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Réseau départemental
des assistants et conseillers de prévention
3ème réunion de l’année 2016
Le bruit en milieu professionnel
Mardi 4 octobre 2016
9H30-12H00
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Le bruit constitue une nuisance majeure dans le milieu professionnel.
Il peut provoquer des surdités mais aussi stress et fatigue qui, à la longue, ont des conséquences sur la santé du salarié et la qualité de son travail.
Pourtant, des moyens existent pour limiter l’exposition des travailleurs aux nuisances sonores. Du traitement acoustique des locaux à l’encoffrement des machines bruyantes, les mesures collectives de lutte contre le bruit sont les plus efficaces.
Introduction
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Quelques chiffres
• En 2010, 20% des salariés sont exposés à des bruits supérieurs à
85 dB(A), toute durée d’exposition confondue, contre 18% en 2003. (enquête SUMER 2010)
• Environ 7% des salariés sont exposés à un bruit supérieur à 85 dB
pendant 20 heures ou plus par semaine. (enquête SUMER 2010)
• 4ème cause des maladies professionnelles (90 000 € pour une
surdité professionnelle). (Assurance maladie)
• Le bruit est responsable de 11% des accidents du travail et de 15%
des journées de travail perdues. (Ademe)
• Plus d’1 actif français sur 2 se déclare gêné par le bruit au travail. (Enquête Ipsos – journée nationale de l’audition du 13/03/2008)
• Seuls 4 actifs sur 10 disent avoir à disposition des protections
auditives. Parmi eux, une très large part les utilise : 43%
systématiquement et 39% parfois. (Enquête Ipsos – journée nationale de l’audition du
13/03/2008)
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A. Définitions
B. Les effets du bruit
C. La réglementation
D. Les moyens de prévention
E. Les PICB – Intervention du laboratoire COTRAL
F. Informations diverses
Sommaire de la présentation
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Définitions Le SON
Le son est une sensation auditive engendrée par une onde sonore. Il est
produit par un phénomène vibratoire qui se caractérise par sa force, sa hauteur
et sa durée.
Il est important de savoir que l’oreille n’a pas la même sensibilité aux
différentes fréquences. Elle est sensible dans les médiums et beaucoup moins
lorsque l’on s’écarte de ces valeurs que cela soit vers les sons aigus ou les
sons graves. Pour représenter ce que perçoit réellement l’oreille humaine, on
utilise comme unité le dB(A).
L'oreille humaine perçoit des sons de 0 dB (seuil d'audibilité) à 120 dB (seuil
de douleur).
Le caractère grave ou aigu d’un son dépend de sa fréquence ou hauteur. Plus
la fréquence est élevée, plus le son perçu est aigu.
L’oreille humaine ne perçoit que les fréquences comprises entre 20Hz et 20
000Hz. Ces limites peuvent varier légèrement d’une personne à l’autre en
fonction de l’âge ou de l’état physiologique.
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Fréquences audibles
Ultrasons Graves
20 à 400 Hz
250
Médium
400 à 2000 Hz
Aiguës
2000 à 20000 Hz
Infrasons
Fréquences
de la parole
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Définitions Le BRUIT
On parle de bruit :
lorsqu’un ensemble de sons est perçu comme gênant. Il s’agit donc d’une
notion subjective : le même son peut être jugé utile, agréable ou gênant
selon la personne qui l’entend et le moment où elle l’entend.
Mais, lorsque le niveau sonore est très élevé, tous les sons sont perçus
comme gênants et peuvent même être dangereux.
«Toute sensation auditive désagréable ou gênante, tout phénomène acoustique
produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui n’a pas de
composantes définies.» (définition AFNOR)
Cette sensation auditive sera d’autant plus gênante si le bruit entendu est :
intense
long
aigu
impulsif
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Il y a toujours 3 aspects dans le bruit :
il est émis par une machine ou une activité bruyante
il se propage dans un milieu, le local de travail
il est reçu par les oreilles de travailleurs exposés
Bruit émis et bruit reçu
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Quizz
2 équipements de travail ayant un niveau sonore de 80 dB sont
dans une même zone de travail, qu’elle sera le niveau sonore
ressenti ?
83 dB
118 dB
160 dB
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Généralités sur le bruit
L’addition du bruit Les niveaux sonores ne s’additionnent pas, ils se composent. Le bruit augmente de 3 décibels lorsque son énergie double.
Par exemple :
1 machine = 80 dB
2 machines = 83 dB
3 machines = 85 dB
4 machines = 86 dB
5 machines = 87 dB
6 machines = 88 dB
10 machines = 90 dB
Cette règle n’est pas valable si les niveaux sonores sont différents
1 machine à 85dB + 1 machine à 91dB = 92dB
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Pour additionner 2 niveaux sonores exprimés en dB, on
peut utiliser le tableau donné ci-dessous
D iffé r e n c e
e n tre le s d e u x
n iv e a u x (d B )
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 1 1 1 2 1 3
V a le u r à a jo u te r
a u n iv e a u
le p lu s é le v é (d B )
3 2 ,5 2 ,1 1 ,8 1 ,4 1 ,2 1 0 ,8 0 ,6 0 ,5 0 ,4 0 ,3 0 ,3 0 ,2
Règles d’addition des niveaux sonores en dB
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Quizz
Si le niveau sonore est de 90 dB à 2 mètres de la source, à
combien sera le niveau sonore à 4 mètres ?
90 dB
84 dB
78 dB
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La perception du bruit en fonction de la distance
A l’extérieur : -6 dB quand on
double la distance
A l’intérieur : le niveau
sonore en fonction de
l’éloignement varie en
fonction des éléments
présents dans les locaux
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Les effets du bruit
Les effets du bruit sur l’audition
Fatigue auditive
- bourdonnements
- gène
Traumatisme acoustique
- acouphène
- perforation du tympan
Surdité professionnelle
- Tableau 42
Un risque pour l’audition…
Oreille externe
Pavillon et
conduit auditif
Oreille moyenne
Tympan et chaîne
des osselets
Oreille interne
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sollicitations trop intenses
trop longtemps
Destruction
progressive,
IRREMEDIABLE
de cellules
^ 25 000 cellules auditives
.
Un risque pour l’audition…
Cellules ciliées
avec cils intacts Cellules ciliées
avec cils détruits
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Evolution du déficit :
Au début, l’atteinte porte sur les aigus (4 000 Hz) ; ces
fréquences n’étant pas utilisées pour la voix parlée, le déficit
passe d’abord inaperçu.
Un risque pour l’audition…
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Contrôle de l’audition : l’audiogramme Les pertes auditives attribuables au bruit professionnel s’aggravent : quand le niveau sonore excède 85 dB(A) avec la durée de la carrière professionnelle
Fréquence de la parole en kHz
Pe
rte
d’a
ud
itio
n e
n d
B
Exemple :
suivi durant 30
ans de l ’audition
d ’un travailleur
exposé à 95
dB(A)
Début de carrière
5 ans au bruit
15 ans au bruit
30 ans au bruit
.
Un risque pour l’audition…
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Le bruit :
- altère la quantité de travail effectuée, mais surtout sa
qualité,
- perturbe la communication,
- entraine des difficultés de concentration, fatigue, gêne,
- engendre de la nervosité,
- masque d’autres bruits « utiles » : alarme, alerte, …
Les effets du bruit
Sur le travail
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La réglementation sur le bruit
• Décret n°85-603 du 10 juin 1985 modifié
• Décret n°2006-892 du 19 juillet 2006
• Articles R4213-5 à R4213-6 et R4431-1 à R4437-4 du
code du travail
Points abordés :
– Principes de prévention
– Evaluation des risques
– Mesures et moyens de prévention
– Surveillance médicale
– Information et formation
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Indicateurs de risque
Deux paramètres physiques sont utilisés comme indicateurs de
risque :
Lex,8h = niveau d’exposition sonore quotidienne exprimé en dB(A)
pour des bruits stables ou fluctuants, durant la durée totale de
la journée de travail, normalisée par la durée de référence de
8 h.
Lpc = niveau de pression acoustique de crête exprimé en dB(C)
pour une exposition à des bruits impulsionnels, durant la
période de mesurage T, mesuré avec la pondération
fréquentielle C.
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Niveau en dB(A) Durée journalière d’exposition maximale
sans protection
80 8h
83 4h
86 2h
89 1h
92 30 min
95 15 min
98 7 min 30 sec
101 3 min 45 sec
104 1 min 52 sec
107 56 sec
110 28 sec
113 14 sec
116 7 sec
119 3,5 sec
122 1,7 sec
125 0,9 sec
Durée d’exposition en fonction du niveau sonore
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Evaluation du risque
Evaluer et si nécessaire, mesurer les niveaux de bruit
Mesurage réalisé par des personnes compétentes (intervenant en
acoustique, médecin du travail,…)
À intervalles réguliers
Lors de modifications susceptibles d’entrainer une évaluation des
niveaux de bruit
Au moins tous les 5 ans
A conserver 10 ans
A disposition du CHSCT, ACFI, CARSAT
Communiqué au médecin du travail
Objectif : diagnostiquer les postes à risques et déterminer les
mesures à prendre.
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Prévention individuelle
Les Protecteurs Individuels Contre le Bruit (PICB) restent l’action de
dernier recours.
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Comment agir sur le bruit ?
Article L4121-2 du Code du Travail
1- Éviter les risques
2- Évaluer les risques ne pouvant être évités
3- Combattre les risques à la source
4- Adapter le travail à l'homme
5- Tenir compte de l'évolution des techniques
6- Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l'est pas ou ce
qui l'est moins
7- Planifier la prévention
8- Donner la priorité aux protections collectives sur les
protections individuelles
9- Donner les instructions nécessaires aux agents.
Les principes généraux de prévention
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• Changement d’équipement de travail – Matériels thermiques remplacés par des matériels électriques
– Matériels vieillissants remplacés
– Choix dans les matériaux :
exemple pour un restaurant scolaire : chaises, tables, verres, assiette, couverts
• Maintenance des équipements de travail – Entretien courant des équipements (huile, graisse, …)
– Changement des pièces défectueuses ou des pièces usées
– Maintenance préventive (avant l’usure)
• Adaptation des équipements aux tâches à effectuer
• Modifier l’organisation du travail – Faire 2 services de repas au lieu d’un seul pour limiter le
nombre d’élève
– Modifier la disposition des tables dans les cantines
Agir sur la source du bruit
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• Mise en place d’isolation sur les équipements de travail - Carters, …
• Séparer/cloisonner les sources de bruit - Compresseurs d’air à l’extérieur des
zones de travail
- Mise en place de parois sonores
• Adapter les zones de travail - Mise en place de panneaux insonorisant
- Créer des cabines de travail isolées : dans des zones à fort bruit sonore (station d’épuration, centre de tri, …) création d’un espace de travail/contrôle isolé
- Cabine des tracteurs (avec climatisation)
• Limiter les zones de résonnance
Agir sur la propagation du bruit
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• Formation des personnes aux règles et consignes
• Limiter les accès aux zones de travail à risques
• Limiter les temps d’exposition des agents
• Mettre en place des équipements de protection individuelle
et veiller à leur port
Agir sur la réception du bruit
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La calculette INRS au format Excel permet
d'estimer le niveau global d'exposition sur
une journée de travail à partir de chaque
phase d'exposition. Elle permet également
d'identifier rapidement les phases ou les
tâches qui apportent une contribution
majeure dans le bilan quotidien.
Généralement, le travail d'une personne
peut être décomposé en plusieurs phases
d'exposition au bruit, caractérisées par leur
durée et leur niveau de bruit. Et, ces
niveaux de bruits ne peuvent s'additionner
simplement pour estimer le niveau de bruit
global.
Estimer l’exposition quotidienne
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E. Les Protecteurs Individuels
Contre le Bruit (PICB) Intervention de David ANQUETIL du laboratoire Cotral
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F. Informations diverses
Date de la prochaine réunion du réseau :
Mardi 13 décembre 2016 de 9h30 à 12h
Thème : Les risques en déchetterie
Merci de compléter le questionnaire de satisfaction !