LE VIVANT ET SON EVOLUTION

DIVERSITE DU MONDE VIVANT ET DES RELATIONS INTERSPECIFIQUES

Dans cette fiche, nous verrons qu’il existe 3 types de diversités : la diversité des environnements, des espèces et des gènes, et que cet ensemble forme la biodiversité. Dans cette biodiversité, il est facile d’étudier les différences entre les espèces et au sein d’une même espèce (leurs gènes). On retrouve également dans un même milieu des relations entre espèces qui leur permettent de cohabiter ou de survivre (relation prédateur-proie).

PREREQUIS :

Vous avez consulté et compris la fiche intitulée « La parenté des êtres vivants »

Vous avez consulté et compris la fiche intitulée « Tous semblables mais tous différents »

Vous avez consulté et compris la fiche intitulée « Maintien des formes aptes à se reproduire »

OBJECTIFS :

Définir les deux grands types de diversité Comprendre les relations interspécifiques

I. INTRODUCTION

Sur Terre il existe différents environnements complètement différents, allant d’un désert aride à une forêt tropicale, en passant par des forêts tempérées et le littoral. Tout cela consiste en une diversité des milieux de vie ou diversité des écosystèmes. Si les milieux sont différents, cela signifie que les espèces qui s’y trouvent le sont aussi. Nous allons observer les diversités qu’il existe ainsi que les relations entre espèces.

II. LES DIFFERENTS NIVEAUX D’ORGANISATION DE LA BIODIVERSITE

La biodiversité correspond à la diversité du monde vivant. Cette dernière possède 3 niveaux d’organisation :

La diversité des milieux de vie La diversité des espèces La diversité génétique

A. La diversité des milieux et des espèces

Nous avons dit qu’il existait plusieurs types de milieux de vie qui pouvaient être extrêmement différents au niveau des conditions environnementales (quantité de pluie, température…). Cela signifie que les espèces qui vivent dans ces milieux sont adaptés au climat qui y règne. On retrouvera donc dans un milieu de nombreuses espèces (parfois extrêmement différentes) qui arrive à cohabiter, c’est ce que l’on appelle la diversité des espèces ou diversité spécifique.

Prenons 2 exemples d’environnements différents en France et quelques espèces qui y vivent :La forêt tempérée et le littoral.

Environnements Forêt tempérée Littoral

Espèces animales

Hérisson Renard Ver de terre Scarabées Abeilles Etc.

Bigorneau Moule Crabe Mouette Cormoran Etc.

Espèces végétales

Chêne Marronnier Fougère Pin Etc.

Algue verte Algue rouge Algue brune Etc.

Tableau comparatif de deux environnements

Ce sont des espèces très courantes dans ces milieux, pourtant il semble évident qu’il est impossible de trouver un hérisson en bord de mer ou des moules en forêt.Cela montre bien que certaines espèces sont parfaitement adaptées à leur environnement mais serait incapable de vivre dans n’importe quel autre milieu. Les conditions climatiques font que la nourriture de chacune de ces espèces peut être facilement capturable dans leur milieu mais impossible à trouver dans un autre milieu.

B. La diversité génétique

Au sein d’une espèce, tous les individus ne sont pas identiques. Si chez les animaux cela ne nous semble pas toujours évident, prenons l’exemple de notre espèce.

Nous sommes tous des êtres humains, et pourtant nous sommes tous physiquement différent. Il faut savoir que le phénotype, c’est-à-dire l’ensemble de nos caractères visibles, est codé par le génotype, c’est-à-dire l’ensemble de nos gènes.Nous possédons tous les mêmes gènes, mais avec des versions différentes appelées allèles.Par exemple, notre gène pour coder la couleur des yeux est le même chez tous les êtres humains, cependant il existe plusieurs versions ou allèles : bleue, verte, marron.Cela s’applique à tous nos gènes : forme du visage, du nez, couleurs des cheveux, de la peau, groupe sanguin… et cela fait de nous des êtres uniques d’un point de vue du phénotype et du génotype.

III. LA DIVERSITE DES RELATIONS INTERSPECIFIQUES

Les relations interspécifiques sont les relations que peuvent avoir différentes espèces entre elles : il en existe 2 types majeurs, la cohabitation et les relations prédateur-proie.

A. La cohabitation

La cohabitation permet à de nombreuses espèces de vivre en même temps dans le même milieu. Cela veut dire que ces espèces ne se chassent pas entre elles et ne se font pas concurrence pour la nourriture. On retrouve cela entre des espèces végétales et animales (où l’animal est carnivore) ou même entre espèces animales (lorsqu’elles sont herbivores).

B. Les relations proie-prédateur

La seconde relation interspécifique concerne la relation entre la proie et le prédateur. La proie sera mangée par le prédateur.Les 2 espèces peuvent vivre dans le même milieu mais la proie devra se protéger pour essayer de se nourrir puisqu’elle représente la nourriture de son prédateur.Prenons un exemple courant dans la forêt : la chouette et le mulot.La chouette se nourrit de petits mammifères (elle est carnivore) qui eux-mêmes se nourrissent de végétaux (herbivores).La chouette se déplace sans faire de bruit car sa proie a une ouïe extrêmement fine et peut l’entendre de très loin, à son avantage elle se déplacera très rapidement pour aller se cacher dans des feuillages ou dans un trou. Cependant le prédateur arrive toujours à se trouver des proies, sa survie en dépend !

Cette relation interspécifique peut être un facteur de la sélection naturelle car si la chouette arrive à mieux voir sa proie (mulot de couleur plus clair), elle va fortement faire diminuer le nombre de mulot clair dans le milieu. Seuls les mulots plus foncés pourront se camoufler plus facilement et survivre, permettant ainsi à leurs gènes favorables d’être transmis de génération en génération.DEFINITION : Sélection naturelle. La sélection naturelle correspond à l’influence qu’exercent certains facteurs environnementaux sur la survie des organismes.Autre exemple de sélection naturelle : Les souris Abajoues.

Exemple de sélection naturelle   : Les souris à pelage sombre sont moins visibles sur une roche sombre.

Et échappent plus facilement à leur prédateur (le hibou à cornes)

IV. CONCLUSION

Les espèces animales et végétales ont conquis tous les milieux en s’y adaptant au mieux.Ils ont dû pour cela développer des caractères particuliers en lien direct avec leur patrimoine génétique. En effet, les gènes se présentent sous des versions différentes plus ou moins adaptées au biotope.DEFINITION : Biotope. Le biotope est un milieu de vie aux conditions homogènes.Les relations alimentaires qui se sont nouées entre les différentes espèces les ont conduits à développer des stratégies de survie.

LE PETIT + DANS TA COPIE

Donner des exemples précis de diversités spécifiques (différents milieux et les espèces que l’on y trouve), de diversités génétiques (l’Homme) et de relations prédateur-proie.

POUR ALLER PLUS LOIN …

Vous pouvez consulter le site Educapoles.org (Multimédia>Catégorie>Biodiversité), vous y trouverez pleins d’exemples de biodiversités différentes.

Visitez le Museum National d’Histoire Naturelle de Paris !

QUIZ

1) Quelle diversité n’existe pas dans la biodiversité ?a- La diversité du milieu/des environnementsb- La diversité des gènesc- La diversité des genresd- La diversité des espèces

2) Qu’est-ce que la diversité spécifique ?a- Les différents gènes qu’on peut trouver dans un même milieub- Les différentes espèces qu’on peut trouver dans un même milieuc- Les mêmes gènes qu’on trouve dans plusieurs milieuxd- Les mêmes espèces qu’on trouve dans plusieurs milieux

3) Quelle espèce végétale ne peut pas vivre en forêt ?a- Chêneb- Fougèrec- Pind- Cactus

4) Quelle espèce animale ne peut pas vivre sur le bord de la mer ?a- Crabeb- Fennecc- Crevetted- Palourde

5) Qu’est-ce que le phénotype ?a- C’est l’ensemble des caractères visiblesb- C’est l’ensemble de nos cellulesc- C’est l’ensemble de nos gènesd- C’est l’ensemble des individus vivant dans le même milieu

6) Quelle affirmation est vraie ?a- La cohabitation est la seule relation interspécifiqueb- Les espèces s’entendent toutes bien entre ellesc- Il existe plusieurs types de relations interspécifiquesd- La cohabitation n’est possible qu’entre animaux et végétaux

7) Quelle affirmation est fausse ? La cohabitation :a- Peut se faire entre animauxb- Peut se faire entre végétauxc- Peut se faire entre animaux et végétauxd- Peut se faire entre plusieurs milieux

8) Qu’est-ce qu’un herbivore ?a- Un animal qui ne mange que de l’herbeb- Un végétal qui mange de l’herbec- Un animal qui en mange un autred- Un animal qui mange n’importe quel végétal

9) La relation prédateur-proie :a- Est un maillon de la chaîne alimentaireb- Concerne surtout les végétauxc- Est une cohabitationd- Consiste à ce qu’une proie mange un prédateur

10) La relation prédateur-proie :a- Peut être un facteur de dérive génétiqueb- Peut être un facteur de sélection naturellec- Ne conduit jamais à la disparition de certaines proiesd- Existe surtout au sein d’une même espèce

QUIZ CORRECTION1) Quelle diversité n’existe pas dans la biodiversité ?e- La diversité du milieu/des environnementsf- La diversité des gènesg- La diversité des genresh- La diversité des espèces

La diversité des genres n’existe pas contrairement aux 3 autres. Il existe 3 types de diversité :

- La diversité des milieux de vie- La diversité des espèces - La diversité génétique.

2) Qu’est-ce que la diversité spécifique ?e- Les différents gènes qu’on peut trouver dans un même milieuf- Les différentes espèces qu’on peut trouver dans un même milieug- Les mêmes gènes qu’on trouve dans plusieurs milieuxh- Les mêmes espèces qu’on trouve dans plusieurs milieux

La diversité spécifique signifie la diversité des espèces dans un même milieu.

3) Quelle espèce végétale ne peut pas vivre en forêt ?e- Chênef- Fougèreg- Pinh- Cactus

Le cactus est un végétal des milieux arides chauds, il lui faut donc peu d’eau et d’humidité, l’inverse d’une forêt.

4) Quelle espèce animale ne peut pas vivre sur le bord de la mer ?e- Crabe

f- Fennecg- Crevetteh- Palourde

Le fennec est un mammifère vivant dans les milieux désertiques chauds.

5) Qu’est-ce que le phénotype ?e- C’est l’ensemble des caractères visiblesf- C’est l’ensemble de nos cellulesg- C’est l’ensemble de nos gènesh- C’est l’ensemble des individus vivant dans le même milieu

Le phénotype est l’ensemble des caractères visibles, cela correspond aux caractères morphologiques. Ils dépendent du génotype qui est l’ensemble des gènes d’un individu.

6) Quelle affirmation est vraie ?e- La cohabitation est la seule relation interspécifiquef- Les espèces s’entendent toutes bien entre ellesg- Il existe plusieurs types de relations interspécifiquesh- La cohabitation n’est possible qu’entre animaux et végétaux

Il existe au moins 2 types de relations interspécifiques : la cohabitation et la relation prédateur-proie. La cohabitation ne se fait pas toujours entre animaux et végétaux, ex : les herbivores se nourrissent des végétaux.

7) Quelle affirmation est fausse ? La cohabitation :e- Peut se faire entre animauxf- Peut se faire entre végétauxg- Peut se faire entre animaux et végétauxh- Peut se faire entre plusieurs milieux

Les relations interspécifiques sont étudiées dans un seul milieu pour observer les relations uniquement dans ce milieu.

8) Qu’est-ce qu’un herbivore ?e- Un animal qui ne mange que de l’herbef- Un végétal qui mange de l’herbeg- Un animal qui en mange un autreh- Un animal qui mange n’importe quel végétal

Un herbivore est un animal mangeant n’importe quel végétal ou n’importe quelle partie d’un végétal. Un carnivore est un animal qui en mange un autre.

9) La relation prédateur-proie :e- Est un maillon de la chaîne alimentairef- Concerne surtout les végétauxg- Est une cohabitationh- Consiste à ce qu’une proie mange un prédateur

Cette relation interspécifique est typique de la chaîne alimentaire.

10) La relation prédateur-proie :e- Peut être un facteur de dérive génétiquef- Peut être un facteur de sélection naturelleg- Ne conduit jamais à la disparition de certaines proiesh- Existe surtout au sein d’une même espèce

Si le prédateur n’attaque que les proies d’une certaine couleur d’une même espèce, cela devient défavorable aux individus présentant ce caractère. Le gène qui est responsable de cette couleur risque de diminuer voire disparaître dans la population des proies.