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Alerte plus Hiver 2007 15 L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant la pratique de toutes les activités aquatiques. Que ce soit pour la consommation ou les loisirs, l’excellence de sa qualité demeure toujours un défi.

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Alerte plus Hiver 2007 15

L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale etvégétale. Elle est l’élément permettant la pratique detoutes les activités aquatiques. Que ce soit pour la consommation ou les loisirs, l’excellence de sa qualitédemeure toujours un défi.

Page 2: L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale ...€¦ · L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant

Cette étude n’aura eu aucun impact. La situation a bien mis une

pression sur le système, mais les grandes lignes du nouveau

règlement étaient connues depuis longtemps. En fait, c’est en

octobre 2002, lors du colloque de l’Association des responsables

aquatiques du Québec (ARAQ), que nous avons appris qu’un groupe

interministériel avait été créé pour modifier en profondeur la réglemen-

tation. Dr Claudine Christin, qui présente alors une conférence sur les

différentes maladies liées au milieu aquatique, nous explique que le

« Centers for Disease Control and Prevention (CDC) », une agence

américaine, servira de base de comparaison pour déterminer les

mesures à prendre lors d’accidents vomitifs et fécaux. On comprend

que des intervenants pensent déjà à apporter des modifications au

Q-2,r.17.

Le leadership de ce dossier relève du ministère de l’Environnement

durable et des parcs, mais le ministère de la Santé et des services

sociaux (MSSS) et la Régie du bâtiment sont également invités à cette

table de concertation. C’est d’ailleurs en grande partie grâce aux

recommandations du MSSS que le dossier prend forme. Quelques

intervenants du milieu aquatique sont également impliqués, dont

Luc Turbide et moi-même de l’ARAQ. C’est en mars 2003 que débutent

officiellement les discussions du comité qui a pour objectif de revoir

entièrement le règlement. Ce travail aboutira à une consultation

publique en novembre 2005, qui porte à croire que le nouveau

règlement pourrait être adopté pour l’été 2006. Mais beaucoup de

travail reste à faire et, en bout de piste, ce n’est que la partie liée à la

« qualité de l’eau » du règlement qui sera mise à jour. Les autres parties

sont mises de côté ou présentées dans un guide de bonne pratique qui

accompagne le règlement. La médiatisation estivale 2006 n’a donc pas

amorcé ce projet qui était pratiquement complété lorsque les

événements se sont produits.

Le nouveau règlement en brefLa grande différence avec l’ancien règlement, si l’on fait abstraction de

l’abrogation de tous les éléments liés au bâtiment, est l’approche liée à

l’obligation d’un résultat. Dans l’ancien règlement, on demandait que

l’eau soit de grande qualité et on spécifiait les moyens pour y arriver. En

janvier 2007, on demande toujours une eau de qualité, mais les moyens

pour obtenir ces résultats ne sont pas précisés. Les exploitants devront

prendre les mesures nécessaires pour respecter les normes ou fermer

le bassin si les normes ne sont pas respectées. Ces mesures peuvent

prendre différentes formes et peuvent aller d’une amélioration au sys-

tème de filtration ou de désinfection à une obligation de diminuer la

fréquentation, ou encore une campagne de sensibilisation publique sur

l’importance de prendre une douche savonneuse avant de se baigner.

En fait, il n’y a plus de moyens normatifs. Les exploitants devront être

créatifs et trouver des solutions liées à leurs problèmes s’ils en ont. Ainsi,

une piscine avec un très faible taux de recirculation, un système de

filtration désuet et un système de désinfection minimal pourrait très bien

répondre aux normes si la fréquentation est très faible.

Voici les grandes lignes des différents changements :1. Abrogation de toutes les clauses techniques relatives à la

construction et aux installations sanitaires

2. Précisions sur le champ d’application pour éliminer toute

ambiguïté dans l’interprétation du règlement et inclure tout

nouveau type de bassin comme les spas et les parcs

aquatiques (articles 2 et 3)

3. Mise à jour des normes sur la qualité de l’eau (articles 5 et 6)

4. Ajout du contrôle microbiologique de l’eau par l’exploitant

(articles 9, 10 et 11)

5. Recours à des solutions différentes pour la gestion des

situations de non-conformité (articles 15 et 16)

6. Modifications relatives à la tenue du registre (articles 21 et 22)

Dans quels cas la piscine devra-elle être fermée?Cette question est pertinente, particulièrement pour les sauveteurs, qui

seront les premiers intervenants dans certaines de ces situations; voici

donc les situations ou l’exploitant doit interdire l’accès au bassin :

• défaillance du système de traitement ou panne d’infrastructure

• présence de bactéries en concentration supérieure aux normes

fixées lors du deuxième prélèvement

• présence de chlore résiduel libre au-delà de 5,0 mg/l

• accident vomitif ou fécal

• présence de chloramines au-delà de 1,0 mg/l durant plus de

24 heures

• présence de chlore résiduel libre inférieur à 0,3 mg/l ou de

brome résiduel total inférieur à 0,6 mg/l

• présence de turbidité supérieure à 5 UTN (À 5 UNT, on ne voit

plus le rond noir depuis longtemps, la piscine est donc fermée.) ◆

Est-ce que le reportage présenté dans

les médias à l’été 2006 a eu un impact

sur la règlementation?

Alerte plus Hiver 200716

par Eric Leuenberger [email protected]

Page 3: L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale ...€¦ · L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant

Le personnel d’une installation aquatique doit prendre des mesures

du niveau de désinfectant-oxydant (chlore) et de pH régulièrement.

Lorsque le pH et le niveau de chlore sont bien contrôlés, les risques

de maladies liées à la prolifération des microorganismes sont limités.

Les baigneurs peuvent alors profiter d‘une eau de baignade sécuritaire.

Le niveau de chlore doit se situer entre 0,8 et 2,0 ppm dans une piscine

intérieure. Il faut prendre des tests régulièrement et les inclure dans la

routine, car plusieurs facteurs réduisent le niveau de chlore dans une

piscine. Par exemple, la température de l’eau, le soleil, le nombre de

baigneurs et la saleté peuvent l’affecter. Il est aussi important de mesu-

rer le niveau de pH, car ce dernier affecte l’efficacité du chlore. En effet,

le pouvoir désinfectant du chlore varie en fonction du pH dans la piscine :

plus l’eau est acide (pH bas), plus le chlore est efficace; dans une eau

fortement alcaline (pH élevé), le pouvoir désinfectant du chlore devien-

dra moindre. Pour cette raison et pour le confort des usagers, il est

recommandé de viser un niveau de pH entre 7,2 et 7,4 sans dépasser

7,8 lorsque le chlore est utilisé comme désinfectant et oxydant.

Afin d’obtenir une bonne représentation du niveau de chlore et de pH

dans la piscine, il faut échantillonner l’eau en vue d’obtenir une valeur

des plus représentatives. Certains systèmes de filtration permettent de

recueillir un échantillon juste avant le système de traitement de la

piscine et provenant des écumoires et des drains de fond. Si vous

n’avez pas accès à ce type d’échantillonnage, nous recommandons

d’effectuer le test provenant d’échantillons de plusieurs endroits de la

piscine. Les échantillons d’eau doivent être prélevés à une profondeur

moyenne de 30 cm. De plus, il est impératif que l’eau échantillonnée soit

recueillie loin des renvois et des écumoires. De cette façon, il sera

possible d’obtenir un échantillon qui représentera plus fidèlement les

paramètres du bassin.

La réglementation exige l’utilisation des comprimés de DPD pour

évaluer le niveau de chlore. Aussi, certains contrôleurs automatiques

mesurent le potentiel d’oxydoréduction de l’eau (ORP) par une

électrode, ce qui donne une indication du pouvoir oxydant de l’eau et

par le fait même du niveau de chlore. Le niveau de pH peut être mesuré

par le phénol rouge via une évaluation colorimétrique ou par les

électrodes d’une manière électronique.

Notons que toute mesure présente ses limites. La méthode d’évaluation

colorimétrique peut devenir inadéquate si les éprouvettes d’échantillon-

nage ou le comparateur de couleur sont sales, les comprimés exprimés

ou brisés, les comprimés entreposés à la chaleur et l’humidité; les

lectures seront alors erronées. Il est donc important de s’assurer que

notre matériel est en parfait état. Notons que les électrodes doivent être

calibrées régulièrement afin d’obtenir des niveaux de lecture optimaux.

Il existe aussi sur le marché des photomètres qui effectuent des lectures

colorimétriques des échantillons, évitant ainsi une interprétation

humaine de la couleur du test effectué. Ces appareils doivent toutefois

être traités avec le plus grand soin.

Notons que tous les tests d’eau doivent être colligés dans un registre qui

devra être mis à la disposition du public souhaitant être informé des

niveaux de chlore et de pH de même que de la qualité de l’entretien de

l’eau de votre piscine. Il est important d’aviser immédiatement les

responsables de la piscine de tout écart aux niveaux de désinfectant-

oxydant (chlore) et de pH qui sont ciblés.

Même lorsque les niveaux de chlore et de pH sont optimaux dans une

piscine, le temps requis pour mettre hors d’état de nuire les micro-

organismes qui peuvent causer des maladies varie d’un micro-orga-

nisme à l’autre. Pour permettre une meilleure action du désinfectant et

de l’oxydant, nous recommandons entre autres aux usagers de prendre

une douche avant la baignade, d’éviter la baignade lorsqu’ils sont

malades, de ne pas avaler l’eau de la piscine et de bien se laver les

mains avec du savon après être allés à la toilette.

Nous recommandons à tous les surveillants-sauveteurs qui doivent

traiter l’eau de piscine de suivre une formation complémentaire.

La Société de sauvetage, via son programme de perfectionnement,

offre des formations permettant d’outiller le personnel d’une installation

aquatique afin de maintenir une eau de baignade de qualité. ◆

Chlore et pH équilibré pour

une baignade en toute sécuritépar François Lépine et Luc Turbide

[email protected]

Alerte plus Hiver 2007 17

Questions et réponses

1. Quel est le niveau de chlore requis après un accident

fécal?

2. Se baigner avec la diarrhée est-il problématique?

Pourquoi?

3. Est-ce que certains germes sont résistants au chlore?

4. Quel est le niveau de sévérité des maladies transmises par

la piscine?

5. Est-ce risqué de se baigner lorsque le chlore est à 0 ppm?

Les réponses ainsi que les informations sur la nouvelle

règlementation (Q-2,r.17) sur notre site Internet

www.sauvetage.qc.ca

Page 4: L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale ...€¦ · L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant

Alerte plus Hiver 200718

0L’arrondissement LaSalle de Montréal offre à ses citoyens l’accès à

sept piscines extérieures et aux deux piscines intérieures de

l’Aquadôme. À LaSalle, depuis plus de vingt ans, la gestion des

piscines extérieures et intérieures se fait de façon déléguée.

L’été dernier, le Journal de Montréal a fait une étude sur la qualité de

l’eau dans les piscines extérieures de Montréal. Selon cette étude,

plusieurs piscines avaient des eaux de baignade non réglementaires.

Les piscines de LaSalle ont été ciblées par le reportage médiatique.

Lorsque la nouvelle est sortie au mois d’août dernier, tout le monde était

en état de choc, moi y compris. L’administration de l’arrondissement,

ayant pris connaissance des résultats de l’étude, a constaté qu’il y avait

place à l’amélioration dans nos procédures et dans les comportements

des usagers des piscines.

L’administration de l’arrondissement nous a demandé, pour les piscines

extérieures :

• d’apporter des mesures correctives appropriées pour assurer la

qualité de l'eau;

• d’afficher visiblement à l'entrée des piscines les résultats du

contrôle sur la qualité de l'eau;

• de rendre disponibles à la population les renseignements sur la

conformité des piscines publiques;• d’imposer une douche savonneuse à l'eau chaude avant

d'entrer dans l'eau de la piscine. À cet effet, nous avons convenu qu’il y aurait installation de distributeurs de savon dans les douches pour toutes les piscines.

À cette période de l’année, l’Aquadôme était fermé pour l’entretien

annuel. Même si les consignes de l’arrondissement ne s’appliquaient

qu’aux piscines extérieures et que le règlement en vigueur n’exigeait

pas toutes ces consignes, nous avons pris les mesures nécessaires

pour nous conformer à la totalité des directives. En moins de quatre

jours, nous avons fait l’achat et l’installation de distributeurs de savon

pour les douches. En collaboration avec le service des communications

de l’arrondissement, nous avons aussi réalisé la conception et l’impres-

sion de dépliants et d’affiches.

Voici les consignes inscrites dans notre dépliant sur les règles

d’hygiène à suivre :

1. Avant d’entrer dans la piscine, les baigneurs, les participants

aux cours de natation et les athlètes des clubs de natation

doivent prendre une douche savonneuse, tel que spécifié

dans le règlement du ministère de l’Environnement.

2. On doit enlever ses souliers, sandales de rue ou bottes avant

de prendre sa douche et d’aller sur le bord de la piscine.

3. Toute personne qui présente une plaie non guérie ou une

maladie de peau ne peut être admise dans la piscine.

4. Toute personne qui souffre de diarrhée ne peut être admise

dans la piscine.

5. Le port d’une couche étanche est obligatoire pour les bébés

et les personnes souffrant d’incontinence.

6. Il est interdit d’avaler l’eau du bassin.

7. Il est interdit de cracher, de se moucher ou d’uriner dans la

piscine.

8. Il est interdit de consommer des aliments ou des

breuvages (à l’exception de l’eau en bouteille incas-

sable) dans le secteur de la promenade et dans la

piscine.

9. L’allaitement est permis sur la promenade, au casse-

croûte, sur la terrasse et dans les vestiaires seulement.

10. Les poussettes et les chaises roulantes sont acceptée

sur le bord de la piscine seulement. Toutefois, les roues

doivent être nettoyées avant que l’accès ne soit permis.

11. L’accès aux animaux domestiques est interdit, à

l’exception d’un chien guide accompagnant une

personne handicapée. Il n’est évidemment pas permis à

cet animal de se baigner.

Le personnel de l’Aquadôme procédera à l’évacuation d’un

ou des bassins de baignade s’il y a le moindre doute sur la

qua-lité de l’eau ou la sécurité des usagers.

Nous sommes en mesure de constater un effort, chez certains

usagers, à suivre les consignes. Toutefois, nous devons régulièrement

répéter nos campagnes de sensibilisation pour la douche obligatoire.

Au début des sessions de cours et aux moments jugés opportuns, un

préposé à la surveillance supplémentaire rappelle aux gens de prendre

une douche savonneuse. ◆

La qualité de l’eau –

une question de règles d’hygiènepar Normand Angers

[email protected]

Les affiches « douche obligatoire »

sont installées à différents endroits à

l’Aquadôme ainsi que des distributeurs

à savon dans les douches.

Page 5: L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale ...€¦ · L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant

par Diane Thé[email protected]

Les chloramines sont issues de la réaction entre le chlore, l’eau et l’a-

zote. L’azote est libéré par le corps humain sous forme de salive, de

sueur et d’urine. Ce mélange crée les

chloramines, qui sont reconnues pour leur

côté irritant. Elles se trouvent tant dans

l’eau que dans l’air ambiant des piscines.

Le Dr Benoît Lévesque, de l’Institut natio-

nal de santé publique du Québec, a

mené une étude dans la région de

Québec : les effets respiratoires de

la natation en bassin intérieur sur

les nageurs de compétition.

Des problèmes de santé chez les

nageurs?L’étude comportait deux volets. Le

premier avait pour objectif de répertorier

les problèmes de toux, d’irritation des

yeux, d’éternuements, de sifflements,

d’irritation de la gorge, de maux de tête,

d’otites, etc. En vue d’obtenir les

renseignements nécessaires, on a

fait compléter un questionnaire à

305 nageurs de la région de

Québec, âgés entre 7 et 29 ans,

ainsi qu’à 499 joueurs de soccer

intérieur âgés entre 6 et 21 ans. Les

joueurs de soccer agissaient à titre de groupe

de comparaison, car ils pratiquent une activité

physique dans un endroit clos, soit un gymnase, lieu d’où les

chloramines sont absentes.

La compilation des questionnaires a permis de constater que les

nageurs souffraient de :

• 4 fois plus de problèmes des voies respiratoires supérieures –

fosses nasales, cavité buccale, pharynx et larynx – qui se

concrétisent par des éternuements, de l’irritation de la gorge,

etc.

• 1,5 fois plus de problèmes des voies respiratoires inférieures –

trachée, bronches et poumons;

• 4 fois plus d’otites externes et

• 12 fois plus d’irritations des yeux que les joueurs de soccer.

À première vue, ces résultats peuvent paraître alarmants; ce n’est

cependant pas le cas. Aucun de ces problèmes, bien que désagréable,

n’occasionne de problèmes de santé majeurs. Ils peuvent néanmoins

nuire de façon significative au confort des nageurs. Les résultats

obtenus par ce questionnaire annoncent tout de même une bonne

nouvelle. Les symptômes pouvant laisser présager des problèmes

d’asthme, comme la sibilance (respiration sifflante), ne sont pas plus

présents chez les nageurs que chez les joueurs de soccer.

L’asthme et les chloraminesLe deuxième volet permettait de vérifier l’effet des chloramines sur les

voies respiratoires des nageurs, et ce, toujours comparativement aux

joueurs de soccer. Ce sont 73 nageurs inscrits au programme

sport-études dans 7 piscines qui se sont soumis à quelques tests. L’un

des tests avait pour objectif de mesurer à l’entraînement la bronchocon-

striction, c'est-à-dire la diminution du diamètre des bronches. Ces

mesures ont été prises avant, ainsi que cinq et dix minutes après l’effort

permettant de vérifier l’effet de la natation.en présence de chloramines.

En plus des tests chez l’athlète, des mesures ont été effectuées dans

l’enceinte des 7 piscines afin de connaître le pH, le chlore libre et

combiné, les chloramines et divers contaminants microbiologiques

présents dans l’eau et dans l’air.

Les conclusions permettent d’affirmer que les nageurs les plus exposés

aux chloramines ont plus souffert d’irritation des yeux et de problèmes

liés aux voies respiratoires supérieures et inférieures que ceux qui

nageaient dans un environnement ayant moins de chloramines.

Cependant, aucune relation n’a été établie entre les chloramines, la

bronchoconstriction et les sibilances : les résultats obtenus sont

semblables chez les nageurs et les joueurs de soccer. Ainsi, dans le

cadre de cette étude, on n’a pas montré de relation entre la natation en

bassin intérieur et l’asthme

La natation, un sport bénéfiqueChaque sport a ses inconvénients, ses risques. Les joueurs de hockey

et de football sont plus enclins à une commotion cérébrale ou une mau-

vaise fracture. La natation en bassin intérieur peut occasionner des

effets irritants sur les yeux et les voies respiratoires, mais ses bénéfices

sont plus grands que ses inconvénients. Des nageurs de compétition

ayant participé à l’étude, un seul était fumeur et aucun n’était obèse. La

natation est bénéfique autant pour l’aspect activité physique et préven-

tion de l’obésité que pour la détente et le bien-être qu’elle procure.

Il est néanmoins indéniable que la présence de chloramines occasionne

des inconvénients lors de la pratique de la natation et des activités

aquatiques, notamment l’irritation des yeux et des effets irritants sur les

voies respiratoires qui pourraient possiblement augmenter les symp-

tômes chez des sujets prédisposés (asthmatiques, personnes atteintes

de maladies respiratoires). Pour diminuer ces symptômes, il est primor-

dial de contrôler le plus efficacement possible la présence des chlo-

ramines en les maintenant

au plus bas niveau. ◆

Chloramines :

des effets respiratoires

Alerte plus Hiver 2007 19

Page 6: L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale ...€¦ · L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant

Alerte plus Hiver 200720

Si vous manipulez des produits dangereux tels que les agents de

chloration, qu’il s’agisse de chlore liquide ou sec, vous pourriez

vous retrouver chimiste bien malgré vous. L’entretien d’une piscine

nécessite l’utilisation de différents produits chimiques comme le chlore

sec, le chlore liquide, le chlore stabilisé, l’acide cyanurique, l’acide

muriatique, le bisulfate de soude, le carbonate de soude, etc. Si vous

ne prenez pas les précautions nécessaires et que vous n’effectuez pas

vos manipulations en respectant certaines règles, des réactions haute-

ment explosives pourraient se produire.

Les règles d’or • Bien lire les étiquettes, qui doivent être conformes au SIMDUT,

ainsi que toute l’information concernant les produits.

• Porter votre équipement de sécurité lors des manipulations :

gants, lunettes, chaussures, vêtements longs.

• Ne jamais créer vos propres mélanges.

• Entreposer et éliminer les produits de façon sécuritaire.

Bien lire les étiquettesAu Canada, le SIMDUT – système d’information sur les matières

dangereuses – détermine l’étiquetage des produits chimiques.

Assurez-vous que les produits que vous manipulez sont étiquetés selon

les normes en vigueur.

Que ce soit l’étiquette originale apposée par le fournisseur ou une éti-

quette produite sur le lieu de travail après que le produit a été transvidé

ou fabriqué sur place, elle doit présenter l’information suivante :

• le nom du produit

• les précautions à prendre

- pour l’utilisation du produit;

- pour la manutention du produit;

- en cas d’exposition au produit.

• la mention de référence à la fiche signalétique

Quant à la fiche signalétique, elle doit être aisément accessible sur les

lieux de travail et contenir l’information suivante :

• identification et utilisation du produit

• ingrédients dangereux

• propriétés physiques

• risques d’incendie ou d’explosion

• réactivité

• propriétés toxicologiques

• mesures préventives

• mesures de premiers secours (soins)

• renseignements sur l’élaboration de la fiche

Chimiste malgré vous…

par Diane Thé[email protected]

1Je peux entreposer les produits

chimiques dans le local de filtration.Vrai Faux

2

Je peux utiliser la même tasse à

mesurer pour tous les produits

chimiques que je dois ajouter à l’eau de

ma piscine.

Vrai Faux

3Je dois toujours verser le produit

chimique dans l'eau de piscine.Vrai Faux

4Je peux utiliser le contenu d'un

contenant non étiqueté.Vrai Faux

5Je peux toucher les produits chimiques

non dilués avec mes mains.Vrai Faux

6L'équipement de protection nécessaire

pour la manipulation des produits se

limite à des gants et chaussures. Vrai Faux

Vrai ou Faux

Page 7: L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale ...€¦ · L’eau, ressource essentielle à la survie humaine, animale et végétale. Elle est l’élément permettant

POUR EN SAVOIR plus :

• Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail,

secteur « affaires municipales » (APSAM)

w w w . a p s a m . c o m / p a g e s / f i c h e s . p h p .

Vous trouverez plus d’information dans les fiches

techniques 1, 50 et 51.

• Centre canadien de l’hygiène et de sécurité au travail :

www.cchst.ca/reponsessst/chemicals/swimming.html,

www.cchst.ca/newsletters/hsreport/issues/2006/06/ezine.html

• Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST);

faites une recherche dans les publications concernant le

SIMDUT : www.csst.qc.ca

• Canutec :

www.tc.gc.ca/canutec/fr/articles/documents/piscine.htm

• Centers for Disease Control and Prevention (États-Unis) :

www.cdc.gov/healthyswimming/poolstaff.htm

• Guide Qualité de l’eau de la Société de sauvetage

Réponses et précisions

1 Faux Les produits chimiques de piscine doivent être

entreposés dans un endroit frais, sec, aéré et à l’abri du

soleil. Les récipients devraient être surélevés par rapport

plancher et bien fermés. Ces produits ne devraient pas

être entreposés dans le local de filtration, car certains

d’entre eux dégagent de la vapeur corrosive ou pourraient

produire une explosion à la moindre flammèche, lors du départ

d’un moteur par exemple.

2 Faux Le simple contact de quelques gouttes d’un produit avec

un autre peut causer une réaction; entre autres, des

émanations hautement toxiques.

3 Vrai Vous devez toujours verser le produit chimique dans l'eau

de piscine; ne faites jamais autrement, à moins qu'une

telle indication figure sur l'étiquette du produit.

4 Faux Vous ne devez jamais utiliser le contenu d'emballages

non étiquetés, même si vous êtes absolument certain

d’en connaître le contenu.

5 Faux En aucun cas vous ne pouvez toucher les produits

chimiques non dilués avec vos mains, même la plus

petite des quantités.

6 Faux En plus de gants et de chaussures, vous devriez porter

des lunettes de protection ainsi que des vêtements longs;

n’effectuez jamais les manipulations en maillot de bain.

Prenez aussi soin de lire la fiche signalétique; certains

produits peuvent demander d’autres précautions. Par

exemple, le chlore gazeux nécessite le port d’un appareil

respiratoire.

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