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«erné Samedi 14 juillet 1888. ABONNEMENTS Un au : Six mois : Suisse . . . 6 fr. 3 fr. Autres pays . 8 » Ii port en sus On s'abonne à tous les bureaux de poste Paraissant le mercredi et le samedi, à Bienne ANNONCES : Provenant de la Suisse . . 20 et. la ligne s de l'étranger. . 25 » Minimum d'une annonce 50 centimes Les annonces se paient d'avance Prix du numéro 10 centimes Bureaux : Rue Neuve 38 a L'assurance contre la vieillesse et l'incapacité de travail. π. Nous disions, dans un précédent article, que l'initiative individuelle quelque encou- ragée qu'elle soit, était impuissante à grouper autour du principe de l'assurance la totalité des citoyens ou des ouvriers d'un pays et que l'assurance générale ne pouvait être réalisée sans le concours effectif de l'Etat. Il peut paraître, au premier· abord, que l'organisation générale et obligatoire de l'assurance est une atteinte portée à la liberté individuelle des citoyens et que l'obligation pour partisans et adversaires de coopérer à la formation des capitaux nécessaires, constitue un acte d'injustice et d'oppression ; cette critique n'est pas sérieuse. Lorsque l'instruction primaire obligatoire et gratuite a été appliquée dans les pays qui jouissent de ce bienfait, il n'a pas manqué de gens qui ont proclamé, au nom de la liberté individuelle, le droit du père de famille de laisser ses enfants dans l'ignorance et qui ont considéré comme une iniquité criante, que les céli- bataires et les époux sans enfants, fussent contraints à payer comme les autres, leur part du budget de l'instruction pu- blique. Malgré ces protestations de l'ignorance et de l'égoïsme, l'on a passé outre et le principe supérieur de la solidarité et de l'utilité générale a eu raison des prolesta- lions d'une classe de citoyens qui, préoc- cupée du seul souci de conserver ses privilèges, ne pouvait voir de bon oeil le droit à l'instruction proclamé pour tous. Pense-t-on que ce pas immense eût été fait par la seule puissance de l'initiative individuelle? Ces considérations s'appliquent à l'as- surance générale comme à l'instruction gratuite et obligatoire. Beaucoup parmi ceux que leur situation pécuniaire met à l'abri des risqués de la misère, feignent de la considérer comme une prime offerte à la paresse et prétendent que les sociétés d'assurances privées suffisent à donner la sécurité voulue à ceux que leur pré- voyance pousse à économiser, sur leur salaire journalier, de quoi payer la prime annuelle de l'assurance. Mais que n'a-t-on pas dit des assu- rances sur la vie, au début de leur fonc- tionnement? On se souvient encore du procès criminel «La Pommerais» qui excita en France une si vive et si légitime indignation. Ce docteur* ayant réussi à faire contracter à l'une de ses clientes, une assurance considérable en sa faveur, l'empoisonna pour entrer plus vite en possession des 550,000 francs souscrits à diverses compagnies. On partit de là pour organiser une véritable campagne contre le principe même de l'assurance sur la vie et un jurisconsulte éminent alla jusqu'à flétrir cette institution comme un danger public et à la signaler comme une prime offerte à l'assassinat. Il en est de celte prime comme de celle soi-disant offerte à la paresse par l'assu- rance générale obligatoire ; on peut abuser des assurances sur la vie, comme on abu- sera certainement de l'assurance générale contre les divers risques que nous avons énumérés, comme on abuse des meilleures choses ; mais ces cas inévitables qu'une bonne organisation et une rigoureuse surveillance peuvent réduire à l'état d'exceptions négligeables, ne doivent pas faire perdre de vue le bien immense que l'assurance peut produire. Les adversaires de l'assurance générale et obligatoire ne sont pas seulement parmi ceux auxquels leur position sociale et pé- cuniaire permet d'envisager d'un oeil tran- quille les perspectives de l'avenir et qui peuvent faire les frais des primes à payer aux compagnies privées. Ils se recrutent aussi chez les anarchistes et les socialistes révolutionnaires. Il peut paraître singulier que ceux qui s'imaginent être les promoteurs nés de toutes les réformes utiles à leurs sembla- bles et les grands justiciers de l'humanité ne voient pas avec satisfaction ce qui est tenté dans le but d'améliorer la situation de Ia classe ouvrière. Cela s'explique pourtant. Partisans des moyens violents, n'ayant rien à perdre à un bouleversement général et risquant de recueillir quelque épave dans la tour- mente, pressés de jouer un rôle quelconque dans un cataclysme social qu'ils appellent de tous leurs voeux, la solution pacifique des problèmes sociaux dérange leurs cal- culs. Aussi le principe de l'assurance géné- rale obligatoire, dont l'application aurait pour premier résultat d'éloigner les masses des solutions violentes et de permettre ainsi l'évolution pacifique de l'humanité vers des destinées meilleures, est-il consi- déré par eux comme un piège grossier tendu à la naïveté des ouvriers. Sans doute le projet d'assurance contre la vieillesse et l'incapacité de travail, qui va être soumis à l'examen et à la discus- sion du Reichstag allemand, est loin de donner aux ouvriers la sécurité à laquelle ils ont droit; et les minimes sacrifices que l'Etat allemand s'impose ne sont guère proportionnés aux résultats politiques qu'il attend de son initiative. En effet, après avoir pendant cinq années, opéré les versements prévus par le projet de loi, les ouvriers frappés d'incapacité de travail et les ouvriers valides après 30 ans et à leur soixante-onzième année, auront droit à une pension annuelle de 150 francs pour les hommes et de 400 francs pour les femmes. On conviendra que c'est trop peu faire pour rallier les ouvriers à la conservation de l'ordre social et les détacher du socia- lisme anarchiste et révolutionnaire, que de donner, aux ouvriers 12 fr. 50 et aux

L'assurance contre la vieillesse et l'incapacité de …doc.rero.ch/record/22764/files/18880714.pdf · 2013-02-08 · Provenant de la Suisse . . 20 et. la ligne ... en vue du développement

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«erné

Samedi 14 juillet 1888.

ABONNEMENTS Un au : Six mois :

Suisse . . . 6 fr. 3 fr. Autres pays . 8 » I i port en sus

On s'abonne à tous les bureaux de poste Paraissant le mercredi et le samedi, à Bienne

ANNONCES : Provenant de la Suisse . . 20 et. la ligne

s de l'étranger. . 25 » Minimum d'une annonce 50 centimes

Les annonces se paient d'avance

Prix du numéro 10 centimes Bureaux : Rue Neuve 38 a

L'assurance contre la vieillesse et l'incapacité de travail.

π. Nous disions, dans un précédent article,

que l'initiative individuelle quelque encou­ragée qu'elle soit, était impuissante à grouper autour du principe de l'assurance la totalité des citoyens ou des ouvriers d'un pays et que l'assurance générale ne pouvait être réalisée sans le concours effectif de l'Etat.

Il peut paraître, au premier· abord, que l'organisation générale et obligatoire de l'assurance est une atteinte portée à la liberté individuelle des citoyens et que l'obligation pour partisans et adversaires de coopérer à la formation des capitaux nécessaires, constitue un acte d'injustice et d'oppression ; cette critique n'est pas sérieuse. Lorsque l'instruction primaire obligatoire et gratuite a été appliquée dans les pays qui jouissent de ce bienfait, il n'a pas manqué de gens qui ont proclamé, au nom de la liberté individuelle, le droit du père de famille de laisser ses enfants dans l'ignorance et qui ont considéré comme une iniquité criante, que les céli­bataires et les époux sans enfants, fussent contraints à payer comme les autres, leur part du budget de l'instruction pu­blique.

Malgré ces protestations de l'ignorance et de l'égoïsme, l'on a passé outre et le principe supérieur de la solidarité et de l'utilité générale a eu raison des prolesta-lions d'une classe de citoyens qui, préoc­cupée du seul souci de conserver ses privilèges, ne pouvait voir de bon œil le droit à l'instruction proclamé pour tous. Pense-t-on que ce pas immense eût été fait par la seule puissance de l'initiative individuelle?

Ces considérations s'appliquent à l'as­surance générale comme à l'instruction gratuite et obligatoire. Beaucoup parmi ceux que leur situation pécuniaire met à l'abri des risqués de la misère, feignent

de la considérer comme une prime offerte à la paresse et prétendent que les sociétés d'assurances privées suffisent à donner la sécurité voulue à ceux que leur pré­voyance pousse à économiser, sur leur salaire journalier, de quoi payer la prime annuelle de l'assurance.

Mais que n'a-t-on pas dit des assu­rances sur la vie, au début de leur fonc­tionnement? On se souvient encore du procès criminel «La Pommerais» qui excita en France une si vive et si légitime indignation. Ce docteur* ayant réussi à faire contracter à l'une de ses clientes, une assurance considérable en sa faveur, l'empoisonna pour entrer plus vite en possession des 550,000 francs souscrits à diverses compagnies.

On partit de là pour organiser une véritable campagne contre le principe même de l'assurance sur la vie et un jurisconsulte éminent alla jusqu'à flétrir cette institution comme un danger public et à la signaler comme une prime offerte à l'assassinat.

Il en est de celte prime comme de celle soi-disant offerte à la paresse par l'assu­rance générale obligatoire ; on peut abuser des assurances sur la vie, comme on abu­sera certainement de l'assurance générale contre les divers risques que nous avons énumérés, comme on abuse des meilleures choses ; mais ces cas inévitables qu'une bonne organisation et une rigoureuse surveillance peuvent réduire à l'état d'exceptions négligeables, ne doivent pas faire perdre de vue le bien immense que l'assurance peut produire.

Les adversaires de l'assurance générale et obligatoire ne sont pas seulement parmi ceux auxquels leur position sociale et pé­cuniaire permet d'envisager d'un œil tran­quille les perspectives de l'avenir et qui peuvent faire les frais des primes à payer aux compagnies privées. Ils se recrutent

aussi chez les anarchistes et les socialistes révolutionnaires.

Il peut paraître singulier que ceux qui s'imaginent être les promoteurs nés de toutes les réformes utiles à leurs sembla­bles et les grands justiciers de l'humanité ne voient pas avec satisfaction ce qui est tenté dans le but d'améliorer la situation de Ia classe ouvrière.

Cela s'explique pourtant. Partisans des moyens violents, n'ayant rien à perdre à un bouleversement général et risquant de recueillir quelque épave dans la tour­mente, pressés de jouer un rôle quelconque dans un cataclysme social qu'ils appellent de tous leurs vœux, la solution pacifique des problèmes sociaux dérange leurs cal­culs.

Aussi le principe de l'assurance géné­rale obligatoire, dont l'application aurait pour premier résultat d'éloigner les masses des solutions violentes et de permettre ainsi l'évolution pacifique de l'humanité vers des destinées meilleures, est-il consi­déré par eux comme un piège grossier tendu à la naïveté des ouvriers.

Sans doute le projet d'assurance contre la vieillesse et l'incapacité de travail, qui va être soumis à l'examen et à la discus­sion du Reichstag allemand, est loin de donner aux ouvriers la sécurité à laquelle ils ont droit; et les minimes sacrifices que l'Etat allemand s'impose ne sont guère proportionnés aux résultats politiques qu'il attend de son initiative. En effet, après avoir pendant cinq années, opéré les versements prévus par le projet de loi, les ouvriers frappés d'incapacité de travail et les ouvriers valides après 30 ans et à leur soixante-onzième année, auront droit à une pension annuelle de 150 francs pour les hommes et de 400 francs pour les femmes.

On conviendra que c'est trop peu faire pour rallier les ouvriers à la conservation de l'ordre social et les détacher du socia­lisme anarchiste et révolutionnaire, que de donner, aux ouvriers 12 fr. 50 et aux

£30 LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

ouvrières 8 fr. 30 par mois le jour où, parvenus à une vieillesse avancée ou ré­duits à l'impuissance, leur seule perspec­tive est la misère.

Il n'en est pas moins vrai que l'homme qui dirige dans ce moment les destinées de l'Allemagne, a fait preuve d'une sage prévoyance en témoignant de l'intérêt porté par l'Etat à la situation de la classe ouvrière. Toute incomplète qu'elle doive être dans ses résultats, cette tentative de rapprochement est intéressante à suivre; elle est l'indice d'une situation qui doit préoccuper à leur tour les gouvernements des autres pays : c'est un signe des temps.

Inauguration du monument JeanRichard.

A nos chers compatriotes neuchâtelois, A nos chers confédérés.

Secondée puissamment par le généreux concours des souscripteurs, tant dans notre canton qu'en Suisse et à l'étranger, Ia popu­lation du Locle a conduit à bonne fin une oeuvre longtemps ajournée, mais que tous les amis de notre pays portaient dans leur cœur. La statue de Daniel JEANRICHARD sera inaugurée le dimanche 15 juillet pro­chain.

Ce jour là sera tout à la fois une solennité et un jour de fête nationale à laquelle nous convions tous ceux qui partagent nos senti­ments de patriotique reconnaissance envers celui qui fut le plus grand bienfaiteur de son pays, le promoteur de la prospérité et de l'estime générale dont il jouit à l'étranger.

Le programme que nous publions plus loin fera connaître les dispositions prises par les divers comités de fête. Quant au cortège his­torique, organisé d'après les judicieux con­seils et avec le concours dévoué de Messieurs Aug. Bachelin et Maurice Tripet, nous ne dirons qu'une chose, c'est qu'il résume l'his­toire du Locle à travers les âges ; il sera la glorification des luttes et des travaux de nos ancêtres, de ces habitants des Montagnes neuchâteloises, fiers de leur indépendance, toujours prêts à s'associer aux efforts de leurs alliés des cantons suisses, jusqu'au moment mille fois heureux où ils ont pu se réunir définitivement à la Confédération suisse, notre chère patrie.

Chers compatriotes neuchâtelois, Chers confédérés,

Venez en grand nombre vous joindre à nous dans cette solennité nationale, destinée à resserrer les liens de fraternité industrielle qui nous unissent depuis si longtemps. Que tous ensemble, nous poursuivions nos efforts en vue du développement et de la prospérité actuelle de cette industrie horlogère, implan­tée au Locle, il y abientôt deux siècles, par celui dont nous sommes appelés à glorifier la mémoire.

La Commission du monument Daniel JeanRichard.

PROGRAMME DE LA FÊTE Première partie.

Matin, 7'/2 heures. — Réunion des comités à l'Hôtel de Ville.

Dès 8 heures.— Réception des invités; distri­bution des cartes de fête et insignes, à l'Hôtel de Ville.

» 9 heures. — Collation offerte aux invités au Cercle Montagnard (Fleur-de-Lys).

Dès 10 heures. — Formation du cortège de­vant la Fleur-de-Lys.

» 10Va heures. — Cérémonie au Temple français :

1. Prélude d'orgue pendant l'entrée. 2. Marche triomphale JeanRichard, de M. le

professeur J.-B. Dietrich, exécutée par la Musique militaire, l'Union instrumentale et la Fanfare montagnarde.

3. Prière. 4. Chœur de la Création (J. Haydn) 180 exé­

cutants, chœur mixte avec accompagne­ment d'orgue (M. Lauber), dirigé par M. North.

5. Discours religieux. 6. Réveille-toi (Palmer), chœur exécuté par

les élèves des écoles secondaires, sous la direction de M. J.-B. Dietrich.

7. Chœur du Messie(Hœndel), 180 exécutants, chœur mixte avec accompagnement d'or­gue (M. Lauber), dirigé par M. North.

8. Bénédiction.

Deuxième partie. Soir, 1 heure. — Formation et organisation

du grand cortège sur la Place du marché. » l'/a heure. — Départ du cortège pour la

place de fête. » 2 heures. — Arrivée sur la place de fête. » De 2 à 4 heures. — Cérémonie :

1. Seconde marche patriotique JeanRichard, exécutée par les trois sociétés demusique.

2. Ranz-des-vaches, chanté par les élèves pri­maires, avec accompagnement d'orches­tre, sous la direction de M. J. B. Dietrich.

3. Lever du rideau couvrant la statue. 4. Discours du président général, M. Ch.-E.

Tissot et remise du Monument à la Com­mune du Loele. ·-

5. Réponse du Président du Conseil commu­nal, M. Aug. DuBois.

6. Chœur d'hommes, Cantate en l'honneur de Daniel JeanRichard,lparoles de Mlle EI vina Huguenin, musique de M. North, avec

accompagnement de musique d'harmonie. 7. Discours de M. le représentant du Conseil

d'Etat, M. Robert Comtesse. 8. Morceau de musique exécuté par la Mu­

sique militaire du Locle. 9. Discours de M. Numa Droz, Conseiller fé­

déral. 10. Clôture par Ia première marche triom­

phale de M. J.-B. Dietrich, par les trois musiques.

11. Hymne national, musique, chœur public. Maître des cérémonies, M. Jules Jurgensen,

vice-président.

Troisième partie. De 4 à 7 heures. — Cortège historique, pro­

gramme spécial.

Quatrième partie.

Soir, 71Z2 heures. — Banquet au Cercle de l'Union Républicaine (Hôtel des Postes). Major de table, M. Louis-Ed. Favre-Bulle.

1. Toast à la patrie. 2. Musique. 3. Discours du président du Grand Conseil. 4. Musique. 5. Toast aux invités. 6. Discours, musique, etc., etc.

9 heures. — Retraite aux flambeaux par les sociétés civiles.

10 heures. — Feux d'artifice sur l'éperon du patinage.

11 heures. — Clôture de la fête.

Des contre-pivots d'échappement.

Une routine à laquelle peu d'horlogers échappent, c'est la manière de procéder pour remplacer un contre-pivot de la plaque du char ; ordinairement, ils sont excessive­ment peu épais, trop peu épais même, ce qui fait qu'en démontant une montre ayant subi une pression ou la moindre chute, on les trouve souvent fendus ou brisés. Rarement on prend la peine de relever la sertissure pour en mettre un autre en place ; il est vrai de dire que c'est plus commode et plus vite fait d'enlever d'un coup de fraise cette ser­tissure et remettre un contre-pivot qui sera mis en contact immédiat avec le rubis du char, supprimant ainsi une partie du jeu du balancier, et l'huile que l'on mettra dans le trou du rubis se répandra instantanément sur la surface de ce contre-pivot, atteignant aussitôt le corps de la plaque, mettant à sec le pivot du bas du cylindre — ou ancre—qui ne tardera pas ainsi à se piquer.

Avec la facilité que l'on a aujourd'hui de se procurer ces fournitures et vu leur prix de revient, tout horloger devrait avoir à sa disposition une certaine quantité de ces pla­ques rondes, de grandeurs assorties, avec contre-pivot serti au centre, qui, le cas échéant, lui permettrait de remplacer rapide­ment une plaque de char, toutes les fois qu'il trouverait une sertissure ne pouvant plus tenir un contre-pivot. Cette opération est tellement facile et demande si peu de temps pour son exécution, que je crois inutile de la développer ici.

Il n'en est pas de même de celui du coq, qui, malgré qu'il ne soit point serti au noyau de la raquette, n'est nullement en contact avec le rubis, en raison de sa sertissure opposée au pivot. Aussi, si l'huile a été mise sans trop d'abondance, la montre ayant mar­ché pendant longtemps, elle ne s'écartera point de sa place respective et déposera sur ce contre-pivot une chiure de mouche.

Comme il arrive fréquemment, si un cbntre-pivot est trop petit et bouge sous le noyau — ce qui est souvent une cause d'arrêt et tou­jours d'une variation dans la marche d'une montre — on doit Ie remplacer par un autre de grandeur convenable et, sous aucun pré­texte, ne jamais le caler avec une pointe de fusain, car cette cale peut se dégager et pro­duire un arrêt immédiat.

Henri PALAYRET, Horloger à Prades.

- - y l > a c —

NOUVELLES DIVERSES

Une curieuse statistique vient d'être éta­blie, c'est celle de la production et de la con­sommation du papier dans le monde entier.

Il existe sur la surface du globe 4000 manufactures, qui fabriquent annuellement 980 millions de kilogrammes de papier. 300 millions de kilogrammes sont utilisés par les journaux, 191 millions par la librairie, 100 millions par le commerce, 100 millions par les services administratifs des gouvernements, 93 millions par l'industrie, 95 millions par les écoles, le reste, soit 101 millions, est em­ployé à la correspondance privée.

Pour la France, la consommation annuelle du papier est de 135 millions de kilogram­mes ; les journaux en emploient environ 20 millions de kilogrammes.

Aver t ieeemei i t . — Un correspondant de la Feuille d'avis des Montagnes met en garde le public contre les agissements d'un prêteur de fonds sur signatures, un nommé Charles Albert, banquier à Paris, qui ne serait qu'un r adroit filou », ainsi que son associé.

LA FEDERATION HORLOGÈRE SUISSE 231

B r e v r t e d ' i n v e n t i o n , — Selon toute probabilité la loi fédérale sur les brevets d'invention, du 29 juin écoulé, entrera en vigueur dans le courant du mois d'octobre prochain, à moins toutefois qu'un retard ne survienne par suite d'une demande de réfé­rendum.

L'opinion suivant laquelle des demandes de brevets peuvent dès maintenant être dépo­sées en ce qui concerne des inventions breve­tées dans d'autres pays sept mois avant l 'en­trée en vigueur de notre loi, et que les brevets étrangers de cette catégorie donnent droit à un brevet suisse, est complètement erronée ; l'autorité fédérale ne pourrait donner aucune suite quelconque aux demandes de brevets qui lui parviendraient avant que la loi ne soit exécutoire, et celle-ci ne fait aucune distinc­tion entre les inventions déjà brevetées ail­leurs et celles qui ne le sont pas ; toutes les inventions sont placées sur le même pied quant aux conditions auxquelles un brevet peut être obtenu.

I / h o r l o g e r i e à l a f r o n t i è r e f r a n ç a i s e . Voici, d'après la Chambre consultative des arts et manufactures deMontbéliard, les cen­tres industriels de son ressort où l'horlogerie s'exerce en fabriques ou en ateliers divers :

Montbéliard : fabriques de grosse et de petite horlogerie (680 ouvriers). Badevel : fabrication de mouvements de pendules (500 ouvriers). Vieux-Char mont : fabrication d'hor­logerie (100 ouvriers). Hérimoncourt : fabri­cation de petite horlogerie, pignons (200 ou­vriers). St-Hippolyte : fabrication d'outils d'horlogerie (15 ouvriers). Hfesli'ere : fabrica­tion de pièces détachées (155 ouvriers). Mon-técheroux : fabrication d'outils d'horlogerie, de bijouterie et de gravure (365 ouvriers). Seloncourt, y compris Berne et dépendances : ébauches, échappements, pignons, finissages, grosse et petite horlogerie (800 ouvriers). Ste-Suzanne : carillons à musique, finissages de mouvements de montres (250 ouvriers). Villarslez-Blamont : découpage de balanciers de montres.

D'autres ateliers existent encore en dehors du district de Montbéliard : à Fournet-Blan-cheroche, Damprichard, Maîche, les Gras, Morteau, les Verrières-de-Joux et àRosureux, où la fabrique Prêtre-Asthey, pour l 'horlo­gerie dite monumentale (tours, clochers), a su se concilier une clientèle suivie.

m o n u m e n t D a n i e l J e a n R i c n a r d . — Trois délégués de l'Ecole d'horlogerie et trois délégués du Conseil municipal représenteront

la ville de Bienne et l ' industrie horlogère biennoise à l ' inauguration du monument.

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