Eros, Philia et Agape 1) ErosLa dfinition est donne par Platon dans le banquet et vient de Socrate. Dfinition de Socrate : Lamour est amour de quelque chose, quil dsire et qui lui manque. Lamour est dsire et le dsir est manque. Eros est un amour insatiable, solitaire, toujours en recherche de ce quil aime, toujours en manque de son objet, cest la passion, la vraie, celle qui affole et qui dchire, celle qui affame et torture, celle qui exalte et emprisonne. Eros est aussi un Dieu jaloux. Cest lamour jaloux, avide, possessif, qui loin de se rjouir toujours du bonheur de celui quil aime en souffre ds que ce bonheur sloigne de lui ou menace le sien. Etre amoureux, cest aimer lautre pour son bien soi. Eros est aussi un Dieu qui sennuie. Quand ros a ce quil veut, il sennuie et commence aimer un autre tre qui nat dun nouveau manque. Eros : gosme. Logique dros : si lamour est dsir, si le dsir est manque, on ne peut aimer que ce quon a pas et souffrir de ce manque, mais on ne peut avoir que ce qui ne manque plus et quon ne saurait ds lors continuer aimer LA PASSION OU LENNUI

2) PhiliaIl y a deux sortes de dsir : y Le dsir comme manque (esprance ou passion) y Le dsir comme puissance ou jouissance (plaisir ou action) Rfutation du platonisme car il y a action, il y a plaisir, il y a joie chaque fois que nous dsirons ce que nous faisons, chaque fois que nous dsirons ce que nous ne manquons pas. Il ny a pas de manque puisquon est heureux. Si lamour est manque (ros) dire je taime cest demander que lautre rponde moi aussi mais surtout demander lautre lui-mme. Je taime pour moi seul, je veux que tu mappartiennes. (Prison pour lautre) Si lamour est joie (philia) dire je taime cest exprimer le bonheur quon a de la prsence de lautre, quil existe. Pas demander mais remercier. Pas possder, mais jouir et se rjouir. Pas manque mais gratitude.

Eros + philia couple et histoire damour. On aime (philia) ltre que lon dsire avidement (ros). Eros suse au fur et mesure quil est satisfait. Philia se renforce, spanouie dans un couple heureux. On aime dabord que soi. Puis on apprend aimer lautre pour lui-mme.

3) AgapeLAgap pour un croyant, cest lamour de Dieu pour les hommes. Pour ceux qui nient son existence, cest ce que les Grecs appelaient la philantropia= penchant naturel aimer les hommes, une manire dtre qui porte la bienfaisance et la bienveillance envers eux. LAgap est lamour devenu permanent et chronique, tendu universalit des hommes et la totalit de la personne, qui peut certes porter aussi sur celui ou celle dont on est amant ou lami, mais sadresse tous les humains, bons ou mchants, amis ou ennemis, qui nempche dailleurs pas de prfrer ceux-l, ni de combattre ceux-ci (sans haine). Cest lacceptation joyeuse de lautre, de tout autre. Tel quil est et quoi quil soit.