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L’art minimal /l’art conceptuel et les avant-gardes polonaises arts visuels, musique, littérature, cinéma dans le cadre de la 21 ème édition des Semaines polonaises Colloque international Université de Toulouse - le Mirail - LLA du 23 au 28 avril 2012 Exergues : Chaque œuvre peut être considérée comme achevée, même si elle n'est que pensée et non pas réalisée de facto... Roman Opałka, extrait du texte de 1996 Rencontre par la séparation Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d'une manière propre à l'homme, sujet conscient de sa présence définie par la mort : émotion de la vie dans la durée irréversible. Roman Opałka

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L’art minimal /l’art conceptuel

et les avant-gardes polonaises

arts visuels, musique, littérature, cinéma

dans le cadre de la 21ème édition des

Semaines polonaises

Colloque international

Université de Toulouse - le Mirail - LLA

du 23 au 28 avril 2012

Exergues :

Chaque œuvre peut être considérée comme achevée, même si elle n'est que pensée et non pas réalisée de facto... Roman Opałka, extrait du texte de 1996 Rencontre par la séparation

Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée, celui que montre la nature, mais d'une manière propre à l'homme, sujet conscient de sa présence définie par la mort : émotion de la vie dans la durée irréversible. Roman Opałka

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Introduction

D’édition en édition, les Semaines polonaises ont affirmé leur caractère pluridisciplinaire

comme principe structurant de base. Après avoir suivi pendant 20 ans une démarche

prenant comme point de départ l’étude d’un auteur et d’un texte, illustrée ensuite par

différents modes d’expression artistique, pour la 21ème édition, nous avons décidé

d’adopter – toujours dans le respect de la transversalité – une démarche inverse qui

consiste à partir d’une création plastique (peinture, installation, photographie, design…) et

qui aboutit, à travers une analyse théorique, à un concept artistique dont on développera

ensuite les prolongements dans la littérature, la musique et le film. De même, notre regard

porté habituellement sur des œuvres « accomplies dans le passé », se tourne maintenant

vers le contemporain et vers des œuvres « en devenir »…

La manifestation réunira des théoriciens : spécialistes de l’histoire de l’art (peinture, design, architecture), de la littérature, de la musique et du cinéma, ainsi que des artistes créateurs : peintres, photographes, designers, poètes, compositeurs et chorégraphes.

La variété de la réflexion théorique et la richesse des réalisations artistiques motivent le programme de cette édition qui se composera d’une partie scientifique (colloque) et d’une partie illustrative : expositions, films, performances chorégraphiques, lectures poétiques et concerts.

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minimalisme, conceptualisme, avant-gardes artistiques

Au tournant de 1970, la scène de l'art est focalisée sur le pop art, sur l’art minimal et

conceptuel. L’art minimal, initié dans la 2ème

moitié du 20ème

siècle aux Etats Unis, se

caractérise par un souci d’économie de moyens. Il hérite du célèbre principe de l’architecte

Mies Van der Rohe « Less is more » (Moins, c’est plus) et se développe dans plusieurs

domaines : arts plastiques, design, architecture, mais aussi littérature, philosophie,

linguistique, musique, danse et cinéma. Les créateurs minimalistes rejettent toute exubérance

esthétique et privilégient les compositions sobres, limitées aux éléments fondamentaux,

concentrant dans leurs œuvres les fragments de l’éternité, issus souvent du quotidien le plus

banal. Pour autant, l’art minimal, n’est « pauvre » ou « limitatif » qu’en apparence ; c’est une

simplicité sublimée qui interpelle et incite à la réflexion.

Fondé sur le principe de la sobriété extrême jusqu’à privilégier l’idée par rapport à la

réalisation, l’art minimal a ouvert la voie à l’art conceptuel, dont Roman Opałka est le

représentant le plus remarquable. Ayant également une généalogie américaine, le

conceptualisme est né dans les années 1965/67, au moment où Opałka élaborait son concept.

C’est un mouvement qui accorde peu d’importance à l’aspect formel de l’œuvre, dont la

présentation matérielle peut être réduite au minimum, tout se passe ou presque au niveau

cérébral. Les manifestations de cet art, qu’elles soient picturales, visuelles, textuelles,

cinématographiques ou gestuelles, témoignent d’un esprit à la foi intellectualiste et ludique.

Les artistes conceptuels n'ont jamais constitué de groupe homogène, mais deux tendances se

sont affirmées : la première opte pour l'intérêt que suscitent les mathématiques, la

sémiologie, la philosophie ou la sociologie, tandis que la deuxième, liée à l'imaginaire et à

l'éphémère, privilégie des propositions ayant une forte charge poétique.

Les interactions entre ces deux courants esthétiques et leur influence sur plusieurs domaines

de l’art et des sciences humaines et exactes, répondent au principe structurant

pluridisciplinaire des Semaines polonaises, et inspirent le programme de cette édition. Elle

tentera :

- d’ouvrir le débat sur les fondements de ces deux courants,

- de circonscrire le champ sémantique du terme « minimalisme » dans l’acception

américaine par rapport à « l’art minimal » au sens large, étendu à des domaines pratiquant

toute forme de réductionnisme esthétique,

- de faire le point sur l’art minimal et l’art conceptuel en Pologne dans le contexte des

différentes avant-gardes européenne et américaine,

- d’étudier ces propositions artistiques en corrélation avec le débat mené en Pologne dans

les sciences humaines à la charnière des années 60 / 70 au sujet des rapports

savoir/pouvoir, vérité /interprétation,

- de poser la question du potentiel critique de l’art conceptuel, heurtant les notions

traditionnelles de l’histoire, et des raisons de sa répression,

- de décrire l’influence de ces deux courants sur les arts contemporains, ainsi que leurs

interférences avec la littérature, la musique, la danse et le cinéma en Pologne,

- de décrire l’évolution des avant-gardes artistiques polonaises aujourd’hui.

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Programme

lundi - 23.04 – Fabrique culturelle – Université de Toulouse le Mirail - 15h00 La Scène : marathon de films minimalistes 1 – dans le cadre du Cinémirail

Attention, lumière, Józef Robakowski / Wiesław Michalak, PL, 2004,

Ophélie, Lech Majewski, PL, 2006,

Wszystko jest liczbą (Tout est chiffre), Stefan Schabenbeck, PL, 1967,

Mały western (Le petit western), film animé, Witold Giersz, PL, 1960, - 15h30 La Scène : film de fiction Le vertige, B. Konopka, PL, 2011, VOST

mardi - 24.04 – Cinémathèque /CMAV – Centre Méridional de l’Architecture et de la Ville

- 15h00 : marathon de films minimalistes 2 - Présentation organisée avec l’aimable concours de l’Ecole Supérieure Nationale de Cinéma de Łódź, (petite salle)

Tramwaj (Le Tramway), Krzysztof Kieślowski, PL, 1966,

Narodziny narodu (Naissance d’une nation), Kamil Polak, PL, 2001,

Po jabłkach (Les pommes), Marta Pajek, PL, 2004,

Kwadrat (Le carré), Zbigniew Rybczyoski, PL, 1972,

Superstruna (La supercorde), Andrzej Jobczyk, PL, 2009,

Protozoa, Anita Kwiatkowska-Naqvi, PL, 2010,

– 15h30 : Warsztat Formy Filmowej – Atelier de la forme filmique (petite salle)

Rynek (La place du marché), Józef Robakowski, PL, 1970,

Test (Le test), Józef Robakowski, PL, 1971,

Ćwiczenie (Un exercice), Józef Robakowski, PL, 1972/1973,

Idę (Je marche), Józef Robakowski, PL, 1973,

Prostokąt dynamiczny (Le rectangle dynamique), Józef Robakowski, PL, 1971,

Okno (La Fenêtre), Ryszard Wasko, PL, 1972,

From A to B and Back to A, Ryszard Wasko, PL, 1974,

Zaprzeczenie (Négation), Ryszard Wasko, PL, 1973,

A-B-C-D-E-F = 1-36, 1974, Ryszard Wasko, PL,

1,2,3 dwiczenie operatorskie (1,2,3 exercice d’opérateur), Paweł Kwiek, PL, 1972,

Obszar (Le territoire), Kazimierz Bendkowski, PL, 1973,

YYAA, Wojciech Bruszewski, PL, 1973,

Klaskacz (Applaudisseur), Wojciech Bruszewski, PL, 1973

- 21h00 : film de fiction La forêt, P. Dumała, PL, 2009, VOST (grande salle) - 18h00 CMAV – Centre Méridional de l’Architecture et de la Ville : vernissage de l’exposition

Unpolished - jeune création design en Pologne, présentée par le commissaire de l’exposition Paweł Grobelny, visites de 13h à 19h tous les jours.

mercredi - 25.04 – Fabrique culturelle – Université de Toulouse le Mirail - 12h45 La Scène : performances chorégraphiques interprétées par "Solo multitude", étudiants du

SUAPS, du CIAM et du département Art&com

- 15h00 La Scène : films documentaires sur Roman Opałka

Roman Opałka. De un à l’infini, F. Kuduk, PL, 1993, VOST

Roman Opałka – temps de l’artiste, temps de l’art, A. et J.Mydlarski, PL, 1998, VOST

Détail – Roman Opałka, Christophe Loizillon, 1986, VFR, commenté le réalisateur

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- 17h30 Le Tube : vernissage de l’exposition Missing Alina présentée par Jagna Ciuchta - 18h00 Librairie Etudes : vernissage de l’exposition Livreture/Liberatura - spectacle poétique,

interprété par Zenon Fajfer et Katarzyna Bazarnik

jeudi - 26.04 – Maison de la recherche / Fabrique culturelle – Université de Toulouse le Mirail

9h00 - 17h30 Maison de la recherche : colloque sur le thème Roman Opałka – temps, visage, infini en présence de Marie-Madeleine Opałka

9h00 : ouverture du colloque par Marie-Christine Jaillet (Présidente du Conseil Scientifique d’UTM), par Michel Lehmann (Directeur du CIAM et de l’IRPALL) et par Kinga Joucaviel, (Directrice de Polonistique, Université de Toulouse le Mirail, présidente de la Semaine polonaise)

9h15 : Présentation du colloque par Jérôme Carrié, (Université de Toulouse le Mirail)

Président de séance : Jérôme Carrié

9h30 : Du temps à l’œuvre, Denys Riout (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne)

10h15 : Du temps vécu à la mise en œuvre des temps, Catherine Desprats-Péquignot (Université Paris 7-Diderot)

11h00 : pause-café

11h15 : Le paradigme de Roman Opałka entre Est et Ouest, Laurent Hegyi (Musée d’Art moderne de Saint-Etienne Métropole)

12h30 – buffet

Président de séance : Philippe Piguet, (l’ICART, Ecole Denis Huisman)

14h00 : Attente à (de) l’infini, Izabella Lubiniecka (Université Marc Bloch-Strasbourg)

14h45 : Plus vaste que nos vies, François Barré, FRAC Île-de-France/Le Plateau) 15h30 – pause-café

15h45 : L’œuvre non chiffrée, Yves Sabourin (Ministère de la culture et de la communication)

16h30 : table ronde : Jérôme Carrié, Guy Claverie, Christophe Loizillon, Philippe Piguet

17h30 : clôture de la journée d’études

- 18h30 Le Cube : vernissage de l’exposition Roman Opałka 1965 / 1 - ∞ présentée par le CIAM - 20h30 La Scène : concert Les couleurs du minimalisme interprété par Maria Murawska

vendredi - 27.04 – Maison de la recherche – UTM / Librairie Ombres blanches / Musée des Augustins

- 9h00 - 16h30 Maison de la recherche : conférences, débats, films, séances poétiques sur le thème l’art minimal, l’art conceptuel et les avant-gardes artistiques polonaises

9h15 : L’abstraction géométrique dans le milieu artistique cracovien entre 1960 – 2010, Tomasz Gryglewicz (Université de Cracovie)

9h45 : Missing Jagna Ciuchta, Isabelle Alzieu (Université de Toulouse le Mirail / Jagna Ciuchta (plasticienne)

10h30 – pause-café

11h00 : Le concept puissant et le minimalisme. Jeune design et architecture polonaise, Agnieszka Rasmus-Zgorzelska (Fondation Centre d’Architecture, Varsovie) / Paweł Grobelny (commissaire de l’exposition Unpolished)

11h45 : Livreture/Liberatura : Entre Lettre(s) et Livre Emiliano Ranocchi (Université de Udine) / Zenon Fajfer (poète) / Katarzyna Bazarnik (Université Jagellonne) / Aleksandra Wojda (Université de Cracovie/UTM)

12h30 – buffet

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14h00 : L’utopie de la musique uniste de Zygmunt Krauze, Jacek Szerszenowicz (Académie de Musique de Łódź) / Zygmunt Krauze (compositeur) / Aleksandra Wojda (Université de Cracovie/UTM)

14h45 : Cinéma minimaliste polonais. Les composantes esthétiques, Dagmara Szlagor (Université de Toulouse le Mirail)

15h30 – pause-café - 18h00 Librairie Ombres blanches : Table ronde L’art minimal, l’art conceptuel et les avant-gardes

polonaises avec la participation de : Izabella Lubiniecka, Agnieszka Rasmus-Zgorzelska, Isabelle Alzieu, Tomasz Gryglewicz, Emiliano Ranocchi

- 20h00 Musée des Augustins : concert de clôture Les Intemporelles interprété par Zygmunt Krauze

samedi - 28.04 Cinémathèque - 15h00 film de fiction : La forêt, P. Dumała, PL, 2009, VOST (grande salle)

Intervenants /événements : DE

Roman Opałka- exposition-

Roman Opałka, artiste franco-polonais de renommée internationale, est né en 1931 à Hocquincourt en France, dans une famille de mineurs polonais. En raison de la crise économique, la famille retourne en Pologne en 1935. Déporté en Allemagne en 1940, Opałka revient en Pologne après la guerre et termine les études à l'Ecole des Arts Appliqués à Lódź, puis à l’Académie de Beaux-Arts de Varsovie. Il commence à exposer en 1956 et à donner des cours à la Maison de la Culture à Varsovie à la fin des années 50 (1958-1960). Lors de son premier voyage à Paris, il découvre l’art moderne, peu répandu dans la Pologne sous tutelle soviétique, bien que le souvenir des avant-gardes abstraites de l’entre-deux-guerres y soit toujours vivant. Après des séjours aux USA en 1971 et en Allemagne en 1976, l’artiste est reconnu en Pologne, mais s’installe en France en 1977, d’abord à Paris, puis dans le Sud-Ouest. Il est aussi tour à tour professeur invité à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf (Allemagne) et professeur invité à la Sommer Akademie de Salzburg (Autriche 1985-90). Il meurt des suites d’une infection généralisée le 6 août 2011 à Rome. À ses débuts, Roman Opałka peint des portraits à l’encre rappelant ceux de Matisse, des paysages

évoquant les œuvres de Władysław Strzemioski, puis des gouaches abstraites noir et blanc faisant songer à

Simon Hantaï. A partir de 1959, il s’engage dans une série de toiles dominées par le blanc jusqu’à

l’effacement total, à l’instar du contemporain Robert Ryman.

En 1965, à Varsovie, Roman Opałka a l’idée de matérialiser l’écoulement inexorable du temps par la

peinture ; il peint des suites de nombres de un à l’infini en ordre croissant qu’il appelle « Détails ». En

même temps, il énonce ces nombres à voix haute dans sa langue maternelle enregistrée sur bande

magnétique. C’est le début de son « projet de vie ». Arrivé au nombre « 1 000 000 », il décide de faire

évoluer son travail. Dès lors, à chaque nouvelle toile, il ajoute au noir du fond 1% de blanc dans la peinture,

initialement noire à 100%. Petit à petit, les fonds blanchissent, marquant d’une nouvelle manière le temps

qui passe.

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À partir de 1972, Roman Opałka entreprend une autre démarche ; à chaque fois qu’il achève une toile, il se

place dos à son œuvre, et se prend alors en photographie. Dans sa tenue de travail blanche, avec ses

cheveux qui deviennent également blancs, il vient petit à petit se fondre dans sa toile, puis y disparaître.

L’idée de rejoindre le monochrome blanc s’impose à nouveau, indissociable du passage du temps. Opałka

se fixe de poursuivre l’accomplissement du processus d’effacement jusqu’à la mort.

Opałka obtient le Grand Prix de la 7e Biennale Internationale d’Arts Graphiques à Bradford en 1968, le

Grand Prix de la troisième Biennale Internationale d’Arts Graphiques à Cracovie en 1969, le Prix de la

Critique Artistique C. K. Norwid en 1970, le prix Kaisering en 1993. Il est présenté dans les principaux

musées du monde dont le MOMA de New York, la National Gallery de Berlin, le Centre Pompidou, le

Musée Toyota au Japon, etc. En 1992, le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris organise une importante

exposition de son œuvre. En 1995, Opałka représente la Pologne lors de la Biennale de Venise. En 2009, il

est gratifié du titre de Commandeur des Arts et des Lettres en France, et reçoit également en Pologne la

Médaille d'or du Mérite Culturel « Gloria Artis ».

Avec d’autres manifestations qui se sont tenues à l’occasion de son 80ème anniversaire à Londres, à

Venise, à Vienne, à Milan, à Anvers, à Thonon-les-Bains et au Mans, l'exposition du CIAM sera l’occasion de

rendre hommage à l’artiste.

Ses travaux et expositions personnelles sont présentés à travers le monde :

- OPAŁKA 1965/1-∞, Autoportraits, Gallery La Jolla, (Californie, États-Unis, 2002). - OPAŁKA 1965/1-∞, Grande Rétrospective « Roman Opalka », Lindenau Museum (Altenburg, Allemagne, 2002). - OCTOGONE, Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole (18 mai - 23 juillet 2006). - OPAŁKA 1965/1-∞, « Passages », galerie Yvon Lambert (Paris, New York, 2010). UNPOLISHED Le Musée de Stalowa Wola est un établissement moderne spécialisé dans la promotion du design

contemporain ainsi que dans l’organisation d’expositions en Pologne et à l’étranger. Le Musée puise son

inspiration dans la ville nouvelle de Stalowa Wola, fondée dans les années 1930. Modernisme et

ornements Art déco sont présents dans l’architecture et les intérieurs conservés de certains bâtiments,

comme dans les collections du Musée, notamment dans le département des arts appliqués. Le musée a

créé une plateforme de dialogue entre traditions de modernité et activités culturelles d’aujourd’hui. Le

design et l’élaboration de projets ont toute leur importance aussi dans le domaine économique ; le Musée

se veut ainsi le continuateur des idées dont Stalowa Wola est issue. Il promeut le design et l’art

contemporain en proposant des activités éducatives et des expositions d’envergure.

Le Musée est l’organisateur d’une série d’expositions de design : UNPOLISHED, POLSKA FOLK, DZIECINADA,

JUST A THING – présentées à des manifestations consacrées au design, à Londres, Berlin, Paris, Milan et

Venise. Par ailleurs, le Musée pilote différents programmes éducatifs, tels que Szlak Architektury Art Déco,

ou Dostępne muzeum, un programme adapté aux personnes handicapées.

Monika Patuszyoska Malaflor

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L’exposition UNPOLISHED est une recherche du dénominateur commun du design polonais. C’est

aujourd’hui la 13ème édition de cette exposition qui se transforme au fil des années. Pour chaque édition,

la collection s’agrandit, de nouveaux designers rejoignent le groupe et de nouvelles œuvres s’ajoutent aux

précédentes. Selon le lieu et le contexte, les commissaires de l’exposition sont amenés à faire différents

choix. Cependant, la question persiste: le design polonais est-il spécifique ? La réponse demeure la même:

oui et non. L’objet de cette exposition n’est pas le design industriel. La plupart des objets présentés sont

des prototypes, des séries limitées et des objets uniques. Le design, par son universalité, perd ses

spécificités. A ce stade de la conception, qui est toujours le prélude de l’élaboration du produit, le mode de

pensée, l’approche du processus de création, le choix des matériaux et des outils sont nettement visibles.

Les designers polonais puisent dans les matériaux les plus simples, peu coûteux, accessibles, faciles à

ouvrer: bois, panneau en sciure, panneau de copeaux, feutre, semi-produits qui seront utilisés à d’autres

fins que celles auxquelles ils étaient préalablement destinés ou matériaux recyclés. La plupart effectuent

leurs objets eux-mêmes, à l’aide de techniques basiques, souvent artisanales, des objets quelques fois faits

main sans avoir recours aux techniques avancées.

L’intérêt des designers est porté sur le processus, le concept, l’échange avec le destinataire. Les projets

font souvent preuve d’humour, d’ironie et sont à mi-chemin entre art et design. Ce rapport au design non-

commercial, conceptuel et semi-artistique est une réelle invitation à débattre sur ce qu’est le design et à

quoi il sert. C’est ce que le monde redécouvre. Pour ce groupe de designers, la simplicité, l’intérêt pour

l’artisanat et la répétition comme un mantra des 3 x R (Recyclage, Réutilisation, Réduction), sont naturels

et évidents. Les auteurs des projets présentés, ont 30-40 ans. Ils ont grandi pendant ou après le

changement de régime en Pologne, ils portent en eux la mémoire de la débrouillardise forcée par la réalité

historique et ils y ont volontiers recours. Les créateurs présentés à l’exposition, dans la plupart des cas, ne

se limitent pas à l’élaboration des projets mais s’occupent aussi de la production et de la promotion de

leurs propres œuvres. Ils apprécient leur indépendance et refusent l’aspect purement commercial du rôle

du design. Ce qu’ils ont en commun, ce sont les émotions qui caractérisent leurs expositions. Les émotions

qui mettent un point d’interrogation entre les mots “design” et “art”. Designers : Aze Design, Agnieszka Bar, Beton, Joanna Bylicka, Agnieszka Czop et Joanna Rusin, DBWT, Gogo, Kafti

Design, Bogdan Kosak, Kosmos Project, Malafor, Karina Marusioska, Bartosz Mucha, Monika Patuszyoska, Puff -

Buff Design, Tomek Rygalik, Magdalena Trzcionka, Oskar Zięta.

Zygmunt Krauze

Né en 1938 à Varsovie, Zygmunt Krauze est compositeur et pianiste polonais. Diplômé

du Conservatoire de Varsovie, il est invité en 1966 à Paris où il travaille avec Nadia Boulanger. Très

rapidement, il devient un ardent promoteur de la musique contemporaine. Artiste en résidence à Berlin-

Ouest en 1973, il se consacre ensuite à l’enseignement, activité qui le conduit à Stockholm, à Bâle, puis à

l’université de Yale en 1982.

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La même année, Boulez l’invite comme conseiller artistique à l’Institut parisien de recherche musicale liée

aux nouvelles technologies (IRCAM). Il devient auteur de musique de théâtre à l’occasion de nombreux

spectacles présentés à la Comédie-Française et au Théâtre national de la Colline à Paris. De cette époque

date sa collaboration avec Jorge Lavelli, dont les fruits seront les opéras La Star et Polieukt.

En 1994, à Rheinberg en Allemagne, il fonde la Société internationale pour la musique contemporaine

Europa-Europa, dont il est le président. De 2004 à 2006, il est également nommé président de la Société

Witold Lutosławski et à partir de 2000, directeur artistique du Festival Jardins Musicaux à Varsovie.

Zygmunt Krauze est l’auteur de cinq opéras et de plus de 80 œuvres symphoniques, de la musique de

chambre et pour piano, des oeuvres vocales et des compositions spatiales. Comme auteur de musique

théâtrale, il a composé la musique pour la Comédie Française, le Théâtre National de la Colline et le Centro

Dramatico à Madrid.

Krauze incorpore progressivement dans sa musique des éléments populaires et folkloriques, s’intéresse à

la mise en espace de ses œuvres et anticipe quelque peu le postmodernisme des nouvelles générations.

Zygmunt Krauze a reçu de nombreuses distinctions de la part des Etats polonais et français: - en 1975, la Croix d’argent du Mérite, - en 1988, le Prix de l’Union des Compositeurs Polonais, - de 1989 - 2005, le Prix du Ministère polonais de la culture,

- depuis 2011, membre d’honneur de l‘Union de Compositeurs Polonais

- en 1984, il est élevé au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres

- en 2005, il reçoit la médaille de l’UNESCO

- en 2008, il est élevé au grade d’Officier dans l’Ordre national de la Légion d'honneur.

Programme du concert Les intemporelles :

Frédéric Chopin : Mazurka en la mineur op.67 n°4, improvisations

Karol Szymanowski : Prélude et Fugue, improvisations

Witold Lutosławski : Mélodies populaires, improvisations

Zygmunt Krauze : Refrain

Nightmare Tango Stone Music Chanson du mal-aimé Gloves Music

Jagna Ciuchta

Jagna Ciuchta est née en 1977 à Nowy Dwór Mazowiecki, en Pologne. Elle est diplômée de l’Académie de Beaux-Arts à Poznao (Pologne). Depuis 2008, elle vit et travaille à Paris. Jagna Ciuchta est lauréate de l'AIC Drac Ile-de-France 2010 et du Prix CIC pour l'ART Contemporain.

Extrait d'une lettre adressée par le critique d'art et commissaire Damien Airault à Jagna Ciuchta et Julie Vayssière, en janvier 2012 : En effet,

vos travaux sont plus proches pour moi du mouvement simulationniste et appropriationniste dans sa veine féminine (Holzer mais

surtout Lawler et Sturtevant), que dans la narration gnangnan dans laquelle on les met d'habitude. S'il y a une fiction, c'est celle

qui parle du spectateur et du monde de l'art. Eloigné du quotidien donc, vos gestes sont plutôt dans une relecture interrogeant le

fétichisme de l'oeuvre et ses supports de sacralisation, et partant ils supposent une portée critique propre. Les objets se nient

eux-mêmes, et assemblés, réfutent les a priori discursifs et pédagogiques pour se placer dans une spéculation, un travail mental,

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vertigineux, voire opaque. Repensant le geste créatif, c'est la réalité et les attirails de présentation qui deviennent des ready-

made. Loin aussi des prétentions trop stylistiques et de l'illustration enfin, l'idée a suffisamment d'assurance pour devenir

translucide et laisser des vides.

Maria Murawska

Maria Murawska est professeur et recteur de l’Académie de Musique de Bydgoszcz

(depuis 2005). Elle a commencé ses études musicales en 1977 au Conservatoire de Poznao, puis à

l’Académie de Musique de Bydgoszcz. Diplômée en 1982, elle a perfectionné ses talents pianistiques à

Weimar (Allemagne) dans la classe de Ludwig Hoffmann, puis à Moscou dans la classe de Viera Nosina. Depuis 1982, elle remplit diverses fonctions à l’Académie de Musique à Bydgoszcz, participe aux jurys de

concours pianistiques et se produit elle-même comme pianiste soliste et caméraliste. Depuis l’âge de 15

ans, elle donne des récitals en Pologne (entre autres : au XIX Festival de Musique à Bydgoszcz, au II Festival

„Confrontations” Chopin à Antonin, concert Szymanowski à Atma), et à l’étranger (Russie, Allemagne,

Danemark, France, Italie, Autriche, Suisse, Serbie, Ukraine et Chine). Elle a également fait des

enregistrements pour la Radio Polonaise des oeuvres de F. Chopin et de I. Paderewski. Dans son répertoire,

les compositions de : M.K. Oginski, F. Chopin, I. Paderewski, G. Bacewicz et K. Szymanowski occupent une

place prépondérante. En 1999, elle a été décorée de la Croix d’Argent du Mérite. Programme du récital : Couleurs du minimalisme

Arvo Pärt:

Für Alina (1976),

Variationen zur Gesundung von Arinuschka (1977)

Tomasz Sikorski:

Sonant (1967)

Hymnos (1979)

Eufonia (1982)

Rondo (1984)

Paweł Szymaoski:

Deux études (1986)

Arvo Pärt:

Für Anna Maria (2006)

Zenon Fajfer – Katarzyna Bazarnikkk

Zenon Fajfer et Katarzyna Bazarnik

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Zenon Fajfer (né en 1970) est poète, écrivain, dramaturge, fondateur et théoricien du mouvement

„liberatura” (essai Liberatura. Annexe au dictionnaire de la terminologie littéraire, 1999). En 2004, Zenon

Fajfer a également publié un livre Spogladając przez ozonową dziurę (traduit en anglais But Eyeing Like

Ozone Whole), des poèmes „multimédia” (recueil 21 liter/Ten letters) et des essais sur la théorie et le

programme de „liberatura” Liberatura - littérature totale. Textes réunis de 1999-2009 (traduits en anglais

par Katarzyna Bazarnik Liberature or Total Literature. Collected Essays 1999-2009).

Katarzyna Bazarnik (née en 1970), professeur de littérature anglaise à l’Université Jagellonne de Cracovie,

est auteur de nombreuses monographies sur James Joyce (James Joyce and After. Writer and Time, Joyce

and Liberature) et traductrice. Sa traduction polonaise du roman de B.S. Johnson The Unfortunates (Les

Malchanceux) a été distinguée à la Foire du Livre à Wroclaw en 2008.

Tous deux sont auteurs d’une série d’articles dans la veine „liberatura” édités par Korporacja Ha!art où ils

ont publié ensemble Oka-leczenie (2000-2009) et (O)patrzenie (2003). Ils sont également fondateurs de la

Salle de Lecture Liberatura à Cracovie. A travers conférences et présentations de leurs créations (Grande

Bretagne, Irlande, Etats Unis, Taïwan et Japon), ils ont introduit le concept de „liberatura” dans le débat

académique à l’échelle internationale. A la ville, Katarzyna Bazarnik i Zenon Fajfer sont mariés et parents

de deux enfants.

Compagnie étudiante „Solo mulitude”

Delphine Mothes „Les Heures”(crédit photo Marie Capdeville) La séance chorégraphique présentée par les étudiants d’UTM et coordonnée par Anne Hébraud,

comprendra quatre temps : Les heures (5’), duo interprété par Delphine Mothes (danse) et Grégoire Génuys (piano), inspiré du film

« The Hours » dont la musique sublime est signée Philip Glass (nominé aux Oscars pour cette composition),

compositeur américain, un des pionniers de la musique minimaliste, notamment de l’école répétitive,

Un pas vers l’infini (15’), performance inspirée de l’œuvre de Roman Opałka, chorégraphié par A. Hébraud,

interprété par la compagnie Solo multitude constituée d'étudiants du SUAPS et du département Art&com

Les adresses (20’), composition chorégraphique interprétée par les étudiants du laboratoire CIAM, sous la

direction d’Anna Fayard (chorégraphe du Groupe l’Artha),

Performance minimaliste (15’), interprétée par les étudiants du Diplôme d’Université en Arts du spectacle,

chorégraphiée par Françoise Dufor. Ce travail est inspiré des affiches minimalistes polonaises de cinéma.

Inteprètes : Eva Baudry, Marie Capdeville, Josefa Degen, Leandra Giese, Helline Fromont, Magali Jayles, Eliette

Lacornerie, Lydie Manotte, Alice Millet, Delphine Mothes, Marion Pistouiller, Marie Pons, Nil Revel, Elien Rodarel,

Camille Rouyard, Ekaterina Boubola, Frédérique Ruppert, Anne Munschi et Stéphane Barascud..

La forêt (Las) Film polonais de Piotr Dumała en VO sous-titrée, 2009, 1h16

L'action du film se déroule dans deux espaces-temps ; le père conduit son fils à travers la forêt et en même temps,

on le voit cloué au lit par une maladie incurable. Le fils le soigne avec amour et dévotion en subissant les sautes

d'humeur du vieil homme qui devient progressivement menaçant et dominateur. Le père qui va mourir veut-il tuer

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son propre fils dans la forêt ? Les rôles s'inversent, les deux univers se croisent, alternant séquences filmées et

d'animation. Ce film traite de la relation conflictuelle entre le père et le fils, essaie de saisir en images l’infime

frontière entre la vie et la mort. La "forêt", déclenchée par un rêve étrange, est une métaphore qui rassemble tous

les destins des hommes. La traversée de la forêt ressemble tantôt à un film d’horreur, tantôt à une ballade

romantique. “La forêt” est à la fois minimaliste et pleinement accompli. C’est une œuvre organique vivant de sa

propre vie, attachante, mystérieuse.

Mise en scène, scenario, scénographie et animation : Piotr Dumała

Avec : Stanisław Brudny (père), Mariusz Bonaszewski (fils)

Le vertige (Lęk wysokości) Film polonais de Bartek Konopka en VO sous-titrée, 2011, 1h40 C’est avec l’assistance artistique d’Agnieszka Holland que Bartek Konopka va réaliser son premier long-métrage Le

vertige. Ecrit par Piotr Borkowski et Bartek Konopka, le scénario est centré sur l’amour difficile entre un fils et son

père, malade mental. Le père a du mal à accepter la décomposition de sa famille et à se débarrasser des souvenirs

du temps du régime communiste. De son côté, le fils entre dans l’univers de son père, découvre l’histoire de son

passé et parcourt le chemin douloureux de la découverte de son identité. L’histoire a pour cadre notre époque avec

un retour en arrière au début des années 80.

Mise en scène, scénario : Bartosz Konopka

Avec : Marcin Dorocioski, Krzysztof Stroioski, Magdalena Popławska, Dorota Kolak

Conférenciers : Tomasz Gryglewicz, professeur, Université Jagellonne de Cracovie

Jacek Szerszenowicz, musicologue, professeur, Académie de Musique de Lódź

Katarzyna Bazarnik, théoricien de la littérature, traducteur, Université Jagellonne

Agnieszka Rasmus-Zgorzelska, théoricien design/architecture, Fundacja C. Architektury

Paweł Grobelny, designer, commissaire de l’exposition Unpolished

Zenon Fajfer, poète

Aleksandra Wojda, musicologue, théoricien de la littérature, Université Jagellonne

Bożena Kowalska, critique d’art

Emiliano Ranocchi, professeur, Université de Udine

Philippe Piguet, critique d’art, professeur d’histoire de l’art à l’ICART, Ecole Denis Huisman

Catherine Desprats-Péquignot, psychanalyste, maître de conférences, Université Paris 7 Diderot

Yves Sabourin, Inspecteur général, Ministère de la Culture

François Barré, président du FRAC Île-de-France, ancien président du Centre George Pompidou

Denys Riout, professeur, Université Paris I Panthéon-Sorbonne

Izabella Lubiniecka, enseignant-chercheur, Université Marc Bloch-Strasbourg

Lorand Hegyi, directeur du Musée d'Art moderne de Saint-Étienne Métropole

Guy Claverie, directeur de la communication de Tisséo,

Christophe Loizillon, cinéaste

Isabelle Alzieu, maître de conférences, Université de Toulouse II-Le Mirail

Dagmara Szlagor, docteur, ESAV - Université de Toulouse le Mirail

Jérôme Carrié, artiste, docteur en arts plastiques, Université de Toulouse le Mirail

Exposants : 1) CIAM/La Fabrique

2) FRAC Aquitaine

3) Centre Georges Pompidou

4) Studio Roman Opałka

5) Galerie Yvon Lambert

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6) Muzeum Regionalne de Stalowa Wola

7) Jagna Ciuchta

8) Zenon Fajfer, Katarzyna Bazarnik

Artistes : 1) Roman Opałka

2) Jagna Ciuchta

3) Jeunes artistes-designers polonais Unpolished

4) Zygmunt Krauze

5) Maria Murawska

6) Étudiants du SUAPS et du département Art&com d’UTM, dirigés par Anne Hébraud, Anna Fayard,

Françoise Dufor

7) Zenon Fajfer, Katarzyna Bazarnik

Responsables scientifiques : Kinga Joucaviel, Michel Lehmann, Jérôme Carrié, Philippe Piguet,

Partenaires institutionnels : Université de Toulouse le Mirail : Section de Polonais, Centre d'Initiatives Artistiques du Mirail (CIAM), Conseil Scientifique

(CS), Equipe de recherche en Langues, Littératures et Arts (LLA), Institut de Recherches pluridisciplinaires en Arts, Lettres et Langues (IRPALL), Commission de Diffusion des Savoirs Scientifiques, Centre de Promotion Scientifique (CPRS), Département d'Arts Plastiques et Appliqués, UFR de Langues, Département des Langues Etrangères, Relations Internationales (RI), Inpec'Art, Fabrique Culturelle,

Université Jagellonne de Cracovie

Académie de Musique de Bydgoszcz

Académie de Musique de Łódź

Ecole Supérieure Nationale de Cinéma – PWSFTViT - de Łódź

Université de Varsovie

Université de Udine

Université Paris 7 Diderot

Université Paris I Panthéon-Sorbonne

ICART – Paris, Bordeaux

Galerie Yvon Lambert – Paris

FRAC Aquitaine

Centre Georges Pompidou

Tisseo – Toulouse

Ministère de la Culture et de la Communication – France

PRES - Université de Toulouse

Musée du Design de Stalowa Wola

Fondation Centrum Architektury – Varsovie

Ministère des Affaires Etrangères – Pologne

Ambassade de Pologne à Paris

Consulat Général de Pologne à Lyon

Institut A. Mickiewicz de Varsovie

Institut Polonais de Paris

Stowazyszenie Wspólnota polska

Telewizja Polska – Varsovie

Conseil Régional Midi-Pyrénées

Ville de Toulouse

Musée des Abattoirs – Toulouse

Musée des Augustins – Toulouse

Musée d'Art moderne de Saint-Étienne Métropole

Cinémathèque nationale de Toulouse

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Librairie Ombres Blanches –Toulouse

Librairie Etudes – Toulouse / UTM

Associations La Semaine polonaise, Les Amis de la Pologne, Apolina

Lieux du déroulement des manifestations :

Université de Toulouse II - le Mirail : Maison de la Recherche (salle des actes), Fabrique culturelle, Librairie Etudes – 5, allées A. Machado, Toulouse,

Cinémathèque de Toulouse – 69, rue du Taur, Toulouse Librairie Ombres Blanches – 50, rue Gambetta, Toulouse Salon Rouge du Musée des Augustins – 21, rue de Metz, Toulouse

CMAV – Centre Méridional de l’Architecture et de la Ville, 5, rue St Pantaléon Forum des Cordeliers – 15, rue des Lois, Toulouse

Contacts : Association la Semaine Polonaise de Toulouse : [email protected] www.semainepolonaise.fr , [email protected] (Kinga Joucaviel) 06 79 38 08 95 – relations avec la presse (Karolina Kunicka-Guérin) dîner de clôture - sur reservation au : 05 61 26 16 29

ENTREE LIBRE à

Entrée libre à toutes les manifestations, à l’exception du film de fiction ”La Forêt” de P. Dumała projeté à la Cinémathèque.

La Semaine Polonaise de Toulouse

est une association réunissant étudiants, anciens étudiants et enseignants de la Section de Polonais de l’UTM.

Depuis plus de vingt ans, elle organise des manifestations appelées Semaines polonaises qui ont pour vocation de

présenter au public universitaire et extra-universitaire les différents aspects de la culture polonaise : la littérature, la

musique, le théâtre, les arts plastiques et le cinéma. Chaque édition des Semaines Polonaises fait référence à

l’actualité littéraire et artistique en Pologne ou commémore des dates importantes ayant trait à la culture et à

l’histoire de la Pologne. Au fil des années, cette manifestation est devenue une plate-forme d’échanges entre

enseignants, étudiants, artistes et sympathisants français et polonais très appréciée.

Rappel des 20 éditions des Semaines Polonaises : 1992 – « Clin d’œil au cinéma polonais » 1993 – « Gombrowicz passionné par Gombrowicz » 1994 – « Eros et Thanatos – Jarosław Iwaszkiewicz » 1995 – « S.I. Witkiewicz – insoutenable étrangeté de l’être » 1996 – « Bruno Schulz, témoin d’un temps révolu » 1997 – « Wisława Szymborska, portrait au féminin » 1998 – « Adam Mickiewicz – bicentenaire de la naissance » 1999 – « Andrzej Wajda, paysages romantiques de l’existence » 2000 – « Chopin toujours » 2001 - « Cracovie, mémoire vivante. L’espace et le temps dans le théâtre de Wyspiański, Kantor et Mrożek « 2002 – « Quo vadis - contexte historique, littéraire, philosophique et artistique du roman de H.Sienkiewicz » 2003 – « L’art pour l’art – l’art pour l’âme. Pulsions inspiratrices du décadentisme Littérature -–St. Przybyszewski. Musique – I.R. Wieniawska » 2004 – « Trans-Atlantique. Gombrowicz, un sarmate européen » 2005 – « Paradis perdu des poètes disparus ; A. Mickiewicz et Cz. Milosz » 2006 – « Kultura ou la voie/x de la liberté ; J. Giedroyć, J. Czapski, K. Jeleński » 2007 – « Joseph Conrad Korzeniowski. Altérité / Identité. » 2008 – « Entre science et conscience » Réflexion sur les limites épistémologiques, éthiques et

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esthétiques dans l’œuvre de Stanislaw Lem 2009 – « Zakopane, genius loci du modernisme polonais 2010 – Chopin – correspondances 2011 – Jean Potocki – pérégrinations Livret rédigé par Kinga Joucaviel conception grahique Benoît Colas