L’art : un monde - grandpublic.tv · C’est ma première fois au Bénin et autant vous dire que je suis très heureux. ... je dirai que c’est ma première scène avec mon propre

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3N°012 - 2016 l www.grandpublic.info

On y était- MIA, 4ème édition : Le concert- MIA, 4ème édition : L’expo- MIA, 4ème édition : Le défilé- Les Trophées ASKE : 2ème édition

L’art : un monde d’expressionGéraldo GOmez

L’art est l’activité humaine visant à exprimer les préoccupations, les

croyances, les questions sous une forme telle qu’elle traduise les émotions et les sentiments que les hommes éprouvent en y pensant.»La mode est un monde d’expression de la manière de se présenter et se représenter au monde. C’est donc aussi comment on y voit la

personne humaine. Comment elle s’y projette, comment elle s’approprie les matériaux de son environnement pour cette expression.Pour ses artistes, représenter le monde pour les autres devient une mission spirituelle pour laquelle l’inspiration, la profondeur de vue et la fidélité à ces aspirations intérieures deviennent les critères d’expression.

Tout n’est donc pas de l’art. Tout le monde n’est donc pas artiste. Mode is Art l’a rappelé. ■

Culture- Yao METSOKO : le Togolais passionné d’art- FATY : une femme, une carrière- GASANDJI : sa musique, sa 1ère concurrente- Gilles SOGLO : la mode, sa passion- Mode Is Art 2015 : bilan de la promotrice

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Directeur de PublicationSam CHIDIACRédacteur en ChefGéraldo GomezSecrétaire de RédactionKhalidath BoURAImARédacteursKhalidath BoURAImACharles AmoUSSoUGloria TCHIDImeVanessa KoULeTIo MontageKafui DJIBomService CommercialTél : +229 21 07 62 07

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PhotosDavid GNAHAWebmasterAnlim AToRo

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4 N°012 - 2016 l www.grandpublic.info

artistes béninois j’estime que la créativité béninoise n’a rien à envier à ce que font les autres artistes dans le monde. Il est évident qu’à chaque fois, on

pense toujours que le meilleur c’est chez l’autre, mais en réalité nous avons une ca-pacité de créativité qui est immense et il convient tout simple-ment de la faire valoir. Les arts plastiques au Bénin sont à la pointe

de la créativité à l’échelle mon-diale.

C’est votre première visite au Bénin, vos impressions...C’est ma première fois au Bénin et autant vous dire que je suis très heureux. Les Béninois sont adorables… (Rire)… ■

Qui est yao metsOKO ?Je suis artiste peintre et sculp-teur résidant en France depuis une trentaine d’années et je suis au Bénin dans le cadre du festival MODE IS ART 2015.

la peinture est-elle pour vous une passion ou un accident de parcours ?J’ai commencé depuis tout petit parce que ma mère m’en-courageait à faire des images d’iconographie religieuse, ce qui m’a permis de m’exercer. C’est ainsi que l’artiste est né.

Comment définiriez-vous votre travail ?Je définirai mon travail comme étant une recherche de mes racines profondes et ances-trales, mais en même temps une quête vers l’ouverture, la modernité, le monde contem-porain. Mon travail est un ques-tionnement aussi bien sur mon intériorité que sur le monde tel qu’il est.

Pourquoi avoir accepté de parti-

ciper au festival mia ?Le MIA est un festival qui permet aux artistes de se rencontrer et de partager leurs expériences de façon heureuse. En même temps, M I A v i s e l’excel-lence, il nous p e r -met de m o n -t r e r ce que nous avons de meilleur et notre capacité à intégrer les données nouvelles de ce monde.Déjà, je rencontre le public béninois. Je suis d’origine togo-laise et je découvre le Bénin, à travers les artistes béninois. Il y a donc cette fraternité qui se ren-force davantage.

Que pensez-vous de l’art plas-tique au Bénin ?Je crois que l’art plastique au Bénin est très développé. Pour avoir vu le travail de certains

YAo METSoKo

Yao METSOKO est un artiste peintre sculpteur togolais. Marié et père de deux enfants cet artiste a commencé sa carrière depuis tout petit à travers des différents dessins qu’il fai-sait.Il aime tout ce qui est en rapport avec la culture et la mode ce qui explique sa participation cette année à l’évènement Mode Is Art.

Propos recueillis par Khalidath BoURAImA

Le Togolais passionné d’art

‘‘La créativité béninoise n’a rien à envier à ce que font les autres artistes dans le monde’’

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Qu’est qui a motivé la sortie de ’’tO tCHe’’ ?Il y a 10 ans la côte d’Ivoire a tra-versé une période difficile. Quand je suis arrivée au Bé-nin, j’ai remarqué que nous sommes une population paisible qui fait ses revendica-tions dans le calme. C’est une forme de richesse qu’il ne faut pas perdre. De la même façon que les gens font la promotion de leur culture, ’’TO TCHE’’ est pour moi une façon de dire que chez moi aussi il y a des choses à vendre, il y a de la beauté à admirer. Il faut que le Béninois reconnaisse qu’il y a des valeurs chez lui.Qu’est-ce qui t’a marqué le plus positivement dans ta vie ?J’ai vécu tellement d’expé-riences joyeuses dans ma vie et dire qu’une seule expérience m’a marqué positivement serait faire preuve d’ingratitude en-vers Dieu. Mais pour répondre,

appris à rester calme, c’est mon idole.tu as sûrement un album en préparation, à quoi le public doit-il s’attendre?Vous découvrirez de la musique acoustique, du Rock et de la musique tradi-moderne parce que je m’inspire aussi des chan-sons traditionnelles que m’a apprise ma mère. J’aborde les thèmes du respect de la femme, de l’amour du pro-chain et de l’espoir. C’est un al-bum de 10 titres minimum ou 12 maximum qui va sortir s’il plaît à Dieu en 2016. en dehors de la vie de star, quel est ton plus grand rêve ?Je rêve d’une vie de femme épanouie, mais je me sentirai davantage épanouie que si ma musique va à l’internatio-nal. Je veux avoir un homme qui m’aime et que j’aime, avoir des enfants avec qui je serai heureuse. Ma vie se résume à ça, mon travail et ma famille. ■

FATY

Tout a commencé en Côte d’Ivoire, sur sa ‘’terre natale’’ par des interprétations à l’église, au lycée. Ensuite arrivée au Bénin, elle a fait la rencontre de l’arrangeur Béninois Fifi FENDER qui lui a permis de travailler avec plusieurs artistes Béninois. Depuis Mai 2014, elle a décidé de faire carrière solo avec la sortie de mon premier single ’’TO TCHE’’ qui l’a révélé au public Béninois..


Une femme, une carrière

‘‘Je rêve d’une vie de femme épanouie’

je dirai que c’est ma première scène avec mon propre réper-toire. C’était sur le festival Coto-

nou couleur jazz en décembre 2014. C’était la première fois que j’explorais mes compositions sur scène. J’avais l’habitude de

faire des interprétations et ce jour-là j’ai fait mes propres mor-ceaux et le public m’a accueilli favorablement. Je n’oublierai jamais ce moment.Qui est ta référence en matière de musique ?j’aime énormément Lokua KANZA, je dis bien énormément et j’espère par votre canal lui faire un coucou qu’il verra un jour. Je veux qu’il sache qu’il y a quelque part au Bénin une personne qui aime ce qu’il fait. Sa musique est comme un des-sin pour moi, un dessin qui fait voyager l’esprit, sa façon de chanter, sa façon de se tenir sur scène. C’est quelqu’un qui m’a

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gASAndJI

Les premières expériences scéniques de Gasandji se passent aux côtés de Princesse Erika, MC Solaar ; Iam, et d’autres comme danseuse-chorégraphe.Quelques années plus tard, elle s’investira totalement dans le chant. Chaque fois qu’elle entre sur scène, elle impose d’emblée sa classe et sa finesse. Gasandji, c’est une voix, un style et un esprit.

Propos recueillis par Gloria TCHIDIme

Sa musique, sa 1ère concurrente

‘‘je trouve que jusqu’à ma mort je ne réussirai pas ma musique’’

Qui est Gasandji ?Je suis artiste musicienne, originaire du Congo Kinshasa. Je fais de la musique depuis plus de 15 ans et j’ai sorti mon premier album ‘’ Gasandji’’ il y a 03 ans.

Pourquoi avoir choisi la musique ?Depuis très jeune, j’ai toujours su que je voulais faire une carrière artistique. J’ai commencé par la danse, mais je n’y aie pas trouvé ce que je recherchais, donc j’ai commencé à composer des chansons. Ensuite j’ai fait une école de jazz et là j’ai commencé une carrière musicale.

Quelles sont vos influences ?J’écoute un peu de tout dans la musique, j’aime beaucoup m’inspirer de plein de choses, c’est pour ça que ma musique est aussi un peu difficile à définir. La première musique qui m’avait bouleversé à l’époque c’était celle de Bob Marley dans le titre ‘’No Woman No Cry’’. Sa musique m’inspire beaucoup.

Pourquoi avoir accepté de participé a mode is art ?Tout ce qui a trait avec l’Afrique, j’ai toujours envie de mettre ma main à la pâte. Au-delà de ça j’adore la mode, j’aime le beau , et rencontrer un public béninois que je ne connaissais pas, je trouve ça très enrichissant.Quels sont les messages que tu portes souvent dans tes chansons ?C’est généralement des messages d’amour; pas ‘’je t’aime, tu m’aimes’’ mais des messages d’amour universel.

Qu’est-ce que tu penses des Béninois ?Les Béninois sont vachement zen et ça fait du bien. C’est cool, vous avez le sourire et du coup ça donne envie de revenir.

est-ce que c’est difficile de te

faire une place dans le monde de la musique ?

Je me dis toujours que si je fais de la musique, c’est d’abord pour moi et ma première concurrente, c’est aussi moi. C’est juste de la musique,

tous les jours on fait des efforts, demain si on y arrive pas, on y arrivera après demain’’.

Quand te diras-tu que tu as enfin réussi dans la musique ?Je trouve que jusqu’à ma mort je ne réussirai pas ma musique. Ma musique c’est la vie, et dans la vie on apprend jusqu’à ce qu’on soit sous terre. Donc j’espère que tous les jours j’apporterai quelque chose de nouveau à ma musique. ■

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a pu lire et on a conçu la col-lection autour de cela. C’est une collection luxueuse avec des coupes de créateurs.

Que pensez-vous du manne-quinat au Bénin ?Je pense que c’est les mêmes mannequins qui reviennent. Il est tant que le gouvernement investisse dans ce domaine parce que c’est quand même un réel métier.

si l’occasion vous était donnée que pourrez-vous faire pour ces mannequins ?J’allais simplement envoyer ces mannequins à la fashion week de Paris. je ne peux pas dire que ça serait facile là-bas, mais au moins avec le thème Béhanzin et les amazones accompagnées des noirs qui défilent sur un podium ça serait agréable. Je leur dirai juste de persévérer. ■

depuis quand vous êtes engagé dans ce domaine ?j’ai commencé depuis tout gamin, mais malheureusement mes parents n’ont jamais voulu que je fasse des études dans ce domaine donc j’ai dû faire un cycle normal à l’école. Mais avec le temps j’ai su que ce n’était pas ce que je voulais. Ainsi donc j’ai fait la rencontre d’Alain et c’est en 2013 qu’on a lancé notre propre marque. on a conçu des collections et on a participé à des défilés à Paris; cette année on a l’occasion de défiler sur le festival MIA par le biais de Michelle.

au cours de votre parcours avez-vous rencontré des difficultés ?Ce n’était pas facile, puisque nous, notre démarche est quali-

tative. On essaie de rechercher l’excellence. C’était dur, mais dans cette vie quand on per-sévère on obtient toujours ce qu’on veut.

Qu’est-ce que mOde is art pourrait vous apporter ? Je pense que MODE IS ART

peut nous appor-ter la visibilité sur le continent Africain et même à l’In-ternational parce q u ’ a u j o u r d ’ h u i avec les moyens de communica-tion les images voyagent beau-coup et on espère que les clients en suivant vont ap-

précier de plus en plus nos pro-duits.

Quel est la thématique de ce défilé ?La thématique de ce défilé est : « Béhanzin et les amazones ».On s’est inspiré des photos qu’on a pu regarder, des histoires qu’on

gILLES SogLo

Créateur de la marque Eth Nical’Z avec mon ami Alain, Gilles Soglo à su faire de son rêve une réalité : Eth Nical’Z une marque de vête-ments dédiée aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Elle tourne autour d’un concept nommé afro-européen et est centrée sur l’ar-tisanat africain. Résidant à paris et invité sur le festival MODE IS ART à Cotonou, il nous parle de son métier.

Propos recueillis par Vanessa KoULeTIo

La mode, sa passion

‘‘C’était dur, mais dans cette vie quand on persévère on obtient toujours ce qu’on veut’’

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pour la quatrième édition de MIA c’est réussi.

Mode Is Art ne peut pas se faire tout seul, c’est impossible. En dehors de l’équipe, de tous ceux qui travaillent avec nous, le MIA existe parce que des entités, des partenaires y croient et ont envie de rêver avec nous. Je voudrais tous les remercier parce ce qu’ils sont importants, ils sont déterminants de par leurs apports.

Mode Is Art est un grand rêve que nous faisons avec

eux, que nous réalisons chaque édition avec eux et je voudrais les remercier pour leur générosité, leur patience, leur

sens de la création et pour leur envie de voir un Bénin valorisant et prometteur.■

Chaque rubrique à éton-né le public. Nous avons c o m m e n c é

cette année par le concert, Faty a juste enflammé l’institut français. Gasandji par sa douceur, sa classe a apporté sa touche et le public l’a accom-pagné.

Lors du vernissage, Yao et Syl Paris ont juste ébloui nos yeux et quelque part nos sens. Ils ont été présentés a un public amateur d’art, ils ont été soutenus par leurs collègues plasticiens et peintres qui sont venus de part et d’autre de Lomé, du Nigéria. C’est une réussite pour eux, c’était un bel échange.

Au niveau de la mode nous avons eu toute sorte de vibrations, dans le sens ou nous avons eu du Bénin, mais du Bénin vu de l’extérieur. Nous avons eu la possibilité de

constater l’évolution de nos créateurs, je suis extrêmement

heureuse de voir que nous avons enfin des stylistes béninois qui a p p o r t e n t des produits de qualité. Semeliko juste chapeau, il y a une nette évolution, rien à dire ; Gilles

Soglo c’est une amazone moderne ; Helmer sa vision du pagne qui n’est pas finalement sa base puisqu’il est haïtien, mais il nous a montré son rêve du pagne et nous avons rêvé avec lui.

Je suis très heureuse d’avoir autant de soutien, autant de curieux. La curiosité c’est déterminant; elle permet d’aller vers les autres, de s’ouvrir et

WêNI

Michelle OLOGOUDOU, alias Wêni, est Styliste modéliste Béninoise. Elle a organisé avec son équipe la quatrième édition du festival Mode Is Art, dont elle est la promotrice. Elle nous fait ici un bilan des trois jours (du 05 au 07 novembre 2015) qu’a duré cet évènement et remercie les sponsors pour leur soutien.


Mode Is Art 2015 : bilan de la promotrice

‘‘le MIA existe parce que des entités, des partenaires y croient et ont envie de rêver avec nous’’

‘‘je voudrais les remercier’’

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MIA, 4ème édition: Le concertMode Is Art c’est la Mode, l’Art et la Musique. Faty et Gassandji, deux artistes respectivement Béninoise et Congolaise ont rassemblé du monde à l’occasion de leur concert le 05 novembre 2015 à l’Institut Français de Cotonou. Les fans de la musique étaient présents pour soutenir l’événement.

Charles AmoUSSoU

FESTIvAL

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MIA, 4ème édition: L’expo06 novembre 2015, le programme suit son cours avec l’exposition des objets d’arts au Novotel Orisha de Cotonou. Syl.Pâris KOUTON et Yao METSOKO , deux artistes peintres, ont présenté leurs oeuvres au grand public. Les passionnés de l’art n’ont pas raté l’occasion...

Khalidath BoURAImA

FESTIvAL

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MIA, 4ème édition: Le défiléLa 4ème édition de Mode Is Art s’est clôturée par un défilé de mode, le 07 novembre 2015. Plusieurs stylistes africains ont démontré leur talent à travers leurs diverses créations reflétant la culture africaine. Passionnés de la mode et amoureux du pagne africain ont répondu présents à ce rendez-vous.

Khalidath BoURAImA

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Les Trophées ASKE : 2ème éditionL’organisation des Trophées ASKE vise principalement à saluer le mérite de la femme africaine qui, malgré ses difficultés, se bat quotidiennement. Les femmes récompensées viennent de différents pays d’Afrique.La 2ème édition des Trophées ASKE, placée sous le haut parrainage de Sébastien Germain AJAVON, s’est étendue sur trois jours, à partir du 19 novembre 2015. La journée du 20 novembre a été consacrée à un atelier de séance maquillage et coiffure.

L’évènement s’est achevé le 21 Novembre par la remise officielle des trophées à 10 lauréates africaines. C’était au cours d’une soirée de gala riche en couleurs à Dream Beach de Cotonou.

Khalidath BoURAImA

CONCERT

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