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Tendances 2014
Tendances 2014
Pour plus d’informations :
oreges.rhonealpes.fr
Structures techniques de
l’Observatoire de l’énergie et
des gaz à effet de serre de
Rhône-Alpes :
Consommation et production d’énergie en Rhône-Alpes en 2014 Tendances au 01 septembre 2015
Cette note de l’OREGES Rhône-Alpes a pour but de donner les premières
tendances pour l’année 2014 concernant la consommation (électricité et gaz) et la
production d’énergie en Rhône-Alpes, renouvelable et non renouvelable. Les
données ne concernent pas toutes les énergies, certaines n’étant disponibles qu’à
la fin de l’année (produits pétroliers par exemple).
Les chiffres présentés dans cette note sont issus des dernières publications de RTE
pour ce qui concerne l’électricité, et des données fournies à l’OREGES Rhône-Alpes
par GRTgaz.
Les données sont fournies à climat réel, et donc non corrigées des variations
climatiques (sauf indication contraire).
Synthèse des évolutions 2013/2014 en Rhône-Alpes
Consommation
Electricité
Consommation
Gaz
Production électricité
Production hydraulique
Production autres ENR électriques
-16,4% - 3,8% - 4,6%
- 15,9%
+ 18,2%
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Contexte économique et climatique
Une croissance économique très faible en France
En juillet 2015, le SOeS, dans son « Bilan énergétique de la France en 2014 »1 indique
que « en 2014, la croissance de l’économie française a été faible : le produit
intérieur brut (PIB) a crû de 0,2 %, après + 0,7 % en 2013. »
Les chiffres de l’économie rhônalpine pour l’année 2014 ne sont pas encore connus,
on peut néanmoins supposer que la région Rhône-Alpes, deuxième région française
et cinquième européenne en matière de PIB (chiffres 2012)2, forte d’un tissu
industriel dense, est impactée par cette quasi-stagnation économique, notamment
dans les secteurs de la construction et des transports.
Une année exceptionnellement chaude
D’après Météo-France3, l’année 2014 a été exceptionnellement chaude au niveau
national (+1,2°C par rapport à la moyenne de référence 1981-2010) ; 2014 est
l’année la plus chaude depuis 1900. Le nombre de jours de gel a notamment été
très inférieur à la normale (12 jours de gel à Lyon alors que la normale est de 50
jours).
L’indice de rigueur au niveau national est de 0,791 en 2014 contre 1,064 en 2013.
En Rhône-Alpes, la neige a été abondante dans les Alpes, les précipitations
globalement abondantes, voire très importantes dans le sud de la région,
notamment en Ardèche qui a connu son année la plus pluvieuse depuis 1959.
L’ensoleillement est lui proche de la normale.
Sur la région Rhône-Alpes, les DJU4 de 2014 sont en moyenne 22% plus faibles que
ceux de l’année 2013, indiquant une année exceptionnellement chaude.
1 Source : SOeS, Bilan énergétique de la France en 2014, juillet 2015 2 Source : Chiffres clés de Rhône-Alpes, édition 2013-2014, CCI de région Rhône-Alpes 3 Source : www.climat.meteofrance.com 4 DJU : Degré Jour Unifié, permet de calculer le degré de sévérité d’un hiver, base 18°C.
€
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Figure 1 : Température, précipitations et ensoleillement en France en 2014 (Source : Météo-France)
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Consommation d’énergie finale
Une consommation d’énergie finale en baisse en France
Au niveau national, d’après le « Bilan énergétique de la France » publié par le SOeS en juillet 2015, la
consommation d’énergie finale, tous usages confondus, corrigée des variations climatiques, baisse de
0,3 % par rapport à 2013. Elle atteint 150 Mtep, son niveau le plus bas depuis 1996.
La baisse est la plus marquée dans l’agriculture (-1,2%), le résidentiel-tertiaire (-1,2%) et l’industrie (-0,9%); le
secteur des transports est le seul à voir sa consommation légèrement augmenter (+0,2%). A noter que la
consommation d’énergie finale non énergétique est en hausse de 4,2%.
Les prix à la consommation de l’énergie ont globalement diminué en France de 0,9%, avec des tendances
différentes selon les énergies : baisse pour les carburants (-4,1%) et le gaz naturel (-0,9%), augmentation
pour l’électricité (+5,7%). Le prix de la chaleur des réseaux de chauffage urbain a augmenté de 3,1%.
L’ensemble de ces chiffres n’est pas encore publié pour la région Rhône-Alpes, mais des premiers éléments
sur la consommation d’électricité et de gaz sont néanmoins disponibles.
Une consommation d’électricité en baisse en Rhône-Alpes
Au niveau national, d’après le « Bilan énergétique de la France » publié par le SOeS en juillet 2015, la
consommation finale d’électricité, corrigée des variations climatiques, a baissé de 3,1 %. Tous les secteurs
d’activité sont concernés : résidentiel-tertiaire (-4,7%), industrie (-1,2%), transports (-2,8%) et agriculture
(-0,1%).
En Rhône-Alpes, d’après les premiers indicateurs fournis par RTE sur son champ en juillet 2015, la
consommation totale d’électricité (non corrigée du climat) s’élève à 50 427 GWh, en baisse de 3,8% par
rapport à 2013 et de près de 25% par rapport à 2010.
Cette baisse de consommation est importante dans le secteur résidentiel, le plus sensible aux conditions
climatiques, l’année ayant été particulièrement chaude (-9,8%). La consommation de l’industrie stagne.
Les consommations des autres secteurs sont aussi en baisse notamment dans le tertiaire et les transports
(-2,4%).
La consommation est importante en Isère et dans le Rhône (y compris la Métropole de Lyon), les deux
départements les plus peuplés. La Savoie, bien moins peuplée que la Loire ou la Haute-Savoie, a une
consommation pourtant importante.
La forte baisse du secteur énergie/industrie/agriculture observée depuis 2010 (-42,7%) est en grande partie
due au changement de technologie d’enrichissement de l’uranium à l’usine Georges Besse 2 (passage à
une technologie de centrifugation en 2013).
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Tableau 1 : Consommation finale d’électricité en Rhône-Alpes en 2014 (non corrigée des variations climatiques)
GWh 2010 2011 2012 2013 2014 Variations 2014/2013
Variations 2014/2010
Consommation totale 66 899 57 617 54 500 52 420 50 427 -3,8% -24,6%
dont consommation professionnels* 5 593 5 370 5 570 5 398 5 048 -6,5% -9,7%
dont consommation domestique** 16 220 14 522 16 164 16 948 15 285 -9,8% -5,8%
dont consommation Grande Industrie + PMI/PME 45 086 37 725 32 767 30 074 30 094 0,1% -33,3%
dont consommation énergie+industrie+agriculture 32 876 25 820 20 484 18 295 18 848 3,0% -42,7%
dont consommation tertiaire+telecom+transports 12 210 11 905 12 283 11 778 11 498 -2,4% -5,8%
*Consommation des professionnels : usages tertiaires + éclairage public + divers **Consommation domestique : usages résidentiels et agricoles
Tableau 2 : Consommation d’électricité totale par département
GWh 2012 2013 2014 Variation
2014/2013
AIN 6 405 5 771 5 699 -1,2%
ARDECHE 2 020 2 091 1 965 -6,0%
DROME 6 007 4 137 4 011 -3,0%
ISERE 11 259 11 275 10 753 -4,6%
LOIRE 4 456 4 479 4 233 -5,5%
RHONE (y compris Métropole de Lyon) 11 534 11 670 11 022 -5,5%
SAVOIE 6 951 7 023 7 081 0,8%
HAUTE-SAVOIE 5 868 5 973 5 663 -5,2%
Total 54 500 52 420 50 427 -3,8%
Source : RTE, OREGES Rhône-Alpes, 2015. NB : Les chiffres 2010 à 2013 sont issus des précédentes publications (pas de recalcul).
Une consommation de gaz en baisse en Rhône-Alpes
Au niveau national, d’après le « Bilan énergétique de la France » publié par le SOeS en juillet 2015, la
consommation de gaz est en forte baisse, ce qui est dû à une année 2014 exceptionnellement chaude ;
en données corrigées du climat, la consommation est en très légère baisse dans tous les secteurs d’activité
(-0,2% au total).
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En Rhône-Alpes, d’après les premiers chiffres fournis par GRTgaz sur son champ en septembre 2015, la
consommation de gaz est elle aussi en très forte baisse, et notamment dans la distribution publique
(-20,3%) qui est beaucoup plus sensible à la douceur climatique (forte utilisation de gaz pour le chauffage
dans le résidentiel et le tertiaire) que l’industrie (-5,9%).
Tableau 3 : Consommations de gaz en 2014 en Rhône-Alpes (en GWh)
2014 Variation 2014/2013
DP* CI** Total DP* CI** Total
Ain 2 898 808 3 706 -17,2% -6,5% -15,0%
Ardèche 750 179 929 -15,2% -20,3% -16,2%
Drôme 2 197 675 2 873 -20,8% 5,9% -15,8%
Isère 4 178 4 964 9 143 -19,8% -6,3% -13,0%
Loire 4 278 1 085 5 363 -20,5% 1,6% -16,8%
Rhône 8 582 3 252 11 834 -23,1% -9,3% -19,8%
Savoie 1 476 900 2 376 -16,7% -2,8% -11,9%
Haute Savoie 3 044 170 3 214 -17,9% -6,7% -17,4%
Rhône-Alpes 27 404 12 034 39 437 -20,3% -5,9% -16,4%
*DP : Distributions Publiques **CI : Clients Industriels Source : GRTgaz, OREGES Rhône-Alpes, 2015
Une consommation de produits pétroliers au plus bas en France
Au niveau national, d’après le « Bilan énergétique de la France » publié par le SOeS en juillet 2015, la
consommation de produits pétroliers baisse de 0,5 % entre 2014 et 2013 (hors usages non énergétiques
et consommation de la branche énergie, corrigée des variations climatiques), avec 60,7 Mtep.
La consommation de produits pétroliers n’est pas encore connue pour la région Rhône-Alpes.
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Figure 2 : Consommation de produits pétroliers par secteur en France en 2014 (en Mtep)
Source : SOeS, 2015
Production d’énergie
Une production d’électricité en baisse
D’après les chiffres fournis par RTE en juillet 2015, la production totale d’électricité (hors consommation
nécessaire aux pompages) est de 113 152 GWh en 2014, en baisse de 4,6% par rapport à 2013.
L’électricité d’origine nucléaire a légèrement baissé (-1,2%) atteignant 87 880 GWh (contre 88 953 GWh en
2013).
Le recours à une production d’électricité d’origine thermique à combustible fossile (principalement gaz et
fioul, plus marginalement charbon, utilisée généralement en période de pointe de consommation), est de
plus en plus faible, avec une production de 786 GWh, en recul de 24,9% par rapport à 2013 et de 62% par
rapport à 2010.
La production d’électricité d’origine thermique à combustible renouvelable (UIOM, cogénération
biomasse) est en pleine expansion et atteint une production record de 657 GWh (+ 31,7%).
La production d’origine hydraulique (pompages déduits) est en baisse en 2014, et atteint 23 160 GWh. La
puissance installée est en très légère augmentation (10 545 MW).
La production d’électricité éolienne recule de 4,8% (380 GWh) avec une stagnation de la puissance
installée (169 MW).
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La production solaire continue sa progression et atteint 372 GWh en 2014, soit une hausse de 26,5 % par
rapport à 2013 et une augmentation de la puissance installée de 15,5% (334 MW contre 289 MW).
Au total, la production d’électricité d’origine renouvelable, hors hydraulique, est de 1 409 GWh, en
progression de 18,2%.
Tableau 4 : production d’électricité en Rhône-Alpes
GWh 2010 2011 2012 2013 2014 2014/2013 2014/2010
Production Nucléaire 83 086 85 083 90 449 88 953 87 880 -1,2% 5,8%
Production Thermique à combustible fossile 2069 1842 1458 1047 786 -24,9% -62,0%
Production Hydraulique (pompages déduits) 23 461 17 650 24 547 27 455 23 160 -15,9% -1,6%
Production Thermique à combustible renouvelable 335 359 398 499 657 31,7% 96,1%
Production Eolienne 351 350 417 399 380 -4,8% 8,3%
Production Solaire 68 219 260 294 372 26,5% 447,1%
Production totale électricité 109 370
105 503
117 529
118 647
113 152 -4,6% 3,5%
Figure 3 : structure de la production d’électricité en Rhône-Alpes en 2014
Source : RTE, OREGES Rhône-Alpes, juillet 2015
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La production de chaleur renouvelable Les chiffres pour la région Rhône-Alpes ne seront connus qu’à la fin de l’année ; les tendances
nationales5 sont :
Une hausse du parc et de la production issue du solaire thermique (+ 10% de production), mais les
ventes de systèmes solaires combinés chauffage et eau chaude et de chauffe-eaux solaires
individuels sont en baisse ;
Une stagnation de la géothermie « basse énergie » ;
Un parc de pompes à chaleur en hausse, avec une augmentation des ventes des PAC air/eau et
des chauffe-eaux thermodynamiques ainsi qu’une baisse des ventes de PAC air/air. La production
de chaleur est en baisse au niveau national en 2014, conséquence d’une année particulièrement
douce ;
Une baisse de la production thermique issue des déchets ;
Un développement important de la filière biogaz (+11% de production de biogaz). A noter que le
biogaz, au niveau national, est valorisé pour 1/4 sous forme de chaleur et pour 3/4 sous forme
d’électricité ;
Une baisse de la consommation de bois énergie (-12%), conséquence des températures douces ;
Une hausse de 10% de la production primaire de biocarburants6.
5 Source : SOeS, Bilan énergétique de la France en 2014, juillet 2015
6 Les mises à la consommation sont égales à la production primaire de biocarburants plus les importations et variations de
stock, moins les exportations.