au KiosK, j’ai tout de suite eu des contacts très chaleureux et un soutien de tous les instants. Je suis arrivé au sein d’une nouvelle famille, je me suis stabilisé et j’avais enfin un bureau. J’allais au bureau le matin, je rentrais chez moi le soir. Cela peut paraître futile mais cela fait vraiment une grosse différence par rapport à la période où je travaillais de chez moi. De plus, je me faisais un nouveau réseau en local à Strasbourg et un réseau franco-allemand avec notamment l’antenne du KiosK à Offenburg.

Enfin, cela m’a permis d’assister à de nombreux ateliers sur la découverte du marché allemand. Ils m’apportaient à chaque fois un plus dans mes connaissances. Les thématiques étaient très variées mais elle traitaient à chaque fois de l’environnement franco-allemand (ex : se faire un profil XING, comment se développer en Allemagne, comment créer sa marque, comment déposer toutes les propriétés etc.). J’ai également pu en apprendre beaucoup sur l’entrepreneuriat.

EBB : Pour finir, auriez-vous des conseils à donner à de futurs entrepreneurs souhaitant se lancer dans une activité franco-allemande ou une activité en Allemagne ?

MT : Le premier conseil, c’est avant tout de savoir que le succès d’une aventure entrepreneuriale ne viendra jamais des autres. Il faut se donner à 100% dans cette nouvelle vie qui commence.

Cela implique de faire de nombreux choix, notamment des choix personnels et sentimentaux. Il faut donc y être préparé.Le deuxième conseil est d’avoir conscience que même si l’on entend beaucoup parler d’aides financières ou de levées de fonds relativement exceptionnelles pour des start-ups, cela n’arrive pas à tous les entrepreneurs. Mon troisième conseil découle donc de là. Le plus important avant d’aller chercher des fonds ou de passer du temps à demander des aides financières est tout simplement de travailler et mettre en œuvre son projet pour savoir si son business model fonctionne. Il faut pour cela étudier son marché, écouter les besoins du client et faire ses premières ventes. En d’autres termes, il faut confronter la théorie à la réalité du terrain.Mon dernier conseil est de persévérer et de se recentrer sur ce que l’on sait faire, c’est-à-dire qu’il faut savoir être honnête avec soi-même. On ne peut pas tout faire : il faut donc savoir dire non à des clients si on ne sait pas faire.Voici mes quatre points-clés pour l’entrepreneuriat : le travail, le courage et la persévérance, une connaissance précise de ses forces / faiblesses et enfin, être ouvert à toutes les opportunités (opportunités de clientèle comme d’apprentissage).

Nous remercions une fois encore Marc Tempez pour le temps qu’il nous a accordé pour répondre à nos questions.

PerspektivNiddasstraße 74,

D-60329 Frankfurt am Main@: [email protected]

www.perspektiv.fr

Vous souhaitez vous aussi développer une entreprise transfrontalière et profiter d’un espace de travail franco-allemand? Contactez le KiosK office, partenaire du projet Entrepreneurship beyond borders :

20, avenue du Neuhof67100 Strasbourg

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ContactEntrepreneurship beyond bordersUniversité de StrasbourgService de la Valorisation,Institut Le Bel4, rue Blaise PascalF - 67081 Strasbourg cedexentrepreneurship.unistra.fr@ : [email protected]

Prochain numéro : janvier 2017