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édito Bulletin technique du réseau bio de Poitou-Charentes LAUXILIAIRE bio N°16 / DECEMBRE 11 avec le soutien financier de : Actualités techniques Revue de presse Transformation - Installer une unité de meunerie à la ferme Arboriculture - Lutte contre l’oïdium du pommier - Le chancre du pommier Dossier Réglementation - Réglementation BIO, la nouvelle donne Elevage - Entretenir et régénérer les prairies suite à la sécheresse - PAC et sécheresse Maraîchage - La gestion de l’irrigation en cultures légumières Grandes cultures - Le compostage - Gestion des couverts d’inter- culture Recherche - SOLIBAM Agenda Formations Petites Annonces p.24 p.24 Dans ce nouveau numéro de "l'Auxiliaire bio", vous retrouverez vos rubriques habituelles : · Elevage avec des articles sur la sécheresse, · Cultures légumières et la gestion de l’irrigation, · Grandes cultures, · Transformation, · Arboriculture, Et bien sûr toutes les actualités. Nous vous rappelons que vous pouvez retrouver l'ensemble des publication sur le site : www.penser-bio.fr dans la rubrique professionnels/ressources Les articles seront aussi disponibles dans les rubriques techniques. Sur ce site, vous avez la possibilité de déposer des petites annonces, des idées mais aussi dans la rubrique professionnelle de participer à des forums : tech- niques végétales , techniques animales, techniques maraîchage, besoins et disponibilité en produits (dont fourrage et paille). Ces rubriques doivent être un lieu d'échange entre les différents acteurs de la bio. Il suffit de déposer une première contribution sur un sujet ou de répondre à un message déposé sur le site. N'hésitez pas à les utiliser et nous faire part d'autres rubriques. En attendant nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année et une bonne et heureuse année 2012 La rédaction p.7-12 p.1 p.2 p.3-4 en collaboration avec : p.23 p.5 p.6 sommaire Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax. 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr p.16-17 p.13-14 p.14-15 p.25 p.18-20 p.21-22

LAUXILIAIRE bio végétales , techniques animales, techniques maraîchage, besoins et disponibilité en produits (dont fourrage et paille). Ces rubriques doivent être un lieu d'échange

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édito

Bulletin technique du réseau bio de Poitou-CharentesL’AUXILIAIRE bio

N°16 / DECEMBRE 11

avec le soutien financier de :

Actualités techniques

Revue de presse

Transformation- Installer une unité de meunerie

à la ferme

Arboriculture- Lutte contre l’oïdium du pommier

- Le chancre du pommier

Dossier Réglementation- Réglementation BIO,

la nouvelle donne

Elevage- Entretenir et régénérer les

prairies suite à la sécheresse

- PAC et sécheresse

Maraîchage- La gestion de l’irrigation en

cultures légumières

Grandes cultures- Le compostage

- Gestion des couverts d’inter-

culture

Recherche- SOLIBAM

Agenda

Formations

Petites Annonces

p.24

p.24

Dans ce nouveau numéro de "l'Auxiliaire bio", vous retrouverez vosrubriques habituelles : · Elevage avec des articles sur la sécheresse,· Cultures légumières et la gestion de l’irrigation,· Grandes cultures,· Transformation,· Arboriculture, Et bien sûr toutes les actualités.

Nous vous rappelons que vous pouvez retrouver l'ensemble des publicationsur le site :

www.penser-bio.fr dans la rubrique professionnels/ressourcesLes articles seront aussi disponibles dans les rubriques techniques.

Sur ce site, vous avez la possibilité de déposer des petites annonces, des idéesmais aussi dans la rubrique professionnelle de participer à des forums : tech-niques végétales , techniques animales, techniques maraîchage, besoins etdisponibilité en produits (dont fourrage et paille).

Ces rubriques doivent être un lieu d'échange entre les différents acteurs dela bio. Il suffit de déposer une première contribution sur un sujet ou derépondre à un message déposé sur le site.

N'hésitez pas à les utiliser et nous faire part d'autres rubriques.

En attendant nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d'année et unebonne et heureuse année 2012

La rédaction

p.7-12

p.1

p.2

p.3-4

en collaboration avec :

p.23

p.5

p.6

sommaire

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax. 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

p.16-17

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Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax. 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

Actualités techniquesL’auxiliaire bio

N°16 - Déc 11

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Renouvellement de la dérogation Armicarb120 jours à compter du 23 septembre 2011

L'ARMICARB, spécialité à base de bicarbonate de potassium, ne possède pasd'AMM en France pour des usages en protection des cultures, notammenten arboriculture fruitière. Or la maîtrise de la tavelure sur pommier et poirierest rendue compliquée dans un contexte de réduction des apports de cui-vre, notamment durant l'été. Des travaux d'expérimentation sont en courset ont montré que des solutions alternatives existaient mais qu'elles ne peu-vent pas être utilisées aujourd'hui par les producteurs pour des raisonsréglementaires. C'est pourquoi, suite à une demande de l'ITAB et sonréseau, l'usage de l'Armicarb a été autorisé à titre dérogatoire par les servi-ces du Ministère de l'Agriculture entre le 6 avril et le 6 août 2011. Cette auto-risation a ensuite été renouvelée pour une période de 120 jours du 23 sep-tembre au 23 janvier 2012, uniquement pour les usages ci-dessous : - POMMIER * TRAIT. PARTIES AERIENNES * TAVELURE- POIRIER - COGNASSIER - NASHI * TRAIT. PARTIES AERIENNES * TAVELURE DUPOIRIER *

Come IsambertSource ITAB - www.itab.asso.fr

Première inscription au catalogue français

de variétés de blé tendre évaluées

dans les conditions de l'agriculture biologique !

Jeudi dernier, 20 octobre 2011, la section Céréales à paille du CTPS (Comité Technique Permanent de la Sélection)a validé la proposition qui sera faite au Ministre de l'Agriculture d'inscrire au catalogue français sur la liste A deuxlignées de blé tendre évaluées officiellement en agriculture biologique. C'est la première fois que des lignées rete-nues spécifiquement pour l'AB bénéficient de cette démarche d'expérimentation spéciale en AB. Leur mention seratransmise au catalogue européen par le GEVES. Les 2 lignées sont issues du programme de sélection AB, duDépartement de Génétique et Amélioration des Plantes de l'INRA, piloté par Bernard Rolland (Rennes) et François-Xavier Oury (Clermont-Ferrand) et soutenu par Agri-Obtentions. Préalablement testées dans le réseau de criblagevariétal de céréales en agriculture biologique animé par l'ITAB, elles avaient été repérées par les expérimentateursdu réseau. Depuis 2 ans, parallèlement à l'expérimentation réglementaire (Valeur Agronomique et Technologique-VAT-), huit essais du réseau ont été homologués chaque année par le GEVES pour tenir lieu d'essais officiels d'éva-luation VAT en AB. Il convient d'ailleurs de remercier largement les collègues* ayant gracieusement mené et suiviles essais, ainsi que les agriculteurs ayant mis à disposition leurs parcelles. Prochaine étape : expérimenter denouvelles lignées candidates les prochaines années et assurer la pérennité du système d'évaluation, en vue d'ins-cription, dans les conditions agronomiques de l'agriculture biologique.

Cette expérience aura de plus démontré le besoin d'évaluation en conditions AB et la nécessité d'un système d'ins-cription au catalogue adapté aux demandes des agrobiologistes.

Les deux variétés se nomment HENDRIX (code INRA RE04073) et SKERZZO (code INRA CF99102).

Source ITAB - www.itab.asso.fr

*Arvalis - Institut du végétal (stations 41 et 36), INRA, Agri-Obtentions, GRAB Haute Normandie, Chambres d'Agriculture 59, 02, 77 et Pays de la Loire.

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L’auxiliaire bio

N°16 - Déc 11

Page 2Revue de presse

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Résidus de pesticides dans lesaliments : la bio est nettementplus saine L'Autorité européenne de sécuritédes aliments (EFSA) vient de publierson nouveau rapport annuel sur laprésence de pesticides dans les ali-ments, basé sur des données de2009 pour les pays de l'Union euro-péenne. Ce rapport confirme que lesproduits issus de l'agriculture biolo-gique sont nettement moins conta-minés que les autres.www.notre-planete.info - 14 novemb-re 2011

Les yeux plus gros que le ventreLa Semaine des produits régionauxde qualité dans les lycées est uneopération difficile à organiser, quidémontre le problème d'approvi-sionnement en grande quantitéchez les petits producteurs.«Certains petits producteurs ne sontpas organisés, tout du moins pasd'un point de vue commercial. Nousavons mis parfois plusieurs jours àles joindre, car ils étaient sur desmarchés, par exemple. D'autres nepouvaient pas nous livrer car nousétions trop loin. Au final, le temps derecherche pour les commandes aété multiplié par cinq, déploreGérard Aubineau, intendant dulycée Jean-Dautet. Mais cette opéra-tion est encourageante. On restemotivé pour réfléchir à des solu-tions, comme un groupement desecrétariat, par exemple.»Sud-Ouest - 14 novembre 2011

Villefagnan : du soutien pourl'esprit d'entrepriseS'installer à son compte peut deve-nir réalité. Mais l'aide d'associationsspécialisées s'avère souvent précieu-se. Des porteurs de projet étaientainsi réunis dernièrement à la fermede Chassagne à Villefagnan. Ils sontoriginaires du Poitou-Charentes etdu Nord-Charente. Ils se voient pay-san bio, viticulteur bio, maraîcherbio. D'autres pensent à l'alpaga, ausafran, aux plantes médicinales, à l'a-piculture, aux fruits bio, à la boulan-gerie à l'ancienne. Mais il n'y a pasque l'agriculture : l'artisanat et lecommerce sont de la partie.Charente Libre - 10 novembre 2011

Les crevettes d'excellenceNos plus grands chefs de la gastro-nomie française savent repérer lesproduits les plus nobles, trois espè-ces de crevettes d'exception ontaiguisé leur savoir-faire dont la cre-vette impériale des marais charen-tais. Cette crevette d'origine japo-naise est élevée en Poitou-Charentes dans les bassins d'affina-ge des huîtres.Pour garantir une fraîcheur irrépro-chable qui met en valeur sa chairferme, elle est vendue vivante.Son alimentation est assurée par lescrustacés et mollusques présentsdans les bassins. On ne la trouve quede juillet à novembre car elle abesoin de températures clémentespour grandir.bloc.com - 09 novembre 2011

Les produits du terroir aumenu des lycées charentais«La qualité à table est évidemmentune priorité de la Région, et elletrouve son application au quotidien,vend Florence Éon, chargée de mis-sion restauration collective auconseil régional. Mais cette semaineest l'occasion de booster des initiati-ves.» Dans les quatre départements,agents, animateurs culturels, ensei-gnants, infirmiers, assistants d'édu-cation... vont tous mettre la main à lapâte pour mener des animations:expositions, portes ouvertes du self,dictée gourmande, etc. Côté cuisine,les initiatives les plus originalespourront être sélectionnées pourparticiper au concours «Des talents,des papilles» qui fêtera sa cinquièmeédition le 27 janvier prochain àAngoulême pendant le Festivalinternational de la bande dessinée. Charente Libre - 12 novembre 2011

MBE : l'alternative bio régio-naleLe développement des repas bio enrestauration scolaire et collective estnon seulement une préoccupationde santé publique et de développe-ment durable, mais aussi un enjeuéconomique régional. C'est dans cetobjectif qu'un nouvel «acteur localde la distribution en restaurationcollective» est en train de voir le jour.Constituée en société coopérative

«Mangeons bio Ensemble» (MBE),basée à Melle et présidée parPhilippe Massière (paysan bio dansla Vienne), regroupe déjà une quin-zaine de partenaires des quatredépartements, groupements d'agri-culteurs bio, Agrobio Poitou-Charentes, coopératives et entrepri-ses de transformation (dont certai-nes font partie de l'ARIA, associationrégionale des industries agro-ali-mentaires), ainsi qu'un profession-nel de la logistique.Avec le soutien de la Région, cettejeune entreprise se présente commeune «plateforme de distribution»avec une préférence déclarée pourdes entreprises et des produits issusdu Poitou-Charentes : «Il s'agit demettre en place une filière pourrépondre aux appels d'offre afin deproposer une offre de repas complè-te», souligne Gary Daguisé (Le Pis etl'Epi à Ardin).Contact : tél. 06.09.35.17.77 ; [email protected] République - 10 novembre2011

Comment produire bio sansperdre d'argentUn colloque régional, organisé àMelle le 18 novembre par le réseauInpact, s'intéressait à la rentabilitéde la production bio et était intitulé«Systèmes de culture autonomes,économes et biologiques».L'exemple avec l'expérience de l'Earldes Noisetiers, dans la Vienne.Chez Jean-François Dabilly, la révo-lution «bio» a démarré dès lesannées quatre-vingt-dix. Sa ferme,l'EARL des Noisetiers, installée àThuré, à deux pas de Châtellerault,s'étend sur 80 hectares. Elle exploite55 hectares de melons, sa grandespécialité, sur des terres extérieures.Elle dispose surtout de 70 hectaresdédiés à la conversion bio, une mis-sion menée d'arrache-pied avecTony Thibault et Alexandre Hénault,associés de Jean-François Dabillydepuis 2009.Nouvelle République - 10 novembre2011

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TransformationL’auxiliaire bio

N°16 - Déc 11

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Réception - pré nettoyage -stockageLa réception :Un boisseau d'attente peut êtreinstallé pour que le pré-nettoyagene s'effectue pas dans la précipita-tion. Prévoir une aire suffisammentlarge pour faciliter la rotation desremorques ou de la moissonneusebatteuse.La réception en fosse est une solu-tion pratique qu’elle que soit lemode de transport des céréales(remorque, big bag,...). La poussière générée par le brassa-ge des céréales à la récolte est trèsconséquente, il est important de lacapter au niveau de l'appareil depré-nettoyage et de chaque élé-ment de la chaîne.Pour le transport vertical : un éléva-teur est préférable à une vis élévatri-ce (moins de brisure de blé).

Le matériel de pré-nettoyageUn nettoyeur séparateur ou rotatifest nécessaire pour procéder à unpré-nettoyage de la récolte pourstocker les céréales dans de bonnesconditions. Cet appareil sera aussiutilisé pour un nettoyage plus fin etle tri. (cf. ci-dessous matériel de tri).ð Observez les déchets qui sont unbon indicateur des modalités de cultu-re et de récolte.

Le stockage peut se faire en boisseau,en cellule ou en trémie. Le grain doitêtre protégé des intempéries.

La ventilation est nécessaire à larécolte par insufflation d'air dans lessilos pour refroidir les grains et ainsiles protéger des insectes, du déve-loppement des moisissures et allervers une meilleure conservation.C'est un moyen de combattre lescharançons, en dormance à partir de10°C et qui n'aiment pas les courantsd'air.Attention à ventiler par temps secet froid. Le taux d'hygrométrie nedoit pas être supérieur à 70%.Vérifiez que la différence de tempé-rature de la céréale et celle de l'air deventilation n'excède pas les 10°C,dans ce cas vous risqueriez de créerde la condensation sur les paroisinternes des silos et ainsi humidifiervos céréales => prévoir un thermo-mètre pour mesurer la températuredu grain.

Le temps de maturation du bléavant transformation varie de 0 à 3mois suivant les années.L'incorporation d'un blé de l'annéeen boulange doit se faire avec desessais au préalable et graduelle-ment. Incorporer sans précautionpeut engendrer des modificationsen terme de panification. Il est important pour la traçabilitéde votre produit de garder unéchantillon (5kg) de chaque céréa-le de chaque campagne. En cas deproblème sanitaire cet échantillonpermettra de faire des analyses pourtrouver les causes du problème. Cetéchantillon doit être conservé auréfrigérateur.

Les différentes machines detri, nettoyage et aspirationNettoyeur séparateur plan ou rotatif

Schéma de principe du crible plan : Une grille d'émottage laisse passerle bon grain et retient les grosdéchets (coquilles, paille,…) quisont éliminés. Une grille de criblage laisse passerles petits déchets (petites graines,…)et amène le bon grain vers la sortie.

Particularités du crible plan :- Installation simple et compacte,facile à utiliser - Grilles facilement stockablesdebout ou à plat- Une double aspiration précise : une1ère aspiration, l'aspiration d'entréepermet d'enlever les particules lesplus légères (paille, petit blé échau-dé, petites graines,...) puis une 2èmeaspiration, plus haute et plus précisesépare selon la densité, les grainshomogènes.

Schéma de principe du crible rotatif:

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Installer une unité de meunerie à la ferme

A chaque usage, son outil - extrait de formation

Stockage horizontal

Stockage vertical

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Transformation (suite)L’auxiliaire bio

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Particularités du crible rotatif- Polyvalence : chaque section degrille peut être utilisée soit en cribla-ge soit en émottage selon lesbesoins.- Absence de vibrations et donc plusde précision, peut être utilisé pourdu calibrage précis.

Le dépoussiéreurLe dépoussiérage est souvent effectuépar certaines machines dans lesquel-les une aspiration est intégrée (cas dunettoyeur séparateur, épointeuse) etdans ce cas, il n'est pas besoin d'ad-joindre un matériel spécifique.

Epierreur, table densimétrique et àrebondTrès peu de paysans boulangers ontun épierreur. Les pierres, de mêmetaille que les céréales ne pourrontêtre retirées par les machines denettoyage et de tri. Les pierresendommagent la meule, l'épierreurpeut permettre de faire des écono-mies dans le rhabillage*. C'est unchoix à faire. A situer en début dechaine (débit important).

*Le rhabillage consiste à retailler les stries desmeules qui se sont usées en écrasant les céréales.

Trieur alvéolaire et à disquesLe triage est une opération trèsimportante. Il permet de séparer lebon grain des adventices qui peu-vent être toxiques à la consomma-tion. Le trieur vous permettra ausside calibrer votre lot de céréales àensemencer.

Trieur alvéolaire- Elimination des graines rondes(vesce, gaillet, grain cassé,..) et desgraines longues (folle avoine, orge,..)

Trieur à disque- Elimine les graines longues et rondes- Matériel qui demande très peud'entretien- Très efficace- Une petite dépression permet d'é-liminer la poussière- Ne tourne pas vite

BrosseLa brosse permet d'ôter les poussiè-res finement incluses dans le sillonde la céréale et finit le travail desautres machines. Elle est placée enfin de chaine. Mécanisme simple etinusable. Ce qui n'est pas enlevé, seretrouve dans la farine et diminue laqualité boulangère.

CombinéLe combiné est une solution com-pacte associant plusieurs machinesde nettoyage et de tri (nettoyeurséparateur, aspiration, trieur alvéo-laire). Il n'en existe plus beaucoup.Ce sont de vielles machines quidemandent de l'entretien. Il peutêtre utilisé après la récolte et enreprise avant la mouture.

DécortiqueuseLa décortiqueuse est employéepour des céréales qui restent vêtuesaprès battage. L'enveloppe permetune meilleure conservation. Elle estsurtout utilisée pour l'engrain et legrand épeautre.Problème rencontré : une partie desgrains de ne sont pas décortiqués(environ 20%), il faut alors les repas-ser dans le cycle.

Aspiration des poussièresLe nettoyage et le tri génèrent beau-coup de poussières qui doivent êtreaspirées et collectées par une aspira-tion centralisée. De cette unitéd'aspiration partent des conduitesvers chaque machine qui ne possè-de pas sa propre aspiration. Cetteaspiration se compose d'un aspira-teur, d'un cyclone, d'une cheminéevers l'extérieur tandis que les pous-sières sont réceptionnées dans unréceptacle positionné en dessous ducyclone.

Thierry BOSCATOet Jean-Marc PERRIGOT

[email protected]

Epierreur

Table densimétrique

Table à rebonds et schéma de principe

Brosse

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ArboricultureL’auxiliaire bio

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Lutte contre l'Oïdium du pommier

SymptômesSur feuilles :- Les plus touchées se situent à l'ex-trémité des rameaux- Elles se déforment et s'incurventvers le dessus- Se couvrent d'un duvet blanchâtrepuis gris- Dessèchement puis chute enattaque précoce et tâche blanche enattaque tardive

Bourgeon et inflorescence :- Sur rameaux contaminés l'annéeprécédente, les bourgeons se dessè-chent : pas de débourrement et ilssont pointus

- Si débourrement, la jeune pousseva être rabougrie et subit une défo-liation

Sur fruits- Peu fréquent mises à part variétéssensibles comme Jonathan- Entraine souvent de la rugosité- En forte attaque, certains jeunesfruits roussissent- Les pommiers atteints sont dénu-dés, ébouriffés et farineux- Affaiblissement la production s'an-nule

Le champignon passe l'hiver dansles écailles de bourgeon (mycélium)Les contaminations primaires com-mencent dès le printemps au stadeC par les ascospores.Se développe uniquement surfeuilles jeunes qui ne possèdent pasencore de cuticule.

Contamination secondaire par desconidies souvent précoces ; lechampignon se conserve dans lespousses attaquées.

Facteurs favorables :- Taux d'humidité > 60°% atmosphè-re humide (rosée) et brouillard- T° > 10 °C (optimum 20 à 25°C)- Vent (véhicule les conidies)- Feuilles jeune, <15 jours- Variétés sensibles : Jonathan,Melrose, Idared, Golden, Groupe desReinettes

Attention la pluie est nuisible et les-sive le mycélium !

Lutte contre l'oïdium :Mécanique : Couper les partiesoïdiées au sécateur (extrémités desbranchages), au printemps, avant lesinfections secondaires.

Traitements :-généralement combinés à ceux dela tavelure, le soufre semble le plusintéressant avec un effet éradiquant-applications dès le stade C3.-Protéger les périodes pré et postflorales-Le soufre est inefficace en dessousde 10°C et reste phytotoxique au-delà de 25°C au moment de l'appli-cation (le faire plutôt le soir). Le sou-fre est toxique sur les variétés rou-ges notamment (gris, russette, chutedes feuilles, chute des fruits).

Alternatives au soufre :Décoction de prêle, décoction d'ail,tisane d'achillée millefeuille (com-posants soufrés), lait de vache(10L/ha), un champignon antago-niste qui parasite et détruit l'Oïdium(Ampelomyces quisqualis).

Karine [email protected]

Source : extraits de compte-rendu deformation avec Benoit Piron d’ArbobioConseil

L’oïdium est de la classe des ascomycètes. Ce champignon peu être assez bien maîtrisé en bio mais attention aux variétéssensibles. L’oïdium est surtout dangereux pour les jeunes plantations.

Débourrement irrégulier des bourgeons d’un rameau

infecté par l’oïdium du pommier la saison précédente

(Photo R. Rohner).

Le roussissement réticulaire de l’épiderme des pom-

mes est la conséquence d’une attaque d’oïdium sur

les ovaires en fin de floraison. Les lignes brunâtres

liégueses marquent le passage des filaments du

champignon sur les tous jeunes fruits (Photo A.

Neury).

Oïdium du pommier sur rameaux. A gauche, bour-

geons déformés par la maladie. Au centre, à la surfa-

ce de l’écorce. A droite, rameau sain (Photo A.

Bolay).

Infection primaire. Abondant développement du

mycélium et des fructifications (oïdies) de l’oïdium du

pommier à la surface des feuilles issues d’un bour-

geon terminal infecté l’été précédent (Photo A.

Neury).

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Arboriculture (suite)

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Le chancre du pommier

Symptômes :

Sur bois et rameaux :- Décoloration de l'écorce- Boursouflure au point d'infection,qui va craquer- Quand la plaie est ouverte, elledevient sensible à d'autres parasites(pucerons)- Le chancre grossit pour faire le tourdu rameau, de la branche, voire dutronc- Quand le chancre est âgé, on voitl'hiver des points rouges (périthèces).Le mieux quand le tronc est âgé etque l'arbre est atteint complète-ment c'est d'effectuer un recépageet un mastiquage.Si l'arbre est atteint au 2/3 de l'écor-ce : grattage et nettoyage à blanc dela partie infectée jusqu'aux assisesdu liber (à l'aide d'un outil grattoircomme ceux utilisés en récolte derésine). Cataplasme d'argile.

Sur fruits :On observe une pourriture sèche auniveau de l'œil (botrytis) mais aussiau pédoncule, visible à la cueillette,entraîne des problèmes de conser-vation (Gloeosporiose).

Le champignon passe l'hiver sousforme de périthèce dans les infrac-tuosités du bois (petits points rou-ges sur vieux chancre de 3 ans).

Première contamination : libérationdes ascospores au printemps surplaies de taille et autour des bour-geons en débourrement.

Deuxième contamination : libéra-tion des conidies à l'automne émisesà partir des jeunes chancres. Cycleconidien : Cylindrocarpon mali.

Le chancre peut sporuler 3 ans ausol et peut germer dès 4 °C.

Facteurs favorables :- Plaies de taille sur arbre- Taux de l'inoculum- Fumures azotées excessives- Temps humide et doux-Chute des feuilles à l'automne : trai-ter (première intervention)-Cueillette des fruits : traiter

Variétés sensibles : Gala, Elstar,Rubinette, Idared, Topaz, Groupedes Reinettes.

Attention à la provenance des plants !

Lutte contre le chancre

Mécanique :- Couper et brûler les parties attein-tes, puis badigeonner- Désinfecter les outils- Cureter les jeunes chancres et lesprotéger (meuleuse + fraises)- Opérer en sève montante, pourune cicatrisation naturelle, pasbesoin de badigeonner- Pour la taille en vert, arracher plu-tôt que tailler- Veiller à une bonne alimentationen calcium

Traitements :- La protection des plaies se fait sur-tout avec des produits cupriques.- Les risques les plus forts se situentà la chute des feuilles et à la cueillet-te. Traiter avec des cuivres du typehydroxyde qui ont une action chocplus rapide.

L'autre zone à risque se situe audébourrement (Stade B-C).

Traitements Cuivroles (légers etriches en oligo-éléments) quand ona des bicolores. Ne pas planter degoldrush à côté des variétés sensi-bles au chancre car elle ne supportepas les traitements au cuivre.- Préparations à base de cuivre etd'argile sur les grosses plaies detaille (badigeon), avec une huileblanche pour l'adhérence- Il existe aussi des mastics comme leLac balsam- Pulvérisation de capucine endécoction.- Huiles essentielles (cher).

Karine [email protected]

Source : extraits de compte-rendu deformation avec Benoit Piron d’ArbobioConseil

Champignon de la famille des ascomycètes, c'est un parasite de blessure (taille, gel, grêle, cueillette) à évolution lente.C'est une maladie des régions douces et humides qui peut rapidement prendre des proportions inquiétantes.

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Dossier Réglementation

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La règlementation bio au-delà de sa mise en application sur le terrain, présente un aspect éminemment politique. Eneffet, pour pouvoir apposer le logo, il faut respecter un nombre important de règles. C'est un des fondement du mode deproduction biologique. Mais ces règles, de par les conséquences qu'elles entraînent sur l'unité de production, déterminentaussi le type d'exploitation ou de mise en marché, de tel ou tel produit. Il n'y a qu'à observer les remous provoqués par l'annonce faite par DUC, le groupe volailler bourguignon, lorsqu'il aannoncé vouloir produire des poulets bio en 70 jours, soit moins que le Label Rouge. Pour autant, sous réserve que lesraces utilisées soient "à croissance lente", il respecte le règlement européen.Les exemples de ce type ne manquent pas et la règlementation européenne est souvent utilisée comme faire-valoir entreles partisans d'une bio qualifiée "d'industrielle" qui s'oppose à une bio "fermière" ou "paysanne".Au delà de ce clivage idéologique, il est essentiel que l'ensemble des acteurs de la bio soient informés et s'impliquent dansl'ensemble des décisions du réseau FNAB sur ces questions. En effet, plusieurs membres de la FNAB sont représentés aucomité bio de l'INAO. Par conséquent, le réseau veille à ce que les points de vue défendus soient la plus fidèle expressionde ses adhérents et en concordance avec les objectifs de développement des filières bio qu'il s'est donné.1

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Réglementation BIO, la nouvelle donne

Depuis 2009, la réglementation s'ap-pliquant à l'AB est essentiellementeuropéenne. En effet, s'il subsistequelques particularités françaisespour des productions hexagonales(escargots par exemple), l'ensembledes textes trouve son origine : - Dans le règlement cadre européen,érigé par le conseil de l'UnionEuropéenne sur proposition de lacommission européenne. Ce docu-ment est un cadre pour définir lesrègles générales de la productionbiologique et de l'étiquetage desproduits bio. (RCE 834/2007). - Dans les différents règlementsd'application, notamment le règle-ment d'application "principal" éta-blit par la commission européenne(889/2008) qui en plus des règles deproduction et d'étiquetage, définitégalement le contrôle des produits.

Ce règlement principal est complétépar un règlement relatif aux "impor-tations" et par un "guide de lecture",document qui doit permettre l'ap-propriation des textes dans chaqueétat membre. Pour la France il a étérédigé par le Comité National de l'AB(CNAB) de l'INAO.

Cela donne donc une règlementa-tion assez complexe avec deuxniveaux de lecture : un premierniveau de cadrage, plutôt destiné àla communication, aux citoyens etconsommateurs, et également auxopérateurs2. Un deuxième niveau delecture, spécifiquement destiné auxopérateurs et aux organismes certi-ficateurs.

Depuis la mise en application lesquelques modifications ou ajoutsn'ont pas éclairci tous les aspects ducadre, notamment le volet OGM quine dispose toujours pas de règled'application (étiquetage entre-autre) suffisamment précise. Deplus, le règlement européen a étéétabli sur des principes mais sansrègle aboutie. Etant donné qu'il étaiturgent de valider un texte au niveaueuropéen, il a été admis que lerèglement serait d'abord voté surdes principes de base, puis dans unepériode transitoire (2009/2012)décliné de manière plus précise.Cela explique le grand nombre de

débats actuels, la fin des périodesdérogatoires, etc.

Les décideurs et acteurs de larèglementationAu niveau européen : Le ComitéPermanent de l'AgricultureBiologique (CPAB ou SCOF enanglais) a vocation à conseiller lacommission européenne. Ce comitéa un rôle important : il peut rejeterdes textes proposés par laCommission, il peut faire des propo-sitions de modifications ou deréécriture, etc…Pour la France, siè-gent au CPAB les Ministères del’Agriculture (DGPAAT) et del'Economie (DGCCRF), ainsi quel'INAO.

Au niveau français : le CNAB del'INAO est composé de profession-nels ayant une activité significativeen bio, d'administrations, de person-nalités qualifiées parmi lesquellessont représentées les associationsde consommateurs. Le renouvelle-ment de ses membres a lieu l'annéeprochaine en 2012 et la FNAB a pro-posé 5 administrateurs représen-tants le réseau : Thierry Mercier,Marianne Fouchet, Jean-FrançoisVincent, Loïc Rochard, StéphaniePageot (seuls les 4 premiers de laliste seront vraisemblablement rete-nus).

Quel cadre et quelles procédures pour la réglementation bio ?

1 Dossier réalisé grâce aux contributions de la FNAB (J. Leroux, Chargée de mission réglementation et l'ensemble des administrateurs et salariés de la commissionrèglementation.)2 Le terme "opérateurs" comprend les producteurs, les transformateurs & distributeurs

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VinificationLa commission européenne a relan-cé en juin dernier les négociationspour arriver à la vendange 2012 àune règlementation effective.Plusieurs propositions ont circulédepuis. Les différents états membressont globalement d'accords sur l'en-semble du process de vinification,sauf... sur la question des sulfites quiest au cœur des débats.

Pour autant, le principe d'un tauxvariable de sulfites maximum estadmis mais 2 options s'affrontent : 1. un taux de sulfites maximal donnéen fonction du taux résiduel desucre, 2. un taux de sulfites maximal donnéen fonction d'un zonage fixe, calquésur celui des zones d'enrichisse-ment.

Vu les divergences entre l'Europe dunord, notamment les allemands, etcelle du sud (les français en tête),nous courions le risque d'avoir unerèglementation zonée. Consensusqui serait regrettable car il s'agiraitd'un retour en arrière sur une régle-mentation unique européenne et levin est un produit qui voyage beau-coup. Risques de fraudes accrus, lisi-bilité plus difficile pour le consom-mateur, etc..

Pour ces raisons, les opérateurs fran-çais soutiennent fortement l'optionn°1, la seconde ayant plusieurs dés-avantages : - en l'état elle ne demande absolu-ment aucun effort aux allemands,elle fige la situation, alors que desavancées majeures sont possiblesdans ce domaine,

- elle va provoquer des problèmesdans les zones limitrophes et aug-menter le risque de fraude,- le zonage proposé dans l'option 2coupe actuellement la France endeux zones.

La position de repli défendue par lesopérateurs français, si c'est la seulesolution pour parvenir à un accord :obtenir une seule zone sur l'ensem-ble du territoire.

Un principe d'étiquetage rétro-actifsera accepté à condition de pouvoirprouver le respect des nouvelles exi-gences. Pour cette raison les viticul-teurs doivent conserver toutes lestraces de leurs méthodes et additifs(factures des intrants œnologiques,certificat Bio pour les intrants exigés,certificat non OGM pour les intrantsexigés, fiches techniques desintrants œnologiques, analyses SO2total (et parfois libre) des vins certi-fiés, traçabilité des gestes en cave).Le vote est prévu au 1er trimestre 2012

EndivesSuite à une question de la Belgique,la Commission européenne a préci-sé en 2010, sans débat, que le força-ge d'endives est une opération deproduction qui peut se faire en terre,dans des bacs de terreau ou dansl'eau claire (sans ajout de quoi quece soit).Dans ce dernier cas, les organismescertificateurs sont invités à faire desanalyses pour détecter d'éventuel-les fraudes. Les méthodes listées ne s'appli-quent qu'aux endives (et pas à d'au-tres productions maraichères). Leforçage était considéré par certainsorganismes certificateurs françaiscomme une activité de transforma-tion, pour laquelle la mixité sur unemême variété est possible. En ledéfinissant clairement comme unstade de la production, la commis-sion interdit cette mixité sur unemême variété ou des variétés diffici-

les à distinguer. Pour rappel, il n'y a pas d'obligationde "lien au sol" (production d'unepartie des racines sur l'exploitationou dans la région de forçage).

Cultures sous serresLes organisations françaises membresd'IFOAM avaient proposé au votelors de l'assemblée généraled'IFOAM en Corée une motion surles cultures sous serres, destinée àcontrecarrer les volontés d'exten-sion de ce mode de production auniveau international. Elle a été votée,mais avec plusieurs modifications.En effet, plusieurs sujets ont été fina-lement supprimés (interdiction de lafertirrigation, durée de conversion,chauffage et éclairage) et ce qui lais-serait quelques portes ouvertes à laculture en bac.

SemencesUne Loi sur les COV (certificats d'ob-tention végétale) a été voté au Sénatet au Parlement. Elle prévoit que lesproducteurs ressemant une récolteissue de semences protégées par unCOV devraient verser des royaltieslorsque les semences sont issuesd’une des 21 espèces protégées parun COV.

La possibilité de ressemer les récol-tes doit être défendue et le réseauFNAB souhaiterait trouver des repré-sentants professionnels qui puissents'engager, notamment au traversdes actions du Réseau SemencesPaysannes (RSP) contre cette loi.Ceux qui souhaitent s’engager dansce dossier sont les bienvenus car laFNAB et le RSP ne baissent pas lesbras.

Débats et modifications réglementaires : productions végétales

Le vin bio continue sa (lente) avancée vers un cahier des charges européen. Mais les attentes des viticulteurs français nesont pour le moment pas entièrement satisfaites. Ce cadre règlementaire en souffrance est à lui seul une illustration par-faite du décalage entre les pays européens auquel s'ajoutent des enjeux commerciaux qui agitent sérieusement les lob-bies du vin.

BB ii oo ??

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Alimentation 100% bio pourles monogastriquesLes monogastriques bénéficientactuellement d'une dérogation per-mettant aux producteurs d'introdui-re 5% par an d'aliments convention-nels. Par voie de conséquence, éga-lement 5% dans les formulationsd'aliments industriels. Le projetactuel de modification du règle-ment traite notamment de l'aména-gement de la fin de cette dérogationet donc de passer à une alimenta-tion 100% biologique.La fin de cette mesure inquiète pourdes raisons techniques, certainsacteurs des filières avicole et porci-ne, en premier lieu desquels lesfabricants d'aliments. Particulière-ment par la compensation du glutende maïs conventionnel (ou protéinede pomme de terre) par du tourteaude soja bio, (si cet ingrédient est pri-vilégié) avec pour conséquences envolailles notamment, une augmen-tation de l'IC3. Sans nier les difficul-tés techniques, il y aura aussi sansdoute des conséquences écono-miques lesquelles ne seront sansdoute pas supportées seulementpar le fabricant...Pour autant, on peut penser quecette modification permettra uneamélioration qualitative et un mes-sage plus clair vis à vis du consom-mateur, avec une diminution desrisques de contamination OGM.Mais, cela risque également d'entrai-ner l'adjonction de protéines anima-les, à moindre coût, et la dernièrecommission règlementation de laFNAB a soulevé le problème d'uneadjonction de farine de poisson,issue de "pêche durable", qui est unenotion toute relative, car il y a unrisque de contamination (PCB, dioxi-ne) avec les poissons de certainesparties de l'Europe.

Si le projet est voté tel quel, pourpouvoir porter la mention "aliments

bio", ceux-ci devront contenir aumoins 95% d'ingrédients d'origineagricole et 100% des ingrédientsd'origine agricole devront être bio.Les aliments contenant plus de 5%de farine de poisson ne pourrontdonc pas porter cette mention, ni lelogo européen. Ils pourront enrevanche porter la mention "peutêtre utilisé en production biolo-gique conformément aux règle-ments CE 834/2007 et 889/2008".Vote prévu au 1er trimestre 2012.

Poulettes biologiquesLe même projet de modification durèglement 889/2008 sur la partie ali-mentation du bétail comprend éga-lement un report de l'obligation d'u-tiliser des poulettes biologiques(au lieu de poulettes destinées à labio) au 1er janvier 2015.En 2010, la rédaction par la Franced'un projet de cahier des charges envue des discussions de cette annéeavait beaucoup agité le réseauFNAB. Mais le sujet n'a pas été abor-dé cette année au SCOF, qui a pro-posé un report de la dérogation au01/01/2015. Pour la FNAB, il n'y a pasbesoin de 4 ans pour définir unrèglement "poulettes", et 1 an dereport suffirait amplement... Mais lacommission européenne à fait valoirpour une fois la nécessité d’un délaientre la sortie du réglement et lamise en place pour les opérateurs.La production de poulettes est faitepar un système très monopolistique.Compte tenu des contraintes sani-taires, des investissements nécessai-res, ils ne sont que quelques uns àcommercialiser les futures pondeu-ses. Pour que les œufs de ces poulet-tes soient vendus sous le logo AB,elles doivent avoir été nourries ettraitées selon les règles de l'agricul-ture biologique depuis leur naissan-ce (au plus tard à 3 jours) et doiventsubir une période de conversion de

6 semaines à l'entrée sur l'élevagebiologique. Pour tenter de définir une position,tenable financièrement et techni-quement au point pour la produc-tion des poulettes certifiées bio, laFNAB souhaite solliciter l'appui del'ITAB.

Castration des porcsA partir du 1er janvier 2012, uneanesthésie ou une analgésie devien-dra obligatoire pour la castrationdes porcs (pour rappel : elle doit êtreeffectuée avant l'âge de 7 jours).Pour autant, le RCE et le guide delecture n'ont pas précisé la naturede cette anesthésie ou analgésie4. Toutefois, ces produits ne serontpas comptés dans la limite maxima-le de traitements allopathiques.Enfin, la Commission européenne aconfirmé par écrit que l'immuno-castration (traitement allopathiquehormonal préventif ) permettantd'éviter le goût de verrat de la vian-de de porcs non castrés n'était pascompatible avec le règlement bio.La bombe de froid a été autoriséepar le CNAB de l’INAO, elle sera unealternative intéressante aux pro-duits allopathiques.

La pression des pays du nord del'Europe sur un éventuel arrêt de lacastration en bio semble probléma-tique vis à vis d'autres principes dela bio : élevage long, produits dequalité, etc... Elle est de plus incom-patible avec les filières de transfor-mation françaises qui ont besoin deporcs matures mais sans avoir leproblème de l'odeur de verrat.Pour la FNAB, cette discussion doitêtre l'occasion de rappeler les règlesen cours notamment concernantl'âge maximal de castration et leréseau a lancé une consultation deséleveurs bio sur le sujet.

>>

Débats et modifications réglementaires : productions animales

Fin des procédures dérogatoires programmées (alimentation 100% bio, poulettes, …) et poussée de l'Europe du Nord surles questions de bien-être animal (castration, attache des bovins, …) : l'élevage bio va être contraint de s'adapter.Amélioration qualitative et démarche de progrès ou porte ouverte à des pratiques peu vertueuses ?

3 Cf. Dossier Aviculture BIOFIL n° 764 Anesthésie : suppression de la sensation douloureuse, réalisée sous contrôle vétérinaire. Analgésie, diminution de la douleur pouvant être réalisée par l'éleveur.

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>>Attache des bovins

Là encore, la règlementation est denature dérogatoire. L'attache est enprincipe interdite, sauf pour des rai-sons sanitaires, de sécurité ou debien être, et de manière momenta-née. Mais 2 dérogations existent.L’une pour les "petites exploita-tions", dont la petitesse est à l'appré-ciation de chaque état membre, estpossible à condition que les ani-maux puissent sortir 2 fois parsemaine. Là encore, la FNAB sollicite

les éleveurs pour défendre une défi-nition de "petite exploitation" quitienne compte des spécificités (peti-tes exploitations en zone de monta-gne par exemple) mais ne décrédibi-lise pas la labellisation. L’autre dérogation concerne lesanciens bâtiments (qui étaient enbio avant 2000) jusqu'à fin 2013, etdepuis 2010 s'ajoute à la conditiond'un "exercice régulier", un contrôlesupplémentaire par an.Le GIE Zone Verte5, à la demande dela FNAB, va produire un avis surcette question et notamment de l'in-terdépendance entre système d'at-tache et bien-être de l'animal.

ApicultureL'application depuis 2009 du règle-ment européen soulève beaucoupde questions en apiculture. Le CNAB

de l'INAO a entamé un travail de fondsur les règles de l'apiculture bio :renouvellement du cheptel, maté-riaux, zonage, …L'INAO souhaite en effet identifierquelles peuvent être les améliora-tions à porter sur l'application fran-çaise, le cadre de contrôle et leséventuelles modifications à défen-dre à Bruxelles.Concernant les analyses réaliséesdans le cas de zonage non confor-me, ces dernières pourraient êtreréalisées certes sur le miel, maisqu'en sera-t-il des pollens ou autresproduits issus de la ruche car lesrésultats pourraient être différents ?La commission apiculture de laFNAB devra se pencher égalementsur le sujet.

5 Vétérinaires spécialisés en AB

Effluents d'élevage utilisablesen ABActuellement, le RCE prévoit que lafertilité et l'activité biologique du solsont préservées et augmentées parla rotation pluriannuelle des cultu-res, comprenant les légumineuses etd'autres cultures d'engrais verts etpar l'épandage d'effluents d'élevageou de matières organiques, de pré-férence compostés, provenant de laproduction biologique (art 11 durèglement 834/2007). Lorsque cela ne suffit pas, il est pos-sible d'utiliser : - des effluents conventionnels à cer-taines conditions, et notammentqu'ils ne soient pas originaires d'unélevage industriel (art du règlement889/2008)- d'autres matières fertilisantes(annexe I du règlement 889/2008).

Tel que le règlement est actuelle-ment rédigé, le compostage estconseillé, mais non obligatoire.Rappel de la définition de compos-tage (cf. guide de lecture) : le proces-sus de compostage est une transfor-mation contrôlée en tas, qui consisteen une décomposition aérobie de

matières organiques d'origine végé-tale ou animale hors matières rele-vant des déchets animaux au sensde l'arrêté du 30 décembre 1991.L'opération de compostage vise àaméliorer le taux d'humus. Elle estcaractérisée à la fois par :- une élévation de température,- une réduction de volume,- une modification de la composi-tion chimique et biochimique,- un assainissement au niveau despathogènes, des graines d'adventi-ces et de certains résidus.

Elle doit comporter un ajout dematière carbonée et un ajustement

de la teneur en eau, si nécessaire (lesfientes mises en tas ou le stockagede déjections liquides sans supportcarboné ne constituent pas uneopération de compostage).Ni le dépôt de fumier stocké par sim-ple bennage, ni le compostage ditde surface (épandage de fumier surle sol plus incorporation superficiel-le) ne peuvent être assimilés à uncompostage.Rappelons également que leseffluents bio doivent être exclusive-ment épandus sur des surfaces bio(article 3.3 du règlement 889/2008et guide de lecture). >>

Actualités de la réglementation sur les domaines transversaux

Effluents d’élevage autorisés Conditions

Fumiers Produits constitués par le mélange

d’excréments d’animaux et de matière

végétale (litière).

Provenance d’élevages industriels interdite

Fumier séché et fiente de volaille

déshydratée

Provenance d’élevages industriels interdite

Compost d’excréments

d’animaux solides, y compris les

fientes de volaille et les fumiers

compostés

Provenance d’élevages industriels interdite

Excréments d’animaux liquides Utilisation après fermentation contrôlée et/ou

dilution appropriée

Provenance d’élevages industriels interdite

Extrait de l'annexe I du règlement 889/2008

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>>Or, le règlement bio ne comprendpas de définition d'"élevage indus-triel". Dans l'attente, les organismescertificateurs appliquent l'annexe del'ancien guide de lecture français. La FNAB a été consultée sur la défini-tion possible que la France pourraitporter à Bruxelles et a lancé pourcela une enquête dans l'ensembledu réseau. Une proposition de défi-nition a été faite, mais certains pointsn'ont pas trouvé de consensus franc.Les apports de matières organiquessont fortement corrélés aux apportsd'azote. Et si le problème ne se poseguère pour les systèmes de polycul-ture élevage, il n'en est pas de mêmepour les céréaliers bio ou les maraî-chers qui sont très dépendants desapports extérieurs pour ces 2aspects. Les conseils d'administra-tion des GAB et GRAB de la régionvont donc devoir se prononcer pourajouter leur point de vue à l'édifice.

Lien au sol régionalLe projet actuel de modification durèglement 889/2008 sur la partie ali-mentation du bétail traite égale-ment du lien au sol alimentaire, avecune forte volonté de la commissioneuropéenne d'obtenir une applica-tion réelle de ce principe.Parallèlement, le CNAB de l'INAO amodifié les règles de lien au sol parles effluents et travaille à un disposi-tif qui permettrait de contrôler effec-tivement le lien au sol alimentairerégional. Pour la France, le terme "régional"doit s'entendre au niveau "régionadministrative" et, en cas d'indispo-nibilité, au niveau national.

Une définition européenne semblesouhaitable mais il faudrait se pré-parer à ce qu'elle ne correspondepas nécessairement à nos besoinsétant donné la diversité des situa-tions en Europe (taille des paysnotamment).

Gestion des dérogations four-rages : sécheresse 2011

Le cadre dérogatoire accordé cetteannée fait l'objet de nombreusesinsatisfactions au sein de la filièrebio. En effet, la dérogation 47c per-met (jusqu'à la mise à l'herbe duprintemps prochain) d'introduiredans la ration des ruminants jusqu'à50% de fourrages conventionnels,sous réserve d'indisponibilité enfourrage bio.

Le bilan fait par l'INAO en fin d'étéfait état de 47 dérogations (tous ali-ments et animaux confondus)demandées dans notre région (surles 202 élevages de ruminants certi-fiés ou en conversion). Au delà duchiffre, les représentants de l'INAOincitent les éleveurs et les techni-ciens qui les accompagnent àdavantage de vigilance. En effet, cesont souvent les mêmes exploita-tions qui sont en déficit de fourrageet cela est dû dans bon nombre decas à une insuffisance d'autonomiealimentaire du système, à une inten-sification avec des chargements éle-vés qui fragilisent l'exploitation.De plus, la FNAB et la commissionbio du CNIEL avaient défendu unmaximum de 20% d'alimentsconventionnels dans ce cadre déro-gatoire. Les conséquences pour lafilière pouvant être graves si les éle-veurs mettent sur le marché des pro-duits bio issus d'animaux qui poten-tiellement consomment 50% d'ali-ments conventionnels. Par ailleurs,la preuve de l'indisponibilité desfourrages bio étant de la compéten-ce de l'INAO, cette dernière aquelques difficultés pour évalueravec précision la réalité de cetapprovisionnement fourrager trèsvariable y compris d'une microré-gion à l'autre, ou pouvant faire l'ob-jet d'une spéculation sur les prix. En terme de réponse face à dessécheresses qui risquent d'être deplus en plus fréquentes, certainsGRAB ont développé des outils(modèles de contrat, base de don-nées...) qui pourraient être partagés.

Plusieurs organismes certificateursont obtenu un agrément pour la biorécemment. Ils sont aujourd'hui aunombre de 8 mais des demandesd'agrément sont en cours auprès duCOFRAC.

Liste alphabétique des OC (Nov. 11)1. AGROCERT (tous produits)2. CERTIPAQ ou ACLAVE (tous pro-duits)3. CERTIS (tous produits)

4. CERTISUD (tous produits)5. Control Union Certification(champ d'application : productionvégétales, certification basée auxpays bas )6. Ecocert (tous produits)7. Qualité France (tous produits)8. SG SICS (tous produits)

Si l'agrément et les plans de contrôlesdes OC doivent être validés de lamême manière respectivement par le

COFRAC et l'INAO, il n'en reste pasmoins que les différences d'apprécia-tion de situations semblables sontjugées "variables" par les opérateurscontrôlés. En effet, selon l'OC,ou lecontrôleur, les producteurs ont relevédes différences qu'il convient pour lafilière bio de niveler par le haut, en éta-blissant avec les chargés de contrôle àl'INAO des partenariats étroits, en fai-sant remonter via les GAB et Agrobio,les questions soulevées.

Contrôles et nouveaux OC en bio

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Ce guide, édité parl'INAO, recense toutesles spécialités commer-ciales à usage phytosa-nitaire autorisées en bioen France, avec leursconditions d'usage etun lien vers la base

internet e-phy. Longtemps réclamépar les professionnels, ce guide doitpermettre aux agriculteurs bio et àleurs techniciens de s'y retrouverdans les offres commerciales de pro-duits annoncés comme "utilisablesen bio". Aujourd'hui uniquementcentré sur les produits phytosanitai-res, il est prévu que ce guide soitétendu à terme à d'autres domaines.

Mais lors de sa sortie ce guide à sus-cité beaucoup de réactions. - Les autorisations temporaires n'yapparaissent pas (par exemple,l'ARMICARB). En effet, elles sontmodifiées souvent et seraient viteobsolètes vu la fréquence prévuepour la révision du guide. Untableau de ces autorisations seratéléchargeable sur la même pageque le guide et remis à jour réguliè-rement.- Les adjuvants n'y sont pas nonplus, ce qui ne veut pas dire qu'ilsne sont pas autorisés puisque le

règlement bio ne gère pas du toutles adjuvants. En revanche, le minis-tère a écarté d'office tous les pro-duits dont les adjuvants ont un effetphytosanitaire autre et qui n'est pasautorisé en bio pour éviter lesdétournements d'usage. Mais, typi-quement, l'huile de pin ne poseaucun problème.- Le kaolin, comme les autres argiles,n'est pas dans le règlement biocomme pesticide mais comme ferti-lisant, d'où son absence du guide.Mais une demande de modificationdes annexes a été faite dans ce senset le problème devrait être réglédébut 2012.

Ce guide n'a pas vocation à rempla-cer l'annexe II du règlement. Il n'apas de valeur règlementaire. C'estun guide, au même titre que le"guide de lecture". Les producteurspeuvent donc le contester auprès deleur OC. Une période de "test" a été propo-sée par l'INAO. Les dysfonctionne-ments peuvent donc être signalésau réseau, cela fera l'objet d'une syn-thèse renvoyée vers les représen-tants FNAB.

Autre information : le sujet des PNPPa également été posé à Bruxelles demanière a être clarifié dans le règle-

ment bio. A suivre...En conclusion, nous pouvons direque la règlementation bio euro-péenne est en train de passer l'é-preuve du terrain. Le nombre impor-tant de dérogations provisoiresvotées en 2009 arrivent à termepour beaucoup et coïncident (oufaut-il y voir un lien de cause àeffet...?) avec une forte augmenta-tion de la production.Cela a le mérite d'interroger l'en-semble de la filière sur le schéma dedéveloppement qu'elle souhaite etd'être force de proposition.Après avoir été "déçus" par ce quecertains considèrent comme desassouplissements de la règlementa-tion nationale, notamment sur cer-tains points de l'ancien CCREPAB F, ily a nécessité aujourd'hui de tenir lesobjectifs de développement de l'ABsans nier les avancées que cette har-monisation européenne a produites :- une explicitation claire des princi-pes de l'AB,- un élargissement des productionsrèglementées.Quand bien même, il ne faut pasdouter de la prise en compte desintérêts économiques que représen-tent le développement de la biodans les réponses règlementaires del'Union Européenne.

Nouveau Guide des intrants utilisables en AB

- AsAFI : Association des AdhérentsFrançais d'IFOAM,- CCREPAB F : Cahier des ChargesFrançais des Productions Animalesen Agriculture Biologique, - CNAB : Comité National del'Agriculture Biologique de l'INAO,- COFRAC : Comité Françaisd'Accréditation (organisme chargéde valider les OC sous tutelle duministère de l'agriculture),- COV : Certificats d'ObtentionVégétale,- CPAB : Comité Permanent del'Agriculture Biologique (en anglais eten jargon Bruxellois "SCOF", StandingCommitee of Organic Farming),- DGCCRF : Direction Générale de laConcurrence, de la Consommation etde la Répression des Fraudes,

- DGPAAT : Direction Générale desPolitiques Agricoles etAgroalimentaires et des Territoires(ministère de l’agriculture),- FNAB : Fédération Nationale del'Agriculture Biologique,- IC : indice de consommation, - IFOAM : International Federation ofOrganic Agriculture Movements,- INAO : Institut NAtional de l'Origineet de la qualité (ex Institut Nationaldes Appellations d'Origine),- ITAB : Institut Technique del'Agriculture Biologique,- OC : Organisme Certificateur, - PCB : PolyChloroBiphéniles (pol-luant d'origine organique, cancéri-gène et perturbateur endocrinien),- RCE : Règlement Cadre Européen,- RSP : Réseau Semences Paysannes.

Sigles utilisés

Les sites de référence : www.fnab.orgwww.organic-farming.europa.euwww.inao.gouv.fr

Les documents de référence :- RCE 834/2007 et 889/2008- Guide d'étiquetage, guide de lec-ture, RE 1235/2008 concernant lesimportations.- Guide des intrants utilisables en AB(INAO)- Fiches synthétiques et DVD éditépar la FNAB

Sites et documents de

référence

Claire [email protected]

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Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax. 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

Elevage

Entretenir et régénérer les prairies

suite à la sécheresse

L’entretien du couvert végétalCet entretien est réalisé par la fau-che ; celle-ci peut intervenir réguliè-rement comme mode d’exploitationprivilégié une ou plusieurs fois paran ou tous les deux ans. Cette alter-nance fauche/pâture assure un bonéquilibre de la flore.Cependant certaines parcelles pro-ches du siège de l’exploitation ouprésentant des contraintes mar-quées de déclivité sont rarementrécoltées mécaniquement. Ces prai-ries systématiquement pâturéesnécessitent des interventions spéci-fiques, en particulier lorsque le pâtu-rage n’a pu être réalisé au stade opti-mum.Dans ces conditions, en présence deprairies à base de graminées, il estsouhaitable d’utiliser des faucheu-ses à lames (sections, rotatives, axevertical, fléaux fins tranchants) ayantune coupe franche, plus favorable àpriori à la repousse des nouvellesfeuilles qui sortent de la gaine.En revanche lorsque le broyageintervient pour faucher des adventi-ces non consommées par les ani-maux les faucheuses à fléaux etchaînes, qui blessent et déchirent lesvégétaux, auraient tendance à ralen-tir la repousse et favoriser la pourri-ture des souches lacérées. Ces inter-ventions peuvent être program-mées soit à la fin du printemps, enparticulier pour couper les chardonsdes champs au début de la floraison,soit en fin de saison pour remettreen état une végétation hétérogèneet favoriser le tallage des graminéesou la ramification du trèfle blanc.Pour de telles interventions lesbroyeurs conviennent parfaitement.La végétation ainsi détruite sedécompose plus rapidement qu’à lasuite d’une coupe réalisée avec des

faucheuses à lames (Pousset et al,2005) et l’herbe laissée au sol risquemoins de gêner la repousse de laprairie. Dans le cas de jachères, lesrepousses après un broyage de prin-temps qui plaque la végétation ausol, sont utilisables en foin

L’entretien des parcellesIl s’agit de remettre en état les prai-ries dégradées. Ces interventionsréalisées à la herse concernent : l’é-moussage, l’ébousage et l’étaupina-ge, la scarification, la régénération.Au-delà de ces interventions super-ficielles le recours au décompactagepeut parfois s’avérer nécessaire. Le but du hersage des prairies estdonc multiple et vise tout d’abord àaplanir le sol, en particulier à la suited’une dégradation liée à un piétine-ment excessif en conditions humi-des. Le hersage des prairies se pra-tique soit en fin d’hiver pour émous-ser, niveler et aérer le sol pour favo-riser éventuellement la minéralisa-tion de la matière organique, soitaprès le premier pâturage lorsque lepiétinement a dégradé la prairie(annexe 1). En cours de saison le her-sage assure l’ébousage et l’étale-ment des apports organiques ; cesinterventions contribuent à homo-généiser la végétation et limiter lesrefus.Le hersage se pratique aussi lorsd’un sursemis pour réaliser la prépa-ration d’un lit de semence sommai-re, en début de saison ou en fin d’étésuivant les conditions pédoclima-tiques, et l’espèce à introduire(Leconte et al, 1998).

Mais des avis contradictoires sur leseffets du hersage des prairies ontété signalés de longue date (Voisin,1960); en particulier il ne supprime

pas les causes de la dégradation, oude la présence d’adventices.Pour éviter ces écueils le diagnosticprairial (Leconte et al, 2005) permetici encore de préciser le problème àrésoudre : étalement des taupiniè-res, arrachage de la végétationmorte et des mousses, aérationsuperficielle et nivellement du sol …Il convient aussi lors de cette appro-che de vérifier la présence decailloux, fréquente en prairiesretournées, qui interdit tout hersageagressif, sous peine d’entraîner descasses mécaniques lors des inter-ventions de fauchage ou d’ensilage.Dans tous les cas il est impératif d’é-viter de trop perturber le sol ; uneforte proportion de sol nu présentele risque d’un envahissement par lesmauvaises herbes, à moins d’appor-ter une fertilisation azotée qui sti-mule la végétation en place etétouffe les adventices dès leur levée.Un couvert dense est le gage dumaintien de la propreté et de lapérennité de la prairie. Dès que lavégétation présente 10% de sol nu,ou en présence de zones dépour-vues d’herbe (entrées de parcelles,tour des paddocks), un sursemiss’impose.De nombreuses observations ontété réalisées sur l’équipement desdifférents types de herse et leur effi-cacité sur le nivellement, l’ébousageou l’aération du sol (FDCUMA, 2002– annexe 2 et 3). En revanche peu deréférences existent sur l’influence duhersage sur la biodiversité des prai-ries et la maîtrise des mauvaises her-bes prairiales (Pervanchon, 2004),alors que la destruction des adventi-ces en cultures par des moyensmécaniques a fait l’objet de nom-breuses publications.

>>

La sécheresse du printemps dernier a pu engendrer des dégradations plus ou moins importantes sur les prairies. Certainessont à réimplanter, d'autres mêmes grillées ont montré leurs capacités de régénération. Toutefois, il est parfois nécessairevoire indispensable de remettre en état la végétation prairiale, le sol des pâtures ou l'identification des effets des différen-tes pratiques permettra de discerner les situations qui justifient des interventions mécaniques plus ou moins lourdes.

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Elevage (suite)L’auxiliaire bio

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>>Se poser les bonnes questions

En fonction de l’amélioration àapporter à la prairie le matériel choi-si est différent, car la polyvalencedes herses est parfois limitée. Ainsiles émousseuses ont une actionlimitée en ébousage, nivellement,étaupinage et aération. Les ébou-seuses – étaupineuses, les étrilles etles scarificateurs ont une faible effi-cacité de nivellement.En revanche les régénérateurs ontune bonne efficacité d’aération, denivellement et d’étaupinage quinécessite souvent un sursemis afinde ne pas laisser de sol nu, favorableà la recolonisation des adventices.Le décompactage, quant à lui, nedoit être pratiqué que lorsque le sola été compacté (Davies et al, 1989) ;lors d’un tassement par les enginsde récolte, ou lors d’un pâturage enconditions très humides. Dans cesconditions un tel décompactage sejustifie, sinon on risque d’aboutir àun effet légèrement dépressif sur laprairie, en particulier l’année qui suitl’intervention (Mangin et al, 1998).De plus ces interventions lourdesfavorisent le développement duchardon des champs, difficile à éli-miner par la suite, surtout en agri-culture biologique.

Denis [email protected]

Source : L’ENTRETIEN DES PRAIRIES DE LONGUE DUREEDaniel LECONTE – INRA – Domaine Expérimental Fourrager du Vieux Pin – 61310Le Pin au Haras

PAC et sécheresse :

attention aux impacts sur les aides

Assolement et aides PACToute modification d’assolementdoit être signalée à la DDT à l’aidedu formulaire Modification de l’asso-lement déclaré disponible sousTélépac (ou inclus dans le dossierPAC papier). Depuis le 10 juin, lesignalement n’est pas pris en comp-te pour le paiement mais il resteobligatoire.Depuis le découplage total des

aides céréales et jachères, une modi-fication d’assolement quelle quesoit la date n’entraine pas de modifi-cation des aides si elle concerne descultures ne bénéficiant pas d’aidescouplées. Les règles de réductions’appliquent donc uniquement auxprotéagineux et aux nouvelles surfa-ces en légumineuses fourragères.Si un «accident de culture» est noti-fié, la DDT considèrera que la parcel-

le respecte ses engagements (par-celle admissible, MAE Rotationnelleconforme, …)

Récolte des jachèresPour les parcelles de gel, la récolteest possible depuis l’autorisation du11 mai. Cette autorisation s’appliqueégalement aux parcelles de gelengagées dans une MAE territorialede type COUVER08 : >>

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Elevage (suite)L’auxiliaire bio

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>>rapprochez-vous de votre opérateurMAE pour vérifier si vos parcellessont dans ce cas et quelles mesurespeuvent être prises pour limiter l’im-pact sur l’enjeu de votre MAE (pro-tection des nids, fauche centripè-te…)Pour les parcelles en jachère faunesauvage, la Fédération de Chasse estouverte à des dérogations indivi-duelles permettant la fauche et/oule pâturage des parcelles engagées.Toutefois, comme pour les MAE, lesexploitants concernés sont invitésavant toute récolte à se rapprocherde la Fédération pour décider làencore de mesures conservatoiresde la faune ou toute autre mesure. Le gel n’est pas obligatoire : pour lesprochaines campagnes, ne pas hési-ter à déclarer «prairie temporaire»les parcelles traditionnellementgelées (bandes tampon le long descours d’eau, petites parcelles enpointe, éloignées…) : leur récoltesera possible pour refaire les stocks,le semis d’espèces plus productivesaussi, la fertilisation (en dehors descours d’eau).

Céréales récoltées en ensilageau lieu de grainIl n’y a pas d’impact au niveau de laPAC, la culture reste la même et a étéentretenue conformément auxrègles minimales d’entretien défi-nies par l’arrêté préfectoral du 23mai 2011.

Assolement modifiéSi du fait de la sécheresse une cultu-re prévue n’a pas pu être implantée,il faut signaler le changement à laDDT. Cela concerne :- Une culture prévue non implantée :une prairie temporaire qui devaitpasser en maïs, déclarée donc maïsmais qui reste prairie temporaire : ilfaut signaler qu’il y aura une prairietemporaire.Si la prairie a été détruite, il fautsignaler l’accident de culture etdéclarer le sol nu.- Une culture prévue remplacée parune autre culture : des tournesolsremplacés par des maïs pour avoirplus de fourrage, il faut déclarer lamodification de l’assolement même

si l’aide est la même pour les deuxculturesSi une dérobée est implantée préco-cement (après un ensilage de céréa-les par exemple), il ne s’agit plusd’une modification de l’assolementà proprement parler donc ce n’estpas le formulaire à renvoyer. Lesemis doit être signalé à la DDT surpapier libre.

Culture non levée, non menéeà floraisonIl faut signaler l’accident de culture àl’aide du formulaire Modification del’assolement déclaré.

Durée de détention desvaches allaitantes et des veaux

La durée de détention obligatoirede vos vaches allaitantes vous estsignifiée sur votre accusé de récep-tion de votre demande de PMTVAtélédéclarée. À défaut, contactez laDDT pour la connaitre (6 mois àcompter du lendemain du dépôt devotre demande).Si les vaches vont pâturer des par-celles d’un autre exploitant (jachè-res mises à disposition par exemple),ne pas oublier de signaliser le nou-veau lieu de détention à l’aide duBordereau de localisation (disponi-ble sous telepac ou télédéclaration)

Maintien des références enprairies (PN, PX et PT)Si l’exploitant souhaite retourner desprairies pour implanter plus de cul-tures fourragères, il doit veiller àconserver 100% de sa référence prai-ries permanentes (PN) et temporai-res de plus de 5 ans (PX) et 50% de saréférence prairie temporaire (PT). Laréférence est la déclaration 2010. S’ildoit retourner des PN ou PX, il devra

alors déclarer des PT en PN ou PXpour maintenir sa référence.

Respect des engagementsPHAELe retournement des prairies per-manentes engagées en PHAEreste interdit. Toutefois, une déro-gation peut être accordée par laPréfète pour les exploitants ayant latotalité de leur SFP en prairie perma-nente engagée en PHAE. Ils pour-ront implanter une dérobée puisremettre la parcelle en pâturagepermanent pour 2012.Pour les prairies permanentesdégradées, les exploitants auront lapossibilité, au titre de la campa-gne 2011, de réaliser un travailsuperficiel du sol au-delà de larègle d'une seule opération sur les 5ans, afin de reconstituer le couvert[sur-semis notamment]. L'exploitantn'a pas de démarche à faire.Le retournement et/ou le déplace-ment des prairies temporaires au-delà du seuil des 20% de la surfaceengagée est possible pour mettreen place une culture fourragèredérobée à croissance rapide avecune récolte cet automne. Pour facili-ter la repousse ou l’implantation dela dérobée, les exploitants auront lapossibilité d'apporter au maxi-mum 50 unités d'azote si le couvertreste en prairie temporaire et 40unités d'azote en cas d'implanta-tion d'une dérobée [stock d'azotemobilisable dans le sol]. Ces apportsdevront être notés dans le cahierd’épandage. L'exploitant n'a pas dedémarche particulière à faire au titrede la PHAE.

Impacts sur le chargement(PHAE, ICHN)Si les effectifs doivent être modifiés(ventes supplémentaires faute defourrage ou ventes annulées en rai-son des cours), il n’y a pas d’impactsur le chargement 2011 calculé surla base de 2010. Les effectifs 2011seront pris en compte en 2012 (cettesituation sera étudiée plus tard).

Denis [email protected]

Source : CA 79 - Claire Jarry

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MaraîchageL’auxiliaire bio

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Les conséquences du manqued'eau sur les cultures légumières - Mauvaise germination des semen-ces et mauvaise reprise des plants- Minéralisation de l'humus plus fai-ble, moins d'éléments minérauxdisponibles pour la nutrition desplantes- Croissance végétative limitée, voirstoppée- Grossissement des fruits/légu-mes/tubercules limité- Qualité gustative moindre pourcertains légumes : haricots vertsfilandreux, céleris fibreux, radispiquants. - Pression plus importante des rava-geurs des cultures. Les acariens, lesthrips, les altises se développentlorsque les conditions climatiquessont chaudes et sèches. Une plantequi est stressée se défend plus diffi-cilement face aux agressions dumilieu. - Diminution de la présence desauxiliaires des cultures. Par exemple,Amblyseius cucumeris, un acarienqui consomme des thrips, a besoinde 70% minimum d'humidité pourl'éclosion de ses œufs.

Le résultat de ces manques d'eaupour la culture est un rendementpénalisé. Cependant, il ne faut pas tomberdans le raisonnement inverse etapporter trop d'eau à sa culture.

Les conséquences des excèsd'eau - Asphyxie racinaire (manque d'oxy-gène au niveau des racines et accu-mulation de gaz carbonique)- Compaction des sols- Développement plus importantdes mauvaises herbes- Minéralisation importante, pou-vant entrainer des excès d'azote

néfaste à la culture et un risque delessivage de l'azote néfaste à l'envi-ronnement- Calibre trop important des légu-mes, qui ne répondent pas auxattentes des acheteurs et desconsommateurs- Fruits qui ont moins de goût,comme par exemple le melon ou lafraise- Fruits parfois plus mous, qui ontune moins bonne conservationpost-récolte- Développement plus importantdes champignons pathogènes dusol tels que les pythiums, phytoph-tora, sclérotinia (=pourriture blan-che) ou verticilliose. - Développement plus importantdes maladies du feuillage telles quele mildiou, la cladosporiose, la bac-tériose, la rouille, le botrytis (=pour-riture grise), la septoriose, etc… Lemildiou ne peut se développerqu'en présence d'eau libre sur lafeuille.

Les excès d'eau impactent ainsi éga-lement le rendement commercial.

Les conséquences des irrégu-larités d'apports d'eauLe phénomène de pourriture apica-le (= le cul noir ou blossom end rot)qui touche les solanacées, notam-ment les tomates, est lié aux irrégu-larités d'apport en eau.

Il s'agit d'un désordre nutritionnelprovoqué par la carence en calciumpendant le développement desfruits. Ce n'est donc pas une maladiemais un déséquilibre physiologique.Le calcium est un élément faible-ment mobile dans la plante, sacarence se manifeste ainsi au niveaudes points de croissance tels que lazone apicale des fruits. A cet endroit

se forme une tache nécrotique circu-laire (cf photo).

La plante a un besoin élevé en cal-cium lors de la formation du fruit.Les irrégularités d'irrigation entrai-nent des périodes de faible croissan-ce du fruit suivies de périodes decroissance rapide avec un besoinimportant en calcium, ce qui pro-voque la carence en calcium. Même en sol calcaire, ce phénomè-ne est présent. En sol acide, le chau-lage peut permettre d'atténuer lapourriture apicale.

Les variétés n'ont pas toute la mêmesensibilité au cul noir. Les variétés lesplus sensibles sont celles qui ont unevitesse de croissance élevée des fruits,surtout pendant les trois semainesaprès la nouaison et celles qui ont unevigueur végétative importante et desfruits de gros calibre. Un effeuillagepeut permettre de réduire la concur-rence en calcium entre les feuilles etles fruits.

L'objectif de l'irrigation est d'appor-ter à la culture la bonne quantitéd'eau au bon moment.

Avant chaque irrigation, il est néces-saire de vérifier l'humidité de son sol

>>

La gestion de l'irrigation en cultures légumières

L'irrigation est une composante clé de la production de légumes. Pour assurer une récolte correcte au niveau quantitatifet qualitatif, l'irrigation est indispensable dans notre région car les épisodes secs peuvent perdurer. En 2010, l'été avait étésec alors que cette année le printemps a été particulièrement sec et l'été plutôt humide. Les besoins en eau diffèrent sui-vant les légumes et en fonction du type de sol : pourcentage d'argiles/limons/sables, teneur en matière organique, pro-fondeur du sol. Bien irriguer, c'est maîtriser l'état hydrique du sol à une teneur en eau satisfaisante pour que la culture ne se trouve jamais dansdes conditions défavorables lui causant un stress. Il s'agit d'éviter les manques, les excès et les irrégularités d'apports d'eau.

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Maraîchage (suite)L’auxiliaire bio

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>>à des profondeurs différentes. Pourcela, le contrôle avec une tarière per-met d'évaluer cette humidité. Le sys-tème des sondes tensiométriquesest une autre technique permettantde décider des apports d'eau.

Un outil d'aide au pilotage del'irrigation : les sondes tensiomé-triquesSource : Fiche "Les sondes tensiomé-triques" de l'ARDEPI

Le principe de fonctionnement : lessondes tensiométriques mesurent ladisponibilité de l'eau dans le sol.Elles mettent en évidence les excèsou les manques d'eau. Lorsque l'oncherche à économiser l'eau, ellespermettent de limiter les risquespour la culture. La sonde possède un capteur quimesure une tension en centibars(cbars). Plus la tension est élevée,plus le sol est sec.

Le positionnement du matériel : lechoix du positionnement des son-des est très important car la valeurmesurée correspond aux caractéris-tiques du sol à proximité de lasonde. Dans les parcelles hétérogè-nes au niveau du sol, plusieurs son-des doivent être positionnées. Pourles irrigations en goutte à goutte,l'emplacement de la sonde est pri-mordial : elle doit être placée enpériphérie du bulbe humide, sansêtre située sous un goutteur ni dansune zone sèche.

La profondeur des sondes dépendde la culture : elles doivent être pla-cées au niveau de l'enracinement dulégume. Dans tous les cas, il fautpositionner deux sondes à deux pro-

fondeurs différentes afin de suivreles mouvements de l'eau dans le sol.Par exemple, pour une culture detomate, on positionne une sonde à25cm et une autre à 40cm.L'évolution des valeurs des deuxsondes doit être assez similaire. Si lasonde de surface varie beaucoup etque la sonde en profondeur ne variepas, cela signifie que l'enracinementde la culture est resté superficiel (laplante ne va pas chercher l'eau enprofondeur) ou que la quantitéd'eau apportée est trop faible.

Il est nécessaire de relever fréquem-ment les valeurs des tensions pourvoir leur évolution.

Exemple de données pouvant êtreobtenues : Explications du graphique : l'implan-tation de la culture a été réalisée finmai. Le plein en eau du sol a été faitjuste avant la plantation. Une irriga-tion a été déclenchée le 7 juin avec25mm car la tension atteignait30cbars sur une jeune culture.L'irrigation a eu pour effet de dimi-nuer les tensions. Le 12 juin, il y a euune pluie de 5mm, cette quantitéest trop faible pour faire varier lestensions, les 5mm restent en surfacedu sol. Les courbes de tensions ontcontinué à monter. Une irrigation de35mm a été déclenchée le 16 juin.Elle a eu pour effet de diminuer latension à 25cm. A 45cm de profon-deur, la tension a peu diminué, l'eaun'est quasiment pas parvenue àcette profondeur.

L'interprétation des tensions doit sefaire en fonction du type de sol(argileux, limoneux ou sableux). Par

exemple en goutte à goutte, les ten-sions à 25cm de profondeur doiventêtre maintenues autour de 30cbarsen sol sableux, 40cbars en sols limo-neux et 50cbars en sols argileuxpour une tomate. Généralement, au-delà de 60cbar, la culture peut subirun stress hydrique. En dessous de10cbar, il y a un risque d'excès d'eau.

Les intérêts de la technique : Cettetechnique permet de s'assurer quela culture ne manque pas d'eau lorsde la période critique, comme parexemple au moment de la tubérisa-tion pour les pommes de terre. Encas de stress hydrique au momentde la tubérisation, le nombre detubercules par plante sera faible etles tubercules seront de plus petitcalibre. Elle permet également d'évi-ter les excès d'irrigation qui peuvententrainer des pertes d'élémentsminéraux par lessivage. Cette tech-nique peut être mise en place pourajuster au mieux ses apports. Elle estconseillée pour les légumes deman-dant un pilotage précis à un stadede sensibilité. Elle est intéressantepour une surface conséquente d'unmême légume.

Prix du dispositif : Pour des sondesélectriques watermark, le prix du kits'élève à environ 400 euros HT. Ce kitcomprend 6 sondes (30 euros HT parsonde), 1 boîtier de lecture, 1thermomètre sol et une tarière vrillepermettant de positionner les son-des dans le sol.

Benoit VOELTZELbenoit.voeltzel@charente-maritime.

chambagri.fr

Evolution des tensions à 25cm et 45cm

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25mm 5mm 35mm

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Grandes CulturesL’auxiliaire bio

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DéfinitionsLe compostage est un processuscomplexe, en donner une définitionest donc difficile. Voici celle quenous propose Blaise Leclerc dans le"Guide des matières organiques"édité par l'ITAB (en fait 2 volumes,livres indispensables).Le compostage est un processus dedécomposition et de transformation"contrôlées" de déchets organiquesbiodégradables, d'origine végétaleet/ou animale, sous l'action depopulations microbiennes diversi-fiées évoluant en milieu aérobie.Il est caractérisé par :- Une production de chaleur audébut du processus (températurescouramment observées comprisesentre 40 et 70 °C) consécutive à laforte activité des micro-organismesaérobies décomposeurs (oxydationsexothermiques),- Une perte de masse et de volume,due à la perte de matière (CO2 etH2O produits à partir des moléculesde matières organiques), à l'évapora-tion de l'eau sous l'effet de la chaleuret au tassement (perte de structure),- Une transformation des matièrespremières organiques par voies chi-mique, biochimique (microbienne)et physique (changement de cou-leur, d'aspect, de granulométrie),notamment avec la production decomposés humiques stabilisés.Le compost, produit résultant ducompostage, se différencie desmatières premières par :- Une structure homogène (dans uncompost de fumier par exemple onne distingue plus les débris végé-taux ni les débris animaux facile-ment biodégradables),- La stabilité des matières orga-niques qui le composent, d'autantplus importante que le compost estévolué (richesse en composéshumiques),- Un assainissement partiel par des-

truction des germes pathogènes,des parasites animaux, des graineset des organes de propagation desvégétaux,- L'absence d'odeurs désagréables.Le "compostage de surface" et le"fumier de dépôt" ne peuvent pasêtre assimilés à des compostages :- La mise en tas de fumier dit "dedépôt" (stocké en tas en bout dechamp ou sous un évacuateur àfumier par exemple), ne permet pasd'atteindre les objectifs du compos-tage en raison de sa lente évolutionen grande partie anaérobie, de lapersistance plus longue des parasi-tes, même si une légère productionde chaleur est remarquée. Le pro-duit final n'est pas assaini.- Le "compostage de surface" (épan-dage suivi d'une incorporationsuperficielle des matières orga-niques), ne présente pas l'élévationde température consécutive à lamise en tas. L'évolution des matièrespremières est différente et n'aboutitpas à un compost. Le produit n'estpas assaini.Les êtres vivants actifs dans le pro-cessus de compostage sont de deuxtypes : les micro-organismes (lesbactéries, les champignons et lesactinomycètes) et les macro-orga-nismes (essentiellement des lom-brics mais aussi de nombreusesespèces d'insectes, acariens, gasté-ropodes, myriapodes, cloportes...).95 % de l'activité du tas de compostest due aux micro-organismes.

TempératureLa température peut atteindre 70 à80 °C au centre du tas (en par ticulierdans les tas de composts de fumierde cheval et de broussailles).Cependant, des températures supé-rieures à 70 °C sont déconseillées carelles peuvent provoquer un dessè-chement excessif, une perte dematière trop importante voire un

arrêt du processus (destruction desorganismes vivants) et donc unedégradation de la qualité du com-post (combustion au lieu de trans-formation des matières organiques).

HumiditéIl est difficile de définir des volumesd'eau à apporter. On peut retenir quel'eau peut être ajoutée tant qu'aucunécoulement n'apparaît sous le tas.Un échantillon présente une humidi-té correcte si en le pressant, on obs-erve un écoulement de quelquesgouttes. Un manque d'eau entraînel'apparition du "blanc". Il suffit d'unapport d'eau pour que la décompo-sition redémarre. Attention toute-fois à ne pas apporter d'eau vers lafin du processus de compostage.

AérationL'aération est essentielle pour appor-ter l'oxygène indispensable au méta-bolisme des micro-organismes ducompostage. C'est elle qui déclenchele processus de compostage.Une mauvaise ventilation du tas decompost présente plusieurs consé-quences néfastes : mauvaise éléva-tion de température, diminution dela décomposition et transformationsdifférentes pouvant aboutir à ce quiest appelé "beurre noir" (résidu som-bre, malodorant, de texture sembla-ble à celle du beurre (à éviter), perted'azote et de soufre.Pour éviter ces soucis, le tas pour lesfumiers ne doit pas être supérieur à1,50 m. La largeur est souvent ausside 1,50 m, mais il est possible de l'é-largir, et cela peut dépendre desretourneurs d'andains utilisés.

pHEn fin de compostage, le pH s'équili-bre vers la neutralité.

C/NDe façon générale, un manque d'a-zote implique un processus >>

Le Compostage

Cet article traite du compostage pour ceux qui veulent réaliser et utiliser des composts au niveau professionnel agricole,et aussi comprendre, connaître ces processus. Il n'y a pas un compost mais des composts. Il y a plusieurs types de composts : fumier composté, compost jeune, compost mûr, etc… Le choix est à faire en fonctiondu sol, de l'espèce cultivée et des résultats que l'on désire obtenir.

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Grandes Cultures (suite)

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>>de compostage lent et un excès d'a-zote ou un défaut de carbone entraî-nent des pertes importantes enazote. Pour les fumiers à composter,l'optimum se situe à C/N = 25 à 35.

Quantité d'êtres vivants inter-venant à un moment ou à un autrependant le compostage

La pratique du compostageOn peut classer les matières orga-niques à composter, utilisables enagriculture, en deux origines :- Les matières produites à la ferme(essentiellement les fumiers).- Les autres matières organiques enprovenance de l'industrie ou descollectivités locales (nous n'aborde-rons pas ces pratiques, elles sontréservées aux professionnels ducompostage).

Le compostage de fumier debovinsLe fumier de bovins est le fumier leplus couramment composté, le plusfacile et le plus équilibré.La composition du fumier d'origineconditionne en grande partie la qua-lité du compost en fin de processus.La meilleure façon d'obtenir un boncompost est d'utiliser un fumier delitière accumulée comme en stabula-tion. L'ajout de paille à un fumier"mou" est possible, mais donne desrésultats moins satisfaisants.Le compostage est réalisé soit sur uneplate-forme aménagée près du corpsde ferme (aire stabilisée ou plate-

forme bétonnée), soit en plein champ.Eviter les sols filtrants, les sols hydro-morphes et les terrains en pente.Idéalement la plate-forme doit êtreéquipée d'une fosse. Attention à lapollution des eaux (d'où les distan-ces suivantes à respecter : au moinsde 50 m des points de prélèvementd'eau potable, au moins de 200 mdes lieux de baignade et des plages,au moins de 35 m des cours d'eau).Idéalement la création de l'andain seréalise avec un épandeur à fumier celapermet de briser la paille présente.

Les retournementsL'objectif des retournements estavant tout l'aération du mélange àcomposter. Ce sont eux qui appor-tent l'oxygène nécessaire aux micro-organismes.Un seul retournement est générale-ment suffisant. Mais le deuxièmeretournement permet de porter lesparties du tas de la périphérie vers lecoeur de l'andain, ce qui est trèsimportant dans une optique d'assai-nissement.Vous pouvez reprendre vos andainsavec la fourche à fumier ou avec untractopelle, mais le retourneur d'an-dain est bien entendu l'outil le plusapproprié.La protection contre les intempériespendant le compostage est obliga-toire pour éviter les risques de per-tes en azote, phosphore, potasse etautres éléments nutritifs par lessiva-ge dû aux pluies. La qualité du com-post peut en être considérablementdégradée.Deux solutions sont possibles : lebâchage de l'andain ou le compos-tage sous hangar. Le bâchage del'andain est réalisé au moyen debâches semi-perméables conçuespour le compostage.Les bâches noires ne sont pasrecommandées.Le meilleur système serait la protec-tion du tas sous hangar, mais l'inves-tissement est trop important. Lesépandages sont envisageables àpartir de 2 mois après la mise enandain pour un compost jeune.

Les additifsLes activateurs microbiens et autrespréparations microbiennes : le com-

merce en propose toute une gammetous plus "efficaces" les uns que lesautres ! C'est acheter bien cher ceque la nature met à notre dispositiongratuitement, en particulier dans labouse de vache, celle-ci étant por-teuse des groupes microbiens lesplus adaptés au compostage. D'oùl'explication en agriculture biodyna-mique de la bouse de corne (500).- Les minéraux : si nécessaire, onpeut apporter du lithothamne quiamplifie l'activité microbienne ; lesphosphates à raison de 30 à 50 kgpar tonne de fumier frais.- Les adjuvants d'origine organique :ils peuvent intervenir pour compen-ser un déséquilibre des matièrespremières ; du purin d'ortie ou duvieux compost "ensemencent" lemélange initial (principe du levain).

Le compostage de fumier d'ovinsLa pratique du compostage à partirde fumier d'ovins (et de caprins) estsimilaire aux fumiers de bovins. C'estun fumier plus sec et plus riche enpotasse et en azote. Humidifier le tasau départ (avant le premier retour-nement), sans dépasser toutefois sacapacité d'absorption.

Le compostage de fumier deporcsCe type de fumier est très pailleux,avec un fort taux de matière sèche(25 à 35 %) qui se retrouve dans lecompost (30 à 40 %). Le C/N baissefortement au cours du compostage.Cette relative sécheresse ne nécessi-te cependant pas d'arrosage, maisen revanche deux voire trois retour-nements éfficaces, de préférence auretourneur d'andain, dans les pre-mières semaines.

Le compostage de fumier devolaillesLes fumiers de volailles sont trèsriches en azote, le compostage doitêtre bien fait, sinon au lieu d'appor-ter de l'or dans vos sols, vous ame-nez du "plomb". Ils sont aussi sou-vent trop secs pour être compostéstels quels. Leur humidification estdonc nécessaire, c'est-à-dire entre40 et 50 % de MS (à titre d'exemplepour ramener un fumier de volaillesde 75 à 50 % de MS, il est >>

Type d'organisme

vivant

Nombre par kg

de compost

Bactéries

1 milliard à

10 milliards

Actinomycètes

1 million à

100 millions

Champignons

10 000 à

1 000 000

Algues 10 millions

Virus I ndéterminé

Protozoaires Jusqu'à 5 milliards

Lombrics Jusqu'à 1 000

Collemboles 10 000

Autres insectes et larves 2000

Acariens 10 000

Crustacés (cloportes) Jusqu'à 1 000

Gastéropodes

(escargots, limaces) 20

Source : Zegels & Masscho, 1999

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>>nécessaire de rapporter 500 litresd'eau par tonne de fumier).Le premier retournement lors damise en andains est indispensable àune bonne homogénéisation du pro-duit. D'autres retournements seront àfaire au bout de 15 jours, puis de 30jours. Après 45 jours environ, la partactive ducompostage peut êtreconsidérée comme terminée.Il convient alors de procéder à un der-nier retournement, avant reprise ducompost pour un stockage sous abri.

Valeur agronomique des com-postsL'addition de compost à un solmodifie ses propriétés physiques,chimiques et biologiques, à court età long terme. Elle diminue la massevolumique apparente et augmentela porosité du sol, ce qui favorise sonaération. La capacité de rétention del'eau et sa disponibilité pour lesplantes sont augmentées, de mêmeque la stabilité structurale du sol.L'évolution du carbone dans le solest liée à la durée de compostage,au nombre de retournements et à laréussite du processus. Cette duréeconditionne l'activité des micro-organismes du sol et donc la miné-ralisation de l'azote et la décomposi-tion du compost.Un compost "mûr" contient du car-bone stable et reste dans le sol plu-sieurs années, son effet est qualifiéd'amendant plutôt que de fertilisant.On estime que 100 % du potassiumdu compost est disponible dès lapremière année.Pour le phosphore, on peut citer unefourchette de 30 à 80 % selon lesproduits d'origine.

Apport d'azote par les com-postsL'azote présent dans un compost estessentiellement sous forme orga-nique (faible proportion minérale,sous forme ammoniacale ou nitrique).Les quantités d'azote minéralisé parles composts dans l'année de l'ap-port varient en moyenne de 20 à 40%pour les fumiers de bovins (un peuplus pour les composts de fumiers devolailles), en fonction des conditionsclimatiques et des types de sol.

Les composts jeunes, comprenantencore une part importante de car-bone disponible, stimulent l'activitémicrobienne. D'autre part, l'azoteorganique est contenu en partiedans les micro-organismes : il estdonc facilement minéralisable. Cescomposts jeunes ont ainsi un effetfertilisant.

Les intérêt du compostageEn conclusion, les principaux avan-tages de composter vos fumierssont les suivants :- La réorganisation de la matièreorganique sous forme de moléculesplus stables,- La concentration en matière sècheet en éléments minéraux,- L'assainissement vis à vis des adven-tices, de la plupart des phytopatho-gènes et de certains agents pathogè-nes et parasites des animaux,- La destruction partielle ou totale desrésidus de produits phytosanitaires,- L'absence d'odeur désagréable,- L'homogénéité du produit fini, quirend l'épandage beaucoup plus per-formant,- La limitation des pertes d'azotenitrique par lessivage après épandage,- La lutte contre les maladies desplantes,- Les composts sont plus concentrésen éléments fertilisants que lesfumiers.Seuls les éléments traces métal-liques (communément appelés"métaux lourds") ne sont pas élimi-nés au cours du compostage. Pourles composts de déchets verts,attention aux végétaux récupérés aubord des routes. Eviter les compostsde déchets ménagers et bien enten-du les composts à base de boues destations d'épuration.(Source "Guide des Matières orga-niques" 2 tomes à l'ITAB, de BlaiseLECLERC)

Le compost en agriculture bio-dynamique : des plantes médici-nales pour vivifier le compostL'amélioration de la fumure neconsiste pas à incorporer des sub-stances dans le tas de compost maisà lui donner des forces vivantesayant la capacité de mobiliser et dis-tribuer les substances dont la plante

a besoin. On agit alors sur le proces-sus qui permet à la plante d'utiliserune substance et non sur l'apport decette substance.En biodynamie, des plantes médici-nales sont ajoutées à doses infimesdans le compost, après avoir subiune préparation destinée à amplifierle processus individualisé dont ellessont le siège. Le procédé de prépara-tion consiste en une sorte de "chao-tisation" permet de libérer les forcesqu'elles contiennent.Les substances ainsi obtenues sontsi concentrées qu'il n'en faut quetrès peu pour enrichir en forces devie de gros tas de fumier.Au nombre de six, les préparationssont les suivantes (on les désigneaussi par leur numéro d'ordre de 502à 507) :- Achillée millefeuille -Achillea mille-folium (502) : elle joue un rôle parti-culier dans la mobilité du soufre etde la potasse.- Camomille - Matricaria recutita(503) : liée au métabolisme du cal-cium, elle régularise les processusde l'azote.- Ortie - Urtica dioïca (504) : en rap-port avec l'azote et le fer, elle renfor-ce l'influence des deux premièrespréparations. Elle donne au com-post et au sol une sensibilité, unesorte de "raison" et favorise unebonne humification.- Écorce de chêne - Quercus robur(505) : elle a un rapport avec le cal-cium et atténue les maladies desplantes dues à des phénomènes deprolifération, d'exubérance.- Pissenlit - Taraxacum dens leonis(506) : elle joue un rôle important vis-à-vis de l'acide silicique et de l'hydro-gène. En leur permettant de tra-vailler conformément à leur nature,elle est capable d'orienter le déve-loppement des processus de lapotasse et du calcaire et finalementceux de l'azote.- Valériane - Valeriana officinalis(507) : elle aide à la mobilité duphosphore dans les sols et forme unesorte de manteau de chaleur protec-teur autour du compost, une peauindispensable à tout organisme.

Jean-Luc [email protected]

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La destructionA quelle date détruire la CIPAN (cult-ure intermédiaire piège à nitrate) ?Il est nécessaire de proposer uncompromis pertinent permettantd'obtenir de faibles pertes en azote(objectif environnemental) et descontraintes modérées pour les agri-culteurs (coût, faisabilité, impact surla culture suivante).En Poitou-Charentes, le piégeage del'azote par les couverts est souventréalisé durant les mois d'octobre etnovembre (précipitations et tempé-ratures encore favorables). Les cou-verts doivent être maintenus, auminimum, pendant cette période. Par contre, à partir de mi-décembre :- le piégeage est très réduit (quasi-nulle après le 15/01) ;

- apparition de problèmes agrono-miques pour la destruction du cou-vert sur certains sols (sol non por-tant, tassement => limons, argiles)

La période "fin novembre - décemb-re" est un bon compromis pour ladestruction de la plupart des espè-ces de cultures intermédiaires clas-siques (graminées, crucifères).Si vous utilisez des légumineuses, ilest préférable de les détruire plus tar-divement (pas avant janvier) pour :- valoriser au mieux les légumineu-ses et leur capacité à fixer de l'azote(capitalisation d'azote pour les cul-tures suivantes) ;- éviter tout risque de minéralisationrapide des résidus (relargage rapide)pouvant entraîner des risques

important de pertes en azote et unevalorisation limitée de l'effet "azote"des légumineuses.A noter qu'un couvert bien dévelop-pé est plus facile à détruire (plussensible au gel, roulage et travailsuperficiel du sol) et a un fort pou-voir concurrentiel sur les adventices,ce qui permet d'obtenir un sol pluspropre pour la culture suivante.

Quelle technique de destructionchoisir ? Mécanique ou gel Chaque mode de destruction possè-de ses avantages et ses inconvé-nients. Le choix se fait en fonctionde la technique la mieux adaptée àson exploitation (matériel disponi-ble, type de sol), du couvert implan-té et de la réglementation envigueur dans votre département.

Gestion des couverts d’intercultureAprès avoir implanté une culture intermédiaire et qu'elle se soit développée, arrive maintenant la question de sa destruc-tion. Si l'objectif de ces cultures est d'éviter les fuites de nitrates, gérer au mieux leur destruction pour limiter les coûts touten augmentant les bénéfices pour la culture suivante est un sujet primordial.

Techniques de destruction

Avantages Inconvénients

Déchaumage (disques ou dents)

ou

Labour « direct »

- possible sur couvert peu développé ou gelé (en cours de dégradation)

- coût de destruction limité

- incorporation accélère la dégradation du couvert

- attention à ne pas enfouir une quantité importante de résidus en fond de labour (refuge pour ravageurs, maladies et création

de zones creuses : « nid à vermines »)

Broyage

recommandé si biomasse produite

> 2 t MS/ha

- répartition homogène des résidus du couvert

- dégradation rapide des résidus de petite taille

- destruction très efficace pour certaines espèces (moutarde, phacélie, sarrasin, … = plante sans organe de

réserve)

- déchaumage ou labour ultérieur, souvent réalisé 1 à 4 jours après le broyage ou le roulage pour permettre un

dessèchement des résidus et un ressuyage du sol

- pas ou peu efficace sur graminées ou crucifères avec pivot (radis, navette) qui repartent du plateau de tallage ou pivot

- dégradation de la structure du sol si réalisé dans de mauvaises conditions (sol non ressuyé, limoneux)

- coût supplémentaire (passage, temps de réalisation)

- possible destruction de la faune sauvage (« bonne technique » : broyer du centre de la parcelle vers l’extérieur

ou/et dispositif de fuite des animaux sur broyeur)

- posséder ou disposer du broyeur (achat en commun, CUMA)

Roulage (rouleau cambridge ou faca)

=> objectif : casser et plaquer au sol les tiges

pendant une période de gel

- très efficace sur certaines espèces (moutarde, phacélie, sarrasin) à moyennement efficace (avoine, radis)

- accélération de la dégradation du couvert

- pas de dégradation de la structure du sol si sol gelé

- faible coût de la technique

- technique rapide à mettre en œuvre

- pas efficace pour certaines espèces (seigle, RGI)

- nécessité d’avoir des gelées importantes

- pénalisant sur les sols limoneux hydromorphes où le plaquage du couvert au sol peut ralentir et limiter le ressuyage

du sol au printemps

- risque de tassement si application dans de mauvaises conditions

- nécessité d’avoir un matériel spécifique dans le cas de l’utilisation d’un rouleau faca

Gel

=> utilisation de couvert gélif

- bonne efficacité si couverts gélifs

- coût nul

- maintien des résidus en surface

- pas de tassement pour les sols sensibles

- préserve les améliorations de structure

- nécessité d’avoir des gelées importantes sur la région

- limitation dans le choix des couverts implantés

- effet limité si gelées pas assez fortes

- développement moins important des couverts si production MO visée (car possibilité de destruction précoce)

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>>En fonction des contraintes de l'ex-ploitation (sols, matériels, culturesuivante) et du type de couvert, l'a-griculteur doit se fixer ses propresrègles de décision : "attendre le gel"ou "détruire mécaniquement le cou-vert".

Il est possible de combiner différen-tes techniques de destruction (ex :roulage + gel ; broyage + labour, …). Ces techniques sont encore plus effi-caces lorsque les couverts sont enfleur. En effet à ce stade, les couvertssont plus sensibles et sont plus faci-lement détruits. C'est le cas cetteannée pour un certain nombre deparcelles implantées en moutardeou avoine.

Cas de la destruction par enfouisse-ment (labour / déchaumage)D'après les dires d'agriculteurs, uncouvert faciliterait le labour quiserait alors plus facile et plus rapideavec une texture de terre plus fine.Cependant, attention à l'enfouisse-ment d'une quantité trop importan-te de matière végétale au fond de laraie de labour, ce qui pourraitconduire à un risque d'anoxie. Dans la mesure du possible, évitez lelabour systématique afin de gérer aumieux les stocks d'adventices (ex :labour en cas de forte pression gra-minée). Evitez d'utiliser des déchaumeurs'pattes d'oie' qui entraînent unrisque de lissage en période humide.

Influence des cultures intermé-diaires sur la culture suivante

Incidence sur la disponibilité en eau ?Pas d'impact négatif sur la disponi-bilité en eau, si destruction 1 à 2mois avant semis de la culture sui-vante :- 1/12 au 15/01 pour semis de pois,féverole ou orge de printemps- Avant le 15/02 pour tournesol,maïs

Cependant, attention aux destruc-tions tardives. En effet, certains agri-culteurs veulent conserver les cou-verts en place le plus longtempspossible afin de fixer un maximum

d'azote (ex : destruction en avril decouverts à base de trèfles, vesce ouféverole d'hiver). Ce type de pra-tique entraîne des risques supplé-mentaires d'assèchement des solspour des sols peu ou moyennementprofonds, des risques de proliféra-tion de limaces qui trouvent unmilieu favorable à leur développe-ment dans ces couverts. Enfin, uncouvert conservé aussi longtempsva nécessiter plus d'opérations cul-turales pour le détruire et obtenirune structure du sol convenablepour implanter la culture suivante.

Disponibilité en azote ?La restitution d'azote pour la culturesuivante dépend :- du couvert implanté (l% d'azotesouvent supérieur dans les couvertsavec légumineuses)- de la biomasse produite par le cou-vert

Exemples :

NB : Il existe une application Excel(MERCI : Méthode d'Estimation desRestitutions potentielles de N, P, Kpar les Cultures Intermédiaires) quipermet d'estimer les restitutionspotentielles des couverts en fonc-tion des dates d'implantation et dedestruction et de la matière fraîchedu couvert au moment de sa des-truction. Cette application est dispo-nible à l'adresse suivante : http://www.agriculture-de-conser-vation.com/MERCI-mesurez-les-ele-ments.html

Impact sur le développemnt de laculture suivante ?Des phénomènes allélopathiquessont parfois observés sur maïs etsoja après destruction tardive(février / mars) d'avoine ou de cruci-fères (moutarde, choux ou colza) uti-lisés comme cultures intermédiaires.

Vincent TROTTINvincent.trottin@charente-maritime

.chambagri.fr

Espèce implantée Gel Roulage Broyage Labour Déchaumage

moutarde blanche -7°C par gel si faible biomasse si faible biomasse

navette, radis -8°C

phacél ie -8°C par gel

avoine d'hiver non efficace non efficace

avoine de printemps 0°C non efficace

seigle non efficace non efficace

trèfle d'Alexandrie

vesce d'hiver non efficace

vesce de printemps 0°C

niger, moha, sorgho 0°C si faible biomasse si faible biomasse

sarrasin 0°C si faible biomasse si faible biomasse

eff icace ef ficaci té moyenne n on efficace

Techniques de destruction

Efficacité de différentes techniques de destruction pour différentes couverts (liste non

exhaustive)

Espèces Biomasse produite % N

Azote restitué &

potentiellement

disponible pour

le suivant

Moutarde 2 t MS / ha 210 unités

d'azote

Avoine + féverole 4 t MS / ha 345 unités

d'azote

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SOLIBAM

ObjectifsSOLIBAM (Strategies for Organic andLow Input integrated Breeding AndManagement) cherche à répondre àla diversité des besoins des acteursen favorisant la diversité génétiquedes cultures, elle-même associée etsoutenue par une diversité de pra-tiques culturales. Il est fondamentalde placer la diversité à tous lesniveaux au centre des intérêts desagriculteurs pour gérer les plantesadventices et la santé des plantescultivées. Les méthodes de sélectionet structures variétales proposéesstimuleront la diversité intra-variéta-le et fourniront des plantes adaptéesà des pratiques spécifiques commeles associations d'espèces sousdiverses formes et un travail simpli-fié du sol.Le projet concerne des céréales(blé, orge et maïs), une légumineu-se (la féverole) et des espèces pota-gères (haricot, chou pommé, broco-li et tomate).

Grands axes- Identifier les caractères spéci-fiques de l'adaptation à l'agricul-ture biologique et faibles intrantsdans une grande variabilité de situa-tions en Europe et les conceptsappropriés pour définir la perfor-mance, l'adaptation et l'adaptabilitédes cultures.

- Développer des outils d'évalua-tion des phénotypes, de l'analysegénétique et moléculaire pour pilo-ter les variations héritables pendantun processus de sélection. - Développer l'utilisation de ladiversité intra-population pourrépondre à la diversité des situationsen bio et faibles intrants. - Créer, développer et évaluer dessystèmes de culture basés sur ladiversification des pratiques cultura-les et l'utilisation de populations ouvariétés génétiquement diversifiées. - Comparer l'efficacité des diffé-rentes stratégies de sélection sousdes conditions conventionnelles,faibles intrants et biologiques pourdéterminer les meilleures stratégiesde création de variétés pour l'agri-culture biologique et faibles intrantsprenant en compte les caractèrespeu ou pas considérés par la sélec-tion conventionnelle. - Quantifier les effets et les inter-actions entre sélection et les inno-vations en matière de conduite descultures sur les aspects nutrition-nels, organoleptiques et pour latransformation. - Développer des méthodes derecherche participative avec lesagriculteurs dans le contexte de l'a-griculture biologique et faiblesintrants en relation avec les besoinsdes marchés locaux. - Mesurer les impacts sur l'envi-ronnement, la durabilité, la quali-té des aliments, la rentabilité desinnovations en matière de sélec-tion et de techniques culturalespour identifier les pratiques agrico-les, la demande des consommateurset la législation susceptibles d'in-fluencer leur adoption.

Jean-Pierre [email protected]

Source ITAB - www.itab.asso.fr

Développer et comparer différentes approches de sélection spécifiques et nouvelles en intégrant les pratiques culturales

et agronomiques, afin d'améliorer les performances, la qualité, la durabilité et la stabilité des cultures en AB et Faible

Intrants.

Implication de l'ITABdans SOLIBAM

Impliqué depuis le début dumontage du projet, l'ITAB faitpartie des 22 partenaires. Il a unrôle de recherche, d'expérimen-tation, de coordination et decommunication autour du pro-jet.

L'ITAB est responsable de la coor-dination de trois actions :- Action T1.1 : Identification desinnovations et des besoins spéci-fiques pour la sélection et laconduite des cultures à partir del'expérience des agriculteurs etautres acteurs impliqués ;- Action T7.1 : Effets et interactionsentre sélection et innovations enmatière de conduite des culturessur les aspects organoleptiques;- Action T9.4 : communicationautour du projet par le biais del'organisation de "journées fermesouvertes";

Il devra enquêter au niveau natio-nal sur les besoins et innovationsen termes de sélection et pra-tiques culturales. Une synthèsesera publiée à ce sujet.

Il devra mettre en œuvre des pro-grammes d'expérimentation et desélection dans le cadre du WP3"Valorisation de la diversité ensélection" et du WP4 "Valorisationde la diversité au sein des systè-mes de cultures". Les espècesconcernées sont le blé et toutesles espèces potagères du projet.

Enfin, l'ITAB devra communiquerautour du projet et pour différenttype de public. Il sera en charge dela mise en page et de l'impression,dans plusieurs langues, des bro-chures du programme.

· Financeurs : 7ème programmecadre (2007-2013) de la commu-nauté européenne · Budget : 7,7 millions d'eurosdont 5,9 millions financés par laCommission européenne · Partenaires : 22 organisations(Instituts de recherche et universi-tés, Instituts techniques dontl'ITAB et quatre établissementssemenciers) de 12 pays · Chef de file : INRA (VéroniqueChable) · Durée : 2010 à 2014

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AgendaL’auxiliaire bio

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23 au 25 janvier 201219ème édition Millésime Bio 2012 Salonmondial des vins biologiques au Parcdes expositions de Montpellier.

30 janvier 2012Assemblée générale de Vitibio l’aprèsmidi à Salles d’Angles (16).

15 février 2012Assemblée Générale de la MAB 16.

15 au 18 février 2012BioFach 2012 au Parc des Expositions deNuremberg.

20 février 2012Assemblée Générale du Gab 17 à Migrédans la salle municipale.

24 au 26 février 2012Salon bio Respirez la Vie et Home eco àLa Rochelle. GAB 17 - 05 46 32 09 68

25 au 4 mars 2012Salon International de l’Agriculture àParis - Porte de Versailles.

16 au 19 mars 2012Salon Vivre Autrement, l'art de vivreéthic, chic & bio au Pars Floral de Paris.

20 et 21 mars 20127ème Congrès International Goût-Nutrition-Santé à Dijon - “Le défi de bienvieillir”.

La conduite des Grandes Culturesen AB : Connaître les différentes assolements etrotation en région Poitou-Charentes -Quels sont les itinéraires techniques lesplus adaptés ?Date : Novembre ou DécembreIntervenant : Marc PottierLieu : Locaux de la MAB 16MAB 16 - 05 45 63 00 61

Les bases techniques en maraî-chage biologique :Plan d’assolement et rotations - Mise enplace des cultures et raisonnement de lafertilisation - Soins aux cultures, gestiondes adventices - Maladies et ravageurs.Date : Novembre - Décembre 2011Lieu : La Couronne (16)Intervenants : Mélanie Méaude (MAB16) et maraîchers bioMAB 16 - 05 45 63 00 59

Créer son atelier en maraîchagebio :Acquérir des méthodes et informationsnécessaires aux démarches d’installationou de diversification.Dates : 28 novembre, 13 et 14 décembreLieu : Chambre d’agricultureIntervenant : Benoît Voeltzel GAB 17 - 05 46 32 09 68

Le Projet de conversion bio :Bases réglementaires - Mesures d’aides -Description du réseau bio - Présentationdes filières - Simulation de diagnostic deconversionDate : décembre 2011Intervenants : Hugues Chaboureau MAB 16 - 05 45 63 00 59

Techniques de vente en circuitcourt :Législation - Se positionner sur un marché

- Savoir promouvoir ses produits - Outilsde communication - Vendre via une AMAP- Vendre à la fermeDate : décembre 2011 (2 jours)Lieu : La Couronne (16) et des exploita-tions en CharenteIntervenant : Jean-Paul JoulieMAB 16 - 05 45 63 00 61

Réussir sa conversion en grandescultures bio : Connaître et acquérir les outils, démar-ches, les techniques spécifiques -Rencontrer les acteurs économiques Dates : 5, 10 et 17 janvier 2012Durée : 2,5 joursIntervenants : Karine Trouillard – GAB 17Marc Pottier – Chambre d’Agriculture 17GAB 17 - 05 46 32 09 68

Maîtriser les techniques de panifi-cation à la ferme :Aspects nutritionnels du pain bio, régle-mentation sanitaire, fabrication et entre-tien du levain, fabrication de la pâte àpain, enfournement et cuisson.Dates : 9 janv. à St Jean d’Angély (17), 23janv., 6 fév., 5 mars à Chamouillac (17) et19 mars à Saulgé (86)Intervenants : C. Van Hoof (diététicien-ne), S. Lambert (boulanger-paysan), M.Perrin (paysan boulanger)GAB 17 - 05 46 32 09 68

Démarrer un verger biologique :Bases technico-économiques pour créerou convertir un verger biologique -Présentation de la filière actuelle - Initierun groupe d’échanges et de production auniveau régionalDate : 27 janvier 2012Lieu : Vergers de Pirouette - St Pardoux (79)Intervenant : B. Piron, Arbo Bio ConseilGAB 17 - 05 46 32 09 68

Gestion de la conservation desvins en bio :Le choix des dates de vendange, processde récolte et protection de la vendange. Lavinification. Protection du vin pendant l’é-levage. Les évolutions réglementaires dela vinification bio.Dates : 7 et 8 février 2012Lieu : St Jean d’Angély ou chez un sta-giaire sud Charente Maritime ouCharente (en fonction de la provenancegéographique des inscrits)Intervenant : Stéphane Becquet, SVBAGAB 17 - 05 46 32 09 68

Initiation aux pratiques biodyna-miques en viticulture :Présentation des principes de base de labiodynamie et des différents modes d’em-ploi des préparationsDates : 15 et 16 février et 5 juin 2012Intervenant : Pierre Masson –Biodynamie Services SARLGAB 17 - 05 46 32 09 68

Transformer ses petits fruits bio :Fabriquer ses confitures, jus, sirops, com-potes à la fermeDates : 1.5 j en mars 2012Lieu : Les condiments de la Doie àVerrines sous Celles (79)Intervenant : Guillaume André, CFPPAde FloracGAB 17 - 05 46 32 09 68

Fabriquer des bonbons et descaramels au miel :Date : 1 j en mars 2012Lieu : Villars en Pons (17)Intervenant : Marc Gencey, confiseurGAB 17 - 05 46 32 09 68

Formations

Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax. 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

Page 26: LAUXILIAIRE bio végétales , techniques animales, techniques maraîchage, besoins et disponibilité en produits (dont fourrage et paille). Ces rubriques doivent être un lieu d'échange

Petites AnnoncesL’auxiliaire bio

N°16 - Déc 11

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Agrobio Poitou-Charentes 12 bis, rue St Pierre - 79500 Melle Tél. 05 49 29 17 17 - Fax. 05 49 29 17 18 www.penser-bio.fr

Exploitation

Recherche maraicher bio pour

exploiter terres à Senillé (86). Nous som-

mes une association qui a la gestion de

1,5 hectare de terrains et nous souhaite-

rions les confier a un maraicher bio afin

de prendre soin de la terre, continuer à

fournir nos adhérents en paniers et conti-

nuer à promouvoir le bio dans les écoles,

auprès des familles et continuer le travail

avec l'épicerie sociale de Châtellerault.

Mail : [email protected]

Couple cherche 1 ou 2 associé(e)s

partageant mêmes convictions pour

développer la ferme existante à Longré

(16). 140 ha sont cultivés en bio ; céréales

vendues à des éleveurs et négociants +

maraîchage diversifié vendu par paniers.

Il y a également un petit atelier de

volailles de chair.

Jean-Paul Brigot - 06 86 98 45 87

Je recherche une propriété à

reprendre, sud charente(16-17) et ou

gironde, à vocation de préférence céréa-

lière mais je suis ouvert à toutes propo-

sitions autre, polyculture èlevage etc...

c'est relativement urgent, mes coordon-

nées : 06 45 56 57 36 et 07 62 83 57 36

Patrick MALLIE est prêt à acheter de

la terre pour y installer un agriculteur.

Contact : 05 46 50 07 00 / 06 82 69 17 77

Emploi / Stage

Recherche producteur/trice de

fruits bio pour créer mon activité de

transformation; possibilité d'échanges

de services (gîte contre temps de tra-

vail),wwoofing, désire apprendre la

taille des arbres fruitiers,o uvert à toute

proposition dans la région Poitou-

Charente; association, entraide, partage,

solidarité active! N'hésitez pas à me

joindre pour en discuter! Sincère et vive

motivation, contact Richard TRICHET: 06

86 22 42 16

Cherche emploi sur ferme aux alen-

tours de Saint Jean d’Angély, maraîcha-

ge, viticulture, élevage. Contact :

Isabelle BILLAUD 06 42 47 40 20

La Biocoop du pays Santon crée 3

emplois salariés (qui seconderont les 2

gérants) :

- 1 responsable expérimenté(e) Fruits et

Légumes, et rayon frais,

- 2 employé(e)s polyvalent(e)s

Ces postes seront à pourvoir à partir de

mi-janvier 2012.

Jean-Paul Garrot et Marie-Martine

Gourdon : 05 46 75 63 28 ou 06 24 36 53

42. Mails : [email protected] et

[email protected]

Je fais actuellement toutes les

démarches pour passer mon BPREA en

maraîchage bio. Et comme la plupart

des formations commencent en sep-

tembre, je cherche à faire, d'ici là, des

stages (conventionnés Pôle Emploi

EMT) et même plutôt un emploi en

CDD jusqu'en août 2012, qui me per-

mettrait d'acquérir de l'expérience.

Vous pouvez me joindre au 03 29 57 35

86 ou 09 54 51 05 80 ou par mail:

[email protected]

Divers

La coopérative les Compagnons de

l’Audace Sarl (près de Die dans la

Drôme), fabrique des moulins à farine à

meules de granit.

Si vous êtes intéressé, merci de les

contacter au 09 71 52 49 31 ou par mail

[email protected]

Vends 20 bottes de paille blé avoine

environ 8 tonnes (bottes 120/70). Prix

de départ 55 € la tonne.

Portable 06-84-23-11-79

Pulvé porté d'occasion : Gyrland

200/70/3m; Année 2009. Très bon état.

Prix : 1000 €. Jard'Insolite 86500 Saulgé.

Tél : 06 72 00 68 84

Vends 25 tonnes engrais bio spécial

betterave,luzerne,colza bio: npk 6.16.0

Tél : 06 82 61 99 45

Vends graines de lotier et de RGI.

06.85.82.34.11 - [email protected]

A vendre 5 à 6 T de lupin Bio. Tél E.

Ingrand (Lezay): 06 50 91 97 74

RECHERCHE FOURRAGES : 70

Tonnes de foin de luzerne et 30 Tonnes

de paille. Zone géographique : Lesterps,

Confolentais. Contact : 06 10 33 66 53

A vendre 7 balles de 550 kgs d’her-

be enrubannée au prix de 150€ la tonne.

Carpier Luc - 17130 Rouffignac - 06 09

95 18 25

Vends pommes de terre de

consommation, plusieurs variétés, en

filet de 10 kg ou en vrac + vends belles

carottes, très gustatives, en cageots de

12 kg.

Tél : 02 51 51 26 78 ou 06 32 41 32 68

Artisan-boulanger bio sur

Rochefort prévoyant d’ouvrir sa boulan-

gerie en avril 2012, recherche un four-

nisseur de farine (besoin de 5 qx/semai-

ne). Yannick PEROUX - 05 46 88 22 74

La Biocoop du Pays Santon ouvrira

à Saintes début Février. Elle se donne

pour principales missions de valoriser

l'agriculture biologique locale. Les pro-

ducteurs intéressés peuvent se mettre

en rapport dès que possible avec les

gérants : Jean-Paul Garrot et Marie-

Martine Gourdon : 05 46 75 63 28 OU 06

24 36 53 42. Mails :

[email protected] et mmgour-

[email protected]

L’auxilaire bio n°16

Le bimestriel technique

du réseau bio du Poitou-Charentes

Rédaction rubriques :

Thierry Boscato - Dinos Meunerie

Jean-Marc Perrigot - Dinos Meunerie

Béatrice Guiho - GAB 17

Jean-Luc Petit - Arbo bio Infos

Karine Trouillard - GAB 17

Benoît Voeltzel - CA 17

Astrid Ragot-Joubert - Agrobio

Denis Georget - Agrobio

Vincent Trottin - CA 17

Jean-Pierre Gouraud - Agrobio

Rédaction du dossier :

Claire Tessier - Agrobio

Conception :

Charlène Baraton

Jean-Pierre Gouraud