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Aisne mag 207 - Mars/Avril 2015 www.aisne.com Le magazine de notre Département l’Aisne N° 207 6 - reportages Economie sociale et solidaire 15 - pratique Rando & handicap Mars-Avril 2015 24 - grand format Les jeunes pousses d’entreprises 12-13 évènement Cité de la Musique et de la Danse

L'Aisne 207

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Le magazine du Département de l'Aisne, n°207 de mars/avril 2015.

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Aisne mag 207 - Mars/Avril 2015

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Le magazine de notre Départementl’AisneN° 207

6 - reportagesEconomie sociale et solidaire

15 - pratiqueRando & handicap

Mars-Avril 2015

24 - grand formatLes jeunes pousses d’entreprises

12-13 évènement Cité de la Musique et de la Danse

Aisne mag 207 - Mars/Avril 2015

sommaire

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Le magazinedu Conseil généralde l’Aisne n° 207Mars/Avril 2015250 000 exemplaires

Conseil général de l'Aisne Rue Paul Doumer02013 Laon CedexSecrétariatAnnie BEAUVILLAIN03 23 24 86 99Fax 03 23 24 62 [email protected]

Directeursde la publicationYves DAUDIGNYPhilippe MIGNOTResponsable communicationPascale CARTEGNIERédactrice en chefLaure MICHAUXRédactionPascale CARTEGNIESabine ISRAEL Laure MICHAUXCéline VAN COPPENOLLEYves COURAUD François-Xavier DESSIRIERPhotosFrançois-Xavier DESSIRIERMise en pageOdile FOULONService communication Conseil général de l’Aisne

ImprimerieROTO AISNE GauchyDistribution LA POSTE

4-5 en bref 6-9 reportages 10-11 à l’affiche 12-13 événement

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24-29 grand format 30-31 histoire 32-35 par ici les sorties ! 36-39 agenda 40 focus

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édito

Yves DAUDIGNYSénateur de l’AisnePrésidentdu Conseil général

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14-15 pratique 16-19 en savoir + 20-23 l’Aisne que j’aime

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La musique a son temple« La musique est la langue des émotions. »

T outes les personnes présentes au concert d’inauguration de la Cité de la Musique et de la Danse, dirigé

par François-Xavier Roth, qui sera en rési-dence départementale avec son orchestre Les Siècles dans ce bel équipement, ont pu apprécier la justesse de cette citation de Kant. Le moment était d’une rare intensité. Parce que l’architecture des lieux, signée Henri Gaudin, est éblouissante. Parce que le projet artistique et culturel qui va s’y développer est enthousiasmant.

La musique participe sans aucun doute, dans son apprentissage et sa pratique, à l’épanouissement des enfants tant sur un plan éducatif que culturel ou émotionnel. Depuis de nombreuses années, le Conseil général soutient la pratique musicale dans le départe-ment, à tous niveaux, que ce soit par des subventions aux chorales de nos villages, en passant par l’aide annuelle aux écoles de musique et conservatoires, ou encore en soutenant la production musicale dans tous styles, musique actuelle ou classique.

Aujourd’hui, avec l’ouverture au public de la Cité de la Musique et de la Danse de Soissons, une nouvelle étape est franchie. Ce conservatoire, destiné à la pra-tique de la musique et de la danse et à l’apprentissage, se veut aussi lieu de diffusion puisqu’avec son audito-rium de 500 places, il a vocation à s’imposer comme une salle de spectacle à part entière au nord de Paris.

Cet équipement, à la pointe en matière d’acoustique, sera le support d’une saison culturelle à part entière, accueillant des spectacles et concerts de tous styles, pour tous publics, à des tarifs accessibles à tous. Il sera également lieu d’éducation à la pratique musicale, poursuivant ainsi le travail initié avec Les Siècles et François-Xavier Roth depuis 2007, avec La Symphonie des Siècles et le projet Démos.

Vous découvrirez dans ce magazine l’ensemble des équipements de cette Cité de la Musique et de la Danse qui a vocation à nous rassembler, pour aller vers l’art, la culture, l’émotion et la pensée.

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Axo’plage : nouvelle saison !Axo’plage a rouvert ses portes à Mo-nampteuil. Jusqu’au 31 mars, l’entrée est libre et gratuite de 10h à 17h. A par-tir du 1er avril, la base de loisirs dépar-tementale est ouverte gratuitement en semaine de 10h à 19h mais aussi les week-ends (au tarif basse saison) de 10h à 19h.

Durant la fermeture hivernale, la plage a été remise à niveau. Cette opération a nécessité un long travail préparatoire : une « piscine » a été creusée à l’extérieur du parc (côté parking) pour accueillir le mélange sable/eau destiné à être pro-pulsé et étalé sur la plage. Cette solu-tion a été choisie car il était impossible d’acheminer des gros engins directe-ment sur la plage. 6 750 tonnes de sable ont été mobilisées.

www.axoplage.fr

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en bref

C’est au cœur du petit village de Wimy que s’est ouvert en octobre 2013 le Musée La Casemate consacré à la Guerre 14/18 et à la Libération. Ce Musée, qui a reçu le label départemental du centenaire 14/18, a été aménagé dans une ancienne maison reta-pée par Frédéric Derumigny et son épouse. Ce collectionneur, passionné par l’histoire, dispose d’une quantité innombrable d’ob-jets amassés au fil de ses pérégrinations depuis maintenant 40 ans.

Trois salles sont ouvertes : l’ancien esta-minet reproduit à l’identique (notre photo), une exposition d’objets de sa collection

(matériels, uniformes) et une salle dédiée à la Libération où est notamment exposée la première Jeep entrée dans Fourmies le 2 septembre 1944. Enfin, deux blockhaus sont à découvrir.

Chaque année, une nouvelle exposition est proposée. Pour 2015, La Casemate met à l’honneur les années 1815, 1915 et 1945. Rendez-vous est donné du lundi au samedi de 10h à midi et de 14h à 17h et sur RDV (y compris le dimanche). Entrée gratuite pour les moins de 7 ans.

06 45 01 06 74

Un prix pour le Familistère ?Le musée de site du Familistère Godin de Guise est nominé au EMYA (European Museum of the Year Award 2015). Ce « Prix du meilleur musée européen de l’année » distingue les muséographies innovantes et ouvertes pour le public, avec une attention particulière au traitement des informations, la mise en valeur des collections et l’accueil. Le Familistère se démarque de par la mixité des usages, la dimension de musée de site unique, mais également sa dimension culturelle avec son théâtre ouvert sur la ville, ses expositions temporaires, ses éditions…, sans oublier son architecture unique.42 musées, nouvellement créés ou restaurés, de 21 pays sont en lice. En France seuls 3 ont été retenus à l’issue de deux visites (dont une impromptue) : le Familistère, le MuPop (Musée des Musiques Populaires à Montluçon) et le MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille). Le lauréat sera annoncé le 16 mai à Glasgow (Royaume Uni).

www.familistere.com

L’évéNemeNt

à DécoUvrIr

NotA beNe

Le musée La casemate

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Le Printemps des conteurs se poursuit jusqu’au 3 avril. conte, théâtre, musique… de nom-breux spectacles gratuits sont proposés par la bibliothèque départementale de l’Aisne dans tout le département. retrou-vez le programme complet sur www.aisne.com

L’ImAGe

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Le chIFFre

88 000En 2014, plus de 88 000 visiteurs se sont rendus à la Caverne du Dragon Musée du Chemin des Dames (Oulches-la-Vallée-Foulon) pour une vi-site de la carrière, pour un évé-nement culturel (expositions, conférences…) ou une visite guidée du Chemin des Dames. Un record de fréquentation qui montre l’intérêt des visiteurs pour l’Histoire de la Grande Guerre.

en bref

La semaine nationale de l’Arti-sanat 2015 se déroulera du 13 au 20 mars. A cette occa-sion, comme chaque année, les Centres de formation d’appren-tis de l’Aisne, toutes filières confondues (agriculture, com-merce et industrie, artisanat), ouvriront leurs portes le same-di 14 mars. Cette journée sera l’occasion de découvrir plus de 100 métiers, de s’inscrire pour la prochaine rentrée et de se renseigner sur les formations diplômantes du CAP au BTS. Visites des locaux, rencontres avec des professionnels et dé-monstrations seront proposées dans les CFA.

Retrouvez la liste complète des CFA sur www.aisneco.com

?Le saviez-vous

L’INFoQuartier durable : guide méthodologiquePour favoriser l’émergence d’opérations exemplaires dans l’Aisne et la Wallonie en matière de constructions durables, le Conseil général a intégré le projet Interreg Ecoquart, en partena-riat avec ELEA (association belge située à Mouscron) et d’autres opérateurs de part et d’autre de la frontière.

Deux appels à projets à destination des collectivités et structures publiques ont été lancés sur la période 2012-2014. Ils visaient à favoriser la réflexion sur ce que doit être un écoquartier et à promouvoir les expériences en cours de réflexion ou mises en œuvre, comme à Vailly-sur-Aisne, Tergnier, Ressons-le-Long, Brasles, Sissonne …

Un guide méthodologique sur le quartier durable, rassemblant les expériences en cours de développement, les bonnes pratiques et les points de vigilance à respecter pour conduire de telles opérations, est en ligne sur le site www.geodomia.fr. Vous y retrouverez également des vidéos sur le dernier colloque Ecoquart Aisne Wallonie.

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reportages

Sur la zone du Plateau, à Sois-sons, s’est instal-lée une entreprise pas comme les autres. Au relais, société coopéra-tive, travaillent aujourd’hui 118 personnes dont la plupart étaient, avant leur em-bauche, très éloi-gnées de l’emploi. Un modèle d’éco-nomie sociale et solidaire.

containers d’emplois

Les trieuses préparent les colis de textiles destinés à l’exportation.

comprendre la filière des tLc (textiles, linge de maison et chaussures) au relais. Chaque jour, nous nous débarrassons de nos TLC usagés, soit en les déposant dans les containers mis en place par les collectivités partenaires du Relais, soit en les donnant à des associations caritatives, soit en les remettant lors d’opérations spéciales de collectes, soit en les jetant à la pou-belle.

Dans quasiment tous les cas, puisque des centres de tri de déchets ou des associations travaillent en partenariat avec le Relais, ces TLC vont arriver au centre de tri et de recyclage.

A l’arrivée, les « crackers » ouvrent les sacs col-lectés et leur contenu commence à défiler sur un grand tapis surplombant de grands casiers. Les trieuses, qui changent de poste régulièrement par souci d’équité (le tri est plus difficile physiquement à l’entrée du tapis), évacuent tout ce qui n’est pas textile et opèrent le tri. Laine, synthétique, coton, linge de maison, fourrure synthétique, vestes, vête-ments chauds, vêtements d’été…

Autour on retrouve différents espaces de travail sur lesquels s’activent les « coupeuses », qui coupent tous les vêtements « déchets » et en

Quelques chiffres• 1 point d’apport volontaire pour 2 000 habitants : plus de 6 kg de tex-tiles collectés par an et par habitant.• 10 centimes d’euro par an et par habitant versés par Eco TLC aux col-lectivités ayant la compétence « dé-chets » pour sensibiliser les habitants aux enjeux de la récupération textile• 1 tonne de textile collectée = 200 € d’économie en moyenne (coût de collecte et de traitement des dé-chets)• 10 conteneurs posés = 1 emploi créé au Relais• 1 emploi créé chaque semaine depuis 1984

L’aventure des Relais a commencé voici 30 ans, à l’initiative de Pierre Duponchel, avec l’aide du Père Léon, figure de la communauté Emmaüs, sur un constat : des jeunes, accueillis chez Em-maüs, qui ne supportaient pas la vie en commu-nauté, et la difficulté des personnes accueillies à

retrouver un emploi hors de la communauté.

L’insertion des personnes en situation d’exclusion par la création d’emplois durables et la possibilité pour ceux qui travaillent d’avoir une vie « normale », est bien le fil rouge des Relais depuis leur création. Les vingt-huit sites en France et les trois sites en Afrique sont tous sous statut coopératif et participatif. Au total, plus de 2 400 salariés travaillent pour les Relais. Le Relais est aujourd’hui de-venu n°1 de la récupération textile en France. Collecte, tri, réemploi, revente, recy-clage, c’est une véritable filière industrielle qui a vu le jour.

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03 23 53 43 72www.lerelais.org

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reportages

ôtent tout ce qui pourrait gêner l’essuyage, comme boutons et fermetures éclair, pour prépa-rer les « chiffons ». Plus loin on trie les fourrures, qualité un, qualité export. Plus loin encore, ce sont les chaussures qui sont triées, premier choix, second choix, chaussures d’hiver, chaussures d’été.

A l’entrée des entrepôts, plu-sieurs tables remplies de cartons autour desquels s’af-fairent les boutiquières. Le meilleur choix des articles triés sera en effet revendu dans les boutiques du réseau (Ding Fring) et ce sont les gérantes de ces boutiques qui viennent elles-mêmes choisir leurs pro-duits. La revente en boutique représente seulement 6% des collectes, mais 25% du chiffre d’affaires !

Le second choix sera destiné à l’exportation ou à la vente en grossistes de la fripe. La laine part en Inde, le vrac « vêtements légers et chaussures d’été » part aux Bur-kina Faso, Sénégal et Madagascar, le vrac « vêtements chauds » en Europe de l’Est. Les textiles passent en machine pour être pressés, mis en ballots et prêts à être ex-pédiés.

L’export vers les pays émergents ? Là encore, économie solidaire. Ces tonnes de textile exportées arrivent dans des centres de tri qui emploient eux-mêmes les populations locales. Les vête-ments triés sont mis sur le marché local, via des réseaux de grossistes et de reven-deurs. D’autres textiles sont également re-cyclés pour être transformés en nouvelles créations.

Au Burkina Faso, les Relais, c’est 280 em-plois directs, à Madagascar, plus de 380, au Sénégal près de 70 emplois directs avec, à chaque fois, des bénéfices qui ont permis de développer de nombreux pro-jets. Avec un rôle social non négligeable :

le Relais, c’est comme un village où l’on scolarise les enfants et où les parents trouvent un emploi (voir ci-dessous).

Outre les chiffons, les textiles très abîmés trouvent une seconde vie. Les vieux jeans sont transformés en isolants techniques pour les logements, en futons ou en iso-lants acoustiques pour les salles de spec-tacle. Ce matériau, c’est le MÉTISSE.

D’autres projets en coursLes Relais étudient actuellement d’autres méthodes de recyclage de ces déchets :

Le craquage. Les vêtements sont enlevés des sacs et mis sur un tapis roulant pour les trieuses.

Une délocalisation positiveLe Relais entretient avec ses partenaires des pays « moins riches » des relations économiques solidaires. Ainsi 3 Relais ont été créés en Afrique : au Burkina Faso, au Sénégal et à Mada-gascar. 450 emplois directs ont ainsi pu être créés en Afrique, accompagnés de nombreux projets de développement : coopérative apicole et centre de formation pour orphelins au Burkina Faso, coopérative de riz à Madagascar, cultures marai-chères au Sénégal.

valorisation énergétique, création d’une gamme de peinture à base de matière première recyclée…

Jean-Marc Auguet, chargé de développement du Re-lais de Soissons, estime qu’il y a encore des marges de croissance : « 40 tonnes de déchets collectés, c’est un emploi. Plus il y aura de containers Le Relais, plus nous créerons de l’emploi ».

Et de vrais emplois conti-nue Jean Marc Auguet : « ici des personnes parfois très éloignées de l’emploi sont recrutées. D’abord en contrat aidé, généralement, puis, en CDD, pendant 24 mois, quatre contrats re-nouvelables. Ensuite, elles passent en CDI, et, au bout de trois ans, deviennent ac-tionnaires du Relais : elles participent alors à la ges-tion de l’entreprise et aux

bénéfices réalisés ». Des emplois engagés aussi : chacun accepte, pour l’intérêt col-lectif, que les salaires soient plafonnés… et les salaires les plus élevés ne dépassent pas trois fois le SMIC.

Les Relais constituent réellement un mo-dèle d’économie solidaire qui prouve que performance sociale et efficacité écono-mique peuvent se conjuguer. Comme quoi l’utopie peut parfois se réaliser !

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reportages

esprit sportif Dans l’Aisne, 30 collèges ont créé des « sections spor-tives scolaires ». A raison de 3 heures supplémentaires par semaine, les collégiens s’adonnent à un ensemble de disciplines extrêmement va-riées.

« Un professeur d’éducation physique et sportive doit être polyvalent et apte à intervenir sur n’importe quelle discipline, pourtant il y a quatre ans quand j’ai pris ce poste je ne connaissais pas grand chose à l’équitation, il a vraiment fallu me mettre le pied à l’étrier. » Au centre équestre de l’Eperon à Ribemont, Jérôme Susini fait travailler une dizaine de collégiennes de 4e et 3e inscrites en section sportive équita-tion au collège Condorcet. Dans ce même établissement une section badminton s’est également créée et compte vingt élèves.

Cela fait treize ans que la section équi-tation existe et elle s’illustre régulière-ment en championnat d’académie sur les épreuves de pony-games. En Picardie, c’est la seule section scolaire d’équitation, discipline qui nécessite un environnement particulier. « Il faut pouvoir s’appuyer sur un club local pour les chevaux et le ma-nège. Les filles qui sont là sont d’ailleurs presque toutes inscrites dans l’un des centres équestres du secteur. Ce sont des passionnées, certaines projettent sérieu-

sement de travailler dans le milieu du cheval » précise Dominique Triqueneaux, professeur d’équitation qui vient du centre équestre de Séry-lès-Mézières pour enca-drer les cavalières.

La section de Ribemont s’appuie sur une convention avec la Fédération départemen-tale d’équitation à laquelle le Département verse une subvention spécifique pour finan-cer l’activité, ceci en plus de sa participa-tion directe dans le cadre de la dotation glo-bale de fonctionnement des collèges dans laquelle les sections sportives représentent 10 370 €. Quant aux heures supplémen-

taires de l’enseignant d’EPS, elles sont prises en charge par l’Education nationale.

vertus pédagogiquesAu collège Léopold Sédar Senghor de Cor-beny, 25 élèves de 5e et 4e sont inscrits en escalade, la section a été créée il y a cinq ans à l’initiative de Yann Lebastard, pro-fesseur d’EPS. « Notre gymnase disposant d’un beau mur d’escalade, c’était logique de créer cette section. Les élèves inscrits prennent une licence à l’UNSS qui joue ici le rôle d’une fédération et leur permet de participer aux compétitions. »

Outre l’aspect purement sportif, les sec-tions sportives scolaires ont un réel impact sur l’épanouissement des élèves. Elles favorisent la cohésion et peuvent s’avé-rer être un bon moyen pour lutter contre le décrochage scolaire. « Tous les sports ont des vertus pédagogiques, la politique actuelle vise à ouvrir les sections sportives à toutes les disciplines et pas seulement aux sports collectifs comme ce fut long-temps le cas. En escalade par exemple, on développe tout autant sa confiance en soi que la confiance en l’autre car un grim-peur est toujours assuré par quelqu’un au sol » résume Yann Lebastard.

Le collège de ribemont est le seul de l’académie à proposer l’équitation en section sportive scolaire.

Prendre confiance en soi et faire confiance à l’autre, l’une des vertus de l’escalade.

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Née de l’alliance de deux grands groupes mondiaux, le Français Saint-Gobain et l’Américain Corning, l’usine de finition Eurokera s’est implantée dans l’Aisne au début des années 90. Elle y emploie 270 personnes et a recours à l’intérim dans les périodes de forte demande. Eurokera est également présente aux Etats-Unis, en Chine et en Thaïlande pour un effectif total de 900 personnes.

De la production des matériaux dans son usine Keraglass à Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne) jusqu’à la finition dans 4 usines de par le monde, Eurokera fabrique complètement chaque plaque de vitrocéra-mique (lire l’encadré) et a vendu plus de 80 millions de plaques depuis sa création.

L’innovation au cœur du processus« Pour vendre un produit, il faut le démon-trer. A terme ce sont nos clients qui se

A chierry l’usine eurokera produit chaque année plus de 3 millions de plaques en vitrocéramique. A la pointe de l’innovation en matière de design et de technologie, l’entreprise est leader mon-dial sur son marché.

Le futur en plaque

reportages

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La productionLa production du verre à la base de chaque plaque de vitrocéramique s’opère dans l’usine Keraglass de Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne) à partir d’un mélange verre/céramique cristalline tenu secret. Des grandes plaques initiale-ment de couleur vert-brun (green glass) sont livrées dans les quatre usines de finition à travers le monde (dont Chierry). Après le contrôle de conformité, elles sont découpées selon la demande du client, façonnées et lavées pour éliminer toute trace de poussière. Vient la sérigraphie : le bandeau de commande et les zones de cuisson sont dessinés et imprimés. Les plaques, cuites à haute température, prennent enfin leur couleur définitive, c’est l’étape de céramisa-tion. Pour terminer, elles sont une dernière fois inspectées au contrôle qualité : celles qui présentent un défaut (tâche, éclat) sont écartées. Les plaques sont depuis quelques mois labellisées « origine France garantie ».

développent avec nos produits. » Carol Dumont, Chef produit chez Euro-kera, défend avec force la compétence innova-tion de son entreprise. Car c’est ici à Chierry, le maître mot : l’entreprise dispose de son propre laboratoire de recherche et de développement. Chaque année, sur 2 000 prototypes fabri-qués, environ 1 000 sont finalement produits en série. « Nous faisons du « sur-mesure industriel », nous répondons précisément à chacune des demandes de nos clients aussi bien en terme d’innova-tion, que de service ou de qualité » ajoute Jacques Henquinet le directeur.

Plusieurs Chefs produit travaillent en étroite collaboration avec de grandes

Près de 6 millions de plaques sortent des 4 usines d’eurokera chaque année.

marques (Electrolux, General Electric, Miele, Samsung…) sur le design et l’er-gonomie des plaques. Bien plus qu’un appareil électroménager, « la surface de cuisson est devenue intelligente » précise Carol Dumont.

Depuis un an Eurokera commercialise la gamme KERASPECTRUM. Sa particula-rité : un affichage numérique dans toutes les couleurs là où la concurrence pré-sente un affichage exclusivement rouge. Loin d’être une coquetterie électromé-nagère, cette technologie apporte une approche intuitive de la surface de cuis-son, avec, par exemple, une couleur pour chaque zone de cuisson ou une coloration différente selon l’intensité de chauffe.

D’autres projets sont sur le feu : Eurokera développe actuellement la connectivité de ses produits, travaille sur un modèle de plaque équipée d’un écran de la taille d’un smartphone et imagine déjà toutes les possibilités pour ses clients…

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Victimes, témoins, réagissez en ap-pelant le 3919 (N° national) ou le 03 23 79 30 14 (réseau laonnois d’ac-compagnement des victimes de vio-lences conjugales). Pour tout savoir sur le réseau d’accompagnement des victimes dans le département rendez-vous sur www.aisne.com

aisne.com

en parler,c’est déjà agir

L e réseau laonnois d’accompagne-ment des victimes de violences conjugales lance une campagne de

sensibilisation originale du 9 au 13 mars : 10 000 sacs à pain seront distribués dans 10 communes (Bourg-et-Comin, Corbeny, Crécy-sur-Serre, Crépy, Liesse Notre-Dame, Marle, Montcornet, Neufchâtel-sur-Aisne, Rozoy-sur-Serre et Sissonne).

« Nous avons privilégié les communes rurales étant donné que chaque année,

depuis 5 ans, une grosse opération de sen-sibilisation est menée à Laon : des jetons de caddie sont distribués dans une grande ga-lerie commerciale pour marquer la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes » souligne Nathalie Lob-jois, chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité. Ces actions mobilisent des policiers, gendarmes, béné-voles des associations, agents de l’UTAS…

Dans chaque village, 1 000 sacs seront diffusés par une seule boulangerie. Cette opération sera lancée au lendemain de la journée internationale de la femme (8 mars). « Nous utilisons un support inno-vant pour sensibiliser la population large-ment. Le message est clair : parlez ! Ne subissez pas les violences ! La loi vous pro-tège ! En parler c’est déjà agir ! » Sur les sacs sont indiqués les numéros à contac-ter lorsque l’on est témoin ou victime de violences conjugales (lire ci-contre).

L’opération a été financée par l’association Coallia qui gère les structures d’héberge-ment d’urgence dans le département. Les commerçants ont été contactés et approvi-sionnés par des bénévoles du réseau issus de diverses structures (UTAS, Education na-tionale, Ville de Laon, centre de planification, restos du Cœur, Association Familles sépa-rées 02…). « Si l’opération a un bon impact nous la renouvellerons plus largement. »

www.stop-violences-femmes.gouv.fr

à l'affiche

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bougez pour votre cœur !L es Parcours du Cœur fêteront leur

40e édition en mars 2015. Cette opération nationale de prévention-

santé est organisée sous l’égide de la Fédération Française de Cardiologie afin de faire reculer les maladies cardio-vasculaires par l’information, le dépis-tage et l’apprentissage de pratiques de vie plus saines (activité physique).

Des manifestations dédiées à toute la famille seront proposées dans notre département (lire l’encadré). Des opé-rations sont également programmées en milieu scolaire du 23 mars au 5 avril à Barenton-Bugny, Beaurieux,

Beautor, Charly-sur-Marne, Château-Thierry (collège Rostand), Chéry-lès-Pouilly, Crécy-sur-Serre (école primaire et collège Brazier), Crépy, Flavy Le Martel, La Fère, Laon, Pouilly-sur-Serre, Soissons, Saint-Erme Outre et Ramecourt, Saint-Quentin, Vendeuil et Vervins.

L’objectif est de rappeler aux enfants de 6 à 14 ans les pratiques au quotidien pouvant réduire les risques d’accidents et pathologies cardiaques : « chaque jour je prends soin de mon cœur : 0 tabac, 5 fruits et légumes par jour, 60 minutes d’activité physique ».

Les Parcours du Cœur vous donnent rendez-vous pour diverses activités physiques les samedi 28 mars (9h-17h) et dimanche 29 mars (9h-17h) à Braine ; le 28 mars (10h-12h) à Cau-mont et Itancourt (8h30-13h); et le 29 mars à : Chéry-lès-Pouilly (9h30-12h), Guignicourt (8h30-12h), Hirson (9h-12h), La Flamengrie (8h30-14h), Laon (8h-17h30), Marle (9h-12h), Mézières-sur-Oise (9h30-12h), Saint-Quentin (8h-12h30), Soissons (08h30-12h), Vendeuil (8h-12h), Vervins (8h30-17h).

A vos baskets !

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à l'affiche

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court circuitLancée en juin 2013 dans le sud de l’Aisne, la société « Yaka demander » propose à travers son site internet yaka-boutique.com des produits lo-caux, labellisés bio ou agricul-ture raisonnée via un réseau de 18 points relais.

Sur le web, cela ressemble à un site mar-chand comme un autre : on choisit ses produits (légumes, fruits, viandes, pro-duits laitiers, boissons…), on remplit son panier et on valide sa commande. Inu-tile de sortir sa carte bleue, le paiement se fait au retrait des articles au point de vente de son choix. Ils sont 18 parte-naires dans un rayon de 50 km autour de Château-Thierry et le réseau s’étend jusqu’à Neuilly-Saint-Front.

« L’objectif de départ est de créer des emplois et de permettre aux producteurs locaux de se développer » explique Patricia Ravasse la créatrice du concept. « Je tra-vaillais avec la Mission locale auparavant et j’avais le projet d’un chantier d’insertion pour mettre en place une conciergerie à la gare de Château-Thierry, un lieu qui draine près de 4 000 personnes tous les jours. Toutes les conditions n’étaient pas réunies alors j’ai commencé toute seule avec le site internet, mon garage pour la prépa-ration des commandes et trois points de vente, dont la gare. » La demande pour

« Yaka demander » joue un rôle d’inter-médiaire permettant à chacun d’acheter des produits locaux sans avoir à se rendre sur chaque site de production, il n’y a pas d’engagement par contrat ni d’avance d’argent. Les prix respectent le principe du commerce équitable : avec des marges faibles le consommateur trouve au final des produits locaux de qualité à des prix généralement inférieurs à ceux de la grande distribution.

De fait, le réseau séduit maintenant au-delà de la sphère des particuliers. « Nous commençons à travailler en restauration collective. Certains restaurateurs et trai-teurs privés achètent également nos pro-duits et nous sommes de plus en plus sol-licités par des collectivités et associations. Les volumes augmentent, nous cherchons toujours de nouveaux producteurs. »

des produits de qualité transitant par des circuits courts s’avère réelle et le réseau va vite se développer jusqu’à l’ouverture en octobre dernier d’un magasin équipé d’une chambre froide à Brasles.

« Ce magasin était nécessaire pour déve-lopper l’activité. Le site marche très bien mais certains clients veulent voir et choi-sir leurs produits, la chambre froide nous permet aussi d’avoir du stock. Depuis le mois de décembre nous pouvons salarier

une personne et nous évoluons vers un statut de SCOP (Société coopérative et participative) afin de pouvoir por-ter un chantier d’insertion comme prévu au départ. »

commerce équitableSi le principe de « Yaka demander »

peut rappeler celui d’une AMAP (As-sociation pour le maintien d’une agricul-

ture paysanne), il s’avère plus souple en pratique. www.yakaboutique.com

“Yaka demander” ne travaille qu’avec des producteurs locaux, ses produits sont bio ou issus de l’agriculture raisonnée.

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évènement

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Symphonie des grands espacesA l’issue de 3 ans de travaux, la cité de la musique et de la Danse accueillait son premier concert le 7 février. La mise en fonction de cet équipement d’excel-lence situé sur le Parc Gouraud à Soissons marque un tournant dans l’offre culturelle axonaise qui peut maintenant s’appuyer sur un en-semble exceptionnel dédié conjointement à la pédagogie et à la diffusion.

En résonnance avec l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes qui lui fait face, la Cité de la Musique et de la Danse de Soissons a les allures d’une cathédrale de verre, de bois et d’acier, à moins de voir dans les courbes élancées voulues par l’architecte Henri Gaudin l’évocation d’un vaisseau spatial en partance pour le monde céleste des harmonies et des entrechats, comme une invitation au voyage et à l’élévation.

C’est un fait, ce qui était au départ un projet de nouveau conservatoire pour le Soissonnais aura également abouti à l’une des plus belles salles de concert au nord de Paris. « L’idée d’un projet plus ambitieux est venue du Conseil général. Ce nouveau conservatoire était une belle opportunité pour doter le

La Cité de la Musique et de la Danse offre une gamme d’équipements au plus haut degré d’exigence :

Les 30 salles de pratiques ins-trumentales sont spécifiquement conçues pour les disciplines qui y sont pratiquées. L’isolation pho-nique basée sur le principe de « la boîte dans la boîte » a été respectée pour chaque salle, certaines sont en plus équipées d’un sas.

Deux salles de danse occupent le niveau juste au-dessus du grand au-ditorium, l’une dédiée au classique et l’autre à la danse contemporaine.

Deux studios d’enregistrement et des salles de MAO (musique assis-tée par ordinateur) sont en accès indépendant au sous-sol.

La « médiathèque » regroupe une salle de documentation et un « ins-trumentarium ».

Le premier auditorium destiné aux répétitions et petites formes pro-pose 50 places.

Un deuxième auditorium équipé d’un écran peut accueillir 120 per-sonnes, c’est une salle de concert qui peut aisément s’adapter aux conférences.

Le grand auditorium de 560 places est doté de panneaux mobiles pour ajuster l’acoustique, il est égale-ment équipé d’un écran géant.

Une salle d’orgue au rez-de-chaus-sée occupe une excroissance du bâ-timent avec vue sur l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.

Pour ses qualités acoustiques les menuiseries ont été réalisées en peuplier, les sièges du grand audito-rium sont quant à eux en hêtre.

Budget global : 19 M €Financeurs : Conseil général : 2,7 M €Conseil régional : 4,2 M €Feder : 4 M €Communauté d’agglomération : 8,1 M €

Le son le plus pur

L’architecte henri Gaudin a conçu un bâtiment aux lignes élancées.

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évènement

Symphonie des grands espacesterritoire d’un équipement musical de qualité capable d’accueillir un large public et d’y développer un projet pédagogique et artistique de création et de diffusion » précise Jean-Michel Verneiges, de l’ADAMA (Association pour le développement des activités musicales dans l’Aisne).

La Cité de la Musique et de la Danse a vocation à devenir un véritable pôle culturel d’un rayonnement régional : son grand auditorium de 560 places et de 200 m2 de plateau lui permet de proposer une programmation d’envergure et les qualités techniques et acoustiques du bâtiment en font l’un des équipements les plus à la pointe sur le sol français. Sur le seul volet de la pratique musicale, l’objectif est d’attirer 800 élèves contre les 450 actuellement inscrits.

Un lieu d’excellence musicaleFrançois-Xavier Roth et son orchestre Les Siècles y seront accueillis en résidence départementale. Ce chef d’orchestre reconnu internationalement était déjà très présent dans l’Aisne, puisqu’il y mène depuis 2007 une action en profondeur, touchant la pédagogie et les pratiques amateurs. François-Xavier Roth est l’initiateur de l’Atelier symphonique départemental de l’Aisne qui réunit jeunes amateurs, musiciens professionnels et

Saison d’ouverture14 mars : Scènes partagées pour le clarinettiste Pascal Moraguès, soliste de l’Orchestre de Paris, entouré de musiciens enseignants des conservatoires de l’AisneProgramme : Mozart, Saint-Saëns, Farrenc et Poulenc

21 mars : Orchestre national de Lorraine avec Gautier Capuçon au violoncelle dirigé par Jacques MercierProgramme : Prokofiev, Stravinsky, Chostakovitch

27 mars : Jeanne Cherhal

11 avril : Les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth Programme : Symphonie fantastique et Roméo et Juliette d’Hector Berlioz

21 mai : Manu Katché

27 mai : Antoine Hervé au piano en duo avec Emmanuel Pi Djob au chant et à la guitare pour un programme autour de Ray Charles

2 juin : Ensemble vocal Voces8

27 juin : L’Orchestre de Picardie dirigé par Arie Van Beek reçoit le pianiste prodige Kit Armstrong Programme : Bach, Mozart, Mendelssohn et Weber

5 juillet : La Symphonie des Siècles : sous la direction de François-Xavier Roth l’orchestre regroupe 80 jeunes musiciens des écoles de musique de l’Aisne, certains de leurs professeurs et une vingtaine d’artistes issus des Siècles Programme : Mendelssohn et Rimski-Korsakov

Sous la direction de François-Xavier Roth, l’orchestre Les Siècles a inau-guré la Cité de la Musique et de la Danse avec les plus belles pages symphoniques françaises tirées du répertoire de Saint-Saëns, Bizet, Debussy et Ravel.

professeurs des conservatoires dans un projet musical inédit soutenu par le Département : la Symphonie des Siècles. Le succès des représentations de la Symphonie des Siècles témoigne de cette approche artistique et culturelle inédite qu’il a initiée dans notre département. Les Siècles sont également très impliqués dans le projet Démos, mis en œuvre en partenariat avec la Cité de la Musique à Paris dans les quartiers de Presles, Chevreux, Saint-Crépin et Saint-Waast à Soissons.

François-Xavier Roth a participé à la programmation artistique des lieux : « cet endroit remplit toutes les conditions pour devenir un lieu d’excellence musicale au niveau international. Il peut accueillir les plus grands orchestres symphoniques comme les artistes les plus pointus et ce sera aussi un formidable outil d’échange et de transmission ».

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pratique

Quand sonne l’heure de la sortie de classe ou des petites et grandes vacances, ils accueillent, divertissent, font découvrir mille choses aux enfants, zoom sur les accueils de loisirs sans hébergement.

Au centre des loisirs

Appelés centres de loisirs ou encore centres aérés, les accueils de loi-sirs sans hébergement (ALSH) sont présents sur tout le département de l’Aisne. Gérés par des associations ou des collectivités, ils sont réglementés par les services de l’Etat. En premier lieu, pour accueillir les enfants, les organisateurs d’ALSH sont tenus de faire une déclaration d’ouverture à la Direction départementale de la cohé-sion sociale (DDCS) qui leur délivre une « habilitation » annuelle.

Pour obtenir cette habilitation, l’orga-nisateur doit présenter son projet édu-catif prenant en compte dans l’organi-sation de l’accueil collectif les besoins de chaque public accueilli (enfants en situation de handicap, moins de 6 ans…). Le directeur et son équipe ont l’obligation d’établir un projet pédago-gique présentant la nature des activi-tés proposées, les temps d’activité, les temps de repos, etc.

Concernant l’agrément des ALSH accueillant des enfants de moins de 6 ans, le Conseil général via le ser-

Le bAFA et le bAFDLes enfants accueillis en ALSH sont enca-drés par un personnel qualifié possédant les brevets requis : le BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur) et le BAFD (Bre-vet d’Aptitude aux Fonctions de Directeur).

Après validation de la formation théorique et de stages pratiques ces deux diplômes permettent d’encadrer à titre non profession-nel, de façon occasionnelle, des enfants et adolescents en accueil collectif de mineurs. Accessibles à l’âge de 17 ans révolus pour le BAFA et de 21 ans révolus pour le BAFD, ils peuvent donner droit à une aide finan-cière de la part de certaines collectivités ou comités d’entreprise. Le Conseil général de l’Aisne accorde par exemple une bourse d’un montant de 152 € pour la formation de direc-teur de séjours de vacances ou d’accueils de loisirs.

Pour ces deux diplômes, les inscriptions sont à enregistrer sur www.jeunes.gouv.fr/bafa-bafd

En 2014 le Département de l’Aisne a apporté à 139 ALSH et 31 séjours de vacances une aide financière au fonc-tionnement pour un total de 280 485 € : 244 785 € pour les accueils de loisirs et 35 700 € pour les séjours de vacances.

vice de la Protection maternelle et infantile (PMI) a un avis obligatoire à délivrer. La PMI demande à tous les gestionnaires de ces centres de rem-plir un dossier décrivant en détail les locaux, les modalités d’organisation (si c’est en journée, demi-journée, le personnel diplômé…), le nombre d’encadrants en fonction du nombre d’enfants, la mise en place du temps de repos, le projet éducatif et pédago-gique…

A chaque nouvelle création d’ALSH accueillant des enfants de moins de 6 ans, une personne du service de la PMI se déplace pour vérifier les locaux, l’hygiène, la sécurité… Néanmoins, comme le précise Christine Coffin, puéricultrice conseillère à la petite enfance, la PMI a surtout un rôle d’ac-compagnement, d’écoute des besoins et de conseil. « Chaque ALSH est dif-férent, notamment en zone rurale où le centre peut recevoir des enfants d’âges différents dans un même lieu. A nous de les aider à organiser le temps de repos pour les moins de 4 ans. »

Pour trouver un accueil de loisirs près de chez vous : www.mon-enfant.fr

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pratique

Le programme Inno Rando pour tous est subventionné par l’Union européenne (FEDER) à hauteur de 25% pour les travaux d’aménagement et de 50% pour le mobi-lier. L’investissement du Conseil général s’élève à 875 000 € pour les 5 circuits.

rando & handicapcinq circuits ont été officiellement labellisés tourisme & handicap dans le département de l’Aisne et sont accessibles aux personnes en situation de handicap visuel, auditif, moteur et mental.

L’accès aux loisirs est un enjeu de taille pour les personnes en situation de handicap. C’est en 2010 que le Département s’inscrit dans le pro-gramme européen Inno Rando pour tous (Interreg IV) en vue d’aménager 5 circuits de randonnée. « A l’exception de celui de Boué, nous n’avions aucune balade labellisée Tourisme & Handicap dans l’Aisne » souligne Sylvain Rêve, chargé de la mise en œuvre de la politique randonnée au Conseil général.

Début 2015, 5 circuits ont été officiellement label-lisés : Boué, Saint-Quentin (Marais d’Isle), Forêt de Vauclair (Bouconville-Vauclair), Voie verte de l’Ailette et Fort de Condé (Chivres-Val). Ces sites ont été sélectionnés en raison de leur intérêt tou-ristique. Si les 5 circuits ont été plébiscités par la commission label Tourisme & Handicap, quelques détails sont à améliorer pour respecter scrupuleu-sement les critères du label et pour le confort des usagers (fléchage ou panneau manquants, ajuste-ment de la hauteur d’une table …). Sur le circuit de la Voie verte, le revêtement sera traité pour ré-sorber les obstacles pouvant gêner les personnes ayant des difficultés visuelles ou se déplaçant en fauteuil.

Un projet transfrontalierLe Conseil général a convaincu ses partenaires d’accepter la création d’un circuit sur leur propriété. Sur Vauclair, les discussions ont impliqué l’ONF (office national des forêts), l’association Les Amis de l’Abbaye de Vauclair, les collectivités concernées, etc. Des conventions ont été signées avec les propriétaires. « Les circuits demeurant leur propriété, l’entretien quotidien leur est donc dévolu. Le Département interviendra pour maintenir le

Découvrez sur www.aisne.com un reportage vidéo présentant les travaux réalisés sur le site de Vauclair et les premières impressions d’usagers en situation de handicap (notre photo).

aisne.com Ces circuits sont ouverts à tous et feront certainement la joie des personnes âgées et des familles en balade avec les poussettes. Rendez-vous sur l’application Randofamili (rubrique Tourisme et Handicap) pour découvrir les 5 circuits axonais Inno Rando et les parcours proposés dans le Nord et en Belgique. Durant la balade, votre smartphone vous donnera accès à des commentaires audio. www.randofamili.com

mobilier en état (mâts directionnels, panneaux d’affichage, bancs) ou pour le remplacer en cas de dégradation. »

Si les circuits de Boué et Saint-Quentin étaient déjà partiellement aménagés, d’importants travaux ont été menés sur les trois autres sites. A Vauclair, défrichage et terrassement ont été nécessaires pour créer une boucle complète et un parking accessible aux personnes à mobilité réduite. L’ancien parking a été supprimé pour ouvrir la perspective sur les ruines de l’Abbaye. Coût de l’opération : 172 795 €.

Le projet Inno Rando a impliqué l’ensemble des services départementaux et a été mené en collaboration avec le Conseil général du Nord et nos voisins belges. « Les panneaux, fléchage, mâts, mobilier, tout en bois et identiques sur nos trois territoires, ont été réalisés sur base d’un cahier des charges commun. »

cinq circuits sont désormais accessibles aux personnes se déplaçant en fauteuil.

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en savoir +

Le conseil général est chef de file en matière de protection de l’enfance. Une mission essentielle mais aussi délicate exercée sur le terrain par les travailleurs sociaux des UtAS (Unités terri-toriales d’Action Sociale) et plus particulièrement le service de l’Aide à l’enfance et à la Famille afin d’aider les familles en difficultés dans leurs devoirs d’entretien, de garde, de surveillance et d’éducation des enfants.

enfance et famille : protéger et accompagner

Protection de l’enfanceLes lois de décentralisation ont confié au Président du Conseil général les compé-tences et moyens du service social à l’en-fance. La loi du 5 mars 2007 a entériné la position de chef de file du Conseil géné-ral en matière de protection de l’enfance avec 3 objectifs : le développement de la prévention, le repérage des situations de danger, la diversification des modalités d’accueil et de suivi des enfants.

Les missions dévolues aux Départements sont définies dans le Code de l’action sociale et des familles. En premier lieu, le Conseil général doit apporter un accom-pagnement éducatif auprès des familles nécessitant l’aide de l’institution. « Nous intervenons dès lors qu’un enfant est évalué dans une situation susceptible de compromettre sa sécurité, sa santé, son

équilibre » résume Caroline Buronfosse, Chef du Service aide à l’enfance et à la famille (Direction des politiques sociales et familiales du Conseil général). Le Département a aussi la volonté d‘ac-compagner les mineurs émancipés et les jeunes majeurs (lire l’encadré).

Les informations préoccupantesL’une des missions primordiales confiée aux Départements par la loi du 5 mars 2007 demeure la gestion des informations préoccupantes. Le Conseil général a la res-ponsabilité de mettre en place un dispo-sitif de repérage des situations de danger potentiel.

Les institutions, comme l’Inspection aca-démique par exemple, ont pour règle de transmettre toute information jugée

préoccupante au BCIP (bureau de coordi-nation des informations préoccupantes) dépendant du service Enfance et famille (Conseil général). C’est également là que sont transmises les informations arrivant du 119 (numéro national de l’enfance en danger). Dans l’Aisne, le choix a été fait de laisser plusieurs portes d’entrée. Ainsi, chaque UTAS peut également être destina-taire d’informations mettant en doute la santé physique et/ou morale d’un enfant. Si nécessaire, des investigations sur le terrain sont ensuite menées par les tra-vailleurs sociaux des UTAS. « Des accom-pagnements éducatifs peuvent être propo-sés à la famille, au domicile. Le placement n’est pas forcément la solution. »

Action éducative En fonction des éléments et de la situation de la famille, l’UTAS pourra proposer une

Les jeunes majeurs« Il est parfois nécessaire d’assurer une conti-nuité dans le suivi des enfants confiés à nos services » résume Caroline Buronfosse. Ainsi, l’accompagnement peut se poursuivre après 18 ans notamment par le biais des contrats jeunes majeurs. « Nous pouvons accompagner un jeune jusqu’à ses 21 ans dans la mesure où sa vulnérabilité est telle que cela peut com-promettre son avenir. » Le contrat jeune majeur comporte deux volets : un accompagnement éducatif assorti éventuellement d’une aide fi-nancière. « Attention, il s’agit bien d‘un contrat : en contrepartie, le jeune s’engage à respecter des objectifs, en termes de formation ou d’em-ploi par exemple. » En parallèle, des associa-tions peuvent également accompagner le jeune majeur vers l’autonomie (lire pages 18-19).

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?Le saviez-vous

Au titre de l’ASE, 272 places en structures collectives

sont disponibles dans l’Aisne. A cela s’ajoutent les places en « familles d’ac-cueil » : le Conseil général emploie 700 assistants familiaux chargés de veiller à l’épanouissement, la santé, la scolarité des enfants qu’ils accueillent à domicile. Ils sont agréés, recrutés et formés par le SAFA (Service d’Accueil Familial et d’Accompagnement) du Conseil général de l’Aisne.

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enfance et famille : protéger et accompagneraide ponctuelle, en orientant la famille vers les professionnels adéquats, ou un accompa-gnement contractualisé dans le cadre d’une AED (action éducative à domicile) exercée par un éducateur intervenant au domicile pour soutenir les parents confrontés à des difficul-tés éducatives.

Toutefois, en cas de non-adhésion de la fa-mille à toute proposition d’aide et d’une situa-tion de danger pour le mineur, un placement peut alors être décidé par le Parquet ou le juge des enfants. De même, dès lors que les faits révélés relèvent du pénal, les informa-tions sont directement transmises au Parquet.

Aide Sociale à l’enfanceLes enfants sont confiés à l’ASE (aide sociale à l’enfance). Ils sont accueillis en structures collectives, comme les foyers de l’EDEF (éta-blissement départemental de l’enfance et de la famille) ou les MECS (maisons d’enfants à caractère social), ou chez une famille d’ac-cueil (la solution privilégiée pour les tout-pe-tits). Les parents conservent néanmoins leur autorité parentale.

Les enfants sont suivis par les référents édu-catifs des UTAS. Les levées de placements peuvent être prononcées par un juge si la situation de la famille a évolué favorable-ment. « Globalement la durée des placements s’allonge ce qui peut être problématique pour assurer le retour en famille dans de bonnes conditions. »

Ouverte en janvier 2003, la Maison des parents permet d’organiser des ren-contres médiatisées en lieu neutre entre les enfants de 0 à 18 ans placés par décision de justice et leur famille (parents, frères et sœurs…). « La pré-servation du lien entre l’enfant et sa famille est une priorité. C’est le Juge des enfants qui fixe la nature et la fréquence du droit de visite et d’héberge-ment accordé aux parents » rappelle Caroline Buronfosse.

Les visites se déroulent du lundi au samedi sous l’égide de trois animatrices et d’une maîtresse de maison. « Nous accompagnons le dialogue et mon-trons aux parents comment éduquer leurs enfants sans recours à la mal-traitance physique ou psychologique. »

Dans cette maison, les parents peuvent prendre le temps de se recentrer sur leur rôle, sans interférence extérieure. La Maison est aussi ouverte aux parents n’ayant pas les moyens matériels de recevoir leurs enfants.

Quatre salles de visites ont été aménagées dans ce petit pavillon situé à la sortie de Laon. Les familles s’y réunissent autour de la table et de jeux mis à disposition. « Nous préparons les salles en fonction des âges des enfants. Ensuite nous sommes présentes pour surveiller le dialogue, rassurer les enfants et parfois apprendre aux parents à jouer avec eux. Le jeu instaure une complicité. » Pour les jeunes parents, ces visites peuvent être l’occasion d’apprendre les gestes les plus simples comme donner le repas ou le bain.

Le bilan de ces visites est transmis au juge lorsque la situation de la famille est réexaminée. En 2013, environ 80 familles ont bénéficié de ce dispositif unique dans le Département.

La maison des parents

A la maison des parents, les rencontres entre enfants et parents s’appuient sur le jeu et le dialogue.

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c’est l’une des orientations du nouveau schéma départemental de la famille et de l’enfance : développer des solutions d’accompagnement adaptées aux jeunes majeurs. en effet, si le cadre législatif a confié aux conseils généraux la mission de protection de l’enfance, qu’en est-il une fois la majorité atteinte ? Dans l’Aisne, ces jeunes peuvent continuer à bénéficier d’un appui, notamment via un réseau associatif. rencontres.

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Protection de l’enfance : et après 18 ans ?

Pour les jeunes sortant de l’ASE (aide sociale à l’enfance), le saut dans l’âge adulte peut s’avé-rer difficile. A 18 ans, ils doivent gérer toutes les questions auparavant prises en charge par l’institution : démarches administratives, monde du travail, difficultés financières, …

C’est pour les accompagner et travailler sur leur autonomie que l’AJP (accueil et soutien des jeunes en difficulté et des personnes handicapées) a ouvert son Service de suite à Saint-Quentin en 1996. 40% des jeunes accueillis proviennent du réseau d‘accueil de l’AJP. D’autres arrivent de structures collectives ou de familles d’accueil par l’intermédiaire du Conseil général. « Il y a tout un travail prépara-toire en amont, tant par l’Unité Territoriale d’Ac-tion Sociale (UTAS) que par les lieux d’accueil » explique le Directeur Mathieu Destrez.

Prendre son indépendanceA l’arrivée d’un jeune, sa situation et son ni-veau d’autonomie sont évalués par les éduca-

teurs. Objectif : travailler sur les points faibles comme la gestion du budget, l’entretien du do-micile, la scolarité… Il s’installe ensuite dans un studio en centre-ville, à proximité des éta-blissements scolaires, centres de formation, administrations. « Les bailleurs acceptent de jouer le jeu, s’appuyant sur l’équipe éduca-tive garante du respect de ce contrat. Chaque jeune est responsable de son logement et signe lui-même son bail » explique Marie-Ange Destrez, éducatrice à l’AJP depuis 25 ans, dont 15 ans au Service de suite.

Les jeunes doivent apprendre à gérer la soli-tude, le quotidien (se lever, préparer un repas), les tâches ménagères, les démarches auprès de la CAF... « Parfois ce sont de totales décou-vertes ! » Bien qu’indépendants, ils doivent respecter un règlement de fonctionnement et un contrat de séjour. Sur des temps de soirée, un éducateur leur rend visite. « Les jeunes se confient plus facilement chez eux que pendant les entretiens au bureau. Nous sommes des personnes ressources, nous les soutenons dans leur passage à la vie d’adulte. »

Chaque jeune intègre pour une année le Service de suite. Actuellement, tous les jeunes suivent une formation ou des études, parfois jusqu’à un haut niveau universitaire. « Il y a de belles réus-sites, dans des domaines variés. Nous leur don-nons l’impulsion, le petit coup de pouce au bon moment. » Certains reviennent parfois donner des nouvelles, partager un heureux événement ou simplement demander conseil.

Le Conseil général a sollicité l’AJP pour que ses missions soient étendues : le service passera de 13 à 21 places et accueillera de jeunes mineurs isolés.

L’association AJP, principalement financée par le Conseil général, gère 13 établissements sociaux et médico-sociaux et emploie 160 salariés. Ses missions prin-cipales demeurent la protection de l’enfance (prise en charge de 85 enfants et adolescents orientés par les magistrats et services sociaux départemen-taux) et l’accompagnement de 200 personnes adultes présen-tant une déficience intellectuelle reconnue par la MDPH de l’Aisne (maison départementale des personnes handicapées). Un dis-positif expérimental de soutien à la parentalité vient également d’être mis sur pied.

Apprentissage de l’autonomie

?Le saviez-vous

www.a-j-p.fr

Au Service de suite de l’AJP deux éducateurs accompagnent les jeunes vers une autonomie totale.

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www.adepape02.com03 23 79 34 67

Protection de l’enfance : et après 18 ans ?

ADEPAPE 02, comprenez Association dépar-tementale d’entraide des personnes ac-cueillies en protection de l’enfance de l’Aisne.

Basée à Laon, cette association a été créée en 1943 suite à la promulgation d’une loi relative à la prise en charge des pupilles de la Nation. En 1984, l’ADEPAPE s’ouvre aux anciens de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance), autrefois DDASS. Sa mission : participer à l’insertion sociale de ses adhé-rents et les épauler tout au long de leur vie.

Secours, primes et prêtsTous les anciens de l’ASE sont invités à adhérer à l’association. « Les jeunes sor-tant de l’ASE sont peu au fait des rouages administratifs et ont parfois des difficultés économiques. Nous apportons un soutien, avec nos moyens, le tout s’appuyant sur un vécu et une expérience. Moi-même j’étais pupille de l’Etat » résume Jean-Luc Liénard, administrateur depuis 1986 et président depuis 1992.

L’association est financée par le Dépar-tement et l’Etat, les donateurs et les

membres cotisants. Ce budget de 49 000 € permet de financer des secours, primes diverses et prêts d’honneur. « Nous sommes un peu le grand frère. Certains membres conti-nuent à verser leur cotisation tous les ans par reconnaissance pour ce que nous avons fait pour eux. » L’ADE-PAPE 02 propose par exemple des bourses d’études. Le président n’est pas peu fier de ses adhérents deve-nus ingénieurs, infirmières ou partis s’installer à l’étranger.

Les 200 adhérents peuvent sollici-ter l’aide de l’association en cas de coups durs tout au long de leur vie. Di-vers secours sont proposés (alimen-tation, loyers en retard), des prêts à taux zéro ou encore des aides à la famille (prime de naissance, aide en cas de décès). Dans le domaine du logement, l’association peut apporter sa caution ou octroyer un prêt d’honneur pour des travaux de rénovation. « Nous privilégions de petites mensualités pour éviter de mettre le demandeur en dif-ficulté. »

conseiller et orienter80 dossiers (dont la moitié pour des se-cours) sont validés chaque année par le conseil d’administration. Le financement peut parfois porter sur un gros projet s’il est primordial pour l’insertion du jeune. « Nous sommes vigilants quant à l’utilisa-tion des fonds. Ces soutiens sont ponc-tuels pour aider nos adhérents à repartir du bon pied. »

Bien souvent, une aide financière n’est pas nécessaire. Beaucoup poussent la porte de l’ADEPAPE pour être épaulés dans leurs démarches administratives. Lorsqu’un adhérent expose son problème, l’associa-tion l’oriente vers les dispositifs existants.

« C’est un aspect primordial de notre tra-vail : orienter, trouver des solutions ou les bons interlocuteurs. »

Enfin, certains jeunes recherchent juste un soutien moral, un conseil, une infor-mation. « Les jeunes n’ont pas toujours de contacts avec leurs familles. Sur le papier ils sont majeurs mais ne sont pas auto-nomes. » Et de souligner l’importance du travail réalisé en amont par certaines UTAS pour informer les futurs majeurs sur les structures pouvant les aider par la suite, dont l’ADEPAPE 02.

Un réseau d’entraide et de soutien

en savoir +

L’association organise également des moments de convivialité, tels que l’assemblée générale, l’arbre de Noël des enfants ou encore la distribution de cadeaux de Noël aux adhérents vi-vant en maison de retraite. « Nous tis-sons des liens forts entre nous, c’est aussi l’intérêt de notre association. »

Le président Jean-Luc Liénard assure une permanence chaque mardi soir.

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Cathy Mendez-Etienne

45 ans - EnseignanteSoissonsExperte en histoire de l’artPassionnée de théâtre et d’architecture

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c’est une balade étonnante que cathy mendez-etienne, Greeter, vous propose en centre-ville de Soissons. cette ville riche de 2 000 ans d’his-toire recèle de trésors patrimoniaux et architecturaux de toutes époques passant parfois inaperçus au milieu de l’agitation urbaine. cathy vous invitera notamment à découvrir les façades soissonnaises de style Art déco, un patrimoine de la cité du vase peu connu.

N ée à Soissons, Cathy Mendez-Etienne, pétillante quadra, a grandi en campagne axonaise, à Clamecy.

Elle part ensuite étudier à Lille où elle rési-dera 13 ans. Cette enseignante dispose d’une double formation. Professeur de théâtre de 1995 à 2002, elle exerce éga-lement depuis 1998 comme professeur d‘arts appliqués.

« J’ai une passion pour la comédie : je suis tombée dedans enfant ! Etre sur scène et entendre les gens rire c’est ce qu’il y a de plus intéressant et valorisant » explique-t-elle avec passion. Cette ancienne timide s’est épanouie sur les planches. « J’ai commencé à 8 ans. C’est une histoire de famille : mon père est dans une troupe amateur et mon frère est intermittent du spectacle. »

Elle enseigne le théâtre à l’Université Lille III, dans les centres sociaux du Vieux Lille, en lycées, dans des associations... Toute-fois, elle revient régulièrement à Soissons et porte un regard différent sur la ville. « Je me suis rendu compte de sa richesse, notam-ment en matière d’architecture. J’ai un fort intérêt pour l’art, l’histoire et le patrimoine. »

balade à la carte Elle revient finalement s’y installer et en-seigne depuis 2003 au Lycée profession-nel Amyot d’Inville de Senlis les arts appli-qués (design) et l’histoire de l’art. Habitant Soissons, elle se balade régulièrement en centre-ville. « Il y a de nombreux trésors à découvrir dans mon quartier. Au fil des guerres, 80% de la ville a été détruite et donc reconstruite à différentes époques, dans différents styles. »

C’est pour faire partager ses découvertes au plus grand nombre qu’elle a décidé de devenir Greeter. « C’est tout à fait naturel pour moi : j’ai toujours proposé des visites à mes proches que ce soit à Soissons ou au Louvre par exemple. » Etant habituée à faire preuve d’humour et d’originalité pour intéresser ses élèves, elle saura s’adapter à son public. « Je garde à l’esprit que cer-tains visiteurs n’ont aucune notion en ma-tière d’architecture et d’histoire de l’art. »

Cathy Mendez-Etienne propose un par-cours à la découverte de l’Art déco dans Soissons (voir p.22-23). Toutefois sa visite peut s’adapter aux envies des touristes. « Nous pouvons aussi faire le tour de la ville et des différentes périodes historiques ou découvrir Clamecy et ses creuttes. » Tout un programme !

Soissons

Levez les yeux !

l'Aisne que j'aime

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l'Aisne que j'aime

Déambulation architecturalevestiges gallo-romains, médiévaux, édifices d’inspiration gothique, style renaissance… L’architecture de Soissons est marquée par ses 2 000 ans d’histoire.

Légèrement en retrait de la rue cet hôtel particulier vaut le détour.

Cathy Mendez-Etienne s’adapte aux envies des visiteurs : si son parcours initial se concentre sur l’Art déco, elle peut également vous faire découvrir Soissons à travers les siècles et différents styles architecturaux. Au détour des rues se cachent des petits trésors, certains connus, d’autres à l’abri des regards. « Je vis entourée de monuments historiques » s’enthousiasme cette Greeter en empruntant les anciennes rues pavées de la ville.

Depuis une artère commerciale, dans une petite impasse, elle vous fera découvrir l’ancienne entrée du collège Saint-Nico-las. Ce vaste portail de pierre, de style Napoléonien, est clas-sé Monument historique. Bien qu’ayant subi les outrages du temps, il présente un magnifique travail de taille de la pierre.

ouvrez l’œil !

C’est tout l’intérêt de la visite de Cathy : amener votre re-gard à découvrir des petits trésors… y compris sur des édi-fices connus de tous. Exemple avec la cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais. « Les gens passent sans regarder. Avez-vous vu ces meurtrières bien spécifiques ? Et les tou-relles de chaque côté du par-vis ? » A l’intérieur, elle attirera votre regard sur les chande-liers datant du XVIIIe siècle qui ont été électrifiés, sur un magnifique autel de style néo-gothique, et vous fera décou-vrir L’Adoration des Bergers, de Rubens. « Ce peintre fut soigné par les Moines béné-dictins de Soissons et envoya cette toile en remerciement. » Pour les non-initiés cette visite sera l’occasion de distinguer styles gothique et roman et de s’arrêter un moment devant les beautés de cet édifice : la rosace, le Christ au tombeau, la verrière du croisillon nord (notre photo)...

De l’autre côté de la rue, en direction de la cathédrale, un ancien hôtel particulier se cache derrière de grandes grilles. Restau-rée en 1865 (MDCCCLXV comme indiqué sur la façade), cette grande bâtisse de style Renaissance est entourée de deux bâti-ments du XIXe siècle. Là encore le travail de la pierre s’avère remarquable. « Regardez la scène de l’agneau attaqué par le lion, et, au niveau des piédestaux des niches, les ange-lots ont tous un visage différent, sans oublier le travail de dentelle sur les colonnes, c’est magnifique. » Tout un patrimoine invisible aux yeux des passants s’ils ne tournent pas la tête …

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?Le saviez-vous

L’Art déco, une belle inconnue

On se balade rarement en centre-ville le nez en l’air, à la découverte des façades surplom-bant les commerces et autres restaurants… A Soissons, Cathy Men-dez-Etienne a profité de ses jeunes années de lycéenne pour déambu-ler dans la cité, attirée par l’architecture, le patrimoine, l’histoire de l’art, de toutes époques. Mais elle apprécie tout particulièrement l’Art déco et fait partager ses découvertes.

Rue du Collège, pre-mier arrêt devant un commerce arborant une magnifique de-vanture d’inspiration égyptienne. Si au rez-

de-chaussée les vitrines commerçantes sont entourées de mosaïques aux couleurs et motifs chatoyants, plus haut la pierre est omnipré-sente. On peut notamment y admirer un bas-relief représentant des paysans menant des bœufs. « La façade n’a pas été ravalée, on voit

malheureusement que la mosaïque a perdu de son éclat d’antan. »

Le cinéma Le Clovis (p.23), bien connu des Soissonnais, a lui aussi été construit dans un style Art déco : toute la devanture est ornée de cercles gravés dans la pierre. « L’inclusion de courbes dans les façades c’est typique de l’ar-chitecture des années 30 » explique avec péda-gogie cette passionnée d’histoire de l’art.

Arrêt place Fernand Marquigny. Les visiteurs pourront y admirer un monument aux morts de style Art déco, et, un peu plus loin, l’église Saint-Pierre, l’un des monuments les plus anciens de Soissons. Retour ensuite à l’Art déco avec le mar-ché couvert et, juste derrière, la halle aux poissons, autre construction typique de l’Art déco. « Il règne ici une grosse effervescence les jours de marché. »

L’ancien Palais du Vêtement, à quelques enca-blures du marché couvert, est l’un des plus bels exemples d’architecture Art déco à Soissons. A l’extérieur, les anciennes enseignes commer-ciales ont été conservées et mises en valeur. « Les façades ont été refaites à neuf, dont les mosaïques. Les monogrammes et l’ancien nom apparaissent toujours au-dessus de la porte. Ce bâtiment est l’exemple parfait de l’architecture des années 20. » Le bâtiment se démarque no-tamment par son dôme surmonté d’une pointe.

L’Aisne regorge d’un patrimoine Art déco renommé, notamment à Saint-Quentin, chauny ou ter-gnier par exemple. beaucoup d’Axonais ignorent que ce mouvement artistique a également marqué l’architecture soissonnaise. visite guidée en centre-ville.

Une façade d’inspiration égyptienne en plein Soissons.

L’Art déco qu’est-ce que c’est ? « L’Art décoratif est un mouve-ment artistique apparu juste après la Première Guerre mon-diale, très répandu dans les

années 20 et 30. Il se caractérise par un style géométrique où est travaillée énormément la stylisation. Il s’agit de simplifier et géométriser les formes. En Picardie on retrouve par exemple beau-coup de roses, emblèmes de notre région » résume Cathy Mendez-Etienne. L’Art déco est le premier style à s’être diffusé mondia-lement. Il a progressivement supplanté l’Art nouveau, jugé trop chargé, et a influencé l’architecture, le mobilier, l’orfèvrerie, la peinture, etc.

La rose, emblème de la région, se retrouve sur nombre de constructions Art déco.

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La verrière et ses puits de lumière.

L’Art nouveauSi l’Art déco est omniprésent aux abords du marché couvert, une façade se démarque. « On change d’époque, cette construction est typique de l’Art nouveau » résume notre guide. Ce style se distingue par l’omniprésence d’arabesques et de fer. L’Art nouveau (fin XIXe / début XXe) a été supplanté par l’Art déco après la Grande Guerre.

A l’intérieur, la grande verrière à l’étage est ornée de roses stylisées, emblèmes de la Picardie. La verrière a été conservée malgré l’exploitation commerciale du bâti-ment. « Elle est bien préservée même s’il n’y a pas eu de restauration à proprement parler. Les propriétaires ont également pris soin de la garder visible du public et de protéger les piliers. »

Cette balade est aussi l’occasion de re-pérer ce qui distingue les constructions des années 20 de celles des années 30. Exemple face au Palais du Vêtement : le bâtiment des PTT (postes, télégraphes et

téléphones) présente une archi-tecture typique années 30. « Le style est beaucoup plus épuré. » L’Art déco années 20 est quant à lui riche de mosaïques de cou-leurs, de verrières et parfois même de vitraux.

La balade se poursuit rue Saint-Martin. « Cette rue existait déjà sous l’empire romain et a toujours été une artère com-merçante. » Les anciennes publicités et monogrammes ont été conservés sur le fronton des immeubles. En-dessous de nouveaux commerces ont ouvert leurs

portes. Nombre de façades sont ornées de frises d’inspiration Art déco, avec des mo-tifs géométriques de toutes sortes. « Il faut avoir l’œil : il y a des détails à voir au-des-sus de chaque commerce. » Par endroit on retrouve des immeubles médiévaux ayant traversé les siècles. « Leurs façades sont beaucoup plus étroites et élancées. »

Le cinéma, Le clovis, style années 30.

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Jeunes pousses

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Les pépinières d’entreprises ont été créées pour favoriser la réussite de jeunes entreprises dans di-vers domaines d’activités. Les porteurs de projets y trouvent des locaux à des prix préférentiels pour se lancer avant de quitter le nid et voler de leurs propres ailes. Les entreprises y sont accueillies pour une durée limitée et y bénéficient de services mis en commun (secrétariat, haut débit, salles de conférences…), d’un suivi régulier et d’un ac-compagnement personnalisé. rencontre avec des jeunes pousses en plein développement.

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Depuis février 2008, 41 entre-prises ont occupé la pépinière. Le taux de remplissage est de 70%, ce qui laisse des possibili-tés d’installations ou d’extension des 11 entreprises implantées. Le projet, d’un coût de 2,13 M€, a notamment été financé par le Conseil général (198 000 €).

Ensuite, les loyers progressent par paliers pour atteindre les prix du marché » ex-plique Sébastien Pecque, chargé de l’amé-nagement, du développement durable et de l’insertion à la CCCT.

Les chefs d’entreprises bénéficient de services en commun (accueil standard, service courrier, salles de réunion…), d’un accompagnement, tout en gardant leur in-dépendance (horaires, jours de présence). Pour les artisans, il est important de dis-poser d’une adresse professionnelle hors domicile afin de recevoir les clients dans des conditions professionnelles.

Un écrin de taille

christophe miquel (à droite) ne regrette qu’une chose : ne pas s’être lancé plus tôt !

fermeture. « Le taux de réussite n’est évi-demment pas de 100%. »

Le chargé de mission conseille les chefs d’entreprises, les accompagne dans leurs démarches et projet de développement ou de création … Il suit également les entre-prises ayant pris leur indépendance et crée du réseau.

Les entreprises sont accueillies pour 6 ans quel que soit leur secteur d’activité. « Les prix sont attractifs, particulièrement les 2 premières années. Un bureau de 12 m2 à 230 € c’est suffisant pour se lancer.

I nnovalis, la plus grande pépinière de l’Aisne est implantée à Chauny, entou-rée de 4 hôtels d’entreprises et d’un

centre de formation. « Notre volonté est d’accompagner nos entreprises et de les conserver sur le territoire » souligne Jean Farez, Vice-président de la Communauté de communes de Chauny-Tergnier.

Un poste de chargé de mission Développe-ment économique a été créé dès 2008 à Innovalis. Maxime Isambert accompagne l’ensemble des créateurs, depuis le pre-mier contact jusqu’à leur installation en pépinière, en ville ou à domicile, en pas-sant par la recherche de financements, les démarches de création, … et parfois la

Parmi les locataires : cmP (construction métallique de Picardie) gérée par Jean-marie Lalonde (à droite).

O riginaire de Villers-Cotterêts, Christophe Miquel, 41 ans, a créé sa société il y a plus d’un an et

demi. Ce chef d’entreprise dispose d’un solide bagage professionnel. Titulaire d’un Bac électrotechnique et d’un BTS Méca-nique et automatismes industriels, il s’est spécialisé dans le dessin assisté par ordi-nateur.

A 18 ans, il rejoint l’entreprise de son père où il travaille en bureau d’étude avant d’en venir à la réalisation. Actionnaire à 40%, il ressent toutefois le besoin de prendre son indépendance. Il monte son entreprise,

Lancement réussi

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Lancement réussi

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L a pépinière Créapole à Vervins accueille pour 5 ans les créateurs d’entreprises. Exemple avec Picardie

Emballages, une entreprise créée en no-vembre 2013 par Eric Lamendin et qui pro-pose des solutions d’emballage (plastique, carton, mousse …) aux professionnels de tous secteurs.

Titulaire d’un BTS productique, Eric La-mendin, 44 ans, a travaillé 5 années à la filature de Mondrepuis à la mise en place d‘un logiciel spécifique à l’activité textile. Puis il exerce 12 ans dans le domaine de l’emballage au sein d‘une entreprise lo-cale. Licencié économique, il envisage de s’installer à son compte et suit des forma-tions en anglais, création de site et créa-tion d’entreprise. « Lors de ma formation à la BGE de l’Aisne j’ai finalisé mon projet et réalisé un prévisionnel. J’ai pu intégrer Créapole grâce à l’appui de la CCI et j’ai décroché un prêt Aisne Initiative pour dé-marrer mon activité. J’ai travaillé 15 ans dans l’emballage : je connais mon métier et j’ai une formation technique. »

Picardie Emballages dispose d’un bureau et d’un entrepôt de stockage propre et sécurisé. « Ces locaux donnent de la cré-dibilité aux entreprises. Nous y disposons

www.picardie-emballages.fr

la Métallerie de Retz, spécialisée dans la maintenance industrielle et commerciale. « Nous faisons de la métallerie, de la chau-dronnerie, nous fabriquons des pièces sur plan. » Pour démarrer son activité, ce Cot-térézien a dû investir 70 000 €.

La société s’installe dans la pépinière Impasse du Chênois. Quatre cellules iden-tiques y sont disponibles, comprenant bureau, atelier, sanitaires et stockage. Les locataires y bénéficient pour 4 ans d’un loyer modéré et progressif, avec charges comprises. « J’habite en face, j’ai vu la pépinière se monter. Ce sont de beaux

locaux, nous travaillons dans de bonnes conditions : la Communauté de com-munes nous donne notre chance, on se doit d’avoir des résultats. » Avant de souli-gner l’importance du suivi opéré par la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie). « J’ai de bonnes notions de gestion et de comptabilité mais c’est important d’avoir un avis extérieur sur sa stratégie. »

Christophe Miquel est plus que satisfait de sa première année d’exercice. « Nous avons fait plus du double du prévision-nel et convaincu de gros clients comme le groupe Eram qui possède entre autres

les magasins Tati et Gémo. » Ce gros mar-ché représente 35 à 40 % de l’activité de l’entreprise. La Métallerie de Retz réalise des produits de fermeture (châssis alumi-nium, bardage) et assure la maintenance en matière de devanture.

Pour garder une certaine souplesse, le chef d’entreprise privilégie une petite structure : « nous ne sommes que deux et cela fonctionne très bien ». Toutefois, il pense déjà à l’avenir : la Métallerie devra prendre son envol. La question est de sa-voir s’il est plus judicieux de louer ou de faire bâtir… La réflexion est lancée !

monter sa boîte

La pépinière vervinoise offre un espace de stockage sécurisé aux créa-teurs d’entreprises.

de matériels en commun (fax et photoco-pieuses) et de locaux, comme les salles de réunion par exemple. Je n’aurais pas eu un tel confort dans un local privé. Ici, il y a tout pour réussir. » Le chef d’entreprise apprécie les tarifs avantageux de la pépi-nière et le suivi post-installation proposé par la CCI.

Le bilan de sa première année d’activité est positif malgré une fracture de la jambe

un mois après la création de son entre-prise. « J’ai donc pris du temps pour créer mon site internet qui me permet de pros-pecter partout en France et à l’étranger. Finalement je suis satisfait, j’ai réussi à obtenir la confiance de mes clients mais je ne compte pas mes heures ! »

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B ien qu’habitant l’Aisne depuis 1986, Pierre Horde a conservé l’accent chantant de Perpignan. « Je me suis

installé dans le nord de la France pour me rapprocher de mes principaux clients : les en-

treprises agro-alimentaires et sous-traitants automobiles. »

Titulaire d’une maîtrise en langues étrangères appli-quées, Fabrice Horde dispen-sait des formations à l’an-glais à la Chambre de Com-merce et d’Industrie. Il y a 4 ans, il monte son entreprise, Business Lingua (formations et services linguistiques) et s’installe un an plus tard à la pépinière Vincent de Gour-nay de Laon. Les entreprises peuvent s’y développer pen-dant 3 ans. « Les loyers sont raisonnables et progres-sifs. Nous sommes à proxi-mité des entreprises et des

grands axes de circulation. »

Pierre Horde s’y est installé pour se diversi-fier. « Il me fallait un local pour recevoir les particuliers hors de chez moi, au calme, dans

de bonnes conditions de travail. » Si les for-mations proposées se déroulent dans 98% des cas en entreprise, certains clients de-mandent des cours à l’extérieur de leur socié-té. A la pépinière, il a installé sa bibliothèque de ressources (livres, magazines…) ainsi que du matériel audio et vidéo pour dispenser 6 à 7 heures de formation par semaine.

Pierre Horde a à cœur de s’adapter à la demande des clients. « Je propose des modules correspondant à des tâches bien particulières comme gérer des commandes, faire des devis, accueillir des collaborateurs étrangers ... Je crée mes propres supports. » Il est également amené à faire de l’interpré-tariat, à accompagner des audits ou à pro-poser des formations et remise à niveau en français, pour des collaborateurs expatriés par exemple. Occasionnellement, il loue un bureau à la pépinière Créapole de Vervins pour se rapprocher de ses clients du Nord et de la Thiérache.

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D ernièrement arrivée à la pépinière Les ambassadeurs du parc Gouraud de Soissons, Viviane Etenna (Sere-

nys Consulting) s’est installée dans la cité du vase il y a 5 ans tout en poursuivant sa carrière professionnelle dans la capitale. « Je suis tombée amoureuse de cette ville, ses monuments, sa richesse culturelle. »

A 48 ans, elle dispose d’une double forma-tion : en management de projet d’une part (gestion, conseil aux entreprises) et dans le domaine de la santé d’autre part (psy-chologue spécialisée dans la souffrance au travail). « Monter mon entreprise est le résultat d’un cheminement personnel. Je souhaite concilier vie privée et activité pro-fessionnelle épanouissante. »

S’installer en pépinière était la solution idéale pour cette praticienne. « Je ne vou-lais pas être seule. J’ai besoin de rencon-trer des personnes et d’échanger pour

option Anglais

A votre écoute

Pierre horde intervient dans des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs.

poser mes idées. » Et de se féliciter des faibles charges et de l’accompagne-ment des jeunes entreprises. « C’est primordial d’avoir un regard extérieur sur sa stratégie. »

Sa société s’adresse aux entreprises dé-sireuses de mettre en place des dispositifs de santé au travail. « Il est possible d’articuler le management des personnes avec la performance de l’en-treprise. Les textes légaux sont une oppor-tunité pour améliorer les relations. » Agréée consultante en risques professionnels, elle travaille sur le document unique, la préven-tion des maladies et risques professionnels, etc. « Je cible plutôt les TPE et PME où les salariés sont en relation étroite. »

D’autre part, elle propose un accompagne-ment individuel et confidentiel aux salariés se préparant à de gros changements (muta-tion, déménagement, départ à la retraite), en reconversion professionnelle ou en état de stress (relaxation), … « Encore trop peu de psychologues sont spécialisés dans la souf-france au travail. »

Faibles charges, locaux modernes, réseau de profession-nels… viviane etenna est séduite par la pépinière.

www.businesslingua.com

www.psychologueetenna.fr

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option Anglais

www.businesslingua.com

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T RM Garage est née de la reconver-sion professionnelle de deux an-ciens salariés de Triangle (concep-

tion d’enceintes haut de gamme). Thomas Robert et Daniel Da Silva se sont associés pour développer une activité de niche inédite en Europe : l’aménagement de garage. La SARL s’installe en décembre 2012 à l’hôtel d’entreprise Les Etomelles (Villeneuve-Saint-Germain). « Nous avons des contacts sur le secteur et des locaux à un prix abordable étaient disponibles » résume le binôme.

Passionnés de mécanique et de moto, les deux amis ont mis à profit leurs connais-sances en ébénisterie. « Nous avons en-tièrement imaginé le concept : toute une gamme de mobilier originale pour aména-ger, ranger, stocker et optimiser l’espace. Nous avons fait industrialiser nos caissons, ils sont beaucoup plus rigides que des cais-sons de cuisine. Chaque outil a sa place. »

Le duo vise le marché des particuliers : les hommes qui veulent disposer d’un espace où exprimer leur passion (mécanique, moto)… et les femmes qui désirent réorga-niser cette pièce. « Si possible nous nous rendons sur place et proposons ensuite une simulation 3D. Le sur-mesure est de plus en plus demandé. » Les caissons sont vendus en kit, préassemblés ou livrés et posés sur place.

Les plans prennent en compte les contraintes liées à un garage (chaudière, tuyaux) et in-cluent des rangements (cellier, penderie). Le petit plus : le design. Les gérants ont conçu des caissons laqués, avec établis intégrés, rangements spécifiques pour les outils de bricolage ou les accessoires auto/moto (range-pneu). Une attention est portée à l’habillage des sols et à la remise en peinture de la pièce. A la demande des clients, TRM Garage peut également fournir l’outillage.

En deux ans, l’entreprise a également séduit les professionnels du monde de l’auto et de la moto (pilotes, garages …). « Ils cherchent à valoriser leur activité : un bel environnement est un gage de crédibilité. Ils veulent ren-voyer une image plus soignée pour rassurer leurs clients et monter en gamme. »

La SARL, passée de 150 à 576 m2, dispose d’un show-room. Deux emplois ont été créés pour tout gérer en interne, depuis le contact téléphonique jusqu’à la pose. L’entreprise intervient sur toute la France, en Belgique, Suisse, Luxembourg … et compte des clients de renom, tel le champion de rallye Sébas-tien Loeb. « Nous avons entièrement amé-nagé son garage et il a accepté d’apparaître sur la page d’accueil de notre site internet. » Un joli coup de pub !

La voie du garage

caissons sur-mesure, rangements spécifiques et design séduisent les clients de trm Garage (voir p.24-25).

www.trmgarage.com

Aisne Artis’ellesStructure 100% féminine, Aisne Artis’elles (club des femmes de l’artisanat) a vocation à rassem-bler chefs d’entreprise, salariées et conjointes collaboratrices. Lancé en décembre 2014, ce club concerne potentiellement 500 Axonaises, dont 411 femmes ayant le statut de conjointes colla-boratrices.

Avec ce projet, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Aisne (CMA02) souhaite créer du lien entre les femmes et constituer un réseau qui pourra se dévelop-per naturellement et donner lieu à d’autres initiatives. Le club se réunira au minimum une fois par trimestre.

« Les femmes qui travaillent dans l’artisanat sont isolées. Elles ont besoin de se réunir pour échanger, se soutenir mutuellement, parta-ger leurs expériences » explique Odile Corlieu, en charge de ce projet à la CMAO2. En décembre, une première rencontre a permis aux femmes entrepreneures de témoigner de leur parcours de création, de leurs expériences pro-fessionnelles au quotidien, des dif-ficultés qu’elles ont pu rencontrer et appuis dont elles ont bénéficié pour concrétiser leur projet d’en-treprise.

Les femmes de l’Artisanat intéres-sées par cette initiative sont invi-tées à contacter Odile Corlieu à la CMA02.

A DécoUvrIr

03 23 21 86 [email protected]

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Sous un orage de feu et d’acier

Les épisodes de la Bataille du Chemin des Dames éclairent d’une lumière particulièrement crue l’inconséquence d’un Etat Major qui envoya avec entêtement pendant des semaines des dizaines de milliers de soldats à l’abattoir : 30 000 morts en dix jours du seul côté français, 200 000 poilus pour l’ensemble des combats qui constituèrent la Bataille du Chemin des Dames entre avril et oc-tobre 1917, près de 400 000 hommes engloutis si l’on ajoute les pertes allemandes.

L’offensive NivellePlanifiée initialement sous le comman-dement de Joffre mais mise en œuvre par son successeur le général Nivelle, l’offensive du Chemin des Dames fut mal préparée et de fait perdue dans l’heure où elle commença. Nivelle comptait notamment sur deux com-posantes pour s’assurer la victoire : la désorganisation des lignes ennemies par un feu nourri d’artillerie les jours précédant l’attaque et l’engagement dans le secteur de Berry-au-Bac de 128 chars d’assaut dont les canons devaient accompagner les fantassins.

Depuis le début du conflit, c’était la première fois que les chars participaient à une offensive. Sur les deux tableaux ce fut un échec complet.

Du fait d’une météo difficile, les repérages aériens des lignes allemandes n’avaient pas permis que l’artillerie puisse « nettoyer » les pentes sur les-quelles allaient devoir progresser les troupes fran-çaises. Très peu touchées en réalité par les bom-bardements des jours précédents, les positions

histoire

Le 16 avril 1917 à 6h débutait sur le chemin des Dames l’offen-sive Nivelle qui restera de triste mémoire comme l’un des pires carnages de la Grande Guerre. Pour la 9e année consécutive, un programme de marches, spec-tacles et veillées c o m m é m o r a -tives est orga-nisé à craonne, bouconville-vau-clair, corbeny et craonnelle.

entre 800 et 1 000 marcheurs participent aux commémorations du 16 avril.

L’illumination du cimetière de craonnelle clôturera la journée.

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Sous un orage de feu et d’acier

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histoire

en première ligne Programme de la journée du 16 avril :5h30, Craonne, place de la mairie : départ de la marche du matin (environ 3 heures). Le nouveau circuit de cette marche commentée propose de longer la première ligne française en passant par le Bois des Marais. La première halte vers 6h est ponctuée par le départ simultané de plusieurs feux de Bengale illustrant le début de l’offensive.

11h et 18h : spectacle « Tranchées » de la compagnie Zapoï à la médiathèque de Corbeny.

14h : deuxième marche au départ de l’Ab-baye de Vauclair jusqu’à la ferme d’Hurte-bise. Sous la direction d’Yves Fohlen, guide conférencier à la Caverne du Dragon, les marcheurs iront sur les pas des soldats qui participèrent à la Bataille des creuttes de janvier 1915. Durée : 1h30.

14h30 et 16h30 à la Caverne du Dragon : projection du film « Fugitif pour l’exemple » de Chantal Quaglio et Patrick Colin.

20h45 : départ de la marche du soir depuis la Place de la mairie de Craonne jusqu’au cimetière de Craonnelle.

21h30 : veillée en musique au cimetière de Craonnelle. Illumination de la nécropole et projection sur grand écran d’un montage visuel mettant en perspective images d’ar-chives et images actuelles du Chemin des Dames.

allemandes fauchent les premières vagues de fantassins à la mitrailleuse lourde, les pertes sont énormes dès les premiers assauts. Du côté de Berry-au-Bac, le terrain meuble et ma-récageux bloque l’avancée des chars Schneider qui deviennent des cibles faciles pour les artilleurs allemands, la cavalerie est stoppée net. L’orage de feu et d’acier qui s’abat ce jour-là va littéralement labourer tout le sec-teur, tuant toute végétation, gavant la terre de métal pour plus d’un siècle.

Fusillés pour l’exempleC’est au pied de la crête du Chemin des Dames que le moral des troupes va tomber au plus bas. Le rythme des assauts est trop intense pour les hommes, trop absurde surtout, des actes de désobéissance et de muti-neries surviennent dans les semaines du mois de mai. Ces rébellions sont sévèrement réprimées, marquant cette fois cette triste bataille du sceau de la honte et de l’injustice. La ques-tion des « fusillés pour l’exemple » hante et hantera toujours les débats menés sur le Chemin des Dames.

Le film « Fugitif pour l’exemple » propo-sé en projection gratuite à la Caverne du Dragon pour la journée du 16 avril sera d’ailleurs l’occasion de découvrir un document étonnant pour un destin hors du commun : filmé en 1974 par un groupe de jeunes cinéastes, Vin-

cent Moulia est le seul condamné à mort pour désobéissance qui échap-pa au peloton, prenant la fuite la nuit de son exécution à l’occasion d’un bombardement. Inexploitée jusqu’à présent, cette archive livre un témoi-gnage poignant intelligemment mis en relief par le travail des réalisateurs Chantal Quaglio et Patrick Colin.

Parcours émotionnelChaque commémoration du 16 avril est également l’occasion de découvrir le travail d’une compagnie à travers un spectacle d’arts vivants. Cette année, la compagnie Zapoï présente à la médiathèque de Corbeny « Tran-chées », spectacle pour marionnettes et autres fantômes qui s’adresse à tous les publics à partir de 12 ans. La mise en scène s’articule autour de deux soldats morts au combat. Errant dans les limbes, ils sont le fil conducteur d’une suite de saynètes qui construit un parcours émotionnel constitué des multiples fragments à partir desquels chacun façonne sa perception personnelle de la guerre.

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Le programme détaillé de la journée du 16 avril, les diffé-rents itinéraires des marches et les informations quant aux restrictions de circulation sont à consulter et télécharger sur www.aisne.com

aisne.com

Un nouvel itinéraire est proposé chaque année.

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F idèle à ses principes, le Festival Jazz’titudes de Laon propose cette année un voyage au cœur du jazz

et de ses multiples déclinaisons : groove, swing manouche, blues-folk, New Orleans, calypso et plus si affinités.

Entre la scène de la Maison des Arts et Loisirs, le conservatoire, le bar Le Gibus, le Comptoir de Maître Kanter et les communes partenaires de Crépy et Chambry, il faut s’attendre à des envolées de swing un peu partout dans le secteur de la montagne couronnée ce qui permet de varier les ambiances, tantôt intimistes, tantôt festives.

Parmi les nombreux artistes et formations invités cette année on notera quelques belles surprises comme la chanteuse Abyale, qui avec son dernier album « The

Promise » affirme et revendique une ouverture sur tous les courants de la musique noire ou pour rester dans les voix fémi-nines d’exception, l’incontournable Anne Ducros que le Big Band de Laon aura l’hon-neur d’accompa-gner pour un hommage à Ella Fitzgerald.

Les amateurs de cuivres auront noté la venue attendue du très prolixe saxopho-niste David Murray et de son Infinity 4tet tandis que dans un registre plus folk, c’est la chanteuse canadienne Grace et son groupe The Victory Riders qui feront des

Jazz’titudes le point de départ de leur tour-née française. Dans un tout autre univers, L’Orphéon Celesta montrera avec quels rigueur et sérieux on peut produire un jazz des plus farfelus dans la lignée de Spike Jones.

David murray sera aux commandes de l’Infinity 4tet.

par ici les sorties !mUSIQUe

A u Festival de jazz d’Hirson, le jazz s’entend au sens large et la programmation concoctée pour cette 12e édition dans le cadre des Transfronta-

lières ne faillit pas à la règle comme l’illustre bien la tête d’affiche programmée samedi 28 mars : Kendji. Repéré sur le net avec sa version manouche de la chanson « Bella » il fait vite l’unanimité auprès du jury de l’émis-sion « The Voice » et déboule sur la scène française avec un premier album salué par le public.

C’est un habitué qui ouvrira la manifestation puisque le public thiérachien retrouvera avec bonheur le parrain du festival, Didier Lockwood, dans un tout nouveau spectacle. La première partie de ce concert d’ouverture sera assu-rée par la formation axonaise du Quatuor de saxe dans un registre qui réunira les amoureux du jazz et du classique. Pour conclure, CharlElie Couture présentera son dernier opus « L’ImMortel » produit par Benjamin Biolay.

Du 27 au 29 mars - hirson

https://transfrontalieres.wordpress.com

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Un mois qui swingueDu 10 au 28 mars - Laon

www.jazztitudes.org

c’est charlelie couture qui clôturera le festival.

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par ici les sorties !SPectAcLeS

bille de clownDu 20 au 28 mars - tergnier

qui marquera durablement les esprits.

C’est dans la continuité de cette histoire locale que le festival sera créé en 1986 par Jean-René Dejardin, président de l’Ami-cale des clowns traditionnels. Le Festival international des Clowns de Tergnier est as-socié depuis 2013 au Pôle national du cirque et des arts de la rue d’Amiens, un partenariat qui a permis à la manifestation de prendre de l’ampleur et d’investir l’espace public bien au-delà de la piste ou de la scène.

L’édition 2015 propose de découvrir les créations d’une dizaine de compagnies dont les Français de « L‘épate en l’air » ainsi que

Lino Zed dans son spectacle « Le disloqué ». L’Espagne est également à l’honneur avec Leandre Ribera et le légendaire Tortell Pol-trona, pionnier dans le renouvellement du genre qui proposera une promenade à tra-vers ses meilleurs numéros tandis que le jeune Chilien Karcocha montrera tout son talent d’improvisateur silencieux. A décou-vrir également, la compagnie malgache Zo-lobe et le performeur canadien Joe de Paul.

De la boue dans la chapelle

D e mars à août, le chanteur axonais François Guernier présentera le spectacle musical « De la boue sous

le ciel », spectacle labellisé Centenaire 14-18 qui sera joué dans le lieu hautement symbo-lique qu’est la chapelle de Courtecon en bordure immédiate du Chemin des Dames.

En 1914, le petit village de Courtecon recen-sait 71 habitants et un seul commerce, le café du village tenu par Léopold Bédin, maire de la commune. Occupé par les Allemands dès 1914, le bourg sera rayé de la carte par les bombardements français de 1917. Classé en « zone rouge » il ne sera jamais recons-truit. Son territoire est rattaché à celui de la commune de Pancy en 1923 et seule cette chapelle, érigée en 1932 à l’emplacement de l’ancienne église, témoigne de l’existence d’un village au fond de cette vallée.

C’est à l’occasion d’un premier album consacré à 14-18, « Une vie de bon-homme » réalisé en 2007, que François Guernier découvre le recueil de poésie du soldat Paul Verlet auquel il emprunte le titre « De la boue sous le ciel ». Ses recherches se portent alors sur cette somme littéraire www.francoisguernier.com

et poétique laissée par des hommes et des femmes emportés dans la tourmente de la Grande Guerre : simples soldats, comme Eugène Gaudet dont il met en musique le poème « L’ogresse » ou Dieudonné Gran-cier qui du front écrivait « La quinconce des croix », mais aussi la poétesse Cécile Périn avec « Ce que les femmes ont souffert » et Marie-Louise Dromart, infirmière et prési-dente de la Croix-Rouge qui continuera à soigner les blessés alors qu’elle était pri-sonnière en zone occupée et dont il adapte un texte titré « Obsèques ».

La chapelle de Courtecon accueillera l’artiste les dimanches 29 mars, 26 avril, 31 mai, 28 juin et tous ceux de juillet et août à 11h.

www.ville-tergnier.fr

L e Festival international des Clowns de Tergnier s’installera dans la cité che-minote du 20 au 28 mars. Seule dans

son genre sur le territoire français, cette ma-nifestation tire son origine de deux person-nages qui ont marqué l’histoire du Ternois : Pierre Bouillon et Maurice Dupont, deux che-minots qui durant la Deuxième Guerre mon-diale créèrent les personnages clownesques de Bouly et Culbuto et montèrent leurs pre-miers spectacles afin de collecter des fonds et offrir des colis aux prisonniers éloignés de leur foyer. Que deux personnages issus du monde ouvrier s’investissent ainsi dans une pratique circassienne en amateur pour de-venir par la suite des professionnels recon-nus et qui plus est en y associant une forte dimension de solidarité et d’entraide, voilà

François Guernier met en musique, la parole d’hommes et de femmes dans la tourmente de 14-18.

clown silencieux, le chilien Karcocha excelle en improvisation.

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par ici les sorties !cINémA

Programmation fantastique

Découvrez Mune, Le gardien de la lune en avant-première !

D éjà 33 éditions pour le Ciné-Jeune de l’Aisne ! Ce festival international de cinéma (tout public dès 3 ans)

revient avec près de 130 films de toutes nationalités présentés en et hors compéti-tion durant 220 séances à Saint-Quentin et dans 30 lieux de diffusion axonais.

Le cinéma fantastique tient le haut de l’affiche cette année. Un hommage sera rendu au célèbre studio d’animation japo-nais Ghibli (Le voyage de Chihiro) à travers une rétrospective de 10 films, une exposi-tion et un master class.

Autre invité prestigieux : Alain Gagnol. Connu pour le film d’animation-thriller Une vie de chat, il viendra présenter le making-off de Phantom Boy (film qui ne sortira que d’ici quelques mois) dévoilant toutes les étapes de fabrication.

Cette année encore 5 prix internationaux seront décernés. Dans la catégorie longs-métrages, 9 films inédits ou en avant-premières sont en compétition, dont Tim l’incroyable Machine sur le thème du fantastique.

Autre temps fort : le ciné-bambin dès 18 mois. Un jeune réalisateur viendra présenter Les petites choses, un film

d’animation sur les découvertes faites au quotidien par les tout-petits et son application. Côté nouvelle technologie, un séminaire sur les outils numériques dans l’éducation à l’image sera proposé.

Samedi après-midi, atelier autour du fan-tastique et de la nature et projection en avant-première seront proposés à l’occa-sion de la fête des enfants. A l’affiche : Mune, Le gardien de la lune dont la sor-tie est prévue pour août 2015.

Au Ciné-Jeune, les enfants ne sont pas seulement spectateurs, ils participent à l’organisation et intègrent les jurys. Tout au long de l’année, des actions pédago-giques sont menées en direction des éta-blissements scolaires, centres sociaux, conservatoires, comme des interventions dans les écoles et divers projets pédago-giques (customisation de tee-shirts pour le jury du festival, organisation d’un ciné-concert…). Dernier exemple en date : les élèves de l’IME de Liesse-Notre-Dame présenteront durant le festival le court-métrage de fiction qu’ils ont réalisé.

Programme complet, horaires et animations surwww.cinejeune02.com

Géodomia

Sorties nature21 mars Capter, stocker, traiter, distribuer : dé-couvrez le fonctionnement du cycle de l’eau à Merlieux. Sortie nature de 14h à 16h30 en partenariat avec le CPIE Pays de l’Aisne dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau. Sur inscription, 18 personnes maximum (dès 6 ans).

3 avrilVenez découvrir le monde vaste et méconnu des chouettes et des pa-pillons de nuit, un patrimoine riche et haut en couleurs ! De 20h à 22h en partenariat avec Picardie Nature et le CPIE Pays de l’Aisne. Sur inscription, 30 personnes maximum.

10 avrilFréquence Grenouille est l’occa-sion de sensibiliser la population à la nécessité de préserver les zones humides. Avec elles disparaissent de nombreuses plantes et animaux sau-vages dont les grenouilles. Munis de lampes torches et bottes partez à leur rencontre de 20h à 22h avec le CEN Picardie. Sur inscription (max. 30 per-sonnes).

troc plantes19 avril Rien ne se vend, rien ne s’achète, tout s’échange ! La Fête du jardin au naturel, organisée par Géodomia en partenariat avec le CPIE Pays de l’Aisne et le CAUE, aura lieu de 10h à 17h : venez avec vos graines et vos plantes, vous repartirez avec d’autres variétés et profiterez d’animations.

www.geodomia.com03 23 80 32 20

merlieux-et-Fouquerolles

Du 17 au 24 avril - Aisne

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par ici les sorties !mUSIQUe

Du rock dans l’Aisne

Ça va rocker en ce mois de mars dans l’Aisne. D’abord la soirée Autour des filles qui comme son nom l’indique accueille des groupes 100% féminins. Le 7 mars, dès 20h30, la scène du Splendid de Saint-Quen-tin fera place aux groupes français Cookie Carter & the Biscuit Rollers pour du blues co-quin et à Jo Wedin & Jean Felzine, pour une ambiance yéyé pop. Les Anglaises d’Hollie Cook donneront dans le tropical pop/reggae.

LIvreS

« Fère en tardenois et la Grande Guerre »de Christiane Suarnet et Jean-Luc BoucherCartes postales anciennes et textes

Passionnés par leur ville, Christiane Suarnet (textes) et Jean-Luc Boucher (cartes postales anciennes) ont fait un travail de mémoire autour de leur cité meurtrie par la Grande Guerre. A Fère en Tardenois, l’ordre de mobilisation générale parvient au soir du 1er août 1914. Comme partout en France, les hommes partent la fleur au fusil sans savoir que nombre d’entre eux ne reviendront jamais. Le tri-but humain payé par la ville à la guerre est très lourd, comme en témoigne le monument aux morts, tout comme sont dramatiques les destructions causées par les bombardements et les combats de l’année 1918. Fère en Tardenois est rasée à 70%, et, en rentrant chez eux, les Férois découvrent des monceaux de ruines et de gra-vats. En réunissant ces cartes postales anciennes, véritables docu-ments historiques d’époque, les auteurs font revivre ces moments tragiques de notre histoire.

The BookEdition 18 €

« D’eau douce »de Dominique Brisson, illustrations de Louise DunetonAlbum jeunesse

L’auteure, Dominique Bris-son, est la fondatrice des Editions Cours Toujours

installées à Epaux-Bézu. Avec la complicité de Louise Duneton, illustratrice, et de Linette Chambon, directrice artistique, elle nous offre un livre où la poésie est omniprésente. Conçu à la demande de la compagnie isarienne « Souffler n’est pas jouer » et réalisé avec le concours financier de l’agence de l’eau Seine-Nor-mandie, on y croise un jeune garçon, Simon, qui adore les rivières et regarder passer les péniches. Une rencontre inattendue avec Marika, fille de batelier, va le conduire à la découverte magique du monde de l’eau. Evocation poé-tique de la vie des mariniers, ce bel album est aussi une initiation à la flore et à la faune des voies navigables du nord de la France.

Editions Cours Toujours 14 €

Au forum de Chauny, le 28 mars, le Rock’Aisne Festival présentera sa 4e édition. Au programme dès 17h30, le groupe picard VS pour de la pop mêlée à un son rock pro-gressif. Gang-Lion, groupe de quatre Japo-naises, prendra la suite pour un moment de pop plus douce. Puis ce sera le groupe anglais des années 70, Wishbone Ash, et Dewolff, des jeunes Néerlandais influencés par les années 60. Et pour terminer la soirée,

place au gros son avec les 4 Suédoises du groupe Crucified Barbara pour du rock métal.

Autour des filles 7/5 €, 03 23 62 36 77 / http://bangmusic.free.frRock’Aisne 20/23/26 €, 07 71 26 22 33 / www.acetaatprod.com

7 mars – Saint-Quentin 28 mars - chauny

Le groupe crucified barbara sera avec Wishbone Ash en tête d’affiche de ce 4e rock’Aisne Festival.

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agenda

Expositions

Musique

rée Slam avec Jean-Luc Van Gheluwe suite à des ateliers d’écriture. A 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 97 21 70

21 MARSChauny  : Puls’tom Quartet, quatre percussionnistes inter-prètent des œuvres de Steve Reich, Christopher Rouse, Eric Chartier. A 20h30 à l’espace Rabelais.Rens. 03 23 38 32 95

21 MARSSoissons : L’Orchestre national de Lorraine et le violoncelliste Gautier Capuçon. A 20h30 à la Cité de la musique et de la danse.Rens. 03 23 76 77 70

24 MARSLaon  : Michel Jonasz, blues, swing, swing ! A la MAL à 20h30.Rens. 03 23 22 86 86

25 MARSLaon  : Concert - Scènes parta-gées avec Pascal Moraguès. A 20h30 à la MAL. Rens. 03 23 76 77 70

27 MARSAnizy-le-Château  : Concert de l’Orchestre de Picardie sous la direction d’Arie Van Beek. Au programme : D’Indy, Milhaud, Canteloube, Wood et Mozart. En-trée gratuite, à 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 80 18 13

3 AVRILLaon  : Au Bonheur des cancres, en mélodies et littérature. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

5 AVRILBarzy-en-Thiérache  : Concert de l’ensemble orchestral en pays nouvionnais à 11h à l’église.Rens. 03 23 97 07 63

Jusqu’au 28 MARSVervins : L’école d’autrefois, à la galerie Pierre Noël.Rens. 03 23 98 94 51

Jusqu’au 29 MARSLa Ferté-Chevresis  : Peintures sur le thème «  Sport, nature et lumière  », et visite de l’atelier d’Ibara.Rens. 03 23 25 89 81

Jusqu’au 31 MARSFontaine-lès-Vervins  : Cessez-le-feu ! édition 2014. Au lycée agricole.Rens. 09 62 00 92 47

Jusqu’au 1er AVRIL Tergnier  : L’exode des popula-tions et l’occupation, durant les guerres de 14-18 et de 39-45. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 2 AVRILEssigny-le-Grand  : Derrière les lignes, sur l’approvisionnement des armées, en hommes et en matériel. A la mairie.Rens. 03 23 66 73 17

Jusqu’au 7 AVRIL Tergnier : La libération des camps nazis, le retour des déportés, la découverte de l’univers concen-trationnaire. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 10 AVRILGuise  : Histoire vivante – Le comté de Guise au XV e siècle, une exposition ludique et fami-liale pour faire découvrir autre-ment le Moyen Âge.Rens. 03 23 61 11 76

Jusqu’au 25 AVRILChauny  : Photographies sur le thème des métiers par le Photo Club Chaunois, à la médiathèque.Rens. 06 58 35 34 56

Jusqu’au 26 AVRILChevresis-Monceau  : Derrière les lignes. A l’EHPAD tous les jours de 13h à 18h.Rens. 03 23 66 73 17

Jusqu’au 31 MAISoissons : Joël Ducorroy, le génie des plaques minéralogiques. A l’Arsenal.Rens. 03 23 93 30 50

Jusqu’au 28 JUINChivres-Val : Eclats de vie. Jac-kie Portail sculpte des éclats d’obus. Au fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

Jusqu’au 30 JUINBohain-en-Vermandois : Aqua- relles et gravures d’Annie La-londe et de Jean-Luc Pomme-rolle. A la Maison Matisse.Rens. 09 64 43 84 63

Jusqu’au 20 SEPTEMBREAlaincourt  : Mémoires intimes des familles, des objets nous parlent de 14-18. A la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

11 et 12 AVRIL Chauny : festival Photo avec expos, ateliers et conférences le 11 avril de 15h à 19h. Jonglage de feu à 19h30. Photo Art déco le dimanche matin et marathon photo l’après-midi. A l’espace Rabelais.Rens. 06 58 35 34 56

Du 13 AVRIL au 23 MAIVervins  : Les Métiers d’antan, à la galerie Pierre Noël.Rens. 03 23 98 94 51

Du 14 au 25 AVRILÉtréaupont  : Cessez-le-feu ! édi- tion 2014, trois projets de monu-ments pour commémorer le cessez-le-feu, par trois artistes contemporains. Rencontre avec les artistes Marion et Roland Cros le 18 à 15h. A la médiathèque.Rens. 09 62 00 92 47

Du 14 AVRIL au 3 NOV.Tergnier  : La résistance dans les deux guerres. Au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

Jusqu’au 8 NOVEMBREAlaincourt : Frivolités et frilosité. A la Maison de Marie-Jeanne.Rens. 03 23 63 62 07

Installation de mots-objets monumentaux, de pièces d’exposition « à éclairer » et d’affiches par le groupe ALIS. A l’Arsenal de Soissons.Rens. 03 23 93 30 50

Jusqu’au 31 MAI

Les Ombres d’apis

14 MARSSoissons : Concert - Scènes par-tagées, quintette à vent et piano réunis autour de Pascal Mora-guès. A 20h30 au Mail.Rens. 03 23 76 77 70

14 et 15 MARSBohain-en-Vermandois  : Les Rencontres Musicales Bohai-noises avec le Big Band de la Musique des Sapeurs-Pompiers de Paris.Rens. 03 23 09 48 43

20 MARSGauchy  : Wally, un spectacle chanté plein d’humour. A 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

20 MARSLe-Nouvion-en-Thiérache  : Soi-

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agenda Danse

aisne.com

11 AVRILSoissons  : Symphonie Fantas-tique de Berlioz. A 14h30 et 20h30 à la cité de la musique et de la danse.Rens. 03 23 76 77 70

11 AVRILSoissons  : Concert de gala de l’harmonie municipale de Sois-sons. A 20h30 au Mail. Rens. 06 23 04 87 05

12 AVRILChauny  : Trio Amalfia, de l’époque baroque à la musique contemporaine. A 16h à l’audito-rium de l’école de musique.Rens. 03 23 38 32 95

14 AVRILLaon  : Laurent Viel chante Bar-bara. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

18 AVRILCoucy-le-Château : Concert-spectacle des Baladins lyriques autour des opéras de Mozart. A 20h chez Else-Marie Guilbert.Rens. 06 16 67 26 41

18 AVRILLe Nouvion-en-Thiérache : Con-cert de l’Ensemble orchestral en pays nouvionnais à 20h30 à la salle polyvalente.Rens. 03 23 97 07 63

19 AVRILChâteau-Thierry : Concert Jeu-nes Talents avec Michalis Bolia-kis au piano. Au programme Haydn, Bach, Beethoven. A la chapelle de la Madeleine à 17h.Rens. 01 40 20 09 32

24 et 25 AVRILChauny : Swing Oasis, un week-end jazz. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

10 MARSLaon : Opus 13, par la compagnie Xavier Lot. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

19 MARSChauny  : Le ballet national du Brésil, rythmé et coloré. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

27 MARSGauchy : Opus 13, par la compa-gnie Xavier Lot. A 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

13 AVRILChauny  : Les Ballets Diasporas et le violoniste tzigane Dimitri, danses et acrobaties. A 15h au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

Théâtre

15 MARSAulnois sous Laon : Je veux voir Mioussov. Mioussov se réfugie à la maison de retraite. Quipro-quos au rendez-vous. A 15h30 à la salle des fêtes.Rens. 06 48 26 38 36

17 MARSGauchy  : La Petite Fille aux allumettes, un conte toujours d’actualité. A partir de 6 ans, à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

21 MARSItancourt : Les acteurs sont fati-gués. A 20h30 Salle Jean-le-Gal.Rens. 03 23 66 73 17

27 MARSLaon  : Petits crimes conjugaux par la Comédie de Picardie. Que reste-il après quinze ans de vie commune ? A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

28 MARSSoissons  : La mienne s’appelait Régine de Pierre Rey. A 21h au café-théâtre Saint-Médard.Rens. 06 82 23 87 74

29 MARSLaon : Je veux voir Mioussov à la Maison de retraite départemen-tale à 15h30.Rens. 06 48 26 38 36

31 MARSGauchy  : Maintenant  ! par la Cie Demain. Le chemin jusqu’au bonheur est semé d’embûches. A 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

31 MARSLaon  : Mutin ! par la Cie L’Art Mobile. Parcours sur un lieu de mémoire avec quatre acteurs et une fildefériste. A 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

1er AVRILLaon  : Le Pop-up Cirkus. Au cœur d’un très très grand livre, s’anime un cirque minuscule. A partir de 2 ans. A 15h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

2 et 3 AVRILGauchy : L’Affaire est dans le sac

par la Cie les Babas au Rhum. A 10h et 14h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

5 AVRILVervins : One man show d’Hervé Isorez. A 17h30 à la salle poly-valente.Rens. 03 23 98 00 30

9 AVRILGauchy  : En Fer et en Os, un chevalier qui fabule dans son armure. A 10h et 14h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

9 AVRILLaon  : Y’a d’la joie par la Cie L’Echappée, un cabaret «  fou-traque ». A 20h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

10 AVRILChauny : Stationnement alterné, les aléas d’une double vie. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

11 AVRILChaourse : La Chambre manda-rine par Le Manteau d’Arlequin. A 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 03 23 68 19 41

11 AVRILSaint-Erme-Outre-et-Ramecourt : Si c’était à refaire à 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 06 04 13 89 33

16 AVRILGauchy  : Tapage dans la prison d’une reine obscure. Une tragédie sur les relations mère/fille, à partir de 16 ans. A 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 62 36 77

7 et 8 MARSVilleneuve-Saint-Germain  : La mienne s’appelait Régine, de Pierre Rey. A 21h le 7 et à 15h le 8 au Théâtre du Petit Bouffon.Rens. 06 82 23 87 74

Du 7 au 15 MARSSissonne  : Si c’était à refaire, comédie à la salle des fêtes. A 17h le 7, à 14h30 le 8, à 20h30 le 14, à 14h30 le 15 à la salle des fêtes.Rens. 06 04 13 89 33

10 MARSChauny  : A la guerre comme à la guerre, pièce présentée par la Compagnie L’Albatros de l’ESAT de Chauny. A 20h30 au Forum.Rens. 03 23 52 23 52

13 MARSGauchy : Monsieur Agop de Charles Raymond par la Compa-gnie La Naïve. A 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

14 MARSGuise  : Le Manteau d’Arlequin présente La Chambre manda-rine. A 20h30 au théâtre du Familistère.Rens. 03 23 68 19 41

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agenda

Théâtre

Conférence - livre - conte

Patrimoine

Cirque -Arts de la rue - Marionnettes

18 AVRILSaint-Quentin : La Chambre mandarine par Le Manteau d’Arlequin. A 20h30 au Théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 68 19 41

21 AVRILLaon  : A la folie Feydeau! Trois comédies en une. A 20h30 à  la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

22 AVRILLaon : L’Affaire est dans le sac à 15h à l’ESPÉ de Laon.Rens. 03 23 22 86 86

24 AVRILLaon  : Fair-play, un hommage décalé, tendre et caustique au sport et aux sportifs dans l’esprit de Tati ou de Chaplin. A 20h30 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

27 MARSGauchy  : Boouuh!!! A 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

7 AVRILVailly-sur-Aisne  : Les Hiron-delles de Kaboul. Marionnettes pour adultes. A 20h30 à l’espace culturel.Rens. 03 23 54 53 23

Du 15 AVRIL au 6 MAILaon : Visite guidée : Laon à l’heure de la Grande Guerre. RDV le mer-credi à 11h à l’OT.Rens. 03 23 20 28 62

18 AVRILMont-Saint-Père : Visite guidée Sur les Pas de Léon Lhermitte. A 15h à la statue Léon Lhermitte. Réservations 03 23 83 51 14

19 AVRILChâteau-Thierry : Visite guidée du château médiéval à 15h.Réservations 03 23 83 51 14

19 AVRILParfondeval  : Journée de l’art et de l’artisanat. Promenade de grange en grange à la découverte des artistes et artisans travaillant le bois, la terre, la pierre, le verre, les textiles, l’osier, les métaux... De 9h à 18h.Rens. 03 23 97 64 53

22 AVRILFère-en-Tardenois  : Visite guidée du château à 15h30. Rens. 03 23 83 51 14

22 AVRILGuyencourt : Fête de l’artisanat et des fleurs. De 10h à 18h.Rens. 03 23 20 79 62

14 MARSTergnier  : Autour du journal d’Anne Franck. A 16h au Musée de la Résistance et de la Dépor-tation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

20 MARSOrigny-Sainte-Benoîte  : Une trajectoire dans l’Aisne occupée : Henriette Moisson d’Origny-Sainte-Benoîte. A 19h à la salle Georges Brassens.Rens. 03 23 66 73 17

15 AVRILVervins  : Histoire de lire. Ren-contres, présentations de contes écrits par des écoles de la Com-munauté de communes. De 14h à 17h30 à la salle polyvalente. Rens. 06 79 35 91 19

18 AVRILTergnier  : La libération des camps de concentration. A 16h au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie.Rens. 03 23 57 93 77

19 AVRILBourguignon-sous-Montbavin  : Contes en balade. RDV à 14h à l’église de Royaucourt-et-Chail-vet, départs à 14h30, 14h50 et 15h10.Rens. 03 23 80 18 13

19 AVRILOulches-la-Vallée-Foulon  : Ca-fé philo Les grandes dates mar-quantes de l’histoire. A 15h à la Caverne du Dragon.Rens. 03 23 25 14 18

29 MARS et 5 AVRILFresnoy-le-Grand  : Le Prin-temps de l’industrie à la Maison du Textile. Visites à 15h.Rens. 03 23 09 02 74

5 AVRILGuise  : Chasse aux œufs et découverte du Château-Fort. De 10h à 12h et de 14h à 18h.Rens. 03 23 61 11 76

9 AVRILChivres-Val  : Visite couplée du Fort de la Malmaison et du Fort de Condé en anglais. A 10h30 à 16h au Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

Du 10 au 12 AVRILSaint-Gobain  : Le Verre dans tous ses états. Films des années 60 et 70 de la vie gobanaise le 10 à 20h30 au cinéma. Les 11 et 12, exposition sur le matériel des verriers, l’école de la manufac-ture, le petit cinéma, la salle des jeux, les colonies de vacances au Pôle culturel.Rens. 06 81 43 16 56

11 et 12 AVRIL Coucy-le-Château  : Lancement du circuit touristique sur la Grande Guerre et le canon. De 9h à 18h.Rens. 03 23 52 37 40

10 MARSGauchy  : Le Cirque est arrivé. Cirque d’ombres. A 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

11 MARSLaon : Omelette, un face-à-face drôle et décalé entre les mondes adulte et enfantin. A 15h à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

15 MARSCircuit thématique Émile Despax, un poète oublié. A 14h à la Caverne du Dragon.

22 MARSVisite du Fort de la MalmaisonRDV à 10h30 et 14h30 à la Caverne du Dragon.

29 MARSCircuit thématique La Légion étrangère à Craonnelle, RDV à 14h à la Caverne du Dragon.

16 AVRILCircuit thématique Chivy. RDV à la Caverne à 14h.

19 AVRILCircuit thématique Un 16

avril 1917 sur le plateau de Californie. RDV à la Caverne du Dragon à 14h.

23 AVRILCircuit découverte du Chemin des Dames. RDV à 14h à la Caverne du Dragon.

Rens. 03 23 25 14 18

Oulches-la-Vallée-FoulonLes visites de la Caverne du DragonMusée du Chemin des Dames

Aisne mag 207 - Mars/Avril 2015 39

agenda

aisne.com aisne.com

Sport

Forum-Salon

Sorties nature

Du 13 au 15 MARSVivaise  : 21e salon des Anti-quaires. Le 13 de 14h à 18h, les 14 et 15 de 10h à 18h.Rens. 07 88 19 68 61

15 MARSVaux-Andigny  : Bourse chasse, armes anciennes et militaria. De 8h à 18h à la salle des fêtes.Rens. 06 40 54 77 82

28 et 29 MARSSaint-Quentin : Rencontres Généa-logiques et Historiques. 10h/18h le 28 - 10h/17h le 29 au Palais de Fervaques.Rens. 07 61 60 65 96

18 et 19 AVRILCoucy-le-Château : Forum Eco’ti-dien du Val de l’Ailette. Un forum de l’habitat pédagogique et infor-matif. Au gymnase de 10h à 18h.Rens. 03 23 52 37 40

thon intercommunal des Fables. 3 épreuves de course à pieds et une course jeune. A 9h30 au stade.Rens. 03 23 84 86 86

12 AVRILRibemont  : Concours de saut d’obstacles pour chevaux et poneys. De 9h à 19h à la carrière de concours.Rens. 03 23 63 76 08

18 AVRILSaint-Quentin : Championnat pro B basket masculin. Saint- Quentin/Souffelweyersheim. A 20h au Palais des sports.Rens. 09 64 46 65 38

19 AVRILChivres-Val  : Course VTT des Monts de Missy. Départ du Fort de Condé.Rens. 03 23 54 40 00

3 AVRILNeuville-sur-Ailette : La Nuit de la Chouette à la Maison de la Nature et de l’Oiseau dès 21h.Rens. 03 23 23 30 89

4 AVRILFère-en-Tardenois : Chantier au parc des Bruyères dès 9h et sor-tie nature dès 14h. Rens. 03 22 89 84 29

9 AVRILBrécy : Balade agroécologique à la découverte du sol à 14h. Sur inscription.Rens. 07 81 38 46 72

18 AVRILBarenton-Bugny : Réalisation d’un herbier pour petits et grands. Prévoir des chaussures de marche. A 10h à NaturAgora.Rens. 03 23 23 30 89

19 AVRILMerlieux-et-Fouquerolles  : Fête du jardin au naturel ! voir p 34.Rens. 03 23 80 32 20

22 AVRILMarchais  : Au Marais de la Souche à 15h. Prévoir des chaus-sures de marche. Sur inscription.Rens. 03 22 89 84 14

24 AVRILNeuville-sur-Ailette : Sortie noc-turne à la découverte des amphi-biens. Prévoir des chaussures adaptées. A 21h30 à la Maison de la Nature et de l’Oiseau.Rens. 03 23 23 87 81

15 MARSFonsomme  : Découverte de la rivière et de la rigole du Noirrieu. A 10h aux sources de la Somme.Sur inscription.Rens. 07 87 56 26 75

15 MARSSaint-Quentin : Visite des abords de la réserve naturelle. Prévoir jumelles et chaussures adaptées. A 10h à la Maison de la nature.Rens. 06 80 33 61 15

21 MARSBarenton-Bugny : Les oiseaux de Cohayon. Prévoir des chaussures adaptées. A 10h à NaturAgora.Rens. 03 23 23 30 89

22 MARSSaint-Quentin  : Initiation aux chants d’oiseaux. A 9h30 à la Maison de l’Environnement.Rens. 06 80 33 61 15

28 MARSBeuvardes  : A la rescousse des amphibiens, relevé sur le bar-rage. Sur inscription. A 9h30.Rens. 03 22 89 84 14

15 MARSSaint-Quentin  : Semi-marathon Fabien Camus, courses de 0.5, 1, 10 ou 21,1km et marche de 7, 10 ou 16km. Dès 10h à l’auberge de jeunesse.Rens. 06 66 71 07 92

28 MARSSaint-Quentin  : Championnat pro B basket masculin. Saint-Quentin/Aix-Maurienne. Dès 20h au Palais des sports.Rens. 09 64 46 65 38

28 et 29 MARSChâteau-Thierry  : 24 heures de marche. Départ à 13h place de l’Hôtel de ville.Rens. 03 23 84 86 86

7 MARSSaint-Quentin : Championnat de France de tennis de table mas-culin. TTSQ / Nantes. A 17h au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

8 MARSSaint-Quentin  : Championnat de France de tennis de table féminin. TTSQ/Grand-Quevilly. A 15h45 au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

14 MARSSaint-Quentin  : Championnat pro B basket masculin. Saint-Quentin/Antibes. A 20h au Palais des sports.Rens. 09 64 46 65 38

29 MARSCessières  : Randonnée de prin-temps avec 7, 11, 16 et 21 km. RDV à la salle polyvalente. Dé-parts de 8h à 14h.Rens. 03 23 22 80 84

31 MARSSaint-Quentin : Championnat de France féminin Pro A. TTSQ/Mayenne. A 19h15 au Palais des sports.Rens. 03 23 62 66 05

5 AVRILSaint-Quentin  : Courir pour le plaisir. 5 km au Parc d’Isle. 15 km sur les berges du canal et marche de 5 km. A partir de 9h45 à la Maison de la nature.Rens. 06 63 49 93 01

11 AVRILSaint-Quentin  : Championnat pro B basket masculin. Saint- Quentin/Orchies. A 20 h au palais des sports.Rens. 09 64 46 65 38

12 AVRILChâteau-Thierry  : Semi-mara-

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