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MAI 2015 L’ASSURANCE EN MOUVEMENT

L'assurance en mouvement mai 2015

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MAI 2015

L’ASSURANCE EN MOUVEMENT

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ÉDITO

De la commodotisation de l’offre à la transformation de la distribution ?

La commoditisation de certains produits s’accélère et doit permettre de développer des services innovants et à fortes valeurs ajoutées autour de ces produits. D’ailleurs, dans certains secteurs, les modèles commerciaux consistant à faire payer très peu cher le produit, voire à le donner gratuitement, en faisant payer les services liés à l’utilisation du produit devraient exploser.

Cependant, la commoditisation de certains produits d’assurance pour les particuliers, tendance qui s’opère depuis plusieurs années, accentuée par certaines évolutions réglementaires et comportementales, au-delà d’une conséquence de guerre des prix, peut avoir des effets majeurs développant également une transformation de la distri-bution de produits/services d’assurance.

Une des conséquences de cette commodotisation de certains produits d’assu-rance, pourrait être, pour les particuliers, un « transfert massif et implicite de la souscription » de l’offre d’assurance auprès de tiers distributeurs. Ainsi l’acte d’achat d’assurance pour le particulier, souvent en vente en BtoC, pourrait irrémédiablement et majoritairement se transformer en vente BtoBtoC. Bon nombre de situations délèguent déjà le choix de l’offre d’assurance à un tiers, par exemple : contrat complémentaire santé en entreprise, prévoyance collective, assurance inté-grée sur contrat voiture en LDD ou contrat Autolib, location d’appartement avec MRH choisie par le bailleur, assurances intégrées aux cartes privatives, assurance voyages,…. . Les exemples seront de plus en plus nombreux, l’assuré final, n’étant plus de fait, l’acheteur. Nous évoquerons, plus longuement ce scénario dans un de nos prochains numéros.

Bonne lecture et surtout continuez à nous faire part de vos commentaires, nous en tenons compte !

Jean-Luc Gambey.

INNOVATION & DISRUPTION

“ Rien n’est plus imminent que l’impossible. ” (Victor Hugo)

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Un assureur se fera t-il kodakiser ?Alors que l’on évoque souvent le fait que certains acteurs se font, ou vont se faire, « ubériser », il apparaît que cette formule, peut à contrario, faire admettre qu’il y a également un risque de se faire « kodakiser ». Au même titre que l’ubérisation est liée à un principe d’arrivée d’un nouvel entrant disruptif sur un modèle d’affaires, la kodakisation est-elle, le principe de l’échec d’un leader subissant la disruption de son modèle d’affaires.

Rappelons quelques faits.Victime du développement de la photo numérique, Kodak n’a pas réussi à se reconvertir. Un exemple classique d’une entreprise leader dans son domaine (la photo argentique) qui meurt, incapable de tirer parti d’une nouvelle technologie, la photo numérique, qui tue son cœur de métier. n En 1976, Kodak est en situation de quasi-monopolen Jusqu’en 1990, Kodak est consacrée comme l’une des marques les plus valorisées au monde n En 1991, Kodak introduit le premier appareil photo numériquen En 2000, année des Jeux Olympiques de Sydney, dont Kodak est l’un des sponsors principaux, l’entreprise doit décider quel produit mettre en avant pour l’événement : le film argentique, ou le numérique ? Finalement, Kodak optera pour l’argentique, avec une petite place pour le numérique.n A partir de 2003, c’est avec des téléphones plus qu’avec des appareils photos que les gens commencent à prendre leurs photos, tendance qui explosera avec l’introduction de l’iPhone en 2007.n Dépôt de bilan de Kodak en 2012.

Il est possible d’avancer plusieurs explications possibles à l’échec de Kodak : n Kodak n’aurait tout simplement pas vu venir la révolution numérique. Ce n’est pas le cas : c’est en effet Kodak qui a inventé la photo numérique en 1975.n La R&D de Kodak a bien travaillé sur la photo numérique, mais n’a pas réussi à la commercialiser. Là encore ce n’est pas le cas. Kodak a introduit un excellent appareil photo numérique sur le marché dès 1991 et est devenu un acteur de ce marché, même si sa part de marché est toujours restée relativement faible.n Un manque de temps, l’innovation allant trop vite ? Cela ne tient pas non plus : entre l’invention en 1975 et le décollage du marché à la fin des années 90, il s’écoule au moins quinze ans. n Un manque de vision du management ? Loin de là. Dès 1981, la direction de Kodak n’ignore plus rien de la perspective de son marché.n Un manque d’expertise technique empêchant Kodak de basculer vers le numérique ? Au contraire, Kodak était très active dans le domaine et est à l’origine de très nombreux brevets, source de valeur de l’entreprise.

Kodak n’est pas mort d’avoir ignoré la révolution numérique, ni d’avoir été incapable d’y prendre une part active ! Alors qu’elle est la vraie raison de l’échec ?De ne pas avoir parié sur le numérique en abandonnant l’argentique, sachant que la direction générale était convaincue que le numérique allait remplacer l’argentique. Mais quand ? Nul ne le savait !A l’époque le marché de l’argentique était encore en croissance et très profitable et la direction générale pouvait donc se dire qu’elle avait encore le temps, qu’elle pouvait continuer à se déployer sur le marché de l’argentique, puis passer ensuite au numérique, « nouveau » marché minuscule.

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Cependant avec l’argentique et le numérique, deux modèles d’affaires s’opposent. Dans son modèle, Kodak gagne de l’argent en vendant des films sur lesquels il obtient une très forte marge. Dans le numérique, il n’y a plus de films. L’argent se gagne en vendant des appareils, mais sur lesquels la marge est très faible. De plus, alors que les films se vendent au détail, via un réseau de grandes et moyennes surfaces et de buralistes, les appareils numériques se vendent via des distributeurs spécialisés. Si Kodak maîtrise parfaitement le premier réseau, elle ignore tout du second et n’y a aucune légitimité : tout est à construire, ce qui nécessite un investissement gigantesque. Kodak sait ce qu’elle perd, mais ne sait pas ce qu’elle va gagner !De plus, tous les actifs que l’entreprise a mis des décennies à bâtir, comme les laboratoires de chimie, les usines et les laboratoires de développement, qui font la force de l’entreprise et constituent son avantage concurrentiel, deviennent inutiles. Au final, l’analyse des deux modèles d’affaires montre que le numérique n’est absolument pas attractif pour Kodak. L’entreprise peut être convaincue de l’avènement du numérique, mais ne trouve pas le marché attractif. Kodak ne se résout pas à tout miser sur le numérique et décide de patienter.Le temps passe donc et nous sommes alors en 2000 et pour la première fois, le marché de l’argentique décline, c’est le début de la fin !

Cette « malheureuse » histoire pourrait-elle se produire dans le secteur de l’assurance ?n Un assureur (au sens large), au fait de tous les enjeux de son marché et de toutes les technologies, pourrait-il se faire kodakiser, en se disant qu’il a le temps ou par crainte de la bascule de son modèle d’affaires ? n L’ultra digitalisation du parcours clients pourrait-elle être une source de rupture de certains modèles d’affaires ? n Le développement des objets connectés et l’exploitation des datas, pourraient-ils préfigurer des scénarios de disruption ? n Certains assureurs « figés » dans leurs stratégies, contraints par des habitudes ou des principes, mais convaincus d’évolutions significatives de son marché pourraient-ils néanmoins être kodakiser ?

La séquence qui s’offre à nous, présente de multiples opportunités, mais probablement un grand nombre de menaces, dès lors que certains ne veulent ou ne peuvent pas voir, pour de multiples raisons, les menaces potentielles de leurs modèles d’affaires. Il est vrai qu’il n’est pas toujours confortable de se remettre totalement en question.Certaines marques d’assurance disparaîtront pour plein d’autres raisons, mais y en aura t-il une, très innovante et très au fait des évolutions, qui sera kodakisée par le simple fait qu’elle ne veut ou ne peut s’engager dans un scénario disruptif de son modèle d’affaires ? Nous ne le souhaitons pas, mais il y a un risque !

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Zenefits est à l’assurance ce qu’Uber est au secteur du taxi et ce que Airbnb est à l’hôtellerie !

Est-ce un courtier d’assurances ? Un comparateur en ligne ? Est-ce un éditeur de logiciels ? En réalité, Zenefits est un peu tout cela à la fois et la combinaison de ces différentes facettes s’accom-pagne d’une véritable révolution dans les modèles économiques appliqués à chacune d’entre elles.Zenefits, entreprise basée à San Francisco, est en grande forme grâce à son offre de service de cloud gratuit et facile d’usage pour des fonctions de ressources humaines (socialisation organisation-nelle, gestion de la masse salariale, des avantages, suivi des jours de congés, etc...). Ce service est gratuit, et Zenefits gagne de l’argent en fournissant des services associés : une entreprise peut, par exemple, passer par sa solution pour souscrire une assurance santé. Zenefits est ainsi un courtier d’assurances qui prend une commission sur chaque transaction. Dans cette position, elle met à disposition des entreprises, qui le souhaitent, les produits de ses parte-naires. Cette partie de son activité est justement celle qui lui procure ses revenus (des commissions de courtage classiques) et qui lui permet, incidemment, de mettre en compétition les différentes compa-gnies avec lesquelles elle est en relation.La plate-forme devient une interface de pilotage centralisée, tout autant pour l’employeur que pour le collaborateur, ce dernier disposant d’un espace personnel pour consulter et gérer les informations qui le concernent. L’application en tant que telle demeure gratuite même pour les entreprises qui ne sont pas intéressées par les « avantages supplémentaires » qu’elle peut fournir.

Zenefits est à l’assurance ce qu’Uber est au secteur du taxi et ce que Airbnb est à l’hôtellerie. Et assez logiquement, elle met le domaine de l’assurance en ébullition. Zenefits a levé 83.6 millions de dollars en trois tours de financement. L’entreprise a même été bannie de l’Utah après que des courtiers en assurance aient fait pression en interne auprès du Département des Assurances. Le corps législatif de l’Utah travaille actuellement sur un texte de loi qui rendra Zenefits à nouveau légal dans l’Etat.

Les voitures autonomes, une menace pour l’assurance auto ?Et si le progrès technologique diminuait significativement les tarifs de l’assurance auto ? On parle de plus en plus de l’arrivée sur le marché de l’automobile, de voitures automatisées, c’est-à-dire qu’elles seraient conduites par des systèmes robotisés autonomes et plus par des humains. Si ce genre de processus permettrait d’améliorer la sécurité routière en diminuant les accidents, cela aurait-il des effets pour l’assurance auto, vu que le risque couvert par ces assurances diminuerait probablement ?

Evidemment l’automatisation de la conduite est déjà présente sur les voitures via différentes fonctions comme le freinage automatique. Mais la voiture 100% automatisée, ce n’est pas encore pour tout de suite. Et cela pour une raison évidente, même si le progrès technologique permettrait de mettre sur le marché des voitures automatisées, le temps de remplacer totalement le parc automobile existant prendrait un certain nombre d’années, environ 30 ans pour un responsable d’un institut de prévention routière interrogé.

En tout état de cause, même si ces voitures 100% automatisées arrivaient sur le marché, la baisse des tarifs en assurance auto ne serait effective que s’il était prouvé que le risque d’accident de la route serait fortement diminué. En effet, la conduite automatisée ne conduirait pas forcément à zéro accident. Un robot qui conduirait une voiture pourrait-il décider de « sacrifier » le passager lors d’un accident collectif pour permettre de limiter le nombre d’accidentés lors d’un accident de grande ampleur ?

De plus, les assureurs pourraient également « pénaliser » les assurés qui renonceraient à cette conduite automatisée en augmentant leurs cotisations. Ne nous trompons pas, l’assurance auto a encore de beaux jours devant elle, et saura probablement s’adapter aux évolutions technologiques et aux disruptions du marché en adaptant son modèle !

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La disruption vue par Frédéric Fréry Le 26 mars dernier à Paris, le réassureur RGA a organisé un colloque : nouveaux modèles en assurance : (R)Évolutions et Disruption. Frédéric Fréry, professeur universitaire, dont les axes de recherche sont la stratégie et le management de l’innovation a présenté les principes de disruption. Nous vous livrons, ici une synthèse de ses propos.Il existe une règle essentielle : on ne peut pas tirer des conclusions de l’expérience passée pour en tirer des hypothèses du futur. Le succès passé n’implique pas le succès futur. Il faut avancer aussi vite que les autres sinon on est dépassé, c’est le jeu concurrentiel. Des prédateurs arrivent sur un marché pour déloger les leaders en place et il faut s’y adapter. Nous pouvons citer l’exemple de la télévision. Au début de la télévision, le modèle économique reposait sur la redevance. Mais des prédateurs sont arrivés au fil du temps : le VHS, le DVD, YouTube..., qui obligent les chaînes de télévision à évoluer et à changer de modèle économique. La difficulté, avec les nouvelles évolutions concurrentielles, est de déterminer qui sont nos concurrents. Sur le marché bancaire, par exemple, de nouveaux concurrents sont arrivés pour « chambouler » le marché, comme Simple (une banque mobile), les comptes Nickels qui sont des comptes que l’on peut ouvrir en bureaux de tabac, ou Kickstarter (financements par des internautes).

Et donc qu’est-ce que la disruption ? La disruption c’est quand une nouvelle technologie remplace une technologie existante sur un marché donné. La disruption est le fait qu’une technologie sur un marché va être remplacée par quelque chose qui au départ est moins performant. Au début de l’arrivée d’une nouvelle technologie, elle est peu performante, après sa courbe de performance augmente fortement avant de stagner et d’être à son tour remplacée par une nouvelle technolo-gie. C’est le principal problème pour les entreprises, les leaders du marché ne se méfient pas de nouveaux entrants qui au début sont moins performants.

Le problème pour anticiper la disruption est que les entreprises ne veulent pas prendre de risques, et remplacer les produits leaders par des nouveaux produits qui au début ne sont pas rentables. Les entreprises ont du mal à prendre des risques que ce soit à cause des directions générales, mais aussi des clients qui ne veulent pas changer leurs habitudes. Certaines entreprises ont également beaucoup de difficultés à passer de leur produit phare qui a fait leur succès à un autre produit dont elles ne connaissent pas encore la performance.

Il peut y avoir des disrupteurs assez violents. On parle souvent d’ « Uberisation » de l’économie quand des nouveaux entrants trouvent une solution que l’entreprise leader n’a pu trouver en interne. Ce sont, parfois, les internautes qui trouvent des solutions comme par exemple la plateforme Innocentive. La finance est également fortement « Uberisée ». Il y a des disrupteurs très importants comme Twitter (envoyer de l’argent via Twitter, mais en partenariat avec la BPCE…) ou Amazon qui crée son propre Bitcoin (sa propre monnaie virtuelle). Dans les prochains mois, Facebook permettra d’envoyer de l’argent via la messagerie instantanée.

La disruption peut aussi toucher l’assurance. Il faut rentrer dans une démarche d’innovation pour ne pas se faire disrupter. Mais qu’est-ce qu’être innovant ? Quelques idées fausses circulent sur l’innovation : n L’innovation ce n’est pas avoir des idées, être créatif. L’innovation c’est transformer lesidées en facture. n L’innovation passe par le management. Il faut que le management, l’organisation de l’entreprise permette de porter l’innovation. n L’innovation est également différente de l’invention. Entre l’invention (le prototype) et la commercia-lisation il peut y avoir un temps important qui s’écoule. n L’innovation ce n’est pas la rupture. L’exemple c’est Apple avec l’IPad qui est un Iphone, sur un écran plus grand. n L’innovation ce n’est pas forcément de la technologie. L’hypermarché est une innovation qui n’est pas technologique.

Il existe trois grands principes pour bien innover :n Ne pas hésiter à copier les autresn Combiner les choses existantes (l’Iphone)n Transformer les choses existantes (les Box : transformer des services en un produit qui a une date de péremption)

En conclusion, la disruption touche tous les domaines. Il est donc primordial de rester attentif aux nouvelles tendances, d’innover pour ne pas être dépassé sur son marché.

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Innovation ou disruption sur le secteur de l’assurance ?Toujours lors du colloque du réassureur RGA : nouveaux modèles en assurance : (R)Évolutions et Disruption, une table ronde a été organisée pour savoir comment les décideurs du secteur de l’assurance envisagent-ils les impacts des évolutions sur leur secteur. Plusieurs responsables d’acteurs du secteur ont participé à ce débat et nous vous livrons quelques verbatims.

La disruption est inévitable pour le secteur, la question est de savoir à quel niveau d’importance elle va apparaître. Pour Amélie Oudéa-Castéra Directrice Marketing Service et Digital d’Axa : « Il y aura de la disruption mais à quelle vitesse va-t-elle arriver et quel temps allons nous avoir pour continuer les transformations que l’on a amorcé ? ». Pour la Directrice Marketing d’Axa, la disrup-tion doit permettre de simplifier la vie du client, il faut prendre en compte la mobilité des assurés : « Comment passer de l’assurance d’une automobile à l’assurance d’une personne et de son comportement désormais plus fragmenté ? »

Pour Laurent Ouazana, CEO de Ciprès Vie, la disruption dans l’assurance existe déjà notamment par l’intermédiaire des grossistes qui assuraient des risques peu assurés ailleurs, comme par exemple l’assurance des mauvais conducteurs. Mais avec l’apparition des objets connectés, ne va-t-on pas remettre en cause le fonctionnement de l’assurance ? « L’assurance repose sur la mutualisation. Est-ce que les objets connectés ne vont pas casser ce modèle ? »

Il est également important de noter que l’innovation et la disruption est parfois poussée par le cadre réglementaire comme avec la complémentaire santé pour tous les salariés qui oblige les acteurs à innover. Mais quand on parle de disruption, il est souvent évoqué le digital. Il est vrai que le digital bouleverse toute l’organisation du monde financier comme dans l’univers de la banque où l’on cherche à créer l’agence du futur. Mais « l’innovation n’est pas forcément digitale », comme l’explique Pierre Garcin Directeur des Assurances du Groupe BPCE. On peut citer par exemple des nouveaux produits d’assurance vie, les produits euro-croissance qui ne reposent pas sur du digital.La disruption, c’est aussi une nouvelle façon de travailler. Les assureurs travaillent de plus en plus avec des start-up liées aux objets connectés ou à des nouveaux modèles comme l’assurance collaborative. Ce que fait par exemple Axa.

La disruption doit passer aussi par le fait de remettre l’assuré au centre des problématiques. Il faut parler à l’assuré. Comme l’explique Roger Mainguy, Directeur Général d’April Santé Prévoyance : « Le client doit pouvoir interpeller l’assureur lorsque le risque survient par tous les moyens possibles et avoir une réponse immédiate. » Il est très important de comprendre que ce qui compte avant tout, c’est le client. Comme l’explique Fabrice Lecuyer, chargé de mission à la Direction Générale du Groupe MMA : « La disruption c’est le client et ses besoins. Le digital est un moyen. » La disruption doit être à l’avantage de l’assuré qui veut plus de transparence, de simplicité. Catherine Touvrey, Présidente de Tamco précise : « Du côté des assurés, ils désirent avoir un libre arbitre, plus de transparence, plus de simplicité. La transparence est permise également par la réglementation. » Le client décide-t-il de tout ? Ce qui est sûr, c’est que devant les besoins de ces clients, demandeurs d’évolutions, il faut changer. « Il faut changer la relation client, il faut tendre vers un modèle digital et physique. » comme l’explique Pierre Garcin. Avec l’utilisation des données connectées liées à la santé, on peut aller plus loin pour analyser le comportement de l’assuré. Mais jusqu’où ? « Comment la population va réagir par rapport à l’utilisation de ses données ? Est-ce qu’on va casser le principe de mutualisation ? On va avoir de nouvelles données en temps réel. Où faut-il aller ? Quelle limite ? » se demande Laurent Ouazana.

Pour Catherine Touvrey, la prise de pouvoir du client passera par le réglementaire. « Il faut bouger le réglementaire. Pour permettre au client de mieux comparer, de mieux choisir. » Mais ce qui est primordial de comprendre c’est qu’avec ces évolutions comme le digital, le rythme client change. Pour Fabrice Lecuyer : « Il faut une vraie prise de conscience, le rythme de la relation client s’accélère ». Avec ces phénomènes de disruption, comment traiter la data ? Avec les moyens technologiques actuels, nous avons accès à beaucoup de données. Les bancassu-reurs ont accès aux données de paiement de leurs clients. Pour Pierre Garcin : « Il faut travailler cette donnée. Il faut vendre de l’assurance à un moment de paiement. » Pour Fabrice Lecuyer : « Grâce à la technologie on a plus accès à la donnée gratuite, ce qui permet de mieux travailler en interne pour la stratégie. » La donnée permet de vendre, de mieux parler au client (comment le client veut-il être contacté ? Quel est son comportement ?).Mais malgré tout, les réseaux physiques doivent garder leurs spécificités, sinon ils disparaîtront. La relation humaine doit rester. Comme le précise Roger Mainguy : « La relation humaine doit toujours exister, sinon les réseaux physiques ne vont plus exister. Si on n’évite pas la dématérialisation, cela sera un problème pour les réseaux physiques. »

En conclusion, ces phénomènes de disruption créent un phénomène d’urgence dans le secteur de l’assurance. Pour Amélie Oudéa-Castéra: « Il y a un sentiment quotidien d’urgence il faut mettre le client au centre, par rapport à cette volonté de changement. » Il est urgent de travailler autrement. Fabrice Lecuyer évoque pour sa part : « Il y a urgence de travailler autrement, de s’ouvrir vers l’extérieur, de regarder ce qui se passe ailleurs. Car le changement culturel dans une entreprise c’est long. »

Il est évident, que pour le secteur de l’assurance, les scénarios d’innovation, voire de disruption sont probables. Les assureurs ne peuvent les ignorer. Mais si le digital ou le big data sont des évolutions importantes, il s’agit avant tout de moyens pour permettre de s’adapter aux nouveaux besoins des clients et pour les remettre au centre des préoccupations des acteurs du secteur.

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“ Les mails, posts sur Facebook sont analysés. Les paroles volent et les écrits restent. Il faut être attentif. ” (Yannick Bolloré)

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Les pneus intelligents, un nouvel outil pour adapter la tarification en assurance auto ?Dans le monde des objets connectés permettant de délivrer des données, un nouvel outil fait son apparition, le pneu intelligent.

Depuis plusieurs années, Pirelli commercialise des pneus avec la technologie dite « SAP HANA ». Cette technologie permet de récolter des données en cours de conduite. Les données récol-tées sont les suivantes : diagnostiquer la pression des pneus et leurs températures, mesurer le poids du véhicule, ses accélérations, son adhérence ou la vitesse de rotation de chaque roue. Cette technologie consiste à inclure des dispositifs électriques dans la bande de roulement des pneus pour en mesurer la déformation ou la motricité et ainsi communiquer avec l’électronique embarquée à bord des véhicules connectés eux aussi.

Si actuellement ces pneus connectés sont seulement commercialisés en Allemagne ou au Brésil, l’objectif est de généraliser cette commercialisation dans le monde entier, ce qui va modifier profondé-ment le métier du manufacturier. Ces pneus intelligents intéressent fortement les industriels comme les transporteurs routiers pour plusieurs objectifs. Tout d’abord, grâce à ces données, on peut avoir plus d’information sur l’état d’usure des roues et du véhicule. Les industriels pourront donc antici-per les problèmes mécaniques des véhicules. Ces données collectées permettront aussi de mieux gérer et d’optimiser le nombre de poids lourds sur les routes. La technologie a été expérimenté au Brésil par les partenaires de Pirelli et a permis de réaliser une économie de carburant équivalente à 1.000 € /véhicule/an.

Mais cette technologie pourrait également avoir des avantages pour les assureurs. En effet, une des tendances, ces dernières années pour l’assurance des véhicules est l’adaptation du tarif à la conduite. Nous avons le développement du « pay as you drive » et celui du « pay how you drive ». Dans ce cas, les cotisations payées par l’assuré peuvent varier selon sa conduite. S’il est un bon conducteur, il paiera une cotisation moins élevée. Or, la technologie de Pirelli permet d’approfon-dir la connaissance des comportements routiers en circulation. Pirelli pourra donc proposer un ensemble de données aux assureurs pour les aider à fixer les tarifs d’assurance des véhicules. Les pneus intelligents pourraient donc dans l’avenir, s’ils se généralisent, devenir un outil précieux pour les assureurs afin d’optimiser la tarification, selon les risques et le type de conduite des conducteurs.

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Les lentilles connectées pour aider au suivi de maladies Les lentilles connectées sont un outil qui se développe de plus en plus dans le monde des objets connectés liés à la santé. L’objectif est de récolter des données via ces lentilles pour permettre de suivre l’évolution ou la détection d’une maladie.

Google travaille notamment sur le sujet pour le suivi des patients diabétiques. D’ailleurs l’an dernier, un accord signé entre Google et le géant pharmaceutique Novartis avait été évoqué. Les deux entreprises pourraient signer un contrat en vue de fabriquer des lentilles capables de mesurer la glycémie pour les diabétiques. Google est pour l’instant en phase d’expérimentation. Mais comment ce processus marche-t-il ? La lentille en question mesure en permanence le taux de glucose dans les larmes grâce à une puce sans fil et un capteur miniaturisé de glucose relié à un dispositif mobile. Le capteur est inséré entre deux couches de matériau souple de la lentille de contact. Mais pour l’instant un lancement généralisé n’est pas à l’ordre du jour avant 4 ou 5 ans.

Cette technologie serait très bénéfique pour le patient car beaucoup moins douloureuse que le fait de devoir se piquer les doigts ou utiliser un glucomètre en permanence. Il faudra juste être sûr à 100% de la fiabilité scientifique du fait de mesurer le taux de glucose dans les larmes pour analyser le taux de diabète. Le taux de glucose fluctuant constamment en fonction de l’activité, les taux dange-reusement élevés ou dangereusement faibles sont inévitables, il est donc primordial de le mesurer de manière optimisée.

Mais les lentilles connectées peuvent avoir d’autres applications que le diabète et d’autres entreprises que Google travaillent sur le sujet. La lentille connectée pourrait aider les personnes presbytes en leur délivrant « une correction accommodative de la vision pour aider à restaurer l’autofocus naturel de l’œil sur les objets proches grâce à une lentille de contact accommodative ou une lentille intraoculaire dans le cadre du traitement de la cataracte réfractive ».

Une autre initiative à signaler est celle d’une start-up suisse Sensimed qui a lancé une lentille connec-tée reposant sur la technologie Triggerfish, qui surveille la progression du glaucome, la première cause de cécité, qui touche plus de quatre millions de personnes dans le monde.

Vous l’avez compris les applications des lentilles connectées peuvent être multiples dans le domaine de la santé. Et vu le nombre d’utilisateurs de lentilles dans le monde, le potentiel est énorme. Il reste quand même le plus important à mettre en place : assurer une fiabilité à 100%.

BIG DATA BIG DATA

Données personnelles : les internautes prennent le pouvoir ! L’apogée de la data contrôlée ? Le mystérieux brouillard enveloppant nos données personnelles se lève enfin. À l’ère de la data, savoir où et à qui nos données sont transférées et stockées est une mission qui relève de l’impossible. Inscriptions, préférences de navigation, données sociales, historiques de paiements… toutes nos actions réalisées sur Internet créent de nouvelles données qui ont un prix : elles vous concernent personnellement et constituent pour les marques une source d’analyse de premier choix.Les temps ont changé : les internautes sont aujourd’hui conscients de la valeur de leurs données personnelles. La législation française est d’ailleurs la plus protectionniste envers ses citoyens. La CNIL veille à la protection des internautes et lutte contre l’utilisation frauduleuse de nos données. Idem pour les acteurs principaux du Net : la plupart proposent aujourd’hui à leurs utilisateurs un contrôle personnalisé de la diffusion de leurs informations, notamment sur les réseaux sociaux.

Un sondage récent indique que les Français sont conscients des enjeux liés à l’exploitation de leurs données personnelles. 45% des interrogés sont d’ailleurs prêts à monétiser leurs données, 30% d’entre eux allant jusqu’à déclarer que pour 500€, ils accepteraient de donner accès à leurs données pendant 1 an. Les outils se sont multipliés et permettent ainsi aux internautes de monétiser leurs données, les proposant à des entreprises désireuses d’en savoir un peu plus sur eux.

Data-selling : entre arnaques et innovationsAux États-Unis, le rapport aux données est différent. En Europe, la vente des données personnelles est relativement mal perçue, les américains n’ont aucun problème avec ce concept. De nombreuses startup ont vu le jour sur ce créneau et proposent des ‘gestionnaires’ de données personnelles.

Datacoup, nouvelle startup New Yorkaise, vous propose de renseigner vos informations et d’accepter de les vendre à de potentiels partenaires intéressés par vos informations personnelles. Cela peut même aller jusqu’à renseigner vos historiques de paiements ! Grâce à son design simple et épuré, Datacoup cherche à séduire une cible large et mise tout sur la confiance et la sécurité. Ainsi, « faire travailler » ses données pourrait être à portée de main de chaque internaute sans réellement savoir les conséquences engendrées par ses clics.

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BIG DATA BIG DATA

Paid to be fan, aujourd’hui disparu, était spécialisé dans les données issues des réseaux sociaux. Vous donniez directement les accès de vos comptes sociaux, Paid to be fan recherchait alors dans vos informations de navigation etc. vos préférences, likes, photos, évènements assistés, … des infor-mations susceptibles d’intéresser des entreprises. Il est arrivé à de nombreux membres de voir des messages publicitaires publiés sans autorisation sur leur propre profil. La prudence est de rigueur pour ce genre de système qui commence à monétiser nos données sociales et qui n’est pas fiable à 100%.

Les Français tirent aussi leur épingle du jeu. D’une manière différente, deux startup révolutionnent la publicité vidéo rémunérée. Seules des plateformes obscures traitaient le sujet des données. Elles permettaient d’ailleurs de gagner très rapidement de chez soi, des pseudos sommes astronomiques grâce au fameux système pyramidal (l’une des plus grandes arnaques du siècle). Aujourd’hui, PubliAddict existe. Ce nouveau site permet à ses utilisateurs de regarder des publicités diffusées par la plateforme selon vos préférences. Des questions sont posées chaque semaine afin de mieux cerner les utilisateurs et des publicités sont proposées en fonction des réponses. PubliAddict privilégie la qualité des publicités à la quantité apportée à la communauté et se distingue sur deux points :

n Son système gamifié, qui entraine les utilisateurs dans une expérience ludique addictiven Ses partenariats exclusifs avec des entreprises de qualité, évitant ainsi les mauvaises publicités.

La publicité pour le bienPublicité ciblée et action humanitaire peuvent faire bon ménage, et Goodeed le prouve. Goodeed vous permet de financer des actions humanitaires liées à la faim dans le monde, la santé ou l’envi-ronnement. Comment ça fonctionne ? Choisissez votre action, visionnez la publicité : vous avez fait une bonne action. À ce jour, Goodeed a déjà financé plus de 530 000 actions humanitaires grâce à ses publicités. C’est aussi un excellent moyen de lutter contre des crises humanitaires comme Ebola ou des projets uniques (un bus dentiste en Thaïlande,…)

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Le piratage des données de santé, un nouveau risque de plus en plus généralisé ?Et si les cyber-risques touchaient de plus en plus les données de santé des assurés ? C’est un fait qui a été constaté récemment aux Etats-Unis, et la France n’est pas à l’abri. Tentatives d’explications de ce phénomène.Aux USA, un des plus gros assureurs a été piraté, les spécialistes des cyber-risques pensent qu’en 2015, les données de santé des assureurs intéressent de plus de plus les pirates. L’assureur américain Anthem a été piraté et les données de santé de dizaines de millions de clients ont été volées.

Mais quel est l’intérêt des pirates de s’intéresser aux données de santé ? Tout d’abord pour des raisons de difficultés. Les données bancaires sont de plus en plus sécurisées, et cela devient difficile pour les pirates d’obtenir ces données. Mais quelle est l’utilité pour les pirates du web d’obtenir les données de santé ? Il y a trois intérêts principaux. Tout d’abord, ils pratiquent l’espionnage industriel en volant aux laboratoires pharmaceutiques des données relatives à des recherches ou avancées médicales. Ils pratiquent ensuite le chantage. Après avoir volé les données de santé auprès des hôpitaux, ils les restituent contre une rançon. Enfin, ils monétisent également ces données volées en les revendant aux assurances complémentaires et aux laboratoires.

Mais si les données de santé peuvent être volées aux USA, quand est-il de la France ? Normalement, elles peuvent être moins volées, car elles sont moins centralisées. En France, le système de santé est réparti entre plus de 1100 établissements : cliniques de santé privées, cabinets de médecins,… . Mais ce ne sera pas forcément toujours le cas… . La Ministre de la Santé veut aller dans le sens « de l’ouverture des données », prévoyant notamment la centralisation des bases d’informations de santé existantes en un « grand système national des données de santé » (SNDS). « Cette unification apportera des risques supplémentaires car le terrain sera plus facile d’accès pour les hackers si tout est groupé au même endroit », estime Vincent Trely, Président de l’Association pour la Promotion de la Sécurité de Systèmes d’Information de Santé (APSSIS).

Malgré tout, l’Etat a pris des mesures pour anticiper ce genre de risques. Par exemple, la Haute autorité de santé (HAS) a intégré dans ses critères d’homologation en 2013, la sécurité informatique des établissements de santé : les établissements médicaux qui ne répondent pas à un certain niveau d’attentes ne bénéficieront pas des mêmes subventions que les autres organismes. Même si les pouvoirs publics semblent prendre des mesures, il est évident que l’importance prise par les objets connectés, et la circulation de millions d’informations, représentent un risque supplémentaire. L’Etat doit en tenir compte dans ses mesures de prévention des cyber-risques.

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Google dépose le brevet pour un bracelet anti-cancerGoogle a déposé un brevet auprès de la World International Property Organization sur un appa-reil qui prend la forme d’un bracelet capable de détruire les cellules cancéreuses. Ce système a été appelé « nanoparticules Phoresis » et serait en mesure de modifier ou de détruire les cellules dans le sang qui sont préjudiciables à la santé, pour la transmission d’énergie utilisant des champs magnétiques, la fréquence radio, signaux lumineux, infrarouge ou impulsions acoustiques. Ce bracelet pourrait cibler et détruire les cellules cancéreuses et réduire la prolifération des cellules malignes pour réduire la progression du cancer.

Larry Page, cofondateur du géant californien, est un adepte du « transhumanisme ». Ce n’est pas la 1ère fois que Google tente ce genre d’expérience. Fin 2014, Google dévoilait un projet visant à créer de minuscules nanoparticules magnétiques capables de détecter le cancer et d’autres maladies humaines. L’étape suivante, le bracelet qui détruit ces cellules cancéreuses, s’inscrit donc dans ce vaste projet. Mais cette technologie peut poser différents problèmes. Tout d’abord, la peau humaine présente différentes propriétés, en termes d’épaisseurs, mais aussi de couleurs, en fonction des gens, ce qui peut influer sur l’efficacité du bracelet. C’est d’ailleurs pour cela que Google X, le labora-toire spécialisé de Google a développé un bras bionique pour tester cette technologie.

Un autre problème, serait l’utilisation du bracelet. Pour le Docteur Roland Moreau interviewé dans Atlantico : « Les recherches actuelles sur les nanopuces sont très prometteuses car elles permet-traient de détecter des concentrations extrêmement faibles de marqueurs ou de cellules cancéreuses dans le sang. En revanche, l’intérêt du bracelet relève entièrement du gadget commercial puisque la détection de signaux à travers la peau serait beaucoup plus approximative qu’une analyse précise à partir d’un prélèvement sanguin ».

Mais malgré ces problèmes Google ne se décourage pas. « Nous essayons de changer la médecine : jusqu’à présent, elle était épisodique et réactive – je vais chez le docteur quand mon bras me fait mal. Nous voulons qu’elle devienne proactive et préventive », explique Andrew Conrad, le responsable de la division Google Life Sciences. Il nous faudra donc attendre un certain temps pour être sûr de l’efficacité de ce bracelet pour lutter contre le cancer. Mais la démarche innovante de Google est à signaler.

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Linkedin un nouvel outil de communication de marque ?Linkedin, le réseau social à destination des professionnels est de plus en plus utilisé par les entreprises pour recruter. Mais au-delà du recrutement pur, Linkedin est un outil de communica-tion B2B grâce à ses nombreux outils. De plus, d’après une étude récente, LinkedIn générerait 4 fois plus de leads BtoB que les autres réseaux sociaux. Les entreprises ne doivent donc pas négliger ce réseau social, et proposer un véritable contenu et une véritable politique de communi-cation pour attirer leurs différentes cibles commerciales.

Mais quels sont les outils dont dispose Linkedin pour aider les marques à communiquer ? Pour les internautes qui viennent sur le site, il est très important de pouvoir s’informer de manière rapide sur les marques. Linkedin propose un certain nombre d’outils dans ce sens comme : LinkedIn Pulse, les groupes de discussion, les pages Entreprises ou les statuts mis à jour des membres. 81% des membres de Linkedin sont inscrits sur un groupe de discussion et 50% y participent activement.

Pour encore mieux cibler l’information à diffuser auprès de chaque membre, Linkedin utilise Linkedin Pulse qui est un outil innovant en terme de curation de contenu. Il sélectionne automatiquement et diffuse auprès de chacun des utilisateurs les informations qui lui sont les plus pertinentes. La sélec-tion d’articles se fait à partir de ce qui a été lu par les membres de son réseau personnel, ainsi que par les pages visitées par d’autres membres appartenant au même secteur d’activité.

Linkedin pour les recruteurs a deux intérêts principaux : le sourcing et la marque employeur. Au niveau du sourcing, le produit phare est la licence Recruteur qui offre un accès illimité à l’intégralité du réseau ainsi que la possibilité de poster des annonces. Au niveau de la marque employeur, la Page Carrière permet aux recruteurs de faire la promotion de leur marque et de diffuser des offres d’emploi. Il est primordial pour les marques de développer sur Linkedin un contenu éditorial fort qui sera pour elles un outil de communication et de promotion, et qui développera la notoriété de la marque.

Grâce à ce contenu éditorial fort via les groupes ou les pages entreprises, les marques pourront créer de véritables communautés de marque. Et le profil des utilisateurs de Linkedin par rapport à d’autres réseaux sociaux, qui est en majorité des individus à fort pouvoir d’achat représente un fort potentiel pour les marques que ce soit en B2B ou en B2C. Linkedin doit donc devenir un outil primordial de communication de la marque.

Attention à Baidu !Baidu, le Google Chinois compte parmi les poids lourds du Web en Chine, son moteur de recherche mis au point il y a tout juste 15 ans, est le premier site Internet de la deuxième économie mondiale pour les 632 millions d’internautes chinois. Baidu est ainsi la porte d’entrée de la toile avec 81 % de part de marché. Son algorithme au lieu d’utiliser les mots clés d’une page Web, identifie toute la chaîne de liens sur l’ensemble de la toile. Cette technique appelé Backlink information forme aujourd’hui le squelette Baidu et permettrait d’obtenir des résultats encore plus pertinents que ceux de Google. Le cinquième site Internet du monde, est peu développé à l’international (aujourd’hui 99,8 % des revenus de Baidu sont issus de la vente de services aux PME chinoises et sont toujours réalisés en Chine) mais Robin Li, son fondateur, compte « imposer son bébé », il pourrait lancer aux États-Unis un moteur de recherche encore plus fiable et plus sophistiqué que Google ! A suivre de près !

“ Gutenberg n’a pas attendu le développement du marché du livre pour inventer l’imprimerie. ” (Nicole Notat)

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La communication sur des évènements via les réseaux sociaux.On le sait tous, la réussite d’un événement passe en grande partie par la qualité de la communication qui en est faite en amont. Anticipation, diffusion, repérage des lieux de passage, des influenceurs, des prescripteurs, mobilisation de la presse et des partenaires… Tant à dire, tant à faire ! Regardons de plus près le levier énorme que représentent aujourd’hui les réseaux sociaux pour la promotion d’un événement. Bien utilisés, ils peuvent se révéler un outil particulièrement puissant, du fait de leur viralité, leur réactivité, leur vitesse de propagation. Chronophages, ils représentent cepen-dant dans la plupart des cas un rapport efficacité / prix assez imbattable.

Avant l’évènement : préparer le terrainPour entamer la promotion de votre événement sur les plateformes sociales, commencez par créer des pages consacrées à cet événement sur les principaux réseaux sociaux pouvant correspondre à la cible visée afin de susciter l’intérêt des internautes : Facebook, Twitter, Viadeo, LinkedIn, Instagram, Google+, Pinterest… vous choisirez en fonction de votre cible.

Il s’agit ensuite de conserver cet intérêt, en l’attisant avec des informations exclusives sur l’évènement (conditions d’entrée, guest stars, programme, revue de presse…) ou même de petites activités pour votre communauté (jeux concours pour gagner des places par exemple). C’est un travail de longue haleine, qui demande un véritable investissement humain et du temps ; il faut donc assigner un ou plusieurs individus à l’entretien de toutes ces pages sur les différents réseaux sociaux. Une page abandonnée fait plus de mal que pas de page du tout !

Pendant l’évènement : rien de mieux que le direct !Dans une société où tout doit aller très vite, le commentaire en direct de l’événement est incontour-nable dans une stratégie réseaux sociaux/événementiel. Sur Twitter, par exemple, cela s’appelle du « live tweeting » (LT) ; de nombreuses émissions de télévision utilisent ce processus pour augmenter l’activité sur leur page, notamment en créant un hashtag (ou mot-dièse : #) spécialement pour leur émission. Certains vont même plus loin, en diffusant directement l’événement sur leurs pages connec-tées ; pendant la Fashion Week, Louis Vuitton avait ainsi diffusé son défilé en direct sur Facebook. Ce genre d’opérations ramène toujours de nouveaux fans, et permet ainsi de créer une base de fidèles.

Entretenir la relation avec les membres de la communauté via les différents réseaux sociaux est très important ; répondre aux réactions de ces derniers est primordial.Pas de viralité sans échanges et interactions réelles avec les internautes. Retweeter, partager, liker : toutes ces actions doivent faire partie de la stratégie de l’organisateur de l’événement. On peut également encourager les employés présents à créer du contenu en postant des photos, des enre-gistrements ou même des interviews des intervenants sur les réseaux sociaux.Une chaine Youtube peut aussi être un excellent outil de teasing…

Après l’événement : entretenir la flammeUne fois l’événement passé, ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers ! Il faut maintenant capitaliser sur le succès de l’événement, et pour cela, les réseaux sociaux peuvent encore une fois être très utiles.Remercier les participants est une première étape qu’il ne faut pas négliger. C’est de cette manière que l’on peut avoir des retours, des opinions de la part de la communauté sur le déroulement de l’événement. Et pour ceux n’ayant pas participé, résumer l’événement sur plusieurs réseaux sociaux est une initiative sympathique.

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Cette façon de communiquer doit inspirer le secteur de l’assurance autour de ces événements (conférences, séminaires, salons,…). Il ne suffit pas d’annoncer l’événement avec la thématique, la date et le lieu. Il faut faire vivre les événements. En créant une communauté avec une actualité régulière (quizz, concours, communication au fil du temps des participants). Il faut également se servir de Twitter pour que les participants donnent leur impression sur l’événement ou en diffusant en direct ou en différé les débats sur le compte Twitter de l’événement. Les assureurs doivent mettre beaucoup plus en avant leurs événements que ce soit en amont, en aval ou le jour de l’événement.

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Focus réputation digitale de la Tribune de l’assurance : Eric LombardChaque mois, nous réalisons le classement e-réputation dirigeants* des acteurs du secteur de l’assu-rance. Le dernier classement paru ce mois dans la Tribune de l’assurance est construit à partir de l’indice « Scan Performance E-réputation » qui calcule la réputation digitale des dirigeants/décideurs à partir de leur activité et leur visibilité numériques.

Le focus a été effectué sur Eric Lombard qui a obtenu le score de 2.889 et dont vous trouverez ci-après le texte paru dans la Tribune de l’assurance. Eric Lombard met le cap sur le client.Connecté, actif et très au fait des enjeux digitaux du secteur, le DG de Generali veut replacer le client au centre de la stratégie numérique de son entreprise.Connu pour être l’un des dirigeants du secteur les plus actifs sur Twitter, Eric Lombard, directeur général de Generali France, fait croître son empreinte numérique en appliquant scrupuleusement le cap stratégique engagé depuis quelques mois par son groupe : replacer le client au centre des débats. « Jusqu’ici, tout partait des produits qu’on poussait ensuite auprès des clients. On raisonnait en regardant les équilibres branche par branche, a-t-il récemment déclaré. Désormais, nos offres devront être disponibles sur tous les canaux, sur internet, le mobile, dans nos réseaux salariés ou chez nos agents généraux. »

En lançant dernièrement le projet d’entreprise « We Demain », avec pour objectif d’orienter les équipes et les réseaux vers une approche clientèle plus globale, Eric Lombard n’en oublie pas les nouvelles pratiques numériques, citoyennes et responsables... et qui de mieux qu’un directeur général connecté pour montrer l’exemple à ses troupes ?

Retrouvez ce classement sur le site LA TRIBUNE DE L’ASSURANCEainsi que le matriciel radar de Eric Lombard.

*La liste des dirigeants a été établie à partir du classement de « L’assurance en France » publié par La Tribune de

l’assurance. Il comporte les vingt premiers groupes d’assurance et de protection sociale en termes de chiffre d’affaires.

Classement réputation digitale des dirigeants de réseaux de soins.La réputation digitale d’un grand dirigeant du secteur de l’Assurance se conçoit désormais comme un actif pour son entreprise. C’est la raison pour laquelle, nous avons souhaité analyser, ce mois-ci, et après le classement des courtiers grossistes, la réputation digitale des dirigeants de réseaux de soins (ou plateformes santé).

Ainsi nous avons appliqué notre service, le Scan Performance E-réputation*, sur le classement des réseaux de soins. Le podium est le suivant :

Jean-François Tripodi : innovation, communication marque et débats au cœur de sa réputation digitale. Qu’est-ce qui explique le fait que Jean-François Tripodi domine ce classement ?

Il y a 3 raisons principales :n Une bonne utilisation des médias sociauxn Un contenu attractif, novateur et au cœur de l’actualitén Une culture du partage

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5 conseils pour promouvoir un webinaire.Selon Hubspot, seulement 30% des personnes qui s’inscrivent à un webinaire y assistent. Cette statistique souligne l’importance de promouvoir un webinaire efficacement pour augmenter le nombre de participants. Découvrez 5 conseils pour donner à votre webinaire le succès qu’il mérite !

1. Choisissez un thème attractif et pertinentIl est primordial de choisir un sujet qui intéressera votre audience et qui les aidera à résoudre un problème qu’ils rencontrent dans leur entreprise. Les internautes n’assisteront pas à votre webinaire s’ils peuvent trouver la réponse à leur question sur Internet. Le thème défini doit être exploité par des experts. Les internautes doivent sentir qu’ils ont besoin de l’aide de professionnels pour les aider à y voir plus clair. C’est cette valeur ajoutée que vous devez mettre en avant pour inciter votre audience à assister à votre webinaire. Le titre du thème doit être attractif et compréhensible pour attirer immé-diatement l’attention de votre audience.

2. Soyez dans le bon timingVous devez trouver le parfait timing pour envoyer vos invitations et réaliser votre webinaire. Selon l’étude réalisée par Bulldog Solutions, les meilleurs jours pour réaliser un webinaire sont durant le milieu de la semaine (mercredi et jeudi), en milieu de journée ou dans l’après-midi. 14h00 semble ainsi être le meilleur horaire pour tenir un webinaire.Selon ce rapport, 64% des personnes qui assistent à un webinaire s’y inscrivent durant la semaine précédent l’événement. Il est donc plus efficace de commencer à envoyer les invitations deux semaines -maximum- avant le jour du webinaire. N’oubliez pas également d’envoyer des rappels une semaine avant, un jour avant et une heure avant l’événement.

3. Promouvoir le webinaireLa landing page du webinaire doit être très simple à lire. L’internaute doit être capable de comprendre rapidement quand le webinaire aura lieu, sur quelles plateformes, avec quels intervenants, et à propos de quel sujet. Vous devez le convaincre en quelques secondes de l’intérêt du webinaire. Un message clair et concis devrait être suffisant pour les inciter à s’inscrire. N’oubliez pas également d’insérer un “call to action” pour mettre en valeur le lien vers le formulaire d’inscription. Sur le formulaire, contentez-vous de lui demander son nom, l’entreprise dans laquelle il travaille, sa fonction et son adresse email, pour ne pas l’effrayer avec trop d’informations à remplir !

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Jean-François Tripodi a compris l’utilité des médias sociaux pour gérer sa réputation digitale. En plus d’être présent sur le réseau professionnel Linkedin comme beaucoup d’autres dirigeants, Jean-François Tripodi est présent sur Twitter, où il communique régulièrement sur l’actualité de sa marque, de l’assurance, de la santé et des réseaux de soins. De plus, il a crée un blog où il publie des articles de manière très régulière. Il communique sur ce blog sur l’actualité de Carte Blanche Partenaires ainsi que sur le secteur de la santé et des réseaux de soins.Mais au-delà des outils, Jean-François Tripodi s’engage pour viraliser l’actualité de sa marque : adhésion de la MNH au réseau Carte Blanche Partenaires, le lancement d’une innovation : un guide des médicaments sans ordonnance pour aider les assurés, ou encore le renouvellement du réseau optique de Carte Blanche Partenaires qui sera effectif au 1er Janvier 2016.

Mais aussi, Jean-François Tripodi n’hésite pas à partager ses points de vue, évoqués lors de certains débats, par exemple récemment sur la gestion des données de soins personnelles des assurés. Une culture du partage, propice à la démultiplication des contenus et donc très favorable à la visibilité digitale de Jean-François Tripodi et de Carte Blanche Partenaires !

*L’indice Scan Performance E-réputation (propriété Molitor Consult) calcule la e-réputation des dirigeants/décideurs

à partir de leur activité et leur visibilité numériques. Basé sur une échelle de 0 à 10, l’algorythme de l’indice Scan

Performance E-réputation intègre les principaux outils d’expression, de diffusion de contenu, de réseautage, ainsi que

l’analyse de la visibilité. Cet indice n’analyse pas la tonalité des contenus numériques.

La e-réputation doit-elle être normée ? Le comité technique international de normalisation « réputation en ligne » au sein de l’Iso (organisa-tion internationale de normalisation) a été créé à l’initiative de la France, spécialement de l’Afnor, et a publié en juillet 2013 une norme concernant les avis de consommateurs en ligne. L’initiative de l’Afnor est à saluer. Cependant, les retombées de cette première norme de 2013 n’ont pas encore apporté les évolutions qu’on était en droit d’espérer dans les comportements des grands sites d’avis de consommateurs, notamment les plus lus et les plus influents. Les normes restant des règles de bonne pratique d’application purement volontaire, leur mise en œuvre ne peut se faire que par une volonté forte ou sur des pressions extérieures comme par exemple la critique publique, voire la dénonciation des sites qui ignorent cette norme, ou encore sur obligation légale, en rendant la norme obligatoire (comme c’est le cas dans beaucoup de domaines). Le premier obstacle d’une norme est donc la volonté ou non de l’adopter par les professionnels. Pour faire suite à cette première initiative, l’Afnor, a organisé le 3 Avril dernier, une réunion intitulée GE2, à laquelle j’ai participé, et qui avait pour objectif de poser les fondements d’une réflexion plus globale sur la e-réputation et dont les premières réflexions ont été : a-t-on besoin de normaliser la e-réputation, de déployer une charte ou un référentiel de bonnes pratiques ? Une initiative à saluer, sachant qu’il ne s’agit là que le début d’un processus de réflexion, partant de la page blanche, la question de fond restant encore, compte-tenu du sujet : faut-il une norme, et si oui, ne doit-elle pas être internationale ?

Jean-Luc Gambey.

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La classe virtuelle AF2A : 10 ans déjà !Depuis plus de 10 ans déjà, AF2A révolutionne la formation continue du secteur de l’assurance en proposant à son public un catalogue inter-entreprises de formations techniques et transverses en classe virtuelle. Souples et ludiques, les classes virtuelles ne génèrent aucun coût logistique. Elles reproduisent, en ligne et en direct, une salle de formation avec son interactivité, ses exercices pratiques, ateliers, etc. faisant fi de l’éloignement géographique. Cette solution de formation est une réelle opportunité de développer des compétences et expertises au juste prix, à l’image des parcours Capacités professionnelles ou encore des modules de dévelop-pement personnel, management ou bureautique.

Qu’est-ce qu’une classe virtuelle ?La classe virtuelle est une formation à distance menée en direct par un formateur et réunissant des participants, quelle que soit leur situation géographique. Ce dispositif reproduit les conditions d’une formation en salle : le formateur anime la formation par le biais d’une webcam et d’une conférence téléphonique.

Quels sont les points forts d’une classe virtuelle ?Le premier avantage évident est d’éviter les problématiques de déplacements, d’hébergement et de disponibilité des salles. Cela permet de se focaliser sur la qualité de la formation et non pas sur son organisation. Mais le vrai point fort de la classe virtuelle, c’est qu’elle répond aux nouvelles contraintes qui s’imposent aux responsables formation, notamment le manque de disponibilité des collaborateurs. La classe virtuelle permet d’intervenir sur une durée plus courte et un sujet plus délimité.

Quel est le nombre maximum de participants ?Pour les sujets techniques, il est préférable de limiter une classe virtuelle à 8-10 personnes. Afin de s’assurer de la réussite de la formation et privilégier les échanges, nous limitons les groupes à 6 personnes pour la bureautique et 4 pour les langues.Il est néanmoins possible techniquement d’accueillir plus de participants lorsqu’il s’agit d’une conférence pour sensibiliser sur un sujet ou diffuser une information. C’est ce qu’on appelle communément un webinaire, ceux d’AF2A pouvant regrouper des centaines de personnes.

Est-ce facile à mettre en place ? De quel équipement doit-on disposer ?Pour rejoindre la classe virtuelle, vous aurez besoin d’un terminal connecté à internet (ordinateur de bureau, ordinateur portable ou tablette), et d’un téléphone (fixe ou mobile) pour se connecter à la conférence audio. Une webcam et un casque-micro sont conseillés sans être indispensables.Dans tous les cas, l’animateur sera visible pas les stagiaires par sa propre webcam.

La classe virtuelle s’adresse-t-elle à tout public ?De par sa facilité de prise en main, la classe virtuelle est accessible à tous. En outre, chaque partici-pant est contacté en amont de la formation par notre hotline pour se familiariser en 10 minutes avec le principe et l’utilisation de l’outil. Le démarrage de la formation s’en trouve facilité, chacun ayant déjà pris ses repères.

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3. Ajoutez le webinaire à votre signature d’e-mailSi vous envoyez régulièrement des e-mails à vos clients, vos prospects ou vos partenaires, il est recommandé d’ajouter un “call to action” dans votre signature pour les encourager à s’inscrire au webinaire.

4. Faites la promotion de votre webinaire via les médias sociaux, la newsletter et les autresLes trois outils les plus efficaces pour promouvoir votre webinaire sont : le blog, les réseaux sociaux et les newsletters. Diffuser des posts à propos de votre webinaire sur Facebook, Twitter, Google+ et LinkedIn vous permettra d’augmenter significativement sa portée. Vous pourrez également toucher une audience qualifiée, susceptible d’être intéressée par votre webinaire, grâce à la sponsorisation de contenus sur ces plateformes.La rédaction d’un article de blog est un bon moyen pour informer de manière plus précise les inté-ressés. Si vous n’avez pas de blog, pensez à mettre en avant votre webinaire sur la page d’accueil de votre site pour attirer l’attention des utilisateurs immédiatement. Vous pourriez également réaliser une vidéo teaser et la télécharger sur YouTube, avant de partager le lien sur les différentes plate-formes. Pensez à bien adapter votre message en fonction des plateformes choisies.Une autre façon d’augmenter le nombre d’inscriptions est de mettre en place des partenariats avec d’autres individus/marques et de contacter des blogueurs. Vous pouvez également demander aux intervenants et/ou à vos collègues de promouvoir le webinaire sur leurs propres réseaux sociaux. Il est important de ne pas compter uniquement sur la marque pour promouvoir le webinaire. Plus il y a de monde relayant votre webinaire, plus il y a de monde qui s’inscriront à votre webinaire. La promotion d’un webinaire ne devrait plus avoir de secret pour vous désormais… Alors à vous de jouer !

Aude Nguyen Van Phu • ASSURBUZZ : CLIQUEZ ICI H

Alexandre Teboul, responsable Elearning de l’organisme de formation AF2A, répond à nos questions.

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LES TALENTS DE L’ASSURANCEDIGITAL

Quelle est la durée d’une formation en classe virtuelle ?La durée idéale d’une classe virtuelle est de 2h20 et correspond à une ½ journée de formation en salle. Cette durée est modulable selon le thème. Les formations en langue par exemple se dispensent par sessions d’1h.

Est-il possible de former sur tous les thèmes en classe virtuelle ?Puisqu’elle s’appuie sur l’animation en direct et l’interactivité, la classe virtuelle s’adapte parfaitement à des sujets sur lesquels nous ne l’attendions pas, comme le management, la communication ou le développement personnel. Les outils mis à disposition, tels que la conversation écrite, les ateliers en sous-groupes et le partage d’écran font jeu égal avec ceux dont on dispose en salle. A tel point que nos clients jugent la classe virtuelle plus efficace que le présentiel sur des sujets comme la bureautique !

Quel est le coût d’une classe virtuelle pour chaque stagiaire ?L’inscription à l’une de nos formations sur catalogue est de 190 euros HT par stagiaire. Pour une session intra ou sur-mesure, le tarif moyen est de 100 euros HT par stagiaire.

Pouvez-vous nous communiquer quelques chiffres ?Notre succès s’est traduit sur l’année 2014 par plus de 450 classes virtuelles ouvertes, près de 2 500 stagiaires formés, avec un indice de satisfaction moyen de 92%. Précisons qu’AF2A est le seul organisme de formation à proposer 112 programmes en classe virtuelle dans son offre inter-entreprises, un chiffre qui sera encore en progression au catalogue 2016 !

POUR TOUTE INFORMATION, CONTACTEZ CLÉMENT GODET Responsable Développement d’AF2A : CLIQUEZ ICI HOu par téléphone au 0156885608.

Pour assister à une démonstration de classe virtuelle AF2A, envoyez un email à : [email protected]

Depuis 2002, AF2A s’est imposée sur le marché de la formation professionnelle comme la référence en technique de l’assurance, tout en développant une large gamme de programmes à destination des fonctions transversales.

http://www.af2a.com/

https://twitter.com/AF2A_Formation

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“ Les marchés ne sont pas constitués d’individus mais de conversations. ” (Christine Balagué)

NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING

La place du content marketing dans les stratégies marketing globales, visions croisées. Pour vous, le mag a interviewé 3 décideurs.

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Hicham BADREDDINE Directeur Digital de Malakoff MédéricQuels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres techniques commerciales ?Les techniques marketing classiques (bannière, publicité directe, marketing direct) rencontrent moins de succès qu’auparavant auprès des clients et prospects. Ils sont saturés de ce type de méthode et il faut trouver d’autres techniques comme le content marketing. De plus, aujourd’hui le consommateur est numérique, il veut produire du contenu et aussi avoir accès à de l’information notamment sur les réseaux sociaux. Nous appliquons le content marketing pour apporter une alternative à la saturation des autres techniques marketing, et pour répondre à un besoin des consommateurs d’avoir accès à du contenu.

Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo-sez-vous ? Si non, pourquoi ?Oui, notamment pour nous adresser à certaines cibles comme les entreprises. Dans un contexte où la réglementation évolue, les entreprises doivent s’adapter, comme pour la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés (ANI du 11 janvier 2013). Les entreprises ont besoin d’être informées sur ce qu’est la protection sociale, de connaître les changements réglementaires. L’objectif de Malakoff Médéric est de créer une relation avec les entreprises pour les informer. Nous créons donc une relation affinitaire à travers plusieurs outils comme des blogs, des vidéos ou des infographies. Nous avons aussi crée un site thématique sur l’ANI pour l’expliquer aux entreprises. Il est essentiel pour nous de délivrer du contenu à une cible B to B.Une autre cible privilégiée est les retraités. Nous les informons sur leur retraite qui est un sujet très technique : comment calculer leur pension de retraite, nous leur donnons des informations pratiques… Pour cela, nous avons créé un service entièrement dédié, les Experts Malakoff Médéric, présent sur Facebook, Twitter, et sur le web, et plus récemment, nous avons lancé une application mobile Toute ma retraite.

Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre ? L’objectif est tout d’abord de créer une relation sur le long terme avec les prospects et les clients, au-delà de promouvoir un produit. C’est aussi de démontrer notre expertise sur nos 2 métiers: la santé et la retraite. Le content marketing apporte un gain en termes de référencement sur Google. Un commentaire sur un de nos portails c’est une URL en plus, et un gain de référencement sur Google. Le content marketing permet également de réduire nos budgets de communication. En effet, avec la viralité du web 2.0, le partage des contenus sera beaucoup plus important qu’avec des méthodes de communication classiques et cela permettra de réduire les coûts.Enfin, le fait de partager des contenus avec les internautes et de créer une véritable relation augmentera de manière significative les taux de conversion en ce qui concerne la souscription de nos offres.

Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie marketing globale ? Et dans l’avenir ? Il occupe une place très importante dans notre stratégie notamment en B to B. En effet, il est essentiel de produire du contenu pour expliquer aux clients et prospects les problématiques qui les concernent. Le content marketing sera de plus en plus important pour notre marque, car nous voulons avoir un rôle pédagogique, explicatif et créer un lien fort, durable dans le temps avec nos cibles.

NOTRE DOSSIER CONTENT MARKETING

Florence Karras Chief Digital Officer de BNP Paribas Cardif FranceQuels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres techniques commerciales ? Le content marketing (éditorial, vidéo, infographies..) diffuse généralement un message chargé de sens, informatif et pédagogique mais également différenciant par rapport à celui de la publicité qui a d’abord une vocation commerciale et se destine à vendre un produit. Le content marketing permet aussi de préempter des territoires de communication auprès des clients et prospects sur des sujets importants pour l’entreprise tels que les grands enjeux de société.

Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo-sez-vous ? Si non, pourquoi ?BNP Paribas Cardif pratique le content marketing au travers de son écosystème digital sur la France. Nous disposons aujourd’hui de 2 sites de brand content, www.la-retraite-en-clair.fr et www.generationcare.fr.

1. Le premier est un site pédagogique qui a pour vocation de renforcer l’information des Français sur la retraite. Lancé en 2010, il offre des contenus riches et variés sous forme d’articles, de vidéos et d’animations. Tous les aspects y sont abordés : le fonctionnement des différents régimes de retraite en France, un « simulateur retraite » pour estimer le montant de sa pension, les dispositifs pour com-pléter ses revenus ainsi que les conseils et solutions adaptés à chaque profil d’internaute. Le site a séduit près de 2 millions de visiteurs uniques en 2014.2. Le deuxième, plus récent, propose une vision sociétale inédite et positive sur les enjeux du vieillissement, avec une ligne éditoriale qui fait la part belle au « Care » et à l’intergénérationnel et une iconographie qui ne tombent ni dans la dramatisation, ni dans le contournement de la réalité, en rupture totale avec les codes traditionnellement utilisés.

Sur des sujets plus assuranciels, nous avons eu l’occasion de réaliser des infographies sur le site Cardif.fr, notamment une sur la Loi Hamon et l’assurance des emprunteurs, afin de simplifier la com-préhension des bénéfices de cette Loi pour le client. Ces supports permettent en effet de clarifier des sujets complexes ou perçus comme tels.

Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre ? En France, nos actions de content marketing contribuent au développement de la notoriété de la marque BNP Paribas Cardif auprès du grand public. Il permet également de véhiculer une image de l’entreprise moderne et innovante mais aussi soucieuse des préoccupations des Français en quête de proximité et transparence. Le content marketing est, de fait, également un moyen de créer du trafic sur nos sites.

Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie marketing globale ? Et dans l’avenir ? Aujourd’hui, le content marketing occupe une place essentielle dans notre stratégie éditoriale & web marketing et demain plus que jamais. C’est une « lame de fond » qui s’impose à toutes les marques dans leur stratégie de conquête et de fidélisation des clients mais aussi d’installation d’un capital confiance puissant.

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Quels sont pour votre marque les objectifs à atteindre si vous pratiquez le content marketing ?Il y a deux objectifs selon à qui on s’adresse. Pour les sociétaires, l’objectif est de montrer que la MACIF est un assureur conseil. Le but est de les fidéliser, de montrer que nous sommes proches d’eux et à leur écoute. La MACIF a auprès de ses sociétaires un devoir de conseil, d’expertise et d’assurance au juste prix, c’est sa marque de fabrique.Pour les prospects, l’objectif est de montrer une image bienveillante et rassurante. De véhiculer une image sérieuse pour leur donner envie de s’intéresser à la MACIF et de trouver la solution au bon prix.

Quelle place occupe actuellement le content marketing dans votre stratégie marketing globale ? Et dans l’avenir ? Pour l’instant le content marketing occupe une place mineure. Nous faisons toujours de la communi-cation classique : radio, print, merchandising en agence, campagnes de e-mailing, VMS... A l’avenir, nous ferons certainement plus de content marketing. Nous sommes partis de bas et maintenant nous nous développons dans cette voie avec ces vidéos thématiques et informatives, sans surexpo-sition de la marque. L’épisode de l’ANI du 11 janvier 2013 et son prolongement réglementaire dans notre secteur a pour Macif-Mutualité accéléré le recours au content marketing. Mais je crois fortement à la complémentarité des médias. Nous ferons toujours du print, de la publi-cité TV ou de la radio… Il faut une cohérence entre les médias selon les cibles et les messages, et le plan média digital en fait partie mais il ne remplace pas les médias traditionnels, il les complète, tout est question de dosage et de l’effet recherché. D’ailleurs un exemple, avec la multiplication des e-mailing, les gens sont saturés de messages dans leur boîte mail et ne les ouvrent même plus. De ce fait, un beau mailing bien ciblé envoyé dans les classiques boîtes aux lettres peut avoir un fort succès. L’un de nos derniers mailings a rencontré un très fort taux de mémorisation et un bon score d’intérêt révélé par notre échantillon lors du post-test.

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Jean-Michel COURTANT Directeur Développement et Marketing de MACIF MutualitéQuels sont les avantages du content marketing par rapport aux autres techniques commerciales ?L’intérêt du content marketing à l’heure où les marchés sont des « conversations » réside dans son interactivité, sa fraîcheur, son instantanéité que nous n’avons pas forcément avec les autres sup-ports, ce qui renforce l’authenticité de la relation créée. Le média qui le véhicule permet d’avoir un retour de l’internaute par rapport au message délivré. C’est très important pour un secteur comme l’assurance qui ne fait pas vraiment rêver et qui ne génère pas de réaction d’adhésion spontanée ou d’achat impulsif... Le content marketing valorise alors la marque et peut atténuer un déficit, voire un défaut d’image. Car il y a dans notre métier une asymétrie d’information entre l’assureur et l’assuré due à la technicité des produits d’assurance et à leurs conditions de mise en oeuvre qui sont peu compréhensibles et anxiogènes. Le content marketing peut aider à la compréhension des assurés. Avec le content marketing, nous sommes dans la réalité, nous voyons directement et très rapidement ce que pense le client ou prospect, ce qu’il dit aux autres et avec la puissance du web c’est une formi-dable chambre d’écho. Bien relayé il permet d’avoir un fort impact en terme d’image, c’est une force, mais attention il ne faut pas se tromper sur le message délivré car les effets du marketing viral sont rapides et amplifiés, dans les deux sens !Le content marketing peut valablement être un outil de pédagogie, de compréhension et être à la base d’une autre nature de relation avec les clients ou prospects. Il permet de délivrer un message où la forme est également importante. Il permet de cibler des populations comme les jeunes mais pas que... .

Pratiquez-vous le content marketing ? Si oui quel type de contenu propo-sez-vous ? Si non, pourquoi ? Oui nous le pratiquons, dernièrement avec « l’ANI du 11 janvier 2013 » (l’Accord National Interprofes-sionnel) instaurant la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés du secteur privé. Pour le « hors web », nous avons commencé par envoyer dès 2013 un mailing à tous nos sociétaires professionnels et entreprises pour leur expliquer l’Accord en 5 points clés. Car pour les TPE avec par-fois 1 à 2 salariés il y a sur certains sujets un déficit d’information à combler. Nous avions retranscrit le contenu volontairement pédagogique et informatif de ce mailing sur le site macif.fr pour expliquer l’ANI.Une autre application du content marketing est l’assurance emprunteur. La MACIF a construit un site garantie-emprunteur-macif.fr, qui permet de calculer les économies faites en souscrivant l’assu-rance emprunteur de la MACIF. Mais au-delà de l’offre, le site informe les internautes sur l’assurance emprunteur grâce à des articles sur le sujet.A côté de cela, nous avons initié des vidéos thématiques sur : « la santé et la prévoyance collective comment ça marche ? ». Ces vidéos traitent de la problématique de l’ANI mais aussi en second temps d’une autre thématique qui est pour MACIF une cause militante de longue date : l’assurance dépen-dance et le rôle essentiel et la place des aidants familiaux.Par ailleurs, par rapport aux aidants familiaux la MACIF a créée en 2007 le site aveclesaidants.fr. Ce site vise à accompagner les aidants dans leur quotidien, leur donner des conseils de profession-nels avec aussi une plateforme où les aidants familiaux peuvent se retrouver et partager leur vécu et expérience. C’est un site d’entraide pour les aidants qui ne sont pas assez reconnus. Leur quotidien est pour beaucoup très pénible et personne n’est préparé à devenir aidant familial un jour.

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“ 93 ans c’est un peu la toute dernière étape. ” (Stéphane Hessel)

LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE

Deux anciens ministres, en charge de la perte d’autono-mie, reviennent sur le sujetLors du 7ème débat Autonomie organisé le 10 mars dernier par l’OCIRP, une table ronde a été menée avec deux anciens Ministres qui étaient en charge du sujet : Xavier Bertrand, ancien Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Santé, et Michèle Delaunay, ancienne Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie.

Un sujet qui fait peur !Pour M. Bertrand la réforme politique sur le sujet de la perte d’autonomie fait peur. Elle pose un certain nombre de questions : Comment financer les besoins croissants des Français au niveau de la perte d’autonomie ? Comment favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie ? Comment aider les aidants ? Comment aider au financement du placement en EHPAD ? La perte d’autonomie pour M. Bertrand est un dossier très complexe, pour lequel il faut trouver impérativement de nouvelles sources de financement.Michèle Delaunay parle aussi du problème du financement qui a contraint le gouvernement actuel à limiter le projet de loi sur la perte d’autonomie à la partie maintien à domicile, en excluant pour l’instant la question du financement des EHPAD pour des raisons de manques de moyens financiers.

Des solutions de financement à trouver : assurance privée ou publique, recours au patrimoine ?Mais quels sont donc les moyens pour financer ce risque ? Concernant le rôle de l’Union Européenne, pour Xavier Bertrand, il ne faut pas compter sur l’Europe. Michèle Delaunay est moins catégorique, pour elle l’Europe pourrait jouer un rôle, si on exclue les sommes dépensées du calcul des déficits publics.Pour Xavier Bertrand, la solution assurantielle est primordiale. « Il faut des produits clairs, label-lisés et qui bénéficient d’une incitation fiscale », déclare-t-il, et que « cette labellisation soit organi-sée et gérée par les pouvoirs publics ». Mme Delaunay est beaucoup moins favorable à la solution assurantielle. Quand elle était Ministre, elle n’avait pas réussi à mettre en place avec les assureurs un label public, elle regrette que les assureurs aient créé un label privé de leur côté. « Je n’ai pas pu labelliser, les assureurs n’ont pas voulu travailler avec moi ». Pour l’ancienne Ministre, l’assurance publique est une meilleure solution, avec une 5ème branche de Sécurité Sociale. « Je peux faire accepter aux Français de payer des cotisations supplémentaires » déclare-t-elle. Elle propose différentes pistes pour obtenir des taxes et des cotisations supplémen-taires : taxer le tabac, créer une taxe développement durable… . Mais au-delà du débat public-privé pour les deux anciens Ministres il y a d’autres sources de financement à trouver. Pour Xavier Bertrand : « C’est une question de courage mais aussi d’imagination ». Une solution selon lui, pourrait être que les Français acceptent d’engager leur patrimoine pour financer ce risque. « Si on engage son patrimoine on touche 100% de l’APA, si on n’engage pas son patrimoine on touche 60% de l’APA » propose-t-il. Michèle Delaunay pense qu’il faut accepter d’entamer son patrimoine, ou encore d’augmenter les droits de succession sur les patrimoines élevés.Les deux anciens Ministres sont également en accord sur le recours au viager immobilier pour financer ce risque, ils sont également conscients qu’il faut trouver des sources de financement supplémentaires, mais différents.

Faire de la perte d’autonomie un sujet prioritaireLes deux Ministres sont également d’accord sur le fait qu’il faut que ce projet devienne une priorité ce qui n’a jamais été le cas. M. Bertrand : « Ce n’est pas une priorité politique, on attend d’être confronté au problème, tout ce qu’on fait tard on le fait mal ». Mme Delaunay : « Dans une élection présiden-tielle, cela n’a jamais été une priorité ».

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LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE

Volet 1 perte d’autonomie : pour les particuliers, il faut mettre en avant de nouveaux projets et réformesUn niveau d’information faible mais une prise de conscience du rôle de la famille et de l’importance du maintien à domicile.En terme de niveau d’information, les particuliers sont ceux qui se sentent le plus mal informés sur le coût de la perte d’autonomie, et sur les modalités publiques de financement (85,6% les ignorent).En ce qui concerne l’aide à apporter aux personnes en perte d’autonomie, les particuliers sont favorables au rôle important tenu par la famille. Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat aux personnes âgées partage cette vision sur le rôle de la famille : « La solidarité familiale s’étend également à la protection des majeurs. » (Discours Juillet 2014, à l’Assemblée Générale de l’UNAF).Comme pour l’ensemble des autres populations, le maintien à domicile est plébiscité (81%) par rapport au placement en établissement pour les personnes en perte d’autonomie.Les particuliers ont donc bien conscience du besoin d’aide des personnes en perte d’autonomie et de la nécessité de favoriser leur maintien à domicile.

Le rôle de l’assurance prépondérant pour se protéger financièrement contre ce risqueTout comme les salariés, les particuliers sont convaincus qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie financièrement. Pour 51,9% d’entre eux, il faut privilégier la solidarité nationale complé-tée par une assurance complémentaire. Mais s’ils sont convaincus par la nécessité de se prémunir, ils sont les plus pessimistes concernant le niveau de protection effectif des Français concernant ce risque. Concernant les solutions, l’assurance autonomie est pour eux une solution évidente, et ils sont favorables à 64,4% au rôle de l’entreprise dans la mise en œuvre d’une garantie complémentaire. A noter enfin, que sur le type de contrat d’assurance autonomie le plus adapté, ils sont assez parta-gés entre une inclusion dans une complémentaire santé, une garantie optionnelle dans une assurance vie ou encore un contrat assurance autonomie spécifique.

L’aide aux aidants essentielle au projet de loi Comme les autres populations interrogées, les particuliers sont favorables aux différentes proposi-tions du projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement », ils sont favorables à 80% en moyenne concernant les différentes propositions de loi (renforcement APA, prévention du risque, adaptation des logements, développement des nouvelles technologies pour favoriser le maintien à domicile).Pour les propositions de loi concernant l’aide aux aidants, ils sont les plus favorables sur le droit au répit de l’aidant (83,8%) et la prise en charge de l’aidé en cas d’hospitalisation de l’aidant (90,3%).Comme l’ont expliqué Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, et Laurence Rossignol, la Secrétaire d’Etat en charge des personnes âgées lors de la présentation de ce projet de loi, « en 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans et les plus de 85 ans seront près de 5 millions, contre 1,4 million aujourd’hui ». Ce vieillissement de la population rend obligatoire la mise en place d’une réforme pour s’occuper des personnes en perte d’autonomie.

La perte d’autonomie dans l’avenir : mettre en place des réformes et des projets !Les particuliers sont favorables à un certain nombre de mesures et de projets pour lutter contre la perte d’autonomie. Ils sont, par exemple, favorables au développement de la silver économie (l’écono-mie du vieillissement : mettre à disposition des services et des nouvelles technologies pour aider les personnes en perte d’autonomie/les personnes âgées/en situation de handicap).

En conclusion, les politiques doivent prendre en charge ce dossier essentiel pour la population, en trouvant d’autres sources de financement que les ressources publiques en attendant que la situation économique s’améliore et que les déficits publics se réduisent… . Alors attendons patiemment… mais travaillons également dès aujourd’hui sur de nouveaux scénarios !

Perte d’autonomie et le baromètre OCIRPLa perte d’autonomie peut être définie de la façon suivante : c’est l’incapacité pour une personne d’effectuer par elle-même certains actes de la vie courante (manger, se laver, s’habiller, faire ses besoins…). Quelle est la perception des particuliers face à ce risque important pour la France d’au-jourd’hui et de demain ?

Avec le vieillissement de la population, la perte d’autonomie devient un vrai sujet de société. Actuellement en France, 1,2 million de personnes sont en perte d’autonomie et touchent l’APA (l’allocation personnalisée d’autonomie). Et selon l’INSEE, le nombre de personnes en perte d’autono-mie sera beaucoup plus important dans l’avenir : 1,5 million en 2025, et 2 millions en 2040. Face à ce risque, l’Etat a mis en place une réforme. La première étape de la réforme, avec le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale en septembre dernier, est centrée sur les aides au maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Ce texte adopté au Sénat en 1ère lecture fin mars, sera applicable au 1er Janvier 2016.

Sur ce sujet de la perte d’autonomie, l’OCIRP a mis en place depuis 2007 un Baromètre. L’objectif de ce Baromètre unique est d’avoir une vision transverse sur plusieurs thématiques : la connaissance du sujet, la perte d’autonomie au quotidien, le financement de ce risque, le rôle de l’entreprise et des contrats assurance autonomie, l’opinion des populations sur les propositions de projet de loi, et leur vision sur la perte d’autonomie dans l’avenir.Quatre populations ont donc été interrogées : Les DRH (Directeurs des Ressources Humaines : 150 ont été interrogés), les Délégués Syndicaux en entreprise (150 ont été interrogés), les salariés (300 ont été interrogés), et les particuliers (1007 Français de 40 à 65 ans ont été interrogés).

Nous vous présenterons, dans les pages suivantes, un extrait des résultats pour chacune des populations.

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LA PERTE D’AUTONOMIE

En effet, si les particuliers sont les moins bien informés sur le sujet de la silver économie, en revanche, une fois informés, ils pensent que le développement de la silver économie peut aider au quotidien les personnes en perte d’autonomie (pour 85,4% d’entre eux).Ils sont également favorables à la mise en place de réformes sur le sujet, comme une réforme pérenne du financement de la perte d’autonomie nécessaire, pour eux, avant 2017.

En conclusion, les particuliers même s’ils sont peu informés sur le sujet de la perte d’autonomie, ont conscience qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie, notamment en favorisant le maintien à domicile et en mettant en avant l’aide de la famille. Au niveau financier, ils sont convaincus que ces personnes ont besoin d’être aidées, et que l’entreprise et l’assurance ont un rôle à jouer en com-plément de l’Etat. Les particuliers sont également favorables au projet de loi sur « l’adaptation de la société au vieillissement », et notamment sur les mesures qui concernent l’aide aux aidants. Pour les particuliers, il faut continuer dans l’avenir les réformes sur ce sujet et développer la silver économie. Il faut mettre en place des projets collaboratifs, entre les différents acteurs (entreprises, Etat, assu-rances) pour continuer à aider les personnes en perte d’autonomie.

LA PERTE D’AUTONOMIE

Volet 2 perte d’autonomie : pour les Délégués Syndicaux en entreprises, l’Etat et les entreprises doivent agir ensemble ! Une connaissance limitée du risque mais une prise de conscience du besoin d’aide financière Si les Délégués Syndicaux parmi les quatre populations interrogées paraissent être les mieux informés (72% se déclarent bien informés sur le sujet), dans les faits, une méconnaissance subsiste sur les coûts et les modalités de financement publics (environ 70% des Délégués Syndicaux n’ont pas de connaissance sur le sujet).

Par contre, les Délégués Syndicaux ont bien conscience qu’il faut aider les personnes en perte d’autonomie, mais que la famille ne peut pas tout faire. Ils sont les plus favorables au maintien à domicile des personnes âgées.Les Délégués Syndicaux ont également conscience qu’il faut aider les personnes dépendantes financièrement, et que la solidarité nationale est primordiale (49% sont favorables à la seule solidarité nationale). Ce qui est en phase avec la volonté du gouvernement comme le déclarait Marisol Touraine Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes à l’Assemblée en septembre dernier : « Le Gouvernement est profondément attaché au modèle de solidarité en particulier pour les personnes âgées ».

Le rôle clé de l’entrepriseMalgré leur appétence pour la solidarité nationale, les Délégués Syndicaux ont conscience du rôle de l’entreprise sur le sujet. Les Délégués Syndicaux défendent massivement la réponse collective face à l’option individuelle pour 87,5% d’entre eux. De plus pour eux, la réponse collective doit s’inscrire dans un contrat obligatoire. Au niveau des types de contrats, les Délégués Syndicaux sont les seuls à privilégier les contrats auto-nomie spécifique (pour 32% d’entre eux). Et la quasi-totalité des Délégués Syndicaux sont persuadés qu’il faut inclure des services dans les contrats assurance autonomie. Les Délégués Syndicaux ont donc bien compris que l’Etat seul ne pas agir et que les entreprises ont un grand rôle à jouer.

Le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » accueilli favorablement Comme les autres populations interrogées, les Délégués Syndicaux sont favorables aux différentes propositions de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter les logements, prévention, développer la domotique pour permettre le maintien à domicile). Même si de manière générale, ils y sont moins favorables que les salariés et les particuliers. La proposition qui recueille le plus d’avis favorables est le renforcement de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). Au niveau des propositions de loi pour soutenir les aidants, ils sont ceux qui soutiennent le plus une amélioration du congé de soutien familial pour les aidants. (74% d’entre eux)L’adaptation de cette loi est indispensable comme l’expliquait Madame Touraine en septembre dernier : « Le gouvernement prend ses responsabilités avec une loi du XXIème siècle qui anticipe les conséquences du vieillissement sur notre société et qui, parce qu’elle est financée, sera pérenne. »

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La perte d’autonomie dans l’avenir : continuer les réformes !Pour répondre à ce risque dans l’avenir, les Délégués Syndicaux pensent que la silver économie (l’économie du vieillissement : mettre la technologie et des services en place pour favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie/âgées/en situation d’handicap) aura un rôle impor-tant. C’est l’une des pistes prioritaires pour aider les personnes dépendantes dans l’avenir. L’objectif du gouvernement est de « Faire de la France le leader mondial de la silver économie » comme l’explique Laurence Rossignol, Secrétaire d’Etat chargée de l’Autonomie (Interview Gazette des communes, août 2014). Les Délégués Syndicaux parmi les 4 populations sont les plus favorables aux objets connectés pour favoriser le maintien à domicile, ce qui est un des objectifs de la silver économie.

En plus de la silver économie, les Délégués Syndicaux sont favorables dans l’avenir à certaines réformes. Ils sont les plus favorables à un contrat autonomie obligatoire pour tous les salariés sur le modèle de la complémentaire santé (46,7% d’entre eux). Et les Délégués Syndicaux sont clairement favorables à une réforme de l’accompagnement en EHPAD (en diminuant le reste à charge pour les familles) et à une réforme pérenne du financement de la perte d’autonomie avant 2017.

En conclusion, les Délégués Syndicaux s’ils n’ont pas encore un niveau d’information approfondit sur le sujet de la perte d’autonomie, ont conscience du besoin d’aide financière des personnes touchées par ce risque. Si pour eux, l’Etat a un rôle essentiel, les entreprise ont également une place à occuper en mettant en place des contrats collectifs obligatoires.

Les Délégués Syndicaux sont favorables au projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillisse-ment », et pensent que dans l’avenir il y a encore des réformes à effectuer et des moyens à déve-lopper comme la silver économie pour aider les personnes en perte d’autonomie. Nous ne sommes donc qu’au début du chantier sur la mise en place des moyens pour lutter contre ce risque, tous les acteurs doivent travailler en commun : citoyens, Etat, entreprises pour relever ce défi de société.

LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE

Volet 3 perte d’autonomie : Convaincre les DRH du rôle de l’entreprise ! Une faible connaissance sur le sujet mais une prise de conscience du rôle complémentaire de l’Etat et de l’assurance Les DRH parmi les 4 populations sont ceux qui se déclarent les moins bien informés sur le sujet de la perte d’autonomie (pour 55,3% d’entre eux). Dans les faits, les DRH, tout comme les autres popula-tions ont un niveau d’information assez faible.Les DRH sont plus confrontés que les autres populations à la perte d’autonomie d’un proche, ce qui peut s’expliquer par la proximité qu’ils ont avec leurs salariés qui sont en situation d’aidant. Ils sont par contre moins favorables au maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, peut être par crainte d’une montée de l’absentéisme, si les salariés aidants devaient assister leurs proches concernés par ce risque. De plus, comme les Délégués Syndicaux, ils pensent que la famille ne peut pas tout faire pour aider les personnes en perte d’autonomie.Les DRH ont conscience qu’il faut aider financièrement les personnes en perte d’autonomie, mais sont assez partagés entre une solution individuelle et collective. Pour eux, l’aide doit s’effectuer avec un financement combinant solidarité nationale et incitation à une assurance complémentaire (pour 79,2% des DRH interrogés).

Convaincre sur le rôle clé de l’entrepriseLes DRH sont plus réservés que les autres populations concernant le rôle de l’entreprise pour appor-ter un complément au financement de la perte d’autonomie. Même si les réponses positives sur ce point restent majoritaires (52,8% des répondants). Ils sont aussi les plus réservés sur l’intérêt des salariés pour un contrat collectif (49,6% des DRH). Mais malgré tout, ils sont plus favorables à la solution collective qu’à la solution individuelle. Au niveau du type de contrats, les DRH n’ont pas d’opinion tranchée et privilégient légèrement la garantie optionnelle dans une assurance vie. Ils sont les plus convaincus parmi les quatre populations au fait qu’il faut inclure des services dans les contrats assurance autonomie.Il sera important dans l’avenir de convaincre les DRH du rôle primordial des entreprises sur le sujet. En cette période de crise, les familles et l’Etat ne peuvent tout assumer.

Le projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » : aider les aidants, une priorité ! Les DRH sont un peu moins favorables que les autres populations au projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter les logements, prévention, développer la domotique pour permettre le maintien à domicile). Ce texte « repose sur trois piliers : anticipation de la perte d’autonomie, adaptation de la société, accompagnement des personnes en perte d’autono-mie », ont expliqué Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, et Laurence Rossignol, la Secré-taire d’Etat chargée de la famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie, lors de leur communication en Conseil des Ministres sur ce projet l’été dernier.Mais ce texte de loi n’oublie pas l’aide aux aidants, et sur ce point les DRH sont plus favorables que les autres populations aux propositions du projet de loi. 87,3% des DRH sont favorables à la prise en charge d’urgence de l’aidé en cas d’hospitalisation de l’aidant. Les DRH côtoient quotidiennement les aidants, salariés dans leur entreprise, ils sont donc particulièrement sensibles à leurs difficultés.

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La perte d’autonomie dans l’avenir : développer la silver économie et mettre en place une réforme du financement de ce risque !Les DRH ont une très bonne connaissance de la silver économie (l’économie du vieillissement : mettre la technologie et des services en place pour favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie/âgées/en situation d’handicap) par rapport aux autres populations interrogées. Et ils sont les plus enthousiastes sur le rôle de la silver économie pour aider dans le quotidien les personnes en perte d’autonomie. 90,7% des DRH sont favorables au développement de cette économie.Pour Laurence Rossignol, Secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Auto-nomie, l’Etat est également très favorable au développement de la silver économie qui est intégrée au projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » : « la silver économie est présente à travers le volet adaptation des logements. A contrario, les DRH sont de loin les moins favorables à un contrat autonomie obligatoire pour tous les salariés sur le modèle de la complémentaire santé. Ils sont moins favorables à une réforme de l’accompagnement en EHPAD (en diminuant le reste à charge pour les familles) mais nettement partisans d’une réforme pérenne du financement de la perte d’autonomie avant 2017.

En synthèse, les DRH, s’ils sont conscients d’être peu informés sur le sujet, ont bien compris que le duo assurance-Etat a un rôle primordial à jouer pour combattre ce problème de société. S’ils ont bien conscience que les aidants ont besoin d’aide, ils ne sont pas encore convaincus du rôle primordial de l’entreprise et du contrat collectif sur ce thème. Une prise de conscience est nécessaire pour trouver les meilleures solutions collectives pour soutenir les personnes en perte d’autonomie. Les DRH pen-sent que la lutte contre la perte d’autonomie dans l’avenir passera par le développement de la silver économie et par la mise en place d’une réforme profonde sur le financement de ce risque dans un avenir proche.

LA PERTE D’AUTONOMIE LA PERTE D’AUTONOMIE

Volet 4 perte d’autonomie : Convaincre les salariés du rôle de l’entreprise !Un niveau d’information qui progresse, accompagné d’une prise de conscience du rôle des aidantsEn terme de niveau d’information, les salariés comme les autres populations sont mal informés concernant le coût d’une personne dépendante. Même si depuis 2012, ce niveau de connaissance augmente (23,3%, +15,3% depuis 2012). Mais dans la réalité parmi les personnes qui déclaraient connaître le coût de la perte d’autonomie, moins de la moitié sont proches de la réalité. Quant à la connaissance des salariés des modalités de financement de la perte d’autonomie, elle reste faible, même si elle progresse plus que pour les autres populations. Il est indispensable que le gouvernement agisse, ainsi que les entreprises pour améliorer le niveau d’information des salariés sur ce sujet.Concernant l’aide pour les personnes en perte d’autonomie, les salariés plébiscitent également le maintien à domicile, ce qui nécessite que les aidants familiaux aient un rôle d’accompagnement très important. D’ailleurs, le nombre de salariés aidants augmente fortement pour atteindre 16% en 2014 ce qui prouve que nous sommes devant un phénomène de société. Ce qu’a bien compris le gouvernement avec son projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement » qui n’oublie pas les aidants. Mme Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales : « Accompagner, c’est aussi soutenir les proches aidants. Sur cette question, le projet de loi constitue une avancée considérable et répond aux besoins de près de 8,3 millions d’aidants en matière de santé, d’information, de forma-tion et de conciliation avec leur vie professionnelle de l’aide apportée à leurs proches vieillissants. »

Le rôle de l’assurance prépondérant mais doute sur la capacité des entre-prises à agirAu sujet du financement du risque de perte d’autonomie, les salariés sont les plus favorables à une solution mixte associant solidarité nationale et assurance complémentaire. Ils sont unanimes pour déclarer qu’il faut se prémunir financièrement contre ce risque, même si dans les faits ils le sont moins que les Français en général. Au niveau du rôle de l’entreprise pour le financement de ce risque, ils sont 66% à privilégier une assu-rance collective en entreprise. Mais par contre, s’ils pensent que les salariés français sont favorables à cette solution, on constate chez les salariés un certain pessimisme sur la capacité des entreprises en général et de leur entreprise en particulier à mettre en œuvre une telle solution.Pour 67,3% des salariés, l’assurance autonomie est une solution pour se prémunir contre ce risque. Ils privilégient une inclusion d’une garantie autonomie dans une complémentaire santé, avec des services pour aider les aidants et les personnes en perte d’autonomie. A noter que parmi les quatre populations, ils sont les plus favorables, à l’instauration d’un contrat autonomie pour tous les salariés sur le modèle de la complémentaire santé. Les salariés ont conscience du rôle que l’assurance doit jouer sur ce sujet de société, même s’ils doutent de la capacité des entreprises à le faire.

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Le rôle des nouvelles technologies et de la prévention du risque essentiel au projet de loi Comme les autres populations interrogées, les salariés sont favorables aux différentes propositions de loi sur « sur l’adaptation de la société au vieillissement » (renforcement de l’APA, adapter les logements, prévention, développer la domotique pour permettre le maintien à domicile). Ils sont les plus enthousiastes sur le maintien à domicile grâce aux nouvelles technologies (à 85%) et sur les mesures de prévention (87,4%). La prévention de ce risque est une donnée essentielle de ce projet de loi. Comme l’explique Mme Rossignol, Secrétaire d’Etat aux personnes âgées : « L’idée est de prendre la vieillesse dans sa globalité, argumente la secrétaire d’Etat. Et d’abord en amont, en ralentissant les pertes d’autonomie. Les besoins en la matière sont peu satisfaits, l’offre collective de prévention est trop dispersée. »Les salariés valident également massivement les mesures en faveur des aidants de ce projet de loi.

La perte d’autonomie dans l’avenir : continuer les réformes !Les salariés sont favorables dans l’avenir à certaines réformes. 68% d’entre eux, sont clairement favorables à une réforme de l’accompagnement en EHPAD pour réduire le montant restant à la charge des familles. Et pour 77% des salariés, une réforme pérenne du financement de la perte d’autonomie est nécessaire avant 2017. Les salariés sont donc convaincus que les réforment doivent continuer pour lutter contre ce risque de société.

En conclusion, nous pouvons noter que malgré un niveau d’information encore insuffisant (même si en progression), les salariés ont conscience du besoin d’aide des personnes en perte d’autonomie, et du rôle des aidants. Ils ont également bien compris que les personnes en perte d’autonomie ont besoin d’une aide financière. L’assurance a un rôle à jouer, ainsi que l’entreprise, même s’ils doutent vu la situation économique que l’entreprise puisse tenir ce rôle. Ils sont favorables aux différentes mesures du projet de loi « sur l’adaptation de la société au vieillissement », ainsi qu’à la poursuite de réformes dans l’avenir. Pour les salariés, l’Etat, l’assurance et le monde de l’entreprise ont tous les trois un rôle à jouer sur le sujet de la perte d’autonomie dans l’avenir.

LA PERTE D’AUTONOMIE RISQUES

“ Les assureurs ne veulent plus rien assurer sans avoir l’assurance que le risque qu’ils garantissent est devenu inexistant. ” (Philippe Bouvard)

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Les drones mettent au défi l’industrie de l’assuranceLes avancées technologiques créent toutes sortes de nouveaux besoins, mais aussi de nouvelles possibilités. Or, ces avancées posent des risques sur lesquels les assureurs, mais aussi leurs distributeurs, devront être renseignés afin de répondre aux questions de leurs clients. Les drones présentent de nouveaux risques et de nouveaux défis à l’industrie de l’assurance.

Depuis deux ans les drones se sont imposés à tous, ils ont envahi notre ciel. Cette branche à part entière de la high-tech croit à une vitesse exponentielle et avec la chute du prix des capteurs, intelligences artificielles et autres composants électroniques, les modèles civils sont désormais acces-sibles à tous. Face à la multiplication des drones, les autorités essayent d’intervenir pour encadrer leur utilisation. Quant au marché de l’assurance, s’il n’est pas encore totalement prêt à accueillir ces nouveaux appareils, les choses devraient se mettre en place car les questions d’assurance liées à leur utilisation, privée et commerciale, n’ont pas toutes trouvés de réponses. En cause : une législation ambigüe qui peine à suivre le rythme imposé par le développement technologique et des risques encore difficiles à identifier.

Mais, avant tout, sait-on exactement de quoi on parle ? Comme son nom anglais l’indique (Unmanned Aerial Vehicle [UAV]), un drone est en fait un véhicule aérien sans pilote. Il s’agit d’un aéronef dont la sustentation et la propulsion sont assurées par une ou plusieurs voilures fixes ou, plus fréquemment, tournantes. Ils peuvent être ainsi désignés sous de nombreuses dénominations : véhicule aérien non habité, système d’aéronef télépiloté, modèle réduit d’aéronef, aéronef téléguidé et, bien sûr, drone.Quant à leurs usages, ils peuvent être très différents. Tout d’abord, il faut distinguer l’utilisation privée de l’utilisation commerciale qui en est faite.Dans le premier cas, il s’agit avant tout d’une activité récréative, qui peut comprendre la prise de photographies. L’usage commercial des drones, en revanche, peut prendre des formes totalement différentes et inattendues. Désormais, ils peuvent être utilisés pour la livraison de colis, les opérations de surveillance (contrôles aux frontières, centres commerciaux, trafic autoroutier, pipeline), l’agriculture (migration de troupeaux, contrôle des cultures, pollinisation, …), la collecte de données (météo, évène-ments publics), les opérations militaires ou de sauvetage, la construction (entrepreneurs, architectes, arpenteurs, agents immobiliers) ou la production audiovisuelle (télévision et cinéma, notamment).Le secteur des médias fait aussi figure de débouché pour les fabricants de drones. Dernièrement, une dizaine de médias américains, dont The New York Times, The Washington Post, NBC ou encore CNN, ont même annoncé qu’ils allaient joindre leurs efforts pour tester des drones qui doivent leur permettre, à terme, de recueillir des informations.

Il est à noter aussi que le Congrès américain a récemment demandé à la Federal Aviation Administra-tion (FAA), l’agence gouvernementale régissant l’aviation civile aux États-Unis, d’élaborer un plan global pour accélérer l’intégration des systèmes de drones civils dans l’espace aérien national. La FAA a ainsi alloué 63,4 milliards de dollars US pour la modernisation des systèmes de contrôle de la circulation aérienne du pays ainsi que pour l’expansion de l’espace aérien dans le but de permettre l’utilisation commerciale des drones.

RISQUES RISQUES

Une multitude de risques Bien que l’utilisation de drones ne soit pas tout à fait nouvelle, leur usage commercial devrait exploser au cours des prochaines années. Des questions d’assurance risquent fort de se poser. Les assureurs vont devoir trouver des réponses afin d’être en phase avec la commercialisation de ces nouveaux véhicules. Comment les souscripteurs vont-ils appréhender ce sujet alors que les risques sont encore largement inconnus ? Quels types d’assurances seront nécessaires pour chaque usage spécifique ? Une chose étant sûr : l’augmentation des opérations de drones se traduira par une augmentation des problèmes de responsabilité.Le premier risque engendré par l’utilisation de drone est bien évidemment celui lié à la responsabilité civile commerciale, ce dernier pouvant être de grande envergure. En effet, dans ce cas, les pertes et dommages pourraient inclure des lésions corporelles pour les humains et les animaux ainsi que des dommages matériels aux bâtiments et à des biens personnels.Par exemple, un drone en route vers sa destination pourrait entrer en collision avec un bâtiment, une voiture ou une personne, causant des blessures corporelles et/ou des dommages matériels. Un drone pourrait être utilisé pour pulvériser un champ avec des pesticides. S’il venait à s’écraser dans la grange d’une ferme voisine, il pourrait entrainer de sérieux dommages en percutant le bâtiment, en tuant des animaux à l’intérieur et en libérant du pesticide sur le terrain environnant… .Si l’accident est le résultat d’une négligence, le propriétaire pourrait être en faute. Cependant, si le drone s’est écrasé en raison d’un défaut ou d’un dysfonctionnement, c’est le concepteur ou le fabri-cant du drone qui pourrait être tenu responsable. Et s’il est déterminé que c’est le GPS du drone qui a mal fonctionné, c’est sur le fournisseur de logiciels GPS que reposera la responsabilité du sinistre. Déterminer les expositions potentielles relatives à l’utilisation d’un drone dans toute entreprise s’avère donc indispensable.Du point de vue de la responsabilité personnelle, les propriétaires qui exploitent des drones pour leur usage personnel pourraient faire face aux mêmes risques que lors d’un usage commercial.

Risque de confidentialité L’usage de drone engendre d’autres risques comme ceux liés à la violation de la vie privée. Des questions de confidentialité peuvent aussi survenir avec la capture involontaire d’images, par exemple des portraits de propriétaires capturés au cours de l’inspection d’un chantier de construction à proximité.Par ailleurs, le propriétaire du drone devra aussi envisager une couverture pour le drone en tant que tel, dans la mesure où il peut être exposé au vol ainsi qu’à des risques de collision, de feu, d’intempéries, etc... .

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Enfin, les drones peuvent aussi être vulnérables à une cyberattaque dans la mesure où ils sont généralement connectés à des systèmes de communication électroniques. Ces opérations de piratage pourraient par exemple faire dévier un drone de sa trajectoire de vol prévue et donc entrainer des dommages divers.

Face à ce nombre accru de risques, certaines compagnies sont en train de développer des produits même si, pour l’instant, il existe peu de programmes spécifiques aux drones. D’ailleurs, parmi les assureurs à proposer des offres spécifiques, tous sont déjà présents dans le secteur de l’aviation : AIG, Allianz, Global, Catlin, Swiss Re, Lloyds of London, Starr ou encore XL.

Du point de vue des assureurs, nombreux sont ceux qui se montrent impatients et qui espèrent que cette nouvelle niche contribuera à la croissance de l’industrie. Pourtant, ils font actuellement preuve d’un optimisme prudent et ne possèdent pas suffisamment de données pour déterminer les prix, les garanties, les exclusions, …. Une fois que des accidents commenceront à se produire, et cela surviendra, les assureurs seront en mesure d’avoir une meilleure compréhension de la façon de gérer ces expositions !

AIG pourra utiliser des drones pour évaluer certains risquesLa Fédération américaine de l’aviation (FAA) vient d’approuver la requête de l’assureur AIG, qui deman-dait de pouvoir exploiter des drones pour mener des inspections d’évaluation de risques, de gestion de risques, de contrôle des pertes et de sécurité pour ses assurés américains. La décision de la FAA permet également à AIG de mettre en œuvre un programme de recherche et de développement afin d’explorer de nouvelles façons d’utiliser les drones pour le besoin de ses clients. De son côté, AIG affirme que les drones peuvent aider à accélérer les enquêtes sur les zones sinistrées, grâce à des images en haute résolution. L’assureur assure également que les véhicules aériens sans pilote peuvent aussi rapidement, et en toute sécurité, atteindre les zones qui pourraient être dangereuses ou inaccessibles. Et de fournir de plus amples informations sur la nature des sinistres.

Zurich se lance dans l’assurance des dronesZurich Canada vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle assurance qui aidera ses entreprises clientes œuvrant dans diverses industries à mettre à profit les possibilités d’atténuation des risques et d’économie de coûts offertes par les systèmes aériens sans pilote (UAS), aussi appelés « drones ». Ce nouveau programme d’assurance Drones, qui a été conçu en collaboration avec le groupe britannique Global Aerospace Underwriting Managers Limited, répond aux besoins d’assurance importants des compagnies dont les opérations incluent des drones. Selon Urs Uhlmann, président et chef de la direction de Zurich Canada, « les entreprises clientes canadiennes de Zurich seront parmi les premières entreprises du monde à pouvoir souscrire cette solution d’assurance unique du fait que le milieu de la réglementation qui régit l’utilisation des drones est sophistiqué au Canada ».

RISQUES RISQUES

Volkswagen lance une assurance pneumatiqueVolkswagen France lance une nouvelle assurance : l’assurance pneumatique. Cette assurance concerne l’ensemble du réseau du groupe et tout client peut en bénéficier lors de l’achat d’un pneu neuf hormis les professionnels. Mais quels sont les dommages couverts par cette assurance et comment cela fonctionne-t-il ? L’automobiliste reçoit une facture d’achat portant la mention précise de cette couverture et se voit remettre un « passeport pneumatiques » comprenant toutes les moda-lités. Cette assurance couvre les risques suivants : crevaison, les coups de trottoir et le vanda-lisme sur l’ensemble du territoire européen mais est utilisable une seule fois par pneu. Si le dommage a lieu dans les 3 mois suivants l’achat, le pneu est remboursé à 100% hors usure anormale ou excessive. À partir du quatrième mois et jusqu’à trois ans après la date d’achat, le montant pris en charge est dégressif en fonction de la durée et en déduction de l’achat du nouveau pneu.Une campagne marketing et publicitaire nationale soutient cette initiative au travers d’annonces radiophoniques, de publicité sur Internet, de mailing et de support communication en atelier : PLV comptoir, cravates de rétroviseur, brassards pneumatiques, etc. La marque allemande grâce à cette opération veut fidéliser sa clientèle et toucher de nouvelles cibles. Cette initiative est un bon exemple de la reprise en main de l’activité pneumatique chez les constructeurs. Un secteur qui représente un tiers des entrées en atelier selon le groupe.

Les risques des stars !On le sait les stars ont des comportements parfois étranges. Et cela se voit même dans le secteur de l’assurance où elles créent un marché spécifique avec des risques particuliers à assurer. A titre d’exemple, Taylor Swift, la chanteuse américaine aurait fait assurer ses jambes pour 40 millions de dollars, selon la presse britannique. Mais les jambes de Mariah Carey valent 25 fois plus !

Les stars font assurer une partie de leur corps, en général celle qui fait leur spécificité et leur talent particulier. Par exemple, David Beckham a assuré son corps pour près de 200 millions de dollars, ou le pilote de F1 Fernando Alonso, ses pouces pour 14 millions de dollars. Mais il existe aussi des exemples beaucoup plus loufoques. David Lee Roth, le chanteur du groupe Van Halen («Jump») a assuré son liquide séminal pour un million de dollars. Il craignait qu’une groupie d’un soir débarque en lui annonçant une grossesse impromptue.

Mais plus sérieusement, ce nouveau marché devient de plus en plus important vu les sommes en jeu (contrats publicitaires, droits d’image, ventes de billets..). Mais il n’est pas sans risque. Si l’on prend l’exemple d’un sportif de haut niveau, une grave blessure peut arriver, et dans ce cas l’assureur devra verser de fortes indemnités.

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Le portrait-robot des assurés au kilomètre*À priori, l’assurance au kilomètre concerne les conducteurs qui roulent peu, voire très peu (moins de 6 000 km par an). Mais la distance parcourue n’est pas le seul critère à prendre en compte lorsqu’on souhaite souscrire à ce type de contrat. L’offre d’assurance au kilomètre, « Pay as you drive », calculée en fonction de la distance réellement parcourue dans le mois, permet aux assurés qui roulent peu de bénéficier de tarifs plus « justes ».En moyenne, ces conducteurs effectuent 3 622 km dans l’année (30% d’entre eux utilisant leur voiture sur moins de 2 000 km). Les trajets des assurés de « Pay as you drive » sont enregistrés chaque jour grâce à un boîtier GPS placé dans leur véhicule. Ils payent ainsi les factures mensuelles en fonction des données transmises à leur assureur.

Conduire peu, mais conduire bienSi le premier critère reste la distance parcourue, la qualité de conduite définit également les assurés au km : plus des 2/3 n’ont jamais eu de sinistre et aucun n’a vu son permis suspendu. Âgés de 25 à 75 ans, ces conducteurs modèles sont 70% à avoir gardé leur précédent véhicule plus de 5 ans et comptabilisent au moins 3 années d’assurance. Vous l’aurez compris, les maîtres mots de l’assuré au kilomètre sont stabilité et fiabilité. Deux profils d’assurés au km :

1er PORTRAIT ROBOT : Le cadre urbain

Sexe : 60% d’hommesÂge : 40 ans en moyenneSituation professionnelle : 87% d’actifsSituation maritale : 71% en coupleRégions : Île-de-France (30%), PACA (14%), Rhône-Alpes (11%)Âge du véhicule : 9,2 ans en moyenneUtilisation du véhicule : 47%* privée et trajet domicile-travail,52%* privée uniquement (*parmi les actifs)Ancienneté du permis : 18,5 ans en moyenneSinistres : 65% n’ont pas eu de sinistre depuis 3 ansType de couverture choisie : Tous risques (54,41%), Tiers (26,42%), Tiers intermédiaire (19,17%)

2nd PORTRAIT ROBOT : Le retraité flegmatique

Sexe : 66,6% d’hommesÂge : 65 ans en moyenneSituation maritale : 66% en coupleRégions : PACA (18%), Île-de-France (18%), Rhône-Alpes (11%)Âge du véhicule : 8,5 ans en moyenneAncienneté du permis : 41,5 ans en moyenneSinistres : 90% n’ont pas eu de sinistre depuis 3 ansType de couverture choisie : Tous risques (63,44%), Tiers (18,69%), Tiers intermédiaire (17,86%)

*Enquête LeLynx.fr fondée sur leurs données internes sur un échantillon de 8 528 utilisateurs, sur la période janvier

2013 à avril 2015) Selon Alerte presse Paris, le 14 avril 2015.

RISQUES RISQUES

Le « Pay how you drive » arrive en France !Le « pay how you drive » concernant l’assurance auto arrive enfin en France. Cette nouvelle méthode vise à calculer les cotisations d’assurance auto à payer pour l’assuré selon sa conduite. Plus il est bon conducteur, moins il paiera cher. Le 1er assureur en France à lancer le concept est Direct Assu-rance filiale d’Axa avec la marque YouDrive. L’objectif est de cibler les jeunes conducteurs qui sont une population particulièrement à risque, avec une fréquence d’accidents assez élevée. Mais comment ce processus fonctionne-t-il ? Le client installe un boîtier spécialisé dans son véhicule, qui va mesurer en permanence sa vitesse, ses prises de virage, ses accélérations et freinages. L’analyse des données collectées sert à produire un score de risque, utilisé à son tour pour récompenser les automobilistes prudents.Et, pour la première fois en France, c’est la prime d’assurance qui va être directement affectée par les résultats obtenus. La réduction peut atteindre jusque 40% (voir 50% pour les conducteurs occa-sionnels). De plus, afin de mieux inciter ses clients à optimiser leur comportement dans la durée, le réajustement est réalisé chaque mois. Les assurés peuvent également suivre leurs scores en ligne et sur mobile, incluant le montant d’économie prévisible sur l’échéance à venir.

Il reste à convaincre les assurés qui peuvent être réticents à cette pratique assez intrusive dans l’analyse de leur conduite. Axa via Direct Assurance a donc mis en place une stratégie marketing spécifique et ciblée. Cet outil vise une cible de clientèle qui devrait être la plus facile à convaincre. A la fois jeune et adepte de l’assurance en ligne, elle est adepte des nouvelles technologies, elle n’est pas réfractaire au fait de partager ses données personnelles avec les entreprises. De plus, Axa met en avant une certaine transparence pour convaincre les assurés réticents. YouDrive met en avant son application mobile « lite », qui permet à chacun d’évaluer individuellement, en toute autonomie et sans engagement, l’intérêt potentiel de l’assurance modulée selon le comportement.Axa met donc tous les moyens pour développer le « pay how you drive » il reste à mesurer les premiers résultats commerciaux de ce nouveau concept.

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AcommeAssure.com lance FcommeFête, l’assurance des risques liés aux fêtesNous aimons tous faire la fête. Mais les lendemains sont parfois difficiles (gueule de bois, difficultés à aller travailler..). C’est pourquoi, AcommeAssure a lancé le 1er avril dernier la première assurance destinée à gérer les lendemains de soirées arrosées intitulée FcommeFête.Cette assurance est composée de plusieurs services. Tout d’abord, une application qui permet de rentrer chez soi en toute sécurité. L’application « Où est ma maison » (disponible sur App store et Google play store) permet de déterminer si l’assuré est capable de rentrer seul et d’ouvrir la porte d’entrée. Si c’est le cas, l’application le guide jusqu’à son domicile. Si l’assuré n’est pas capable de rentrer chez lui, un chauffeur est envoyé pour le ramener au domicile sain et sauf. Après une soirée bien arrosée, il est parfois difficile de se rendre au travail. AcommeAssure.com via son assurance FcommeFête offre une journée de travail. L’assureur rémunère l’employeur pour la journée chômée, dans la limite de 700 euros par jour et d’un jour d’absence par semaine. Le salarié dispose d’un quota de 5 jours de congés par an. S’il n’utilise pas la totalité, le tarif d’assurance est réduit l’année suivante. Une réduction pour chaque journée non consommée est offerte. Enfin, pour lutter contre les désagréments des lendemains de fête, AcommeAssure offre 30 euros de dédommagement pour couvrir les frais de pharmacie, les frais de petites réparations, ou encore les frais de femme de ménage s’il faut tout nettoyer ! Cette assurance lendemain de fête FcommeFête peut être souscrite pour toute personne âgée de 18 ans et plus, pour une cotisation à partir de 20 euros par mois.

Solly Azar lance un contrat pour assurer l’aide financière à la famille restée au paysEn France, des milliers de personnes envoient de l’argent à leur famille restée dans leur pays d’origine. Mais parfois, dû à des difficultés financières, il n’est pas facile d’assurer une aide financière tous les mois. Solly Azar Assurances lance donc un contrat de prévoyance pour les personnes vivant en France qui envoient régulièrement de l’argent à leurs proches résidant dans leur pays d’origine.

En cas de décès ou d’invalidité du souscripteur, le contrat « Assurer Loin » intervient en deux temps : n Temps 1 : le versement d’un capital de 2000 € pour faire face aux dépenses de première urgencen Temps 2 : le versement d’une rente trimestrielle pour permettre aux bénéficiaires de maintenir leur niveau de vie ou continuer à faire face aux dépenses, essentiellement liées à l’éducation, la santé ou à la consommation courante.

L’offre est modulable. Elle permet à l’assuré de choisir librement le montant de sa rente (600 €, 900€, 1200 €, 1500 €, 1800 €) ainsi que la durée d’indemnisation (5 ans, 8 ans ou 10 ans). Assurer Loin est accessible dès 10 € par mois.

RISQUES LES TALENTS DE L’ASSURANCE

Pour vous, le mag vous fait découvrir ou redécouvrir 1 article récent paru dans les médias.

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LES TALENTS DE L’ASSURANCE

Amélie Oudéa-Castera, d’AXA France décrypte sa feuille de route digitale Depuis des mois, AXA multiplie les annonces sur des sujets numériques, que ce soit au niveau du groupe ou des différentes filiales locales, Amélie Oudéa-Castera, nouvellement promue DGA d’AXA Particuliers et Professionnels, et parallèlement à la tête de la direction digitale, marque et partenariats d’AXA France répond aux questions de Benoit Zante co-fondateur du site petitweb.fr.

Quelle est la cohérence de cette stratégie ?Il y a effectivement un foisonnement d’initiatives, parce que nous agissons sur tous les pans de l’expérience client. Pour une entreprise aussi grande qu’AXA France, avec autant de domaines d’activité, fatalement, l’ampleur de ce que nous avons à construire dans le cadre de la transformation digitale est énorme ! Ce que nous cherchons à faire n’est pas tant une transformation digitale qu’une transformation de l’expérience client, avec un modèle multi-accès, marqué par une nouvelle relation triangulaire, entre la compagnie, le conseiller et le client. L’objectif est de faire en sorte que, du point de vue du client, tout soit fluide. C’est une transformation de l’entreprise de bout en bout, du premier contact jusqu’au SAV.

Dans le cadre de cette transformation, vous venez juste de modifier votre organisation. Qu’est-ce qui a changé ?Nos équipes au sein de la branche Particuliers et Professionnels ne sont plus seulement organi-sées par savoir-faire (santé, prévoyance, IARD, épargne...), puisqu’une direction transverse pilote désormais l’expérience client et qu’une autre direction chapeaute toute l’innovation produits et les offres segmentées. Une direction du digital, de la marque et des partenariats innerve par ailleurs toute l’entreprise. Nous avons aussi une cellule commune à l’IT et au marketing sur le sujet de la Big Data : les équipes sont sous double rattachement et partagent un grand plateau projet.

Pourquoi le numérique a-t-il un tel impact sur votre métier d’assureur ?Avant, les directions centrales avaient en pratique quatre attributs : la gestion des risques techniques afin de définir les conditions tarifaires, la gestion financière du bilan, l’animation des réseaux de distribution et le pilotage de la marque. Toute la relation client se faisait au niveau du distributeur, dans un contact physique. Avec le digital, un canal direct, ce modèle exclusivement intermédié est dépassé. C’est une révolution pour nous tous. Cela ne signifie pas que nous allons nous substituer au distributeur, nous laissons simplement au client le choix du mode de contact avec AXA, en imbriquant au mieux les canaux.

« Imbriquer au mieux les canaux », qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Chacun de nos clients doit avoir la capacité de passer d’un univers à l’autre, du digital au physique, sur chacun de ses actes de gestion. Notre travail est d’organiser tout cela, en composant avec notre budget d’investissement, nos infrastructures informatiques et la capacité de nos équipes à absorber le changement. Nous ne pouvons pas demander à tous nos collaborateurs de basculer du jour au lendemain dans ce nouveau modèle multi-accès, nous y allons par étapes. C’est une vraie programmation stratégique, pas le dernier projet à la mode.

LES TALENTS DE L’ASSURANCE

En novembre dernier, AXA France a présenté un plan d’investissement de 180 millions d’euros sur 3 ans. Que s’est-il passé depuis cette annonce ?Nous avons notamment lancé ou enrichi plusieurs applications. Pour ne prendre que 2 exemples, notre application MonAXA a été enrichie le 8 décembre et permet désormais de déclarer directement ses sinistres automobiles en se connectant au e-constat : nous avons été les premiers à le propo-ser. En trois mois, nous avons enregistré plus de 350 déclarations de sinistres via l’appli e-constats. L’application MySwitch, reliée à notre programme pour les moins de 30 ans, a aussi été lancée en décembre, avec une innovation : l’accès direct au service client AXA par tchat. Dans le même esprit, un programme destiné aux seniors verra aussi le jour en mai prochain, Desideo by AXA. L’avènement du digital, qui a marqué une accélération forte dans l’orientation client, nous permet d’accélérer le déploiement de notre proposition de valeur à différents segments : c’est un vecteur de modernisation de l’ensemble de notre modèle autour du client.

Les applications vous permettent aussi d’enregistrer la conduite de vos assurés, comme c’est le cas avec AXA Drive. C’est un premier pas vers de l’assurance individualisée, s’appuyant sur des objets connectés ?AXA Drive a été déployé en France fin août 2014, nous avons réussi à fédérer une communau-té d’utilisateurs réguliers. Cela s’inscrit dans une double démarche d’expérience client et de R&D. L’application délivre un score de conduite et des conseils personnalisés aux conducteurs. Ils peuvent aussi re-visualiser tout leur trajet. L’intérêt pour nous est ensuite d’affiner notre analyse et notre compréhension du risque.

Quelle est votre prochaine étape dans le domaine des objets connectés ?Nous sommes très actifs sur le sujet, principalement autour de la maison intelligente. Nous menons différents partenariats avec les fabricants d’objets connectés, nous discutons avec Withings, MyFox, Philips, Orange... Notre vision n’est pas d’en concevoir nous-mêmes, mais de s’appuyer sur eux pour inciter nos clients à les utiliser, afin, ensuite, de faire de la prévention des risques et projeter notre réseau d’assistance sur place en cas de besoin. Sur ce sujet, il y a un alignement très fort entre les intérêts des consommateurs et ceux des compagnies d’assurance. Le sujet de la santé connectée est beaucoup plus délicat. De toute façon, la législation ne nous permet pas de lier prévention et tarification.

Quel est le modèle de vos partenariats avec les industriels ? Cherchez-vous des accords exclusifs ?Tout se fait au cas par cas, nous en sommes au tout début. Mais ce qui se développe de plus en plus, c’est un mix entre période d’exclusivité au début, suivie d’une ouverture progressive. Une chose est sûre : nous nous devons d’avoir une architecture ouverte, pour pouvoir plugger d’autres partenaires. C’est un point extrêmement important pour nous. Notre objectif est qu’à terme l’application MonAXA permette de télécommander les objets connectés, pour apporter à nos clients des services malins. Un exemple : si l’application géolocalise le client à plusieurs centaines de kilomètres de chez lui et qu’il n’a pas activé sa caméra de vidéo-surveillance, nous pourrions lui envoyer une notification, l’appli pouvant ensuite lui permettre également de l’activer à distance.

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LES TALENTS DE L’ASSURANCE

Comment toutes ces initiatives s’articulent-elles avec celles du GroupeAXA, qui a notamment ouvert un Lab à San Francisco et signé des partenariats avec des géants de l’internet comme Facebook ou Linkedin ?La création de l’AXA Lab, le Data Innovation Lab à Suresnes, les partenariats... tout ça, c’est super et nous permet d’accéder aux meilleurs experts de ces sujets. Il y a de véritables synergies entre les entités locales et le groupe. Un exemple : il y a trois ans, nous avions lancé AXA Seed Factory, un fond d’amorçage que le Groupe a repris à son compte pour créer AXA Strategic Ventures, en démultipliant son impact. Il est passé de 10 millions à 200 millions d’euros sur 3 ans, avec des bureaux dans le monde entier. L’équipe d’AXA France qui s’en occupait a pu passer à l’étape suivante, avec la création d’AXA Factory, un incubateur installé dans le 13e, à côté de celui initié par AXA Global Direct. Nous avons donc maintenant un véritable pipeline pour les start-up.

L’incubateur vous permet d’identifier les innovations à l’extérieur du groupe, mais en interne, comment faites-vous pour embarquer les équipes dans ce processus d’innovation ?Nous avons organisé deux hackathons, autour des objets connectés, dont l’un avec nos équipes, en interne. Le but est de pousser l’innovation au sein de l’entreprise et de créer du partage entre les équipes, puisqu’il était ouvert aux métiers et pas seulement à l’IT. Nous avons aussi Start In un projet mené dans toutes les entités d’AXA dans le monde, pour faire émerger des idées innovantes et les prototyper ensuite : cela créé une dynamique d’émulation entre pays.

Quels sont les grands chantiers des prochains mois ?La mise en place de la seconde étape du nouveau site axa.fr, qui a ouvert ses portes en décembre 2014, prévue pour la toute fin 2015, occupe beaucoup de notre temps : nous œuvrons à la convergence totale des espaces clients banque et assurance. Nous travaillons aussi sur l’application MonAXA, et, bien sûr, sur les objets connectés, mais vous l’aviez compris.

INITIATIVES

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INITIATIVES

Déclarer son sinistre quand on est sourd ou malentendant, c’est possible grâce à Allianz !Lors d’un accident, il est primordial de vite faire la déclaration de sinistre pour être indemnisé. Mais si à priori cet acte ne présente pas de difficultés, il est plus difficile à accomplir pour les personnes souffrant d’un handicap comme le fait d’être sourd ou malentendant.Allianz grâce à son application allianz.fr permet de réaliser une déclaration de sinistre grâce au langage des signes. Grâce à l’application allianz.fr, il est possible de dialoguer en langue des signes avec un vidéo conseiller en utilisant sa webcam. Avec cette solution dédiée aux clients sourds ou malentendants, la déclaration de sinistre est simplifiée. Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent également obtenir des renseignements sur l’avancement du sinistre ou solliciter les conseil-lers pour toute question. Le service est accessible du lundi au vendredi de 9h à 18h !

Adréa Mutuelle lance une aide digitale pour accélérer le retour à l’emploi.Adréa a mis en place un nouveau service d’aide à la recherche d’emploi. Ce service se nomme le service d’aide digitale au retour à l’emploi accéléré. Il est composé de 2 outils, un pour les personnes recherchant un emploi le « CVbox Emploi » et un pour les entreprises le « CV spontanés ». Ce service a été développé en collaboration avec la société Myfairjob et Adréa en a l’exclusivité dans le secteur de l’assurance.

En quoi consiste ce service ? La CVbox Emploi donne gratuitement à toutes les personnes adhérentes d’Adréa la possibilité de créer un ou plusieurs CV digitalisés, accessibles en ligne et évolutifs. Ce CV est construit autour des compétences et aptitudes, plus que des métiers. Le candidat définit lui-même le degré de compé-tence et les aptitudes qu’il considère pouvoir mettre en avant face au poste convoité. Un référentiel de 40000 compétences et aptitudes est à sa disposition. Concernant les CV Spontanés, il s’agit d’un service destiné aux TPE et professionnels indépendants, adhérents d’Adréa, qui n’ont pas les moyens de disposer de services RH assez importants pour gérer le recrutement. Ces entreprises pourront s’abonner via Internet, afin de recevoir spontanément et gratuitement un flux régulier de CV de can-didats ayant indiqué rechercher un emploi dans leur secteur d’activité, géolocalisés dans la zone géo-graphique où l’entreprise exerce son activité.Dominique Chaigon, directeur général adjoint de la mutuelle explique : « cette démarche s’inscrit dans le nouveau positionnement de notre marque, devenir entreprise de service, et cela correspond à un besoin exprimé par les adhérents ».

INITIATIVES

« Claimsathon 48h Chrono » d’Allianz FranceAllianz France lance le premier « Claimsathon 48h Chrono » qui vise à développer de nouveaux services d’indemnisation et de prévention. La première promotion du « Allianz Claims Lab » est constituée de 7 start-ups sélectionnées pour la qualité de leurs projets et la solidité de leur business case. L’objectif est d’améliorer la mise sur le marché des innovations en matière de services indemnisation. En 48 heures, des projets concrets et prêts à être mis en œuvre sont conçus et structurés dans les équipes opérationnelles en contact avec les clients et intermédiaires d’Allianz France : solutions d’indemnisation, services de prévention, préparation du rebond commercial. Le « Claimsathon 48h Chrono » se déroulera à Paris du 8 juillet 16h au 10 juillet 16h et sera hébergé à Masséna, l’un des sites d’incubation de Paris Région Lab.

Les 7 start-up participantes :

n Neodemin Eeleon OpenDataSoftn Médecin Directn Datamedcaren Reach5n Focusmatic

Avec cette opération, Allianz veut se montrer innovant dans le domaine des services d’indemnisation.

Un assureur canadien paye un traitement médical à base de cannabis.Jonathan Zaid est un jeune étudiant canadien de 22 ans qui souffre d’une maladie rare, les céphalées chroniques quotidiennes. Il a déposé une réclamation l’été dernier auprès de Sun Life Financial, un géant des assurances, pour qu’il lui paye un traitement au cannabis médical, mais la compagnie le lui a refusé. Au Canada, si le cannabis est utilisé dans certains traitements médicaux, il n’est pas encore une norme industrielle qui permet aux pharmaciens d’en vendre.

Jonathan Zaid ne s’est pas découragé. Il a décidé de présenter une étude sur les bénéfices médicaux du cannabis à un comité de supervision de l’association des étudiants de l’Université de Waterloo. L’association lui a donné raison et a demandé à Sun Life Financial de payer le traitement au cannabis. Sun Life a finalement décidé d’envoyer un chèque à Jonathan Zaid d’une valeur de 3.000 dollars cou-vrant les coûts du cannabis, ainsi qu’un vaporisateur coûtant 750 dollars.

Reste donc à voir si le cas de cet étudiant restera une exception ou si le paiement des traitements médicaux à base de cannabis sera généralisé. Jonathan Zaid a fondé une organisation à but non lucratif, Canadiens pour l’Accès au Cannabis Médical, pour faire pression sur d’autres compagnies d’assurance. « Je voudrais aider les autres défenseurs des patients à l’échelle nationale en favorisant le cannabis médical pour que les médecins et le reste de la population soient plus à l’aise avec ce sujet, et minimiser sa stigmatisation », explique cet étudiant.

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INITIATIVES

Un assureur canadien lance un programme d’assurance auto télématique sur mobile.Desjardins est devenu le premier assureur canadien à offrir un programme d’assurance auto télé-matique 100 % mobile, avec son application Ajusto. Ce programme permet aux assurés de prendre conscience de leurs habitudes de conduite et d’obtenir jusqu’à 25 % de rabais sur leur prime d’as-surance auto. En moyenne, les clients qui ont adhéré au programme depuis son lancement en 2013 ont obtenu 12 % de rabais sur leurs primes d’assurance, alors que 50 % des adhérents ont obtenu un rabais de 10 % et plus. Cette application est disponible sur l’App Store et Google Play et ne nécessite pas l’installation d’un dispositif spécifique dans le véhicule. Il est également possible de comparer ses résultats avec ses amis et de les partager sur les réseaux sociaux. Cette option permet aux utilisateurs de se motiver entre eux. A noter que même si on n’est pas client de Desjardins, on peut essayer gratuitement l’application pendant 90 jours.Avec cette démarche, Desjardins se veut innovant en matière d’assurance auto télématique. « Nous sommes ravis des résultats du programme Ajusto depuis son lancement. Nous demeurons convaincus que l’application Ajusto permettra à de plus en plus de conducteurs de contribuer à l’amélioration du bilan routier » affirme Sylvie Paquette, présidente et chef de l’exploitation de Desjardins Assurances. « C’est ce qui nous permet de mettre notre créativité en valeur et ultimement, de nous distinguer de la concurrence. De plus, le programme Ajusto est en lien avec notre mission d’encou-rager la bonne conduite.», ajoute-t-elle.

Web série sport et handicap : casting chez Harmonie Mutuelle.

Harmonie Mutuelle lance une web série « Vis mon Sport » consacré à la pratique du sport par des personnes handicapées. L’objectif est de partager le quotidien de 4 sportifs de haut niveau handica-pés en suivant leur entraînement. Les 4 sportifs mis en valeur sont : Timothée Adolphe (athlétisme), Théo Curin (natation), Sandrine Aurières-Martinet (judo), Souad Yamani (tennis). Ce projet « Vis mon Sport » est initié par Philippe Croizon en lien avec Harmonie Mutuelle et L’Equipe.fr. Philippe Croizon, célèbre pour avoir traversé la Manche en 2010 et pour son expédition « Nager au-delà des fron-tières » en 2012, invite des jeunes à partager l’entraînement de 4 athlètes handisport. En vue du tournage, Harmonie Mutuelle a lancé le recrutement de 8 jeunes de 10 à 25 ans pour tourner dans « Vis mon Sport ».A chaque épisode, deux jeunes de 10 à 25 ans, « valides » ou non, sont invités à partager une journée avec ces sportifs d’exception. Un casting a donc été lancé en février dernier pour sélectionner les huit jeunes qui participeront à cette belle aventure, en binômes. Les tournages ont eu lieu en mars. Les épisodes sont diffusés sur les sites d’Harmonie Mutuelle et de l’Equipe.fr depuis le 13 avril à raison d’un par mois.

POUR DÉPOSER SA CANDIDATURE SUR LE SITE D’HARMONIE MUTUELLE, C’EST PAR ICI : VISMONSPORT.FR

ÉVÈNEMENTS

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Participez à notre ACTION TANK ?Notre conviction ! Nous sommes dans une séquence de profonds bouleversements, de profondes mutations qui modifieront significativement notre secteur !

n Nouveaux risquesn Nouveaux comportementsn Nouveaux besoinsn Nouvelles technologiesn Nouveaux produits/servicesn Nouveaux marchésn Nouveaux métiersn Nouvelles enjeux/défisn Nouvelles organisationsn Nouvelles réglementationsn Nouveaux business modelsn Nouveaux acteursn ...

Les talents du secteur de l’assurance sont au cœur de l’innovation, l’anticipation, la disruption !Notre after work intègre des expertises multidisciplinaires et multisectorielles, intègre également des contenus exclusifs, favorise la proximité avec l’action et privilégie l’efficacité !

PROCHAIN RENDEZ-VOUS, LE 4 JUIN 2015 à 18H30. POUR TOUTE INFORMATION, N’HÉSITEZ PAS À NOUS CONTACTER :

CLIQUEZ ICI H

ÉVÈNEMENTS

Page 36: L'assurance en mouvement mai 2015

ÉVÈNEMENTS

Plusieures dates sont à retenir :

n Les appels à candidature sont effectifs depuis le 18 mars 2015n La clôture des candidatures s’effectuera le 2 Juillet 2015 n La réunion de jury aura lieu le 9 septembre 2015n La soirée de remise des Trophées se déroulera le 1er octobre 2015

Au niveau des différentes catégories pour lesquelles les acteurs pourront concourir, nous trouverons les catégories suivantes :

n Innovation produits et servicesn Innovation marketingn Innovation communicationn Innovation relation clientsn Innovation digitalen Innovation citoyenne et responsablen Innovation distribution

Cette année, en partenariat avec la FG2A, il sera présenté, un classement des 10 innovations affinitaires les plus remarquables en France et à l’étranger, lors de la soirée de remise des prix.

Les trophées Jeune Manager de l’Année et Personnalité de l’Année, désignés par un jury de journalistes sont identiques à l’an dernier.

Le jury des Trophées de l’Assurance sera comme chaque année composé de personnalités du secteur de l’assurance provenant de familles d’acteurs différents (assureurs, mutuelles, IP, bancassureurs,...) et de tailles différentes (petite structure/grand groupe). La composition du jury sera bientôt connue. A noter que cette année, en plus du président du jury, il y aura des vices prési-dents pour chacune des catégories des Trophées de l’Assurance.

Alors, si dans votre structure vous avez lancé cette année une innovation, n’hésitez pas à concourir !

POUR TOUTES INFORMATIONS : CLIQUEZ ICI H

LES TROPHÉES DE L’ASSURANCE

SONT LANCÉS !

Assurn’coCe Business Club Assurance est considéré comme une place de marché unique à ce jour. En quelques chiffres : 5 ans d’existence - 4 soirées par an - 700 membres sur près de 200 socié-tés (Assureurs - Assisteurs - Captives - Sociétés de service - Courtiers - Courtiers distributeurs)Un format efficace et convivial : 20 à 30’ d’intervention suivi d’un cocktail dinatoire.En quelques mots Assurn’Co c’est :

n Un networking différent n Le développement des échanges entre les individus/sociétés du secteur n Un faciliteur de business n Un accès à information d’actualité, d’innovation et de tendance qui façonnent le monde d’aujourd’hui et de demain.

PROCHAIN ASSURN’CO LE 25 JUIN À 19H.

POUR TOUTE INSCRIPTION : CLIQUEZ ICI H

After work « Les Talents de l’Assurance »3 Speed Brief sur les thèmes de l’Innovation, Anticipation & Disruption. Une soirée conviviale organisée par Molitor Consult et réservée aux professionnels de l’assurance, LE 4 JUIN 2015 à 18H30 à Paris sur invitation.

POUR TOUTES INFORMATIONS : CLIQUEZ ICI H

ÉVÈNEMENTS

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“ Rien n’est permanent sauf le changement. ”(Héraclite)