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Octobre 2010 Candidatures 2018/2022 | Transferts en ligne | Prévenir les catastrophes dans les stades Satisfaction sud-africaine | Beach soccer au Sri-Lanka | Espoirs kenyans In memoriam Varallo | Jeux Olympiques de la Jeunesse | Gandhi et le football LE BRÉSIL NOUS ATTEND La Coupe du Monde de la FIFA 2014 et les espoirs du Brésil

LE BRÉSIL NOUS ATTEND · pour l’Amérique du Sud : la Bolivie chez les garçons et le Chili chez les fi lles. En fi nale, la Bolivie a assommé 5-0 Haïti, fi naliste-surprise,

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Octobre 2010

Candidatures 2018/2022 | Transferts en ligne | Prévenir les catastrophes dans les stadesSatisfaction sud-africaine | Beach soccer au Sri-Lanka | Espoirs kenyans In memoriam Varallo | Jeux Olympiques de la Jeunesse | Gandhi et le football

LE BRÉSIL NOUS ATTENDLa Coupe du Monde de la FIFA 2014 et les espoirs du Brésil

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3 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

ÉDITORIAL

Chers membres de la grande famille internationale du football,

Le point d’orgue de l’année sportive – la Coupe du Monde de la FIFA 2010 en Afrique du Sud – a beau être derrière nous, nos agendas n’en restent cependant pas moins remplis.

Depuis la fi n de la Coupe du Monde de la FIFA, nous avons vécu une formidable Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA 2010 en Allemagne, et au moment où j’écris ces quelques lignes, nous venons tout juste de voir la République de Corée remporter sa première Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA à Trinité-et-Tobago – vous trouverez d’ailleurs un rapport complet sur la compétition dans l’édition de FIFA World du mois prochain. Entre ces deux événements majeurs du calendrier du football féminin, nous avons également pu profi ter du lancement d’une nouvelle compétition pour garçons et fi lles : les Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse.

Comme vous le lirez dans l’article de la page 43, cette nouvelle compétition a marqué le retour de l’idéal olympique, à savoir pratiquer un sport pour le plaisir de participer plutôt que de se concentrer uniquement sur le résultat. Les lecteurs réguliers de FIFA World savent à quel point je crois en ces valeurs. Dans le sport de haut niveau, il est souvent diffi cile de considérer que la victoire n’est pas le plus important, mais nous ne devons jamais oublier la raison principale qui nous pousse – petits ou grands, hommes ou femmes, professionnels ou amateurs – à enfi ler nos crampons jour après jour. En effet, le plaisir de jouer, et en particulier de jouer avec fair-play, devra toujours être au cœur de notre sport.

En plus de vous faire visiter Singapour – où ont eu lieu ces premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse – cette édition de FIFA World vous emmènera également au Kenya pour l’inauguration d’un centre Football for Hope ainsi qu’au Sri Lanka, pour y voir comment la FIFA aide le beach soccer à conquérir de nouveaux rivages.

Enfi n, dans ce magazine, nous ferons le point sur les Coupes du Monde de la FIFA à venir, en commençant par les préparatifs pour Brésil 2014, puis les visites d’inspections des onze pays qui composent les neuf candidatures pour l’organisation de notre événement phare en 2018 et 2022. La décision fi nale sera prise par le Comité Exécutif de la FIFA le 2 décembre prochain, quelques jours après le tirage au sort de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 et moins d’une semaine avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2010. Comme je l’ai souligné au début de cet éditorial, le calendrier de la FIFA reste décidément bien chargé…

Joseph S. Blatter, Président de la FIFA

« Le plaisir de jouer, et

en particulier de jouer

avec fair-play, devra

toujours être au cœur

de notre sport. »

JOUER POUR LE PLAISIR

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4 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

ÉVÉNEMENTS INTERNATIONAUXPREMIÈRE MOITIÉEn septembre, la liste des participants à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011 s’est allongée avec la qualifi cation de quatre sélections européennes. La Norvège, ancienne championne du monde, la France, l’Angleterre et la Suède se sont ainsi qualifi ées pour le tournoi en battant respectivement l’Ukraine, l’Italie, la Suisse et le Danemark lors des barrages européens. La moitié des seize équipes en lice sont désormais connues : aux côtés de l’Allemagne, pays organisateur, fi gurent par ailleurs l’Australie, le Japon et la RDP Corée, tous trois qualifi és à l’issue de la Coupe d’Asie Féminine de l’AFC en mai dernier. Les huit équipes restantes seront connues en octobre et novembre avant le tirage au sort fi nal prévu le 29 novembre.

REPRISESeptembre a aussi marqué le retour en compétition de plusieurs équipes masculines après la Coupe du Monde de la FIFA cet été, à l’occasion du début des qualifi cations pour l’EURO 2012 et pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Les poids lourds que sont l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre et les Pays-Bas ont remporté leurs deux premiers matches, tandis que la France et le Portugal ont d’emblée connu des diffi cultés. Avec leur nouveau sélectionneur Laurent Blanc, les Bleus ont

perdu 1-0 à Paris face au Bélarus avant de se reprendre quatre jours après en battant la Bosnie-Herzégovine à Sarajevo. Le Portugal a été tenu en échec 4-4 à domicile par Chypre avant de s’incliner 1-0 face à la Norvège à Oslo, et se retrouve pour l’heure quatrième de son groupe. En Afrique, l’Égypte, tenante du titre continental, et son grand rival, l’Algérie, ont dû se contenter d’un nul 1-1 à domicile face à la Sierra Leone et à la Tanzanie respectivement. D’autres participants à la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 ont pris un meilleur départ, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun et l’Afrique du Sud ayant tous remporté leurs premiers matches.

ÇA BOUGEPlusieurs sélectionneurs ayant participé à la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 étaient sur le marché en septembre, souvent à cause des récents résultats de leurs équipes. Rabah Saâdane, sélectionneur de l’Algérie, a annoncé sa démission le lendemain du match nul contre la Tanzanie, tandis que Carlos Quieroz, sélectionneur du Portugal, a été congédié deux jours après la défaite face à la Norvège. La Fédération Serbe de Football (FSS) a annoncé le renvoi du sélectionneur Radomir Antić après un nul 1-1 face à la Slovénie. « Nous avons conscience qu’il est hasardeux de changer de sélectionneur pendant les

éliminatoires, (mais) nous devons prendre ce risque », a déclaré le président de la FSS, Tomislav Karadzic, après le renvoi de l’ex-entraîneur du Real Madrid, de l’Atlético Madrid et de Barcelone. Son compatriote, le sélectionneur Milovan Rajevac a quant à lui décliné un nouveau contrat avec le Ghana qu’il a mené en quarts de fi nale d’Afrique du Sud 2010. Préférant revenir en club, il entraînera désormais l’équipe saoudienne d’Al-Alhi.

JEUNES OLYMPIENSLes tournois de football des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour, en août, se sont soldés par deux triomphes pour l’Amérique du Sud : la Bolivie chez les garçons et le Chili chez les fi lles. En fi nale, la Bolivie a assommé 5-0 Haïti, fi naliste-surprise, pour s’arroger l’or, et le Chili a vaincu aux tirs au but la Guinée équatoriale, médaillée d’argent. Un résumé complet de la première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse vous est présenté page 43.

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BLOC-NOTESZOOM ACTUALITÉS DOSSIERS

6BÂLE, FLORENCE, ROTHERHAM, MAYENCEClichés des quatre coins de la planète

12MISSION ACCOMPLIELe groupe d’inspection revient sur sa tournée des candidats à l’organisation des Coupes du Monde 2018/2022

14ÉCHOS POSITIFSLes supporters contents de la Coupe du Monde

16EN LIGNE ET EN DIRECTLe système de régulation des transferts

24ADIÓS, FRANCISCO !Hommage du monde du football à Francisco Varallo

28PLUS JAMAIS ÇAPrévention grâce à la médecine d’urgence et de masse

34COMPTE À REBOURSBrésil 2014, c’est déjà demain

43TOUT POUR LA JEUNESSEL’Amérique du Sud triomphe aux premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse

50GANDHI LE SUD-AFRICAINOu l’histoire méconnue de Gandhi et du ballon rond

54LA FORMATION À L’HONNEURLe Master de la FIFA fête ses 10 ans

58ASSOCIATIONSDerniers échos des associations membres

60CLASSEMENT MONDIALL’Espagne plie, mais ne rompt pas

62ARBITRAGEQuel arbitre feriez-vous ?

64 ARCHIVES DE LA FIFAL’envol d’Iker

DANS CE NUMÉRO

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ZOOM

MENAGE À TROISPour les défenseurs de Kaiserslautern Amedick et Rodnei, deux têtes valent mieux qu’une lorsqu’il s’agit de contrecarrer les plans du milieu de Mayence Eugen Polanski.

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MIEUX CHOISIR SES AMIS…L’Italien Leonardo Bonucci n’y va pas de main morte avec son compatriote Antonio Cassano au cours d’une séance d’entraînement précédant la victoire à domicile de la Squadra sur les Îles Féroé (5-0).

FOIRE D’EMPOIGNELe milieu suisse David Degen semble pressé d’échanger son maillot avec le défenseur anglais Ashley Cole à l’occasion du match de qualifi cation pour l’EURO 2012, remporté 3-1 par les Three Lions.

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RETOUR AUX SOURCESL’arbitre de la fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, Howard Webb, est redescendu sur terre en août dernier en offi ciant dans sa ville de Rotherham à l’occasion d’un match de coupe amateur entre le Thrybergh Working Men’s Club et le Wickersley Social. À la différence du Stade Soccer City de Johannesburg, il a fallu surmonter les défi s posés par les herbes hautes des champs voisins.

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LETTRES À LA FIFAUne sélection de commentaires envoyés à FIFA World et FIFA.com.

Édition de septembre

Vos points de vue nous interéssent, que ce soit sur FIFA World ou sur tout aspect du football international. Vous pouvez nous contacter en écrivant à feedback-fi faworld@fi fa.org ou à FIFA World, FIFA-Strasse 20, Boîte postale, CH-8044, Zurich, Suisse.

Septembre 2010

Comment la Coupe du Monde de la FIFA 2010 a été gagnée | Réactions | L’héritage laissé à l’Afrique du Sud | Un tournoi sans dopage | Engagement pour l’éducation | Les records de FIFA.com | Victoire des locales lors de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA

AU-DELÀ DE 2010 L’Afrique du Sud résolue à construire sur le succès de sa Coupe du Monde

FOOTBALL FOR HOPELe Festival Football for Hope en Afrique du Sud a montré que la bonté humaine n’a pas de limite. Grâce à la FIFA et à des événements de ce type, les habitants des communautés défavorisées peuvent envisager de nouvelles perspectives, retrouver l’espoir et améliorer leur quotidien en poursuivant leurs objectifs et en cherchant à rendre le monde meilleur. Merci pour tous vos précieux efforts.

Utilisateur de FIFA.com (Russie)

Je pense que la FIFA devrait continuer de promouvoir ces événements Football for Hope car ils aident à protéger les enfants de la drogue et des autres fl éaux sociaux. Les stars du football devraient également être mises à contribution pour aider à la promotion des ces événements car les enfants les adorent.

Ian (Venezuela)

Je tiens à féliciter la FIFA pour cette superbe initiative, ainsi que pour son soutien à la campagne 1BUT. C’est sur l’éducation que repose tout l’espoir de notre continent.

Utilisateur de FIFA.com (Afrique du Sud)

L’ALLEMAGNE EN FÊTEFélicitations à l’Allemagne pour sa victoire méritée à domicile lors de la Coupe du Monde Féminine U-20 ! C’était un plaisir de voir un football d’une telle qualité, et le Nigeria s’est avéré un adversaire redoutable en fi nale. Tout le tournoi a été superbe, avec seize équipes solides, de nombreux matches de grande qualité et des stades pleins avec une ambiance fantastique. Le football féminin s’améliore d’année en année, et j’apprécie beaucoup le spectacle offert. Vivement l’année

prochaine avec la Coupe du Monde Féminine que l’Allemagne saura à n’en pas douter accueillir à nouveau dans les règles de l’art.

Utilisateur de FIFA.com (Japon)

J’ai l’impression qu’Alexandra Popp (meilleure buteuse du tournoi) et une ou deux de ses coéquipières auront gagné leur place dans la formidable équipe senior d’Allemagne qui disputera la Coupe du Monde Féminine l’année prochaine. Les dix buts inscrits par Alexandra Popp en six matches sont un véritable exploit quand on pense par exemple que les fi nalistes nigérianes n’ont inscrit qu’un total de six buts dans leurs six matches de la compétition. L’Allemagne a remporté tous ses matches avec au moins deux buts d’avance et est sortie de la phase de groupes en ayant marqué neuf buts contre un seul concédé, ce qui montre à quel point elle mérite son titre.

Utilisateur de FIFA.com (États-Unis)

Félicitations à l’Allemagne ! Je pense que, même si vous avez vraiment mérité votre victoire en fi nale, nos petites Nigérianes vous ont donné du fi l à retordre. Tous ceux qui croyaient que le Nigeria se ferait écraser en fi nale doivent se rendre à l’évidence et reconnaître que nous avons une très bonne équipe qui a tout à fait mérité sa deuxième place. L’Allemagne a fi nalement été trop forte et il faut dire que l’ensemble du football allemand connaît une très bonne période en ce moment.

Utilisateur de FIFA.com (Nigeria)

Un très bon tournoi avec une magnifi que conclusion. L’avenir du football féminin est on ne peut plus radieux. Les femmes excellent aujourd’hui dans tous les

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domaines qui étaient auparavant dominés par les hommes, alors pourquoi pas aussi dans le football ?

Utilisateur de FIFA.com (Inde)

HÉRITAGE SUD-AFRICAINJ’ai trouvé très rassurant l’article de votre édition de septembre sur les efforts que l’Afrique du Sud met en œuvre pour continuer sur la lancée de la Coupe du Monde de la FIFA. Il est clair que la volonté ici est d’assurer que le grand succès de ce tournoi continue

d’avoir des retombées positives. Ici en Afrique du Sud, on adore le football et je suis fi er que notre niveau se soit tant amélioré tout comme l’intérêt du grand public pour les matches locaux. La saison à venir s’annonce excellente pour le football sud-africain.

Khencie (Afrique du Sud)

Je trouve effectivement que l’Afrique du Sud pratique aujourd’hui un bon football et qu’elle compte de jeunes talents très prometteurs. Nous devons

toutefois continuer à développer le football et jouer plus de matches internationaux pour atteindre un bon niveau. Nous devons aussi intégrer plus de joueurs afi n qu’ils soient prêts à évoluer sur la scène internationale. Dans l’ensemble, c’est génial et j’espère qu’on va continuer dans cette voie. Bien sûr, ce serait plus facile si on pouvait organiser plus souvent des événements sportifs internationaux comme la Coupe du Monde de la FIFA...

Utilisateur de FIFA.com (Afrique du Sud)

GLOBE-TROTTERSLe groupe d’inspection de la FIFA a bouclé en septembre dernier les quelque 80 000 km de sa tournée d’évaluation des neuf candidatures à l’organisation des Coupes du Monde de la FIFA 2018 et 2022.

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ACTUALITÉS

LE TOUR DU MONDE EN 62 JOURSLes mois d’août et de septembre ont été particulièrement remplis pour les six membres du groupe d’inspection de la FIFA chargé de visiter et d’examiner chacune des neuf candidatures pour l’organisation de l’édition 2018 ou 2022 de la Coupe du Monde de la FIFA.

C’est un véritable tour du monde en 62 jours auquel s’est livrée l’équipe dirigée par le président de la Fédération Chilienne de Football Harold Mayne-Nicholls, avec un planning ambitieux qui a débuté au Japon le 18 juillet et s’est achevé au Qatar le 17 septembre. Entre ces deux dates se sont tenues des inspections en République de Corée, en Australie, aux Pays-Bas et en Belgique, en Russie, en Angleterre, en Espagne et au Portugal et enfi n aux États-Unis  : il s’agit au total de neuf candidatures, onze pays et environ 79 000 kilomètres parcourus.

L’objectif de ces inspections était de fournir une évaluation d’experts sur les infrastructures préparées ou envisagées par chacune des équipes candidates dans les dossiers qu’elles ont remis à la FIFA en mai. Le rapport détaillé rédigé par l’équipe d’inspection sera distribué aux membres du Comité Exécutif de la FIFA, qui se réuniront le 4 décembre pour prendre leur décision sur l’identité des successeurs du Brésil, pays hôte de la Coupe du Monde de la FIFA 2014.

Cinq candidatures (Angleterre, Pays-Bas/Belgique, Portugal/Espagne, Russie et

États-Unis) ont été déposées pour l’accueil du tournoi de 2018 ou de 2022, alors que les quatre prétendants de la Confédération Asiatique de Football (Australie, Japon, Qatar et République de Corée) se concentrent uniquement sur l’édition 2022.

Au cours de leurs visites de quatre jours, les inspecteurs ont vu plusieurs des sites désignés par leur pays respectif comme lieux d’accueil liés à la compétition en cas d’obtention du tournoi. Le groupe d’inspection a visité des stades, des terrains d’entraînement, des hôtels et des sites potentiels pour l’accueil des tirages au sort préliminaire et fi nal. Parmi les autres sujets de discussion et vérifi cation fi guraient les systèmes de transport prévus et notamment les distances et temps de trajet estimés entre les différents sites, les infrastructures informatiques et de télécommunications, la sécurité, ainsi que les infrastructures médicales et de santé.

À chacune de ses étapes, le groupe a été reçu avec les honneurs, souvent en présence des chefs d’État et de ministres de premier plan. En plus de constater le soutien politique dont bénéfi ciaient les différentes

candidatures, cela a permis au groupe d’inspection d’obtenir des informations directement auprès d’un acteur clé de toute candidature réussie, car tous les dossiers doivent être assortis d’un certain nombre de garanties gouvernementales afi n d’assurer la bonne exécution de ces tournois majeurs.

« L’ensemble de la tournée d’inspection s’est extrêmement bien passé, et nous avons été impressionnés par le niveau de professionnalisme et d’implication démontré par les neuf équipes candidates », déclarait Harold Mayne-Nicholls à FIFA World au terme du long périple de son équipe.

« Je pense que nous allons pouvoir fournir au Comité Exécutif une grande quantité d’informations utiles sur l’aspect purement technique des différents candidats. Dans ce domaine précis, le rapport d’évaluation des candidatures forme la principale source d’informations pour le Comité, en plus des documents fournis par chacun des candidats. Et nous estimons que notre équipe a mené à bien sa tâche avec l’esprit d’intégrité, d’objectivité et de transparence qui nous incombait. »

La délégation de la FIFA observe les installations du New Meadowlands Stadium lors de son passage dans le New Jersey aux États-Unis.

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13FIFA WORLD I ACTUALITÉS

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FIFA

Chers amis et amies du football,

Les membres de notre groupe d’inspection des candidatures ont littéralement parcouru le monde entier ces deux derniers mois afi n d’examiner sur place les projets des neufs candidats à l’organisation des éditions 2018 et 2022 de la Coupe du Monde de la FIFA. Leur travail permettra aux membres de notre Comité Exécutif de disposer d’un grand nombre d’informations lorsqu’ils délibèreront en décembre pour désigner les deux candidatures retenues.

La participation de neuf candidatures dans un processus qui, pour la première fois, désignera simultanément les organisateurs de deux Coupes du Monde de la FIFA a occasionné un parcours exigeant pour nos inspecteurs. Pour autant, le choix du Comité Exécutif ne sera pas facile, car les inspections ont mis en lumière que l’ensemble des neufs équipes candidates a adopté une approche extrêmement professionnelle pour leur planifi cation. La décision d’attribuer les tournois avec une telle avance a cependant été pris de manière délibérée, avec pour objectif premier de fournir encore davantage de temps aux pays hôtes pour se préparer à ce qui devient un événement mondial de plus en plus complexe. À l’heure actuelle, l’organisation d’une Coupe du Monde de la FIFA exige une planifi cation et une mise en œuvre rigoureuses dans de nombreux domaines. En ce qui concerne en particulier les aspects techniques de l’accueil de la Coupe du Monde de la FIFA, l’excellent travail réalisé sur le terrain par nos inspecteurs en août et septembre démontre l’importance que la FIFA accorde aux phases de planifi cation et de préparation.

Ceux qui pensent que 2022 est une date éloignée ont peut-être raison en terme de vie de tous les jours, mais notre organisation réussie de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 est venue souligner que l’on ne s’y prend jamais trop à l’avance pour des événements de cette ampleur. Ici, à la FIFA, le travail sur la Coupe du Monde de la FIFA 2014 s’accélère de manière spectaculaire. Nous ne sommes plus désormais qu’à neuf mois du tirage au sort préliminaire au Brésil,

premier jalon majeur de la prochaine Coupe du Monde.

Pour toutes ces raisons, notre travail au Brésil a débuté bien avant le coup de siffl et fi nal en Afrique du Sud. Comme vous le verrez dans notre enquête spéciale en page 34, ces derniers mois ont été riches en événements, notamment au sujet de la construction et de la rénovation des stades. Au début du mois, nous avons inauguré un bureau de la FIFA à Rio de Janeiro, à partir duquel nos collègues basés au Brésil aideront à coordonner nos efforts conjoints avec nos partenaires du Comité Organisateur Local. J’ai personnellement eu l’occasion de me rendre au Brésil en septembre pour évaluer la progression du travail, et je suis ravi de déclarer que toutes les parties impliquées avaient une excellente compréhension du travail qu’il restait à accomplir.

L’Afrique du Sud a démontré qu’une bonne planification et des partenariats réussis peuvent générer des événements réellement mémorables, à condition que toutes les parties prenantes travaillent ensemble et restent concentrés à la fois sur la vue d’ensemble et sur les détails. Tous, nous garderons cela à l’esprit en préparant la Coupe du Monde de la FIFA 2014, ainsi que pour l’attribution des pays hôtes des éditions 2018 et 2022 qui sera bientôt décidée.

Jérôme Valcke

LES BRÈVES DE LA FIFA

Expérience populaireQuatre nouvelles associations membres ont reçu l’autorisation d’utiliser deux arbitres assistants supplémentaires dans le cadre d’une expérience actuellement supervisée par l’instance garante des Lois du Jeu, l’International Football Association Board. Les fédérations de football de Côte d’Ivoire, du Maroc, du Myanmar et du Qatar rejoindront les cinq confédérations et associations précédemment enrôlées dans l’expérience (à savoir l’UEFA, l’AFC, le Brésil, la France et le Mexique).

À la santé de MauriceLe « 11 pour la santé », programme de sensibilisation aux questions de santé conçu par les experts du Centre d’évaluation et de recherche médicale de la FIFA (F-MARC) sous la direction du Prof. Jiri Dvorak, a reçu un important soutien du gouvernement de Maurice qui a convenu de l’intégrer dans son programme scolaire national à partir de février 2011.

Date de cérémonieLa date de la cérémonie de remise du premier FIFA Ballon d’Or a été confi rmée : les meilleurs footballeur et footballeuse de 2010 recevront leur précieux titre le 10 janvier 2011 à Zurich. Cette nouvelle distinction est le fruit de la fusion entre le prix du Joueur Mondial de la FIFA et celui du Ballon d’Or du magazine France Football en vue de créer un trophée unique couronnant le meilleur joueur du monde.

La vuvuzela fait son entrée dans le dictionnaireLe son emblématique de la Coupe du Monde de la FIFA a fait son entrée dans le dictionnaire anglais, la vuvuzela étant désormais répertoriée dans la dernière édition de l’Oxford Dictionary of English. Le Petit Robert et le Petit Larousse n’ont quant à eux pas encore franchi le pas, la trompette des supporters sud-africains ne fi gurant toujours pas parmi les nouvelles entrées de l’édition 2011.

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14 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

À en croire deux études approfondies sur l’impact de la compétition tant sur les Sud-Africains que sur les visiteurs étrangers, la Coupe du Monde de la FIFA a réellement conquis le public.

En décembre 2008, alors que nombre d’observateurs se posaient encore la question de savoir si l’Afrique était capable d’organiser un événement de cette importance, la FIFA a commandité une enquête d’opinion en six volets afi n de sonder l’opinion publique en amont de la compétition, pendant celle-ci et même après le coup de siffl et fi nal.

Le dernier de six volets est à présent refermé et il en ressort que le pays a éprouvé une fi erté croissante envers cette Coupe du Monde considérée comme un grand succès non seulement en termes d’organisation mais aussi au regard de sa vocation sociale pour promouvoir l’unité nationale.

En 2008, au sujet de la capacité de la Coupe du Monde de la FIFA à rapprocher la population de la « nation arc-en-ciel », 75% de réponses positives avaient été recueillies. Les derniers chiffres confi rment que le tournoi à bel et bien atteint cet objectif, 91% des personnes interrogées estimant leur pays à présent plus uni.

Les résultats se traduisent également par une confi ance accrue au niveau national, neuf Sud-Africains sur dix éprouvant un sentiment national plus fort qu’avant la compétition et 87% se sentant plus confiants que jamais au regard des possibilités de leur pays.

« Ces résultats confi rment ce que nous avons pu percevoir en Afrique du Sud, à

savoir que l’événement allait être un grand succès », a commenté Jérôme Valcke, Secrétaire Général de la FIFA. « Et je suis ravi de voir que notre confi ance se refl ète aussi au travers de l’opinion publique. »

« Nous reviendrons »Les impressions positives laissées par le tournoi n’ont toutefois pas uniquement été le fait des Sud-Africains. Une enquête internationale effectuée en parallèle auprès des personnes venues sur place pour la Coupe du Monde a également occasionné un feedback très positif.

Près des trois-quarts des personnes interrogées ont déclaré avoir visité l’Afrique du Sud pour la première fois, et y être resté

ÉCHOS POSITIFS

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15FIFA WORLD I ACTUALITÉS

83%

13%4%

Oui Non Ne se prononce pas

en moyenne douze jours, combinant leur séjour avec d’autres activités touristiques. Pas moins de 83% des supporters étrangers ont exprimé leur intention de revenir dans le pays, et 94% recommanderaient volontiers l’Afrique du Sud à leurs parents et amis. Ces commentaires rejoignent les échos perçus auprès des Sud-Africains eux-mêmes, dont 93% avaient déclaré avant la compétition s’attendre à ce que le tourisme soit le secteur qui bénéfi cie le plus de la Coupe du Monde.

Autre aspect salué par les visiteurs étrangers : le pays était prêt. Les stades, construits ou rénovés pour l’occasion, ont été appréciés des supporters à 99% – un véritable plébiscite pour le travail des milliers d’ouvriers impliqués dans la phase de construction.

Avec 98% de commentaires positifs sur l’atmosphère d’ensemble en Afrique du Sud, il est clair que les visiteurs sont retournés chez eux avec d’agréables souvenirs de leur séjour. Cet aspect est également marqué par

le fait que 84% des personnes interrogées ont mieux noté le pays après l’événement qu’ils ne l’avaient fait avant.

Lutte contre la violenceLes opinions globalement positives tant des Sud-Africains que des visiteurs étrangers contrastent fortement avec ce que l’on pouvait lire dans les médias avant la compétition. Scepticisme était en effet le maître-mot, tandis que la criminalité et l’infl ation étaient deux phénomènes fortement redoutés.

La population sud-africaine en était consciente – 77% des personnes interrogées en décembre 2009 craignant en effet une hausse des prix – mais au fi nal, seuls 48% ont estimé avoir constaté une infl ation durant la compétition.

Il en fut de même avec la criminalité, un autre succès remporté pour le pays organisateur. Le nombre de Sud-Africains pensant que les visiteurs seraient confrontés à la menace de la criminalité

est passé de 66% avant le tournoi à 27% après le tournoi, apportant ainsi de l’eau au moulin de ceux qui affi rmaient avant la compétition que les craintes liées à l’insécurité étaient exagérées.

Mais s’il est un sentiment qui prévaut au vu des ces enquêtes, c’est bien la fi erté. En effet, 91% des Sud-Africains se sont dits fi ers que leur pays ait pu prouver que les sceptiques avaient tort.

Le sondage international a été mené auprès d’une sélection aléatoire de 1 480 supporters du monde entier présents lors de la compétition, suivi d’une enquête téléphonique de suivi effectuée à l’issue de la compétition.L’enquête d’opinion locale a été réalisée auprès de 1 000 Sud-Africains dans les principales villes du pays et les villes hôtes de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, avec des quotas représentatifs d’ethnie, d’âge et de sexe.

0 20 40 60 80 100

Volet VI (août 10)Volet V (mai 10)Volet IV (déc. 09)

Volet III (juil. 09)Volet II (mars 09)Volet I (déc.08)

La Coupe du Monde de la FIFA améliorera l’image de l’Afrique du Sud à l’étranger.

L’Afrique du Sud

l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA.

La Coupe du Monde de la FIFA 2010

d’Afrique du Sud.

La Coupe du Monde de la FIFA 2010

sera/a été un succès en Afrique du Sud.

%

Opinions sur l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud

Reviendrez-vous en Afrique du Sud ?

Pour plus d’informations sur ces enquêtes d’opinion, veuillez contacter la FIFA par courriel à marketingcomm@fi fa.org.

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16 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

Une véritable révolution a eu lieu ces quelques dernières années dans la façon dont les clubs effectuent leurs transferts internationaux. Celle-ci s’est opérée graduellement, sans que le supporter lambda n’ait ressenti de grand bouleversement, mais les conséquences en sont néanmoins tout à fait remarquables.

TMS ENTRE EN VIGUEUR

Le 1er octobre a marqué un tournant pour les transferts internationaux de joueurs puisque le système en ligne de régulation des transferts de la FIFA (TMS) est alors devenu complètement opérationnel. TMS remplace l’ancienne procédure papier et permet de rendre les transferts plus rapides, plus simples et, surtout, plus transparents.

Autrefois tributaire de l’échange physique de Certifi cats Internationaux de Transferts (CIT) imprimés, l’ancienne et lourde procédure de confi rmation du transfert d’un joueur est désormais remplacée par un système en ligne rapide, simple et effi cace qui est devenu obligatoire pour l’ensemble des 208

associations membres de la FIFA depuis le 1er octobre. Il n’est toutefois pas seulement question du passage de l’ère du papier à celle de l’électronique. Si la vitesse et la simplicité constituent des atouts indéniables de la nouvelle procédure, l’objectif global du nouveau système de régulation des transferts (TMS) est de

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17FIFA WORLD I ACTUALITÉS

lutter contre les problèmes de fraude et de blanchiment d’argent, d’assurer l’indemnisation adéquate des clubs qui forment les jeunes joueurs et de veiller à ce que la réglementation soit respectée dans le cadre des transferts de joueurs mineurs.

Décrit par le directeur des Services juridiques de la FIFA, Marco Villiger, comme « l’un des projets de la FIFA les plus sensationnels sur le plan juridique », TMS est une plate-forme en ligne sur laquelle les clubs et leur fédération respective sont tenus de communiquer toutes les informations utiles concernant les transferts internationaux de joueurs.

Ratifi ée par le 57e Congrès de la FIFA qui s’était tenu à Zurich à la fi n du mois de mai 2007, la création du système TMS était l’une des principales recommandations de la Task Force de la FIFA « For the Good of the Game » dans le but « d’une part, de mettre à la disposition des autorités du football un plus grand nombre d’informations sur chaque transfert et, d’autre part, d’accroître la transparence des transactions individuelles, renforçant ainsi la crédibilité et la réputation de l’ensemble du système de transferts. »

En obligeant les deux parties impliquées dans une transaction à confi rmer les sommes en jeu, le groupe de travail à l’origine du système a par ailleurs souligné qu’il « permettrait de s’assurer de l’existence du joueur sur lequel porte un transfert, et qu’il ne s’agisse pas d’un nom fi ctif utilisé à des fi ns de blanchiment d’argent. »

Protéger les jeunes footballeursTMS joue également un rôle essentiel dans la protection des joueurs mineurs. Grâce à son registre détaillé de l’historique de chaque joueur, le système peut être utilisé pour calculer le montant des indemnités que les clubs ayant participé à la formation d’un joueur sont en droit de percevoir lorsque celui-ci est ensuite transféré vers de plus grands clubs. TMS a également été adapté pour aider la FIFA dans ses efforts visant à réduire le nombre de transferts internationaux de joueurs mineurs. Depuis le Congrès de la FIFA 2009, de tels transferts doivent premièrement être

approuvés par une sous-commission de la Commission du Statut du Joueur de la FIFA (ainsi que toute demande de premier enregistrement d’un joueur mineur dans un pays dont il n’a pas la nationalité), puis la requête initiale et la procédure de prise de décision sont gérées par TMS.

Depuis le 1er octobre, date d’entrée en vigueur de la nouvelle annexe du Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs, TMS est l’unique source offi cielle d’émission de certifi cats internationaux de transferts qui se présentent désormais sous forme électronique. Pour résumer, les footballeurs professionnels ne peuvent plus être transférés entre des clubs de pays différents sans que les associations et les clubs concernés aient saisi dans TMS toutes les informations utiles. Celles-ci doivent ensuite être confi rmées par des documents soumis dans le système, dont des copies des documents d’identité du joueur, de son nouveau contrat de travail et du contrat de transfert entre son ancien et son nouveau club.

«  Pour tous ceux d’entre nous qui ont travaillé à l’élaboration du nouveau système depuis ses débuts il y a à peine trois ans, le 1er octobre 2010 a été une date très importante », déclare Mark Goddard, responsable général de FIFA TMS, fi liale de la FIFA créée pour superviser le fonctionnement du nouveau système. « Les clubs et les associations ont déjà eu beaucoup de temps pour s’habituer au système pendant les deux ans de la période de formation et de transition, ce qui signifi e qu’on ne devrait pas rencontrer trop de diffi cultés dans les semaines à venir. Alors ce que signifi e cette date du 1er octobre, c’est plutôt que le premier grand défi a été relevé et que tous les clubs savent désormais que TMS est le seul outil à utiliser pour les transferts internationaux de joueurs. »

Formation à l’utilisation du systèmeAfi n d’assurer un passage en douceur avant que l’utilisation du système ne devienne obligatoire, l’équipe de TMS a mis en œuvre une procédure de formation en deux temps. Tout d’abord, elle s’est rendue dans les associations membres les plus actives sur le

marché des transferts internationaux pour y organiser des séminaires de formation avec les dix à vingt plus grands clubs de football de chacune d’elles. Ensuite, les associations membres moins actives dans ce domaine ont été invitées à participer à des séminaires de formation organisés dans les bureaux de la FIFA à Zurich et au siège de leur confédération. Les fédérations se sont ensuite chargées de former leurs clubs affi liés.

Dans l’ensemble, les efforts combinés de FIFA TMS et des associations membres ont permis la formation de 206 des 208 fédérations membres de la FIFA et de 3 411 clubs du monde entier qui sont désormais aptes à utiliser le système. Ces chiffres ont particulièrement augmenté ces derniers mois, plus de 1 500 clubs étant venus s’ajouter à la longue liste des participants depuis mars 2010.

Bien que l’utilisation du système soit déjà obligatoire, ce processus de formation n’est pas terminé puisque les questions relatives à l’utilisation de l’interface continuent d’affl uer après la formation initiale d’un nombre de clubs sans cesse croissant. Quelque 1 360 clubs vont ainsi être formés au cours des mois à venir, dont près de la moitié au Brésil.

Si les prochaines périodes de transferts seront les premières pour lesquelles l’utilisation de TMS sera obligatoire, l’introduction échelonnée du système signifi e que de nombreux transferts ont déjà été validés par TMS lors des périodes précédentes. L’émission du premier Certificat International de Transfert électronique remonte au 8 octobre 2009 lorsque l’international camerounais Jean-Joël Perrier-Doumbé a quitté le Celtic Glasgow pour rejoindre le Toulouse FC. Sur la base d’estimations du nombre total de transferts internationaux effectués chaque année, le niveau de conformité est passé de 8% lors de la période de transferts européenne de l’été 2009 à 21% lors de la fenêtre hivernale de 2010.

Selon les commentaires reçus par l’équipe de TMS chargée des services aux utilisateurs, toutes les parties impliquées s’habituent de plus en plus au système après chaque période d’enregistrement.

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FEATURING THE BLAZE - THE MAESTRO - THE CAPITANO - THE SPARK - THE POWERHOUSE - THE THUNDER THE SPECIALIST - THE WINGMAN - THE LINK - THE GLADIATOR - THE CREATOR - THE TRIGGER & ZINEDINE ZIDANE

FACEBOOK.COM/ADIDASFOOTBALL

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19FIFA WORLD I ACTUALITÉS

Bien que la quantité de questions posées à ce service d’assistance reste élevée – en raison de l’augmentation du nombre de clubs utilisant le système –, le nombre moyen d’appels par transfert ne cesse de chuter, ce qui dénote un gain de confi ance de la part des utilisateurs.

Une transition en douceurEn effet, de nombreuses fédérations affi rment s’être rapidement adaptées au nouveau système, tout comme leurs clubs. Elles disent par ailleurs profi ter de la vitesse qu’offre la technologie, ce qui peut aider à minimiser le stress occasionné lorsqu’un club cherche à signer un contrat avec un joueur juste avant la fi n d’une période de transfert.

« TMS est très utile car nous ne perdons plus de temps à imprimer des documents, à envoyer des fax et à appeler nos collègues d’autres fédérations pour s’assurer que le certifi cat de transfert est bien émis dans les temps », affi rme Lysien Nurishmi, administrateur du système informatique de la Fédération Albanaise de Football. « Les clubs peuvent eux-mêmes initier la procédure de transfert – et vérifi er l’état d’avancement de chaque transfert. Ils peuvent directement voir quand un transfert est fi nalisé ou s’il est bloqué pour une raison ou une autre. »

En tant que responsable des transferts et des enregistrements de l’Association Suisse de Football, Benjamin Mani utilise le système depuis décembre 2008 et reconnaît que le temps nécessaire au traitement d’un transfert est désormais nettement plus réduit :

« Je dirais que les sept minutes nécessaires en théorie pour réaliser un transfert via TMS sont tout à fait réalistes une fois que tous les utilisateurs savent correctement utiliser le système. Outre quelques petits détails d’ordre administratif, le passage vers l’application en ligne ne nous a pas contraint à changer nos méthodes de travail mais a permis d’accélérer considérablement toute la procédure en éliminant les fax et en permettant d’émettre des CIT beaucoup plus rapidement. »

Le système a également été très bien accueilli au Brésil, pays dont la réputation

de réservoir de talents n’est plus à faire et qui enregistre l’activité la plus importante sur le marché des transferts internationaux de footballeurs.

« La Fédération Brésilienne de Football (CBF) a apprécié les bienfaits de TMS dès le début et nous avons accordé une très grande attention à l’utilisation de la plate-forme et à la formation de nos clubs », affi rme Marcelo Wellisch, responsable TMS au sein de la CBF. « Au Brésil, nous sommes très heureux de l’avènement de ce système car il a rendu les transferts internationaux beaucoup plus rapides et a permis de les harmoniser – puisque toutes les fédérations du monde commencent désormais à travailler de la même manière. »

Au-delà de la collecte d’informationsAprès s’être attelée ces trois dernières années à élaborer le système et à former les associations et clubs à son utilisation, l’équipe de TMS travaille aujourd’hui à l’étape suivante : la conformité et l’intégrité. Permettre aux parties impliquées dans un transfert de saisir les bonnes informations est une étape importante, mais il est désormais essentiel de s’assurer que ces données ne comportent pas d’erreurs,

que celles-ci soient accidentelles ou intentionnelles. Initialement, l’équipe chargée de la conformité et de l’intégrité veillera à ce que tous les transferts et demandes réalisés dans le cadre de la protection des mineurs soient saisis dans TMS dans les délais requis. À partir de là, elle commencera également à contrôler ponctuellement la véracité des informations et documents communiqués par les clubs et associations. Une fois ces objectifs atteints, elle se concentrera sur les paiements relatifs aux transferts et s’assurera que les clubs honorent leurs obligations contractuelles.

En travaillant en collaboration avec le département Disciplinaire de la FIFA, l’équipe de TMS a créé un système qui simplifi e la procédure de transfert tout en permettant de s’assurer que des sanctions soient bien appliquées à l’encontre de ceux qui tentent d’abuser du système. Le blanchiment d’argent, le débauchage de joueurs et l’exploitation de jeunes footballeurs sont évidemment des fl éaux qu’on ne peut éradiquer du jour au lendemain, mais l’entrée en vigueur de TMS le 1er octobre a assurément marqué un grand pas en avant dans ce domaine.

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FIFA WORLD I ACTUALITÉS

FERVEUR GRANDISSANTE

Les billets individuels pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011 sont désormais en vente. Signe de la ferveur grandissante qui précède l’événement, ils font l’objet d’une forte demande.

La troisième phase de vente, qui a démarré le 15 septembre, ouvre aux supporters l’accès aux billets individuels selon le principe du « premier arrivé, premier servi ». Avec ces billets individuels vendus après les séries par ville puis les billets groupés proposés aux clubs de football pour la seconde phase, les ventes vont faire un nouveau bond. Près de la moitié des quelque 700 000 billets de la compétition ont déjà trouvé acquéreur. Cette forte demande à plusieurs mois du coup d’envoi s’explique notamment par une politique de prix attractive, avec des billets enfants et adolescents à partir de 15 euros. « Notre objectif est de permettre aux supporters de goûter l’ambiance exceptionnelle de la compétition en leur proposant des tarifs avantageux car la Coupe du Monde Féminine de la FIFA est une fête familiale », a déclaré Steffi Jones, présidente du Comité Organisateur Local.

Les commandes de billets affluent également de l’étranger, notamment d’Angleterre, des États-Unis et des pays scandinaves. La qualifi cation des pays voisins que sont la France, la Norvège, l’Angleterre et la Suède – après celles du Japon, de la RDP Corée et de l’Australie – est sans doute une des grandes raisons de ce succès. Sur les seize équipes participantes, huit sont donc

connues à ce jour, avec l’Allemagne, pays organisateur. La sélection des États-Unis, double championne du monde, n’a pas encore décroché le sésame mais au vu de ses deux récentes victoires sur l’Allemagne, sa traditionnelle rivale, il serait très surprenant qu’elle manque le rendez-vous.

L’Allemagne est qualifi ée d’offi ce en sa qualité de pays organisateur, si bien que sa préparation repose sur les matches amicaux. La victoire 5-0 de la Mannschaft contre la sélection canadienne, le 15 septembre, a donc permis de se racheter de la défaite subie face aux États-Unis mais a aussi prouvé que les championnes du monde et d’Europe en titre sont prêtes à en découdre l’année prochaine.

Dans les autres confédérations, l’heure est encore aux éliminatoires. La sélection océanienne et les deux représentants d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Amérique du Nord, centrale et Caraïbes seront donc déterminés dans les prochaines semaines. Le dernier billet pour la phase fi nale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA reviendra à celui qui, du troisième de la zone CONCACAF ou du cinquième de l’UEFA, remportera l’ultime match de barrage. Dès le 29 novembre, soit seulement deux jours plus tard, aura lieu le tirage au sort fi nal à Francfort.

La présidente du Comité Organisateur Local, Steffi Jones, et le membre du Comité

Exécutif de la FIFA Franz Beckenbauer

présentent le billet de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA,

Allemagne 2011.

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22 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

Avec plus de 1 300 km de côtes et une population comptant plus de 400 000 joueurs de football selon le dernier recensement de la FIFA, le Sri Lanka semble prédestiné au beach soccer. Le potentiel est incontestablement là.

Pourtant, jusqu’à récemment, les institutions du football concentraient la quasi-totalité de leurs efforts sur la version traditionnelle du jeu, naturellement plus

établie. Le beach soccer n’était qu’une activité de week-end : une alternative aux séances de bronzage et à la baignade.

Certes, le beach soccer profi te de cette image de discipline « fun » et continuera d’être pratiqué sur les plages du monde entier de cette façon informelle. Mais les perspectives offertes par la discipline sont bien plus importantes. Pour progresser, les joueurs doivent comprendre les Lois du Jeu.

Ils ont besoin d’arbitres capables d’appliquer ces règles, d’entraîneurs capables de leur faire travailler la technique comme la tactique, et des structures nationales et régionales indispensables pour pouvoir appliquer ces dispositions.

Bien que cette discipline n’en soit encore qu’à ses débuts au niveau international, des Coupes du Monde de Beach Soccer ont été organisées régulièrement depuis 1995,

Les enseignements de la semaine ont été mis en pratique lors du festival qui a clos le séminaire.

Par Raphaël Morgulis

BEACH SOCCER : AU TRAVAIL !

Pour jouer une partie informelle de beach soccer, il ne faut rien de plus qu’un ballon et un peu de sable. En revanche, le développement et la promotion au niveau mondial de cette discipline en plein essor demande davantage de planifi cation…

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23FIFA WORLD I ACTUALITÉS

avant de l’être sous l’égide de la FIFA pour la première fois en 2005, à Rio de Janeiro. Par conséquent, les associations membres de la FIFA qui n’avaient pas encore investi dans le beach soccer commencent à réaliser que ce sport peut permettre à leur pays de briller sur la scène internationale – une perspective particulièrement attrayante pour les nations pour lesquelles participer un jour à une « grande » Coupe du Monde de la FIFA n’est qu’un rêve lointain.

Dans cette logique, le département Éducation et Développement technique de la FIFA a invité en août dernier les représentants du football de onze pays d’Asie centrale (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Kirghizistan, Maldives, Népal, Pakistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan) à se rendre au Sri Lanka afi n de participer à un séminaire régional d’une semaine combinant théorie et pratique sur le sujet. En association avec la Fédération Sri-Lankaise de Football (FFSL) et avec l’aide de Gabriel Joseph, représentant de l’AFC, la FIFA a préparé deux cours  : l’un pour les entraîneurs locaux et l’autre pour les arbitres locaux. L’instance dirigeante du football mondial a aussi mis sur pied un séminaire pour le personnel administratif tandis que la FFSL avait pour mission d’organiser un festival de beach soccer à la fi n de la semaine.

La FIFA profi te souvent de l’organisation de compétitions ou de séminaires pour dispenser des cours pour entraîneurs, arbitres ou administrateurs, mais la semaine au Sri Lanka se voulait différente. La combinaison de travail théorique et de séances pratiques dans le sable ont donné lieu à de riches échanges d’idées – notamment pour les associations ayant très peu d’expérience en matière de beach soccer.

Aide précieuse« Les informations et les connaissances partagées avec les experts ont été très utiles et vont considérablement nous aider dans notre projet de promotion de cette discipline dynamique en Asie centrale et du Sud », résume Alisher Faysiev, responsable du développement au sein de la Fédération Ouzbèke de Football.

Certains participants ont même été surpris d’apprendre que le beach soccer pouvait être pratiqué dans des pays qui ne disposent pas de littoral.

« Avant ce séminaire, nous pensions que le beach soccer s’appelait comme ça parce qu’on ne peut y jouer que sur les plages », reconnaît Mindu Dorji, directeur technique de la Fédération de Football du Bhoutan, un pays sans accès à la mer. « Désormais, nous sommes conscients des possibilités que peut offrir le beach soccer même dans les pays enclavés. »

Le séminaire au Sri Lanka a aussi donné lieu à d’agréables surprises pour les experts de la FIFA et son partenaire de beach soccer, Beach Soccer Worldwide. Tous se sont dits satisfaits de la vitesse à laquelle les représentants d’Asie centrale ont assimilé les spécifi cités de ce sport.

«  Étant donné que pour la plupart des participants, le beach soccer était complètement nouveau, j’ai été impressionné par leur capacité à se familiariser si rapidement avec les Lois du Jeu du beach soccer et par les progrès réalisés par les arbitres durant le festival », explique Stephan Fässler, instructeur d’arbitres de beach soccer de la FIFA.

« Ce séminaire est très précieux pour promouvoir notre sport », ajoute Josep Ponset, responsable des compétitions de Beach Soccer Worldwide, qui a partagé

avec les participants son expérience de l’organisation de compétitions de beach soccer. «  Je suis convaincu que tous ont désormais les outils en main pour développer le beach soccer dans leur pays respectif. »

Ces outils ont d’ailleurs été mis en application lors du festival qui a conclu avec succès la semaine de séminaire. Douze équipes locales masculines et féminines ont prit part à cet événement, en présence des entraîneurs et offi ciels ayant participé aux cours.

«  C’était une excellente idée de conclure le cours pour entraîneurs par un festival. Les participants ont ainsi eu l’occasion d’appliquer immédiatement les connaissances qu’ils venaient d’acquérir », déclare Marcelo Mendes, instructeur de beach soccer de la FIFA.

Finalement, le succès de cet événement devrait marquer le coup d’envoi du développement du beach soccer en Asie centrale et notamment sur l’île qui a accueilli si chaleureusement les participants au séminaire.

« Le potentiel du beach soccer au Sri Lanka est énorme », insiste Anura Calixtus De Silva, secrétaire général de la FFSL. « Grâce aux leçons que nous tirerons de ce séminaire, nous envisageons de promouvoir activement ce sport partout sur notre île ! »

Revue d’effectif avant le festival.

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Le chagrin était quasiment palpable en Argentine lorsque les amateurs de football du pays ont appris le décès de Francisco Varallo. Les anciens clubs du joueur, à savoir le Gimnasia y Esgrima La Plata et Boca Juniors, ont fermé leurs portes pour la journée en signe de deuil. Martín Palermo, l’homme qui a récemment battu le record de Varallo du nombre de buts inscrits pour Boca, était le représentant idéal du club lors d’une cérémonie intime organisée à La Plata. La Confédération Sud-Américaine de Football (CONMEBOL)

ADIEU FRANCISCO

Le monde du football était en deuil en août dernier suite au décès du dernier joueur à avoir disputé la fi nale de la première Coupe du Monde de la FIFA en 1930. Après avoir rencontré Francisco Varallo dans notre édition de mars, FIFA World revient sur la vie de ce buteur talentueux doublé d’un homme d’une remarquable humilité.

a ordonné une minute de silence à la mémoire de Varallo avant le coup d’envoi des matches de Copa Sudamericana du week-end suivant. De leur côté, les joueurs du Gimnasia ont porté un brassard noir pour leur match suivant face à Lanús, une rencontre au cours de laquelle la famille de Varallo a reçu une plaque commémorative sous les applaudissements nourris du public.

Ces hommages étaient de mise pour la disparition d’un homme qui était présent au tout début du tournoi de football le

plus prestigieux au monde : lorsque ce frêle attaquant de 20 ans avait été convoqué à la Coupe du Monde de la FIFA 1930, il était le plus jeune membre du groupe argentin. Son équipe allait atteindre la fi nale de cette édition inaugurale, avant de s’incliner 4-2 face au pays hôte, l’Uruguay.

C’est une défaite qui allait rester dans l’esprit de Varallo pendant une incroyable période de 80 années  : au cours de la célébration de son 100e anniversaire, l’ancien joueur déclarait à des amis que ce revers contre l’Uruguay avait été le moment le plus

Francisco Varallo et sa fi lle, accueillis par le maire de La Plata au cours des célébrations marquant le 100e anniversaire de Varallo en février dernier.

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douloureux de sa longue vie. En se livrant à FIFA World juste avant son anniversaire, dans ce qui allait être son dernier entretien majeur, Varallo n’a pas tari d’histoires personnelles qu’il conservait de la première Coupe du Monde de la FIFA.

« C’était comme un rêve devenu réalité », confi ait-il. « La sélection argentine était fantastique. J’avais joué un seul match avec elle, deux mois avant le mondial. Je n’étais qu’un garçon et j’étais émerveillé par les joueurs comme Luis Monti, Manuel Ferreira, Guillermo Stabile… Le jour de mon premier match contre la France, j’ai demandé au capitaine Ferreira le style de jeu à adopter, et il m’a dit : ‘Joue comme tu sais le faire, fais ce que tu veux’. Et tout s’est bien passé. »

Malgré son jeune âge, Varallo a disputé les trois matches de groupes de l’Argentine, inscrivant même un but face au Mexique et aidant son équipe à enregistrer trois victoires consécutives. Privé de la demi-fi nale en raison d’une blessure au genou, il était rappelé dans l’équipe pour la fi nale, même s’il n’avait pas entièrement récupéré. À l’époque, les remplacements n’étaient pas encore autorisés, et les problèmes de blessures de l’Argentine allaient lui coûter cher.

« J’avais mal, je n’aurais pas dû jouer la fi nale », admettait Varallo huit décennies plus tard. « Mais quand on veut tout donner pour son pays... On n’était plus que dix et pendant le match, on a eu deux autres blessés... Les Uruguayens ont pris le dessus en deuxième période. C’était indiscutable ! »

Si les souvenirs de cette fi nale allaient le hanter, la fi n de la Coupe du Monde de la FIFA 1930 a également marqué le début de grandes choses pour Varallo. Déjà repéré par Boca Juniors lorsqu’il avait remporté le championnat amateur en 1929 avec le Gimnasia aux dépens du grand club de Buenos Aires, Varallo était recruté par Boca au terme de la Coupe du Monde de la FIFA et allait ainsi pouvoir réellement se forger un nom sur la scène nationale.

Après l’avènement du football professionnel en Argentine en 1930, Boca a dominé les premières années de la Primera División, en remportant les éditions 1931, 1934 et 1935, notamment grâce aux prouesses de son buteur Varallo. Surnommé Cañoncito (« Le petit canon »), Varallo inscrivait un total renversant de 190

buts pour Boca, un record pour le club battu seulement l’an dernier par Palermo.

Alors que l’argent commençait tout juste à faire son apparition dans le football, Varallo déclarait en février à FIFA World qu’il n’avait jamais été particulièrement motivé par l’aspect fi nancier du sport. Au moment où Boca a commencé à s’intéresser à lui, il a refusé un transfert lucratif en Italie, car son père lui avait dit qu’il briserait le cœur de sa mère s’il partait pour l’Europe. De la même manière, vers la fi n de sa carrière, Varallo avait reçu une offre pour ouvrir un restaurant à Buenos Aires en se servant de sa notoriété. Au lieu de cela, il a décidé de rester chez lui, à La Plata, une ville où il resterait célèbre et adoré jusqu’à son décès le 30 août.

C’est en sa qualité de footballeur que Varallo a acquis ses titres de gloire, mais les hommages qui se sont succédés se sont concentrés sur la valeur de l’homme.

« La nouvelle de la disparition de Francisco Varallo nous attriste profondément, et nous regretterons ses qualités d’homme et d’ambassadeur du sport que nous aimons »,

déclarait le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter. «  Dans ces moments de chagrin, j’éprouve une immense fi erté qu’une personne telle que Francisco Varallo, que nous n’oublierons jamais, ait représenté la famille du football avec autant de dignité. »

Dans une lettre adressée directement à Varallo, le président de la Fédération Argentine de Football (AFA) et vice-président doyen de la FIFA Julio Grondona a également rendu hommage au joueur et à l’homme.

«  Cher ‘Pancho’ Varallo  », écrivait Grondona. «  Je n’ai malheureusement pas eu la chance de vous voir jouer, mais j’ai l’honneur d’être le président d’une institution créée, forgée et développée par des héros tels que vous. C’est grâce à la dignité, au dur labeur et à l’honnêteté d’hommes comme vous, Don Pancho, que l’AFA est fi ère des hommes qui ont porté le maillot de l’équipe nationale et qui, depuis

1930, ont généré une aura mystique que nous considérons comme une religion. »

« Vous méritiez amplement de recevoir l’Ordre du Mérite de la FIFA en 1994, tout comme l’Ordre du Mérite de la CONMEBOL en 2006, et il est juste que tous les amateurs de football, peu importe l’équipe qu’ils soutiennent, sachent l’honneur que vous avez légué à ce sport et à cette passion. »

Pour lire en intégralité l’entretien accordé à FIFA World par Varallo pour son 100e anniversaire, veuillez télécharger l’édition de mars du magazine à partir de notre page internet http://fr.fi fa.com/aboutfi fa/magazine/index.html.

Varallo dans la fl eur de l’âge, lors de la Coupe du Monde de la FIFA 1930 en Uruguay

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Thank you, South Africa, for hosting a FIFA World Cupt to remember

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Les fi lms offi ciels de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 ne sortiront qu’à la fi n de l’année mais, en attendant, les amateurs de football peuvent revivre le tournoi différemment. Même s’il n’a pas de lien direct avec la FIFA, le fi lm Africa United a reçu le soutien de l’instance dirigeante du football mondial qui a autorisé les cinéastes à utiliser certaines marques offi cielles telles que l’emblème du tournoi, la mascotte, le logo de la FIFA et le titre offi ciel complet de l’événement.

Filmé avec un modeste budget de six millions de dollars, le fi lm raconte l’histoire de Dudu, Béatrice et Fabrice, trois jeunes Rwandais qui poursuivent leur rêve d’assister à la cérémonie d’ouverture de la première Coupe du Monde de la FIFA organisée en Afrique. Ainsi, les trois intrépides adolescents font route vers l’Afrique du Sud, traversant sept pays et leur parcours est semé d’embûches, confrontés qu’ils sont aux réalités de la vie en Afrique.

« Notre objectif était de montrer une image plus reluisante de l’Afrique. On voulait rompre les poncifs sur ce magnifi que

continent », confi e Mark Blaney, un des producteurs du fi lm. « Le football occupe une place très importante en Afrique. C’était une formidable opportunité d’utiliser la Coupe du Monde de la FIFA comme plateforme pour raconter cette belle histoire. »

Les cinéastes ont approché la FIFA pour pouvoir utiliser la propriété intellectuelle du tournoi et ainsi donner au fi lm un maximum de crédibilité à la représentation du tournoi et de l’Afrique en général.

« D’une certaine façon, notre histoire se termine là où commence la Coupe du Monde de la FIFA 2010, donc notre but n’était pas de montrer le tournoi en soi », explique Blaney. « Cependant, on voulait rester fi dèle à ‘l’image’ du tournoi telle qu’elle apparaît dans le fi lm par les affi ches, les publicités, les titres de journaux, etc. car l’événement est au cœur de l’histoire et motive les enfants dans ce périple. »

L’Afrique contemporaineLa volonté des cinéastes d’ancrer avec authenticité la fiction dans l’Afrique contemporaine s’est exprimée jusque

dans le processus de production du fi lm. Le scénariste Rhidian Brook et la réalisatrice Debs Gardner-Paterson ont voyagé au Rwanda, au Burundi, au Congo, en Tanzanie, en Zambie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud pour s’immerger et s’informer sur la vie de la population locale. Le casting organisé au Rwanda, en Ouganda, au Kenya et au Royaume-Uni a aussi privilégié l’authenticité à l’expérience puisqu’aucun des acteurs principaux du fi lm n’a pris de cours d’art dramatique. Le tournage du fi lm a commencé en Afrique du Sud en février 2010 avant de se poursuivre au Rwanda et de se conclure deux mois plus tard au Burundi.

La première d’Africa United aura lieu au Festival du fi lm de Londres, le 17 octobre, avant la sortie dans plusieurs salles au Royaume-Uni la semaine suivante. D’autres contrats de distribution ont été signés en Australie, en Scandinavie, au Benelux, en CEI, en France, en Islande et au Moyen-Orient. Vingt-cinq pour cent des recettes nettes du fi lm seront reversés à des projets africains via un fonds géré par l’organisme caritatif britannique Comic Relief.

LE RÊVE DE LA COUPE DU MONDE

En octobre, la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 sera vue sous l’angle d’un road-movie africain retraçant l’histoire fi ctive de trois jeunes Rwandais et de leur étonnant parcours jusqu’en Afrique du Sud.

Africa United raconte l’histoire d’un périple singulier vers la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

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ÉVITER LES TRAGÉDIES

Pour les organisateurs d’événements sportifs majeurs, une tragédie dans un stade est le pire des scénarios. Mais une planifi cation médicale soignée peut considérablement aider à prévenir un tel risque, comme le prouve le nouveau manuel de médecine d’urgence édité par les experts médicaux de la FIFA.

Une équipe médicale peaufi ne sa préparation avant une rencontre de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 à Polokwane.

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Pour la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, des millions de supporters enthousiastes venus du monde entier ont rempli les superbes stades du pays pour célébrer l’élite du football. Mais peu sont ceux qui ont pensé aux centaines de volontaires et professionnels assurant en coulisses la santé et la sécurité des spectateurs.

Quel que soit le tournoi ou la compétition, les supporters doivent pouvoir s’adonner à leur amour du beau jeu et les joueurs se concentrer sur leur match, sans aucune crainte pour leur santé – ou leur vie. Les questions de santé ne doivent donc pas rester au vestiaire.

« Lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, entre 24 000 et 85 000 spectateurs ont assisté à chacun des matches. C’est comme si la population d’une petite ville se retrouvait dans un stade », indique le Prof. Efraim Kramer, directeur de la médecine d’urgence de l’Université du Witwatersrand, en Afrique du Sud, également chargé des opérations médicales au stade Soccer City de Johannesburg pendant la Coupe du Monde. « Même si tout se déroule sans heurts dans l’organisation, vu le nombre de spectateurs impliqué, toutes les tranches d’âges sont représentées avec des états de santé imprévisibles pouvant exiger des soins médicaux à tout moment avant, pendant et après le match. »

Au cours du tournoi en Afi que du Sud, une moyenne de moins d’un spectateur (0,9) sur 1 000 a requis une attention médicale, ce qui correspond à un chiffre entre 0 et 356 personnes par match (le chiffre dépend grandement des affl uences de matches). Dans neuf cas sur dix, ces supporters ont souffert d’affections mineures telles que maux de tête, coupures, entorses à la cheville et piqûres d’abeilles. Quelques-uns ont été traités pour des maux plus graves comme des crises d’asthme aiguës, des problèmes de tension artérielle ou des douleurs thoraciques aiguës. Quelques rares fois, un spectateur s’est évanoui, parfois dans une rangée de sièges, et a nécessité une aide d’urgence. Bien qu’aucun décès n’ait eu lieu à l’intérieur des dix stades de la Coupe du Monde, il y a eu

trois attaques cardiaques fatales parmi les supporteurs qui attendaient à l’extérieur des enceintes. Dans la perspective des 3,2 millions de spectateurs présents en Afrique du Sud pour la compétition, ces trois incidents déplorables sont en deçà du nombre d’attaques cardiaques fatales qui surviennent habituellement dans une population normale selon les statistiques.

Mais même si la Coupe du Monde 2010 a été exemplaire sur le plan médical, le passé compte trop d’exemples où la célébration d’un simple match de football a

été marquée à jamais par un grand nombre de blessés, voire de morts.

C’est dans ce contexte et notamment la préparation des services médicaux pour Afrique du Sud 2010, que les experts médicaux de la FIFA et leurs collègues sud-africains ont identifi é le besoin d’une approche plus proactive pour minimiser le risque de survenue de telles tragédies à l’avenir.

Les leçons du passéLes tragédies ne se cantonnent pas au football, mais l’immense popularité mondiale de ce sport en fait un bon point d’ancrage pour la médecine de masse,

qui est défi nie comme la « prestation de services médicaux à une grande quantité de personnes, en général plus de 1 000, réunies pour un événement particulier, dans un lieu spécifi que, pour une durée défi nie ».

La Commission Médicale de la FIFA donne déjà des conseils aux prestataires de services médicaux pour divers tournois internationaux de la FIFA, mais ils ont tendance à être axés sur les joueurs et les délégations offi cielles car c’est au pays hôte que revient juridiquement la responsabilité de la prestation de services médicaux d’urgence de masse.

Ainsi, il n’existait pas de recommandation universelle indiquant aux médecins d’événements comment se bien préparer un match ou une compétition de football en termes d’infrastructures, de personnel et de logistique. Le Prof. Kramer et le Prof. Demitri Constantinou, directeur du Centre médical d’excellence de la FIFA de l’Université du Witwatersrand et responsable médical de site à Ellis Park, ont donc décidé de prendre les devants.

« Il y a tant d’intérêts communs entre la médecine du sport et la médecine d’urgence que les deux spécialités peuvent partager énormément de choses  », explique le Prof. Constantinou. « Nous avions la forte conviction qu’en plus d’être un atout pour les deux spécialités, cela nous permettrait surtout de proposer des services améliorés à toutes les personnes impliqués dans une compétition de football. » Avec l’ancien médecin de l’équipe nationale sud-africaine, le Dr Sello Motaung, désormais conférencier au Centre du Witwatersrand, les trois médecins, passionnés de football, ont entrepris de récapituler de manière concise ce que doivent savoir les organisateurs de services médicaux pour les événements de football.

Leur concept part du principe que, même si beaucoup de pays ont des dispositions nationales régissant les rassemblements de masse et la médecine générale en cas de catastrophe, ils ne tiennent pas toujours compte des caractéristiques propres à l’environnement du football, or les envisager permet d’identifi er à l’avance plusieurs facteurs de risque. Comme l’explique le Dr Michel D’Hooghe, président

« La principale fonction des médecins du sport est

peut-être de suivre une équipe, mais dans une

situation d’urgence, leurs actions et leurs contribu-tions peuvent être déci-sives et sauver des vies, c’est pourquoi ils devrai-ent au moins connaître les points essentiels de

la médecine des grandes catastrophes  »

Dr Sello Motaung, co-auteur du Manuel de médecine d’urgence

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de la Commission Médicale de la FIFA  : « L’essentiel pour les grandes catastrophes lors des matches de football est de tirer les leçons du passé. Il est inacceptable de perdre une seule vie humaine si cela aurait pu être évité. Heureusement, beaucoup de choses peuvent être mises en œuvre pour prévenir la survenue d’incidents majeurs dans les stades de football. »

Prévention et réactionLa section du manuel consacrée aux situations d’urgence de masse à l’intérieur et autour des stades est surtout axée sur les procédures que les services médicaux doivent suivre avant un match ou un tournoi pour minimiser le risque de tragédie et les étapes à suivre si, malgré tout, une catastrophe avait lieu.

Les auteurs ont identifi é le besoin d’une approche structurée de la planifi cation basée sur l’identifi cation des différents éléments impliqués dans un match de football, tels que les différentes populations (équipes, spectateurs, arbitres et autres offi ciels de match, membres des délégations, VIP, représentants des médias et personnel local), les endroits

où les services médicaux seront dispensés (stades, sites d’entraînement, hôtels, camps d’entraînement, villes hôtes, itinéraires de transport, aéroports et autres ports d’entrée) et les divers scénarios pouvant exiger une intervention médicale.

Si malgré tout une tragédie survenait, le manuel souligne qu’il est essentiel de suivre certaines règles de médecine d’urgence. Ainsi, la priorité initiale est de s’assurer qu’il n’y ait aucune victime supplémentaire telle qu’un volontaire inexpérimenté qui se précipiterait sur les lieux pour apporter son aide. Il est ensuite crucial de suivre les instructions de la personne responsable en cas d’incident qui maîtrise la situation et s’attache en premier à sécuriser le site. L’étape suivante est le « triage » ou l’attribution à chaque patient d’une catégorie de gravité des blessures pour distinguer ceux exigeant un traitement immédiat au stade de ceux pouvant être transférés à l’hôpital le plus proche.

Qu’il s’agisse d’effectuer une planifi cation détaillée ou de maîtriser une catastrophe, le manuel contient des aide-mémoires

pratiques qui, au lieu d’être exhaustifs, récapitulent avec concision certains points essentiels (voir encadré ci-contre).

Une double approcheBien que les sections du manuel abordant les situations d’urgence à l’intérieur et à l’extérieur des stades soient les plus récents volets de la médecine du football de la FIFA, d’autres questions médicales plus pertinentes comme les blessures de joueurs et les facteurs environnementaux pouvant affecter la santé (dont la chaleur, le froid, l’altitude et même la foudre) sont aussi traitées et mises à jour. Une attention particulière est portée aux situations pouvant engager le pronostic vital des joueurs et au rôle important des préparations d’avant match pour réduire la survenue éventuelle de tels risques. Ainsi, la disponibilité d’équipes formées à la réanimation cardiaque équipées de défibrillateurs est un exemple de mesure pouvant sauver des vies, tout comme l’utilisation recommandée de bilans médicaux systématiques avant la compétition afi n d’identifi er d’éventuels risques de santé sous-jacents tels que les

Les auteurs du Manuel de médecine d’urgence, Demitri Constantinou, Sello Motaung et Efraim Kramer, expliquent la procédure d’évacuation à suivre en cas de blessure grave à la colonne vertébrale.

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anomalies cardiaques pouvant causer un arrêt cardiaque subit (voir FIFA World de mai 2009).

En résumé, ce manuel est un guide médical centralisé destiné aux médecins d’équipe comme aux médecins d’événements chargés de l’organisation de services médicaux locaux. « En tant que médecin du sport suivant une équipe, je peux tout à coup me retrouver face à une situation d’urgence, comme l’évanouissement d’un joueur sur le terrain pendant un entraînement ou un match, ou encore une catastrophe impliquant beaucoup de personnes », déclare le Dr Motaung pour expliquer la logique de cette double approche. « Nous avons peut-être été formés aux différentes étapes de réanimation d’un individu, mais nous ignorons généralement les principes de la médecine des grandes catastrophes. Or nos actions et nos contributions dès les premières minutes peuvent être décisives et sauver des vies, c’est pourquoi nous devrions au moins connaître les points essentiels. »

En plus d’envoyer le manuel aux médecins concernés, la Commission Médicale de la FIFA a aussi fait en sorte qu’il soit utilisé

dans les cours et séminaires médicaux régulièrement organisés à travers le monde. Des ateliers ont eu lieu lors de la Conférence médicale de la FIFA organisée en octobre 2009 à Zurich, et de la 3e Conférence internationale de médecine à Sun City, en Afrique du Sud, en février 2010. Avant la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Nigeria 2009, tous les médecins locaux impliqués dans la compétition et les médecins des équipes des deux meilleures divisions du pays ont reçu à Abuja une formation de deux jours à la médecine d’urgence. Le Prof. Jiri Dvorak, médecin en chef de la FIFA, a également été invité à partager les conclusions du manuel lors de la Conférence Lancet sur la médecine des rassemblements de masse et la sécurité sanitaire mondiale organisée fi n-octobre à Jeddah par le gouvernement d’Arabie saoudite et l’Organisation mondiale de la Santé.

«  L’accent que la FIFA met sur la prévention se refl ète dans ce programme de médecine d’urgence du football », conclut le Dr D’Hooghe. « Nos compétences en tant que fédération internationale associées aux connaissances des spécialistes de la

médecine d’urgence et du football résultent d’une coopération médicale étroite avant la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010. »

« Le bon déroulement de ce tournoi a prouvé l’applicabilité et l’effi cacité de cette approche. Désormais nous devons faire en sorte que toutes les associations membres de la FIFA et les futurs organisateurs puissent exploiter cette richesse de connaissances et d’expériences pratiques, afi n qu’ils puissent contribuer à améliorer la sécurité et la prise en charge des joueurs, des délégations et des spectateurs dans les stades de football du monde entier. »

N.O. P.E.N.A.L.T.I.E.S.

N Ne pas employer de gaz lacrymogène pour contenir les foulesO Organiser un contrôle/une commande d’ensemble effi cace du stade

P Police professionnelle et disciplinéeE Équipe médicale d’urgence sur le site obligatoireN Non aux places debout – stades contenant uniquement des places assisesA Alcool interdit sur le siteL Leçons du passé mises en pratiqueT Tickets vendus à l’avance et non au stadeI Identifi er les faiseurs de troubles avant tout matchE Évaluation des risques dans la phase de planifi cation préalableS Sélection judicieuse des horaires de match

A. F.R.E.E. K.I.C.K.

A Always put safety fi rst (La sécurité est toujours primordiale)F Focus on the welfare and assembly of the team primarily Se concentrer en premier lieu sur le bien-être et le rassemblement de l’équipeR Respond to assist the acutely injured once the team is safe Aider les blessés graves une fois que l’équipe est en sécuritéE Evaluate the scene and triage patients into injury severity Évaluer la situation et effectuer un triage des patients par catégories de gravité

des blessuresE Emergency life-threatened patients take priority Les patients en situation d’urgence engageant le pronostic vital ont priorité

K Keep treatment to basic airway, breathing and circulation manœuvres Restreindre le traitement aux manœuvres de base de dégagement des voies

aériennes et de réanimation respiratoire et circulatoireI Involve and supervise volunteers if necessary Impliquer et superviser des volontaires en cas de besoinC Call for assistance and communicate to those in command Demander de l’aide et communiquer avec les personnes responsablesK Keep treating – do not abandon hope Continuer à traiter les blessés – ne pas perdre espoir

À RETENIRLe Manuel de médecine d’urgence inclut des aide-mémoires pratiques permettant aux organisateurs de matches de vite se rappeler les facteurs à envisager lors des ultimes préparations ou en cas d’urgence.

Le Manuel de médecine d’urgence du football est disponible dans les quatre langues de la FIFA et sera envoyé à l’ensemble des 208 associations membres de la FIFA. Les professionnels du corps médical qui souhaitent obtenir un exemplaire, ou les associations qui aimeraient des exemplaires supplémentaires peuvent envoyer leur demande par courriel à l’adresse medical@fi fa.org.

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Pour les jeunes de Mathare, un vaste et poussiéreux quartier bidonville au cœur de la capitale kenyane où vivent de manière rudimentaire plus d’un demi-million de personnes démunies, les événements spéciaux sont rares. Piégés dans une vie où les réalités sociales sont dures et les opportunités d’améliorer le quotidien ou de s’éduquer sont rares, ces enfants découvrent vite la criminalité, les conditions d’hygiènes désastreuses et le chômage. Pour ceux qui parviennent à trouver du travail, la lutte reste constante, le revenu moyen dans ce quartier s’élevant actuellement à moins d’un dollar par jour.

ESPOIR ET OPPORTUNITÉS À NAIROBI

La fi n de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 ne marque pas la fi n de l’engagement social de la FIFA sur le continent africain. En septembre, le deuxième des vingt centres Football for Hope prévus a ouvert ses portes au Kenya.Par Luxolo Mantambo, Mathare

Cependant, en septembre, une lueur d’espoir est apparue lorsque des enfants du quartier ont été invités à l’ouverture du centre Football for Hope de Mathare, le deuxième de vingt centres en cours de construction en Afrique dans le cadre de la campagne offi cielle de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, « 20 centres pour 2010 ». L’initiative vise à créer un héritage concret pour l’Afrique après l’organisation réussie du plus grand événement sportif mondial et à soutenir les programmes sociaux durables menés par les habitants des communautés choisies.

« Il faut toujours investir dans la jeunesse évidemment, surtout sur ce continent »,

explique Bob Munro, président et fondateur de la Mathare Youth Sports Association (MYSA) qui promeut le bien-être et le développement des jeunes dans la région. L’homme a aussi été choisi pour diriger le centre Football for Hope de Mathare. « C’est la voie sur laquelle la MYSA est engagée depuis des années et nous sommes heureux que de grands organismes comme la FIFA nous rejoignent et investissent beaucoup dans ces projets. Je pense que ce centre est un investissement pour la communauté et aussi pour les quartiers voisins car les services proposés par le centre leur font aussi cruellement défaut. »

Les habitants de Mathare sont venus en nombre assister au premier match disputé au centre.

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« Afi n de choisir les enfants pour nos divers programmes, nous avons étudié leurs aptitudes au football et aussi la manière dont ils ont influencé leur communauté ainsi que les éventuelles qualités de leadership dont ils ont fait preuve. Il est important d’identifi er les bons enfants, ceux qui tireront au mieux profi t de l’apprentissage reçu au centre et ailleurs via nos programmes et qui les exploiteront de manière positive. »

Le football n’est qu’un aspect de ce que les centres Football for Hope proposent. En découvrant le centre de Mathare, les enfants avaient les yeux rivés sur le petit terrain de football et son gazon artifi ciel ultramoderne. Parmi les installations fi guraient aussi un laboratoire informatique, une salle de classe et des espaces proposant des services de santé publique, dont un service de conseil et de dépistage du sida, ainsi que des vestiaires et des bureaux pour le personnel.

« Ce centre est plus qu’une installation consacrée au football. C’est un endroit où les jeunes peuvent retrouver leur amour-propre et s’affi rmer en tant que membres de la société », déclare Peter Karanja qui a grandi à Mathare avant d’intégrer la MYSA et de gravir les échelons jusqu’à devenir le président de l’association à 29 ans.

De nombreux défi s« Il nous est diffi cile de citer un seul grand défi ici », a-t-il déclaré à FIFA World. « Comme vous le constatez, la pauvreté est quasiment omniprésente ici, et, oui, c’est un gros problème. Mais je pense que notre plus grand défi est de redonner aux jeunes confi ance en eux. Ils n’ont pas d’amour-propre. C’est la conséquence de la pauvreté qui pousse les jeunes à douter de leur mérite. La plupart des gamins qui sont ici viennent de familles très pauvres, et la seule chose qu’ils connaissent vrai-ment c’est la pauvreté. Il faut donc leur transmettre un message d’espoir et le leur répéter régulièrement. »

Silas Lukale fait partie des jeunes qui entendront bientôt ce message. Né à Kayole dans quartier également frappé par la pauvreté et situé tout près de Mathare,

il est déjà convaincu que le centre l’aidera à franchir un cap dans sa vie.

« La réalité quand on vient d’ici, c’est que les opportunités sont très rares. Les gens veulent changer leur vie, mais la volonté ne suffi t pas s’il n’y a aucune opportunité pour y parvenir. Je pense que ce centre créera ce genre d’occasions et permettra aux gens de mon âge de rêver au-delà de leurs conditions actuelles. »

Comme pour tous les centres Football for Hope, un autre principe clé est que les communautés locales choisies pour accueillir les centres bénéfi cient d’une aide qui leur permette aussi de s’auto-assister.

«  La communauté est absolument essentielle pour garantir la durabilité du projet car le centre est avant tout là pour la servir », a déclaré le chef du département de Responsabilité sociale de la FIFA Federico Addiechi à FIFA World lors de l’ouverture du centre de Mathare. « Si le centre n’est pas à son service, la communauté n’utilisera pas ses installations et ne participera pas aux programmes proposés. C’est pourquoi nous impliquons la communauté dès le début pour connaître ses besoins. Choisir l’hôte du centre est tout aussi important. Il doit être bien ancré dans la communauté et accepté par la population locale. À Mathare, c’est assurément le cas. La MYSA possède près de vingt-cinq ans d’expérience ici et à Nairobi en général,

et notre coopération avec elle a toujours été excellente. »

Grâce à cette étroite coopération entre la FIFA, streetfootball – le partenaire de Football for Hope – et les hôtes dans chaque pays ou communauté, les centres Football for Hope peuvent proposer des programmes sur les problèmes les plus urgents de chaque localité. Ainsi à Mathare, les jeunes bénéfi cieront d’une éducation générale et d’une formation destinées à leur offrir un meilleur avenir. Ils apprendront aussi comment aider leur communauté en diffi culté, notamment avec des informations sur l’environnement et la manière dont les maladies peuvent être enrayées grâce à des activités de nettoyage dans les bidonvilles.

Après l’ouverture en 2009 du premier centre Football for Hope à Khayelitsha, en Afrique du Sud, d’autres centres devraient ouvrir dans les mois à venir en Namibie, au Mali, au Rwanda, au Ghana, au Lesotho et à Mokopane, en Afrique du Sud. Tous se concentreront aussi sur les problèmes touchant la population locale. Mais même si les défi s peuvent varier en fonction des localités, l’objectif global restera le même : utiliser le football comme vecteur pour capter l’intérêt des jeunes vivant dans des conditions diffi ciles et leur fournir les outils et la confi ance nécessaires pour commencer à faire changer les choses.

Le centre permettra d’enseigner aux jeunes habitants de Mathare des connaissances importantes pour leur vie de tous les jours.

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DOSSIERS

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AU TOUR DU BRÉSIL

Si le rideau est désormais tombé sur la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, la préparation est déjà bien avancée pour l’édition 2014, qui aura lieu au Brésil. La plus grande nation d’Amérique du Sud espère grandement organiser un tournoi réussi, rajeunir son image, et certainement voir son équipe nationale renouer avec le succès...

Par Bruno Sassi, São Paulo

Plus de trois mois ont passé depuis l’élimination du Brésil en quarts de fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, face aux Pays-Bas, futurs fi nalistes du tournoi. Pour un pays comme le Brésil et son palmarès footballistique inégalé sans parler des attentes qui vont avec, cette défaite a été vécue comme un coup d’arrêt précoce et douloureux dans la campagne sud-africaine. Déjà éliminée au même stade de la compétition lors de l’édition 2006 en Allemagne, c’est la première fois en vingt ans que la Seleção est sortie de la compétition avant les demi-fi nales lors de deux Coupes du Monde consécutives.

Mais lorsqu’on parle de football, le Brésil est incontestablement un pays à part. Après le choc initial qui a suivi l’élimination face aux Néerlandais, le pays n’a semblé montrer aucun ressentiment particulier envers son équipe nationale. Les drapeaux auriverde ont continué de fl otter au vent, et le commerce des marchandises aux couleurs nationales liées à la Coupe du Monde est resté fl orissant, même plusieurs semaines après la fi n du tournoi.

Tout le pays était en fête après la désignation du Brésil

comme organisateur de la Coupe du Monde de la FIFA

2014 en octobre 2007.

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Il ne s’agissait pourtant pas d’une prolongation des festivités en costumes qui animent traditionnellement le Brésil tous les quatre ans pour la Coupe du Monde : cette fois, les Brésiliens ne semblaient pas vouloir que retombe la fi èvre de cette compétition, même si elle s’était achevée de manière moins glorieuse que d’habitude pour leur équipe nationale. Pour trouver la principale raison de ce sentiment de fi erté nationale, il suffi t de se projeter moins de quatre ans dans l’avenir. Car au Brésil, le coup de siffl et fi nal de la Coupe du Monde 2010 a donné le coup d’envoi d’un nouveau cycle de quatre ans qui culminera avec le retour du plus grand événement footballistique au monde dans le pays qui détient le record du nombre de sacres. Le Brésil n’a accueilli la compétition qu’une seule fois : en 1950, où il était aux prises avec douze autres pays.

Les Sud-Américains sont donc impatients de recevoir de nouveau le monde entier dans ce que certains considèrent comme la patrie du football.

« Aucun pays au monde n’est davantage synonyme du football »  : c’est en ces termes que le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, a décrit le Brésil lors de la présentation offi cielle du logo de l’édition 2014, à Johannesburg à la fi n du tournoi 2010. « Au Brésil, le football est une véritable religion. Quel autre pays au monde incarne mieux ce sport ? »

Plusieurs des plus grandes stars brésiliennes qui ont marqué l’histoire de la Coupe du Monde étaient également présentes à la présentation du logo, dont Romário, vainqueur de l’édition 1994, qui a livré à FIFA World ses impressions concernant le tournoi 2014.

« C’est peut-être aller loin, mais je dirais que vous n’avez jamais vraiment vécu l’ambiance d’une Coupe du Monde tant que vous n’en avez pas vécu une au Brésil », déclarait l’ancien attaquant. « Je ne peux même pas imaginer ce que ce sera quand nous organiserons la compétition. »

Sérieux et fi ableLes supporters s’attendent déjà à une ambiance digne d’un carnaval lors de cette Coupe du Monde au Brésil, mais pour Romário, le tournoi représente également une opportunité pour ses compatriotes d’illustrer d’autres vertus de leur pays.

« Le football, la fête, l’ambiance…Tout cela fait partie d’un visage du Brésil que tout le monde semble déjà connaître. Je pense qu’il nous faudra avant tout montrer que notre pays est sérieux et

Scènes de joie à Belo Horizonte lors du visionnage public de la victoire de la Seleçao 3-1 contre la Côte d’Ivoire en match de groupe de la Coupe du Monde du Monde de la FIFA 2010.

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fi able. Il existe d’énormes attentes en terme de développement de notre pays dans plusieurs domaines : le social, l’économie… Je crois sincèrement que le monde verra le Brésil différemment après 2014. »

Si cette « prophétie » vous rappelle quelque chose, c’est peut-être parce que l’organisation de la Coupe du Monde par le Brésil intervient immédiatement après l’édition sud-africaine, où l’accent a été mis avec succès sur l’héritage, le progrès social et le combat contre des stéréotypes profondément ancrés. En plus de partager une réputation d’excellent hôte, ces deux pays affrontent également des défis similaires dans des domaines comme les infrastructures et le renforcement de l’égalité sociale. Pour toutes ces raisons, le Brésil est une excellente destination pour la prochaine édition de la compétition phare de la FIFA, car le géant sud-américain tentera d’obtenir les mêmes accomplissements que l’Afrique du Sud en dehors des terrains.

« Nos frères africains ont placé la barre extrêmement haut et nous allons forcément tirer des enseignements de leur réussite pour nous aider à faire de la Coupe du Monde de la FIFA 2014 un succès encore

plus grand », reconnaissait le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le jour de la présentation du logo. « À compter de janvier 2011, je ne serai plus président de la République, mais je resterai un Brésilien. Et mon pays peut compter sur moi pour que nous travaillions ensemble pour organiser la plus belle Coupe du Monde de l’histoire. C’est là notre engagement. »

Une scène immenseCela dit, le Comité Organisateur Local et le gouvernement brésilien sont conscients que la tâche qui les attend sera loin d’être simple. L’organisation d’une Coupe du Monde de la FIFA est toujours une opéra-tion complexe et titanesque, mais les défi s sont considérablement plus relevés lorsqu’il s’agit d’accueillir le tournoi dans un pays de la taille du Brésil, dont la superfi cie de 8 514 877 km2 en font la deuxième plus grande nation à recevoir le prestigieux tournoi, derrière les États-Unis en 1994.

Il y a soixante ans, pour la première Coupe du Monde organisée au Brésil, les stades étaient concentrés au sud et au sud-est du pays. Les six villes hôtes de l’édition 1950 (Rio de Janeiro, São Paulo, Belo Horizonte, Curitiba, Porto Alegre et

Recife) seront de nouveau utilisés en 2014, mais cette fois le tournoi aura une toute autre ampleur et inclura six capitales d’État supplémentaires (Brasília, Cuiabá, Salvador, Natal, Fortaleza et Manaus).

Pour cette raison, il sera évidemment vital que les infrastructures soient fonctionnelles, car les organisateurs souhaitent s’assurer que les équipes, les journalistes et les supporters puissent se déplacement facilement au sein de ce pays gigantesque. C’est pour répondre à ce problème que la FIFA et le COL analysent actuellement les meilleures solutions pour réduire les temps de déplacement entre les matches.

Le gouvernement fédéral brésilien s’est déjà engagé à investir massivement pour améliorer les réseaux routiers et ferrés, ainsi que les aéroports du pays. Plus tôt dans l’année, le gouvernement a annoncé son intention de consacrer plus de 17 milliards de réal brésiliens (BRL) (USD 9,9 milliards) aux investissements liés à la Coupe du Monde. En plus de cela, des projets supplémentaires sont constamment entrepris, et notamment la rénovation des seize aéroports des douze villes hôtes, dont le coût de BRL 5,5 milliards sera

Seul stade de la Coupe du Monde de la FIFA 2014 à avoir accueilli celle de 1950, le légendaire Maracanã est actuellement en pleins travaux.

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fi nancé par le gouvernement fédéral, comme l’a récemment garanti le président du Brésil.

Comme cela a été le cas avec la Coupe du Monde de la FIFA 2010, ces investissements bénéfi cieront à la population brésilienne longtemps après la fi n du tournoi.

« Toutes les infrastructures devraient être livrées pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014, mais certains aspects sont réellement plus urgents, notamment les aéroports », reconnaît le ministre des sports, Orlando Silva de Jesus Júnior. «  Nous espérons pouvoir accueillir environ 600 000 touristes étrangers ainsi que trois millions de Brésiliens. »

Au-delà des investissements colossaux assurés par l’État, le secteur commercial brésilien entend bien tirer profit des opportunités offertes par le tournoi. Par exemple, au niveau des partenariats, l’impressionnante liste des affi liés commerciaux de la FIFA a enregistré en avril dernier l’arrivée de plusieurs entreprises brésiliennes de renom. Le fournisseur agroalimentaire mondial Marfrig a signé un partenariat concernant les Coupes du Monde de la FIFA 2010 et 2014, profitant de l’occasion pour populariser sa marque Seara. De plus, avant même la fin de la compétition sud-africaine, la plus grande entreprise de télécommunications du pays, Oi, ainsi que la première banque brésilienne, Itaú, se sont joints à l’aventure en devenant respectivement sponsor et supporter national de la Coupe du Monde de la FIFA.

Dans le domaine ô combien important des stades, les travaux sont déjà bien avancés dans la majorité des villes hôtes. Le légendaire Maracanã de Rio de Janeiro subit actuellement une rénovation majeure afi n d’être prêt à accueillir sa seconde Coupe du Monde. Les travaux ont débuté en août, avec le retrait des sièges de l’anneau inférieur du stade, qui est complètement

reconstruit. Depuis septembre, le stade est fermé en vue du début de travaux majeurs, qui incluent l’agrandissement du toit.

Des rénovations importantes ont également été entreprises dans le deuxième plus grand stade du pays, le Mineirão de Belo Horizonte, l’antre des deux grands clubs de l’État du Minas Gerais, l’Atlético Mineiro et Cruzeiro. Après la démolition de l’ancien Mineirão, un nouveau terrain a été installé 3,5 mètres

en dessous du niveau du sol. Les travaux de reconstruction commenceront pour leur part en novembre. Fin juillet, un autre chantier majeur a débuté au Beira-Rio de Porto Alegre, le stade de l’Internacional, vainqueur de la Copa Libertadores 2010 et participant à la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2010. À son arrivée, l’équipe de construction a été accueillie par le président Lula, et lui a offert un casque de chantier.

Ces dernières semaines, des scènes similaires se sont déroulées aux quatre coins du pays, que ce soit à l’occasion de

la démolition d’anciens stades comme le Fonte Nova de Salvador et l’Estádio Governador José Fragelli (Verdão) de Cuiaba, ou pour la pose de la première pierre de la nouvelle enceinte de Brasília, le stade Mané Garrincha, le 27 juillet. À Natal, Manaus, Fortaleza et Curitiba, la planifi cation ou les procédures d’appel d’offres touchent à leur fi n, le début des travaux étant prévu en fi n d’année ou au premier semestre 2011.

Si la principale attente des amateurs de football brésiliens pour 2014 est de voir leur équipe remporter une sixième étoiles, la première à domicile, les organisateurs locaux, les sponsors nationaux et le gouvernement fédéral sont clairement unis dans l’espoir que les milliards de spectateurs et téléspectateurs garderont en souvenir bien plus que du football lorsque le rideau tombera sur l’édition brésilienne.

« Le Brésil est déjà considéré comme un pays de football », soulignait Ricardo Teixeira, président du COL, président de la Fédération Brésilienne de Football et membre du Comité Exécutif de la FIFA (voir également la rubrique Q+A). « Ce n’est pas seulement un cliché, ni un slogan, mais les faits parlent d’eux-mêmes : le Brésil est le seul pays à avoir participé aux dix-neuf éditions de la Coupe du Monde de la FIFA, et, bien entendu, à l’avoir

remporté cinq fois. »« Mais en 2014, nous aurons douze

villes hôtes réparties dans plusieurs des magnifiques régions du pays, ce qui donnera aux touristes la chance de visiter l’ensemble du Brésil, de ses plages fantastiques à l’exubérance de l’Amazonie, de ses montagnes à la savane tropicale du cerrado. L’opportunité qui s’offre à nous aujourd’hui, et que nous ne manquerons pas de saisir, est de faire découvrir à tous non seulement le football brésilien, mais aussi le Brésil en lui-même. »

Le président brésilien Inácio Lula da Silva laisse son empreinte dans le ciment du stade Beira-Rio de Porto Alegre.

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39FIFA WORLD I DOSSIERS

VILLES HÔTES

Curitiba

Fortaleza

Natal

Recife

Belo Horizonte

Rio de Janeiro

Salvador

Manaus

Cuiabá

São Paulo

Porto Alegre

Brasília

Ville Stade Capacité prévue

Belo Horizonte Mineirão 74 300Brasília Mané Garrincha 76 232Cuiabá Verdão 44 355Curitiba Arena da Baixada 41 375Fortaleza Castelão 55 426Manaus Vivaldão 40 522Natal Estádio das Dunas 65 100Porto Alegre Beira-Rio 60 000Recife Cidade da Copa 45 500Rio de Janeiro Maracanã 80 000Salvador Arena Fonte Nova 44 100São Paulo à confi rmer

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40 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

INTERVIEW

Alors que le Brésil poursuit ses préparatifs pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014, FIFA World a rencontré Ricardo Teixeira, président de la Fédération Brésilienne Football et du Comité Organisateur Local Brésil 2014. L’objectif de cet entretien avec ce membre du Comité Exécutif de la FIFA était de recueillir son sentiment sur le travail qui a déjà été accompli et ses attentes concernant le tournoi.

FIFA World : De nombreux doutes avaient été exprimés au sujet de la Coupe du Monde 2010, et notamment du fait qu’il s’agissait de la première édition organisée sur le continent africain. Ces interrogations ont trouvé la plus belle des réponses. Comment le Brésil compte-t-il surprendre à son tour le monde entier en 2014 ?Ricardo Teixeira : Je suis convaincu que nous allons surprendre le monde en organisant la Coupe du Monde à la

RICARDO TEIXEIRA

brésilienne, et ce n’est pas un simple slogan vide de sens. Nous préparons une Coupe du Monde qui mettra parfaitement en valeur les caractéristiques uniques de notre pays : un pays qui est fi er du caractère accueillant de ses habitants. Notre peuple est bien évidemment connu de par le monde pour son amour du football. Nous ne cherchons pas à nous comparer aux éditions

précédentes : nous nous concentrons plutôt sur l’organisation d’une Coupe du Monde réellement brésilienne.

Quels sont les aspects principaux qui rendront Brésil 2014 si spéciale ?Seuls ceux qui connaissent l’esprit brésilien et notre passion pour le football auront une idée de notre volonté de rendre cette Coupe du Monde réellement spéciale, et même unique. Dans notre pays, nous avons une tradition : le premier cadeau fait à un enfant, que ce soit pour Noël ou pour son anniversaire, est toujours un ballon de football. Ici, le football est bien plus qu’une passion. Génération après génération, il a le pouvoir d’attirer d’immenses foules dans les stades et de rassembler des gens de tous horizons. C’est un genre de passion contagieuse que nous allons attiser : c’est comme cela que nous menons notre projet et que nous souhaitons nous assurer que cette édition reste dans les livres d’Histoire comme l’une des plus magnifi ques jamais organisée.

Selon vous, quels sont les principaux aspects structurels qui doivent être améliorés d’ici à 2014 ?Je souhaiterais reprendre les mots du Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, qui a récemment souligné que pour un événement de cette taille, il faut avoir conscience de chaque aspect de l’organisation. L’économie du Brésil est en phase de redressement et les investissements consentis par le gouvernement fédéral sont d’ores et déjà conséquents. Nous ne pouvons cependant pas oublier le fait qu’à bien des égards, notre pays est toujours en voie de développement, et en tant que tel, nous devons accorder une attention extrême à chacune des exigences requises afi n d’organiser une Coupe du Monde réussie.

Dès lors qu’une Coupe du Monde se dispute hors des frontières de l’Europe, la question suivante se pose : les supporters européens se déplaceront-ils ? Comment le comité organisateur compte-t-il gérer ce dossier ?Le Brésil est un pays qui offre de nombreuses attractions naturelles pour les touristes du monde entier. C’est un pays qui possède des paysages d’une beauté indescriptible ainsi qu’une diversité culturelle incroyable, ainsi que de nombreux atouts supplémentaires qui en font une destination incontournable. Donc même si le football sera bien entendu l’attraction principale pendant le tournoi, la Coupe du Monde de la FIFA 2014 mettra également en valeur tous les autres atouts du pays, pour donner à tous la chance d’être conquis par notre pays et ses habitants. N’oublions pas que certaines villes du nord-est du pays sont pas si éloignées de l’Europe que ça. De même, nous avons des villes dans la région de l’Amazonie qui ne sont pas trop éloignées des États-Unis et du

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41FIFA WORLD I DOSSIERS

L’emblème offi ciel de la Coupe du Monde de la FIFA 2014 est conçu pour transmettre une ambition sportive, une unité sociale et la fameuse chaleur du peuple brésilien.

Dévoilé au cours d’une cérémonie vibrante et haute en couleurs organisée au Sandton Convention Centre de Johannesburg le 8 juillet dernier, l’emblème offi ciel de la Coupe du Monde brésilienne porte le nom évocateur de « Inspiration ».

L’emblème sera bientôt visible dans le monde entier, puisqu’il ornera le slogan offi ciel du tournoi et tous les documents officiels relatifs à la compétition, les campagnes de publicité des partenaires et sponsors de la FIFA, et bien entendu toutes les marchandises vendues aux supporters. Il est composé de deux mains vertes et d’une jaune entrelacées pour former une silhouette évoquant le célèbre trophée de la Coupe du Monde de la FIFA.

Conçu par l’agence brésilienne de design « Africa », « Inspiration » provient à l’origine d’une photographie de mains de joueurs brandissant triomphalement le trophée. En travaillant sur ce symbole, l’agence a également intégré des mains qui s’enlacent, le symbole international de l’humanitaire, et a tenté d’utiliser les couleurs nationales du Brésil pour évoquer la chaleureuse hospitalité que le pays hôte souhaite offrir à ses visiteurs étrangers en 2014.

Embrassant la richesse de l’héritage culturel du Brésil et sa passion pour le football, les concepteurs ont utilisé une image visuellement forte, une typographie contemporaine et des couleurs vives pour transmettre également la modernité et la diversité du Brésil d’aujourd’hui.

L’esquisse a été sélectionnée en tant qu’emblème offi ciel à l’issue d’une longue compétition au cours de laquelle vingt-cinq agences basées au Brésil ont envoyé plus de 125 propositions pour évaluation. Un panel de haut vol composé de sept juges a ensuite été créé, composé du Secrétaire Général

de la FIFA, Jérôme Valcke, du président du Comité Organisateur Local, Ricardo Teixeira, ainsi que de cinq personnalités brésiliennes de renommée internationale  : le célèbre architecte Oscar Niemeyer, le designer Hans Donner, le mannequin Gisele Bundchen, l’écrivain Paulo Coelho, et la chanteuse et actrice Ivete Sangalo.

Après avoir été sélectionné par cet illustre panel de juges, l’emblème des « mains » a également reçu l’approbation immédiate du Président de la FIFA Joseph S. Blatter, présent à Johannesburg.

« J’aime particulièrement l’utilisation des trois mains qui se rejoignent  », déclarait M. Blatter à FIFA World après la présentation. « L’unité que cela représente rend hommage à l’aspect social du football, à son visage humain. La FIFA affi rme depuis longtemps que le football est davantage qu’un simple sport. Le football célèbre avant tout l’humanité, et c’est un aspect que cet emblème offi ciel représente très clairement. »

Mexique, tandis que celles du sud sont facilement accessibles pour tous les autres pays sud-américains.

Il existe des similitudes entre l’Afrique du Sud et le Brésil, en termes des défis que les deux pays doivent encore relever. Quels sont les principaux enseignements que vous avez tirés de votre séjour en Afrique du Sud pendant la Coupe du Monde de la FIFA 2010 ?Pour moi, le plus important était de voir le dur labeur qu’a dû accomplir l’Afrique du Sud pour combattre certains des préjugés dont elle était la cible. Il semble que, de nos jours, le monde ne parvient pas à regarder un pays sans se focaliser sur les points négatifs. L’Afrique du Sud a essuyé des critiques infondées pendant quatre ans, pour au fi nal parvenir à organiser une Coupe du Monde qui a surpris pratiquement tout le monde. J’estime que cette édition 2010 aurait pu être encore plus réussie, et qu’elle aurait attiré encore davantage de touristes étrangers, si l’on avait montré davantage de considération à l’égard de ce pays en amont de la compétition.

Le Brésil se prépare bien sûr également à recevoir les Jeux Olympiques 2016. En quoi cela a-t-il aidé aux préparations pour 2014 ?En fait, je dirais que c’est l’inverse. Le point commun entre ces deux événements est évidemment qu’il s’agit des deux plus grands événements sportifs du monde, mais la Coupe du Monde de la FIFA possède davantage de visibilité, en termes d’affl uence et d’audiences TV mondiales. Je pense que la Coupe du Monde contribuera à attirer davantage de monde à Rio de Janeiro en 2016. Donc, le succès de la Coupe du Monde 2014 devrait selon moi aider à stimuler le succès des Jeux Olympiques 2016 à Rio.

UNE SOURCE D’« INSPIRATION »

L’emblème de la Coupe du Monde 2014 a été choisi par un jury composé de sommités du monde du sport, de l’architecture, du design et de la culture.

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43FIFA WORLD I DOSSIERS

UNE CÉLÉBRATION DE LA JEUNESSE

Les tournois de football organisés en août dans le cadre des tout premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse ont marqué un retour à la philosophie d’origine du mouvement olympique : les douze équipes de jeunes présentes soulignant l’importance de participer plutôt que la suprématie du résultat. Par Alex Stone, Kallang

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44 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

Avant même que ne soit donné le coup d’envoi des premiers Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour, le Président de la FIFA et membre du CIO, Joseph S. Blatter, a affi rmé que le tournoi refl èterait l’objectif d’origine du fondateur des Jeux Olympiques modernes.

«  Les valeurs essentielles de ces tournois sont la formation, le respect et le rassemblement », a déclaré le Président au sujet des compétitions masculine et féminine, impliquant chacune six équipes composées de joueurs et joueuses nés entre le 1er janvier et le 31 décembre 1995. L’un des éléments clés de ce tournoi est le format de sélection des participants : les équipes ont été invitées, choisies à partir d’une liste des pays qui n’ont quasiment jamais réussi à se qualifier pour des compétitions internationales majeures.

« Pour ces pays, la participation aux Jeux Olympiques de la Jeunesse représente un

formidable encouragement pour élever leur niveau, et ce sera également un grand honneur de disputer un tournoi olympique  », a déclaré le Président Blatter aux journalistes à la veille des matches d’ouverture. « C’est un retour à la philosophie originelle défi nie par le fondateur des Jeux Olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, selon laquelle l’important est de participer et non pas de gagner. »

Le message du Président de la FIFA semble avoir été très bien entendu par toutes les équipes qui s’affrontaient au stade Jalan Besar, un cadre particulièrement adapté à ces deux compétitions, car la pelouse de cette enceinte de 6 000 places a été fi nancée par Goal, le programme de développement de la FIFA. En effet, comme les équipes présentes ignoraient les forces et faiblesses de la plupart de leurs adversaires, les entraîneurs semblaient ravis

de laisser leurs joueurs se concentrer sur leurs propres qualités et style de jeu. Ce qui a donné lieu à des matches débridés et riches en occasions de but.

Dans le tournoi masculin, les hôtes de Singapour et la Bolivie ont réalisé une superbe entame, remportant chacun leurs deux matches de groupes. Dirigés par un encadrement technique au sein duquel fi gurait l’ancien international Marco Etcheverry, qui a notamment disputé la Coupe du Monde de la FIFA 1994, les jeunes Boliviens se sont montrés dominateurs, débutant leur parcours en fanfare par une victoire méritée sur Vanuatu (2-0), avant de dérouler 9-0 face à Haïti.

À la surprise générale, après cette entame catastrophique, les adolescents haïtiens sont devenus la révélation du tournoi masculin en décrochant leur billet pour les demi-fi nales en dominant Vanuatu (2-1).

Les Boliviens entament un tour d’honneur après avoir décroché l’or dans le tournoi masculin.

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45FIFA WORLD I DOSSIERS

Tournoi féminin

Groupe A12/08 Turquie – Iran 4-215/08 Iran – Papouasie-Nouvelle-Guinée 1-018/08 Papouasie-Nouvelle-Guinée – Turquie 0-4

Groupe B12/08 Chili – Trinité-et-Tobago 1-015/08 Trinité-et-Tobago – Guinée équatoriale 1-318/08 Guinée équatoriale – Chili 4-1

Demi-fi nales21/08 Turquie – Chili 2-321/08 Guinée équatoriale – Iran 4-1

Match pour la cinquième place23/08 Papouasie-Nouvelle-Guinée – Trinité-et-Tobago 0-0 2-4 TAB

Match pour la troisième place24/08 Turquie – Iran 3-0

Finale24/08 Chili – Guinée équatoriale 1-1 5-3 TAB

t. a. b. = tirs au but

Tournoi masculin

Groupe C13/08 Vanuatu – Bolivie 0-216/08 Bolivia – Haïti 9-019/08 Haïti – Vanuatu 2-1

Groupe D 13/08 Singapour – Zimbabwe 3-116/08 Zimbabwe – Monténégro 1-219/08 Monténégro – Singapour 2-3

Demi-fi nales22/08 Bolivie – Monténégro 3-122/08 Singapour – Haïti 0-2

Match pour la cinquième place23/08 Vanuatu – Zimbabwe 2-0

Match pour la troisième place25/08 Monténégro – Singapour 1-4

Finale25/08 Bolivie – Haïti 5-0

RÉSUMÉ DES RÉSULTATS

Les Chiliennes savourent leur victoire aux tirs au but face à la Guinée équatoriale.

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46 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

C’est avec un immense plaisir que j’ai suivi les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour. J’ai été véritablement conquis par l’ambiance et je pense que, grâce aux organisateurs et aux athlètes, mais surtout grâce à l’esprit olympique qui y a régné, cette compétition a été une grande réussite. Une fois encore, nous avons pu constater à quel point le sport et les échanges culturels peuvent promouvoir l’éducation aux yeux des jeunes et infl uencer positivement leur développement social.

Aux Jeux Olympiques de la Jeunesse, il n’est pas seulement question de records, de stars et de titres, mais essentiellement d’encourager les jeunes du monde entier à faire plus de sport, à embrasser les valeurs de l’olympisme, à toujours chercher à

progresser et à honorer le respect et l’amitié. Ainsi, à l’occasion des tournois de football masculin et féminin, six équipes ont été invitées à disputer chaque tournoi. Celles-ci proviennent de pays auxquels le mode de qualifi cation n’a jusqu’à présent laissé que très peu d’espoir de participer à une Coupe du Monde ou aux Jeux Olympiques. J’ai toutefois été très impressionné par la qualité du football proposé par ces jeunes joueurs et joueuses et en particulier par les deux équipes victorieuses – le Chili chez les fi lles et la Bolivie chez les garçons. Cet excellent niveau de jeu illustre les efforts consentis par ces pays pour encourager le développement de leurs jeunes talents.

La dimension socioculturelle évoquée précédemment a donc tenu une place à part

dans le cadre de cette compétition. Le fait que tous les participants aient séjourné ensemble dans le village olympique a naturellement contribué à encourager les échanges linguistiques et culturels. Mais au-delà de l’aspect purement sportif, les organisateurs des Jeux Olympiques de la Jeunesse ont profi té de cet événement pour mettre en place un vaste programme culturel et éducatif destiné aux jeunes. Pendant un an, tous les enfants et les jeunes de Singapour ont ainsi suivi ce programme à l’école, et ont été sensibilisés aux cultures étrangères ainsi qu’à d’autres thèmes comme le mouvement olympique, les médias numériques, l’environnement et la responsabilité sociale.

Le sport possède un potentiel considérable qui va bien au-delà de l’esprit de compétition. La FIFA a depuis longtemps pris conscience que le football est plus qu’un simple jeu. Grâce à son pouvoir attractif et à sa popularité, il agit souvent comme un moteur permettant notamment de promouvoir des initiatives sanitaires, d’éducation et de développement social. Les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse ont autant mis l’accent sur les échanges culturels et le développement personnel des jeunes que sur les performances individuelles, et c’est en particulier pourquoi je garderai d’excellents souvenirs de cette manifestation en tous points réussie. Utilisons le sport – son pouvoir et son potentiel – pour contribuer à bâtir un avenir meilleur !

TRIBUNE PRÉSIDENTIELLE

Face à Singapour et ses légions de supporters, les joueurs des Caraïbes se sont fi nalement qualifi és grâce à une victoire 2-0, s’offrant par la même occasion une revanche face à la Bolivie en fi nale.

Le conte de fées haïtien n’a cependant pas connu de fi n heureuse, même si tout semblait possible après l’exclusion du meilleur buteur du tournoi, le Bolivien Rodrigo Mejido dès la 22e minute. Mais les Sud-Américains, qui menaient déjà 1-0 à ce moment du match après l’ouverture du score du même Mejido à la 5e minute,

inscrivaient quatre buts supplémentaires pour l’emporter 5-0 et décrocher la médaille d’or.

L’entame du tournoi féminin n’était pas sans rappeler celle des garçons  ; la Turquie et la Guinée équatoriale semblant sortir du lot dès les premières étapes de la compétition. Les Guinéennes, dont l’équipe senior est championne féminine d’Afrique en titre, ont inscrit sept buts au cours de leurs deux premiers matches, remportés respectivement face à Trinité-et-Tobago (3-1) et au Chili (4-1). De leur côté, les

Turques ont fait trembler les fi lets une fois de plus, avec huit réalisations lors de leurs victoires sur l’Iran (4-2) et la Papouasie-Nouvelle-Guinée (4-0).

La Guinée équatoriale parvenait à conserver cette dynamique en demi-fi nale, où elle se défaisait de l’Iran 4-1, mais la Turquie chutait quant à elle face à une équipe du Chili progressant à vue d’œil au terme d’une rencontre passionnante remportée 3-2.

Comme son homologue masculine, la fi nale féminine mettait aux prises deux

Le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, et son homologue du CIO, Jacques Rogge, apprécient le spectacle offert.

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équipes qui s’étaient déjà rencontrées en phase de groupes, mais cette fois, le résultat s’est inversé. Dans une rencontre beaucoup plus disputée que la première confrontation gagnée 4-1 par la Guinée équatoriale, les équipes se neutralisaient cette fois 1-1 au terme du temps réglementaire, avant que les Chiliennes ne l’emportent 5-3 aux tirs au but pour empocher la médaille d’or.

Une satisfaction partagéeInévitablement, les vainqueurs ont célébré leur succès tandis que la déception régnait chez les vaincus. Mais le sentiment général qui a animé ce tournoi reste la satisfaction : joueurs comme entraîneurs ont déclaré combien cette compétition leur avait apporté, que ce soit au niveau du développement sportif ou de la fi erté de représenter leur pays, ou simplement le plaisir qu’ils ont éprouvé en partageant leur amour du football avec d’autres jeunes issus des quatre coins du monde.

« Remporter la fi nale signifi e bien plus que remporter la médaille d’or », a insisté Douglas Cuenca, le sélectionneur des jeunes Boliviens. « Surtout pour les joueurs : ce succès pourrait leur ouvrir les portes d’un avenir radieux, et tous les Boliviens devraient être fi ers des performances de leur équipe dans ce tournoi. »

Le sélectionneur chilien Rodrigo Valdes a également décrit l’importance du tournoi pour son pays, qui a déjà commencé à développer un grand intérêt pour le football féminin.

« La Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, qui a été organisée dans notre pays il y a deux ans, nous a laissé un héritage durable », indiquait Valdes, « et après ce tournoi, ce titre olympique est désormais le deuxième plus grand succès de notre football féminin. »

La compétition a été très positive, même pour les équipes qui n’ont pas atteint la fi nale. À titre d’exemple, Singapour a été considéré comme un excellent hôte de

tournoi et a même réussi à terminer avec panache sa toute première participation à une compétition de la FIFA : après leur défaite surprise face à Haïti, les Asiatiques ont battu le Monténégro dans le match pour la médaille de bronze (voir la section Face à face avec Zainudin Nordin, président de la Fédération Singapourienne de Football).

Si quatre équipes ont quitté le tournoi sans avoir remporté le moindre point, toutes ont décrit cet événement comme une excellente expérience pour les jeunes participants.

« Certaines de nos meilleures joueuses peuvent participer à des compétitions locales seniors, mais la plupart doivent se contenter de compétitions inter-écoles. Il est donc diffi cile d’évoluer à ce niveau, mais nous pourrons peut-être mettre quelque chose en place à notre retour de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse », expliquait Mick Robinson, le sélectionneur de la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui est également responsable de la supervision

Les jeunes Trinidadiennes sautent de joie après avoir vaincu la Papouasie-Nouvelle-Guinée au tirs au but lors du match pour la cinquième place.

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de l’équipe U-17 de son pays. « Sur le plan technique, nos fi lles ont encore du travail, mais le pays possède de nombreux jeunes talents. Je pense que le football féminin va réellement se développer en Papouasie-Nouvelle-Guinée. »

Fierté et émotionsLes équipes d’Haïti et du Chili ont semblé particulièrement fi ères de représenter leur pays, au lendemain des tremblements de terre qui avaient touchés les deux pays quelques mois plus tôt. La remise de la médaille d’or au Chili a été marquée par un moment fort en émotion, lorsque l’équipe a dédié son succès aux 33 mineurs bloqués au fond d’une mine par un effondrement survenu une semaine avant le coup d’envoi du tournoi.

« Nous n’avons jamais cessé de penser à eux », a déclaré la gardienne chilienne Paola Hinojosa. « Que pouvions-nous faire de plus que leur dédier cette médaille d’or ? »

Après avoir décroché l’argent, les Haïtiens ont souhaité quant à eux ajouter que les quinze jours de cette compétition leur auront permis de vivre quelque chose de plus grand que le football.

« Les garçons ont commencé à s’entraîner ensemble avant le tremblement de terre, mais notre travail de préparation a été interrompu par cette catastrophe, et les membres de l’équipe ont dû être dispersés dans différentes régions », racontait le sélectionneur adjoint Jean Ducasse. « Cela fait seulement trois mois que nous sommes à nouveau réunis, et que nous pouvons reconstruire, grâce à l’aide et au soutien

immenses provenant du monde entier, y compris de la FIFA. »

« Nous sommes contents d’avoir pu voyager jusqu’ici, faire des rencontres et nous lier d’amitié avec des personnes de différents endroits du monde. Mais surtout, c’est pour nous l’occasion de montrer au monde que la vie ne s’est pas arrêtée à Haïti. Nous sommes venus ici pour porter un message d’espoir. »

Avec la distribution de diplômes à tous les participants, ainsi que les nombreuses preuves de l’importance du rôle social du football en dehors des terrains, ces premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse auraient sans doute rendu fi er le baron Pierre de Coubertin. Et tout cela est de bon augure pour la seconde édition, qui sera organisée à Nanjing, en Chine, en 2014.

La Guinée équatoriale a célébré chaque but marqué par une danse inspirée par la mère de la capitaine Judit Ndong – une chanteuse populaire de ce petit pays d’Afrique occidentale.

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FACEÀFACE

FIFA World : Quels sont les souvenirs les plus marquants de vous garderez des Jeux Olympiques de la Jeunesse que votre pays a accueillis ?Zainudin Nordin : Ces Jeux Olympiques ont été revigorants. Je n’avais jamais vécu une telle ambiance générée par la présence de tant d’athlètes du monde entier. C’était la première fois que Singapour était l’hôte d’un événement sportif de cette ampleur. Cet aspect historique a fait renaître un certain patriotisme chez nos citoyens, ce qui nous a donné l’opportunité de démontrer au monde entier ce dont notre pays était capable. Pour parler plus précisément du football, une superbe ambiance régnait au stade Jalan Besar, surtout lors des matches des Oursons de Singapour. Nous avons bien évidemment été ravis d’apprendre que le football est le sport qui aura attiré le plus large public.

ZAINUDIN NORDINPRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION SINGAPOURIENNE DE FOOTBALL (FAS)

La réussite de l’équipe de Singapour vous a-t-elle surpris ?Nous avons travaillé très dur pour former nos jeunes joueurs talentueux, et en tant que président de la fédération, je suis très fi er de nos garçons et de leur parcours jusqu’à leur médaille de bronze. Ils se sont réellement montrés à la hauteur de l’événement, et ils ont pu compter sur le soutien de tout le pays. Après la défaite en demi-fi nale face à Haïti, les joueurs auraient pu se contenter de gamberger sur le fait d’avoir manqué la fi nale, mais ils ont vraiment fait preuve de caractère.

La FAS a développé un plan stratégique pur les quatre prochaines années. Quels sont les défis auxquels vous allez vous attaquer ?En tant que fédération, nous sommes très reconnaissants du soutien que nous recevons de la part de la FIFA et de son équipe de développement. Nous avons été honorés lorsque le Président Blatter a décrit il y a plusieurs mois notre projet comme l’un des plus complets qu’il ait vus.

Pour les joueurs qui ont disputé les Jeux Olympiques de la Jeunesse, la prochaine étape de leur prometteuse carrière sera la compétition U-16 de l’AFC l’an prochain. Notre équipe senior approche de la fi n d’un cycle, car une génération de joueurs va céder la place à la relève : certains d’entre eux disputeront leurs derniers matches en décembre à la Coupe de l’ASEAN. Au terme de la compétition, nous les remercierons comme il se doit et nous nous tournerons vers la nouvelle génération. Les équipes comme l’Espagne et l’Allemagne ont déjà vécu une telle transition, et regardez les résultats qu’elles ont obtenus lors de la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud !

Votre sélection occupe actuellement la 119e place du Classement mondial FIFA/Coca-Cola. Les prestations des Oursons vous laissent-elles optimiste pour l’avenir ?Au terme des Jeux Olympiques de la Jeunesse, j’ai organisé un dîner pour remercier les joueurs et leurs parents. Je leur ai dit, au nom de la fédération, que s’ils restaient concentrés et disciplinés, nous serions présents à leurs côtés pour les soutenir afi n qu’ils obtiennent les meilleurs résultats possibles. Notre objectif est de nous assurer que les joueurs disposent des meilleurs entraîneurs, et que ces derniers entretiennent un dialogue constant avec les joueurs afi n d’adapter leur enseignement, collectivement et individuellement si nécessaire. La fédération cherchera également à leur offrir l’opportunité d’affronter des joueurs talentueux en organisant des matches internationaux ou en visitant des centres de formation à l’étranger, comme nous l’avons fait avant les Jeux Olympiques, en nous rendant en Angleterre pour y visiter les infrastructures de West Ham et de Tottenham.

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50 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010FIFA WORLD I OCTOBER 2010

GANDHI ET LE FOOTBALL

Plus d’un demi-siècle après sa mort, le leader spirituel indien qu’était le Mahatma Gandhi est toujours considéré comme une des plus grandes fi gures de la justice et de l’égalité sociale. Mais s’il est une chose méconnue, c’est bien l’utilisation qu’il a faite du football dans les premières années de son combat politique en Afrique du Sud.

Par David Ruiz, Durban

Le jeune Gandhi avait déjà pris conscience de la capacité du football à redonner espoir aux gens et à enseigner la discipline.

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Si la Coupe du Monde de la FIFA 2010 a fait porter une attention plus que méritée sur Nelson Mandela et sur le rôle que jouait le sport dans la lutte contre les inégalités sociales, le légendaire homme d’État sud-africain n’a pas été le premier leader politique à défendre ces valeurs au sein de la « nation arc-en-ciel ». Avant de devenir en Inde le véritable moteur de la lutte pour l’indépendance, un jeune avocat du nom de Mohandas Karamchand Gandhi a en effet commencé à exercer en Afrique du Sud, une voie que Neslon Mandela empruntera dans son sillage. Et comme Mandela soixante ans plus tard, Gandhi s’est très vite détourné de sa profession d’avocat pour s’attacher à lutter avec ferveur contre la ségrégation raciale qui avait court en Afrique du Sud et touchait notamment l’importante minorité indienne du pays. Gandhi y a prôné la résistance passive et la non-violence avant de perfectionner sa philosophie en Inde en s’attachant à améliorer les conditions sociales de ses compatriotes. Et, chose surprenante, un des principaux outils qu’il a utilisé en Afrique du Sud pour transmettre ses idées est le football.

Bien que cette période de sa vie soit assez peu documentée, des anecdotes sur

le passage de Gandhi se sont transmises de génération en génération dans la région de Durban, où il a passé la majeure partie de son séjour en Afrique du Sud. En interrogeant sur place des leaders locaux et des historiens, FIFA World a pu dresser

le portrait d’un jeune homme à la fois passionné de football et conscient de la passion que ce sport peut susciter.

« Gandhi connaissait le football pour avoir fait son droit en Angleterre », explique Bongani Sithole, guide offi ciel du quartier de Phoenix, à Inanda, où Gandhi s’installa au début du siècle dernier. « Lui-même n’a jamais été bon footballeur mais il aimait

ce sport, peut-être même davantage que le cricket ou le vélo qu’il appréciait depuis longtemps, et ce probablement car c’était le sport que pratiquaient les petites gens. En Afrique du Sud, il a vite compris que l’extrême popularité du football parmi les communautés les plus pauvres du pays en faisait un outil particulièrement effi cace pour véhiculer son message politique. »

Gandhi a brutalement pris conscience des injustices sociales en Afrique du Sud, peu après son arrivée en 1893, alors qu’il se rendait en train de Durban à Pretoria. Il se rendait à la capitale pour défendre un citoyen indien et le conducteur du train lui a demandé de quitter le compartiment première classe, exclusivement réservé aux blancs conformément à la législation imposée par le gouvernement Boer dans la province du Transvaal. En tant qu’Indien, Gandhi aurait dû s’installer en troisième classe avec les passagers noirs.

Refusant d’obtempérer au motif que le billet qu’il avait acheté lui donnait le même droit que quiconque, il a été contraint de quitter le train de force, et a dû passer la nuit à la gare de Pietermaritzburg. Cet incident a conforté Gandhi dans ses convictions et a marqué le début de sa lutte pacifi que contre le racisme

Gandhi pose au dernier rang lors de la photo d’équipe du Passive Resisters Soccer Club. Sonja Schlesin, qui fut longtemps sa secrétaire en Afrique du Sud, est à sa gauche.

« Au début, Gandhi a juste été séduit par le sport en lui-même. Ce

n’est que plus tard qu’il a pu réaliser à quel point il pouvait être utile à des

fi ns politiques. »

Rebecca Naidoo, documentaliste.

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et les injustices sociales. Inspiré par les travaux du penseur américain Henry David Thoreau et de l’écrivain russe Léon Tolstoï, Gandhi a ainsi organisé une campagne de désobéissance civile par les populations indiennes afi n d’attirer l’attention sur les lois discriminatoires qui leur conféraient un statut différent de celui des blancs. Son célèbre courant philosophique, satyagraha (« la force de la vérité » en sanscrit), qui prônait une résistance non violente face à l’oppression, a commencé à prendre forme, jetant ainsi les bases d’un changement qui n’allait se concrétiser qu’un siècle plus tard sous l’infl uence de Nelson Mandela.

Discours à la mi-tempsLe football est alors devenu un important outil pour Gandhi, lui permettant de véhiculer auprès des masses les principes du satyagraha. Spectateur régulier de matches de football, Gandhi a pu observer l’intérêt croissant suscité – notamment auprès des classes défavorisées de la société sud-africaine – par ce sport en développement. Le football allait devenir

pour lui un moyen d’éveiller les consciences sur le besoin d’entreprendre des actions non violentes pour obtenir et défendre l’égalité des droits et l’intégration au sein d’une société à plusieurs vitesses.

Au début du XXe siècle, Gandhi était le leader incontesté de la résistance face à la ségrégation raciale par la non-violence  ; il a aidé à l’établissement de trois clubs de football à Durban, Pretoria et Johannesburg (où il a déménagé en 1904) qui répondaient tous au nom de Passive Resisters Soccer Club (« Football Club des Résistants Passifs »).

Il n’existe aucune documentation permettant de préciser le degré d’investissement de Gandhi au sein de ces clubs, juste quelques vieux clichés des archives du Musée de l’ancien tribunal de Durban où l’on peut le voir poser aux côtés des joueurs et parler aux foules depuis le bord du terrain. Cela confi rme d’ailleurs les récits de témoins relatant que Gandhi s’adressait aux foules à la mi-temps pour expliquer les principes de la résistance passive et de la non-violence, distribuant

des pamphlets dénonçant les méfaits de la ségrégation raciale sur la société.

« Ces clubs ne faisaient partie d’aucune ligue », explique Rebecca Naidoo, arrière-petite-fi lle d’un fi dèle collaborateur de Gandhi, qui a travaillé pendant de nombreuses années à fouiller le passé sud-africain de Gandhi pour le Musée du tribunal. « À l’époque, le football était un sport tout neuf dans de nombreuses régions du monde et, en Afrique du Sud comme ailleurs, il existait encore peu de championnats réguliers. Les équipes se contentaient de disputer des matches amicaux. Au début, Gandhi a juste été séduit par le sport en lui-même. Ce n’est que plus tard qu’il a pu réaliser à quel point il pouvait être utile à des fi ns politiques. »

Les matches se jouaient notamment dans le quartier de Phoenix, qui est aujourd’hui un site inscrit au patrimoine national et où le terrain que Gandhi avait fait construire est toujours visible, tout comme dans la ferme Tolstoï à Johannesburg, du nom de l’écrivain russe, mentor de Gandhi, avec lequel ce dernier a entretenu une correspondance jusqu’à la mort de l’écrivain en 1910. Les matches permettaient de lever des fonds pour les familles des militants emprisonnés dans le cadre de la lutte non violente contre la législation ségrégationniste. Les archives citent un match disputé en 1910 à Johannesburg entre les Resisters locaux et les Resisters de Pretoria, organisé pour protester contre l’injuste incarcération d’une centaine de leurs camarades.

Les pionniers du fair-play En plus d’être un pionnier dans l’utilisation du sport pour atteindre ses objectifs politiques, Gandhi a aussi été en avance sur son temps en s’aidant du football pour promouvoir l’auto-émancipation et la cohésion sociale. D’après Poobalan Govindasamy, président de la fédération sud-africaine de football en salle, Gandhi était convaincu que le football avait un énorme potentiel pour encourager le travail d’équipe, et lorsque les Passive Resisters ont été créés, il s’est attaché à promouvoir des valeurs morales comme l’esprit d’équipe et le fair-play.

Gandhi s’adresse à plus de 6 000 sympathisants sur le terrain de jeu qu’il a fait construire à Inanda, près de Durban.

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« Ce qui fascinait tout particulièrement Gandhi, c’était cette sorte de noblesse qu’il voyait dans le football », explique Govindasamy. « À l’époque, la notion d’esprit d’équipe était bien plus forte que celle de ‘joueurs vedettes’, et c’est quelque chose qui lui plaisait beaucoup. Il était convaincu que le football était un outil de cohésion sociale important. Il appréciait la capacité du football à attirer les foules mais ce serait abusif de penser que ce n’était pour lui qu’un outil de propagande. C’était bien plus, c’était une de ses passions, un des moyens par lesquels il parvenait à trouver la paix intérieure. »

S’il ne pensait probablement pas laisser d’héritage sportif notable en organisant des matches informels sur les terrains de fortune des townships sud-africains, Gandhi n’a pas fait que laisser l’héritage social que l’on connaît. « Ses qualités organisationnelles ont permis de jeter les bases des structures sportives universelles, sans fondements raciaux  », ajoute Govindasamy. « Lui et ses semblables ont beaucoup œuvré pour impliquer les non-blancs et notamment les Indiens dans les structures sportives du pays. »

Ce furent tout d’abord les ligues ou fédérations provinciales, comme la Transvaal Indian Football Association ou encore la Klip River District Indian Football Association. Ensuite, en 1903, toujours avec l’aide de Gandhi, c’est la South African Association of Hindu Football qui a vu le jour.

« On était alors loin de l’idéal de la nation arc-en-ciel unifiée que l’on connait aujourd’hui », tempère toutefois Govindasamy. « Mais c’était un bon début, traçant ainsi la voie à la création de fédérations et de ligues nationales où la couleur de la peau des joueurs n’avait pas d’importance. »

Perte pour le football, pas pour l’IndeEn 1914, la réputation de philosophe, d’orateur et d’activiste de Gandhi avait dépassé les frontières sud-africaines. On l’a convaincu de retourner en Inde et d’utiliser ses talents pour défendre la cause de la classe moyenne indienne désireuse de se battre pour l’indépendance de son pays. Une fois Gandhi parti de l’autre côté de l’océan Indien pour relever ce nouveau défi , d’autres leaders ont émergé pour combattre les inégalités sociales en

Afrique du Sud et les Passive Resisters se sont dissous. Les seules traces qu’il en reste sont les histoires qu’on raconte, de vieilles photos jaunies et quelques rares documents d’archive.

Le combat de Gandhi, tant contre la discrimination au sein de la société que dans le monde du sport, a été repris par d’autres. Comme le souligne Rebecca Naidoo, deux des plus grands clubs de football sud-africain auraient pu ne pas voir le jour sans les efforts de Gandhi : le Moonlighters FC de Johannesburg et les Manning Rangers de Durban, tous deux principalement composés de membres de la minorité indienne d’Afrique du Sud.

Les Manning Rangers, fondés par G.R. Naidoo en 1928, ont été le premier club champion d’Afrique du Sud en 1997. En proie à des diffi cultés fi nancières, le club a ensuite été délocalisé au Cap et rebaptisé Ikapa Sporting FC. C’est au fi nal un bel hommage que le premier champion de football de la nouvelle Afrique du Sud unifi ée ait été le club dont les origines remontent au combat méconnu de Gandhi pour les droits civiques en Afrique du Sud il y a près d’un siècle.

Le terrain du quartier de Phoenix est encore utilisé aujourd’hui.

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DIX SUR DIX

À l’occasion des dix ans d’existence du Master FIFA, FIFA World revient sur l’histoire de ce succès qui a changé la façon dont les universités abordent le management du sport.

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Tout a commencé en 1998, avec une remarque apparemment anodine du Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, qui, soulignant l’importance croissante du sport le plus populaire du monde, suggéra dans un entretien télévisé que les universités devraient envisager de proposer des cursus spécifi quement adaptés au football. Aujourd’hui, une telle idée ne serait pas jugée si radicale. Alors que de plus en plus de clubs, fédérations et instances sportives cherchent à appliquer un raisonnement et une analyse stricts et académiques aux structures de management, aux processus juridiques et aux questions éthiques auxquels leur industrie fait face, le besoin d’administrateurs du sport jouissant d’une bonne formation professionnelle est désormais devenu évident, et les cursus d’études liés au sport sont légion.

Il y a douze ans en revanche, ce n’était pas le cas. Pour beaucoup, le sport, futile, ne méritait pas un cursus spécialisé, bien trop «  intello » pour une activité si « simple ».

Heureusement, les mots lâchés par le Président de la FIFA ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Devant son poste de télévision lors du fameux entretien, Jean-Louis Juvet, qui venait alors d’être désigné président du Centre international d’étude du sport (CIES), basé en Suisse, fut immédiatement frappé par cette idée. Certes, il ne connaissait pas M. Blatter, mais le CIES, fondé trois ans plus tôt, en 1995, avec le soutien de la fédération internationale de football, jouissait déjà d’une relation privilégiée avec la FIFA. Pour Juvet, pas de doute, son organisation était le partenaire idéal pour concrétiser le rêve du Président de la FIFA.

« J’étais fermement convaincu que cette idée devait être débattue directement avec M. Blatter », se souvient Juvet au sujet des premiers pas de ce qui allait devenir le Master FIFA en Management, Droits et Sciences du Sport. « Nous nous sommes donc rencontrés à Zurich et il a accepté sans hésiter notre proposition de créer un tel cursus. Il a même poussé plus loin son idée, en suggérant de ne pas s’arrêter au football mais de couvrir le monde du sport dans son intégralité, et d’associer plusieurs

universités européennes à son initiative. »En seulement deux mois, les organisateurs du cours avaient élaboré une structure détaillée qui n’a pas beaucoup changé depuis. Il a été déterminé dès le début que le programme, d’une durée d’un an, serait divisé en trois modules – droit du sport, management du sport, et sciences du sport, ce dernier domaine comprenant des sujets tels que l’histoire, les structures actuelles, le rôle social, la représentation médiatique et l’éthique dans le sport. De plus, une décision novatrice a été prise et différencie aujourd’hui encore ce cours de nombre de ses rivaux : dispenser les cours

des trois modules à trois endroits différents. Le processus de sélection, visant à trouver des partenaires aux valeurs académiques avérées dans les différentes disciplines, a abouti à des accords avec la Faculté de Droit de l’Université de Neuchâtel, la SDA Bocconi School of Management à Milan et, pour le module des Sciences du Sport, le Centre d’Histoire et de la Culture du Sport de l’Université de Montfort, en Angleterre.

« L’objectif du Master FIFA est de former les futurs administrateurs du monde du sport, et le concept des trois centres d’expertise dans trois différents pays fait partie de cette approche internationale et universelle », explique Marcelo Orchis, chef du marketing et de la communication au

CIES, lui-même diplômé de la neuvième promotion du programme. « Les trois universités permettent aux étudiants d’accéder à trois excellents centres d’apprentissage, mais leur donnent aussi un aperçu de trois cultures sportives différentes. De plus, la trentaine d’étudiants viennent aussi du monde entier, et sont encouragés à faire partager leur expérience et leur culture nationale. »

Illustres parrainsTout aussi importantes que le temps passé en classe, les visites de grandes organisations et entreprises sportives sont essentielles,

tout comme l’est l’interaction des étudiants avec les acteurs du milieu. Aussi chaque promotion est-elle sponsorisée par une personnalité du monde du sport, des parrains qui ont pour mission de fournir un soutien en tant qu’ambassadeur. La liste des illustres parrains des dix premières promotions du Master FIFA réunit une collection impressionnante de noms : les médaillés d’or olympiques Sergueï Bubka, Alexander Popov, Nawal El Moutawekel, Lord Sebastian Coe, et l’ancienne rameuse et membre du Comité International Olympique (CIO) Anita De Frantz. Le football est lui aussi largement représenté, avec le triple lauréat du trophée du Joueur africain de l’année Abedi Pelé, l’actuel

L’université De Monfort est un des trois centres universitaires européens à proposer le Master FIFA.

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président de l’UEFA et vice-président de la FIFA Michel Platini, le champion du monde de 1966 Sir Bobby Charlton, l’ancien Joueur Mondial de la FIFA George Weah et – pour la huitième promotion – Joseph S. Blatter.

« J’étais très touché d’être le parrain cette année-là », se souvient le Président de la FIFA. « D’une part, cela soulignait le succès du projet initial – à savoir d’accentuer le professionnalisme du management du sport en créant un cursus universitaire –, et d’autre part, sur un plan plus personnel, cela m’a rappelé que mon père m’a souvent répété que je ne réussirais jamais à vivre du football. Et pourtant voilà, j’étais à Neuchâtel en train de remettre les diplômes à des étudiants pour qui le sport est une passion qu’ils souhaitent exprimer dans leur carrière professionnelle. »

Pour recevoir ces diplômes, les étudiants doivent suivre les trois modules du cours et présenter leur projet de fi n d’études, un mémoire qu’ils préparent en petits groupes avant de le soutenir devant des évaluateurs académiques mais aussi devant des personnalités du monde du sport. Ces projets abordent d’importants thèmes et

compétition en Suède, et leur a demandé de présenter leurs conclusions au siège de l’UEFA. Une dissertation de la cinquième édition, « Le village sportif de l’espoir – un village de football israélo-palestinien est-il possible ? », est allée encore plus loin, posant les fondations d’un projet mené à terme avec la création d’un « Football Village of Hope » dans le nord d’Israël, qui a organisé deux camps d’entraînement couronnés de succès, réunissant plus de cent enfants au-delà de la division culturelle.

Au-delà de la contribution qu’ils souhaitent apporter à la recherche dans le sport, les diplômés du Master FIFA sont avant tout déterminés à appliquer leurs nouvelles connaissances et qualifi cations dans leur propre carrière professionnelle. Là aussi, le cursus présente des chiffres impressionnants  : plus de 80% des 263 diplômés occupent des postes dans le secteur du sport professionnel. Parmi les employeurs de renom ayant reconnu la valeur du Master FIFA l’on compte le CIO, diverses fédérations internationales et comités nationaux olympiques, les confédérations de football UEFA, CAF, CONMEBOL et AFC, des clubs,

débats actuels. Pour cette dixième édition, les sujets liés au football comprenaient par exemple une étude de cas portant sur des clubs de football et visant à identifi er les bonnes pratiques dans le football féminin, une étude des activités de football de base réalisées par des clubs professionnels européens à l’étranger et une évaluation de l’actuel règlement concernant les transferts internationaux de footballeurs mineurs.

Conformément à l’importance attachée à la valeur pratique du cursus, ces mémoires de fi n d’études ne sont pas destinés à terminer sur une étagère d’archives. Au contraire, ils sont souvent publiés dans des journaux ou livres universitaires. Certaines dissertations ont même été reprises par des instances sportives cherchant à utiliser des propositions et suggestions pour améliorer leurs activités. Par exemple, durant la neuvième édition, un mémoire intitulé « Créer un tremplin vers les compétitions seniors – étude de cas du Championnat d’Europe U-21 de l’UEFA » a été réalisé sur suggestion de l’UEFA elle-même. Celle-ci a ensuite invité les auteurs à assister à une séance durant l’édition 2009 de la

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des ligues, des équipementiers (y compris adidas, partenaire de la FIFA), et bien sûr la FIFA elle-même, qui emploie actuellement quinze anciens élèves.

« Je ne serais pas là où je suis aujourd’hui si je n’avais pas fait le Master FIFA. Cela ne fait aucun doute », explique Hicham El Amrani, secrétaire général adjoint de la Confédération Africaine de Football, issu de la quatrième promotion, en 2004. « En plus de la qualité des cours dispensés, des intervenants et des visites, le plus important pour moi était le dynamisme du groupe d’étudiants, et le fait d’étudier avec des personnes aux cultures et expériences si différentes  : des avocats turcs, des spécialistes du marketing suisses, des experts logistiques sud-américains. Les relations qui se créent dans ce contexte et avec les étudiants des autres promotions vous donnent la confi ance nécessaire pour parcourir le monde et chercher à résoudre des problèmes tout en ayant une sensibilité pour l’environnement du pays en question, au lieu de le faire avec des préjugés qui sont souvent erronés. C’est ce que ce cursus fait de mieux, il fait de nous des citoyens du monde prêts à évoluer dans toutes les conditions, même les plus diffi ciles. »

Tournés vers l’avenirÀ en croire les organisateurs, la meilleure preuve du succès du Master FIFA est le nombre croissant de cursus similaires créés – une tendance qui pousse aussi à ne pas se reposer sur ses lauriers pour planifi er les dix prochaines années.

Si les trois modules n’ont pas changé durant la première décennie, les différentes

unités qui les composent sont fréquemment mises à jour pour refl éter les défi s et les besoins du secteur du sport. Le dixième anniversaire du Master FIFA, qui correspond aux quinze années d’existence du CIES, est aussi l’occasion de mettre en œuvre une évaluation approfondie du programme, notamment vis-à-vis de ses concurrents.

« Lorsque nous avons lancé le cours, c’était l’un des premiers, si ce n’est le premier, cursus de management du sport en Europe, et nos seuls concurrents venaient des États-Unis », souligne Orchis. « Aujourd’hui, de plus en plus d’universités proposent des cours spécialisés dans le sport, pas seulement en Europe mais dans le monde entier. Par exemple dans mon pays, le Brésil, de nombreux cours voient le jour en raison des opportunités créées par la Coupe du Monde de la FIFA 2014 et les Jeux Olympiques 2016. Cela montre que nous avions raison d’anticiper l’évolution du marché et que les besoins professionnels dans le sport continuent de croître. »

Selon le président du CIES, Bertrand Reeb, les sujets identifi és par les organisateurs pour être mis à jour et modifi és comptent notamment le dopage et la lutte antidopage – domaine de plus en plus complexe – ainsi que les efforts actuels concédés pour atteindre un fair-play fi nancier dans le football. « À l’instar de tout sportif professionnel, nous devons constamment travailler à notre programme », explique-t-il. « Nous devons veiller à rester actuels et conformes aux dernières évolutions du sport afi n de maintenir une longueur d’avance sur nos concurrents. Mais alors que nous étions presque seuls sur le marché lorsque nous avons lancé ce cursus, la concurrence est désormais la bienvenue. Elle est positive pour nous, et elle est surtout très utile au monde du sport. Nous avons déjà reconnu l’importance croissante que revêtent les experts fi nanciers, juridiques et médicaux dans le sport. Le succès de notre programme et de ceux qui nous ont suivis montre aujourd’hui que le monde du sport reconnaît la nécessité d’avoir des managers bien formés et ayant une compréhension générale de la façon dont tous ces domaines infl uencent la direction que prendra le sport professionnel à l’avenir. »

Une sélection de commentaires de quelques parrains du Master FIFA

« Le Master FIFA est une contribution impor-tante au management du sport dans le monde. J’ai rencontré personnellement certains des anciens élèves dans différentes institutions sportives ou dans des clubs, et je pense que l’approche pluridisciplinaire et internationale du Master leur a donné l’occasion d’aborder différents sujets et d’apprendre à bien gérer les tendances changeantes du monde du sport », Abedi Pelé, parrain de la première promotion

« Si le football est et doit rester un jeu, il requiert au plus haut niveau une approche professionnelle. En formant les managers sportifs d’aujourd’hui et de demain, le Master FIFA contribue à créer le professionnalisme nécessaire aux structures du football dans le monde entier », Michel Platini, président de l’UEFA et parrain de la troisième promotion

« Le lien entre le sport et l’éducation n’a jamais été aussi important. Les diplômés du Master FIFA seront parfaitement armés pour s’attaquer au management du monde du sport, complexe mais si enrichissant », Alexander Popov, parrain de la cinquième promotion

« En tant qu’ancien sportif qui s’est aussi lancé dans la politique de son pays, je sais combien l’éducation et la compréhension des relations internationales sont importantes. Ce cursus of-fre aux participants l’occasion d’étudier le sport international dans le détail, ce qui les équipe au mieux pour affronter les défi s auxquels fait face le sport aujourd’hui », George Weah, parrain de la dixième promotion

LA PAROLE AUX PARRAINS

Le projet israélo-palestinien « Football Village of Hope » a été généré par le programme du Master FIFA.

Pour plus d’informations sur le Master FIFA, rendez-vous sur le site Internet du CIES: www.cies.ch

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www.the-afc.com www.cafonline.com www.concacaf.com

BLOC-NOTES

ASIE AFRIQUE AMÉRIQUE DU NORD, CENTRALE ET CARAÏBES

ASSOCIATIONS MEMBRES

Le président de la Confédération Asiatique de Football (AFC), Mohamed bin Hammam, a annoncé qu’il était candidat à un second mandat à la tête de l’instance faîtière du football asiatique pour les élections qui auront lieu lors du congrès de l’AFC à Doha (Qatar) le 6 janvier 2011. Il s’est exprimé devant la presse à Beyrouth (Liban) fin août et a par ailleurs confirmé son soutien à la candidature du Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, qui briguera un mandat supplémentaire en juin prochain. « J’ai l’intention de me présenter aux prochaines élections et j’espère avoir la confiance de toutes les fédérations », a déclaré Bin Hammam. « Quant aux élections à la tête de la FIFA, je soutiens Sepp Blatter. »

La Fédération Palestinienne de Football a organisé son tout premier cours certificat C pour entraîneurs. Vingt-sept dirigeants de plusieurs clubs palestiniens ont pris part à cet événement unique. Organisé en Cisjordanie du 31 juillet au 12 août, le cours a été conçu avec l’aide de l’AFC, qui a désigné 2010 comme l’année des entraîneurs asiatiques, avec pour objectif de développer les techniques d’entraînement de base spécifiques au football. Sur l’échelle des qualifications vient ensuite le certificat B, puis le certificat A, et enfin le diplôme Pro, le niveau le plus élevé sur le plan international.

La Confédération Africaine de Football (CAF) a signé une extension de cinq ans à son contrat de sponsoring avec la société de télécommunications Globacom, qui diffuse la remise des récompenses annuelles de la confédération, les Glo-CAF Awards – créés pour honorer les performances des joueurs et administrateurs africains. Le nouveau contrat, signé par le vice-président de la CAF, Hicham El Amrani, et le responsable du sponsoring de Globacom, Makhdoom Syed Faisal Saleh Hayat, prévoit l’extension du partenariat jusqu’à 2015 au moins. Le président de la CAF, Issa Hayatou, a indiqué que la participation de cette société a contribué à offrir à la cérémonie des distinctions une nouvelle dimension.

Les officiers d’éducation de 51 fédérations africaines se sont réunis en août dans la capitale égyptienne, le Caire, pour un séminaire de trois jours sur le développement du football. L’objectif était de fournir aux délégués des directives et un état des lieux actuel des stratégies de développement du football de la CAF, mais aussi d’améliorer la coordination entre les associations membres de la CAF et les officiers de développement de la CAF et de la FIFA. Ce séminaire était le troisième de ce type organisé par la CAF pour les officiers d’éducation ces six dernières années, et entre dans le cadre du « Contrat avec l’Afrique » de la confédération, qui fournit une assistance financière aux associations cherchant à développer les domaines de l’administration, de la médecine, de l’arbitrage et de l’entraînement.

Les représentants des medias souhaitant assister au 7e Championnat Féminin de la CAF peuvent déposer leurs demandes sur l’espace médias de la CAF jusqu’au 10 octobre. Le tournoi aura lieu en Afrique du Sud du 29 octobre au 14 novembre et mettra aux prises la Guinée équatoriale, le Nigeria, le Ghana, l’Algérie, la Tanzanie, le Cameroun, le Mali et l’Afrique du Sud. La compétition fera office de tournoi qualificatif final pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA de l’an prochain, les deux finalistes décrochant directement leur billet pour la compétition en Allemagne.

La Fédération de Football des États-Unis a prolongé de quatre ans le contrat du sélectionneur de l’équipe masculine, Bob Bradley, 52 ans, jusqu’à fin 2014. Bradley avait repris les rênes de la sélection après l’élimination décevante au premier tour de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 et l’a emmenée à la victoire en Gold Cup de la CONCACAF l’année suivante, ainsi qu’en finale de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009, à la surprise générale. Lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, les États-Unis ont terminé en tête de leur groupe, devant l’Angleterre, avant de s’incliner en huitièmes de finale face au Ghana. Avant les matches amicaux prévus ce mois contre la Pologne et la Colombie, Bradley a à son actif 38 victoires, 8 matches nuls et 21 défaites à la tête de la sélection américaine.

José María Cárdenas et Javier Orozco ont écrit l’histoire en août en devenant les seuls joueurs à marquer quatre buts en Ligue des Champions de la CONCACAF. Cárdenas a réussi cet exploit quand son club mexicain Santos Laguna a battu le club trinidadien Joe Public FC le 18 août sur le score de 5-2. Orozco a ensuite réalisé la même performance en marquant quatre fois lors de la victoire 5-4 de son club Cruz Azul en match de groupe contre les Américains du Real Salt Lake.

La Confédération de Football d’Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF) a accordé l’organisation du Championnat U-17 de la CONCACAF 2011 (du 12 au 28 février) à la Jamaïque et du Championnat U-20 de la CONCACAF 2011 au Guatemala (du 3 au 17 avril). Pour la première fois, les deux tournois mettront aux prises douze équipes chacun. Quatre sélections de chacune des deux compétitions seront qualifiées pour la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Mexique 2011 et la Coupe du Monde U-20, Colombie 2011.

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FIFA WORLD I BLOC-NOTES

AMÉRIQUE DU SUD OCÉANIE EUROPE

Le grand club chilien Universidad de Chile a annoncé sa volonté de construire son propre stade d’ici à 2014 après que les projets de rénovation ont été mis à mal par le violent tremblement de terre qui a frappé le pays en début d’année. Le club de Santiago n’a plus de stade depuis la fermeture de l’Estadio Nacional en 2009, et doit disputer ses matches « à domicile » dans diverses villes à travers le pays, y compris à Viña del Mar (à 120 km de Santiago) et Coquimbo (400 km). En août, les dirigeants du club ont annoncé qu’ils avaient pour projet de construire un nouveau stade dans la région métropolitaine de la ville, les travaux devant commencer en 2012. Universidad de Chile est le seul des trois grands clubs de Santiago ne disposant pas de son propre stade. Colo Colo joue au Monumental et Universidad Católica à San Carlos de Apoquindo.

L’Équateur a annoncé l’arrivée de Reinaldo Rueda à la tête de la sélection masculine après que celui-ci a démissionné du poste de sélectionneur du Honduras au lendemain de la Coupe du Monde de la FIFA 2010. Rueda a déclaré à la presse avoir reçu plusieurs propositions lucratives après avoir mené le Honduras à la qualification pour sa première Coupe du Monde de la FIFA en vingt-huit ans, mais il s’est décidé en faveur de l’Équateur après avoir été convaincu par les projets du président de la fédération, Luis Chiriboga. L’Équateur s’est qualifié pour les Coupes du Monde de la FIFA 2002 et 2006, ses seules participations à ce jour, mais a échoué pour l’Afrique du Sud en 2010 après avoir perdu des points cruciaux à domicile.

La Fédération de Football des Îles Cook (CIFA) et la Fédération de Football de Nouvelle-Zélande (NZF) ont toutes deux annoncé récemment des contrats importants de sponsoring. L’équipementier Lotto a signé pour deux ans avec la CIFA pour habiller les meilleurs clubs de l’île principale, Rarotonga, et ASB Bank a signé un partenariat de cinq ans à hauteur de plusieurs millions avec la NZF. Celle-ci a indiqué que le soutien d’ASB permettrait de développer davantage la croissance du football dans le pays après les bonnes performances de l’équipe nationale lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

Les amateurs de football d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, ont eu droit à une véritable déferlante de football ces dernières semaines au North Harbour Stadium. Après un festival de football de base le 11 septembre, le stade a ensuite accueilli les finales des coupes nationales masculine et féminine. Du 29 septembre au 8 octobre, il a ensuite été le théâtre de la Coupe Féminine des Nations de l’OFC, avant l’apothéose du 9 octobre : le match amical entre la Nouvelle-Zélande et le Honduras, première rencontre des All Whites depuis la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

Fin août à Monaco, l’Atlético Madrid a battu l’Inter de Milan 2-0 pour s’offrir la Supercoupe de l’UEFA. L’Atlético, vainqueur la saison passée de l’Europa League, deuxième compétition européenne interclubs, a marqué à deux reprises en seconde période par l’Espagnol José Antonio Reyes et l’international argentin Sergio Agüero qui ont fait en sorte que le trophée reste en Espagne après le succès de Barcelone l’an passé. La victoire de l’Atlético a redonné l’avantage aux clubs vainqueurs de l’Europa League. Sur les onze éditions de cette compétition sous son format actuel, les vainqueurs de la Ligue des Champions se sont en effet imposés cinq fois alors que les champions de l’Europa League (anciennement Coupe de l’UEFA) l’ont emporté à six occasions.

Cependant, l’Inter a eu des raisons de faire la fête la veille du match de Supercoupe, puisque quatre de ses joueurs ont raflé toutes les distinctions remises lors de la cérémonie des UEFA Club Football Awards. L’Argentin Diego Milito, qui a inscrit les deux buts de la victoire (2-0) face au Bayern Munich en finale de la Ligue des Champions en mai dernier, a été élu Meilleur joueur de club de l’année et Meilleur attaquant de club de l’année tandis que les Brésiliens Júlio César et Maicon ainsi que le Néerlandais Wesley Sneijder ont décroché les distinctions dans les catégories Gardien, Défenseur et Milieu de terrain.

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60 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

Class. Équipe Class. +/- Sept. 2010

Points Points+/-

1 Espagne 0 1824 -59

2 Pays-Bas 0 1663 +4

3 Allemagne +1 1490 +26

4 Brésil -1 1480 -44

5 Argentine 0 1351 +63

6 Angleterre +1 1191 +66

7 Uruguay -1 1182 +30

8 Portugal 0 1049 -13

9 Égypte 0 1034 -19

10 Chili 0 1004 +16

11 Croatie +3 998 +30

12 Grèce 0 973 -2

13 Italie -2 965 -17

14 Norvège +8 958 +80

15 Serbie -2 945 -24

16 Slovaquie +11 919 +90

17 Paraguay -2 904 -57

18 États-Unis 0 899 -32

19 Slovénie 0 897 -20

20 Ghana +3 889 +15

21 Suisse -4 882 -58

Turquie +7 882 +72

23 Côte d’Ivoire +3 877 +34

24 Australie -4 874 -37

25 Russie -9 868 -88

26 Ukraine -2 838 -32

27 France -6 835 -55

Class. Équipe Class. +/- Sept. 2010

Points Points+/-

28 Mexique -3 795 -58

29 Danemark 0 781 -4

30 Japon +2 773 +5

31 Gabon +3 768 +13

32 Suède +3 760 +13

33 République d’Irlande +3 745 +11

34 Nigeria -4 733 -40

35 Algérie -2 732 -27

36 Israël +2 721 -12

37 Cameroun +3 717 +7

République tchèque -6 717 -52

39 Burkina Faso +6 703 +57

40 Colombie -4 684 -50

Monténégro +33 684 +236

42 Lituanie +10 675 +104

43 Chypre +20 643 +120

44 République de Corée 0 640 -11

45 Irlande du Nord +14 638 +98

46 Roumanie -4 631 -66

47 Écosse -6 617 -82

48 Pérou -9 613 -113

49 Nouvelle-Zélande +5 605 +48

50 Bolivie 0 591 +14

51 Hongrie +11 567 +33

52 Honduras -6 565 -62

53 Costa Rica 0 561 -1

54 Bulgarie -11 556 -116

Class. Équipe Class. +/- Sept. 2010

Points Points+/-

55 Belarus +23 554 +151

56 Tunisie +8 551 +32

57 Iran +8 546 +29

58 Afrique du Sud +8 545 +41

59 Bosnie-Herzégovine -2 544 -2

60 Venezuela -13 531 -61

61 Autriche -1 528 -8

62 Belgique -14 526 -63

63 Ouganda +6 523 +64

64 Finlande -13 521 -55

65 Mali -10 518 -30

66 Pologne -10 504 -43

67 Albanie +3 502 +47

68 Lettonie -19 494 -85

69 Bénin -8 489 -46

70 Panamá +27 487 +173

71 ARY Macédoine -5 479 -25

72 Équateur -14 477 -68

73 Arabie saoudite -3 460 +5

74 Zambie -2 432 -17

75 Bahreïn -7 431 -35

76 Jamaïque +6 425 +53

77 Cap-Vert +31 422 +161

78 Malawi -4 415 -9

79 Sénégal +12 405 +67

80 Moldavie +9 398 +48

81 Guinée +21 394 +108

L’Espagne reste en tête malgré sa défaite en Argentine

L’ESPAGNE TRÉBUCHE MAIS CONSERVE LA TÊTE

L’Espagne, championne du monde, reste en tête du nouveau Classement mondial FIFA/Coca-Cola publié le 15 septembre, mais son avance sur ses poursuivants néerlandais et allemands a considérablement diminué en raison des deux matches amicaux que la Roja n’est pas parvenue à remporter cet été. Les hommes de Vicente del Bosque ont été tenus en échec au Mexique 1-1 avant de s’incliner lourdement 4-1 face à l’Argentine le 7 septembre. Entre ces deux matches, l’Espagne avait glané quelques points supplémentaires en dominant le Liechtenstein 4-0 pour son entrée en lice dans les éliminatoires de l’EURO 2012.

Battus par la Roja en fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, les Néerlandais se sont rapprochés des Espagnols en s’imposant face à Saint-Marin et la Finlande lors de leurs deux premiers matches de qualifi cation pour l’EURO 2012. L’Allemagne a aussi réussi ses débuts dans la compétition, battant la Belgique et l’Azerbaïdjan pour ainsi ravir au Brésil la troisième place du classement. Les Brésiliens doivent essentiellement cette « chute » au faible

nombre de matches actuellement organisés en Amérique du Sud : les Auriverde n’ont en effet disputé qu’une seule rencontre – un amical remporté 2-0 face au États-Unis – pendant le mois précédant la parution de ce classement.

Plus bas dans le tableau, le grand nombre de rencontres disputées ce mois-ci a généré de nombreux changements, notamment en Europe. L’Angleterre (6e, plus 1) a profi té de son excellent départ dans les éliminatoires pour passer devant l’Uruguay (7e, moins 1). La Norvège (14e, plus 8) et la Slovaquie (16e, plus 11) intègrent le Top 20 pour les mêmes raisons. La plus belle progression réalisée par une équipe européenne est à mettre à l’actif du Monténégro (40e, plus 33), qui intègre le Top 50 pour la première fois de sa récente histoire grâce a ses deux victoires sur le Pays de Galles et la Bulgarie. La progression de ce membre, qui a démarré sans le moindre point en dernière position du classement il y a trois ans, est véritablement spectaculaire.

Les qualifi cations pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012 battent aussi désormais

leur plein. L’Égypte reste neuvième après avoir débuté sa campagne qualifi cative par un nul 1-1 à domicile face au Sierra Leone. Le Ghana (20e), la Côte d’Ivoire (23e) et le Cameroun (37e) ont chacun progressé de trois places grâce à leurs débuts victorieux dans la compétition. Cependant, la plus belle progression de ce classement revient à la Guinée-Bissau (140e), qui a gagné pas moins de 48 places en s’imposant 1-0 face au Kenya après quasiment trois années d’inactivité.

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61 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

Remarque : les équipes n’ayant pas joué pendant plus de quatre ans n’apparaissent pas dans le classement.

Class. Équipe Class. +/- Sept. 2010

Points Points+/-

82 Botswana +11 388 +59

RP Chine -5 388 -18

84 Pays de Galles 0 382 +16

85 Estonie +9 375 +54

86 Mozambique -6 374 -7

87 Togo -12 371 -50

88 Canada +13 360 +73

89 Géorgie +21 357 +120

90 Émirats arabes unis 0 349 +1

91 Gambie +12 345 +60

92 Oman -11 344 -33

93 Angola -6 342 -15

94 Syrie -2 332 -4

95 Maroc -12 330 -41

96 Koweït -11 329 -36

97 Trinité-et-Tobago -21 327 -91

Ouzbékistan -9 327 -24

99 Jordanie -1 318 +18

100 Islande -21 308 -77

101 Soudan +19 295 +97

102 Azerbaïdjan +3 287 +21

Thaïlande +2 287 +11

104 Qatar -6 278 -22

105 Arménie -9 273 -45

106 RDP Corée -6 270 -18

107 Irak -1 262 -1

Libye -13 262 -59

Yémen +2 262 +13

110 Salvador -24 253 -107

111 Tanzanie 0 239 +4

112 Rwanda -1 226 -9

113 Cuba +1 218 +3

114 Kenya +2 215 +5

115 Guatemala +4 214 +13

116 Namibie -1 212 -1

117 Congo -11 202 -61

118 Zimbabwe -5 194 -30

119 Singapour +1 189 -9

120 Guyana +2 182 -8

121 Barbade +6 180 +6

122 Burundi +20 179 +54

123 Antigua-et-Barbuda +6 175 +7

Haïti +8 175 +9

Class. Équipe Class. +/- Sept. 2010

Points Points+/-

125 Vietnam +2 174 0

126 Kazakhstan -1 171 -13

127 Fidji +3 161 -6

128 Grenade +4 160 -3

129 Turkménistan +4 154 +2

130 Luxembourg -13 153 -56

131 Indonésie +4 151 +8

132 RD Congo -9 144 -43

Sierra Leone +5 144 +14

134 Tchad -10 142 -43

135 Éthiopie +9 136 +20

136 Hongkong -3 135 -17

137 Suriname -11 133 -48

138 Îles Féroé -20 132 -74

139 Liberia +17 131 +37

140 Guinée-Bissau +48 127 +108

141 Myanmar -1 126 -1

142 Swaziland -6 122 -14

143 Maldives 0 117 0

144 Malaisie -5 111 -17

145 Bangladesh +7 108 +4

Nouvelle-Calédonie +9 108 +9

Tadjikistan +3 108 +2

148 Sri Lanka +5 104 +3

149 Liechtenstein -8 102 -24

150 Malte +1 96 -9

151 Liban -3 94 -12

Saint-Kitts-et-Nevis -6 94 -16

153 St-Vincent-et-les-Grenadines +7 93 +6

154 Madagascar -6 91 -15

Niger -9 91 -19

156 Népal +3 88 0

157 Lesotho -2 87 -9

158 Nicaragua +3 86 0

159 Kirghizistan +4 83 +5

160 Inde -22 82 -47

161 Érythrée -4 80 -12

162 Pakistan +2 75 0

163 Bermudes -5 74 -17

164 Guinée équatoriale -19 73 -37

165 Philippines 0 67 0

166 Antilles néerlandaises -1 63 -4

Vanuatu -4 63 -21

Class. Équipe Class. +/- Sept. 2010

Points Points+/-

168 Belize +12 54 +22

169 Mauritanie -1 53 -9

170 Chinese Taipei -5 52 -15

Porto Rico 0 52 0

172 République centrafricaine +30 50 +50

173 Palestine -2 49 -1

174 Comores -2 43 0

175 Îles Salomon -6 40 -20

176 Somalie -3 39 0

177 Laos -4 37 -2

178 Cambodge 0 33 0

Dominique 0 33 0

180 Mongolie 0 32 0

181 Îles Caïmans -8 26 -13

Rép. dominicaine +3 26 0

Samoa -5 26 -12

184 Seychelles +1 22 -2

185 Brunei +2 21 0

186 Sainte-Lucie +2 19 0

Turks et Caicos -6 19 -13

188 Îles Vierges britanniques +3 18 0

Djibouti +3 18 0

190 Îles Cook +3 17 0

Guam +3 17 0

Tonga -4 17 -6

193 Maurice -10 16 -11

194 Afghanistan +1 13 0

Bahamas -17 13 -21

Tahiti -6 13 -6

197 Macao -1 12 0

198 Bhoutan -1 9 0

199 Aruba -1 7 0

200 Îles Vierges américaines -1 5 0

201 Timor oriental -1 4 0

202 Andorre -1 2 0

203 Samoa américaines -1 0 0

Anguilla -1 0 0

Montserrat -1 0 0

Papouasie-Nouvelle-Guinée -1 0 0

Saint-Marin -1 0 0

CALENDRIER DE LA FIFA – OCTOBRE/NOVEMBRE 2010

8-12 octobre Dates fi xes pour matches internationaux25-29 octobre Séances des commissions de la FIFA à Zurich28-29 octobre Séance du Comité Exécutif de la FIFA, à Zurich17 novembre Date fi xes pour matches amicaux internationaux29 novembre Tirage au sort fi nal de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 à Francfort

ÉLECTIONS Les associations membres suivantes ont élu ou réélu leur président depuis la dernière édition de FIFA World :

Colombie Luis BEDOYA (réélection)Nigeria Aminu MAIGARISoudan Mutasim Gafaar SIRELKHATIM

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62 FIFA WORLD I OCTOBRE 2010

ARBITRAGE

À VOUS DE JOUERComprendre de manière approfondie les Lois du Jeu est crucial pour les arbitres à tous les niveaux du football. Vos connaissances sont-elles au niveau des plus grands experts ? FIFA World vous donne l’occasion d’endosser le rôle d’arbitre à l’aide de questions préparées par le département de l’Arbitrage de la FIFA dans le cadre de ses programmes de formation des offi ciels de match. Ce mois-ci, la question est : « le but est-il valable ? » Les réponses fi gurent en bas de page.

1. Un défenseur effectue un coup de pied de but en direction d’un coéquipier en position de hors-jeu. Celui-ci contrôle le ballon avant de marquer. Le but est-il valable ?

2. Vous accordez un but dans les ultimes secondes d’un match, puis juste avant de reprendre le jeu, vous

siffl ez la fi n du temps réglementaire. Un de vos assistants vous indique que le but était entaché d’un hors-jeu. Pouvez-vous revenir sur votre décision ?

3. Après avoir signalé le début de la deuxième période, le gardien de l’équipe « A » marche lentement vers

son but et n’a pas encore pénétré dans la surface de réparation. L’équipe « B » en profi te pour tirer directement dans le but de l’équipe A. Accordez-vous le but ?

a. Non. Le coup d’envoi n’a lieu que lorsque les deux gardiens ont pénétré dans leur surface respective.

b. Oui, mais seulement si les deux capitaines ont indiqué que leurs équipes étaient prêtes pour le coup d’envoi.

c. Non. Vous devez avertir le gardien pour comportement antisportif et demander à l’équipe « B » de retirer le coup d’envoi.

d. Oui, il n’y a aucune exigence concernant la présence du gardien à son poste avant le coup d’envoi.

4. Un gardien pare un tir adverse, mais en voulant renvoyer le ballon à un coéquipier, le ballon traverse par accident sa ligne de but. Accordez-vous le but ?

a. Oui, le ballon était en jeu.b. Non, car on ne peut pas marquer

directement contre son propre camp. Le gardien peut à nouveau renvoyer le ballon.

c. Non, vous devez accorder un coup de pied de coin à l’équipe adverse.

5. Un joueur joue un coup franc direct en direction de son gardien. Ce dernier réalise que le ballon fi le vers le but, essaye d’arrêter le ballon mais n’arrive pas à le détourner. Accordez-vous le but ?

6. Un joueur tire un coup franc dans sa propre surface de réparation. Le ballon est accidentellement contré par un de ses coéquipiers présent dans la surface et fi nit sa course dans le but. Quelle est votre décision ?

a. Vous accordez le but à l’équipe adverse.b. Vous faites retirer le coup franc.

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63 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

7. Un joueur de l’équipe « A » frappe le ballon, et celui-ci rebondit sur vous avant de pénétrer dans le but. Validez-vous « votre » but ?

a. Non, car l’arbitre ne fait pas partie du jeu. Vous faites reprendre le jeu avec une balle à terre.

b. Cela dépend de si vous pensez que le ballon serait ou non entré dans le but s’il n’avait pas été dévié.

c. Oui, vous validez le but car il n’y a eu aucune infraction de la part de l’équipe attaquante.

8. Le ballon vous touche à nouveau, cette fois à la suite d’un coup franc direct depuis l’extérieur de la surface de réparation, et termine sa course dans

le but de l’équipe ayant tiré le coup franc. Que faites-vous ?

a. Vous faites retirer le coup franc, car l’équipe attaquante ne peut pas profi ter d’un coup franc siffl é à son encontre.

b. Vous faites retirer le coup franc, car dans ce cas précis, l’arbitre est considéré comme étant « invisible ».

c. Vous accordez un coup de pied de coin contre l’équipe qui a tiré le coup franc.

d. Vous accordez le but.

9. Un gardien récupère le ballon dans sa surface de réparation et le lance à la main à l’autre bout du terrain. Le ballon termine sa course dans les fi lets adverses. Est-ce autorisé ?

Réponses : 1. Oui, parce qu’il est impossible d’être hors-jeu à la suite d’un coup de pied de but ; 2. Non, une décision ne peut plus être modifi ée quand le jeu a repris ou quand le match est fi ni ; 3. d ; 4. a ; 5. Si le gardien touche le ballon en se dirigeant vers son but alors le but est valable. Sinon, il n’y a pas un but, car un joueur ne peut pas marquer contre son camp sur un coup franc. Dans ce cas, vous devez accorder un coup de pied de coin à l’équipe adverse ; 6. b le coup franc doit être retiré, car le ballon doit quitter la surface de réparation pour être considéré comme étant en jeu ; 7. c ; 8. c ; 9. Oui, le but est tout à fait valable.

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ARCHIVES DE LA FIFAÉGYPTESEPTEMBRE 1997

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65 FIFA WORLD I BLOC-NOTES

Il faut de nombreuses années de travail pour pouvoir espérer devenir champion du monde chez les « grands ». Il y a treize ans, lors de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 1997 en Égypte, une des plus grandes vedettes du football mondial actuel faisait ses débuts sur la scène internaationale. Âgé d’à peine 16 ans, Iker Casillas gardait pour la toute première fois les cages d’une sélection espagnole dans une compétition de la FIFA, et se montrait déjà à son avantage. Tout au long du tournoi, le benjamin de l’équipe a réalisé d’excellentes performances, aidant la Roja à décrocher la troisième place de la compétition.

Casillas s’est également distingué par son grand fair-play : à l’issue de la douloureuse demi-finale perdue face au Ghana, il s’en est allé féliciter chaque adversaire,

témoignant d’une élégance dans la défaite assez inhabituelle pour un jeune homme de 16 ans. Ses performances sur le terrain et son comportement respectueux vis-à-vis de ses adversaires et des offi ciels lui valurent sa nomination dans l’équipe-type de la compétition ainsi que le titre de meilleur gardien du tournoi.

Ainsi, c’est en Égypte que la brillante carrière d’Iker Casillas a commencé à se dessiner. Dans son rapport de la compétition, le Groupe d’étude technique de la FIFA avait déjà souligné le potentiel du jeune gardien, louant la qualité de ses prises de balle et de ses réfl exes et concluant que Casillas se situerait à n’en pas douter dans la lignée des plus illustres gardiens ibériques. Force est de constater que les experts avaient vu juste. Avec

son club formateur du Real Madrid, Casillas a depuis remporté deux Ligues des Champions de l’UEFA et quatre championnats d’Espagne. Il a également connu de nombreux succès avec les différentes sélections espagnoles, étant notamment sacré champion du monde U-20 au Nigeria en 1999 et champion d’Europe en Suisse et en Autriche en 2008. Mais le point d’orgue de sa carrière internationale reste bien entendu la récente victoire de la Roja lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2010, où il portait le brassard de capitaine. Outre le trophée de la Coupe du Monde de la FIFA, Casillas est reparti d’Afrique du Sud avec le Gant d’Or de la compétition. Certes, treize ans après sa première compétition de la FIFA, Casillas n’était cette fois pas le plus jeune. Mais il était une fois encore le meilleur.

Hier et aujourd’hui : le jeune Iker en action lors de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 1997 et 13 ans plus tard lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

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CONQUÊTE DES CARAÏBESLA RÉPUBLIQUE DE CORÉE CÉLÈBRE SA VICTOIRE EN U-17 À TRINITÉ-ET-TOBAGO

L’HEURE DU TIRAGE…LA COUPE DU MONDE FÉMININE 2011 APPROCHE À GRANDS PAS

…ET DE LA DÉCISIONLES PAYS HÔTES DES COUPES DU MONDE 2018 ET 2022 BIENTÔT CONNUS

Date de publication :24 novembre 2010

FIFA World – n° 15,

octobre 2010

Publication offi cielle mensuelle

de la Fédération Internationale

de Football Association (FIFA)

Éditeur :

FIFA, FIFA-Strasse 20,

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Président :

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Communication et Affaires

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Mark Ledsom

Adjoint au rédacteur

en chef :

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Dessins/illustrations :

Beach (page 11)

Bruno Muff (pages 16-19,

62-63)

Articles :

Mark Ledsom, Alexander Koch,

Albert Miller, David O’Connor,

Raphaël Morgulis, Luxolo

Mantambo, Bruno Sassi, Alex

Stone, David Ruiz, Ravi Kumar,

Suleiman Habuba, Steven

Torres, Brian Homewood,

Priscilla Duncan, André Vieli,

Matthias Kunz.

Traductions :

Gabriela Straube (responsable) ;

Edward Brown, Andrew Loan,

Stuart Makin, Gwenn Ward

(anglais) ; Maxime Ferréol,

Alexandre Károlyi, Nicolas

Samier, Armelle Marolle, Aurélia

Ruetsch, Aurélien Sagnier

(français) ; Helena Barrio, José

Ibarra, Juan López Vera, Elanor

Sinclair, Maritza García Arias,

Alícia Hernández (espagnol) ;

Sandra Locher, Reto Gustin,

Lorenz Mohler, Susanne

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