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Honoré Vinck L'AVENIR DES AUTORITÉS INDIGÈNES Author(s): Bernard BOURDILLON Source: Aequatoria, 9e Année, No. 1 (1946), p. 33 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25837754 . Accessed: 14/06/2014 11:13 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.49 on Sat, 14 Jun 2014 11:13:45 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'AVENIR DES AUTORITÉS INDIGÈNES

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Honoré Vinck

L'AVENIR DES AUTORITÉS INDIGÈNESAuthor(s): Bernard BOURDILLONSource: Aequatoria, 9e Année, No. 1 (1946), p. 33Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837754 .

Accessed: 14/06/2014 11:13

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L'Em pi re Britannique possede en Afrique plusi eurs instituts qui sont subsidies. Je cite le ? Rhodes

Livingstone Institute *, a Livingstone ; l'? Institute of Race Relations?, a Johannesburg, qui ^ditent d'excellents ouvrages anthropologiques relatifs aux

indigenes. Le Bulletin de P? Institute of Race Relations >, de

Johannesburg, est un instrument de travail indispen sable pour tous ceux que les questions des relations entre blancs et noirs interessent.

Dernierement Tetude scientifique des populations indigenes a ete renforcee par un subside a 1'Institut

Rhodes que a pennis l'engagement de cinq nouveaux

ethnographies. Dans le cas des deux instituts britanniques cites,

il s'agit d'organismes prives subsidies. La France a cree a Brazzaville un bureau gouv^r

nemcntal de recherches scientifiques des populations indigenes.

Au Congo Beige un travail enorme a ete fourni,

mais en ordre disperse. II y aurait lieu de rassem

bler ies renseignements, de les synthetiser et de faire des plans. Et c'est un. truisme de dire qu'un plan est fait pour etre execute. Dans le domaine qui nous

occupe, il existe a Bruxelles ces institutions qui ont

certes rendu de tres grands services tels que l'lns

titut Royal Colonial Beige, le Musee de Tervu

ren, etc, mais, a mon sens, il manque sur le sol du

Congo Beige une institution scientifique capable de

fournir aux territoriaux la documentation necessaire

au fur et a mesure que les circonstances l'cxigent.

Je me fais un devoir de citer le nom de Monsieur

rAdmmistrateur Territorial Grootaert qui a lance Pi

dee de creer au Congo Beige un Institut pour Tetude

scientifique des populations indigenes et pour l'ensei

gnement popuiaire des notions principales de l'ethno

graphie aux Europeens. Le planning a rendu d'immenses services a plu

sieurs pays. Mais le planning doit 6tre precede d'e

tudes systematiques. ( S. I.)

Notts possedons deja pour Vetude des problemes indigenes VInstitut Royal Colonial Beige. Les promoteurs a un nou

vel institut jugent VInstitut Colonial trop distant; ils voudraient un organisme siegeant au Congo meme. Si cet in

stitut est cree, nous souhaitons que ce soit comme tranche de Vlnstiiut Colonial, dont il serait une section ? de cam*

pagne >. Nous prSfirons a la dispersion des efforts notre antique devise : Vunion fait la force. ( G. H.)

LAVENIR DES AUTORITES INDIGENES.

II est es^entiel, dans les pays soumis au regime du ? gouvernement indirect ?, de considerer les auto

rites indigenes non comme des fossiles, mais bien comme des orga'nismes vivants capables de deve

loppement. Mais de quelie fa con peut-on envisager ce developpement ? Quel peut ?tre leur role dans le

gouvernement central ? On risque, si Ton n'y prend

garde, de creuser un fosse entre Pelement tradition

naliste et conservateur de la population que repre sentent les autorites indigenes et les elements plus evolues, specialement dans le cas ou le gouvernement central se trouverait tomber de plus en plus entre les

mains de ces dernier s. Donner le droit de vote a la

masse ignorante de la t opulation est evidemment

impossible; m us il n'e>t pas moins essentiel qu'elle se trouve repres-ntee dans le gouvernement par des

hommes de leur race. Actuellement, en Nigeria, les

autorites indigenes n'occupent aucune place dans le

Conseil Legislatif. Mais le Gouvernement actuel

vient de proposer un nouveau systeme qui compor terait la creation de trois Conieils regionaux compo tes en majority d* membreside Padrninistratron rndi

gene choisis par les administrateurs indigenes eux

m?mes. Les indigenes seraient en majorite clans

ces conseils. Les Conseils regionaux nommeraient

a leur tour des delegues au Conseil L6gislatif ou il

y aurait une majorite de membres indigenes non

fonctionnaires. Les Conseils auratent des attribu

tions nettement defmies et Pautorite supreme reste

rait entre les mains du Gouverneur. L^volution des

colonies de PAngleterre au point de vue constitu

tionnei s'est faite k peu pres suivant la tradition

britannique. L'idee de baser une representation popu

laire sur des autorites locales indigenes est nouvelle

et ^experience qui va etre tentee en Nigeria est

probablement une solution meilleure qu'aucune de

celles qui avaient ete trouvees jusqu'ici k ce pro

bleme fondamental de la politique coloniale qui con

siste k trouver le moyen d'etablir un organisme po

litique sain et bien ^quihbre dans le cadre des con*

ditions resultant de Poccupation de PAfrique par les

Europeens. (Sir Bernard BOURDILLON, dans:

AFRICA, XV, p. 123 ss. )

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