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guide de référence Patrick Collignon L’informatique au service des handicapés © Éditions OEM (Groupe Eyrolles), 2003 ISBN 2-7464-0483-4

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guide de référence

Patrick Collignon

L’informatique au service

des handicapés

© Éditions OEM (Groupe Eyrolles), 2003ISBN 2-7464-0483-4

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Chapitre 4Introduction

à l’informatique adaptée

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Vous l’aurez compris, une personne handicapée peutrecevoir de l’aide provenant de deux sources : le matériel(hardware) et le logiciel (software). Parfois, une aide iden-tique existe sous les deux formes. C’est le cas du clavier.

Pour les personnes qui, éprouvant des difficultés au niveau de la motricitéfine et de la mobilisation du bras, doivent renoncer à utiliser un clavierstandard, par exemple. Elles peuvent se tourner soit vers un clavier adapté,plus grand ou plus petit, soit vers un clavier virtuel, un logiciel qui afficheune représentation du clavier à l’écran. Il s’agit alors d’utiliser la souris ouun périphérique de remplacement pour désigner la lettre à « frapper » (vir-tuellement, donc).

Dans cette section, nous nous contenterons de citer les grands typesd’aides, en fonction de la déficience. Elles proviennent des fabricants dematériel et de logiciels, mais également des organisations associatives, derecherches universitaires et d’initiatives dirigées par des particuliers, pro-fessionnels ou amateurs (souvent éclairés). On trouve donc un peu de tout,des matériels sophistiqués aux gadgets utiles bidouillés par des amateurs,des logiciels super spécifiques aux sharewares (ces petits programmespresque gratuits) conçus par des utilisateurs. Tous valent la peine qu’on s’yarrête, qu’on les teste et qu’on choisisse le plus adéquat en fonction de sadéficience et de sa situation.

Comme l’indique Yasmina Salmandjee dans son mémoire L’informatiqueau service de la personne handicapée, on peut dresser une liste des avantages etdésavantages de ces deux sources.

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L’informatique au service des handicapés

Prix (sous réserve d'utiliser l'ordinateurpour d'autres applications et de ne pasavoir besoin d'entrées ergonomiquesnécessitant un matériel spécifique).

Facilité de développement (on déve-loppe plus rapidement un logiciel,grâce aux outils de programmationtrès puissants, qu’une aide matérielle).

Flexibilité dans l'évolution et/ou lamodification du programme existant.

Utilisation du matériel dans d'autresbuts.

Capacité d’améliorer le logiciel (mises àniveau) et de résoudre les problèmesrecensés existants.

Mécanique, adaptée aux contraintesspécifiques à ce domaine (chocs, étan-chéité).

Systèmes multistandard, indépen-dants d'une marque d'ordinateurs.

Ergonomie adaptée aux besoins (cla-viers spéciaux - formes adaptées).

Plus grande pérennité du système, nedépendant pas d'un ordinateur stan-dard, mais de ses composants.

Relative flexibilité donnée par la facili-té de compléter les modules d'unegamme de produits, sans avoir à sesoucier des autres, sur les plans maté-riel et logiciel.

Dépendance au matériel (l’ordinateurdoit être suffisamment performant).

Doit de toute façon faire appel à du matériel pour certaines interfacesergonomiques.

Développement plus complexe (outilsde programmation moins poussés,nécessité de créer le matériel dont on abesoin).

Impossibilité d'utiliser le matériel pourexécuter d'autres applications nondéveloppées pour ce type de machine(sauf par l'intermédiaire des émula-teurs de claviers et d'ordinateurs stan-dards).

Prix plus élevé, pour des applicationssimples.

Logiciel

Matériel

Hardware et software : les différences

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

1. AIDES MATÉRIELLES ET LOGICIELLES

Les solutions sont nombreuses, et leur choix dépend,outre du budget disponible, du confort d’utilisation qu’ellesapportent. Dans cette section, nous présenterons les aidespotentielles en fonction du type de déficience. Nous pou-

vons d’ores et déjà recenser trois grands types d’aides :

Ω Les aides informatiques à la saisie de données interviennent lorsqu'ilest difficile, voir impossible pour une personne de se servir des outilsd'entrée de données conventionnels que sont le clavier et la souris.

Ω Les aides informatiques à la sortie de données sont indispensableslorsque le périphérique de sortie le plus répandu, l’écran, s’avère inadap-té à la déficience du sujet. Une personne aveugle n’aura, par définition,aucune utilité de l’écran. En soi, un haut-parleur pourra pallier cettedéficience, mais il devra être utilisé en association avec un logiciel desynthèse vocale.

Ω La synthèse vocale n’est qu’un exemple parmi d’autres des outils de trai-tement de l’information. Entre l’entrée et la sortie se situe le processeur,cerveau de l’ordinateur, qui peut faire fonctionner des centaines de logi-ciels d’aide. Aide à la lecture, à l’écriture, à la connaissance, à la commu-nication, etc.

IRData 2000, une «souris de tête », permet de piloterun ordinateur au moyen de la tête,comme nous le verrons plus loin.

© Infrarrojo y microelectronica

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L’informatique au service des handicapés

2. POUR LE HANDICAP MOTEUR

Les outils d’aide à la saisie d’informations proposentquantité d’alternatives à l’utilisation du clavier et de la sou-ris. Elles proposent également d’adapter du matérielannexe pour favoriser tout de même l’utilisation de ces

deux périphériques classiques.

Une fois de plus, il s’agira de sélectionner l’alternative qui autorise la plusgrande maîtrise possible de l’environnement informatique par l’utilisateur.Puis, le cas échéant, de personnaliser ce choix en fonction de ses capacitésmotrices fines et/ou volontaires. Enfin, une mise en situation permettra derégler plus finement encore l’appareillage, de manière à favoriser une utili-sation confortable, certes, mais qui réduit surtout au maximum la fatiguerésultant de son utilisation.

Comme l’indique André Baechler dans son article intitulé Accès à l’ordi-nateur et handicap physique important (revue Pédagogie spécialisée, mars2002), pour piloter un ordinateur, de manière autonome et complète, l’uti-lisateur doit être capable de…

Ω Déplacer le pointeur sur toute la surface de l’écran avec une précisionde quelques millimètres.

Ω Valider et de double-cliquer (voir chapitre suivant) sans déplacer le pointeur.

Ω Pouvoir effectuer ces deux opérations simultanément, pour faire glisser des objets à l’écran, par exemple.

Si ces trois conditions ne sont pas remplies, il reste une alternative. Ellelimite toutefois la vitesse d’exécution et le nombre de programmes acces-sibles. Il faut pouvoir sélectionner une zone en validant, par exemple, aubon moment une succession de choix qui défilent à l’écran.

Pour les personnes souffrant de graves problèmes moteurs, l’accès à l’or-dinateur nécessite un long apprentissage sans garantie de succès, hélas,même si la gamme assez large de solutions autorise tous les espoirs.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Il est, par ailleurs, très motivant pour ces personnes d’accéder à des acti-vités qui leur étaient jusque-là inaccessibles, même si maîtriser la techno-logie d’accès s’avère souvent plus complexe que réaliser une tâche.

Pour augmenter les chances de succès chez les individus spastiques, unepetite séance de sophrologie n’est pas inutile avant de s’installer devant l’or-dinateur. Si possible, demandez à l’utilisateur de se détendre, ce qui partici-pera à la limitation des spasmes.

Pour ce qui concerne l’accessibilité à l’ordinateur et le matériel adaptéque nous décrirons dans cette section, retenez qu’un ergothérapeute peutêtre un allié précieux. D’ailleurs, cette section a été développée grâce auconcours de Dominique Holvoet, ergothérapeute au Centre Belge pour lesIMC et titulaire d’un cours d’informatique adaptée dans une école d’ergo-thérapie bruxelloise. J’en profite pour la remercier une fois encore.

A. Utilisation adaptée du clavierLe clavier est le périphérique d’entrée qui s’est imposé en premier, histo-

riquement. C’est par lui que sont introduites, dans l’ordinateur, les donnéeset les instructions différenciées par l’utilisation d’une touche distincte pourchaque caractère. Il offre donc de nombreuses variantes (102 touches géné-ralement, pour autant de caractères différents et de fonctions), sans comp-ter les combinaisons de touches (qui permettent de saisir directement desmajuscules, des caractères spéciaux, etc.). La plupart des claviers sontactuellement de type étendu c’est-à-dire que certaines touches spécifiquessont regroupées et séparées des autres (touches de fonction, pavé numé-rique, touches de déplacement…).

Pour le reste, c’est équivalent à la machine à écrire (AZERTY pour lalangue française). S’il est remplaçable, il trouve difficilement un équivalentau niveau de la vitesse d’entrée. C’est pourquoi il est important de toutmettre en œuvre pour pouvoir l’utiliser.

Plusieurs dispositifs permettent de faciliter l’accès au clavier pour despersonnes souffrant de tremblements, d’une limitation au niveau de l’am-plitude et de la précision des mouvements de l’axe épaule/bras/poignet. Ilsne sont pas toujours onéreux.

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L’informatique au service des handicapés

Le guide-doigts

Dans le cas de personnes souffrant de tremblements incoercibles ou demouvements erratiques, un guide-doigts posé sur le clavier permettra defaciliter l’accès aux touches et d’éviter les frappes parasites ou la pressionsimultanée sur plusieurs touches. Un réglage de Windows peut égalementles aider (voir chapitre suivant). Le guide-doigts est un accessoire en matiè-re plastique transparent ou de couleur qui permet à la personne handicapéede poser la main sur le clavier pour accéder à une touche et d’éviter lesappuis involontaires sur les touches voisines. Il s’adapte à toutes les taillesde claviers. Le guide-doigts est également recommandé pour les enfants ouadultes qui utilisent un bâton ou une licorne et peut être utilisé sur n’im-porte quel type d’appareil équipé de touches (ex. téléphone, calculatrice,télécommande, …)

Pour les bricoleurs…

Un guide-doigts coûte assez cher dans le commerce (un peu plus de 100 c, environ) et est très spéci-fique à chaque clavier. Il est tout à fait possible de le confectionner soi-même. Généralement, le maté-riel utilisé est un Plexiglas d’environ 4 mm d’épaisseur que l’on peut trouver dans les grandes surfacesde bricolage.

Ω Réalisez un gabarit sur papier ayant la forme du clavier et respectant la disposition des com-mandes d’origine. Celles-ci sont marquées en leur centre après mesure sur le modèle.

Ω Découpez le Plexiglas aux dimensions du gabarit.

Ω Avec une perceuse à faible vitesse de rotation, faites un trou de faible diamètre pour chaquetouche, que vous percerez ensuite au diamètre définitif. Il est préférable d’utiliser une mèche à boisà lèvres.

Ω Après le perçage, il est conseillé d’élargir le bord supérieur de chaque perforation en utilisant unefraise. Ceci contribue à un meilleur confort d’utilisation et diminue les risques de blessure.

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Le clavier temporisé

Aux utilisateurs dont les mouvements sont mal maîtrisés, un clavier tem-porisé rendra de fiers services. Ce type de clavier impose une période delatence entre l’enfoncement d’une touche et son activation. L’utilisateurpeut appuyer brièvement sur plusieurs touches avant de s’arrêter sur latouche de son choix. Seule cette dernière sera prise en compte.

Un réglage de Windows, celui des touches filtres permet detemporiser un clavier standard (voir chapitre suivant). De même,s’il vous est difficile d’enfoncer deux touches en même temps, unautre réglage, celui des touches rémanentes, permet d’effectuerdes combinaisons en deux temps.

Les claviers aux dimensions adaptées

Pour les utilisateurs qui ont une faible amplitude de mouvement maisconservent une bonne maîtrise de ces derniers, un clavier réduit ou minia-ture réduira la grandeur du clavier. Plusieurs modèles de claviers réduitsexistent.

Le clavier agrandi Expanded de Maltron différencie les touches,qu’il isole sous un capot d’acier faisant office de guide-doigts.

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L’informatique au service des handicapés

La société Datalux s’est spécialisée dans la conception de ce type de cla-viers. Son clavier Compact (environ 375 c) occupe moitié moins de placequ’un clavier standard avec une taille de touches et un espace entre ellesidentiques aux claviers standard.

Les personnes à mobilité réduite limiteront leur fatigue musculaire enutilisant des pavés numériques séparés.

Spécialistes en claviers

Plusieurs sociétés se sont spéciali-sées dans la conception et la fabri-cation de claviers ergonomiques.Maltron (Grande-Bretagne) propo-se une série de claviers qui s’écar-tent résolument des techniquesAZERTY ou QWERTY.

Un clavier à bouche, par exemple,pour les personnes qui utilisent unelicorne, regroupe au centre leslettres les plus courantes et relègueen périphérie les caractères rare-ment utilisés (prix : 650 c environ).Il émule la souris au moyen detouches de déplacement.

Ou encore le clavier ergonomique (illustré ci-dessus) pour les personnes qui peuvent utiliser les deuxmains (environ 750 c). Il existe également des modèles destinés aux utilisateurs qui ne peuvent utili-ser qu’une seule main (environ 950 c). Les claviers sont disponibles en version Mac et PC, QWERTY ouAZERTY (pour ceux qui respectent la position conventionnelle des lettres).

Une seule adresse :

http://www.maltron.com/

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Claviers à une main

Citons également les claviers conçus pour les personnes ayant une mobi-lité réduite au niveau du bras et des doigts. Deux modèles de clavier coexis-tent, qui permettent d’accéder à toutes les touches, rassemblées sur un espa-ce réduit, au moyen d’un bâtonnet à embout magnétique.

La précision du geste est facilitée par l’in-tégration au châssis du clavier d’un guide-doigt.

Le mini clavier de Gorlo et Todt est com-pact, alors que le clavier une main de LEGIest assez vaste pour pouvoir reposer le poi-gnet (les caractères sont disposés en arc decercle).

Clavier virtuel

Pour les personnes qui éprouvent des difficultés à maîtriser le claviermais qui utilisent avec précision un dispositif de pointage (à commencerpar la souris), un clavier virtuel, logiciel simulant le clavier, dont une repré-sentation est affichée à l’écran, pourrait constituer un allié de choix. Il per-met d’insérer du texte dans toute application Windows ou Macintosh enn’utilisant que la souris.

Il en existe plusieurs, dont les fonctions et les performances diffèrent enfonction du prix. Parmi les caractéristiques, la prédiction des mots est impor-tante. Il s’agit d’une fonction qui, au fur et à mesure de la saisie, propose desélectionner directement des mots tout prêts, qu’elle termine donc à votreplace, pour autant que le mot que vous saisissez soit présent dans son dic-tionnaire. Ce qui accélère considérablement la rédaction.

Le prix des claviers à l’écran est directement proportionnel aux possibili-tés qu’ils offrent. Deux d’entre eux semblent sortir du lot.

Ω Clavicom est un clavier virtuel gratuit et libre de droit que l’on peut télé-charger sur le site d’ICOM :

http://www.handicap-icom.asso.fr/

Le clavier de Gorlo&Todt.

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L’informatique au service des handicapés

Il pèse moins d’un Mo et s’installe en quelques secondes. Pratique, il per-met, au pire, de se familiariser avec cette technique. Et, au mieux, de créerun dictionnaire prédictif personnalisé (et de suffire à vos besoins).

Pour le Mac, on choisira, par exemple, Keystroke (Niemerij consult).

http://www.niemconsult.demon.nl

Ω Wivick est commercialisé et pré-sente certains avantages par rap-port au Clavicom, tels que la pos-sibilité de défilement avec régla-ge de vitesse ou la prédiction demots qui apportent un grandavantage au niveau de la vitessede frappe. Environ 550 c.

Son prix s’explique par la diversité des logiciels qu’il contient : contrôlede l’environnement, etc. De plus, il est compatible avec tous les périphé-riques de pointage.

Ω Si le pilotage d’une souris, d’un joystick ou d’un trackball (voir sectionsuivante) vous est impossible, optez pour un clavier virtuel à défilement,comme le Ke:nx (Mayer Johnson, environ 450 c).

Clavicom est gratuit. Vous le téléchargerez à l’adresse affichée à la page précédente, à moins que vous ne préfériez l’installer à

partir du CD-ROM de ce livre.

Sur le

CD-ROM

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Claviers programmables

Des logiciels de programmation du clavier permettent de programmerdes combinaisons de touches sous une seule touche, par exemple, ou d’exé-cuter des actions, même complexes, au moyen de simples touches.

Mais il y a mieux : le clavier Intellikeys (Intellitools - environ 750 c) rem-place n’importe quel clavier pour les personnes souhaitant un clavier per-sonnalisé, ayant des difficultés manuelles ou une motricité limitée.

Il remplace le clavier et peut être programmé à volonté au moyen d’unlogiciel qui propose de nombreux claviers dont la taille et le nombre detouches sont extrêmement variés (il peut également se substituer à la sou-ris). Assez grand (43 cm x 26 cm), temporisable, il peut accueillir deuxcontacteurs (voir plus loin) et est fourni avec six modèles de clavier et lelogiciel Intellitools.

Intellikeys est un clavier vierge de grande taille. Il comporte des zones sensibles.Vous pouvez placer l’un des six gabarits de claviers fournis et travailler avec celui

qui vous convient le mieux. Vous disposez de touches agrandies, d’un pavé numérique surdimensionné ou de contrôles de déplacement du pointeur.

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L’informatique au service des handicapés

Clavier au pied

Enfin, un modèle de clavier au pied est disponible dans la gammePennyMouse (JPR, prix non communiqué), qui dispose d’un guide-doigtspour faciliter l’accès aux touches par le gros orteil et d’un trackball intégré.

B. Utilisation adaptée de la sourisLa souris est le second périphérique d’entrée classique sur ordinateur. Elle

sert à désigner et à valider. Pour désigner, il faut la déplacer sur le bureau. Al’écran, une flèche, appelée pointeur, reproduit le déplacement de la souris,dans la même direction et de manière proportionnelle. Pour valider, il fautcliquer sur le bouton, sur Mac, ou sur le bouton gauche, sur PC.

Tous les paramètres de la souris (accélération, rapidité, boutons,etc.) sont paramétrables à partir de Windows, comme nous le ver-rons au cours du chapitre suivant. C’est un point de départ incon-tournable, et gratuit !

L’utilisation de la souris implique une capacité de préhension et unemotricité fine, puisque les déplacements doivent être précis, de l’ordre dumillimètre. L’utilisateur doit également intégrer la notion de causalité,puisque le déplacement du poignet sur l’axe horizontal est reproduit surl’axe vertical de l’écran.

Une boule, placée contre le bureau et qui roule sur lui,indique les déplacements.Pour valider, il faut utiliser les boutons.En général, sous Windows 98,le bouton gauche sert à valider,le droit à afficher un menu contextuel, qui regroupe les commandes les plus utiles dans le contexte de travail.Le bouton central est personnalisable.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

De nombreuses solutions ont permis d’émuler la souris, d’imiter son fonc-tionnement en utilisant d’autres méthodes de déplacement et de validation.

A commencer par les souris àtouches (Gorlo et Todt, environ750 c), qui pallient aux incon-vénients des mouvementsathétosiques non contrôlés.

Ces souris se composent dehuit touches de direction, detouches pour le clic, le double-clic, le clic droit, le verrouillagedu glisser-déplacer et troistouches de vitesse du pointeur.

Plusieurs modèles, de tailleet de formes différentes, avec ou sans repose-poignet, sont proposés.

Signalons également la souris USB opto-couplée (c-technologie, environ 75 c).Il s’agit d’une souris conventionnelle, destinée aux personnes qui ne maî-trisent pas le clic.

Elle peut être couplée à un contacteur (voir plus loin) qui remplace lebouton gauche de la souris.

D’autre part, quelques sourisergonomiques pour gaucherset droitiers épousent la formede la main et rendent son utili-sation plus confortable etnaturelle.

Enfin, si l’utilisateur maniecorrectement la souris maiséprouve des difficultés à vali-

La gamme de souris à touches de Gorlo&Todt.

La souris opto-couplée intègre un connecteurauquel on peut brancher un équipement

de validation.

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L’informatique au service des handicapés

der (comme des malades atteints de Parkinson, d’arthrose, etc.), des logicielsd’émulation du clic permettront de s’affranchir des boutons de la souris oudes contacteurs.

Ω SmartClick (Mac) ou Dragger (Origin Instruments, PC)ainsi que de nombreux sharewares remplacent le bou-ton de validation, les deux boutons ou plus encore, s’ilssont programmables. Environ 140 c.

Ω A l’instar de Virtual Click, intégré à la souris de tête IRData 2000 (voir plus loin), ces logiciels peuvent être uti-lisés en combinaison avec tout dispositif de pointageexploitable par l’utilisateur final.

Ils peuvent être utiles aux personnes qui utilisent unesouris pilotée par les mouvements de la tête pourimporter des caractères dans un traitement de texteen s’immobilisant sur les touches d’un clavier virtuel,sachant qu’un clic automatique s’effectue après arrêtdu curseur sur une zone de l’écran (icône, menu, etc.).Une fenêtre en surimpression permet de sélectionnerdifférentes options de la souris.

Ω Pour information, sachez que Clic Idée(diffusé par l’Association Idée, pour PC)est gratuit et peut être téléchargé sur :

http://association-idee.org

Interfaces d’émulation souris

Avant de passer en revue les alternatives au « mulot », il est important deprésenter deux interfaces qui permettent de remplacer les fonctions clas-siques d’une souris (déplacement du curseur à l’écran, clic gauche ou droit)par contacteurs, manettes ou claviers adaptés.

Cette interface se connecte sur le seul port série de l’ordinateur, d’ordi-naire dédié à la souris, et sert de relais à un ensemble de matériel d’accès.

Dragger

Virtual Click

Clic Idée

Sur le

CD-ROM

Sur le

CD-ROM

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Icon III (de Kompagne, environ 340 c)présente en face avant 8 connecteurs Jackcorrespondant aux fonctions de la souris :les quatre directions, le clic gauche, ledouble clic, le clic gauche maintenu et leclic droit. En face arrière, il propose unconnecteur 9 broches pour le branchement de claviers et manettes numé-riques ou standards ATARI. Il comporte un réglage de la vitesse et de l’accé-lération du pointeur. Le tout sans aucun logiciel de pilotage. Il est donc faci-le à installer.

Mouse Mover (de Tash, environ 250 c) propose six connecteurs (quatredirections, clic gauche et droit) et un connecteur à neuf broches capabled’accueillir un clavier ou un joystick. Il est disponible pour Mac et PC.

Grâce à une interface comme Mouse Mover, vous pouvez connecter au port souris de l’ordinateur, en remplacement de cette dernière,autant de connecteurs que nécessaire. Ici : 6 contacteurs simples.

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L’informatique au service des handicapés

Le trackball

Si l’utilisateur éprouve des difficultés de préhension ou de validation parclic sans déplacer la souris mais qu’il demeure capable d’une motricité fine,on peut opter pour un trackball, une sorte de souris inversée. L’utilisateurfait rouler une bille sous ses doigts pour déplacer le pointeur à l’écran. Ilpeut la lâcher pour valider.

Il existe plusieurs tailles et plusieurs formes de trackballs, de prixvariable bien que toujours accessible (moins de 100 c).

Avantage : le trackball ne nécessite pas de préhension, il suffit d’orienterla boule dans la direction souhaitée par un mouvement plat de la main. Lavalidation s’opère par des boutons disposés à proximité de la boule.

Ω Citons tout de même la souris Expertmouse Kensington (environ 160 c),robuste et efficace avec ses quatre boutons programmables.

Ω Le trackball Kidsball, de Genius (environ 150 c) était à l’origine réservéaux enfants, à qui il proposait une grosse boule jaune et deux boutonsrouges bien visibles et accessibles.

Ω Le mini trackball RING, quant à lui, se présente comme la crosse d’unrevolver, avec à son sommet une petite boule et, en guise de détente, unbouton de validation.

Le trackball Trackman de Logitech (ci-dessus)et la souris inversée

Expertmouse de Kensington (à gauche).

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Le joystick

Si l’utilisateur dispose d’une motricité fine imparfaite mais demeurecapable de coordonner le bras et la main dans toutes les directions, etd’exécuter des mouvements de plus grande amplitude que ceux qui suffi-sent à maîtriser une souris, un joystick analogique pourrait rendre degrands services.

Il permet de déplacer le pointeur dans toutes les directions si l’on dosecorrectement la pression exercée sur le bâton vertical.

Avantage : son prix abordable.

Désavantage : il traverse l’écran moins vitequ’une souris.

Le SAM joystick de RJCooper (pour SwitchAdapted Mouse), avec son look futuriste, est unallié réputé (dans sa version antérieure, plusaustère), sur Mac et sur PC, pour 200 c environ.Il permet de rebrancher la souris à toutmoment et propose deux boutons poussoirs,qui peuvent être remplacés par des contac-teurs.

Si vous êtes habitué à piloter un fauteuil roulant électrique au moyend’un petit joystick, la gamme RollerPlus (environ 600 c pour la version joys-tick) ressemble à une souris dont on a équipé la boule d’un mini joystick.

RemarqueAttention à ne pas se dire qu’une personne qui pilote un fauteuil roulant avec unjoystick s’en sortira obligatoirement avec un joystick pour ordinateur. Toutdépend de sa vision.

Dans un fauteuil roulant, on mobilise davantage sa vision périphérique, alorsque l’informatique contraint à focaliser le regard sur des zones de l’écran.

SAM joystick

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L’informatique au service des handicapés

Caréné dans une gangue plastique servant de guide-doigts, il proposecinq interrupteurs qui simulent les actions des boutons d’une souris et peutêtre équipé de contacteurs.

Un logiciel de type Joystick to mouse permettra à tout joystick, même celuiqui sert davantage à piloter un jeu vidéo qu’un ordinateur, de réagir commeune souris en attribuant aux boutons de votre choix une des fonctions devalidation de la souris. Rendez-vous à l’adresse :

http://www.imgpresents.com/

La souris de tête

Pour les utilisateurs comme les tétraplégiques, les SLA, les dystrophiquesmusculaires ou les malades parkinsoniens, qui ne disposent plus de mou-vement volontaire des membres, mais qui conservent les mouvements ducou et/ou de la tête, des dispositifs de sélection basés sur les mouvements dela tête ont été testés voici déjà plusieurs années.

Ils sont donc à maturité, comme la souris de tête (HeadMouse). Pour lavalidation, l’utilisation d’un contacteur ou d’un logiciel générateur de clicest nécessaire. Plusieurs modèles existent. Leur prix dépend de leur com-plexité.

Ω Tracker 2000 (Madenta, importé par DMI) est composé d’un boîtier élec-tronique, émetteur infrarouge connecté à la place de la souris et fixé surl’écran, réagit au déplacement d’une gommette fixée sur le front. Le clicest effectué par un arrêt fixe de la gommette sur un point (un logiciel

La gamme Rollerplus joystick combine un mini joystick analogique à la souris,dont les boutons de commandes sont abrités par une calandre en plastiquefaisant office de guide-doigts.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

fourni, Dwell Pick, se charge du clic automa-tique). Compatible Mac et PC, environ 2500 c.

Avantage : aucun câble ne relie l’utilisateurà l’ordinateur, et l’tilisateur ne doit pas por-ter de casque. De plus, Tracker est livré avecun logiciel permettant de piloter l’ordina-teur même avec des mouvements de têtetrès réduits. Et avec un support.

Ω HeadMouse (Origin Instruments, diffusé par DMI), disponible en deuxversions (pour portable et ordinateurs de bureau), pour Mac et PC,reprend également le principe de l’émetteur infrarouge et des gom-mettes. Nécessite peu de réglages, posé sur un support stable. Fiable etefficace. Environ 2500 c (version bureau) ou 2100 c (version portable).

Tracker 2000 traque les mouvements d’une gommette collée sur le front

de l’utilisateur.

Headmouse est disponible en version « portable » et en version « ordinateur de bureau ».

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L’informatique au service des handicapés

Ω IR Data 2000 (Infrarrojo y microelectronica) est un dispositif analogue,mais inversé, qui permet de contrôler la souris par des mouvements de latête, grâce à une télécommande infrarouge portée en bandeau par l’utili-sateur. Cette fois, l’utilisateur porte l’émetteur, et le récepteur infrarougese fixe par velcro au centre de la partie supérieure du moniteur. Le ban-deau pèse 35 grammes et est fixé par un ruban. IRData 2000 est fourniavec un logiciel de clic automatique (Virtual Click). Pour PC, portable oude bureau, environ 1000 c.

Ω Head Master est l’un des plus anciens équipements. Un boîtier électro-nique est posé au-dessus de l’écran et est relié à un mini casque par uncâble. L’équipement comprend un interrupteur par le souffle. Le clic dela souris est obtenu par un contacteur (au souffle ou autres). Les mouve-ments du pointeur sont fluides et, même à une distance de deux mètres,aucune dérive du pointeur n’est observée. Il est combinable avec le cla-vier virtuel Wivick. Environ 600 c.

Ω IR Track (de Eyes control) est un dispositif similaire, de nouvelle généra-tion. Il ressemble à une Webcam et se connecte à un port USB. Troispattes métalliques flexibles permettent de le placer au-dessus de l’écran.Ici encore, la position d’une gommette est relevée par un faisceau infra-rouge. On peut également déplacer le curseur au doigt en remplaçant la

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

gommette par une bague. Un logiciel de clic automatique (Dwell Clicker)est fourni. Prix : environ 320 c.

Avantage : Pas de fil, pas de casque, excellent rapport qualité/prix.Désavantage : sensibilité à la lumière ambiante, manque de fluidité dansles déplacements du curseur.

La souris visuelle

Si seuls les yeux possèdent encore la capacité de se déplacer, un systèmede commande par le regard, forcément onéreux, est envisageable. Ici enco-re, pour la validation, l’utilisation d’un contacteur ou d’un logiciel généra-teur de clic est nécessaire.

Ω Visioboard (Metrovision) est un dispositif de haute technologie dévelop-pé dans le cadre d’un projet Européen. Il permet de piloter la souris sansaucune contrainte extérieure.

Le site Internet de la FST contient tous les renseignements utiles sur Visioboard.http://www.fst.ch/

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L’informatique au service des handicapés

Deux caméras motorisées, intégrées dans le socle de l’écran plat, détec-tent en permanence la position de la tête, des yeux et la direction duregard. Le clic est obtenu par la durée de fixation du regard, le cligne-ment de l’œil ou, comme d’habitude, par l’utilisation d’un contacteur.

Visioboard est fixésur un bras articuléqui permet de l’utili-ser en position assiseou couchée. Undétecteur de présen-ce active automati-quement le système.

` Nécessite un ordina-teur puissant (équipéd’un processeur detype Pentium III ou 4).

L’utilisateur peut effectuer des mouvements de tête involontaires d’uneamplitude de 20 cm sans que les caméras ne perdent son regard.Recommandé pour les personnes gravement atteintes (tétraplégies deniveau lésionnel élevé, myopathies, amyotrophie spinale, SLA, locked insyndrome).

L’anamnèse doit toutefois évaluer le niveau de concentration, d’atten-tion, de compréhension des consignes. Coût élevé : entre 16 000 c et22 000 c, en fonction de la configuration.

Ω Quick Glance (chez Proteor) est un équipement pour remplacer le dépla-cement de la souris d’un ordinateur par les mouvements de l’œil. Unecaméra est fixée en bas de l’écran, visant l’œil de l’utilisateur. Elle est cou-plée à un logiciel qui place le curseur à l’endroit souhaité.

Le clic de la souris se fait par un clignement de l’œil (durée réglable)ou par un contacteur. Quick Glance ne nécessite pas d’accessoires surla tête et conserve son efficacité quelle que soit l’ambiance lumineuse.Prix non communiqué.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

La souris à bouche

L’IntegraMouse (LifeTool, diffusé par le CIMIS) est une souris à bouchecapable d’émuler toutes les fonctions d’une souris classique. Les déplace-ments sont effectués en déplaçant le bec par rapport à son support fixe. Lavalidation se déclenche par modification de la pression d’air dans la cavitébuccale (une aspiration ou inspiration minimale suffit).

Recommandée pour les utilisateurs atteints de paraplégie grave, d’ampu-tation des membres supérieurs, de sclérose en plaque, de sclérose latéraleamyotrophique ou de dystrophie musculaire.

Un bon contrôle de la tête et une maîtrise de la bouche sont indispen-sables. Convient pour les ordinateurs de bureau ou portables. Prix non com-muniqué.

Pour plus d’informations, consultez le site (en allemand) :

http://www.lifetool.at/set_produkte_integramouse.html

La technologie qui pilote IntegraMouse est l’une des plus récente.Ce produit est une nouveauté.

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L’informatique au service des handicapés

Ecran et dalle tactile

L’écran tactile peut être préconisé pour les personnes qui, bien qu’ellesmaîtrisent correctement les mouvements du bras (avec un doigt tendu),sont gênées au niveau de la motricité fine, ce qui les empêche d’utiliser cla-vier, souris ou leurs adaptations. Il suffit de toucher l’écran pour exécuterune action.

Cette solution n’est pas parfaite. Elle induit parfois le recours à la sourispour accéder aux éléments placés sur les côtés de l’écran. En fait d’écran tac-tile, très onéreux, on parlera davantage de dalle tactile.

Une dalle est un support plat et transparent surmonté de tigettes qui per-mettent de la fixer devant l’écran. Elle contient un dispositif sensible à lapression exercée sur sa surface, capable d’en déduire la position et de repor-ter cette dernière sur l’écran. On trouve des dalles tactiles faciles à position-ner pour toutes les tailles d’écran comprises entre 14" et 21", connectées àun port USB ou série pour les ordinateurs plus anciens.

Ω La gamme Magic Touch, parexemple, propose un modèlePC pour 14" USB à 450 c et unmodèle Mac 17" pour 580 c

environ.

Astuce La dalle tactile fonctionne mieux si on presse avec la peau. S’il arrivait que l’uti-lisateur ne parvienne pas à tendre le doigt et que seul son ongle rentre encontact avec la dalle, il ne provoquerait aucune réaction de la part de l’ordina-teur. Pour y remédier, il suffit de placer sur le doigt un embout de caoutchouc,comme les postiers en utilisent pour mieux trier le courrier.

Une dalle tactile se place devant l’écranet se fixe au moyen de deux tigettes.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Commande ou dictée vocale

Pour les tétraplégiques, par exemple, un logiciel de com-mande vocale permet de piloter un ordinateur au moyen d’unmicro.

Cette technique nécessite un réglage précis du logiciel, quidoit reconnaître la voix de l’utilisateur. Il faut également s’as-surer de la gamme sémantique de l’utilisateur et, surtout, de sacapacité à articuler le mots de la même manière à chaque fois.Le logiciel accepte seulement de légères modulations. Si la dif-férence est trop prononcée, il ne comprendra pas l’ordre.

Pour les bricoleurs…Les solutions proposées dans les pagessont standardisées.

Pour personnaliser une aide, rien neremplace l’ingéniosité, la débrouille etle bricolage.

Il est possible, par exemple, de piloterun ordinateur au menton.

Il s’agit d’ajuster une boule de plas-tique thermoformable sur le manched’un joystick, puis de la mouler demanière à épouser le menton de l’utili-sateur et tirer profit de tous les mouvements dumenton.

En adaptant sur le devant de la mentonnière un contacteur au souffle maintenu par une languette etun morceau de velcro, on recrée un dispositif de pointage multidirectionnel et une commande de vali-dation par le souffle.Cet exemple d’aide personnalisée pour une personne tétraplégique, ainsi qu’une description détailléedes manipulations nécessaires à cette adaptation est proposé sur le site de ICOM :

http://www.handicap-icom.asso.fr/adaptations/adaptation/cle.html

Le site du centre ICOM propose quelques projets de personnalisation.

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L’informatique au service des handicapés

Dans le même ordre d’esprit, la commande vocale a également été décli-née en dictée vocale. Le logiciel affiche à l’écran un texte entré sous formed’une dictée. Ici encore, le réglage d’origine est crucial.

Ω Le standard est Via Voice (IBM), qui s’appuie sur la technologie de la dic-tée et des séquences audio préenregistrées et élimine les sons parasites,hésitations (« euh ») et bruits de bouche. C’est un logiciel progressif, quivous comprend de mieux en mieux. Il permet de dicter des textes danstoutes les applications bureautiques standard et corrige automatique-ment les erreurs.

Nécessite, pour Windows 98, un ordinateur Pentium cadencé à 300 Mhz,64 Mo de RAM, 450 Mo d’espace disque et une carte son 16 bits. Environ 150 c.

Ω Dragon Natural Speaking (Dragon Systems) est également recommandé,grâce à son ergonomie et sa convivialité plus prononcée. Il a besoin d’unordinateur performant : cadencé à 500 MHz avec 128 Mo de RAM.

C. Les contacteursPour remplacer la souris, il existe plusieurs options. Les ordi-

nateurs de types Macintosh et PC permettent de contrôler lecurseur à l'aide de touches, habituellement quatre touches dedéplacement ou celles du pavé numérique. Essayez les réglagesde Windows.

Pour ceux qui ne disposent plus que d’une gamme très limitée de mouve-ments volontaires, comme des personnes souffrant d’infirmité motricecérébrale, de myopathie ou de tétraplégie haute, un recours à des contac-teurs permet d’émuler les quatre directions de la souris et la validation.

Un contacteur est un « appareil destiné à l’ouverture ou à la fermeture d’un cir-cuit électrique et dont la position de repos correspond à l’ouverture » (Le petitLarousse illustré 2000, Paris, Larousse, 1999, Page 254).

Une définition plus précise indique que : « Ce sont des dispositifs adaptés auxpersonnes physiquement handicapées, afin qu’elles puissent utiliser l’outil informatique.Il en existe de diverses catégories, des modèles fabriqués en série en passant par le systè-me D, le principal étant qu’ils répondent bien aux spécificités de chaque handicap »

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

(http://www.info.univ-angers.fr/pub/frantz/logicom/rapport/contact.html).Le contacteur est donc hautement personnalisé et correspond exactement auxbesoins de l’utilisateur.

Pour émuler la souris au moyen de contacteurs, il faut donc trouver cinqmouvements volontaires. En fonction de leur type, de leur amplitude, deleur force, de leur précision, on choisira parmi la large gamme les contac-teurs les plus adéquats.

Sachez qu’outre les mouvements volontaires des membres, il existe descontacteurs au souffle, à la voix, par effleurement et par mouvement (sanscontact physique). Le choix du ou des contacteurs dépend donc des mouve-ments volontaires efficaces que peut effectuer le patient sans (trop de)fatigue ni contre-indication.

On lui trouvera également une position ergonomique, qui augmentera leconfort d’utilisation.

Solutions à un contacteur

Des solutions à un ou deux contacteurs sont envisageables, mais elles doi-vent être couplées à un dispositif de désignation (par défilement ou sélec-tion successive). Pour les utilisateurs qui souhaitent utiliser un traitementde texte, par exemple, et qui ne disposent que d’un seul mouvement volon-taire, donc d’un seul contacteur, on utilisera un appareillage de type KE:NX(MayerJohnson), qui pilote l’ordinateur en mode balayage. Il passe enrevue les diverses possibilités. L’utilisateur valide au moyen du contacteur.

Ω La souris peut tout de même être émulée, sur un poste n’utilisant commeéquipement d’entrée qu’un seul contacteur, au moyen d’un logicielcomme Virtual Mouse (C’Technologies, pour PC), qui propose en boucletoutes les directions et les fonctions de clic. Facile à utiliser et convivial,quoique un peu cher (environ 120 c).

Ω MauSi scan, un autre contrôle de l'ordinateur par défilement automa-tique ou par 1 à 3 contacteurs, contient de nombreuses fonctions addi-tionnelles, personnalisables sans logiciel supplémentaire par l’utilisa-teur. Il est compatible avec WIVIK. Prix : environ 800 c.

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L’informatique au service des handicapés

Qualités d’un contacteur…

Ω Sa résistance

Le contacteur doit avoir une bonne résistance pourassurer une plus grande longévité, surtout si l’utili-sateur gère mal sa force. C’est le cas des contac-teurs mous qui absorbent les chocs. Chez les athé-tosiques, une bonne résistance est idéale puisqu’ilsprésentent des mouvements involontaires et noncoordonnés.

Ω Sa sensibilité

Tous les contacteurs n’ont pas la même sensibilité.Certains nécessiteront une plus grande force pourles actionner. Il faut aussi tenir compte du déplace-ment à effectuer pour pouvoir appuyer sur lecontacteur. Plus ce déplacement sera court, plusl’utilisation du contacteur sera optimale. Dans certains cas d’infirmité motrice cérébrale, undéficit de force peut se manifester d’où l’intérêt d’avoir un contacteur sensible.

Ω Sa taille et sa forme

Plus un contacteur sera petit, plus l’utilisateur aura des difficultés pour l’atteindre surtout sil’enfant a des mouvements non coordonnés. La forme est également importante pour l’adapta-tion au sujet, à son anatomie. Il est nécessaire que l’utilisateur l’atteigne à coup sûr.

Ω Le feedback

Il est important, au niveau du contrôle, qu’un feed-back indiquant la réalisation d’une action luiparvienne, sous forme de bip sonore ou d’un signal visuel, par exemple.

Ω La distance optimale entre le contacteur et la partiedu corps qui l’active doit être scrupuleusement éva-luée, afin d’assurer son utilité sans autoriser d’ac-tionnement non désiré.

Ω Le contacteur sera fixé dans le périmètre de mouve-ment de l’utilisateur sans gêner son champ de vision.Il existe des bras articulés, qui peuvent s’avérer fortutiles. Le support standard des contacteurs de typeJelly Bean, par exemple, est composé d’une pincepour l’attacher à n’importe quel support, d’un brasréglable en longueur, à deux articulations, de maniè-re à le positionner au mieux. Environ 130 c. Le clavier licorne Maltron est aussi

fixé sur un bras réglable.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Contacteur à pression

Le contact se fait lorsqu’une partie du corps exerce une pression sur lapartie mobile du contacteur. Deux possibilités :

1 Soit la pression est maintenue sur le contacteur pour que le circuit restefermé et dès que cette pression est levée, le circuit s’ouvre.

2 Soit une pression non maintenue est nécessaire pour garder le circuitfermé. Pour l’ouvrir, il faut une seconde pression. Il s’agit de contacteurOn/Off.

Dans le commerce, on les trouve sous diverses apparences.

Ω La plate-forme est un contacteur robuste, actionné enappuyant sur un large bouton (pression : 100 g, cour-se : 0,2 cm, dimensions : 11 x 11 x 2,5 cm – environ200 c). Il existe un feed-back tactile et auditif.

Ω Le tampon rond permet l’appui sur unepartie quelconque de la surface supé-rieure avec la tête, la joue, le doigt, lamain ou le pied (pression : 200 g, cour-se : 1,5 cm, diamètre : 8 cm – environ150 c). Présence d’un feed-back auditifet tactile.

Ω Le Jelly Bean est sensible, de position-nement facile et se décline dans cinqcoloris. Renvoie un feedback sous laforme d’un clic sonore (diamètre : 7 cm – environ 70 c) et peut être adap-té à un support à bras réglable en lon-gueur et à deux points d’articulation.

Ω Le contacteur au pied, ou pédale, estactionné en enfonçant la pédale (pression : 700 g, course : 0,5 cm, dimen-sions : 9 x 6,5 x2,5 cm – environ 75 c).

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L’informatique au service des handicapés

Ω Le contacteur mou est conçu pour les per-sonnes qui déploient beaucoup de forcepour appuyer sur un contacteur (pression :800 g, course : 0,7 cm, diamètre 8 cm –environ 150 c). Epais de 4 cm, doux, il ren-voie un feedback tactile et auditif.

Ω Le contacteur flexible long ou court entre enaction lors du déplacement d’un côté ou de l’autre de la partie flexible envinyle. Ce contacteur est utilisable dans les zones étroites.

De type Flex (pression : 180 g,course : 1,3 cm, dimensions : 40 cmde long, 13 mm de diamètre,embout 4x6 cm – environ 270 c),il renvoie un feedback tactile etauditif.

Ω Le contacteur à levier Q.E.D. est prévu pour une utilisation manuelle. Ilest constitué d’un boîtier en plastique. Il est actionné par un appui sur sapartie supérieure. Environ 45 c.

Ω Le contacteur coup de poing peut supporter des chocs importants. (pres-sion : 100 à 1,5 kg, diamètre 13 cm, hauteur 8 cm – environ 75 c).

Ω Le contacteur au pouce estactionné en appuyant lepouce sur le bouton qui setrouve à l’extrémité. Envi-ron 130 c.

Une interface d’émulation souris peut être connectée à n’importe

quel type de contacteur.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

Ω Il existe également des supportsqui rassemblent jusqu’à cinqcontacteurs différents (le Star,par exemple, d’où sort unconnecteur classique à 9 broches,comme celui de la souris).Environ 280 c.

Contacteur au souffle

Ce type de contacteur est actionné, comme son nom l’indique, par lesouffle. C’est le mouvement de l’air qui provoque le contact. L’utilisateurdoit souffler plusieurs fois de suite car il est impossible de souffler en conti-nu. Une fois que la personne souffle, le circuit se ferme et pour le rouvrir, ilfaut relâcher l’air et souffler à nouveau. Il est composé d’un pressostat (unepièce de machine à lessiver destinée à couper l’arrivée d’eau lorsque leniveau normal d’eau est atteint dans la cuve). C’est un système à la foispneumatique et électrique, qui joue le rôle d’interrupteur.

Ce contact peut être utilisé en inspirant ou en expirant. Idéal pour lesmyopathes et les tétraplégiques.

Dans le commerce, on trouve deux types de contacteurs au souffle. Lecontacteur simple et le contacteur inspiration/expiration. Ce dernier estconstitué d’un boîtier qui abrite un pressostat, un flexible et un serre-jointet activé par un déplacement d’air. Ce contacteur est ultra sensible.

Le Star présente, en sortie, un connecteur identique à celui d’une souris conventionnelle.

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L’informatique au service des handicapés

Il est constitué de deux embouts adaptés aux deuxphases de la respiration. Il est équipé d’un flexibleorientable de 65 cm avec étau de fixation et fonction-ne en inspiration et en expiration. Prix avec support :environ 200 c).

Contacteur sonore

Le contact est réalisé grâce à un simple bruit. Ce contacteur réagit à uncertain volume sonore émis durant un certain laps de temps. Il est consti-tué d’un filtre pour éviter que le contact ne se fasse lors de bruits ambiants.Environ 300 c.

Contacteur sensitif

Ce contacteur ne nécessite pas de force. Le simple toucher établit lecontact sur une membrane hypersensible. Il est idéal pour les personnesqui ont un déficit important de leur force. Pression : 20, 50, 100 ou 200 g, pasde course. Le contacteur plaque inclinée fait contact par un simple effleu-rement de la main, ne nécessitant pas de force d’appui. Prix : environ 150 c.Modèle Sensor Switch : 320 c.

Contacteur par mouvement physique sans contact

Dans cette catégorie sont repris les contacteurs qui ne demandent pas letoucher d’une surface pour qu’il y ait contact. Il existe des contacteurs àmercure et des systèmes à faisceaux lumineux. Le capteur d’inclinaison estun contacteur au mercure qui est activé par une inclinaison de 5 degrés parrapport à l’horizontale. Il peut être monté sur un bandeau de tête ou utiliséà la main (pas de pression, course : + ou -– 5°, dimensions : 6 x 6 x2,2 cm –environ 125 c).

Contacteur musculaire

Ce contacteur, une pastille de 15 mm de diamètre à placer sur la peau(poignet, front, etc.) est actionné grâce à une électrode placée sur la peau làoù une contraction est perceptible. La sensibilité est réglée au moyen d’un

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

boîtier électronique réagissant aux réactions musculaires. On peut aussirégler la temporisation. Prix : environ 350 c.

Contacteur à tirer

Ce contacteur s’utilise en exécutant une traction sur une ficelle, unecorde ou une chaîne. Il se présente sous la forme d’un boîtier hors duquelsort cette ficelle. Cette dernière se termine par une boule en bois, que l’uti-lisateur tire pour faire contact. Environ 130 c.

Contacteur pneumatique

L’utilisation de ce type de contacteur est semblable à celle des contacteursà pression puisqu’il faut pousser sur le coussinet d’air pour obtenir uncontact. Il est compatible avec les systèmes d’appel infirmière à ouvertureou à fermeture (pression : 10 g à 1 kg – environ 50 c).

Contacteur jeu

Il existe également sur le marché, des jeux dans lesquels le contacteur estdirectement intégré. Par exemple des peluches sur lesquelles il suffit d’ap-puyer pour qu’elles se mettent à trembler, à chanter, … Certains jeux sontactionnés par le bruit, un mouvement ou par l’effleurement. Dans ce cas, iln’est plus nécessaire de les relier à un contacteur et le prix de revient estdonc plus faible puisque le jeu et le contacteur sont réunis en une seulepièce.

Interface pour contacteurs

Outre les interfaces d’émulation de la souris (voir plus haut), certainesinterfaces électroniques permettent de brancher deux ou trois contacteurssur un PC ou un Mac. Switcheroo et SwitchHopper (RJ Cooper, distribué parDMI) sont deux interfaces USB.

La première se compose d’un pupitre équipé d’un bouton pressoir destinéà l’approche du doigt ou du plat de la main et propose trois connecteurspour contacteur. La seconde a été conçue à partir d’une souris classique etpermet la connexion de trois contacteurs.

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L’informatique au service des handicapés

Switcheroo se négocie aux alentours de 150 c, SwitchHopper de 120 c. Cesinterfaces doivent être couplées avec des logiciels fonctionnant en modedéfilement ou en attente d’un appui.

Fabriquez votre contacteur…Même si les prix sont très variables en fonction des contacteurs, les plus utilisés sont les contacteursà pression.

Inutile d’être un prodige pour en fabriquer un soi-même : il suffit de deux coups de soudure.

Outils et matériaux de base

Ω Un micro switch, petit interrupteur

Ω Une fiche jack mâle

Ω Du fil bipolaire

Ω Pistolet à colle

Ω Fer à souder

Ω Pince coupante

MODE OPERATOIRE

Ω Prenez un morceau de bois dans lequel vous percez un trou

Ω Faites-y passer le micro switch

Ω Dénudez les deux fils, à chaque extrémité

Ω D’un côté, soudez les deux fils sur les bornes du micro switch

Ω De l’autre, soudez-les sur la fiche mâle

Ω Connectez la fiche mâle à une interface émulation souris ou tout autre dispositif similaire

Ω Lorsque vous enfoncez le switch, le contact est établi

Vous trouvez un connecteur de type jacksur le câble d’un micro ou d’une enceinte.

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Chapitre 4 : Introduction à l’informatique adaptée

3. POUR LE HANDICAP AUDITIF

Il n’existe pas, à proprement parler, de matériel qui offreaux personnes sourdes ou malentendantes une assistancedirectement utilisable dans la vie quotidienne, même auprix d’un effort d’apprentissage. Par contre, la microélectro-

nique et l’informatique ont fait leur apparition dans la fabrication des pro-thèses auditives, qui s’améliorent de jour en jour.

La surdité, davantage peut-être que d’autres déficiences, trouve enInternet un univers qui minimise son impact sur les personnes qui en souf-frent. Les sourds qui ont accès à la lecture et à l’écriture trouveront enInternet un vecteur de communication très intéressant, puisque l’essentielde la communication y demeure écrite.

Cela ne signifie pas que la surdité a été oubliée par lesconcepteurs de logiciels. Windows, par exemple, propose desréglages à son intention. Remplacer les messages d’erreur oud’avertissement sonore par des équivalents visuels ne pose

aucune difficulté (voir chapitre suivant).

Toutefois, les logiciels adaptés sont davantage à placer au niveau de larééducation qu’à tout autre. L'accès à la parole des jeunes enfants malen-tendants s'est toujours révélée problématique. Il est nécessaire de contreba-lancer l'absence plus ou moins totale de réaction auditive.

Plusieurs systèmes souvent sophistiqués ont été mis à l'épreuve avec l'ai-de de professeurs et de rééducateurs spécialisés. Ces logiciels permettent devisualiser chaque parole prononcée dans un microphone. Un enfant sourdaura donc la possibilité de voir s’il émet des sons et des phonèmes voisés,sourds, etc.

Il pourra également moduler l’intensité de sa voix, de son timbre et detous les autres paramètres. Ces logiciels sont utilisés, en orthophonie,comme méthode d’appoint de la rééducation, puisqu’ils permettent à unenfant de s’exercer dans un univers ludique qui lui demande, sans qu’il enait nécessairement conscience, de réels efforts. Chaque paramètre de la voixpeut être travaillé isolément.

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L’informatique au service des handicapés

Ω Le leader de cette catégorie de logiciels est sans conteste Speech Viewer III(le visualisateur de parole), développé par IBM et le CISPH. Son prix rela-tivement élevé (environ 800 c) le destine aux centres de rééducation plu-tôt qu’aux utilisateurs privés. Il permet le contrôle interactif des para-mètres réglés par le rééducateur, qui peut agir sur chaque paramètre dela voix (timbre, rythme, amplitude, registre de la fondamentale, présen-ce de voisement, de son, etc.) individuellement et graduellement.

Ω Depuis peu sont apparus des logiciels d’apprentissage et des diction-naires de la langue des signes. Comme Dicosigne (ARIS, environ 105 cpour une version monoposte), qui contient 800 mots traduits et permetde se constituer un dictionnaire personnel en créant ou en important denouveaux mots (mise à jour régulière du lexique par abonnement).

Ω Le dictionnaire Français – LSF (AGEFIPH – Thomson, environ 90 c) propose un historique et les règles de grammaire de la langue des signessur un CD et un lexique de 800 mots sur un second.

Ω Enfin, La souris bleue (L.A.A.Multimedia) est un imagier sonore qu’onpeut utiliser en rééducation pour éduquer l’oreille d’un enfant déficientauditif. En travaillant sur la découverte du monde sonore au travers d’ac-tivités ludiques, on capte son attention. Le logiciel permet de créer desécrans personnalisés, adaptés à chaque enfant en fonction de son âge etde son niveau. Le logiciel propose une phase « découverte » et une phase« reconnaissance ». Il travaille sur les paramètres du son.