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Le Bercail Bulletin de la Société de généalogie et d’histoire de la région de Thetford Mines Thetford Mines, printemps 2011 Volume 20, numéro 1 671, boul. Frontenac Ouest Thetford Mines (Québec) G6G 1N1 Tél. 418 338-8591 poste 231 Télécopieur 418 338-3498 Courriel : [email protected] Site internet : http://www.genealogie.org/club/sghrtm peintres Les artistes

Le Bercail vol.20 no.1

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Le BercailBulletin de la Société de généalogie et d’histoire de la région de Thetford Mines

Thetford Mines, printemps 2011 Volume 20, numéro 1

671, boul. Frontenac OuestThetford Mines (Québec) G6G 1N1Tél. 418 338-8591 poste 231Télécopieur 418 338-3498Courriel : [email protected] internet : http://www.genealogie.org/club/sghrtm

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Table des matières

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Mot du Président………………………………………………………………… 4

Roland Dostie……………………………………………………………………. 5

Thessa Doyon…………………………………………………………………… 8

Raymond Lachance…………………………………………………………….. 12

Jean-Rock Labrie…………….…………………………………………………. 16

Claude Delisle………………………….…………………………………….…. 19

Œuvres en couleur ……………………………………………………………… 21

Jacques Lisée…………………..……………………………………………….. 27

Sherridon Harding…….…………………………………………………………. 31

Nouveau service ………………………………………………………………... 38

Volet culturel ……………………………………………………………………

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Mot du Président

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Le printemps apporte une symphonie de couleurs dans la nature. Cette saison se prête bien au thème de notre revue qui est consacrée à quelques artistes peintres de notre région. Le choix de ces artistes peintres revient aux auteurs des textes. Au centre de la revue, quatre pages en couleur, gracieuseté de « Promutuel », ont été réservées pour mettre en valeur les œuvres des peintres. Comme vous pourrez le constater notre région regorge de personnes talentueuses. Votre Société offre un nouveau service à toute la

population : découvrir vos ancêtres par le projet « Mes origines ». Nous tenons à remercier M. Roger Lafrance et toute son équipe pour le travail effectué jusqu’à ce jour. Ce document s’offre très bien en cadeau et nous vous encourageons à le faire connaître. Le projet sur la « Prosopographie des élus municipaux » de Thetford Mines, couvrant la période de 1892 à nos jours, progresse bien. Cette future publication vous fera connaître tous les maires et les échevins (conseillers) de Thetford Mines. Parallèlement, mesdames Cléo Baker, Angèle Chamberland, Doris Paré et monsieur Camille Grégoire, travaillent sur les élus municipaux des villes de la MRC des Appalaches. Nous remercions cette équipe de bénévoles qui travaillent à la sauvegarde du patrimoine de notre région. Plusieurs personnes ayant vécu dans le « Vieux Saint-Maurice » attendent la publication des volumes de chacune de ses rues avec leurs habitants de jadis. Le travail est mis de côté pour l’instant par manque de subvention et de bénévoles. Cependant, les recherches se poursuivent et nous invitons toute personne ayant des renseignements à contacter Mme Ghislaine Gervais (418 338-8591 poste 231). C’est un travail très ardu de rechercher chacune des familles ayant vécu dans le « Vieux Saint-Maurice » et la collaboration de chacun est un atout précieux. Vous vous rappelez de vos voisins, de vos connaissances…? Alors n’hésitez pas, venez partager tous vos renseignements.

Bonne lecture! Dany Tanguay, GRA

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Roland Dostie Carmen Jalbert Jacques

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Fils de Gabriel Dostie et Yvonne Godbout, Roland Dostie est né le 27 juin 1919 et se fit baptiser à Sherbrooke. Oliva Grondin et Mérina Huard lui servirent de parrain et marraine. Terminant sa huitième année, son père, malgré son état financier précaire, l’inscrit à une école anglaise privée de Sherbrooke durant deux années. D’être bilingue, lui a ouvert plusieurs portes et lui a permis de bien progresser dans la vie. Il en remercie son père pour son ouverture d’esprit à cette époque. Alors âgé de 16 ans quand la radio fit son apparition, Roland Dostie fut vite intéressé par ce domaine surtout en feuilletant la revue mensuelle de son père, le « Popular Mecanik ». Il commence à travailler à Sherbrooke dans une station de radio à 3 $ par semaine la première année et 5 $ par semaine les années suivantes. Il y travaille jusqu’à son service militaire qu’il fera de 1941 à 1945. Les deux premières années de son service militaire se font dans l’armée de terre à Sherbrooke et à Petawawa. Il poursuit sa formation dans l’aviation à Vancouver, après un stage obligatoire de six mois en langue anglaise à Toronto. Il est par la suite transféré à Mont Joli pour un cours de mitrailleur. Il termine son engagement comme sergent mitrailleur du service naviguant avec un salaire de 4 80 $ pour sept jours de travail. Durant cette période, il suit un cours par correspondance en dessin mécanique et industriel. Il reçoit son diplôme à Toronto du « Canadian War Legion ». Durant son service militaire, Roland Dostie pratique déjà son art en dessinant pour les posters promotionnels, affichant l’achat des « Bons de la Victoire » du gouvernement canadien.

Roland épouse le 17 mai 1948 à l’église Saint-Patrick de Sherbrooke, Margaret McKendy, fille de John McKendy et Laura Hayward. Margaret est née le 11 juillet 1917 à Edmundston au Nouveau-Brunswick. Fait intéressant à noter, son beau-père, John McKendy a été gérant de la Banque Royale à Thetford Mines pendant 35 années. De cette union naissaient deux enfants : Robert John et Ann Marie. Petit-fils : Jean-Philippe Bédard. Margaret McKendy est décédée le 13 décembre 2009 à Thetford Mines.

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En 1947, il emménage à Thetford Mines et devient propriétaire d’un réseau de câblodistribution à Black Lake et démarre son entreprise « Dostie Radio Service » située sur la rue Saint-Joseph à Thetford Mines. Avec plus de 800 abonnés, il vend son commerce en 1959 à ses onze employés. En 1960, il change de secteur commercial et achète de monsieur Pierre Allard et de monsieur Samson, les commerces des buanderies automatiques situés sur la rue Saint-Charles et la 4e Rue à Thetford Mines. La plus achalandée, celle de la 4e Rue, possède 36 laveuses et 16 sécheuses. Elle est en opération 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En 1970, il vend ses commerces de buanderies à monsieur Omer Bilodeau. Roland Dostie devient alors artiste peintre à temps plein. Avec son ami, Raymond Lachance, il suit les sessions de formation durant douze années au « Moulin des Arts » à Saint-Étienne de Lauzon, avec un des plus grands artistes peintres du Québec, monsieur Albert Rousseau. Une grande amitié s’installe entre eux jusqu’à la mort de ce dernier survenue en 1982. Monsieur Dostie a acquis au cours de ces années plusieurs œuvres de monsieur Rousseau et en fit même le commerce auprès des galeries d’exposition et des collectionneurs privés. Il se remémore l’achat de sa première toile de format 16 sur 20 qui lui a coûté 100 $. En 1972, madame Thessa Doyon, artiste peintre, organise une exposition de peinture au sous-sol du Centre paroissial à Thetford Mines. Ce fut sa première exposition mais pas sa dernière. En 1973, il expose à la Polyvalente de Thetford Mines, au Foyer du Palais Montcalm à Québec. Suivent l’Expo Champêtre du Moulin des Arts de 1972 à 1984 et du Centre culturel de Chicoutimi en 1973 et 1975. Suivront des expositions chez « Dupuis & Frères » à Montréal, « Wallack Gallery » à Ottawa et au Musée de Vaudreuil. En 1981, il a présenté ses œuvres à l’exposition « Perspectives Canadiennes» de Calgary en Alberta et au Manoir Dupuis à Montmagny. De 1977 à 1980, ses toiles furent exposées à la salle de réception de la Compagnie Molson à Montréal. De 1981 à 1992, il expose ses toiles à la bibliothèque du Cégep de Thetford Mines. Ses médiums préférés ont toujours été l’acrylique et l’aquarelle. Roland Dostie a peint, pour plusieurs compagnies, des toiles qui furent remises comme souvenirs, notamment à des clients japonais, coréens et anglais de la mine Bell. Plusieurs compagnies, entreprises et organismes l’ont souvent sollicité pour des cartes de souhaits. Durant plusieurs années, des artistes peintres ont pu suivre des cours privés chez lui dans son atelier au sous-sol. En 1982, l’une de ses œuvres sert de page couverture pour le bottin téléphonique Sogetel. Plusieurs de ses œuvres sont également utilisées pour commémorer des événements particuliers à la Ville de Thetford Mines, tels que

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le concours « Maisons Fleuries » durant plusieurs années et la page couverture de la revue « Vos Affaires Municipales » de 1999. Depuis plus de douze ans, Roland Dostie expose en permanence à la galerie du Château Frontenac et possède l’exclusivité de ses aquarelles dans la région de Québec. Les forces dominantes de monsieur Dostie sont : son esprit d’entrepreneur et d’homme d’affaires averti qui ont fait de lui un commerçant prospère. Son sens du devoir bien fait, son amabilité et son dévouement en fait un homme sympathique et attachant que l’on aime côtoyer. Monsieur Dostie a toujours aimé les défis. Son dernier, à l’âge de 91 ans, durant la saison estivale 2010, a été de faire une exposition solo à la Station des arts de Thetford Mines, où plus de cinquante collectionneurs et amateurs d’art ont pu acquérir quelques-unes de ses œuvres. Son talent naturel pour les arts visuels nous a donné la chance de connaître et d’apprécier un grand artiste peintre de chez nous.

Merci à vous, monsieur Roland Dostie, pour votre apport commercial et

culturel important dans notre collectivité.

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Thessa Doyon Doris Paré

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Harmonie des couleurs sont les mots qui décrivent le parcours artistique de Thessa Doyon. Elle dit : « Toute jeune, je suis tombée en amour avec les couleurs, les agencer me fascine. Elles me font vibrer, c’est l’histoire de ma vie artistique.» Généreuse de son temps, ma rencontre avec Thessa fut enrichissante. Ayant pour témoin son chat «Lili» qu’elle affectionne beaucoup, elle se raconte facilement. C’est avec plaisir que je vous relate certains évènements de sa vie. Fille de Jules Aimé Plante et Alexandra Vachon, Thérèse dit Thessa est née le 22 septembre 1927 à Tring-Jonction et baptisée le jour même

à Saint-Frédéric-de-Beauce. Ses grands-parents paternels, Philibert Plante et Célia Rousseau lui servirent de parrain et de marraine. Sa jeune enfance se déroule à Tring-Jonction, elle y commence son école primaire. Son père a deux emplois pour faire vivre sa famille, dont un à la voirie comme inspecteur du gouvernement, et l’autre, dans un commerce de fabrication de boîte à fromage que possède le grand-père de Thessa. Le père ayant perdu son travail comme inspecteur en 1935, la jeune famille quitte le village pour s’installer à Malartic en Abitibi. Ce dernier trouve un emploi comme mécanicien. En 1941, Jules Aimé décède subitement à l’âge de 38 ans «d’une indigestion aiguë» aujourd’hui appelée infarctus. Suite au décès de son époux, sa mère Alexandra veut se rapprocher de ses parents Pierre Vachon et Célestine Dion de Thetford Mines. Elle s’installe dans la maison familiale sur la rue Bennett avec ses 3 enfants. Elle travaille au Centre Singer pendant 11 ans comme maîtresse de couture et 18 ans chez Setlakwe Mode situé au centre-ville, rue Notre Dame, comme couturière. Appréciée de son employeur et des clients, elle apporte sa touche artistique aux réparations des vêtements qu’elle effectue. Thessa continue son école primaire au Couvent Saint-Alphonse, elle suit des cours de diction et d’art dramatique ainsi que des cours en arts plastiques. Par la suite, elle termine sa formation académique à l’école Quirion Business School. Elle devient secrétaire-réceptionniste pour le docteur Savoie une année avant son mariage. Le premier juillet 1950, Thessa épouse Ronald Doyon en l’église Saint- Alphonse de Thetford Mines, fils de Émile Doyon et de Noëlla Rouleau. De cette union sont nés 3 enfants : Michel, Sylvie et Monalise. Ils sont grands-parents de 3 petites-filles Érika, Sophie, Kim et arrière-grands-parents de Kyanna, fille de Sophie.

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Ronald, machiniste de formation, a travaillé comme dynamiteur à la mine Johnson quelques années et pendant plus de 40 ans, il a occupé plusieurs postes à la mine Lake. Il fut aussi instructeur sur les machineries lourdes pour les mines Beaver, Lake et Normandie. Durant ses temps libres, il a construit une auto fonctionnelle qui a été inspectée et approuvée par un ingénieur de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Il a participé à des expositions automobiles, dont celles de Stowe au Vermont et de La Tuque, où il a gagné plusieurs prix. Toujours actif à 81 ans, il a presque terminé de construire une autre auto.

Au début de son mariage, Thessa fait de la couture à la maison pour des dames cossues de la ville. Elle apporte son talent naturel pour agencer les couleurs, fabriquer des patrons à la satisfaction de ses clientes. Avec une amie Hélène Vachon, elle débute des cours de peinture au pastel avec Paula Cloutier en 1959-1960. Sa source d’inspiration est sa tante Antoinette, sœur de sa mère, qui dans les années 1920 faisait des peintures au fusain et au pastel remarquables.

Elle vend des peintures à ses clientes de couture. Au fil des années, elle devient une spécialiste du portrait et du paysage. Elle apporte une harmonie de couleurs, son style rappelle l’ère romantique. L’huile devient son médium principal. Avec les pinceaux et la plus petite spatule elle donne du relief à la peinture. Elle crée la perspective et la dimension. Elle fut professeur de peinture à l’huile pendant sept ans à la Commission scolaire régionale de l’Amiante, pour des groupes de vingt cinq élèves par classe. Par la suite, elle a donné des cours privés en louant des locaux au Centre Paroissial, au club Chasse et Pêche et à la Maison de la culture. Aujourd’hui, elle enseigne quelque heures par semaine à la Maison de la culture. Elle dit : « Partager et socialiser avec les élèves ma passion de la peinture est un plaisir.»

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Depuis 1970, elle a exposé dans plusieurs endroits dans la province: 1re exposition solo à Contrecœur, hôtel de ville, 1970. 2e exposition solo à Québec, La Solidarité, 1971 Thetford Mines Caisse populaire Saint-Alphonse, 1971, 1974, 1976, 1977, 1978, 1979. Carrefour Frontenac, 1978. Salon de quilles, 1989. Les fêtes de l’Amiante, 1990 à 1993. Kinnear’s Mills, 1991, 1992, 1994. Club de ski du Mont Adstock, 1991. Ouverture de la maison de la culture, 1992. Maison de la culture avec ses élèves depuis 1992. Québec Galerie d’art du Château Frontenac, 1979 à 1985 Galerie Michel de Kerdour, de l’hôtel Hilton, 1979, 1980, 1985. Salon de l’Artiste peintre, deux kiosques Place des Congrès, 1979, 1980. Montréal Place Ville-Marie, printemps et automne 1978 à 1982. Festival international des arts, stade Olympique, 1979-1980. Terre des Hommes avec le peintre Raymond Lachance, 1976. En région La Malbaie : Galerie Lionel Tremblay du Manoir Richelieu, 1983 à 1989. Saint Jean Port-Joli : La vieille maison, 1988-1989. Sainte-Agathe : Galerie Marielle Gagné, 1989. Sherbrooke : Auberge des Gouverneurs, 1975. Centre Hospitalier de Sherbrooke, 1976. À l’extérieur du Québec Suisse : Galerie du vieux Villeneuve, Villeneuve, 1976.

Galerie Potorat, Lausanne, 1977. Martinique : Fort de France, 1982. Toronto : Galerie Christin 1990, 1991. Ses tableaux ont été vendus en France, Belgique, Allemagne, Espagne ainsi qu’aux États-Unis.

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En 2006, elle expose l’ensemble de ses œuvres à la Station des arts, située à l’angle des rues Pie-X1 et Notre-Dame de la ville de Thetford Mines. À cette occasion, elle a reçu une plaque représentant la Station des arts, honneur décerné aux participants d’expositions à cet endroit. On peut dire que Thessa Doyon est une artiste peintre accomplie et universelle ayant à son actif plus de deux mille tableaux et portraits dans des collections privées à travers le monde. Suite à l’écriture de ce texte, M. Ronald Doyon est décédé le 14 juillet 2010 à l’âge de 82 ans 1 mois, au Centre de santé et des services sociaux de la région de Thetford Mines.

Les membres du conseil d’administration offrent à la famille leurs plus sincères condoléances.

Le premier ancêtre arrivé en Nouvelle-France se nommait Jean Plante. Il était le fils de Nicolas Plante et d’Isabelle Chauvin de Laleu, évêché de La Rochelle, Aunis en France. Jean épousait le 1er septembre 1650 à Château Richer, Françoise Boucher, fille de Marin Boucher et Perrine Malet. De cette union naissaient 13 enfants : Claude 1653, Marie-Françoise 1655, Jacques 1657, Georges 1659, Jean 1661, Thomas 1664, Pierre 1666, François 1668, Geneviève 1671, Angélique 1673, Joseph 1674, Anonyme 1676 et Louise 1678. Le 10 décembre 1652, Jean fait donation à Urbain Beaudry, d’un arpent et 2 perches de terre de front pour l’accommoder, à la condition que M. Beaudry paie sa part des rentes de cette terre. Lors du recensement de 1667, Jean possédait une bête à cornes. Au recensement de 1881. Il est âgé de 60 ans, il possédait un fusil, 4 bêtes à cornes et 20 arpents de terre en valeur. Jean Plante est décédé le 29 mars 1706 à l’âge de 84 ans. Il fut inhumé dès le lendemain au cimetière de Château Richer.

Félicitations à une grande artiste de chez-nous !

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Raymond Lachance Doris Paré

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Un artiste d’exception avec plus de 50 ans de carrière dans les arts, un grand nombre d’œuvres, des élèves qui ont réussi, Raymond Lachance peut être fier de sa carrière. Avec la complicité de son épouse, laissez-moi vous énumérer des évènements importants de sa vie. Fils de Georges Lachance et de Donalda Turmel, monsieur Lachance est né le 11 janvier 1929, à Saint-Maurice de Thetford Mines. Louis Lachance et Bernadette Gagné de Tring-Jonction, oncle et tante, lui servirent de parrain et marraine. Le 31 juillet 1954, il épouse Constance Perreault en l’église Saint-Alphonse, fille de Alonzo Perreault et de Zénaïde Vallières. Ils ont deux filles, Dominic et Hélène, et sont grands-parents de deux petites-filles, Gabrielle et Laurence. Tout petit vers l’âge de 5 ou 6 ans, jouer de la musique, dessiner, travailler le bois font partie de sa vie, un don naturel. Il dit : « J’avais besoin de dessiner. Je sculptais des personnages et des carrosses pour mes frères et sœurs. Ma mère me disait de ramasser mes affaires. Je laissais tout à portée de la main. C’est mon parrain qui a fait mon premier violon, je devais avoir 7 ans et c’est mon père qui l’accordait.» Il travaille pendant vingt-six années à l’Asbestos Corporation comme électricien. Il a toujours avec lui un cartable pour faire des croquis. Il dit : «C’est une passion, il faut aimer ça.»

En 1987 à Québec, il suit des cours de dessin au fusain avec le peintre Francesco Iacurto pour perfectionner le corps humain. Ce grand maître lui a dit de ne plus venir à ses cours, car il possédait déjà tout ce qu’il fallait en dessin. Il a côtoyé le peintre Albert Rousseau : son influence fut de lui apprendre à oser, à se dépasser. Il a fait trois séjours en Europe pour connaître autre chose. Il a fait un baccalauréat en arts à l’Université de Trois-Rivières.

Le faucheur

Les chevaux

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Il quitte son emploi à l’Asbestos Corporation pour enseigner les arts à l’école d’Arts et Métiers. Puis, pendant vingt années aux adultes, il est installé dans un local au dernier étage du bureau de poste situé à l’angle des rues Saint-Alphonse et Notre-Dame; il apprécie ce local pour la luminosité. Une bonne majorité des artistes de la région sont passés dans son atelier de formation dont Serge Nadeau, Guy Roy, Claude Delisle, Martine Cloutier. Il est exigeant envers ses élèves, il raconte : «Je voulais que mes étudiants deviennent meilleurs que moi, qu’ils se dépassent. Je leur disais de ne pas se censurer, de travailler la gestuelle, c’est ainsi qu’un tableau est vivant.» Autodidacte, il touche à tous les médiums. Il a toujours peint la nature, il dit : « Aller dans la nature tout le temps, l’intensité de la lumière qui est là, faire des croquis, peindre à l’extérieur a été mon inspiration.» Ses œuvres d’art exceptionnelles en témoignent. Il aime la musique, il joue du violon, de la guitare, de la clarinette. Pendant 18 ans, il joue dans un orchestre les fins de semaine, dans des salles de danse un peu partout au Québec, mais surtout dans la Beauce et les Cantons-de-l’Est. Il fait partie de deux fanfares : l’une, la Philharmonique de Saint-Maurice et l’autre, la Fanfare de la paroisse Saint-Alphonse.

Sculpteur, il réalise une œuvre gigantesque de douze pieds et trois pouces de hauteur sur trente-six pouces de largeur : cette pièce intitulée « la Vierge Marie » est installée sur la façade de l’ancienne église Notre-Dame.

Il expose dans le Vieux-Québec, le Vieux-Montréal, à Trois-Rivières, en Beauce, en Provence ( France ) ainsi qu’aux États-Unis. Raymond Lachance est un artiste prolifique, ses œuvres se retrouvent partout dans le monde.

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Cette sculpture réalisée à Thetford Mines et exposée dans le Vieux Québec en juin 1981, représente une tête âgée, des bras d’adulte, l’homme se réalise par lui-même. M. Lachance l’a intitulée « L’homme est son propre artisan ».

Peinture réalisée en 1994

Joseph Fecteau M. Raymond Lachance demeure humble, ne se considère pas comme un artiste complet, même si des écoles de peinture font référence à sa carrière.

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La Ville de Thetford Mines a tenu à souligner son cinquantième anniversaire de vie artistique en l’honorant à la Station des arts, en 2005. Les plus beaux souvenirs de sa carrière artistique sont d’avoir eu comme professeur Francesco Iacurto et d’avoir donné le goût à ses élèves de peindre. Ses conseils à des gens qui veulent peindre : aimer la peinture, accepter la difficulté et n’être jamais satisfait, conseils qu’il a scrupuleusement mis en application pour réaliser une carrière remarquable. Oui, il est vraiment un artiste exceptionnel.

Symposium de peinture, 2005

Raymond Lachance : un être d’exception !

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Jean-Roch Labrie Doris Paré

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D’enseignant à artiste peintre. Jean-Roch Labrie aime peindre en pleine nature. Les paysages de Chaudière- Appalaches et de Charlevoix sont sa source d’inspiration. La spontanéité, la lumière, les couleurs vives donnent à ses tableaux un aspect unique qui le caractérise en tant que peintre paysagiste. De plus, ses paysages urbains ne sont jamais silencieux, il sait les habiter avec des personnages qui reflètent sa joie de vivre. Saint-Joseph-de-Coleraine est la municipalité qui a vu naître Jean-Roch, le 30 décembre 1938. Il fut baptisé le jour même à l’église de cette paroisse. Albert Poulin, son grand-père maternel, et Georgianna Matthieu, sa grand-mère maternelle, lui servirent de parrain et de marraine. Son père Lionel Labrie, originaire de Nantes (Springhill), est venu habiter à Coleraine pour travailler à la mine d’amiante de Vimy Ridge. Il épouse Corinne Poulin, institutrice, le 25 août 1937 à Notre-Dame-des-Pins. Cinq enfants sont nés de cette union. Jean-Roch est l’aîné de la famille. Jean-Roch et Gaétane Rousseau convolent en justes noces le 25 juillet 1964, à Coleraine. Ils ont trois enfants : André est gestionnaire de projets chez Schneider’s, division électrique ; Martine est ingénieure en chimie industrielle et enfin Daniel, informaticien, est copropriétaire de Absolunet. Cinq petits-enfants, Alexa, Camille, Olivier, Jean Sébastien et Anne-Julie font la joie de Jean-Roch et de Gaétane. Après ses études primaires à Coleraine, c’est au séminaire des Pères Maristes à Sillery que Jean-Roch débute des études classiques qui seront complétées au séminaire Saint-Georges de Beauce. C’est à cette époque qu’il développe le goût du dessin en participant au journal étudiant. Il découvre la magie de la photo allant de la prise de vue jusqu’à l’impression en noir et blanc. Il obtient, à l’Université Laval, un baccalauréat ès Arts en 1959 et un baccalauréat en Sciences Appliquées, option génie minier en 1963. C’est durant ses études universitaires que son intérêt pour les arts visuels débute. Il visite la rue du Trésor dans le Vieux-Québec, découvre de nombreux artistes tel que Lacurto. Il fréquente quelques galeries d’art.

Toile peinte à Kinnear’s Mills

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De 1963 à 1996, il enseigne à la Commission scolaire de l’Amiante (aujourd’hui des Appalaches). Jouant un rôle de premier plan dans le développement de l’enseignement des sciences, il a supervisé, à titre de responsable de matière, l’implantation de plusieurs programmes. Il accompagne des enseignants à leur début dans la profession en partageant avec eux ses expériences. Jean Roch supporte les initiatives des étudiants dans le cadre des expos sciences. Il s’implique dans les activités scolaires telles que la photo, l’environnement, la lutte contre la pollution, la construction d’appareils de mesure scientifiques. C’est en 1964 qu’il commence à peindre timidement. Il participe au club de photo de Disraeli en compagnie de Gabriel Goupil et de Camille Laflamme. Vers les années 1984, il découvre l’aquarelle avec Jean-Paul Ladouceur, Jacques Hébert et Luigi Tiengo : c’est le coup de foudre. Dans son cheminement, il est influencé par les peintres Bruno Côté, pour la spontanéité du geste, Paul Tex Lecor pour ses compositions solides et par les peintres du groupe des Sept qui ont été les premiers à faire connaître la beauté sauvage de la nature canadienne. Il a participé à de nombreuses expositions locales depuis le début de sa carrière artistique : au Collège de la région de l’Amiante, à la Maison de la culture et la Station des arts de Thetford Mines, au Café l’Allongé de Thetford Mines. De plus, il a exposé ses œuvres dans quelques galeries à Québec, Montréal et Baie Saint-Paul. Jean Roch est invité au 34e congrès de l’APSQ (Association des professeurs de sciences du Québec) le 16 octobre 1999, en tant qu’artiste peintre. Le président, Luc Chamberland, inscrit à l’horaire des congressistes un vernissage. À cette occasion, ses œuvres sont exposées dans une «Galerie de deux jours», à l’école même où il a enseigné. Ses toiles ont été reproduites par diverses corporations sous forme de cartes, de tableaux : Lacerte Communications, éditions Imageries, Clickart, les éditions Bégin internationales, les pharmacies Proxim pour le calendrier 2011. Il illustre le dépliant publicitaire de l’ITAT (Institut du troisième âge de Thetford Mines). Il est créateur d’un tableau pour illustrer la couverture du volume : Histoire de Beauce-Etchemin-Amiante pour les éditions IQRC 2003. En juin 2008, il publie un magnifique livret de quarante-huit pages qui propose quarante-sept reproductions de tableaux à l’aquarelle et à l’acrylique (il est disponible au comptoir des prêts de la bibliothèque du Cégep de Thetford ).

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De plus, il faut souligner qu’il est un représentant du secteur Arts visuels pour le comité des arts, de la culture et du patrimoine de la Ville de Thetford Mines. Depuis 1994, il est un des artistes collaborateurs de Canards Illimités Canada, section Thetford Mines (la conservation des milieux humides). Aujourd’hui, à sa retraite, il se consacre entièrement à son art, préférant d’une part utiliser l’aquarelle pour les petits tableaux et l’acrylique pour les grands formats. Il participe à quelques symposiums : Thetford Mines (Ma ville en couleur), Baie Saint-Paul (rendez-vous des artistes de la rue dans le cadre de Rêves d’automne) aussi à Lampton. Jean-Roch s’adonne à d’autres activités dont l’ébénisterie, la musique, le piano, la guitare. Il est fier de dire que ses talents artistiques lui viennent de son père dont les premiers ancêtres, artisans menuisiers, venaient de l’Île d’Orléans. Et nous pouvons dire que sa passion de l’enseignement lui a été transmise par sa mère Corinne Poulin dont les premiers arrivants Poulin en Nouvelle France se sont installés sur la côte de Beaupré.

Vue de la côte de Beaupré.

Grand Morne, Sacré-Cœur-de-Marie I Jean-Roch Labrie a connu une belle carrière comme enseignant au secondaire et sa carrière artistique est un succès.

Bravo Jean-Roch pour cette passion qui t’anime!

Terrasse du Petit Champlain.

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Claude Delisle Doris Paré

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«Peindre, c’est faire d’une toile ce qu’un écrivain fait de l’écriture, peindre c’est écrire. Chacun a une façon propre de peindre, d’exprimer ses émotions, ses passions. Pour moi la nature est le grand maître. Tu dois peindre pour toi, te libérer de la crainte de ce que les autres vont penser de tes toiles. Tu perçois la réalité d’une façon personnelle, tu es visionnaire, un peu prophète.»

Voilà, le ton est donné. C’est le début de l’entrevue que j’ai réalisée avec Claude Delisle à son atelier de peinture. Ce fut enrichissant, passionnant, comme à son image. Fils de Alphonse Delisle et de Rachel Marchand, Claude est né le 14 février 1943 et baptisé le jour même à l’église Saint-Maurice de Thetford Mines. Salomon Boissonneault, son oncle, et Aurore Marchand, sa tante, lui servirent de parrain et marraine. Il est le cinquième d’une famille de huit enfants et, comme il dit : « Je suis le premier de la deuxième moitié.» Le 28 août 1965, il épouse, à l’église Saint-Maurice, Francine Lessard , fille de Daniel Lessard et Orise Grégoire. Ils ont 2 enfants, Christian, conjoint de Marie-Ève Marcotte et Marie-Ève, conjointe de Sylvain Nadeau. Constance, Estephe, Amaryllis, Gabrielle et Marc Antoine sont leurs petits-enfants chéris. Claude Delisle fait ses études à l’Académie Saint-Maurice et au collège de Lasalle. Il s’inscrit ensuite au cours technique à l’École des Arts et Métiers de Thetford Mines. Il complète son cours à l’Institut de technologie de Montréal. Poursuivant ses études à l’Université de Sherbrooke, il obtient un baccalauréat en enseignement technique en 1966. Il enseigne les mathématiques à la polyvalente de Black Lake avec passion, rigueur et crédibilité. De 1978 jusqu’à sa retraite en l’an 2000, il est conseiller pédagogique en mathématiques d’abord à la Commission scolaire de Black Lake Disraeli et ensuite, à la Commission scolaire de l’Amiante. Au ministère de l’Éducation du Québec, Claude Delisle participe à des tables de réflexion sur les programmes de mathématiques au secondaire et collabore à la production d’épreuves ministérielles. Au cours de ses dernières années de carrière, il se joint, à titre de formateur et d’auteur, à l’équipe de Guy Breton pour la production d’une collection de manuels de mathématiques au secondaire au

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sein de la maison d’édition CEC. Cette collection comprend les séries : Carrousel mathématique, Regards mathématiques et Réflexions mathématiques. Il donne des ateliers pédagogiques à la grandeur du Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et même à Genève, en Suisse. Pendant plusieurs années, Claude anime des ateliers de formation lors de congrès en mathématiques au niveau du Québec (GRMS). Selon lui : « Un livre de mathématiques est, pour l’enseignant, un ensemble de propositions au niveau des approches pédagogiques, des mises en situation et des activités d’apprentissage. Ce n’est pas le livre qui enseigne mais c’est un outil fort précieux pour l’enseignant. C’est d’abord à lui de créer un climat favorable à l’apprentissage par une pédagogie dynamique à l’intérieur de contextes qui tiennent compte de l’histoire et de l’actualité.» C’est en 1974 que Claude Delisle commence à peindre. Son épouse Francine lui donne son premier matériel de peinture à l’huile. La peinture se présente alors comme un moyen d’évasion. Il reconnaît aujourd’hui que c’est un beau cadeau grâce auquel il a fait un bon bout de chemin. Dès son jeune âge il manifeste un intérêt pour le dessin. À cette époque il ne dispose que d’un matériel rudimentaire : des crayons de cire, des feuilles de papier, de grands sacs de farine vides pris à la boulangerie Moderne, au coin des rues Johnson et Doyle. Cela suffisait. Écolier, il apprécie particulièrement les vendredis après-midi, car c’est la période réservée au dessin. Il raconte : « Je voulais devenir dessinateur industriel, j’ai toujours aimé le dessin, la conception et la création.»

En l’an 2000, à sa retraite, il se consacre aux arts : la peinture, le chant, la musique. C’est d’abord un peintre paysagiste. Dès son jeune âge, il est animé d’une grande passion pour la nature qu’il ne cesse de découvrir lors de ses excursions de chasse et de pêche ou lors de randonnées en ski de fond. L’atmosphère de la nature

l’interpelle, l’éveille à plein de beautés. La nature est sa meilleure source d’inspiration. Il y fait de nombreux croquis. Son implication au sein de Canards Illimités Canada démontre son intérêt pour l’environnement et la conservation des milieux humides. Il adhère à l’objectif de cet organisme : «Le marais…un milieu à protéger».

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Les sucres à RobertsonvilleRoland Dostie

La mècheThessa Doyon

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Quiétude d’automneRaymond Lachance

Le marché, rue Notre-Dame/Thetford MinesJean-Rock Labrie

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La « Bécan » court en villeClaude Delisle

Maison Harding à St-PacômeSherridon Harding

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Le poète sage (Jean-René)Jacques Lisée

Cette section en couleur représentant les œuvres des artistes peintres est une gracieuseté de « Promutuel Appalaches - St-François ».

La Société de généalogie et d'histoire de la région de Thetford Mines tient à remercier sincèrement Monsieur Richard Leclerc pour sa participation financière à la réalisation de cette revue.

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Son cheminement en dessin et peinture s’effectue en compagnie de Raymond Lachance, artiste peintre issu du même milieu que lui. Il raconte : «Raymond m’a influencé, m’a guidé. C’est un philosophe de la nature. Il a le culte et le respect des travailleurs. Encore aujourd’hui, il m’inspire dans ma création artistique.» L’huile et l’aquarelle sont les deux médiums qu’il utilise régulièrement. Le pastel à l’huile, le pastel sec, et les crayons-feutres s’ajoutent à son matériel de création. La linogravure est aussi un autre moyen d’expression qu’il affectionne. Il participe à de nombreuses expositions dont : 1. La Place des Arts, fêtes de l’Amiante, Thetford Mines, cinq années

consécutives 2. Expositions lors de congrès de mathématiques au Québec 3. Anima G à l’édifice G, Québec 4. Galeries des «Petits frères des pauvres», Montréal 5. Expositions locales : Regards sur le monde, Thetford Mines,1992 Maison de la culture à plusieurs reprises

«Faune et flore d’automne», Station des arts de Thetford Mines, 2002 «Happening de l’Art Blanc», Thetford Mines, juin 2004 Café l’Allongé. Claude Delisle est membre fondateur du Symposium de peinture de Thetford Mines qui a lieu à chaque mois de mai, depuis 2003. Il fait aussi partie du comité d’acquisition des œuvres d’art de la ville de Thetford Mines. Il joue de la guitare depuis l’âge de 13 ans. C’est la guitare classique qui l’attire davantage et il prend soin de préciser qu’il n’est qu’un amateur. La musique est importante dans la famille de Claude et Francine. Leur fils Christian, mathématicien et informaticien est guitariste et Marie-Ève, leur fille, est pianiste et enseigne la musique à la polyvalente Louis-Philippe Paré, à Châteauguay.

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Sa voix de basse est très appréciée dans la chorale CODA (chorale offrant divertissement et amitiés), dans le Chœur classique de Thetford et dans la chorale de l’église Sainte-Marthe.

L’eau …une richesse à protéger! Son ancêtre, Louis Delisle, était le fils de Charles Delisle et Marguerite Petit à Dompierre-en-Bray, archevêché de Rouen en Normandie, France. Louis se fit confirmer au fort Chambly le 20 mai 1669. Louis épousait le 15 octobre 1669, à la paroisse Notre-Dame de Québec, Louise Des Granges, fille de Denis Des Granges et Marguerite Jouanne. De leur union naissaient 10 enfants. Il s’est établi à Neuville, dans la seigneurie de Dombourg. Le seigneur Jean-François Bourdon, lui remit le titre officiel de sa concession de 2 arpents de front sur 40 arpents, le 30 mai 1672. Comme vous pouvez le constater, Claude Delisle possède de nombreux talents artistiques qu’il exerce d’abord au sein de la communauté thetfordoise. Il a toujours su aller au fond des choses pour sa propre satisfaction. Claude Delisle est un passionné de la nature et ses tableaux en sont le reflet fidèle.

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Jacques Lisée Doris Paré

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Jacques Lisée, sculpteur et peintre, est un artiste non seulement connu et apprécié des Thetfordois, mais son talent exceptionnel s’impose à la grandeur du Québec et au-delà. Ses œuvres de bas-relief polychromes représentent des scènes qui arrêtent notre regard et touchent notre âme. À la ville ou à la campagne, animaux et personnages sculptés dans leur quotidien expriment une joie de vivre et une simplicité humoristique, attachante, nous les rendant irrésistibles. Jacques Lisée puise son inspiration dans ses marches quotidiennes à Thetford ou ailleurs. Son atelier, situé dans un coin montagneux, voisin de sa résidence, lui permet de laisser libre cours à son talent. Jacques vit à Thetford Mines depuis 1955. Il unit sa destinée à Carole Rouleau le 17 juin 1972, à l’église Saint-Noël-Chabanel. Les parents de Carole sont Roméo Rouleau et Rosaline Landry. Jacques et Carole ont trois filles : Colombe, Ève et Virginie. Il est né à Fontainebleau le 26 février 1948. C’est une municipalité située à quelque 60 kilomètres de Sherbrooke et à 4 kilomètres de Weedon. Cette municipalité était connue depuis 1915 sous la dénomination de Saint-Raymond de Pennafort de Weedon. C’est le nom du bureau de poste Fontainebleau, adopté dès 1957 par le conseil municipal, qui a été retenu pour désigner la municipalité. Il faut savoir que cette municipalité n’existe plus depuis le 24 décembre 1997. En effet, Fontainebleau et Weedon se regroupent sous l’appellation de municipalité Weedon. Le nom de Fontainebleau a été préservé : maintenant nous disons secteur de Fontainebleau, municipalité de Weedon. Les premiers défricheurs de Fontainebleau Leur nom a été écrit de plusieurs façons : Liset, Lisé, Lisié, Liser, Lisay, Lizzy, Lisée. Le premier Jacques Liset, soldat, est arrivé au Canada vers 1733 et s’est établi à Montréal. Il venait de la région de Saint Maurice d’Angers, aujourd’hui Province d’Anjou en France. Dès 1858, les Lisée sont parmi les premiers défricheurs de Fontainebleau.

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Joseph Lisée et Marie Lemieux, les arrière-arrière-grands-parents de Jacques, peintre et sculpteur, firent l’acquisition du lot 18, au 1er Rang, en décembre 1859 à Fontainebleau. Ce sont leurs garçons Jean-Baptiste, Pierre et Damasse qui défrichèrent la terre à partir de 1860. Damasse, né le 15 mai 1848, arrière-grand-père, partit travailler aux États-Unis. Devenu veuf, il épousa Adéline Binette à Enfield, Connecticut. Ils revinrent à Fontainebleau et eurent 17 enfants tous baptisés à Weedon excepté Anna qui est née au Connecticut, en 1871. Les grands-parents paternels, Ovila et Éva Lussier, s’épousèrent le 7 janvier 1919 à Fontainebleau. Ils allèrent tenter fortune à Lewiston, Maine, pendant 3 ans. Une de leurs petites-filles, Rita, est décédée à Lewiston, à l’âge de deux ans.

De retour à Fontainebleau, Ovila acheta la boucherie de son frère Arthur. La spécialité de ce commerce était de « passer de la viande» durant l’été dans les campagnes avec une voiture à chevaux. Durant l’hiver, Ovila coupait de gros blocs de glace sur la rivière Saumon. Cette glace était conservée dans une glacière en bois dont le fond était en bran de scie humide où on empilait les blocs de glace pour que la viande se conserve l’été.

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Mme Éva Lisée était habile en tout : couture, tricot, soins aux malades et même sage-femme à la plupart des naissances locales. Ils eurent 7 enfants à Fontainebleau dont Ghislain, le père de Jacques. Ghislain et Jeanne Patry Ghislain épouse Jeanne Patry le 23 novembre 1944 à Fontainebleau. Six enfants sont nés de cette union : Colombe, Diane, Jacques, Céline, Daniel et Gervaise. Quelques jours après la naissance de Jacques, en 1948, Ghislain et Jeanne déménagent à Weedon. Ghislain travaille au magasin d’alimentation que son père Oliva a construit en 1947 après la vente de sa boucherie à Fontainebleau. En 1955, la famille déménage à Thetford Mines. Le 13 juin de la même année, les frères Ghislain et Jean-Claude Lisée louent l’épicerie de leur beau-frère Hervé Nault, mari de leur sœur Constance. Le commerce, sous la nomination Lisée IGA, se situe au coin de l’avenue Labbé et 4e Rue de Thetford Mines, où se situe le stationnement de la pharmacie Jean Coutu aujourd’hui.

Source : Centre d’archives de la région de Thetford - Collection Réginald Bouffard Le 7 septembre 1960, les deux frères ouvrent une autre épicerie Lisée IGA sur l’avenue Labbé, aujourd’hui magasin « Croteau Aubaines ». En décembre 1972, ils vendent l’épicerie à Donat Grenier, homme d’affaires bien connu de la région. Dès février 1973, Ghislain travaille comme «acheteur» pour les industries Appalaches pendant 14 ans. Jeanne Patry décède en janvier 2005 après une courte maladie. Lors de l’entrevue que j’ai réalisée avec Jacques Lisée, il dit : «Chaque être humain a tous les talents, il faut savoir choisir.» Il a travaillé pendant quelque temps comme boucher à l’épicerie de son père, mais en 1973 le grand changement s’est fait, il est devenu l’artiste qu’il est aujourd’hui. Le dessin l’habite depuis son enfance. Tout jeune, l’hebdomadaire Pilote, les dessins animés Bugs’Bunny et Tintin l’influencent. À l’adolescence, Gauguin, qui a fait seulement deux bas reliefs polychromes en France et un dénommé Reiser, qui dessine des personnages qui prennent vie

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avec quelques coups de crayons, l’impressionnent. Normand Hudon, l’artiste peintre et caricaturiste aujourd’hui décédé, le fascine aussi. «T’as un vrai beau talent» lui dit Paula Cloutier, professeur d’arts plastiques au secondaire. Madame Tanguay, enseignante en arts plastiques au Collège Classique de Thetford, valide son talent. De 1970 jusqu’à aujourd’hui, il ne se limite pas, il sait se renouveler. La sculpture, l’acrylique sur bois sculpté, sur fibre de pin, sur cuivre, figurine en époxy, le bronze, la recherche de l’harmonie et de l’équilibre entre la forme et la couleur le transportent dans son talent. Sa création se poursuit dans la simplicité, l’authenticité et la joie de vivre. Son talent a été reconnu dans de nombreux symposiums. Ses œuvres se retrouvent dans des collections privées un peu partout. Il expose à la galerie d’art du Château Frontenac de Québec. La Ville de Thetford Mines a fait l’acquisition de plusieurs de ses œuvres qui peuvent être vues entre autres par le public à la Maison de la culture. Il a réalisé une murale pour le CHSLD de Disraeli, foyer d’hébergement pour personnes âgées. Ce sont six tableaux représentant des scènes de la vie quotidienne des gens de Disraeli. Ce contrat a été obtenu grâce à «L’intégration des œuvres d’art à l’architecture», contrat subventionné par le gouvernement québécois. Avec toute cette visibilité, il demeure humble et respectueux de sa clientèle. «Le plus grand honneur que j’ai, c’est la fidélité des gens à l’égard de mon art, ce qui me permet de durer et d’en vivre», raconte Jacques Lisée.

Saviez-vous que ?

Fontainebleau est aussi une ville de France, remarquable pour son château et sa forêt.

Jacques Lisée a réalisé des œuvres d’acrylique sur bois sculpté représentant Fontainebleau, dont une mettant en scène son grand-père Ovila avec sa voiture à chevaux transportant des blocs de glace ainsi que la boucherie de ses grands-parents.

Jean-François Lisée, journaliste et auteur connu, est le cousin de Jacques Lisée.

La ville de Thetford Mines possède une rue Lisée, nommée en l’honneur de la famille Lisée.

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Sherridon Veronica Harding Cléo Baker

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Ce portrait sera celui d’une peintre native de Thetford Mines, dont la réputation n’est plus à faire dans notre région et même ailleurs, car ses œuvres ont été exposées et vendues aux Etats-Unis et au Canada. Sa renommée s’est étendue par le fait même. Elle s’est spécialisée en acrylique et aquarelle, car elle apprécie vraiment la beauté et la tranquillité que ces médiums font ressortir dans ses tableaux. Outre son talent d’artiste, je souhaite vous la faire connaître sous différents aspects de sa personnalité, tout en essayant de lui rendre justice, évidemment. Même si au premier abord on pourrait dire de Mme Harding qu’elle est de nature discrète, il s’agit de la côtoyer un tant soit peu, pour constater facilement que son sens de l’humour, j’oserais dire « à l’anglaise » ressort et fait d’elle une personne très attachante. J’espère qu’à la lecture de cette biographie, très résumée, vous serez en mesure de saisir toute la force de caractère de cette descendante directe des King, grands bâtisseurs de notre région. Madame Sherridon Harding est d’origine écossaise par sa mère et irlandaise par son père. Mère catholique, père anglican. Est-ce qu’on peut s’imaginer comment se déroulait la vie d’une jeune anglophone dans un milieu à majorité francophone, dans les années 1950 ? Et plus est, d’être éduquée dans la religion catholique avec un père anglican? De se sentir très solitaire par moments, ayant de la difficulté à trouver sa place dans ce méli-mélo familial et social? D’avoir à s’adapter continuellement? Ça ne peut que donner une personnalité très éclectique et propice à un destin un peu spécial, il va sans dire!!! Ces caractéristiques ont certainement contribué à forger un caractère fort qui va assurément l’aider à passer au travers plusieurs épreuves, dont elle va se sortir avec un courage exemplaire. Fille de George Vernon Harding et Annie Muriel MacIsaac, Sherridon est née le 2 septembre 1948, et baptisée dans la paroisse Saint-Maurice de Thetford Mines. Harold McNaughton (oncle) (parent avec les Bennett) et Ida King Harding (grand-mère), lui servirent de parrain et marraine. Voici quelques faits concernant ses parents:

George Vernon Harding, d’origine irlandaise, était le fils de Harold A. Harding et Ida King. Il est né le 23 mai 1923 au Château Frontenac à Québec. (On peut constater ici l’aisance de la famille à cette époque). La naissance s’est déroulée avec le concours d’une sage-femme.

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Jusqu’à 13 ans, il a eu une éducation à la maison sous la responsabilité de ses deux tantes, dans le village de Saint Pacôme, comté de Kamouraska, où il a passé son enfance. Par la suite, il a poursuivi son éducation, comme pensionnaire à Bishop, Lennoxville, dans les Cantons-de-l’Est. À la fin de ses études, il s’est joint à l’Air Force et par la suite, il a travaillé pour la compagnie Trans World Airline avant de venir s’établir à Thetford Mines. George Vernon Harding est décédé le 5 mars 1976 à Thetford Mines. Il a été enterré avec son épouse, dans le cimetière privé familial des Harding et King, à Saint Pacôme. Annie Muriel MacIsaac, d’origine écossaise, était la fille de Joseph MacIsaac et Mary Benoit, de Terre-Neuve. Elle est née le 29 mai 1924 à Flat Bay, St.George’s, Terre-Neuve. En 1941, Annie Muriel MacIsaac demeurait à South Branch, Terre-Neuve. À l’âge de 17 ans, elle a quitté sa ville pour le Canada (Terre-Neuve ne faisant pas partie du Canada à cette époque). Elle a commencé à travailler pour la Trans World Airlines. On voit déjà le destin qui se dessine, car c’est dans ce contexte qu’elle a rencontré Vernon Harding, son futur mari, qui faisait partie de la réserve de l’Air Force. Annie Muriel MacIsaac est décédée le 24 décembre 1974 à Sherbrooke (Québec). On pourrait supposer que tout le contexte antérieur de ces deux familles aurait pu être un handicap pour l’union de ces deux personnes. Vernon Harding dont l’ancêtre faisait partie des Loyalistes et Annie Muriel MacIsaac dont l’ancêtre a fui la région dominée par ces fidèles de la Couronne. Mais, le destin et l’amour en ont décidé autrement, car ceux-ci se sont mariés à Montréal.

Ils ont eu 7 enfants, cinq garçons, deux filles :

- Sherridon Veronica - Brian David - Glennard John - Timothy Harold - Ian Patrick - Karen Ida - James Edmund

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À la suite de leur mariage, ils ont décidé de venir s’installer à Thetford Mines où demeuraient deux sœurs de M. Harding, soit Mme Mildred Harding McNaughton (Harold) et Mme Gwyneth Harding Power (Richard). Vernon Harding a travaillé pour la Lynn McLeod Metallurgy et Annie Muriel était femme au foyer. À leur arrivée, ils sont demeurés chez Bey pendant deux ans et demi (édifice situé au centre-ville et qui abritait au rez-de-chaussée, un cinéma, un restaurant et à l’étage, des logements). Cet édifice a été détruit durant le feu du 29 mai 1957. Par la suite, ils ont occupé la maison d’été de Mme Gertrude Thomas O’Meara, épouse du colonel John Skillman O’Meara, homme d’affaires de Thetford Mines. Le quartier O’Meara fut nommé en son honneur. La mère de Gertrude Thomas était une King, cousine au premier degré de la grand-mère de Sherridon, Ida King. La sœur de Gertrude Thomas O’Meara, Edith Constance Thomas, était l’épouse de Benson James Bennett qui fut le président de la compagnie King Brothers et le premier président de la Société Asbestos. Plus tard, Mme O’Meara fit don de cette maison à sa cousine Ida. Cette demeure, située sur la rue Lapierre, est passée de génération en génération et appartient, à ce jour, à Sherridon Harding qui l’habite toujours. Pour revenir à l’enfance de Mme Harding, comme il n’y avait pas encore d’école dédiée aux anglophones catholiques dans la paroisse Saint-Alphonse, ses premières années scolaires ses sont déroulées dans différents milieux non orthodoxes, dont des sous-sols, etc. Il est difficile pour nous, francophones catholiques, de prendre conscience de cette réalité, compte tenu de la différence de notre vécu dans ce domaine. On peut même ajouter que les anglophones protestants, eux, avaient accès à des écoles structurées. Heureusement, rendue au secondaire, elle a pu intégrer la St. Patrick’s School qu’on avait construite entre temps.

Par la suite, elle a fait des études commerciales à la Quirion Business School afin de perfectionner la langue française. Durant cette période, elle a été élue 1re Reine du Carnaval étudiant de Thetford Mines. Elle représentait l’École Quirion et l’École d’Arts et Métiers. Sa vie d’adolescente s’est déroulée dans son patelin, quartier O’Meara, avec un cercle d’amis(es) qui regroupait tant des anglophones que des francophones et avec qui, elle pratiquait le ski alpin, la natation, faisait du patin sur glace, etc.

À la fin de ses études, elle a travaillé comme préposée aux soins pour jeunes handicapés, à la crèche de l’hôpital Sainte-Marie. Et par la suite, elle a été embauchée comme téléphoniste chez Bell Canada de 1968 à 1975. Fait à noter, Mme Harding a été la première surveillante anglophone de cette compagnie à travailler dans un bureau francophone.

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Le 3 juin 1972, elle s’est mariée à Edward (Eddy) Gangeau, né le 31 mars, 1948, issu d’une famille de commerçants de fourrure très connue à Thetford Mines, (Gangeau Fourreurs). Son père: Élie Gangeau et sa mère, Monique Arrow. Arméniens d’origine, ils ont fui le génocide pour se retrouver éventuellement à Thetford Mines.

Ils ont eu deux enfants qui ont été éduqués dans les deux langues:

Jason Isaac Vernon, né le 13 mars 1975 Erika Sherridon, née le 17 avril 1978

Ces derniers ont fréquenté les écoles St. Patrick’s et Johnson Memorial High School à Thetford Mines. Ils demeurent dans la région de Montréal et n’ont pas d’enfants. À la suite de la naissance de ses enfants, sa principale occupation a été leur éducation. De plus, Mme Harding ayant eu le malheur de perdre ses deux parents qui sont décédés dans la jeune cinquantaine, dans l’espace de 15 mois, en 1974 et 1976, en tant qu’aînée de la famille, elle a pris en charge la responsabilité de ses frères et sœur plus jeunes. Il est facile de réaliser que ses journées étaient bien remplies. On ne peut pas dire que sa vie a toujours été un long fleuve tranquille, car le 4 août 1983, elle a eu la grande peine de perdre son mari qui est décédé de façon tragique lors d’un accident d’hélicoptère, la laissant seule avec deux enfants en bas âge. Sa belle chevelure blanche que l’on peut admirer présentement, est un résultat direct de ce grand choc. Veuve à 35 ans, elle ne s’est jamais remariée.

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Comme il fallait quand même continuer, ses deux enfants ayant davantage besoin d’elle pour combler ce grand vide dans leur vie, sans oublier ses frères et sœur qui faisaient encore partie de sa vie, c’est avec courage et ténacité qu’elle s’est relevée et a continué. Et en 1985, elle est devenue copropriétaire, avec son beau-frère Larry Giroux, de la Librairie du Centre-Ville qui était située sur la rue Saint-Joseph. Elle a également travaillé comme conseillère dans diverses boutiques spécialisées. Entre-temps, comme elle avait plusieurs cordes à son arc, elle a enseigné l’anglais (cours privés), elle a également été professeur suppléant dans les deux langues au niveau primaire. Et a donné des cours privés en anglais à l’École Anglophone. De plus, elle s’est impliquée au sein de plusieurs organismes comme bénévole. Vous me permettrez de vous faire part de quelques-unes de ces activités : Membre, secrétaire-trésorière de la Patrouille canadienne de ski au Mont Adstock; membre, trésorière et présidente du Comité de parents à l’école St. Patrick’s ; catéchète à l’initiation sacramentelle pour les élèves francophones et anglophones de 3e et 6e année, Membre de « Fondation de l’École Anglaise». Quelle belle expertise! Elle a aussi été marguillier pour la paroisse Saint-Alphonse. Elle a également apporté son concours par ses talents d’artiste, lors de la rénovation de l’église Saint-Alphonse, y contribuant de façon spéciale. C’est donc en partie grâce à elle si l’esthétique de cette église est si remarquable. La générosité est un trait de caractère marquant chez Mme Harding, elle est toujours prête à aider son entourage. Tel que mentionné, sa contribution à la société comme bénévole a été très importante.

Malgré toutes ces activités, les séquelles suite au décès de son mari étaient encore présentes. Et, c’est en mode survie et comme exutoire, qu’à cette période elle s’est tournée vers la peinture. Enfant, c’est le dessin qui l’attirait, donc, c’est la voie qui s’est présentée à elle. Au début, elle a expérimenté l’aquarelle, le pastel et le fusain. Mais l’acrylique est son médium de prédilection. Et depuis 1985, elle est peintre autodidacte ayant eu comme mentor M. Roland Dostie, peintre notoire

qui fait l’objet également d’un article dans cette revue, et qui lui a montré les rudiments de cet art.

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Ses œuvres ont été exposées aux endroits suivants, à compter de 1989 : - Banque Royale, Thetford Mines - Bibliothèque du Cégep - Bureau du Dr Jean Vaillancourt,

Thetford Mines - École St-Patrick, Thetford Mines - Magasin Setlakwe, Thetford Mines - Maison de la culture, Thetford Mines

(CARA) - Domaine Aylmer, Stratford

- Kinnear’s Mills (CARA) - Station touristique du Mont Adstock- Chemin des artisans - Ultra Gallery, Caroline du Nord

(É.U.) - Station des Arts, Thetford Mines - Expositions privées dans l’Ouest

canadien

Les sujets de ces tableaux sont variés et on peut qualifier son style de réaliste. Elle s’inspire surtout de la nature (eau, chevaux, etc.). Les portraits sont faits au pastel ou au fusain. Elle souligne que la peinture lui apporte certainement une détente et une élévation au plan spirituel. Ce « hobby » l’a quand même amenée loin. C’est donc dire que ses tableaux se retrouvent présentement dans des familles américaines, canadiennes. Cependant, madame Harding n’a pas fait d’expositions à l’extérieur depuis quelques années. Mais elle continue de peindre pour son plaisir et accepte de faire des tableaux sur demande.

Si l’on veut aborder le volet voyages, on peut mentionner que durant l’été 2010, madame Harding est retournée sur les traces de ses ancêtres maternels. Car c’est à Doyles, Terre-Neuve, lieu de résidence de sa mère, qu’elle s’est rendue.

Elle a rencontré quelques parents maternels, dont un frère de sa mère et un cousin. Elle a pu visiter la maison où avait habité sa grand-mère. Le rez-de-chaussée a été transformé en petit Café, tandis qu’à l’étage, tout a été conservé tel que c’était à l’époque. Quel patrimoine! Elle a même vu des photos qui étaient encore accrochées au mur du petit Café et sur lesquelles elle a reconnu ses grand-parents. Vous pouvez imaginer que tout cela a suscité beaucoup d’émotion. Et au cimetière, elle a retrouvé plusieurs pierres tombales appartenant à sa famille dont les ancêtres venaient d’Écosse. En fait, ce voyage en fut un de retrouvailles généalogiques.

Et en 2008, pour souligner ses 60 ans, elle a visité l’Italie en compagnie de sa sœur Karen.

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En ce qui a trait aux loisirs, bien sûr à part la peinture, le vélo, la marche, et le ski alpin la tiennent assez occupée.

Comme cette revue concerne la généalogie, voici donc les principaux sujets de l’ascendance de madame Harding. C’est un résumé de l’arbre généalogique de cette famille qui a des liens avec les King, les O’meara et les Bennett. Il y aurait beaucoup de détails intéressants à mentionner, mais faute d’espace, je me concentrerai sur les principaux personnages et ajouterai quelques notes pour rendre le tout moins aride. Les ancêtres Harding William Harding né en 1745 à Newburgh, New York, É.U. – Étant Loyaliste durant la guerre de la Révolution américaine, il a fui New York pour se diriger vers le Nouveau-Brunswick en 1783. Il s’est marié à Leah Gillies. Il est décédé le 24 mars 1818 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick. Thomas Harding né en 1786 à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick. Marié à Mary Johnson. Il fut le premier maire élu par le Conseil de Ville de Saint-Jean en 1851; avant cette date, les maires étaient nommés. Il est décédé en 1854. William Stenning Harding né en 1814. Marié à Amy Knight. Décédé en 1902. Il était médecin à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick. George Thomson Harding né en 1845. Marié à Rachel Anne Burrill. Décédé en 1937. L’arrière-grand-père de Sherridon était ministre anglican à Saint-

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Barthélémy de Rivière-du-Loup, où il fut enterré. Sir John A. MacDonald, qui était premier ministre à cette période, assistait au service religieux dans cette église et se rendait régulièrement visiter l’arrière-grand-père de Sherridon. Harold A. Harding (grand-père) né en 1883. Marié à Ida King. Décédé en 1973. Il travaillait pour le chemin de fer avant de se marier. Plus tard, il devint gentleman farmer à Saint-Pacôme. Edmund King, le père de Ida, était l’un des sept fils de Charles King de Lyster, homme d’affaires et propriétaire de plusieurs scieries à travers le Québec. Le village de Kingsville a été nommé ainsi en l’honneur de la famille King (de 1892 à 1905). Par la suite, Kingsville et les environs ont été renommés Thetford Mines. En 1877, ils ont exploité la mine King Brothers Asbestos Mine et le magasin King qui ont été très importants dans le développement de la région. Voilà un portrait très succinct d’une personnalité dont la contribution a été très importante pour notre société, tant par ses origines, que par ses talents et par sa générosité. Comme on peut le constater, notre ville s’est effectivement enrichie au contact de ses membres issus d’origines diverses, qui ont participé à faire de notre milieu un milieu intéressant où foisonnent des talents comme celui de cette artiste. Merci Madame Harding de votre apport et nous espérons avoir la chance de voir vos belles œuvres encore longtemps.

Nouveau service

La Société de généalogie et d’histoire de la région de Thetford Mines offre à toute la population, un nouveau service afin de connaître leurs ancêtres sous le nom de « Mes origines ». Le document relatif à vos ancêtres se répartit en un tableau d’ascendance directe, un bref historique du premier ancêtre arrivé en Nouvelle-France, d’une charte familiale ainsi qu’une carte des vieilles provinces de France, indiquant le lieu d’origine de votre premier ancêtre. Vous pouvez vous le procurer au coût de 20 $. Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec la Société de généalogie, au numéro suivant : (418) 338-8591 poste 231. Le responsable de ce comité est Monsieur Roger Lafrance et vous pouvez le rejoindre au numéro suivant : (418) 423-4787.

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Volet culturel Daniel Tremblay

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Maison de la culture

Ayant pignon sur rue à proximité du centre-ville, la Maison de la culture de Thetford Mines est située dans un ancien établissement scolaire recyclé. Inaugurée en 1991, on y trouve aujourd’hui des locaux spécialisés pour l’enseignement des arts visuels, de la danse et de la musique ainsi que des locaux polyvalents utilisés prioritairement pour la réalisation et la tenue d’évènements et d’activités à caractère culturel.

La Maison de la culture comporte également une salle de spectacles à géométrie variable d’une capacité de 250 spectateurs. La bibliothèque jeunesse L’Hiboucou et l’école de musique L’Accolade occupent la majorité de la superficie au premier plancher, alors que la salle de spectacles, les espaces administratifs et différents locaux polyvalents et spécialisés sont situés à l’étage. Plusieurs cours et ateliers culturels y sont offerts par le Service des loisirs et de la culture de Thetford Mines, tant pour les jeunes que pour les adultes. On y trouve différentes aires d’exposition utilisées pour mettre en valeur le travail des artistes en arts visuels d’ici et d’ailleurs. C’est d’ailleurs à la Maison de la culture de Thetford Mines que se tient, depuis l’année 2003, le symposium de peinture « Ma ville en couleurs » organisé par la Ville de Thetford Mines. La Station des arts Quand l’art entre en gare : La plus ancienne gare du canton de Thetford n’accueille plus de trains, mais des expositions et des spectacles. Récit d’un recyclage réussi. La première gare du canton de Thetford a probablement été construite vers 1878 près du premier noyau d’habitation de la future ville de Thetford Mines. Lieu de rassemblement populaire, on venait y chercher le courrier, diverses marchandises tout en accueillant les visiteurs. La gare constituait alors un lieu de rencontre et d’échanges. Au tournant du XXe siècle, l’édifice jouait un rôle économique et social de premier plan en facilitant l’exportation des matières premières de la région, facteur déterminant dans le développement et l’expansion de l’industrie minière et de la ville.

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À l’origine, le bâtiment sert de gare pour la compagnie ferroviaire Quebec Central Railway. De style vernaculaire d’influence américaine, fréquent dans la région à cette époque, l’édifice est entièrement en bois, à deux étages, et coiffé d’un toit à pente douce sans lucarnes. La façade principale est aménagée dans la partie la plus étroite. Cette ancienne gare est aujourd’hui recouverte de bardeaux d’amiante en forme de losanges aux pointes équarries avec décorations extérieures en bois d’inspiration néoclassique. Le bâtiment sert de gare jusqu’en 1908 : devenu trop exigu pour le trafic ferroviaire grandissant, il est remplacé par un plus vaste édifice en brique. La petite gare est alors vendue à la compagnie Bell Asbestos Mines Ltd, qui la déménage sur ses terrains. Elle sert de local de réunion pour les fidèles de l’Église méthodiste durant les années 1910-1920 et par la suite, la compagnie l’utilise comme simple hangar. Lors du réaménagement urbain des années 1950 engendré par l’expansion des exploitations minières, la gare se retrouve isolée dans le stationnement de la mine Bell. Pendant plusieurs années, elle résiste aux soubresauts des dynamitages miniers et aux intempéries. Sur la voie des arts À la fin des années 90’, le bâtiment est passablement détérioré et sa destruction risque de survenir à plus ou moins brève échéance. Face à la menace qui plane sur ce bâtiment historique, la Ville de Thetford Mines acquiert la bâtisse et la déménage au centre-ville, près de son emplacement d’origine, à proximité de la piste cyclable implantée sur l’ancienne voie ferrée. Rénovée, rebaptisée « Station des arts », la bâtisse conserve son cachet original de gare, mais une nouvelle vocation lui est dévolue. Elle devient un centre d’exposition régional qui présente en moyenne six expositions temporaires par année mettant en valeur artistes, artisans et différents volets de l’histoire de Thetford Mines. À l’extérieur, une petite scène est mise à la disposition des artistes locaux pour des spectacles en plein air durant la période estivale : Les « Mercredis musicaux ». Ces spectacles ont pour but de faire connaître les musiciens de la région. Rappelant l’influence du chemin de fer dans l’histoire et le développement de la ville, la Station des arts prend de plus en plus d’importance dans la communauté; elle participe à la revitalisation et au dynamisme du centre-ville. Les citoyens disposent désormais d’un lieu où sont intimement liés arts, culture et patrimoine. Répertoire des ressources culturelles En 2009, la Ville de Thetford Mines entreprend des démarches afin de se doter d’un répertoire des ressources culturelles présentes sur son territoire pour faire connaître la richesse et la diversité culturelle thetfordoise. L’activité culturelle est l’un des éléments essentiels de la qualité de vie des citoyens et à chaque année, plusieurs réalisations artistiques, culturelles et patrimoniales se concrétisent aux quatre coins de la ville. C’est afin de faire connaître ces réalisations ainsi que les

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artistes et les artisans qui en sont les maîtres d’œuvre qu’a été élaboré ce répertoire qui tente de couvrir tous les champs d’activités de l’expression culturelle. Ainsi, dans sa démarche, la Ville a lancé un appel à tous les travailleurs de la culture via les médias et plusieurs dizaines d’individus et d’organismes ont répondu à l’appel et se sont inscrits dans les divers champs d’activité. Au printemps 2010, la Ville de Thetford Mines a donc officiellement fait le lancement du répertoire qui se retrouve maintenant en ligne sur le site Web de la Ville. Ce répertoire peut être continuellement mis à jour et il n’est jamais trop tard pour s’inscrire. L’inscription est d’ailleurs gratuite et il est possible de s’inscrire en tout temps. Pour la Ville de Thetford Mines, ce répertoire est donc l’occasion d’identifier et de mieux connaître la communauté artistique, culturelle et patrimoniale active sur son territoire. D’un autre côté, c’est une opportunité offerte aux artistes, artisans et autres travailleurs qui oeuvrent au développement, à la diffusion et à la mise en valeur de la culture et du patrimoine de se doter d’un outil de réseautage et de promotion pour assurer une meilleure visibilité de leur travail. Happening de l’Art Blanc Le 19 juin 2004, la Ville de Thetford Mines s’associait à plusieurs organismes du milieu pour organiser un évènement majeur en arts visuels. Baptisé « Happening de l’Art Blanc », en référence à l’or blanc, surnom de l’amiante-chrysotile, important dans l’histoire de la ville. Cet évènement avait comme particularité la réalisation d’œuvres d’art, par divers artistes, sur un support de chryso-ciment. Utilisé depuis des millénaires, l’amiante-chrysotile se retrouve à différents endroits sur la planète, particulièrement dans les environs. Ce matériau connaît toutefois des jours difficiles et doit faire face à de nombreuses controverses. Le milieu s’est donc mobilisé pour réaliser un évènement qui, en plus d’offrir une belle visibilité aux artistes en arts visuels, contribuait, par la même occasion, à faire la promotion de l’utilisation sécuritaire et contrôlée du chrysotile auprès du grand public, pour un maillage des plus intéressants entre le monde des arts et celui de l’industrie. Sous la présidence d’honneur de l’artiste professionnel d’origine thetfordoise François Faucher, une cinquantaine d’artistes professionnels et amateurs provenant de différents endroits au Québec ont répondu à l’appel du comité organisateur et ont réalisé, à Thetford Mines, une œuvre en direct devant public. Durant l’activité, un défi s’imposait aux artistes : s’exprimer sur un sujet en utilisant des plaques de chryso-ciment comme support de travail spécialement apprêtées pour les fins de la peinture. Ainsi, chaque artiste installé au centre-ville pour l’occasion, avait pour thème « Le chrysotile, de l’époque des pharaons aux premiers pas de l’homme sur la lune ». Le Happening fut un événement unique

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en son genre qui permit de saluer l’industrie du chrysotile en y apportant une contribution artistique originale. Suite à l’événement, une exposition itinérante des œuvres réalisées a circulé à divers endroits au Québec et en Ontario. Après avoir tenu l’affiche pendant la période estivale 2004 à la Station des arts de Thetford Mines, l’exposition « L’Art Blanc » a circulé à différents endroits, dont au Palais des congrès de Toronto dans le cadre du Congrès Mining Rock, à la galerie d’art de la bibliothèque d’Asbestos, au Musée minéralogique et minier de Thetford Mines, à la maison de la culture de Bromptonville (Sherbrooke), à Saint-Georges de Beauce, à Laval et à Waterloo entre autres. Symposium de peinture « Ma ville en couleurs » C’est en 2003 que se tient la première édition du symposium de peinture de Thetford Mines sous le thème « Ma ville en couleurs ». Réalisé les 28 et 29 juin, l’événement s’inscrit comme activité culturelle dans le cadre des Célébrations entourant la Fête du Canada. Ce premier symposium est un beau succès et pousse les membres du comité organisateur à reconduire l’événement l’année suivante. Il deviendra par la suite un projet récurrent de la Ville de Thetford Mines qui s’associera avec le milieu des arts visuels pour présenter les éditions suivantes jusqu’à ce jour. Ce symposium est une activité accessible à tous ayant pour but de faire découvrir les arts visuels. Il demeure un moment privilégié qui permet au public de rencontrer et d’échanger avec les artistes peintres. Ces derniers réalisent des œuvres originales en direct et profitent de l’occasion pour exposer leur production artistique. Le symposium offre aux visiteurs la possibilité de voir évoluer l’œuvre de l’artiste et le suivre dans l’élaboration de son tableau. À chaque année, près d’une trentaine d’artistes sont invités à y participer. Suite au symposium, les œuvres produites sont exposées à la Station des arts pendant quelques semaines, permettant de maximiser les retombées promotionnelles pour les artistes. Au fil du temps, diverses activités sont venues bonifier le symposium. Ainsi, depuis 2005, un volet jeunesse permet aux jeunes des polyvalentes de Black Lake et de Thetford Mines d’exposer leurs travaux artistiques réalisés en classe. À compter de 2007, une œuvre collective, qui prend la forme d’une mosaïque, est réalisée par les artistes qui s’exécutent alors que les visiteurs peuvent en admirer la réalisation en prenant une pause détente dans le Café des artistes. Enfin, depuis 2009, l’organisation peut compter sur les services d’un président d’honneur qui change à chaque année. Ce dernier collabore à la promotion et à la mise en valeur du symposium. C’est monsieur Raymond Setlakwe qui fut le premier président d’honneur.

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