LaSagaDes Crétins

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    La Saga des Crtins

    Introduction

    De terribles bouleversements sont en train de changer notre socit.

    Le visage qu'elle avait, nous ne le reverrons jamais plus.Ni nos enfants, ni leurs enfants.

    Certains croiront au hasard des choses, d'autres, croiront la malversation,mais la plupart diront que c'tait notre faute, notre plus grande faute.

    Par ce grand dieu qui trne dans nos salons, par cette voix et ces images,qui nous dicte que penser, ils nous enseignent comment et quand avoir peur,ils nous montrent qui sont les bons et les mchants.

    Dj les coupables se font pointer du bout du doigt,et la hargne nous emplit devant ces individus, d'aussi mauvaise foi.

    Bientt, devant la douleur de nos enfants,nous rclamerons vengeance et sang, comme bien d'autres le firent bien avant.

    Nous les clouerons au pilori et nous danserons et chanterons autour de leur bcher.Et quand nous retomberons sur nos pieds, essayant de retrouver notre dignit,nous comprendrons que notre socit est disparue et que le visage qu'elle avait,nous ne le reverrons jamais plus.

    Ni nos enfants, ni leurs enfants.

    Cette fois encore, si nous ne pouvons rflchir par nous-mmes,nous sommes condamns croire ce qu'on nous enseigne.

    Pierre De Chtillon 4 mai 2009www.incapabledesetaire.com

    Des enfants

    Dilapide depuis l'poque romaine, la philosophie des peuples anciens a subsistdans nos socits jusqu'au tournant du 20e sicle, avant de finir par s'effacer devantle nouveau matre, la science. Ce ne fut pas l un rsultat raisonn, mais une action

    concerte des puissants, qui visait produire deux sciences.

    Une d'entres elle, continuerait de prendre appui sur le savoir des anciens travers satraduction dans le langage scientifique moderne. Ainsi la gomtrie des formes aucoeur du savoir utilises par les anciens, ne serait plus qu'une traduction dans unnouveau langage mathmatique appel algbre, invente il y a trois sicles,spcialement labore pour luder le vulgaire (1) et assurer une position dominanteaux exgtes choisis de la monarchie.

    L'autre science, serait ternellement le raisonnement le plus court entre deuxlments, laissant sciemment l'cart, toute question susceptible de troubler ceraisonnement. Ce raisonnement devenait par lui-mme la preuve scientifique du

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    rsultat, tablissant de fait comme ridicule toute dviation du raisonnement etrelguant le scientifique populaire, au rang d'un commentateur technique de lascience.

    Un systme tabli depuis 200 ans, mais caractris depuis 1960, poque o dans lescoles appartenant au royaume de l'Ouest (2), on apprend aux lves les ralitsmathmatiques, plutt que de les fourvoyer dans les postulats d'Euclide devenusinsuffisants et de rserver comme on le faisait jadis aux seuls tudiants des Facults,l'enseignement du vrai savoir.

    Ce ne serait pas la peine d'avoir de l'autorit, si l'on n'en faisait pas quelquefoisusage et si l'on s'abaissait discuter avec tout le monde.

    L'glise ne rfutait pas les sectaires, elle les brlait ! Les acadmies n'ont brlpersonne ; elles n'ont condamn mort, que des faits menaants pour l'orthodoxie.Elles leur ont refus la terre et l'eau, c'est--dire le droit, de libre et loyalediscussion.

    Dornavant, le vulgaire serait duqu dans le cadre strict du rouage qu'il aurait occuper dans la glbe (3) de l'empire des puissants, et possderait, parl'intermdiaire de l'ducation populaire, une opinion la prtention duque sur tousles sujets, tout en admirant aveuglment les nouveaux dieux du savoir qui n'taienten ralit que des profiteurs d'un gnie invisible, ayant appartenu une autrepoque.

    Le vulgaire aussi sera de l'opinion que ces vieilles histoires ne sont que balivernesridicules ! Comment des hommes pars sur la plante ayant 1000, 2000, 3000 demoins d'volution que nous, vivant dans des huttes, n'est-ce pas l ce qu'on nous a

    enseign, auraient pu en savoir plus que nous sur quelque sujet que ce soit ?Comment croire qu'un savoir quelconque ait pu passer inaperu entre les mains desgens de gnie qui conduisaient notre science moderne, si dveloppe ?

    Alors, un des prtres, qui tait trs vieux, lui dit :

    Ah ! Solon, Solon, vous autres les Grecs, vous tes toujours des enfants, etil n'y a pas de vieillards en Grce.

    Que veux-tu dire par l ? demanda Solon.

    Vous tes tous jeunes d'esprit, rpondit le prtre, car vous n'avez dansl'esprit aucune opinion ancienne fonde sur une vieille tradition et aucune

    science blanchie par le temps.

    Extrait du Time (4)

    Tel tait le diktat du savoir moderne.

    Le gnie de notre science ne s'est manifest que depuis les trois derniers sicles etcelui de notre histoire, depuis les deux derniers millnaires. Auparavant, c'tait levide incommensurable. Il n'y a que deux mthodes de prsenter le savoir en cemonde : celle de l'ancienne scolastique, qui affirmait certaines vrits, a priori,auxquelles les faits taient tenus de se conformer, et celle de la science moderne

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    depuis Bacon, qui part de l'observation des faits et ne construit la thorie qu'aprsles avoir constats.

    La science de la petite cause : L'lectricit ne provient pas d'une centrale lectriquemystrieuse, elle n'est que l'action de mon doigt sur l'interrupteur permettantd'allumer !

    Les prceptes de l'ducation moderne concernant le savoir des Anciens sontsimples : O sont les livres ? O sont les preuves ?

    Les voici les livres !

    330 av. J.-C. Dbut de l'empire perse achmnide

    330 av. J.-C. Incendie de la bibliothque de Perspolis par les troupesd'Alexandre le Grand.

    240 av. J.-C. Destruction de tous les livres de science et d'histoire parl'empereur chinois Tsin Che Hoang.

    75 av. J.-C. Destruction des livres sibyllins des prtres d'Appollon dansl'incendie du Capitole.

    48 av. J.-C. Premier incendie de la bibliothque d'Alexandrie par JulesCsar.

    30 av. J.-C. Dbut de l'empire romain

    1 apr. J.-C. Destruction des 2000 volumes d'Oracle par Auguste.

    Dbut de l'histoire des premiers chrtiens

    54 apr. J.-C. Saint Paul phse brle en autodaf tous les livres qui traitent dechoses curieuses.

    Dbut de l'empire catholique

    296 apr. J.-C. Diocltien brle les bibliothques chrtiennes avec leurs documentsgyptiens et grecs.

    300 apr. J.-C. Les empereurs chrtiens d'occidents brlent et dtruisent les merveillesdu monde antique, dont le temple de Diane phse et les archives paennes.

    389 apr. J.-C. Thodose brle les Livres de la Sybille.

    490 apr. J.-C. Deuxime incendie de la bibliothque d'Alexandrie par les chrtiens.

    405 apr. J.-C. Stilicon dtruit les copies des Livres sibyllins.

    410 apr. J.-C. Ataric pille les bibliothques de Rome.

    600 apr. J.-C. Les moines irlandais font brler 10,000 manuscrits runiques en corcede bouleau contenant les traditions annales de la civilisation celtique.

    641 apr. J.-C. Troisime incendie de la bibliothque d'Alexandrie par le Calife Omar.

    728 apr. J.-C. Lon l'Isaurien brle 300,000 manuscrits Byzance lors de la guerredes images.

    789 apr. J.-C. Charlemagne interdit le culte des arbres, des pierres, des fontaines, etprescrit la destruction de tout objet pouvant se rapporter au culte paen.

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    1221 apr. J.-C. Gengis Khan brle les livres de l'antique Djouldjoul, la Thbes del'orient.

    1200 apr. J.-C. Destruction des livres des cathares par les catholiques.

    13ime et 14ime S. L'inquisition brle les manuscrits hrtiques et leurs propritaires.

    1500 apr. J.-C. Destruction de la quasi-totalit des livres sacrs des Mexicains parl'vque Diego de Landa et les conquistadores chrtiens.

    1500 apr. J.-C. Les livres de Garcilaso de La Vega sont brls par l'Inquisition.

    1566 apr. J.-C. Le vice-roi du Prou Francisco Toldo, dtruit une quantit immensed'toffes incas et de tablettes peintes ou figurait l'histoire ancienne de l'Amrique.

    1700 apr. J.-C. Destruction d'un colombier de papyrus recouvert de caractre magiquepar le Pre Sicard dans le port d'Ouardan.

    1709 apr. J.-C. L'Inquisition brle les documents scientifiques de Gusmo Lisbonne.

    1900 apr. J.-C. Mise sous squestre des tables astronomiques brahmaniques deTirvalour par les autorits parisiennes.

    1926 apr. J.-C. Ruine de l'un des plus riches gisements archologiques du globe :Glozel.

    1937 apr. J.-C. Squestre de la bibliothque prhistorique de Lussac-les-Chteaux.

    Simple ! Quand tu n'as rien cacher, tu ne caches rien !

    Les preuves ?

    Au cours des derniers sicles, tout ce qui reprsentait de prs ou de loin lescivilisations anciennes et leur savoir, fut dmonis, brl, noy, enterr. Mme lesgigantesques pyramides d'gypte, furent sujettes des tentatives dedmantlement. Mais ils avaient beaucoup plus cacher et pour en comprendre lesraisons, il n'est simplement pas suffisant de croire, que l'histoire et les livres furentdtruits, parce qu'ils ne correspondaient pas au dogme religieux en vigueur.

    En dpit de toute l'intelligence de la philosophie exprime par les Anciens, cesderniers expliquaient ne pas tre les auteurs de ce savoir. Qu'il provenait de socitsbeaucoup plus dveloppes qu'ils ne l'taient eux-mmes, ayant exist despoques immmoriales ! Un savoir qu'ils professaient parfois littralement leurslves, sans mme en comprendre la teneur ou la porte, aux fins de civilisationfuture et plus dveloppe qu'eux, disaient-ils (5).

    Imaginons par exemple que se produise l'effondrement de notre socit moderne etque s'ensuive une dcadence. Sans exemple apporter, enseigner le fonctionnementd'un moteur essence, ou les lois de l'lectricit nos petits enfants, relveraitd'une pure profession de foi, alors que nous enseignerions qu'un puissant pouvoirinvisible, appel lectricit, est en mesure de circuler d'un endroit l'autre parl'intermdiaire du mtal. N'auraient-ils pas ainsi tout le loisir d'en dmontrerl'impossibilit et d'en rfuter l'ide et toute la latitude pour le transformer en uneforce occulte ridicule patente ?

    Tenant compte que de telles dcadences du savoir, furent nombreuses, l'ancienneScholastique dcoulant du dogme, n'tait pas seulement la seule mthode possible,

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    mais de loin la meilleure. Devant une dcadence qui se poursuivrait peut-tre dessicles durant, le respect de la profession de foi exige des gnrations qui suivaient,devenait garante du dveloppement d'une nouvelle socit moderne, qui n'aurait pas

    oubli ses racines et qui serait en mesure de poursuivre l'accumulation du savoirsans rinventer la roue.

    Si l'on considre que dans notre cas, cette profession de foi s'est poursuivie dans unedcadence, s'tant tire sur au moins 30 sicles, la vritable question serait pluttde connatre les tenants et les aboutissants de sa destruction au cours du derniersicle. Ce savoir tait intelligent et reprsentait l'cueil d'une stratgie, quelle quellesoit, sinon jamais une telle destruction n'aurait t engage.

    Avant de s'y attaquer, attardons-nous comprendre l ou nous en sommes.

    Bilan de la situation mondiale

    Phnomne inconnu il y a peine un quart de sicle, notre plante est aujourd'huitourmente par des catastrophes climatiques et calamits humaines de tout ordre.Alors que les temptes, les inondations, les scheresses, les tremblements de terremeurtriers, les guerres, les rvolutions, les pidmies et les tueries taient desvnements si occasionnels qu'ils faisaient la manchette dans les mdias du Monde,ils sont aujourd'hui lgion et ne surprennent plus personne.

    Il y a 25 ans, suivant l'apparition de turbulences climatiques, un premier grandcoupable fut identifi dans les modifications des courants marins ocaniques, quitraversaient la plante. Des masses d'eau gigantesques qui, sans raison apparente,avaient tout coup modifi leurs comportements millnaires, changeaient

    radicalement les tempratures des courants ariens et des terres qu'ils ctoyaient encours de route, occasionnant ces perturbations. Alors que la science semblaitfermement convaincue qu'elle venait de mettre la main sur la cause de ces grandschangements, elle disparaissait des mdias du monde dans une brume d'hypothsesnouvelles, qui tous possdaient la caractristique singulire, d'tre occasionne pardes agissements fautifs de l'homme sur la plante.

    partir de ce jour, il n'exista plus qu'une vrit vraie, celle promulgue par lapyramide des mmes individus, qui avaient toujours possd les usines et quidversaient sans vergogne depuis plus d'un sicle, leurs dchets dans la nappephratique. La vrit des mmes individus qui avaient introduit les plastiques dansnotre monde de tous les jours, laissant au peuple l'ingrat et les cots sociauxncessaires pour dbarrasser la plante de ces vidanges, dont personne ne voulait.

    La vrit des mmes individus, qui seuls possdaient les ressources ncessaires effectuer le lobbysme, pour dfendre leurs ides auprs des gouvernements et raliser des campagnes de propagande dans les mdias. La seule voix, celle dunouveau dieu moderne et implacable, l'argent.

    Successivement, le grand coupable passa en quelques annes, des chappementsd'automobile qui obstruaient lentement l'atmosphre de la plante, aux gazdmoniaques des rfrigrateurs, qui rongeaient la couche d'ozone entourantl'atmosphre. Est venue ensuite la chaleur, qui ne se dissipait plus cause desdforestations sauvages, effectues par ces nouveaux capitalistes vicieux etinconscients des pays pauvres. Et finalement, refuge des pauvres d'esprits victimesde la locomotive infernale aux mains des communicateurs, ce fut la somme des gaz

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    effets de serre occasionne par l'homme, qui devenait la cause intellectuelle ultimede cette saga dont les seuls remdes rares et exorbitants qui existaient,appartenaient au giron des industrieux de la pyramide.

    Dornavant, il incombait cette gnration du peuple, d'tre les seuls ramasser lespots casss. Cette mme gnration qui conserverait jamais dans l'histoire, l'imagedgotante et ingrate de ne pas avoir t assez vert, et de ne pas avoir su protgerla plante pour tous ceux qui viendraient aprs.

    La pyramide des industrieux, n'avait besoin d'aucune passion pour atteindre leursobjectifs. Ce n'tait qu'une tche, qui ncessiterait autant de communicateurs et delobbyistes qu'il en faudrait, non pour dfendre des ides, mais justifier des salaires.Une course dbride aux mains des communicateurs, le rchauffement climatiquepar les gaz effet de serre tait lanc et il n'y avait plus rien faire pour l'arrter.Ce n'tait mme plus important que les peuples y croient ou non, car tels desRomains, les chefs d'tat qui n'coutaient dj plus, y avaient dcouvert une faond'accrocher leurs noms dans le firmament immmorial de l'histoire, sous la rubriquedes visionnaires ayant contribu, envers et contre tous, au bienfait des gnrationsplus intelligentes et plus claires venir.

    De ce jour, plus personne n'entendit parler des grands courants ocaniques, ou desvolcans, ou de la capacit du soleil ne plus rchauffer, comme il le faisaitauparavant. Le train infernal des gaz effets de serre tait une ide si bien ancre,que mme les tremblements de terre en croissance fulgurante, ou les grandspisodes de froid, ou les trop paisses couches de neige, n'taient plus que desconsquences du rchauffement par les gaz effet de serre, en fonction d'unescience qui existait bel et bien jurait-on, mais d'une mathmatique trop complexe etinaccessible l'esprit simple du vulgaire.

    Mais la discussion n'tait dj plus possible, submerge qu'elle tait par une nouvellevague d'vnements.

    2001 - Oh vengeance quand tu nous tiens ! (6)

    La dynamique de la socit venait de se briser. Comme une symphonie qui avaittoujours paru mlodieuse, mais soudainement devenue discordante. En un instant,l'difice de cristal de la socit moderne tait devenu prosaque, sans forme et zbrde flures.

    Les catastrophes meurtrires pourtant si rare auparavant, sont aujourd'huicourantes. Il ne se produit plus une semaine, sans que des gens ne perdent la vie

    dans un tremblement de terre, glissement de terrain, tornade, ouragan, inondation,scheresse, famine et pidmie, la grandeur de la plante. Il y en a tellement, quenous sommes en train de nous dsensibiliser.

    Rvolutions et guerres, alimentes par la recherche d'un insaisissable O estCharlie . Une soif compulsive d'exporter tout prix notre grande russite appeledmocratie. Une conomie instable et tourmente, qui s'enfonce toujours plusprofondment. Depuis peu, en plus des suicides qui atteignent des sommets, se sontajouts des crimes immondes et inexplicables, commis par des individus atteintsd'une dmence sournoise affectant la racine mme de la vie et qui emportent aveceux dans la mort des trangers, des conjoints ou des enfants. (7)

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    Au son de ces notes tonitruantes, il est possible de sentir que rien ne sera plusjamais pareil. Des tnbres si sombres, qu'ils ne peuvent s'expliquer par un simplebilan psychologique des individus ou de la socit humaine.

    Une oeuvre trop finement orchestre, pour n'tre que le simple produit d'un hasarddes temps.

    un moment ou un autre, nous devrons considrer qu'il nous manque peut-tredes pices ce gigantesque puzzle.

    1) Lire Mcanica de Euler

    2) L'empire de l'Ouest comprend la plupart des pays de l'hmisphre nord.

    3) Glbe : Anciennement le sol auquel les serfs taient attachs, quils avaient lobligation decultiver. Un esclavage volu, dans lequel le matre des lieux, n'avait plus supporter sesesclaves pour le meilleur et pour le pire, mais uniquement lorsque la terre rapportait.

    4) Rfrence Platon - 400 av. J.-C.

    5) Le Time de Platon

    6) 2001 fait ici rfrence la destruction des tours du World Trade Center, qui fut l'lmentdclencheur, pour lequel les tats-Unis sous le prsident Bush, envahirent l'Irak. Moment depuislequel la situation amricaine, et ensuite mondiale, n'a pas cess de se dgrader.

    7) Pour le premier quart de 2009, les statistiques des suicides et des tueries, dmontrent dans laplus grande partie de la rgion de l'Ouest, un accroissement de plus du double de ce qu'ilstaient, pour la mme priode en 2008.

    L'ancienne socit

    Depuis que l'homme est en mesure de raisonner, il comprit rapidement que tous nepossdaient pas les mmes dsirs, ni les mmes aptitudes et qu'une associationdans une communaut, permettrait de spcialiser les tches, apportant beaucoupplus chacun, que ce que chacun n'tait en mesure d'obtenir individuellement parses propres efforts.

    Pour avoir droit vivre dans une telle association et d'changer le fruit de saspcialit, de ses connaissances et de ses aptitudes pour celles d'un autre membre,l'individu devait accepter de le faire en se pliant une convention de rgles, laquelle tous ses membres agraient. Ce faisant, il acceptait d'aliner son sort et sonintelligence, au profit de celui d'un super organisme, jug plus prcieux, que chacundes membres qui le composaient. Bien plus qu'une pratique sociale, une telleorganisation de communaut tait le reflet de la nature mme, dans laquellel'ensemble des membres d'une famille, ou des cellules d'une plante, ou des neuronesd'un cerveau, contribuait son bon fonctionnement et son succs.

    Si une telle communaut arrive fonctionner par le bon vouloir de chacun, tantqu'elle est minuscule, il en est tout autrement lorsque la quantit de ses membresaugmentent et rapidement, le besoin de diriger l'arbitraire se fait sentir. De faon assurer un esprit de continuit alliant savoir et exprience, cette tche tait dvolueaux membres gs de la communaut, seuls rputs possesseurs de la sagessencessaire, le faire dans le respect de chacun des individus composant lacommunaut. Similaires une organisation familiale tendue, de telles

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    communauts, dans lesquelles des hommes confiaient leur ministre un patriarche,taient appelespatriarcat.

    Similaire au rle d'un chef de famille, la tche du patriarche tait de deux ordres.D'une part, ses dcisions devaient diriger la bonne marche de la communaut enfonction de rgles ancestrales solidement tablies. Il devait s'assurer de conserverdes liens communautaires solides. D'une conduite magnanime, ses dcisionsdevaient viser l'inclusion, et la punition des membres dviants tait souvent ledernier ressort envisag. D'autre part, le patriarche devait assurer la direction de sacommunaut, face un environnement qui n'tait pas toujours aussi facilementprdictible par le savoir ancestral. Agressions, intempries, famines, liens avecd'autres communauts, pouvaient tre complexes et d'une manoeuvre dlicate pourle patriarche d'une communaut isole. Un rle qui pouvait tre grandement facilitpar l'adhsion une communaut largie, dont les dcisions taient sujettes unehirarchie patriarcale.

    La communaut de biens et de services, est un concept d'organisation de vie innedans la nature. Elle tait considre par les anciens, comme un tribut divin.

    Pour que l'individu trouve un intrt la participation dans une telle communaut etainsi assurer son engagement aux restrictions qu'elle impose, il doit bnficierd'avantages qu'il ne retrouvera pas autrement. La nourriture facilement accessibledans la nature par exemple, ne reprsentera pas un bon motivateur. La participationdans un systme de valeur communautaire dans lequel un individu sera en mesured'changer du poisson qu'il a pch, contre la farine de l'autre, reprsente aucontraire un motivateur enrichi. L'exclusivit et l'accessibilit, de ces motivateurs,deviendront un facteur dterminant cette participation communautaire, puisque lecomportement tre facilit devra engager envers la communaut. Pour fonctionner

    adquatement, le groupe devra disposer de motivateurs communautairessuffisamment exclusifs et allchants, pour susciter l'intrt et engager la poursuitede la conformit.

    Si pris individuellement l'homme est imprvisible, la conformit communautaire rendles choses trs diffrentes. Son imagination se jugule et son comportement ne tardepas se conformer aux attentes du groupe qui elles, sont tout fait prvisibles. Defait, la conduite d'un troupeau d'hommes, n'est ni plus ni moins facile que ne l'est untroupeau de chiens ou de chevaux. Ds que l'animal est duqu comprendre, qu'ily a quelque part, un pourvoyeur possdant une moule exclusive et dsirable augot, distribue en rcompense un rituel spcifique, l'intrt suit, et le pourvoyeurdevient le matre. Dans un patriarcat, la communaut est le pourvoyeur et le matre.

    Le seul guide du patriarche, repose sur un ensemble de rgles ancestrales et unesincre motivation de ne pas dgrader le tissu de la communaut. Tant que lacommunaut est suffisamment rduite et que l'approvisionnement en motivateursdemeure stable, les liens communautaires assurent que le patriarche joue son rleselon les rgles. Ds que l'un ou l'autre de ces lments ne rencontre plus laconvention, il se cre dans la communaut mme, un mouvement antipathique aupatriarche ou la communaut principale. Si la situation persiste, le mouvementantipathique tendra engendrer son propre chef, qui formera sa propre communautet s'loignera, s'il est antipathique l'ensemble de la communaut, o tentera uneprise de pouvoir de la communaut existante, s'il n'est antipathique qu'au patriarche.

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    Tribut de l'organisation divine, la sympathie et l'antipathie, tait appel amour divinpar les Anciens. Elles sont inhrentes l'ensemble des communauts naturelles etexpliquent l'organisation fondamentale de la vie en communaut, prsente dans tout

    ce qui vit, ou bouge de faon coordonne.

    Ce concept d'amour divin, fonctionne tant que l'effort de la communaut est axdans la mme direction et qu'il n'est pas possible d'engranger des ressources,autrement que par le fruit de son propre labeur. l'exemple de la sve, richesse descellules vgtales de la plante, elle ne s'accumule pas un endroit ou un autre.Ds qu'elle est suce par les racines, les cellules prennent ce qu'il leur faut pourvivre, et propulsent le reste vers le haut de la plante au profit des autres cellules. Dela mme faon, ds que le sang est mtamorphos partir des aliments, il estpouss par le coeur dans l'ensemble de la communaut cellulaire qui compose notrecorps, duquel chaque membre ou cellule, est en mesure de soutirer ce qu'il lui fautpour vivre. Que la sve en vienne manquer, toutes les cellules de la plante ensouffriront. En cas d'aggravation o si la situation perdure et menace l'organisation,elles dessineront d'elles-mmes un privilge pour les plus aptes survivre.

    Consquence de cette mcanique divine, le partage est commun et la ressource nepeut-tre accumule au profit d'un individu ou l'autre.

    Pendant plusieurs millnaires, les socits fonctionnrent de cette faon. Maisquelque part autour de la civilisation babylonienne, les choses changrent et lemotivateur cessa d'tre un produit vivant servant de nourriture, pour devenir unematire transition. Une reconnaissance de droit une quantit de nourriture,devint alors un argument qui possdait autant de valeur que la nourriture elle-mme. L'argent tait n.

    La cration d'un motivateur universel.

    La cration d'un motivateur humain universelle et imprissable, tait la premiretape d'un scnario menant l'accumulation des richesses. Une matire premirerare et exclusive tait le vhicule qui conduirait la ralisation sociale d'un telmotivateur. Le chien ne devait pas avoir accs volont ses friandises. Pourconduire efficacement la glbe, un motivateur se devait d'appartenir en exclusivitau matre et devait tre en quantit suffisante pour rpondre au besoin, quelles quesoient les dimensions de la communaut. Perles et diamants rarissimes taient desrichesses bien trop parses pour constituer un rel motivateur.

    Les mtaux en gnral taient considrs comme un butin de guerre prcieux, sesrafles assuraient l'approvisionnement des empires en croissances peu de frais. Mou

    et facilement rodable, l'or n'avait que peu de valeur, sinon celle d'embellir et deraliser des livres et des jouets pour enfants. Plus souvent qu'autrement, il taitramass par dpit et s'accumulait dans les anciens dpts, sans qu'il ne possded'usage rel. une poque antrieure celle de Platon, l'or avait si peu de valeurque dans les transactions, il tait souvent chang au pair de son poids contre lecuivre et mme jusqu' quatre fois son propre poids contre le fer. Mtal assez rare,les filons qui n'affleuraient pas la surface pour se transformer en poussire, taientsouvent enferms dans le quartzite et difficiles extraire. L'or ait t inoxydable etd'un clat inaltrable, en plus du fait que les empires disposaient dj de rservegigantesque, pour lesquels il n'y avait pas d'usage prcis, en firent un motivateurhumain de choix pour les empires qui se succdrent.

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    Ces nouveaux grands patriarches, puisque cette mthode de conduire n'a jamaischang, assurrent leur socit, une organisation qui leurs seyaient. Ds lors, lapyramide de l'organisation naturelle, celle de la communaut des hommes, qui

    s'orchestrait de faon naturelle selon des lois divines de la base au sommet, taitdevenue une communaut des matres et maintenue par son sommet.

    Le nouvel ordre sculaire

    Le Novus ordo Seclorum tait n. Pour que cette voix se perptue jamais, laprotection du motivateur humain travers les sicles tait un impratif. Lui seulpermettait d'accumuler et de conserver les richesses. L'or n'tait pas la richesse, elletait l'lment dcisif qui permettait de s'approprier tout ce qui tait souhaitable,dont la terre et le travail des hommes, en taient les principaux tenants. C'est ce quifit dire aux hommes de l'poque que le vritable Dieu, soit l'organisation divine, avaitt remplac par un dieu de pacotille.

    Pourquoi les peuples barbares marchent-ils toujours arms ? N'est-ce pasd'aprs l'intime conviction qu'il n'y a point d'autre moyen de maintenirl'injuste distribution qu'ils ont impose la classe vaincue ?... Et danspresque toutes les socits qu'on nomme civilises, pourquoi ces nombreusesarmes permanentes au sein mme de la paix la plus profonde ? Pourquoi cesnues de sbires, de gendarmes, d'agents de police ? Pourquoi ces cachots etces tortures judiciaires ? Pourquoi ces chafauds et ces excutionscontinuelles ?... Mais comment se fait-il encore que tant de moyens directs deterreur ne suffisent pas mme maintenir un quilibre apparent ? Pourquoitant de fraudes, tant de ruses, tant d'inventions machiavliques de la part desgouvernants pour empcher la classe dite infrieure de sentir sa vritabledestination ? Pourquoi tous ces prtendus contre poids politiques, tous ces

    moyens factices fonds sur la plus affreuse corruption, dont le seul but, estd'armer une partie des producteurs contre les autres, en faisant heurter sanscesse leurs intrts par l'esprit de privilge, en faisant natre chez eux toutesles passions dgradantes, afin de les empcher d'opposer par leur union unedigue efficace aux spoliateurs?... Ah ! s'il faut tant de tristes prcautions pourmaintenir le systme de nos gouvernements, et sans pouvoir mme tablirune harmonie phmre entre les hommes,- c'est que dans un tel tat deviolation permanente des vrais principes sociaux, il ne peut plus y avoir riend'assur sur la terre ; c'est qu'il ne peut y avoir rien que de prcaire, rien quede faux et de contradictoire dans les prtendus chefs-d'uvre de noshommes d'tat !....

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    Lettres sur le systme de la coopration mutuelle et de lacommunaut de tous les biens. Par Joseph Rey, 1828

    Cette conspiration des matres fut un sujet abord par une longue ligne dephilosophe conduisant jusqu' Socrate et Platon, dont ils furent les derniersreprsentants ayant discouru librement sur le sujet. Aristote l'lve de Platon, ditAristote le Macdonien , n'appartenait dj plus cette ligne de philosophe libre,et il devint, soit par filiation aux siens ou par appt des richesses, le mentor dugrand conqurant Alexandre le Grand.

    Platon et les autres philosophes qui l'ont prcd, nous ont bien expliqu cetteconspiration au nouveau dieu visant la possession. Seul rempart, pour y arriver ets'y maintenir, elle devait imprativement faire disparatre le divin au pralable, cettegrande explication de l'univers et de son fonctionnement appele Dieu. Une thoriescientifique unificatrice sur laquelle l'univers visible reposait, issue d'un mondebeaucoup plus ancien et parvenue travers les Chaldens.

    Le savoir nouveau ne pourrait tre construit, tant que la grande philosophie prteraitun canevas sur lequel, chacune des pices pouvait tre expliqus. Tant que cettegrande philosophie existerait parmi les hommes, le nouveau savoir, orchestr autourdes parties qui la composaient, ne pourrait tre le coeur du nouveau savoir.

    Pour y arriver, les anciens matres utilisrent tous les outils leurs dispositions. Ilsexilrent les philosophes, comme ils le firent pour Platon. Ils staturent par loi ce quele vulgaire avait droit de professer et effecturent un lent travail de sape, visant corrompre et dconstruire le savoir populaire, en faisant lentement glisser un mondesupposant une influence de l'extrieure, jusqu' un monde en vase clos,consquence de la petite cause immdiate. Induction - dduction.

    Des connaissances imprcises, seront incapables de rsister la critique del'intelligence et ne tarderont pas disparatre.

    Dans l'Allgorie de la Caverne, Platon explique bien cette grande orchestration despuissants visant dconstruire le savoir pour en btir un nouveau, seyant leursintrts.

    Maintenant, dit Platon, reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notrenature relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommesdans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute salargeur une entre ouverte la lumire ; ces hommes sont l depuis leurenfance, les jambes et le cou enchans, de sorte qu'ils ne peuvent bouger ni

    voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte ; lalumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux ;entre le feu et les prisonniers passe une route leve : imagine que le long decette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreursde marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voirleurs merveilles.Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommesportant des objets de toute sorte, qui dpassent le mur, et des statuettesd'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute espce de matire ;naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent. Ilsnous ressembles et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aient

    jamais vu autre chose d'eux-mmes et de leurs voisins que les ombres

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    projetes par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?

    Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcs de rester la tte immobile

    durant toute leur vie ?

    Et pour les objets qui dfilent, n'en est-il pas de mme ?

    Sans contredit.

    Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ilsprendraient pour des objets rels les ombres qu'ils verraient ?

    Parvenue travers les anciens Chaldens, la philosophie divine tait le produit d'unsavoir millnaire, qui fut conceptualise une poque o les ralisations de l'hommetmoignaient d'un savoir et d'une socit, tout aussi labore que les ntres. Suivantla destruction des bibliothques l'poque macdonienne et romaine, et plusparticulirement celle d'Alexandrie, rput vritable bastion du savoir ancien avecplus de 700,000 manuscrits par les Romains en 50 av. J.-C., c'est l'ensemble dusavoir de l'Ancien Monde qui disparaissait la fois.

    Seules les pices du savoir juges vraiment importantes, qui pouvaient trecolportes en peu de mots d'une gnration l'autre, ont transpir travers desindividus de valeur comme Platon.

    Demeurer au sommet

    Assurer la continuit d'une dynastie du pouvoir, n'est pas trs complexe dans unmonde despotique. Ce que l'atout exclusif ne rsout pas, la solution finale tous les

    maux sera simplement d'effacer les opposants de la carte.

    Dans une vision aussi tordue que celle confre par la richesse personnelle audtriment des autres, tt ou tard l'animal comprend que la pice d'or possde unevaleur discutable, et qu'elle est au centre d'un pige au profit d'une seule classe dela socit, ne laissant ventuellement que deux issues, manger ou s'avilir enexploitant les autres comme dans une course. La tension rsultante devientncessairement une matire aux renversements du pouvoir, ds que la situation s'yprte.

    tablir son ascendant sur les autres ncessite un atout, mais le conserver en dpitdes alas du temps, en ncessite un second.

    Si l'or permet de faire fonctionner le royaume aujourd'hui et demain, le savoir lui,l'assure pour l'ternit. Le savoir exclusif, en permet une matrise exclusive.

    Pour que des Renaissances comme celle du 15e sicle, puissent se rpter encore etencore en assurant la prennit des puissants, la matrise du savoir ne pouvait trelaisse au vulgaire et devait tre conserve sous bride.

    Nous n'avons parl que des destructions, mais pas de la copie de ces manuscrits quifut interdite plusieurs poques. Nous n'avons pas parl non plus de la stratgie decentralisation de ces manuscrits dans les grandes bibliothques, qui assuraient desconcentrations du savoir facile dtruire ou rcuprer, lorsque venait le momentpropice. Ce ne sont que les copies grand public des manuscrits qui ont disparu, pas

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    celles des puissants. Tant que les dogmes de l'ancienne Scholastique demeuraientdans le savoir populaire, ils empchaient le pouvoir totalitaire des Renaissances et dela proprit du savoir intellectuel qui en rsultait.

    Le dogmatisme est de reconnatre l'importance du dogme, tout en acceptantde ne pas tre en mesure de le comprendre.

    Le philosophisme est de reconnatre l'importance du dogme, tout en tentantde le comprendre.

    Le scientisme dcrte que, puisque le dogme est incomprhensible, c'est doncqu'il n'y a rien comprendre.

    La courbe dmographique du monde de l'Ouest, ne ressemble en rien ce qu'elledevrait tre s'il y avait eu une croissance mme trs faible, depuis le tournant denotre re. Un tel rsultat implique ncessairement qu'il y ait eu des grandsnettoyages de la socit. Les inquisitions, ayant eu lieu du 13e au 17e sicle, neservaient pas faire rentrer les hrtiques dans les rangs, mais simplement lesliminer. Si rebours, il fut enseign que la torture des inquisitions ne visait qu'assurer le repos de l'me de l'hrtique, elle n'avait en fait qu'un seul objectif, faireavouer les noms des complices et de tous ceux ayant collabor la conservation dece savoir.

    Ces nettoyages se prcisrent encore par la suite, lors de la conqute du NouveauMonde et mme jusqu'au vingtime sicle, alors que les adultes, porteurs de lammoire socitale par le savoir traditionnel taient dans la mire, pendant que lesenfants rcuprables taient rduqus. (8)

    D'une cruaut honteuse, visant assurer une domination, affermissant la dcouvertedu Nouveau Monde au dtriment d'une conqute pure et simple, cette stratgie futreprise avec l'histoire des 8 millions de Juifs, industriellement trucids dans leschambres gaz de l'Allemagne nazi. Bien qu'il ne faille pas douter qu'il y ait eu cette poque de grandes souffrances humaines et de trs nombreux morts, lemartelage indmontable et indiscutable du chiffre de 8 millions de morts, statu dsle lendemain de la guerre par le tribunal de Nuremberg, laisse dans l'ombre quecertaines ethnies juives, plus orthodoxes que les autres, furent beaucoup plusvictime que d'autres.

    Mais ces mthodes n'taient pas les plus insidieuses en comparaison de ladestruction des ides et des mots.

    Transmission du savoir traditionnel.

    Le mtal doit ensuite tre chauff, jusqu' ce que sa couleur soit celle dusoleil levant

    Fabrication du sabre japonais

    Alors qu'un savoir crit peut dcrire littralement des tapes de comprhension oude ralisation, il en est tout autrement du savoir traditionnel. Transmis du matre-artisan l'lve par un processus de compagnonnage, le savoir acqurir

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    comprenait parfois des centaines de strophes (9), qui devaient tre apprises parcoeur, pour chaque lment du savoir.

    la fin de sa priode de tutorat, l'lve artisan devait ainsi retenir des sommesconsidrables de ces strophes. Le Mahbhrata par exemple est une popesanskrite de la mythologie hindoue, que l'tudiant devait tre en mesure de rciterpar coeur et mme, de produire sur demande une portion prcise du texte.S'apparentant la Bible en dimension, elle comprenait plus de cent vingt millestrophes ou 250,000 vers, et est considre comme le plus long pome jamaiscompos. Servant d'aide-mmoire des quantits aussi importantes de texte, lesavoir traditionnel, en plus d'tre servi en strophe, que nous avons traduite par lemotposie, tait ponctu de rfrences images et divines, qui devenaient des

    jalons de la mmoire et servaient au rappel, tout comme un index.

    Bas sur la capacit de la mmoire humaine, cette faon de transporter lesconnaissances tait particulirement limite et d'une grande vulnrabilit, puisqu'iln'y avait qu' faire disparatre ses porteurs, pour dtruire la connaissance. Elle avaittoutefois l'avantage d'tre transmise au coin du feu par un conteur, sans ncessiterd'artifices et c'est ce qui explique, que cette faon de transmettre le savoir a survcu

    jusqu' nos jours dans les tribus nomades.

    Aux alentours du deuxime millnaire avant notre re, une nouvelle technique detransmission du savoir commena tre utilise, les gravures du savoir.

    Poussant l'extrme l'utilisation des pictogrammes chinois et gyptiens, qui avaientcours depuis longtemps, elles utilisaient une reprsentation image du savoir quivisait englober en une seule gravure, l'ensemble des lments propre une ouplusieurs strophes. Quasi-rsum, gnralement lourd de signification, ce genre degravure avait la particularit de reprendre l'aspect potique des strophes en offrantun support-mmoire, en plus d'tre plus facilement reproductible que les strophes.

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    Son seul avantage sur la mthode traditionnelle tait d'tre plus facile transmettre,puisque la connaissance, de la signification des symboles utiliss, permettait dereconstruire l'ordre des connaissances. Tout comme les idogrammes ou

    pictogrammes, sa vulnrabilit rsidait dans la connaissance des symboles, quidevaient tre appris pour dcoder les gravures et constituait donc un langaged'initis.

    C'est de ce langage que furent cres les symboles la signification occulte, utilissdans notre vie moderne, tel la Statue de la Libert ou encore les multiples statues deNeptune et de ses chevaux sortants de la mer et apparaissant travers les villes duMonde.

    C'est entre 1100 av. J.-C. et 500 av. J.-C., qu'apparut en Phnicie les premirescritures utilisant les phonogrammes syllabiques, anctre de notre criture moderne.Cette nouvelle mthode possdait un net avantage sur les prcdentes, puisqu'ellepermettait de dcoder l'entiret du savoir partir d'un simple jeu de lettres copiantles syllabes et les mots que tous pouvaient apprendre en peu de temps. Ainsi, ledroulement de la pense humaine dcrivant l'intgralit du savoir, pouvait trereproduit sur un mdium quelconque et dcod facilement, par tous ceux quipossdaient la connaissance du jeu de lettres appropri et celle du syllabaire associ.Ds lors, effacer le savoir et ses porteurs n'tait plus aussi facile. D'une part,l'abcdaire, qui reprsentait un vritable outil d'acquisition de connaissance, pouvaittre facilement transmis, mme des enfants en bas ge qui n'acquerraient maturitet comptence comprendre la signification, que beaucoup plus tard. D'autre part,une srie de manuscrits, de livres o une liasse de papier portant des connaissances,se dissimulait facilement et le savoir pouvait tre reconstruit, mme lorsqu'uninterprte disparaissait.

    Ainsi, lire et comprendre tait la porte de tous et il n'tait dsormais plusncessaire d'tre un exgte d'une science ou l'autre, pour comprendre lasignification de ce qui tait crit, ni plus que pour reproduire l'usage de tous, desconnaissances juges utiles. Comprenant la puissance d'un tel avantage, l'hommed'alors ne se gna pas pour le faire. Possder un manuscrit, ne reprsentait que letemps ncessaire le recopier et ce qui tait important, se multipliait la vitesse del'clair. Le savoir fondamental, comme les crits des anciens philosophes, lestechniques et la Bible, s'en retrouvrent bientt la porte de tous et en dpit desgrandes destructions de livres, les puissants n'arrivaient jamais faire disparatre latotalit des manuscrits en circulation. Au fil du temps et des circonstances, ilsfinissaient toujours par rapparatre (10).

    Faute d'tre en mesure d'effacer le savoir, les puissants de ce monde utilisrent une

    stratgie diffrente, celle de la corruption des ides et des mots.

    C'est en accentuant les drives du langage qu'ils crrent des enclaves linguistiquesautour des peuples susceptibles de recler ce savoir ancien. Ces barrireslinguistiques, rendaient pnibles les changes entre les peuples et ncessitaient laprsence d'interprtes, capable de parler ces langages et de les traduire. Or s'iln'tait pas possible de contrler le savoir, la slection et l'encadrement d'interprteslinguistiques loyaux aux motivateurs humains des puissants, tait relativementfacile.

    C'est la raison pour laquelle dans beaucoup de socits de l'ancienne histoire, il taitsimplement interdit au peuple par dcret royal, de quitter le territoire attribu.

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    Ajoute la corruption des calendriers, forant le passage du calendrier astrologiqueincorruptible (11) au calendrier chiffr lors de la priode romaine, la stratgie desenclaves offrait en fait beaucoup d'opportunits.

    Au contraire de nos calendriers modernes, les calendriers astrologiques dcoulaientd'une analyse prcise de la sphre cleste et de la position des plantes. Puisque lesplantes dans le cleste, sont l'exemple des aiguilles d'une horloge et circulentselon une mathmatique prcise, de grandes priodes s'couleront avant qu'uneposition cleste donne ne se reproduise intgralement. l'exemple de ceci, il faut400 ans pour que les seules plantes Jupiter et Saturne reviennent la mmeposition du ciel, un moment donn de l'anne. Si nous ajoutons les autres plantesconnues cette poque, dont la connaissance fut occulte, il faut plus de 4000 anspour reproduire un motif prcis. Ceci est en soi la raison importante pour laquelle,les anciens furent obligs de dlaisser l'astro calendrier. Il rendait la comptabilisationdu temps incorruptible.

    En utilisant des annes diffrentes dans les enclaves, il devenait possible de pousserle dveloppement du savoir technologique un endroit, sans qu'il y ait de rellesinfluences sur les peuples voisins et sans que le savoir crit qui en dcouleraitncessairement, n'apparaisse hors de son poque historique aprs uniformisationdes calendriers.

    Dans une socit grandissante, orchestre autour d'une ventuelle conomie demarch globalise, le contrle sur les interprtes du langage ne serait pas toujourspossible et de telles enclaves allaient devoir tre uniformises. Devant la venued'une socit plus duque, de nouvelles mthodes durent tre mises en place, pours'assurer que n'importe quel vulgaire, ne puisse faire usage des anciennesconnaissances. De plus, les peuples de ces enclaves, utilises pour servir d'outils

    technologiques, reprsentaient avec leur base de savoir plus importante, un cueilaux puissants. Grce aux conqutes, ils forcrent l'utilisation de nouveaux langagesdans le peuple, obligeant la traduction des textes aux gnrations venir. Cesnouveaux langages, plus ou moins dvelopps ou orchestrs dessein selon unesmantique diffrente, ne possdaient pas toujours les termes d'quivalencespermettant une traduction adquate.

    Avant l'invention moderne de l'imprimerie, il y eut de grandes poques de l'histoireou la copie de manuscrit tait interdite au vulgaire par des lois. Souvent ralise pardes quipes de moines copistes appartenant des congrgations, une telle tche nepouvait tre ralise que par dcret royal et sous stricte supervision. Au fil du temps,ces faons de faire assuraient une dgradation dirige des anciens textes, affectantnon seulement les mots et les expressions, mais la thmatique mme. La lente

    torsion, rendant les textes de plus en plus nbuleux aux yeux du vulgaire, ncessitaitl'interprtation d'exgtes, spcialement slectionns pour leurs faiblesses auxmotivateurs des puissants.

    Il y avait aussi la dcadence du savoir. La dcadence se produit lorsqu'il n'existe pasde rfrences prcises. La rfrence deviendra alors l'imagination de celui quiapprend.

    Imaginons que je doive enseigner mes petits-enfants, le monde dans lequel nousvivons aujourd'hui, aprs l'effondrement de notre socit moderne. Seraient-ilscapable de concevoir, dans leur monde de bougies et de lampes l'huile, qu'unelumire pouvait fonctionner des annes durant, sans mme qu'on ne s'en

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    proccupe ? O qu'elles pouvaient s'allumer distance ? O qu'elles s'allumaient parelles-mmes une heure prcise, ou encore qu'elles s'allumaient magiquementlorsque la lumire du jour baissait ? Seraient-ils capables de comprendre qu'un

    moteur pouvait effectuer du travail notre place ?

    Je devrais srement expliquer d'abord ce qu'est une lumire. Qu'elle s'apparente une chandelle, mais qu'elle fonctionne sans cire ou sans huile. Qu'elle est fabriqued'un filament de mtal dans un pot de verre transparent, dans lequel il n'y a pasd'air, et qui rougit tel que le ferait un charbon ardent, suffisamment pour clairer. Jeme permettrai srement d'ajouter qu'il y en avait partout, dans toutes les maisons,dans toutes les rues. Qu' certains endroits, il y en avait tellement qu'on voyait toutela nuit durant, comme en plein jour. Que dans certains btiments elles demeuraientallumes l'anne longue !

    Je devrais aussi expliquer qu'un moteur tournait sur lui-mme comme une toupie,impossible arrter avec la main. Que son mouvement pouvait tre transform pardes principes mcaniques et qu'il pouvait effectuer diffrentes tches, comme laverle linge et le scher. Qu'il permettait de faire monter des plates-formes, surlesquelles les gens s'entassaient pour atteindre le sommet de hautes maisons. Qu'untel moteur pouvait mme faire avancer des vhicules .

    Et pourtant malgr toutes ces explications, nous n'aurions qu'effleur le sujet, car ilme faudrait aussi expliquer qu'une lumire utilisait une nergie similaire l'huile ou la cire. Et qu'un moteur tournait parce qu'il y avait l'intrieur l'quivalent depetits chevaux qui travaillaient, tant qu'on leur donnait manger de cette nergie.Une nourriture qui n'tait pas du foin, mais qui tait invisible et transmise distancepar l'intermdiaire de fils mtalliques, qui courraient dans les airs pour rejoindretoutes les maisons et qui couvraient la rgion, comme une toile d'araigne.

    J'aurais aussi expliquer que cette lectricit provenait de centrales lectriques, quitiraient parti des chutes d'eau tout comme le font les moulins grains. Que la forcede l'eau tait transforme, pour tre rachemine de faon invisible sur ces filsmtalliques, mais que l'eau demeurait quand mme dans la chute, seule l'nergietait transmise. Que cette nergie tait si puissante, qu'elle pouvait mettre le feu oumme me tuer, si je touchais ces fils mtalliques avec mes mains nues .

    Et je serais encore bien loin de la faon de transformer l'nergie mcanique de lachute d'eau en nergie lectrique, par l'intermdiaire d'une turbine et d'une dynamo.Bien loin aussi des techniques de la transmission de l'lectricit, ou encore desniveaux d'nergies permettant d'atteindre de grandes distances, des mtaux les plusefficaces, de l'induction, de la protection par fusible et des techniques

    d'emmagasinages de l'lectricit.

    Et si je devais faire tout ceci, sans livres, sans-papiers, sans crayon, sans tableauautre qu'une branche sur un sol de terre battue, cette tche serait-elle ralisable ?Qu'en resterait-il dans le cerveau vierge d'un jeune adulte, d'aussi bonne volontsoit-il ?

    Mme si je parvenais faire le tour de ce savoir, je n'aurais pourtant adress qu'unepetite partie de notre monde moderne. Songeons seulement aux ondes hertziennes, la radio, la tlvision, le transistor, le microprocesseur, l'ordinateur, les chanes demontage, les automobiles, le moteur essence, les armes feu, les voyagesspatiaux, seraient tous encore bien loin.

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    Et mme si une telle tche n'tait pas insurmontable et qu'un enfant s'avraitsuffisamment intelligent, curieux et patient pour apprendre une partie de ce savoir,

    qu'en restera t'il comme perception dans son esprit ? Qu'en restera t'il lorsque lui-mme devra le montrer ses propres enfants ?

    Aprs deux, trois ou quatre gnrations, le savoir se dgradera, s'effilochera etperdra sa consistance. chaque nouvelle tape, le matre jugera inutilel'enseignement de telle ou telle portion du savoir, qu'il rejettera d'un revers de lamain sans mme l'aborder, considrant la tche insurmontable.

    Nous sommes aujourd'hui capables d'apprhender ces connaissances parce que nouspossdons des rfrences. Des acquis pralables, qui nous sont fournis par la socitqui nous entoure et qui soulve notre curiosit bien avant d'avoir atteint l'ge adulte.Aucun enfant ne se surprend plus du fonctionnement d'un moteur, d'un tlviseur,d'un ordinateur ou d'un interrupteur d'clairage. Il en possde un sommaire mentalen rfrence, sur lequel sera assis son futur savoir.

    Par ailleurs, bien peu d'entre nous, sont aujourd'hui capable aujourd'hui de discuteren connaisseur, de l'ensemble de ces sujets ou des techniques constituants la basede notre socit moderne.

    La socit fonctionne, parce que la masse de population est suffisammentimportante, pour possder une relve la formation, l'apprentissage et audveloppement de chacune des branches du savoir de notre socit moderne,autorisant la spcialisation. Qu'un seul de ces paramtres en viennent faire dfaut,mme lgrement et des trous dans le savoir apparatront, et dj, la socit aura pallier au plus urgent. Que la situation s'aggrave le moindrement, et les enfants

    seront requis pour rpondre aux premires ncessits de la famille ou de lacommunaut comme le travail aux champs, et n'auront simplement plus le tempspour apprendre.

    Dans de telles crises, c'est autour des livres que les socits se regroupent. Lescentres de l'enseignement, coles et universits. en deviennent le coeur plus quetout autre, car les communauts dcadentes ont une soif imparable de ces jeunesgens, qui continuent d'apprendre le savoir des anciennes gnrations et qui serontventuellement, en mesure de relever la barre de la communaut et de ramener unpeu du bien-tre de ce monde, dj trop ancien.

    Ainsi, nous en venons l'essentiel.

    Vous tes tous jeunes d'esprit, rpondit le prtre gyptien, car vous n'avezdans l'esprit aucune opinion ancienne fonde sur une vieille tradition etaucune science blanchie par le temps. Et en voici la raison. Il y a eu souventet il y aura encore des destructions d'hommes caus de diverses manires,les plus grandes par le feu et par l'eau, et d'autres moindres par mille autreschoses. Par exemple ce qu'on raconte aussi chez vous de Phaton, fils duSoleil, qui, ayant un jour attel le char de son pre et ne pouvant le maintenirdans la voie paternelle, embrasa tout ce qui tait sur terre et prit lui-mmefrapp de la foudre, a, il est vrai l'apparence d'une fable ; mais la vrit quis'y recle, c'est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terredvient de leur course et qu'une grande conflagration qui se produit degrands intervalles dtruit tout ce qui est sur la surface de la terre. Alors tous

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    ceux qui habitent dans les montagnes et dans les endroits levs et aridesprissent plus tt que ceux qui habitent au bord des fleuves et de la mer.Nous autres, nous avons le Nil, notre sauveur ordinaire, qui, en pareil cas

    aussi, nous prserve de cette calamit par ces dbordements. Quand, aucontraire, les dieux submergent la terre sous les eaux pour la purifier, leshabitants des montagnes, bouviers et ptres, chappent la mort, mais ceuxqui rsident dans vos villes sont emports par les fleuves dans la mer, tandisque chez nous, ni dans ce cas, ni dans d'autres, l'eau ne dvale jamais deshauteurs dans les campagnes ; c'est le contraire, elles montent naturellementtoujours d'en bas.Le Time de Platon

    Notre socit moderne peut aisment s'apparenter une pyramide de verres champagnes. Quelques verres peuvent se briser la fois, mais ds que la quantitdpasse un seuil de tolrance, les communauts se placent en mode d'urgence pourparer au plus pressant. Ces crises n'arrivent jamais seules et sont gnralementrptes sur de courtes priodes. Au fil du temps, le langage change, la faon depercevoir le savoir ancien change, la conception des connaissances change, lesappareillages permettant de les dmontrer se brisent ou sont dtruits par incurie oupar frivolit. Les livres restants s'usent, sont dtruits ou disparaissent. Devant ladifficult ou l'impossibilit de les rimprimer, les plus importants, ceux touchant laralit et les besoins de ce Nouveau Monde, seront retranscrits la main d'unecouverture l'autre.

    D'autres, inhrents la grande socit d'avant, de plus en plus lointaine etinatteignable, comporteront un savoir jug sans utilit, parce qu'utilisant des termeset concepts incomprhensibles ou trop distants des nouvelles proccupations, serontrsums, condenss ou simplement rangs sous la bannire poussireuse Ancien

    Monde . Un mot qui s'apparentera alors inutile.

    D'autres livres encore, seront considrs comme porteur d'un savoir nuisible oudangereux, susceptibles d'occasionner beaucoup de maux dans les mains des gensincultes du petit peuple et seront transfrs dans un savoir sectaire, rserv auxyeux d'une lite duque.

    Deux savoirs. Celui connu et l'usage du peuple, ncessaire la vie de tous lesjours et qui trop utile, sera rinvent de toute faon. Et l'autre, le savoir aux lites,l'atout exclusif tout instant, mais plus encore au moment ou la socit franchiracertaines tapes dans sa remise d'aplomb.

    Qu'une telle situation se prsente aujourd'hui et c'est probablement sous cette

    tiquette que seraient rangs les livres concernant la fabrication d'armement,comme les missiles, les torpilles, les sous-marins, la bombe atomique, les fuses,l'lectronique de pointe, les radars, les moteurs raction, les poisons. Lesexpertises de pointe feraient aussi sans aucun doute partie de ce savoir, il n'y a qu'penser la sociologie, la psychologie, la mdecine, la biologie, l'informatique, legnie industriel, le gnie civil, le gnie financier, la pharmacologie. Dans cette mmecatgorie, il y a fort parier que des historiens, se mettrait tt ou tard la tche derelater l'effondrement de la socit et donnerait un compte rendu de ce que furentles causes, les tapes, les consquences et la dcadence qui en a dcoul.

    Tout ceci constituerait trs certainement, des centaines de milliers de documents, quiseraient ventuellement traduits dans des douzaines de langages.

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    N'est-ce pas l les manuels qui furent dtruits au cours de la prime histoire, cettepriode qui a prcd, l'poque mme de la grande noirceur, appele poque

    mdivale.

    Et la roue continue de se rinventer...

    8) Voir le Silence de l'Histoire sur l'holocauste canadien

    9) Strophe : Ensemble de vers constituant une unit et qui prsente une correspondancemtrique avec dautres ensembles de vers.

    10) Les anciens manuscrits retrouvs aujourd'hui, comme ceux de la mer Morte, deviennentautomatiquement la proprit exclusive des grandes institutions religieuses tel le Vatican.

    11) Les calendriers astrologiques taient appels parapegmeta.

    Philosophie ancienneLa richesse de la philosophie ancienne ne peut-tre saisie, tant qu'il n'est pasassum qu'il y a une vrit dissimule sous 10 couches de corruptions.

    Les Chaldens possdaient 425,000 ans d'histoire, les Babyloniens 60,000 ans. Nouspossdons tout au plus 3500 ans d'histoire et peine 400 ans avec un peu de clart.Votre gnalogie remonte 400, 500, 600 ans au plus. Le reste fut radiqu.

    Les nouveaux prceptes de l'ducation moderne : La philosophie n'est qu'histoirepour enfants - Dieu n'est rien - L'ther tait la gravitation de Newton - La religion,tout comme la prire, l'astrologie et les prophties ne sont que refuges pour lesimbciles.

    Nous devons constamment faire face des choix pour nous et pour nos enfants. Si jedois acqurir un nouveau vhicule par exemple, je le ferai parce que je crois quecette marque de produit me rendra les services escompts. Je n'en ai aucunecertitude et malgr toutes mes prcautions, je peux acqurir un citron, qui ne seraqu'un investissement sans fond. Au meilleur de ma connaissance, je ne peux queprsumer qu'une telle acquisition sera bonne. Ce faisant, je devrai faire oeuvre de foiet croire qu'il sera bon pour moi.

    Lorsque je dcide de ne pas me venger du mal qui m'a t fait, c'est aussi parce queje crois qu'un tel geste ne peut rien m'apporter de bon long terme. Lorsque jechoisis un dentiste, de la nourriture, mes amitis ou une cole pour mes enfants,c'est aussi parce que je crois qu'ils peuvent tre avantageux pour leur futur. De lamme faon, ajouter du fluor dans l'eau de consommation, construire un hpital ouune autoroute, changer une mthode d'enseignement, relve d'un acte de foi pourlequel nous ne pouvons que prsumer que ce choix sera bon.

    Toute notre vie est axe sur le besoin d'effectuer des choix, pour lesquels nous nepossdons pas la vrit et devrons agir en fonction de prsomption. Si j'effectue ceschoix, c'est que je crois qu'ils sont les meilleurs du moment. Ainsi, croire est loind'tre un phnomne marginal et se retrouve constamment au centre de nos vies.Possder un ensemble de croyances et de valeurs communes comme peuple,communaut ou pays, n'est pas un accessoire, il en est le fondement mme.

    Mais tout s'arrte lorsque le mot religion est prononc.

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    de la matire selon un processus tourbillonnant et similaire quelque soit l'ordre degrandeur. Galaxie, systme solaire, plantes, biologie, tout ce qui se dplace defaon coordonne, vit. Tout ce qui vit, se construit et se dploie selon cette mme

    architecture, qui tait dite divine.

    C'est de cette architecture, que sont disposes les plantes de notre systme solaire,la double hlice du code gntique, le physique des animaux et des humains, lescirconvolutions du cerveau. C'est de ce vortex que naissent la gravit, l'illusion dutemps et toutes les autres lois fondant notre physique moderne. C'est en fonction dece principe qu'tait compare l'architecture de l'homme, avec celle de la plante etcelle du systme solaire. C'est aussi de ce principe que la terre tait considrecomme un organisme vivant, appel par les anciens Grecs, Gaa.

    Appel amour divin par les Anciens et tribut indissociable de l'organisation divine, lasympathie et l'antipathie sont inhrent l'organisation fondamentale de la vie, toutce qui bouge de faon coordonne. Ce concept explique l'amalgame ou la rpulsionde la matire autour d'un nuclide. S'il n'y avait que la gravitation de Newton, il n'yaurait qu'un soleil dans le systme solaire et aucune plante. Dans la sciencemoderne, le principe rpulsif tenant les corps l'cart, est expliqu par la fameusedmonstration du rcipient plein d'eau que l'on fait tourner au bout d'une corde etqui par la force centrifuge ne se vide pas, la raison pour laquelle les plantes nes'effondrent pas sur le soleil, ou la lune sur la Terre. Qu'une loi gravitationnellecomme celle de Newton explique, que tout objet tombe vers la terre avec uneacclration de 9,8 mtres par seconde et que cette attraction se manifeste dansune relation de l'inverse de la distance au carr, laisse dans l'ombre une grandepartie du raisonnement.

    Loin d'expliquer quoi que ce soit, la dmonstration du rcipient d'eau lude

    entirement une seconde question essentielle, le rcipient de la force centrifuge netourne pas seul. C'est la main, qui communique la corde et ensuite au rcipient,l'nergie ncessaire pour tourner. Magique, puisque dans la science populaire cephnomne est prouv par un raisonnement, la poursuite ternelle d'un mouvementoriginel, selon la loi de la conservation de l'nergie.

    Un raisonnement n'est pas une preuve !

    Comment en somme nous venu croire, que l'ensemble des plantes du systmesolaire, tournent sur elles-mmes et autour du soleil, sans recevoir de quelque partl'nergie ncessaire le faire ?

    C'est cette autre nergie mise l'cart, qui explique le mouvement des plantes

    dans le systme solaire. Tout comme un tourbillon d'eau empche que l'eau d'unrcipient, ne s'vide selon la loi de la gravitation, les plantes circulent dans uneformation tourbillonnante autour soleil, empchant qu'elles ne s'effondrent sur lui. Cevortex est occasionn par une quantit d'nergie reue de direction transverse par lereste de la galaxie, qui oblige les plantes tourner autour du soleil.

    La combinaison de ces deux forces, l'une qui attire les masses et l'autre qui lesrepousse, tait l'expression mme de la philosophie sympathie - antipathie desanciens, qui suppose un contraste marqu entre les mouvements de deux corpsimpliquant une antipathie et la mise en vortex, ou une similitude trop grande ousympathie, provoquant l'amalgame ou effondrement des corps. Sous cet angle, la

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    constante gravitationnelle formule aujourd'hui, n'est qu'une partie du conceptd'amour divin, promulgu par la philosophie ancienne.

    Extrait du Time de Platon

    Disons donc pour quelle cause celui qui a form le devenir et lunivers laform. Il tait bon, et, chez celui qui est bon, il ne nat jamais denvie pourquoi que ce soit. Exempt denvie, il a voulu que toutes choses fussent, autantque possible, semblables lui-mme. Que ce soit l le principe le plus effectifdu devenir et de lordre du Monde, cest lopinion dhommes sages, quon peutadmettre en toute sret.

    Le dieu, en effet, voulant que tout ft bon et que rien ne ft mauvais, autantque cela soit possible, prit toute la masse des choses visibles, qui ntait pasen repos, mais se mouvait sans rgle et sans ordre, et la fit passer dudsordre lordre, estimant que lordre tait prfrable tous gards.

    Or il ntait pas et il nest pas possible au meilleur de faire une chose qui nesoit pas la plus belle. Ayant donc rflchi, il saperut que des choses visiblespar nature, il ne pourrait jamais sortir un tout priv dintelligence qui ft plusbeau quun tout intelligent, et, en outre, que dans aucun tre il ne pouvait yavoir dintelligence sans me.

    En consquence, il mit lintelligence dans lme, et lme dans le corps, et ilconstruisit lunivers de manire en faire une oeuvre qui ft naturellement laplus belle possible et la meilleure. Ainsi, raisonner suivant la vraisemblance,il faut dire que ce monde, qui est un animal, vritablement dou dune me etdune intelligence, a t form par la providence du dieu.

    Ceci pos, il nous faut dire ensuite la ressemblance de quel tre vivant il at form par son auteur. Ne croyons pas que ce fut la ressemblancedaucun de ces objets qui par leur nature ne sont que des parties ; car rien dece qui ressemble un tre incomplet ne peut jamais tre beau. Mais ce quicomprend comme des parties tous les autres animaux, pris individuellementou par genres, posons en principe que cest cela que le monde ressemblepar-dessus tout.

    Ce modle, en effet, embrasse et contient en lui-mme tous les animauxintelligibles, comme ce monde contient et nous-mmes et tout ce quil aproduit danimaux visibles. Car Dieu, voulant lui donner la plus complteressemblance avec le plus beau des tres intelligibles et le plus parfait tous

    gards, a form un seul animal visible, qui renferme en lui tous les animauxqui lui sont naturellement apparents.

    Mais avons-nous eu raison dajouter quil n y a qu un ciel, ou tait-il plus justede dire quil y en a beaucoup et mme un nombre infini ? Il ny en a quun, sildoit tre construit suivant le modle. Car ce qui contient tout ce quil y adanimaux intelligibles ne pourrait jamais coexister avec un autre et occuperla seconde place, autrement il faudrait admettre, outre ces deux-l, untroisime animal, o ils seraient enferms comme des parties ; et ce ne seraitplus sur ces deux-l, mais sur celui qui les contiendrait quon pourrait dire

    juste titre que notre monde a t model. Afin donc que notre monde ft

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    semblable en unit lanimal parfait, lauteur nen a fait ni deux, ni unnombre infini ; il nest n que ce ciel unique et il nen natra plus dautre.

    Or ce qui a commenc dtre, doit ncessairement tre corporel et ainsivisible et tangible ; mais, sans feu, rien ne saurait tre visible, ni tangiblesans quelque chose de solide, ni solide sans terre. Aussi est-ce du feu et de laterre que le dieu prit dabord, quand il se mit composer le corps delunivers.

    Mais, si lon na que deux choses, il est impossible de les combinerconvenablement sans une troisime ; car il faut quil y ait entre les deux unlien qui les unisse. Or, de tous les liens, le meilleur est celui qui, de lui-mmeet des choses quil unit, forme une unit aussi parfaite que possible, et cetteunit, cest la proportion qui est de nature le raliser compltement.Lorsquen effet, de trois nombres quelconques, cubiques ou carrs, le moyenest au dernier ce que le premier est au moyen et quinversement le moyenest au premier ce que le dernier est au moyen, le moyen devenant tour tourle premier et le dernier, et le dernier et le premier devenant lun et lautre lesmoyens, il sensuivra ncessairement que tous les termes seront les mmeset qutant les mmes les uns que les autres, ils formeront eux tous untout.

    Time nous explique que tout ce qui bouge de faon coordonne, l'homme, lesplantes, la course des plantes dans le ciel, agissent ainsi, parce que doue d'uneme, rsultat d'un rayonnement indispensable aux manifestations d'nergie.duqus cet effet, nous sommes incapables de percevoir dans le mot me, autrechose qu'une valeur mtaphysique et quasi magique, puisqu'invisible. Il faut

    toutefois convenir que tout ce qui existe dans notre monde, est de deux ordres : Cequi est anim de lui mme quel qu'en soit la cause, et ce qui ne l'est pas. La plantepousse, elle est donc anime par un mcanisme. L'humain et l'animal bougent, laplante tourne, le soleil claire et est donc le tribut d'une force qui dirige cetteanimation. Nous avons t duqus croire que ces causes, taient toutes diverseset n'avaient aucun lien entre elles. Le savoir des Anciens, tait tout autre et ils encomprenaient que les causes, de tous ces mouvements possdaient la mme cause,exprime diffremment.

    L'me est ce qui dirige les plantes dans leurs orbites et leur communique lemouvement orbital dont dcoule la gravit de Newton. L'me et les forcesconsquentes, sont ce qui explique la prsence des queues des comtes qui n'ontrien voir avec des masses de glace sale se dsagrgeant la lumire du soleil,

    mais sont de simples mtorites qui pntrent le systme solaire, sans tre alignsdans l'axe de l'cliptique du systme solaire. La queue visible, est le produit desforces mentionnes, tendant repousser la matire dans l'axe permis de l'cliptique,l'endroit prordonn selon les lois de Dieu. De la mme faon, la deuxime queuevisible sur certains mtorites, est le produit de la mme force, tendant la ramenerdans l'un des chemins orbitaux privilgis. La loi de Dieu se nomme ici la loi deTitius-Bode. La loi de Titius-Bode est la relation mathmatique dfinissantl'emplacement des plantes de notre systme solaire en relation avec celle du soleil.Elle fut redcouverte et formule en loi mathmatique par Johann Elert Bode en1772.

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    Bien que l'tre et l'action sont issus de la mme force, il y a une diffrence entre laprovenance des deux. La puissance d'origine permettant la cohsion de la matiredoit ncessiter une transformation avant d'tre en mesure de permettre l'nergie

    de se manifester et d'occasionner entre autres, le mouvement. La force d'originecelle qui permettait la cration de la matire fut appele celle du Semblable par lesAnciens, parce qu'elle tait toujours la mme et ne changeait pas. La force de lamanifestation de l'nergie et du mouvement quant elle, fut appele l'Autre, parcequ'elle n'tait pas toujours la mme et variait en fonction de paramtres autres. Bienqu'aussi invisible que la force primordiale, elle tait perceptible aux humains par sesconsquences.

    La force de l'Autre fut appele therpar les anciens Grecs. Considr aujourd'huicomme un dieu primordial de leur mythologie, l'ther tait personnifi par les partiessuprieures du ciel. Un terme demeur dans le langage moderne, pour identifier labrillance du ciel lorsqu'on parle d'un ciel d'ther, et nommer un ciel pur. En plus dela terre, l'air, le feu et l'eau, l'ther tait considr comme le cinquime lment,dot d'un mouvement circulaire, un principe de chaleur, donc de vie, selon unprincipe aristotlicien.

    Une matire incarnant le vide identifiant l'ther, subsista bien au-del del'Antiquit et tait encore au coeur des thories du XVIIIe sicle, dfinissant le cadrede l'optique et l'lectromagntisme, il glissa par la suite vers la mtaphysique,l'alchimie et la magie.

    Mais l'ther n'est pas constant et c'est la raison, pour laquelle cette force taitappele l'Autre. Contrairement la force du Semblable, les variations altrant cetteforce, furent compares celles affectant le son dans l'air, telle la musique, et furentappels de ce fait la Voix de Dieu, une nomination qui persiste encore aujourd'hui

    dans les contrats lgaux sous le nom de Cause de Dieu, identifiant l'impossibilit deremplir les termes d'un contrat pour des causes hors de contrle, comme le climatpar exemple.

    Les variations de la voix de Dieu taient visibles partout, dans toutes ses crations.Des variations, que nous modernes considrons par notre science, des consquencessimples et parfois mme une consquence du hasard.

    Dieu - Dei - Deis - Des - Dis - Dix.

    Dans l'ancienne Chalde, Dieu se prononait Dis, car ces variations de la voix deDieu taient la consquence des dix. Ce n'tait pas Dieu, mais ses reprsentants,ceux qui en occasionnaient la voix. Elle tait appele ainsi, car elle tait le produit de

    la harpe divine aux dix cordes.

    Livre III confession de Saint Augustin

    Voil les sources des pchs des hommes, qui naissent tous de ces troisconcupiscences marques par l'criture, de l'lvation de l'orgueil, de lacuriosit des spectacles, et des plaisirs bas et sensuels ; soit qu'un hommesoit possd seulement de l'une de ces passions, ou de deux, ou de toutes lestrois ensemble. C'est ainsi, mon Dieu, qui vous approchez autant de nous parvotre souveraine bont, que vous tes lev au-dessus de nous par votresouveraine puissance, que tous les dsordres de la vie humaine violent votreDcalogue divin qui est cette harpe mystrieuse dix cordes, les dix

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    commandements que vous avez gravs sur les tables de la loi, dont les troispremiers regardent les fautes que l'on peut commettre contre vous, et lessept autres celles que l'on commet contre le prochain.

    La harpe divine aux dix cordes, est aussi la desse MahaGanapati de la philosophieindienne. Elle reprsente la vertu sous l'emblme d'une femme, laquelle ilsdonnent dix bras pour combattre dix monstres, causes des dix pchs auxquels leshommes sont le plus sujets. Ces dix monstres, sont causs chez l'homme par dixconstellations (12) rputes nfastes et troublant la nature profonde de l'homme.

    Pythagore de Samos au VIe sicle av. J.-C., associa lharmonie de la gamme musicale celle des astres par sa conformit, la rigueur intransigeante des nombres.Chaque trajectoire des astres, tait conue comme une corde vibrante, dont la notedevait tre en harmonie avec celle des autres astres. Les sept astres (Lune, Mercure,Vnus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne) et la sphre des toiles, taient censs jouerainsi une gamme complte et en parfaite harmonie appele la musique des sphres(13), au coeur de la cration des dix pchs soumettant les hommes.

    Ce sont ces dix constellations qui relchent en nous des travers instinctifs ou ditsanimals, symboliss par les caractristiques des animaux reprsents dans cesconstellations. Ce sont ces 10 constellations, qui ont donn lieu la remise duDcalogue, un ensemble de paroles prononces par Dieu, dont furent tires lestables des dix commandements, des outils ou lois morales, visant spcifiquement se prmunir contre ces travers.

    Deutronome 10.4

    L'ternel crivit sur les tables ce qui avait t crit sur les premires, les dixparoles qu'il vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour del'assemble ; et l'ternel me les donna.

    Non moins valable aujourd'hui qu'elles ne l'taient alors, puisque ne point tuerou nepoint volerse retrouve dans nos socits modernes au centre des valeurspromulgues par tout individu raisonnable, mais elles prennent au contraire unnouveau dpart, au vu de l'explosion sans prcdent, des crises humaines,familiales, sociales et plantaires que nous vivons depuis quelques annes et querien ne peut expliquer.

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    C'est la corruption de ce savoir au fil des temps, qui fit que la Bible fut insre dansune enveloppe thologique, ncessitant reprsentants et interprtes d'un pouvoir

    nouveau, alors qu'elle est en ralit un sommaire de l'astrologie chaldenne et desvnements exemplaires de l'poque ancienne.

    12) Voir Grres pour les explications astronomiques des dix constellations.

    13) Pour description sur la musique des sphres, lire Robert FLudd

    Astrologie

    l'poque des Chaldens, l'astrologie tait la plus grande des sciences. Unespcialit qui ne pouvait tre atteinte qu'aprs une vie d'ascte, ddie l'apprentissage des sciences de la nature et de l'astronomie.

    Si en comprendre les dtails des tenants et aboutissants est une chose, l'astrologien'est gure complexe en soi, et tous pouvaient aisment en comprendre lesfondements et en tirer leurs conclusions. C'est d'ailleurs ce qui fut la plus grandetourmente des puissants dans leurs volonts de conserver leurs usages exclusifs, lefruit d'un savoir aussi important permettant de dominer une socit d'hommes. Uneexclusivit encore recherche aujourd'hui par la mme classe d'hommes, pour lapuissance atomique par exemple.

    Le roi Nimrod disait de cette science des dieux, qu'elle tait trop importante, pourtre laiss aux mains du vulgaire.

    Incapables de le faire de face, ils ne purent le faire que par la corruption.

    C'est la prise du pouvoir par l'empire macdonien qu'ils y parvinrent le mieux, encrant des doctrines comme le ngationnisme, laquelle les suppts du pouvoirdevaient adhrer et contredire toute affirmation de ces sciences interdites. Ouencore, le scepticisme, dont les tenants, qui affirmaient que tout jugement doit tresuspendu puisqu'il n'y a pas de vrit absolue, avaient la tche de ridiculiser tout cequi ne correspondait pas la vision officielle. Une philosophie qui se poursuit encorede nos jours.

    S'immisant dans toutes les coles de l'poque, ils morcelrent le savoir ensegments plus faciles cibler. La science de l'astrologie gnthliaque, qui n'taitqu'un segment de l'astrologie chaldenne permettant de connatre les efficiences oudficiences de chacun, en fonction de sa naissance individuelle et de l'tat de

    l'astrologie mondiale, devnt un savoir part, sous le nom d'astrologie judiciaire (14)ou individuelle et qui fut prtendue par la suite, connatre les actions venir d'unindividu, sa culpabilit en cas de crime et mme la date et la cause de sa mort.

    Ils crrent de toutes pices l'astrologie horaire, qui s'apparentait de la puredivination en permettant de rpondre une question, selon la carte du ciel dumoment.

    L'essence mme de l'astrologie chaldenne, cette science qui tait au porte-folio desrois des derniers sicles et capable de prdire les climats plantaires et humains enfonction des grands cycles, fut divise en astrologie mondiale, cette science quipermettait de prdire la venue des grands influenceurs, affectant la bonne marche

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    des groupes et des courants de civilisation et de penses, et aussi en astrologiehermtique, cette portion de la science qui permet de connatre les zones affectesen appliquant l'astrologie mondiale un endroit ou l'autre du globe.

    Ces stratgies fonctionnrent. Lentement au fil des gnrations, du nettoyage dusavoir, de la mise en place des hrsies, des procdures inquisitrices, du contresavoir, des rfutations, de la destruction des monuments destins au rappel desgnrations, l'astrologie devint une science inefficace. Un motdont la seuleprononciation aujourd'hui, relgue au rang de marginal en mal d'intrt.

    La plus belle dmonstration, en disait un scientifique moderne, je vais te direcomment je suis et tu n'auras qu' me dire mon signe du Zodiac . Bref, elle estsans intrt parce que considre comme ridicule et ne sera jamais analyse !

    L'astrologie est la prtention que les astres, qui entourent la terre, occasionnent uneffet quelconque sur la plante.

    Le soleil nous claire. La lune occasionne les mares. Lorsque la lune et le soleils'alignent, ils occasionnent des mares plus importantes. Rgulirement, desmtorites sont vus dans le ciel.

    Mais encore, toutes les explosions solaires et fluctuations de l'hliosphre, sontsurvenues des moments o des plantes s'alignent en direction du soleil. Toutesles mares sculaires plus importantes, surviennent lorsque des alignementsimportants sont en direction de la terre. Tous les accroissements de temprature,toutes les variations du niveau de la mer, toutes les mergences volcaniques sontsurvenus durant ces priodes d'alignements.

    Tout fonctionne selon des cycles prcis, comme une musique.

    On vit alors des flambeaux menaants, errer et l dans touteltendue du ciel : la nature mme semblait par ces feux, nousdclarer la guerre, rassembler ses forces contre nous, et nousmenacer dune destruction prochaine.

    Au reste, ne soyez pas surpris de ces rvolutions et de cesdsastres : la cause en est souvent en nous-mmes : mais noussommes sourds la voix du ciel.

    Quelquefois aussi ces incendies clestes annoncent des divisionsintestines, des guerres civiles. Jamais ils ne furent si multiplis que

    quand des armes, ranges sous les drapeaux de chefs redoutables,couvrirent de leurs bataillons les campagnes de Philippes.

    Ces plaines taient encore imbibes de sang romain, et le soldat,pour marcher au combat, foulait aux pieds les membres mutils deses concitoyens, lempire puisait ses forces contre lui-mme.Auguste, pre de la patrie, fut vainqueur aux mmes lieux que Julesson pre.

    Mais nous ntions pas la fin de nos malheurs : il fallait combattrede nouveau prs dActium ; et la mer fut le thtre o les armesdevaient dcider si Rome serait la dot dune reine, et qui

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    Mais ce n'tait pas les seules questions. Selon la disposition des couches d'airs, lesorages lectriques gnrent des quantits phnomnales d'nergie lectrique dansl'atmosphre et de gigantesques masses d'eau sont propulses d'une extrmit

    l'autre de la plante en des temps records, tant dans l'atmosphre que dans l'ocan.Ces dplacements impliquent des quantits normes d'nergies, qui doiventmanifestement provenir de quelque part.

    Et c'est prcisment ce que les Anciens rclamaient.

    La lumire solaire varie continuellement. Au fil des ans et des sicles, sa luminositet son apparence changent, en fonction de cycles courts, mais aussi de cyclessculaires, un phnomne connu et amplement document jusqu' l'poque del'astronome William Herschel (15 novembre 1738 - 25 aot 1822), pour disparatreensuite dans le fatras newtonien quasi immuable de la science populaire moderne etlaisser place aux seules variations saisonnires, expliques par une modification del'angle solaire.

    Jusqu' cette poque, l'analyse du soleil tait effectue selon 3 critres. Lerayonnement calorifique, le rayonnement colorifique et le rayonnement dsoxydant.Le premier, dtermine la chaleur qu'il nous achemine, le second la couleur durayonnement et le dernier, tait dfini l'poque, comme sa capacit d'extrairel'oxygne des corps, ce que nous appelons aujourd'hui l'lectricit.

    Dcompose par un prisme, la lumire solaire laisse apparatre toutes les couleursdu spectre. Tout comme un arc-en-ciel le montre, ces couleurs s'chelonnent duviolet au rouge. Herschel avait dcouvert que de toutes les couleurs, celles nouspermettant de voir le mieux taient le vert et le jaune, situes au centre du spectre.Il avait de plus dcouvert qu'au-del du rouge, il existait une luminosit invisible qui

    apportait un accroissement de temprature, ce que nous appelons aujourd'huil'infrarouge. Il avait aussi dcouvert que l'autre extrmit du spectre, le violet taitce qui occasionnait la dsoxygnation des vgtaux. Un rayonnement lectriqueachemin du soleil la terre et qui permettait aux plantes d'effectuer les changesintercellulaires et ceux avec l'environnement.

    Les travaux d'Herschel dmontraient que le rayonnement solaire changeaitradicalement durant l'anne. Elle passant d'un rayonnement au spectre tendu dansl'infrarouge et l'ultraviolet, durant la priode d'avril novembre et changeait nouveau pour donner un soleil au spectre rduit de novembre avril, un soleil plusblanc que dor, limit dans l'infrarouge et l'ultraviolet et qui ne possdait plus sacapacit calorifique. Bref, la luminosit du soleil elle-mme variait au fil des positionsqu'il occupait dans le cleste.

    Selon l'explication des Anciens, la sphre cleste est divise en quatre, selon uneligne dfinie par la position du solstice d'hiver celui de l't et une autre lignedfinie par la position de l'quinoxe du printemps celui d'automne, formant ce quitait appel chez les Anciens les quatre coins du cleste.

    C'est le passage de l'un de ces segments l'autre, qui modifie le spectre lumineuxdu soleil et l'nergie que nous en recevons, provoquant les saisons sur notre terre.La chaleur reue directement du soleil ne contribue que partiellement au changementdes saisons. Une grande partie de la chaleur nous est dispense par la terre elle-mme, qui varie avec le passage des quatre coins du cleste, occasionnant desvariations de la tension terrestre et atmosphrique.

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    Un concept astrologique puisque cette nergie tait directement tributaire del'arrire-plan zodiacal du soleil, modifiant dans ce secteur l'nergie qui parvient au

    soleil et par consquent celle qui nous parvient. Ainsi, les Anciens avaient divis lasphre cleste en 12 constellations dites zodiacales, soit les constellations que lesoleil traversait au fil de ses prgrinations annuelles. Ce sont ces constellationsd'arrire-plans, qui occasionnent le changement d'nergie qui nous parvient, donnantles saisons.

    Dans l'explication des Anciens, l'nergie du systme solaire est achemine par lesconstellations qui nous entourent. Cette nergie est reue travers le soleil, maisaussi les autres plantes du systme solaire.

    Lorsque la terre passe de l'quinoxe de printemps et qu'elle passe successivement auprintemps et l't, elle se retrouve du ct des constellations les moinsnergtiques du systme solaire. De la mme faon, lorsque la terre passel'quinoxe d'automne, et qu'elle passe successivement l'automne et l'hiver, ellese retrouve du ct des constellations les plus nergtiques du systme solaire. Laterre est plus chaude en t, car elle ne reoit pas son nergie directement desconstellations, mais travers le soleil qui lui est au mme moment situ dans lesconstellations trs nergtiques de l't et nous achemine une grande quantitd'nergie. De la mme faon lorsque la terre est en hiver, elle ne reoit que peud'nergie du soleil, qui est beaucoup plus faible cause des constellations d'arrire-plans, qui sont celles de l'hiver.

    Ainsi, en fonction de ces critres, les deux moments les plus nergtiques et les plusriches de l'anne solaire, sont ceux o la terre reoit la fois l'nergie directe duprintemps cosmique et du soleil qui se retrouve la fin de son t, ou l'inverse. Cecise produit aux alentours de la mi-avril, ce qui fut identifi dans les religions avec lafte de Pques, et l'autre moment se produit aux alentours de la mi-octobre, ce qui

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    correspond l't indien et possde une correspondance dans les religions avec laToussaint.

    La dpression ou l'exaltation plantaire occasionne par les constellations, neconcernent pas que le soleil ou la terre. Tous les corps clestes entourant la terre ycontribueront. Mercure, Mars, Vnus, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton etsurtout la lune, possderont des effets diffrents en fonction des quartiers du Zodiacdans lequel elles seront et contribueront nergiser le reste du systme solaire ou le dprimer. Chaque corps cleste qui se retrouve du ct exalt des constellations,reoit sa dose ncessaire et contribue nergiser l'ensemble du vortex solaire,

    jusqu'au soleil. Chaque corps qui se retrouve du ct des constellations hivernales,diminue sa quote-part de l'ensemble de l'nergie globale. Deux plantes ou plus,s'alignant dans une direction ou une autre, multiplieront les effets rsultants et laLune, qui orbite autour de la terre, possdera une incidence plus puissante sur laterre.

    Plus il y a de corps cleste du ct dpression, plus la balance nergtique globaledu systme solaire est en diminution, laissant le soleil et la terre, dans un tatnergtique diminu.

    Fort de cette explication, voici un court extrait des secrets d'astrologie, tir du livre Les secrets et merveilles de la nature, par Jean-Jacques Wecker (1528 -1586) . Wecker utilisait ainsi une pice originale de Zoroastre qui a vcu entre1000 av. J.-C. et 600 av. J.-C., en y ajoutant des informations provenant duphilosophe grec Democrite, qui a vcu de 460 av. J.-C. 370 av. J.-C.

    Un savoir rendu accessible au peuple, ils utilisaient la plante Jupiter commerfrence, parce qu'en plus d'tre bien visible l'oeil nu, Jupiter, par sa masse,

    constitue un lment de poids dans l'quation globale.

    Note: le lecteur voudra tenir en considration que Neptune est dans lesconstellations hivernales depuis 1999, Uranus depuis 1998, Jupiter depuis2008 et Pluton es