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Lancement dun nouveau produit agroalimentaire

Lancement dun nouveau produit agroalimentaire

[Nom de la socit][Choisir la date]Encadr par:Professeur Hicham BELMAATIRalis par:Basma DHAIK Soundouss SBAINada HOUR Sofia-Hanaa AMINEFatine Benzbiria Imane MENNANESaid OUKHIYI Mouad EL MASSAOUDYOthmane SBAI Youness BENABED

Lancement dun nouveau produit agroalimentaire

PlanningINTRODUCTIONFOCUS SUR LAGROALIMENTAIRE AU MAROCANALYSE DU MARCH DE LA BISCUITERIE AU MAROC Macroenvironnement & Microenvironnement Ltat de loffre sur le march marocain La segmentation du march & Analyse SWOT externeANALYSE DE LENTREPRISE BIMO Prsentation de lentreprise Cible/Positionnement Marketing Mix de lentreprise Analyse SWOT interne du Mix et de lentrepriseLANCEMENT DUN NOUVEAU PRODUIT AGROALIMENTAIRE Cadre conceptuel tude de march Marketing stratgique Politique commerciale Marketing MixCONCLUSIONWEBOGRAPHIEANNEXES

INTRODUCTION

Dans une conomie o les entreprises font face une concurrence rude et acharne pour s'affirmer sur le march et conqurir une clientle se faisant rare et trs exigeante, toute entreprise dynamique se doit de se dmarquer des autres.Tel est le cas de l'entreprise BIMO, le leader de la biscuiterie au Maroc a mis en place des actions lancer un nouveau produit orient vers la sant et le bien-tre du consommateur. Orangie, le nouveau-n de BIMO. Il s'agit des barrettes de crales lorange, un biscuit 100% bio afin de garantir quilibre et plaisir du consommateur.BIMO, le N1 de la biscuiterie au Maroc fait partie de Mondelz International, le leader mondial du snacking, anciennement connu sous le nom de Kraft Foods Inc. BIMO jouit dun taux de notorit de 98% et dispose de plusieurs marques et opre dans diffrents segments de la biscuiterie, savoir la gaufrette, le biscuit et la gnoise. Avec ses marques Tonik et Tagger, lances respectivement en 1985 et 1992, BIMO est leader du segment des gaufrettes ; et avec Merendina, cette dernire est par ailleurs leader du segment des gnoises. Sans oublier Orangie, le fruit dun grand travail dinnovation, de recherche et de dveloppement. Crer un biscuit bio qui rpond parfaitement aux attentes des jeunes tait une premire pour l'entreprise BIMO, un parfait dfi qui a ncessit une srie dtudes approfondies afin de parfaitement cerner les attentes de ses consommateurs exigeants.Alors, quelle est la situation du march de la biscuiterie au Maroc? Quel est la place de la marque BIMO sur le march marocain? Et quel est le nouveau produit de cette dernire?

Focus sur lAgroalimentaire au Maroc Aperu du contexte mditerranen Agriculture et agro-alimentaire: une pression accrue, un dveloppement ncessaire

Lagro-alimentaire reste lun des secteurs les plus stratgiques en Mditerrane, en dpit des progrs de l'industrie et du boom des services. Les pays mditerranens font en effet face un accroissement constant de leurs besoins alimentaires, consquence directe de leur rapide croissance dmographique et des changements rcents dans les modes de consommation. Si la Turquie bnficie aujourdhui dune autosuffisance relative, le dficit ne cesse de se creuser pour les autres pays de la rgion (respectivement 55% et 70% de la consommation alimentaire en Egypte et au Liban en 2011 par exemple), augmentant leur dpendance vis vis des marchs internationaux fluctuants. Le printemps arabe qui a pris au dpart la forme de rvoltes sociales rurales provoques par une hausse spectaculaire du prix des denres - a mis en exergue lurgence dune rduction de la vulnrabilit alimentaire des pays mditerranens et la ncessit duvrer pour un dveloppement plus intgr des zones rurales.

Des investissements conventionnelsAu regard des fortes perspectives de croissance des marchs mditerranens, les investissements directs trangers (IDE) dans le domaine agro-alimentaire sont rests ce jour relativement stable. 2011 a cependant constitu une anne record avec des investissements majeurs en Turquie (rachat partiel de la brasserie EFES par le britannique SABMiller, acquisition du producteur de boissons alcoolis Mey Iki par TGP Capital) et de gros projets en Egypte (Nestl) ainsi quau Maroc (Lesieur). Le secteur est marqu depuis 2003 par une nette prdominance dinvestissements de multinationales, principalement europennes, qui, sduites par la taille des marchs mais dsireuses de garder leur indpendance, ont jusquaujourdhui privilgi des projets classiques de cration de capacits locales de production (produits laitiers ou biscuits en Algrie, en Egypte, en Tunisie et en Turquie pour le franais Danone, fruits et lgumes en Tunisie pour lespagnol SanLucar, huile ou sucre en Algrie, en Egypte, au Maroc et en Turquie pour le saoudien Savola, etc.) ou de rachats et prises de participation majoritaires dans des entreprises locales (confiseurs turcs Balaban et Dogan et leaders israliens Osem, Materna et Tivall pour le suisse Nestl, producteur tunisien d'huile et de margarine Gias Ingredient pour lallemand Dr. Oetker, etc.). Cependant, les perspectives du secteur attirent chaque anne un peu plus de PME (+ 30% entre 2010 et 2011) qui sintressent aux possibilits offertes par les partenariats commerciaux et technologiques. Enfin, lentre rcente sur le march des fonds dinvestissements (TGP Capital, Investcorp, APAX Partners, Riverside, Global Emerging Markets, Actis, Capital trust) rvle le fort potentiel de croissance du secteur.

Des atouts majeurs, des filires valoriserLe sud de la Mditerrane dispose datouts majeurs pour briller dans le secteur agro-alimentaire, commencer par sa bonne rputation culinaire, Liban, Maroc et Syrie en tte. De plus en plus, les pays de la rgion montent en gamme en dveloppant des industries de transformation et le packaging pour dvelopper les exportations. La cration rcente dagropoles (Maroc, Tunisie), comprenant des laboratoires et des centres spcialiss en R&D, permet daccompagner la modernisation des techniques de production et le dveloppement de produits typiques (figue de barbarie, lait de chamelle, etc.). Enfin, un certain nombre de niches fort potentiel de croissance restent encore sous-exploites : cest notamment le cas des ingrdients et procds constituant la dite mditerranenne (horticulture, huiles vgtales, lgumes transforms, produits laitiers, plantes aromatiques et mdicinales, etc.), des plats cuisins et de lagriculture biologique.

Tendances et opportunits de march

Des ressources trs diversifies

Le Maroc est un pays de longue tradition agricole et rurale. La diversit de sa production est favorise par la grande richesse gographique, climatique, dmographique et conomique du territoire.Le secteur reprsente prs de 19% du PIB national : 15% pour lagriculture et 4% pour lagroalimentaire, et 16% du total des exportations. Il occupe prs de 80% de la main duvre rurale ainsi que 21% douvriers dans lindustrie. Son volution constitue ainsi un enjeu crucial pour le dveloppement socioconomique et le renforcement de la cohsion territoriale du pays.Le taux de croissance de la production agricole illustre les rsultats positifs des politiques publiques impulses par le gouvernement au cours des annes rcentes, principalement le Plan Maroc Vert , lanc en 2008, qui a notamment contribu faire crotre la production agricole nationale de prs de 40%, et le Pacte National pour lEmergence Industrielle (PNEI), quant lui ddi lagro-industrie, un secteur fort potentiel et en pleine transition. Le Royaume a par ailleurs mis en place plusieurs dispositifs visant soutenir les produits les plus comptitifs lexport : subventions et mesures incitatives, infrastructures de qualit, soutien la recherche et dveloppement, lirrigation et la mcanisation.Les produits phares lexport sont les produits issus de la transformation des fruits et de lgumes (46% des exportations agroalimentaires, dont 30% en direction de lUnion europenne), lhuile dolive (et en particulier lhuile extra vierge, le Maroc tant le 4me producteur mondial, avec 10,6% de parts de march), lhuile dargan, les agrumes (dont 32,5% de la production est destine aux marchs extrieurs), les pices, les plantes aromatiques et mdicinales et les huiles essentielles (doublement des exportations entre 2004 et 2009). Le Maroc dispose en outre dune importante richesse halieutique, qui reprsente aujourdhui 2 3 % du PIB, et pas moins de 12% des exportations totales du pays.95% des entreprises marocaines du secteur sont des PME, tandis quun nombre croissant de grandes entreprises ainsi que plusieurs groupes agroalimentaires sont en cours de redimensionnement lchelle nationale. De nombreuses multinationales renforcent leur prsence dans le secteur agro-industriel marocain, dont les gants Danone et Nestl dans la filire laitire, ou encore Coca-Cola, qui profite dun march en pleine expansion dans le secteur des boissons non alcoolises, comme en tmoigne la cration rcente dune nouvelle ligne de jus de fruits.

Des productions forte valeur ajouteFort dune surface agricole cultivable totale de prs de 8,7 millions dhectares, le Maroc compte 16 rgions, offrant des opportunits diversifies de cultures forte valeur ajoute.Lolivier se cultive dans une bonne partie du pays, totalisant 60% des surfaces arboricoles et 5% du Produit Intrieur Brut Agricole (PIBA). Le Plan Maroc Vert a fait de la culture de lhuile dolive lune des filires nationales prioritaires. Plusieurs projets visent ainsi renforcer la qualit et la comptitivit de lhuile dolive marocaine, avec comme objectif une meilleure rsistance face la comptition agricole internationale (Italie, Espagne et Grce). Des efforts de modernisation sont mens au niveau central ainsi qu lchelle des associations de producteurs. La cration de lAgro-Ple Olivier, qui regroupe plusieurs producteurs locaux dans le but de mutualiser plusieurs projets de recherche scientifique et de sensibiliser les acteurs aux avances technologiques du secteur, reprsente cet gard une vritable success story pour la rgion de Mekns. Le Plan Maroc Vert prvoit en outre une augmentation des surfaces cultivables de lordre de +76% lhorizon 2020, objectif devant entraner une explosion du secteur, avec une hausse de 260% de la production selon les estimations du gouvernement.Leader historique dans le secteur des olagineux au Maroc, le groupe Lesieur Cristal, dtenu 41% par les entreprises franaises Lesieur et Castel, figure parmi les poids lourds de la rgion. Quatre entreprises de taille moyenne jouent galement un rle important : Aicha, Castel, Les Domaines et Sicopa, les PME locales compltant le tableau des principaux acteurs du secteur. Autre secteur cl de lagriculture marocaine, les agrumes (clmentines, oranges navel, maroc late et oranges demi-saison) sont particulirement apprcis sur les marchs internationaux et en particuliers sur les tals europens. Ils constituent une culture forte valeur ajoute, qui requiert un niveau de technicit de plus en plus lev. Afin de mieux exploiter le potentiel de cette grande filire, le Maroc prvoit dinvestir 800 M pour augmenter de 52% les surfaces cultivables, et de 70% la production dagrumes, lhorizon 2020. Les principales rgions de culture sont le Souss-Massa-Draa (40%), le Tadla-Azilal, le Gharb et lOriental (47%). Le tissu industriel du secteur repose sur de nombreuses entreprises de taille moyenne, parmi lesquelles Delassus, Domaines,GPA et la cooprative Agrisous, tandis quAgrumes Maroc et ASPAM rassemblent les principales associations de producteurs.Le Maroc dispose galement dun fort potentiel pour la culture des plantes aromatiques et mdicinales : le pays concentre ainsi 4 200 espces diffrentes, dont 800 espces endmiques, qui sont cultives principalement dans le Moyen Atlas et le Rif. La filire compte de nombreux dbouchs : herboristerie, aromates, huiles essentielles, parfumerie et cosmtiques, etc. Llaboration dun code spcifique (Codex Aromatique) et la mise en point de programmes de recherche scientifique trs cibls ont favoris la monte en gamme du secteur. Le Maroc est ainsi aujourdhui le 12me exportateur mondial de plantes aromatiques et mdicinales.Autre niche prometteuse, les produits provenant du palmier-dattier marocain totalisent prs de 3% de la production mondiale. Plusieurs varits cultives dans les rgions du Ziz et du Draa ont dj obtenu le label indication gographique protge (IGP).

Les cultures marachres sont galement trs diversifies : tomate, piment, aubergine, courgette, pois, fve, asperge, pomme de terre, carotte, pastque, etc. Le marachage reprsente une part importante de lagriculture irrigue en termes demplois et de revenus pour la petite industrie et les services. La production se concentre dans les rgions de Mekns-Tafilalet, Tanger-Ttouan, dans le Gharb et le Sous Massa Draa.L'levage est un autre pilier de l'conomie agricole : il reprsente 1,8 millions demplois et joue un rle essentiel dans lapprovisionnement en matires premires de plusieurs secteurs agro-industriels (lait, viande, peaux, laine). Pratiqu de manire extensive, le secteur de llevage voit sa production se tourner de plus en plus vers lintensif. Grce aux rcents efforts de diversification impulss par le gouvernement, le cheptel marocain compte aujourdhui prs de 25 millions de ttes : ovins, caprins, bovins et camelins. La demande domestique, en croissance constante, est largement satisfaite par la production locale. En dpit de lnorme potentiel que reprsenterait la concentration industrielle, le secteur demeure assez clat : il compte une cinquantaine dentreprises de taille moyenne, et un grand groupe de dimension rgionale, Koutoubia, leader du march de la viande blanche.Avec ses 3000 kilomtres de ctes, le Maroc dispose enfin de riches rserves de pche, qui constituent une vritable manne conomique pour le pays. Le gouvernement a lanc en 2009 le Plan Halieutis et a inaugur le premier parc halieutique, Haliopolis, Agadir, dans le but damliorer la gestion et la durabilit des ressources halieutiques et de renforcer la comptitivit du secteur linternational via une augmentation des exportations. Plusieurs opportunits dinvestissements existent aujourdhui dans le secteur de la transformation des produits de la pche. Les exportations de conserves de poissons et de poisson frais ont ainsi enregistr en 2012 des hausses respectives de 29,3% et 14,7%.

Des secteurs dvelopper pour satisfaire la demande intrieure

Les diffrentes politiques mises en uvre par le Maroc ont permis au pays datteindre lautosuffisance alimentaire dans de nombreuses filires, dont la production de viandes blanches rouges, et ce malgr la forte augmentation de la consommation, lie la croissance dmographique et llvation du niveau de vie. Ce nest en revanche pas encore le cas pour des denres de base comme les crales, les drivs laitiers et le sucre, qui continuent dtre importes afin de satisfaire au mieux la demande domestique, alors que la croissance dmographique du pays devrait entraner de nouvelles augmentations de la consommation (19% dici 2015 pour les crales par exemple). Vritable enjeu moyen et long termes, le dveloppement de ces secteurs devra figurer au cur des futures stratgies agricoles marocaines en matire dindpendance alimentaire.

La culture des crales occupe 61% de la surface agricole du pays et contribue hauteur de 10 20% du PIBA. La production cralire ptit du morcellement des surfaces cultivables (80% des exploitations agricoles ont une surface infrieure 5 ha). Le secteur est en outre trs fragment : il compte 200 entreprises, dotes de capacits de production assez faibles. La modernisation de la filire passe donc par le regroupement des exploitations existantes, et au niveau industriel par lamlioration des procdures de transformation. Lobjectif fix au plan national est datteindre dici 2015 prs de 4,4 millions dhectares cultives chaque anne, pour une production cralire annuelle de lordre de 7 millions de tonnes.Dans la filire laitire, si le Maroc parvient satisfaire la demande intrieure en lait (la production laitire reprsente 2% du PIBA), ce nest pas encore le cas pour les produits transforms : fromage, beurre et yaourt, pour lesquels la demande locale est en progression constante depuis plusieurs annes. Le secteur offre en outre des opportunits telles que la valorisation de produits issus de llevage camelin dans les provinces sahariennes, qui a dj attir lattention de quelques entreprises trangres, comme lallemande Vitamol.Enfin, la production sucrire, trs rglemente et soumise un contrle des prix, couvre aujourdhui 38% des besoins de la population marocaine seulement. Le groupe local Cosumar en dtient le quasi-monopole.

La monte en puissance des produits du terroir et de lagriculture biologique

Les produits marocains bnficient dune dattention accrue de la part de consommateurs internationaux de plus en plus intresss par les produits du panier mditerranen . Le pays a ainsi dcid de mettre en uvre diffrentes actions visant promouvoir les produits du terroir, travers la labellisation des Indications Gographiques Protges (IGP) notamment. Parmi les produits aujourdhui labelliss figurent lhuile dolive de Mekns, lhuile dargan de Tyout-Chiadma, les clmentines de Berkane, le safran de Taliouine, lagneau Bni Guil, la grenade Sefri Ouled Abdellah, la figue de Barbarie dAt Bamrane, la rose de Kelat Mgouna-Dads, les amandes de Tafraout, le miel Zaqqoum du Tadla Azilal, les dattes Boufkous et les dattes Aziza Bouzidi de Figuig.Le succs des produits biologiques et des primeurs sur les marchs internationaux (notamment dans les assiettes des consommateurs nord-amricains et europens) tmoigne de limpact positif des mesures mises en oeuvre par le PNEI pour dvelopper ces filires. Les certifications biologiques sont actuellement gres au niveau ministriel. Le cadre rglementaire est dfini dans le Programme pour le Dveloppement de la Filire Biologique conclu avec lAssociation Marocaine de la Filire des Productions Biologiques (AMABIO). Ce programme prvoit daugmenter les superficies ddies au bio, de 3 800 ha actuellement environ 40 000 ha en 2020, notamment dans les rgions Souss Massa Draa et Abda-Doukkala.

La ncessaire modernisation des techniques de production et de distribution

Le secteur agroalimentaire marocain est aujourdhui confront un dfi important : comment moderniser les mthodes de production et de distribution des diffrentes filires et comment mieux valoriser les ressources agricoles en limitant les importations ?Cela passe dabord par dimportants investissements dans les infrastructures du secteur. La faible intensit spatiale de lagriculture marocaine et la forte dpendance de la production aux conditions mtorologiques engendrent en effet de forts besoins en innovations techniques ainsi quen quipements mcaniques performants.Lagriculture moderne ne reprsente pour linstant que 20% de la superficie cultive - les 80% restants concernant une agriculture plus traditionnelle, localise dans des zones dsertiques (oasis) et montagneuses. Lagriculture irrigue occupe quant elle seulement 15% des superficies cultives, alors quelle constitue un important levier de production.Les cultures fort potentiel lexport qui profitent des avantages de ces applications techniques (comme les agrumes, qui occupent 47% des terres irrigues) contribuent en effet 75% des exportations agricoles totales.Lindustrie agroalimentaire marocaine ncessite aussi des investissements consquents en matire dinnovation et de modernisation des procds de production et de distribution, de la matrise de la chane du froid la modernisation des mthodes dabattage.Les investissements dans ces domaines constituent ainsi dimportantes opportunits pour amliorer la comptitive globale du secteur, et sont encourags par plusieurs dispositifs, dont le Fonds de dveloppement agricole et les Plateformes Industrielles Agroalimentaires ou Agropoles, prsents plus loin.

Investissements directs trangers

2011 et 2012, annes record pour linvestissement tranger dans lagroalimentaire

Le Maroc est lun des pays les plus attractifs pour les projets dinvestissement direct tranger (IDE) du secteur agroalimentaire dans la rgion MED : plus de 60 annonces dIDE ont t dtectes dans le pays depuis 2003 par lobservatoire ANIMA-MIPO, sur un total rgional denviron 300 projets. Prs dun tiers de ces projets concernent les seules annes 2011 et 2012, et reprsentent un montant cumul dun milliard deuros : lagroalimentaire pse ainsi prs du tiers des montants dIDE annoncs au Maroc tous secteurs confondus en 2011-2012, du jamais vu au cours de la dcennie coule. Ce chiffre record est notamment d lopration du gant franais de lagroalimentaire Danone, leader des produits laitiers et des eaux minrales, qui renforce de 29,2 67% sa participation au capital de Centrale Laitire, numro un des produits laitiers au Maroc. Une autre opration majeure de rachat, dpassant la centaine de millions deuros, a t mene en 2012 par lamricain Kraft Foods, dans le secteur de la biscuiterie cette fois-ci.Les Europens sont trs largement majoritaires dans ces annonces dIDE : ils sont la tte de 70% des investissements agricoles et agroalimentaires (la mme proportion prvalant dans le palmars des projets dIDE tous secteurs confondus au Maroc). Les pays du Golfe et les Etats-Unis font ensuite jeu quasi gal avec environ 10% des projets pour chacun, tandis que les pays mergents sont pour linstant peu actifs dans le secteur - un premier investissement indien a toutefois t annonc en 2011 dans le secteur des boissons gazeuses.

Les boissons, les fruits et lgumes et la pche en tte des projets dIDE

Trois sous-secteurs reprsentent la moiti des annonces dIDE agricoles et agroalimentaires : les boissons (alcoolises avec des projets des franais Castel et Pernod Ricard par exemple, ou non alcoolises, un segment o sillustre notamment lamricain Coca Cola), les fruits et lgumes, frais et transforms (avec une trs forte prsence de groupes franais et espagnols), et les produits de la pche (conserves, produits congels, aquaculture).Deux autres secteurs ont galement les faveurs des investisseurs trangers : la filire laitire, pour laquelle le Maroc importe toujours une partie de sa consommation de produits transforms, et la production dhuile, en particulier dolive.Quelques projets concernent par ailleurs des niches prometteuses, comme la production de champignons destins la consommation locale, lhorticulture, les produits base de lait de chamelle ou encore lalimentation animale.

10 plus grosses annonces dIDE dans lagro-alimentaire au Maroc (2003-2012, ANIMA-MIPO)

InvestisseurOrigineDateTypeProjetME

Danone

France

2012JVfinancire,participationLe leader mondial renforce sa prsence au Maroc en portant sa participation 67% dans Centrale Laitire, numro un des produits laitiers dans le pays.

550

ImperialTobacco /Altadis

France

2006JVfinancire,participationLe groupe franco-espagnol qui dtient 80% du capital de la Rgie des Tabacs, acquiert les 20% restants pour un montant de 4 milliards de MAD.

362,12

Castel

Sofiproteol /Lesieur

Kraft Foods

Jaipuria / RJ

Coca-Cola

France

France

tats-Unis

Inde

tats-Unis2003

2011

2012

2011

2012JVfinancire,participation

JVfinancire,participation

Acquisition,privatisationtotale

Acquisition,privatisationtotale

ExtensionLe groupe rachte l'ONA ses participations dans Brasseries du Maroc (54,29 %), Branoma (12,77%), pour plus d' 1,7 milliard de MAD.

La filiale du groupe prend le contrle de 41% du capital de Lesieur Cristal, filiale du groupe SNI (ONA), n1 des huiles alimentaires au Maroc.

Le groupe rachte les 50% restants de Bimo, leader du biscuit au Maroc, auprs de la holding royale SNI, qui s'oriente vers de nouveaux secteurs.

Le groupe spcialis dans la production et la distribution de boissons gazeuses dans le sud de l'Asie achte la filiale marocaine de Pepsi Cola

Le groupe lance un plan d'investissement en 2012 portant sur une nouvelle usine Nouaceur et la rnovation d'autres sites comme Oujda.

149,35

130

116,4

75,9

72,7

CobegaEspagne2003CrationCobega dbourse 73 millions d'USD pour son troisime centre d'embouteillage au Maroc.

64,53

Castel

France

2007

CrationLe groupe veut investir 352 millions de MAD dans 5 projets (504 emplois) : exploitation olicole avec usine, chane Nicolas, production de bire.

40,8

Gulf Merchant Bank

miratesArabesUnis

2011

Concessionet PPP

La Mediterranean Aquaculture Company, filiale locale de la banque d'investissement, obtient une concession d'levage et transformation de coquillages.

35

Slection dannonces de partenariat dans lagro-alimentaire au Maroc (2003-2012, ANIMA-MIPO)

InvestisseurOrigineDateTypeProjet

General Mills / Yoplait

France

2012Partenariat commercialLa marque de yaourts, filiale du groupe amricain, conclut un accord de franchise pour le Maroc avec la Socit laitire centrale du nord (SLCN).

General Mills

tats-Unis

2011Partenariat commercialYoplait, dtenu 51% par le groupe amricain, signe un accord avec le local SLCN qui produira des yaourts de la marque pour le Maroc.

Yves Thuris

Sodiaal / Candia

Sodiaal

Nutrinvest / Sovena

Accor / Lentre

France

France

France

Portugal

France2011

2009

2008

2007

2007

Enseignes,magasins,franchise

Enseignes,magasins,franchise

Enseignes,magasins,franchise

Accord dedveloppement

Enseignes,magasins,franchiseLe clbre chocolatier ouvre sa premire boutique franchise etchoisit Casablanca pour distribuer exclusivement les produits desa marque.

La cooprative laitire signe un accord de franchise avec le localBestmilk pour la production et la distribution de produits sous lamarque Candia.

La socit laitire s'implante au Maroc grce un accord defranchise avec une entreprise locale, Best Milk.

Soprolives, partenariat entre le groupe et le local Somed,dveloppe un projet intgr d'huile d'olive haut de gamme.

Le traiteur franais inaugure sa seconde enseigne marocaine Casablanca, aprs celui de Rabat.

V. de Lys

France

2007Enseignes,magasins,franchise

La PME franaise cre une boutique de confiserie Casablanca.

Todolivo

Patchi

Espagne

Liban2007

2007Accord dedveloppement

Enseignes,magasins,franchise

Le producteur espagnol d'huile d'olive exploite 330 ha avec despartenaires locaux, avant de s'tendre sur 600 autres ha.

Le chocolatier libanais ouvre un magasin dans le quartier Racine(rue Oumayma Sayeh) Casablanca.

Principaux acteurs Acteurs institutionnelsLe Ministre de l'Agriculture et de la Pche Maritime, travers son Dpartement de l'Agriculture, est charg dlaborer les cadres juridiques et rglementaires pour la mise en uvre de la politique agricole gouvernementale. Ses domaines de comptence couvrent notamment lamnagement agricole, lamlioration et la modernisation des infrastructures du secteur, la rationalisation de l'utilisation des ressources en eau pour l'irrigation ainsi que la scurit sanitaire des plantes, des animaux et des produits alimentaires. Le ministre est soutenu dans ses activits par le Conseil Gnral du Dveloppement Agricole, un organe permanent dorientation pour la politique agricole et le dveloppement rural intgr au niveau local et rgional, ainsi que par les Offices Rgionaux de l'Agriculture, qui planifient lamnagement des terres agricoles au niveau rgional.

Le Ministre de lIndustrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, par lintermdiaire du Dpartement du Commerce Extrieur, est en charge de la Stratgie Nationale de Dveloppement et de Promotion des Exportations, Maroc Export Plus .Le Ministre de lAgriculture co-prside avec le Ministre de lIndustrie le Comit de Suivi en charge de la mise en uvre des mesures associes au volet agroalimentaire du PNEI.

LAssociation pour le Dveloppement Agricole (ADA) est quant elle charge de la mise en place du Plan Maroc Vert : elle propose aux autorits gouvernementales les plans d'action relatifs au soutien aux filires agricoles haute valeur ajoute et de mise en uvre des partenariats avec les investisseurs.

Fdrations et associations professionnellesLa Fdration Nationale de l'Agroalimentaire (FENAGRI) est un interlocuteur majeur pour les diffrentes problmatiques transversales du secteur agroalimentaire. Elle assure un rle de reprsentation et de dfense des intrts communs des filires agroalimentaires, en vue de promouvoir le dveloppement du secteur.

CertificationLOffice National de la Scurit Sanitaire des Aliments (ONSSA) uvre en tant que rgulateur de la scurit sanitaire des vgtaux, des animaux et des produits alimentaires, depuis les matires premires jusqu'au consommateur final, y compris les denres destines l'alimentation des animaux.

LInstitut marocain de normalisation (IMANOR) assure la coordination des activits de normalisation au niveau national et de certification. Il est galement charg daccorder le droit dusage des marques, des labels ou des certificats de conformit aux normes marocaines et rfrentiels normatifs et dtudier tout problme dintrt gnral dans le domaine de la normalisation et de la certification.

Ples technologiquesLInstitut Agronomique et Vtrinaire Hassan II de Rabat est un centre polytechnique dexpertise multidisciplinaire qui assure la formation initiale et la formation continue des spcialistes en sciences et technologies du vivant et de la terre (ingnieurs, docteurs vtrinaires et docteurs des sciences agronomiques). Il contribue activement leffort de modernisation de lagriculture travers la conduite de programmes de recherche novateurs rpondant aux attentes et aux besoins dun monde agricole en perptuelle volution.

LInstitut National de la Recherche Agronomique est lorganisme public, centenaire, charg dentreprendre des recherches pour le dveloppement scientifique du secteur agricole, en sappuyant sur un rseau de centres rgionaux.

Secteur privLes deux principaux groupes exportateurs de fruits et lgumes sont Fresh Fruit et Maroc Fruit Board. Le secteur agroalimentaire est quant lui domin par trois gants marocains : le groupe ONA, Holmarcom et Ynna holding..

Politiques nationales Une stratgie offensive pour dynamiser lagriculture et les territoiresDepuis 2008, le Royaume du Maroc sest engag dans dambitieuses politiques de relance du secteur agricole et agroalimentaire, visant rpondre efficacement la croissance de la demande intrieure et rduire ainsi la dpendance aux marchs internationaux, et soutenir le dveloppement intgr du territoire. Le pays sest pour cela dot dune Agence pour le Dveloppement Agricole (ADA), charge de proposer aux autorits des plans d'actions afin de soutenir les filires agricoles haute valeur ajoute et de mettre en place des partenariats avec les investisseurs. Les diffrentes actions menes sinscrivent dans le cadre des deux principaux programmes de soutien du secteur : le Plan Maroc Vert et le Pacte National pour lEmergence Industrielle.Le Plan Maroc Vert est une rforme agricole lance en 2008 qui prvoit un investissement global de 10 Md lhorizon 2020 pour contribuer une meilleure productivit du secteur. La rforme se base sur deux piliers :1. le dveloppement dune agriculture moderne plus productive dans les zones fort potentiel agricole, soutenue par des investissements privs et par le Fonds de Dveloppement Agricole (FDA). Ce pilier prvoit la mise en place de 700 900 projets grce un investissement total de 900 1 350 M par an.

1. Laccompagnement solidaire de la petite agriculture travers des projets dintensification et de professionnalisation, financs par des bailleurs de fonds nationaux et internationaux ainsi que par le FDA. Le Ministre de lAgriculture a par ailleurs initi en 2012 une stratgie de regroupement des petits exploitants agricoles. Ce pilier reprsente un investissement global de 450M par an pour dvelopper entre 300 400 projets, pouvant impacter de 600 000 800 000 exploitations. Cette rforme ambitieuse se dcline dans les 16 Plans Agricoles, qui identifient dans chaque rgion les filires et les investissements prioritaires en fonction des opportunits et des contraintes naturelles et socio-conomiques spcifiques.Le Pacte National pour lEmergence Industrielle (PNEI), galement lanc en 2008, vise quant lui consolider les entreprises agricoles et encourager linvestissement agroalimentaire. Ce programme se concentre sur les filires fort potentiel dexportation et sur des marchs cibles. La stratgie Maroc Export Plus vise en particulier 2 segments de produits : les conserves et les produits olicoles. De son ct, lOffre Maroc Investisseurs vise attirer davantage dinvestisseurs trangers, et se concentre aussi sur les filires fort potentiel dexportation et notamment les agrumes, lolivier et les fruits et lgumes.Le lancement de 6 Plateformes Industrielles Agroalimentaires (Agropoles) dans les rgions de Mekns, Berkane, Souss, Gharb, Haouz et Tadla, a enfin comme objectif de fournir des infrastructures et des moyens logistiques modernes aux entreprises du secteur, et de renforcer ainsi lattractivit des 6 principales rgions agricoles du pays. Ces ples cherchent allier investissements industriels et recherche technologique dans le but de valoriser les filires agricoles davenir. Le premier projet dAgropoles sera oprationnel en juin 2013 dans la rgion de Mekns.

Une panoplie de mesures incitativesLa rduction du morcellement des territoires agricoles (ou agrgation) conditionne laccs aux diffrentes mesures dappui aux projets dinvestissement dans le secteur agroalimentaire mises en place par lEtat marocain. Ces mesures reposent sur des partenariats public-privs, des aides financires et des allgements fiscaux.En termes de politique foncire, plusieurs mesures incitatives favorisant le partenariat public-priv donnent la possibilit aux investisseurs nationaux et internationaux de louer des terres publiques et collectives pour une dure de 40 ans (renouvelable pour 17 annes supplmentaires) dans le but de dvelopper des grands projets. En 2011, 560 projets dinvestissement ont bnfici de ces mesures, soit prs de 100 000 ha mis disposition par lEtat autour de projets denvergure, pour un investissement global de 2,2 Md et prs de 55 000 crations demplois la cl.Le systme daides financires reposant sur la refonte du Fonds de dveloppement agricole encourage quant lui linvestissement priv en subventionnant les projets damnagement hydroagricoles (systmes dirrigation localiss tels que forage de puits, pompe eau, construction de piscines, filtration, distribution deau, pour lesquels les subventions peuvent aller jusque 80%), lachat de matriels agricoles (subventions de 30% 60% pour les achats destins renforcer la comptitivit agricole : cultivateurs, pandage de fumier, etc.), lamlioration foncire, la cration de vergers, lacquisition de plants, les analyses de laboratoire et linstallation dunits de valorisation.En ce qui concerne lindustrie agroalimentaire, larticle 17 de la Charte de linvestissement dfinit la participation du gouvernement aux dpenses dachat de terrain, dinfrastructures extrieures et de cots de formation dans la limite de 20%, travers les Fonds de Promotion des Investissements.Le Pacte Emergence prvoit en outre le support bancaire de cinq institutions : Crdit agricole (1,8Md), Attijariwafa Bank (2,3 Md), Banque Populaire (1,8 Md), SGMB (310 M) et Crdit du Maroc (280 M).Ces aides aux investissements sont accordes selon des conditions prfrentielles (prts des taux dintrt de 5% court terme, 5,5% moyen et long terme). Une large gamme de produits et de services est ainsi propose aux professionnels de lagriculture : crdits la production, aide la commercialisation, linvestissement, aux exportations/importations, ainsi que de laccompagnement. Ces mesures de soutien sadressent galement aux filires intermdiaires, pour lesquelles le Pacte prvoit des aides financires aux entreprises.

En matire fiscale, les principales mesures dincitation prvoient pour le secteur agricole : lexonration de limpt sur la socit (IS) et de lImpt Gnral sur le Revenu (IGR) jusqu fin 2013 ; une rduction des taxes dimportation (2,5%) pour la plupart des produits et matriaux destins un usage agricole ; lexonration de la TVA pour la plupart des produits et matriaux destins un usage agricole.Les articles 92 et 123 de la Charte de linvestissement prvoient de mme pour le secteur agroalimentaire des droits dimportation allgs, ainsi que des exonrations de TVA partir dun montant minimum de 24 millions de dollars (environ 19 M), le tout conditionn par la signature dune convention daccord avec lEtat, soumise lapprobation de la commission de placement. Un march de plus en plus libralis et attractif pour les investisseurs trangersL'accord de libralisation des changes entre l'Union europenne et le Maroc pour les produits agricoles et de la pche, entr en vigueur en 2012, prvoit laugmentation des exportations marocaines de fruits et lgumes vers le march europen et la baisse des droits de douanes des deux cts. La partie marocaine bnficie dune baisse des droits de douane de 45% pour les produits agricoles (qui passera 67% en 2022), de 92% pour lagroalimentaire et de 90% pour la pche. Pour la partie europenne, laccord lve 56% des droits de douane puis 67% en 2017 en matire doffre agricole, 98% des droits de douanes pour lagroalimentaire et 100% pour la pche.En matire dIDE, le Maroc napplique aucune discrimination entre investisseurs nationaux et trangers, dans la quasi-totalit des secteurs. Les capitaux trangers reprsentent ainsi une part important de linvestissement. Avec ladoption en 2005 de la Charte de linvestissement, le Maroc a restructur son rgime fiscal et sest employ fournir toutes les garanties ncessaires aux investisseurs, qui sont guids dans leurs projets par le Centre rgional dinvestissement (CRI) concern. Agriculture : une mise niveau vers le haut de la rglementationLes programmes de mise en valeur de la production agroalimentaire marocaine initis par le Pacte Emergence ont t accompagns par ladoption de rglementations relatives la traabilit alimentaire. Ces dernires tablissent des critres dorigine rigoureux via un tiquetage strict portant sur lorigine gographique et la qualit des produits. Les labels reconnus permettent une meilleure reconnaissance et une plus grande protection des produits du terroir.

La cration en 2009 de lOffice National de Scurit Sanitaire et des Produits Agricoles (ONSSA) et de son rseau rgional de laboratoires danalyse et de recherche a permis de mettre en place les infrastructures ncessaires la mise en uvre de ces dmarches qualitatives. La certification des mthodes de contrle de la qualit des diffrentes structures (centrales, rgionales et locales) par lONSSA sappuie sur les normes NM ISO les normes de lOIE et celles du Codex alimentarius. En 2011, la fondation de lInstitut de normalisation, IMANOR, a permis de dvelopper un systme national de certification des services et produits des entreprises et des organismes marocains qui est conforme aux standards internationaux. Douane et de TVA sils ne sont pas disponibles dans le pays. Par ailleurs de nombreuses primes linvestissement allant de 7% 50% du montant investi peuvent tre obtenues, entre autres pour des travaux de recherche, de R&D, dinstallation dquipements dirrigation conomes en eau ou dinstallation de filets anti grle.Dans ce cadre, lagriculture biologique dispose de mesures de soutien encore plus avances : une prime de 30% est accorde pour les investissements en quipements, instruments et moyens ; les frais de douanes sont totalement suspendus pour certains intrants biologiques ; les cots dexportation sont subventionns 50% tandis que les frais de contrle et de certification sont pris en charge 70% par lEtat, avec un plafonnement port en 2010 de 2 500 5 000 par an. Un cadre favorable la recherche et linnovationLe gouvernement tunisien a galement mis en place une stratgie pour renforcer la formation, la recherche et linnovation dans le secteur agro-alimentaire, et favoriser ainsi la cration de valeur ajoute et le dveloppement de PME.Le technople agro-alimentaire de Bizerte, premier agropole du sud de la Mditerrane fait ainsi partie des sept technoples lancs en Tunisie dans le cadre du XIme plan quinquennal. Lanc en 2006 et totalement oprationnel depuis 2010, il regroupe sur un mme espace des facilits industrielles (dont 45 ha spcifiquement ddies lagro-alimentaire) ainsi que des centres de formation et de recherche. Il propose aux entreprises agro-alimentaires des services ddis, tels que de lincubation, de lintelligence conomique, des formations sur mesure, ou des actions de transfert technologique. Le technople met galement en uvre des projets collaboratifs linstar de LACTIMED (projet pour la valorisation de la filire laitire tunisienne) ou dOPTIMA (projet pour la cration de partenariats industriels internationaux).Le secteur agro-alimentaire tunisien peut galement sappuyer sur ses 60 laboratoires et 270 units de recherche uvrant dans les domaines des sciences de la vie et de la biotechnologie. Parmi eux, les centres techniques (CTAA, CTAB, PACTECK, etc.) disposent de laboratoires ddis, et offrent aux entreprises des services de recherche, de lassistance technique, ou des formations.Enfin, les nombreux centres de formation du pays mettent chaque anne sur le march quelques 500 ingnieurs spcialiss et 800 techniciens qualifis supplmentaires dans des secteurs relatifs lagroalimentaire.

ANALYSE DU MARCH DE LA BISCUITERIE AU MAROC

La consommation de biscuits au Maroc est autour de 2 kg par habitant/par an. Le march marocain de la biscuiterie est estim 58 000 tonnes par an. 28 entreprises : domination par sept oprateurs. Le chiffre daffaires global est de 664 millions de DH, lquivalent de 1,8 millions de paquets vendus annuellement. Une croissance annuelle de lordre de 17 20 %. Le secteur de la biscuiterie est segment en trois crneaux : Les biscuits Les gaufrettes La ptisserie industrielle Macro-environnement et microenvironnement

Ltat de loffre sur le march marocain

Forte tendance des entreprises informelles, des contrebandes et la ptisserie traditionnelle.

La segmentation du march & Analyse SWOT externe La Segmentation du March La segmentation la plus apparente est par lge : Les enfants Les adultes Les jeunes adultes Cellules dexportations :Ciblage vers les pays du moyen orient et de lAfrique.

Diversification du petitdjeuner : th, caf, jus de fruits, viennoiseries, yaourtsEffets dinformations sur lantiobsit : le taux de sucre lev des biscuits.Monte des MDD et des marques 1er prix.Forte concurrence des pays internationaux(Turquie, et les pays du Moyen Orient). Concurrence importante des rseaux informels, en plus de la contrebande.Taxation des entreprises marocaines sur les matires premires (120% sur le sucre, 90% sur le bl, 110% sur les produits laitiers)Le cot lev de lnergie et de la main duvre. Fort potentiel du march adulte.Potentiel des produits bientre, sant, et naturelImportance du march agroalimentaire dans lconomie nationale.Part de 33% du PIB industriel et 8% du PIB global.Le secteur de la biscuiterie connait une forte croissance annuelle denviron 17% 20%.Une augmentation de consommation des biscuits prvue 2,6 kg de biscuits par habitant/an.Exploitation de nouveaux moments de consommation (petitdjeuner, pausecaf, rception, snacking).Encouragement lexport avec les accords de libre-change.Analyse SWOT externe

Analyse de lentreprise BIMO Prsentation de lentrepriseBIMO est lacronyme de Biscuiterie Industrielle du Moghreb, lune des rares entreprises marocaines ayant russi le pari de faire de leur dnomination sociale le gnrique dun produit. Laventure hors du commun de BIMO dmarre une poque o lindustrie marocaine des biscuits est rudimentaire.En 1981 le secteur tait domin par linformel et reste la chasse garde de la marque Henrys, lorsque deux hommes ont dcid de tenter laventure industrielle. Driss Meskiniet Ren Ebbo, deux hommes daffaires visionnaires et aguerris dans le secteur de la chocolaterie, avaient assez de flair et daudace pour sattaquer au march de la biscuiterie.

HistoriqueLentreprise dmarre son activit avec une seule unit de production, base AnSeba. En 1981, a t cre dans la zone industrielle de Baba Ali, une premire usine dnomme Nouvelle Biscuiterie Moderne BIMO par abrviation.Le dynamisme de son manager a permis un dveloppement rapide de ses activits productives. C'est ainsi qu'en 1986 a t cre une unit de fabrication de chocolats et de vgcaos, pour lesquels BIMO est devenu leader national en ces produits. En 1997 a t inaugure une unit de traitement et de transformation de fves de cacao. Premire unit de ce type d'industrie en Algrie, elle approvisionne les units du groupe ainsi que les entreprises industrielles nationales. D'autre part, une grande partie de sa production en beurre de cacao est destine l'export vers les pays de l'Europe de l'Ouest et de l'est. En 1999, BIMO industrie Algrie a mis en production la premire unit de Gaufrettes Baba Ali ou sont concentres l'essentiel de ses activits.

Actuellement, BIMO industrie Algrie dispose de 04 units de production travaillant toutes dans le secteur de l'industrie agroalimentaire et compte introduire de nouveaux produits sur le march national et l'export. En outre, partir de 2011 le groupe s'est engag dans une dmarche d'amlioration de la qualit pour satisfaire toujours plus sa clientle, et ce pour l'ensemble de ses activits.En septembre 2012, le holding SNI annonce la conclusion du contrat de cession de sa filiale BIMO au groupe Kraft Foods qui devient alors le seul actionnaire du leader marocain de la biscuiterie.En fin septembre 2014, Kraft Foods Maroc et Biscuiterie Industrielle du Moghreb (BIMO) se runissent dans le cadre dune fusion-absorption. Les deux entits deviennent une seule et unique entit juridique sous lenom de Mondelez Maroc.

Cible/Positionnement CibleLes produits BIMO sont des produits ciblant un large public. On distingue deux cibles prioritaires : Les enfants : Le cur de cible par excellence chez BIMO. Lentreprise cherche les toucher par des actions promotionnelles denvergure. Le prix de 1 Dh pousse la cible vers lpicier du coin pour acheter le produit. Les jeunes adultes/adultes : Un complment de cible trs important. La marque lpi de bl capitalise sur sa notorit pour continuer vendre ses biscuits auprs dun public plus g. Une communication assez importante qui vise cette cible.

PositionnementLentreprise propose des produits appropris chacune de ses cibles : Pepito :le biscuit pour enfant. Merendina :lagnoise made in BIMO se positionne sur le got exceptionnel.Ciblant un public adulte. Golden, biscuit sec :positionn sur le petit djeuner. Golden madeleines :destin aux adultes. Il se positionne sur la vitalit, lapport nergtique et le petit creux de laprsmidi.

Parts de march de BIMO

Marketing Mix de BIMO

PrixLe prix 1dh est l'un des symboles de la marque en plus il facilite l'accs des enfants la consommation des biscuits.Malgr les augmentations importantes des matires premires, l'entreprise ne change pas le prix.Innovation technique et diversification de gamme de la marque :(Prs de 6M de Dhs sont consacrs annuellement au service de R&D)Gaufrettes, biscuits secs et gnoise, cette gamme rpond un public divers (enfants, adultes et jeunes adultes)Des produits nouveaux sont lancs intervalles assez rguliers : Golden madeleines, Pepito, DiafyProduit

BIMO s'appuie sur un rseau de distribution intensive, qui assure la disponibilit du produit un peu partout dans le royaume.L'entreprise compte une trentaine de reprsentants exclusifs qui approvisionnent 1500 grossistes un peu partout.Depuis 2005, l'entreprise compte sur une distribution directe vers les dtaillants qui permet une certaine remonte d'information sur les caractristiques de la demande.La distribution dans les grandes surfaces o la fusion avec Mondelez Maroc lui assure une place de choix dans les rayons biscuiterie.Distribution

Communication toujours plus innovante:Spots publicitaires, affichage, promotion sur le lieu de vente.BIMO joue sur plusieurs cordes:Positionnement et ciblage mis en avant selon le produit.Communication institutionnelle portant sur la marocanit de la marque.Promotion

Analyse SWOT interne Analyse SWOT interne du MIX

PromotionAbsence du site internet.ProduitGamme peu diversifie en termes de got.Absence de produits BIMO dans la niche des produits light.DistributionImpossibilit de sadresser aux marchs internationaux o LUexiste dj.PrixAugmentation des prix des matires premires.PromotionCommunication mdia intensive et diversifie.Communication institutionnelle sur les valeurs de lentreprise.Distribution80.000 points de vente dans les rgions du Maroc: piceries,Dtaillants, Grandes surfacesVente lexport: Afrique de louest, Maghreb,Moyen-Orient.PrixPrix rond et attractif 1 DH attire le cur de la cible (les enfants).ProduitInnovations par un service R&D..Le biscuit en emballage individuel. Et le partenariat avec LU.

Analyse SWOT interne de lentreprise

FAIBLESSES:Baisse des parts de march en volume et en valeur,respectivement 42,4% et 46,8% en juin 2006, contre 45,6% et49,9% en juin 2005.La chane logistique : la gestion des flux peu performante.Leffectif industriel et le cot de la main duvre sont trslevs.Absence de certification.FORCESMarque enracine dans la culture marocaine depuis 1981.Le capital social de BIMO, est pass de 10 millions 100millions de Dhs. Leader, avec 46% de parts de march.Partenariat linternational permetant un transfertd'expertisePrs de 500 millions de Dhs ont t investis de 1988 2000pour la cration dun deuxime site.Stratgie dinnovation soutenue en interne par ledpartement de R&D.

Lancement dun produit agroalimentaire Cadre conceptuel:

Nouvelle demande davantage oriente sur la sant

Hypothse n1: Cibler les adultes.Hypothse n2: Les fruits et les crales : deux marchs forte consommation.Supposer que les barrettes de crales aux oranges vont rencontrer une forte demande.Hypothse n3: Concevoir des barrettes de crales aux oranges rpondant aux besoins de bientre et de sant.

Etude de march

Lobjectif : vrifier lattrait des consommateurs et valider les hypothses proposes.

Hypothse n1: Les adultes interrogs sont environ 91% consommateurs de biscuits. Il y a donc une forte proportion de consommateurs potentiels.Hypothse n2: 45% apprcie les oranges. Un fort attrait pour la cible adulte.Hypothse n3: Un quilibre alimentaire et le bien-tre. Le critre de la gourmandise est un critre trs important.Les hommes sont 42% consommer des biscuits / Les femmes sont 58%.Les oranges sont prfres par 45% des personnes interroges. Biscuits de prfrence: 1.Biscuits secs et ptissiers. 2. gaufrettes. 3. Biscuits BIO.La gourmandise, le bien-tre et lquilibre alimentaire sont des critres importants.Questionnaire: 45 PersonnesAdultes reprsentant la population marocaine en termes de CSP, d'ge, et de sexe. Nous avons pos 14 questions aux enquts Moyen utilis: Google Docs

Marketing Stratgique

Mapping de positionnement des marques de biscuits

Politique commerciale Produit Les barrettes de crales aux oranges vont associer sant et plaisir. Faire appel des spcialistes en nutrition ainsi qu' la marque LU. Disposer de la charte ''LU Harmony' qui est un vrai avantage comptitif. Biscuits trs riches en amidon et trs pauvres en sucres + un faible index glycmique. Limiter les sensations de faim 10h et donner de lnergie pour tenir toute la matine. Les aliments faible index glycmique prviennent la prise de poids, l'apparition du diabte de type 2 et des maladies cardiovasculaires, souvent associs l'obsit. Budget important dont dispose Bimo pour le ple de recherche et dveloppement. Packaging Un emballage qui indiquera la directive alimentaire quotidienne et le nombre de kilocalories par portion. Le but est d'aider le consommateur faire un choix alimentaire en toute connaissance de cause, et de contribuer ainsi un schma alimentaire sain et quilibr. Le packaging sera disponible en format individuel dune seule barrette, et en format paquet de 7 sachets individuels (en rfrence aux 7 jours de la semaine) comportant chacun une seule barrette. Le nom de marque : Orangie La prononciation est facile. Le nom est mmorisable. Le nom est une combinaison entre le mot Orange et Energie. Prix Stratgiede pntration : 4DH pour le format individuel dune seule barrette. Pour le format paquet de 7 sachets individuels comportant chacun une barrette, (un total de 7 units), 25DH au lieu de 28 DH. Prix intentionnellement bas afin de conqurir rapidement une part importante du march. Tout de mme, les prix que nous allons pratiquer sont levs par rapport ceux pratiqus par BIMO en raison des forts cots en R&D. Distribution Les piceries et les GMS, qui permettent une disposition intressante du produit. Son volution de positionnement dans un rayon sera un dterminant de sa russite. Nous comptons ngocier avec les groupes de distribution alimentaire en essayantdaugmenter lespace dans les rayons, car les produits sant ne sont pas assez reprsents. En accordant le bon espace aux bons produits, la rentabilit par rayon sera augmente.

Marketing Mix

ProduitDes spcialistes en nutrition + la marque LU: la charte "LU Harmony"Biscuits riches en amidon et pauvres en sucres + 1 faible index glycmique.Budget important dont dispose Bimo pour le ple de R&D.Packaging: Indiquer la directive alimentaire et le nombre de Kcal par barrette.Format individuel d'une barrette et format paquet de 7 sachets individuels.Le nom de marque : "Orangie": Prononciation facile. Le nom est mmorisable.

Stratgie de pntration:4DH pour le format individuel dune seule barrette.Pour le format paquet de 7 sachets individuels comportant chacun une barrette, (un total de 7 units), 25 DH au lieu de 28 DH.Prix intentionnellement bas afin de conqurir rapidement une part importante du march. Prix pratiqus plus levs que ceux pratiqus d'habitude par BIMO en raison des forts cots en R&D.Prix

Les piceries et les GMS, qui permettent une disposition intressante du produit. Son volution de positionnement dans un rayon sera un dterminant de sa russite. Ngocier avec les groupes de distribution pour augmenter lespace dans les rayons, car les produits sant ne sont pas assez reprsents. En accordant le bon espace aux bons produits, la rentabilit par rayon sera augmente.Distribution

Publicit tlvisuelle:la tlvision est plus utilise. Toucher une grande partie de la cible et communiquer sur l'image de marque.Affiches publicitaires:l'affichage sera un mdium dimage qui complmentera les campagnes TV. Un visuel impactant, proximit des grandes surfaces alimentaires.Promotion des ventes:1 produit achet = 1 produit offert durant le premier mois de lancement. Acclrer les ventes et fidliser la future clientle.PLV:dans les GMS pour " sortir " le produit du rayon et l'apporter au consommateur. (Mmorisation du produit)

CONCLUSION

En somme le secret d'un lancement russi rside dans la mise en place d'une organisation propice la gestion. D'autant plus que la performance relative de l'entreprise passe par l'adoption de son offre, c'est--dire le succs de la commercialisation russie de son produit. De son ct, BIMO volue dans un environnement concurrentiel sans prcdent. Pour lui permettre d'assurer sa prennit et de la rendre plus comptitive dans un contexte de globalisation des conomies, elle consiste sur une redynamisation de ses structures ainsi qu'un marketing efficace.

WEBOGRAPHIE

www.telquel.ma www.leconomiste.ma www.wikipedia.org/wiki/Bimo www.entreprendre.ma www.maghress.com www.regionmag.com EUROMED Change Opportunits dAffaires en Mditerrane

ANNEXES QuestionnaireCochez la (les) rponse(s) convenable(s)

1. Vous tes? Etudiant Fonctionnaire Autre2. Quel est votre ge? 15 18 ans 18 30 ans Plus de 30 ans3. Sexe? Homme Femme 4. Mangez-vous des biscuits? Oui Non5. Dans votre entourage, quelles sont les personnes qui consomment quotidiennement des biscuits? Enfants Jeunes Adultes Toute la famille6. Pourquoi vous ne les mangez pas? (en cas de rponse par Non la question n4) Ce nest pas naturel Ce nest pas trssain Ce nest pas nutritif Ce nest pas gourmand Le prix est inabordable7. Quels sont les types de biscuits que vous consommez le plus? Biscuits secs Gaufrettes Biscuits ptissiers Biscuits BIO 8. Quest-ce que vous cherchez le plus dans un biscuit? Sensation de satit Equilibre alimentaire Bien-tre Gourmandise Apport nergtique Prix abordable

9. Prfrez-vous consommer un biscuit plutt? Sucr Sal Light (faible en sucre et/ou sel) Sans sucre et/ousel10. Aimez-vous les fruits? Oui Non11. Aimez-vous les crales? Oui Non12. Parmi ces fruits, lequel prfrez-vous le plus? Oranges Myrtilles Fruits secs (dattes, figues, raisins)13. Seriez-vous tent par lide de manger des barrettes de crales aux fruits? Oui Non14. A quel prix seriez-vous prts acheter des barrettes de crales aux fruits? 4 7 DH 7 10 DH 10 13 DH

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