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L’AFD AU CAMEROUN ET LE FONDS FRANÇAIS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL Arbre @ BRLI – Frank Ribas Au service de l’environnement mondial

L'AFD au Cameroun et le Fonds Français pour l'Environnement Mondial

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Au service de l'environnement mondial

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Page 1: L'AFD au Cameroun et le Fonds Français pour l'Environnement Mondial

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En Afrique subsaharienne et en particulier au Cameroun, le FFEM intervient à l’échelle régionale ou nationale sous forme de subvention, en cofinancement avec les institutions étatiques ou les organisations non gouvernementales.

Les subventions FFEM au Cameroun se concentrent sur :

la protection de la biodiversité ; la lutte contre le changement climatique ; la gestion durable des forêts ; et la protection des eaux internationales.

Le FFEM finance des projets dans les écosystèmes où la biodiversité est particulièrement riche, menacée ou dotée d’espèces rares ou endémiques, et où la perte de cette biodiversité constitue un enjeu mondial.

Au Cameroun, le FFEM a financé 8 projets, pour un montant total de 3,7 Mds FCFA (5,6 M€) contribuant à la conservation et à la gestion d’aires protégées et de leur périphérie :

le projet sud expert plantes/développement durable vise à préserver la biodiversité végétale à travers le renforcement des capacités scientifiques en matière de botanique dans les pays du Sud, et à établir des partenariats entre scientifiques et bénéficiaires de leurs services. Le FFEM apporte, aux côtés de l’AFD et du ministère français des Affaires étrangères, un montant de 1 Md FCFA (1,5 M€) pour la période 2013-2017 ;

le projet d’appui à la conservation de la biodiversité dans les parcs nationaux du Faro et de Bouba Ndjida. Ce projet a favorisé l’aménagement durable de ces deux parcs et la gestion concertée de leurs zones rattachées. Entre 2006 et 2011, la subvention du FFEM d’un montant de 1 Md FCFA (1,5 M€) a permis : (i) a construction d’infrastructures techniques et touristiques (pistes, matérialisation des limites et signalisation, bâtiments techniques et logements), (ii) l’équipement et le fonctionnement des services de conservation, (iii) l’élaboration de plans d’aménagement des aires protégées, et (iv) la gestion intégrée des zones d’intérêt cynégétique (ZIC) rattachées aux deux parcs ;

PROTECTION ET PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ

Le FFEM Créé en 1994 à la suite du 1er Sommet de la Terre à Rio, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) est un fonds public bilatéral, au service de la politique française de coopération et de développement durable. Son objectif est de favoriser la protection de l’environnement mondial dans les pays en développement avec une priorité pour l’Afrique et la Méditerranée.

Depuis près de 20 ans, le FFEM, qui a un mandat de cofinancement de projets de développement à forte composante environnementale, a permis de promouvoir des actions pilotes innovantes dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité, des eaux internationales, de la dégradation des terres et de la désertification, des polluants organiques persistants et de la couche d’ozone stratosphérique.

Aux côtés de cinq ministères français (Économie, Affaires étrangère, Développement durable, Recherche et Agriculture), l’Agence Française de Développement (AFD) est membre du comité de pilotage du FFEM. Elle assure sa gestion financière et son secrétariat. L’AFD veille également à apporter une approche intégrée d’intervention en faveur de la protection de l’environnement mondial.

l’Initiative pour le patrimoine mondial forestier d’Afrique Centrale (CAWHFI), cofinancée avec l’UNESCO et la Commission européenne. Ce programme vise l’amélioration de la gestion de trois paysages écologiques clés du Bassin du Congo, répartis entre le Cameroun, le Gabon, le Congo et la République Centrafricaine. Le financement du FFEM s’élève à 1,6 Md FCFA (2,5 M€) ;

au Cameroun, le programme de petites initiatives (PPI) a financé plusieurs opérations dans la préservation de la biodiversité :− un projet de coexistence Homme-Éléphant dans le Parc

national de Waza ;− un projet de protection des ressources naturelles

du Parc national de Bouba Ndjida ;− deux projets de conservation des tortues marines dans

les régions du Sud (Campo Ma’an) et du Littoral (Douala/Edéa).− un projet de gestion communautaire et de conservation

des grands singes dans le Sud-Ouest du Cameroun.

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VALORISATION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES & FORESTERIE COMMUNAUTAIRE

Légaliser l’exploitation des produits forestiers pour mieux gérer les ressources

Aujourd’hui exploités d’une façon traditionnelle et informelle, les produits forestiers non ligneux (djanssang, mangue sauvage, jujube, poivre, graines et huile de Moabi) du Cameroun sont écoulés difficilement vers les marchés locaux ou d’exportation. Le projet de l’Association des Communes forestières du Cameroun (ACFCam) consiste à légaliser l’exploitation et améliorer la commercialisation des produits non ligneux dans 9 bassins de production (en touchant directement environ 2 000 personnes). Dans la région Est, le Système d’information des marchés facilitera la commercialisation des produits en centralisant l’information sur la demande et l’offre (produits, quantité, prix, localisation). Les filières mieux structurées permettent d’améliorer les méthodes de collecte et de conservation des fruits et des graines favorisant le maintien de la biodiversité forestière. Les revenus issus de la commercialisation de ces produits bénéficient directement aux populations.Le montant du projet s’élève à 42,5 M FCFA (64 862 €), dont 21,2 M FCFA (32 300 €) du FFEM.

AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

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Le FFEM finance des projets qui contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre par différents leviers : la valorisation des déchets ménagers, le renforcement des capacités de suivi du couvert forestier par imagerie satellitaire ou le stockage du carbone dans les forêts, les sols et le sous-sol. Au Cameroun, les financements du FFEM ont porté sur trois projets pour un montant total de 3,7 Mds FCFA (5,6 M€). Ces projets contribuent à :

comprendre le processus de déforestation et de dégradation des forêts au travers du projet de renforcement des capacités et d’accès aux données satellitaires pour le suivi des forêts en Afrique Centrale et de l’Ouest (GEOFORAFRI). Financé à hauteur de 2,2 Mds FCFA (3,3 M€) pour la période pour la période 2011-2014, le projet est mis en œuvre par l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Son objectif est de favoriser l’adoption et la maîtrise technique des données satellitaires d’observation du couvert forestier pour permettre aux pays de disposer et de suivre l’ensemble des données pour bénéficier du mécanisme de financement REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement) ;

augmenter la séquestration du carbone par les forêts au travers du projet CASCADe - Crédits carbone pour l’agriculture, la sylviculture, la conservation et l’action contre la déforestation. Financé à hauteur de 1,5 Md FCFA (2,3 M€) pour la période 2006–2011 dans sept pays (Bénin, Cameroun, Gabon, Madagascar, Mali, République Démocratique du Congo et Sénégal), le projet a permis de développer l’expertise africaine en élaborant des projets éligibles au mécanisme de développement propre (MDP) ;

LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

PROGRAMME DE PETITES INITIATIVES DU FFEM

Qu’est-ce c’est ?Depuis 2006, le Programme de petites initiatives (PPI) du FFEM accompagne la société civile africaine active dans la protection de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique, à travers le financement de projets de petite taille. Il est soutenu par les ministères français du Développement durable et des Affaires étrangères.

Actuellement à sa troisième phase de reconduction, le PPI est mis en œuvre par le Comité français de l’UICN et son programme Afrique centrale et occidentale (PACO). Sur 2011-2013, il se concentre sur les pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique Centrale, et Madagascar, en veillant à favoriser l’amélioration des conditions de vie des popu-lations locales.

Quelles en sont les modalités ? Trois concours de projets sont lancés chaque année et les 10 à 15 meil-leurs projets sont sélectionnés à chaque appel. Les projets sont analysés par un comité de sélection, avec décision d’attribution des subventions. L’appui financier est mis en place pour une période de 2 ans maximum.

Le comité de sélection regroupe les représentants des institutions siégeant au comité de pilotage du FFEM, le comité scientifique et technique du FFEM, des représentants d’ONG et des experts du Nord et du Sud intervenant en Afrique, mobilisés par l’UICN-France et le secrétariat du FFEM.

Quel est le plafond des subventions FFEM ?Chaque contribution par projet s’élève à 23 M FCFA (35 000 €) en moyenne et est plafonnée à 33 M FCFA (50 000 €).

Comment soumettre un dossier ? Toutes les modalités d’envoi des dossiers sont disponibles sur www.ffem.fr – « programme de petites initiatives ».

Quel financement pour le Cameroun ? Le Cameroun est un des pays prioritaires du PPI. Depuis 2010, 13 orga-nisations de la société civile ont bénéficié de financement du PPI pour un montant total de 289 M FCFA (440 000 €). Ces 13 projets ont contribué à protéger et préserver la biodiversité (pour 30 % des financements), à lutter contre le changement climatique (11 %), et à gérer durablement la forêt et ses ressources naturelles (59 %).

réduire les émissions de gaz à effet de serre issus de la fermentation des déchets ménagers au travers du projet de compostage d’ordures ménagères dans la ville de Dschang (subvention du PPI).

Le FFEM est un partenaire privilégié pour la préservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers. Chaque financement vise à améliorer les conditions de vie des populations qui en dépendent. Au Cameroun, les contributions du FFEM ont bénéficié à 8 projets d’un montant total de 2 Mds FCFA (3 M€) :

l’appui à l’éco-certification des concessions forestières en Afrique Centrale (projet ECOFORAF). D’un montant de 1 Md FCFA (1,5 M€) sur la période 2010-2013, ce projet bénéficie à cinq pays : Cameroun, Congo, Gabon, RCA et RDC. Il doit permettre : (i) d’élever la qualité des aménagements forestiers en Afrique centrale en améliorant les méthodes et les techniques de conception et de préparation des plans d’aménagement durable (notamment dans leurs composantes sociales et environnementales), (ii) de renforcer la capacité de suivi et de contrôle des plans d’aménagement des entreprises forestières, des administrations et des ONG, (iii) de diffuser auprès des exploitants forestiers les démarches de certification de légalité (initiative FLEGT) et d’éco-certification, et (iv) de promouvoir les labels d’éco-certification auprès des importateurs européens ;

PRÉSERVATION ET GESTION DURABLE DES FORÊTS

AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

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FONDS FRANÇAIS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

5 rue Roland Barthes – 75598 Paris Cedex 12 – France Tél. : +33 1 53 44 42 42 Fax : +33 1 53 44 32 48 Courriel : [email protected] http://www.ffem.fr

AFD CAMEROUN

Plateau Atémengué – BP 46 Yaoundé Tél. : (237) 22 22 00 15 / 22 22 23 34 Fax : (237) 22 23 57 07 [email protected] http://cameroun.afd.fr

Cette publication a été imprimée dans le respect de l’environnement avec des encres végétales et sur du papier PEFC™ (gestion durable des forêts).

Baignade © BRLI, Frank Ribas

l’appui aux forêts communales du Cameroun (Programme PAF2C) cofinancé avec la Coopération allemande (GIZ), des institutions publiques camerounaises et l’Association des communes forestières du Cameroun (ACFCAM). Le FFEM a contribué à ce programme à hauteur de 850 M FCFA (1,3 M€) sur la période 2008-2012. Cette initiative entend promouvoir la protection et la gestion durable des forêts tout en accompagnant le processus de décentralisation par le renforcement d’un réseau de forêts communales. Le projet a permis : (i) le classement de 16 forêts communales représentant une superficie d’environ 400 000 ha de forêts, (ii) l’aménagement de 9 d’entre elles, et (iii) le reboisement communal et communautaire de 12 000 ha de forêts dans la partie septentrionale. Par ailleurs, le financement PPI a contribué à la promotion des produits forestiers non ligneux issus des forêts communales ;

l’appui à la gestion durable des forêts communautaires à travers le PPI, qui a financé 3 projets dédiés à cette thématique ;

en outre, 2 projets octroyés en 2012 dans le cadre du PPI portent sur la préservation de la biodiversité et la protection des ressources naturelles dans des aires protégées forestières (massif forestier de Ngog Mapubi-Dibang, réserve de biosphère du Dja).

Le lac Tchad est la seconde plus importante zone humide d’Afrique. Il procure à ses riverains des ressources et services vitaux. L’attrait du lac et de ses abords provoque différentes dynamiques migratoires qui interfèrent sur le partage des ressources. Cette situation est complexifiée par les variations saisonnières et interannuelles du niveau du lac.

Pour contribuer à la préservation de ses fonctions socio-économiques et environnementales pour les pays limitrophes, le FFEM contribue par un don de 520 M FCFA (0,8 M€) à la stratégie de développement du lac Tchad.

LA PROTECTION DES EAUX INTERNATIONALES